L'afrique en musiques

Page 1

Page 1


Page 2


SOMMAIRE

Quelques livres ..........................................................................................................................................................5 Afrique - Compilations................................................................................................................................................9 Les Comores ............................................................................................................................................................13 La Réunion...............................................................................................................................................................14 Madagascar .............................................................................................................................................................16 Ile Maurice ..............................................................................................................................................................18 Afrique du Sud - Zambie ...........................................................................................................................................19 Angola.....................................................................................................................................................................23 Ethiopie ...................................................................................................................................................................25 Soudan....................................................................................................................................................................27 Ouganda – Guinée Equatoriale..................................................................................................................................28 Tanzanie- Kénya.......................................................................................................................................................29 Les Deux Congo........................................................................................................................................................31 Cameroun................................................................................................................................................................42 Bénin - Togo ............................................................................................................................................................45 Nigéria ....................................................................................................................................................................49 Ghana .....................................................................................................................................................................57 Côte d’Ivoire ............................................................................................................................................................59 Burkina-Faso – Sierra Leone ......................................................................................................................................62 Guinée-Conakry .......................................................................................................................................................64 Cap Vert ..................................................................................................................................................................67 Mali.........................................................................................................................................................................73 Sénégal - Gambie .....................................................................................................................................................85

Page 3


Page 4


Quelques livres L’épopée de la musique africaine : rythmes d'Afrique atlantique / Florent Mazzoleni

2008 L'auteur retrace les transformations progressives qu'ont subies les différentes musiques africaines, leur cheminement dans le monde entier et surtout l'histoire des plus grands artistes du continent.

Fela, le combattant / Mabinuori Kayode Idowu

2002 Ce livre propose une biographie d’un des plus fameux des musiciens d'Afrique, Fela Anikulapo Kuti (1938-1997), engagé en politique et en musique dans les années 70. Dans ses chansons, il dénonce le pouvoir nigérian en place et l'oppression économique, ce qui en fait le porteparole des exclus ; il a su allier le jazz aux rythmes locaux, créant l'afro-beat.

Musafrica : portrait de la musique africaine / photogrophaphies de Bill Akwa Betote

2001 Camerounais d'origine, Parisien depuis longtemps, le photographe a été témoin de la naissance et du développement des échanges musicaux entre l'Afrique et la France. Les images qu'il propose relatent l'explosion de la musique africaine, et le rôle privilégié de Paris dans sa diffusion.

Les musiciens du beat africain / Nago Seck, Sylvie Clerfeuille

1993 Ce guide des musiques urbaines africaines dresse le portrait de 138 artistes de plus de 36 pays d’Afrique et de l’Océan Indien. Il explique également l’histoire de plus de 28 musiques populaires , démontre le rôle fondamental des instruments dans l’élaboration du son africain, analyse la dimension politique, sociale et économique des musiques urbaines africaines et leur impact sur la scène internationale.

Page 5


La Musique africaine contemporaine / Wolfgang Bender

1992 Un voyage à travers les nouvelles musiques africaines, celles qui se sont développées à la faveur des indépendances et qui font danser l’Afrique d’aujourd’hui et que nous découvrons peu à peu en Europe

Musiques de toutes les Afriques / Gérald Arnaud et Henri Lecomte

2006 Organisé en huit grandes aires géographiques : Afrique du Nord, Sahara, Afrique de l'Ouest, Afrique centrale, Afrique de l'Est, Afrique australe, océan Indien et disaporas africaines, cet ouvrage décrit toutes les musiques africaines.

Salif Keita, la voix du mandingue / Florent Mazzoleni

2009 Biographie du musicien, interprète et compositeur, qui chante depuis 40 ans le Mali son pays, sa culture mais aussi l’amour et les tribulations d’un quotidien parfois mouvementé toujours sincère... Plébiscité par Sékou Touré, le président de la Guinée, il renoue avec l'authenticité culturelle de la musique du pays mandingue. Ce livre dresse le portrait d’un chanteur et compositeur exceptionnel qui incarne toute la générosité de la musique mandingue à travers laquelle il célèbre l’histoire et la richesse culturelle de son pays.

Le Swing du caméleon : musiques et chansons africaines, 1950-2000 / Frank tenaille

2000 A travers des portraits des chanteurs et musiciens qui ont animé la scène africaine depuis les années trente, Frank Tenaille, journaliste spécialisé et musicologue, dresse un panorama des musiques africaines du XXe siècle, qu'il différencie des musiques traditionnelles notamment par le recours à des instruments modernes. Ce faisant, il démonte quelques mythes comme l'équation : musique africaine = musique de danse. Ce livre précieux comporte aussi un glossaire des genres musicaux, un glossaire des instruments ainsi qu'une bibliographie et une discographie sélectives. Simple, clair, passionnant.

Page 6


Tabu Ley Rochereau : innovateur de la musique africaine / Jean Mpisi

2004 Retrace la vie et la carrière du musicien congolais Tabu Ley et, à travers son oeuvre, offre à la fois un historique de la musique africaine (émergence de la musique congolaise, l'épopée African fiesta, le jazz africain, les grandes heures de l’Afrisa, etc.) et un panorama de la vie politique et sociale congolaise et zaïroise.

Youssou N’Dour : le griot planétaire / Gérald Arnaud 2008

Portrait de ce chanteur traditionnel aux références culturelles multiples (peules, toucouleures, wolofes, etc.). Célébré depuis son jeune âge pour la qualité de sa voix, il a fait le tour du monde avec son orchestre, gagné des disques d'or, côtoyé divers artistes, se servant de sa musique et de son succès à des fins humanitaires.

Afro ! : les musiques africaines / Sean Barlow & Banning Eyre

1996 Déambulation dans Paris à travers son histoire, à la rencontre de ceux qui, personnages réels ou de fiction, l'ont habité. L'auteur exprime son admiration pour ces personnages mythiques et anonymes qui ont fait, et continuent à faire, la force de Paris.

Musiques modernes et traditionnelles du Mali / Florent Mazzoleni

2011 La musique malienne, si elle est aujourd’hui universellement célébrée et reconnue avec des artistes comme Salif Keita, Amadou & Mariam, Ali Farka Touré, Touamni Diabaté, Boubacar Traoré, le Rail Band ou Rokia Traoré n’a encore aucun ouvrage qui rend compte de sa grandeur et de son histoire. Ce livre évoque plus de cinquante ans de créations, d’innovations, de traditions et de productions musicales au Mali.

Page 7


Burkina Faso : musiques modernes voltaïques / Florent Mazzoleni

2011 La musique du Burkina Faso demeure l'une des plus méconnues du continent africain. Pourtant, de l'indépendance de la Haute-Volta en 1960 jusqu'à l'arrivée du Conseil national de la révolution de Thomas Sankara en 1983, une scène musicale unique en son genre a éclos, les traditions musicales confrontées aux influences extérieures comme la rumba congolaise, la chanson française, le rhythm'n'blues américain, l'afro-cubain ou les musiques mandingues, fusionnent en un creuset culturel inouï. Fruit de recherches intensives sur le terrain réalisées avec l'aide de l'Institut français du Burkina Faso, ce livre raconte l'âge d'or des musiques voltaïques, une histoire aussi méconnue que passionnante.

Afro pop : l'âge d'or des grands orchestres africains / Florent Mazzoleni

2011 Il est difficile de parler d'une musique africaine au sens large. En effet, jusqu'au milieu du XXe siècle, la musique a toujours été le reflet de la diversité des ethnies de ce continent immense. Au début des années 1960, la proclamation des indépendances et l'urbanisation annoncent une ère nouvelle, celle de sociétés en pleine mutation qui veulent rompre définitivement avec le colonialisme en adoptant des modes de vie modernes. La généralisation d'instruments amplifiés et des cuivres, tout comme la naissance de maisons de disques et de producteurs locaux sont les premiers grands signes de cette évolution , tant sur la forme que sur le fond. Des rythmes nouveaux voient le jour, influencés par la musique cubaine, le folklore, la pop, la soul, le rock ou le funk.

Page 8


Afrique - Compilations L’Afrique enchantée : ticket d’entrée / Anthologie

2011 23 morceaux qui constituent une forme de 'best of' des titres les plus réclamés par les auditeurs de l'émission culte de France Inter.

L’Afrique enchantée, vol. 2 : c’est moi le chef / Anthologie

2012 Après un premier volume, voici la première compilation thématique de l'Afrique enchantée. Louangeuse du pouvoir et des hommes qui le détiennent, ou au contraire contestataire et revendicatrice, sur un pas de rumba ou un déhanché de calypso, C'est moi le chef dessine avec humour ou gravité, une Afrique à la politique en chantier.

Opika Pende : Africa at 78 RPM / compiled and edited by Jonathan Ward

2011 C’est un chasseur de disques vinyles pas tout à fait comme les autres. Archiviste à l’état civil, Jonathan Ward se passionne pour les 78 tours de musique traditionnelle et populaire africaine, enregistrés dans la première moitié du XXe siècle, qu’il vient de compiler dans un coffret de quatre disques, intitulé Opika Pende, "sois fort" en lingala. Un coffret, qui sort de l’oubli des artistes incroyables et de fascinantes formes musicales.

Africa Boogaloo / The latinization of West Africa / Anthologie

2009 Les musiciens africains semblent avoir une fascination pour la musique latino-américaine, en particulier celle émanant de Cuba. La majorité des sons qui ont fait la réputation de la culture sud-américaine viennent en effet d'Afrique. On retrouve sur cette compilation la crème des artistes africains, qui jouaient avant l'heure, une musique aux sonorités caribéennes et latinos. Avec un packaging toujours aussi luxueux, des perles oubliées et une sélection tout bonnement imparable, cette anthologie ravira les collectionneurs comme les amoureux de musiques du monde, au sens noble du terme bien entendu.

Vibrations : Le son du Golfe de Guinée / Anthologie

2004 Cette anthologie, réalisée par le magazine Vibrations et consacrée aux pays du Golfe de Guinée (Nigéria, Ghana, côte d’Ivoire et Bénin) se divise en deux parties : le premier cd est consacré aux classiques et le second aux musiques contemporaines. Vous pourrez y trouver des artistes comme Fela, Orlando Julius, Sonny Okosun…. pour les anciens et Meiway, Angélique Kidjo…. pour les plus récents.

Page 9


Golden Afrique : highlights and rarities from the golden era of african pop music (1971-

1983), Mali, Sénégal, the Gambia, Ivory Coast, Guinea, Guinea-Bissau, Chad, Togo / Anthologie 2005 Voici une superbe anthologie consacrée à la musique africaine moderne et qui présente les plus rares et les plus beaux joyaux d’un fonds inépuisable. Ce premier volume qui comprend de nombreux morceaux inédits en CD, nous mène en Guinée, au Mali, en Guinée-Bissau, en Gambie, en Côte d’Ivoire, au Tchad et au Sénégal. Youssou N’Dour a seize ans et invente le mbalax, l’Orchestra Baobab enchante Dakar avec des rumbas endiablés, les musiciens guinéens (Bembeya, Amazones de Guinée, Balla et ses Balladins) récréent les rythmes traditionnels en les électrisant. Maître Gazonga ? Amadou Ballaké et d’autres encore nous convient à la danse. C’est donc, ici, une peinture de l’âge d’or de la musique d’Afrique de l’Ouest auquel nous convie le label Network. Un CD pour rire, danser et redécouvrir une richesse musicale trop souvent oubliée.

Golden Afrique vol. 3 : highlights and rarities from the golden era of african pop music (1939-1988) : jive, jit, jazz ant other musical styles from the republics of South Africa, Zimbabwe, and Zambia / Anthologie 2006

Le premier cd est consacré à l’Afrique du Sud avec des enregistrements datant de 1950 à 1980, le second au Zimbabwe (ex-Rhodésie) et à la Zambie. L’influence du jazz, du funk et de la soul est prépondérante sur l’irrésistible musique jive née dans les townships. Jive Soweto de Sipho Mabuse en est un remarquable exemple. Plus marqués par la musique du centre du continent (Congo et RCA), adeptes des guitares pyrotechniques, les groupes méconnus de Zambie et du Zimbabwe méritent une écoute attentive. Bourré de découvertes, l’album comprend encore des titres de gens devenus célèbres, Olivier Mtukudzi, la jeune Miriam Makeba, les Soul Brothers, les Mahotella Queens, Hugh Masekela ou encore le jazzman blanc Chris McGregor, enregistrés à leurs débuts. Aussi jubilatoire que pédagogique, ce Golden Afrique 3 est indispensable.

Love’s a real thing : the funky fuzzy sounds of West Africa / Anthologie

2005 Compilés par Byrne lui-même et sortis en 2005, ces 12 morceaux sont d'une rare intensité aux sonorités AfroJazz, Afrobeat, Afro-Funk, Rumba, Rock Garage, guitares wah-wah, .....bref, une plongée vertigineuse dans cette Afrique de l'ouest qui emprunte alors les sons d'ailleurs pour les tourner à sa sauce.....piquante il va de soi !!!!! Ghana, Nigeria, Mali, Bénin, Guinée. . . ils sont tous là, représentés par des artistes aussi obscurs que Ofo & The Black Company,les Super Eagles, Sorry Bamba, Doumbia Moussa, .... Une compilation pointue et raffinée.

Page 10


Afro-rock : a collection of rare und unreleased afro-beat quarried from across the continent

/ Anthologie 2010 Certains vont en Afrique faire le plein en minerais, pétrole ou bois. Duncan Brooker, lui, s'est rendu à plusieurs reprises sur le continent originel pour y récolter une ressource bien plus précieuse : des disques. Plongeant son tamis avec acharnement et passion dans des eaux musicales zaïroise, nigériane ou kenyane, dans des courants infestés de jazz ou de soul, pollués par la pulsation funk.

Ouelele : another collection of modern

afro rythms / Anthologie

2000 Toujours en quête de perles rares, le label Comet Records nous propose une fine sélection de douze titres rares. On retrouve ainsi Letta M'Bulu, Philippe Cohran, Henri Guédon, Fernando Gelbard, Smahila, Marius Cultier, Ginger Johnson & His African Messengers, Antibalas, J.M Tim & Foty, l'incontournable Manu Dibango, Ghetto Blaster et Batsumi. Autant de noms qui n'évoquent peut-être pas grand chose pour vous, mais les amateurs de musiques noires pour nuits blanches ne trouveront rien à redire au bouillonnant track-listing de Ouélélé. Attention aux coups de soleil !

Masters of percussion : compilation. 2, Africa / Anthologie 2004 Même si la musique africaine ne se réduit pas à ses percussions…

Modern Africa : tune in to the latest African sounds / Anthologie

2009 Du boléro de Ravel revu et corrigé par Angélique Kidjo aux punks du désert de Terakaft en passant par le dieu de la kora Toumani Diabaté, ce puzzle composé de musiques d'Afrique du Sud, du Cap Vert, de Côte d'Ivoire, du Ghana, de Guinée, du Mali, du Nigéria, du Sénégal, du Soudan et du Tchad, est étincelant.

Urban Africa Club : hip hop dancehall and kwaito / Anthologie

2007 Ce disque offre un panorama des nouvelles musiques urbaines du continent africain. De l’Afrique du Sud au Sénégal en passant par le Ghana, vous y découvrirez du rap sénégalais ou somalien, du kwaito sud-africain, du bongo tanzanien et du dancehall ghanéen.

Page 11


Coupé décalé en or / Anthologie

2007 Compilation consacrée au coupé-décalé, danse originaire de Côte d’Ivoire, apparue en 2002 à Paris et connaissant de nombreuses variantes : coupé décalé chinois, le Guantanamo (qui consiste à mimer le port de menottes), le Pétanco (qui consiste à mimer la coupe du bois), le caméra (on mime la caméra avec les mains), le décalé hip-hop, la grippe aviaire qui consiste à s'agiter frénétiquement et bien d’autres encore… Les pas sont créés au gré de l'actualité ou des attitudes.

Africa Fiesta / Anthologie

2010 Du kuduro, du makossa, du coupé décalé, du ndombolo, du soukouss, Magic System, Manu Dibango, Salif Keita, Meiway…. Les cinq cd de cette compilation vous feront danser pendant longtemps…

Page 12


Les Comores Aman / Nawal

2007 Des Comores à Paris en passant par la Californie, cette descendante d'un chef spirituel vénéré a trouvé sa force à travers la musique et les chemins de traverse.

Kauli, Words / Mikidache 1998

Mikidache d'origine malgache, prix découverte RFI 1996 s'inscrit dans la lignée de ce son dit électro-acoustique, qualifié de rythme africain du troisième millénaire. Baignant dans une atmosphère soft et parisienne, les longues ballades mélodieuses de cet artiste de 26 ans transpirent toutefois de rythmes traditionnels voire latinoaméricains. Ainsi la forte tendance variété se mêle à des titres comme Bweni, inspiré de la tradition et accompagné à l'accordéon. Un consensus ou tout le monde pourra trouver son compte ne serait-ce que le temps d'un morceau.

Mgodro gori / Mikidache

2006 Guitariste hors pair dont le jeu séduit et surprend encore tout au long des douze titres de Mgodro gori, il s’est entouré dans cette nouvelle production de complices malgaches, dont Régis Gizavo, l’homme à l’accordéon vif et chatoyant. Entre une évocation du rythme mgodro, populaire dans tout l’archipel des Comores, un 6/8 proche du salegy malgache (Mgodro Gori), et une ode au continent africain (Afrika), il rend hommage à la coquetterie des femmes de jadis (Mwaylera), se fait le porte-parole des laissés-pour-compte (Nisidayi), Mgodro gori, chanté en mahorais et en malgache, met l’accent sur les rythmes traditionnels de Mayotte.

Page 13


La Réunion Batarsité / Danyél Waro

1995 Second album de Danyel Waro, Batarsité, revendique fièrement la bâtardise de la société réunionnaise, mélangée par nature puisque peuplée par des Africains, des Malgaches, des Indiens et des Européens. Auteur compositeur, l’artiste est entouré de quatre percussionnistes qui vont demeurer à ses côtés jusqu’à la fin de la décennie.

Aou amwin / Danyél Waro

2010 Waro fascine par sa voix, reconnaissable entre toutes. Cette voix à la fois intense et fragile magnifie ses talents de conteur, son pouvoir de chanteur, fascinant, magnétique, son savoirfaire mélodique. Ce double album enchante également par son ouverture musicale, la diversité de ses couleurs : l’introduction discrète des cordes de la takamba (l’instrument dont jouait Alain Peters à qui Waro rend hommage) ou celle du bobre, l’arc musical cousin du berimbau et les tissages polyphoniques qu’osent de plus en plus souvent les musiciens de Danyel Waro. Essentiel et rayonnant.

Lanbousir / Christine Salem

2010 Prolongement discographique du projet "Rasinaz" menée par la chanteuse réunionnaise Christine Salem sur ses origines, Lanbousir projette la fondatrice de Salem Tradition dans un maloya teinté de couleurs malgaches et comoriennes. Si le maloya acoustique, à base de percussions, n’est pas un genre a priori facilement accessible, les mélodies simples et efficaces de Christine Salem font sauter les premiers obstacles dès Maloya Zordi. Ceux qui subsistent sont définitivement dynamités lorsque les musiciens, dans leur élan, se laissent aller à augmenter le tempo. Effet imparable.

Mapou / René Lacaille

2004 Débouchez une bouteille de vieux rhum ou croquez dans une canne à sucre (mapou) ! René Lacaille, sa famille et ses potes ont décidé d’éradiquer la morosité hivernale. L’accordéoniste réunionnais a beau vivre au fin fond de l’Isère, il n’a rien perdu de sa joie créole. Les morceaux s’enchaînent comme une farandole et les cuivres jazzy, le ukulélé mutin, les percussions traditionnelles et les pianos à bretelle nous font lever le pied. René chante le sega, son pays, l’amitié ou reprend Alain Peters avec tendresse et entrain.

Paraboler / Alain Peters

1999 Poète fulgurant, Alain Peters fut un artiste, un de ces artistes qui traversent l'existence en laissant des traces, un gars un peu désordre aux longues errances, un marginal magnifique qui a marqué la musique réunionnaise de façon indélébile. Loin, très loin, des clichés véhiculés par la musique des iles, l'ultime disque d'Alain Peters propose des mélodies toutes de douceur et de mélancolie poignante.

Page 14


Sankèr / Nathalie Natiembé

2005 Les chansons brutes de Nathalie Natiembé portent en elles l'âme de La Réunion. Une voix, des percussions, un accordéon... C'est le son du Maloya : avec Sankèr, Nathalie Natiembé remonte le fil des influences malgaches et africaines. Elle travaille la langue créole et le son au corps à corps et ouvre de nouveaux horizons.

Karma / Nathalie Natiembé

2010 Tout au long de cet album règne une ambiance souvent inquiétante, voire même spectrale. La voix pleure sur Larozwar ou Karma, deux titres emplis d’une douleur que la chanteuse a tenu pourtant à alléger au moment de prendre le micro. Certains textes, comme celui de Margoz, ont été écrits à la fin des années 90, mais elle n’avait jamais trouvé les musiciens adéquats pour donner forme au morceau. Kamasoutra, en ouverture de l’album, démarre au seul son du violoncelle, lentement, pendant près de deux minutes, avant que le chant ne se fasse entendre. Il faut savoir prendre son temps pour accéder au monde exigeant du maloya expérimental.

Missié Satan ; Mon Chouchou ; Barachois... / Claude Vinh San et le Jazz Tropical

2008 Vingt cinq titres de musique réunionaise des années 50 et 60 collectés par Arno Bazin et accompagnés d'un livret très instructif signé Fanie Précourt.

Page 15


Madagascar Fanamby / Rajery

2001 Malgré une main droite amputée de ses doigts dès son plus jeune âge, Rajery est devenu à force de travail et d'opiniâtreté un virtuose de la vahila, harpe tubulaire en bambou. Véritable touche à tout de la musique malgache, il devient auteur, compositeur, facteur d'instrument. Datant de 2001, Fanamby (le défi en malgache) est le disque de la consécration pour Rajery et son quartet. Entièrement acoustique ce disque qui se veut un catalogue des styles musicaux de Madagascar (polyphonies a capella, rythmes chaloupés du Salegy de Jaojoby, blues des hauts Plateaux, danses Antandroy, pulsations du rija Betsileo) nous ouvre les portes d’un univers musical peu connu malgré sa richesse.

Volontany / Rajery

2004 Servis par des polyphonies vocales ou de sautillants et irrésistibles rythmes, les textes de Volontany se tournent souvent vers le ciel pour le remercier de ses bienfaits ou pour lui demander un éclaircissement sur le chemin à suivre. Si Rajery s’en remet aux énergies divines, il n’en reste pas moins un homme volontaire qui entraîne son petit monde dans un flot euphorique et généreux. Lui et ses musiciens, auxquels sur un titre s’est greffé l’accordéon magique de Regis Gizavo, font corps pour célébrer la diversité musicale de Madagascar, apportant à Volontany une lumière vive et tonifiante.

Malagasy / Jaojoby

2004 La fête malgache enflamme la Réunion et ne vous laisse pas un moment de répit. Enregistré en conditions de quasi live, Malagasy renvoie l’énergie brute, un rythme qui vous prend incessamment. Sur "Mahore", hymne à l’amitié entre les peuples de l’océan Indien, une autre grande famille musicale, celle de Granmoun Lélé, vient se joindre à la folie 6/8 du salegy malgache. Quant à Prof Jah Pinpin, il ajoute la bonne dose de piment à cette sauce musicale joyeusement fébrile. Un disque pour faire monter la tension de vos fêtes.

Masoala ; Tsunami ; Tsy miraharaha. / Madagascar All Stars

2009 Au nom de leur île natale, Madagascar, et dédié à la forêt Masoala, du Nord de Madagascar, cet album unique réunit six des plus grands instrumentistes malgaches. Régis Gizavo, accordéoniste de renommée internationale originaire du Sud de Madagascar, Marius Fenoamby lui multi-instrumentiste vient de la région de Diego, du Nord, Erick Manana vient des hauts plateaux tout comme Justin Vali et Dama du groupe Mahaleo mais chacun d'une région spécifique et avec des univers musicaux différents et complémentaires. Ils se sont regroupés sous un étendard fédérateur, Madagascar All Stars, pour nous délivrer un abum enchanteur mêlant les différentes traditions malgaches.

Page 16


Mbo Loza / D'Gary

1997 D'Gary joue de la guitare. Magnifiquement. Son récent Mbo loza en fait le chef de file d'une tradition qui n'existe pas encore : celle d'un blues de l'océan Indien où la véhémence des propos n'altère jamais la luminosité harmonique.

Mikea / Régis Gizavo

1996 Enregistré fin 1995, le premier album solo de GIzabo, Mikea, rend hommage à l’ethnie du même nom vivant de la cueillette et de la chasse, au sud-ouest de Madagascar, à l’écart de la civilisation moderne mais dont le mode de vie ancestral est menacé par la déforestation alarmante. En duo avec le percussionniste David Mirandon, un ancien de Bohé Combo, Régis propose une autre façon de jouer de son instrument qu’il continue à découvrir. L’accordéon, il ne l’a jamais travaillé, dit-il sans hésitation. Parce qu’il n’en a pas eu pendant longtemps, mais aussi parce que ce n’est pas sa façon de voir les choses car d’après lui "les meilleurs musiciens ne sont pas ceux qui récitent".

Ravinahitsy / Damily

2007 A Madagascar, le tsapiky est un véritable phénomène dans le Sud-Ouest qui regorge d’orchestres divers et variés. Des formations informelles évoluant dans des circonstances parfois hasardeuses, qui se font et se défont au gré des rencontres. Celle de Damily est l’une des rares à passer l’épreuve du temps. En vingt ans, il a produit six albums au pays qui confirment sa popularité. Son tsapiky est vigoureux et se joue souvent en boucle comme toutes les musiques de transe. Le tambour "langoro" et le hochet "katsa" lui impriment un rythme saccadé. La batterie de Naivo marque l’accélération. Les notes détachées des guitares de Damily et de Claude, plus les voix de Gany Gany souvent pleureuses, accentuent la couleur nostalgique et mélancolique. La basse de Rakapo donne toute sa rondeur aux compositions. L’ensemble offre une musique festive d’évocation, d’exhortation et de chronique sociale.

Page 17


Ile Maurice Zistwar Revoltan / Kaya

1997 Joseph Reginald Topize, dit Kaya, est né le 10 août 1960 dans un quartier pauvre de Port-Louis, à l’Ile Maurice. Ce révolté, précurseur du seggae, subtil mélange du Séga et du Reggae, était le porte-parole des Noirs de l’île. Métis hindou-africain-européen, Kaya, fondateur du groupe qui porte le nom du prince malgache Ratsitatane qui se rebella contre son oncle trafiquant d’esclaves, a remplacé le tambour ravanne par les percussions (bongos, congas, djembés) et adopté la philosophie rasta pour "dépasser le sectarisme ethnique" de son île. Arrêté et incarcéré le jeudi 18 février 1999 à la suite d’une manifestation, il décèdera dans sa cellule, 3 jours plus tard, le 21 février, battu à mort par des policiers ! Kaya laisse à la postérité une musique qui a révolutionné le son de l’Ile Maurice.

Page 18


Afrique du Sud - Zambie Next stop... Soweto vol. 1 : Township sounds from the golden age of Mbaqanga/ Anthologie 2010

Le label Strut poursuit ses aventures sur le continent africain, avec une série en trois volumes, partant, cette fois, à la découverte de la musique underground de l'Afrique du Sud des années 60 et 70.

Next stop... Soweto vol. 2 : Soultown. R&B, funk & psych sounds from the

townships 1969-1975 / Anthologie 2010

Ce deuxième volume de la série couvre une sélection rare de soul, funk et jazz venant tout droit d'Afrique du Sud.

Cape of good dope : a fresh harvest from african dope records / Anthologie

2003 African Dope Records est le label sud-africain de musique électro et de hip hop. Cette compilation montre une sélection de leurs dernières productions.

The Guinea Years / Myriam Makeba

2001 Suite à son mariage avec Stokeley Carmichael des Black panthers, Miriam Makeba est traquée par la CIA et voit toutes ces tournées américaines brusquement annulées. Elle s’installe alors en Guinée à l’invitation de Sekou Touré. La chanteuse sud-africaine monte bientôt un quintet formé de Sekou Diabaté (guitare solo), Famoro Kouyaté (basse), Amadou Thiam et Abdou Toumbas (percussions, batterie) et interprète de grands classiques guinéens ainsi que des compositions personnelles.

Naturally / letta Mbulu

1973 Letta Mbulu, native de Sowetto en Afrique du Sud est une chanteuse de jazz qui a travaillé avec David Axelrod, Harry Belafonte... On l'entend également chanter dans les B.O des films Roots et La Couleur Pourpre. Naturally, son quatrième album (le premier pour Fantasy) est paru en 1973.

Page 19


The Chisa years : 1965-1975 (rare and unreleased) / Hugh Masekela

2006 Exilé aux Etats-Unis pour cause d’apartheid, le trompettiste fait ses premières armes dans le jazz, et flirte par la suite avec la soul, le funk et la pop. À l’instar de Miriam Makeba avec qui il fut marié un temps, il propage un message anti-apartheid à travers le monde. The Chisa Years, marqué par la soul et le funk, présente la musique qu’il a enregistrée aux Etats-Unis.

4-Track Recording Session/ The Green Arrows

2007 Le meilleur du groupe zimbabwéen enregistré entre 1974 et 1979. Vous trouveez aussi un livret de 24 pages avec les commentaires pour chaque titre et des photos inédites.

Thandani / Ladysmith Black Manbazo

1990 Depuis les années soixante, le groupe vocal et masculin Ladysmith Black Mambazo, né dans les mines du pays est l’ensemble a capella le plus célèbre d’Afrique du Sud. Spécialiste du style de chant puissant mbube, et de son dérivé plus harmonieux, l’isicathamiya. L’attention internationale s’est portée sur Ladysmith Black Mambazo grâce à sa participation en 1986 à l’album de Paul Simon Graceland. On a également pu les entendre aux côtés de Ben Harper, Stevie Wonder, Dolly Parton, ou… l’English Chamber Orchestra. Depuis ses débuts, la troupe a connu plus de trente chanteurs différents, enregistré plus de quarante albums, et vendu sept millions de disques.

Are you ready ? / Stimela

1993 Ray Phiri, co-arrangeur du Graceland de Paul Simon, développe avec son groupe Stimela une musique croisant à l’envie jazz, soul et rythmes locaux, préfigurant l’un des cross-over dominants des années 2000.

Isatilo / The Cool Crooners

2004 Originaires de Makokoba, la plus vieille township de Bulawayo et inspirés par des groupes comme les Manhattan Brothers (où débuta la jeune Myriam Makeba), ils imposent leurs mélodies toniques et leurs pas de danse dans les débits de boisson clandestins comme à l’hôtel Carlton d’Harare, en Zambie et même au Congo. En 1990, les vieux messieurs reforment le groupe et signent en 2005 un second album, Isatilo, hommage à Abdullah Ibrahim et aux Manhattan Brothers, leur première référence.

Page 20


Zabalaza / Thandiswa

2004 Ce premier album solo est issu d’un voyage aux sources que Thandiswa a fait avec un musicien Xhosa qui l’a emmenée en stage de chant dans les collines, auprès des grands-mères. Une sorte de “retour vers l’Afrique” pour cette chanteuse qui incarne avec Bongo Maffin depuis 10 ans le succès du kwaito, cette musique urbaine sud-africaine qui célèbre l’hédonisme.

Es' khaleni ext. 2 / Dj Cleo

2005 Cet album n'est autre que le plus gros succès de la scène House Sud-Africaine récompensé par un triple disque de platine. L'album sera également élu meilleur album House de l'année 2007 aux South African Music Awards. Il fera de DJ Cleo la référence House du pays. Un sans faute.

Rise Up / Thomas Mapfumo

2006 Thomas Mapfumo est né en 1945 au Zimbabwe. Il apprend la guitare et monte un groupe pop The Zutu Brothers. Mais c'est avec The Acid Band que l'artiste va s'attirer des problèmes. En 1977, il est envoyé en prison car ses chansons remettent en cause les lois de la minorité blanche présente au Zimbabwe. Il est relâché l'année suivante. Il forme alors Blacks Unlimited et célèbre l'indépendance de son pays. The Lion of Zimbabwe, comme on le surnomme, sort ensuite régulièrement des albums dont Rise Up en 2006.

Ndzi teke riendzo n°1 / Foster Manganyi

2008 Réédition cd de l'album sorti en 2008 (et uniquement en cassette) du pasteur Sud Africain : 10 titres qui mélangent le style du 'shangaan électro' Sud Africain à celui plus traditionnel du gospel. Les titres sont orchestrés de façon dépouillée à base de samples et de sons de synthétiseurs.

Shangaan Electro : new wave dance music from south Africa / Shangaan Electro 2010

Le Shangaan Electro, c'est une sorte de New Wave Dance d'Afrique du Sud ; il s'inspire du Shangaan Disco des 80's mais remplace l'ensemble des parties de guitare et basse par des jeux de marimba haut perchés. Un son cheap, ultra synthétique et une rythmique poussée à l'extrême, le Shangaan Electro a tout pour fatiguer... et pourtant, il envoûte immanquablement. Ses mélodies répétitives à souhait, sont aussi simples que totalement addictives. Nozinja est le MC et producteur de Shangaan Electro, le groupe qui, en concert, s'entoure d'une bande de danseurs fous costumés venus des townships de Soweto, ceux qui l'accompagnent sont les Tshetsha Boys. Logiquement, Shangaan Electro apparaît sur le label Honest Jons, maison de disque de sieur Damon Albarn (Blur/Gorillaz) et défricheur de haut vol de styles africains.

Page 21


Ayobaness ! The sound of south African /Anthologie

2010 Ces 13 morceaux de musique de danse assez variée proviennent tous des ghettos d’Afrique du Sud. On y trouve du kwaito qui ne fait pas dans la dentelle avec DJ Cleo ou Pastor Mbhobho mais aussi l’incontournable DJ Mujava dans un morceau à la fois tribal, festif et minimal. Et quelques révélations comme la poétesse Ntsiki Mazwai, dub poet des temps modernes qui pose sa voix percutante sur des beats métronomiques. Ou encore le morceau de transe hypnotique Mexican Girl, le rêve d’un certain Aero Manyelo retranscrit en musique. Etonnant !

Mshini wam / Spoek Mathambo

2010 A la fois MC, producteur, DJ, danseur, graphiste, membre du collectif electrohip-hop Playdoe, il a même failli devenir médecin pour "aider l’humanité", avant de se faire remarquer avec une étonnante reprise électro de Joy Division (She’s Lost Control) et un premier album solo exubérant, Mshini Wam, également le nom de son groupe. "C’était un chant de lutte de l’ANC, ça veut dire apporte-moi ma machine, mon flingue". Spoek Mathambo reste secoué par l’histoire de son pays, dont il creuse la sève musicale en fouillant les archives méconnues et en triturant les tempos et les textures pour incarner "la musique sud-africaine du début du millénair", à cheval sur le passé et le futur, au-delà des clash de cultures

Pick a dream / Tumi and the Volume

2010 Tumi et sa bande posent là une pierre angulaire de l'histoire du hip hop africain, prête à convertir tous les adeptes du worldwide groove scotchés par la superbe pochette conçue par le dessinateur Hippolyte.

SOS / Die Antwoord

2010 Ce trio sud-africain fait du rap matiné d'électro. Armés d'une imagerie trash complètement hors du commun, ce groupe sait également faire de l'excellente musique. Entre rap énervé et refrain entêtant chanté par la caution féminine du groupe, Yo-Landi Visser, ils sont certains de faire parler d'eux.

Dark Sunrise / Rikki Ililonga & Musi-O-Tunya

2010 Anthologie du père du zam-rock zambien, on retrouve ici des 45 tours extrêmement rares, son premier album (Wings of Africa) et les deux suivants en solo, Zambia et Sunshine Love. Soit plus de 30 morceaux réunissant le raw funk de James Brown, la guitare fuzz de Jimi Hendrix et les polyrythmes africains.

Page 22


Angola Angola Soundtrack : the unique sound of Luanda 1968-1976 / Anthologie

2010 La neuvième sortie du label Analog Africa dévoile les trésors cachés de l'Angola. Cette compilation regroupe des titres produits entre 1965 et 1976, période dorée dans l'histoire de la musique du pays qui témoigne de sa richesse et diversité. Les rythmes traditionnels des îles Luanda, les guitares psychédéliques importées du Congo voisin, le Merengue des Caraïbes mélangé aux batteries puissantes des fanfares des carnavals angolais se sont mélangés pour donner le son riche et moderne de l'Angola.

Soul of Angola : anthologie de la musique anglolaise 2001

1965-1975 / Anthologie

Voilà une précieuse anthologie. Riche de quarante titres, elle nous plonge dans la cave aux trésors de la musique populaire et urbaine angolaise. Elle couvre la période 1965-1975, décennie qui précéda l'indépendance de l'ancienne colonie portugaise. Histoire de signifier en douceur au "maître" que l'âme angolaise ne lui appartient pas, on met un point d'honneur à chanter dans les langues en usage dans le pays et sur des rythmes locaux. Cependant, ceux-ci subissent l'influence de la fusion afro-cubaine alors en vogue chez les voisins congolais, laquelle est fertile en soli de guitare finement ciselés. Il est prodigieusement réjouissant d'écouter ces ballades (lamentos) et ces invitations à la danse (sembas), toutes d'une fraîcheur absolue. Certains titres sont irrésistibles, tels que ce "Eme n'gongo iami" nonchalant du dénommé Tanga - il devrait plaire aux fans de Manu Chao... Il n'est guère aisé de s'empêcher de revenir à ce double CD tant il excite avec bonheur aussi bien l'esprit que le corps.

Angola /Bonga

1997 Réédition des deux plus importantes œuvres de la période seventies, signées par l’excellent Bonga. Des œuvres d’une rare délicatesse, sensiblement marquées par cette voix chaude et rocailleuse qui a tant marqué l’Afrique, bien avant les sempiternels discours développés autour de la world music. Un double album pour rendre hommage au talent d’un homme qui s’est souvent battu pour la reconnaissance de sa culture et la liberté de son peuple.

Hora Kota /Bonga

2011 Cinquième album pour lui chez Lusafrica mais le trentième de sa carrière ! Il y dresse un état de l'Angola qui l'a vu naître, qu'il avait quitté et qu'il a finalement retrouvé après un long exil.

Page 23


Best of / Dog Murras

2006 Bête de scène au physique impressionnant, Dog Murras, né le 17 février 1977 à Luanda, est l’idole de la jeunesse angolaise. Textes engagés, flow percutant, voix incroyablement rocailleuse, Dog Murras construit des shows enflammés où les danseurs de kuduro enchaînent les acrobaties.

Live Sessions / Lulendo

2007 C'est en 1982 que l'angolais débarque à Paris. A cette époque la capitale française est encore le carrefour de la scène africaine mondiale. Cet itinéraire, où Afrique et Europe s'entremêlent, se retrouve dans son univers musical et bien malin qui pourrait y coller une étiquette. La base n'est pas si traditionnelle, le reggae flirte avec le kizomba, le likembé dialogue avec les riffs de guitare électrique.

Best of / Paulo Flores

2006 Paulo Florès, c'est l'alliage subtil de la force africaine et de la sensualité brésilienne. A michemin entre Bonga et Cesaria Evora, Paulo Florès est le chanteur de la sensualité angolaise. Le must de Luanda ! La sélection a été réalisée par Frédéric Galliano à partir d'une dizaine d'albums de Paulo Flores, à l'occasion du mois de l'Angola à Parts, organisé par l'Alliance française.

Page 24


Ethiopie The Very best of Ethiopiques

: Hypnotic grooves from the legendary series /

Anthologie 2007 La collection est devenue, en 21 volumes, une sorte d'ambassade sonore de l'histoire musicale de l'Ethiopie et propose un panorama complet de ce chaînon manquant de l'Afrique musicale. On retrouve aussi bien des archives sonores que des enregistrements récents, des musiques urbaines et ethniques, mélanges aussi improbables qu'inspirés de jazz, de funk et de musique traditionnelle éthiopienne.

1971-1975 : Modern Roots / Anthologie

1971 Le swinging Addis des années 1960 et du début des années 1970 (avant la glaciation militarostalinienne de Derg) fut une époque d'intense expérimentation. Le répertoire traditionnel n'y a pas échappé. Les plus grandes voix modernes comme traditionnelles, qu'elles soient oromo ou amhara, s'y sont mises avec une ferveur créatrice dont ce volume rend compte. C'est ainsi qu'outre les instruments traditionnels tels que la flûte washint, la lyre krar et le monocorde messenqo, on trouve de nombreux instruments acoustiques fèrendj (étrangers) tels que le piano, l'accordéon ou la mandoline.

L’âge d'or de la musique éthiopienne moderne : 1969-1975 / Anthologie

2008 Comme les volumes 1 et 3, cet album présente une sélection de morceaux choisis parmi les plus convaincants du catalogue historique Amha Records. En bonus, deux chansons de Mulatu Astatké alors qu'il était sous influence de la scène caraïbe et latino du swinging London naissant, au début des années 60.

Erè mèla mèla / Ahmed Mahmoud

1999 Tout ce que l’on sait de la musique éthiopienne s’est longtemps limité au disque culte de Mahmoud Ahmed "Erè mèla mèla". Première irruption de cette pop urbaine, électrique et cuivrée, dansante et hypnotique, déchirante et funky. Si singulière, si différente de tout ce que l’on connaissait en provenance du continent africain. Ce groove inouï et entêtant fut fêté partout dans le monde et crédité comme l’une des meilleures parutions de l’année 1986.

Negus of ethiopian sax / Gétatchèw Mèkurya

2003 Gétatchèw Mèkurya est l’inventeur d’un style musical très singulier : il existe parmi les nombreuses formes chantées d’Ethiopie un genre purement guerrier, épique, déclamatoire, hurleur, égosillé appelé shellela. Ce fracas vociférant, strictement vocal, était improvisé avant chaque combat : Gétatchèw Mèkurya a eu la riche idée de le transposer pour saxophone et nous voila confrontés à une forme musicale audacieuse, impétueuse, enragée. Sans vouloir se cantonner à des clichés le shellela saxophone a des airs de free jazz bien qu’il n’ait jamais entendu parler d’Ornette Coleman ou d’Albert Ayler !

Page 25


New York, Addis, London

: the story of ethio jazz, 1965-1975 / Mulatu Astatke,

compositeur, claviers 2009 Vibraphoniste et conguero hors pair le musicien éthiopien combine structures de jazz occidental avec mélodies traditionnelles, créant sa propre forme musicale, l'ethio jazz.

Tlahoun gessesse / Tlahoun gessesse

2003 Avec Mahmoud Ahmed et Alèmayèhu Eshèté, Tlahoun Gèssèssè est l’une des icônes de la chanson en Éthiopie. D'origine à la fois amharique et oromo, les deux ethnies majoritaires en Éthiopie, Tlahoun Gèssèssè représente aujourd'hui selon Francis Falceto (l'instigateur de la fabuleuse collection Éthiopiques) LA voix incarnée du pays, à la fois suave et ajustée. Après avoir débuté sa carrière sous Haïlé Sélassié dans les années 50 et dans les orchestres officiaux (les seuls autorisés alors à jouer), tel le fameux Imperial Body Guard Band, il évolue vers des formations plus informelles, principalement orchestrées par Mulatu Astatqé, jusqu’aux années 70-74 (représentées sur ce 17e album de la collection).

Zion Roots / Abyssinia Infinite

2003 Ce projet de Gigi et du producteur Bill Laswell réunit la musique éthiopienne et des éléments musicaux de l'Afrique de l'ouest et de l'est. Nous entendons sa merveilleuse voix sensuelle de soprano. Des artistes exceptionnels jouent les instruments traditionnels comme la harpe kirar et la flûte washint. Les autres musiciens du projet sont également parmi les grands de la scène musicale internationale : le percussionniste magicien sénégalais Aiyb Dieng, le virtuose des tablas Karsh Kale, le célèbre guitariste et accordéoniste Tony Cedras, ainsi que le saxophoniste éthiopien Mages Habte. Unique en son genre, cet album présente le son mélodieux de l'univers musical éthiopien, une culture musicale qui remonte aux temps bibliques. La musique soul éthiopienne telle que l'on ne l'a jamais encore entendue.

Eritrea / Faytinga

2003 Faytinga est une des rares artistes erythréennes à tourner sur la scène internationale. Elle propose une série de titres évoquant l’histoire mouvementée de son pays natal sur une musique acoustique inspirée des traditions "Kunama" et "Tigrinya".

Page 26


Soudan Le blues de Khartoum / Abdel Gadir Salim

2000 Abdel Gadir Salim, géant par la taille et le talent, est tenu pour l'un des plus brillants représentants de la chanson urbaine soudanaise. Chef de file d'un courant rénovateur, nommé "jazz" sans doute pour des raisons "instrumentales" (présence de bongos, de guitare et de cuivre), Salim, en plus d'être un chanteur aux cordes vocales impressionnantes, est un excellent joueur de 'ud (luth arabe). Entre langueurs à la manière cairote et frénésie rythmique façon zairoise, la musique d'Abdel Gadir cultive un particularisme fait des propres métissages d'une vaste contrée caractérisée par une diversité ethnique exceptionnelle

Chants et tambours de Nubie / Al-Nûbatiyya

2004 Cette musique de mélopées lancinantes et rythmes syncopés nous parvient d'un pays ravagé par une guerre qui a produit " la plus grande catastrophe humanitaire au monde ". Vaste région occupant le nord du Soudan et le sud de l'Egypte, berceau de l'une des plus anciennes civilisations, la Nubie, que les pharaons appelaient le pays de Koush, se trouve à la lisière de l'Afrique blanche des peuplades nomades, souvent arabophones et adeptes de l'Islam, et de l'Afrique noire des ethnies animistes ou chrétiennes. Le répertoire de l'ensemble Al-Nûbatiyya, dont cet enregistrement a été réalisé en 1997 à l'occasion du passage du groupe à l'Institut du monde arabe dans le cadre de la saison soudanaise, est le miroir de cette double appartenance culturelle. Les chants de réjouissance réunis ici font partie du courant profane, (rigidement séparé de la musique sacrée) se déroulent selon la forme responsoriale typiquement africaine et suivent un canevas rythmique assez lent. Ce qui met en exergue la beauté majestueuse des chorus vocaux empreints d'une nostalgie poignante

Page 27


Ouganda – Guinée Equatoriale Beat the Border / Goffrey Oryema

1993 Voici le deuxième album du musicien ougandais dont le tube Yé ye ye a illustré l’émission Autour de Minuit. Avec l’aide de Peter Gabriel, Geoffrey Oryema y tisse une musique assez rock sans que sa voix, tout en feulement, frémissement, ne perde sa personnalité.

Malabo /Anthologie

2006 Enregistré en 2006 par Frédéric Galliano sur l'invitation de l'Icef de Malabo, désireuse de faire connaître la musique de Guinée Equatoriale, cette compilation propose pour la première fois, un panorama de la musique guinéenne contemporaine. Articulé autour de 7 artistes, les 13 titres proposent une musique assez originale dont les influences sortent des sons traditionnels africains.

Page 28


Tanzanie- Kénya Zanzibara, vol. 3 : Ujamaa : le Son des années 60 en Tanzanie / Anthologie

2007 La muziki wa dansi est généralement douce et relaxée si on la compare aux musiques de pays voisins comme le Kenya ou le Congo, ce qui reflétait sans doute la vie détendue de la Tanzanie des années 1960/1970. Elle est généralement basée sur une section de deux ou trois guitares basse, avec une batterie, des congas et d'autres petites percussions qui tiennent le rythme de base en y apportant diverses ornementations.

Zanzibara, vol. 5 : le son de la Tanzanie, 1978-1983 / Anthologie

2009 La ville de Dar es-Salaam fut, à la fin des années 1970 et au début des années 1980, l'une des scènes de l'Afrique les plus riches en vibrations, avec entre 25 et 30 orchestres professionnels qui se produisaient dans les boîtes de nuit et les salles de spectacle. Dialogues serrés entre trois ou quatre guitares, riffs des sections de cuivres, swing à mort pendant des heures, la 'muziki wa dansi' (musique de danse), n'était pas seulement une distraction nocturne se déroulant en ville : elle constituait la trame sonore de la vie quotidienne relayée par la radio et les cassettes.

Waridi = parfums de Zanzibar / Culture Musical Club

2003 Imaginez les loukoumeries égyptiennes revisitées par l'Afrique, l'Inde et la Chine. C'est le taarab, une musique épicée et un peu sucrée qui nous vient de l'île de Zanzibar, au large de la Tanzanie. Le Culture Musical Club est l'un des piliers d'une étrange musique chantée en swahili, qui sonne comme le rythme langoureux des grands orchestres orientaux, le taarab (qui signifie "émoi", "extase" en arabe). La mélodie est portée par une section impressionnante de violons, des accordéons, quelques ouds, une ou deux flûtes, des tablas ou des bongos, un ou deux chanteurs solistes et une chorale. Fondé en 1958, le Culture Musical Club perpétue ce croisement inédit de mélopées arabes et d'influences africaines né au début du XXe siècle sur une île.

La Mémoire de la musique zanzibaraise / Bi Kidude's Msondo Ngoma

2006 Une petite femme au visage buriné, une petite femme presque centenaire (personne ne connaît sa date de naissance), une grande chanteuse qui porte la voix du taarab dans le monde entier. Bi Fatuma Binti Baraka, dite Bi Kidudé, est la doyenne des chanteuses de Zanzibar. "Madame (bi) petite chose (Kidudé)" tient son surnom swahili de sa petite taille et sa réputation de son grand talent. Sa carrière a démarré dans les années 20, elle apprit son art auprès de la chanteuse Siti bint Saad. Pour échapper à un mariage forcé à 13 ans, elle s’est un temps tenue éloignée de Zanzibar. Elle a vécu en Tanzanie et en Egypte où elle fut la chanteuse de plusieurs orchestres de danse. En qualité de chanteuse percussionniste et guérisseuse, Bi Kidudé participe depuis toujours aux rites d’initiation Unyago pour le passage des femmes à la puberté et "henna" pour l’initiation des futures épouses.

Page 29


Ok-Oyot System / Extra Golden

2006 Le projet Extra Golden associe des musiciens d'Orchestra Extra Solar Africa, groupe issu de la scène de Nairobi, à des membres de Weird War et Golden, venus tous deux de Chicago. Le point commun réside au départ dans leur prédilection pour la guitare électrique. Ok-Oyot System (qui renvoie à peu près à l'expression "ce n'est pas facile") est dédié à l'un des membres d'Extra Golden, Otieno, qui s'en est allé avant que cet album puisse voir le jour. Le propos est donc universel et, en poussant un peu, on peut même penser qu'un morceau comme It's Not Easy, chanté en anglais, aurait pu trouver sa place sur un disque comme Some Girls (1978) des Rolling Stones, avec sa guitare mélancolique façon disco un peu alanguie. Long de sept minutes, Tussin' And Fighting sonne, lui, comme un inédit de Funkadelic période Maggot Brain (1970). Plutôt qu'africain-américain, le premier qualificatif qui vient à l'esprit à l'encontre de ce disque épatant est sûrement vintage.

Gone thum mama gi nyadhi ; Odera lwar ; Margaret okudo (Dub)...

/

Owiny Sigoma Band 2011 En 2009, un collectif de musiciens basés à Londres voyage à Nairobi pour collaborer avec des artistes locaux via une organisation appelée Art of Protest qui fait la promotion d'artistes Kenyans locaux (musiciens et rappeurs). On retrouve donc sur le premier album d'Owiny Sigoma Band (signé par Gilles Peterson sur son label) un clash entre culture anglaise et africaine. A noter la présence de Damon Albarn (Blur, Gorillaz) sur un titre.

Bongo Flava : Swahili rap from Tanzania / Anthologie

2004 Cet album est une présentation du hip hop Swahili de Tanzanie en direct des rues de Dar es Salaam. Bongo Flava nous fait découvrir la vision du hip hop en Afrique de l'Est, et représente surtout le courant musical qui a influencé la pop en Afrique de l'Est pour en faire le premier créneau musical de cette région. On y retrouve toutes les stars du mouvement : Juma Nature et Professor Jay, X-Plastaz, seul groupe hip hop de Tanzanie connu en Europe, LWP Majitu, réputé pour ses lyrics hardcore, Mr. Ebbo, fier représentant des Maasai.

Page 30


Les Deux Congo Golden Afrique vol. 2 : highlights and rarities from the golden era of african pop music

(1956-1982) : the great days of rumba congolaise and early soukous / Anthologie 2005 Ce deuxième volume est consacré exclusivement au Congo, ex-Zaïre et au Congo Brazzaville, à la production musicale la plus riche d’Afrique, du moins, celle qui exerça l’influence la plus durable et la plus certaine sur le continent. La musique congolaise connue aussi sous le nom de soukouss ou rumba avec ses artistes les plus connus tels que Franco, Tabu Ley Rochereau, le Grand Kallé, Papa Wemba a toujours eu mauvaise réputation en Occident du fait qu’elle n’existe principalement que pour la danse, pour enfiévrer les corps sur la piste ; musique d’ambiance, d’ambianceurs, la musique congolaise recèle des trésors inestimables comme ces classiques que sont Indépendance cha cha cha qui fut un tube dans toute l’Afrique et qui célèbre l’indépendance du Congo ou encore Coopération réunissant les deux stars Franco et Sam Mangwana. Nous retrouvons, pêle-mêle l’accordéoniste Camille Ferruzi, Docteur Nico et son jeu de guitare révolutionnaire. Et nous écoutons, et nous dansons, de la musique de papa, toujours aussi fraîche même après 25 ans d’oubli.

The World is shaking : Cubanismo from the Congo, 1954-55 / Anthologie

2009 Cette compilation témoigne de ces années où la rumba congolaise a mis en ébullition la région la plus cubaine de l’Afrique. Cachée dans l’ombre de l’African Jazz de Joseph Kabasele et de l’OK Jazz de Franco, une large scène s’est développée. Adikwa Depala, Boniface Koufoudila, Laurent Lomande et les autres artistes présents sur ce disque étaient peut-être moins connus que leurs illustres contemporains, mais ils ont participé à la vitalité du mouvement. Les petites oreilles du label ont donc fouillé les archives EMI, pour en extraire des diamants encore bruts, et nous les servir en l’état, dans leur jus, avec du souffle et du grain, nous laissant juste imaginer les conditions d’enregistrement et la chaude ambiance qui y régnait.

Le Meilleur du Congo / Anthologie

2011 "Tu veux manger piment dans ma bouche ?". Ainsi commence Mpunda, le morceau qui ouvre le disque d’une douzaine de titres de soukouss ou de ndombolo. Derrière le titre dénommant cette double compilation audio et en DVD, on retrouve quelques stars (ex-Zaïre) de ces deux genres, enfants turbulents de la bonne vieille rumba congolaise, comme le sont le raggamuffin et le dancefloor par rapport au reggae. D’ailleurs, les interprètes congolais empruntent souvent ici les manières outrancières de leurs cousins jamaïcains.

Page 31


African Music : 100% Hot soukouss / Anthologie

2005 Le soukous (parfois écrit soukouss) est un style de musique né dans l'ancien Zaïre, devenu RDC. Il prend ses racines dans la rumba cubaine des années 50. Il mélange le rythme kwasa kwasa avec le zouk et la rumba congolaise. C'est aussi une danse individuelle. Le soukous est un style d'exécution du sébéné. Le mot sébéné vient de la déformation du mot anglais : seven, signifiant "accord de septième", dans le jargon musical congolais et marquant le changement de rythme caractérisant l'ancienne rumba congolaise. C'est une longue exécution instrumentale avec une prestation improvisée de guitare. Le soukous a marqué tout le continent africain et a influencé de nombreuses musiques urbaines telles que le makossa et plusieurs styles d'Afrique centrale, occidentale, ouest ou australe.

Afrolatin via Kinshasa / anthologie

2011 'Afrolatin Via' est une nouvelle collection célébrant les musiques africaines des années 60 et 70 et leurs racines latines et cubaines. De ville en ville, de port en port, cette série retrace les fusions musicales entre Cuba et l’Afrique au tournant des années 60 quand les orchestres locaux jouaient à l’oreille les 78 tours amenés par les marins cubains Voici donc l'héritage musical issu des échanges culturels, économiques et politiques de ces villes portuaires, carrefours vitaux et poumons du continent africain. Ce second volume Via Kinshasa présente en un double CD les meilleurs orchestres congolais des années 60 et 70, la découverte de l’identité de la musique moderne africaine au contact des sonorités qui ont traversées l’Atlantique dans les soutes des navires.

Pont sur le congo / Anthologie

2009 Au cours de la décennie 1960, les deux Congos connaissent une croissance économique insolente qui favorise tous les plaisirs. La compétition épique qui prévaut entre l'African Jazz et ses différentes émanations, Dr Nico, Grand Kallé ou Tabu Ley, mais aussi entre l'Ok Jazz de Franco et les productions de Verkys stimule la créativité locale. Tous ces orchestres, des plus connus aux plus obscurs, sont de véritables machine à danser !

Rumba on the river / Anthologie

2006 Si Bamako passe de nos jours pour l’une des capitales de la musique africaine, Kinshasa et Brazzaville ont longtemps occupé ce rang, ainsi que le souligne Rumba on the River. La rumba congolaise est probablement le genre qui s’est le plus répandu sur le continent, dès la fin des années 1950. La quasi totalité des titres choisis ici sont antérieurs à 1970, avec des incontournables : Independance Cha Cha et Table Ronde, écrits en une nuit à Bruxelles, lors des négociations menées avec la Belgique pour l’indépendance. Aucune des vedettes de cet âge d’or de la rumba n’est oubliée : Franco, Docteur Nico, Tabu Ley Rochereau et Joseph Kabasele, surnommé le “Grand Kallé”, qui a su convaincre le jeune Manu Dibango de le suivre dans la capitale zaïroise.

Page 32


Congo 70 : rumba rock / Anthologie

2008 Après les volumes consacrés aux origines de la rumba congolaise, à la Guinée et au Sénégal, Syllart continue son admirable travail de réédition avec cet album consacré à la rumba des années 70. Bien que l’album soit intitulé Rumba rock, il s’agit bien de rumba congolaise, celle des seventies qui a vu arriver l’électricité dans ces rythmiques frémissantes, celle qui va enflammer les pistes de danse de toute l’Afrique. En effet, vous allez écouter le son de la modernité que toute l’Afrique va copier : la rumba s’affranchit des influences latines et intègre des rythmes saccadés, endiablés, des solos de guitares virtuoses et mélodiques, et un chant puissant et grave ou haut perché. Que ce soient de célèbres orchestres tels Franco et l’OK Jazz, Zaiko Langa Langa, les Bantous de la Capitale ou des artistes moins connus (Johnny Bokelo, Verckys ou Elégance Jazz), tous vous épuiseront les hanches et vous raviront le cœur.

Roots of Ok Jazz : Congo classic 1955-1956 / Anthologie

1993 Au milieu des années 50, la musique moderne afro-cubaine joue au Congo un rôle culturel de premier plan, similaire à celui du rock à l'ouest. Enregistré l'année précédant le lancement officiel du OK Jazz, ces morceaux sont les pièces manquantes qui permettent de compléter la discographie de ce considérable orchestre.

1964 – 1965 - 1966 / Tabu Ley Rochereau & L’African Fiesta National 1966 – 1967 - 1968 / Tabu Ley Rochereau & L’African Fiesta National

2006 Un nom, une icône, un mythe et l’un des monuments de la musique congolaise depuis les années 60. Tabu Ley Rochereau dit Seigneur a sorti plus de cent disques et composé plus de mille chansons. Il a travaillé avec les plus grands artistes congolais : Kalle et l’African Jazz, Manu Dibango, Franco, Docteur Nico, Mbilia Bel dont il deviendra le grand rival. Il fonde en 1963 son propre orchestre : l’Afrisa International qui deviendra plus tard l’African Fiesta National. Rochereau a été le premier Africain à jouer sur la scène mythique de l'Olympia en 1970.

The Voice of lightness / Tabu Ley Rochereau

2007 Ce double disque est un résumé de la carrière de Rochereau du début des années 1960 jusqu’à la fin des années 1970. Vous y découvrirez la voix souple et mélodieuse de Rochereau, de délicieuses rumbas aux faux airs de salsa mais aussi des influences de country music, de surf music, des musiques traditionnelles de diverses ethnies, des chansons tristes ou dansantes. Et encore des guitares étonnantes, grande spécialité de la musique congolaise.

Page 33


The Karindula sessions : Tradi-modern sounds from Southeast Congo / Anthologie

2011 La série des Congotronics a permis de se faire une idée des incroyables styles 'tradi-modernes' que l'on peut entendre à Kinshasa, la capitale congolaise. Le producteur Vincent Kenis est parti à Lubumbashi, dans le sud est du pays, où les jeunes musiciens créent leur propre mélange qu'ils appellent karindula (d'après le nom du principal instrument utilisé, un banjo géant construit à partir d'un bidon d'huile, une peau de chèvre, quatre cordes et un sac de lait en poudre vide.). Après avoir écumé la scène locale, Kenis a organisé un mini-festival de trois jours pour enregistrer et filmer quatre groupes locaux.

Amba / Wendo Kolosoy

2002 Antoine Kolosoy, né en 1925 à Mushie, débute une carrière de chanteur en 1936 et prend alors le surnom de Windsor, qui devient Wendo Sor puis Wendo tout court. Wendo Kolosoy, qui est aussi appelé Papa Wendo, devient l'une des figures importantes de la rumba congolaise naissante. En 1948, Wendo Kolosoy connaît son plus grand succès avec MarieLouise. Le titre devient le premier tube panafricain et est entouré d'une réputation sulfureuse, certains n'hésitant pas à affirmer qu'il réveille les morts s'il est joué sur le coup de minuit. Les missionnaires et l'église catholique s'en mêlent et Wendo Kolosoy doit quitter Kinshasa. En 1965 à l'arrivée au pouvoir de Mobutu, il préfère interrompre sa carrière. En 1997, Wendo Kolosoy refait surface et sort alors l'album Nani Akoleka Wendo ? où il chante notamment que tout le monde le croit mort à Kinshasa. Il ré-enregistre pour l'occasion Marie-Louise et d'autres parmi ses plus grands titres. En 2002, Wendo Kolosoy enregistre un second album, Ambo.

The Very best of congolese rumba : The Kinshasa-Abidjan sessions / Wendo Kolosoy

; Antoine Moudanda ; Likembé Géant, Rumbanella Band, Victoria Bakolo Miziki 2007 Voix suaves, guitares élégantes, mélodies sensuelles et intemporelles, swing discret, la rumba est à l'Afrique ce que le son est à Cuba. Ce double album est une sélection des meilleurs titres produits et enregistrés à Abidjan.

Ancien Combattant , Corbillard, Soulard... etc. / Zao

1984 Attention disque culte : le morceau Ancien combattant a fait le tour de l’Afrique, un étonnant hymne antimilitariste interprété dans le jargon des tirailleurs sénégalais. Tandis que le morceau fait un tabac dans toute l'Afrique francophone, Casimir Zoba devient Zao : “Z comme quelqu'un qui est parti de Zéro, A comme Admis sur la scène musicale et O comme artiste Omniprésent”. Sur fond de rumba funky et d'humour langagier façon Poto-Poto (l'un des quartiers les plus animés de Brazza), il brosse des histoires picaresques enracinées dans la vie quotidienne, qui fonctionnent comme une mise en fable de la société africaine. En 1984, son disque Ancien combattant le fait connaître au niveau international, et le public non africain découvre ses autres compositions : Soûlard (qui brocarde les“cuveurs” désertant le foyer conjugal), Porte-Monnaie (qui rappelle que, pour de nombreux mariages, l'aspect pécuniaire reste déterminant) et bien d’autres.

Page 34


L’Aiguille / Zao

2006 Même si sa verve a perdu un peu de son piment, Zao a conservé son côté mordant : "Ce nouveau disque est une suite logique. Après avoir fait la guerre, l’ancien combattant doit panser les blessures pour reconstruire son pays. Il a le devoir de réconcilier les gens même si la tâche est difficile. Cela concerne la situation congolaise mais aussi toute l’Afrique. C’est pourquoi, j’ai trouvé L’Aiguille comme symbole pour recoudre les fils de la société". Son nouveau disque nous renvoie à la grande époque de l’artiste, celles des années 1980 avec les standards que sont devenus Soûlard, Moustique ou Sorcier ensorcelé. Pour cette nouvelle production, le musicien a écrit une partition aux couleurs arc-en-ciel avec des touches blues, zouk et salsa, en dehors de la traditionnelle rumba congolaise

Droit Chemin / Fally Ipupa

2006 Au milieu des années 1990, Fally Ipupa attire l'attention sur la scène musicale de Kinshasa grâce à sa voix mielleuse. Après un passage au sein de groupes comme le New City, Nouvelle Alliance» ou, Talents Latents, c'est une rencontre clé qui scelle le début de son ascension musicale, celle avec le Quartier Latin International de Koffi Olomidé. Fally y trouve sa place et devient chef d'orchestre de celui-ci. Droit chemin, son premier album solo présente des collaborations avec Maïka Munan, Krys, Mokobé du 113 et Ben-J des Nèg' Marrons, avec notamment des chansons comme Liputa, Orgasy et Sopeka. Son succès est immense et il obtient un disque d'or pour plus de 100 000 exemplaires vendus.

Arsenal de Belles mélodie / Fally Ipupa

2009 Originaire de Kinshasa et adulé sur tout le continent africain, l'artiste se fait d'abord connaître au sein du Quartier Latin, l'orchestre du légendaire Koffi Olomidé. Après un premier album solo en 2007, il revient ici avec un opus qui se veut être un pont entre les traditions musicales africaines et les musiques actuelles.

Assume Crash Position / konono n°1

2010 Enregistré au fin fond de leur fief de la banlieue de Kinshasa par Vincent Kenis, le réalisateur de la série Congotronics, cet album constitue la suite très attendue de l'album qui révéla le groupe en 2005.

Bel Canto : Best of the Genidia years, Congo classics 1982-1987 / Mbilia Bel

2007 Grâce à une longue série de succès et à sa voix incroyablement mélodieuse elle est devenue la reine de la musique congolaise des années 80. Le succès rencontré sur le label Genidia, fondé par son mari de l'époque, Tabu Ley Rochereau, ne tarda pas à s'étendre à tout le continent africain.

Page 35


Best of / Papa Wemba

2006 Jules Shungu Wembadio Pene Kikumba Thabani, connu aussi sous le nom de Papa Wemba, est né le 14 Juin 1949 à Kasaï, au Zaïre. Papa Wemba a fait ses premiers pas dans la musique en 1969 à Kinshasa, où il était un chanteur, compositeur et co-fondateur de la mythique bande "Zaiko Langa Langa" qui a rénové la rumba congolaise. Il a quitté ce groupe en 1974 pour former son propre groupe, "Isife Lokole", puis en 1976 a fondé le groupe "Viva La Musica". En près de trente ans de tournées internationales avec son orchestre Viva la musica, il l’a fait entendre, cette musique, et parfois découvrir, au monde entier. Ce best of regroupe en 2 cds quelques uns des plus célèbres titres de Papa Wemba comme Saï Saï, Kaokokokorobo, Mi Amor ou Bakala Dia Kuba. Au côté de la rumba classique des années soixante, l’artiste introduit du rap, du zouk ou de la salsa dans certains de ses titres.

Le Voyageur / Papa Wemba

1992 Le Voyageur regroupe des remix plus fusion des titres des débuts de Papa Wemba et fut le premier album produit sous le label Realworld de Peter Gabriel. Co-écrit par Shaka Râ, le titre Maria Valencia, une rumba classique très mélodique, fut choisie en 1999 par le réalisateur italien Bernardo Bertolucci pour la bande originale de son film Paradiso e inferno.

Notre père rumba / Papa Wemba

2010 Star internationale de la musique africaine qu'on ne présente plus, le roi de la rumba fête ses 40 ans de carrière en 2010 et revient sur le devant de la scène internationale avec cet album, le premier en neuf ans !

Brakka System / So Kalmery

2008 Compositeur très fin, chanteur tout en émotions, guitariste flamboyant, cet artiste congolais défie les étiquettes. Entre blues, world, chanson, soul, rock et gospel, ses rythmiques sentent la transe et ses mélodies sont accrocheuses. Qu'il chante en swahili, en anglais ou en français, ses ballades sonnent juste et possèdent cette intensité minimaliste qui est la marque de fabrique des plus grands.

Ca passe ou ça casse / Diblo Dibala

Vrai virtuose de la guitare, le Congolais d'origine Diblo Dibala réussit, grâce à ses "doigts magiques", à faire danser les foules sur une musique Soukous pleine d'entrain. Un style rapide et enflammé fait de Diblo un des grands guitaristes de la musique moderne africaine. De nombreuses tournées en Europe, en Afrique et en Asie ainsi que quelques grands succès l'ont fait connaître et aimer du grand public. Vous serez, vous aussi, enlevés par le Soukous torride de Diblo Dibala et de son groupe!

Page 36


Café noir / Papa Noël

2007 Bibliothèque vivante de la rumba, Papa Noël a tenu à dépoussiérer d’anciens morceaux de ce répertoire pour leur redonner des couleurs vivifiantes en allant enregistrer Café noir à La Havane. Le guitariste congolais veut rappeler aux jeunes musiciens de son pays qui l’auraient oublié que cette musique reste leur dénominateur commun.

No Me Digas me / Sam Mangwana

1995 Géant de la Rumba congolaise, chantre du panafricanisme, Sam Mangwana brasse les styles avec une joie et une énergie non dissimulées. Né en 1945 à Kinshasa de parents angolais, il a joué, dans les années 60-70, avec les plus grands artistes congolais, de Franco à Rochereau en pasant par Docteur Nico. Quel que soit le style qu'il ait pu interpréter (de l'afro-latino à la disco, de la rumba congolaise à la musique mandingue voire même le rap avec "No me digas no"), quelle que soit la notoriété de ses partenaires, cet homme de culture ne sacrifie jamais la qualité à une quelconque mode. Perfectionniste et amoureux d'un art qui ne triche pas avec le public, Sam Mangwana est un travailleur infatigable peaufinant chaque mélodie en voulant toujours donner le meilleur de lui-même.

Cantos de esperança / Sam Mangwana

2003 Avec " Cantos de esperança ", Sam Mangwana signe l'album parfait. L'artiste angolais force le respect avec une production acoustique de toute beauté revisitant la musique d'Afrique centrale des années 50. La grande classe.

Francophonic / Franco et le T. P. OK Jazz

2008 Franco, le pape de la guitare, l’artiste aux 150 albums, le génial compositeur, figure de proue de la musique congolaise (et donc africaine) des années 50 aux années 80 n’est pas très connu en France où il n’a pas l’aura d’un Fela Kuti ou d’un Youssou N’Dour. Pourtant ses musiques ont accompagné la vie entière du peuple congolais de l’indépendance à la chute du mur de Berlin et son influence sur la musique africaine est considérable. Les enregistrements commencent en 1953 et s’arrêtent en 1980 (la suite de la carrière de Franco sera l’occasion d’une autre anthologie). Nous retrouvons ici l’art de la rumba congolaise, marquée par un jeu de guitare fluide mêlant harmonieusement mélodie et rythme. Une musique à la fois nostalgique et dansante, mélancolique mais flamboyante. Quelle que soit la période, la magie de Franco opère toujours : un son chaud et rond comme un rhum vieux, des cuivres qui hurlent de douceur, des voix de funambules sur des guitares acrobatiques et gracieuses. Il ne reste plus qu’à citer la devise de l’orchestre, l’OK Jazz...

Page 37


Francophonic vol. 2 : 1980-1989 / Franco et le T. P. OK Jazz

2009 Avec près de 2h30 de musique, au gré de notes et de photos rares, ce coffret est une invitation à pénétrer au coeur de la dernière décennie de la vie du musicien congolais, une période parmi les plus prolifiques en tubes magistraux tels Mario, une décennie qui verra également s'affirmer l'homme dans ses convictions artistiques et politiques les plus fortes.

For ever / Franco ; Sam Mangwana

1989 Ultime album de Franco, For ever est réalisé avec l’une des plus belles voix de la rumba congolaise, Sam Mangwana. Il est enregistré lors de la dernière tournée euro-américaine du TP OK Jazz (1er semestre 1989), peu avant la mort du "Grand Maître ", Franco.

Classic Titles / Koffi Olomidé

2006 Né le 13 août 1956 au Zaïre (République démocratique du Congo actuel) d'un père congolais et d'une mère sierra-léonaise, Koffi Olomidé est un peu le Barry White africain, celui qui chante les femmes et l’amour. Il commence sa carrière musicale très jeune et travaille avec Papa Wemba. Koffi Olomide enregistre ses premières chansons à la fin des années 1978. Son premier album, Ngounda, sort en 1983. Trois ans plus tard, il fonde le groupe Quartier Latin. Celui que ses fans surnomment "Rambo"pour avoir supplanté certaines vedettes nationales alterne les morceaux langoureux et un soukouss très tonique. A la fin des années 1980, son style illustré par des titres comme "For ever"alterne soukouss et rumba lente, privilégiant mélodies et voix. Ses talents de crooner lui attirentun public féminin toujours plus nombreux et en 1998, il se produit à l’Olympia à Paris. Son style au fil des albums intègre des sonorités afro-cubaines, rap, rumba congolaise et ndombolo sans oublier le soukouss love, son style de référence.*

Ethnophony / Freddy Massamba

2011 De sa voix souple et timbrée, Fredy Massamba interprète un répertoire de chansons dans un style mêlant rythmes traditionnels, funk, soul, polyphonies, ballades africaines, sons électroniques, percussions, flûte pygmée, sanza, kora et ambiances sonores. On se souvient de sa collaboration régulière d'une dizaine d'années avec les Tambours de Brazza ou occasionnelle avec les rappeurs Didier Awadi, Zap Mama Mos Def ou The Roots, qui ont permis à l'artiste de se perfectionner. Dans cet album, Fredy Massamba propose des textes engagés avec un son finement ciselé dans une ambiance de forêts et de chuchotements. C'est un vrai voyage en terre anonyme. À écouter pour découvrir les talents cachés de ce jeune artiste congolais.

Page 38


Kinshasa-Washington D.C.-Paris / ray Lema

1983 En 1983 sort Kinshasa-Washington DC-Paris, entre rumba-rock, funk, reggae, entre tradition et modernité, l’album marque le décollage de la longue carrière internationale de Ray Lema.

Nangadeef / Ray Lema

1990 Nangadeef réunit plusieurs artistes dont les Mahotella Queens, le magicien des percussions Louis César Ewande, le sorcier de la batterie Paco Sery et le saxophoniste américain Courtney Pine offrant une musique entre jazz, rumba, funk et chants zulu.

Pongi / ray Lema

1996 Cet album est une rencontre entre Ray Lema et les Voix bulgares. L’artiste zaïrois était à cette période fasciné par les techniques polyphoniques de ce pays. Le Zaïrois, toujours en avance dès qu’il s’agit d’assembler des pôles extrêmes, se met en tête de percer le mystère des voix Bulgares. Le chœur magique de Professeur Stefanov troque la langue des Balkans contre le lingala d’Afrique Centrale. Tempo musclé et voix planant à 50 000 pieds.

Paradox / ray Lema

2005 Dans son nouvel album, Paradox, enregistré en trio avec Etienne Mbappe à la basse et Francis Lassus à la batterie et dédié à deux grands disparus (Ali Farka Touré et Nougaro), Ray Lema s’autorise l’éclectisme des langues et des genres. On y aime la voix chaude du pianiste, son jeu autant inspiré par la rigueur des musiques classiques que par les subtilités des musiques d'Afrique de l'Ouest. On y aime son ouverture au monde et l'orchestration resserrée au minimum.

Les Merveilles de la sanza / Papa Kourand

2007 À 70 ans passés, Papa Kourand est l’un des plus célèbres patriarches du piano à pouce congolais, le likembé (aussi appelé sanza). Sa carrière s’envole au début des années 1950 avec le trio Likembé Géant, qui fait danser les foules sur des thèmes traditionnels aux rythmes du djebola, de la rumba ou de la polka piquée. Virtuose du likembé basse, Papa Kourand est ici rejoint au likembé solo par le génial Antoine Moundanda, son acolyte de toujours. Leur style, immuable de bonne humeur et de souplesse, est pareil à la voix intérieure orchestrant l’harmonie de la marche et des songes : un vrai bonheur !

Page 39


Nkolo / Lokua Kanza

2010 La voix du chanteur domine, parfois enluminée de choeurs angéliques, de cloches, d'un pipeau, de tambours, d'une voix d'enfant... Un univers d'épure et d'art mélodique, la musique est comme en suspension, enrobée de charme et de sérénité.

Sans Issue = Nkolo Mboka / Zaïko Langa Langa Groupe musical populaire du Congo-Kinshasa, formé dans les années 70, il a révolutionné la musique congolaise en adoptant un rythme plus rapide, abandonnant les instruments à vent et mettant en avant la batterie et les solos de guitare.

Toto Bona Lokua / Gérald Toto ; Richard Bona ; Lokua Kanza

2004 Ce ne devait être à l'origine qu'une séance un brin dilettante, une conversation à bâtons rompus, sans règle du jeu bien définie, sans obligation de résultat non plus - une sorte de pause ludique dans la carrière de ces trois artistes. Et la magie s'est invitée, chacun s'est mis à nu, et en quelques heures s'est cristallisée une musique hors du temps, de celles qu'on ne peut pas préméditer. Entre Richard, le Camerounais, bassiste surdoué et compositeur secret, Lokua le Congolais, griot moderne riche d'un univers cosmopolite aussi raffiné que sensuel, et Gérald l'Antillais de Paris, nourri à la Soul et avide d'aventures musicales en tous genres, quelque chose s’est passé. Et dans ce dégradé de couleurs de peaux, dans ces nuances de grain des voix, entre puissance tellurique et mélancolie caraïbe, l'utopie légère d'un monde en-chanté a miraculeusement pris corps.

Très très fort / Staff Benda Bilili

2009 Composé de quatre chanteurs guitaristes paraplégiques qui circulent dans d'incroyables véhicules customisés et vivent dans la rue autour du zoo de Kinshasa, d'une section rythmique composées de jeunes musiciens et d'un prodige de 17 ans qui exécute des solos ébouriffants sur un instrument à une seule corde qu'il a fabriqué à partir d'une boite de conserve, ce groupe crée des chansons d'une beauté et d'une puissance extraordinaire, basées sur des grooves de funk, de rumba ou de reggae et portées par de magnifiques voix de crooners bluesy.

Page 40


Ziggy / Reddy Amisi

1997 Reddy Amisi, chantre de la rumba moderne, entre dans le groupe de Papa Wemba, Viva la Musica, en 1982. Il évoluera également dans les différents groupes que Papa Wemba va créer à Paris : Viva la Musica International, Viva la Musica Cour des Grands, Molokaï Stars. Parallèlement, il poursuit une carrière solo avec la production de 7 albums entre 1988 et 2001. Aujourd’hui, Reddy Amisi semble avoir définitivement quitté Papa Wemba et ses groupes, en montant son propre groupe musical dénommé "Casa do Canto" et qui se porte plutôt bien auprès du public kinois.

Seva / Olivier N’Goma

2001 Cinq ans que le gabonais Oliver N’Goma n’avait pas repris le chemin des studios. A en juger par sa discographie, il faut croire que le quinquennat est son délai de maturation artistique. 1990 : premier album. Un immense carton. Son méga tube Bane , extrait de l’album du même nom, le propulse directement en haut de l’affiche. 1995 : Adia. Succès moins unanime mais, somme toute, honorable pour ce second album, toujours produit avec Manu Lima, l’une des perles des arrangeurs africains. Aujourd’hui et grâce à l'aide d'un arrangeur cubain, Oliver prolonge encore son succès avec ce nouvel album mêlant rumba, zouk, funk et même le rap en chantant en duo avec Passi.

Page 41


Cameroun Makossa Anthologie : 60 ans de musique / Anthologie

2010 Sélection en 4 cds et 57 titres de l’histoire du makossa des années 1950 à nos jours avec entre autres Grace Decca, Manu Dibango, Sam Fan Thomas, Kamer AllStars, Ekambi Brillant et bien d’autres…

Soul Makossa / Manu Dibango

1994 Celui qui fit un procès pour plagiat à Michael Jackson est probablement le plus parisien des musiciens africains. Nommé parmi les 100 personnalités les plus importantes de la diaspora africaine par la revue Jeune Afrique, véritable touche-à-tout, Manu Dibango est incontournable.

Africadelic / Manu Dibango

2006 Mis en boîte en une semaine pour servir de fond sonore à des émissions de télé françaises en demande de son afro-urbain, cet album va à l’essentiel. La puissance et le groove du Camerounais se chargent pourtant d’en faire autre chose qu’un simple album de commande. Titres courts, plongée directe dans une marmite bouillante d’un funk vaudou, scarification à grands coups de guitares, piétinement par un troupeau de cuivres massifs, et percussions incendiaires font de cet album un indipensable.

Choc’n soul / Manu Dibango

2010 Les styles se mélangent allègrement, on croise du cajun, de la country et des vieux standards du Sud des Etats-Unis. Un incroyable brassage d'influences diverses et variées, qui toutefois reste très cohérent.

Haïti Market / Massak

2007 Ce disque est l'achèvement artistique de dix années de création musicale dévolue aux rythmes soul et funk sans jamais oublier les racines africaines qui font de Franck Biyong un digne héritier de Fela Kuti.

Kwegne / Kareyce Fotso

2010 Sur les accents folks de la guitare et les percussions éparses, sur le cliquetis des coquillages et les notes en graine de la sanza, la voix sans artifice de Kareyce Fotso, jeune Camerounaise finaliste du prix RFI 2009, s’élève, emplit l’air, sourd de la tradition pour apprivoiser d’autres sphères. Page 42


Munia : the tale / Richard Bona

2003 Richard Bona est un bassiste autodidacte, il a joué avec Harry Belafonte, Randy Brecker, Pat Metheny, Salif Keita, Mike Stern, Higelin, Manu Dibango…. Mais il est aussi auteur, compositeur et chanteur. Munia : The Tale est le troisième album studio de Richard Bona. On y trouve un duo avec le chanteur malien Salif Keita sur le morceau Kalabancoro ainsi qu'un hommage à Miles Davis avec le morceau Painting A Wish.

Tribu / Sally Nyolo

1996 Ex chanteuse de Zap Mama, Sally Nyolo publie son premier album solo en 1996. Tribu chanté en eton est un hommage à Mamterry, sa tante, une grande chanteuse des Eton, diva du bikutsi. "Elle a participé à ce qui constitue l’esprit de ma musique"dit Sally qui se rappelle avec émotion son héroïne lavant la douleur de la perte d’un être cher lors des funérailles grâce à la beauté de son chant. "On m’a raconté qu’elle venait souvent me voir alors que j’étais encore un bébé. Elle scattait et moi, je dansais". Vendu à 300 000 exemplaires, il lui vaut l’année suivante le prix Découvertes RFI.

La Nuit à Fébé / Sally Nyolo

2011 Enregistré entre Paris et Yaoundé, la chanteuse franco-camerounaise, qui fut un membre éminent de Zap Mama, publie ici son premier album sur une major.

Original Masters, vol. 1 / Francis Bebey

2005 Cette compilation réunit des titres qui ne sont pas seulement des pierres blanches dans la carrière de cette immense personnalité de la culture africaine disparue en 2001, mais resteront aussi comme des classiques de la chanson francophone. C’est avec humour et amour qu’il décrit ses contemporains, leurs espoirs et leurs travers. Agatha, La condition masculine, Si les gaulois avaient su ou Travail au noir sont des mélodies imparables contenant des textes à mourir de rire qui décrivent des situations post-coloniales malheureusement toujours d’actualité.

La belle Epoque / Francis Bebey

2011 Humaniste, journaliste, humoriste, musicien éclectique, cela fait dix années que Francis Bebey est parti jouer de la sanza et de la guitare à un public étoilé. Une occasion unique pour sortir la première anthologie de ce grand artiste camerounais dans un coffret de quatre cds.

Page 43


Wa / Henri Dikongué

1995 Le premier disque de Henri Dikongué, Wa, est révolutionnaire à sa façon. Il est de ceux - avec notamment les productions de Lokua Kanza - qui ont enclenché un retour de la musique africaine à des productions acoustiques et intimistes au cours des années 90. À cette occasion, il rassemble quelques-uns des meilleurs musiciens camerounais, tels que Etienne M'Bappé, Armand Sabal-Lecco, Martino Atangana ou Vincent Nguini, sans oublier la chanteuse antillaise Cathy Renoir.

Fly away / Willy Nfor

2000 Willy Nfor débute sa carrière en jouant de la guitare basse dans les night-clubs non loin de la frontière du Nigeria. Assoiffé d’aventures, il atterrit à Lagos où il rencontre Sonny Okosun. Pendant deux ans, il navigue entre les studios et la scène. Il s’éprend du high life et de la juju music et part ensuite pour New York. En 1983, Willy vient en France. C’est la naissance de Ghetto Blaster, avec qui il tourne pendant cinq ans. Il accompagne Mory Kanté, Lapiro de Mbanga, Kanté Manfila, Aïcha Koné, Manu Dibango, Charlélie Couture... En 1998, c’est la consternation. Willy Nfor disparaît alors qu’il préparait un nouvel album. Avec Fly away, c’est l’image de l’artiste qui plane sur nos têtes. Cet opus qu’il nous laisse en héritage est une pure merveille. 14 titres à travers lesquels on découvre un artiste humaniste.

Page 44


Bénin - Togo African scream contest : raw and psychedelic afro sounds from Benin and Togo 70's /

Anthologie 2008 Cet album délirant et atomique est consacré à la musique moderne, et peu connue, du début des années 70 au Bénin et au Togo. Une musique brûlante à la limite du psychédélique. Le résultat est un mélange absolument irrésistible et dansant sous le signe du Soul Brother Number One, James Brown.

Afro-beat airways : West African shock waves, Ghana and Togo 1972-1978 / Anthologie

2010 Afro-Beat Airways est la 8ème compilation de l’incontournable série. Ghana et Togo à l’honneur, le label Analog Africa nous annonce voyage et danse sur de l’afro-beat, du cosmic afro-funk et du psychédélique boogie… Quel programme ! Un tracklisting toujours aussi pointu qu’alléchant où l’on retrouve le highlife de Alhaji K.Frimpong, l’afro-beat du African Brothers Band et l’afro-funk de Marijata.

Legends of Benin : afro-funk, cavacha, agbadja, afro-beat / Anthologie

2009 Il s’agit d’une compilation de musiciens et groupes béninois qui produisirent des merveilles entre 1969 et 1981 : certes influencés par le grand voisin nigérien, les titres sont fascinants par la richesse de l’apport rythmique et mélodique issu des ethnies locales. On navigue à vue entre ces motifs plus traditionnels et des lignes de basse funky, des cuivres afrobeat, des guitares reggae, de l’afro-cubain et du drumming agbadja… Une musique brûlante, à michemin entre le son intense et hypnotique du Nigéria et de la musique ouest-africaine du Sénégal et de la Côte d'Ivoire.

The Bariba Sound : 1970-1976 / Super Borgou de Parakou

2012 La désormais célèbre série retourne au Bénin, cette fois à Parakou dans la partie Nord-Est. Mélangeant folklore Bariba et Dendi, mélodies aux influences islamiques le tout fusionné avec soul, pachanga, breakbeats, rumba et afro-beat, le son du Super Borgou est unique, pénétrant et rugueux, brouillant la ligne entre les rythmes d'antan du village défunt et les grooves modernes incrustés à la ville avant-gardiste contemporaine.

El rego et ses Commandos / El rego et ses Commandos

2012 Originaire du Bénin, il a enregistré dans les années 1960 et 1970 de nombreux titres aussi variés que remarquables, qui à l'époque ont fait le bonheur des clubs de Cotonou avant de tomber dans l'oubli. Plus de 40 ans plus tard, Daptone Records est très fier de présenter pour la première fois 12 des meilleurs enregistrements du 'Godfather de l'afro.

Page 45


Awadakpèkpè / Perrine Fifadji

2010 Comme une prière champêtre au son des guitares sèches et des flûtes, d'une voix cuivrée qui emprunte son élan aux traditions vaudoues... Béninoise née au Congo et grandie en France, Perrine Fifadji a enregistré deux albums entre rock et ska avec le collectif bordelais Aspo, avant de renouer avec ses racines africaines et de chanter en langue fon. Cette métamorphose est passée d'abord par la danse et nous est contée dans Awadakpèkpè, c'est-à-dire la chrysalide. Un voyage ouvert au monde, avec sitar indien et bols tibétains.

Togbé / Gangbé Brass Band

2001 Le Gangbé Brass Band est né en 1994 de la rencontre de 8 musiciens, tous originaires du Bénin, qui jouaient auparavant dans différents groupes, avant de se regrouper et de puiser l’essence de leur style dans la tradition musicale de l’ancien Dahomey (percussions vaudoues, chants sacrés en Yoruba ou Fon). Les chansons affirment leur identité moderne dont les improvisations et les textes engagés traitent de faits de société, dénonçant les injustices politiques ou la souffrance des femmes… Le résultat de leur fusion avec le Jazz, très vivant et chaud, est à la fois moderne et traditionnel, et ne pourra que réjouir les amateurs de Jazz New-Orleans…

Whendo / Gangbé Brass Band

2004 Voici le troisième album toujours énergique et festif du Gagné Brass Band. A coups de cuivres rutilants et de rythmes imparables, la fanfare béninoise y déroule à nouveau les liens joyeux qu’ils ont su tisser entre le jazz et les musiques traditionnelles. Avec Whendo, le Gangbé affirme sa personnalité. Entre bons conseils et éclats de cuivres, envolées énergiques et ambiances apaisées, le Gangbé nous promène le long des frontières africaines avec plaisir, un soupçon de naïveté et beaucoup d’intelligence.

Assiko / Gangbé Brass Band

2008 Repérés depuis une quinzaine d’années pour leur démarche qui allie collectage et créations, les Béninois du Gangbe Brass Band livrent un album remarquable, tant par le son (cette fanfare afro swingue méchamment !) que par la masse d’informations que recèle son livret. Il faut dire que, non contents de raviver leurs traditions musicales, ils entretiennent une véritable curiosité envers celles des pays où ils ont joué. Il suffit de tendre l’oreille pour découvrir, au fil des titres, les contrées traversées et se laisser aller à dessiner dans un pas de danse, l’itinéraire de leurs récentes tournées. La richesse de cet album, baptisé du nom d’une musique de tradition béti (Cameroun) est tout en filigrane. Elle se gagne, écoute après écoute…

Page 46


The Kings of Benin : urban groove 1972-1980 / T.P. Orchestre Poly-Rythmo

2004 Groupe phare de l’indépendance béninoise, le T.P. Orchestre Poly-Rythmo a enflammé les nuits de Cotonou et des capitales voisines, Accra et Lagos. Détonante mixture d’afro-funk et de rythmiques traditionnelles, leur musique est une véritable invitation à la danse.

The Vodoun effect : 1972-1975 / Orchestre Polyrhythmo de Cotonou

2008 Cette compilation regroupe 14 morceaux enregistrés par ce grand groupe béninois de 12 musiciens, le tout remasterisé. En prime, un livret bilingue très détaillé et copieusement illustré sur le groupe et la musique ouest-africaine.

Echos hypnotiques, vol. 2 / Orchestre Polyrhythmo de Cotonou

2009 Le label Analog Africa continue sa brillante réédition du groupe béninois. On y retrouve les mêmes ingrédients : du funk, des rythmes vaudous hallucinés, des cuivres rutilants, un peu de rumba, qui ont fait leur succès dans les nuits enflammées de Cotonou.

Plaisir / Afia Mala

2003 Trait d’union entre tradition et modernité, Plaisir, le septième album de la Togolaise Afia Mala, puise son inspiration dans des racines africaines et une musique occidentale nourrie d’influences salsa. Guidé par une voix unique, l’opus, même s’il manque d’homogénéité, recèle plus d’une bonne perle.

Fifa / Angélique Kidjo

1996 Angélique Kidjo et Jean Hebrail parcourent le Bénin en 1995 pour enregistrer les rythmes traditionnels qui serviront de base à l’album Fifa sorti en 1996. Carlos Santana joue sur la chanson Naïma qu’Angélique Kidjo a dédiée à sa fille (née en 1993).

Page 47


Djin djin / Angélique Kidjo 2007

Avec l’album Djin Djin sorti le 1er mai 2007, Angélique effectue un retour aux sources de ses racines béninoises. Un grand nombre d’artistes internationaux collaborent à ce projet : Josh Groban, Carlos Santana, Alicia Keys, Joss Stone, Peter Gabriel, Amadou & Mariam, Ziggy Marley et Branford Marsalis. Le titre, Djin Djin, évoque un son de cloche qui célèbre l’arrivée d’un nouveau jour pour le continent africain. L’album est produit par Tony Visconti, connu pour son travail aux côtés des Rita Mitsouko, David Bowie, Morrissey, et T. Rex, entre autres. Djin Djin a gagné Grammy pour "Best Contemporary World Music" album (meilleur album de musique du monde contemporain) et un "NAACP Image Award "récompensant les œuvres des Noirs américains

Histoires d’un continent / Yaobobby

2011 Avec Histoires d'un continent, YaoBobby vient frapper les consciences et toucher les cœurs mélomanes d'une plume qui mêle l'éwé au français. Ces 12 titres hip hop riches en sonorités africaines vous emmènent en voyage sur le continent d'ébène. A travers les rythmes de l'Afrique de l'Ouest, dans le flow brûlant d'un griot de notre siècle, par les paroles voyageuses du continent africain, ces chansons franchissent les mers.

Page 48


Nigéria Brand New Wayo : funk, fast times & nigerian boogie badness, 1979-1983 / Anthologie

2011 Comb & Razor est un blog tenu par Uchenna Ikonne, grand collectionneur de grooves rares et notamment nigérians. Avec cette série, il se lance dans une activité de label pour proposer une compilation de 15 titres des années 1970/80, documentée d'un livret de 60 pages détaillées. Après 23 années de dictature militaire, le Niger renaît sous le Seconde République de 1979 à 1983, une période fastueuse pour la population qui tire profit du boom pétrolier. Les nouveaux dollars alimentent l'industrie, permettant de développer le marché du disque et la production locale. Influencés par la soul, le funk, le jazz, l'afrobeat, et les nouveaux sons aux synthétiseurs, les artistes se lancent dans ce qu'ils appelaient à l'époque le disco, un genre si particulier qu'il a été renommé rétrospectivement 'Nigerian boogie' : avec ses beats dansants et ses synthés irrésistibles, il a fait monter la fièvre post-disco sous le tropique du Cancer.

The World ends : Afro rock and psychedelia in 1970s Nigeria / Anthologie

2003 The World Ends: Afro Rock & Psychedelia in 1970s Nigeria fait la part belle aux productions nigériennes du début des années 70 ̶ au sortir de la sanglante guerre du Biafra sur lesquelles soufflent un vent d’électricité et une soif de renaissance. Si aucun Fela ou Orlando Julius ne figure parmi la trentaine de titres ici présents, on y croise tout de même quelques pointures du genre tels Ofege et Sonny Okosun. Si Soundway avance le terme "psychedelia", n’imaginons pas pour autant un Grateful Dead à la sauce afro. En vérité, les nigérians lorgnent davantage vers Jimi Hendrix et James Brown mais ont suffisamment de personnalité pour insuffler aux guitares, cuivres et orgues un son bien local. Ajoutez des chanteurs survoltés et une section rythmique à l’efficacité redoutable… l’addition n’en est que plus salée.

Lagos stori plenty : urban sounds from Nigeria

2006 Le monde occidental connaît peu ou mal la musique nigériane, il s’est focalisé principalement sur l’immense Fela Kuti et l’afrobeat. Encore aujourd’hui, les seuls musiciens nigérians qui tournent en France sont Seun et Femi Kuti, deux des fils de Fela, qui perpétuent l’héritage de leur père. Lagos Stori propose un panorama des jeunes artistes de la capitale, Lagos. Ces musiciens qui ont grandi avec le hip hop, le dancehall mais aussi le high life, la juju music et le fuji (musiques traditionnelles nigérianes) proposent une fusion de tous ces styles. JJC intègre des instruments traditionnels dans ses productions hip hop ; Bantu, lui, mélange l’afrobeat et le fuji ; Nutty & Warfy et African China jouent ce qu’on appelle le Ajegunlé Reggae/dancehall, style satirique très en vogue dans les ghettos de Lagos ; Eedris Abdulkareem ou Ruggedman rappent en pigdin (argot qui mélange l’anglais et le nigérian), Terry tha rapman et Modenine préfèrent rapper en anglais car ils sont issus de la diaspora. Ce disque nous révèle donc les jeunes talents nigérians qui sont absolument inconnus en France mais qui, au regard de leur talent, ne tarderont pas à atteindre une renommée internationale.

Page 49


Nigeria 70 : Lagos jump / Anthologie

2008 Strut remet à l'honneur le son de l'indépendance avec cette réédition. Ce mélange grisant de rythmes traditionnels, agrémenté des nouveaux sons rock, soul et jazz, n'est autre que l'héritage musical nigérian ! Conduits par l'influence dominante de Fela Anikulapo Kuti, les musiciens nigérians ont forgés de nouvelles fusions afin de proposer une alternative aux musiques traditionnelles. Cette réédition casse le moule des compilations africaines en proposant un double CD bouillonnant, traversant les styles musicaux des 70's.

Nigeria 70 : The definitive story Of 1970'S funky Lagos / Anthologie

2009 Pour le deuxième volet de la compilation Nigeria 70, le label Strut s'est plongé encore un peu plus dans la scène underground de l'Afrique de l'Ouest des années 70. Du heavy jazz de Peter King à l'afro-funk de Bola Johnson jusqu'à Sir Shina Peters, la compilation Nigeria 70 Lagos Jump réunit ce qui se faisait de mieux au sein de la scène musicale nigériane à l'époque.

Nigeria disco funk special : The Sound of the underground lagos dancefloor, 1974-1979

/ Anthologie 2008 Cette compilation nous emmène à Lagos, ville cosmopolite, musicalement bouillonnante. Voici donc un patchwork de la musique jouée dans les nombreux clubs d’une ville où la vie nocturne était légendaire. Juju, afrobeat, highlife, rumba, soukouss, funk, soul et disco se côtoyaient au cours de nuits torrides. Ici la basse se fait ronflante, les rythmes deviennent plus nerveux et le groove plus tendu. Parfois, on se demande si ce n’est pas James Brown qui chante sur l’une ou l’autre plage. La guitare se décline bien souvent avec une pédale wah-wah et la section cuivres se déchaîne complètement.

Nigeria special : Modern highlife, afro sounds & nigerian blues 1970-1976 / Anthologie 2007

Nigeria Special : Modern highlife, afro sounds and Nigerian blues, 1970-1976, vol. 2 / Anthologie 2010 Ces compilations se veulent un instantané, pour le highlife et l’afro-rock, de l’époque 19701976, avec des plages représentatives des milliers d’enregistrements réalisés. En 1970 s’achève la guerre du Biafra qui faisait rage depuis 1967. On assiste à un renouveau du highlife qui couvre un spectre musical plus large que dans sa période plus classique. Différentes touches y sont apportées s’inspirant de l’afrobeat, du jazz, du funk, du rock ou des traditions musicales locales.

Page 50


Nigeria rock special : Psychedelic afro rock & fuzz funk in 1970's Nigeria / Anthologie

2008 Dans les années 60, les Rolling Stones et les Beatles exerçaient une forte influence au Nigeria. Avec la décennie suivante, naît une conscience afro-centrée. Les groupes rajoutent des éléments africains aux imitations conformes des groupes occidentaux qui étaient alors monnaie courante. C’est ainsi qu’est née la scène rock du Nigéria. Même si on en a moins parlé chez nous, elle était aussi populaire que l’afrobeat. Cette compilation se consacre donc à l’afro-rock. On y retrouve beaucoup plus de distorsions et d’orgue que sur la compilation Nigeria Disco Funk, même si ses principales composantes, cuivres, rythmiques effrénées, grooves hallucinés en font toujours partie.

Nigeria afro beat special : the new explosive sound in 1970s Nigeria / Anthologie

2010 Nigeria Afrobeat Special est le quatrième volet de la série Nigeria Special, un projet initié par Miles Cleret, fondateur du label Soundway depuis 2004. S’axant sur des traits bien caractéristiques (un son de big band dominé par des saxophones gémissants, des solos de cuivres et des grooves polyrythmiques inflexibles), Afrobeat Special offre une collection de titres qui n’ont jamais été diffusés à l’extérieur du Nigeria.

Nigéria Gold, vol. 1 / Anthologie Nigéria Gold, vol. 2 / Anthologie

2012 Ces deux compilations avec notamment des chansons de P Square, Face IDibia, Bracket et bien d’autres nous montrent une nouvelle facette peu connue de la musique nigériane. Il s’agit d’un mélange de Highlife, de rap, de dancehall et de r&b, une musique qui enflamme les corps, fait tourner les têtes et enchante tous les dancefloors des boîtes afro de Paris. Cette compilation ainsi que l’album de P Square sont les albums les plus piratés de ce début d’année !

The Black president : the best of Fela Kuti / Fela Ransome Kuti

1999 Fela Anikulapo Kuti, le black President, dont le nom signifie "celui qui porte la mort en lui", Fela chef d’orchestre, saxophoniste, compositeur, chanteur, clavieriste, l’homme aux 27 femmes, le pourfendeur des régimes et des sociétés corrompues, Fela est surtout un musicien génial et inspiré qui a su allier le jazz et la soul aux rythmes locaux, le ju-ju et le highlife dans un cocktail explosif : l’afrobeat. Rentrez dans son univers avec ce best of très bien conçu.

Page 51


Music of many colours / Fela Anikulapo Kuti and Roy Ayers

1997 Un grand moment, une grande rencontre entre deux musiciens noirs engagés, Fela Anikulapo Kuti et Roy Ayers. Cela donne des résultats à la hauteur de leur renommée. Les envolées vibraphoniques de Roy Ayers planent sur l’Afro-beat diabolique et envoutant de Fela, c'est un pur bonheur et c'est peut être le plus jazzy de tous les albums de Fela.

Roforofo fight . The Fela singles / Fela Anikulapo Kuti

2001 Dans la playlist de cet album, vous pouvez trouver le single Trouble sleep Yanga wake am, un des seuls, peut-être le seul morceau calme du Black President. Et quel morceau ! La voix grave de Fela glisse en vous et prend aux tripes alors que l’orchestre continue sa lamentation. Pour l’anecdote, le morceau évoque l’impossibilité d’être tranquille comme lorsque le rat mord la queue du chat. Un des plus belles chansons jamais enregistrée.

Shakara. London scene / Fela Anikulapo Kuti

1999 Peut être le meilleur album de Fela car il contient Lady, tube incendiaire de près de 13 minutes, qui dénonce les femmes africaines qui sont prêtes à tout pour ressembler aux femmes blanches, mais Lady est avant tout une bombe pour le dancefloor. Accrochez-vous et dansez maintenant !!

Live in Amsterdam / Fela Anikulapo Kuti

2001 Fela Kuti et son Egypt'80 jouissent plus que jamais d'une incroyable réputation tant en Europe qu'aux États-Unis, l'exotisme de sa musique étant auréolé par son immense courage politique. L'exubérance de ses prestations en fait rapidement un phénomène sans équivalent notoire qu'il faut aller voir à tout prix. Ce témoignage en concert rend justice à ces célébrations hautes en couleurs qui semblent pouvoir s'étirer à l'infini. Cependant, vu l'excessive longueur des titres proposés, ce disque est à déconseiller aux néophytes qui, ici, risquent à tout moment de friser l'overdose.

Black man's cry : The inspiration of Fela Kuti / Anthologie

2009 Fela Kuti est certainement le nigérian le plus populaire au monde. Alors que la guerre civile prend fin et que les milliards de dollars issus du pétrole rendent le gouvernement à la merci de la corruption et des multinationales, il initie avec son groupe un genre nouveau, un hybride de highlife, jazz et funk à la James Brown, une sorte de big band funk explosif connue sous le nom d'afro-beat. Cette compilation se concentre ainsi sur ces oeuvres influencées par Fela, qu'elles proviennent de compatriotes nigérians ayant joués avec lui dans les années 70 ou de voisins du Ghana, d'Amérique Latine ou des rythmes yoruba.

Page 52


Africa shrine / Femi Kuti

2004 Après un précédent et brûlant Fight to win (2001), Africa Shrine apparaît comme un vibrant témoignage enregistré à Lagos en mars 2004 dans le club mythique crée par Fela et où Femi Kuti a élu résidence chaque dimanche. Durant près de soixante-dix minutes a été captée l'ambiance électrique d'une soirée (quasiordinaire) comme seul le Shrine peut procurer. Accompagné d'une vingtaine de musiciens et danseuses, le maître de cérémonie se transforme alors en véritable bête de scène, offrant souvent à son public des prestations d'une durée de près de cinq heures non-stop, allant jusqu'à l'épuisement ! Quant il joue ainsi sa musique jusqu'à l'extrême, l'artiste semble être animé par une énergie bienveillante et captivante.

Day by day / Femi Kuti

2008 Sur ces douze titres, le fils de Fela nous offre un afrobeat plus singulier que jamais, enregistré avec son producteur Sodi, forts d'une complicité qui se renforce depuis quinze ans. Ce disque représente le Nigéria dans tous ses états : on y trouve des canevas instrumentaux élaborés et déroutants, tant dans leur texture que dans leur structure, des refrains aussi soulful que les bons vieux tubes de Curtis Mayfield, et des brûlots imparables pour enflammer les dancefloors.

Many things / Seun Kuti

2008 Digne représentant de la famille Kuti, ses chansons sont des pamphlets contre la corruption et l'incurie des dirigeants africains. La magie de l'afro-beat est en marche, cette machine délirante et implacable vous emportera sans aucun doute. Comme Fela, son père, il joue du saxo mais propose un légère touche rap dans ses vocaux.

From Africa with fury : Rise / Seun Kuti & Egypt 80

2011 Produit par Brian Eno et John Reynold (Sinead O'Connor, U2), le deuxième album du plus jeune fils de Fela restitue pleinement la puissance extraordinaire du groupe avec ses rythmes torrides et cette énergie funk débordante qui ont valu au groupe d'être salué dans le monde entier comme l'une des formations les plus percutantes sur scène.

Africa to Africa / Femi Kuti

2010 Après Day by day, Day by day remixed et une tournée de près de deux ans dans le monde entier y compris pour la cérémonie d'ouverture de la coupe du monde de football 2010, le fils de Fela nous livre ici un album brut, à la croisée des concerts de Positive Force et des enregistrements des années 70.

Page 53


African Carnival / Fred Fisher Atalobhor and his Ogiza Dance Band

2009 Tromboniste, chanteur, compositeur et songwriter, Fred Fisher a écrit des albums pour EMI et Afrosia dès 1972 sur lesquels il a défini l'asolo rock, un mélange de funk/rock afro avec des mélodies soul. Avec son groupe, il a tourné dans le Nigéria et fit les premières parties de Fela Kuti qui remarqua et vola son musicien Bob Ohiri. Il fut obligé d'annuler sa tournée et il tomba peu à peu dans l'oubli, se produisant aujourd'hui seulement en tant que musicien de session. Cette compilation lui rend hommage en proposant les meilleurs titres de ses quatre albums.

Afro disco beat / Tony Allen

2007 Créateur du style afrobeat, la musique la plus hype des années 70. Voici l'anthologie complète du batteur et manager du groupe de Fela Kuti. Ce généreux digipack inclut les 4 albums solo de cet artiste, Jealousy, Progress, No accomodation for Lagos et No discrimination.

Secret agent / Tony Allen

2009 Produit par le musicien lui-même, cet opus a été enregistré avec son groupe de tournée de longue date, composé de musiciens nigérians, camerounais, martiniquais et de français. La musique est ancrée dans la tradition afrobeat (guitare lancinante, claviers funk, chants qui se répondent, cuivres durs et gras) avec quelques rebondissements inattendus comme un accordéon. Allen fusionne les différents rythmes dans un mouvement irrésistible vers l'avant, il dirige la musique comme une flèche qui n'a qu'un but à atteindre : la transe.

Give the beggar a chance / Monomono

2011 Il s’agit du permier album du groupe Monomono du chanteur et multi-instrumentiste Joni Haastrup, jadis connu comme le "Soul Brother Number One" de Lagos. S’il y a sans doute quelque chose du grand James dans le style vocal et la conscience politique de Joni, ses premières productions reflètent aussi l’influence blues-rock UK de l’époque. C’est en effet après avoir été invité à Londres pour participer au projet Air Force de Ginger Baker (batteur de Cream), qu’il fonda le groupe MonoMono à Lagos en 1971. Après deux albums de funk yoruba millésimés à la tête de cette formation, il regagna la capitale anglaise en 1978 pour y produire son premier opus solo, marqué par une orientation plus disco.

The Dawn of awareness / Monomono

2011 MonoMono est un groupe nigérian créé par un des musiciens du band du célèbre Fela Kuti. Cette formation est menée par le chanteur Joni Haastrup. Considéré comme le représentant de l'afro funk, MonoMono est déterré aujourd'hui grâce à Soundway. Le label anglais a en effet trouvé l'un de ses vinyles oubliés pour la modique somme de 1000 euros sur Ebay et a décidé de le publier pour la plus grande joie de tous les amateurs d’afro-funk.

Page 54


Wake up your mind / Joni Haastrup

2011 Non, le label Soundway ne s’apprête pas à ressortir l'album d’un joueur de foot hollandais mais exhume l’unique album solo du nigérian Joni Haastrup. Wake Up Your Mind (1978) a été enregistré en Angleterre et sonne très moderne. L’afro-beat est toujours présent avec les titres Greetings et Champions and Superstars mais explore des territoires plus funk avec Free my People ou disco avec Wake Up your Minds. La section cuivre, incisive, est toujours à la limite entre le disco et l'Afro-Beat. Le backing band sert parfaitement de support aux chants émancipateurs d'Haastrup dont la voix méritait enfin qu'on s'attarde un peu plus sur la carrière méconnu du Nigérian".

Afro-beat Soul Sisters

: the Lijadu Sisters at Afrodisia, Nigeria 1976-1979 / The Lijadu

Sisters 2012 Elles ont sorti une série d'albums, aujourd’hui totalement introuvables, au Nigéria dans les années 70, où se mêlaient afro-beat, afro-rock psychédélique, high-life, disco et soul en un son unique. Cet album réunit le meilleur de leur musique, issue de chacun de leurs quatre albums sortis sur le label Afrodisia : Danger (1976), Mother Africa (1977), Sunshine (1978) et Horizon unlimited (1979).

Super afro soul / Orlando Julius

2007 Voici l'un des musiciens les plus pionniers et novateurs qui est à l'origine d'une nouvelle vague unique dans la musique nigériane des années 60 et 70. Voici un mix détonnant et époustouflant de jazz, soul et funk dans le plus pur style nigérian.

Black goddess : bande originale du film de Ola Balogun / music composed by Remi Kabaka

2010 Soudway Records est fier de présenter la bande originale de ce film culte du réalisateur nigérian Balogun sorti en 1978. Composée et produite par Remi Kabaka, l'un des musiciens nigérians les plus talentueux de sa génération, cette b.o. est une expérience d'afro jazz expérimentale dont on ne sort pas indemne. Sortie à l'époque uniquement au Brésil et au Nigéria, l'album a été enregistré à Lagos par quatre musiciens des plus innovants de l'époque : Remi Kabaka, Biddy Wright, Dele Okonkwo et Joni Haastrup, leader du groupe MonoMono que Soundway a déjà mis à l'honneur dans plusieurs de ses sorties.

Page 55


Na teef know the road of teef / Pax Nicholas and the Nettey Family

2009 Daptone records réédite un trésor caché d'afro beat datant de 1973 et enregistré à Lagos, Nigeria, par les musiciens d'Africa 70 sous l'impulsion de Nicholas Addo-Nettey, percussionniste et choriste du groupe de Fela Anikulapo Kuti de 1971 au 1978.

A Move in the right direction / Sjob Movement

2010 Paru en 1974, cet album de cinq titres aux guitares psyché, aux moog et aux claviers luxuriants oscille entre funk, afrobeat et disco. Les influences sont clairement James Brown et George Clinton même si sur No one cares, l’auditeur pourrait retrouver un faux air de surf music !!

Page 56


Ghana The Guitar and the gun : highlife music from Ghana / Anthologie

2003 Au début des années 1980, le Ghana subissait la dictature de Jerry rawlings ; un couvre-feu était instauré et de facto, les concerts n’existaient plus… et pourtant on jouait encore de la musique au Ghana. Cette anthologie présente une variété de styles : gospel, high life culturel (guitare-chant-percussions), high life “festif” (cuivres-guitare-basse-batterie), que les musiciens jouaient dans les églises et enregistraient au Bakoor Studio à Accra, seul studio en activit é dans le pays à cette époque.

Ghana Soundz : afro-beat, funk and fusion in 70's Ghana / Anthologie

2004 Véritable laboratoire bouillonnant, la scène musicale ghanéenne des années 70 puise son énergie et sa créativité aussi bien dans le high-life, que dans l’afro beat du voisin Nigéria, produisant ainsi une mixture de funk et de fusion à la sauce africaine.

Ghana special : modern highlife, afro-sounds & ghanaian blues, 1968-1981 / Anthologie

2009 Minutieusement compilé par Miles Cleret, “Ghana Special” représente près de dix ans de recherche : sillonner les villes d’Accra, Tema, Cape Coast, Takoradi et Kumasi, frapper à la porte des musiciens et rendre visite aux anciens distributeurs, Djs, collectionneurs, fabricants, et proprios de magasins “Ghana Special” se présente sous la forme d’un double CD avec un livret de 44 pages d’histoires, de photos et de scans de pochettes originales. Réjouissez-vous de retrouver des morceaux de The Uhuru Dance Band, Honey and the Bees, Sweet Talks & Ebo Taylor, ainsi qu’Oscar Sulley dont le titre “Bukom Mashie” était inclus dans le premier “Ghana Soundz” et dans la BO du film “The Last King of Scotland”. Le groupe Hedzolleh Soundz, qui fait ici son apparition chez Soundway, a enregistré avec Hugh Masekela certains de ses meilleurs albums. Le reste de ces 33 morceaux est, comme à l’accoutumée chez Soundway, des faces A obscures, des faces B et des extraits d’albums miraculeusement déterrés de nulle part.

Ghana funk from the 70s / Anthologie

2009 Vous avez sans doute entendu parler de l’afro-beat et de son ambassadeur nigérian Fela Kuti. Sachez qu’au Ghana d’autres en ont également fait l’expérience. L’afro-beat, c’est la rencontre de l’Afrique et de l’Occident, une fusion de rythmes africains, de highlife ghanéen, de soul, de jazz et de funk. Vous découvrirez dans cette compilation des enregistrements rares d’artistes qui se produisaient dans les clubs ghanéens au cours des années 70.

Page 57


Black Stars : Ghanas hiplife generation / Anthologie

2008 L'un des artistes ayant les plus grosses ventes de disques au Ghana est Ofori Amponsah et sa voix accélérée peut être entendue dans tous les clubs du pays. Son style est souvent décrit comme de Highlife moderne, car il invite peu de rappeurs sur ses chansons. La dernière sensation du moment est King Ayisoba, qui a séduit les ghanéens avec son Kolgo à deux cordes (un ancêtre de la guitare), et son broken english hilarant, tandis qu'au même moment Sheriff Gale est en train de percer grâce à son reggae conscient inspiré de Peter Tosh ou Bob Marley.

Life stories, highlife & afrobeat classics : 1973-1980 / Ebo Taylor

2011 Le label Strut Records livre aujourd'hui le meilleur de ses compositions datant de la période 1973-1980. C'est une bible de l'afrobeat qui révèle des perles méconnues du genre le plus sous-estimé de la musique africaine. Durant les années 50 et 60 au Ghana, il y eu l'explosion culturelle d'après guerre dont Ebo Taylor a fait partie, notamment avec ses groupes de l'époque, Stargazers et Broadway Dance Band. Cette compilation revisite ses albums solos ainsi que ses projets parallèles de l'époque.

The Kusum Beat / Sweet Talks

2010 The Kusum Beat est sorti en 1974 et est devenu un classique. Il s’inspire de la vague "Afro" tout en utilisant des rythmes et des constructions traditionnelles, les mélangeant à un mix moderne de highlife, de funk et d’afrobeat.

Psycho African beat / The Psychedelic Aliens

2010 Unique album d’un groupe obscur "The Psychedelic Aliens" formé en 1968 et composé de 5 membres agés de 22 ans. Ils cuisinent une mixture mêlant rock psychédélique, garage, soul, funk et rythmes locaux un peu comme Santana put le faire avec les rythmes latinos.

When Rekpete ; Mee bee ; Yei baa gbe wo...[etc.] / Hedzoleh Soundz 2010

Hedzoleh Soundz fut un des premiers groupes “afro” du Ghana des années 70, et sûrement un des plus originaux. Leur musique consiste en un mélange de musique traditionnelle et de Western rock. Ils rencontrent le trompettiste sud-africain Hugh Masekela en 1973. Ces titres d’Hedzoleh ont été enregistrés quelques mois avant que le groupe ne rencontre Masekela et ne sorte de l’ombre grâce à Masekela – Introducing Hedzoleh, devenu depuis un classique de l’afro-jazz. Hedzoleh, disque éponyme, avait disparu du domaine public, en dépit même du succès du groupe dû à sa collaboration avec Hugh Masekela. La musique originale d’Hedzoleh, sans trompette, n’avait plus été entendue depuis 40 ans. Jusqu’à maintenant. Page 58


Côte d’Ivoire Cote d'ivoire : West African crossroads / Anthologie

2009 Carrefour musical de l’Afrique de l’Ouest, la Côte d’Ivoire a toujours été aux avant-postes, que ce soient les influences des musiques noires américaines, celles des rythmes cubains, de la pop française, du lyrisme mandingue, du high-life ghanéen ou des fusions congolaises. Avec ses soixante-douze ethnies, leurs danses et leurs musiques, la Côte d’Ivoire possède un patrimoine culturel impressionnant. Et à partir de 1975 toute l’Afrique de l’Ouest musicale semble se donner rendez-vous dans la capitale ivoirienne... Pour donner naissance à une musique hors-norme, exceptionnelle

Ivory Coast soul : Afrofunk in Abidjan from 1972 to 1982 / Anthologie

2011 Une sélection par le dj Julien Lebrun du meilleur de l'afro funk made in Abidjan de 1972 à 1982. Avec Notamment JimY Hyacinthe ou Ernesto Djédjé.

Ivoir Compil : le meilleur de la musique ivoirienne / Anthologie

2001 Comme le nom l’indique, il s’agit d’une sélection des grands succès ivoiriens des années 1990.

Jerusalem / Alpha Blondy & the Wailers

1987 En 1986, Alpha Blondy enregistre en Jamaïque, dans les studios Tuff Gong, avec The Wailers au grand complet. Jerusalem », Kalachnikov Love, Travailler c'est trop dur, Boulevard de la mort deviennent aussitôt des tubes énormes sur tous les continents. Alpha Blondy est un artiste universel, il chante en dialecte africain (Dioula), français, et anglais, il prône la réconciliation entre les religions et les races. Jerusalem est un très bon album de reggae, le meilleur dans ce style jamais enregistré par un artiste africain.

L’Essentiel Cocody Rock, Apartheid is Nazism, Dieu / Alpha Blondy

2003 Originaire de Côte d'Ivoire où il vit toujours aujourd'hui, Alpha Blondy se fera très vite remarquer par l'originalité de son reggae et la tonalité de ses textes qui vont secouer l'Afrique de l'Ouest. Comme si un vent mystique allait pour toujours envelopper la Côte d'Ivoire des années 80. Retrouvez sur ce dique un best of de 3 de ses meilleurs albums.

Page 59


Na Afriki / Dobet Gnahoré

2007 Avec sa voix puissante et ses subtiles intonations, son charisme naturel et son sens aigu du spectacle, Dobet Gnahoré possède les atouts d’une grande de la chanson africaine. Les styles visités (ballades à la sénégalaise, rumba zaïroise ou rythmes bétés) comme les langues employées (bambara, wolof ou français) parlent de l’Afrique actuelle. Les thèmes abordés, maux et tares de nos sociétés, chants d’encouragements ou hommage aux femmes et à l’amour sincère, offrent un discours universel.

M20 / Meiway

2009 Il débarque d'Abidjan en 1985 à Paris pour approfondir ses connaissances musicales et enregistre finalement son premier album qui contient les prémices du zoblazo, un style qu'il invente en s'inspirant des rythmes traditionnels du Grand-Bassam d'où il est originaire. Ce dixième disque solo contient 17 titres dans la même veine dont deux duos en compagnie de Passi et Lynnsha.

Toutè kalé / Magic System

2011 Le groupe s'est imposé au fil du temps comme la plus célèbre formation africaine francophone dans le monde avec un style à la fois très vocal et une approche très contemporaine dans la production, en phase avec un son urbain qu'il soit africain ou européen.

Zion Prophet / takana Zion

2007 Après deux projets avortés avec Tiken Jah Fakoly, c'est sous l'aile de Manjul que Takana Zion, jeune chanteur guinéen venu du rap et exilé à Bamako, sort ce premier opus. Une technique vocale impressionnante doublée de riddims solides ne masque pas un certain classicisme. On reste notamment en arrêt devant l'irrésistible Sweet Words et sa rythmique nonchalamment blues. "Zion Prophet" s'achève sur la promesse d'un talent encore en germe.

Rappel à l’ordre / Takana Zion 2009

Jeune héraut du reggae africain, né à Conakry (Guinée), le chanteur signe un deuxième album sincère et généreux, enregistré avec la collaboration de l’ingénieur du son anglo-jamaïcain Godwin Logie, et qui devrait fédérer de nombreux et nouveaux disciples à travers le monde. Sur ce deuxième album enregistré à Paris, le singjay, en digne héritier des griots de l’Empire Mandingue et des plus grands artistes du reggae conscious, soigne son discours. Sociales et politiques, ses préoccupations servies par un son à la hauteur de son propos, sont nobles.

Page 60


Cours d’histoire/ Tiken Jah Fakoly

2000 Non, le reggae jamaïcain n’est pas le seul bon reggae ! Certes il y a la mode du reggae français... Mais avez-vous déjà écouté les disques de Tiken Jah Fakoly ? Vingt ans après Alpha Blondy, cet ivoirien renouvelle le genre avec des paroles qui dénoncent les abus du pouvoir et parlent des difficultés de la vie quotidienne.

Françafrique / Tiken Jah Fakoly

2002 Françafrique de Tiken Jah Fakoly est sorti en 2002, suite à la rencontre avec l’écrivain FrançoisXavier Verschave qui a écrit un livre sur l’influence économique et politique de la France sur l’Afrique. Tiken Jah Fakoly, de son vrai nom Doumbia Moussa Fakoly, est un chanteur de reggae ivoirien, qui fait de la musique pour "éveiller les conscience". Le disque a été enregistré dans les studios Tuff Gong par l’ex-Wailers Tyrone Downie avec deux invités prestigieux : URoy et Anthony B. En 2003, Tiken a recu pour cet album, la victoire de la musique "Album Reggae/Ragga/World".

Coup de gueule / Tiken Jah Fakoly

2004 Réalisé en Jamaïque par Tyrone Downie, les 12 titres mettent en valeur les instruments traditionnels (balafon, guitare manduingue, n’goni). Tiken a ici des invités : Zebda et Didier Awadi. Aujourd’hui menacé de mort dans son propre pays, il vit au Mali. Loin de la tribu des Fakoly, une ethnie respectée de forgerons et de guerriers.

L’Africain / Tiken Jah Fakoly

2007 Plus d’une décennie après Mangercratie, Tiken Jah Fakoly n’a pas perdu de son intégrité et son message reste toujours aussi revendicatif. Produit entre Bamako, Paris et Londres, ce sixième album prône l’unité africaine. Le reggaeman, entouré des producteurs Kevin Bacon et Jonathan Quarmby, de Magyd Cherfi et Mike d’Inca (membre de Sinsemilia) pour l’écriture de certains textes, invite au micro Beta Simon, ainsi qu’Akon et Soprano.

African Revolution / Tiken Jah Fakoly

2010 Certains disques font date. Le huitième album de Tiken Jah Fakoly est de ceux-là. Plus jamais, après cet African Revolution - qui ne pouvait porter meilleur titre -, le reggae africain, souvent calqué sur son modèle jamaïcain, ne devrait sonner pareil. le chanteur ivoirien s'est laissé envoûter par les sons de la capitale malienne. Au point de s'affranchir des codes de l'école de Kingston pour délivrer, en douze morceaux, une version singulière de la musique des rastas.

Page 61


Burkina-Faso – Sierra Leone Bambara Mystic Soul : the raw sound of Burkina Faso 1974-1979 / Anthologie

2011 Regoupant afro-funk, rythmes islamiques traditionnels et sonorités afro-latin, cette compilation est de loin le témoignage le plus précis à ce jour du 'style Voltaïque' qui a vu son apogée dans le pays entre 1974 et 1979 et qui a la particularité d'intégrer des mélodies mandingues, les techniques de guitares du Mali et de la Guinée aux références musicales précitées.

40ème anniversaire / Adama Dramé

2006 Adama Dramé est né à Nouna au Burkina-Faso en 1954, dans une famille de musiciens et de conteurs "Griot". De culture malinké, il devient professionnel à l'âge de douze ans grâce à son père (Djéli, de père en fils). Virtuose du Djembé, Adama Dramé revendique son identité africaine et sa fidélité à la tradition à travers ses musiques, ses rythmes, ses compositions et ses improvisations. Ce maître du djembé connait à la perfection les rythmes d'Afrique de l'Ouest et il est aussi capable de trouver sa place dans la musique contemporaine, le jazz, ou de croiser le rythme avec ceux d'autres traditions.

Fond de cour ; Djôn'maya ; Toungan ; etc... / Victor Deme

2008 Son disque offre une mosaïque singulière de folk-blues poignant, de petites romances mandingues intimistes d'influences latines, salsa et flamenco.

Senor eclectico : Burkinabe dance music of the 70's / Amadou Balaké

2008 Seul artiste burkinabé à connaître le succès hors de son pays natal, ce chanteur et percussionniste, fils d’Awa Maïga, produit une musique qui reflète la grande diversité culturelle du Burkina-Faso enclavé entre ses voisins, le Mali et le Niger au nord, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Bénin au sud. Afrobeat, funk, rythmes mandingues, rythmes latins, tout y passe pour un résultat jubilatoire. Depuis 2001, il est membre du groupe Africando.

Page 62


Sidebemonebo ; Agnakamina ; Kieledjola... [etc] / Debademba

2011 La puissante voix de griot au charme éraillé sur les cordes tendues, nerveuses, lumineuses, qui s'évadent vers le rock ou le flamenco... Pour mettre en valeur le chant de Mohamed Diaby, Abdoulaye Traoré distille un savoir-faire longtemps peaufiné aux côtés de Hindi Zahra, Victor Démé, Adama Dramé, Les Go de Kotéba... Tout en restant ancré dans les grandes traditions wassoulou, peules, bambaras, il sait s'exalter en réminiscences funk, rhythm'n'blues, latino, ou empruntées aux régions africaines les plus diverses. Ce premier album de Debademba - c'està-dire "la grande famille"- accueille une dizaine de musiciens ainsi que les chanteuses Awa et Fatoumata Diawara. Signalons l'autre facette du tandem Traoré-Diaby : sa collaboration régulière à l'excellent orchestre Les Mercenaires de l'ambiance qui anime les bals de l'Afrique enchantée.

My life / Sia Tolno

2011 Elle a vécu une enfance difficile au Sierra Leone, avant de connaître la guerre civile, l'exode et la précarité. Chanter pour survivre sera le destin de cette jeune femme, pleine d'énergie, au tempérament extraverti. Avec sa voix forte et chaude, elle chante l'amour et l'insoumission sur des rythmiques afro-funk bouillantes.

Page 63


Guinée-Conakry Afro latin : Via Conakry / Anthologie

2011 Au début des Indépendances, Mambo, cha cha, merengue étaient les références sur les pistes de danse du monde entier et sont devenus source d'inspiration pour les premiers orchestres africains modernes qui ont assimilé ces rythmes pour créer de véritables fusions musicales. Les sonorités de ces deux continents liés par les échanges culturels forcés par le commerce triangulaire ont alors permis l’éclosion de nouveaux courants musicaux dans les villes portuaires du littoral Atlantique. Cette étape guinéenne permet de retrouver ou découvrir les grands succès du Bembeya Jazz, de Balla et ses Balladins, de l’Orchestre de la Paillote, de l’Horaya Band ou de Keletigui et ses Tambourini. Revivez la chaude ambiance des nuits de Conakry.

Authenticité : The Syliphone years, Guinea's orchestres nationaux and federeaux, 1965-1980 / Anthologie 2007 Nous retrouvons dans cette anthologie, tous les plus grands groupes guinéens des années post indépendance. Les musiques sont traversées par le jazz, la musique cubaine, et les musiques mandingues. Nous pouvons aussi retrouver à partir des années 1975 l’influence du soukouss congolais. Les chanteurs sont réellement exceptionnels notamment Demba Camara, le chanteur du Bembeya et l’une des premières stars africaines. Les guitaristes se lancent dans des solos flamboyants d’intelligence et de clarté, et les sections cuivre attisent cette fusion de rythmes nouveaux et de chants traditionnels.

Discothèque 72 / Anthologie Discothèque 73 / Anthologie Discothèque 75 / Anthologie

1999 Au lendemain de l’indépendance acquise en 1958, le président guinéen Sékou Touré met en place une politique culturelle inédite sur le thème de l’authenticité. L’objectif est de faire naître une musique populaire guinéenne en modernisant les traditions. Sékou Touré y voit le moyen de contribuer à forger chez ses compatriotes ce sentiment national auquel il attache une réelle importance. Des orchestres nationaux sont créés, leurs membres ont le statut de fonctionnaires et chaque région se dote également d’un orchestre fédéral. De 1970 à 1976, la régie de disque étatique Syliphone publie chaque année une compilation intitulée Discothèque, rendant compte de la modernité des orchestres fédéraux et nationaux guinéens. Guitares pyrotechniques, cuivres effervescents et chant incantatoire affirment une vigueur inédite alors que le régime de Sékou Touré se délite. Ces "années discothèques" illustrent l'âge d'or de la grande musique guinéenne, avec des formations phares comme le Bembeya Jazz, l'Horoya Band, Camayenne Sofa ou le Super Boiro Band.

Page 64


Guinée : cultural revolution / Anthologie

2006 Consacré à la Guinée, Cultural Revolution rappelle le rôle moteur joué alors par ce petit pays au lendemain des indépendances, sous l’impulsion de son chef d’Etat Sékou Touré et au nom de l’authenticité. Derrière les emblématiques Ballets africains de Keita Fodeba, enregistrés ici en 1957 avec Sory Kandia Kouyaté (lequel reçut le Grand Prix du disque de l’académie Charles Cros en 1970), de nombreux orchestres nationalisés sont apparus sur tout le territoire : le Horoya Band, Balla et ses Balladins et bien sûr le Bembeya Jazz National, avec son guitariste Sékou Diabaté. Ce bouillonnement musical attira aussi la Sud-Africaine Miriam Makeba qui s’établit à Conakry en 1968 pour y poursuivre sa carrière, après avoir fui les Etats-Unis.

Silo / Les Ballets Africains (Ensemble National de la République de Guinée).

1993 Les Ballets Africains de la République de Guinée ont tourné dans le monde entier pendant quarante ans. Après la mort du Sékou Touré en 1984, les Ballets, pris dans des tourments socio-économiques, se produisent irrégulièrement. Avec l’aide du Nigerian Rikki Stein, exmanager de Fela, les tournées reprennent. A l’écoute de ce disque, on est frappé par la puissance des rythmes et la complexité avec laquelle ils sont exécutés. Les musiciens sont exceptionnels.

Classic Titles / Bembeya Jazz National

2006 Orchestre le plus talentueux de la politique culturelle de "l’authenticité" initiée par le président Sékou Touré, la force du Bembeya Jazz est d’avoir su moderniser les traditions mandingues en les fusionnant à la rumba cubaine.

The Syliphone Years / Bembeya Jazz National

2004 Zébré d’explosions de cuivres lumineux, de chœurs exultants, de percussions cubaines et de soli de guitares, signés Sékou Diabaté, à damner un saint guitariste, sans parler du chant de Demba Camara qui illustre une nostalgie infinie envers un futur déjà caduc, ce album est tout simplement insurpassable. Durant sa première période, entre 1965 et 1973, date de la disparition accidentelle de son fondateur Demba Camara, le Bembeya connut un merveilleux âge d’or, qui correspond à ses enregistrements sur le label national Syliphone. La version live hallucinante de Super Tentemba et tous les autres titres de cette anthologie historique échappent à toute critique, relevant de la beauté à l’état pur.

The Sylliphone years / Balla et ses Balladins 2008

L'ère post-indépendance des années 60 a vu le développement, sous l'impulsion du président Sékou Touré, d'une politique d'authenticité visant à créer une musique nationale contemporaine. Sous étroit contrôle et soutien gouvernemental, les orchestres nationaux et régionaux des années 60 et 70, Balla (Onivogui) et ses Balladins en tête rivalisent d'inventivité .

Page 65


Objectif perfection / Balla et ses Balladins

1993 Ecoutez "Objectif Perfection", un album dont le titre n’est pas usurpé. "Paulette", magnifique chant d’amour vous fera pleurer et les lancinants "fabara" et Keme bourema vous entraîneront dans des paysages sonores inconnus. Et en bonus, vous retrouverez une interview de Balla, qui nous narre les difficultés de la vie de musicien…

The Classic Guinean guitar group / African Virtuoses

2007 Véritable référence morale, Grand Papa Diabaté inspira tout au long des années 60 les instrumentalistes des groupes nationaux de l'ère Sekou Touré. En compagnie de ses frères, ils enregistrèrent deux opus sous le nom de Virtuoses Diabaté puis d'African Virtuoses. Deux albums réunis en un volume de leurs deux groupes : La nouvelle mariée et Nanibali-Ballade.

Guitar Fö / Sekou Bembeya Diabaté

2004 Sekou “Bembeya” Diabaté, dit aussi le "Docteur Diabaté", est l’ancien guitariste attitré et leader du mythique ensemble “Bembeya Jazz National” - d'où son surnom. A la fin des années 80, Sekou Bembeya Diabaté a tenté l'aventure en solo où toute la richesse et le lyrisme de son jeu se manifestent au grand jour ; impressionnante de facilité, sa maîtrise de la guitare mandingue où se mêlent subtilement les techniques traditionnelles et les riffs jazz et blues lui a valu l’honneur d'un second surnom : celui de “Diamond Fingers”.

Niyo / Mamadou Barry

2009 Pratiquant un afro-beat énergique et cool à la fois, laissant rentrer dans sa musique les rythmes furieux des forêts, ce saxophoniste guinéen propose un album qui met en valeur toutes les facettes de son talent, et notamment ce don à créer des mélodies mandingues hypnotiques.

Tinkhinyi / Les Espoirs de Coronthie

2009 Les espoirs de Coronthie (du nom d'un quartier de Conakry) regroupent 14 artistes : musiciens, chanteurs et danseurs, tous issus de la Coronthie. Agés de 18 à 27 ans et n'utilisant que des instruments traditionnels tel que le balafon, le balon, le gongoma, et le krin. Ces "enfants du ghetto" ont su développer une musique originale dont le succès repose, entre autre, sur la qualité vocale des trois chanteurs et la force de leur interprétation. Un album puissant et serein.

Page 66


Cap Vert Cabo mania : vol. 2 / Anthologie

2006 La musique actuelle de danse cap-verdienne ressemble à du zouk ou plutôt à du kizomba, danse angolaise qui descend elle-même du semba angolais qui a des parentés avec la samba brésilienne. Vous retrouvez dans cette compilation à la fois le cabo love (qui rappelle un peu le zouk love !) et le kizomba.

Cap Vert : un archipel de musiques / Anthologie

2003 Il va falloir avoir le pied marin... au risque de se perdre dans l'immensité, au milieu de l'Océan Atlantique ! Nous partons à la découverte de ces "poussières de terre tombées des mains de Dieu" : l'archipel du Cap-Vert ! Archipel rime avec pluriel. Chaque île est un monde, un microcosme à la personnalité complexe, avec ses paysages, ses traditions et ses secrets. Afin de percer les mystères de ce pays insulaire, d'en comprendre les musiques, cette anthologie exprime une culture métisse que les diverses musiques du Cap-Vert portent audelà des mers

The Rough Guide to the music of Cape Verde / Anthologie

2001 Le Cap Vert ; Cesaria Evora, le rhum, le soleil, la plage, l’Atlantique…. Et la musique et beaucoup d’autres artistes moins connus que la diva aux pieds nus. Simentera, bana, Tarvadinha, Bau, Finnaçon vous feront découvrir le funana, la morna, la coladeira ou le batuque, les quatre rythmes principaux des musiques cap-verdiennes qui vous permettront de rêver, de danser de voyager !

Le Violon du Cap-Vert / Antoninho Travadinha

1993 Né sur l'île de São Vicente, il fut et est encore aujourd'hui considéré comme l'un des meilleurs violonistes de l'archipel. Parti trop jeune en 1987, il a laissé l'image d'un virtuose jouant avec une aisance déconcertante et improvisant sur de vieux thèmes traditionnels, tous styles confondus (morna, coladeira, mazurka, choro, polka), montrant également une grande maîtrise de la guitare portugaise et du cavaquinho (petite guitare rythmique à quatre cordes ukulélé).

Cesaria / Cesaria Evora

1995 Elle est surnommée "La Diva aux pieds nus", surnom dû à son habitude de se produire pieds nus, en soutien aux sans-abri, femmes et enfants pauvres du Cap-vert. Vedette dans son pays dans les années 1970, elle chante dans les bars et les navires de croisière. Puis elle accède à une renommée internationale grâce au producteur José Da Silva. Voix rauque et chaloupée, elle a popularisé la Morna dans le monde entier Page 67


Miss Perfumado / Cesaria Evora

1997 Celle que l’on surnomme la "diva aux pieds nus" demeure incontestablement la meilleure ambassadrice musicale du Cap Vert. Popularisant la Morna, de sa voix mélancolique et chaloupée, elle diffuse son message par delà les frontières, notamment grâce à son inoubliable interprétation de Sodade, emprunté à Bonga.

Cabo Verde / Cesaria Evora

1997 Après Miss Perdumado, disque d’or en France, Césaria conquiert définitivement le public avec cet album qui s’ouvre par un de ses plus grands tubes : petit pays. Le disque déroule sa nostalgie en alternant des mornas et des coladeiras composés par les plus grands compositeurs capverdiens.

Café atlantico / Cesaria Evora

2000 Cesaria s’ouvre au monde et pose sa voix sur des arrangements cubains, brésiliens ou caribéens. Le tout magnifié par les arrangements de Bau. La diva gagne encore en noblesse ! Une réussite.

Sao Vicente di Longe / Cesaria Evora

2001 Sao Vicente di longe (Saint Vincent, île du Cap-Vert dont elle est originaire) s’ouvre effectivement au large, avec des séquences d’enregistrement effectuées à La Havane, Rio de Janeiro et Paris, et la liste des musiciens invités y est prestigieuse et cosmopolite, comprenant Caetano Veloso, Chucho Valdés, Orquesta Aragon, Pedro Guerra ou l’arrangeur brésilien Jacques Morelenbaum. Pourtant son essence n’échappe pas au "petit pays" et à ses mélodies ensorcelantes.

Rogamar / Cesaria Evora

2006 Rogamar (implorer la mer) est donc sans surprise, un disque plein de charmes. Les violons élégants, les arpèges de piano cristallins, les cavaquinhos sautillants et les rythmes qui tanguent comme une mer calme sur des mélodies suaves interprétées avec la justesse accoutumée de l’ambassadrice du Cap-Vert. A noter deux duos : un réussi avec Ismael Lo et une autre plus risqué avec Cali.

Page 68


Inspiraçao / Bau

1998 Le public des premiers concerts de Césaria Evora sait que Bau est un virtuose exceptionnel. Dans ce troisième album, il élargit son répertoire et revisite le fox-trot, la mazurka, le semba, la contre-danse et le choro.

Cabo Verde en serenata / Simentera

2000 Le groupe s'est créé en 1992 autour de Mario Lucio Sousa et de Teté Alhinho, qui, depuis le début, s'attachent à lui donner une identité propre et ouverte aux influences africaines et brésiliennes. Mais surtout, le défi qu'ils se lancent est de séduire le public avec un son accoustique, prenant à contre-pied la tendance électrique lancée avec succès par Bulimundo ou Finaçon.

Porton d'nos ilha / Os Tubaroes

Longtemps considéré au Cap-Vert comme le groupe “officiel” du temps du régime marxiste, Os Tubaroes était, à ce titre, régulièrement envoyé à l’étranger pour représenter le pays. Os Tubaroes (les Requins) étaient ainsi les ambassadeurs de la musique capverdienne, portant aux quatre coins du monde les rythmes du funana, de la coladera et de la morna.

Noite de Morabeza / Boy Gé Mendès

2000 Né à Dakar où une forte communauté capverdienne est présente, Gérard Mendes fait ses premières armes dans les pianos bars de la capitale. Qu’il soit brésilien ou en touches de reggae, de salsa, de jazz, de blues ou de soul, Boy Gé Mendes travaille un style propre où l’on retrouve la mélancolie particulière du Cap-Vert.

Novidade de mindelo / Luis Morais

2002 Clarinettiste et saxophoniste, co-fondateur du groupe Voz De Cabo Verde (l'un des premiers groupes à électrifier la coladeira à la fin des années 60), auteur de l'hymne Boas Festas (joué huit cent cinquante fois par jour sur toutes les îles pour les fêtes de fin d'année), accompagnateur de Cesaria Evoria, Luis morais nous livrait, ici, son dernier album. En effet, quelques semaines après la parution de cet opus, il nous quittait définitivement.

Page 69


Live / Voz De Cabo Verde

2003 Fondé en 1965 à Rotterdam, Voz di Cabo Verde a eu deux mérites : il a contribué à sortir la morna de l’archipel et à populariser la coladeira mais surtout il a été une formidable pépinère d’artistes. Les plus illustres, de Morgandinho à Luis Morais en passant par Bana, Paulino Vieira et Tito Paris, y ont laissé leurs empreintes. En 1973, le groupe se dissout mais renait de ses cendres en 1998. Cet enregistrement live a eu lieu a Mindelo en 2002.

Terra de Sodade / Cordas do sol

2004 Ni guimauve ni grande crème fouettée à grands coups de cuivres cubains ou de claviers newyorkais, les musiciens de Cordas do Sol ont fait le pari de ne miser que sur des rythmes et des instruments traditionnels. Pour autant, on est loin ici d'une musique folk naïve et anecdotique ; la variété des mélodies, les très belles voix et la technique des musiciens permettent un joli voyage au pays de la sanjon, sur cette île de Santo Antão.

Lume d'lenha / Cordas do Sol

2009 Ce disque ravive le souvenir des veillées capverdiennes, dans la clairière autour d'un bon feu de bois, lorsque la communauté se réunissait à la nuit tombée pour chanter les joies et les peines, donner des nouvelles ou se remémorer les souvenirs des anciens disparus.

Bibia / Mariana Ramos

2004 Mariana Ramos nous offre ici douze chansons chaleureuses qui ont le charme et la saveur des îles "dans et sous le vent". Pour son deuxième album, les interprétations sont plus posées, plus généreuses encore, plus sûres, plus concentrées. Un bien joli CD faisant un tour complet des styles musicaux capverdiens qui vous transmettront la bonne humeur de la chanteuse.

Encanto de cabo verde / Bana 2005

Cette musique nostalgique et plaintive, née au 19ème siècle à Boa Vista est popularisée par le compositeur-guitariste Fernando Quejas, le chanteur Lela de Maninha et surtout B. Leza, un compositeur-chanteur qui y intègre le demi-ton. Les œuvres de ce dernier ont inspiré des interprètes comme Celina Pereira, Titina et particulièrement Bana. Bana, fondateur du label Monte Cara et disciple de B. Leza, est, par sa belle voix, considéré comme l’un des plus grands chanteurs de morna.

Page 70


Balancê / Sara Tavares

2005 Auteur, compositeur, interprète, Sarah Tavares joue avec les mots et les mélodies. D’une voix chaude et limpide, Sara Tavares chante l’amour en portugais, en créole et en anglais. Ses mélodies sont douces : déclinées à la guitare et ponctuées de percussions légères. Les rythmes balancent, oscillent entre bossa nova et reggae, entre émotion et finesse.

Xinti / Sara Tavares

2009 Sa musique est pleine de cette 'sunshine soul' dans laquelle baigne cet album. Emplie de riffs de guitare cap-verdienne, de rythmes angolais et de chaleureux chants portugais, la musique de Sara n'a jamais sonné de manière aussi intense. Ce disque est une étincelante collection de chansons, avec son lot de surprises.

Badyo / Mario Lucio

2007 Connu pour avoir fondé le groupe Simentera et pour avoir écrit quelques romans et essais, Mario Lucio entame en 2004 une carrière solo. L'album présenté ici est son troisième opus sorti au Cap Vert fin 2007.

Viaja / Teofilo Chantre

2007 Ce cinquième album est celui de la maturité pour l'artiste, l'un des auteurs favoris de Cesaria Evora. Il a été enregistré en France et au Cap-Vert avec la participation du guitariste Bau.

Ar de nha terra / Jorge Humberto

2009 Auteur-compositeur né à Mindelo, sur São Vicente, la ville et l’île de Cesaria Evora, Jorge Humberto chante sa terre natale et la femme créole en s’accompagnant à la guitare, avec quelques fins musiciens (dont Bau, toujours parfait). Beaucoup de ses chansons ont des allures de confidences ou de ballades amoureuses. Idéal pour danser, nécessairement très enlacés.

Di korpo ku alma / Lura

2004 Cet album a révélé Lura au grand public. Délaissant la pop et la soul de ses débuts, la chanteuse vivant au Portugal, y met l’accent sur les rythmes traditionnels : batuque, funana et tabanka.

Page 71


Eclipse / Lura

2009 Enregistré entre Bruxelles, Lisbonne, Paris, Praia et Naples, ce quatrième opus affirme un talent sûr et l'élégance naturelle d'une chanteuse qui n'en finit pas de nous surprendre. Artiste lusophone aux semelles de vent signé sur le même label que Cesaria Evora, elle évolue à la croisée des cultures portugaises et capverdiennes.

Nu monda / Tcheka

2005 De son vrai nom Manuel Lopez Andrade, Tchéka est un héritier du batuque, rythme de la résistance africaine. A la manière des griots, il s’accompagne d’une guitare pour conter les histoires de son peuple et de sa terre.

Dor de mar / Tcheka

2011 Vibrant d'une énergie et d'un talent solaire, très innovant dans sa façon d'envisager et de traiter le 'terreau' de la musique cap-verdienne, il s'impose avec ce quatrième album comme l'un des grands noms de la culture de son pays.

Navega / Mayra Andrade

2006 En 2006, une nouvelle voix émerge du Cap Vert avec son 1er album “Navega”, des chansons qui prennent leurs racines dans la tradition musicale de cet archipel et sont nourries de différents styles et couleurs. Après 3 années de tournées, Mayra Andrade a largué les amarres et s’est laissée conduire là où le vent l’a souhaité. Son enfance a été bercée par les plus grandes voix de son île, mais son style recouvre toutes les sources, du Free Jazz à la musique Brésilienne.

Storia, storia. / Mayra Andrade

2009 Beaucoup plus introspectif et intimiste que le précédent, Stória, Stória parle d’amour, que ce soit sur le titre éponyme écrit et composé par la chanteuse – qui signe ici une poignée de chansons – ou sur Mon Carrousel, seule chanson en français. Mayra Andrade arrive, dans un monde ouvert, à ne pas perdre pieds, à ne pas se noyer dans un océan d’influences, sans pour autant entretenir avec la tradition un rapport rigoriste et austère.

Studio 105 / Mayra Andrade

2010 La chanteuse cap-verdienne interprète pour la première fois en petite formation acoustique une sélection de titres extraits de ses deux premiers albums studio complètement réarrangés pour l'occasion.

Page 72


Mali Mali 70 : electric Mali / Anthologie

2008 Introuvables et jamais réédités, les enregistrements de cette anthologie reflètent la quintessence du génie musical malien et d'une création musicale totalement débridée.

Mali : One day on Radio Mali / Anthologie

2006 Suivant l’exemple de son voisin la Guinée, le Mali s’est également efforcé de mener une politique culturelle très active. One Day on Radio Mali réunit la musique traditionnelle, telle que la jouaient dans les années 1960 Sidiki Diabaté et Djelimady Sissoko ou encore Sékou Kouyaté sur sa version de Kaïra, et celle plus moderne des formations comme le Rail Band ou les Ambassadeurs du Motel, dont les chansons sélectionnées datent toutes deux de 1977.

Volume one, 1970-1979 / Sorry Bamba

2011 Cette compilation regroupe 10 titres rares du malien, également connu pour avoir dirigé l'Orchestre Régional de Mopti, qui deviendra plus tard le Kanaga Orchestra. C'est précisément cette période révolue qui est mise en lumière sur ce premier volet d'archives. La quasi intégralité des titres est totalement inédite. Sorry Bamba l'a lui-même compilée et restaurée avec l'aide d'Alex Minoff et Ian Eagleson (membres d'Extra Golden). Tenter de qualifier cette musique serait la vulgariser. Le seul qualificatif qui lui sied est le suivant : magique.

Gambari 79 / Bara Sambarou

2008 Dans cette édition luxueuse, on retrouve sur le CD la version de référence du morceau-fétiche de ce 'patron' des griots maliens, intitulée Gambari 79 parce qu'elle date de cette année là. Le master a été réalisé à partir de la cassette d'origine qui a été digitalisée. En prime, un soul mix inattendu, et, sur le DVD, le documentaire 'Un griot peul' qui raconte tel un voyage initiatique une rencontre du musicien, personnage décidément central des musiques du Mali et d'Afrique.

Keleya / Moussa Doumbia

2007 Le méconnu saxophoniste et chanteur Moussa Doumbia signe une douzaine de chansons ahurissantes, une composition urbaine de traditions africaines, rhythm'n'blues, funk. Phrasé de griot, hurlements, onomatopées, Moussa Doumbia incarne un James Brown de la brousse.

Page 73


Allo Bamako / Djelimady Tounkara

2007 Dans cet album enregistré dans les années 1970, à Abidjan, le meilleur guitariste du Mali, Djélimady Tounkara a décidé de chambouler la musique de son orchestre, le Rail Band de Bamako. Cela donne un rock mandingue prodigieux, une cadence africaine généreuse où se mêlent jazz, rhythm'n'blues, afrobeat, pop psychédélique. Un miracle d'inspiration et d'insouciance qui semble impossible à reproduire de nos jours.

Belle époque. Vol. 3, dioba / Rail Band

2009 Ce dernier volume des compilations dédiées au célèbre groupe malien qui a vu défiler dans ses rangs Salif Keita ou Mory Kanté est consacré à la période 1970-1983 ; soit juste avant l'explosion de la world music en Occident.

Classic Titles / Les Ambassadeurs featuring Salif Keita

2006 En 1973, Salif Keita quitte le Rail Band pour les Ambassadeurs, un autre orchestre. L'orchestre, mené par le guitariste et chanteur Kante Manfila comprend des musiciens nigériens, maliens et sénégalais. Le répertoire navigue entre chansons africaines, anglo-saxonnes, françaises et afro-cubaines, courant alors très en vogue en Afrique. Les Ambassadeurs tournent dans toute l'Afrique de l'Ouest avec succès.

Mandjou ; Seydou Bathily / Les Ambassadeurs Internationaux

2010 Les Ambassadeurs menés par Salif Keita et Kante Manfila s'installent à Abidjan, capitale de la Côte d'Ivoire, ville musicalement plus active et techniquement mieux équipée. Le groupe se renomme alors les Ambassadeurs Internationaux. C'est là qu'en 1978, Salif Keïta enregistre avec son groupe l'album, "Mandjou". Le disque est un succès énorme dû en large partie à la chanson du même nom qui devient un must de la musique africaine. Dans ce titre essentiel de son répertoire, Salif Keïta rend hommage au peuple Mandingue et en particulier au président guinéen d'alors, Sekou Touré, qui, l'année précédente, l'avait décoré de l'Ordre National guinéen. On découvre dans ce disque le son typique du chanteur : orgue, guitare et saxophone.

Folon... the past / Salif Keita

1995 C'est un grand retour à la tradition que marque l'enregistrement de "Folon" en 1995. Grand défenseur du panafricanisme, Keïta évoque dans "Africa" la force de son continent. Il rend à nouveau hommage à Nelson Mandela ("Mandela") et dédie son disque aux albinos. Les influences occidentales ne sont pas absentes et l'album est fortement empreint de blues, dont Salif Keïta est très friand, ainsi que de salsa et de zouk.

Page 74


Salif Keita : 69-80 / Salif Keita

1995 Voix d'or de l'Afrique", "Caruso africain", les surnoms ne manquent pas pour qualifier la beauté de cette voix unique. Salif Keïta est un artiste généreux dont le parcours est marqué par un remarquable mélange des genres musicaux qui séduit les publics du monde entier. Retrouvez ici une sélection de ses morceaux les plus connus.

Papa / Salif Keita

1999 En juin, sort son dernier album "Papa" dont le titre rend hommage à sa nombreuse famille. Salif a en effet onze enfants entre 3 et 20 ans. Mais "Papa" évoque aussi son propre père décédé en 95. Produit par le guitariste du groupe américain Living Colour, Vernon Reid, l'album a été enregistré entre Bamako, New York et Paris. On y entend en particulier un mémorable duo avec la chanteuse Grace Jones, mais aussi la kora de Toumani Diabate.

M'bemba / Salif Keita

2006 Avec son album "M’Bemba", qui signifie "l’ancêtre", sorti fin octobre 2005, Salif Keita se rapproche de l’histoire du Mali et de ses origines princières. Tourné vers la musique mandingue et métissée, avec notamment des mélodies espagnoles, "M’Bemba", est salué très positivement par la critique. L’album, entièrement enregistré à Bamako, au studio Wanda, remporte un franc succès en Afrique, en Europe et aux Etats-Unis…

The Source / Ali Farka Toure

1992 Enregistré live, ce disque représente la quintessence de l’art d’un des plus grands guitaristes africains. Si vous écoutez ce disque, une rivière coulera à vos oreilles, un souffle vous habitera.

Savane / Ali Farka Touré

2006 Album posthume d'un des grands princes de la musique africaine, Savane est souvent considéré comme la quintessence des différents univers explorés par Ali Farka Touré. Celui ci revient aux origines même du blues, sans pour autant tomber dans les rythmes binaires, et en restant entouré d'instruments traditionnels comme le gurkel ou la flûte peul. A corde pincées, frottées, à vent, amplifiés ou non, les différents sons peignent de grandes fresques colorées, la pièce se réchauffe, l'air est sec, vous êtes presque heureux qu'il pleuve aujourd'hui !

Page 75


Ali &Toumani / Ali Farka Touré

2009 Enregistré en trois après-midis en 2005 aux Studios Livingston de Londres, avec Orlando 'Cachaito' López à la contrebasse, produit par Nick Gold et enregistré par Jerry Boys, cet album est le successeur de In the heart of the moon et le dernier témoignage discographique non seulement de son auteur mais aussi du contrebassiste cubain.

The Best of Boubacar Traoré : The Bluesman from Mali / Boubacar Traoré

2003 Pour certains initiés, Boubacar Traoré est le plus grand chanteur d'Afrique. Il a marqué toutes les générations de chanteurs africains. Reconnu sur le tard comme la mémoire la plus authentique du Mali, à l’égal d’un Ali Farka Touré. Sa profondeur et sa simplicité, son universalité aussi, fascinent immédiatement, et ce blues africain ferait chavirer n’importe qui. Boubacar Traoré, toujours aussi humble et simple, est devenu "L’emblème de l'Afrique". Un grand sage, un maître nous parle par sa voix, son vécu, sa voix qui coule comme un fleuve lent, lourd des limons de la vie.

Sa golo / Boubacar Traoré

1996 Chantre du Mali indépendant dans les années 60, surnommé alors le "Chuck Berry malie", B. Traoré revient sur le devant de la scène, après vingt années d’absence, avec un style plus épuré et une musique plus dépouillée. Seulement accompagnée d’une calebasse électrifiée, la guitare et la voix de "Kar-Kar" font des merveilles.

Mali denhou / Boubacar Traoré

2010 Parmi les trésors de la musique mandingue, aucune autre voix que le sienne ne mêle avec une authenticité aussi émouvante, les limons du fleuve Niger à ceux du Mississippi. Son jeu de guitare autodidacte unique doit beaucoup à la kora dont il s'est inspiré. Mais, on y trouve églement des couleurs et un phrasé qui rappellent ceux des grands bluesman du sud profond : Blind Willie McTell, Robert Johnson ou Muddy Waters.

Akwaba Beach / Mory Kante

1987 Un exemple parfait de l’explosion médiatique de la musique africaine dans la "sono mondiale" des années 80. Mory Kante et son Yé ké yé ké participe activement à la reconnaissance de la "world music" en faisant danser intelligemment le grand public.

Page 76


Djelika / Toumani Diabate

1993 Le Malien Toumani Diabaté, disciple d'Ali Farka Touré, est né en août 1965 à Bamako au Mali, dans une famille de griots exceptionnels. Issu de la 71ème génération de joueurs de kora de sa famille, le Malien Toumani Diabate, s’est fait tout au long de sa carrière, le défenseur de l’ouverture de la kora au reste du monde. Ses multiples collaborations internationales et son implication dans la musique traditionnelle mandingue font de lui l’un des griots les plus intéressants de sa génération.

Boulevard de l'indépendance / Toumani Diabaté's Symmetric Orchestra

2006 "Dans le Symmetric Orchestra, je voulais combiner des instruments tels que kora, n’goni, balafon et percussions, avec des guitares électriques des basses et la batterie, et faire ainsi en sorte que, même si nous nous ouvrons à d’autres cultures, nous demeurions les conservateurs de la nôtre. Avec le Symmetric Orchestra, il s’agissait ni plus ni moins de recréer, à travers la musique, l’empire du Mandé que Soundiata et ses successeurs ont conçu. Faire renaître un espace culturel dont le cœur se trouve entre le Mali et la Guinée, et qui va du Sénégal au Niger, en passant par le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire ; un espace que la colonisation a fait éclater." Toumani Diabaté

The Mandé variations / Toumani Diabate

2008 Si son premier album solo en 1987 établissait les standards de la kora moderne, celui-ci fait avancer l'histoire d'un pas de géant. C'est un travail de sensibilité, de réflexion et de maturité. Par moments médiatif, sombre même, il est néanmoins irrigué d'un sentiment d'émerveillement et d'extase, qui s'exprime à travers le lyrisme et la virtuosité de ce musicien.

Carthage / Amy Koïta

1995 Amy Koita, surnommée la diva de la musique mandingue, est issue d'une famille de griots. A l’âge de 17 ans, elle intègre l’Ensemble instrumental national du Mali. L’album Carthage réunit deux K7 : le défi et l’expérience sortis en un cd sous le nom de Carthage en hommage à la grande ville Tunisienne pleine d’histoire. Avec cet album, elle inaugure, même si son genre musical reste inchangé, une alliance entre instruments tarditionnels et modernes. Depuis, elle ne cesse de marier les balafons, djembes, n'gonis, koras et flûtes peules aux guitares electriques, basses, claviers et cuivres; avec succès.

Sorotoumou / Moriba Koïta

1997 Nombreux sont les Maliens qui, une fois arrivés à Paris, revendiquent haut et fort des origines griotiques comme justificatif à une pratique musicale à but essentiellement lucratif. Il y en a tellement que l'on s'y perd facilement. Moribo Koïta n'a jamais eu besoin de crier sur les toits qu'il était griot. Il suffit d'entendre la façon dont il égrène les cordes de son ngoni, petit instrument à quatre cordes chez les Bambaras, "véritable instrument des griots", pour comprendre pourquoi les meilleurs (Salif Keïta, Kassé Mady Diabaté, Oumou Kouyaté, Amy Koïta, Nahawa Doumbia, Kandia Kouyaté…) ont sollicité ses services. Page 77


Ségou / Lobi Traoré 1996

Bourama Traoré, dit Lobi Traoré, est un musicien chanteur de blues malien, né en 1961 à Bakaridianna (Mali, à 20 km de Ségou), et décédé le 1er juin 2010, à Bamako. Sa musique est qualifiée de "blues Bambara". Appartenant à l’ethnie Bambara, Lobi Traoré adhère à l’adolescence au Komo, société secrète traditionnelle. Lobi chante en Bambara et s'accompagne à la guitare électrique dans un style sobre mais efficace : on retrouve les mélopées austères et plaintives des chants traditionnels, la musicalité lumineuse d’un thème, d’un refrain et les étincelles électriques ou lancinantes d’une guitare à la recherche de notes bleues universelles.

Rainy season blues / Lobi Traoré

2010 C'est lors de son voyage à Bamako pour l'enregistrement de l'album de Tramikrest que Chris Eckman (Walkabout, Dirtmusic) fait la connaissance de Lobi. Ne pouvant manifestement s'intégrer à la musique rock de Tamikrest, le musicien malien s'est assis en studio, seul, à la guitare, et a enregistré cette série remarquable de dix chansons. Au vu et à l'écoute de cette session, il a semblé évident que ce hasard des rencontres devait se concrétiser par un disque, que voici ici.

Wanita / Rokia Traoré

1999 Premier album de la chanteuse et véritable révélation. Rokia Traoré n’est pas griotte dont elle n’a pas la puissance vocale, elle a en revanche la justesse et ce supplément d’âme qui donne à chacune de ses chansons une émotion qui vous chavire. Mêlant modernité et tradition, elle en prend le meilleur tout en proposant des variations lyriques et actuelles qui sans bousculer l'équilibre musical l'enrichissent.

Bowmboï / Rokia Traore

2003 Loin de tous les clichés, Bowmboï échappe par ses audaces à toute tentative de classification trop simpliste. Une bonne part des enregistrements a été réalisée au Mali, avec des instruments traditionnels. Et pourtant, ce n’est pas de la musique traditionnelle. Rokia s’est également rendue à San Francisco pour enregistrer deux morceaux avec le Kronos Quartet, un prestigieux quatuor à cordes. Et pourtant, ce n’est pas non plus de la fusion.

Tchamantché / Rokia Traoré,

2008 Pour cet album elle a consenti à un bouleversement spectaculaire de son univers musical, remplaçant des instruments traditionnels comme le xylophone ou le balafon par une section rythmique occidentalisée. La réalisation du disque a également été confiée aux mains d'une équipe européenne (le mixage étant notamment confié à Phil Brown, qui a déjà travaillé avec des artistes comme Talk, Talk, Robert Plant, Robert Palmer ou Bob Marley).

Page 78


Worotan' / Oumou Sangaré

1996 Worotan est le second album international de Oumou Sangaré, la diva du style wassoulou. Plusieurs artistes de renom y apparaissent : le saxophoniste Pee Wee Ellis, (James Brown) et le guitariste indien Nitin Sawhney. Parmi les textes aux thématiques contemporaines (domination des hommes dans la société musulmane, tradition, vie quotidienne), figure un de ses plus beaux titres : Djôrôlen.

Oumou / Oumou Sangaré

2004 Bercée par les mélodies et rythmes maliens depuis son plus jeune âge, Oumou Sangaré fait ses premières armes musicales en intégrant le célèbre ensemble de percussions Djoliba. Elle enregistre dans la foulée la cassette 'Moussoulou' (1989), dont le métissage entre instrumentation traditionnelle et sonorités plus électriques fait de la jeune femme une véritable star. Dès lors, les enregistrements s'enchaînent et Oumou Sangaré n'aura de cesse de mettre sa popularité au service d'une même cause : la lutte pour l'émancipation de la femme et contre son exploitation. Son militantisme, récompensé en 2001 par l'Unesco, fait d'elle une artiste engagée mais respectueuse des traditions musicales africaines. La preuve : Oumou Sangaré continue de chanter en wassoulou malgré la dimension désormais internationale de sa notoriété.

Seya / Oumou Sangaré

2009 Avec cet opus, enraciné dans le style de sa région, le Wassoulou, mais irrigué de funk, sa marque de fabrique, cette ambassadrice de la musique malienne atteint une sophistication, une maturité et un éclectisme auxquels elle n'était encore jamais parvenue.

Sou ni tilé / Amadou et Mariam

1998 Funky-afro-blues agréable et percutant. Ce couple de musiciens aveugles mélange musique traditionnelle malienne, guitares rock, violon syrien, harmonica et harmonies vocales. Amadou et Mariam illustrent depuis des années leur ouverture d’esprit grâce à leurs disques. Ils se sont rencontrés à l'Institut des jeunes aveugles de Bamako en 1975. À la fin des années 60, Amadou tient le rôle de guitariste au sein des légendaires "Ambassadeurs". Rapidement les époux montent un groupe et rencontre le succès au Mali. De nouvelles contrées sont maintenant à leur portée, l'Europe les découvre avec l’album Sou Ni Tile sur lequel on peut entre autre trouver le célèbre Mon amour, de ma chérie.

Dimanche à Bamako / Amadou & Mariam

2004 Produit par Manu Chao, cet album d'Amadou & Mariam s'inscrit dans le sillon creusé par les précédents, tout en appuyant un peu plus là où ça fait mal, tout en mettant encore plus de musiques au pluriel. Un soupçon de pop entre les lignes, pas mal de citations aux grandes traditions de l'impérial Mali, et même quelques petites boucles pour un disque presque engagé, couronné par un succès public inatendu. Page 79


Folila / Amadou & Mariam

2012 Folila signifie la musique. L'amour de la musique, c'est l'histoire de cet album, forgée par des années de rencontres. De nombreux artistes sont ainsi venus joindre les sessions d'enregistrement et mêler leur univers à celui du duo malien : Bertrand Cantat, Santigold, Tunde & Kyp de TV On The Radio, Ebony Bones, Theophilus London, Amp Fiddler, Abdallah Oumbadougou (Desert Rebel) et Jake Shears des Scissor Sisters.

Baro / Habib Koité

2001 Guitariste d'exception, Habib Koité provient d'une lignée de griots du Mali. Chef d'orchestre de L'INA (Institut National des Arts) dans son pays natal, puis professeur de guitare jusqu'en 1998, c'est à l'âge de trente ans qu'il fonde son groupe "Bamada". Entre guitare et balafon, Habib Koité nous emmène dans ses mélodies hantées et son jeu subtil, flirtant souvent avec le blues ou le flamenco. Baro est un album unique qui reflète toute la diversité musicale du Mali.

Sebe alaye / Djely Moussa Kouyaté

2002 Diely Moussa Kouyaté s'inscrit dans la tradition mandingue. Sur les traces de Mama Sissoko, Boubacar Traoré, Amadou et Mariam ou encore Ali Farka Touré, on (re)découvre un compositeur émérite. Entre guitare, kora, bolon, n'goni ou gimbri, la douceur des cordes s'harmonise. A noter la présence de Mamani Keita.

Diby / Nahawa Doumbia

2004 Diby met en exergue la beauté des instruments mandingues servis ici par des virtuoses tels le maître du ngoni Moriba Koïta, Djeli Moussa et Lansiné Kouyaté (guitare et balafon). Nahawa Doumbia, classieuse et âprement sensuelle, livre une nouvelle moisson de chansons célébrant, la nuit, la caste des forgerons, le tambour doumdoum, Thomas Sankara ou la fête et dénoncent l’amertume de la pauvreté, les poux sociaux ou la mort. Sa voix puissante et doucement rapeuse exprime avec force un blues souvent joyeux et toujours fier.

Fassan diaraby / Sekou Kouyate

2004 "Fassan Diarabi" est un panorama de la riche culture Bamanan. Sékou chante le quotidien de ses concitoyens ; il s'élève contre la dépravation des mœurs, l'amour sans lequel il n'y a pas d'entente, l'union, seul gage de la réussite. Produit par Syllart production, Fassan Diarabi est un album acoustique de dix titres mélodieux sur lesquels la voix émotive de Sékou vous transporte dans le milieu secret bamanan.

Page 80


Heritage / Mamadou Diabate

2006 L’esprit du jazz plane sur ce disque qui contient huit titres du répertoire traditionnel totalement réarrangés, parmi lesquels Gansana ou Joukouya que Mamadou jouait avec son père. Enregistré en cinq jours, Heritage n’est pas seulement l’album soigné d’un virtuose de la kora capable d’un solo à couper le souffle sur Foulouya, mais celui d’un quartet dont on devine le niveau de complicité tant l’ensemble est fluide, d’une musicalité irrésistible.

Segu blue / Bassekou Kouyate

2007 Segu Blue est une fenêtre sur les récits épiques de l'Empire Bamana de Ségou (1712-1861) : guerre, trahison, guerriers invincibles se mêlent aux adages locaux sur la fraternité et la vie en société. D'un groove irrésistible, cet album nous évoque inévitablement le blues d’Ali Farka Touré, que Bassekou a accompagné au ngoni sur le désormais mythique album posthume Savane. On sent aussi l'influence de son grand père et mentor Bazoumana Sissoko, décédé en 1987, lui-même très grand joueur de ngoni.

Boula / Sina Sinayoko

2007 Sina Sinayoko appartient à l'une de ces confréries de "donso" ou "dozo" (chasseurs) qui ont toujours joué un rôle fondamental dans la culture de ce peuple encore si vivant des chasseurs. Ce sexagénaire à voix de bronze joue du "simbi", version malinké de la harpe, avec une corde de plus.

Sabolan / Ba Cissoko

2003 Sabolan laisse apparaître une bande de jeunes griots guinéens inspirés. Cet album touche par sa beauté, au-delà de l’orchestration, des influences reggae et d’autres plus électriques. Des koras, une basse, une calebasse, une pédale wah wah, un peu de finesse et beaucoup d’énergie suffisent à développer leur univers. Tout au long de cet opus, la "famille" loue la mère, dénonce les mariages forcés ou reprend les ballades traditionnelles avec la fougue de la jeunesse et l’intelligence du talent.

Electric Griot land / Ba Cissoko

2005 Troisième album des korafolas virtuoses du quatuor, Electric Griot Land mêle avec beaucoup de finesse répertoire traditionnel de la musique mandingue de kora de l’ex-royaume du Gabu et sonorités urbaines (blues, jazz, funk, rock, reggae…). Le quatuor guinéen y invite Amadou Bagayoko (d’Amadou et Mariam), Tiken Jah Fakoly, Les Nubians et K’naan.

Page 81


Nimissa / Ba Cissoko

2011 Avec cet album, il continue son travail de modernisation de la tradition mandingue en ajoutant à la kora électrique, une section de cuivres qui permet de renforcer encore les accents funk, jazz et reggae de sa musique mais qui en même temps fait un rappel aux musiques des formations mythiques de la Guinée de Sékou Touré, le Bambeya Jazz, bien sûr, mais aussi le Kaloum Star.

Titati / Bako Dagnon

2007 Ce premier album symbolise la rencontre de deux cultures, entre Afrique et Occident. Celle qu'Ali Farka Touré venait régulièrement consulter nous dévoile ici un sens aigu de la mélodie et une voix unique. Un des secrets les mieux gardés de la musique malienne.

Sidiba / Bako Dagnon

2009 "Bibliothèque vivante" et garante de l'héritage mandingue, cette griotte a pour habitude de prodiguer ses conseils aux plus grands de Salif Keita à feu Ali Farka Touré. Produite par Jean Lamoot, sa musique reflète un profond respect de la tradition dans laquelle est insufflée une étonnante modernité, pour donner un recueil de chansons éternelles.

Fondo / Vieux Farka Touré

2009 De la musique malienne traditionnelle au funk en passant par le blues ou le rock, cet opus est un véritable melting-pot musical emmené par la guitare inventive et la voix chaude du fils de l'illustre guitariste malien Ali Farka Touré.

Live / Vieux Farka Touré

2010 Il est le fils de l'illustre guitariste malien Ali Farka Touré. Dès son plus jeune âge, Vieux a hérité de ce don pour la guitare, il sort ainsi de l'ombre de son père avec son deuxième album, Fondo (2009), qui reçoit un accueil dithyrambique à l'international. La sortie du disque est suivie d'une tournée marathon qui mène 'le Hendrix du désert' aux quatre coins du globe. Enregistré en Australie, à San Francisco et dans le Colorado, ce live retranscrit à merveille l'énergie de Vieux Farka Touré et montre qu'il est bien plus qu'un prodige de la six cordes.

Page 82


The Secret / Vieux Farka Touré

2011 Le guitariste africain présente ici un pont reliant les générations américaines et africaines du blues au rock en passant par la culture malienne.

Sabaly / Cheik-Tidiane Seck

2008 Au fil de cette douzaine de plages, on croise quelques gloires des musiques d’Afrique de l’Ouest et du jazz (Manu Dibango, Oumou Sangaré, Amadou et Mariam, Toumani Diabaté, Dee Dee Bridgewater, Paco Séry) et une poignée de jeunes talents comme Benogo Diakité au kamelé n’goni ou Petit Adam, un jeune Malien joueur de djembé qui au pays, est considéré comme l’un des meilleurs de sa génération. En acceptant de participer à cet enregistrement, tous ces musiciens rendent directement et de son vivant, un hommage appuyé à ce king des musiques ouest-africaines, à ce prince du jazz et des grooves plus actuels, ex clavier du Rail Band et des Ambassadeurs.

Le Temps / Diely Moussa Kouyaté

2008 Pour cet album, il a fallu attendre des années de tournées et d'enregistrements pour enfin prendre le temps de composer et enregistrer des chansons sur lesquelles nous retrouvons ses complices de toujours : Salif Keita, Kante Manfila, Ousmane Kouyaté.

Kangaba / Lansiné Kouyaté

2008 L'électron libre du vibraphone et le maestro de la musique malienne collaborent depuis 2003 mais sortent leur premier disque cinq ans plus tard. Rompant radicalement avec tous les poncifs de la fusion et de la world music, ils signent là un album totalement abouti, d'une puissance poétique absolument confondante.

Chamber music / Ballaké Sissoko & Vincent Segal

2009 L'art de la conversation basée sur l'entente et l'attention à l'autre, le joueur de kora malien et le violoncelliste français le poussent à son plus haut degré de justesse dans cet album qui n'aurait pu être que le témoignage d'une brève rencontre placée sous le signe du métissage des cultures. C'est heureusement bien plus que ça.

Page 83


One / Pédro Kouyaté

2010 Fortement inspiré par la musique des chasseurs, ce griot rend hommage au Mali tout en intégrant l'inspiration puisée dans l'énergie d'une grande métropole occidentale. De 'Niaréla' à 'Macoun', transes rythmées ou enveloppantes se succèdent pour exprimer des sentiments et des sensations, le souvenir de son pays d'origine, ses expériences d'exilé, ses voyages.

Konya ; Mogoya ; Djama... / Donso

2010 Krazy Baldhead délaisse ses savantes formules électro-hip-hop parfumées au jazz pour se consacrer à l’afrobeat le temps d’un side-project fort intéressant. Sa science du rythme opère au sein du crew Donso, qui navigue entre la France et le Mali, mais fait aussi des bonds entre les machines et les instruments traditionnels : Djele N’Goni, Donso N’goni, Kora… qui donnent un charme roots aux onze titres de ce premier disque.

A l'ombre du grand Baobab / Mah Damba

2010 Cette chanteuse malienne est une djelimousso, une griotte, ces musiciens professionnels du monde mandingue, également généalogistes, chroniqueurs, et grands dépositaires de la tradition épique. Elle est à même de transmettre un très riche fond culturel puisque son père, Djeli Baba Sissoko, était reconnu par ses pairs comme 'le chef des griots maliens' et sa tante, Fanta Damba, a été la griotte la plus renommée du Mali au XXe siècle. La tradition familiale se perpétue puisque Mah s'est entourée ici pour cet enregistrement de trois de ses enfants, immergés dès leur petite enfance dans cet univers musical.

Sahel folks / Sidi Touré

2011 Enregistré comme un album live dans la maison de la soeur du musicien malien, ce disque brille surtout par la simplicité des compositions, qui met en lumière la beauté des mélodies. Chaque morceau est le fruit d'une association entre Sidi Touré et l'un de ses amis, et à chaque fois le résultat d'un processus créatif original : après avoir choisi un morceau autour d'une tasse de thé, les deux musiciens se lancent pour l'enregistrement mais ne s'autorisent que deux prises pour capter la spontanéité de la démarche et l'essence de la collaboration.

Courage / Mamadou Diabaté

2011 Après une victoire aux Grammy Awards de 2009, le maître de la kora nous offre un nouveau tour de force. Enregistré à Bamako au Mali, l'album marque un tournant dans sa carrière. Se démarquant des mélodies traditionnelles, il est basé sur des compositions originales où la richesse mélodique se marie avec des musiques de fête mais aussi de blues du désert.

Page 84


Sénégal - Gambie Senegal : the teranga spirit / Anthologie

2006 Teranga Spirit revient sur l’évolution de la musique sénégalaise au cours des années 1960 et 1970. Au cours de ces décennies, certaines formations, à l’image de Xalam et Ifang Bongi (exSuper Eagles de Banjul), se sont réapproprié les instruments et les rythmes traditionnels qui n’avaient pas leur place dans le son afro-cubain très en vogue, porté entre autres, par Orchestra Baobab et le Star Band de Dakar, groupe au sein duquel chantait Pape Seck, qui mettra dans les années 1990 sa voix au service de l’afro-salsa d’Africando.

Sénégal : Echo musical / Anthologie

2009 Plus que n'importe quel pays de l'Afrique de l'Ouest, le Sénégal est durablement imprégné par la musique cubaine. Ce répertoire afro-cubain forge la matrice de la musique moderne sénégalaise. Les mornas et coladeras capverdiennes sont également très présentes dans la vie musicale dakaroise, en raison de la présence d'une très forte communauté capverdienne.

Sénégal 70 : musical effervescence / Anthologie

2008 Plus que n’importe quel pays d’Afrique de l’Ouest, le Sénégal a été durablement imprégné par la musique cubaine. Les liens entre Dakar et La Havane apparaissent comme naturels, à l’image d’enregistrements d’orchestres fondateurs comme ceux du Star Band de Dakar, de l’Orchestra Baobab et de nombreux groupes qui ont suivi ces traces. Mais en 1975 semble s’amorcer un virage. La venue de James Brown au stade Demba Diop de Dakar marque tous les esprits. En réaction, l’Orchestra Baobab effectue une incursion funk stupéfiante avec Kelen ati : ce titre est un exemple parfait du groove sénégalais des années 70.

A Night at Club Baobab / Orchestra Baobab

2006 Cette précieuse sélection de perles du répertoire du Baobab des années 1970 est un raccourci saisissant de l’évolution stylistique du seul groupe pionnier de la musique sénégalaise moderne encore actif. À l’écoute de cette musique ouverte, cosmopolite et à l’interprétation raffinée, on comprend mieux qu’au-delà de son rôle "d’ambianceur", l’Orchestra Baobab œuvrait aussi pour une mission civilisatrice. Elle consistait, d’une part, à épanouir la culture musicale des élites de l’indépendance sénégalaise qui se pressaient au Baobab, le club chic de Dakar édifié à quelques pas de l’Assemblée nationale. D’autre part, elle visait à affirmer la profonde originalité culturelle de la nouvelle nation sénégalaise, riche des différentes cultures des peuples qui la composent. Exceptionnel moment de musique et de danse, ce disque ouvre en beauté le catalogue du nouveau label Oriki Music.

Page 85


Made in Dakar / Orchestra Baobab

2007 Ce groupe emblématique, ambassadeur de l'âme africaine, a su traverser le temps et se maintenir au sommet avec un style unique qui associe toujours ses influences multiples et un son en constant renouvellement. Cet album propose des nouvelles compositions joliment ciselées mais aussi la relecture de plusieurs morceaux majeurs figurant sur les 20 opus que compte leur discographie.

Specialist in all styles / Orchestra Baobab

2002 Marquée par les rythmes afro-cubains, le jazz et la soul, mêlés à la musique traditionnelle, la musique de l’Orchestra Baobab est un savant mélange des genres qui a su faire danser des générations de Sénégalais et qui continue encore à enthousiasmer les foules lors de leurs nombreux concerts.

La Belle époque / Star Number One

2009 Au même titre que l'Orchestra Baobab, le Star Number One de Dakar demeure l'un des groupes les plus talentueux, novateurs et influents des années 1970 au Sénégal. Dirigé par le légendaire chanteur et saxophoniste Pape Seck, qui rejoindra plus tard Africando, il combine inspirations afrocubaines à la tradition et aux rythmes sénégalais. Cette anthologie rassemble 28 morceaux, enregistrés entre 1974 à 1980, qui sont autant de symboles de la belle époque de la musique sénégalaise.

Star 80's : 1982-1984 / Super Diamono

2010 L'orchestre des 'voyous' emmené par les géniaux Omar Pene et Ismaël Lô, prend un tout autre chemin musical par rapport aux autres formations du pays. Chant Wolof, rythmes sabars, ambiance psychédélique et sonorités jazz-funk, donnent naissance à un nouveau style qui va révolutionner le sous-continent : l'afro-feeling music.

Star 70's : 1978-1979 / Star Band de Dakar

2010 Dirigé par le redoutable Ibra Kassé, le Star Band de Dakar fera danser tout le gotha dakarois et deviendra une école incontournable de la musique sénégalaise, révélant des prodiges comme le jeune surdoué Youssou N'Dour, le salsero de charme Labah Sosseh ou encore Pape Fall.

Page 86


The Rough Guide to Youssou N'dour & Etoile de Dakar / Youssou N'Dour,

2002 De ses premiers pas avec l’Etoile de Dakar (il n’avait que 16 ans) et ses rythmes afro-cubains à la maturité de sa carriere solo marquée par le mbalax et les fusions (Sting, Peter Gabriel, Paul Simon, Neneh Cherry….), Youssou N’dour, ministre de la culture depuis peu, est une légende de la musique africaine. Cette anthologie vous présente un résumé de sa carrière des années 1970 aux années 2000.

The best of Youssou N'Dour / Youssou N'Dour.

1994 Plus importante voix de la musique africaine, le Sénégalais Youssou N'Dour appartient au collège restreint des musiciens de son continent à avoir touché les publics les plus divers, et ce sans renier ses racines, ni quitter son Dakar natal. Auteur-compositeur, chanteur et instrumentiste, il a enregistré en 1994, et en duo avec Neneh Cherry, le tube mondial, 7 Seconds, et en 1998 l'hymne de la Coupe du Monde de Football, aux côtés d'Axelle Red. Yousssou N'Dour - surnommé le "Rossignol de Dakar" - a collaboré avec des vedettes internationales, telles l'Anglais Peter Gabriel, le saxophoniste camerounais Manu Dibango, ou l'Américain Paul Simon.

Le Grand Bal : Bercy 2001, vol. 1 / Youssou Ndour Le Grand Bal : Bercy 2001, vol. 2 / Youssou Ndour

2002 En 2000, Youssou N’Dour donne un concert exceptionnel sur la Scène du Palais Omnisports de Paris-Bercy. Bercy, c’est une capacité de 17000 places, mais c’est en configuration réduite (9000 places) que Youssou y jouera la première fois le 21 octobre 2000. Le concert fut divisé en deux parties, une première aux sonorités occidentales et une deuxième totalement mbalax. Il dura 7 heures ! Entre autres guest-stars, montèrent sur la scène parisienne Cesaria Evora, Zazie, Passi, Peter Gabriel. Le Grand Bal de Bercy devient alors un événement annuel que tous les fans de Youssou et de mbalax ne ratent pour rien au monde. Il s’agit ici, de la deuxième édition.

Egypte / Youssou N'Dour

2004 Comme le titre l’indique, le Sénégal part ici à la rencontre du Nil : les musiciens habituels du chanteur croisent effectivement l’archet avec un ensemble classique complet (quatorze musiciens) égyptien, les mélodies et couleurs harmoniques des deuxièmes prises dans l’écrin affectueux de la polyrythmie des premiers. L’équilibre entre ces différents éléments fonctionne à merveille, comme un voyage dans le temps, l’espace, et les traditions séculaires.

Page 87


El Maestro : 40 Ans de salsa... / Laba Sosseh

2001 Auteur, compositeur et chanteur prolifique, membre du groupe "Africando", Laba Sosseh a donné à la salsa africaine ses plus grands hits : guantanamo, Aminata. Il est même surnommé avec déférence "La Voz Africana" ou "El Maestro" par les Cubains eux-mêmes !

La Kora du Sénégal / Lamine Konte

1975-1982 Produit initialement en 1975/1982 et réédité en 1988, La Kora du Sénégal a largement contribué à faire connaître les rythmes (socés, malinkés, afro cubain, créole portugais, valse africaine), les percussions et la voix de Lamine Konté. Le korafola virtuose y rend hommage au Guinéen Keïta Fodéba, (Fodéba) et aux femmes (Moussol), mettant en exergue le balafon "balante" casamançais de Kabiné Kouyaté, la flûte peule d’Aly Wagué ou le piano de Pascal Furstenberger.

Amadou-Tilo ; Casamance au clair de lune / Toure kunda

1984 Touré Kunda est un duo sénégalais composé de jumeaux (Ismaïla et Sixu Tidiane Toure) nés en 1950 à Casamance. C'est à Paris en 1977, qu'Ismaïla et Sixu forment le groupe Touré Kunda, "famille éléphant" en mandinké. Ils enregistrent Mandinka Dong" leur premier album en 79. E'mma Africa, aux sonorités reggae, sort en 80, avant qu'Amadou l'aîné rejoigne ses frères à Paris où ils enregistrent ensemble Touré Kunda en 82. Ces deux albums afro-rock à la fois acoustique, électrique, traditionnel et moderne popularisent les Touré Kunda qui s'imposent comme les précurseurs de la World Music. En 83, Amadou meurt sur la scène de la Chapelle des Lombards d'une crise cardiaque, le disque, Amadou Tilo, et un concert au Casino de Paris sont dédiés à sa mémoire ... En 84, pour l'album acoustique Casamance au Clair de Lune, Ousmane le jeune frère Touré rejoint le groupe au chant et aux percussions.

Salam / Touré Kunda

1990 Poursuivant leur succès précédents (nombreux disques d’or, tournées mondiales, collaborations avec Bill Laswell….), Touré Kunda livre un album Salam qui, à l’instar de leurs autres disques connaîtra un succès fulgurant.

Sili béto / Touré Kunda

1992 Pour les chansons de cet album, les frères Touré Kunda ont choisi comme base rythmique les séouroubahs, un ensemble de trois petits tam-tams composé d'une basse, d'un médium et d'un aigu. Ce dernier, qui exécute le solo, donne le tempo et rythme le pas des danseurs se relayant au milieu du cercle festif.

Page 88


Djabote / Doudou Ndiaye Rose

1992 Doudou N'diaye Rose est un percussionniste sénégalais, né en 1928. Son instrument de prédilection est le sabar traditionnel, ainsi que ses nombreuses variantes. Djabote enregistré sur l'île de Gorée en mars 1991 est sûrement son album le plus connu. L'enregistrement a été réalisé en une semaine avec son groupe de cinquante tambours et la chorale de Julien Jouga, un chœur réunissant quatre-vingts interprètes, exclusivement des femmes.

Wam sabindam / Xalam

1993 Groupe référence de la scène sénégalaise par sa technique musicale, ses innovations et ses idées, Xalam, fondé en 1969, est sans conteste, avec Ifang Bondi et Ouza et ses Ouzettes , l’un des précurseurs du mbalax sénégambien moderne. En 1992, Seydina Insa Wade rejoint Xalam avec lequel il réalise Wam Sabindam, un album dédié à Abdoulaye Prosper Niang, le batteur et membre fondateur du groupe décédé le 29 avril 1988 suite à un cancer. Le chansonnier sénégalais, Seydina Insa Wade, apportera sa couleur folk aux compositions afro-jazz du groupe

N'Der fouta tooro. Vol.1 / Mansour Seck

1994 Comme Baaba Maal, dont il est le disciple depuis de nombreuses années, Mansour Seck est Toucouleur. C'est le style de musique propre au peuple Toucouleur qu'il a choisi de jouer : Le yela, une musique à la fois moderne et traditionnelle qui nous montre la profondeur d'une région peu connue, et désertée de ses habitants qui vont à Dakar ou en Europe chercher un travail devenu rare chez eux. L'aridité du Fouta, a forgé l'âme du Yela, musique populaire des Toucouleurs.

Tajabone / Ismael Lo

1990 En 1984, Ismaël Lo se sépare du groupe Super Diamono et il enregistre 5 albums jusqu'en 1988. Plus folk, plus soul que la variété courante, il apporte un son nouveau sans oublier des textes parfois politiques. En 1990, sa carrière prend un nouvel élan : il signe chez Barclay et sort un 6e album solo, Ismaël Lô avec le titre Tajabone repris notamment dans la bande originale du film Tout sur ma mère de Pedro Almodóvar.

Iso / Ismaël Lo

1994 C'est sous le label Mango Island, distribué par Polygram, que paraît en 1994, Iso, surnom d'Ismaël depuis son enfance. Les douze titres d’Iso mêlent les deux grands styles musicaux que l'on retrouve dans sa musique soit les mélodies tranquilles à la guitare (Dibi dibi rek), et le m'balax sénégalais (Sénégambie). Cet album est applaudi par la critique en France et Ismaël Lô est désormais avec Youssou N'dour, une des figures emblématiques de la chanson sénégalaise parmi les plus connues et les plus appréciées en Europe.

Page 89


Jammu Africa / Ismaël Lo 1996

Loin des concessions commerciales, Jammu Africa et ses quinze chansons décline un univers original, où la tradition de tout un continent accueille avec bonheur la visite de la soul music, et du folk. Un disque hautement recommandé.

No sant / Wasis Diop

1995 Entouré de musiciens venus des cinq continents, le chanteur sénégalais ajoute une touche de nomadisme au dogme et à la tradition. Qu’il chante, sussure, pleure toujours en wolof, Wasis Diop, voyageur dégingandé a capturé cinq continents dans douze chansons. Qu’il évoque la poésie des Maures, les superstitions ancestrales qui paralysent l’Afrique ou l’exode des squatts de l’îlot Chalon (rythmé par le rap urbain), sa voix se fera souplesse, lui qui se rêve par moments crooner.

Ne la thiass / Cheikh Lo

1996 Ne la thiass connaîtra dès sa publication un énorme succès à Dakar grâce, entre autres, à une surprenante combinaison de musique acoustique et électrique. Les chansons de l'album, teintées de rythmes mbalax et latins, sont profondément marquées par la religion de la confrérie musulmane des mourides et rendent hommage au prophète initiateur de cette même confrérie, Cheikh Amadou Bamba.

Sopenté / Super Cayor de Dakar

1997 Issu du quartier de la Médina, le Super Cayor avec son chanteur James Pathé Gadiaga est un groupe très talentueux qui aura marqué le paysage musical sénégalais au cours des années 90. Sa musique est un cocktail savamment dosé de sonorités locales (Mbalax) et afro-cubaines (Salsa).

Nomad soul / Baaba Maal

1998 Musicien peul, originaire du Nord du Sénégal, Baaba maal se forme avec les troupes folkoriques, avec le griot Mansour Seck et au conservatoire de Paris. De retour à Dakar, il se lance dans une carrière solo. Pour Nomad Soul, Baaba Maal fait appel à divers musiciens internationaux : le quatuor vocal féminin "Screaming Orpheans", venu d'Irlande, Robbie Shakespeare et Brian Eno.

Page 90


Toxu / Wasis Diop 1999 Dans Toxu, Wasis Diop s’est offert la collaboration de Wally Badarou, d’Amadou et Mariam et de voix féminines aux tonalités envoûtantes (Beth Hirsh dsans Everything et Mieko Shimizu dans After Dreaming. Balançant entre son goût pour le jazz rock et ses "quêtes symphoniques", Wasis Diop offre une musique aérée, peuplée d’errances mystiques où flotte parfois un parfum celtique (Toxu) et une rythmique folk».

Judu bek / Wasis Diop

2008 Qu'il soit samplé par Dr Dre et Trackmaster pour The Firm, choisi dans la b.o. de L'Affaire Thomas Crown, sur des films français tels ceux de Techine, ou qu'il ait sillonné le monde pour différents projets ces dix dernières années, il continue sa route avec intégrité et un talent musical qui font de lui un des artistes incontournables de la world music.

Nature / Viviane

2000 Viviane Chidid est une chanteuse sénégalaise de mbalax et de R&B. Elle commence à se produire dans les hôtels avec des amis artistes puis avec le Super Etoile de Dakar. Viviane est une super star au Sénégal au même titre qu’Akon. Elle est aussi connue sous le nom de la reine du Mbalax RNB. Son deuxième album Nature est celui qui l’a consacrée au Sénégal.

Takussaan à Dakar : live / Nder

2002 Danseur et percussionniste dans ses jeunes années, Alioune Mbaye Nder monte son groupe le Setsima en 1994. Le Mouvement Nder était lancé, chaque nouvelle cassette renforçant leur popularité. Le cd live takussane a fait le tour du Sénégal, avec une percée européenne. Véritable bête de scène et idole des jeunes africains, le roi du Mbalax a redonné un nouveau souffle très dansant à la musique sénégalaise.

Diam / Daby Touré

2004 Fils de l’aîné de la famille Touré Kunda, Daby est né à Nouakchott, en Mauritanie, il y a une trentaine d’années. Arrivé à Paris à 18 ans, il découvre le jazz et fonde, en 1992, le groupe Touré Touré. Un album, des centaines de concerts, une vision artistique invitant pêle-mêle le jazz, la pop, les pulsations et les harmonies africaines... Daby était fin prêt pour une carrière solo. Enregistré au studio Real World, Diam est un premier album séduisant. Les douze chansons délicates qui le constituent révèlent Daby Touré comme un songwriter aux belles qualités.

Page 91


Myamba / Omar Pene

2005 Le compositeur et chanteur Omar Pène est l'un des piliers de la musique africaine moderne. Membre éminent du Super Diamono de Dakar depuis 1976, il mène la plus importante formation de mbalax, un style traditionnel ouvert au jazz et au rock. En 2004, Omar Pène enregistre l'album Myamba avec Jean-Christophe Maillard (guitare) et Laurent Vernerey (bassiste de Claude Nougaro).

Demain / Cherif M'Baw

2005 Une douceur portée par la richesse des percus et de ses chants légers entonnés en wolof. Cherif M’Baw est chanteur, compositeur et guitariste sénégalais, il est né en 1968 à Ziguinchor ; aujourd'hui, il s’inspire autant des traditions sénégalaises que de la rue dakaroise tout en puisant dans les genres classiques européens.

Set Luna / Julia Sarr

2005 C’est un univers hybride où des éléments du flamenco, du Sénégal et d’un peu tous les horizons s’unissent pour créer une nouvelle terre d’expression et de partage, Set Luna offre une fusion originale, parsemée de collaborations plus belles les unes que les autres. On y retrouve, par exemple, pour Set Luna djamonodji, chanson titre, la voix de velours de Youssou N’Dour ; Leïty M’Baye éclaire de sa bonne humeur le disque sur Yitté et les percussions de Mino Cinelu accompagnent avec classe le duo tout au long de l’album.

Entre Seine et Sine : voyage au royaume d'enfance de Léopold Sédar Senghor / Meïssa M'Baye

2005 Deux rivières, deux pays, deux cultures. Le chanteur et poète Meïssa M’Baye rend hommage à Léopold Sedar Senghor. le Léo Ferré africain met en chanson dix poèmes de Senghor. Violon, accordéon, guitare et kora habillent les textes épurés de l’apôtre de la négritude alors que s’élève la voix puissante de Meïssa. ". Un album africain de chanson française.

Classic titles / Africando

2007 Après avoir enregistré sept albums en quinze ans de carrière, Africando signe enfin une première compilation sur le label Cantos intitulé Classic titles. Sur quatorze plages, le mythique groupe de salsa afro-cubaine reprend ses titres incontournables qui ont contribué à sa réputation. Résolument panafricain, Africando qui signifie en wolof "les Africains ensembles" et en espagnol "Allez l’Afrique ! ", a été fondé, en 1992, à Dakar par le producteur Ibrahima Sylla. Epaulé par le célèbre arrangeur Boncana Maïga, il a su relancer la salsa africaine dont Africando est aujourd’hui l’un des meilleurs ambassadeurs

Page 92


Favori / Thione Seck

2007 Cet auteur, compositeur et interprète né à Dakar est l'une des stars les plus connues de son pays. A l'origine percussioniste et chanteur dans le groupe des années 70, L'Orchestre Baobab, il forme en 1980 avec son frère Mapenda Seck le groupe "Raam Daan". Retrouvez dans cet album sa voix unique, avec bien sûr Mathiou, la piste n°9 qui a fait chavirer tous les coeurs du Sénégal.

African Vigilance / Marcel Salem

2007 Il est né en Afrique, au Sénégal, dans un village Sérère, ethnie à la couleur de peau très noire et de taille élancée à l'image des Massaï. Après un premier opus autoproduit en 2006, voici son deuxième album. On retrouve en invités Djeli Moussa Diawara (Kora Jazz trio), Guy Nsangué (basse), Allen Hoist (saxophone), Philippe Slominski et Charlotte Dipanda (choeurs).

Géej / El Hadj N'Diaye

2008 On retrouve dans ce troisième album à l'orchestration inédite, des textes toujours aussi concernés par l'actualité tels que l'émigration massive, la dette, le naufrage du Jolla, mais aussi des chansons qui parlent de la vie quotidienne, de l'amour. légance, émotion, un disque original, une musique constamment inspirée.

Aminata Ndiaye ; Lat dior ; Ndiaye diatta Ndiaye... / Thiossane Ablaye Ndiaye

2010 Il a acquit sa grande renommée en 1966 lors du premier festival des Arts Nègres de Dakar où le président Léopold Sédar Senghor convia toute la diaspora noire pour cette manifestation culturelle historique. Pour cette occasion la chanson, Talene lampe, fut retenue comme hymne de l'événement. Malgré cette ancienne notoriété, c'est seulement aujourd'hui, à l'âge de 74 ans, qu'il sort un premier album... forcément très attendu. Grande source d'inspiration pour toute une génération de sénégalais et, plus largement, de musiciens d'afrique de l'ouest, l'Orchestra Baobab en tête, Ablaye se fait le chantre de l'afro-cubanisme.

Dem naa / Naby

2010 Le musicien sénégalais multiplie les rencontres et ose les métissages les plus variés, notamment avec Douggytee, Awadi et le groupe Sikki Sakka (hip-hop), Loan (électro), Boudhasticks (reggae) et No Water Please (fanfare). Avec son premier album solo, il s'est construit un univers à la fois dynamique, puissant et très mélodique. Il impose une musique africaine authentique, moderne et métissée.

Page 93


Jamm / Cheikh Lô

2010 Sur ce quatrième album, les imparables rythmes mbalax funky du musicien sénéglais offrent un subtil point de vue panafricain, mêlés à des éléments d'afrobeat, de rumba congolaise, et agrémentés de petites touches supplémentaires très éclectiques, tel qu'un rythme reggae, un swing afrocubain ou une délicieuse et surprenante guitare surf.

Yolélé / Kara Sylla Ka

2010 Figure bien connue de la scène romande, le Sénégalais Kara Sylla Ka, plus connu sous le nom de Kara, est un chanteur et danseur émérite. D’origine peule, doté d’une voix claire et subtile, Kara s’est imposé comme ambassadeur d’une musique sénégalaise différente. Un auteur et interprète singulier, qui préfère une approche folk au mbalax.

Page 94


Page 95


Médiathèque Simone de Beauvoir Réseau des médiathèques Communauté d’agglomération Les Portes de l’Essonne 01 69 57 81 81 mediatheques.portesessonne.fr Mai 2012

Page 96


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.