Canada (FR) CANNAtalk 5

Page 1

CANNa

Talk

Edition no. 5, année 2

CANNa De quelle façon cultiver ?

TALK

Désastres résolus ! Carence en azote

CANNA Research L’effet de l’acidité sur vos plantes

Quoi de neuf ?

Calendrier 2009, Substra InfoPaper


CANNA AQUA de l’art de l’équilibre

Ben ik aan het opmaken!

CANNA Aqua Les habitants des pays d’Extrême-Orient le maîtrisent et ont compris son importance depuis des millénaires : nous évoquons le concept d’équilibre intérieur. Il est considéré comme essentiel pour la qualité de la vie. Durant des siècles, les rizières en terrasses qu’ils ont construits ont été complètement alimentées en eau par des systèmes d’irrigation sophistiqués. Ces rizières en terrasses demeurent, à ce jour, une ressource importante pour la production locale de nourriture dans toute l’Asie du Sud-Est. CANNA a appliqué cet ancien concept d’équilibre à technologie moderne pour développer la ligne de nutriments AQUA qui est très évolués et destinés à votre système hydroponique. L’utilisation d’agents chélatants uniques garantit à vos plantes, une disponibilité directe et une absorption continue de nutriments durant une période de temps plus longue et ceci pour tous les systèmes hydroponiques à re-circulation. La technologie spéciale de tamponnage du pH utilisée par ce produit maintient le pH de vos plantes exactement à la valeur que vous avez choisie pour optimiser l’absorption de nutriments de vos plantes tout en garantissant une propreté remarquable de votre système. Permettez à vos plantes de faire l’expérience de l’art de l’équilibre en utilisant CANNA AQUA

www.canna-hydroponics.ca


HQ’s Talk: Table des matières In the Spotlight

De quelle façon cultiver ? Comment choisir votre substrat Geary Coogler, B. Sc. horticulture et floriculture

5

Si vous demandez à

Sous les projecteurs :

l’homme de la rue comment faire pousser une plante en pot,

De quelle façon cultiver ? Comment choisir votre substrat

il vous répondra sans doute qu’il suffit de mettre de la terre dans un contenant ou un seau, d’y placer la plante,

5

de l’arroser régulièrement et de lui ajouter à l’occasion des engrais, et le tour sera joué. Les jardiniers, eux, savent que ce n’est pas si facile (ni si précis). Une fois qu’une personne décide de faire pousser une plante ou une récolte et qu’elle sait ce qu’elle veut cultiver, il lui faut faire plusieurs autres choix : comment, où et, d’une importance suprême, dans

quel substrat. La moitié de la plante se trouvera dans ce substrat et ce contenant pendant toute sa vie, et le remplacement en cours de route est souvent

9 10 12

impossible. Il faut faire le bon choix dès le départ.

Publireportage

4

5

L’environnement: surveiller en tout temps …

Le coin de l’horticulteur :

Paolo partage ses expériences de combinaisons de substrat et d’engrais.

Terreaux d’empotage et substrats

nord-américains

Terreaux d’empotage et substrats nord-américains

Découvrez comment ils diffèrent des mélanges européens et nécessitent donc potentiellement un engrais différent

14

Quoi de neuf ? Calendrier 2009, Substra InfoPaper

15

Désastres résolus !

18

CANNA Research:

12

12

Désastres résolus : La carence en azote

Carence en azote

L’effet de l’acidité sur vos plantes

Les feuilles de vos plantes jaunissent, deviennent mauves, présentent des signes de nécrose, des bordures grises, des taches brunes, se recourbent, ou tombent même ?

Agissez maintenant pour sauver votre récolte ! Nous vous aiderons à y parvenir ! Alors…

22

15

Durant le cycle de culture, de nombreux problèmes peuvent survenir,

Conseil d’horticulteur 5 :

ayant tous leur cause précise. Trouver cette cause est le véritable défi. Lisez « Désastres résolus » dans les prochains numéros de CANNA Talk, et devenez un expert de la santé des plantes. Cette fois-ci, nous nous

La règle des 20 minutes

14

3

pencherons sur la carence en azote.

15


En direct du siège social Dans le monde de la culture intérieure et de l’hydroponie, la diversité règne ! Elle est présente partout : types de jardiniers, types de systèmes, types de substrats et de nutriments. Toute cette diversité n’a qu’un but : obtenir des résultats ! C’est pourtant ce qui nous divise. Nous voulons tous la même chose… alors pourquoi n’adoptons-nous pas la même méthode ? La réponse est simple : encore une fois, c’est la diversité !

Comme c’est le cas dans la vie, il y a toujours des exceptions à la règle ! Cela est vrai pour les terreaux d’empotage nord-américains, qui sont très différents des terreaux européens. Découvrez les distinctions entre ces substrats, et apprenez quel engrais est parfait si vous optez pour les mélanges en vrac (page 12). Lisez la page 11 pour lire l’expérience d’un horticulteur et connaître son avis sur les bonnes combinaisons entre le substrat et l’engrais. Vous cherchez une primeur ? Découvrez notre plus nouveau produit à la page 14. À la page 15, vous trouverez le premier article d’une série intitulée « Désastres résolus ». Nous y traiterons d’un problème, d’une maladie ou d’une carence qui peut se produire durant la culture, et nous vous aiderons à résoudre le problème pour sauver votre récolte. Ce premier article traite de la carence en azote qui peut se produire lorsqu’un engrais ne contient pas suffisamment d’éléments nutritifs. Notre service de la recherche contribue à ce numéro par un article sur l’acidité (pH), que vous trouverez à la page 18. Au dos, vous trouverez, comme à l’habitude, notre conseil d’horticulteur et notre bande dessinée.

Chaque horticulteur est différent : ses souhaits, ses capacités et ses moyens diffèrent. La diversité parmi les jardiniers a mené à une grande diversité de produits. Il est fantastique de constater que tous peuvent choisir le système ou le substrat qui leur convient. Mais qu’est-ce qui vous convient le mieux aujourd’hui ? Et comment choisir parmi toute cette diversité ? Une fois le substrat ou le système choisi, quels engrais et additifs utiliserez-vous ? Ce numéro de CANNA Talk se veut une tentative pour démystifier la diversité et vous aider à choisir la bonne méthode pour vous. Lorsque vous choisissez, choisissez un concept dans son ensemble : combinez les produits qui sont conçus pour être jumelés ! Les entreprises n’ont pas passé des années sur le développement d’un engrais pour le coco, par exemple, simplement pour ajouter un produit à leur gamme. Elles effectuent ces recherches parce que chaque substrat fonctionne différemment. Chacun a donc une influence différente sur la plante, ce qui fait que celle-ci a différents besoins, que l’engrais doit combler, dans un substrat ou l’autre. C’est ce qui explique qu’il existe un engrais différent pour chaque substrat.

Nous voulons être pour vous un guide touristique pour vous aider à retrouver votre chemin à travers cette grande cité de la diversité ! Bonne chance ! Et si vous souhaitez partager quoi que ce soit avec nous… Nous attendrons de vos nouvelles ! editor@cannatalk.com Une version digitale es disponible aussi en www.canna-hydroponics.ca/cannatalk

Notre article principal, « De quelle façon cultiver ? » (page 5) résume les principales méthodes de culture et se termine par un tableau qui facilitera votre prise de décision.

Salutations, Jeroen, siege social de CANNA

4


In the Spotlight

De quelle façon cultiver ? Comment choisir votre substrat Geary Coogler, B. Sc. horticulture et floriculture

Si vous demandez à l’homme de la rue comment faire pousser une plante en pot, il vous répondra sans doute qu’il suffit de mettre de la terre dans un contenant ou un seau, d’y placer la plante, de l’arroser régulièrement et de lui ajouter à l’occasion des engrais, et le tour sera joué. Les jardiniers, eux, savent que ce n’est pas si facile (ni si précis). Une fois qu’une personne décide de faire pousser une plante ou une récolte et qu’elle sait ce qu’elle veut cultiver, il lui faut faire plusieurs autres choix : comment, où et, d’une importance suprême, dans quel substrat. La moitié de la plante se trouvera dans ce substrat et ce contenant pendant toute sa vie, et le remplacement en cours de route est souvent impossible. Il faut faire le bon choix dès le départ.

5


De quelle façon cultiver ? - Comment choisir votre substrat - Geary Coogler, B. Sc. horticulture et floriculture

le temps pose problème, automatisez. Si vous êtes expérimenté et voulez vous amuser, essayez des techniques plus poussées. Si vous débutez, adoptez un substrat qui pardonnera vos erreurs. Utilisez ce qui fonctionne, et utilisez-le correctement. Les racines s’adaptent quelque peu à une variété de conditions, de valeurs faibles à hautes dans plusieurs domaines, comme le pH, la fertilité, l’humidité et l’aération. Elles croîtront et auront bel air, mais leur fonctionnement global s’en ressentira. Les plantes n’ont qu’une fonction : se reproduire. Un pH mal ajusté changera le rapport des nutriments qui sont disponibles pour la plante. Pourtant, tant que le pH demeure dans des limites raisonnables, la plante fleurira bien. Une basse fertilité affectera la croissance et la vitalité d’une plante, mais elle fleurira néanmoins. Tant que la plante peut trouver de l’humidité, elle fleurira. L’air est essentiel aux systèmes racinaires, non seulement pour leur fonctionnement, mais pour leur survie. Assurez-vous que le substrat répond aux besoins de la plante par son drainage et ses capacités de rétention. Ces deux caractéristiques forment la porosité.

La première décision à prendre est la plante à cultiver. C’est elle qui déterminera tous les gestes de l’horticulteur. Elle détermine quelles conditions doivent exister dans la zone des racines pour que celles-ci fonctionnent correctement. Les plantes ont développé des systèmes racinaires qui fonctionnent avec les environnements dans lesquels ils ont évolué. Les racines des plantes des régions arides ne réussissent pas aussi bien dans les systèmes à base d’eau, comme ceux sur billes d’argile ou sur gravier. Elles réussissent bien mieux dans un substrat organique, dans lequel les racines connaissent des cycles plus longs entre les arrosages. Les plantes tropicales préfèrent les systèmes moins profonds utilisant du terreau, des arrosages fréquents dans des sols très bien drainés, et peuvent donc très bien se comporter dans les systèmes à base d’eau. Ce n’est pas qu’il soit impossible de cultiver toute plante dans ces systèmes, mais plutôt que l’effort n’en vaut pas la peine comparativement à l’effort requis pour cultiver dans des circonstances idéales. Simplifiez, simplifiez Pour déterminer le style de culture, que ce soit en champ, en hydroponie à système ouvert ou fermé, ou dans un substrat organique (comme les mélanges de tourbe, le coco, le terreau minéral), il fait tenir compte du contexte, c’est-à-dire d’abord des capacités de la plante et, ensuite, de celles du jardinier. Ces deux éléments dicteront le meilleur contenant, de même que le substrat le plus approprié. Les systèmes complexes n’améliorent en rien les aptitudes de l’horticulteur, mais peuvent lui compliquer la vie. Il faut parfois y avoir recours pour surmonter des obstacles (physiques ou économiques), mais pour toute conception de système, la règle d’or est : « simplicité, simplicité ! » Un bon jardinier travaillera selon ses aptitudes et ses limites. Si

Porosité La porosité est la valeur qui correspond à la quantité d’espace libre dans le substrat. Elle permet des espaces grands, petits et microscopiques. Les grands espaces sont trop volumineux pour retenir l’eau contre la gravité. On les appelle donc « poches d’air », même si de l’eau s’accroche à leurs parois ou s’y trouve après l’arrosage. Les petits espaces retiennent l’eau contre la gravité par action capillaire. Ils hébergent également de la vie microscopique, comme des champignons et des bactéries, et l’eau qu’ils contiennent demeure accessible pour la plante. Les micro-espaces sont minuscules ; ils retiennent une eau qui n’est pas dis-

6


De quelle façon cultiver ? - Comment choisir votre substrat - Geary Coogler, B. Sc. horticulture et floriculture

la plante cultivée et son substrat. À partir de ces renseignements, vous pourrez choisir le système à utiliser.

ponible pour la plante, et renferment uniquement la vie microscopique la plus petite. On parle de porosité d’un substrat en termes de pourcentage. Ce pourcentage doit ensuite être réparti en pourcentage des grands et des petits espaces. Un substrat adéquat pour la culture en pot sera au moins de 30 à 50 % poreux, et contiendra de 17 à 25 % de poches d’air. Ces données varient selon les besoins de la plante : certaines aiment l’air plus que d’autres. L’avantage d’une porosité parfaite repose sur le fait qu’après l’arrosage, les racines auront une bonne alimentation en air et conserveront une réserve d’eau. La porosité est donc également reliée au drainage.

Empotage Souvenez-vous qu’il est toujours mieux de transférer une plante dans un plus gros contenant que de l’y démarrer. Les boutures sans racines sont « prises » dans le substrat ou les plateaux d’enracinement, mais les boutures enracinées sont mises en pots, d’abord dans de petits contenants, puis dans leur domicile permanent. Cela permet entre autres de ne pas accabler une petite plante dans un grand volume de substrat. Un excès de substrat a plusieurs conséquences : il augmente la quantité d’eau que reçoit la plante, et les racines mettent plus de temps à se développer. Si la situation persiste, les racines utiliseront tous les nutriments disponibles autour d’elles, mais ces nutriments ne pourront être remplacés, car le substrat demeure humide. Ce surplus requiert également plus de ressources : espace, lumière, énergie et matériaux. Commencez petit. Lorsqu’une bouture est « prise », laissez-la jusqu’à ce que les nouvelles racines atteignent la face ex- “Un mélange terne du bouchon d’enracinement et donc plus de deux centimètres. nutritif bien Empotez cette bouture dans un petit contenant en fondant votre choix sur le contenant ultérieur. Utili- composé et sez, par exemple, un pot carré de 6 centimètres pour une plantation fu- contenant les ture dans un contenant de 15 à 20 centimètres, et un pot de 10 centi- bons rapports mètres pour un futur contenant de 25 à 35 centimètres. Si la plante est entre les particulièrement sensible, vous devrez ajouter un stade d’empotage intermédiaire. Utilisez des matériaux nutriments similaires du début à la fin : de la laine minérale si le substrat définitif produira des est inerte, du coco, de la tourbe ou di sable s’il est organique. Cela resultants sifait travailler les racines au même niveau et évite les longs délais dans milaires dans la production et la survie.

Taille du contenant Le choix du substrat se fonde sur toutes ces considérations. Le choix du contenant dépend de la taille de la plante, du substrat utilisé et de l’environnement de culture. Souvenez-vous que la masse du système racinaire devrait être égale à la masse aérienne. Un arbre qui croîtra jusqu’à 1,65 mètre aura de nombreux problèmes dans un contenant de moins de 20 litres. Si la culture peut produire dans de petits contenants, utilisez ces petits contenants et déclenchez la floraison plus tôt, en augmentant cependant le nombre total de contenants. Le sable sera lessivé d’un contenant qui convient mieux au terreau ou à un mélange sans sol ; il fonctionnera bien en pain, en culture sur film nutritif, des conditions dans lesquelles le terreau et les mélanges sans sol se compacteraient et donneraient des résultats mitigés. Bref, choisissez la taille du contenant selon

n’importe

quell substrat” Mesure la pot des plantes es baser sur la plante

7


De quelle façon cultiver ? - Comment choisir votre substrat - Geary Coogler, B. Sc. horticulture et floriculture

précise des nutriments et du pH ; cela coûte de l’argent pour de l’équipement de surveillance spécialisé et accroît les coûts liés au travail. Un jardinier débutant devrait opter pour un substrat organique qui lui donnera une plus grande marge de manœuvre, et ne passer à l’étape suivante qu’une fois qu’il a maîtrisé tous les éléments d’une bonne culture : luminosité, intervalles d’arrosage, contrôle de la température et du taux d’humidité.

Le tableau 1 donne un très bref aperçu de certains types de substrats présentement offerts. De nombreuses autres caractéristiques doivent être considérées pour faire un choix éclairé. Certaines des questions auxquelles doit répondre l’horticulteur sont : combien de travail un substrat requiert-il ? Quels seront les effets des plantes ? Combien de temps peut être réservé à l’entretien de la culture ? Comment dispose-t-on du substrat après usage ? En plus de cela, au moment de choisir un contenant, il faut se demander comment cultiver et faire croître la plante. Le tableau 1 dresse la liste des substrats en ordre de facilité d’utilisation. Un sol argileux ou sablonneux aura les meilleurs tampons pour les nutriments et l’eau, alors que les systèmes aéroponiques ont les tampons les plus faibles. La laine minérale demande plus de temps pour sa préparation et aura des problèmes de pH récurrents. Les substrats inertes peuvent avoir une bonne rétention d’eau sans tamponnage des nutriments. Les matières organiques s’ajoutent à l’eau de drainage et ne devraient pas être recirculées. Les substrats inertes requièrent une surveillance et une mesure

Bref, ayez un système simple, optez pour un substrat facile et un contenant de la bonne taille et profitez de votre jardin. Certains horticulteurs croient que le meilleur système est le prochain qu’ils vont essayer. Simplifiez. Obtenez d’abord des résultats avant de passer à autre chose. Souvenez-vous que le système ne fait pas la plante : ce sont l’horticulteur et les choix qu’il fait qui déterminent la réussite. Un mélange nutritif bien composé et contenant les bons rapports entre les nutriments produira des résultats similaires dans n’importe quel substrat, tant que toutes les autres variables suivent. Ce sont les erreurs qui limitent la production.

TABLEAU 1 Substrat

Drainage

Soutien

Aération

Systèmes convenables

Commentaires

Terreau minéral

de faible à élevé

excellent

de faible à élevée

Contenant, lit, système ouvert

de nombreux types et de nombreuses compositions

Mélanges sans sol à base de tourbe

de faible à élevé

moyen à excellent

de faible à élevée

Contenant, lit, système ouvert

Mélanges sans sol, coco

de faible à élevé

moyen à excellent

de faible à élevée

Contenant, lit, système ouvert

paillis déterminent la porosité

Substrats inertes, sable, perlite, vermiculite, etc.

élevé

faible à moyen

de moyenne à élevée

Culture sur film nutritif, contenant, lit, système ouvert

pH stable, plus l’aération est élevée, moin a de tampon pour l’eau

Substrats inertes, laine minérale

moyen

moyen (léger, dépend de la taille)

moyenne

Table à marée, contenant, système ouvert

pH initial élevé, pH peut s’élever après le tamponnage, les bloc solides restreignent l’aération additionnelle

Gravier, cailloux

élevé

faible

élevée

Recirculation hydroponique en contenants

pH neutre, rincez avant l’usage, réutilisab surveillance constante requise, pas de tamponnage des nutriments ou de l’eau

aucune

Recirculation hydroponique avec réservoir

le pH varie grandement, besoin de pomp pour l’aération, surveillance continue des nutriments, effets néfastes rapides

élevée

Recirculation hydroponique en systèmes spéciaux pour confiner l’eau

le pH varie grandement, surveillance con des nutriments et de l’eau, pas de tampo composition chimique qui varie selon la q de l’air, pas de tamponnage de la température des racines

la composition des agrégats détermine la

porosité, pH bas l’âge du coco est un enjeu, problèmes de

Eau

Aéroponie

aucun

élevé

aucun

aucun

compositi on chimique, l’agrégat et la taille du

8


Publireportage

L’environnement:

surveiller en tout temps … •S i cependant, l’air d’admission est trop chaud, les ventilateurs n’auraient aucun pouvoir de refroidissement pendant le cycle d’éclairage. De sérieux dommages peuvent survenir rapidement. •S i l’air d’admission est trop humide ou trop sec, l’humidité relative de la salle de culture peut varier rapidement ce qui hypothèque une performance optimale des plantes en culture.

La température, l’humidité relative et la concentration de CO2 de la salle de culture peut garantir ou anéantir une récolte réussie. Ces facteurs environnementaux améliorent le travail photosynthétique, l’absorption et l’utilisation des éléments nutritifs, la lutte phytosanitaire (insectes et maladies) et la quantité et qualité de la récolte s’en retrouve optimisé. Opérer la salle de culture en dessous ou au dessus des paramètres idéaux affecte la santé globale des plantes, occasionne une réduction du rendement et crée des portes d’entrée aux insectes indésirables et aux maladies du sol et des plantes. Ces faits relèvent du gros bon sens. On n’attendrait pas d’un coureur marathonien qu’il réalise de nouveaux records sous une pluie torrentielle ou sous un soleil brûlant. La majorité des salles de culture de petite ou moyenne taille utilisent des ventilateurs d’extraction et d’admission d’air afin de régulariser la température et l’humidité relative et de maintenir la concentration de gaz carbonique (CO2). La quantité et la dimension des ventilateurs sont déterminées par la charge calorifique de l’éclairage haute intensité et par l’humidité générée par les plantes en croissance. Cependant un autre facteur important doit être pris en considération. La température et la charge d’humidité de l’air provenant de l’extérieur influence considérablement l’efficacité des ventilateurs ainsi que le climat de culture. Les variations inhérentes à la succession des jours et nuits et des saisons exposent la salle de culture à des possibilités comme les suivantes: • Si la température extérieur est très froide, les ventilateurs seront très efficace et peut-être trop. Ceux-ci pourraient osciller rapidement entre la marche et l’arrêt et causer des variations sévères et très fréquentes.

Un jardinier désirant se garantir des cultures successives abondantes se doit de choisir un contrôleur climatique de qualité. Les salles de culture équipées de ventilateur d’extraction et d’admission requiert un contrôleur de température opérant sur la plus petite variation possible. Le différentiel représente la variation maximale absolue souvent entre 2 et 5 degré C. Le contrôleur, selon la température ambiante, mettra en marche et à l’arrêt les ventilateurs afin de respecter la consigne établie par l’usager. Un nouveau style de contrôleur est offert par la compagnie GROZONE. Le TEMP-1V est un contrôleur de vitesse variable pour les ventilateurs de type axial. Ce contrôle cherche a maintenir la température demandée par l’usager en trouvant la vitesse de rotation idéale Ce qui livre souvent une performance dont la variation est en dessous de 1 degré Celsius. Lorsque le capteur détecte une petite variation, le contrôleur réagi en modifiant légèrement la vitesse du ventilateur. Puisque le ventilateur devient constante, l’humidité relative varie moins et la concentration de CO2 se maintient au maximum. Le TEMP-1V facilite le maintient constant d’une pression positive ou négative dans la salle de culture. Ce type de contrôle est unique et innovateur et peut grandement maximiser les résultats de votre salle de culture. Plus d’information disponible a www.growzonecontrol.com

9


LE COIN DE L’HORTICULTEUR L’opinion d’un horticulteur

Sur le site www.canna-hydroponics.ca, nous recevons beaucoup d’histoires et de questions d’horticulteurs. Étrangement, ils ne sont pas tous des utilisateurs de produits CANNA. Peu importe : nous tentons toujours de les aider, et chaque histoire nous passionne. Tout comme vous, nous en apprenons plus chaque jour.


LE COIN DE L’HORTICULTEUR - L’opinion d’un horticulteur

Cette fois, nous avons choisi de publier un courriel qui correspond au thème de ce bulletin. Et pour que le bulletin ne devienne pas un livre, nous avons dû raccourcir le courriel. Nos excuses, Paolo ! ............................................ Bonjour ! Je m’appelle Paolo. Voilà maintenant de nombreuses années que je cultive des fines herbes. Elles sont pour mon propre usage et pour quelques restaurants du comté de Humboldt. Ce sont des restaurants qui tiennent à offrir des aliments cultivés avec amour dans un environnement organique. C’est un phénomène rare ailleurs de nos jours. Je viens de Italie, mais rien au monde ne m’y ferait y retourner. Je suis venu à Los Angeles dans les années 1960 et j’ai finalement abouti tout au sommet de la Californie du Nord.

que le propriétaire de la boutique m’offre une bouteille d’échantillon, qu’en bon Italien je ne pouvais refuser. Je l’ai donc essayée. J’ai obtenu de beaux résultats. Ma curiosité était piquée et je me suis mis à essayer différentes combinaisons de nutriments et de substrat, ajoutant même des additifs. J’ai commencé à me sentir devenir un scientifique cherchant le mélange parfait, l’occasion de crier « eurêka ! » Mais qu’étais-je en train de faire ? Mon « eurêka » se trouvait dans la cour arrière, et tous ces tests me coûtaient une vraie fortune ! J’en ai conclu qu’il existe une raison pour laquelle

Je cultivais bien avant que les boutiques hydroponiques ne deviennent l’endroit où aller pour les jardiniers. En fait, jamais je n’étais entré dans une boutique hydroponique avant il y a quatre ans. J’ai toujours réussi à cultiver des herbes de qualité avec ce que je trouvais dans les pépinières. Paolo livres son fines herbes a restaurants

`Il existe une raison pour laquelle les marques de substrats et d’engrais portent le même nom.` J’étais donc (et je suis encore) très méfiant devant les noms et les formules abracadabrants que je trouvais dans les boutiques hydroponiques. Un ami m’a conseillé d’essayer le substrat de coco, mais je m’accrochais à mon terreau, qui fonctionnait très bien. J’ai toujours trouvé le coco trop cher. Après des rappels répétés de mon ami, j’ai essayé quelques sacs, et j’ai été relativement heureux du résultat. Au fil des ans, j’ai transféré de plus en plus de plantes dans le coco, jusqu’à ce que le terreau ait complètement disparu de mon jardin. Au départ, j’utilisais ma poudre sèche sur le coco. Ensuite, j’ai adopté une formule d’engrais en trois parties pour améliorer les résultats. Mon ami, tout comme le propriétaire de la boutique hydroponique, insistait pour que j’essaie les engrais pour le coco sur mon substrat de coco. « Ce n’est que du marketing », leur répondais-je. Du moins jusqu’à ce

11

les marques de substrats et d’engrais portent le même nom. Il existe une raison pour laquelle on conseille d’utiliser les engrais pour le coco dans un substrat de coco, et des engrais organiques sur le terreau. Cette raison est simple : c’est ainsi que vous obtenez les meilleurs résultats. Je suis entêté, et je suis arrivé à cette conclusion par un chemin bien tortueux, mais j’admets que j’avais tort. Je ne crois toujours pas vraiment aux additifs, et je crois qu’un bon jardinier peut s’en passer, mais je dois féliciter votre entreprise, car elle a su trouver la bonne combinaison pour chaque méthode de culture. Merci, Paolo


Terreaux d’empotage et substrats

nord-amĂŠricains

12


Terreaux d’empotage et substrats nord-américains - - Geary Coogler, B. Sc. horticulture et floriculture

Les jardiniers nord-américains profitent d’une grande diversité dans l’offre d’amendements et de mélanges de terreaux. Il existe tant de noms différents, de types de produits et de promesses lancées qu’il est difficile de trouver la qualité dans tout cela. Comme le choix d’un foyer pour de nouvelles racines est aussi important que le choix de la plante elle-même, il est préférable de garder à l’œil la qualité du substrat, et de ne pas tenir compte uniquement du prix. Mais le prix, bien sûr, n’indique pas toujours la qualité du produit. Commençons par un survol du sujet. L’éventail des produits utilisés dans l’industrie va de la tourbe de sphaigne grossière et fibreuse à des mélanges d’empotage complexes. Tous ont ou peuvent avoir leur utilité, mais aucun n’est complet comme matière première unique. On tente d’adapter les matières premières pour en faire un bon remplacement pour les sols minéraux naturels ou, dans le cas de plantes spéciales comme les orchidées, on remplace leur milieu par un environnement artificiel, qui ressemble au milieu où elles préfèrent croître. Pour cela, on utilise différentes matières que l’on adapte. Certaines fonctionnent mieux que d’autres et sont plus faciles à utiliser. La sphaigne forme la base de la grande majorité des mélanges d’empotage offerts en Amérique du Nord. Leurs autres composantes varient et peuvent comprendre l’écorce compostée (pour sa porosité, son volume et ses caractéristiques chimiques), le compost de feuillage (fertilité et complexes organiques), la perlite (porosité), la vermiculite (pour sa rétention des nutriments et sa capacité d’échange cationique), le sable (porosité), la mousse de polystyrène (porosité), les billes d’argile (porosité), la bagasse (résidu de canne à sucre), les écorces de riz, la chaux (contrôle du pH), le bran de scie (non recommandé) et bien d’autres. Tout cela pour créer un substitut adéquat au sol minéral. On utilise très peu de sols minéraux dans les mélanges d’empotage, sauf du sable et, dans certains cas, de la terre à jardin riche en éléments organiques. Plus le matériau est dense (comme le sable ou l’argile), plus son expédition est coûteuse, d’où une baisse de popularité de ces matières. Lorsque les matières sont combinées correctement, elles peuvent former la base d’un excellent système sans sol pour la culture, puis être fertilisées selon les besoins de la plante.

L’industrie verte est vaste et diverse en Amérique du Nord. Les horticulteurs de partout ont leur propre opinion sur comment obtenir la meilleure récolte. De nombreuses cultures peuvent également accroître le nombre de combinaisons que peut désirer l’horticulteur. Certains jardiniers préfèrent un pH différent, ou une autre porosité, et il est coûteux de faire préparer ses propres mélanges spéciaux. Dans le marché, on retrouve des mélanges de base, et c’est ce qu’ils sont : une base tout usage, que l’on peut modifier selon les besoins du jardinier. Comme ils sont toujours vendus en grosse quantité, on les appelle « mélanges en vrac ». Les composantes individuelles, comme la mousse de sphaigne, la tourbe et l’écorce, sont aussi vendues en vrac, même dans le commerce au détail. Les mélanges en vrac sont des mélanges modifiés comportant deux parts de tourbe blanche et une part de perlite. On leur ajoute de la chaux pour que le pH tamponne (avec un peu de chance) autour de 6,0, et suffisamment de microconstituants pour atteindre de bons rapports entre ceux-ci. La chaux qui contrôle le pH est rarement suffisante une fois les trois premiers mois de culture passés. La fertilité du mélange est nulle et la porosité dépend de l’endroit d’où provient la tourbe et de la perlite. Que faire alors ? Optez pour CANNA Substra, en version pour l’eau dure ou pour l’eau douce. Substra fournira aux plantes les bons éléments dans les bonnes proportions, tout en contribuant à contrôler le pH et à dépasser cet obstacle. Les composantes du mélange remplissent les sites d’échanges cationiques dans les mélanges en vrac, vous donnant les résultats espérés. La gamme Terra est conçue pour l’usage dans les situations où le pH est mieux tamponné, ce qui se produit dans les substrats ayant une meilleure capacité d’échange cationique, ainsi qu’un rapport initial de nutriments corrigé et stable. Utilisez donc CANNA Substra pour les mélanges en vrac, généralement vendus en gros ballots de mélanges comprimés, et CANNA Terra pour les substrats de plus grande qualité.

13


Quoi de neuf ? r Infopape a r t s b u S

r wanted g you eve Everythin out cultivation ab to know s substrate on inert

SUBSTRA INFOPAPER Il est enfin arrivé ! L’InfoPaper SUBSTRA est un livret de huit pages contenant tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la culture avec un substrat inerte ! Il jette la lumière sur divers substrats inertes, contient un peu d’histoire, vous offre un survol des (dés)avantages, explique la dureté de l’eau et la façon dont elle influence les plantes et votre système, et vous aide à déterminer le type d’engrais 22-09-2008

IP

000.indd

TRA_0 NA-EN_SUBS

1

14:35:35

précis dont vous avez besoin. Il traite également des impacts potentiels sur l’environnement, ainsi que des systèmes de fertigation. Enfin, vous y trouverez également toutes sortes de conseils pratiques, et un échéancier de culture pratique. Pour obtenir ce livret ou un autre, visitez votre jardinerie favorite, ou visitez le www.canna-hydroponics.ca

10 années de calendriers CANNA Le calendrier CANNA célèbrera cette année son 10e anniversaire ! Pour célébrer cette occasion festive, nous avons doublé le nombre de ses pages ! Contrairement aux éditions précédentes, il est maintenant compilé sur une base mensuelle, ce qui signifie que chaque mois présente un mannequin différent. Elles ont été choisies parmi les plus jolies mannequins des Pays-Bas : profitezen pour décorer vos murs. Le calendrier CANNA, au fil des ans, s’est mérité toute une réputation. Il est imprimé en édition limitée, aussi n’attendez pas et commandez-le dès maintenant ! Pour l’est du Canada, communiquez avec Biofloral : www.biofloral.com ou 450 664-4844

Pour l’ouest du Canada, communiquez avec Stellar Wholesale : www.stellarinc.ca ou 604 438-4025

14


Désastres résolus : La carence en azote

Les feuilles de vos plantes jaunissent, deviennent mauves, présentent des signes de nécrose, des bordures grises, des taches brunes, se recourbent, ou tombent même ?

Agissez maintenant pour sauver votre récolte ! Nous vous aiderons à y parvenir ! Alors… Durant le cycle de culture, de nombreux problèmes peuvent survenir, ayant tous leur cause précise. Trouver cette cause est le véritable défi. Lisez « Désastres résolus » dans les prochains numéros de CANNA Talk, et devenez un expert de la santé des plantes. Cette fois-ci, nous nous pencherons sur la carence en azote.

15


Désastres résolus : La carence en azote

L’azote L’azote (N) est l’un des besoins essentiels des plantes. Il forme une portion importante des protéines, de la chlorophylle (le vert des feuilles), des vitamines, des hormones et de l’ADN. Comme l’azote est une composante des enzymes, elle participe à toutes les réactions enzymatiques et joue un rôle métabolique actif. L’azote est principalement absorbé par la plante sous forme de nitrate (NO3-) et d’ammonium (NH4+). Il peut également être absorbé à travers de petites molécules organiques. Il est important que l’équilibre soit adéquat entre le nitrate et l’ammonium de l’alimentation, car autrement, le pH de la rhizosphère (l’environnement immédiat des racines) deviendra trop élevé ou trop faible. Les plantes qui puisent l’azote du nitrate renferment plus d’acide organique. Cela a une incidence sur la saveur et sur la préservation de la culture. Le nitrate est converti en ammonium dans la plante par l’enzyme nitroréductase. L’ammonium est ensuite assimilé dans les molécules organiques. L’azote a une incidence positive sur la croissance végétale. La plante développe de plus grosses feuilles, plus de branches, et sa période végétative est étendue. L’horticulture pratique utilise souvent cet attribut, en réduisant la dose d’azote durant la culture pour faire fleurir la plante hâtivement. La floraison hâtive est causée par une production accrue d’acide abscissique, une hormone végétale.

deviennent plus jaunes, puis blanches. Enfin, les feuilles se fanent et tombent. VI. La croissance est visiblement inhibée, ce qui donne des plants plus courts, des tiges plus minces, des feuilles plus petites et moins abondantes. VII. Le jaunissement et le blanchissement se produisent dans le haut et le milieu de la plante. VIII. Les feuilles qui poussent demeurent vertes plus longtemps, mais sont bien moins vertes que des feuilles ayant un taux d’azote adéquat. IX. La floraison forcée démarre et une perte de feuillage substantielle se produit. X. Réduction importante de la récolte.

Stades de carence Lorsque vont plantes vivent une carence en azote, vous verrez apparaître les symptômes suivants, qui progresseront : I. Les tiges des plus grosses feuilles des régions basses de la plante deviennent mauves, et sont rapidement suivies par les feuilles du milieu et du haut. II. La plante dans son ensemble prend une coloration plus pâle. III. Les tiges des plus grosses feuilles des régions basses de la plante deviennent vert pâle. IV. L a tige des plus petites feuilles devient également mauve. Des stries verticales mauves apparaissent sur la tige. V. Les feuilles des régions basses de la plante

16

Fig


Désastres résolus : La carence en azote

Développement d’une carence La carence en azote ralentit la synthèse des protéines, ce qui empêche la plante de fonctionner de façon optimale. Pour continuer à répondre à ses besoins en azote, la plante dégrade ses propres protéines. Cette dégradation produit un surplus de glucides, qui font que les tiges des feuilles et la tige principale deviennent mauves. La chlorophylle finit par être également dégradée, ce qui donne l’aspect typique du feuillage de vert pâle à blanc jaune. Finalement, les feuilles se fanent et tombent. Causes de la carence Des formes bénignes de carence en azote peuvent se produire durant la croissance rapide en pleine lumière. La demande en azote, avec l’accroissement du taux de photosynthèse et la formation de nouvelles cellules, dépasse la capacité des racines. La carence en azote se corrige généralement lorsque la croissance stagne. Elle peut également être causée par une alimentation inadéquate, surtout lorsque l’alimentation ne contient pas suffisamment d’éléments nutritifs. Cela peut se produire lorsqu’on utilise un engrais conçu pour un substrat particulier sur un substrat différent. Certaines maladies, comme le fusarium, peuvent avoir une incidence sur le système de transport des plantes, et causer les symptômes de la carence en azote. Dans ce cas, toutefois, la base de la tige deviendra ligneuse et pourrira, et les racines bruniront. Les substrats qui contiennent beaucoup de matière organique fraîche peuvent causer une carence en azote parce que les microorganismes qu’ils contiennent fixent l’azote. Une grande quantité d’azote peut être fixée, en particulier durant les premières semaines. Elle est ensuite relâchée, mais il est alors généralement trop tard.

• Ajoutez vous-même de l’azote en utilisant de l’urée, de la farine de sang, du fumier semiliquide ou un produit « monoazoté » spécial. Les engrais contenant des nitrates augmentent le pH au niveau des racines ; ceux qui contiennent de l’ammonium le diminuent ; • Les racines et le feuillage absorbent l’azote, c’est pourquoi il est recommandé d’ajouter l’azote à la solution nutritive et d’utiliser une solution azotée diluée pour la vaporisation foliaire. Vaporisez l’endos des feuilles en particulier, car c’est là que se trouvent les stomates, de petits pores par lesquels l’azote est absorbé. Vaporisez en fin de journée, juste avant que les lampes ne s’éteignent. Prenez soin de ne pas causer de brûlures en diminuant la conductivité électrique de la solution à vaporiser ; • Traitez les carences aussi rapidement que possible.

Résoudre une carence • Rendez-vous dans une jardinerie et demandez des conseils experts. Vous y trouverez les bons produits. Un engrais correctement composé contient suffisamment d’azote ; • Augmentez la conductivité électrique de la solution et utilisez-la pour bien rincer le substrat ; La carrence en azote en Brassica oleracea

17


CANNA Research

Le pH : l’acidité L’effet de l’acidité sur vos plantes D. Kroeze MSc, CANNA Research

Dans cet article, nous explorerons le pH et l’acidité, ce qu’ils signifient pour une plante et pour l’environnement de croissance. D’abord, penchons-nous sur ce que sont l’acidité et le pH. Annotations can be found at the end of this article on page 21 Qu’est-ce que l’acidité ? L’acidité est essentielle à la vie sur Terre. Elle détermine les caractéristiques, la qualité, la capacité d’absorption et la solubilité de nombreuses substances. C’est de cette façon que travaillent les enzymes qui sont responsables de presque tous les processus biologiques des organismes, mais seulement au bon taux d’acidité[1]. Une petite fluctuation de l’acidité dans le sang cause la mort. Qu’est-ce que le pH ? Le pH (pondus Hydrogenii) indique l’acidité ou l’alcalinité d’une solution[2]. La valeur du pH varie généralement de 0 à 14. Une solution ayant un pH entre 0 et 7 est dite acide, alors qu’une solution au pH entre 7 et 14 est dite alcaline. Le vinaigre et le cola ont un pH inférieur à 3. Le soda et le savon ont un pH supérieur à 8. Un pH de 7 est considéré neutre. De l’eau pure à la température ambiante a un pH de 7. Le pH de l’eau du robinet est généralement un peu plus élevé, à cause de la présence de calcium. De nombreux environnements naturels, comme notre peau, les substrats pour les plantes et les milieux nutritifs, sont légèrement acides et ont un pH entre 5 et 6,5. Les choses que les gens aiment sont généralement légèrement acides ou neutres, comme l’eau. Les plantes aussi préfèrent les substances légèrement acides. Une valeur de pH de 5,5 se trouve si souvent dans la nature que certains experts considèrent cette valeur comme neutre.

18


Le pH : l’acidité - L’effet de l’acidité sur vos plantes - D. Kroeze MSc, CANNA Research

Pourquoi l’acidité est-elle importante ? L’acidité a une influence substantielle sur l’absorbabilité et la solubilité de nombreux éléments nutritifs (voir figure 1).

Fig 1

De plus, l’acidité a une influence considérable sur la structure, la dégradation des substances organiques et la vie microscopique dans le sol. Le pH influence également la façon dont les éléments nutritifs, les métaux lourds et les pesticides sont lessivés du sol. Une valeur de pH trop basse ou trop élevée peut endommager vos plantes : il est important de l’ajuster correctement. Comment savoir quand le pH est erroné ? Avec l’expérience ! Pour vous aider, voici certains des symptômes que vous pourriez observer : Symptômes d’un pH trop bas (substrat trop acide) : - L a plupart des nutriments peuvent être dissouts facilement, ce qui peut causer un excès de manganèse, d’aluminium et de fer ; -D es carences en phosphore, en potassium, en magnésium et en molybdène peuvent être causées par un rinçage excessif ; -D es carences en magnésium, surtout dans les substrats froids ; - Le sol est généralement pauvre ; - L a vie dans le sol est inhibée. Symptômes d’un pH trop élevé (substrat trop alcalin) : - L a plupart des nutriments se dissolvent moins facilement, ce qui cause la précipitation des composés de calcium, de fer et de phosphore ; -A bsorption réduite du manganèse, du phosphore et du fer, mais aussi du cuivre, du zinc et du bore. Cela cause des carences, surtout dans les substrats humides et froids ; -D ans les sols sablonneux, la dégradation des substances organiques augmente considérablement si le pH est trop élevé. Qu’est-ce qui détermine le pH ? L’un des facteurs les plus importants de la valeur du pH d’une solution ou d’un substrat est la capa-

cité de tamponnage. La capacité de tamponnage, dans ce cas, signifie qu’une sorte d’équilibre s’établit et se renouvelle constamment. Par exemple, si l’on verse une goutte d’acide dans un litre d’eau du robinet au pH de 7, la goutte aura peu d’effet sur l’acidité. Par contre, si l’on verse une goutte d’acide dans un litre d’eau déminéralisée (eau de batterie), le pH baissera immédiatement de façon dramatique. C’est parce que l’eau du robinet contient du bicarbonate, alors que l’eau déminéralisée n’en contient pas. Le bicarbonate est la substance de tamponnage la plus importance pour les valeurs de pH entre 5,5 et 7,5 dans l’eau[4]. Le bicarbonate s’attache à l’acide dans la solution, ce qui dégage du dioxyde de carbone dans l’atmosphère. Le pH est donc neutralisé et les changements d’acidité seront mineurs, tant qu’il reste du bicarbonate. À une valeur de pH de 5,3, tout le bicarbonate a été utilisé, et la solution n’a plus de tampon. Le pH est maintenant instable est changera immédiatement si on ajoute de l’acide (voir figure 2). La quantité d’acide requise pour que la solution nutritive ait un bon taux d’acidité peut donc être calculée selon le contenu en bicarbonate. Le contenu en bicarbonate de l’eau du robinet est généralement donné par l’entreprise d’approvisionnement en eau en milligrammes par litre[5]. La capacité de tamponnage et l’acidité du substrat dépendent de sa composition et de sa fraîcheur. Le pH de l’eau du robinet est généralement déterminé par la présence de matières organiques, de calcium et de bicarbonate. L’argile contient toujours du carbonate de calcium et a une valeur de pH relativement élevée, qu’il est difficile de modifier, alors que la tourbe et les sols sablonneux sont acides[6]. La plante elle-même influence grandement l’acidité. Selon le stade de développement, les nutriments disponibles, les écarts de température des racines et les écarts de l’intensité lumineuse, les racines sécréteront des substances acides ou alcalines. C’est pourquoi le pH du milieu racinaire peut fluctuer constamment. Un équilibre alimentaire sophistiqué durant les différentes phases de développement gardera le pH de l’environnement racinaire dans les valeurs acceptables. La vie microscopique, le taux de CO2 et la croissance d’algues peuvent aussi avoir une incidence sur l’acidité du milieu racinaire et du réservoir de solutions nutritive[7].

19


Le pH : l’acidité - L’effet de l’acidité sur vos plantes - D. Kroeze MSc, CANNA Research

Mesurer le pH Mesurer le pH est assez facile : vous aurez besoin d’indicateurs de pH, comme du papier tournesol ou une trousse d’analyse du pH. Ces méthodes sont peu coûteuses, mais ne sont pas toujours précises et peuvent être erronées d’une ou de deux unités. Les pH-mètres sont généralement plus chers. Leur précision dépend du type d’instrument et de la calibration régulière avec un liquide de calibrage. Échantillonnage Photo 1 Le pH de l’eau d’arrosage des plantes est important, mais l’acidité autour des racines est essentielle. Quand vous mesurez le pH, il est donc très important de prendre correctement l’échantillon pour obtenir des résultats exacts. L’échantillon doit représenter l’acidité moyenne de l’environnement racinaire. Dans un système fermé, il est facile de prendre des échantillons et de mesurer le pH : il suffit de mesurer la solution nutritive recirculée.

Photo 2

Dans les systèmes à substrats sans recirculation, la solution nutritive est tirée du substrat (laine de roche, mousse agricole) à divers endroits. Les experts discutent depuis toujours du meilleur endroit d’où tirer les échantillons. Comme nombre de laboratoires réputés, nous vous recommandons de prendre les échantillons des endroits où se trouvent les racines, c’est-à-dire sous les goutteurs et autour de ceux-ci. Prenez de petits échantillons d’autant d’endroits que possible. Prenez toujours les échantillons au même moment, idéalement après la seconde alimentation par les goutteurs durant le cycle de luminosité/jour. En terreau, dans le coco et les substrats de tourbe, prenez une petite quantité de substrat à plusieurs endroits. La meilleure façon de mesurer l’acidité de l’échantillon est d’utiliser la méthode « 1:1,5 extraction du volume ». Vous pouvez le faire vous-même en hu-

midifiant le substrat tant que l’eau s’écoule entre vos doigts si vous le pétrissez et le pressez assez fort (photo 1). Utilisez par exemple un bécher de 250 ml. Versez-y 150 ml d’eau déminéralisée. Ajoutez le substrat jusqu’à atteindre un volume de 250 ml (photo 2). Mélangez bien et laissez reposer quelques heures. Ensuite, filtrez le mélange et mesurez le pH. Les bonnes valeurs de pH pour chaque substrat Lorsque vous cultivez en substrat, des valeurs de pH variant entre 5,0 et 6,4 conviennent au milieu racinaire. Si les valeurs sont légèrement trop basses ou trop élevées, il n’y aura pas de séquelles. Les effets dommageables ne se produiront qu’avec des valeurs inférieures à 4 ou supérieures à 8. Un pH de moins de 4 cause souvent des dommages immédiats aux racines. De plus, les métaux lourds comme le manganèse et le fer sont si bien absorbés qu’ils peuvent empoisonner la plante (nécrose). Un pH de 7 à 8 n’est pas immédiatement dommageable. Les nutriments comme le fer, le phosphore et le manganèse sont moins disponibles, ce qui causera des carences (chlorose et problème de développement) à long terme. Corriger le pH Si l’acidité du milieu racinaire se situe entre 5 et 6,4, le pH de votre environnement de culture est adéquat et vous n’avez pas à prendre de mesures correctives. Évitez d’ajuster le pH à moins que ce ne soit absolument nécessaire. La correction risque de faire plus de mal que de bien, car la plante Fig 2 chérit sa tranquillité. Il est plus important de surveiller les changements de l’acidité sur une période plus longue. Si sa valeur descend sous 5 ou augmente à plus de 6,4, il est conseillé de faire des ajustements graduels (voir figure 3). La façon la plus facile de corriger l’acidité est de diminuer l’acidité de la solution nutritive à l’aide d’acide nitrique durant la phase de croissance et d’acide phosphorique durant la phase de floraison ou, au besoin, de l’augmenter à l’aide d’hydroxyde de potassium, de bicarbonate de potassium ou de soda[8] et de CANNA Rhizotonic. Assurez-vous que le pH de la solution utilisée ne descend pas trop en deçà de 5,0. Les fibres de la

20


Le pH : l’acidité - L’effet de l’acidité sur vos plantes - D. Kroeze MSc, CANNA Research

laine de roche en seraient endommagées, ce qui causerait l’émission d’une grande quantité de matières alcalines à de très basses valeurs de pH. De plus, le pH est plus difficile à contrôler en l’absence de bicarbonate. Un pH élevé dans le milieu racinaire peut également être causé par l’accumulation de bicarbonate. Pour y remédier, maintenez le drainage à 20 % ou rincez le tout avec une solution plus acide. Notez les mesures du pH de la solution ajoutée et de la solution nutritive dans le substrat. Cela vous donnera une idée de la progression du pH et de l’effet des mesures prises.

[6] Sol sablonneux : pâturage

pH 4,6…5,2,

terrain à bâtir

pH 5,0…5,6

Argile : argile de mer

pH 6,0… 7,2,

argile de rivière pH 6,2… 6,4 Tourbe : naturelle

pH 4,0

Notes : [7] Si la croissance d’algues est importante, le pH [1] Les enzymes qui divisent les protéines ont besoin

augmentera, car le dioxyde de carbone sera éva-

d’un environnement acide (jus gastriques), alors

cué de la solution. Les bactéries peuvent transfor-

que les enzymes qui divisent les glucides requiè-

mer certaines formes d’azote : elles ont donc un

rent un environnement alcalin (salive).

effet acidifiant. De grandes quantités de CO2 dans l’air génèrent plus de dioxyde de carbone dans la

[2] L’acidité d’une solution est déterminée par le

solution nutritive et vice versa.

rapport entre les ions d’hydrogène (acidité) et [8] N’utilisez que de petites quantités de soda, car

les ions d’hydroxyde (alcalinité).

il contient du sodium et les plantes ne requièrent [3] Des manques peuvent se produire parce que

qu’une infime quantité de sodium. Souvenez-vous

la plante doit secréter des protons pour pouvoir absorber ces molécules. Un substrat au pH bas contient déjà une très grande quantité de protons. Ces éléments se font également lessiver, car les protons repoussent les molécules du médium dans le substrat. [4] Le bicarbonate est la substance qui donne le tartre lorsqu’elle est combinée au calcium. On utilise le bicarbonate avec le sodium dans les médicaments pour contrer l’acidité gastrique

Fig 3

excessive (Alka-Seltzer). que de fortes concentrations de sodium endom[5] Certains

laboratoires

travaillent

également

avec la dureté du bicarbonate. Afin de traduire cette valeur en mg/l de bicarbonate, vous devez multiplier la dureté du bicarbonate par 21,8. Par exemple, si la dureté du bicarbonate est de 11, alors un litre d’eau contient (11 x 21,8=) 240 mg/litre de bicarbonate.

mageront la plante. Figure 2 : Illustration des valeurs du pH de l’eau du robinet provenant de diverses régions, comportant différents taux de bicarbonate. Nous avons ajouté 33 ml d’acide nitrique (38 %) à chaque échantillon de 100 litres de chaque type d’eau.

21


CONSEIL D’HORTICULTEUR :

La règle des 20 minutes Pour réussir à obtenir une

éviter d’arroser trop ou trop

bonne récolte, il est essentiel

peu. Un conseil que l’on peut

de maîtriser les relations de

appliquer dans la plupart des

l’eau. L’eau ne compte que

situations est de ne jamais

pour 25 % de cette équation.

laisser les racines submergées

Elle dépend tout autant de

durant plus de 20 minutes (à

l’environnement racinaire, du

moins, bien sûr, de cultiver en

milieu aérien et de la sélection

eau profonde).

végétale. Ces aspects ont un poids égal dans la réussite de

Pour faire leur travail, les

l’horticulteur.

racines ont besoin d’oxygène.

Choisissez la bonne plante et la plantation qui

Cet oxygène provient de la diffusion à la

convient à l’environnement que vous pouvez

surface des racines. Lorsque survient une

offrir aux moitiés du haut et du bas (racines) de

carence en oxygène, les racines dépérissent.

la plante entière. Ensuite, offrez le nécessaire

Cela limite le développement, et la plante peut

pour combler les besoins de la plante dans

en mourir. L’élément déterminant demeure

ces environnements. Donnez-lui l’eau dans la

l’horticulteur, qui doit s’adapter et changer ses

solution nutritive, au bon pH, selon la quantité et

habitudes pour répondre aux quatre besoins

la composition dont elle a besoin. On pourrait

importants de la plante : l’eau, la sélection,

en dire long sur les besoins d’une plante. Il

l’environnement aérien et le milieu racinaire.

CANNA Talk, issue no 5, année 2, www.canna-hydroponics.ca/cannatalk editor@cannatalk.com

22

© CANNa CA-FR-CT 102008

est cependant évident qu’il faut absolument


23



Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.