Canada (FR) CANNAtalk 4

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CANNa

Talk

Numéro 4 - Printemps 08

Planter sur CANNa

du Coco

TALK

briser le mythe

Conseil d’horticulteur Cinquante-cinquante

Research L’influence des couleurs sur les plantes

Quoi de neuf ? (Re)voici COGr



HQ’s Talk: Table des matières

Planter sur

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du Coco

Sous les projecteurs:

Planter sur du Coco, briser le mythe. Le coco est-il la méthode de culture pour vous ? Découvrez-le !

Quoi de neuf ?

(Re)voici COGr! COGr n’est pas vraiment un nouveau produit, mais sa popularité va croissant. Apprenez tout sur ce produit de coco révolutionnaire, qui répond aux besoins des horticulteurs les plus exigeants.

briser le mythe Par Ralph B.

Dans mes voyages et ma correspondance à travers le monde, j’ai remarqué qu’il existe une grande confusion au sujet de l’utilisation horticole de la coque de la noix de coco, que l’on appelle (après son vieillissement) « tourbe de coco » ou « tourbe de coir ». Au début des années 1980, j’ai connu ce produit comme additif potentiel au terreau minéral ou aux mélanges légers de tourbe. On pensait alors que la tourbe de coir posait trop de problèmes pour l’utiliser seule, mais qu’elle causait des résultats indirects intéressants quand on la mélangeait à un terreau ou qu’on l’utilisait comme amendement pour améliorer la structure du terreau. La tourbe de coco a été présentée à la Royal Botanical Society en 1862 ; après un succès initial, on l’a relégué à l’arrière-plan à cause de ses problèmes inhérents. De nos jours, on l’utilise partout, en mélange ou telle quelle. Mais de quoi parlons-nous, et pourquoi le marché de l’horticulture a-t-il mis tout ce temps à l’accepter ?

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Deux bouteilles, un engrais :

truc de marketing ou astuce judicieuse ? Vous verrez ici des photos, prises par CANNA Research, de ce qui se produirait si cet engrais était dans une seule bouteille au lieu de deux.

Le coin de l’horticulteur :

Lisez les expériences de collègues horticulteurs. Cette fois-ci, Jake de San Diego nous parle de son expérience de culture Sur COCO et de son scepticisme initial quant à CANNA Research

CANNA Research:

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L’influence des couleurs sur les plantes. Pourquoi les plantes sont-elles vertes ? Quelle couleur influence la taille de mes plantes ? Obtenez la réponse à ces questions et à d’autres.

Conseil d’horticulteur :

Cinquante-cinquante. Les horticulteurs sont souvent ceux qui ont les conseils les plus clairs et les plus pratiques pour leurs collègues. Cette fois-ci, découvrez le moment idéal pour arroser vos plantes !

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En direct du siège social : Dans la section « Quoi de neuf ? », vous trouverez des renseignements sur un produit de coco révolutionnaire, COGr. Ce n’est pas vraiment un nouveau produit, mais sa popularité va croissant, surtout parmi les horticulteurs d’expérience, et nous tenons à ce que vous le connaissiez.

Après les longues nuits d’hiver, les jours s’allongent et se réchauffent de nouveau. Le soleil est là à notre réveil. Tout recommence à fleurir. On peut sentir le gazon. Oui, c’est indéniable, il y a du printemps dans l’air ! De magnifiques couleurs apparaissent tout autour de nous. Les arbres et les plantes redeviennent entièrement verts. Parlant de cela, saviez-vous que les plantes ne peuvent absorber la couleur verte, et que c’est pourquoi elles sont vertes ? Vous pouvez lire comment cela fonctionne dans l’article de la page 16. CANNA Research a écrit cet article remarquable sur l’influence de la couleur sur les plantes. Je suis certain que vous y trouverez des renseignements intéressants.

En plus de l’article sur les couleurs et les plantes, CANNA Research vous explique également, à la page 12, pourquoi l’engrais CANNA COCO est vendu en deux contenants au lieu d’un seul. On y illustre clairement ce qui se produirait si on le mettait dans une seule bouteille. Comme toujours, nous espérons vous informer et vous divertir, vous offrir tout ce que vous devez et voulez savoir sur l’horticulture et nous avons déjà hâte de préparer le prochain numéro, qui paraîtra à la nouvelle saison, l’été ! Si vous avez des idées sur ce que ce numéro devrait comprendre, dites-le nous. Visitez le www.canna-hydroponics.ca et envoyez-nous tous vos commentaires. Merci !

Ce numéro traite surtout du coco. Notre article principal, « Sous les projecteurs », parle du COCO. Vous y trouverez un peu d’histoire, mais vous serez sans doute plus intéressés par ce que notre spécialiste a à dire sur le coco et sur les avantages qu’il procure à l’horticulteur. Cet article a été écrit par un de nos experts en hydroponie et en horticulture. Si vous vous fiez davantage à l’opinion d’un collègue jardinier, lisez le témoignage à la page 14. Jake de San Diego y parle de son expérience avec CANNA COCO. À la page 19, vous trouvez aussi un conseil pratique et utile d’un horticulteur.

Salutations, Jeroen, siège social de CANNA

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Planter sur

du Coco

briser le mythe Par Ralph B.

Dans mes voyages et ma correspondance à travers le monde, j’ai remarqué qu’il existe une grande confusion au sujet de l’utilisation horticole de la coque de la noix de coco, que l’on appelle (après son vieillissement) « tourbe de coco » ou « tourbe de coir ». Au début des années 1980, j’ai connu ce produit comme additif potentiel au terreau minéral ou aux mélanges légers de tourbe. On pensait alors que la tourbe de coir posait trop de problèmes pour l’utiliser seule, mais qu’elle causait des résultats indirects intéressants quand on la mélangeait à un terreau ou qu’on l’utilisait comme amendement pour améliorer la structure du terreau. La tourbe de coco a été présentée à la Royal Botanical Society en 1862 ; après un succès initial, on l’a relégué à l’arrière-plan à cause de ses problèmes inhérents. De nos jours, on l’utilise partout, en mélange ou telle quelle. Mais de quoi parlons-nous, et pourquoi le marché de l’horticulture a-t-il mis tout ce temps à l’accepter ?

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Ca++

Planter sur du Coco, briser le mythe - Par Ralph B.

anic Org

D’abord, les caractéristiques physiques et chimiques du coco sont uniques : elles se modifient spectaculairement avec le temps. Le paillis vert ou récemment récolté est en fait constitué de la poussière (et des fibres brisées) générée par le processus qui détache les fibres de la coque de la noix de coco. Cette matière est alors inutilisable. Après plusieurs mois de décomposition, elle commence à présenter des caractéristiques utilisables : elle retient mieux l’humidité, se met à relâcher le potassium et les autres sels à des taux raisonnables, et sa structure demeure stable. Pendant une courte période, la tourbe de coco est alors utilisable pour la production de plantes en pots. La tourbe de coco doit aller plus loin pour travailler correctement avec la plante, mais alors une grande partie de la structure est perdue et la durée utilisable est sévèrement réduite. Même si les étapes suivantes de la dégradation du coco offrent de bons amendements de sols, elles ne conviennent pas comme substrat. Ses problèmes structurels, cependant, ne forment qu’une petite partie du problème. La disponibilité des nutriments contenus est affectée par la décomposition continue. Les cocotiers ont la rare capacité d’utiliser une solution d’eau de mer comme source d’eau. L’eau de mer a une forte conductivité électrique, qui est la mesure de la concentration en sel. Les cellules végétales ont besoin d’une conductivité beaucoup plus basse. Pour que l’eau se déplace dans les racines d’une plante, elle doit surpasser la force osmotique des membranes que ses molécules doivent traverser. L’eau se déplace dans la plante, d’une région à faible conductivité à une région possédant une plus forte conductivité, car elle vise l’équilibre. Lorsqu’une membrane semi-perméable isole les deux solutions, seuls certains éléments ou certaines molécules peuvent la traverser, généralement des molécules d’eau ou des molécules plus petites, en utilisant le processus de l’osmose. (Fig. A-1) Les membranes peuvent également

Ca

Ca

Organic

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N

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Fig A2 : Elle bloque le passage de presque tout le reste

Semipermeable membrane

être sélectivement perméables, c’est-à-dire permettre aux particules d’une certaine taille de passer, tout en bloquant les autres.

“Si sa structure est bonne, la tourbe de c

plus d’humidité qu’un substrat de tourb Le substrat peut avoir l’air sec même s’il (Fig. A-2) Dans les mélanges de terreaux typiques, fertilisés aux taux recommandés, la conductivité électrique de l’humidité racinaire (qui comprend les engrais, c.à.d. les sels) est plus basse que la conductivité interne des cellules racinaires, ce qui permet à l’eau de se déplacer ou de se diffuser à travers les membranes frontalières. Comme la conductivité électrique de la masse racinaire s’approche de celle de la plante, le mouvement de l’eau ralentit et cesse. Malheureusement, ce n’est pas tout, car elle peut se déplacer dans l’autre sens. C’est de cette façon que se produisent la plupart des « brûlures par le sel ». Pour compenser et tirer l’eau de la solution d’eau de mer (formée d’eau et de plusieurs sels différents) et la faire bouger dans la plante, le cocotier concentre les sels entre ses parois cellulaires, une région que l’on nomme « espace intercellulaire ». Cela cause une augmentation de la conductivité électrique interne, tout en permettant aux cellules de fonctionner normalement. Le processus de récolte des fibres accroît également le taux de conductivité, car les coques de noix de coco sont préalablement trempées dans de l’eau de mer (c’est la source d’eau la plus abondante près du milieu de culture des cocotiers), qui imprègne ses sels dans tous les pores du coco. Quand la décomposition se produit, de grandes quantités de ces sels ressortent, particulièrement le potassium, l’élément que l’on trouve en plus grande quantité sous forme d’ions (sel). Tous les nutriments utilisables deviennent disponibles pour

Fig A1: Effet de la membrane semi-perméable de la cellule végétale ; elle permet à l’eau de passer d’une région de haute concentration à une région moins concentrée.

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Planter sur du Coco, briser le mythe - Par Ralph B.

les processus internes de la plante sous forme d’ions, d’atomes chargés ou de groupe fonctionnels comme les nitrates. Les ions s’influencent les uns les autres. Dans les processus végétaux, ils sont combinés de manière contrôlée. Dans une solution avec d’autres ions, sans contrôle, ils se combinent ou s’associent avec d’autres ions, de charge opposée. Ils influencent également la disponibilité des autres ions de charge similaire. On parle alors d’antagonisme : un élément faisant partie d’un vaste ensemble diminue la disponibilité d’un autre lorsque sa quantité est moindre. Dans ce cas, alors que la concentration en potassium augmente, la disponibilité du calcium et du magnésium décroit. On appelle couramment cela un blocage. Avec les effets du pH et de la température, ces sels peuvent précipiter. Cela fonctionne dans l’autre sens : lorsque le calcium s’accroît, la disponibilité du potassium diminue. De plus, le potassium a la

coco retient environ 33 %

be de sphaigne equivalent. est encore très humide.” capacité de se déplacer dans une plante presque comme il le souhaite, et est surtout non réglementé. C’est une caractéristique que toutes les plantes ont adapté en harnachant ces ions afin qu’ils travaillent en se déplaçant. D’accord, mais comment cela affecte-t-il l’utilisation de tourbe de coco ou de paillis ? Lorsque le coco se décompose, il « émet » des sels qui accroissent la conductivité électrique du substrat, ce qui peut causer des brûlures et un déséquilibre des taux de calcium, de magnésium et de potassium. Plus vert est le coco, pire est le problème. Environ au moment où cette « émission » ralentit suffisamment pour permettre la culture, la structure a les caractéristiques de la fange et requiert des amendements comme de la perlite, du sable, des cailloux ou d’autres particules grossières afin de l’aérer. De plus, l’état de décomposition est à son plus fort : ce qui reste ne durera pas, et sera facilement lessivé du contenant. Nous savons que si l’on pouvait contrôler le taux de sels ET le rapport de ces sels plus tôt, nous aurions à la fois une bonne structure et un bon équilibre nutritif. La tourbe de coco possède certaines caractéristiques physiques qui sont très bénéfiques à la croissance végétale. Elle est avant tout renouvelable, donc elle n’endommage pas les ressources naturelles. Elle utilise le produit final qui reste, une

fois réalisées la culture et la récole de la pré- “La tourbe cieuse noix. Au bon stade de décomposition, la tourbe de coco peut être utilisée comme substrat seule, sans ajout de perlite ou d’autres amendements durables. La tourbe de coco de coco poselle-même a un pH relativement stable et sert de tampon du pH, dans une gamme qui convient à la croissance des plantes. Les partisède certaicules de tourbe sont plutôt solides et grossières au départ. Une fois traitées et décomposées jusqu’à un certain point, cependant, elles deviennent comme des éponges, avec leur mi- nes caraccropores qui retiennent l’eau pour qu’elle soit à l’écart des racines mais qu’elle demeure disponible pour remplir les plus gros pores, auxquels les racines ont accès. Cela limite l’ex- téristiques cédent d’eau tout en gardant des réserves. Ces particules ne retiennent aucun ion, mais uniquement ce qui peut sécher sur les partiphysiques cules elles-mêmes ; tant que le substrat est humide, les nutriments sont donc disponibles. Au bon stade de décomposition, les particules forment une combinaison d’air et d’eau qui sont idéale, car il y a plus d’espace pour l’air que pour l’eau avec les microspores retenant une réserve d’eau, qui sert de tampon. Contrairement à la tourbe de sphaigne, on ne trouve très bénépas d’huile sur sa surface ; le mouillage des particules n’est donc pas un souci. L’élément crucial est la décomposition de la particule fiques à la jusqu’au stade idéal. Un problème demeure : à ce stade idéal, la quantité de sels relâchée est encore élevée. En contrôlant le processus de décomposition, en ajoutant la bonne so- croissance lution tampon, en nourrissant les plantes avec les bons taux de nutriments pour contrebalancer les émissions du coco, on obtient des conditions idéales pour la culture. Si on ne végétale.” tient pas compte du substrat, le résultat peut être désastreux. Même si la plante est bien nourrie, que les taux de nutriments sont idéaux, un seul arrosage avec de l’eau pure détruira le tamponnage, causant un choc pour la plante et le substrat et augmentant rapidement le taux de potassium. En conséquence, les plantes qui n’ont pas assez de certains ions, comme le calcium (il en existe plusieurs), que ce soit à cause d’une alimentation trop pauvre ou d’un lessivage, montreront des signes de carences en ions et en autres éléments, alors que l’accumulation de potassium dans les tissus végétaux causera finalement une brûlure de la marge des feuilles, surtout au bout. L’horticulteur inexpérimenté croira tout de suite que les taux de nutriments sont trop élevés et que les sels posent problème ; il réduira la concentration d’engrais et lessivera le substrat. Or, bien sûr, cela ne fera qu’amplifier le problème. Pour cultiver sur du coco, l’important est d’utiliser la bonne

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Planter sur du Coco, briser le mythe - Par Ralph B.

H+

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Na+ K+

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Ca++ Fig C3 : Le test tactile : pas encore prêt pour l’arrosage

alimentation pour équilibrer les produits relâchés par le coco, non seulement quant à la disponibilité, mais également quant au taux des minéraux les uns par rapport aux autres. (Fig. B) Il est tout aussi important d’arroser correctement. Si sa structure est bonne, la tourbe de coco retient environ 33 % plus d’humidité qu’un substrat de tourbe de sphaigne équivalent. Comme une grande quantité d’eau est entreposée dans les micropores, le substrat peut avoir l’air sec même s’il est encore très humide. (Fig. C-1, 2, 3)

Les mêmes règles s’appliquent en terreau ou en mélange hors sol. Arrosez lorsque le contenant a perdu 50 % de la quantité maximale d’eau qu’il peut retenir contre la gravité (immédiatement après le drainage d’un contenant nouvellement arrosé). Pour réaliser cela correctement, il faut se fier au poids, qui changera avec le temps, la masse racinaire, l’humidité, la température et le tempérament de l’horticulteur (pensez au syndrome du pouce sur la balance). Si on contrôle étroitement la décomposition et la taille des particules, le drainage se fera sans que vous ayez besoin d’ajouter quoi que ce soit (perlite, etc.), ce qui élimine les soucis liés à l’évacuation. On peut obtenir encore plus d’espace réservé à l’airCa en augmentant la quantité de fibres et de coques de noix de coco. Vous obtenez alors un substrat entièrement renouvelable et biodégradable, qui résiste au compactage. Finalement, N si le pH du substrat est tamponné et contrôlé, il demeure plutôt constant pour toute sa durée de vie. Le substrat établit son pH entre 5,2 et 6,2 et s’y tient. Les produits à base de sphaigne, quant à eux, tentent de retourner à un H+pH de 4,5 ou moins dans les trois mois qui suivent la plantation. En utilisant un coco ayant le bon âge et la bonne porosité, vous devriez pouvoir cultiver et récolter pendant près d’un an avant de le remplacer. Le pH demeure convenable ; seule la structure se modifie et limite la durée de vie utile. En contrôlant le processus de vieillissement, en utilisant les bons taux des bons nutriments, et en pré-tamponnant la tourbe de coco, les horticulteurs peuvent s’attendre à obtenir un substrat idéal, équilibré, à la composition parfaite, ayant une bonne porosité, offrant un bon tamponnage et leur causant beaucoup moins de maux de tête que les mélanges de tourbe de sphaigne hors sol. Le substrat est un bon point de départ, mais pour compléter une récolte, il est essentiel d’utiliser aussi les bons nutriments. Le coco doit être « nourri » avec les plantes. Une fois que le substrat offre un tampon, ce qu’il fera selon les nutriments qu’on lui fournit, qu’ils soient bons ou mauvais, on peut l’effacer en arrosant le substrat à l’eau pure. Celui-ci ne retient rien et lessivera ses nutriments. La plante

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Fig. B : Le tamponnage équilibre les éléments du substrat.

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Fig C1: Le test tactile : on dirait qu’il faut arroser.

Semipermeable membrane

Fig C2 : Le test tactile : c’est froid et humide

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Planter sur du Coco, briser le mythe - Par Ralph B.

à contrôler le produit dès la récolte, à travers le traitement, jusqu’à son entreposage dans de grands bunkers de béton pour un vieillissement parfait. Il est ensuite tamponné, emballé et livré. Tout cela est fait sans stérilisation à la vapeur, qui entraînait d’autres conséquences. En évitant la stérilisation à la vapeur afin de se conformer

Fig D1 : On peut cultiver une grande variété de plantes avec succès sur le coco. Poivrons, concombres, thym et tomates sur coco.

Fig E : Les changements de la concentration des nutriments influencent la croissance (Souci ‘Dwarf Bolero’)

aux normes RHP, CANNA évite également les modifications chimiques dans le substrat, la transformation des nitrates en nitrites (toxiques pour la plupart des formes de vie) et, encore mieux, préserve l’activité des trichodermies naturelles, ce qui offre aux récoltes une protection inégalée par les entreprises concurrentes. La structure demeure intacte, l’émission de potassium demeure une variable connue et le produit est livré sans semences, sans insectes, sans maladies ni autres problèmes provenant du sol. Comme le démontrent toutes ses gammes de produits, CANNA croit au concept du système complet. Il est essentiel d’éviter les erreurs. Le « système » de culture de coco, comprenant le substrat et les engrais, a été conçu après des années de recherche à l’interne et d’innombrables tests sur le terrain, afin d’offrir la bonne solution de culture, la composition et la concentration exactes de tous les éléments requis pour une culture sur substrat de coco. (Fig. E) Les engrais CANNA COCO (et COGr) sont conçus pour répondre précisément aux besoins du substrat tamponné CANNA COCO (et à ceux des plaques de COGr). Pour commencer et poursuivre l’expérience de culture sur coco, il n’y a pas de méthode plus facile ou meilleure.

Fig D2 : Basilic ‘Spicy Globe’ cultivé sur substrat tamponné CANNA COCO avec les engrais CANNA COCO A/B.

souffrira jusqu’à ce que le tampon soit rétabli. Lorsque vous arrosez un substrat de coco dans lequel une plante croît, faites-le toujours avec une solution d’engrais contenant au moins une conductivité électrique de 0,6 mS/ cm3. Cela préservera l’équilibre des nutriments les uns par rapport aux autres et vous assurera que vos plantes obtiennent exactement ce dont elles ont besoin. Le coco est un substrat idéal. Lorsque tout est parfait, les plantes s’y portent à merveille. (Fig. D-1, 2) Une seule entreprise offre tous les éléments requis : CANNA. CANNA, toujours à la recherche d’idées novatrices dans le monde horticole, a commencé à explorer les possibilités du coco alors que la tourbe ne formait que des tas géants de débris, résidus de la production de fibres. Ces débris créaient des montagnes géantes de matière pourrissante dans les paysages des pays producteurs. Chaque année, les montagnes croissaient. Elles ont été les premières sources de tourbe de coco de CANNA, mais avant d’offrir ce produit aux consommateurs, CANNA a compris qu’elle devait mieux contrôler la substance pour recevoir la certification RHP. L’entreprise s’est mise

Pour plus de renseignements sur CANNA COCO, procurez-vous le dépliant ou la fiche d’information en visitant votre jardinerie favorite, ou encore le Guide de culture en visitant le www.canna-hydroponics.ca

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Quoi de neuf ? (RE)VOICI COGr! Rassurez-vous, nous n’allons pas vous ennuyer avec les plus récentes nouvelles du Conseil des Gouvernements Régionaux. Il y a plusieurs années, CANNA a lancé un produit de coco révolutionnaire nommé COGr, qui est en train de devenir très populaire. Nous tenons à nous assurer que vous ne serez pas les derniers à découvrir ce produit, pendant que tous les autres horticulteurs obtiennent d’énormes récoltes. Il y a quinze ans, CANNA a élaboré et lancé le coco comme substrat horticole, ce qui a déclenché une révolution en horticulture. Durant ces années, nous avons acquis une grande expérience, tant à travers nos tests que grâce aux

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réactions des utilisateurs. Nous avons appris tout ce qui touche ce substrat, ce qui nous a permis de raffiner un produit qui était déjà de grande qualité. Canna Research a finalement élaboré un produit de coco révolutionnaire, comportant des caractéristiques et des avantages supérieurs, afin de répondre aux besoins des horticulteurs les plus exigeants et les plus expérimentés. On l’appelle CANNA COGr, car il est formé de coco granulé.


phosphore et du potassium, CANNABOOST pour augmenter la photosynthèse (utilisez ces deux produits durant le cycle de floraison) et, finalement, CANNAZYM pour dégrader les tissus racinaires. L’utilisation de CANNAZYM est particulièrement judicieuse, car COGr est réutilisable jusqu’à trois fois sans aucun problème ni perte de qualité. Lors de la réutilisation, vous n’avez pas besoin de la solution tampon : vous pouvez démarrer le prochain cycle immédiatement.

Ce produit est composé d’un savant mélange de poussière de coco, de fibre de coco et de granules de coco. La structure grossière de ce substrat donne à COGr la capacité unique d’absorber simultanément de grandes quantités de nutriments, d’humidité et d’air, qui sont immédiatement assimilables par les plantes. Cela en fait un substrat supérieur à tous les autres, qui favorise un développement accéléré des racines et des récoltes plus abondantes. CANNA COGr est offert en plaques compressées et séchées. Cela en facilite le transport et l’entreposage. Il diffère légèrement des autres substrats, en ce sens qu’il faut faire un effort avant qu’il soit prêt à l’usage. Ne vous laissez pas effrayer : le substrat en vaut la peine. Nous avons facilité la préparation en élaborant une solution spéciale. C’est une solution tampon que l’on appelle CANNA COGr Buffer Agent. Il faut d’abord diluer la solution et en équilibrer le pH. Ajoutez la solution aux plaques de COGr, à l’aide d’un arrosoir ou d’un boyau, et laissezles tremper pendant une journée. Leur volume augmentera, de 3 à environ 17 litres. On peut rapidement faire des fentes de drainage pour l’écoulement de l’eau en trop sur le dessous des plaques. Les plaques de COGr sont maintenant prêtes. Comme pour tous les systèmes que vous pouvez choisir d’utiliser, CANNA a élaboré un engrais parfaitement adapté au substrat. Dans ce cas, pour COGr, nous offrons un engrais VEGA et un engrais FLORES, conçus respectivement pour les phases de croissance et de floraison de la plante. Vous pouvez influencer davantage les résultats en utilisant les additifs de notre programme, comme RHIZOTONIC pour faire exploser la formation de racines (appliquez-le lorsque les boutures viennent d’être installées dans la plaque), PK 13/14 pour ajouter du

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Pour plus de renseignements sur COGr, visitez la section des produits de notre site Web ou procurez-vous les guides de l’utilisateur en visitant votre jardinerie favorite.

Clé pour contenant de 20 litres Elle est finalement arrivée !

Nous avions déjà des clés pour ouvrir nos contenants de 5 et de 10 litres en toute facilité. Malheureusement, nous ne pouvions pas produire nos contenants de 20 litres avec un bouchon de la même taille que celui des plus petits contenants. Dommage… que faire, alors ? Les bouchons de tailles différentes ont besoin de clés différentes ! Nous sommes donc heureux de vous annoncer que la clé CANNA pour contenant de 20 litres est maintenant offerte à votre jardinerie favorite.


DEUX BOUTEILLES, UN ENGRAIS :

Truc de marketing

ou astuce judicieuse ? CANNA offre un programme de COCO complet. Cela veut dire que nous avons du substrat de COCO en vrac ou en plaques, ainsi qu’un engrais COCO adapté à son substrat. Contrairement aux engrais pour la culture sur d’autres substrats, qui sont généralement divisés en formules de croissance et de floraison, celui-là ne l’est pas. Vous avez encore besoin de deux bouteilles : COCO A et COCO B. Est-ce un truc de marketing ? Pas du tout ! 12


La fibre de coco contient généralement peu de calcium et encore moins de phosphore ; d’un autre côté, elle contient plus de potassium que les autres types de substrats. Ce sont certains des nutriments dont les plantes ont besoin, mais ils ne se trouvent pas, dans le coir, en quantité convenable pour répondre aux besoins de la plante. C’est pourquoi CANNA Research a conçu un engrais pour le COCO qui complète le substrat CANNA COCO en lui donnant exactement ce dont la plante a besoin. Il est donc évident que lors d’une culture sur substrat de COCO, il faut ajouter beaucoup de calcium et de phosphore, et très peu de potassium : c’est précisément ce que contiennent les engrais de la gamme CANNA COCO.

sonnette d’alarme : vous savez que les quantités de calcium et de phosphore ne peuvent être suffisantes ; vous vous faites probablement avoir. Nous avons divisé notre produit en deux bouteilles : c’était un choix judicieux, et la preuve que notre formule est puissante. Voyons ce qui se produirait si tous les ingrédients étaient tout de même combinés dans un seul contenant :

Les quantités de calcium et de phosphore requises pour que l’engrais fonctionne correctement sont très élevées. Si l’on mettait des éléments aussi concentrés dans une seule bouteille, ils entreraient en conflit, ce qui causerait dans certains cas un dépôt visqueux. Le dilemme est le suivant : vos plantes ont tout de même besoin des deux éléments en grande quantité, malgré leur conflit.

COCO A

COCO B

Nous avons découvert que si l’on sépare ces deux éléments, puis qu’on les mélange avec l’eau du réservoir de solution nutritive, aucun problème ne se produit. On pourrait dire qu’ils ne peuvent vivre ensemble, mais ne peuvent vivre l’un sans l’autre. C’est pourquoi CANNA COCO est offert en formule à deux parties : COCO A et COCO B. Il y a deux bouteilles, mais elles forment un seul engrais : vous avez besoin des deux pour obtenir l’effet d’un engrais complet. Si vous achetez une autre marque d’engrais pour substrat de coco en une seule bouteille et qu’aucun dépôt ne se forme, vous devriez entendre une

Conseils :

COCO A + B mélangés Le dépôt ne se forme pas instantanément ; il lui fait du temps pour figer

• Pour prévenir la formation de dépôts dans le réservoir de solution nutritive, mélangez toujours les portions de A et B séparément dans le réservoir, dans une grande quantité d’eau. • Mélangez d’abord la solution de COCO A et mélangez bien avant d’ajouter la solution de COCO B, afin d’éviter la formation de dépôts salins. • Utilisez toujours des quantités égales de COCO A et de COCO B. • Si vous optez pour la culture sur substrat de COCO, vous avez également besoin d’un engrais conçu pour le COCO. L’engrais CANNA COCO A+ B, combiné au substrat CANNA COCO, vous donnera les meilleurs résultats.

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+ =


LE COIN DE L’HORTICULTEUR L’opinion d’un horticulteur CANNA COCO: CANNA COCO : Bonjour, je m’appelle Jake, et voilà environ deux ans que je cultive mes propres légumes sur substrat de coco. Cette méthode de culture m’enthousiasme, car elle est très simple. Ce n’est que récemment, cependant, que j’ai été abasourdi par les résultats obtenus. Les quelques premières fois que j’ai utilisé le coco, j’étais incertain. Les résultats étaient bons, et le substrat était plus facile à travailler que les mélanges hors sol. J’ai d’abord opté pour le coco de CANNA, car l’entreprise disait obtenir d’excellents résultats dans ses propres laboratoires. J’ai tant lu et relu sur la division de recherche et de laboratoires de CANNA que je me suis mis à me demander si elle existait vraiment. J’ai fouillé dans Internet et j’ai trouvé, sur le site de CANNA, un formulaire me permettant d’envoyer une question à la division de la recherche. Je me suis un peu énervé, parce que je devais d’abord m’inscrire. Cela n’a pris qu’une minute, pas de problème. J’ai formulé mes questions de manière à ce que seuls un diplômé ou un expert puissent y répondre. J’ai reçu des réponses claires et satisfaisantes. J’ai poursuivi le dialogue pour les tester davantage, mais j’ai rapidement conclu que ces experts étaient dévoués et m’aideraient avec n’importe quoi. C’est alors que j’ai de nouveau songé à CANNA COCO. J’ai été honnête : j’ai dit que j’utilisais le substrat CANNA COCO avec des engrais d’une autre marque, car les engrais CANNA sont des produits haut de gamme. Bien sûr, n’importe quelle entreprise répondrait que c’est là le problème et que je devrais utiliser plutôt leurs engrais. C’est aussi ce que CANNA m’a répondu, mais cette réponse était suivie d’une longue explication limpide la justifiant. L’explication était remplie de données scientifiques et de

renseignements techniques ; des informations simples à comprendre et à accepter. La gamme d’engrais CANNA COCO A et B est précisément conçue pour le substrat de coco, et ils se complètent mieux qu’aucune autre combinaison d’engrais concurrents. Il s’agit d’un seul engrais, du début à la fin. Si vous devez acheter deux bouteilles (A + B), c’est que ce concept est prouvé scientifiquement et fondé sur les effets de la quantité des ingrédients fournis. Ce n’est pas pour nous flouer ! (Voir, en page 12, la justification scientifique des deux bouteilles. NDLR) J’ai décidé de donner à l’entreprise une chance de prouver ses prétentions. Comme j’avais déjà utilisé deux fois mon substrat CANNA COCO, j’ai été me procurer le système complet, nutriments compris. Comme CANNA COCO est réutilisable, la dépense occasionnée est moins grande, et j’ai donc pu essayer le système. En fait, si vous consultez toutes les tables de nutrition, vous découvrirez que les engrais de CANNA, par litre de solution utilisée, reviennent à un prix moyen. C’est que tout ce dont la plante a besoin se trouve dans les quelques bouteilles qui forment le programme ! Mon premier cycle de culture utilisant le programme CANNA COCO entier tire à sa fin ; jusqu’à maintenant, tout va très bien. Les résultats éblouissants que je n’arrivais pas à obtenir avant sont maintenant devant mes yeux. Jamais je n’ai obtenu une récolte aussi importante. La combinaison du substrat et de la gamme de nutriments fait toute la différence après tout. Salutations, Jake (San Diego)

“Si vous consultez toutes les tables de nutrition, vous découvrirez que les engrais de CANNA, par litre de solution utilisée, reviennent à un prix moyen.”

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CANNA Research:

L’INFLUENCE DES

COULEURS SUR LES PLANTES D. Kroeze MSc, CANNA Research

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a lumière est essentielle pour toute plante. La chlorophylle permet aux plantes de convertir l’énergie lumineuse en sucres. La lumière a-telle d’autres impacts sur les plantes, en plus de leur fournir de l’énergie ? Les couleurs de la lumière influencent-elles la croissance et le développement des plantes ? Lisez cet article et découvrez les réponses. 16


L’INFLUENCE DES COULEURS SUR LES PLANTES - D. Kroeze MSc, CANNA Research

Les couleurs primaires Les chercheurs distinguent traditionnellement sept couleurs. On les connaît comme les couleurs de l’arc-en-ciel et il s’agit des couleurs primaires et secondaires : rouge, orange, jaune, vert, bleu, indigo et violet. Lorsqu’elles sont rassemblées, ces couleurs primaires forment la lumière blanche et ne sont visibles que lorsqu’un rayon de soleil est divisé en traversant un prisme. Tous les objets peuvent absorber les couleurs contenues dans la lumière, les réfléchir ou leur permettre de les traverser. La science nous dit qu’un objet adopte généralement la couleur qu’il ne peut luimême absorber. Comme les plantes ne peuvent absorber la couleur verte, elles doivent elles-mêmes être vertes. Certains prétendent que les mesures de la lumière démontrent que les plantes elles-mêmes envoient des particules lumineuses dans l’obscurité et contribuent activement à créer leur propre couleur. Tout comme nous, les plantes sentent la lumière et les couleurs qui les entourent, mais elles le font d’une manière différente ! Lumière rouge Les plantes sont sensibles au rouge du spectre lumineux ; cette sensibilité provient du photorécepteur de la lumière rouge qu’elles possèdent. Le récepteur est un pigment bleu-vert nommé « phytochrome », qui se trouve dans les cellules végétales. On peut l’imaginer comme un œil qui ne percevrait que la lumière rouge. La lumière rouge influence les plantes de diverses façons. Les plantes cultivées sous une lumière rouge abondante sont souvent grosses, mais également hautes et portent de nombreuses branches. Si le photorécepteur capte une grande quantité de lumière rouge naturelle, par exemple en été, lorsqu’elle est abondante, la production d’une hormone végétale (la méta-topoline) s’accroît. Cette hormone empêche la chlorophylle de la plante de se dégrader pour qu’elle demeure verte au printemps et à l’été. C’est tout un avantage, car c’est exactement à ce moment que la plante a besoin de sa chlorophylle pour convertir l’énergie solaire en sucres. La lumière

Un prisme réfracte la lumière en couleurs primaires Source : www.physik.uni-stuttgart.de

rouge a aussi une influence sur la floraison et la formation de semences. En comparant la quantité d’une fréquence de lumière rouge à cette d’une autre, rouge sombre, présente dans la lumière, la plante décide ou non de démarrer sa floraison. La période de non-floraison peut être prolongée en exposant la plante à de la lumière contenant du rouge durant la période d’obscurité. Cela aura également comme résultat de prolonger la période menant à la récolte, ce que, bien sûr, la plupart des horticulteurs préfèrent éviter. Cela explique également pourquoi c’est une mauvaise idée de pénétrer dans la salle de culture pendant l’obscurité, même pour jeter un coup d’œil rapide ! La couleur rouge de la lumière influence également la saveur, car elle augmente la concentration en huiles de la plante. La lumière bleue Les plantes voient la lumière bleue comme ils voient la lumière rouge, en utilisant un photorécepteur nommé « cryptochrome ». S’il y a beaucoup de lumière bleue, comme cela se produit naturellement durant l’automne et l’hiver, ce récepteur ralentit les effets d’une hormone nommée « auxine ». Cette hormone est responsable de la croissance des tiges et des racines. L’auxine est également responsable du phénomène que l’on nomme la « dominance apicale », c’est-à-dire celui qui cause la dominance de la tige centrale sur les tiges latérales. Une branche partant de la tige principale domine ses propres branches latérales ; elle inhibe le développement des fleurs axillaires. En conséquence, la plante produit plus de tiges latérales et demeure plus courte lorsqu’elle est exposée à une lumière bleuâtre. Cela nous aide à comprendre pourquoi les plantes exposées à une lumière bleuâtre sont souvent courtes et buissonnantes, avec une structure plus robuste. Des expériences avec de la lumière bleue ont donné des plantes plus larges que la moyenne. On peut expliquer cela par le fait que plus de branches sont produites à cause d’une dominance apicale réduite. Les plantes utilisent la quantité de lumière bleue pour déterminer à quel point ouvrir leurs stomates. Plus il y a de lumière bleue, plus elles ouvrent leurs stomates, et donc plus elles accélèrent leur métabolisme. Un taux élevé de lumière bleue augmente le métabolisme, ce qui accélère la croissance et le développement. La lumière bleue est également responsable des feuilles qui croissent vers la lumière. Elle prévient la multiplication des feuilles autour des fruits. Si une carence en bleu dans le spectre lumineux survient, vous pourriez rapidement perdre jusqu’à 20 % de votre récolte. Quoique les opinions divergent en la matière, le rapport optimal de lumière rouge et de lumière bleue est généralement de cinq pour un.

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L’INFLUENCE DES COULEURS SUR LES PLANTES - D. Kroeze MSc, CANNA Research

La lumière verte et les autres couleurs Les plantes sont à peine sensibles à la lumière verte. Au meilleur de nos connaissances, elles n’ont pas de récepteur pour cette couleur. C’est probablement vrai, car les plantes n’absorbent pas le vert. Si on cultivait des plantes exclusivement sous une lumière verte, elles seraient excessivement faibles et n’arriveraient que rarement à maturité. Les plantes semblent ne percevoir que les couleurs pour lesquelles elles ont un récepteur précis. Cela est fondé sur les taux d’énergie fournis par chaque couleur. Les plantes ne sont pas aveugles, mais elles sont, dans une certaine mesure, daltoniennes. Les plantes réagissent à la lumière orange et à la lumière jaune d’une façon similaire à la lumière rouge. Leur réaction aux couleurs indigo et violet sont pareillement semblables à leurs réactions à la lumière bleue.

La plante de gauche est plus grande car elle a reçu un rapport de lumière rouge sur rouge sombre plus faible. Celle de droite a reçu le rapport lumineux habituel. Source : http://www.le.ac.uk

fluence sur les plantes. Les plantes perçoivent cette lumière, comme la lumière bleue, grâce à leur photorécepteur cryptochrome. Nous ne savons pas si d’autres photorécepteurs perçoivent la lumière UV. Lorsqu’on augmente la quantité de lumière UV, la concentration d’une substance mauve nommée « anthocyane » augmente également. L’anthocyane protège la plante contre les rayons UV, mais également contre les microorganismes qui tentent de la pénétrer. La formation d’anthocyane peut souvent être observée lorsque des défauts surviennent (par exemple, un manque d’oxygène). La lumière UV endommage l’ADN de la plante et ses membranes, mais elle perturbe également immédiatement le processus de la photosynthèse. Un excédent de lumière UV est donc malsain pour les plantes.

Au centre et à droite : la lumière rouge sombre est réfléchie par les plantes et peut donc être utilisée pour déterminer la présence d’autres plantes dans les environs. Les plantes peuvent percevoir la lumière rouge sombre.

La lumière « invisible » Même si les plantes sont légèrement daltoniennes, elles perçoivent des couleurs, ou plutôt des taux d’énergie, qui nous sont entièrement invisibles. Elles peuvent, par exemple, percevoir la lumière rouge sombre. Elles utilisent souvent la relation entre la lumière rouge et la lumière rouge sombre. Une semence l’utilise pour choisir de germer ou non. Les plantes l’utilisent pour déterminer le nombre d’autres plantes dans leur entourage immédiat. Comme les plantes absorbent de grandes quantités de lumière rouge et reflètent la lumière rouge sombre, il y aura moins de lumière rouge dans l’environnement immédiat d’une plante si d’autres croissent tout près. Les semences vont retarder leur germination et les plantes présentes vont croître plus rapidement, afin d’émerger au-dessus des autres pour obtenir assez de lumière pour leur photosynthèse. Comme la lumière rouge sombre a l’effet opposé de celui de la lumière rouge, elle n’est pas utilisable pour la culture. L’ampoule traditionnelle est une bonne source de lumière rouge sombre. La lumière ultraviolette (UV) a également une in-

Voir la lumière Comme nous l’avons vu, la lumière est essentielle aux plantes, et pas seulement pour leur fournir l’énergie pour la photosynthèse. Quoique cet article ne révèle qu’une petite partie de tout ce qu’on peut savoir sur la lumière, les couleurs qu’elle contient et leurs effets sur les plantes, nous avons vu que les plantes utilisent les couleurs pour réguler plusieurs de leurs processus. Les plantes ont la capacité de percevoir les couleurs qui leurs sont nécessaires. Ces couleurs donnent à la plante des renseignements sur son environnement immédiat et ses chances de survie et de reproduction. Pour que vos plantes se développent, croissent et fleurissent bien, la composition de la lumière est au moins aussi importante que sa quantité. N’oubliez pas que la plante perçoit la composition de la lumière directe et de la lumière indirecte. On parle ici de lumière réfléchie sur une plante par d’autres objets, des murs ou d’autres plantes. D. Kroeze, M.Sc. CANNA Research

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CONSEIL D’HORTICULTEUR #4

Cinquante-cinquante Lorsque vous arrosez des substrats organiques, comme la mousse de tourbe, les terreaux minéraux ou le coco, prévoyez une réduction moyenne de 50 % de la quantité d’eau fournie précédemment avant d’arroser de nouveau. Cet « assèchement » du substrat favorise un développement sain des racines et garantit une infiltration d’air suffisante pour le système racinaire. Le même principe s’applique aux systèmes automatisés : arrosez lorsque 50 % de la culture est sèche à 50 %.

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comprend un guide de l’utilisateur qui énonce les étapes de la culture pour différents types de substrats de coco, des conseils sur l’utilisation des produits CANNA pour obtenir les meilleurs résultats possible, un minicours sur les boutures, des conseils pour économiser l’énergie, ainsi que des méthodes de culture avancées. Pour les vrais experts, on y montre même comment prendre un échantillon de substrat. Obtenez votre exemplaire en visitant une jardinerie près de chez vous !

Numéro 4 - Printemps 08 – www.canna-hydroponics.ca/cannatalk

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© CANNa CA-0811

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