L’hiver est là. Et déjà les médias nous annoncent les premiers corps retrouvés morts de froid dans la rue. Il est scandaleux qu’on emeure encore de misère au XXI siècle dans nos contrées opulentes, au regard du reste du monde. Plus largement, nous sommes interpellés par la précarisation croissante que connaissent bon nombre de nos concitoyens, et pas seulement au sein des couches les plus défavorisées de la population. Une précarisation d’abord économique mais de plus en plus souvent sociale et culturelle, poussant chacun à la lutte pour la survie, à la concurrence avec les autres, au repli sur soi ou au refuge dans les solutions simplistes et rassurantes des sectes et des populistes.