Saisine Débat public "franchissements de Loire - coeur métropolitain" Groupe de travail informel - Labo citoyen numérique - Conseil de développement CONTRIBUTIONS DES PARTICIPANTS
Rappel A partir de la première séance de travail et de la note d'approche générale du Conseil de développement, il a été proposé à chacun de rédiger une contribution écrite sur la manière dont il envisage la réponse à la question posée sur l'idée d'un "laboratoire citoyen numérique". En fonction de sa disponibilité, chacun a proposé son approche. Les propositions sont livrées ici dans leur intégralité.
Ingrid Berthé 1- Rappel de la demande Les membres intéressés de Ouest Médialab sont sollicités par le Conseil de Développement de Nantes Métropole pour soumettre leur vision d’une réponse possible à la question suivante : comment imaginer des solutions fortes et novatrices, fondées sur l’utilisation d’outils numériques, pour « améliorer » le débat public dans le cadre du futur débat sur les franchissements de la Loire à Nantes. Ces solutions viendront s’articuler avec des outils et actions offline et non-numériques, que nous ne développerons donc pas ici. 2- Notre approche Des outils numériques existent, de nombreux autres seront ou peuvent être créés dans les années qui viennent. Il ne s’agit pas aujourd’hui d’identifier quels outils techniques pourraient être utilisés dans le futur débat sur les franchissements de la Loire mais bien de réfléchir aux enjeux « d’amélioration » du débat public qui pourraient trouver des réponses grâce au développement des outils numériques. Si l’outil idéal n’existe pas, on le fera construire ! Pour nous, la question fondamentale est de repréciser ce que l’on entend par « améliorer » le débat public, ou les conditions du débat public. La Conseil de Développement rappelle dans sa note le contexte dans lequel s’inscrit cette réflexion : défiance vis-à-vis de l’action publique, vigilance des citoyens sur les finances publiques, capacité de blocage de grands projets par les citoyens de plus en plus forte (cf. sujet « Notre-Dame-des-Landes »), défiance de plus en plus systématique des citoyens et associations vis-à-vis des « grands projets ». Une lecture pourrait donc consister à considérer que l’on aura atteint l’objectif d’améliorer le débat public si le projet finalement retenu ne subit pas de contestations trop fortes qui nuiraient à sa réalisation. Une autre lecture, plus ambitieuse, consiste à considérer que le débat public aura atteint son objectif si l’on a la ga-
rantie que la solution retenue correspond et a pris en compte les enjeux et les attentes des citoyens eux-mêmes et si on lève le scepticisme sur l’utilité et la sincérité du débat. Cette deuxième lecture nous paraissant plus en phase avec l’approche du Conseil de Développement, et avec la nôtre (!), c’est celle que nous développerons brièvement dans cette note. L’objectif des méthodes et outils mis en place ne sera donc pas seulement d’assurer le meilleur niveau d’information sur les différents projets et de recueillir ensuite un maximum d’avis ; l’objectif sera d’écouter réellement les citoyens (tous les citoyens), y compris en amont du choix, dans la définition des enjeux du débat ; ceci afin de nourrir la réflexion politique, la présentation (et idéalement l’orientation) des différents projets et l’organisation du débat elle-même, et de montrer aux citoyens que tout n’était pas écrit à l’avance.
3- Quelques pistes concrètes EXPLORER ET PRÉCISER LE CADRE DU DÉBAT EN AMONT GRÂCE AU WEB
Dans une démarche classique de débat public, même dans les cas les plus avancés, la sollicitation des citoyens se fait sur la base de dossiers techniques, rédigés par des techniciens, spécialistes et experts. Ces dossiers sont construits d’une certaine manière, à partir d’un cahier des charges qui porte déjà la vision des enjeux et des objectifs du projet. Or on constate, autour des grands projets récents, une contestation tout à la fois de la notion d’expertise et des termes du débat. Le cas le plus flagrant est évidemment celui de Notre-Dame-des-Landes mais il n’est pas le seul. Exemple sur notre sujet : Si la question soumise au débat est « Comment assurer la possibilité de 300 000 franchissements de la Loire supplémentaires par jour au cœur de Nantes, avec un minimum de nuisances ? », on sous-entend : • qu’il est certain et inéluctable que le centre de Nantes subisse cette augmentation de trafic / Mais d’où viennent ces chiffres, quelle est la légitimité des experts et de leurs calculs ? Tout le monde est-il d’accord pour considérer cela comme une évidence ? • qu’il est nécessaire de permettre à plus de monde de passer à l’avenir / Mais est-ce une vision partagée du développement de la ville ? • qu’il va falloir choisir entre des modes alternatifs de franchissement permettant d’accroître le passage / Alors que peut-être d’aucuns pourraient penser qu’il faut davantage répondre par une réorganisation de l’urbanisme par pôles de vie (pour faire baisser le nombre de déplacements), par une amélioration de la capacité des transports en commun, etc. Face à l’émergence de la notion d’expertise citoyenne et de la volonté d’une gouvernance plus ouverte, nous suggérons que les débats publics permettent à l’avenir de co-construire et de valider non seulement les réponses, mais aussi les questions, en prenant en compte en amont les visions alternatives du débat et les différentes perceptions des enjeux. Ceci est rendu possible par les outils numériques. Quelques exemples : Analyser les conversations existantes sur le web De nombreuses conversations spontanées entre internautes existent déjà sur le web (commentaires sur les sites des médias, forums féminins, etc.) sur Nantes, le développement de Nantes, la vie à Nantes, les bouchons à Nantes… Elles peuvent être collectées et analysées sémantiquement pour un rendu complet et qualitatif. C’est ce que sait faire Dictanova (voir exemple sur www.image-industrie-agroalimentaire.fr).
La mise en œuvre d’un tel dispositif aurait plusieurs objectifs : • Obtenir des expressions spontanées de personnes qui seraient pour beaucoup difficiles à mobiliser dans une démarche de concertation • Mesurer le degré de sensibilité spontanée de la population à la question du franchissement et de la circulation trans-Loire (cette question génère-t-elle de nombreuses conversations ? pour dire quoi ? comment le développement du centre de Nantes est-il perçu ? quels sont les concepts associés à la question du franchissement ?) ; • Vérifier la compréhension et le partage des enjeux pour faire émerger les points à clarifier en amont du débat, préciser les enjeux (Mieux traverser pour qui ? Mieux traverser à quelle heure ? Mieux traverser comment ? etc.) Et identifier des pistes de solutions à explorer pour compléter ou modifier les projets ; • Préciser la géographie concernée par le débat (les gens qui s’expriment aujourd’hui sur le transport à Nantes, la vie à Nantes, le cœur de Nantes… habitent où ?) ; • Identifier des communautés pas forcément mobilisées dans la vie « réelle » mais existantes sur le web, des réseaux d’influence et de partage en ligne qui pourront être sollicités, des endroits déjà constitués où le débat pourra ensuite être porté ; • Identifier à l’inverse les populations qui ne s’expriment pas aujourd’hui sur le web et qui devront être touchées par d’autres moyens. Ce que l’on obtiendrait ne serait pas un sondage mais un contenu qualitatif sur le cadre du débat vu par les Nantais, sur les bases des échanges « de citoyen à citoyen » déjà existants. Provoquer des échanges ouverts En complément des conversations déjà existantes, il peut être utile de proposer des lieux d’échanges « provoqués » entre citoyens, là encore en amont du débat, là encore pour faire émerger une expertise citoyenne sur la question large de l’amélioration du franchissement de la Loire et non pas déjà sur les 4 projets. Les contributions obtenues dans ce cadre devront également être analysées qualitativement et non pas exclusivement quantitativement. Deux pistes : • Organisation de tchats en ligne • Mise en place d’un laboratoire de la concertation. (voir descriptif de l’outil en annexe). Les questions posées à ce stade sera ouvertes, du type : pensez-vous qu’il faille améliorer le franchissement de la Loire en centre ville ? Pourquoi ? Quel ensemble de solutions vous paraîtrait le plus adapté ? Comment imaginez-vous le développement du cœur de ville de Nantes dans 10-20 ans ? Qu’est-ce qui permettrait selon vous de régler la question des bouchons pour passer la Loire dans Nantes ? Ce problème vous concerne-t-il vous-même ? En quoi ? Quelles sont les difficultés que vous rencontrez ? A titre personnel, pensez-vous pouvoir modifier vos pratiques pour contribuer à résoudre le problème ? Comment ? Pourquoi ? Qu’est-ce qui vous en empêche aujourd’hui ? Le rôle des médias en ligne Les sites web des médias sont aujourd’hui, sur de nombreux sujets, les sites qui génèrent le plus de conversations et commentaires sur des sujets d’actualité. Ceci incite à se poser la question de la manière dont les médias pourraient se faire les relais de cette première étape d’écoute, en lançant des sujets sur la circulation, l’aménagement du centre, les perspectives de développement de la ville, etc. A partir de cette matière et de son analyse, il sera possible, non seulement de mieux orienter la phase « information » du débat (parce qu’on aura identifié les points de confusion, les enjeux qui intéressent VRAIMENT les citoyens, etc.) mais aussi d’aménager les projets eux-mêmes pour mieux prendre en compte les contraintes et idées soulevées par les « experts citoyens » ; c’est là le véritable enjeu d’une démarche de concertation sincère et efficace.
INFORMER ET ANIMER LE DÉBAT
Une fois les projets modifiés en intégrant les éléments de la phase amont, viennent les étapes d’information et de débat sur les projets à proprement parler. L’objectif est là d’obtenir une tendance de la part de la population la plus importante possible, pour soutenir la décision publique. Les outils numériques ont à ce stade une utilité pour : • Assurer la diffusion de l’information la plus large possible • Permettre une participation citoyenne au-delà des publics que l’on mobilisera par ailleurs physiquement ; • Proposer une information accessible, pédagogique, compréhensible par tous et répondant aux questions identifiées en amont. Par rapport à ces enjeux, les outils proposés par les autres participants au groupe de réflexion sont de bonnes pistes (jeu immersif, web doc, datavisualisation, etc.). Le laboratoire de la concertation pourra également être utilisé à cette phase. En complément, il nous paraît important d’insister sur la nécessité de mettre en œuvre un dispositif d’information et d’interaction en ligne qui soit double : • Des lieux d’information et d’échanges ad hoc, s’appuyant sur les usages les plus récents : site web avec FAQ mais aussi tchats, social tv, page Facebook, etc. • Un « export » de l’information et de l’échange sur les lieux où ont déjà lieu aujourd’hui les conversations (pages de commentaires des médias en ligne, forums…) ; il s’agit ici finalement de reproduire le porte-àporte ou les « réunions Tupperware » sur le web, pour aller chercher des publics qui ne viendront pas au débat autrement. Pour cela, il sera nécessaire de mettre en place un ou plusieurs « community managers », animateurs du débat sur le web, et une méthodologie pour la collecte, l’analyse et la prise en compte dans le débat de ces contributions.
De manière générale, ce qui nous paraît intéressant dans l’utilisation que l’on peut faire des outils numériques online est d’offrir au plus grand nombre un espace pour un débat le plus spontané possible et de mettre en œuvre les moyens pour retirer la substance de ce débat, qui doit venir nourrir non seulement la décision mais, plus en amont, la réflexion sur les enjeux, la présentation des projets, voire l’adaptation des projets.
Annexe : Le laboratoire de la concertation : un outil interactif d’accompagnement de la démarche participative PRINCIPE
Déploiement d’une « boîte à idées interactive » permettant aux internautes de s’exprimer par rapport à des idées proposées par l’agglomération ou par d’autres citoyens en lien avec le projet de franchissement et leur permettant également de réagir en postant leurs propres idées. La mise en place d’un laboratoire de la concertation permet de déployer concrètement une démarche de démocratie participative en mettant à la disposition des citoyens un outil simple et intuitif leur permettant de s’exprimer sur des thématiques précises. Ce vecteur de recueil d’idées vient compléter des rencontres physiques, il permet de poursuivre les échanges au-delà des espaces de concertation existants ou encore d’identifier les sujets au cœur de préoccupation des citoyens. De plus, la promotion de l’existence de l’outil sur de nouveaux canaux de communication élargit le public visé et permet de toucher de nouvelles cibles. (Notamment les jeunes). FONCTIONNEMENT
Le laboratoire d’idées est une plateforme d’innovation participative 2.0 hébergée sur Internet. Cette boîte à idées interactive offre une interface conviviale, ergonomique et sociale ainsi que des fonctionnalités de géolocalisation, de suivi des idées, des commentaires. Cette plateforme permet notamment d'avoir un suivi structuré des idées proposées. SES PRINCIPALES FONCTIONNALITÉS
• Affichage d’une idée • Soumission d’une idée avec descriptif détaillé : Les idées soumises peuvent être accompagnées du téléchargement d’un document apportant une description précise de l’initiative (objectifs, gains attendus, moyens nécessaires…). Cela peut être par exemple un document Power Point ou une photo. • Vote pour une idée • Suivi d’une idée • Notification à un ami • Commenter une idée : les membres ont la possibilité de venir commenter toutes les idées soumises et lauréates pour apporter leur éclairage ou en discuter la portée. ATOUTS
• Utilisation à tous les stades de la démarche : en amont sur la réflexion préalable, en phase de réaction sur les solutions de franchissement proposées, etc. • Transparence et affichage de la démarche • Capitalisation des contributions Toutes les données captées pendant l’opération sont exploitables pour des opérations futures : • Invitation personnalisée pour des débats sur le territoire • Invitation au forum de restitution • Sollicitation pour les instances participatives permanentes • … (Cet outil est développé et proposé par Human Connect.)
Pascal Couffin L'enjeu posé par la consultation est de permettre de donner des clés de compréhension du territoire à ses habitants et les mettre en position de formuler des avis à partir d'une réflexion et d'une connaissance du sujet. Une approche numérique permettrait d'apporter plus d'interaction et de mise en perspective de connaissances à une démarche de consultation. Le sens de la démarche 1. Connaître ce dont on parle pour... 2. Formuler des questionnements... 3. Les confronter avec d'autres... 4. Formuler des avis, des recommandations 5. Pour nourrir la réflexion et interpeller les élus, les décideurs, les techniciens...
Une application à la croisée du serious-game et du web-doc Je verrai bien le développement d'une application à la croisée du serious game et du web-doc en proposant une expérience d'immersion aux participants (citoyen, habitant, acteur, usager du territoire...). Conçu comme un jeu de rôle en équipe associant un panel de citoyens d'horizons divers, il consisterait à se mettre dans la peau des usagers, des élus, des décideurs qui doivent faire des choix à partir des 4 scénarios de franchissement de la Loire. Plusieurs formes possibles • Une première forme qui pourrait s'apparenter, dans une version plus simple, au jeu SimCity (http://www.simcity.com/fr_FR/game/info/Qu-est-ce-que-SimCity) appliqué à la métropole nantaise élargie à une perspective englobant la région, relative aux flux et aux mobilités des populations. • Une deuxième forme avec un mécanisme de construction et d'élaboration qui pourrait emprunter au logiciel de conception Lego (voir le succès du jeu de Lego géant lors du forum Ecocity).
Un parcours narratif comprenant des datavisualisations Tout au long du parcours narratif conçu et proposé, des informations seraient délivrées à partir de données collectées sur le territoire et mise en forme (Dataviz) en amont. Les données sélectionnées et mises en forme pourraient donner à voir d'autres perspectives et clés de compréhension du territoire que les outils d'information classiques ne permettent pas de délivrer. A cela, je trouverai pertinent de les compléter avec une sélection de reportages vidéos, sonores, d'articles de presse diffusés dans les médias locaux ces dernières années et qui seraient ici revalorisés dans le contexte. Cela offre la garantie de disposer d'une information relativement objective, par la diversité des contenus éditoriaux en provenance de plusieurs éditeurs.
Une expérience à vivre avec une diversité de publics Le jeu serait un support à une démarche consultative type "Ma ville Demain en 2030" et utilisé lors de séances dédiées en public avec la constitution d'équipes ; il permettrait aux participants d'endosser plusieurs rôles (techniciens, élus, habitants, enfants, adolescents) selon sa position, sa localisation sur le territoire. Une diversité de publics est invitée à participer selon leur localisation sur le territoire, selon leurs âges, fonctions... Enfin la démarche doit insister sur l'expérience en équipe pour confronter les points de vue. L'appui de techniciens sur les sujets doit éclairer les échanges. Bonus Le jeu pourrait être accessible sur une plateforme numérique ou sur un réseau social en accès libre, individuel pour assurer une viralité et permettre une participation plus large des métropolitains avec un dispositif automatisé de recueil d'avis. Structures à associer PRI Design'in Pays de la Loire pour la partie design des Politiques Publiques Le Labo Ready de l'école de Design pour l'usage de sa grande tablette XXL Les médias locaux pour leurs contenus édités depuis 3-4 ans OuestMediaLab Etc... En bref, une expérience ludique, concrète à vivre pour sortir des débats des technos et essayer de sortir de logiques partisanes tranchées.
Franck BARRAU Comme je l'ai exprimé à la fin de la séance, ma préconisation serait la mise en place d'un outil numérique capable à la fois : • d'informer sur un mode ludique • de provoquer le débat (ou, du moins, de susciter des avis) Je ne connais pas tous les outils disponibles mais j'imagine une sorte de web-doc avec images réelles + images de synthèse qui proposerait différentes options de franchissements où chacun serait acteur d'un parcours à pied, à vélo, en voiture, en busway... Exemple : je suis à vélo, je veux traverser la Loire, je dois choisir entre : un tunnel, un pont-levant, un pont transbordeur... Quand j'emprunte l'un ou l'autre de ces franchissements, cela a telle ou telle conséquence et j'ai accès à des bulles informatives qui, non seulement, délivrent des données sur le projet nantais mais aussi sur ce qui se passe ailleurs (sur les choix qui ont été faits par d'autres territoires...) Ce web-doc est relié à un Forum modéré où les points de vue peuvent s'exprimer. Cette proposition a certainement un coût élevé mais je ne vois pas beaucoup d'autres solutions numériques pour intéresser le public à ce débat, une fois sorti des "partisans" de tel ou tel projet. Cela dit, je ne connais toutes les ressources du numérique sur lesquelles j'aurais besoin d'une mise à niveau que Fabien Poulard voudra bien nous proposer.
Stéphanie Rabaud Quelle méthodologie innovante utilisant les outils numériques pour renouveler le débat public ? Quel intérêt je vois dans cette démarche ? Faire participer des citoyens qui ne « fréquentent » pas les lieux classiques du débat public, soit par manque de temps pour participer physiquement aux débats/réunions …soit pour des raisons liées au frein psychologique à l’expression publique. Et ainsi relativiser l’expression des leaders d’opinion qui peut influencer les débats et qui ne représente pas forcément l’intérêt général. Conditions de réussite • Penser un outil préalable qui identifie celles et ceux qui seront intéressé-es, ou impacté-es par le projet (en s’appuyant sur un sondage en ligne qui pourrait être diffusé dans un premier temps ?) • Penser ensuite une consultation sous forme de scénario, qui présentera de manière claire et concise les enjeux de chaque option (faire appel à des étudiants de l’école de design pour imaginer une mise en images des projets ?) • L’outil devrait permettre de suivre l’évolution des réponses/réactions aux différents projets en temps réel, • L’outil pourrait comporter une partie FAQ pour devancer tout type de question relative aux projets envisagés et/ou permettre de contacter par mail des expert-es indépendants comme des urbanistes, sociologues, ingénieurs du Btp, ingénieurs des transports, volontaires pour participer à l’information / formation des citoyens. Les questions et les réponses viendraient alimenter la partie FAQ.
Walter Bonomo Quelle méthodologie innovante utilisant les outils numériques pour renouveler le débat public ? Quel intérêt je vois dans cette démarche ? • Toucher le tiers absent, élargir la participation • Possibilité de création d'un laboratoire-test du débat public, dans la continuité des réflexions engagées par Médias 2030 / pole numérique social Les conditions de la réussite : au préalable nécessité de s'interroger sur : • les conditions de l'expression, cela suppose de questionner les conditions de légitimité du discours. Le débat ce n'est pas que de l'information, c'est aussi de la relation, de la médiation, du politique, du culturel... • le rapport entre expression et action. Participer c'est bien, mais pour quelles retombées ? Quelle place du citoyen dans l'action publique ?
• la nécessité de faire intervenir des expertises / expériences plurielles (comment faire ce choix ?) • les limites du numérique, certains publics demandent une relation directe (médiation) • le respect de l'identité des contributeurs (suivi), et des apports des acteurs au sein du collectif Outils souhaitables : • utiliser les outils du LIVE pour une large participation au débat, • développer des outils asynchrones (forum, ressources enrichies) utiles à l'amont, l'analyse et la capitalisation. Partenariats envisageables (suppose un financement) : connexion possible avec le « pôle numérique social » de Nantes Métropole / Ecossolies / Nantes en bien commun / médias 2030 /Open TV/ TVREZE