Impatience[s] FJL 2014

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17 mai 2014

IMPATIENCE[S] FÊTE DE LA JEUNESSE LAÏQUE Merci à tous les enfants


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Ce 17 mai 2014… nous avions un rendez-vous particulier ! Depuis janvier 2013, Bruxelles Laïque, le Comité de la FJL de la Région bruxelloise, les Amis de la Morale Laïque et des professeurs de morale se sont donné pour objectif d’ouvrir de nouvelles perspectives pour la FJL 2014.

Parallèlement à ce travail de réflexion, des ateliers créatifs ont été organisés permettant aux enfants d’illustrer, par la vidéo, le théâtre, l’écriture de textes ou la photographie, l’état de leurs préoccupations face au monde qui les entoure.

Animé par une envie de plus grande participation de toutes et tous, par une volonté de proposer aux enfants une Fête qui leur ressemble et qui les attire, un groupe de travail a vu le jour et a entamé cette édition des 50 ans de la Fête de la Jeunesse Laïque à l’écoute des différents protagonistes impliqués dans ce vaste projet.

Toutes ces créations ont été encadrées par des professionnels au sein des classes et font l’objet d’une restitution ce 17 mai… au cœur de la mise en scène conçue par Fabrice Murgia, sous forme d’exposition dans les couloirs, ainsi que dans une publication remise à tous les enfants. L’ensemble des productions est disponible auprès de Bruxelles Laïque.

Parmi les premières spécificités de cette édition, il y avait l’ambition forte de présenter un événement majeur pour les enfants conviant, outre les familles, les sympathisants du mouvement laïque et celles et ceux qui ont fait leur Fête de la Jeunesse Laïque et qui veulent participer à son nouvel élan. De l’avis de toutes et tous, une volonté d’interroger le fond et la forme de la FJL est apparue comme une voie positive à emprunter. Ce qui devait mobiliser et animer cette nouvelle édition a été rapidement identifié comme un objectif clair et partagé : intensifier le sens de la Fête, son caractère de rituel de passage, en créant un processus participatif pour les enfants en lien avec leurs préoccupations. En guise de référent commun… les enfants, leurs professeurs, les équipes d’animation de Bruxelles Laïque, tous ensemble, ont entrepris une réflexion autour du mythe de Platon intitulé “L’Anneau de Gygès”. Ce mythe semblait approprié aux questionnements que l’approche du monde adulte pose aux enfants. Qu’est-ce que le pouvoir ? Comment je l’utilise ? Suis-je le seul juge de mes actes ? Quelle est ma responsabilité vis-à-vis des autres ? Que me dit ma conscience ? Suis-je à son écoute ?

Et donc, nous y voilà… Cette édition 2014 de la Fête de la Jeunesse Laïque en Région bruxelloise aura mobilisé une énergie, une envie de sens et des valeurs. Plus de 1400 spectateurs, 80 professeurs de morale, des équipes artistique et d’animation de plus de 30 personnes, un réseau d’associations laïques… pour accompagner, comme il se doit, près de 700 enfants dans leurs envies, leurs choix et leurs découvertes d’eux-mêmes avec les autres. Nous vous remercions toutes et tous pour cette toute nouvelle expérience qui, nous l’espérons, remportera un succès grandissant dans les années à venir. Laurent Slosse, Président du comité de la FJL Bruxelles.

Ariane Hassid, Présidente de Bruxelles Laïque.

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80 de professeurs de morale

le 17 mai en QUELQUES CHIFFRES 13 artistes

640 enfants

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350 photos réalisées 41 Ecoles qui ont participé à l’animation sur l’Anneau de Gygès

10 animateurs 87 Ecoles représentées à la FJL 33 Ecoles qui ont participé à des ateliers de productions (hors djembé) : 36 avec danse et dejembé

1350 spectateurs

41 courts métrages


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Comme la chenille devenue papillon aujourd’hui vous êtes prêts chacun à votre manière à prendre votre envol Cette fête c’est vous qui l’avez construite avec les ateliers dans vos écoles

LETTRE AUX ENFANTS Peut-être que ce soir des enfants de Bruxelles auront disparu Ou peut-être qu’ils ne disparaîtront jamais qu’ils habiteront quelque part quelque part dans des adultes des adultes qui rêvent encore Adultes encore enfants quelque part parce qu’ils rêvent de changement de changement pour offrir quelque chose de meilleur à leurs enfants

un “nom d’adulte” des enfants sont peints aux couleurs de leur communauté des enfants sont perdus en forêt confrontés à des épreuves Aujourd’hui vous allez traverser le feu traverser le feu et quitter l’enfance N’y laissez rien prenez-y quelque chose

Aujourd’hui nous vous fêtons

Franchir maintenant quitter rejoindre appartenir

Vous qui vivrez dans des corps d’adultes soyez indignés pensez par vous-même souriez de l’insolence ne perdez pas l’impatience

Le cocon que vos parents ont tissé pour vous vous a protégé vous a permis de grandir d’apprendre d’observer et de comprendre le monde autour de vous

A cette heure-ci quelque part des enfants reçoivent un nouveau nom

Comme la chenille qui devient papillon vous quittez maintenant le cocon pour décider du monde

Enfants de Bruxelles, enfants du monde,

Voilà vous êtes maintenant des acteurs et des actrices acteurs et actrices de vos doutes et de vos Impatience[s] Impatience(s) à être en conscience les hommes et les femmes de demain Que la Fête commence Nous n’avons rien à dire juste des questions à vous poser Vous pourrez chacun vivre avec vos réponses parce qu’elles sont toutes correctes Et une question surtout et surtout une question : Enfants, vous serez bientôt des adultes… Qu’est-ce que vous allez faire de votre pouvoir ?

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VOS ENFANTS NE SONT PAS VOS ENFANTS Une femme qui portait un enfant dans les bras dit : “Parlez-nous des enfants.” Et il dit : “Vos enfants ne sont pas vos enfants. Ils sont les fils et les filles de l’appel de la Vie à elle-même. Ils viennent à travers vous mais non de vous. Et bien qu’ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas. Vous pouvez leur donner votre amour mais non point vos pensées, car ils ont leurs propres pensées. Vous pouvez accueillir leurs corps mais pas leurs âmes, car leurs âmes habitent la maison de demain, que vous ne pouvez visiter, pas même dans vos rêves. Vous pouvez vous efforcer d’être comme eux, mais ne tentez pas de les faire comme vous. Car la vie ne va pas en arrière, ni ne s’attarde avec hier. Vous êtes les arcs par qui vos enfants, comme des flèches vivantes, sont projetés. L’Archer voit le but sur le chemin de l’infini, et il vous tend de sa puissance pour que ses flèches puissent voler vite et loin. Que votre tension par la main de l’Archer soit pour la joie, car de même qu’il aime la flèche qui vole, il aime l’arc qui est stable.” KHALIL GIBRAN, EXTRAIT DU LIVRE “LE PROPHÈTE”


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DÉSIR D’ÊTRE


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“Socrate nous raconte cette histoire, et il nous pose la question :

Je suis Gygès Je suis entré dans la salle. J’étais un peu sale Mais pas grave parce que j’ai vu la reine Je me suis présenté à elle

Est-ce qu’il existe quelqu’un au cœur assez solide pour résister à ses désirs de possession ? Seul dans sa montagne Gygès mâchouillait des brins de paille

s ait n o ui lev ut el Il é mo i s n nt les u ro re, il naie d uv rte Pa a p ap as p

Le je Ro l av ’a i m So ec u i ass ’a v je n c ne om u, da l’a ada pe mé M ns i je vre lle c’e aint une té O st en p c’e béi mo ant oub ell la st m ssez i le e loi o -m Ro . i q oi i , ui fai s

Est-ce que quelqu’un aurait pu rester juste à la place de Gygès ?

Quelqu’un capable d’entendre son propre jugement ? Quelqu’un de puissant, capable de continuer à vivre avec et comme les autres ?”

Un orage violent éclata à ses pieds un gouffre s’ouvra Il trouva une bague en or Sur le doigt d’un homme mort

ue ag la b it ait ett it rna l m ssa ou d i pa il la t an se Qu n ne uand sait vu is s, rie is q rais ais pala sse nait Ma ispa it jam and riche onte il d ’ava si gr des ’il c ret Il n aus joux e qu disc ets un s bi ut c tait obj De st to e il é s les c’e mm tou Co olait Il v

gt. a doi v e n l en so s l’ ssa à e g li Gy le g t E Avec tous les bergers, à la cour du roi Eux, comptaient et lui il s’ennuyait Il toucha sa bague et voilà ce qui est arrivé Il s’est volatilisé

LE MYTHE DE GYGÈS, RAP ÉCRIT PAR LES ÉLÈVES DE L’ÉCOLE “LA ROUE”

LE MYTHE DE GYGÈS


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Si j’étais une héroïne j’aiderais les autres, mes proches Faire tout pour que mon papa marche de nouveau Si j’étais un héros, je voudrais que tout le monde soit heureux et libéré Je voudrais être un messager de la paix Si j’étais un héros, je voudrais ne plus avoir peur de la guerre Si j’étais une héroïne j’oserais dire ce que je penseSi j’étais une une héroïne, j’oserais raconter mes problèmes à mes parents Si j’étais une héroïne, j’essaierais de faire la paix dans le monde Si j’étais une héroïne, je donnerais de l’espoir à ceux qui en ont besoin, du courage à ceux qui sont en guerre Si j’étais un héros, je ferais tout pour ne pas reculer en arrière, j’irais de l’avant Si j’étais un héros, je ferais interdire les armes Si j’étais héroïne, je voudrais que tout le monde soit égal à tout le monde Faire tout pour que les gens se respectent Si j’étais une une roïne, j’aimerais tout le hémonde même s’ils sont différents de moi Si j’étais une héroïne, je trouverais une famille d’accueil pour tous les enfants qui sont dans les orphelinats Si j’étais une héroïne, je voudrais avoir la force et l’amour pour aider les gens Faire tout pour arrêter la souffrance qui existe dans ce monde Si j’étais un héros, je pourrais dire mon opinion à la maison et je

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SI J’ÉTAIS UN HÉROS

plus autonome je n’ai pas Parce que l’occasion de montrer que je peux faire des choses tout seul Et pouvoir parler librement avec mes parents, de l’école, dire vraiment ce qui se passe Si j’étais une héroïne, je voudrais devenir courageuse, pouvoir m’approcher des personnes sans avoir peur Si j’étais un héros, je serais prêt à toujours aider les vieilles personnes Si j’étais un héros, je serais là pour aider mes parents Si j’étais un héros, je serais entouré de mes parents et mes amis Si j’étais un héros, je serais responsable de mes actes Si j’étais une héroïne, je voudrais que les parents puissent écouter les enfants et nous comprendre Si j’étais un héros je voudrais que les animaux et les humains soient respectésIl ne faut pas confondre violence et jeux vidéos, manga, comics, internet Il faut que les animaux soient respectés Faire tout pour que tout le monde soit égal : boulanger, boucher, geek, écrivain…Si j’étais une héroïne, je serais toujours là pour les personnes que j’aime Car elles aussi sont très souvent là pour moi Si j’étais une héroïne, je serais pleine de patience pour les choses que j’aime Si j’étais une héroïne, je récompenserais les personnes qui ont pris leur temps pour moiSi j’étais un héros je voudrais dire à mes parents qu’on peut parler ensemble même si je ne peux pas tout comprendre Si j’étais un héros : je protègerais le monde Pensée, je trouve que la pensée est très importante L’entourage est une des clefs de tout Ce que je fais, j’en parle à une amie Espoir,pour moi ce mot veut dire crois en toi Force, pour moi avoir de la force ce n’est pas par rapport au physique Mais mental La conscience ; pour moi c’est réaliser et peser le pour et le contre

TexteS écritS par LES Élèves de l’école “les Peupliers”

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pourrais être un peu


18 Impatience[s] “Lorsque l’enfant était enfant, il marchait les bras ballants... Il voulait que le ruisseau soit une rivière un fleuve et que cette flaque d’eau soit la mer... Lorsque l’enfant était enfant, il ne savait pas qu’il était enfant. Pour lui tout avait une âme, Et toutes les âmes n’en faisaient qu’une. Lorsque l’enfant était enfant, il n’avait d’opinion sur rien, il n’avait pas d’habitudes... Souvent il s’asseyait en tailleur, partait en courant... Il avait une mèche rebelle Et ne faisait pas de mine quand on le photographiait... Lorsque l’enfant était enfant Vint le temps des questions comme celles-ci : Pourquoi est-ce que je suis moi ? Et pourquoi est-ce que je ne suis pas toi ?

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Pourquoi est-ce que je suis ici ? Et pourquoi est-ce que je ne suis pas ailleurs ? Quand a commencé le temps ? Et où finit l’espace ? La vie sur le soleil n’est-elle rien d’autre qu’un rêve? Ce que je vois, ce que j’entends Ce que je sens N’est-ce pas simplement l’apparence d’un monde devant le monde ? Est-ce que le mal existe véritablement ? Est-ce qu’il y a des gens qui sont vraiment mauvais ? Comment se fait-il que moi qui suis-moi, Avant que je devienne, je n’étais pas Et qu’un jour moi qui suis moi Je ne serais plus ce moi que je suis...”

texte de Peter Handke extrait du film “Les Ailes du désir” de Wim Wenders

LORSQUE L’ENFANT ÉTAIT ENFANT

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Les yeux de ma mère Texte de ARNO

Ma mère elle a quelque chose Quelque chose dangereuse Quelque chose d’une allumeuse Quelque chose d’une emmerdeuse Elle a des yeux qui tuent Mais j’aime ses mains sur mon corps J’aime l’odeur au-dessous de ses bras Oui je suis comme ça Dans les yeux de ma mère Il y a toujours une lumière Dans les yeux de ma mère Il y a toujours une lumière L’amour je trouve ça toujours Dans les yeux de ma mère Dans les yeux de ma mère Il y a toujours une lumière Ma mère elle m’écoute toujours Quand je suis dans la merde Elle sait quand je suis con et faible Et quand je suis bourré comme une baleine C’est elle qui sait que mes pieds puent C’est elle qui sait comment j’suis nu Mais quand je suis malade Elle est la reine du suppositoire Dans les yeux de ma mère Il y a toujours une lumière Dans les yeux de ma mère Il y a toujours une lumière L’amour je trouve ça toujours Dans les yeux de ma mère Dans les yeux de ma mère Il y a toujours une lumière Ma mère a quelque chose Quelque chose dangereuse Quelque chose d’une allumeuse Quelque chose d’une emmerdeuse Dans les yeux de ma mère Il y a toujours une lumière Dans les yeux de ma mère Il y a toujours une lumière Dans les yeux de ma mère.

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DOUTE

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Accompagnés par Bruxelles Laïque, les élèves sont allés à la Gare Centrale pour rencontrer des SDF. A leur retour, les enfants ont écrit ce récit. Puis, ils ont dit en une phrase ce qu’ils ont ressenti, ce qu’ils ont compris de la situation de ces SDF. Nous sommes partis avec le bus n°63 jusqu’à la Gare Centrale. Deux animateurs de Bruxelles Laïque nous ont accompagnés. Messieurs Christian et Thomas ont formé trois groupes pour aller parler avec les personnes les plus démunies. Celles-ci passent beaucoup de leur temps dans la gare, surtout lorsqu’il fait froid ! Il y avait trois zones. La zone 1 : le grand couloir, la zone 2 : le grand hall et la zone 3 : l’extérieur. Moi, j’étais dans la zone 1. J’ai rencontré une personne qui ne parle pas français, et il ne voulait pas se faire prendre en photo. Nous avons également appris que certaines personnes dorment dans des containers. Cette matinée m’a rendu triste car je n’imaginais pas que la situation etait aussi grave en Belgique ! Dans le futur, je voudrais… faire quelque chose pour eux, avec une association. Dans le futur, je voudrais… que la classe politique s’occupe plus des sans-abris. …Parce qu’ils perdent au casino. …Ils ne veulent pas qu’on prenne de photo d’eux. …Parce que chez eux, c’est la crise. …Je suis gêné. …Comme si c’est moi qui suis dans la rue. …Quand ils ont des chiens, j’ai peur. …Pour moi, ce n’est pas vraiment une insulte. …Quand je parle avec eux, je n’ai plus peur.

Textes écrits par les élèves de l’école “les EburonS”

Gare Centrale

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ALEP

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Mon rédacteur en chef m’a finalement écrit. Voilà plus d’un an que je lui envoie des articles. Pour lui, j’ai attrapé la typhoïde et reçu une balle dans le genou. Aujourd’hui, il a regardé les infos et a pensé que je faisais partie des journalistes italiens qui ont été kidnappés. Il m’a envoyé un e-mail : “Si tu trouvais une connexion, pourrais-tu tweeter ta captivité ?”. Le même jour, dans la soirée, j’ai retrouvé le camp rebelle où je vivais, au beau milieu de cet enfer qui s’appelle Alep, et dans la poussière et la faim et la peur, j’ai espéré trouver un ami, un mot compatissant, un geste tendre. Au lieu de ça, je n’ai trouvé qu’un autre e-mail de Clara, qui passe ses vacances chez moi en Italie. Elle m’a déjà envoyé huit messages “Urgents !”. Aujourd’hui elle cherche ma carte de spa, pour se faire masser gratuitement. Les autres messages dans ma boîte de réception ressemblaient à ça : “Excellent, ton article aujourd’hui ; aussi excellent que ton livre sur l’Irak.” Malheureusement, mon livre ne parlait pas de l’Irak, mais du Kosovo. Nous, reporters, nous ne sommes pas libres. Rester en Syrie, là où personne ne veut rester, est ma seule chance d’avoir du boulot. Je parle de la ligne de front. Parce que les rédacteurs en chef, en Italie, ne veulent que le sang et les “bang bang” des fusils d’assaut. J’écris à propos des groupes islamistes et des services sociaux qu’ils mettent à la disposition des populations, les racines de leur pouvoir – une enquête beaucoup plus complexe à mener que le traditionnel article en direct du front. Je fais tout mon possible pour expliquer, et pas seulement pour émouvoir, et je me vois répondre : “Qu’est-ce que c’est que ça ? Six mille mots et personne ne meurt ?”.

texte de Francesca Borri, Alep, vendredi 9 août 2013

A vrai dire, j’aurais dû comprendre ça la fois où mon rédacteur en chef m’a demandé un article sur Gaza, parce que Gaza, comme d’habitude, était bombardé. J’ai reçu cet e-mail : “Tu connais Gaza par cœur”, écrivait-il.“ Quelle importance, que tu sois à Alep ?”. Que vous écriviez d’Alep, ou de Gaza, ou de Rome, les rédacteurs en chef ne voient pas la différence. Vous êtes payé pareil : 70$ par article. Les rédacteurs en chef sont bien conscients que rémunérer un article 70$ vous pousse à économiser sur tout. Ils savent aussi que si vous êtes sérieusement blessé, une partie de vous espère ne pas survivre, parce que vos finances ne vous permettent pas d’être blessé. Mais ils achètent l’article, même s’ils refuseraient d’acheter un ballon de foot Nike fabriqué par des enfants pakistanais. Les nouvelles technologies nous amènent à penser que la vitesse est un élément de l’information. Mais c’est faux : votre journal, votre magazine, n’a plus aucune personnalité. Et il n’y a donc plus aucune raison de payer un reporter.

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Et pourtant, les rédacteurs en chef, en Italie, vous traitent comme un enfant ; vous prenez une photo hallucinante, et ils vous disent que vous avez été chanceux, au bon moment au bon endroit. Et puis, bien sûr, je suis une femme. Un soir, récemment, il y avait des tirs de mortier partout et j’étais assise dans un coin, avec la seule expression qu’on peut avoir sur le visage quand la mort risque de frapper d’une seconde à l’autre, et un autre reporter arrive, me regarde de la tête aux pieds, et me dit : “Ce n’est pas un endroit pour une femme.” Que pouvez-vous répondre à un type comme ça ? “Crétin, ce n’est un endroit pour personne”. A chaque fois que nous voyons un enfant taillé en pièces, c’est d’abord vers moi, la femme “fragile”, qu’ils se tournent, pour savoir comment je me sens. Je suis tentée de leur répondre : je me sens comme vous. Parce que la Syrie n’est plus la Syrie. C’est un asile de fous. Il y a cet Italien qui était au chômage et qui a rejoint al-Qaeda, dont la mère sillonne Alep pour le retrouver et lui mettre une bonne raclée ; il y a le touriste japonais qui


28 Impatience[s] arpente les lignes de front parce qu’il dit avoir besoin de deux semaines de “sensations fortes” ; le Suédois diplômé d’une école de droit qui est venu pour rassembler des preuves de crimes de guerre ; les musiciens américains qui portent la barbe à la Ben Laden, prétendant que ça les aide à se fondre dans le décor alors qu’ils sont blonds et qu’ils mesurent plus d’un mètre quatre-vingtdix. (Ils ont apporté des médicaments contre la malaria, même s’il n’y a pas de cas de malaria ici, et veulent les distribuer en jouant du violon). Mais nous sommes des reporters de guerre après tout, n’est-ce pas ? Une bande de frères (et de sœurs). Nous risquons nos vies pour donner une voix à ceux qui n’en ont pas. Nous avons vu des choses que la plupart des gens ne verront jamais. Nous sommes parfaits pour animer les dîners en ville. Les bons clients que tout le monde veut inviter. Nous prétendons être ici afin que personne ne puisse dire : “Mais nous ne savions pas ce qui se passait en Syrie.” Alors que nous ne sommes ici que pour emporter un prix, pour gagner en visibilité. Nous sommes ici à nous mettre des bâtons dans les roues comme si un prix Pulitzer était à notre portée alors qu’il n’existe absolument rien de ce genre. Nous sommes coincés entre un gouvernement qui ne vous accorde un visa que si vous êtes contre les rebelles et les rebelles qui, si vous êtes avec eux, ne vous autorise à voir que ce qu’ils veulent bien vous montrer. La vérité, c’est que nous sommes des ratés. Deux ans que ça dure et nos lecteurs se rappellent à peine où se situe Damas, le monde entier qualifie ce qui se passe en Syrie de “pagaille” parce que personne ne comprend rien à la Syrie – hormis le sang, encore le sang, toujours le sang. Et c’est pour cette raison que les Syriens ne nous supportent plus maintenant. Parce que nous montrons au monde entier des photos comme celle de cet enfant de sept ans avec une cigarette

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et une kalachnikov. Il est clair que cette photo est une mise en scène mais elle a été publiée dans les journaux et sur les sites web du monde entier en mars et tout le monde criait : “Ces Syriens, ces Arabes, quels barbares !”. Lorsque je suis arrivée ici la première fois, les Syriens venaient vers moi et me disaient : “Merci de montrer au monde les crimes du gouvernement.” Aujourd’hui, un homme est venu vers moi ; il m’a dit : “Honte à vous.” Si j’avais réellement compris quelque chose à la guerre, je n’aurais pas essayé d’écrire sur les rebelles et les loyalistes, les sunnites et les chiites. Parce que la seule histoire qui vaille d’être racontée en temps de guerre, c’est comment vivre sans peur. Tout peut basculer en une fraction de seconde. Si j’avais su cela, alors je n’aurais pas eu si peur d’aimer, d’oser, dans ma vie ; au lieu d’être ici, maintenant, recroquevillée dans l’obscurité et la puanteur, en regrettant désespérément tout ce que je n’ai pas fait, tout ce que je n’ai pas dit. Vous qui demain serez encore en vie, qu’attendez-vous ? Pourquoi hésitez-vous à aimer ? Vous qui avez tout, pourquoi avez-vous si peur ?

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C’est juste un petit moment

Textes écrits par LES élèves de l’école “Les Peupliers” C’est juste un petit moment. Ma maman m’inscrit au foot. Je suis très content. Je joue mon premier match. J’aime ce moment. Ensuite nous allons au cinéma. Ensuite vers 18h nous mangeons un durum. J’aime cette belle journée. Je veux qu’elle recommence. La famille, c’est un mot qui inspire confiance. Ce n’est pas que le lien de sang qui nous réunit en nous appelant famille, c’est aussi l’amour que dégage le mot : Famille. C’est juste un petit moment. Nous sommes à la mer, en famille, il pleut. On mange et j’ai pris une sucette. Je m’étouffe. Ma mère me tape dans le ventre et le bonbon part. Toute ma famille m’aide à ne pas mourir.

La famille, ce sont des personnes qui nous aiment, qui nous aident, qui seront toujours là pour nous, elles nous protègent des mauvaises choses.

jouons, comme à tous nos anniversaires, à un jeu où il faut trouver des mots à partir d’une carte. Et tout le monde rentre chez soi. Je suis très triste quand ils partent et ma famille me réconforte.

C’est juste un petit moment. Je suis avec mon amie, une copine que j’apprécie. Je m’amuse beaucoup avec elle. Tout à coup sa copine s’énerve, mon amie est avec moi à la place d’être avec elle. Puis elle crée une dispute. Elle me prive de la liberté de rester avec qui je veux.

La famille, c’est des gens sur qui s’appuyer, c’est une force. Si on ne l’a pas, au fond de soi on n’est pas bien. Avec sa famille on est sûr d’avoir au moins quelques personnes sur qui s’appuyer et se relever si nous sommes tombés.

La liberté, c’est avoir le pouvoir de faire ce qu’on aime, avoir le pouvoir de dire ce qu’on veut. Rester avec une amie sans qu’on te le reproche. Etre en accord avec soi, savoir mettre une limite quand on sent qu’on est bien et assez libre. C’est juste un petit moment. Je suis à mon anniversaire, nous passons tous à table. Les enfants ensemble et les adultes ensemble. Quand j’ai soufflé les bougies, nous mangeons le gâteau. Ensuite nous

C’est juste un petit moment. Un moment où j’ai baissé les bras. J’ai eu un but à atteindre et j’ai eu l’espoir d’y arriver. De jour en jour je progresse vers ce but. L’espoir, c’est croire qu’on va y arriver, penser qu’on peut le faire. C’est pouvoir faire une chose qu’on n’a jamais faite avant. C’est juste un petit moment. Je vais voir mon arrière- grand-mère. Les personnes de la


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nouvelle génération aident les personnes âgées, nous voyons le bonheur des personnes de la génération ancienne quand les plus jeunes viennent leur rendre visite.

se rapproche encore plus. Et ça se passe plusieurs fois chez l’une ou l’autre. C’est une amie qui reste ton amie et elle ne te lâche jamais. Ça c’est une vraie amitié.

Le respect, c’est savoir vivre en communauté, s’aider les uns les autres. C’est s’aider entre différentes générations.

L’amitié, c’est comme une autre famille que ma vraie famille. C’est une ou un ami très cher. Et il m’aide parce qu’il ne me laisse jamais seule. Je déteste la solitude, même la bonne solitude.

C’est juste un petit moment. C’est à l’école et mon amie m’aide quand j’ai la clavicule cassée. Elle porte mon cartable et elle reste avec moi, elle reste toujours avec moi. L’amitié, c’est le contact entre deux amis. C’est la confiance. C’est juste un petit moment. Une fille me dit que je ne peux pas lui parler parce qu’elle est nouvelle. Je lui dis que je suis libre de penser et de faire ce que je veux. La liberté, c’est être libre dans ses pensées, être libre de faire ses choix, être libre de parler à qui on veut, d’exprimer ce qu’on ressent. C’est juste un petit moment. J’arrive dans cette école pour le premier jour. Quand j’entre dans la cour, je regarde Sofiane et je sais qu’on va être ami. C’est juste un petit moment. J’arrive en maternelle, je suis petit, je ne connais personne. Et puis j’ai vu Hugo. L’amitié, c’est être aimé par les autres, avoir des amis sur qui compter quand on est triste ou en colère. Ils viendront t’aider en toutes circonstances si ce sont de vrais amis. Sans ami, je ne serais pas ce que je suis maintenant. C’est essentiel pour pouvoir être heureux. C’est juste un petit moment. Quand j’ai un problème, je ne le règle jamais seule. J’ai besoin de ma deuxième famille pour régler ce problème. J’aide mes amis et après je reçois une petite lettre, et on

C’est juste un petit moment. C’est Noël, toute ma famille est réunie. Pendant que l’un et l’autre jouent, les autres parlent. Tout le monde se sent chez soi, on est bien. C’est juste un petit moment. Un moment en famille, c’est précieux. On peut se lâcher, on oublie les problèmes de la vie. Mes problèmes s‘en vont et la famille se réunit pour discuter, échanger des opinions, bavarder de choses et d’autres, peutêtre sans importance, mais ce n’est pas grave. Ma famille sera toujours là pour moi. Même dans les moments durs. Ils sont reliés à moi par l’amour et le sang, et aussi, c’est possible, par l’amitié. C’est juste un petit moment. J‘espère qu’un garçon m’aime. Que ce garçon me regarde enfin. En parlant, nous devenons amis. J’essaye de lui dire ce que je ressens. Je lui dis, il est choqué, on ne dit rien. On part. Je lui dis J“e t’aime”. Le problème, c’est que lui ne m’aime pas en amour. L’espoir, grâce à ce mot, j’ai réussi à sortir de ma colère, j’ai toujours cru en moi, j’ai toujours espéré des choses. L’espoir me sert tout le temps et va me servir toute ma vie. Il faut toujours croire en ses rêves.

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CONSCIENCE


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DANS Les yeux de LA TERRE

RAP écrit par LES élèves de l’école “La Roue”

Dans le miroir suis-je le même que dans les yeux d’ma mère Dans ma tête suis-je le même que dans les yeux de la Terre

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Seul face au miroir Je me pose des questions Ma solitude dans la cour d’école Et mes sourires qui s’envolent Une voix me dit de faire le bien Quand l’autre dit rien Seul face à la Terre Entre sourire et fleur Entre les cris les pleurs Je vais porter mes choix Je vais porter ma voix Je vais être moi Dans le miroir suis-je le même que dans les yeux d’ma mère Dans ma tête suis-je le même que dans les yeux de la Terre Je prends mon chemin Avec mes cartes en mains Si un jour je suis loin Si un jour je me perds Il y aura toujours une lumière Dans les yeux de ma mère Entre mes anges mes démons Mes rêves mes déceptions Mes doutes mes questions Je vais grandir je vais agir Je vais choisir je vais devenir Je vais bâtir mon avenir Dans le miroir suis-je le même que dans les yeux d’ma mère Dans ma tête suis-je le même que dans les yeux de la Terre J’ai la conscience d’être un môme Dans les yeux de ma mère J’ai la conscience un homme Dans les yeux de la Terre J’ai la conscience de choisir D’agir d’être un être


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Nous n’habitons plus dans le même espace que nos parents Le mot “adresse” signifie qu’on peut trouver une personne à telle rue, tel numéro, dans telle ville et dans tel état. L’adresse est référée à un espace bien déterminé, un espace bien mesuré où on peut repérer les hommes par un réseau de distances et de positions. Et avec cette adresse, nous pouvons dire : nous habitions dans un espace bien déterminé, tous les hommes habitaient dans cet espace-là, qu’ils habitent en Nouvelle-Zélande, aux Etats-Unis, ou au fin fond de l’Asie. Aujourd’hui, notre adresse n’est plus spécifiée de cette façon-là. Que ce soit un téléphone cellulaire, ou que ce soit notre adresse électronique, elle n’est pas déterminée par cet espace-là. Elle est composée de chiffres et de nombres, de lettres et de points, de telle sorte que, où que nous soyons, nous pouvons être joints par cette adresse-là. Au lieu que cette adresse soit spatiale, elle est numérique, elle est digitale. Et par conséquent nous n’habitons plus dans le même espace que nos parents. Nous ne sommes pas déterminés par l’espace, nous sommes déterminés par un nouvel espace qui n’a plus de distance. Autrefois les distances déterminaient l’espace. Aujourd’hui, c’est un espace sans distance. Dire que nous recevons des messages immédiats n’est pas intéressant, mais cette immédiateté de l’espace, cette simultanéité de la transmission nous fait changer d’espace. Nous n’habitons plus dans le même espace que nos parents. TEXTE DE MICHEL SERRES

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Portraits chinois Si j’étais

un moment : je serais le passé car je peux tout réparer un jour : je serais le 21/3 car c’est le jour de ma naissance une insulte : je serais enfoiré car j’en suis un une couleur : je serais rouge sang car ça représente les coups que j’ai reçu un organe : je serais un cerveau car il a toute mon intelligence

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Si j’étais

Je serais l’hiver car je me renferme à moi-même Je serais la campagne car là-bas, c’est calme et j’entends pas toutes les insultes qu’on me dit Je serais l’épinard car ça me fait penser à mon père Je serais le rouge car c’est la couleur de la colère. Tout le temps, j’entends dire “t’es grosse, t’es moche, va te laver” Je serais le bleu car ça représente la tristesse car on arrête pas d’insulter mes parents comme “va niquer ta mère” et “ton père est un connard”

Si j’étais

Je serais le rouge et le noir comme mon équipe de foot Je serais un léopard car je cours vite Je serais mes jambes pour courir encore plus vite Je serais l’été car on peut sortir dehors librement et pas être à l’intérieur Je serais le 18 octobre 2002 car c’est le jour de ma naissance.

Si j’étais

Je serais l’eau parce que je pourrais éteindre les incendies et personne ne pourrait m’atteindre Je serais le passage entre les temps modernes et l’époque contemporaine parce que c’est dur mais on réussit le passage

Si j’étais

Je serais le feu parce que je suis colérique Je serais le vert car le vert c’est apaisant Je serais l’hiver parce que c’est froid comme moi (parce que je suis froide avec mes sœurs) Je serais le cœur car c’est grâce au cœur qu’on vit Je serais Nelson Mandela car il a fait l’égalité


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“Je suis ici pour parler au nom des générations futures. Je suis ici pour parler au nom des enfants affamés partout dans le monde et dont les cris ne sont plus entendus. Je suis ici pour parler au nom des innombrables animaux qui meurent parce qu’ils n’ont plus d’endroit où aller. J’ai peur de m’exposer au soleil à cause du trou dans la couche d’ozone. J’ai peur de respirer l’air car je ne sais pas quelles substances chimiques il contient. Je ne suis qu’une enfant, pourtant je sais que le problème nous concerne tous et que nous devrions agir pour un seul monde dans un seul but. Malgré ma colère je ne suis pas aveugle et malgré ma peur, je n’ai pas peur de changer le monde comme je le sens. Je suis seulement une enfant et pourtant je sais que si tout l’argent dépensé dans les guerres était utilisé pour trouver des réponses aux problèmes environnementaux et en finir avec la pauvreté, quel endroit merveilleux cette Terre serait !!

au nom des générations futures

À l’école, on apprend comment se comporter dans le monde. Vous nous apprenez à ne pas nous battre entre nous, à travailler dur, à respecter les autres, à être propre et ordonné, à ne pas blesser d’autres créatures, à partager sans avarice. Alors pourquoi faites-vous toutes ces choses que vous nous dites de ne pas faire ? Mon père me disait : “Tu es ce que tu fais, pas ce que tu dis”. Et bien ce que vous faites me fait pleurer la nuit. Vous continuez à nous dire que vous nous aimez, mais je vous mets au défi, s’il vous plaît, faites que vos actions reflètent vos mots. ”

Extraits du discours de Severn SUZUKI, 12 ans, représentante de l’ECO (Organisation des Enfants pour l’Environnement), aux Nations unies en 1992.

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DANS LE

MIROI

R Pourquoi je suis petit Moi qui pensais avoir grandi Ma mère m’a dit “mange des épinards” mais je ne suis qu’un connard Après, ma mère m’a dit “joue au football, t’as les capacités” Moi, j’ai dit oui parce que je sais jouer.

Souviens-toi Mets toi en arrière t’avais la chance de ta vie et tu l’as raté tu faisais qu’insulter maintenant tu es un peu calme Mais quand on t’insulte, tu commences à te bagarrer Faut arrêter, tu commences à devenir un enfoiré

Textes écrits par les élèves de l’école “LA ROUE”

Je suis de petite taille Je n’ai pas tout ce que je devrais avoir Ces personnes, je ne veux plus les revoir J’ai en marre des jugements de physique J’en ai juste trop marre J’essaie de changer de tête

Depuis la 1er à la 5e, je jouais toute seule, à chaque fois des disputes, marre de ça Maintenant tout va mieux Ils me reparlent car ils voient que je ne suis pas méchante En 4e quelqu’un est parti Cancer de la mâchoire Il me manque Mais je ne pleure plus

mais à cause de ces bitchs mais tout le monde me dit de faire des glitchs Ma mère me dit “vis ta vie” et fuck les avis. Depuis 2, 3 semaines, je réponds Mon inspiration est ma mère et Domi Lovato

Je vois que ça sert à rien car il ne va pas revenir Je suis contente car je ne suis pas seule J’ai des amis maintenant tout le monde me parle Bientôt adolescente, ça va être dur mais c’est pas grave Je ferai des efforts pour pas m’engueuler avec ma mère Je l’adore J’espère que tout ira bien

Je ne suis pas parfaite Ni la plus belle mais, aux yeux de mes parents et moi-même Je suis parfaite Et si je ne suis pas parfaite pour toi Je t’emmerde

Quand j’étais petit, Je commençais à compter jusqu’à 5 puis j’ai arrêté. T’as deux frères qui font que te taper Ta mère t’a dit “défends-toi” voilà ton histoire maintenant retourne faire tes devoirs

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Et même à l’école je marque beaucoup de goals Et quand je jouais dans mon club, Mon père criait goal.

Dans ma tête, je pense ce que ma famille a vécu avec l’accident Quand ma mère m’a dit l’histoire, je me sentis mal Pourquoi ? Pourquoi moi ? Pourquoi ma famille ? A cause de ça, il y a eu beaucoup de conséquences. Avec mon père et sa cicatrice...


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ENVOL

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On ira Texte de ZAZ Écouter Harlem au coin de Manhattan, On ira Rougir le thé dans les souks à Amman, On ira Nager dans le lit du fleuve Sénégal, Et on verra brûler Bombay sous un feu de Bengale. On ira Gratter le ciel en dessous de Kyoto, On ira Sentir Rio battre au coeur de Janeiro, On lèvera Les yeux sur le plafond de la chapelle Sixtine, Et on lèvera nos verres dans le café Pouchkine. Oh ! Qu’elle est belle notre chance, Aux mille couleurs de l’être humain, Mélangées de nos différences, À la croisée des destins. Vous êtes les étoiles, nous sommes l’univers, Vous êtes un grain de sable, nous sommes le désert, Vous êtes mille pages et moi je suis la plume, Oh, oh, oh, oh ! Oh, oh, oh ! Vous êtes l’horizon, et nous sommes la mer, Vous êtes les saisons, et nous sommes la Terre, Vous êtes le rivage et moi je suis l’écume. Oh, oh, oh, oh ! Oh, oh, oh ! Que les poètes n’ont pas de drapeau, On fera Des jours de fêtes autant qu’on a de héros, On saura Que les enfants sont les gardiens de l’âme, Et qu’il y a des reines autant qu’il y a de femmes. On dira Que les rencontres font les plus beaux voyages, On verra Qu’on ne mérite que ce qui se partage,

On entendra Chanter des musiques d’ailleurs, Et l’on saura donner ce qu’on a de meilleur. Vous êtes les étoiles, nous sommes l’univers, Vous êtes un grain de sable, nous sommes le désert, Vous êtes mille pages et moi je suis la plume. Oh, oh, oh, oh ! Oh, oh, oh ! Vous êtes l’horizon, et nous sommes la mer, Vous êtes les saisons, et nous sommes la terre, Vous êtes le rivage et moi je suis l’écume. Oh, oh, oh, oh ! Oh, oh, oh !

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N’importe qui peut changer le monde s’il le veut Je ne veux pas me cacher Je veux agir ! J’ai le droit de changer Je veux penser, désobéir

J’ai le droit d’exprimer ce que je pense. On a le droit d’être aimé malgré nos différences J’ai le pouvoir de m’exprimer, J’ai ma place en ce monde, Je veux avoir de la liberté

Je veux pouvoir choisir d’être qui je veux.

Je veux pouvoir choisir d’être qui je veux. Je veux être libre d’être moi-même. Chacun a le droit d’avoir sa propre opinion Je dis non à l’exclusion Le harcèlement ne sert qu’à faire croire qu’on est puissant. Chacun a le droit de vivre Je veux pouvoir choisir d’être qui je veux. J’ai le droit de désobéir J’ai le droit de penser Le racisme est à la portée de n’importe quel imbécile. J’ai le pouvoir de contredire si je ne suis pas d’accord. J’ai le pouvoir de dire non. Je veux pouvoir choisir d’être qui je veux. J’ai le droit d’exprimer ce que je pense Parler, c’est partager ses idées La fraternité c’est d’être tous unis J’ai le droit de faire un choix Je veux aimer qui je veux J’ai la liberté de croire et de penser.

Je veux Texte deS élèves de l’école “Catteau”

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PETITE POUCETTE “C’est amusant, et bien toi, petite poussette, je te vois toujours tenir en main ton portable. Eh bien, tu tiens en main, je sais pas, tous les lieux du monde, on en parlait tout à l’heure, tu vois. C’est d’ailleurs avec le GPS ou avec Google Earth, tu peux trouver, je ne sais pas, le Labrador, la Nouvelle-Zélande, dont on parlait tout à l’heure très bien. Mais avec Wikipédia, tu peux avoir toutes les informations sur les problèmes que tu te poses. Alors le monde, les lieux, les informations et puis, d’autre part, avec le portable, tu peux appeler beaucoup de monde puisque on a pu calculer je crois, qu’en quatre coups de téléphone, n’importe qui sur la planète peut appeler n’importe qui sur la planète, ou qu’il soit, et où que tu sois, toi. Aujourd’hui, des gens comme toi, je crois qu’il y en a, on a calculé, trois milliards et demi sur la planète. Il y a trois milliards sept cent cinquante millions de personnes, de ton âge, ou plus âgées que toi, qui peuvent dire, MAINTENANT, tenant en main le monde. Et ça, moi, ça me paraît être l’ouverture d’une utopie extraordinaire sur la société et l’humanité d’aujourd’hui.” TEXTE DE MICHEL SERRES

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RIEN N’EST TERMINÉ

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Voilà rien n’est terminé mais quelque chose d’autre a commencé Quelque chose d’autre a déjà commencé L’enfant que vous êtes plein de rêves de joie prenez-lui la main ne la lâchez jamais il vous guidera il vous guidera dans vos pas d’adultes. Ne croyez pas aux rumeurs à la foule aux discours qui imposent et écrasent Ecoutez dialoguez sachez dire “non” sachez dire “oui” Interrogez vos Impatience(s) Soyez libres et conscients de vos choix Vérifiez que la main de l’enfant soit toujours dans la vôtre Vérifiez que la flamme brûle toujours dans votre regard Vérifiez-vous et vérifiez-nous Choisissez d’être libre Soyez libre de choisir Rassemblez-vous autour du flambeau et que cette image soit à jamais celle d’un souvenir Venez maintenant chercher votre anneau Votre anneau a le pouvoir que vous lui donnerez

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merci L’énergie, la motivation, l’envie et le sens ont guidé un nombre important de personnes durant plusieurs mois d’élaboration. Nous profitons de cet espace encore libre pour remercier vivement tous ces acteurs et associations impliqués dans la réalisation de cette Fête de la Jeunesse Laïque 2014 : Les enfants, leurs parents et ami(e)s, Les professeurs de morale, Les Amis de la Morale Laïque de toutes les communes impliquées, La Fédération des Amis de la Morale Laïque, Le Comité de la Fête de la Jeunesse Laïque de la Région bruxelloise, Les bénévoles, qui ont permis d’inscrire cette édition 2014 dans l’histoire de la FJL ou encore qui ont “guidé” les enfants durant la cérémonie, Les directions d’école, Les Echevinats de l’Instruction publique des communes bruxelloises et des communes à facilités Le Théâtre National à Bruxelles L’équipe de Forest National, Les Jeunesses Musicales de Bruxelles, Arno, ZAZ, Michel Serres et les Editions Le Pommier, L’équipe de scénographie de l’exposition dirigée par Béatrice Massinger, Francis Jacobs, Virginie François, Christophe Flemal, Georges Hicter, Philippe Briat, Marc Bellis, Philippe Liévin… Mais aussi tous les administrateurs et les professionnel(le)s de Bruxelles Laïque pour leur travail de réflexion, de conception, d’animation et d’organisation. Nous tenons à remercier également toute l’équipe artistique du spectacle “Impatience(s)” : Metteur en scène : Fabrice Murgia Assistantes à la mise en scène : Odile Ramelot et Laure Saupique Interprètes : Laura Sépul, Emilie Hermans, David Murgia, Anthony Foladore, Boris Prager, Laure Saupique, Julien Courroy Création musicale : Ségolène Neyroud et Maxime Glaude Création vidéo : Giacinto Caponio et Jean-François Ravagnan Réalisation vidéo live : Julien Bechara Direction technique : Yvon Van Lacker Créateur lumière : Filipe Dos Santos Joueurs de cor : Jean-Pierre Dassonville, Emma Van Den Ecker, Kaat Macours, Bert Vanderhoeft Production Artara : Michel Van Slijpe et Virginie Demilier … en espérant que cette expérience fut particulière, en sens et en plaisir, pour toutes et tous. Le comité de la FJL 2014 : Colette Desmyter, Sylvie Klees, Chrissy Luypaert, Christine Mironczyk, Jacques Monseu, Michel Parisel, Ababacar Ndaw, Yves Roels, Sonia Thomas-De Waele, Laurent Van Dorpe, Fabrice Van Reymenant Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles, la Région bruxelloise, la Ville de Bruxelles, la Commune d’Etterbeek, la Commune de Forest.

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tous LES ENFANTS Kiyane ABDESLAMI • Shana ABIDTS • Juliana ABREU FERREIRA • Alice ADAM • Julien AGNEESSENS Gabriela AGUIAR PERREIRA MARCELO • Dounia AL BOUKHARI • Manon ALLOMBERT • Ines AMENCHAR • Arthur AMIRI •Igor ANCION • Aïnoa ANDRIES • Eva ANTOINE • Magali ARBOLEDA RODALLIGA • Marie ARNAULT • Laura ARNOLD BRAGA • Alicia ARVELO • Inran ASRIN • Chloé AVELANGE • Juliette AWONO • Mehdi AYOUB • Sofiane AZZOUZ • Yasmine BABAH • Eva BABUN Oscar BAEKELANDT • Doria BAERT • Eve BAERT • Lina BAGHOULI • Admir BAJRAMOV • Kindi BALDE • Oliana BASTIN • Lili BAUDOUX • Züleyha BAYINDIR • Stella BEERNAERTS • Younes BELMEDIONI • Jade BEN ALI • Inaya BENKOUIDER • Noham BENZIRAR • Jade BERNARD • Mina BERTHAUD • Emma BERTOCHI • Clara BEUGNIES • William BEYA • Aurélie BIEN • Eeren BILGIC Ryan BILLAROCH • Octavia BLAGA • Mireia BLAS • Zoé BLONDIAU • Benjamin BOECKX • Océane BOERMANS • Olivier BOGAERTS • Alice BOISDAINGHIEN • Ahmadreza BOLGHAD • Sascha BOLLAND • Gracia BOMAMBA • Alizée BONBAERTS • Maxence BORSU • Thomas BOSSIN • Jordan BOSSON • Victoria BOTHY • Adélaïde BOUCQUEY • Justine BOUDARD • Alicia BOUSAROUEL Dounia BOUZADA • Léa BRABANT • Natacha BRAGA PEREIRA • Tifany BROES • Denisa BRYCHTOVA Matteo BUCCI • Manon BULA • Ecaterina BULEU • Rachel BUNGANGA • Luna BURATTINI • Gabriele BURGIO • Mathis BUTS • Emilie BUYDTS • Roxana BUZDUGAN • William BYRNE • Hugo CABRERA TORRES • Inès CACERES • Raphaël CAMUS • Anaïhue CANEDO • Kyle CANSSE • Lucien CAPPELLEMANS • Luna CARION • Manon CARION • Simon CARON • Amy CARPENTIER Alexandre CASAYAS • Yassine CELESTE • Bernard CELIK • Nathan CLAES • Simon CLAEYS • Lola CLAEYS • Luca CLASENS • Tanguy CLOETENS • Alexandra CLUCI • Marion COLIN • Mike COLIN Arno COLLET • Marie COLSON • Sacha COMELIAU • Santiago COMESANA • Alice CONSTANT Arthur COQUELET • Carmina CORDIER • Emi CORIETTE • Orson CORNELIS • Daniel CORTILD Sasha COTHIELS • Margaux CROP • Alienor CRUYPLANDT • Sirine CULEDDU • Robin CUVELIER Solenn DADASHOU • Jonathan DAENENS • Juliette DAGNELIE • Tal DAHAN • Ilona DANG • Shady DARWISH • Audrey DAUSSIN • Danilo DE ARAUJO • Nataly DE AZEVEDO • Jessica DE BACKER • Elie

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DE BACKER • Loïc DE BACKER • Noa DE BECKER • Arthur DE BOEY • Arthur DE BOLLE • Léo DE CLERCQ • Oceane DE GREEF • Martin DE GROOF • Pauline DE GUCHTENEERE • Colin DE JONCKER • Anna DE JONG • Ryan DE JONGHE • Théo DE LE VINGNE • Margaux DE NAEIJER Vanessa DE NEVE • Shannel DE POEYS • Aurélie DE REUS • Estelle DE RIDDER • Justine DE ROUCK Sveva DE SIMONE • Laetitia DE SMEDT • Anton DE SOTO ROMEFORT • Laetitia DE STAERCKE Anthony DE SUTTER• Tracy DEBAY • Jade-Ling DEBOECK • Remy DECALUWE • Britney DEHESELLE Emilie DEHON • Anton DELABROSSE • Rafaël DELAHAUT • Nathan DELANDER • Keiichi DELATTRE Matteo DELL’AERA • Samuel DEMARET • Lucas DENAEGHEL • Lara DENIS • Adèle DENY • Jamil DERBEL • Chloé DEROMGÉ • Manon DESCAMPS • Cyril DESMET • Numa DEVILLE • Florian DEVLEESCHOUWER • Dylan DEVOS • Emma DEVRIESE • Esmeralda DEWOLF • Cannelle DEZILLE Martin D’HAUTCOURT • Luca DI RUPO • Alexandre DIDIER • Célia DIERICKX • Alexandre DILLEMBOURG • Amandine DILO • Sezen DOGAN • Zoé DORES BICA • Léa DOSIERE • Assia DRAIDI • Charlotte DREUMONT • Emma Sol DUBOIS BARKARDOTTIR • Julien DUCARME• Elsa DUCHÂTEL • Lea DUMONT • Charlotte DUNEZ • Tanguy DUPONT • Juan DUQUESNE • Thomas DUQUESNE • Theo DURAND • Léa D’URSO • Artémis EBERT • Adil ECHAKAFI • Sarah EECKMANS Ryan EECKMANS • Salma EL HOUSNI • Yanis EL OUACHANI • Manon ELECTEUR • Margaux ELSEN Stecy ELSKENS • Vyna EM • Salomé EMBISE • Juliette ENGLEBERT • Talya ERYÜRÜK • Pouya ETERNADI Amandine EVRARD • Lucia FABRY • Loïc FABRY • Léo FAUCONNIER • Lucile FAUTREL • Sonia FEGUS Théo FERACIN • Chloé FERRO • Igor FIÉVEZ • Iris FLABAT • Razvan FLOREA • Diana FLOREA Amalia FONTAINE • Estelle FONTEYN • Mila FOREST • Alicia FOUCHET • Noam FOURMARIERGARFINKELS • Sacha FREDERICK • Igor FREYLING • Alexandre FRISCHE • Thomas FRUYT • Aoa FUJITA • Anass GAEBEL • Luana GARCIA • Hélène GARRE • Gwanaëlle GAYTANT • Kessy GEERINCK Ketsia GENEZVELE • Taïna GENIN • Julien GENOT • Elisa GENOW • Max GERARD • Walter GÉRARD Matthew GIAKOUMAKIS • Charlotte GIGOT • Clara GILLARD • Clara GILLES • Alya GILLET • Noah GIMENEZ GOMEZ • Noémie GLORIEUX • Maxim GODEFROIT • Gladys GOFFINET • Shannon GOLDSTEIN • Emma GONDA • Nina GONZALEZ GARCIA • Maxime GOUVERNEUR • Johanna GOVAERT • Théo GRANDSIRE • Sergueï GRBIC • Célia GRESSIER • Dorian GRISE • Onurkan GÜCLÜ Anne GUILMOT • Lucie GUZMAN GALVEZ • Gabriel HABA • Océane HAMELINCK • Aïda HAPI Edisona HARLICAJ • Zohra HASSEN • Marine HAUTIN-NELIS • Eléanor HECQ • Audrey HEEREN Emmeran HEFZI • Alexandra HEILPORN • Marie HEINDRICKX • Aude HELYN • Bastian HERAUX Alicia HERMAN • Nathan HERMANS • Calista HERTOGH • Baptiste HEYMANS • Nicolas HEYMANS Hannah HOEBEECK • Alice HOUARD • Xavier HUEZ • Dorian HUFTY • Nina JACOBS • Dorian JACQUEMAIN • Romain JACQUEROUX • Margaux JADOUL • Yannick JAUMOTTE • Laeticia JOCHMANS • Eric JOHNSSON • Câline JOUMAA • Eva JOURDAIN • Maxence JOUSTEN • Alam JOYA • Sergio JUAN RODRIGUEZ • Eléonore JUMEAU • Hassan KACHRI • Jordan KADA-BENABDALLAH Ana KALIONSKA • Mazarine KAMANDA • Kyliane Iris KAMENI • Kaan KANDEMIR Nathan KAPATA • Xhulio KAPEDANI • Farah-Jenna KENNIS • Luca KESTERMONT • Mae KINDOKI Nicolas KLEYNEN • Eray KOICU • Sofia KOKLIS • Madli KOPA • Mia KOVACEVIC • Taha KREISMAN Sindy KULLA • Jaynnaë KWISTHOUT • Thomas LACOMBLEZ • Adriane LAGASSE DE LOCHT • Luca LAMARTI • Joel LAMBO • Mattias LAMBOT • Margaux LAPAIGE • Lina LASSOULI • Alice LAUGIER-WERTH Rose LAURANT • Lukas LE FLEM • Jarod LEBRUN • Aurelie LECHIFFLARD • Laurine LECONTE Camille LEDUC • Elisa LEFEBVRE • Martin LEGAU • Jennifer LEHOUCK • Cédric LEJEUNE • Sarah LEJEUNE • Juste LEKAKA • Helena LEKAKA • Emilie LELIJ • Arsène LELOUP • Fanny LEMMENS • Leo LEMOINE • Agueda LEON SALAMANCA • De Thien LIEN • Erik Mohamed LIN GOU SAÏD • Kasia LINDIG • Kasia LINDIG • Ying Ying LIU • Calista LOCQUENEUX • Yannick LOEBEL • Sylvain LOLIVIER


60 Impatience[s] Rayan LOLLATO CAJAS • Noah LONETTE • Laura LOPEDOTE • Alessia LOPEZ TABOADA • Paul LOUIS • Mélusine LOVENIERS • Gaspard LUIS • Patrick LUYANGU • Natacha MADJOU • Eva MAGNÉE Audrey MAINE • Pauline MAKAROFF • Matthieu MALHERBE • Déborah MAMMANO • Morgane MARHDER • Kiara MARIAVELLE • Victorine MARIC • Ethan MARQUE • Mika MARTENS • Sasha MASHAYEKKI • Alice MASSAGÉ • Hélène MASSAGER • Diane MASSAGER • Edwin MASSART • Luca MASSIMO • Samantha MATHOT • Julia MATIAS GOMES • Lara MAUFROY • Sarah MAY • Danilo MAYO SANAGUANO • Frédéric MBIAKOP • Sarah MECHATI-CHAUMONT • Sami MEGANCK Victoria MEGANCK • Serena MENCIGAR • Dalila MERABET • Emilio MERRILL • Alyssa MESSARI Salma MESTOU • Issé MICHAUX • Axel MICHIELS • Francesca MIHALACHE • Larissa MIHALACHE Baptiste MILSTAIN • Andréa MIRZABEKIANTS • Lindsay MOMMAERTS • Laura MORAIS DA CUNHA Logan MORISSENS • Hannah MOUREAUX • Grégory MOURMAUX • Sonni MRINI • Raza MUHAMMAD • Loick Reginaldo MUKOKO SAFI • Aleksandre MUSIALIK • Pauline MUSSON • Gelek NAMGYAL • Adam NASSAH • Sarah NASSER • Nancy NDAYISENGA • Emilie NDIKUMANA Tendrell NGU LAM • Tran Mai-Ly NGUYEN • Despina NITU • Zéphir NOEL • Lucile NOORBERGEN Christopher NORRENBERG • Xiomara NUNEZ • Delvina NUSHI • Sofia OMANNINI • Siham OMARI Samuel ORIDIO DOS SANTOS • Dina OSORIO DOS SANTOS • Jimi OTTOLINI • Tasnim OUALAD Oksana PANTAZIDIS • Emily PAPELIERS • Mihai PASALAM • Lou PASSOT • Noah PAYE • Elvis PEETERMANS • Ellyn PELTIER • Lucia PEREZ RAMIREZ • Wiktoria PERZANOWSKA • Jubin PESHEHSAN • Fiona PESTIAU • Natan PICARD • Coline PIRARD • Chloé PIRLET • Roxanne PLANCHE Céline PLATTEAU • William POCHET • Lucien POIVRE • Antoine POLDERMAN • Alexandra PORTEGA • Olivia PORTON • Elisa POURBAIX • Lorenzo PRO • Chloé PUTOD • Aude QUAESAET Mathias QUENON • Ethanaël QUINET • Mireille QUOIDBACH •Yudzhiniya RADULOVA • Jasdev RASPHAL SINGH • Morgane RASQUIN • Helena REED • Zaccarie REGMI • Julie RENDERS • Tristan REYNEWAETER • Shérine REZKI • Ida REZO • Rafik RIAK • Julia RIBEIRO • Matteo RICCA • Archibald RICHARDON • Laora RIMBOLD • Estelle RIVALLIN • Noé RIZZO • Arthur ROCHETEAU • Joan RODON • Antoine ROGGEMANS • Fabien ROIAL • Simon ROSA • Durjan RRHIME • Laura RUBBENS Ernesto SAAVEDRA • Paloma SABZALIZADEH • Sayane SAFAR • Mélissa SAHIN • Alexis SALAS • Elfie SALAUDDIN • Yaïza SANTANA • Alexandre SAPIA • Christina SARAFIANOS • Rania SARHANE Inès SBAÏ • Naëlle SCHAUTTEET • Sarah SCHEPMANS • Zoé SCHIEMSKY • Emma SCHIETSE Wendy SCHILS • Clara SCHNACK • Lore SCHOEVAERTS • Alicia SCHOTS • Loïc SCHUMACKER Stella SCHUURMAN • Victor SERVAES • Dogaline SEVER • Aurélien SEVRIN • Dina SEYNHAEVE Guillaume SIAENS • Rafaëla SILVA ALMEIRA • Greta SIMONCELLI • Iqbal SINGH • Jérémie SIZAIRE Hannah SLAGMUYLDER • Moé SMEESTERS • Déborah SMETS • Nicette SMOES • Aimie SOMVILLE Zerrin SONBAHAR • Léonie SOUCHAUD • Noah SPAEPEN • Adrien SPRUMONT • Jade STEINERT Johnny STEURS • Diego STICHELBAUT • Lena STOLK • Amaury STRAATMAN • Jeanne STREBELLE Ismaël STROOBANT • Rayan STROOBANTS • Julie STYLEMANS • Macarena SUAREZ RAMOS Romanch SUBEDI • Jules SUUBI • Loraline SWAELENS • Sara TALPA • Milica TAMAMOVIC • Luu Bich TANG • Eray TEKIN • Antoine TEKO • Chanza TEMBO WA TEMBO • Olivia TENOUTASSE • Nelly TIANET • Noushin TIRTIAUX • Yann TOLLEY • Anna TORRIONE • Alexandre TOUREIRO CARRILHO Timmy TOUSSAINT • Cassandra TOUZANI • Oscar TROBAT • Sasha TSHIWYEMBAKAMAWA Sophia TSIBIDAS • Julia TUR • Chloé ULSH • Mayra URIBE SEPULVEDA • Aurélie VALENTIN • Vahina VALENTIN • Elisa VAN ACKER • Zachari VAN DE VELDE • Charlotte VAN DER MEERSCHEN • Rayan VAN DER SNICK • Romain VAN DONGHEN • Xavier VAN HAMME • Inès VAN HOOFSTADT • Celia VAN MELDEREN • Aliénor VAN MELSEN • Laura VAN PRAAG • Nathan VAN QUAQUEBEKE • Sacha VAN RHIJN • Thomas VAN STICKEL • Larry VAN THIEGHEM • Juan VAN VOLSEM • Oussama

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VAN WAGENINGEN • Benjamin VAN WISSEN • Audran VANBERGHEM • Maëlle VANDENBERGHE Thomas VANDENBROUCK • Elisa VANDENBUSCHE • Louis VANDERDONCKT • Dimitri VANDERECKEN • Hugo VANDERGEETEN • Noah VANDE-VIVRE • Audrey VANHAMME • Loganne VANHERZELE • Marius VANSNICK • Lestan VANTINI • Laure VANTORRE • Theo VARGAS • Lucien VELLEMANS • Axel VERGAUWEN • Manon VERHEULPEN • Lea VERHEYLEWEGEN • Chloé VERHULSEL • Dorian VERMASSEN • Simon VERULPEN • Romane VILAIN • Anastasia VILLANI • José VINCKE • Nessa VISOQI • Céline VIVIER • Hugo VODOUNON • Jérémy VONCK • Julien VOORDECKER • Ella WACHHOLDER • Alice WALKIERS • Laura WALTER • Léonore WASTRAT Laly WAUTHIJ • Médéric WAUTOT • Maurine WEIJERMAN • Nathan WESTEBBE • Lou-An WILMOT Mélanie WILMUS • Nicolas WIRTZ • Adil WRIGHT • Antoine WUST • Aysu YALAZ • Hiva YIKILMAZ Teymi YILDIRIM • Valentina ZACCHETI • Ahmed ZAKHNINI • Rayan ZAKI • François ZAWHARI Nathan ZEEP • Noé ZNIDARSIC

Ont participés aux différents ateliers de production les écoles suivantes : Atelier courts-métrages : Athénée Royal Bruxelles II, Athénée Royal Rive Gauche, Ecole Dachsbeck, Ecole du Parc Schumann, Ecole du Petit Bois, Ecole Les Jardins d’Elise, Ecole Les Marronniers, Ecole Les Sept Bonniers, Ecole Princesse Paola, Ecole Reine Astrid, Ecole Van Meyel. Atelier photo : Ecole de Stockel, Ecole des Eburons, Ecole des Eglantiers, Ecole du Gai Savoir, Ecole du Karrenberg, Ecole du Joli Bois, Ecole du Petit Bois, Ecole du Tivoli, Ecole La Charmille, Ecole La Cordée, Ecole La Fermette, Ecole La Futaie, Ecole Les Cèdres. Atelier textes : Ecole des Eburons, Ecole du Verrewinkel, Ecole La Roue, Ecole Les Peupliers, Ecole Robert Catteau. Atelier théâtre : Ecole Adolphe Max, Ecole du Centre (Woluwé), Ecole du Scherdemael, Ecole les Glycines. Atelier danse et djembé : Ecole Claire Joie, Ecole la Colombe de la Paix, Ecole le Paradis des Enfants.


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Dans ce DVD, vous trouverez une compilation des productions réalisées par les enfants qui ont participé aux différents ateliers : Atelier courts-métrages : Athénée Royal Bruxelles II, Athénée Royal Rive Gauche, Ecole Dachsbeck, Ecole du Parc Schumann, Ecole du Petit Bois, Ecole Les Jardins d’Elise, Ecole Les Marronniers, Ecole Les Sept Bonniers, Ecole Princesse Paola, Ecole Reine Astrid, Ecole Van Meyel. Atelier photo : Ecole de Stockel, Ecole des Eburons, Ecole des Eglantiers, Ecole du Gai Savoir, Ecole du Karrenberg, Ecole du Joli Bois, Ecole du Petit Bois, Ecole du Tivoli, Ecole La Charmille, Ecole La Cordée, Ecole La Fermette, Ecole La Futaie, Ecole Les Cèdres.

L’ensemble des productions est disponible auprès de Bruxelles Laïque et sera transmis aux professeurs de morale.


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Choisir d’être libre Libre de Choisir Etre libre n’est pas refuser toutes les contraintes mais choisir les siennes, leur donner sens, se les imposer et être capable de les remettre en question. Etre libre, c’est être engagé par nos choix. C’est être engagé dans le monde pour moins le subir. Comme les anneaux d’une chaîne, nos choix scellent des appartenances. Ils nous permettent de nous hisser plus haut, de nous élancer d’un endroit à l’autre. Ils nous affirment et nous attachent aux autres. Ils nous signent et nous assignent. Ils nous libèrent et nous lient, ils nous affranchissent et nous obligent. Un choix ne se fait pas à la légère mais il nous allège en traçant des lignes et des points de mire qui nous orientent dans la vie. Il n’y a pas qu’un seul choix. Il n’y a pas qu’un seul anneau. Tous ne peuvent se porter en même temps. Il s’agit donc de choisir ses choix et d’apprendre à jongler avec eux. Et choisir, c’est renoncer. Choisir, c’est s’annoncer. Choisir, c’est avancer. Choisir, c’est assumer. Choisir, c’est épouser un chemin… qui n’est pas éternel. Nos choix peuvent changer. Nos choix peuvent changer le monde…


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