Nantes - Vulnerabilites du territoire

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Pour une métropole résiliente

Marc Moussion Alain Le Henaff Manoel Dialinas Louis Savary Pierre Biche André-Hubert Mesnard Jean Renard Jean-Pierre Peyon Jean-Louis Renault Marie-Thérèse Neuilly

Contribution Collective à

Octobre 2012

Connaître nos vulnérabilités



Préambule

La réflexion engagée pour l'élaboration d'un nouveau projet de territoire à l'horizon 2030 a suscité un très grand intérêt et permis de libérer une parole, autre que celle des experts, sur l'avenir de notre espace de vie et d'activités. L'exercice prospectif "Ma ville demain" a ainsi permis l'ouverture d'un large dialogue dans le territoire et favorisé l'appropriation par chacun d'une part de la maîtrise collective d'un destin à partager. Mais si l'exercice a ses qualités, il a aussi ses défauts qui sont ceux d'une certaine idéalisation de l'avenir et de la minimisation des risques inhérents à la vie d'un territoire et des habitants qui le composent. Dans cet esprit, les rédacteurs de cette contribution collective ont souhaité réaliser un travail d'interpellation des élus sur les vulnérabilités du territoire, auxquelles il faut veiller au moins autant que sur les atouts du développement. Cette démarche de société civile s'appuie sur les expériences et les savoirfaire des participants pour éclairer le débat prospectif en lui donnant une dimension supplémentaire, celle de l'identification des risques. Le périmètre de considération de cette vulnérabilité concerne au premier chef la question des risques naturels et technologiques. Au-delà de l'élaboration du nouveau projet de territoire à l'horizon 2030, les rédacteurs ont souhaité constituer une cellule de veille et de recherche pour alimenter l'ensemble du Conseil en questionnements et réflexions sur la thématique du risque. Il s'agit d'identifier les principales vulnérabilités du territoire et de rechercher les éléments d'une graduation de ces risques en fonction de leur gravité, criticité et probabilité. Il s'agit aussi d'évaluer les capacités de réponse et de réaction à ces risques. Il s'agit enfin de soulever la question de la démocratie et de la transparence des risques. Le temps n'est plus aux "experts" détenteurs de vérités cachées mais à celui du partage de l'information.

L'objet est de construire une "culture du risque", encore assez faible chez les habitants et souvent… chez leurs élus. Cette culture partagée est le meilleur antidote au catastrophisme.



Sommaire

Les vulnérabilités naturelles

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L’inondation ................................................................................................. La pluviométrie et la qualité de l'eau potable ................................. Le risque sismique ....................................................................................

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Les vulnérabilités technologiques ............................

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Le tunnel ferroviaire de Chantenay ..................................................... La traversée ferroviaire de la raffinerie de Donges ....................... La rupture énergétique ............................................................................ Le survol aérien ..........................................................................................

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Les vulnérabilités sanitaires

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Les vulnérabilités émergentes ...................................... 17 Le bruit .......................................................................................................... 17 Les champs électromagnétiques ........................................................ 18 La qualité de l'air intérieur ...................................................................... 19

Projet de territoire et culture du risque ............... 21 Un territoire résilient

Mais encore...

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Et la sirène ? Et si le réchauffement nous... refroidissait ? Et si on réfléchissait... en amont ? Le risque de... l'habitat Le syndrome des tuyaux d'orgue Une action de Nantes métropole à saluer

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Les vulnérabilités naturelles Notre position géographique nous expose de façon récurrente aux événements climatiques parmi lesquels les grandes tempêtes ne sont pas les moindres. Les conséquences sont connues et souvent dévastatrices : ruptures de lignes électriques, destruction des massifs forestiers, écroulements des toitures, endommagements des bâtiments, accidents mortels… Les bouleversements climatiques annoncés vont renforcer l'exposition à ces risques et en amener de nouveaux. Il faut d'autant plus les prendre en compte que les effets de cette nouvelle donne climatique pourraient bien se faire sentir plus tôt qu'ils n'étaient prévus. Mais le vent n'est pas seul en cause et notre territoire est aussi celui de l'eau, de ses charmes et… de ses risques quand elle abonde ou quand elle manque. S'ajoute à ces vulnérabilités celle du sol et de ses tremblements pour laquelle la réglementation crée aujourd'hui de nouvelles obligations.

L’inondation L’agglomération et l’estuaire sont confrontées à un risque permanent, celui des inondations par la Loire. Les grandes inondations du XIXe siècle ont été enfouies dans l'Histoire et celle de 1910 commence à être oubliée même si elle intéresse encore les collectionneurs de cartes postales et de photographies anciennes. Les grands travaux effectués sur la Loire entre 1920 et 1990 ont permis de repousser le risque d’inondation catastrophique bien que, de temps à autre, des débits très importants, comparables à ceux de la grande crue de 1910, aient été observés. Les conditions d'une inondation dévastatrice ont-elles vraiment disparu ? Afin de rendre la Loire à un état "naturel", on a laissé remonter le lit du fleuve en arrêtant les dragages et prélèvements de sable : le rehaussement du lit du fleuve atteint des valeurs non négligeables, supérieures au mètre, comme cela est visible au niveau des digues de la Divatte. Laisser remonter le lit du fleuve peut-il avoir pour conséquence de faire remonter le niveau des inondations ? Quel serait le nouveau niveau de crue avec le lit de la Loire rehaussé et avec une conjonction de tempête, de fortes pluies et de fortes marées (comme pour la tempête Xynthia) ?

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Cette question de l'inondation a revêtu une nouvelle actualité dans le cadre de l'aménagement urbain de l'Ile de Nantes et particulièrement pour le projet d'implantation du nouveau CHU. La mise à jour de l’Atlas des risques d’inondabilité fait apparaître un éloignement du risque. Cela ne doit pas conduire à occulter les précautions techniques à prendre pour gérer les capacités d’hospitalisation de l’agglomération nantaise en cas d'inaccessibilité. Plusieurs spécialistes ont décrit les conséquences désastreuses d’une éventuelle inondation de type 1910 dans la vallée de la Loire. Dans l’estuaire, il peut aussi y avoir conjonction avec de fortes marées et tempêtes, ce qui bloquerait l’évacuation des eaux amont. En-deça de l’agglomération, les tenues maraichères et les lotissements installés derrière la Divatte seraient inondés car les déversoirs du lit majeur devraient jouer leur rôle. Les nouveaux habitants de ces communes ont-ils conscience de ces risques et comment sont-ils intégrés ? Pour éviter le catastrophisme, l'information des habitants doit être la plus complète possible.

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La pluviométrie et la qualité de l'eau potable S’il est difficile de vérifier dès aujourd'hui le réchauffement du climat à Nantes, tant les variations des températures moyennes sont faibles, il y a néanmoins quelques constats ; il ne pleut pas suffisamment depuis quelques années pour reconstituer les nappes phréatiques et la consommation d’eau potable rapportée à l'augmentation de la population du territoire peut créer quelques difficultés dans les 20 ans qui viennent. La consommation d'eau est certes en baisse dans les grandes villes depuis une vingtaine d'années mais elle est imputable principalement à la tertiarisation des activités dans les grandes villes et aux efforts de compression des charges des gestionnaires des immeubles d’habitation, de bureaux et des établissements publics. La croissance continue de la population (+ 150 000 habitants dans le pôle métropolitain d'ici 2030) et le développement du tourisme sur le littoral nécessiteront cependant une grande vigilance à la fois sur la quantité d'eau consommée et sur sa qualité. Parallèlement, l’agriculture a évolué vers des consommations d'eau plus élevées. Même si les pouvoirs publics tiennent souvent des propos rassurants sur la consommation d'eau, il n'en reste pas moins que, depuis une dizaine d'années, des mesures de restriction de consommation sont régulièrement mises en œuvre avant le début de l’été et que les nappes phréatiques ne parviennent plus à se reconstituer. Si la baisse de la pluviométrie se confirmait dans les années qui viennent, il faut être attentif aux impacts sur la vie économique et sociale. La prospective territoriale à l'horizon 2030 doit prendre en compte cet aspect avec autant d'attention que celui de l'inondation.

Le risque sismique Suite à l’entrée en vigueur, depuis 2010, des nouvelles normes européennes sur le risque sismique, une ligne reliant Oudon à Missillac (carte p. 8) coupe le département de la Loire-Atlantique en deux zones sismiques distinctes : les territoires au nord de cette ligne correspondent à des zones de niveau 2 (faible), et ceux situés au sud à des zones de niveau 3 (modéré). Le territoire nantais fait partie des villes qui sont passées de la zone 1 (très faible) à 3 (modéré) depuis la création de cette nouvelle carte. Cela ne correspond pas à une augmentation récente de la sismicité sur le territoire nantais, mais à une uniformisation des normes sur l’ensemble de l’Europe : en d'autres termes, la France sous-estimait le risque sismique par

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rapport à d’autres pays. La nouvelle norme prend en compte les séismes de faible amplitude, mais fréquents, comme c’est le cas sur le territoire. Cette nouvelle classification, établie à la suite du séisme d’Haïti en janvier 2010, va entraîner un durcissement de la réglementation pour les établissements classés pour la protection de l’environnement et en particulier ceux classés SEVESO. Il en résulte aussi une modification des normes applicables à la construction des bâtiments publics et logements privés. La population de la métropole est-elle bien informée de ces risques et de leur nature ? Sait-elle ce qu’il faut faire en cas de séisme équivalent au plus fort séisme constaté dans la région depuis 100 ans (Hennebont, niveau 5 échelle Richter) ? En dehors de nouvelles réglementations pour la construction, quelles sont les dispositions qui ont été prises sur le territoire, notamment en matière d'information et de prévention ?

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Les vulnérabilités technologiques Le territoire a connu dans les années passées son lot de catastrophes. On peut citer pour mémoire : ‣ En 1972, l’explosion du pétrolier Princess Irene, au quai de la Raffinerie de

Donges, frappé par la foudre. L’onde de choc a été ressentie à plusieurs kilomètres à la ronde et a provoqué un incendie sur le pétrolier que les pompiers ont mis huit jours à éteindre. Plusieurs morts et blessés ont été à déplorer sur le pétrolier

‣ En 1973, la collision en plein ciel de deux avions au-dessus de la

Commune de la Planche à 30 km de Nantes : 68 morts

‣ En 1987, un incendie dans un dépôt de nitrate d’ammonium du Quai de

Roche Maurice a généré un nuage toxique d'une largeur de 5 km nécessitant l'évacuation de 50 000 personnes de la Commune de SaintHerblain

‣ En 1992, l’explosion d’un camion-citerne dans le dépôt pétrolier de

Chantenay avec propagation de l’incendie sur un grand bac pétrolier a provoqué un mort et des blessés, la destruction des vitres de nombreux bâtiments des alentours et la mise en oeuvre de gros moyens de lutte contre l’incendie pendant plusieurs jours

‣ En 1997, l’incendie de l’usine Frigécrème ‣ En 1999, le naufrage du pétrolier ERIKA, cassé en deux lors d’une

tempête et provoquant une marée noire qui a pollué les côtes du territoire.

Cette liste n'est pas exhaustive et on pourrait y ajouter des accidents de moindre ampleur ou plus récents : la fuite de fuel sur une canalisation de la Raffinerie de Donges provoquant une pollution conséquente de l’Estuaire de la Loire ou encore l’alerte causée par le désamorçage de la bombe Véronique (vestige de la seconde guerre mondiale) sur Nantes en 2010. Au-delà de cette liste de catastrophes, il convient d'insister sur quelques points forts qui constituent des thèmes récurrents des vulnérabilités technologiques du territoire nantais.

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Le tunnel ferroviaire de Chantenay C'est un thème récurrent et la question de l'avenir de ce tunnel est régulièrement posée. La réponse généralement fournie est une combinaison de deux anciens principes de l'action publique, désormais largement obsolètes : le "dormez braves gens, on s'en occupe" et le "circulez, y a rien à voir". Pourtant, le tunnel de Chantenay reste un point noir de la circulation ferroviaire à Nantes et un lieu à hauts risques. Des travaux sont entrepris par RFF pour apporter des améliorations mais, en dehors de la séparation des flux de la circulation des marchandises dangereuses et des trains de voyageurs, le problème de fond n’est pas réglé. Les projets de contournements ont tous été renvoyés à plus tard, tant le développement de l’urbanisation rend les solutions hasardeuses par les coûts et les difficultés urbaines. Combien de Nantais connaissent le risque du tunnel de Chantenay ? Un accident dans ce tunnel aurait des conséquences incalculables et l’interruption de la liaison ferrée Nantes-Saint Nazaire mettrait gravement en cause l’économie estuarienne.

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La traversée ferroviaire de la raffinerie de Donges C'est une bombe à retardement industriel avec le passage de la voie ferrée au cœur de la raffinerie. Aujourd'hui plus de 60 trains par jour et des milliers de voyageurs traversent la raffinerie à une vitesse de 140 km/h. La voie passe au coeur de la zone Seveso. Un projet d'évitement de la zone dangereuse existe. Verra-t-il le jour prochainement ?

La rupture énergétique Depuis plusieurs années, la France bat des records de consommation d’électricité. Malgré les politiques publiques de maîtrise de l'énergie et malgré la baisse d'activité due à la crise économique, la consommation d'électricité continue de progresser. Dans le même temps, la production électrique, notamment aux heures de pointe, n’augmente pas aussi vite que la consommation. La position géographique de Nantes, par rapport aux centrales électriques et par rapport au réseau de distribution haute tension, fait que la métropole est dans une zone susceptible de connaître des coupures aux heures de pointe des jours les plus froids. Elle importe en effet la majorité de l’électricité qu’elle consomme et se trouve à la merci du réseau de transport haute tension, dont on sait qu’il est devenu fragile, et d’une stratégie de "protection" de la région parisienne. Quelles seraient les conséquences sanitaires de coupures répétées et régulières pendant la période hivernale ? Quid de l’attractivité du territoire pour des entreprises, sachant que nos sociétés industrielles reposent sur l’électricité ? La métropole peut-elle diminuer sa dépendance vis-à-vis de sources éloignées de production électrique d'ici 2030 ?

Source : ORES Pays de la Loire

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Le survol aérien En matière de survol aérien de Nantes en approche de l’aéroport, on évoque plus souvent la nuisance du bruit que le risque d’accident. Ce risque est pourtant triple : ‣ Il concerne d'abord le survol de l’agglomération nantaise à basse altitude

La réglementation interdit le survol des agglomérations de plus de 100 000 habitants à moins de 1500 m d’altitude. En cas de panne moteur totale, l’avion doit en effet être suffisamment haut pour atteindre en vol plané une zone à faible densité de population. Un avion en configuration atterrissage peut parcourir une distance de 5 à 10 fois son altitude. Un avion en panne moteur à 300 m d’altitude au dessus de la gare de Nantes n’aurait aucune chance d’atteindre la piste de Nantes Atlantique. Dans le meilleur des cas, il amerrirait… dans la rade de Trentemoult. En cas de panne totale au niveau de La Haluchère, le crash sur Nantes serait quasi inévitable. Les cas d’avions civils de plus de 100 passagers dont tous les moteurs se sont arrêtés ne sont pas si rares. Le dernier date de janvier 2009 quand un avion de 180 passagers a amerri dans la rivière Hudson à New York, ses deux moteurs arrêtés après la rencontre d’une formation de gros oiseaux. Un autre risque associé au survol à basse altitude, est celui de la trajectoire incorrecte. Depuis 10 ans, deux incidents au-dessus de Nantes auraient pu dégénérer en catastrophe. La cause en était des trajectoires incorrectes de pilotes atterrissant de nuit et pour la première fois à Nantes ; en mars 2004, un avion charter égyptien, en dehors de la trajectoire tant en direction qu’en altitude, manqua de peu l'écrasement sur un immeuble près du pont de la Tortière en pleine nuit. En novembre 2009, un avion charter turc était également largement en dessous de sa trajectoire.

‣ Il concerne aussi l'approche ne se faisant pas dans l’axe de la piste et

nécessitant un virage à très faible altitude et vitesse A l’atterrissage, l’avion est peu maniable à basse vitesse, ses temps de réaction sont longs et il est à la limite de la perte de portance. Plus l’avion est gros et lourd, plus ces problèmes sont amplifiés. 36 % des accidents aériens se produisent lors de l’approche et de l’atterrissage. Pendant ces phases, la charge de l’équipage est très élevée et la marge de manoeuvre pour rattraper une erreur est faible. C’est la raison pour laquelle l’approche finale se fait dans l’axe de la piste afin de ne pas avoir à gérer en plus un virage à faible vitesse. C’est en tentant un virage à faible vitesse et faible altitude pour se poser au Bourget, qu’un Concorde, en feu, s’est écrasé en juillet 2000. Avant la construction de la tour Bretagne, la trajectoire d’approche passait au dessus de la faculté des sciences et de la place Bretagne. Après la construction de la tour Bretagne en 1976, la trajectoire des avions fut modifiée, avec une approche sensiblement parallèle à la Loire, passant au dessus de La Haluchère, de la gare SNCF et du CHU et, après

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franchissement de la Loire, avec un virage à gauche pour se mettre dans l’axe de la piste. Cela permet d’éviter une éventuelle collision avec la tour Bretagne et aux avions d’amerrir éventuellement sur la Loire en cas de panne de moteur. Mais cela ne supprime pas le survol d'une agglomération qui depuis 1975 s’est considérablement agrandie et densifiée ; le risque est décuplé quand il s’agit d’une approche non conventionnelle à laquelle les pilotes ne sont pas tous habitués. Les deux types de risques décrits ci-dessus n’existent pas lorsque le vent vient de l’est et que les avions approchent par l’ouest. ‣ Il concerne enfin le problème de la piste pas exactement orientée dans le

sens des vents dominants, risque pour les équipages et les passagers (*) Les avions décollent et atterrissent face au vent. C’est la raison pour laquelle les pistes sont orientées dans la direction des vents dominants (orientation des vents dominants à Nantes : ENE WSW, orientation de la piste de Nantes Atlantique : NNE SSW). La piste actuelle de Nantes Atlantique est à environ 45° des vents dominants, ce qui n’est pas idéal, notamment en cas de tempête avec fort vent de nord-ouest et atterrissage de nuit. Toutefois, c’est une situation que les pilotes maîtrisent mieux que celle du virage à faible altitude et à faible vitesse juste avant l’atterrissage. Pendant la seconde guerre mondiale, l'armée allemande avait construit une seconde piste, mieux orientée, perpendiculaire à la première. Elle est toutefois trop courte pour les avions actuels et la présence d’une carrière à l’ouest et d’usines à l’est ne permet pas son extension. Elle a été utilisée jusque dans les années 70 par l’aviation légère.

Ces risques concernent la situation actuelle de l'aéroport. Les solutions à y apporter font débat. Soit il s'agit d'envisager une solution alternative à la piste actuelle de Nantes Atlantique, soit la question sera tranchée par la réalisation du transfert de l'actuel aéroport vers Notre Dame des Landes.

(*) Cf

incident de vol à l'atterrissage du Boeing 777 d'Air Austral, le 28 juin 2012 dû à un manque de visibilité de la piste en phase finale du fait que dans ce sens la piste n'est pas équipée du système ILS3 (atterrissage tous temps sans visibilité) compte tenu de la présence de la Tour Bretagne ‣

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Les vulnérabilités sanitaires La crise sanitaire et particulièrement la maladie infectieuse sont perçues par l'homme comme un danger récurrent, sournois, parfois fantasmé. Les pandémies de l'Histoire, de la peste au choléra, sont inscrites dans les grandes peurs qui fondent la condition humaine. Pendant les trente dernières années, les crises sanitaires de toute nature se sont multipliées, amplifiées par les caisses de résonnance médiatique, du sang contaminé à la grippe aviaire en passant par le SRAS, la vache folle, la légionellose, le scandale de l'amiante ou encore le Chikunguya. Les pouvoirs publics sont apparus souvent mal outillés pour répondre aux enjeux, ces carences sanitaires s'étant révélées encore plus criantes à l'été 2003 à l'occasion de l'épisode de la canicule. Sous la pression de l'opinion, les pouvoirs publics ont légiféré et construit un dispositif institutionnel fondé sur deux grandes lois : ‣ Ia loi du 1er juillet 1998 relative au renforcement de la veille sanitaire et du contrôle des produits destinés à l’homme ‣ Ia loi du 9 mai 2001 créant une Agence française de sécurité sanitaire environnementale. A la suite de ces lois ont été mis en place divers organismes d'observation, d'analyse, de surveillance et d'expertise destinés à la veille et à l'alerte. Ils n'ont pas de capacité opérationnelle, celle-ci restant à la charge du pouvoir politique et de son administration.

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Cette surveillance accrue a aussi des effets paradoxaux. La population connaît beaucoup mieux un ensemble de risques mais finit aussi par... s'y habituer. Il en va parfois du risque sanitaire comme de l'actualité quotidienne, le dernier événement chasse l'autre et la hiérarchisation en est affectée. Le SIDA, qui reste un risque majeur, inquiète aujourd'hui moins le public puisque, entretemps, sont arrivés d'autres événements sanitaires : bisphénol, Médiator... A cette législation, il faut ajouter le Plan National Santé Environnement (PNSE) qui vise à répondre aux interrogations du public sur les conséquences sanitaires de l'exposition à certaines pollutions. L'articulation global-local La gestion des crises sanitaires est souvent tributaire de la complexité des relations entre les acteurs institutionnels, économiques et sociaux non seulement à l’échelle internationale mais aussi à celle de l'articulation du global et du local. Le risque sanitaire aujourd’hui ne peut pas être traité exclusivement au niveau local et c'est la raison pour laquelle un ensemble de compétences autrefois dispatchées en divers services déconcentrés de l'Etat sont aujourd'hui regroupées au sein des Agences Régionales de Santé. Ce sont désormais les ARS qui assurent l'essentiel de la gestion des risques sanitaires au niveau territorial. Ce progrès est-il suffisant ? La métropole nantaise n'est ni plus ni moins exposée que d'autres territoires aux risques sanitaires mais son projet de territoire doit prendre en compte cette dimension. Faciliter l'accès à l'information Les études d'opinion montrent qu'en cas de crise sanitaire aigüe, 2/3 des Français font confiance aux institutions pour déployer les moyens adéquats. Cette proportion apparaît importante dans de nombreux domaines de la vie courante mais elle peut se révéler bien faible en matière de risques. La question de l'information des citoyens est donc primordiale, tout comme celle des moyens à mettre en oeuvre non seulement pour la prévention mais également pour le traitement des situations exceptionnelles. La gestion des crises est souvent d'abord celle de la peur. L'implication des collectivités locales, souvent les mieux à même d'apprécier les situations locales et surtout les plus aptes à faire circuler les consignes de crise, est-elle suffisante ? Catastrophe et crise sanitaire Au-delà des grandes pandémies et des risques de toutes sortes, la crise sanitaire est aussi liée aux catastrophes que constituent les grands accidents et sinistres. Le territoire en a connu quelques uns et l'expérience a montré que la question de la coordination et de la gestion de la communication constituent des conditions de l'efficacité. La question des vulnérabilités sanitaires est particulièrement complexe et constitue un des ressorts des nouvelles "grandes peurs". C'est la raison pour laquelle la prospective territoriale doit y être attentive.

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Les vulnérabilités émergentes La concentration urbaine a une double conséquence : elle permet aux humains d'exercer une meilleure solidarité en se regroupant et en se protégeant mais elle entraine aussi l'apparition d'autres risques liés à cette densité. Dès lors, de nouvelles vulnérabilités apparaissent, tenant à la multiplication d'interdépendances de plus en plus complexes, qu'il s'agisse de dispositifs de mobilité, de systèmes technologiques, de relations économiques. Ces vulnérabilités, moins spectaculaires que celles liées aux risques naturels ou technologiques n'en sont pas moins la marque des sociétés contemporaines. Elles sont tout aussi complexes à appréhender et à gérer. Elles concernent le bruit, la qualité de l'air intérieur, les champs électro-magnétiques... Leur perception est nuancée : s'agit-il de vulnérabilités au sens propre ou de simples nuisances ? Comment peuventelles être traitées à l'échelle territoriale ?

Le bruit C'est une donnée de la vie urbaine contemporaine. Au-delà des seuls désagréments quotidiens, le bruit peut aussi constituer un risque sanitaire : effets sur l'audition, le sommeil, le système cardio-vasculaire, le comportement. Le bruit est d'ailleurs reconnu comme une cause de pathologie professionnelle.

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Mais le bruit est lié aussi à la qualité de vie. Selon les circonstances, le bruit peut constituer une agression ou… une marque de convivialité. Dès lors, il est du ressort des collectivités d'évaluer le bruit urbain et de mettre en œuvre les mesures propres à éviter les risques encourus par les habitants. Pour cela, il apparait important de : ‣ dresser un état des lieux et une cartographie du bruit dans la métropole ‣ suivre l'évolution des plaintes en matière de bruit ‣ mesurer l'impact des opérations d'aménagement urbain sur le bruit ‣ évaluer l'état acoustique des bâtiments ‣ établir une protection des zones de "silence" au même titre que pour les zones naturelles La question de la gestion du "silence" serait un des éléments originaux du projet de territoire de la métropole nantaise.

Les champs électromagnétiques Cette question est aujourd'hui un sujet de controverses. Ces champs électromagnétiques sont de deux grands ordres : ‣ les radiofréquences émises par les télécommunications : téléphonie mobile, Wi-Fi… ‣ les basses fréquences des lignes à haute tension ou encore des appareils ménagers domestiques. Des valeurs limite d'exposition sont définies par la loi mais les conclusions des études conduites sur cette thématique, notamment par l'ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire), sont pour le moins elliptiques : "Les données issues de la recherche expérimentale disponibles n’indiquent pas d’effets sanitaires à court terme ni à long terme de l’exposition aux radiofréquences. Les données épidémiologiques n’indiquent pas non plus d’effets à court terme de l’exposition aux radiofréquences. Des interrogations demeurent pour les effets à long terme, même si aucun mécanisme biologique analysé ne plaide actuellement en faveur de cette hypothèse" .

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La controverse publique est nourrie par une série de préoccupations émises par la population. Elle s'appuie non seulement sur d'éventuels risques sanitaires mais bien davantage sur le sentiment d'être sous-informé. Dès lors la suspicion prend souvent le pas sur la réflexion. Dans le même temps, et ce n'est pas le moindre paradoxe, la population n'a jamais été autant demandeuse de technologies de communication, particulièrement en matière de téléphonie et d'internet mobiles. Dans ce contexte, le débat sur les champs électromagnétiques apparaît d'abord comme une question de gouvernance. Le niveau d'information est jugé trop faible par les habitants, ce qui alimente largement le sentiment du "on nous cache quelque chose". Par ailleurs, il convient de multiplier les études qui permettraient de mieux caractériser les risques encourus, notamment pour les personnes hypersensibles aux champs électromagnétiques.

La qualité de l'air intérieur Le mode de vie contemporain est de plus en plus celui des espaces clos, pour la vie quotidienne, pour le travail ou pour les loisirs. Qu'il s'agisse de peintures, de matériaux de construction, de produits d'entretien, d'appareils ménagers, de la présence d'animaux domestiques..., un ensemble de facteurs concourent à un nouveau risque, celui de la pollution intérieure. Ces facteurs sont très variés : dioxyde d'azote, monoxyde de carbone, benzène, légionnelles, allergènes d'animaux, champignons, radon, amiante, biocides…. La pollution intérieure constitue aujourd'hui une question de santé publique encore mal connue. Si la qualité de l'air extérieur fait l'objet de mesures régulières, il n'en va pas de même pour l'air intérieur. Un observatoire de la qualité de l'air intérieur a été créé par le gouvernement en 2001 pour développer la connaissance de ces nouveaux phénomènes et évaluer les conséquences sur la santé. Cette thématique est encore peu abordée au niveau des collectivités locales. Elle devrait l'être de plus en plus, notamment à travers la mise en œuvre des écoquartiers.

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Projet de territoire et culture du risque L’augmentation de la population du Territoire du Pôle Métropolitain Nantes – Saint Nazaire d’ici 2030 participera à l'accroissement de l’exposition aux risques naturels et aux risques technologiques. La stratégie de développement du territoire devra prendre en compte ces risques sans en exagérer l'importance mais d'abord en ayant pour objectif de ne pas reproduire certaines erreurs du passé. Au-delà de certaines dérives du "principe de précaution", qui se transforme parfois en principe d'abstention, c'est une démarche d'analyse et d'identification qu'il faut d'abord conduire avant la mise en débat. Le volet "prévention des risques" doit donc être intégré au nouveau projet de territoire, non pas comme un frein aux initiatives mais comme un appui au développement. S'agissant du volet "gestion de crise", il pourra certainement être amélioré en favorisant la réalisation d'exercices de mise en sécurité associant largement la population. Les accidents consécutifs aux risques naturels et technologiques impactent non seulement physiquement les personnes et les biens mais génèrent également des conséquences psychologiques et psycho-sociales post-catastrophe. Sur ce sujet, on peut lire avec profit l'ouvrage de Marie-Thérèse Neuilly : "Gestion et prévention de crise en situation post catastrophe" (Ed de Boeck, 2008).

Un territoire résilient Les notions de vulnérabilité et de résilience ne peuvent être dissociées : l’impact d’un aléa peut être diminué ou au contraire amplifié selon la capacité de réponse de la société. La vulnérabilité est donc dépendante de la dynamique préexistante engagée par la société touchée pour préparer sa réponse en cas de catastrophe.

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Le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale définit la résilience comme "la volonté et la capacité d’un pays, de la société ou des pouvoirs publics à résister aux conséquences d’une agression ou d’une catastrophe majeures, puis à rétablir rapidement leur capacité de fonctionner normalement, ou à tout le moins dans un mode socialement acceptable". Pour répondre aux désastres, la présence de professionnels des différents types de dommages est un élément clé. On sait que l’organisation des secours peut prendre en charge les victimes, et que si la catastrophe dépasse les possibilités de réponses locales, des plans seront déployés avec l’intervention d’autres capacités nationales. Alors pourquoi se poser la question du rôle de la société civile en la matière ? il suffirait que tous ces rouages se déclenchent et que le citoyen soit totalement pris en charge ? C’est souvent ce que souhaitent les professionnels des secours qui préfèrent intervenir sur une entité isolée, la victime, qui va se laisser soigner et déplacer dans un lieu ad hoc. Mais cette victime peut aussi refuser d'être évacuée ou refuser qu’on la touche si l’on ne respecte pas certains codes culturels. Dans les inondations, il n’y a pas que les maisons qui sont submergées ; une population désorientée se tourne vers ses élus qui ne peuvent que faire appel aux associations présentes pour assurer l’hébergement, la nourriture, donner des vêtements et des médicaments et écouter la plainte de ceux qui ont tout perdu. Parler de résilience, c’est d'abord faire le point sur les forces vives de cette société civile : leaders d’opinion, caritatifs de toutes obédiences, associatifs. Sur le terrain, ils s’articulent avec les sauveteurs professionnels, sous l'autorité de l’Etat. Les éléments constitutifs d’une résilience des populations reposent d’abord sur la capacité d’analyse des situations et de leurs acteurs, puis sur des processus éducatifs préventifs, et enfin sur une gestion de crise d’autant plus pertinente qu’elle aura été réfléchie en amont. La perception des vulnérabilités d’un territoire doit donc s’accompagner d’une connaissance des "parties prenantes" et de leurs interactions. Il s’agit de s’interroger sur les conséquences (sociales, psychologiques, économiques…) de l’événement qui peut survenir, pour proposer des pistes de prévention et développer une information et une éducation préalables qui permettent une compréhension partagée des phénomènes. Ceci peut permettre aux acteurs locaux de mobiliser des éléments de compréhension en cas de crise. Les informations "officielles" ne sont pas toujours considérées comme crédibles par la population. Un travail commun de la société civile et des institutions et organisations peut permettre de faire évoluer cette situation.

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Construire une résilience des territoires revient à constituer un réseau d’acteurs prêts à réagir dès les premiers moments de la crise. Cette résilience se fonde sur l’information et la communication, sur la connaissance des réseaux, sur la mise en place d’une culture partagée. Si les secours institutionnels sont incontournables, notre société requiert une gouvernance dans laquelle sont inclus les éléments dynamiques de la société civile. Cette culture du risque est la condition d'une stratégie de prévention intégrée dans un projet de territoire. La réflexion engagée dans le cadre de "ma ville demain" doit prendre en compte cette approche en mettant l’accent sur les ressources de la société civile, qui lui confère une capacité d’organisation et de réaction pour assurer une partie de sa propre sécurité et de contribuer à la résolution de crise.

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Et la sirène ? Et si le réchauffement nous... refroidissait ? Deux courants marins "chauds", le Gulf Stream et la circulation thermohaline, donnent à l’Europe de l’ouest un climat océanique doux, alors qu’elle devrait avoir un climat continental, comparable à celui du Québec situé à la même latitude. Le réchauffement climatique, s’il se confirme, pourrait perturber significativement ces courants marins. En effet, la fonte des glaciers du Groenland et de la banquise arctique entraînerait un important apport d’eau douce, qui modifierait la salinité et perturberait ainsi la formation des courants marins. Un arrêt de la circulation thermohaline pourrait donc induire une évolution vers un climat plus continental en Europe avec des hivers froids et des étés chauds, tandis que l’équateur subirait une chaleur étouffante. Le réchauffement climatique ne se traduirait pas par le climat de Nice à Nantes, mais par celui de Montréal. Ce n’est bien entendu qu’une hypothèse scientifique, qui n’a pas encore reçu de vérification. Pour que le phénomène apparaisse, il faut d’abord que les glaciers du Groenland fondent, ce qui n’est pas encore le cas. Si l’hypothèse se vérifiait, un climat de type québécois sur le territoire ne serait pas la fin du monde, le Québec n’est pas un désert, mais les conséquences seraient nombreuses et variées, et il n’est pas interdit d’y réfléchir un peu, et de savoir ce qu’il faudrait faire pour que les conséquences économiques et sociales soient anticipées au mieux.

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Depuis aout 2011, la sirène censée prévenir la population d'une alerte grave… ne fonctionne plus. Quelques échos dans la presse locale ont attiré l'attention sur ce silence mais, depuis quelques mois, chacun semble avoir oublié ce mode d'alerte. La sirène retentira-t-elle de nouveau un jour ou est-ce désormais un vestige du XXe siècle ? Par quoi sera-t-elle remplacée et quand ?

Et si on réfléchissait... en amont ? Qu'il s'agisse de l'évolution des normes, du changement climatique ou des risques technologiques, leur prise en compte dans la conception et l’implantation des infrastructures semble une évidence. Cette précaution aurait permis d'éviter quelques regrettables erreurs du passé comme… construire une tour de 32 étages dans l’axe de la piste de l'aéroport Nantes Atlantique ou à réaliser l’extension de la Raffinerie de Donges autour de la voie ferrée Nantes-Saint-Nazaire.


Le risque de… l'habitat L'audition des professionnels du risque que sont les sapeurs-pompiers permet de mesurer la réalité de ces risques, tels qu'ils peuvent être perçus par ceux qui agissent au quotidien. A la question "quel est le principal risque du territoire ?", les sapeurs-pompiers répondent assez spontanément "l'habitat". De plus en plus haut dans des villes qui connaissent le double phénomène de l'étalement et de la concentration, l'habitat est une source de risques très importante et nécessite une adaptation constante des moyens de secours. Dans un contexte de densification d'un territoire dont la population croît de manière importante (+ 100 000 habitants pour Nantes métropole à l'horizon 2030), le risque de l'habitat n'est pas une banalité.

Une action de Nantes métropole à saluer

Le syndrome des tuyaux d'orgue La gestion des risques souffre souvent du fait que d’excellents professionnels interviennent les uns à côté des autres sans toujours prendre en compte les interactions (positives ou négatives) pouvant exister entre les différents "corps". Il y a nécessité de dépasser ce cloisonnement pour assurer une meilleure efficacité des dispositifs de secours à l'image de l'expression souvent employée en milieu hospitalier "le diable est toujours dans la cloison ».

La Communauté urbaine de Nantes a engagé depuis sa création en 2001 une action originale en matière de prévention et de gestion des risques urbains. La thématique est certes difficile à mettre à l'agenda des élus et de leurs services, s'agissant d'événements hypothétiques. Une approche intercommunale, prenant la suite de celle qui avait été initiée par le District de l'Agglomération nantaise, a cependant été engagée pour mutualiser des moyens et créer les fondations d'une culture renouvelée de la gestion des risques. Cette action mérite d'être saluée non seulement pour les élus qui l'impulsent mais aussi pour les fonctionnaires motivés qui la conduisent.

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Pour une métropole résiliente Connaître nos vulnérabilités

Pour aller plus loin sur les dossiers spécifiques, on consultera avec intérêt les travaux de deux associations spécialisées membres du Conseil de développement : • le Haut Comité français pour la défense civile et économique des Pays de Loire (HCDCE) dont l'essentiel des documents est disponible sur www.nantes-citoyennete.com • le Groupement d'analyses et d'études de Loire Atlantique (GAELA) http://gaela.asso-web.com

- Octobre 2012 -

Conseil de développement de Nantes métropole Tour Bretagne - Place Bretagne - 44000 Nantes

tel. 02 40 99 49 36 conseildedeveloppement@nantes-citoyennete.com www.nantes-citoyennete.com



Pour une métropole résiliente

Conseil de développement de Nantes métropole Tour Bretagne - Place Bretagne 44000 Nantes tel. 02 40 99 49 36 conseildedeveloppement@nantes-citoyennete.com

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Contribution Collective à

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Connaître nos vulnérabilités


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