Histoires d'animaux SDM

Plus de 60 histoires à raconter!

Plus de 60 histoires à raconter!

Il était une fois…un corbeau et une tortue qui étaient inséparables, un loup qui voulait dévorer un âne…

Quel monde étrange n’est-ce pas ?

Mais en ce temps-là les ours avaient une queue !

Et l’hippopotame était roi des animaux !

Quand la nuit descend sur la forêt, écoutons le vent qui nous conte ces histoires d’animaux souvent drôles, parfois tristes, mais toujours émouvantes !

ISBN 978-2-924272-30-5

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L’ours et les deux voyageurs

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eux amis traversaient une forêt quand un ours énorme surgit à l’improviste.

L’un d’eux se jucha sur un arbre, l’autre glissa, et tomba. Son compagnon se garda bien de lui porter secours.

Retenant sa respiration, celui qui était à terre fit le mort. L’ours s’approcha, lui flaira le visage, et s’éloigna.

L’autre descendit alors de son arbre. « J’aimerais bien savoir ce que cet ours t’a murmuré à l’oreille ! » dit-il à son ami. « Il m’a donné un bon conseil ! répondit ce dernier. À son avis, voyager avec un ami qui vous abandonne en cas de danger, c’est une très mauvaise idée ! »

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Le berger s’est trompé

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uelques chèvres sauvages s’aventurèrent un jour à proximité de l’enclos où paissait un troupeau de chèvres domestiques. « Entrez ! Vous êtes ici chez vous ! leur cria le berger. Vous pourrez manger à satiété ! » L’homme voyait ainsi le moyen d’agrandir son troupeau…

Le soir venu, il donna un grand festin pour les chèvres sauvages, et les autres durent se contenter de quelques restes.

Le lendemain matin, lorsqu’il ouvrit la porte de sa grange, les chèvres sauvages se ruèrent dehors afin de regagner leur colline à la hâte. « Nous avons vu comment vous nourrissez vos malheureuses chèvres ! » crièrent-elles. « Si nous restons avec vous, nous allons bientôt mourir de faim ! »

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Peu importe la taille !

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orsqu’ils virent un chameau pour la première fois, les hommes furent épouvantés.

Comme il était grand ! Comme il faisait peur, avec son épaisse fourrure brune et sa grosse bosse sur le dos !

Mais ils découvrirent combien il était doux, allant même jusqu’à s’agenouiller afin de permettre aux enfants de monter sur son dos. Et ils finirent par ne plus en avoir peur.

Ils s’aperçurent bien vite que l’animal pouvait transporter de lourdes charges sur de longues distances sans exiger beaucoup en retour. Que se passa-t-il alors ?

Au lieu de le remercier, ils l’utilisèrent sans le ménager.

Tout ça, parce qu’ils n’avaient plus peur de lui !

Jouer, ou aller chasser ?

U

n paysan avait deux chiens. L’un restait toujours à la maison, l’autre l’accompagnait à la chasse à la perdrix ou au faisan. Il chassait toute la journée, débusquait le gibier et le ramenait à son maître.

Le soir, le paysan et sa famille se régalaient de perdrix rôtie. Les deux chiens se partageaient les restes.

D’ailleurs, le chien de chasse trouvait cela parfaitement injuste. Pourquoi son compère avait-il droit à la même ration, alors qu’il ne faisait rien de toute la journée ? « Ce n’est pas de ma faute ! » répliqua ce dernier. « Personne ne m’a jamais emmené à la chasse ! Et puis, jouer avec les enfants toute la journée, ce n’est pas du tout repos ! »

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Ne contrariez pas les sorciers !

I

l y a bien longtemps sévissait un voleur si habile que personne n’avait jamais pu le capturer. Les gens allèrent se plaindre à un sorcier qui vivait non loin de là, mais il refusa de s’occuper de l’affaire. Jusqu’au jour où le voleur lui déroba ses friandises préférées.

Il décida alors de lui tendre un piège. Ayant préparé une potion magique, il la posa sur le rebord d’une fenêtre ouverte, puis se cacha derrière les rideaux. Bientôt, il vit une main minuscule s’approcher du flacon et s’en saisir. « Glou glou… » fit le voleur. Berk ! Quelle horreur !

Quittant aussitôt sa cachette, le sorcier aperçut une petite fourmi, qui s’enfuyait à la hâte. « Ça a marché ! » se dit-il, avant d’aller se recoucher.

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L’épervier et le rossignol

n épervier volait dans le ciel, à la recherche d’une proie, quand il aperçut un rossignol.

Perché à la cime d’un arbre, l’oiseau poussait son chant mélodieux. Le rapace fondit sur lui et l’emporta. Le rossignol tenta de se débattre, mais il resta prisonnier des serres de l’aigle. « Laisse-moi la vie sauve ! supplia-t-il. Je suis si petit ! Tu ne feras à peine qu’une bouchée de moi ! Épargne-moi, et tu captureras un oiseau bien plus gros, pour apaiser ta faim ! » « Désolé ! lui répondit l’épervier. Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras ! » Et il l’avala.

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L’âne et le loup

U

n âne broutait dans un pré, lorsque surgit un loup affamé. « Grr ! Je vais te dévorer ! » fit le loup. « Monsieur le Loup, avant de me dévorer, vous devriez retirer la longue épine qui s’est fichée dans ma patte ! » conseilla le baudet. « Sinon, elle vous piquera la gorge, lorsque vous me croquerez ! » « Tu as raison ! » fit le loup, en saisissant la patte de l’âne. « Ce serait horrible ! » L’âne lui décocha alors une ruade si forte, que le loup en perdit toutes ses dents !

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Pourquoi l’ours n’a pas de queue

U

n jour d’hiver, Ours était assis tristement sur la rive. « Je meurs de faim, gémit-il. La rivière est gelée, et je ne peux attraper de poisson avec mes pattes. » Voyant un trou dans la glace, il eut une idée. « Je vais introduire ma queue dans cet orifice et m’en servir pour prendre des poissons. » Mais sa queue resta figée dans la glace. Il se leva au prix de gros efforts, sans parvenir à la dégager.

Depuis, l’ours n’a plus de queue.

La princesse des rats

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a princesse des rats refusait d’épouser un rat. « Je veux me marier avec la créature la plus puissante du monde, » déclara-t-elle. Elle alla trouver le soleil et lui demanda de l’épouser. « Je suis souvent masqué par un nuage, et je ne peux rien contre lui, » dit le soleil. La princesse s’adressa alors au nuage : « Le vent peut m’emporter, et je ne peux rien contre lui, » dit le nuage. Lorsqu’elle fit la même demande au vent, il lui répondit : « Un mur peut me retenir prisonnier, et je ne peux rien contre lui. » Quant au mur, il s’écria : « Les rats me transpercent, et je ne peux rien contre eux. » La princesse des rats consentit enfin à épouser un autre rat !

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Trois règles d’or « Je suis l’oiseau le plus intelligent qui ait existé ! » assura un oiseau à l’homme qui venait de le capturer. « Rends-moi ma liberté, et je t’offrirai trois règles d’or. » L’homme accepta. « Premièrement, ne regrette jamais le passé. Deuxièmement, ne crois jamais quelque chose d’invraisemblable, et troisièmement, ne tente jamais l’impossible. » L’homme le libéra. « Tu ne peux pas dérober la perle précieuse que je cache sous mon aile ! » se moqua l’oiseau, perché sur un arbre. Irrité, l’homme tenta de grimper dans l’arbre mais tomba. « N’oublie pas mes trois règles d’or ! » lança l’oiseau. « Je t’ai dit de ne pas regretter le passé, mais tu regrettes de m’avoir libéré. Je t’ai dit de ne jamais croire quelque chose d’invraisemblable, et tu es persuadé que je possède une perle. Enfin, je t’ai dit de ne jamais tenter l’impossible, et je t’assure qu’il t’est impossible de me capturer ! »

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I

Une bonne leçon !

l était une fois un petit veau malicieux qui n’en faisait qu’à sa tête. « Je t’interdis de te baigner près du moulin, » lui répétait sans cesse sa maman. « Le courant y est beaucoup trop fort ! » Et un beau jour, le petit veau ne put résister à l’envie de se rafraîchir à l’endroit défendu. Il s’aperçut tout de suite que sa maman avait raison : des tourbillons l’emportaient

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vers la grande roue qui tournait un peu plus bas.

Comment se sortir de là ?

Heureusement, une vache vint à passer sur la rive. « Au secours ! » appela le veau.

Mais, au lieu de lui venir en aide, la vache le rabroua : « elle lui rappela que la rivière était dangereuse, qu’il n’aurait jamais dû s’y baigner, que… » « Au secours ! » appela-t-il encore, en rassemblant ses dernières forces. « Sauvez-moi, et vous me ferez la morale ensuite ! Sinon, je ne pourrai pas entendre toutes ces bonnes paroles ! » La vache sauta aussitôt dans l’eau et ramena l’imprudent sur la rive.

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La mer avait soif ! « J’aurais dû être marin ! » pensait souvent un paysan, tandis que les vagues venaient mourir sur le bord de ses terres. La mer est si paisible !

Il finit par vendre ses champs, acheta un navire, puis une cargaison de vin, et fit ainsi du commerce.

Quelques jours plus tard, une violente tempête déferla sur la mer.

Redoutant que sa lourde charge n’entraîne son bateau dans l’abîme, l’homme décida de la passer par-dessus bord. Et il parvint enfin à regagner le port sur son bateau plus léger.

La mer retrouva bientôt son calme habituel… À un ami qui lui faisait remarquer combien la mer était paisible, le paysan répliqua : « La mer a sans doute soif. Elle va bientôt déclencher une tempête ! »

Pauvre mouton !

A

vant l’arrivée de l’été et sa chaleur torride, les bergers font tondre les moutons. Des hommes vont ainsi de ferme en ferme, offrant leurs services. Certains sont habiles, d’autres, non…

Et c’est ainsi qu’un mouton tomba sur le plus maladroit des tondeurs de moutons qui ait jamais existé. Il tirait sur sa laine, lui donnait des coups de ciseaux dans le dos, si bien que le mouton, excédé, finit par protester. « Si tu veux récupérer ma toison, fais donc un peu attention ! » bêla-t-il. « Mais si ce sont mes côtelettes, que tu veux pour ton dîner, alors, tue-moi une bonne fois pour toutes ! Et cesse de me torturer ! »

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Le chien n’est pas un ingrat

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ar une nuit profonde, un chien dormait paisiblement dans sa niche quand il fut réveillé par un voleur qui se glissait silencieusement vers la maison. Comme il se mit à aboyer, le malfrat lui lança un morceau de chocolat afin de l’amadouer. Médor continua d’aboyer, et pourtant, il adorait le chocolat.

Le voleur lui lança un autre carré de chocolat, et Médor aboya de plus belle.

Son maître s’éveilla, passa la tête à la fenêtre, un fusil à la main. Alors le voleur détala à toutes jambes.

Brave Médor ! Il n’avait pas oublié celui qui le nourrissait chaque jour ! Cela valait bien plus que deux morceaux de chocolat !

Le chien qui devint chauve

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l était une fois un chien très fier de son apparence. Jugez plutôt ! La moitié de sa fourrure était grise, l’autre, noire ! Il trouvait cela du dernier chic…

Sa maman détestait ses poils gris. Elle jugeait qu’ils le vieillissaient : aussi, à chaque fois qu’il lui rendait visite, elle lui en retirait quelques uns.

Sa sœur, quant à elle, avait horreur de ses poils noirs, affirmant qu’ils lui donnaient l’air d’avoir mauvais caractère. Et, à chacune de ses visites, elle lui en ôtait également quelques uns.

Et c’est ainsi que notre infortuné chien finit par se retrouver chauve ! Pour lui tenir chaud, sa maman lui tricota un joli manteau !

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L’âne vêtu de la peau du léopard

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n jour, un âne trouva un paquet sur la route. Il le prit et l’ouvrit : il renfermait une peau de léopard ! Il s’en revêtit aussitôt, pensant qu’ainsi, les animaux auraient peur de lui.

Et c’est ce qui arriva ! À peine le voyaient-ils qu’ils s’enfuyaient à toute vitesse. Les oiseaux s’envolaient jusqu’à la cime des arbres, les lapins se terraient dans leur terrier, et tous les animaux étaient terrorisés. À l’exception du renard…

Le jour où il le rencontra, le faux léopard se mit à pousser ce qu’il croyait être des feulements. Mais de sa gorge ne sortit qu’un brame retentissant !

Hi, han ! Hi, han ! « Maître Renard, tu n’as donc pas peur d’un léopard ? » s’étonna-t-il. « Pas d’un léopard qui braie comme un âne ! » se moqua son compère.

La mode dernier cri !

D

ame Renarde était très fière de sa longue queue brune. Elle aimait la faire tournoyer dans les airs afin que tous les animaux du bois l’admirent.

Hélas, elle se trouva un jour prise dans un piège par la queue. Et elle n’eut d’autre moyen, pour retrouver la liberté, que d’en sacrifier la moitié. « Cette année, la mode est aux queues coupées ! » assura-t-elle à ses compères. « Vous devriez tous faire comme moi ! » Mais aucun des renards de la forêt ne voulut l’imiter ! Car ils étaient beaucoup trop rusés pour la croire !

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Laissez jouer les baleines et les dauphins !

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es baleines et les dauphins adoraient se mesurer au combat. Les premières leur donnaient des coups de tête, et les seconds leur mordillaient la queue.

Tout ça, c’était pour s’amuser, bien sûr ! S’ils avaient dû passer leur temps à nager, ils se seraient vraiment ennuyés !

Cependant, le poisson rouge n’était pas de cet avis : il redoutait toujours que ces jeux finissent mal. « Vous allez finir par vous battre pour de bon ! Vous devriez arrêter ! » déclara-t-il un jour. « C’est complètement absurde ! » répliquèrent les baleines. « Ridicule ! » ajoutèrent les dauphins. « Nous nous amusons comme des fous ! Retourne au fond de la mer, et ne t’occupe plus de nous ! »

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Rira bien qui rira le dernier

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l était une fois une souris qui adorait dévorer les cultures d’un paysan.

Elle était devenue si grosse que ses amis la surnommaient « La Géante ».

Un jour, elle alla se restaurer comme d’habitude. « Je vais me régaler ! » s’écria-telle. Mais soudain… Crac ! Ouille ! Un piège se referma sur sa patte.

Elle eut beau se débattre, impossible de se dégager.

En voyant le paysan arriver, « La Géante » trouva vite une ruse. Elle s’étendit sur le sol et fit semblant d’être morte. Le paysan s’approcha, poussa la souris avec son pied, mais elle ne bougea pas. « Tu as eu ce que tu méritais ! » jeta l’homme en dégageant le piège. À peine eut-il tourné les talons que « La Géante » se leva et s’enfuit. « Espèce de fripouille ! » cria le paysan. « Rira bien qui rira le dernier ! » s’exclama la souris en riant de plus belle.

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Qui est le plus malin ?

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uatre bœufs paissaient dans un pré quand l’un d’eux aperçut un lion. « Vite ! » cria le bœuf. « Mettons-nous en cercle, queue contre queue, cornes vers l’extérieur ! » « Vous ne m’arrêterez pas ! » se moqua le lion. « Je suis l’animal le plus féroce du monde ! » Il fonça sur l’un des bœufs, mais se heurta à ses cornes acérées.

Puis il s’attaqua tour à tour aux autres, sans succès. « Tu es peut-être l’animal le plus féroce, mais pas le plus malin ! » ironisèrent les bœufs.

Héron a faim

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éron cherchait son petit-déjeuner le long d’un torrent fourmillant de petits poissons. Mais il était exigeant. « Je mérite le meilleur ! Ce menu fretin n’est pas pour moi ! » dit-il avec fierté. Les poissons pouffaient de rire et venaient nager près de son bec pour le taquiner. « Vous n’êtes pas assez bons pour moi ! » fit Héron, dédaigneux. « Je n’ouvrirai pas le bec pour si peu ! » Il attendit, encore et encore, tandis que le soleil montait dans le ciel. « Au revoir, espèce d’idiot ! » crièrent les petits poissons en gagnant la fraîcheur des profondeurs. Non seulement Héron était très exigeant, mais il était surtout très affamé !

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Mr. Hibou et Jojo Lapin

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percevant Jojo Lapin, Mr. Aigle piqua sur lui pour le capturer. « Ne me mange pas, je t’en supplie ! » cria le lapin, terrorisé. « Je suis si maigre ! Tu ne ferais pas un bon repas. » « Mais je n’ai rien vu d’autre, aujourd’hui, » dit l’oiseau. « Épargne-moi pour m’engraisser, » proposa Jojo Lapin. « Je te promets de rester ici. » « Non, je ne me laisserai pas tromper ! » ricana l’aigle.

Jojo Lapin fit une autre tentative : « Pendant que tu m’engraisseras, je t’aiderai à trouver des perdrix bien dodues. Je les ferai s’envoler et toi, tu les attraperas du haut d’un arbre. » Parfait ! Mr. Aigle se percha à la cime d’un arbre et attendit son festin.

Quant à Jojo Lapin, il s’engouffra dans un terrier… et ne revint pas.

M. Aigle finit par admettre qu’il avait été berné. Même s’il était plus chétif que son ennemi, Jojo Lapin était plus malin que lui !

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Un rat astucieux

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n rat s’apprêtait à quitter son terrier quand il aperçut un chat, dehors.

Bien sûr, il renonça. « J’ai trouvé un champ de blé plein d’épis mûrs à souhait ! » dit-il à un autre occupant du trou. « Veux-tu que je te montre où il est ? » « Vas-y ! Je te suis ! » répondit l’autre, ravi. « Non, toi d’abord ! » Le deuxième rat gonfla la poitrine de fierté et jaillit du trou, le nez en l’air. Le chat l’attrapa aussitôt. Et le rat rusé s’en alla discrètement.

Un chien fidèle

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n homme devait veiller sur son jeune enfant, mais il ne s’acquittait pas de cette tâche sérieusement. Profitant de ce que son père était occupé, il s’éloigna de la maison. Le chien de la famille sortit de sa niche, saisit le chapeau de l’enfant et le rapporta à la maison afin d’avertir le père de ce qui se passait. « Qu’as-tu fait à mon enfant ? » gronda l’homme, hors de lui. « Va-t’en ! Au risque de recevoir une correction, le chien conduisit le père jusqu’à l’enfant. » « Je suis désolé !

Tu es un brave ! Je n’aurais pas dû te faire des reproches ! » dit l’homme. Il comprit la leçon, et le chien reçut un bel os en récompense.

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Mieux vaut ne pas perdre son temps

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e jour-là, un oiseau-mouche et un héron mangeaient des poissons. L’oiseau-mouche avait les plus petits, et le héron, les plus gros. Bientôt, les poissons vinrent à manquer. « Faisons la course ! » proposa l’oiseau-mouche. « Le gagnant aura à jamais tous les poissons de la rivière pour lui ! Celui qui parviendra le premier à la cime de l’arbre le plus haut de la forêt sera le vainqueur ! » « D’accord ! » dit le héron.

Il déploya ses grandes ailes, et eut beaucoup de mal à décoller. « J’ai tout mon temps ! » se dit l’oiseau-mouche, en vagabondant parmi les fleurs aux couleurs chatoyantes. De temps en temps, il passait comme une flèche près de son compagnon. « Pauvre vieux héron, comme il peine ! » se moquait-il. « Moi, je vais faire une petite sieste ! » Quant au héron, il continuait de battre des ailes avec application. À son réveil, l’oiseau-mouche se précipita vers l’arbre. Hélas, il était trop tard ! Perché à la cime, le héron ouvrit son long bec et laissa échapper un grand cri de victoire ! Voilà pourquoi les oiseaux-mouches ne se nourrissent que du nectar sucré des fleurs.

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Trop tard !

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am l’écureuil était le dévoué serviteur de Lion, le Roi de la Forêt. Il enviait parfois ses compagnons qui trottinaient sur les troncs d’arbres et sautaient de branche en branche toute la journée. « Cela doit être merveilleux, d’avoir le temps de jouer ! » se disait-il. « Moi, j’ai toujours du travail ! » Pour se consoler, il songeait à la brouette de noisettes que Lion avait promis de lui offrir lorsqu’il serait trop vieux pour travailler. Les écureuils adorent les noisettes, c’est bien connu ! Le jour arriva enfin, et Lion tint sa promesse. Mais le pauvre Sam était si vieux qu’il ne lui restait plus une seule dent pour croquer les noisettes !

Le vœu de Margot

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argot était la plus jolie de toutes les demoiselles crocodiles. Elle avait une bonne centaine d’écailles de plus que ses compagnes. Celles-ci, jalouses, la boudaient souvent.

Un soir, Margot alla se coucher en murmurant : « J’aimerais… J’aimerais… » Soudain apparut le magicien Crocodile : « Qu’aimerais-tu, Margot ? » lui demanda-t-il gentiment. « À mon réveil, » murmura Margot d’une voix endormie, « j’aimerais trouver une partie de mes écailles étalées sur mon oreiller, près de ma tête. » Le lendemain, les écailles étincelaient sur son oreiller !

Elle en offrit à chacune de ses compagnes.

Et, grâce à ce geste de générosité, elle fut désormais aimée de tout le monde.

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Folie collective

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l était une fois un petit lapin qui avait peur de tout. Il dormait dans son terrier lorsqu’un singe, perché sur un arbre, fit tomber une noix de coco qui frappa le sol avec un bruit sourd.

Le lapin surgit de son trou. « Sauve qui peut ! C’est un tremblement de terre ! » cria-t-il.

Un cerf qui passait par là l’entendit, et alla porter la nouvelle au tigre. Le tigre la confia à l’éléphant, et bientôt tous les animaux de la forêt détalèrent à toute vitesse. « Arrêtez ! » rugit le roi Lion, en levant la patte en signe d’apaisement. « De quoi avez-vous peur ? » « Il y a un tremblement de terre ! » hurlèrent les animaux. « Qui vous l’a dit ? » demanda Lion. « C’est lui ! » répondirent-ils en désignant le petit lapin. « Venez avec moi ! » Le lion conduisit ses compères jusqu’à l’arbre aux singes. Et lorsqu’ils les virent jeter des noix de coco sur le sol, les animaux, rouges de honte, reconnurent leur folie.

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L’aventure de Jojo Lapin

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e matin-là, Jojo Lapin sautillait dans les dunes, à la recherche d’un peu d’herbe, quand il entendit appeler au secours. « J’ai été retournée par une vague. Aide-moi ! » Jojo Lapin poussa de toutes ses forces et la tortue finit par se retrouver sur ses pattes. « Je te remercie, » dit-elle. « Fais un vœu, et je le réaliserai. » « J’aimerais tant découvrir le monde sous-marin ! » soupira le lapin.

La tortue l’entraîna à la découverte de merveilleux poissons qui scintillaient comme des pierres précieuses, et de récifs de corail semblables à des jardins aquatiques ! À son retour, Jojo Lapin conta son aventure à ses amis. « Les lapins ne savent pas nager ! » s’écrièrent-ils, incrédules.

Jojo rétorqua : « C’est vrai. Mais n’oubliez pas qu’un bienfait n’est jamais perdu ! »

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Maître Corbeau a soif

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aître Corbeau se posa sur un vase, en espérant qu’il serait plein d’eau. Hélas, l’eau recouvrait seulement le fond. Comment faire pour l’atteindre ? Il eut beau essayer de mille façons, il ne parvint pas à plonger son bec assez profondément dans le vase. Tout à coup, il eut une idée.

Rassemblant une multitude de petits cailloux, il les jeta un à un à l’intérieur jusqu’à ce que l’eau monte et se trouve à sa portée. Astucieux, n’est-ce pas ?

Bonne nuit, Hibou !

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ibou sortait la nuit pour se nourrir et dormait le jour. Mais il était sans cesse réveillé par une sauterelle bruyante. Il eut l’idée d’une ruse pour se débarrasser de sa voisine. « Puisque je ne peux pas dormir, je vais boire un peu de nectar, » dit-il : « Je connais un endroit où poussent les fleurs qui produisent le plus doux, le plus sucré des nectars. Suis-moi ! » La sauterelle, qui avait faim et soif, ne se fit pas prier.

Son compagnon et elle volèrent au-dessus d’une montagne, traversèrent une vallée. Puis Hibou regagna son nid, abandonnant au loin la naïve sauterelle complètement épuisée.

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Le petit poisson malin

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es poissons rouges vivaient heureux dans une rivière paisible jusqu’au jour où arriva un gros poisson. Désormais, ils redoutaient de nager jusqu’au milieu de l’eau, de peur qu’il ne les dévore. Un jour, la plus petite des demoiselles poissons eut une idée : « Nous devrions tous nous rassembler de façon à former une sorte de poisson énorme ! » proposa-t-elle. « Notre ennemi aurait peur et s’enfuirait ! » Elle fit ranger ses compagnons en bon ordre, et ils se dirigèrent vers le milieu de la rivière. Lorsque le gros poisson distingua l’imposante silhouette qui venait vers lui à travers l’eau boueuse, il faillit en perdre ses écailles de peur ! « Un requin ! » hurla-t-il. Il se sauva à toute vitesse, et jamais on ne le revit.

La vanité est un vilain défaut

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ne petite fourmi se promenait sur une plante lorsqu’elle aperçut une chrysalide, fixée sous une feuille. « Pauvre petite créature ! » dit-elle. « Quel dommage que tu ne puisses pas courir comme moi ! J’ai de la chance, d’être une fourmi ! Je suis vraiment désolée pour toi ! » Et elle passa son chemin.

Le lendemain, comme elle grimpait sur la plus haute tige, elle sentit une légère brise. Baissant les yeux, elle vit le plus beau papillon du monde, voletant de fleur en fleur. « Bonjour, pauvre petite créature ! » lança le papillon en riant. « Vois-tu, désormais je peux voler où bon me semble ! Et toi, tu n’es toujours qu’une fourmi ! »

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Rien ne sert de regarder en arrière

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l était une fois une grenouille qui vivait dans un lac tout rond, et une grenouille qui vivait dans un lac tout long et tout étroit. Une colline séparait les deux lacs et, comme les grenouilles voulaient savoir ce qu’il y avait de l’autre côté, elles décidèrent de monter au sommet.

Une fois en haut, elles bavardèrent longuement. « Si je montais sur tes épaules, j’apercevrais sans doute ton lac ! » proposa l’une d’elles. « Ensuite, je te porterais sur mes épaules, et tu verrais le lac d’où je viens ! » Ainsi fut fait. Mais elles oublièrent quelque chose de très important : les yeux de la grenouille se trouvent à l’arrière de sa tête.

Ainsi, alors que chacune croyait apercevoir le lac de sa compagne, c’est celui dont elle venait, qu’elle voyait en réalité. « Ton lac ressemble au mien ! » remarqua la première. « Il en est de même pour le tien ! » reconnut l’autre. « Assez perdu de temps ! » Et, après avoir de nouveau bavardé longuement, elles prirent le chemin du retour.

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Dents longues, petit cerveau

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n chevreuil vivait près d’un fleuve infesté de crocodiles. À chaque fois qu’il se rendait sur la rive, le plus gros des crocodiles l’attendait, la gueule grande ouverte avec d’énormes dents luisantes. De l’autre côté du fleuve s’étendait une forêt remplie de baies mûres à souhait, et le chevreuil brûlait d’envie de traverser. Quant au crocodile, il brûlait d’envie de voir le chevreuil traverser. « Le Roi m’a chargé de compter tous les crocodiles du fleuve, » dit un jour le chevreuil au crocodile. « Il va donner une grande fête. Je t’en prie, demande à tes amis de se mettre en rang en travers de la rivière, et je vous compterai ! » « Tout de suite ! » répondit le crocodile, certain de faire bientôt un bon festin. « Surtout, ne me dévore pas, sinon, je ne pourrai pas rapporter la réponse au Roi ! » prévint le chevreuil. Les crocodiles se rangèrent l’un à côté de l’autre, et HOP ! Le chevreuil traversa la rivière en bondissant sur leur dos. « Un, deux, trois, quatre… Je te remercie, » lança-t-il lorsqu’il parvint sur l’autre rive. « C’est moi, qui vais faire un bon festin ! »

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La sagesse de papa grenouille

I

l avait fait si chaud que la mare commençait à sécher.

Une jeune grenouille s’en fut avec son père à la recherche d’un endroit où il ferait bon vivre. Ils arrivèrent à proximité d’un puits. « Regarde, papa ! » s’exclama la petite grenouille. « Au fond, il y a de l’eau et de la vase ! C’est parfait ! Sautons dans le puits, et installons-nous ! » « Un instant, » dit papa grenouille. « Et si le puits vient à s’assécher, comment sortirons-nous de là ? »

La tortue musicienne

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l était une fois une tortue qui jouait si bien de la flûte que les oiseaux venaient souvent l’écouter. Un jour, elle posa son instrument pour reprendre son souffle quand un singe malicieux s’en saisit et l’emporta dans son arbre. Et il se mit à en jouer… très mal ! Les oiseaux prirent la fuite, tandis que le crabe sortit de la rivière pour voir d’où venait ce tintamarre. Il grimpa lentement dans l’arbre et, lorsqu’il arriva derrière le singe, il lui pinça les fesses. « OUILLE ! » cria le singe. Et il laissa tomber la flûte, juste entre les mains de la tortue. Le crabe et elle devinrent les meilleurs amis du monde. Désormais, le crabe quitte la rivière tous les soirs pour l’écouter.

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Le chêne et le roseau

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n chêne poussait au bord d’un étang planté de roseaux. En voyant leurs frêles tiges plier sous les assauts de la bise, il se vantait de rester bien droit, et de résister quand soufflait le vent mauvais.

Une violente tempête se déchaîna bientôt sur l’étang, et les roseaux ployèrent sous le vent.

Quand le calme fut enfin revenu, ils se redressèrent comme avant.

Le chêne, en revanche, était dans un triste état ! Il gisait sur le sol, les branches cassées, et à demi déraciné. « Mieux vaut parfois accepter son infériorité, plutôt que de lutter contre plus fort que soi ! » lui dirent les roseaux.

Le crabe et sa maman

V

ous avez sans doute remarqué que les crabes ne se déplacent pas sur le rivage en marchant droit, n’est-ce pas ? « Ne marche pas de travers ! » disait un jour maman crabe à son fils, qui allait de petites mares en petites mares en se déplaçant sur le côté. « Maman, comment pourrais-je faire autrement ? répliqua le jeune crabe. Puisque c’est toi qui m’apprends ! Si tu marchais droit, je ferais exactement comme toi ! » Bien entendu, il continua de marcher de côté !

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Bien attrapé !

U

n crapaud dit un jour à ses voisins : « Je guéris tout. Payez-moi maintenant et, si vous êtes malades, je vous soignerai. » Ils acceptèrent. Mais quand ils étaient souffrants, le crapaud disparaissait jusqu’à leur guérison. « La prochaine fois, je vous soignerai ! » promettait-il à son retour. « Prouve que tu en es capable ! » demanda un renard fort rusé : « Soigne-toi toi-même !

Ta peau est couverte de verrues. » Incapable de le faire, le crapaud dut rembourser ses amis.

Pourquoi le rhino n’obéit pas au lion

T

ous les animaux d’Afrique obéissaient au lion, sauf le rhinocéros. « Je suis le Roi, donc le plus fort. Tu dois m’obéir ! » ordonna le lion. « Mais je suis plus fort que toi ! Pourquoi t’obéirais-je ? » remarqua le rhino. « Je te lance un défi : si tu parviens à arracher ma corne, je m’engage à t’obéir ! » Le lion ordonna aux autres animaux d’arracher la corne du rhino, et ils se mirent à l’œuvre. Le guépard essaya le premier, puis la grenouille, et enfin le cheval.

Finalement, ils essayèrent de tirer tous ensemble, mais sans succès. La corne était inébranlable. « Je continuerai donc à faire ce qui me plaît ! » se moqua le rhino.

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M. Mouton dit non

U

n loup était malade, trop faible pour aller chercher l’eau du torrent. « Voudrais-tu m’apporter un peu d’eau ? » demanda-t-il à M. Mouton. Ce dernier resta à l’écart. « Je ne te demande pas grandchose ! » insista le loup. « Juste de l’eau. Lorsque j’irai mieux, je trouverai moi-même de quoi manger. » M. Mouton partit d’un grand éclat de rire : « Je sais que tu dis la vérité ! C’est moi, que tu mangeras ! »

La chèvre malicieuse

U

ne chèvre allait être capturée par un lion et un babouin quand elle eut une idée qui lui sauva la vie. Elle savait que les lions et les babouins sont les créatures les plus voraces de toute l’Afrique. « Je viens de découvrir le miel le plus exquis du monde ! » dit-elle. « Épargnezmoi, et je vous en donnerai. Si vous le goûtez, vous serez conquis ! Mais je l’ai bien caché. » « Mmmm ! Du miel ! » soupirèrent ses ennemis : « D’accord, nous te laissons en vie.

Va chercher le miel ! » En attendant, le lion et le singe s’étendirent sur le sol, comme la biquette l’avait prévu. Elle s’en alla en trottinant et ne revint jamais.

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Pourquoi les hippos vivent dans l’eau

I

l y a bien longtemps, l’hippopotame était le roi des animaux. Personne, excepté sa femme, ne connaissait son nom. Il était glouton et égoïste. À chaque royal festin, il proclamait : « Seuls ceux qui connaissent mon nom peuvent goûter à ces mets raffinés ! » Et c’est ainsi que seuls sa femme et lui dévoraient tous les plats. Un jour, une tortue prit la parole : « Que feras-tu, si je devine ton nom ? » « Impossible ! » ricana l’hippo : « Mais si tu le fais, j’irai vivre dans la rivière et vous laisserai tous en paix. » Le lendemain, la tortue se mit en travers du chemin et Dame hippo, qui passait par là, heurta sa carapace du pied ! « Rhodolphe, je me suis blessée au pied ! » cria-t-elle.

Une fête eut bientôt lieu au palais. La tortue cria Rodolphe, et M. et Mme Hippo allèrent vivre dans la rivière, et les autres animaux purent enfin se régaler.

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Le paon et la grue « Avec mes belles plumes aux couleurs chatoyantes, je ressemble à un roi, n’est-ce pas ? » se pavanait le paon en déployant sa queue en éventail. « Toi, avec tes plumes grises comme de la poussière, tu n’es qu’une grue insignifiante, même pas digne de te montrer à mes côtés ! » « Possible, » répondit la grue. « Mais moi, je peux voler jusqu’aux portes du paradis pour y chanter ! Toi, tout ce que tu peux faire, c’est te percher sur un tas de fumier et fanfaronner devant ceux qui ne savent pas voler ! La beauté, ça ne suffit pas ! »

Le roi des oiseaux

L

es oiseaux décidèrent que celui qui volerait le plus haut serait leur roi. « Inutile de perdre son temps ! Le gagnant, c’est moi ! » assura l’aigle. « Sait-on jamais, » pépia un petit moineau. « Je peux peut-être voler plus haut que toi ! » L’aigle partit d’un grand éclat de rire. Les oiseaux renoncèrent les uns après les autres : en effet, l’aigle volait de plus en plus haut. « J’ai gagné ! » s’écria-t-il. « Non ! » fit une voix frêle. Le petit moineau se tenait juste un peu plus haut que lui !

Pour s’élever dans le ciel, il s’était tout simplement juché sur le dos de l’aigle !

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Une petite tortue astucieuse

U

ne petite tortue vivait dans un buisson, au pied d’un arbre qui abritait le nid d’un oiseau gourmand. L’oiseau prétendait qu’ils étaient amis, mais il appréciait surtout la générosité de sa voisine.

Chaque fois qu’il lui rendait visite, elle lui offrait quelques friandises pour ses oisillons. Et l’oiseau prenait congé en disant qu’il ne pourrait jamais lui rendre l’appareil car elle ne parviendrait pas à grimper jusqu’à son nid. Mais si la tortue était généreuse, elle n’était point sotte.

Un jour, elle se glissa à l’intérieur d’un pot et demanda à son mari de la recouvrir de baies de la forêt. Quand l’oiseau vint, le mari de la tortue lui offrit le pot pour ses petits. L’oiseau le saisit dans son bec et s’envola vers son nid. Là-haut, la petite tortue apparut soudain. « Bonjour ! » lança-t-elle à l’oiseau. « Je suis heureuse de te rendre visite !

C’est l’heure du déjeuner, n’est-ce pas ? »

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Un vieux lapin sage

I

l était une fois un lion qui décimait les animaux de la forêt pour satisfaire son solide appétit. « Laissez-moi faire ! Je vais lui parler ! » dit Grand-Père Lapin, qui était aussi vieux que sage. Persuadés de ne jamais le revoir, les lapins lui firent leurs adieux, et Grand-Père se mit en route. « J’ai rencontré un lion féroce qui tue tous les animaux ! » dit-il au lion, en arrivant devant sa tanière. Il se prétend le nouveau roi de la forêt ! À ces mots, le lion poussa un rugissement terrible. « Indique-moi où est ce prétentieux ! » gronda le fauve. Grand-Père le conduisit jusqu’à un puits. Apercevant son reflet dans l’eau, le lion rugit férocement et bondit sur son prétendu ennemi. Il tomba au fond du puits et se noya, et les animaux de la forêt furent ainsi sauvés.

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Pourquoi le rouge-gorge a la gorge rouge

U

n loup, qui avait chassé toute la journée, trébucha et tomba dans un marécage. Il se débattit furieusement et, couvert de boue, parvint enfin à saisir une branche pour se hisser sur la rive. Complètement épuisé, il s’endormit aussitôt. À son réveil, il ne voyait plus.

La boue sèche recouvrait ses yeux d’une enveloppe aussi dure que de la brique.

Il appelait désespérément au secours quand un petit oiseau brun vint se poser près de lui et se mit à picorer la boue. Lorsqu’il retrouva la vue, le loup fut si heureux qu’en signe de reconnaissance, il peignit la gorge brune de l’oiseau d’un beau rouge chatoyant.

Champoo et Lakhudi

L

es petits singes Champoo et Lakhudi adoraient le bon goût sucré du lait que leur offrait leur amie la vache. Mais, poussés par une envie d’aventure, ils volèrent un jour d’arbre en arbre jusqu’à un troupeau de chèvres qui paissaient dans une prairie. Ils demandèrent gentiment aux chèvres si elles voulaient bien leur donner du lait, ce qu’elles acceptèrent. Hélas, le berger les surprit. Très en colère, il chassa les deux singes : ils eurent tout juste le temps de regagner leur arbre, échappant de peu à la lame tranchante de son gros couteau. « BERK ! Le lait des chèvres n’est même pas sucré ! » ricanèrent Champoo et Lakhudi, une fois en sécurité.

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Rosalie et Tigrou

I

l y a bien longtemps, Rosalie l’araignée et Tigrou le tigre étaient amis. Elle vivait sur le toit, Tigrou, à l’intérieur d’une maison. Ce jour-là, Tigrou était d’humeur maussade. « Tu m’empoisonnes la vie ! » cria-t-il à Rosalie. « Tu fais des tas de toiles qui ne servent à rien. Je veux la maison pour moi seul ! » « Je croyais que nous étions amis ? » soupira l’araignée. Mais Tigrou la chassa du logis.

Comme il la rejoignait près de la rivière, elle tissa un long fil d’argent à travers l’eau, puis glissa le long du fil et atteignit l’autre rive. Tigrou voulut l’imiter. Il était beaucoup trop lourd ! Plouf ! Il tomba dans l’eau en criant. « Cela t’apprendra à te conduire comme un tyran ! » s’exclama l’araignée : « Tu ne diras plus que mes toiles ne servent à rien ! » Et elle eut la maison pour elle seule.

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Affaire de grenouilles

S

a lourde charge sur le dos, un âne devait traverser un étang. Pataugeant dans la boue, il trébucha et tomba à l’eau. « Tu en fais, des histoires ! » remarquèrent les grenouilles : « Avancer dans l’eau n’est pas difficile ! Tu es nul ! » « Demain, vous essayerez de transporter mon fardeau sur la terre ! » répliqua le baudet.

Le lendemain, les grenouilles tentèrent de porter juste une petite quantité de la charge de l’âne, mais elles ne purent même pas la déplacer. « À chacun sa spécialité ! » assura l’âne.

Bien joué, la souris !

D

ans un arbre vivaient un chat sauvage, une mangouste, une souris et un hibou. Le chat ne redoutait aucun de ses voisins. Le hibou et la mangouste avaient peur de lui, et la petite souris, de tous. Un jour, le chat fut pris dans les filets d’un piège. « Si je te sauve la vie, me protègeras-tu de la mangouste et du hibou ? » demanda la souris.

Le chat n’eut d’autre solution que de promettre. La souris fit un trou dans le filet et le délivra le chat.

Désormais, elle vécut en paix.

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La limace et l’escargot

I

l était une fois une limace et un escargot absolument inséparables. Ils habitaient sous un vieux rondin de bois qu’ils partageaient avec une colonie de cloportes. Pour éviter les oiseaux gourmands de leur chair tendre, ils ne sortaient que la nuit.

Cette nuit-là, ils regagnaient leur logis après avoir copieusement dîné de tiges et de feuilles fraîches. Comme d’habitude, la limace raillait l’escargot pour sa lenteur, car il transportait sa maison sur son dos. Mais à leur arrivée, le rondin de bois avait fait place à un tas de sciure.

Les cloportes l’avaient dévoré ! La limace éclata en sanglots. « Que vais-je devenir ? » se lamenta-t-elle. « Le jour se lève, les oiseaux vont arriver ! Et je n’ai plus de maison pour m’abriter ! » « Ne t’inquiète pas, » la rassura l’escargot. «Ma coquille est suffisamment grande pour deux !

Tu y trouveras refuge jusqu’à ce que nous découvrions un autre rondin de bois ! » Depuis, la limace ne se moque plus de l’escargot !

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Pas bête, le corbeau !

U

n corbeau mourait de soif quand il découvrit un grand pot contenant un peu d’eau. Hélas, son bec était trop court pour atteindre le fond du récipient. Alors il eut une idée… Il ramassa un caillou et le laissa tomber dans le pot, puis un autre, et un autre encore. À chaque fois, le niveau de l’eau montait un peu. Le corbeau poursuivit sa tâche jusqu’à ce que l’eau atteigne presque le haut du pot. Alors il se pencha et étancha sa soif.

Les trois petits chevreaux

I

l était une fois trois petits chevreaux, Petit Biquet, Biquet et Gros Biquet. Un jour, ils découvrirent de l’herbe tendre sur les flancs d’une colline, et se mirent à brouter avec gourmandise. Rassasié, Petit Biquet redescendait quand il rencontra un loup qui se léchait les babines de convoitise. « Ne me mange pas ! » supplia Petit Biquet. « Je suis beaucoup trop petit ! Deux chevreaux bien gras ne vont pas tarder à arriver ! » Et le loup l’épargna. Quelques instants plus tard apparut Biquet. « Pitié, ne me mange pas ! » supplia-t-il, en voyant le loup se lécher les babines. « Attends plutôt Gros Biquet ! Il est vraiment plus gros que moi ! » Gros Biquet arriva enfin, et le loup commença à se lécher les babines.

Alors Gros Biquet prit son élan, inclina ses longues cornes pointues, et fonça sur le loup qui fit un vol plané et atterrit dans une gorge profonde dont il ne revint jamais.

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Qu’il est stupide, ce crocodile !

U

n singe vivait dans un grand cocotier, près de la rivière. L’arbre produisait les fruits les plus sucrés qui aient existé, et le singe les faisait tomber généreusement pour le crocodile qui habitait la rivière. Mais si les crocodiles mangent quasiment de tout, ils aiment surtout dévorer d’autres animaux, et en particulier, le cœur des singes. Le crocodile échafauda donc un plan destiné à faire descendre le singe de son arbre.

Afin de le remercier pour sa générosité, il l’invita à dîner chez lui, de l’autre côté du fleuve.

Le singe se jucha sur le dos du crocodile pour traverser mais, à mi-chemin, ce dernier plongea dans l’eau afin de le noyer. « Que se passe-t-il ? » s’écria le singe. « Je t’avais dit que nous allions dîner chez moi, et nous y sommes ! Au menu, cœur de singe pour moi ! » « Tu aurais dû me prévenir ! » lança le singe en regagnant la surface. « J’ai laissé mon cœur à la maison ! Ramène-moi sur la rive, et j’irai le chercher ! » Le crocodile était aussi stupide qu’ingrat : il obéit, le singe grimpa dans son arbre, et il y resta !

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Qu’est-ce que l’amitié ?

U

n chacal proposa à une perdrix de devenir son ami, mais il était très exigeant et ne donnait jamais rien en retour. « Un véritable ami est capable de vous sauver la vie ! » dit le chacal. « Un petit oiseau comme toi ne pourra jamais faire une chose pareille pour moi ! » Ils arrivèrent bientôt devant un grand fleuve, et le chacal, épuisé, n’eut pas le courage de marcher jusqu’au prochain pont. « Mon ami le crocodile pourrait peut-être nous transporter sur son dos, » proposa la perdrix.

Ainsi fut fait et, comme ils étaient au milieu du fleuve, le crocodile s’écria : « Envole-toi, amie perdrix ! Je vais me régaler de ce chacal, cela m’évitera d’aller à la chasse, ce soir ! » Le chacal était terrifié. Mais la perdrix souffla quelques mots à l’oreille du crocodile, et ils reprirent la traversée. « Je te remercie, » dit le chacal, une fois en sécurité sur l’autre rive. « Qu’as-tu dit au crocodile, pour qu’il change d’avis ? » « Je lui ai dit que ceux qui sont très exigeants vis-à-vis de leurs prétendus amis, mais ils ne donnent rien en retour, ne sont vraiment pas bons à manger ! » répondit la perdrix avant de s’envoler.

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Un plan d’évasion ingénieux

L

a souris, le corbeau, la tortue et le faon étaient inséparables. Ils se retrouvaient tous les jours dans la clairière pour rire et s’amuser. Un jour, la tortue se trouva prise au filet tendu par un chasseur. Hélas, l’homme approchait.

Vite, les trois amis échafaudèrent un plan. Le faon s’étendit par terre, faisant le mort.

Le corbeau se posa sur sa tête, comme s’il allait lui dévorer les yeux, et la souris se cacha dans un buisson. Le chasseur leva le piège qui maintenait la tortue prisonnière. Soudain, il aperçut le faon. « Formidable ! » s’écria-t-il. Un faon tout prêt ! Et il jeta le filet. Alors le corbeau se rua sur le chasseur, le cribla de grands coups de bec, et la souris surgit du buisson pour mordiller le filet. Une fois la tortue libérée, le corbeau vola dans un arbre, le faon se leva et s’enfuit à toute vitesse. Et le chasseur rentra chez lui bredouille !

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Qui mange des éléphants ?

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OP ! HOP ! HOP ! Dame Lièvre regagnait son terrier quand elle remarqua des marques étranges à l’entrée. « Qui est-là ? » demanda-t-elle d’une voix tremblante. « C’est moi ! Je mange des éléphants ! » gronda une voix. En vérité, c’était une petite chenille, mais l’écho du terrier faisait gronder sa voix aussi fortement que le tonnerre. Terrorisée, Dame Lièvre courut chercher son ami Sieur Léopard. Il était très courageux mais, lorsqu’il entendit une voix caverneuse lui répondre : « Je mange des éléphants ! » il tourna les talons et s’enfuit.

Dame Lièvre demanda à l’éléphant de l’aider, mais lorsqu’il entendit à son tour cette réponse, il eut encore plus peur que les autres et s’éloigna en poussant des barrissements. Enfin, tous les animaux se rassemblèrent prudemment devant le terrier. Et lorsque la petite chenille passa la tête dehors, ils éclatèrent tous de rire !

En fait d’éléphants, elle mangeait des petits insectes pourvus d’une trompe !

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Le voleur châtié

T

ous les soirs, le Roi Éléphant rentrait chez lui et dévorait un grand plat de haricots pour son dîner. Kalulu le lapin le regardait avec envie. Il adorait les haricots.

Un jour, en voyant les singes enrouler leurs longues queues les unes aux autres, il eut une idée. Il fit un gros nœud coulant avec des lianes, qu’il cacha près de l’antre de l’Éléphant, et lui déroba son dîner. Furieux, le Roi demanda à ses sujets de rechercher le voleur. Le lion, le buffle, le lynx et le léopard montèrent tour à tour la garde, mais à chaque fois qu’ils sautaient sur Kalulu, il serrait le nœud coulant, et les animaux se retrouvaient pris au piège.

Honteux d’avoir été trompés par un lapin, ils gardèrent le secret.

Comme le voleur persistait, une vieille tortue avisée mit en œuvre un autre plan. Elle se cacha dans le plat, sous les haricots. Lorsque Kalulu se mit à manger, CRAC ! D’un coup de dents, elle le mordit, et le voleur fut confondu. En guise de punition, les animaux pendirent Kalulu à son nœud coulant pendant six jours, sans manger. Lorsqu’il fut libéré, il avait un peu maigri !

Mais plus jamais il ne vola.

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Ours a tout entendu !

U

n jour, Renard déroba de la confiture de cerises à la fermière. Il se promenait dans la forêt, la bouche barbouillée de confiture, quand il rencontra son ami Ours. « Que t’est-il arrivé ? » demanda ce dernier. « Tu saignes ? » « Heu… » balbutia Renard. « Des gamins m’ont lancé des pierres, et j’ai eu du mal à m’en sortir ! » « Grimpe sur mon dos, et je te ramènerai chez toi ! » proposa Ours, ennuyé de voir son ami souffrant. Ravi de cette offre, Renard accepta et, quelques instants plus tard, il se mit à fredonner : « Comme c’est drôle ! Le niais qui transporte le rusé sur son dos… » Mais Ours avait l’oreille fine. S’entendre traiter de niais, voilà qui était humiliant ! PLOUF !

Il précipita Renard tête première dans un ruisseau plein de boue. « Montre-moi donc comment tu chantes la bouche pleine de boue ! » lui lança-t-il en riant.

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Les deux rois

U

n lion et un dauphin se rencontrèrent un jour sur une vaste étendue rocheuse qui s’élevait dans la mer. Ils décidèrent d’être amis et de se traiter d’égal à égal, puisque le lion est le roi des animaux vivant hors de l’eau, et le dauphin, celui des animaux vivant dans l’eau. Un jour, le lion fut attaqué par un taureau sauvage. « Frère Roi, viens à mon secours ! » appela-t-il. « Je t’aiderais volontiers, si je le pouvais ! » répondit le dauphin. « Mais je n’ai pas davantage le droit d’entrer dans ton royaume que toi tu peux entrer dans le mien ! »

Prudence, les poissons !

I

l était une fois trois petits poissons, Ernest, Victor et Louis. Les deux derniers ne tenaient absolument pas compte des conseils du premier, et passaient leur temps à manger et à jouer.

Un jour, ils s’aventurèrent près d’un filet. « Faites attention ! » les prévint Ernest. En vain.

Et ils se retrouvèrent prisonniers du filet. Ernest se gratta la tête avec sa nageoire et, soudain, eut une idée. Il sauta hors de l’eau en soulevant de l’écume, d’abord à l’une des extrémités du filet, puis à l’autre.

Pensant que leur filet était abîmé, les pêcheurs le retirèrent, donnant ainsi à Victor et à Louis une chance de s’échapper. « Je vous avais recommandé d’être prudents ! » déclara Ernest, en agitant une nageoire. Mais les deux imprudents ne l’écoutaient pas : ils étaient déjà partis jouer ailleurs !

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Malin, ce renard !

M

alade, le Roi des animaux convoqua ses sujets à son chevet. Mais, alors que tous les animaux entraient dans sa tanière, le renard resta sur le seuil. Lorsqu’il sentit ses forces revenir, Lion vint trouver le renard. « Pourquoi n’es-tu pas venu me présenter tes respects ? » lui demanda-t-il. « Majesté, j’ai vu des empreintes de pattes d’animaux qui entraient dans votre tanière, mais aucune n’en sortait. J’ai préféré attendre ici jusqu’à ce que mes compagnons reviennent sains et saufs ! »

Le corbeau vantard « Vous appelez ça voler ? » coassa un corbeau vantard à l’adresse d’un troupeau d’oies qui venaient de se poser dans son champ. « Vous n’êtes même pas capables de faire la course avec moi ! » « Moi, je veux bien essayer ! » dit une petite oie plus courageuse que ses compagnes.

Le corbeau partit à la vitesse d’une flèche, fit un looping, et revint. « Parfait ! » dit l’oie. Et elle s’envola vers la mer en battant lentement de ses ailes puissantes. « Attends-moi ! » cria le corbeau. « Je ne t’ai pas montré tout ce que je sais faire ! » Mais l’oie poursuivit sa route. Quelques instants plus tard, le corbeau, à bout de forces, se laissa tomber dans l’eau. « Encore un bon tour de ta part ? » demanda l’oie. « Non, ma chère, je suis épuisé. Je t’en supplie, viens à mon secours ! » L’oie le fit monter sur son dos et le ramena à terre.

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L’union fait la force

R

odolphe le pigeon et ses amis survolaient un champ lorsqu’ils aperçurent des grains de blé éparpillés autour d’un arbre. Ils s’empressèrent de fondre sur les grains mais, à peine avaient-ils commencé à picorer qu’un filet tomba de l’arbre et s’abattit sur eux. « Au secours ! » crièrent-ils. « Nous allons finir en pâté de pigeons ! » Seul Rodolphe garda son calme. « Écoutez-moi, » dit-il. « Même avec ce filet enchevêtré autour de nos pattes, si nous volons tous ensemble, nous pourrons partir d’ici ! » Et c’est ainsi que les oiseaux s’envolèrent. L’union fait la force, n’est-ce pas ?

La meilleure amie de Rodolphe

M

ême si Rodolphe et ses amis avaient échappé au chasseur, le lourd filet était toujours enchevêtré autour de leurs pattes. Il fallait absolument trouver le moyen de s’en défaire, sinon, ils seraient vite épuisés à cause de son poids. « Mimi la souris va nous aider ! » cria Rodolphe. Ils volèrent en direction de l’orée du bois et se posèrent près du buisson où vivait la souris. Dès qu’elle vit les pigeons, Mimi se mit à grignoter le filet. Et quelques instants plus tard, Rodolphe et ses amis étaient libres !

Un ami sûr peut toujours nous venir en aide, même s’il est différent de nous.

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Rusé et gourmand

M

r. Renard aperçut des abeilles dans une mare. « Au secours ! Nous avons sauté dans l’eau pour nous rafraîchir, mais nous ne pouvons plus sortir ! » appelèrent-elles. « Grimpez sur mon museau ! » exclama le renard. « Non, tu vas nous manger ! » protestèrent les abeilles. « Alors, montez là-dessus ! » dit Renard. Il saisit un morceau d’écorce dans sa gueule et le plongea dans l’eau. Mais quand les abeilles furent sur l’écorce, il la leva et… gloups ! Il les engloutit. Ne faites jamais faire confiance à un renard qui a faim !

Mr. Araignée et Mlle Mouche

E

n ce temps-là, les araignées et les mouches étaient amies. Mr Araignée aimait tellement Mlle Mouche qu’il lui demanda sa main. « Non merci, je dois faire mon ménage ! » répondit la demoiselle. Mais Mr. Araignée revint à la charge. Il s’apprêtait à frapper à la porte de la belle quand elle l’ouvrit et jeta un seau d’eau.

Splash ! « Pourquoi fais-tu cela ? » protesta Mr. Araignée, trempé. « Pourquoi es-tu revenu ? C’est de ta faute ! » cria Mlle Mouche. Depuis, araignées et mouches sont ennemies.

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Le léopard stupide

U

n jour, la tortue frappa chez la famille Léopard. « Je me suis blessée à une patte, Mr. Léopard pourrait-il me ramener chez moi sur son dos ? » dit-elle. « Désolée, mais il est sorti ! » répondit Mme Léopard. Quand son époux arriva, elle lui dit que la tortue voulait l’utiliser comme un cheval. Celui-ci se précipita chez la tortue. « Tu ne me considères pas davantage qu’un cheval ! » gronda-t-il. « Bien sûr que non ! » rétorqua la tortue. Mais le léopard ne voulut rien entendre : « Pour m’avoir insulté, je vais te noyer dans la rivière. Tout de suite ! » « Je voudrais bien, mais j’ai trop mal pour marcher ! » grommela la tortue. « Grimpe sur mon dos ! Passe une corde dans ma gueule afin de te tenir ! dit léopard. Quand ils sortirent, tous les animaux éclatèrent de rire. « La tortue a raison ! Tu ferais un bon cheval ! » clamèrent-ils. Et le léopard stupide ramena la tortue malicieuse chez elle.

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Les trois petits cochons

I

l était une fois trois petits cochons qui partirent un jour, à l’aventure. Tout le monde sait que le premier construisit une maison en paille, le second, une maison en branchettes, et que le grand méchant loup souffla si fort qu’elles s’écroulèrent. En revanche, le troisième construisit sa maison en briques, et le loup ne parvint pas à la détruire.

Bien décidé à croquer le troisième petit cochon, il frappa à sa porte et l’invita à l’accompagner à la foire le lendemain. « Je passerai à midi ! » lui dit-il. Le petit cochon n’était pas fou, il savait que le loup serait là dès onze heures. Il grimpa dans son grenier et, derrière la lucarne, se mit à surveiller le chemin qui conduisait à sa maison. Il aperçut bientôt le loup, dévalant la colline à la vitesse de l’éclair.

Le grand méchant loup volait, tant il avait hâte de faire un bon repas !

Le petit cochon vérifia que la porte de sa maison était bien fermée à clé, et mit un gros chaudron rempli d’eau à bouillir dans la cheminée. Le loup grimpa sur le toit et sauta dans la cheminée… droit dans l’eau bouillante ! Fou de douleur, il bondit hors du chaudron. Le petit cochon ouvrit la porte, et le loup se précipita dans la forêt. Et on ne le revit jamais.

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Rosalie a une grosse frayeur

R

osalie la panthère bondit sur un rondin de bois pour examiner le paysage. « Ôte-toi de mon toit ! » cria Charlie le criquet, d’une voix indignée. « Moi, la Princesse des panthères, je n’ai d’ordres à recevoir de personne ! » grogna Rosalie. « Et bien moi, je te donne des ordres, » dit Charlie. « Et si tu ne déguerpis pas, j’appelle mon cousin. Il est plus puissant qu’une princesse ! » « Je voudrais bien voir ça ! » répliqua Rosalie avec un grand éclat de rire. « Appelle donc ton cousin ! Je repasserai demain ! » Le lendemain, la panthère revint. Tout était calme. « À mon avis, il n’y a personne, » se ditelle. Soudain, un petit moustique sortit du rondin de bois en bourdonnant et vint se poser sur l’oreille de Rosalie. « Au secours ! Dis-lui d’arrêter ! » cria la panthère, tandis que le moustique lui mordait l’oreille. « Qu’est-ce que je t’avais dit ? » demanda Charlie en surgissant du rondin.

Rosalie s’en alla aussitôt, l’air penaud.

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Léo reçoit une bonne leçon

L

éo le lion était le roi de la forêt. Semant la terreur autour de lui, ce véritable tyran tuait tous ceux qui lui désobéissaient.

Un jour, il annonça qu’il allait épouser Léonie, une lionne vivant dans la forêt voisine. Comme il voulait que son mariage fût grandiose, il invita tous les animaux. Il demanda à l’ours de lui offrir le meilleur miel, à l’éléphant, de souffler avec sa trompe, tandis que le singe danserait et que le rossignol chanterait.

Le grand jour arriva, mais aucun des animaux n’était là. Ils avaient tellement peur du lion qu’ils craignaient pour leur vie. Triste et inquiet à la fois, Léo se rendit chez l’ours et lui demanda la raison de son absence. « Je n’ai pas réussi à trouver le meilleur miel, alors, j’ai eu peur que tu me tues ! » avoua-t-il.

Léo comprit pourquoi il n’avait pas d’amis. Il promit d’être bon, et tint sa promesse. Et tout le monde fut heureux.

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Ne jamais renoncer

U

ne petite grenouille curieuse faisait des bonds dans l’étable quand elle tomba dans un seau de lait. Elle eut beau essayer d’atteindre le bord par tous les moyens, rien n’y fit.

Elle s’agitait de toutes ses forces, pataugeait dans le lait, tentait de nager. En vain. Car, plus elle s’agitait, et plus le lait se transformait en beurre. Si bien qu’il ne resta bientôt plus de lait. Alors, rassemblant ses dernières forces, la grenouille sauta sur la motte de beurre et s’enfuit. Elle était libre !

Personne n’est dupe ! « Je suis plus gros que toi, » dit un jour un lièvre à Bébé éléphant. « Tu ne m’arrives même pas au genou ! » répliqua Bébé éléphant en éclatant de rire. Ils allèrent demander leur avis aux habitants du village. Le lièvre bomba la poitrine et dressa les oreilles. « Nous n’avons jamais vu de lièvre aussi gros ! » assurèrent les villageois. Et, apercevant Bébé éléphant, ils s’écrièrent : « Comme il est petit, pour un éléphant. Nous pensions qu’il serait plus gros ! » Sur le chemin du retour, le lièvre ne cessait de se vanter.

Exaspéré, Bébé éléphant leva une patte et s’écria : « Comment peux-tu prétendre être plus gros que moi, alors que je pourrais t’écraser ? »

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Plus de 60 histoires à raconter!

Plus de 60 histoires à raconter!

Il était une fois…un corbeau et une tortue qui étaient inséparables, un loup qui voulait dévorer un âne…

Quel monde étrange n’est-ce pas ?

Mais en ce temps-là les ours avaient une queue !

Et l’hippopotame était roi des animaux !

Quand la nuit descend sur la forêt, écoutons le vent qui nous conte ces histoires d’animaux souvent drôles, parfois tristes, mais toujours émouvantes !

ISBN 978-2-924272-30-5

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