7am 021 web by Editions Cabrera

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autour du monde

N°21 - 4,90 € septembre/ octobre 2011

S O D A S E D G A M LE !   T N E G U O B I U Q

|édito| Junior reporters

Depuis plusieurs mois, nous sommes partenaires de PlanetSolar, le plus grand bateau solaire jamais construit. Celui-ci effectue un tour du monde afin de prêcher la bonne parole : les énergies renouvelables et en particulier l’énergie solaire, sont notre avenir. Il nous appartient à tous de changer les choses et de faire de nos rêves, une réalité.

[décryptage]

10 ans pour venger l’Amérique Deux avions qui s’encastrent dans les tours du World Trade Center à NewYork. Mais pourquoi et comment ces attentats ont-ils été organisés par AlQaïda ? Décryptage.

A chaque étape du navire, notre équipe de Sept autour du monde organise des animations scientifiques pour les écoliers et étudiants du pays visité. Et à chaque étape également, nous entraînons dans notre aventure des jeunes sélectionnés pour être ambassadeurs de PlanetSolar. C’est ainsi que Quentin (France) et Stéphanie (Suisse) se sont envolés cet été en Australie pour réaliser un reportage sur le bateau et la ville de Brisbane où celui-ci avait jeté l’ancre. Simon (Belgique) et Enno (Allemagne) ont quant à eux débarqué à Hong Kong, ville lumière ; Alison (France) revient, elle, de Singapour.

Le tour du monde de PlanetSolar à Hong Kong “Je suis monté à bord de ce navire futuriste, entouré par la skyline brillante du port de Hong Kong !” Enno, 22 ans, ambassadeur junior de PlanetSolar.

Retrouvez dans chaque Sept autour du monde le récit de ces reporters en herbe et envoyez-nous vos candidatures ! Qui sait, vous serez peut être

[globetrotters]

[Défi]

le prochain ambassadeur junior ! Mathilde Bréchet, rédactrice en chef septautourdumonde@yahoo.fr

CHAQUE MOIS, RETROUVEZ LE PORTRAIT DE JEUNES ET LEURS ACTIONS AU SEIN DES ASSOCIATIONS, MJC, COLLÈGES OU QUARTIERS... MAIS AUSSI LES AVENTURES DE GLOBE-TROTTERS QUI PARTENT SEULS, AU BOUT DU MONDE !

Il existe un petit bout de France [...] Un endroit unique au monde où le métissage des populations se passe sans haine : La Réunion

[métier] Mélanie est membre de l’association 1 Maillot Pour la Vie. Mais il y a quelques mois encore, elle sillonnait la brousse sur sa motocross, à la rencontre des populations tchadiennes.

[livres]

Le métissage, c’est l’histoire de l’Humanité. Notre monde est né des migrations et des rencontres (souvent musclées !) de nos ancêtres. Dans ce dossier, découvrez que les premiers Métisses étaient des Néandertalo-Homo-Sapiens et apprenez comment comment les peuples, tout comme leurs langues et leur coutumes se sont mélangés et enrichis à travers les siècles.

| D N U O R G P U 34 generation

[ bouge-toi ! ]

« S » comme Sport & Solidarité

Esprit d'équipe, combat collectif, entraide, espoir... Les valeurs du sport sont idéales pour grandir et trouver sa place dans la société. Portrait de l’Agence de l’éducation par le sport qui met en valeur les bonnes initiatives sportives et solidaires !

Et aussi... Un concours du meilleur témoignage de bénévoles Les smileys, grand vainqueur du Cyber r@llye scientifique

La planète de Star Wars !

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Hum... le froid revient. Et si nous faisions une petite sieste au coin du... de l’ordinateur ! Remplacer les radiateurs par des ordinateurs, voilà l’idée du groupe Euro Disney, société qui comme on le sait, ne manque pas d’imagination ! Il faut dire que comme toute grande société, le roi des parcs de loisirs possède des dizaines de serveurs informatiques qui émettent de la chaleur 24 heures sur 24. Alors pourquoi ne pas l’exploiter ? Le procédé consiste à récupérer cette chaleur pour chauffer de l’eau, puis l’acheminer dans les bureaux et apporter chauffage et eau chaude. Les premiers essais auront lieu cet hiver, dans un parc d’entreprises de Marne-la-Vallée. Remarquez, quoi de plus normal qu’on utilise la chaleur des ordis, au pays de Mickey la souris ?

Des astronomes américains ont fait une découverte incroyable : une planète à deux soleils comme dans le célèbre film La Guerre des étoiles de Georges Lucas. La fiction devient réalité ! Ou à peu près… Car contrairement à la planète chaude et désertique qu’avait imaginée le réalisateur, Kepler 16 b (c’est son petit nom) est très froide et gazeuse : de – 73 à -101° C ! Brrr… Autant dire qu’il y fait un froid de canard galactique ! Située à près de 1,9 millions de milliards de kilomètres de nous, cette « exoplanète » * n’est vraisemblablement pas habitée. Le télescope américain qui a permis de la découvrir continue donc son travail. Inauguré en 2009 par la Nasa, il scrute plus de 100 000 étoiles à la recherche des planètes qui, comme la Terre, pourraient abriter la vie dans notre galaxie... * planète orbitant autour d’une étoile autre que le Soleil

Ca y est c’est officiel: nous sommes 7 milliars d’humains sur terre ! Il y a 200 ans, notre planète abritait à peine 1 milliard d’hommes et de femmes... Il faut dire que les progrès de la médecine, amélioration des conditions d’hygiène ont permis un boom démographique. Aujourd’hui, 266 bébés naissent chaque minute !

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Joyeux anniversaire ! L’Aquarium de la Rochelle fête ses 10 ans ! Voici l’occasion de découvrir la toute nouvelle exposition « Tortues marines », consacrées à ces grandes voyageuses à l’avenir menacé… et de faire la connaissance des 12 000 spécimens vivant dans cet aquarium.

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Voici un site Internet à visiter de toute urgence : www.cnrs.fr/climat En une dizaine de minutes vous aurez tout compris ou presque, sur le climat de notre belle planète. Pourquoi la vie a-t-elle pu naître sur Terre ? Pourquoi existe-t-il des saisons ? Pourquoi fait-il – 20°C au pôle Nord quand il fait 40°C dans le Sahara ? Qu’est-ce que l’effet de serre ? Pourquoi les activités humaines aggravent ce phénomène naturel ? Comment naissent les vents ? A quoi servent les courants marins ? Grâce à cette courte animation, simple et claire, vous saurez pourquoi notre planète est constituée de paysages si différents, de milliers d’espèces animales, du plus petit insecte au plus grand mammifère, de millions d’espèces végétales, ou encore d’hommes et de femmes aux couleurs et aux coutumes diverses. Tout ceci, se résume en une grande réponse : le climat.

Deux avions qui s’encastrent dans les tours du World Trade Center à New-York. Les tours qui s’embrasent et finissent par s’effondrer. Des silouettes qui se jettent dans le vide pour éviter d’être brûlés vifs. Un nuage de cendre qui recouvre les rues de Manhattan. Ces images terribles sont passées des milliers de fois sur nos écrans. Mais pourquoi et comment ces attentats ont-ils été organisés par Al-Qaïda ? Décryptage.

11 septembre 2011

Dix ans pour venger l’Amérique 8

Justice est faite

Ce 2 mai 2011, à 23h35, le président des Etats-Unis annonce calmement la capture et la mort d’Oussama Ben Laden. Le chef d’Al-Qaïda, le groupe islamiste qui a organisé les attentats du 11 septembre 2001, est éliminé. “Justice est faite”, conclut le président américain.

“Géronimo”, tel est le nom de l’opération qui vise à capturer Oussama Ben Laden, l’ennemi public numéro 1.

Les services secrets américains ont localisé le chef d’Al-Qaïda dix mois plus tôt. Ils ont patiemment surveillé une vaste villa au Pakistan où se cache Ben Laden. Les Américains ne veulent prendre aucun risque et prennent tout le temps nécessaire pour réussir cette opération. “Geronimo”, tel est le nom de code qu’ils ont attribué à leur cible, doit être capturé, “mort ou vif”. On se croirait revenu au temps du far-west ! Deux hélicoptères américains décollent vers minuit de la base de Ghazni, en Afghanistan, emportant une vingtaine d’hommes solidement armés. Ils parviennent au-dessus de la villa de Ben Laden à 1 h 15, heure locale. En quelques minutes, les commandos américains neutralisent les gardes du corps, tuant trois hommes et une femme avant d’atteindre la chambre du leader islamiste. Deux balles atteignent Ben Laden, le tuant instantanément. Pendant que des soldats emportent tous les ordinateurs qu’ils peuvent trouver, ainsi que des dizaines de disques durs, de DVD et de clés USB, le corps du terroriste est transporté dans l’hélicoptère, qui repart aussi rapidement que possible. La dépouille d’Oussama Ben Laden est transféré à bord du porteavions Carl Vinson, où des médecins légistes font des prélèvements pour effectuer des tests ADN. Après une heure de préparation, le corps de Ben Laden est enveloppé dans un drap blanc. Un officier lit les formules rituelles préparées pour les enterrements en arabe, et on laisse glisser le corps dans la mer. Une page est tournée. Mais de

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nombreuses questions demeurent : Qui est cet homme ? Qu’est-ce qui l’a poussé à fomenter un tel ignoble ?

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Oussama Ben Laden est né en Arabie Saoudite en 1957, 17e fils d’une riche famille, proche des Princes dirigeant le pays. Sa mère, Alia Ghanem, était la 10e épouse de son père. L’ensemble de la famille regroupe des dizaines de demi-frères et sœurs, qui se partagent une fortune d’environ 5 milliards de dollars. C’est à la fin des années 1970, alors qu’il vient d’achever ses études à Djeddah, que Ben Laden commence sa “carrière” dans l’ombre. Le prince Turki Al-Fayçal est le chef des services secrets saoudiens et il demande au jeune Oussama (il a 22 ans), de recruter des volontaires “moudjahiddin” (“combattants de la foi”) pour aller se battre en Afghanistan contre les envahisseurs russes. Ben Laden est déjà devenu un religieux radical, partisan du salafisme. Cette doctrine, majoritaire en Arabie saoudite, veut revenir à un Islam “pur”, tel qu’il était pratiqué aux premiers temps du prophète. Il rejette toute idée de modernité ou de compromis avec les autres religions. Sur le terrain, Oussama Ben Laden se révèle très efficace. Il organise les camps d’entraînement, tout en prenant soin de l’endoctrinement religieux des soldats et du respect de la religion. Les moudjahiddin sont alors équipés et financés par les occidentaux, notamment par la CIA, qui mène là une guerre secrète contre leurs éternels ennemis russes. Dix ans plus tard, les Taliban afghans ont gagné la guerre contre les Russes et Oussama Ben Laden échappe totalement au contrôle de l’Occident. Il se retrouve à la tête de cette organisation, appelée Al-Qaïda (la base). Ce mouvement a pris de l’ampleur et finance désormais les mouvements islamistes dans tous les pays musulmans. Les anciens combattants ayant participé à la guerre en Afghanistan sont envoyés en Algérie, en Yougoslavie, en Tchétchénie et ailleurs, pour entraîner de nouvelles troupes. L’Arabie saoudite finance généreusement ces guerriers fanatiques, jusqu’au jour où Oussama Ben Laden commence à critiquer les princes saoudiens. Ceux-ci, ditil, ont laissé les Américains “infidèles” s’installer en Arabie durant la guerre d’Irak, en 1990.

La guerre perpétuelle

Renié par les princes saoudiens, Ben Laden se réfugie au Soudan, d’où il poursuit ses activités terroristes. Al-Qaïda commence à organiser des attentats, principalement contre les forces américaines, au Yémen, en Ethiopie, en Arabie saoudite… Presque toujours, il s’agit de camions chargés d’explosifs qu’ils font sauter près de bases militaires ou d’ambassades. Leur stratégie est clairement décrite en cinq points dans un document rédigé par Saif Al-Adel, numéro deux de l’organisation terroriste. 1. provoquer les Etats-Unis par des attentats répétés jusqu’à ce qu’ils envahissent un pays musulman, 2. créer une résistance locale contre les forces d’occupation, 3. étendre le conflit aux pays voisins, 4. former des groupes dans les pays alliés des Etats-Unis pour organiser d’autres attentats jusqu’au retrait des forces américaines, 5. faire s’effondrer l’économie américaine, puis l’économie mondiale, grâce à l’instabilité internationale ainsi créée, et installer un pouvoir wahhabite (avec l’aide des pays arabes producteurs de pétrole) dans le monde entier. Selon ce document, Al-Qaïda espère avoir atteint cet objectif en 2020.

Enno, jeune Allemand de 22 ans, a été sélectionné pour être ambassadeur junior de PlanetSolar, le plus grand bateau solaire au monde, qui effectue actuellement un tour de la planète ! Il nous raconte ses pérégrinations au coeur de cette cité du futur.

Bons baisers de Hong Kong Après 14 heures de vol, me voilà à 9 335 kilomètres loin de chez moi, sur un continent que je n’ai jamais foulé de toute ma vie... Il s’agit d’un continent où personne ne parle ma langue, d’un continent qui m’a toujours fasciné. Avec des centaines d’autres passagers, je me retrouve dans un immense aéroport très moderne. Par chance, j’arrive à trouver un chauffeur de taxi qui parle anglais et qui m’amène dans cette ville futuriste, joliment située aux contreforts d’une montagne et au bord de la mer. En descendant du taxi, je suis frappé par une immense chaleur et l’air salé. Et voilà, ça y est ! Pour la première fois, je vois le merveilleux bateau solaire pour lequel je suis venu… Le Tûranor PlanetSolar mouille dans le port de Hong Kong !

En fait, ce bateau est encore plus hallucinant que je ne l’avais imaginé… Ce catamaran d’une longueur de 35 mètres a une forme aérodynamique et une immense surface de panneaux solaires de quelques 540m². Il peut naviguer de jour comme de nuit grâce à des batteries placées dans les coques, qui lui donnent quatre jours d’autonomie. Quelle belle image que ce navire futuriste, entouré par la skyline brillante du port de Hong Kong !

Pour moi, la chose la plus fascinante était que ce bateau naviguait depuis plus de 300 jours sans aucune pollution et que ce bateau a fait tout le passage de l’Europe en Chine, en passant par la Mer Méditerranée, l’Océan Atlantique, le Canal de Panama, l’Océan Pacifique… uniquement grâce à l’énergie solaire ! Ma mission sur place consistait alors à enthousiasmer les jeunes Chinois pour les énergies renouvelables en leur donnant l’exemple du Tûranor Planetsolar. En effet, ce bateau est la preuve que l’énergie solaire peut, dès aujourd’hui, être utilisée dans notre quotidien !

Affiches réalisée par l’établissement Périscolaire Francas Les Chênes (25), dans le cadre du Concours d’affiches international « Agis pour tes droits » www.francas.asso.fr

Le métissage, c’est l’histoire de l’Humanité. Notre monde est né des migrations et des rencontres (souvent musclées !) de nos ancêtres. Au cours de notre histoire, les hommes se sont affrontés et les cultures se sont mêlées : la Guerre des Gaules de César fonde le monde gallo-romain, l’épopée de Gengis Khan accroît l’empire mongol de la Chine à la Russie, la conquête du « Nouveau-Monde » par les colons européens transforme l’Amérique...

Aujourd’hui, les métissages sont aussi le fruit d’un monde où les contacts se multiplient grâce aux moyens de transport et aux technologies de l'information. A la clé, des hommes s’enrichissent de leurs différences et de nouvelles cultures s’épanouissent. De nouveaux conflits naissent également. En France, société multiculturelle, le métissage concerne de plus en plus de personnes, reliées au moins à deux cultures par leur histoire.

Sept autour du monde vous raconte la formidable épopée du métissage et enquête sur la nouvelle vigueur de la culture métisse dans le monde d’aujourd’hui.

Au fil des millénaires, les hommes colonisent la planète, s’affrontent, se rencontrent, se mélangent. Les hommes d’aujourd’hui sont issus de nombreux métissages. Un petit peu de Néandertal en nous…

* Il faut cependant savoir que pour de nombreux spécialistes, Néandertal est un Homo sapiens aussi, mais un peu différent de nous.

Qu’il apparaisse en Afrique il y a 200 000 ans, comme on le croyait récemment encore, ou au Moyen-Orient il y a 400 000 ans, comme de récentes découvertes le suggèrent, Homo Sapiens colonise peu à peu toute la planète. Il côtoie une autre espèce, l’homme de Néandertal (on pense qu’il côtoie aussi l’homme de Flores et peut-être l’homme de Denisova). De récentes études d’ADN montrent que nous sommes porteurs d’un tout petit peu d’ADN néandertalien, ce qui signifie que des hommes et des femmes Sapiens et Néandertal ont eu quelques enfants ensembles : des métis issus de deux espèces humaines !* Ces études permettent de dater la « rencontre », qui se serait déroulée il y a 80 000 ans, au Proche-Orient. Différentes cultures, mais une seule espèce humaine Homo Sapiens devient un jour la seule espèce humaine de la planète. Les périodes glaciaires, pendant lesquelles le niveau des mers est très bas, favorisent ses migrations

d’un continent à l’autre. C’est ainsi que vers 20 000 avant notre ère, des hommes réussissent à passer par le détroit de Béring pour peupler l’Amérique. À l’inverse, les périodes pendant lesquelles le niveau des mers est haut contribuent à isoler les différents groupes humains, qui évoluent séparément sur les continents. D’où l’apparition de différences physiques comme la couleur de la peau. Au fil des millénaires, des peuples se forment à travers le monde : Egyptiens ou Ethiopiens en Afrique ; Grecs, Celtes ou Romains en Europe ; Perses ou Arabes au ProcheOrient ; mais aussi Chinois en Asie ; Olmèques en Amérique, Aborigènes en Australie… Des hommes à la peau blanche, noire, jaune, mais qui appartiennent à une même espèce et partagent les mêmes groupes sanguins, comme c’est toujours le cas aujourd’hui.

Le cas de « nos ancêtres les Gaulois » En France, on parle souvent de « nos ancêtres les Gaulois », mais nous savons bien que nos origines sont multiples.

L'humanité,

une palette de couleurs et de mélanges D’ailleurs, d’où viennent ces fameux Gaulois, qui appartiennent aux peuples Celtes ? Leurs ancêtres sont probablement des IndoEuropéens venus d’Europe de l’Est ou d’Anatolie (région de l’actuelle Turquie). Ils se sont mêlés aux peuples déjà présents sur notre territoire, comme les Aquitains ou les Ligures. Déjà un mélange ! Et quand César conquiert la Gaule, au premier siècle avant Jésus-Christ, les Romains s’installent en Gaule et les habitants se mélangent peu à peu. Ils deviennent Gallo-Romains. Ce n’est pas fini ! Après quelques siècles de civilisation gallo-romaine, les Barbares déferlent : les Francs (d’où le nom de France), les Alamans (d’où le nom d’Allemagne), les Wisigoths (qui s’installent en Aquitaine), les Burgondes (d’où le nom de Bourgogne), les Vandales, Suèves, Alains, Huns… qui se succèdent du IIIe au Ve siècle… Viennent ensuite les Normands – nom franc donné aux Vikings – qui s’installent au IXe siècle et Xe siècle. Autant dire que la population qui habite notre territoire au Moyen-Âge est déjà issue d’un fameux mélange !

Le mot « métis » vient du latin « mixtus » qui signifie « mélangé ». Les langues aussi, sont métisses Il n’y a pas que les visages et les corps, qui gardent le souvenir de rencontres passées. Notre langue est riche des cultures qui ont participé à sa formation. Bien sûr, de nombreux mots français sont issus du latin, mais les emprunts à d’autres langues foisonnent. « Avalanche » vient du ligure, «calanque » de l’ibère, « alouette » du gaulois, « algèbre » de l’arabe, « yaourt », du turc, « camarade » de l’espagnol. Sans compter qu’un mot peut passer par plusieurs langues avant d’atterrir chez nous : « azur » vient du persan en passant par l’arabe ; « chocolat » vient du nahuatl en passant par l’espagnol ; « véranda » vient du portugais en passant par l’hindi puis par l’anglais !

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Reportage d

Il existe un petit bout de France où toutes les races, toutes les ethnies se mélangent et se croisent depuis plusieurs siècles. Un endroit unique au monde où le métissage des populations se passe sans haine.

Découverte de l’île L’île de la Réunion, à 9.400 kilomètres de Paris, est habitée par 800.000 habitants venus de Madagascar, d’Afrique, d’Inde, de Chine et d’Europe. Difficile d’imaginer que cette île était totalement inhabitée lorsqu’elle fut découverte en 1500, par des marins portugais. Mais personne ne songe alors à s’y établir. Ce n’est que 140 ans plus tard que les Français ont débarqué quelques mutins, qui s’étaient révoltés contre le Gouverneur de France au Fort Dauphin, au sud de Madagascar. On leur avait laissé quelques animaux pour survivre et on les avait abandonnés à leur sort. Trois ans plus tard, un bateau venu voir ce qu’ils étaient devenus, s’attendait au pire. Mais au contraire, ils les retrouvent en très bonne santé, confortablement installés dans les cabanons construits au bord de la plage. De véritables Robinson Crusoë avant l’heure ! C’est à partir de là que la France décide de peupler l’île. Ce sont d’abord quelques marins français, accompagnés de leurs épouses et leurs serviteurs malgaches, qui s’installent, bientôt suivis par

L’endormi. En quittant le jardin, un petit salut à notre ami l’endormi et madame, son épouse. de jeunes officiers célibataires. C’est ainsi que commence le mélange des peuples, qui perdure jusqu’aujourd’hui. Les mariages sont toujours fréquents entre les “Zoreilles” (les blancs), les “petits” (…) et “gros blancs” (…), les “Cafres”, anciens esclaves importés d’Afrique et de Madagascar, les “Malbars”, provenant de la côte des Malabars et les “Zarabes”, travailleurs libres musulmans, provenant tous deux d’Inde. Tout ce petit monde vit ainsi dans la plus paisible des coexistences.

Vol de nuit Nous voilà donc en route pour cette île des mélanges… Seul inconvénient : la longueur du voyage ! La Réunion se mérite… Ce n’est qu’après un vol de dix heures que l’on peut goûter à ses paysages paradisiaques. Nous sommes partis en début de soirée de Paris. Après le repas, nous avons ôté nos chaussures, enfilé des chaussons, mis un masque sur les yeux et, recouverts d’une petite couverture, nous nous sommes lentement endormis. Au petit matin, les doux rayons du soleil nous réveillent lentement. Dès la sortie de l’aéroport,

aux salles climatisées, une bouffée de chaleur tropicale nous accueille. Le ciel est d’un bleu intense, la végétation omniprésente et l’air est moite. Nous allons suivre la route faisant tout le tour de l’île. Notre première étape sera BoucanCanot. Ce petit village se situe sur la côte “sous le vent”. Les vents dominants, venant du nord-est étant bloqués par les volcans au centre de l’île, cette côte bénéficie d’un temps plus sec. Après une première journée passée à se reposer sur les grandes plages au sable blanc, nous partons faire une balade en mer. Nous longeons la côte jusqu’à Saint-Paul, scrutant l’écume des vagues à la recherche de quelques dauphins, sans succès. Mais notre premier coucher de soleil sur les eaux douces de l’océan Indien efface toute trace de déception dans une ambiance de musique créole enivrante.

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La grand mère kalle Dans tous les pays, il existe des contes et légendes, peuplés d’ogres et de sorcières. Ici, c’est “Grand-mère Kalle” qui emporte dans le volcan les enfants qui ne sont pas sages. Ce personnage s’est peut-être inspiré d’une figure réelle. Il s’agit de Madame Desbassayns, une figure au destin exceptionnel. Cette jeune femme née sur l’île en 1775 s’est mariée à quinze ans avec un homme trois fois plus âgé qu’elle. Leur propriété immense s’étendait sur plusieurs centaines d’hectares de terrain, entretenus par plus de 350 esclaves. Aujourd’hui encore, on peut visiter leur grande maison blanche, aux murs épais et aux volets bleus, nichée au milieu d’un jardin tropical. Cette demeure coloniale, réaménagée avec le mobilier de la famille, permet de constater le contraste entre la vie bourgeoise des propriétaires blancs et les terribles conditions dans lesquelles la main d’œuvre noire était importée et travaillait dans l’île. Madame Desbassayns est morte deux à peine avant l’abolition de l’esclavage, en 1846.

Une réserve inépuisable pour la biodiversité L’île de La Réunion possède un patrimoine naturel exceptionnel. Le grand Conservatoire Botanique National de Mascarin a pour but de préserver la faune et de la flore locale, ainsi que les différentes espèces végétales importées dans l’île depuis le XVIIe siècle. On distingue les espèces “lontan”, c’est-à-dire venues des autres îles ou du continent, comme le café, le coton, le maïs ou la canne à sucre, des espèces locales, comme le jaquier ou l’arbre à pain. Au détour d’une branche, nous croisons un petit caméléon,

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Un monument par jour

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Au delà des clichés qu’on peut avoir en regardant la télé, comment vit-on de nos jours aux Etats-Unis ? C’est à cette question que propose de répondre « Aujourd’hui aux Etat-Unis ». Au fil des pages, on découvre le quotidien de Vicky, une adolescente qui vit dans la banlieue de Pittsburgh, en Pennsylvanie. Elle choisit ses activités, participe à des fêtes, fait part de ses enthousiasmes, de ses rêves et de ses déceptions. Un livre écrit comme un journal de bord et agrémenté de courtes informations qui donnent des repères. C’est d’abord le portrait du personnage de Vicky, mais aussi celui d’une génération de jeunes américains. Aujourd’hui aux Etats-Unis

Raconté par Valérie Latour-Burney Illustré par Lucile Placin et Antoine Ronzon Gallimard Jeunesse 64 pages 12,90 €

Une journée/un monument. C’est le principe de pavé de 504 pages que les amoureux d’architecture dégusteront chaque jour de l’année. Le 1er janvier, on découvre les alignement de Stonehenge, au Royaume-Unis (réalisés entre le néolithique et l’âge du bronze) ; le 2 janvier, ce sont les pyramides de Gizeh, en Egypte (vers 2500 av. J.C.) et on remonte le temps jour après jour jusqu’au 31 décembre, où l’on termine avec le Louvre et le Guggenheim Abu Dhabi (2006/2014). Un voyage à travers les plus beaux exemples de monuments construits par les hommes. C’est sûr, vous découvrirez des constructions dont vous ne soupçonniez pas l’existence ! Monuments du monde 365 sites d’architecture /Au jour le jour Sous la direction de Simon Texier Editions de la Martinière 35 €

Des villes et des jeux « Jeux sur la ville » est un grand cahier d’activités très citadin : sur ses pages joliement illustrées, il vous propose une foule de jeux futés sur des thèmes liés à la ville. Il faut trouver un point de rendez-vous grâce à un plan, redonner leur fonction à des bâtiments, imaginer une ville idéale, retrouver des personnages dans une foule, tagguer un mur... Bref, les jeux sont très variés et pas ennuyeux car ce cahier fait la part belle à la créativité, à l’imagination et au sens de l’observation. Alors à vos crayons ! Jeux sur la ville Textes de Christine Dodos-Ungerer Illustrations de Dominique Corbasson Actes Sud Junior 13,50 €

La ville, un défi humain Par Philip Steel Collection « Les yeux de la découverte » Gallimard Jeunesse 72 pages 14 €

Il était une fois en Croatie... Si vous prenez une carte de la Méditerranée, vous verrez la Croatie au nord-est de la « botte » de l’Italie. Originaire d’Europe Centrale, les Croates sont des slaves venus là à la fin de l’Antiquité et qui se sont mélangés aux habitants de la côte. La situation de leur pays, au croisement de trois région -l’Europe Centrale, la Méditerranée et les Balkans-, leur a permis de développer une culture riche de nombreuses influences. De ces mélanges que sont nés les contes Croates proposés par ce livre : l’histoire du pêcheur Palunko, celle des trois frères Ceh, Leh et Meh ou encore les aventures de la fille-grenouille. Une immersion dans une culture parfois très proche et parfois très différente de la nôtre. Contes de Croatie

L’encyclopédie de la ville A l’heure où les hommes sont toujours plus nombreux à vivre en ville, ce livre présente les grands enjeux d’une civilisation urbaine devenue mondiale. Comment les villes se sont-elles développées ? Pourquoi certaines ont-elles disparu ? Comment peutont alimenter des millions de personnes ? Comment fonctionnent les transports ? A quoi ressemble le sous-sol d’une ville ? Comment faire face à la pollution ? A quoi ressembleront les villes de demain ? Ce sont quelques uns des nombreux thèmes abordés par « La ville, un défi humain ». On retrouve ici avec bonheur les images foisonnantes accompagnées d’informations détaillées qui font la force de la collection « Les yeux de la découverte ».

Axelle Hutchings, Vlatka Valentic. Illustrations de Catherine Chardonnay. Actes Sud Junior 72 pages 13,80 €

Qui Que Quiz ? Avant d’inventer Astérix et Obélix, le scénariste Goscinny et le dessinateur Uderzo ont imaginé un autre duo de personnages de BD, dont les aventures se déroulent en Amérique. Ces personnages sont :

A/ Un guerrier aztèque et un méchant conquistador B/ Un jeune Inca virtuose de la cuisine amérindienne et son marmiton C/ Un indien qui se lie d’amitié à un noble européen

La réponse, p. 46

Libri

Qui, Que, Quiz ? 1. Réponse B. La Chine compte aujourd’hui environ 1 milliard 341 millions d’habitants. Mais l’Inde la talonne avec 1 milliard 210 millions d’habitants. Or en Inde, la fécondité par femme est en moyenne de 3,1 enfants, contre 1,7 enfant par femme en Chine. Du coup, la population indienne augmente d’environ 19 millions d’individus par an alors qu’elle augmente d’environ 6 millions d’individus par an en Chine. Résultat, on estime que l’Inde deviendra le pays le plus peuplé du monde vers 2030. 2. Réponse A. Le mémorial se compose d’un parc et de deux bassins situés dans les empreintes des deux tours détruites. Ces bassins portent sur leur margelle le nom gravé des victimes des attentats. C’est à cet endroit que se sont déroulées les cérémonies de commémorations organisées en septembre 2011. Un musée est prévu afin de « raconter les événements du 11 septembre, montrer des objets et commémorer les vies de ceux qui sont morts ». Enfin, cinq nouveaux gratteciels seront construits. La tour centrale de ce nouveau complexe, le One World Trade Center (1 WTC), sera haute de 541 mètres et sera la plus haute des Etats-Unis. 3. Réponse C. René Goscinny (scénariste) et Albert Uderzo (dessinateur) se sont rencontrés en 1951. Ils ont très vite imaginé une première BD qui mettait en scène Oumpah-Pah le Peau Rouge vivant à l’écart de la société américaine de leur époque. Cette BD n’a pas été publiée, mais en 1958, ils reprennent le personnage d’Oumpah-Pah pour le faire vivre au XVIIIe siècle, à l’époque de la colonisation de l’Amérique par les Européens. Oumpah-Pah, guerrier costaud de la tribu des Shavashavah, se lie d’amitié avec le noble et maigrichon Hubert de la Pâte Feuilletée, habitué de la Cour du Roy. Les aventures de ces deux « grands frères » d’Astérix et Obélix ont été publiées dans le journal Tintin.

SEPT autour du monde, magazine mensuel publié par les éditions Cabrera, EURL au capital de 5000  € • Siège social  :  17, rue Henry Monnier - 75009 Paris • Rédaction  :  2  rue Victor Beausse  - 93100 Montreuil • Tél. 01 48 57 35 87  •  Courriel  : septautourdumonde@yahoo.fr • Publication régie par la loi n° 49-956  du 16  juillet 1949  sur les publications destinées à la jeunesse • Comité de direction :  Alice Bréchet, Mathilde Bréchet, Laurence Jehanno • Dépôt légal  :  à parution  • Création  :  4  novembre 2006  • Impression  :  XL-Print, Saint-Etienne (42)• ISSN  :  1956-2055  •  Commission paritaire  :  1112K89171 • Directrice de la publication  et rédactrice en chef  :  Mathilde Bréchet • Maquette  :  Eva Jérôme et Miguel Ramis • Couverture  : infographie M. Ramis. Ont collaboré à ce numéro  : Mathilde Bréchet, Claire Goujon-Charpy, Eva Jérôme, Miguel Ramis, Enno Schumacher et nos partenaires  : les Francas, l’Association Zellidja, le Réseau national des Juniors associations, Planète Sciences, le CLEMI. Crédits photos et illustrations  : p. 4 et 5 : Aquarium de la Rochelle CNRS - © Photodisc Vol. 44 Nature, Wildlife ans the Environnement – E. Jérôme • p. 6 et 7 : © Image100-Children - Cité de la Mer à Biarritz - E. Jérôme • p. 8 à 13 : E. Jérôme • p. 14 et 15 : Enno Schumacher • p. 18 : Périscolaire Francas Les Chênes (25) • p. 19 à 27 : Fotolia / DR • p. 30 à 35 : M. Ramis • p. 37 : La Clae / Les Smileys • p. 39 : Digital Vision - Family today • p. 40 et 41 : Agence de l’Education par le sport / DR • p. 42 : M. Lunel • Sept autour du monde est imprimé sur du papier provenant de forêts gérées durablement. La rédaction n’est pas responsable de la perte ou de la détérioration des textes & photos qui lui sont adressés pour appréciation. La reproduction même partielle de tout matériel publié dans ce magazine est interdite.

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