Une oeuvre d'art Parce que je t'aime

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UNE ŒUVRE D’ART…

PARCE QUE JE T’AIME 10 ans de sensibilisation, 10 artistes inspirés par 10 histoires touchantes en lien avec le cancer du sein. Un cahier souvenir juste pour vous…



UN MOT DE SUZANNE DUBOIS À la Société canadienne du cancer, voilà 10 ans que nous encourageons les femmes de 50 à 69 ans à participer au Programme québécois de dépistage du cancer du sein. De fait, la mammographie demeure le meilleur moyen de détecter tôt l’apparition d’un cancer du sein chez les femmes de cette tranche d’âge.

Même après 10 ans, notre message conserve toute son importance. Et pour reprendre les mots de Lise Dion, « Le cancer du sein, ce n’est pas un sujet banal et ça ne doit surtout pas le devenir. »

C’est pourquoi je tiens à souligner l’implication de nombreuses personnes qui auront permis, cette année, de donner une nouvelle dimension à notre message, de le rendre plus touchant que jamais. Merci à l’équipe de la Galerie MX, aux artistes si généreux de leur temps, à nos deux porte-paroles en or, aux témoins qui ont accepté de partager leur histoire, au Groupe Jean Coutu et à tous ceux et celles, présents lors du vernissage, qui ont à cœur, autant que nous, la santé des femmes. Suzanne Dubois Directrice générale Société canadienne du cancer – Québec

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UNE ŒUVRE D’ART…

PARCE QUE JE T’AIME

Marie-Claude Barrette et Lise Dion, porte-paroles


Le Mémo-mamo est un porte-clés rappelant aux femmes de 50 à 69 ans l’importance de passer une mammographie tous les deux ans, un geste qui peut sauver des vies. Depuis sa création en 2008, des centaines de milliers de Québécoises se le sont procuré et l’ont offert à des femmes de leur entourage, par amitié, par solidarité, par affection : offrir un Mémo-mamo, n’est-ce pas essentiellement un geste d’amour ? Cette année, pour souligner les 10 ans de la campagne Mémo-mamo, la Société canadienne du cancer a invité 10 artistes à soutenir la cause du cancer du sein. Ces artistes ont été jumelés à une personne ayant été touchée de près par le cancer du sein : survivante, aidant, conjoint, médecin, etc. Grâce à leur participation, 10 œuvreshommages ont été dévoilées lors d’un vernissage le 24 novembre dernier, en présence de deux femmes pleinement investies dans la cause : Lise Dion, porte-parole du Mémo-mamo pour une dixième et dernière année, et Marie-Claude Barrette, à qui elle passe le flambeau. Nous espérons que ce vernissage aura pu mettre en lumière combien les femmes sont aimées, mais aussi que leur santé n’a pas de prix et que la mammographie demeure pour elles un allié de taille. Comme une femme sur huit sera atteinte du cancer du sein au cours de sa vie, la Société canadienne du cancer vise à poursuivre ses activités de sensibilisation auprès d’elles. C’est pourquoi ces tableaux ont été mis aux enchères, et que les profits amassés lui ont été remis. Merci d’avoir contribué au succès de ce vernissage !

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PARCE QUE JE M’AIME, JE PRENDS DU TEMPS POUR MOI Katherine Peters a 52 ans. Elle s’intéresse à l’alimentation saine et elle apprend l’espagnol. Quelques années avant de recevoir un diagnostic de cancer du sein, elle entreprenait une démarche de simplicité volontaire qui lui a permis de se concentrer entièrement sur sa guérison.

« Disons que je n’étais pas paniquée quand je l’ai su. Je l’avais un peu vu venir… J’avais remarqué une masse sur un sein en me mettant de la crème. Au début, j’étais dans le déni. Je disais à la blague que c’était une boule de graisse. Puis au fil des mois, j’avais l’impression que ça grossissait. Alors j’ai pris rendez-vous avec le médecin pour en avoir le cœur net. Les traitements n’ont pas toujours été faciles. Je vivais parfois des effets secondaires très dérangeants comme des maux de cœur, de la douleur, des pertes de mémoire. Malgré tout, je voulais prendre du temps pour moi, pour faire ce que j’aime ! La vie, ce n’est pas seulement le cancer. Ça prend l’appui de tout un village pour passer à travers quelque chose comme ça ! Mes amis m’ont soutenue. Le personnel de l’hôpital a été dévoué, délicat et respectueux. J’ai été traitée comme une princesse ! J’ai aussi utilisé toutes sortes de services offerts par des fondations : art-thérapie, yoga, massothérapie, psychothérapie… Je voulais sortir de chez moi et rencontrer d’autres femmes qui vivaient la même chose. Au quotidien, je me suis recentrée sur moi, sur le “moment présent”. J’ai commencé à méditer. Ça m’a ramenée à mes valeurs profondes. Quand je pense aux femmes qui hésitent à passer leur “mammo”, je me mets à leur place et je me dis qu’à la longue, ça doit être épuisant de rester dans l’inconnu et de s’inquiéter. Vaut mieux obtenir des réponses. Et si la mammographie découvre quelque chose qu’il faut traiter, avec les avancées de la médecine, il y a tant de solutions qui s’offrent à nous ! »

MOT DE L’ARTISTE : Roxanne Sauriol

galeriemx.com/en/roxanne-sauriol/

Les fleurs, souvent perçues comme éphémères et fragiles, sont également symbole de la force de la nature. On les offre à l’occasion d’étapes marquantes de la vie – lors d’une naissance, d’un mariage ou d’un décès – comme un précieux rappel que tout a un début, un milieu et une fin. C’est à la lumière du caractère polysémique des fleurs que mon œuvre prend tout son sens, d’autant plus si on la replace dans le contexte dans lequel elle a été créée. Elle vise essentiellement à souligner l’importance de la santé du corps. Il me semble que la vie, à la fois fragile et puissante, a de cruelles façons de nous rappeler de ne jamais prendre la santé pour acquise. Biographie de Roxanne Sauriol à la page 26

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Roxanne Sauriol Titre : Technique : Dimensions : Année : Valeur :

Cultiver son jardin acrylique sur bois 22 po x 30 po 2018 1450 $


PARCE QUE JE T’AIME, ET JE VEUX CONTINUER À T’AIMER Médecin généraliste et chroniqueuse santé, Dre Christiane Laberge a collaboré à plusieurs reprises avec la Société canadienne du cancer (SCC), notamment comme conférencière. Sa mère Georgette, une survivante du cancer du sein, a aussi été très impliquée auprès de la SCC, notamment dans la création de services de soutien, tels que la ligne Cancer J’écoute — aujourd’hui appelée Service d’information sur le cancer — et la Maison d’hébergement Jacques-Cantin.

« Ma mère avait découvert son cancer elle-même. À 43 ans, elle a trouvé une bosse dans son sein. On lui a dit qu’on lui enlèverait seulement la tumeur; en fin de compte, les médecins ont enlevé les seins et les ganglions. Et il faut mentionner qu’à l’époque, la reconstruction, ça n’existait pas ! Ma mère, qui était une personne très chic, très coquette, a sorti sa machine à coudre, et avec des tissus et du rembourrage, s’est mise à créer des prothèses mammaires pour les femmes. Elle voulait venir en aide aux autres femmes qui auraient à vivre la même chose qu’elle. Aujourd’hui, les choses ont beaucoup évolué. Le cancer du sein n’est plus une condamnation. Je sens aussi que les femmes sont nettement plus à l’aise avec la mammographie. Elles me disent : “Ça sera mon tour l’an prochain !” Elles savent que c’est important. Par contre, il y a parfois des oublis, ou des lettres perdues. Comme médecin, je rappelle souvent à mes patientes que même sans la lettre, on peut tout simplement appeler pour prendre son rendez-vous. Chez celles qui hésitent à la passer leur mammo, je constate que c’est souvent une question de peur de la douleur, ou de mauvaise expérience. Je leur dis d’aller en parler à leur coiffeuse, ou à leur esthéticienne. Quand on y pense, ce sont elles qui connaissent tous les potins ! À force d’en entendre, elles connaissent par cœur les “bonnes journées” et les “meilleurs hôpitaux” où aller pour tomber sur la technicienne qui est délicate et charmante ! »

MOT DE L’ARTISTE : Niti Marcelle Mueth Ce qui m’a inspiré cette œuvre, c’est le pouvoir de l’entraide et de la compassion, mais aussi le désir qu’on a d’aider des gens qui peuvent se retrouver dans la même situation que nous. Je crois que ce pouvoir transcende les différences et nous rassemble dans un esprit de communauté et de solidarité. Lorsqu’on a un but et qu’on s’entoure de personnes qui nous font grandir, on crée des choses incroyables. Dans cette vie, rien n’importe plus que l’amour, car l’amour n’a pas de frontière, l’amour est universel. Biographie de Niti Marcelle Mueth à la page 26

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Niti Marcelle Mueth Titre : Technique : Dimensions : Année : Valeur :

Solidarité féminine illustration numérique 24 po x 36 po 2018 350 $


PARCE QUE JE T’AIME, JOHANNE Robert Normand, 56 ans, adore passer du temps avec ses filles. Il profite de chaque instant avec elles, car pour lui, la famille compte plus que tout. C’est avec une passion manifeste qu’il raconte l’histoire d’amour qu’il a vécue avec Johanne, la mère de ses filles, qui est aujourd’hui décédée du cancer du sein.

« J’ai cruisé ma blonde pendant 26 ans ! Si elle était encore en vie, je l’inviterais à partir en croisière. Ça a commencé en 2003. Après une mammographie, une échographie, puis une biopsie, on a appris la nouvelle. On a beaucoup pleuré, surtout parce que c’est plus rare qu’une femme de seulement 38 ans soit atteinte du cancer du sein. La chimiothérapie a été moins efficace que prévu et Johanne s’est fait proposer beaucoup de traitements expérimentaux. À un moment, j’ai rassuré ma femme : “Commence par le commencement, fais tes traitements, un jour à la fois.” On a décidé de profiter du temps qui restait. Johanne et moi, on formait une équipe. Nos priorités, c’était nos filles de cinq et sept ans et leurs succès à l’école. Pendant l’année scolaire, on ne leur annonçait pas de mauvaises nouvelles. On attendait l’été. Lentement, le cancer progressait : rémissions, métastases, nouveaux traitements, stabilisations… Johanne a toujours surpassé les prévisions des médecins. Après son premier diagnostic, elle a vécu quatorze autres belles années ! Son but était de voir ses enfants devenir majeures : elle a réussi. Elle les a accompagnées jusqu’à l’université. On a appris à vivre avec la maladie et à en rire. Je me suis toujours senti aimé à ses côtés. Je pense que c’est pareil pour elle. Aujourd’hui, je suis satisfait de penser qu’elle est décédée à la maison, heureuse et sereine. Et si mon histoire avec elle était à recommencer, je n’en changerais pas un point-virgule ! »

MOT DE L’ARTISTE : Élise Caron

elisecaron.com

Par les deux seins-cœurs aux couleurs pastel, j’ai souhaité représenter à la fois l’amour maternel et l’amour conjugal. Le trait foncé du premier tableau évoque un passage obligé, et le cœur qui réussit à se former vers le haut, l’amour qui soutient, qui unit. Le deuxième cœur, d’un rose plus délicat, suggère la sublimation et la légèreté de l’amour qui triomphe. En somme, le diptyque met en relief une forme de métamorphose. Chaque vie est un tableau. Chacun d’entre nous est un artiste qui peint une toile, rarement sans tache. Toutefois, quand le pinceau est trempé dans l’amour, il en résulte toujours une œuvre magnifique. Biographie d’Élise Caron à la page 26

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Élise Caron Titre : Technique : Dimensions : Année : Valeur :

Parce que je t’aime, Abstraction 2894020 1-2 acrylique sur toile dyptique 2 (20 po x 20 po) – total (40 po x 20 po) 2018 2000 $


PARCE QUE JE T’AIME, GRAND-MAMAN TATA (GRACE) Grand-maman Tata habite Longueuil, où elle vit avec son conjoint, sa fille et quatre enfants du Centre de réadaptation en déficience intellectuelle (CRDI) dont elle est responsable. Depuis le printemps dernier, elle suit un traitement pour un cancer du sein. Son petit-fils Bradley, âgé de 9 ans, souhaite très fort, comme sa mère Kim et sa sœur Keysha, que sa grand-mère se rétablisse bientôt.

Bradley « Ce que ma grand-mère préfère ? Magasiner ! Elle adore la mode. Quand on va chez elle, elle regarde nos vêtements et nous donne des conseils. Elle aime beaucoup cuisiner, aussi. Elle prépare du riz djon djon, du sauce pois, de la soupe et plein d’autres choses. Mais depuis qu’elle est malade, elle a arrêté de cuisiner parce que ses mains lui font mal. Quand ma mère m’a appris qu’elle avait le cancer, ça m’a rendu triste. C’était la 2e personne dans ma famille qui avait le cancer, donc j’étais un peu inquiet. Mais maintenant, elle est en train de guérir. Elle a plus d’énergie et elle est plus souriante. On va la voir environ aux deux semaines. Je lui fais des minouches sur les bras, elle aime ça. On ne reste pas trop longtemps chez elle pour lui permettre de se reposer. » Keysha  « Ma grand-mère, elle est toujours là quand on a besoin d’elle. Elle fait tellement de choses pour nous ! » Kim « Oui, c’est vraiment une bonne personne. Ce qu’elle aime le plus, ce sont ses enfants et ses petits-enfants. Même après m’être séparée de son fils, je suis restée très proche d’elle. Elle est comme une mère pour moi. On veut tous qu’elle guérisse. »

MOT DE L’ARTISTE : MALICIOUZ

maliciouz.com

À travers des coups de pinceau semi-abstraits et riches en couleurs, j’ai voulu évoquer la générosité spontanée et pleine d’amour qui caractérise Grace. Les fleurs qui entourent le personnage dans l’œuvre représentent l’abondance, la vitalité, l’amour et la fragilité. J’ai peint un personnage élancé avec quelques lignes furtives dans le but d’évoquer le style des dessins de vêtements, un clin d’œil au goût de Grace pour la mode. M’inspirant de divers aspects du témoignage de cette femme unique, je suis toutefois restée fidèle à ma démarche artistique, par laquelle j’aime souligner le côté « royal » des femmes. Biographie de MALICIOUZ à la page 26

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Maliciouz Titre : Technique : Dimensions : Année : Valeur :

Grace acrylique et aérosol sur toile 30 po x 15 po 2018 600 $


PARCE QUE JE T’AIME, JEANNINE C’est en 2015, lors d’un voyage d’affaires peu de temps après les Fêtes, que Guy a appris que sa sœur Jeannine était atteinte d’un cancer du sein. Très surpris par la nouvelle, car sa sœur était en excellente santé, Guy s’est empressé, à son retour, d’aller lui rendre visite à Saint-Isidore-de-Laprairie, où elle demeure toujours.

« Quand je l’ai vue pour la première fois, elle avait déjà commencé ses traitements. Elle avait maigri, elle avait perdu ses cheveux. La chirurgie a été dure pour elle, mais elle avait ce regard plein d’espoir. Elle disait : “Je ne me promènerais pas en bikini ; j’ai l’air d’avoir été attaquée par un requin !” Disons que chez nous, on a un certain sens de l’humour et de la répartie ! Malgré toutes les épreuves que ma sœur a vécues, elle a toujours gardé le moral. D’ailleurs, j’ai le sentiment que le cancer lui a permis de voir la vie différemment. Elle a démissionné d’un travail en ville où les conditions n’étaient vraiment pas “idéales” — je dirais même “toxiques” —, et elle cherche maintenant un poste où elle peut travailler dehors, à jardiner ou à s’occuper des fleurs, comme dans une pépinière, par exemple. Jeannine est quelqu’un comme ça, qui habite au bout d’un cul-de-sac entre deux champs de blé d’Inde, qui est heureuse entourée de tracteurs et de chevaux. Elle est très habile de ses mains, elle tricote beaucoup. Pour l’un des centres de services de la Société canadienne du cancer, elle a fait des petites “capines” orangées pour les femmes qui perdent leurs cheveux. Une fois, quand j’étais en Tunisie, mes collègues tunisiens, mes collègues berbères et moi en avons tous porté pour nous protéger du soleil. On lui a envoyé des photos ; ça l’a fait rire ! Entre ma sœur et moi, il y a toujours eu un lien fort, malgré les distances. On est toujours complices, même dans le silence. On a toujours su qu’on était là l’un pour l’autre. »

MOT DE L’ARTISTE : Danielle Bouchard

dbouchard.net

Avant de commencer mon tableau, je savais déjà qu’il serait lumineux et porteur d’espoir, qu’il inspirerait le changement et l’évolution. Je visualisais un mélange de couleurs appliquées directement sur la surface du papier, tel le mélange d’émotions que j’imaginais avoir été ressenti par Jeannine et par sa famille. J’ai choisi mes supports – le papier et le bois – en référence aux changements qui sont survenus dans sa vie à la suite du cancer. Je pense au fait que cet évènement, difficile, mais propice à la croissance personnelle et aux transformations, l’a amenée à quitter sa profession pour se consacrer à l’horticulture, un travail en pleine nature qui semble la rendre heureuse. Biographie de Danielle Bouchard à la page 26

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Danielle Bouchard Titre : Technique : Dimensions : Année : Valeur :

Vert-espoir : l’épreuve encre et acrylique sur papier marouflé sur bois 30 po x 39 po 2018 1100 $


PARCE QUE JE T’AIME, MA BELLE AMIE Lorsqu’on lui a proposé de devenir la nouvelle porte-parole du Mémo-mamo, Marie-Claude Barrette n’a pas hésité une seconde ; la journée même où elle a reçu cet appel, une femme de son entourage, à la fois collègue et amie, subissait une double mastectomie pour traiter un cancer du sein.

« J’aurais accepté avec plaisir d’être porte-parole même si les circonstances n’avaient pas été les mêmes. C’est un cancer tellement répandu. En tant que femme, ça me touche, c’est certain. Je pense que tout le monde peut au moins nommer une femme dans son entourage qui est passée par là. L’une de celles qui m’ont marquée est Linda McCartney. Quand elle est décédée, ça m’a vraiment rentré dedans, parce j’avais l’impression qu’elle, qui avait toutes les ressources à sa disposition, qui allait assurément avoir les meilleurs soins possibles, elle allait guérir, c’était certain. Mais elle est décédée à 56 ans, ce qui est très jeune quand on y pense. Aujourd’hui, on a la chance d’avoir un test qui nous permet de détecter le cancer du sein très tôt. Il faut prendre nos responsabilités et y aller, il faut que ça devienne naturel, banal, comme aller chez le dentiste. Quand c’est fini, ça vient avec la paix d’esprit ! Et si le cancer est là, il est là. Faire comme s’il n’était pas là, ça ne le fait pas disparaître. La mammo permet de le détecter à temps, d’avoir des traitements rapidement, comme c’est le cas pour mon amie. On ne peut pas dire non à la prévention : ça peut nous sauver la vie ! »

MOT DE L’ARTISTE : Sébastien Maltais

sebastianmaltais.com

Le cancer est à notre époque ce que fut la peste il n’y a pas si longtemps. Il peut être vaincu comme le furent d’autres maladies en leur temps, mais pour cela, un combat de tous les instants est nécessaire, aussi bien de la part de chercheurs que des gens ordinaires. Ce combat, j’ai voulu l’incarner dans une figure forte et marquante de l’Histoire. En Marguerite de Valois, dite la Reine Margot (personnifiée au cinéma par Isabelle Adjani), je crois avoir retrouvé essentiellement une force tranquille. Fière combattante, elle garde toujours une posture altière face à son destin, même si une certaine inquiétude habite son regard. Biographie de Sébastien Maltais à la page 27

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Sébastien Maltais Titre : Technique : Dimensions : Année : Valeur :

Reine Margot encaustique sur toile 36 po x 36 po 2018 2800 $


PARCE QUE JE T’AIME, DEPUIS 10 ANS  Porte-parole du Mémo-mamo depuis 10 ans, Lise Dion passe le flambeau cette année à Marie-Claude Barrette. À travers son parcours, elle a multiplié les rencontres avec des femmes qu’elle n’a pas laissées indifférentes… et qui ne l’ont pas laissée indifférente non plus !

« Chaque fois qu’on a fait des lancements, ça m’a marquée. J’ai entendu beaucoup de beaux témoignages de femmes qui avaient pris leur lettre, qui avaient passé leur “mammo”, et pour qui ça s’était bien fini. Pour plusieurs, c’est leur vie qu’elles ont pu sauver, mais aussi leurs seins qu’elles ont pu garder, ce qui n’est pas rien. Pour moi, les seins, c’est la féminité, mais surtout la maternité. J’ai souvent vu ma mère, qui avait une forte poitrine, réconforter ma fille collée contre elle. Perdre ses seins, ça peut être un immense deuil à faire. Avec le Mémo-mamo, j’ai voulu passer le message que, contrairement à ce qu’on peut penser, on ne peut pas trouver des petites masses par soi-même. Et quand on les trouve, c’est parfois trop tard. Beaucoup de femmes ont été surprises en voyant la différence de tailles des billes du Mémo-mamo. Ça a suscité bien des questions et c’est tant mieux. Je me souviens que ma mère disait : “Je ne veux pas aller chez le médecin, d’un coup qu’il me trouve quelque chose !” Mais justement : si on trouve quelque chose, on peut le soigner pendant qu’il est temps ! En 10 ans, je suis vraiment contente d’avoir constaté une différence dans le discours des femmes. L’examen n’a pas tellement changé, ce n’est toujours pas agréable, mais les femmes savent que c’est court — peut-être, quoi, 15 secondes chaque sein ? C’est pas long — et elles comprennent bien l’impact que ça peut avoir sur leur vie. D’ailleurs, quand on reçoit la lettre qui dit que tout est beau, ça rassure tellement. Moi, je l’embrasse, je voudrais la garder pour toujours ! Je suis contente que Marie-Claude prenne la relève. Ça va donner un nouveau souffle au Mémo-mamo, et c’est tant mieux : il ne faut surtout pas que ce sujet-là devienne banal. »

MOT DE L’ARTISTE : Shirley Théroux

shirleytheroux.com

J’éprouve un réel bonheur à offrir cette œuvre, aujourd’hui. Elle me fut inspirée par les chemins parfois ombrageux que chacune de nous doit prendre pour aller à la rencontre de cette machine à images si froides. À toutes les technologues en radiologie, merci du fond du cœur! Pour votre délicatesse. Pour votre empathie. Biographie de Shirley Théroux à la page 27

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Shirley Théroux Titre : Technique : Dimensions : Année : Valeur :

Les Bleus du labyrinthe acrylique, technique mixte sur toile 30 po x 40 po 2018 1450 $


PARCE QUE JE T’AIME, MAMAN Anne Bouffard a côtoyé plus d’une fois des femmes atteintes d’un cancer du sein : après ses deux tantes, qui ont survécu à leur cancer, c’est maintenant au tour de sa mère France de recevoir des traitements. France a terminé sa chimiothérapie et considère que le pire est derrière elle. Anne se confie sur la façon dont le cancer les a rapprochées.

« Ma mère est supersociable. Elle jase avec tout le monde et elle est toujours prête à aider. Elle aime les plaisirs simples : partager une bonne bouffe en bonne compagnie, idéalement près d’un lac. Et moi, je suis “sa version améliorée” ! J’ai son bon cœur, avec un petit côté artistique. Pendant mon adolescence et au début de l’âge adulte, j’ai traversé une période de colère où je me suis éloignée de ma mère. Mais l’idée de la perdre pour de vrai a permis de rétablir le contact entre nous. Je me suis toujours dit : “S’il lui arrive quelque chose, je veux m’occuper d’elle. Je l’aime, je veux qu’elle soit heureuse.” Aujourd’hui, je l’accompagne à l’hôpital, on se voit plus souvent. Mon frère, ma sœur et moi, on travaille en équipe pour la soutenir. J’ai retrouvé mon regard d’enfant avec elle. Je la trouve vraiment belle. Elle m’inspire. Elle m’a aussi aidé à changer ma perception du cancer. Au lieu de voir ça de manière dramatique, je sais que tu peux avoir le cancer et aller au resto avec ta famille, rire avec tes amis, faire ce que tu aimes. Ça me rassure. Ce cancer-là est arrivé à une période de ma vie où il se passait beaucoup de choses. J’aurais parfois voulu que maman puisse être là pour moi, au lieu que ce soit l’inverse. Mais avec le recul, je vois aussi du positif. On se concentre sur ce qui est essentiel. J’ai confiance en l’avenir; ma mère est sur la bonne voie. »

MOT DE L’ARTISTE : Geneviève Bilodeau-Blain

gbblain.weebly.com

Ce collage abstrait entremêlé de peinture et de pastel à l’huile a été réalisé à partir d’images de flamant rose, un oiseau très résilient qui peut résister aux grandes chaleurs et au sel, mais aussi survivre de longues migrations. Derrière la masse du collage, on peut apercevoir un cours d’eau, qui est un rappel de cette maison au bord du lac où Anne Bouffard trouvait qu’il faisait bon se rassembler. De plus, j’ai choisi des couleurs délicates pour que l’œuvre dégage cette douceur de l’amour mère-fille, et j’ai choisi d’y intégrer des images festives évoquant la rémission. Biographie de Geneviève Bilodeau-Blain à la page 27

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Geneviève Bilodeau-Blain Titre : Technique : Dimensions : Année : Valeur :

La résiliente peinture acrylique, collage sur papier glacé, pastel à l’huile, crayon feutre 9 po x 12 po 2018 150 $


PARCE QUE JE M’AIME ET J’AIME LA VIE ! Marjolaine Allard se décrit comme une optimiste. Elle aime assister à des pièces de théâtre avec ses amies, voyager avec son mari et accompagner les résidants du CHSLD au bingo. Pendant ses traitements contre le cancer du sein dont elle était atteinte, elle écoutait la musique apaisante de Fred Pellerin.

« Je suis allée passer une mammographie de routine à 62 ans en pensant que c’était impossible que j’aie le cancer. Même rendue à la biopsie, j’étais convaincue que ça ne se pouvait pas ! Ç’a été un choc. Le plus difficile a été de l’annoncer à mes proches. Surtout à la famille. Je ne voulais pas que les gens s’apitoient sur mon sort. J’essayais de rester positive et de garder une attitude zen. Tout au long de mes traitements, j’ai été bien entourée. Même les plus petites choses que les gens faisaient pour moi m’ont fait du bien, comme m’aider à pelleter mon entrée en hiver ou m’offrir des mots d’encouragement. À l’hôpital, ça se passait bien aussi. J’ai moi-même travaillé toute ma vie dans les hôpitaux en tant que technicienne en diététique ! Je faisais confiance au personnel soignant. J’avais aussi une amie qui m’accompagnait à chacun de mes traitements. Tout le monde se montrait très empathique. Si j’avais un conseil à donner aux femmes qui reçoivent ce diagnostic, c’est d’exprimer ce qu’elles vivent, soit en le verbalisant, soit en l’écrivant. Et de ne pas hésiter à se dorloter et à utiliser les ressources disponibles. La massothérapie m’a beaucoup aidée. Je me trouve vraiment chanceuse. On a détecté le cancer si tôt que je n’ai même pas eu besoin de chimiothérapie ! Seulement de la radiothérapie. Ça a bien été. Des fois, mes amies me demandent si je repense au cancer. Pas vraiment… Je l’ai pris comme une expérience. Je suis guérie, c’est derrière moi. »

MOT DE L’ARTISTE : Annie Doran Tout au long de la création de mon tableau, Marjolaine Allard est restée dans mes pensées, et je me suis inspirée de son attitude zen et positive. J’ai, entre autres, écouté la musique de Fred Pellerin, le musicien qui l’a réconfortée alors qu’elle était en traitement pour son cancer. J’ai également opté pour le coulage pour le fond de la toile, une technique elle-même apaisante. J’ai choisi de représenter une femme nue afin de mettre de l’avant sa vulnérabilité face à la maladie. Toutefois, comme Marjolaine a traversé cette épreuve la tête haute, j’ai représenté la femme assise sur ce « mal » qui tente de l’agripper. Ses bras en l’air, son expression joyeuse et la lumière jaillissant autour d’elle montrent qu’elle est victorieuse. Biographie d’Annie Doran à la page 27

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Annie Doran Titre : Technique : Dimensions : Année : Valeur :

Victoire dans l’adversité acrylique sur toile 16 po x 40 po 2018 500 $


PARCE QUE VOUS AIME, FEMMES D’ICI, FEMMES DE MA VIE Médecin de famille au CIUSSSCN de la Capitale-Nationale –Université Laval, la Dre Johanne Blais est particulièrement intéressée par la santé des femmes. Elle a notamment collaboré à l’implantation, en 1998, du Programme québécois de dépistage du cancer du sein (PQDCS) dans la région de Québec, et dont le Mémo-mamo fait la promotion.

« J’ai toujours été préoccupée par la santé des femmes, notamment à cause de mes antécédents familiaux. Des femmes que je connais qui ont eu le cancer du sein ? Ma grand-mère, ma tante, ma cousine, ma mère, plusieurs amies… Et bien sûr, il y a aussi eu de nombreuses patientes. Je me souviens d’une mère de 48 ans qui en était décédée. Quand sa fille a eu le même cancer, à 30 ans, on lui a détecté une mutation des gènes BRCA 1 et 2. Après avoir eu deux enfants, elle a eu une mastectomie et une ovariectomie bilatérales, de sorte qu’aujourd’hui, elle va bien. On était en pleine période de préparation du PQDCS; ça nous montrait que le dépistage, ça sauve des vies ! Démarrer le programme de dépistage, ça n’a pas été facile. On avait de nombreuses préoccupations, comme s’assurer que les images soient prises adéquatement ou que les technologues soient bien formés. Il fallait aussi penser par exemple aux personnes qui ne savent pas lire : comment faire pour les joindre ? La lettre, ils ne peuvent pas la lire ! Encore aujourd’hui, on a certains défis à relever, comme joindre certaines communautés immigrantes pour qui la lettre n’a pas encore été traduite. Mais dans l’ensemble, les résultats sont très positifs. Cette année, à toutes les femmes à qui j’ai annoncé qu’elles avaient un cancer du sein, la maladie a été détectée tôt et les traitements se passent bien. Les chimios sont très différentes de celles d’autrefois, mais il n’y a pas que les traitements qui ont évolué. Aujourd’hui, on est aussi entourés aujourd’hui d’excellents médecins de famille, de chirurgiens, de radiologistes, d’oncologues, etc., qui travaillent main dans la main, sans compter le personnel en clinique qui fait un travail exceptionnel et nous apporte énormément de soutien. »

MOT DE L’ARTISTE : Kevin Calixte

kevincalixte.com

Douceur d’alpaga est une représentation de l’acceptation. Par cette œuvre, j’ai cherché à évoquer les émotions brumeuses qui nous traversent dans ces moments où la vie bouleverse notre équilibre personnel. Elle incarne une forme de vulnérabilité face à une réalité déconcertante, mais représente aussi l’espoir porteur de lumière. Ma contribution vise à soutenir toutes les femmes qui traversent des moments éprouvants. Votre force et votre courage sont admirables. Dre Blais, je vous lève mon chapeau. Continuez votre travail indispensable. Biographie de Kevin Calixte à la page 27

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Kevin Calixte Titre : Technique : Dimensions : Année : Valeur :

Douceur d’alpaga photographie numérique sur Dibond, montée sous acrylique sans reflet 28 po x 42 po 2018 1300 $


BIOGRAPHIE DES ARTISTES Roxanne Sauriol Roxanne Sauriol est née en 1987 à Montréal. Peintre autodidacte, elle a vu sa première série de tableaux être publiée dans un magazine d’arts. Rapidement immergée dans le milieu artistique, elle a multiplié les expositions : elle en est aujourd’hui à sa onzième, dont quatre en solo. C’est dans son studio, au centre-ville de Montréal, qu’elle photographie et conceptualise les images qui serviront ensuite de références visuelles pour son travail final, minutieusement peint à l’acrylique. Regard féminin sur des sujets eux aussi féminins, le travail de Roxanne Sauriol se caractérise par sa sensibilité et sa force, de même que par son style et sa technique en constante évolution.

Niti Marcelle Mueth Niti Marcelle Mueth est une artiste multidisciplinaire et graphiste basée à Montréal. Mise en nomination dans la catégorie Artiste arts visuels de l’année du Gala Dynastie en 2018, elle a aussi été sélectionnée la même année par CBC Arts parmi les 30 femmes artistes les plus inspirantes, à l’occasion de la Journée internationale des femmes. Récemment, dans le cadre de l’exposition D’Afrique aux Amériques : Picasso en face-à-face, elle a conceptualisé et créé des collages pour l’installation de Woman Power, Les vraies demoiselles d’Avignon. Souvent décrite comme une activiste, Niti Marcelle Mueth dénonce des injustices sociales et promeut l’acceptation de soi à travers ses illustrations, ses animations et ses sérigraphies.

Élise Caron Après ses études en beaux-arts à l’Université Concordia, Élise Caron a travaillé comme designer graphique. D’abord spécialisée en illustration, elle a approfondi sa formation en aquarelle auprès de Jean-Paul Ladouceur avant de s’intéresser à la culture chinoise et d’étudier l’histoire de l’art chinois et japonais à l’Université de Montréal. Ses toiles ont été exposées à l’occasion d’événements artistiques, tels que les Journées de la peinture dans les jardins du domaine du lieutenant-gouverneur, les Mosaïcultures internationales de Montréal et l’expo-vente Les Femmeuses, et aussi dans plusieurs musées, dont le Musée Marius-Barbeau et le Musée des beaux-arts de Mont-SaintHilaire. Ses toiles font partie de collections d’entreprises privées et publiques, et se retrouvent dans plusieurs expositions dans des centres d’artistes reconnus et dans des maisons de la culture de Montréal. Aujourd’hui coach et conférencière, la peintre Élise Caron expose ses tableaux de manière permanente à la Galerie MX. Sa démarche artistique se caractérise par une recherche picturale innovante. Son travail de création se traduit par un geste libre, souple, patient et minutieux.

Maliciouz Peintre et artiste de rue, MALICIOUZ est une artiste montréalaise d’origine haïtienne. Elle a participé à plusieurs expositions collectives à la Fresh Paint Gallery, à l’OCAD University ainsi qu’à l’Espace Mushagalusa. Sa participation au Festival Montréal en Arts et le festival Under Pressure lui ont notamment permis de réaliser trois grandes murales, toujours visibles sur les rues Hôtel-de-Ville et Sainte-Catherine. De la rue aux canevas, son style se caractérise par la force d’esprit qui se dégage de ses personnages, souvent des femmes, représentées comme des entités monumentales. Son art a fait l’objet de plusieurs couvertures médiatiques élogieuses, entre autres par la Canadian Broadcasting Corporation (CBC), le blogue AFROPUNK, NightLife, VICE, Cult MTL et Challenges News Magazine.

Danielle Bouchard Danielle Bouchard est née en 1975 à Jonquière. Elle vit et travaille à Montréal depuis près de 20 ans. Elle a obtenu un baccalauréat avec distinction en arts numériques à l’Université Concordia en 2012. Ses toiles ont fait partie de plusieurs expositions individuelles et collectives, dont Reflet VI à la Maison de la culture Marie-Uguay, The New Abstraction : the Rebirth of Abstract Painting in Contemporary Art à la Lilian Rodriguez Gallery ainsi que Frag[me]nt à la VAV Gallery.

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Sébastien Maltais Né à Montréal en 1968, Sébastian Maltais pratique la peinture à temps plein depuis plus de 20 ans. À la suite d’études universitaires en histoire et en science politique, il a entrepris un programme en arts visuels et a obtenu un prix d’excellence à la fin de ses études. On retrouve ses toiles dans des collections publiques et privées, telles que celles de la Fédération des caisses Desjardins du Québec, de Loto-Québec, du Cirque du Soleil, de Senvest et de Colart Collection. Depuis 2000, l’encaustique, peinture à base de couleurs délayées dans une cire fondue, est son médium de prédilection.

Shirley Théroux Née à Montréal en 1945, Shirley Théroux a eu une carrière bien remplie dans le domaine de la musique et de la télévision québécoise avant de se consacrer à la restauration et aux affaires. En 2010, elle a réalisé un rêve de longue date : peindre. Son projet a été appuyé et encouragé par son ami et mentor, Paul Tex Lecor, avec qui elle a eu le bonheur de peindre, dans son atelier à Terrebonne, pendant deux ans et demi. À l’aide de ses pinceaux, Shirley Théroux cherche à créer des univers hauts en couleur qui peuvent à la fois émouvoir et faire rêver.

Geneviève Bilodeau-Blain Née à l’Île-Perrot, Geneviève Bilodeau-Blain vit et travaille actuellement à Montréal. Forte d’un parcours scolaire strictement scientifique, elle a commencé à peindre et à écrire des poèmes à La Rochelle, en France, à l’occasion d’une expérience de mentorat en 2010. Elle a d’abord illustré ses poèmes, puis les personnes qu’elle a rencontrées lors de ce voyage initiatique. Elle est rentrée à Montréal pour terminer ses études en biologie avec l’intention de poursuivre sa démarche poétique et artistique. En 2017, elle a publié aux Éditions OMRI un premier recueil de poèmes illustré, intitulé La cellule naïve. Mêlant collage et peinture, à mi-chemin entre l’abstraction et la figuration, les toiles de Geneviève Bilodeau-Blain sont inspirées à la fois du microscopique (molécules) et du macroscopique (animaux), et cherchent à représenter l’équilibre précaire de différents écosystèmes.

Annie Doran Après des études en arts visuels au Collège Lionel-Groulx, puis en arts numériques à l’Université Concordia, Annie Doran a exposé ses toiles dans quelques galeries et partagé sa passion artistique avec des enfants à qui elle a donné des cours d’art. Après avoir travaillé 15 ans comme éducatrice spécialisée auprès d’enfants autistes, elle a renoué avec ses racines créatives en fondant sa propre compagnie de design intérieur, T.R.E.E.S. Relooking. Par la conception de meubles et d’œuvres d’art, elle cherche à souligner la beauté des résidences auxquelles elle offre une complète transformation.

Kevin Calixte Né à Montréal, et d’origine haïtienne, Kevin Calixte est un artiste visuel spécialisé dans la photographie d’art. Ayant d’abord fait des études dans le domaine psychosocial, il a amorcé sa carrière de photographe autodidacte en 2015. Récipiendaire d’une bourse de déplacement du Conseil des arts et des lettres du Québec en 2017, puis d’une bourse Artch (une initiative d’Art Souterrain, du Carrefour jeunesse-emploi Montréal Centre-Ville et de Kack Marketing) destinée à soutenir un artiste émergent en 2018, il a pu concrétiser différents projets d’expositions, dont Pierre fragile. Son travail a fait l’objet d’expositions individuelles et collectives au Canada, aux États-Unis et au Sénégal, notamment à l’hôtel de ville de Montréal, à l’Artothèque, au Centre d’artistes Voix visuelle d’Ottawa, à la Galerie Éthiopiques de Saint-Louis au Sénégal, à la foire d’art SOFA de Chicago ainsi qu’à la Affordable Art Fair de New York. Son travail s’inscrit dans un contexte d’art relationnel et questionne la complexité de l’équilibre sociétal lié aux rapports humains.

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Crédit photo : Christina Esteban


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