ro 20 2 0 1 3 é m u n s r eu lt u c ti vrais hor LA revue pour Des
TempErature
racinaire L’histoire de la température
Des destinations
remar quables Vivez vos rêves!
Le panais
Savoureux et branché
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Et plus encore : Don & Nicky (NOUVEAU) o Le saviez-vous?
Conseil d’horticulture
Génétique & reproduction (NOUVEAU)
Pestes & maladies Factographic
Jouez & gagnez
DON’T WORRY BE HAPPY!
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s e r e i t a M s e d Table Canna Research L’injection d’air dans les réservoirs nutritifs
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Don & Nicky (NOUVEAU) En quête d’une vie meilleure
Prêt-à-cultiver
CANNA Research
Le panais
Température dans la zone racinaire et santé végétale
(NOUVEAU)
Génétique et reproduction Les lois de Gregor Mendel Pleins feux sur… Dix refuges remarquables
Le saviez-vous? La demoiselle
Pestes et maladies Le pythium
Foire aux questions
HQTalk: Les réponses à vos questions
Depuis quelques années, j’entretiens une correspondance avec Don et Nicky, deux personnes qui chérissent une même passion pour la croissance et la culture. J’adore lire leurs récits inspirants et mon sentiment ne fait qu’augmenter depuis qu’ils ont choisi d’habiter en France. Je suis persuadé que je ne serai pas seul à apprécier leurs histoires puisqu’ils ont accepté de permettre aux lecteurs de CANNAtalk de se plonger au cœur de leur vie en nous offrant une série d’articles qui commencent dès maintenant. De plus, nous vous avons préparé un autre dossier d’intérêt portant sur la génétique et la reproduction. Remplis d’inspiration, nos chercheurs ont pu explorer ce vaste sujet et présenter leurs trouvailles sur plusieurs pages. Dans le présent numéro, vous pourrez découvrir les principes de base de la reproduction des plantes fondés sur les lois de Gregor Mendel, le père fondateur de la génétique moderne. Dans les trois prochains numéros, nous aborderons des thèmes comme les phénotypes et les génotypes, les plantes à jour neutre et la floraison.
Conseil d’horticulture L’arrosage d’un support très poreux
Jeu Gagnez une bouteille de CANNA RHIZOTONIC
Faits divers À venir Tout sur la température
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more plus depages pages et DES and new nouveautés items
Bonne lecture! Jeroen
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L’efficacité de l’injection
dans le s ré servoirs
nutritifs Depuis quelques années, on constate une hausse fulgurante de l’utilisation des systèmes d’injection d’air conçus pour augmenter la capacité ou le contenu d’ox ygène dans la solution fertilisante emmagasinée ou utilisée. Presque tous les horticulteurs possèdent ou envisagent de se procurer un tel système pour leurs activités, mais quels sont les véritables avantages? Pesons le pour et le contre de ces systèmes! Dans quelles conditions devraient-ils être mis à contribution? Et d’autant plus important, pourquoi les utilise-t-on et quels effets ont-ils sur la solution?
Par Geary Coogler, B.Sc. Horticulture
Les principes de base de l’eau Tout d’abord, l’eau ne contient pas uniquement la molécule H2O, elle renferme également des solides dissous dont certains sont favorables aux plantes, comme le calcium et le fer, et d’autres nocifs, comme le sodium et le plomb. On y trouve aussi des gaz dissous comme de l’oxygène et du dioxyde de carbone. Plus 4 | cannatalk
l’eau est chaude, moins elle retient les gaz. Plus la concentration de solides dissous est élevée, comme des nutriments, moins l’eau retient les gaz. Si l’eau est toujours mouvement et bien brassée afin d’être exposée à l’air ambiant, les gaz resteront plutôt stables. Lorsque l’eau reste immobile, les gaz commencent à s’échapper
en montant par les colonnes d’eau, provoquant ainsi une carence au fond du réservoir, et un surplus en surface. C’est ce que l’on appelle le processus de stagnation. Plusieurs choses peuvent se produire lorsque l’eau devient stagnante, mais explorer tous ces détails n’aiderait en rien à la compréhension du présent article. En revanche, il faut savoir qu’on aère l’eau surtout pour éviter qu’elle ne stagne. La présence de gaz dans l’eau peut influencer plusieurs choses, y compris l’état physique et l’état ionique des éléments présents dans l’eau, ainsi que le pH. En se déplaçant dans les colonnes d’eau, le dioxyde de carbone (CO2) réagit aux ions tels que le calcium ce qui fait augmenter le pH alors que se forment des carbonates. La plupart des sources publiques d’approvisionnement en eau potable tirent profit d’un tel mécanisme en chargeant l’eau de carbonate de calcium, ce qui lui confère un pouvoir de tamponnage du pH. C’est ainsi qu’on obtient une eau de meilleur goût tout en protégeant les installations et la tuyauterie contre les dommages causés par les extrêmes de pH, trop acide ou trop alcalin (ou basique). Dans une telle situation, l’agent tampon compense les fluctuations de pH provoquées par les composés acidifiants ou alcalifiants potentiellement présents dans l’eau afin
que le pH puisse rester stable pendant la période d’emmagasinage ou d’acheminement vers nos robinets. D’autres gaz peuvent provoquer des réactions dans l’eau, notamment l’oxygène. L’oxygène est un oxydant et, en tant que tel, il se combine aux ions dans l’eau pour former de nouveaux composés. Ces nouveaux composés risquent fort de se libérer de la solution ou d’être inassimilables par la plante. Cette notion est d’une importance capitale lorsqu’on utilise de l’eau d’irrigation riche en ions pour fertiliser les plantes et que ces gaz sont présents dans la solution.
L’importance de l’air dissous L’atmosphère est composée de plusieurs gaz dont certains se dissolvent dans l’eau. L’air dissous dans l’eau joue un rôle important, car il permet à la fois de perpétuer et d’empêcher la vie aquatique. Dans ce casci, les gaz déterminants sont l’oxygène, dans sa forme diatomique O2, et le dioxyde de carbone, CO2. L’oxygène doit se présenter sous forme diatomique pour servir aux organismes vivants. L’oxygène sous forme O2-, c’est-à-dire sa forme réactive aussi connue comme radicaux libres, nuit à toute forme de vie à base de carbone, car il cherche à se combiner à autre chose et le carbone correspond à un partenaire idéal. La source
Image 1: La décision de diffuser de l’air dans un réservoir doit se fonder sur plusieurs variables. Toutefois, la diffusion d’air dans un réservoir fonctionnera uniquement si la plante est capable de s’adapter aux faibles concentrations d’oxygène disponible pour les racines tout en fonctionnant assez bien pour satisfaire les besoins de la partie aérienne de la plante. cannatalk | 5
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l’inject d’oxygène pour les organismes vivants aquatiques, tant chez les animaux que chez les végétaux, se présente sous forme O2. Les composés de peroxyde ne sont d’aucune utilité pour eux, car ils relâchent l’oxygène sous forme de radicaux libres réactifs, étant donné la mutation de H2O2 en H2O + O2-. Le dioxyde de carbone n’est évidemment pas requis par le système racinaire, mais il sert à influencer le pH en ralentissant les fluctuations. Sans oxygène, on favorise le développement d’une forme désagréable de vie anaérobie pouvant être l’agent causal de la stagnation, des odeurs associées, des toxines potentiellement relâchées et d’une pléthore de maladies. Les racines des plantes vivant dans un support aqueux (plantes aquatiques) ont tout de même besoin d’oxygène dans des proportions adéquates pour fonctionner correctement. Les racines ne sont pas seules à avoir besoin d’oxygène pour survivre ou prospérer, c’est aussi le cas d’autres micro-organismes bénéfiques. Toutefois, les proportions nécessaires ne correspondent pas aux besoins des plantes terrestres. Les racines des plantes terrestres entrent rarement en contact avec les concentrations d’oxygène présentes dans l’air ambiant,
puisque l’air est diffusé dans la structure poreuse du sol. Néanmoins, le taux d’oxygène qu’on retrouve dans le sol dépasse largement les proportions normalement disponibles dans l’eau. Il est important de noter que chaque gaz se dissout différemment dans l’eau et dans l’air. Par exemple, le CO2 se dissout facilement dans l’eau tandis que la solubilité de l’oxygène et de l’azote n’est pas aussi rapide. La quantité de gaz pouvant être retenus par l’eau est limitée, donc en augmentant la concentration de CO2 dissous dans l’eau, les autres gaz, comme l’oxygène et l’azote, sont chassés du système. De plus, si la température ou la salinité augmente, les gaz moins solubles s’échappent de la solution plus rapidement et de manière disproportionnelle par rapport aux gaz plus solubles, comme le CO2.
À quel moment devrait-on aérer l’eau et de quelle façon? Il existe deux méthodes de base pour aérer l’eau : en dissolvant l’air à partir de l’atmosphère sous une pression normale ou en forçant l’air dans l’eau (diffusion d’oxygène). Certes, certains poissons et végétaux aquatiques peuvent extraire suffisamment
Image 2: Lorsque l’eau dans le réservoir nutritif reste immobile, les gaz dissous commencent à s’échapper en montant par les colonnes d’eau, ce qui fait en sorte qu’il y a moins de gaz dissous au fond du réservoir et un surplus en surface.
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ion d’oxygène et survivre avec des concentrations autour de 5 ppm, mais les plantes terrestres n’y parviennent pas. Les plantes qui vivent normalement dans la terre requièrent des efforts particuliers lorsqu’on les cultive dans un milieu aqueux. La distinction doit être faite entre la culture dans un support aqueux et la culture dans un milieu occasionnellement exposé à l’eau (en d’autres termes, culture en eaux profondes versus tous les autres supports). Pour cultiver des plantes terrestres en eaux profondes ou en culture aquaponique, on doit augmenter le taux d’oxygène dans l’eau au-delà du taux normalement absorbé par un simple brassage de l’eau. Compte tenu de la température de l’eau et de sa salinité, cette tâche peut s’avérer difficile. C’est alors que la diffusion d’oxygène entre en jeu. On associe certains risques à cette méthode, surtout si l’on se procure l’air dans un environnement enrichi de CO2. De fait, ceci provoque des fluctuations du pH, surtout à la hausse, alors que le CO2 se combine au calcium. De plus, moins de O2 est généré, car avec sa vitesse de dissolution, le CO2 prend la place de O2. Il faut faire attention de s’approvisionner l’air à partir d’une source extérieure. Il faut surveiller le pH, car il fluctuera et plus les nutriments sont disponibles, plus cette fluctuation sera prononcée et rapide. Pour tous les autres systèmes dans lesquels on applique l’eau pour ensuite cesser complètement l’irrigation jusqu’à ce qu’on obtienne un drainage complet (notamment, les billes d’argile, la laine de roche, le sable, la terre, la tourbe, la fibre de coco ou tout autre substrat dans lequel les racines ne baignent pas dans l’eau 24 heures sur 24), l’oxygénation de l’eau par aération n’a pas à être aussi prononcée qu’en culture aquaponique. La concentration d’oxygène absorbé naturellement par l’eau, potentiellement à l’aide de brassage, devrait suffire pour la préparation d’une solution à long terme dans un réservoir. Ceci aide à éviter la stagnation, à maintenir un taux de O2 approprié pour satisfaire les organismes vivants et à empêcher les oscillations incontrôlables du pH, surtout lorsque le réservoir se trouve dans un environnement enrichi en CO2. L’ajout d’oxygène pour la santé des racines n’est peut-être pas nécessaire, car en se drainant, l’eau aspire de l’air dans les pores du support, ce qui permet cannatalk | 7
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l’injection un apport adéquat de O2 disponible dans la pellicule d’eau sur la surface des racines. La majeure partie de l’oxygène dans l’eau ne sera pas vraiment utilisée, car la solution ne reste pas assez longtemps. Seules les molécules d’oxygène entrant en contact avec la surface des racines pourront être absorbées. De plus, les racines ne vivant pas dans l’eau sont différentes des racines vivant dans l’eau, notamment dans l’épaisseur du péricycle qui contrôle la quantité d’eau pénétrant dans la plante. Si des racines ne convenant pas à la culture aquatique sont placées dans un environnement saturé d’eau pendant plus de vingt minutes, elles mourront. Avec les systèmes hybrides, comme les tables à marée, le simple fait de pomper l’eau vers les tables et de la laisser s’écouler ensuite vers le réservoir de fertilisation suffit pour maintenir assez de gaz dissous dans tout le système. Dans un environnement très enrichi en CO2, une plus grande proportion de CO2 peut se dissoudre dans l’eau, entraînant des résultats qui s’apparentent à l’injection d’air. Néanmoins, les effets se font ressentir beaucoup moins vite que lorsque des bulles d’air sont physiquement introduites dans la solution. En outre, il faudra vaquer aux problèmes de pH et probablement renouveler le contenu des réservoirs plus souvent que dans une pièce qui n’est pas enrichie de CO2. Donc, dans les systèmes où les racines n’ont pas à être constamment submergées dans l’eau, y compris les systèmes permettant à une certaine quantité d’eau de
Image 3: Une pompe à air.
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demeurer dans le support loin des racines et en dépit de la force de gravité, il est préférable de limiter les pompes à air et les systèmes d’aération, car l’oxygène dans ce type de système proviendra probablement de la diffusion de la solution dans le support après l’irrigation : un simple système permettant à la solution du réservoir de se mélanger quelques minutes par heure suffit pour répondre aux besoins d’un tel système. Pour y arriver, on peut simplement installer un inverseur sur le tuyau de la pompe du réservoir, ainsi une petite quantité de l’eau pompée est redirigée vers le réservoir. Parmi les autres appareils, il y a les équipements de brassage mécanique comme ceux employés dans l’industrie de la construction pour mélanger la peinture ou autres produits. Dans un vrai système hydroponique doté d’un support inerte qui retient peu d’eau, comme les billes d’argile ou la technique de culture sur film nutritif (NFT), il faudra une concentration de O2 égale ou supérieure à 40 ppm, 60 ppm étant encore mieux. Pour atteindre une telle concentration, on risque d’avoir besoin d’un entraînement d’air considérable, ce qui devra nécessairement être surveillé de près. Toutefois, il n’est pas nécessaire de confier tout le travail à un diffuseur. En culture aquaponique, puisque le volume d’eau ne permet pas d’atteindre naturellement le taux de O2 approprié, il faudra recourir à un diffuseur de O2. L’air est certainement un élément fondamental dans l’eau d’irrigation, mais son contrôle est crucial pour éviter tout déséquilibre du système. Tous les efforts déployés justifient-ils le besoin ou causent-ils plus d’inconvénients que d’avantages? Là est la question! L’horticulteur doit penser intelligemment à ses besoins, aux résultats escomptés et aux véritables coûts encourus. Si malgré toutes les techniques simples présentées ici, la stagnation demeure un problème pour l’horticulteur (pourvu qu’il utilise un système n’impliquant pas la submersion complète des racines), la solution pourrait très bien être d’utiliser un plus petit réservoir de fertilisation et de renouveler la solution plus souvent. •
Pret à-CULTIVER Image 4: Avant de semer, il faut creuser un petit trou d’environ 2 cm de profondeur dans le sol. Lorsque vous aurez tout semé, recouvrez les trous avec le sol et entassez le sol. Arrosez la parcelle si le climat est sec. La germination prend de trois à quatre semaines.
c ’ pa s m au va i s! Avec son teint jaune pâle, sa peau bosselée et inégale et son feuillage pouvant causer toute une irritation, pas étonnant que le doux panais ait été si souvent délogé par sa flamboyante cousine, la carotte! Même dans le monde des légumes, les apparences comptent. Mais il est temps pour un grand retour. Accueillons chaleureusement ce légume pâlot, mais tellement nutritif, savoureux et de plus en plus à la mode : le panais! Par Marco Barneveld, www.braindrain.nu
L’histoire nous dit que la chute de l’Empire romain est le fruit de la décadence. La nourriture n’y est pour rien, bien que parfois la décadence se manifestait sous forme de folles orgies culinaires. Le panais était un produit de luxe pour nos ancêtres romains. À Rome, la taille du panais se rapprochait davantage de la carotte. En se déplaçant vers le nord, les armées romaines ont transporté le Pastinaca sativa avec elles. Et le résultat? Le panais cultivé dans les régions plus froides atteignait un volume plus important. De plus, l’exposition du panais au gel contribue à améliorer son goût. C’est pour cette raison que la plupart des gens attendent le premier gel au sol avant de les récolter. Notre cher panais a connu sa période de gloire au Moyen Âge. Facile à cultiver, il se conservait pendant de longues périodes, ce qui en faisait une denrée alimentaire de choix avant l’arrivée des réfrigérateurs. cannatalk | 9
Photo gracieuseté de Peter Stevens
Fleurs jaunes
Puis, en 1536, la pomme de terre fait son entrée en Europe et l’humble panais a dû se rendre à l’évidence. Au fil des ans, le panais a été négligé et presque même oublié par certains au profit de la pomme de terre. Mais maintenant, le panais fait son retour en grande pompe! 10 | cannatalk
Le panais, comme la carotte, est une plante bisannuelle, c’est-à-dire qu’elle fleurit lors de la deuxième année de culture. Nous voyons rarement l’éclosion de ses magnifiques fleurs jaunes, car nous avons tendance à consommer ce légume racine avant que la plante n’atteigne le stade de floraison. Le panais appartient à la même famille que la pruche, le céleri, le persil et le carvi. La plante (et non la racine que nous consommons) est en fait classée comme plante dangereuse, car elle peut provoquer des brûlures. Il faut porter des vêtements de protection lorsque l’on manipule les pousses et le feuillage, car un contact prolongé avec les feuilles peut provoquer une phytophotodermatite; une réaction qui rend la peau particulièrement sensible aux rayons ultraviolets, provoquant ainsi une sérieuse irritation cutanée, un peu comme un coup de soleil. Heureusement, la racine ne présente pas cet inconvénient et elle est remplie de bonnes choses. En fait, la richesse en minéraux et en vitamines du panais le classe devant la carotte. Particulièrement riche en potassium, avec 600 mg par 100 g, le panais est aussi une bonne source de fibres alimentaires. De plus, il possède un goût de noisette sucrée et il se cultive comme un charme. Vous avez encore de l’espace dans votre jardin? Pourquoi ne pas y planter du panais! Comme mentionné plus haut, avant l’arrivée de la pomme de terre en Europe, le panais avait la cote en cuisine. Peu de légumes sont aussi simples à cultiver, nutritifs et polyvalents. De plus, on peut se procurer du panais frais tout au long de l’hiver. En fait, son goût s’améliore
lorsque l’hiver arrive, surtout si le gel atteint les racines. Le sol est le plus important facteur pour la culture du panais. Si vous possédez un sol fin et rocailleux, vous obtiendrez de petites racines déformées. Le sol idéal doit être riche et un peu lourd. Il ne doit pas avoir été fertilisé récemment, car le panais pousserait en fourche. En outre, presque tous les types de sol offrant un bon drainage pourront produire une bonne culture. Le panais n’aime pas les sols trop acides, il prospère davantage dans un sol légèrement acide, neutre ou légèrement alcalin. On recommande donc de se procurer une trousse de vérification du pH, d’évaluer le sol quelques semaines avant de préparer le lit de semence et d’y ajouter de la chaux pour obtenir un pH de 6,5, si nécessaire. L’emplacement des panais est de moindre importance que le type de sol. Or, il préfère les endroits ensoleillés, mais s’adaptera aussi bien à un endroit mi-ombragé.
Semer avec amour Traditionnellement, on semait le panais tard en hiver, mais à moins de vivre dans une région où l’hiver est doux, le sol risque d’être trop gelé ou trop mouillé à ce moment-là. La plupart du temps, vous devrez patienter jusqu’au début du printemps avant de pouvoir semer. Même si le panais aime les longues périodes de croissance, vous pouvez semer plus tard et attendre jusqu’à la fin du printemps si vous le devez; la récolte en vaudra quand même la peine. Procurezvous des semences fraîches, car elles se conservent mal. Avant de semer, creusez un petit trou d’environ 2 cm de profondeur dans le sol. Si vous plantez plus d’un rang, espacez-les de 30 à 45 cm. Semez une seule graine tous les 5 cm. Lorsque vous aurez tout semé, recouvrez les trous avec le sol – un sol tamisé est idéal pour cette étape – et entassez le sol. Arrosez la parcelle si le climat est sec. La germination prend de trois à quatre semaines et les jeunes semis risquent de se mélanger aux mauvaises herbes poussant autour. Désherbez souvent et soigneusement.
Récolter le panais Le panais est prêt à être récolté au milieu de l’automne, mais le déterrer à ce moment-là serait un peu un gaspillage. Le goût de la racine s’améliore au contact du gel, puisque le taux de sucre augmente dans les racines. Le panais se récolte jusqu’à la mi-janvier. On peut tirer sur la tige d’un petit panais pour le déterrer si le sol est léger et qu’il a été ameubli au préalable à l’aide d’une fourche. Mais normalement, pour récolter le panais sans le briser, il faut creuser et le déterrer. Commencez à l’extrémité du rang et creusez un trou près du dernier panais. Ainsi, vous pourrez le sortir de terre sans l’endommager. Envisagez de creuser assez loin, car le panais a une forme conique très allongée – 15 cm ou plus – et la plante est bien ancrée au sol.
Conseil : conservation du panais Le panais fraîchement récolté et directement utilisé en cuisine est plus savoureux, mais on peut aussi l’entreposer, comme les carottes. Évitez de les garder au réfrigérateur. Empilez-les plutôt entre des couches de sable sec ou de tourbe sèche dans une grosse caisse de bois. Déposez-y un couvercle pour éviter le contact avec la lumière et placez la caisse dans un endroit frais, sec et bien aéré. •
Recette
panais
croustilles de On pourrait aussi choisir de ne pas les entreposer et de plutôt préparer des croustilles. Quelle bonne idée! Voici donc la recette. Essayez d’obtenir des tranches fines et égales autant que possible. 1 c. thé de graines de fenouil, grillées et moulues ½ c. thé de cumin moulu ½ c. thé de poudre de chili ½ c. thé de poudre de paprika ½ c. thé de poivre noir 2 c. soupe d’huile à friture 1 c. thé de sel Préchauffer le four à 250 °C Mélanger le fenouil, le cumin, la poudre de chili, le paprika et le poivre dans un petit bol et réserver. Tapoter les tranches de panais avec un essuie-tout et les déposer dans un grand bol. Arroser avec l’huile et saupoudrer le mélange d’épices. Saler au goût. Déposer un papier parchemin sur une plaque de cuisson et placer chaque tranche de panais à plat (monter en étages en prenant soin de séparer chaque rangée à l’aide d’un papier parchemin). Griller au four de 15 à 20 minutes, en faisant une rotation de chaque rangée de papier parchemin à mi-cuisson et en tournant les croustilles à l’aide d’une spatule. Le temps de cuisson varie selon plusieurs facteurs, donc assurez-vous de rester près du four pour éviter que les croustilles brûlent. Elles sont délicieuses et se servent bien entre amis devant un bon film.
BO n
ap p é t it ! cannatalk | 11
Génétique eT reproductION On pourrait parler et écrire sur le sujet de la génétique et de la reproduction à l’infini. C’est pour cette raison que nous avons choisi d’y consacrer une série d’articles sur le sujet. Nous amorçons ce dossier avec un premier article général qui aborde les lois de Mendel, celui qui a établi les principes fondamentaux. Dans les prochains numéros, nous aborderons le sujet des phénotypes et des génotypes, des plantes et de la floraison à jour neutre et de la manière de protéger les gènes.
de la
le père fondateur
génétique m od e r n e
Gregor Johann Mendel
Gregor Johann Mendel (1822-1884), un prêtre autrichien passionné de botanique, était bien plus qu’un simple botaniste. En étudiant l’hérédité des propriétés des pois (Pisum sativum), il est devenu le premier botaniste à élaborer une théorie du fonctionnement de la génétique. Aujourd’hui, son œuvre est considérée comme la base de toute reproduction végétale.
Mendel est né à Heinzendorf (maintenant Hyncice en République tchèque) en 1822 d’un père agriculteur. Son père Anton aimait trouver des façons d’améliorer la qualité des fruits cultivés dans son verger et le jeune Gregor passait beaucoup de temps avec lui. Au lieu de reprendre la terre familiale, comme on pourrait s’y attendre, il a choisi de poursuivre ses études. Il obtient l’équivalent du diplôme d’études secondaires en 1840 et rejoint ensuite l’Institut de philosophie d’Olmütz (Olomouc). 12 | cannatalk
Par Tanja Roovers, CANNA Research
En 1843, il se rend à Brünn (Brno) pour entrer dans l’ordre des Augustins au monastère St-Thomas où il peut poursuivre ses études sans se soucier des besoins financiers. Le monastère avait comme devise “Per scientam ad sapientiam “ qui se traduit par “ la connaissance mène à la sagesse “. C’est exactement ce que recherchait Mendel. Au monastère, il étudie la physique, les mathématiques, la météorologie et la botanique et il a accès à une bibliothèque disposant de
plus de 20 000 ouvrages. À l’âge de 25 ans, Mendel est ordonné prêtre, mais ses aspirations allaient le mener vers d’autres horizons. En 1850, il entame un séjour à l’Université de Vienne où il rencontre des scientifiques comme Christian Doppler (connu pour l’effet Doppler) et Fanz Unger (celui qui a documenté la relation entre le sol et les plantes). Un jour, Fanz Unger fait part à Mendel de la tenue d’une expérience portant sur la reproduction des petits pois (Pisum sativum). En 1853, lorsque Mendel regagne Brünn, l’abbé l’autorise à cultiver ses propres pois dans la serre du monastère afin de mener ses recherches. La seule autre responsabilité confiée à Mendel est d’enseigner occasionnellement à l’école régionale, ce qui lui permet de consacrer son temps à la recherche sur les pois.
La recherche de Mendel Pendant plusieurs années, Mendel a cultivé ses pois et élaboré un registre précis de leur croissance. En 1856, il détenait vingt-deux plantes mères de race pure qui produiraient aussi des plantes de race pure, c’est-à-dire que chaque génération descendante avait la même apparence que la plante souche. Le pois est une plante monoïque, il possède donc des fleurs mâles et des fleurs femelles. Mendel supprimait les anthères dans l’étamine, cette partie qui renferme le pollen, pour ensuite féconder les pistils (organes reproductifs femelles) avec le pollen d’un autre pois. Puis, il recouvrait les pistils pour s’assurer qu’ils ne soient pas endommagés ou fécondés par d’autres plantes. Ainsi, il exerçait un contrôle absolu sur ses expériences. On estime que Mendel a utilisé 10 000 plantes, 40 000 fleurs et 300 000 pois dans le cadre de ses travaux.
Gène dominant et gène récessif Dans ses recherches, Mendel en est venu à isoler sept caractères chez les pois dont chacun s’exprime en deux formes alternatives (deux versions de chaque gène). Les caractères se déclinent comme suit : la forme de la graine (arrondie et grise ou ridée et blanche), la couleur du cotylédon (vert ou jaune), la couleur des fleurs (violacées ou blanches), la forme de la gousse (renflée ou irrégulière), la couleur de la gousse (verte ou jaune), la position de la fleur sur la tige (axiale ou terminale) et la longueur de la tige (courte ou longue). Plusieurs plantes, y compris les pois, sont diploïdes, car elles possèdent chaque gène en double dans chacune des cellules. Lorsqu’un organisme diploïde est doté de deux gènes identiques, on le qualifie d’homozygote, et lorsqu’il est doté de deux versions différentes du gène, on le qualifie d’hétérozygote. Avec un organisme hétérozygote, une des deux versions du gène détermine le caractère de la plante; c’est-à-dire que l’un des gènes est dominant alors que l’autre, qui n’est pas apparent, est récessif. Lorsque les deux versions du gène sont de dominance égale, on parle de codominance et lorsque le gène récessif exerce une influence, on parle alors de dominance incomplète. Toutes les propriétés héréditaires réunies, qu’elles soient apparentes ou non, définissent le génotype de l’organisme. Grâce à la reproduction sexuée, un organisme obtient une version de chaque gène tiré des deux versions du gène des parents, et ce, au hasard. Il peut se retrouver avec le gène dominant ou le gène récessif. Lorsque les deux parents
Image 5: L’hérédité mendélienne chez une fleur possédant un gène dominant (P = couleur violacée) et un gène récessif (p = couleur blanche). 1. Une des plantes souches est homozygote pour la propriété florale dominante (PP) et l’autre plante souche pour la propriété récessive (pp). 2. En première génération (F1), toutes les fleurs sont violettes et elles détiennent le même génotype : Pp. 3. En seconde génération (F2), produite par le croisement de plantes issues de la première génération, 75 % des plantes ont des fleurs violettes et 25 % ont des fleurs blanches, même si les 2/3 des plantes à fleurs violettes sont Pp et le 1/3 sont PP.
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Génétique eT reproductION
Photo gracieuseté de Heassly photography.
sont hétérozygotes et qu’ils transmettent tous les deux le gène récessif (possibilité de 25 %), le descendant aura un caractère différent des deux parents. C’est pour cette raison que certaines propriétés sautent une génération et réapparaissent à la suivante. Après de longues recherches, Mendel en est arrivé à la conclusion suivante : plusieurs paires de propriétés contraires peuvent provenir d’un ‘facteur’ (rebaptisé plus tard ‘gène‘) ayant des formes alternatives. Chaque plante possède deux de ces facteurs qui déterminent une propriété précise, ou un facteur issu de chaque parent.
Les trois lois de Mendel Mendel a formulé trois lois. La première, la Loi de ségrégation génétique, stipule que le croisement de deux lignées pures qui ne diffèrent que par un caractère donne en première génération, ou F1, une population homogène. Cette loi s’utilise encore aujourd’hui en reproduction végétale lorsqu’un grand nombre de plantes homogènes doit être produit. La seconde loi se nomme la Loi de la dominance : le croisement d’individus à partir d’une première génération homogène (image 5) génère des plantes avec des génotypes différents, dans lesquels les caractères se manifestent selon des proportions fixes. Le rapport est de 3:1 dans les cas
de la
le père fondateur
Photo gracieuseté de Darwin Cruz.
Image 6: Ce rhododendron présente une codominance. Les deux variations du gène donnant la couleur rose et blanche se manifestent par la présence de fleurs à deux couleurs.
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génétique m od e r n e
d’hérédité dominante-récessive (voir le tableau 1) et de 1:2:1 dans le cas de dominance incomplète ou de codominance (image 6). La troisième loi est la Loi de l’assortiment indépendant : les divers caractères sont transmis indépendamment les uns des autres (pourvu qu’ils se trouvent sur des chromosomes différents). En 1864, Mendel publie son livre Versucht über Pflanzenhybriden (Recherche sur des hybrides végétaux) dont il reste encore 40 exemplaires originaux. Un exemplaire a été retrouvé dans la bibliothèque de Charles Darwin, mais il n’avait jamais été lu puisque les pages étaient encore collées. En 1868, Mendel est élu supérieur de son couvent et en 1870, une tempête détruit sa serre. Ces deux événements marquent la fin de sa recherche. Mendel meurt en 1884 à l’âge de 62 ans, mais ses travaux ne disparaissent pas avec lui. En 1900, Karl Correns, Hugo de Vrie et Erich Von Tschermak découvrent les travaux de Mendel et les utilisent comme point de départ dans leurs nouvelles recherches sur la génétique. À l’époque, certains croyaient que Mendel avait falsifié ses résultats étant donné leur grande précision, mais l’exactitude des travaux de Mendel se confirme par plusieurs répétitions. Mendel a eu la chance de sélectionner sept propriétés du pois se trouvant sur sept chromosomes différents, ainsi aucun couplage de caractères héréditaires n’était possible. On a finalement accordé au travail de Mendel l’attention qu’il méritait et c’est ainsi qu’on lui attribua le titre de “père fondateur de la génétique “. •
Pleins FEUX SUR ...
Il fut un temps où le concept d’hôtel n’était rien de plus qu’un simple hôtel. Un lit, une douche, rien de plus, rien de moins. Heureusement, les choses ont changé! Jetez un coup d’œil à notre liste d’hôtels excentriques, étonnants et magiques. Mais sachez que la piqûre du voyage risque de provoquer des fourmillements dans vos jambes après votre lecture…Vous serez prévenu! Bon voyage! Par Marco Barneveld, www.braindrain.nu
Destinations remarquables
Vous ne rêvez pas C’est votre hôtel! Palacio de Sal, Bolivie
Un hôtel fabriqué entièrement de sel. N’est-ce pas génial? Le Palacio de sal (Palais de sel) en est un. Ce trésor salé se cache à environ 350 kilomètres au sud de la capitale de la Bolivie, La Paz, dans la ville de Salar de Uyuni où s’étend le plus vaste désert de sel du monde entier. Située près du sommet des Andes à une altitude de 3 656 mètres, Salar de Uyuni attire les touristes depuis longtemps; des gens parcourant de longues distances et devant se reposer avant de regagner la ville. Évidemment, un lieu de repos devait être construit et l’accès aux matériaux de construction traditionnels se faisait difficilement dans la région. On décida alors d’utiliser une ressource abondante à Salar de Uyuni pour construire l’hôtel, le sel. La construction de l’édifice renferme environ 1 million de blocs de sel d’environ 35 cm chacun. Ces blocs ont été utilisés pour construire les planchers, les murs, les plafonds et même le mobilier, y compris les lits, les tables, les chaises et les sculptures. Soyez prévenu, il est strictement interdit de lécher les murs
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pour éviter leur dégradation. Ceci étant dit, vous ne pouvez probablement pas utiliser les murs pour assaisonner votre steak non plus. Prix: $104,- www.palaciodesal.com.bo
Parc de Woodlyn, Nouvelle-Zelande
Avez-vous déjà rêvé de dormir dans un train, un avion ou un bateau? Au parc de Woodlyn, vous avez tout ça au même endroit. Joignezvous à Billy Black et son équipe au fameux parc de Woodlyn pour vivre l’expérience de l’artisanat et des spectacles traditionnels néo-zélandais et découvrir ces lieux épatants. Un avion Bristol Freighter des années 1950 a été entièrement transformé en deux magnifiques chambres de motel indépendantes. Cet avion était l’un des derniers avions des alliés à quitter le Vietnam. Il s’agit du seul lieu d’hébergement de la sorte dans le monde entier. Puis, il y a le Waitomo Express, un wagon de train datant de 1918 magnifiquement remis à neuf pour offrir une chambre de motel complètement indépendante. On y trouve aussi un vieux bateau d’armée rénové en fabuleux hôtel. Payez-vous du bon temps! Prix: $130,- www.woodlynpark.co.nz
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Fort Clonque, Aurigny
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Vous rêvez de passer quelques nuits dans un lieu magnifique et fortifié qui a servi de défense portuaire au XIXe siècle dans l’archipel des îles Anglo-Normandes? Le fort Clonque, exhibant les travaux les plus remarquables du grand port d’Aurigny, est construit sur un éperon rocheux situé à la pointe sud-ouest de l’île, dominant le passage qui le sépare de la petite île de Burhou. La propriété est accessible via un chemin menant à l’entrée d’un pont-levis. À l’origine, l’endroit avait été conçu pour abriter dix canons de 64 livres dans quatre galeries ouvertes et pour accueillir deux officiers et 50 hommes. Par temps calme, on entend les bruits de la mer partout autour du Clonque, essuyant sans cesse les rochers. Par temps agité, on se rassure en sachant que les murs du flanc est ont 6 mètres d’épaisseur. L’endroit s’y connaît bien en matière de tempête et parfois à la marée haute, le fort est entièrement coupé du reste de l’île par la montée des eaux. Cet hôtel nous plaît particulièrement en temps de tempête. L’endroit le plus génial du fort Clonque est probablement le vieil emplacement d’un canon si imposant qu’il a été transformé en chambre à coucher avec vue sur Guernesey. L’endroit est opéré par The Landmark Trust, une entreprise qui gère une série d’édifices historiques où l’on peut séjourner partout au Royaume-Uni. Prix: $260,- www.landmarktrust.org.uk
Vous ne rêvez pas C’est votre hôtel! Nature Observatorio, Costa
Utter Inn, Suede
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Imaginez une chambre flottante sous l’eau dans un lac suédois près de Stockholm où vous pourrez dormir dans un aquarium sous-marin. Le gîte Utter Inn est l’idée originale de Mikael Genberg, un artiste sculpteur de la région qui a choisi de faire de ’l’art pour le public’. L’hôtel compte une seule chambre immergée à 3 mètres sous l’eau sur le lac Mälaren à Vasteras, en Suède. La chambre est munie de deux petits lits et d’une table. L’Utter Inn s’inspire du rêve typique suédois : posséder une maisonnette rouge aux pignons blancs érigée sur une île privée. De plus, vous pouvez passer la nuit 3 mètres sous l’eau avec fenêtres panoramiques offrant une vue tous azimuts. C’est un sentiment remarquable! S’étendre dans son lit en regardant un poisson nager tout près, vous observant avec curiosité. C’est vous qui êtes dans un aquarium et les poissons vous guettent. Prix: $227,- www.mikaelgenberg.com
Rica
Certains hôtels incarnent la réalisation d’un rêve, comme cette cabane d’arbre perchée dans la forêt tropicale avec vue sur la mer des Caraïbes. Le seul problème? Vous ne voudrez jamais en repartir. Imaginez une maison sur deux étages avec des installations et un confort modernes, alimentée par de l’énergie solaire et récupérant l’eau de pluie, suspendue à 25 mètres dans la canopée de la jungle. Le premier étage de cette villa aérienne offre une vue panoramique de 360° de la jungle et de la mer des Caraïbes avec hamacs et sofas. Pas un seul clou ni vis n’a été utilisé dans la mise en place de la structure qui est entièrement soutenue par de solides sangles de nylon. Construite du haut vers le bas, la villa possède deux chambres à coucher avec une trappe installée dans la chambre du dessus donnant accès à la plus haute plateforme de la construction, l’Observatorio de l’arbre, 30 mètres au-dessus de vous. N’ayez crainte. Vous n’aurez pas à grimper par vous-même. Les panneaux solaires alimentent aussi un ascenseur électrique si vous n’avez pas envie de grimper à pied. Prix: $143,- www.natureobservatorio.com C’est votre chance de vivre comme un petit singe dans les arbres.
Hôtel Kakslauttanen et Igloo Village, Finlande
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Le problème avec les igloos traditionnels, c’est qu’il nous empêche d’admirer le ciel. Pour remédier au problème, les Finlandais ont construit des igloos vitrés afin de pouvoir observer confortablement les aurores boréales. Kakslauttanen vous propose une sélection d’igloos de neige et de vitre. On y retrouve aussi le plus grand restaurant de neige du monde entier et on peut profiter de toutes les autres activités hivernales de la Laponie, dont l’observation d’aurores boréales qui sont généralement visibles de la fin août à la fin avril. Vous pouvez faire une ballade en traîneau à chiens ou attraper un pic à glace et tenter l’expérience de l’escalade. Mais lorsqu’on séjourne à un endroit aussi reclus, la plus belle récompense demeure la quiétude. Entouré du splendide paysage exotique de la Laponie, vous pourrez expérimenter la paix et le calme de dormir dans les champs de neige. Toute cette neige procure une excellente insonorisation, ce qui en fait un des endroits les plus paisibles sur Terre. Imaginez-vous allongé sur le dos, les yeux rivés vers le ciel pour admirer la profondeur des aurores boréales. Vous rêvez d’y être? Nous aussi! Prix $255,- www.kakslauttanen.fi/fr
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L’hôtel Lifeboat, Hollande
La Balade des Gnomes,
Ah, ces Hollandais, en lutte constante avec l’eau qui les entoure. Ils ont récemment découvert qu’il était possible de rénover un vieux bateau de sauvetage de Watson Class pour en faire un superbe hôtel flottant. En fait, celui-ci est le troisième d’un trio d’hôtels inusités à Harlingen et il se trouve à proximité du phare et de la grue du port. Le bateau de sauvetage Lilla Marras a été actif pendant des décennies et a mené 105 sauvetages téméraires entre 1955 et 1979 le long de la côte anglaise, sauvant la vie de 45 personnes. Joliment rénové par la même équipe d’Harlingen qui a offert l’hôtel de la grue et qui a revitalisé le phare, le Lilla Marras est sans contredit une œuvre d’art. Les lignes traditionnelles de ce travailleur des mers rappellent un intérieur spartiate. Or, grâce à un design intelligent et au savoir-faire de professionnels, on a pu créer un lieu d’hébergement équivalant aux propriétés les plus luxueuses. Faites de beaux rêves! Prix: $297,- www.vuurtoren-harlingen.nl
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Belgique
Vous aimez les contes fantastiques? Vous êtes un amateur de Warcraft et affectionnez les maisons de hobbits? Eh bien, c’est l’endroit pour vous! Imaginez une fabuleuse chambre directement sortie d’un conte de fées ou une suite à l’effigie du cheval de Troie. Dix chambres à coucher au décor biscornu et au mobilier inusité qui s’inspirent des contes fantastiques provenant des quatre coins du monde. Cachée sur les terres d’une ferme modeste située sur une jolie route de campagne, cette propriété fantastique a été conçue et construite par l’architecte hôtelier visionnaire, M. Noël. Son périple a commencé par l’ouverture d’un restaurant novateur, La Gargouille, se spécialisant dans la confection de plats délicieux faits à partir d’ingrédients locaux et de produits biologiques. Puis, il s’est inspiré des contes fantastiques pour élaborer le concept de toutes ses chambres enchanteresses, tout près du restaurant. Défiant les règles normales, les chambres sont l’expression d’une imagination incroyable, d’une attention infinie aux détails et d’une pure audace qui saura vous enchanter. Prix:$188,- www.labaladedesgnomes.be
Hôtel Baumhaus, Allemagne
Hôtel sous-marin Jules Undersea Lodge, Etats-Unis
Lorsque l’on visite l’hôtel sous-marin Jules Undersea Lodge à Key Largo en Floride, on a la confirmation qu’il ne s’agit pas d’un stratagème marketing. Pour entrer dans l’hôtel, il vous faut un équipement de plongée sous-marine afin de descendre à 6 mètres sous la mer. Avec son entrée placée sous l’habitation, on a l’impression de découvrir un club secret sous-marin. Au cours des années 1970, le Jules Undersea Lodge servait de laboratoire de recherches sousmarines baptisé La Chalupa. Il représentait un des lieux de recherche le plus évolués dans le monde. Chaque chambre possède de grands hublots ronds avec vue sur la mer. Le lagon de mangroves où se trouve l’hôtel Jules est un habitat naturel de frai pour plusieurs poissons de récif. Des poissons-ange, des poissons-perroquets, des barracudas, des vivaneaux sillonnent les eaux autour alors que des anémones, des éponges, des huîtres et des sabelles semblent remplir chaque coin de ce monde aquatique. Prix: $518,- www.jul.com
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Un rêve d’enfant devenu réalité! Vivre dans une vraie cabane dans les arbres. À l’hôtel Baumhaus en Allemagne, vous pouvez choisir parmi cinq cabanes perchées de 8 à 10 mètres dans les arbres dans un fantastique parc d’aventure près de Görlitz. Ces habitations sur deux étages sont meublées dans un style rustique et excentrique avec des murs aux couleurs éclatantes et des fenêtres aux angles irréguliers. Il faut s’attendre à dormir dans un lit de forme inhabituelle étant donné l’absence de mur droit. Après avoir passé une soirée dans un bar à boire une variété de délicieuses bières allemandes, ces formes singulières ne vous dérangeront plus. Pour éviter la gueule de bois, glissez-vous sous la douche dotée d’un plancher grillagé en métal qui vous permet d’apercevoir le sol 10 mètres sous vos pieds. Ça devrait suffire pour vous réveiller. Laissez sortir l’enfant qui sommeille en vous et réservez votre cabane dans les arbres! Prix: $324,- www.baumhaushotel-solling.de
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LEs demoiselles Le saviez-vous? • Ces jolis yeux appartiennent à une demoiselle, à ne pas confondre avec une libellule. Comment les distingue-t-on? Les yeux de la demoiselle sont placés sur les côtés de la tête alors que ceux de la libellule sont contigus et sur le dessus de la tête. • Les yeux de la demoiselle sont formés d’environ 12 000 facettes minuscules (ceux d’une libellule en comptent environ 50 000). La partie supérieure leur permet de voir au loin. La partie inférieure
s’assure que l’insecte ne rate rien au passage, comme une proie à proximité. Les antennes servent à mesurer la vitesse ou à détecter l’odeur appétissante d’un passant. • Les demoiselles sont des contrôleurs biologiques de pestes, car elles se nourrissent de mouches et de moustiques. La demoiselle adulte attrape sa proie en plein vol. La larve de la demoiselle vit sous l’eau et chasse les larves de moustiques et autres organismes aquatiques.
Facto http://dusanbeno.wix.com/dusanbeno#!makro-macro/c3oe
• On peut facilement attirer ces contrôleurs biologiques de pestes dans nos jardins. Il suffit d’y installer un étang et d’ajouter des plantes aquatiques, comme des anthocérotes, des asters et des plantes d’étang. Les demoiselles resteront tout près si l’environnement leur plaît. • La présence de demoiselles est un gage de qualité de l’eau et de biodiversité dans la zone naturelle. Plus il y a des variations, plus on
multiplie les espèces de demoiselles. Les demoiselles servent de baromètre pour mesurer la bonne gestion de l’environnement. - Les demoiselles existent depuis 300 millions d’années. Jadis, les ailes les plus imposantes avaient une envergure de 75 centimètres! Aujourd’hui, la plus grosse demoiselle se nomme Megaloprepus caerulatus et elle vit en Amérique du Sud et en Amérique Centrale. L’envergure de ses ailes atteint 19 centimètres.
Pestes & maladies
En comparaison aux autres pestes, les micro-organismes pathogènes présents dans le sol sont des tueurs silencieux et invisibles et qui, une fois établis, s’éliminent difficilement. Un de ces micro-organismes se nomme Pythium spp. Par Iñaki Garcia, CANNA Research
et ses effets sur les cultures Qu’est-ce que le pythium? Bien qu’il soit communément considéré comme un champignon, en réalité, il s’apparente davantage aux algues, aux protozoaires et à certains types de moisissures. En fait, le terme phythium fait référence à un large groupe d’espèces, dont plusieurs sont pathogènes pour les végétaux, causant la pourriture des racines ou de la base de la tige. Comme les champignons, les espèces du genre pythium se reproduisent à l’aide de spores. Dans des conditions favorables, les spores germent sur les racines des plantes où elles entament leur croissance en allongeant leur mycélium partout sur la plante. Le pythium produit deux types de spores : les zoospores et les oospores. Les zoospores sont des spores asexuées produites par un seul 20 | cannatalk
individu. Les zoospores se caractérisent par leur capacité à nager dans l’eau grâce à deux petits poils, appelés flagelles, qu’elles utilisent comme des rames. Cette caractéristique permet au pythium de se disséminer rapidement, particulièrement dans les systèmes hydroponiques à recirculation dans lesquels les plantes partagent une même solution nutritive. Les oospores sont des spores sexuées dotées d’une nouvelle combinaison de gènes. Elles se forment à la fin du cycle de vie de la plante hôte. Contrairement aux zoospores, elles ne possèdent pas de flagelles, mais elles bénéficient d’une grande résistance aux conditions défavorables comme la sécheresse ou la chaleur. Par conséquent, elles peuvent rester en dormance pendant plusieurs années jusqu’à ce qu’elles trouvent l’hôte adéquat. C’est cette résistance qui rend le
à pénétrer et, comme elles excrètent une grande quantité d’exsudats, les spores parviennent à mieux localiser les zones endommagées. Elles apparaissent aussi lorsque les racines commencent à pourrir ou lorsque des boutures sont transplantées. Les moucherons peuvent aussi aider le pythium à pénétrer la plante grâce aux petites lésions qu’ils produisent en se nourrissant des racines de la plante. Dans des conditions déséquilibrées, telles que les grandes fluctuations d’humidité, de température et d’oxygène, les plantes dépensent beaucoup plus d’énergie sur la production et laissent mourir leurs racines. Ceci augmente la vulnérabilité de la plante au pythium comparativement à une plante vivant dans un environnement plus stable.
La fonte des semis
Image 7: Les racines infectées par le pythium brunissent.
Image 8: Le pythium peut infecter la base de la tige, ce qui empêche l’approvisionnement de nutriments
Image 9: Avec des boutures, le pythium peut s’immiscer par les lésions ouvertes et ainsi infecter les tissus de la plante.
pythium si difficile à éliminer complètement. La meilleure façon de la faire consiste à tout désinfecter, à jeter le substrat et à le remplacer. Le pythium apparaît dans nos pépinières par l’eau d’irrigation (surtout sous forme de zoospores) ou transporté dans le sol, dans les substrats, par les insectes ou par les humains. Une fois le mycélium établi sur la plante, il entame sa production de structures qui formeront de nouvelles spores, surtout s’il est entouré d’une grande quantité d’eau stagnante et non aérée. Les zoospores de pythium nagent jusqu’aux extrémités des racines en suivant les exsudats racinaires. Lorsqu’elles atteignent la surface des racines, les spores se placent de façon à pouvoir se développer directement sur la surface des racines. Les racines endommagées sont plus faciles
Le pythium peut infecter les semences avant même qu’elles germent. Étant donné la grande difficulté à repérer les symptômes à l’œil nu, les jardiniers ont tendance à penser qu’il s’agit d’un défaut des semences et non de la présence du pathogène. Les semences en germination et les jeunes plantes sont également très sensibles au pythium, puisque les extrémités de leurs racines sont encore très molles, donc plus faciles à pénétrer. Lorsque ceci se produit, la pointe de la radicule devient brune et cesse de croître. Chez les très jeunes plantes, le pythium bloque les vaisseaux situés à la base de la tige, provoquant l’affaissement et ultimement la mort de la plante. C’est ce que l’on appelle la « fonte des semis ». D’autres microorganismes peuvent provoquer des symptômes similaires, comme phytophthora, fusarium et verticillium, mais seul un laboratoire spécialisé peut déterminer sans équivoque l’identité du micro-organisme responsable de l’infection. Afin d’éviter la fonte des semis, il est très important de choisir un endroit bien aérer pour la culture et d’utiliser un substrat pour les semences qui a été désinfecté et qui a été fabriqué de façon à ne pas contenir de micro-organismes nocifs. En général, il faut absolument utiliser de l’eau potable pour la germination, comme de l’eau embouteillée ou de l’eau du robinet, et éviter l’utilisation de l’eau provenant des climatiseurs d’air, des puits ou de la pluie, car elle risque de contenir et de véhiculer ces parasites sous forme de spores. Il faut prendre certaines précautions lorsque l’on prélève des boutures. Tous les équipements et les surfaces de travail doivent être décontaminés, car le pythium peut facilement s’attaquer aux boutures nouvellement enracinées en entrant par les blessures ouvertes. C’est pour éviter de tels problèmes que certaines poudres hormonales d’enracinement contiennent des fongicides. Les systèmes hydroponiques offrent un environnement idéal de reproduction pour ce type de maladie, surtout dans les systèmes à recirculation. Les symptômes d’une plante adulte infectée comprennent l’arrêt de croissance, le nanisme et la grande proximité des nœuds. Les feuilles démontrent des symptômes de carence alors que les systèmes racinaires sont visqueux et dénudés. On dénote également une odeur intense et caractéristique. C’est pourquoi il est absolument essentiel d’utiliser un système de culture hydroponique qui prévient le développement de ces pestes, notamment à l’aide d’eau d’osmose, d’eau désinfectée aux rayons ultra-violets, de filtres biologiques, d’enzymes de cellulose ou de phosphonates ajoutés.• cannatalk | 21
Questions &Reponses
I don’t have a problem wi th plant growth just a
Can I use CANNA COCO with your
es it’s no problem to HIZOTONIC as a le o use
IZOTComme ONIC toujours, nous recevons une foule de questions de jardinage et nos chercheurs se font un plaisir d’y répondre! Rendez-vous à l’onglet ‘contactez-nous’ sur notre site Web au www.canna-hydroponics.ca.
J’espère que vous pourrez m’aider. Mes plantes poussent trop lentement. Dans ma salle de croissance végétative, elles se développent bien. Toutefois, dès que je les déplace vers la salle de floraison, leur croissance ralentit, le feuillage pâlit et perd de son éclat et la plante se développe en longueur. Le climat est parfait, je l’ai vérifié à maintes reprises. Mystérieusement, dès que je ramène mes plantes sur la table de croissance, elles se rétablissent en moins d’une semaine. Même climat, mêmes soins. Je ne sais plus quoi faire! Merci de m’aider.
Question
Réponse
En supposant que vous surveillez l’environnement de croissance et que vous arrosez vos plantes correctement, la prochaine étape consiste à identifier ce qui freine la croissance dans votre pièce de floraison. Voici quelques pistes à examiner afin de vous aider à cerner la différence entre les deux pièces. 1. Y a-t-il de nouveaux matériaux de construction ou une nouvelle peinture dans la pièce de floraison? Certains produits dégagent des composés organiques volatils sur une courte période de temps et peuvent facilement déranger les modèles de croissance. Tout ce qui est différent doit être considéré comme suspect, car même un plastique de piètre qualité peut se décomposer à la lumière et dégager des composés gazeux toxiques. 2. Avez-vous vérifié la température du sol dans les deux pièces? Des conditions climatiques inférieures à 18 °C feraient indéniablement partie du problème. Souvent, les pots déposés sur un plancher de ciment non chauffé se refroidissent beaucoup trop par conduction thermique. 3. Tous les chocs imposés aux plantes et causés par la transpiration, les extrêmes de température, une intensité lumineuse élevée ou un changement de stratégie d’arrosage peuvent aggraver le transfert d’une pièce à l’autre. J’espère que ces pistes vous aideront à cerner le problème!
Bonjour, je suis un grand amateur de vos produits et j’aime particulièrement le BioBOOST. Je suis actuellement aux prises avec des envahisseurs actifs : des mouches noires miniatures qui volent partout. Dès que j’arrose mes plantes, une foule de vers argentés miniatures font irruption du sol. Devrais-je m’inquiéter?
Réponse
Photo Courtesy D. Heleba et C. Armstrong
Question
Eh bien, on dirait que votre jardin abrite des sciarides (moucherons de terreau), mais pour en être certain, il vous faudra bien identifier le petit envahisseur. Voici quelques liens utiles qui vous aideront à les reconnaître. - www.insectid.ento.vt.edu/insect-id/vegetable-pests/index.html - www.earthlife.net/insects/orders-key.html S’il s’agit effectivement de sciarides, sachez alors qu’ils se nourrissent de champignons vivant sur les racines mortes. La mort des racines est généralement causée par un mauvais arrosage ou un déséquilibre chimique dans le sol, comme une teneur élevée en sels. En corrigeant le problème qui provoque la mort des racines, on parvient généralement à réduire la population de sciarides. De plus, si la population est élevée, il est fort probable que vous arrosiez trop, car même un léger surplus suffit pour qu’elles se multiplient. Si le taux d’humidité est adéquat, vous devriez être en mesure de maintenir les populations à une densité gérable. Toutefois, en culture biologique, il faut s’habituer à leur présence, car elles font partie du processus naturel de décomposition qui se produit dans tout sol organique normal. 22 | cannatalk
Question
Je possède des ballasts de 600 watts qui fonctionnent sur des prises de 120 volts ou de 240 volts. Est-il plus économique de les utiliser sur une prise de 240 volts? Existet-il une façon d’évaluer mon coût d’électricité?
Réponse
La réponse simple est non. Même si le ballast est légèrement plus efficace lorsqu’il opère à une tension plus élevée, la différence est minime. Les compagnies d’électricité facturent en fonction des watts utilisés. Le calcul se fait généralement en kilowattheure (kWh). Vos ampoules utiliseront 600 watts, qu’elles soient utilisées sur des prises de 120 V ou de 240 V, et votre fournisseur d’électricité facturera en conséquence. Si votre fournisseur d’électricité charge 0,10 $ par kWh, chaque ampoule de 600 watts vous coûtera 6 cents par heure. Ensuite, il suffit de faire le calcul en fonction du nombre d’heures d’utilisation par jour et vous pourrez connaître vos frais quotidiens en électricité.
R
g recirculatin a r o f d n e m m o ec t would you r Which nutrien heBIO o medium? t c o c Question Réponse h t i w m e t I’ve had bag sysJusqu’à bad?la plupart go puisque umquestion, medi ess -l il quelle distance est-il possible so co Il n’y a pas de réponse officielle à cette des ballasts sont conçus pour co ur yo n ca , Hi d’allonger le câble du ballast à l’ampoule?
avoir une ampoule à moins de 5 mètres, il est donc plus logique de respecter les indications du fabricant. De récentes innovations en matière de ballasts électroniques ont permis d’étendre cette The answer to your first esde ti15 on limitequ à plus mètres, ceci doit être vérifié auprès du fabricant du ballast, car il y a une ismaisye s, you ca n us e your water with grande différence au niveau des spécifications et de la qualité des ballasts électroniques. Lorsque l’on RHIZOTOTONIC through the allonge le câble de la lampe, il est important de respecter le diamètre du câble (gabarit, calibre), souvent wh ole par vel’unité g ph ase?« AWG ». Plus vous vous éloignez, plus la tension chute, les gros câbles représenté de mesure ont une moins grande chute de tension que les câbles de plus petit calibre. Comme l’électricité est dictée par la loi d’Ohm, à résistance égale (provenant de l’ampoule) lorsque la tension baisse (volt), l’intensité augmente (ampère). Ceci peut provoquer une surchauffe et les composants peuvent s’opérer au-delà de leurs spécifications habituelles, ce qui peut causer une défaillance précoce ou un incendie. Donc, plus vous vous éloignez, plus le calibre des câbles doit être élevé. Une dernière chose, les valeurs utilisées pour exprimer le diamètre des câbles sont trompeuses, car plus la valeur est grande, plus le diamètre du câble est petit. Par exemple, un câble de18 AWG a un plus petit diamètre qu’un câble de 14 AWG.
Question
Question
Je cultive dans un système de tables à marée et je suis satisfait des résultats. J’ai récemment remarqué la présence d’une substance gluante sur les parois du réservoir. Elle est translucide et apparaît quatre jours après le changement de solution dans le réservoir principal. Un bon nettoyage suffit pour faire disparaître la substance en question! Néanmoins, je me questionne sur l’effet qu’elle peut avoir sur mes plantes.
Réponse
La substance gluante dont vous parlez provient généralement de la faune bactérienne vivant dans le réservoir. Si vos plantes sont vigoureuses et que vous nettoyez régulièrement vos équipements, elle ne risque pas d’endommager vos cultures. Si vous souhaitez réduire son occurrence, voici quelques conseils à suivre : - Réduire ou éliminer l’utilisation de pierres d’aération et autres appareils dans le réservoir. L’ajout d’oxygénation encourage le développement bactérien et fausse le pH. - Réduire ou éliminer l’ajout d’additifs organiques à base de protéines comme l’émulsion de poisson ou la farine de sang. - Cesser l’utilisation de thés de compost ou d’inoculants microbiens. - Maintenir la température de l’eau sous la barre des 24 °C.
Question
Je suis un jardinier biologique dévoué et j’utilise le substrat et les engrais Biocanna dans mon jardin d’intérieur. J’ai obtenu des récoltes inégales lors des premières cultures, mais j’ai depuis appris la bonne méthode d’arrosage et mes plantes sont en santé en plus de générer des récoltes impressionnantes. Mon représentant en magasin me répète toujours de vérifier et d’ajuster le pH de ma solution, car certains nutriments pourraient se dérégler complètement. Je ne l’ai jamais fait. Est-il possible de corriger le pH d’une solution biologique même si les produits employés pour le faire sont des sels non biologiques?
Je cultive des concombres biologiques dans des pots de 23 litres. Les vignes sont attachées à un treillis vertical. J’utilise un terreau organique reconnu dans ma région auquel j’ajoute du compost de vers de terre et du guano de bonne qualité. Mes plantes sont luxuriantes et elles poussent extrêmement vite. Par contre, j’ai constaté la présence d’un champignon mycélien (mildiou ou oïdium, à mon avis). Dès que les feuilles sont attaquées, les fruits ne se développent plus normalement et des signes de pourriture apparaissent sur certains. Je cultive une grande variété de plantes biologiques dans cette même zone et jamais auparavant je n’ai fait face à ce type de maladie. Je ne vaporise aucun produit sur le feuillage. Auriez-vous une idée à me suggérer?
Réponse
Une explication me vient en tête. L’ajout de guano et de compost de vers de terre dans un terreau peut amener un apport important d’azote sous forme d’ammonium. L’ammonium accélère la croissance et rend la plante plus verdoyante. Mais il réduit aussi la capacité de la plante à résister aux attaques fongiques et aux insectes. Une nutrition riche en ammonium peut aussi déranger la formation adéquate des fleurs et des fruits. Le guano est reconnu pour être très riche en azote d’ammonium à relâchement rapide. Essayez de réduire la concentration de cet ingrédient ou de l’éliminer complètement de votre mélange. De plus, veillez à ce que le feuillage soit sec à la tombée de la nuit (lumières éteintes), évitez de vaporiser le feuillage et essayez peut-être d’autres variétés.
Réponse
Vous avez raison d’être prudent. L’utilisation du substrat et des nutriments Biocanna n’élimine pas le besoin de surveiller le pH. Ces produits sont bien équilibrés afin de tamponner un pH idéal autour des racines, mais ils ont parfois besoin d’un petit coup de pouce. Certaines conditions de l’eau peuvent dérégler le pH, donc pour éviter un choc dans la zone racinaire, il est parfois préférable de maintenir le pH à l’intérieur des valeurs acceptables pour la croissance/floraison, soit entre 5.0 et 7.0.
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( par tie 1 )
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Don et Nicky ont quitté le Canada pour retourner dans leur pays d’origine, le Royaume-Uni. Leur quête pour une vie meilleure les a menés en France et ils font maintenant exactement ce qu’ils voulaient faire de leur vie : cultiver. Don nous raconte son histoire et nous dévoile tous les secrets de la belle vie en Catalogne française (« C’est le paradis sur Terre »). Découvrez la première partie de son récit raconté en quatre volets.
vie meilleure
“Il existe deux chemins vers la liberté”, m’a déjà dit un vieillard installé au port de la Colombie-Britannique. “Le premier consiste à gagner suffisamment d’argent pour vivre. Le deuxième consiste à vivre de manière à nécessiter le moins d’argent possible.“ Pour un instant, l’aphorisme du vieillard dévoilait un certain charme langagier pittoresque à la « yin et yang », comme si de ces mots, émanerait une profonde sagesse – si seulement je m’arrimais à y réfléchir assez longtemps. Or, le décor m’a distrait, particulièrement la vue du voilier de 12 mètres que l’homme et son épouse rapatriaient huit mois par année. Je me demandais comment ce voilier était entré dans leur vie. Ils m’ont invité à bord et nous sommes descendus sous le pont. Le couple a passé une heure à décrire les innombrables étés passés à voguer le long des îles de la mer des Salish. J’ai écouté leurs récits, envoûté par l’ardente vitalité du couple. Ils projetaient une satisfaction profonde et authentique avec une vie imprégnée d’une sécurité indépendante et intemporelle, un sentiment auquel j’aspirais. J’ai quitté le port ébloui. Cette rencontre m’a semblé profondément inspirante. Exalté par l’absence apparente d’une angoisse existentialiste, j’ai décidé moi aussi d’emprunter ce chemin ‘hybride’ de liberté. Quelques semaines plus tard, après avoir constaté avec stupéfaction le coût astronomique d’un voilier d’occasion, j’ai perdu mon emploi. En plus de devoir vivre avec un salaire en moins, on m’arracha mon visa de travail canadien. C’est alors que mon épouse et moi sommes retournés en Angleterre. Nous étions enchantés par le projet, car nous savions que notre passage serait de courte durée. Nous avons déniché 24 | cannatalk
une vieille Subaru et une caravane encore plus âgée (notre « voilier sur roue »), cap au sud. La beauté du tourisme en caravane c’est que vous disposez de beaucoup de temps pour penser et depuis ma jeune adolescence, j’ai vécu en pensant qu’un jour, une catastrophe mondiale devait éminemment se produire. Je me souviens qu’à quinze ans, je prévenais mes copains de la mince possibilité que nous vivions au-delà de l’an 2000. Pourtant, le passage s’est fait sans trop de dégâts. Maintenant, je sais pertinemment que vous lisez probablement cette chronique en 2013 –ou plus tard même. Le ciel ne nous est donc pas tombé sur la tête. Cette nouvelle a probablement été accueillie avec grand soulagement! N’est-ce pas? Mais théoriquement, si je devais choisir l’endroit où me trouver lorsque tout tournera au vinaigre, je dois arrêter mon choix sur la France, et plus précisément sur la Catalogne française. Dans ce charmant climat chaud, de nombreuses rivières s’écoulent des Pyrénées partout dans la région, transportant avec elles de l’eau fraîche des montagnes vers des centaines de petits villages, chacun possédant son propre système d’irrigation intégré qui humecte les sols limoneux des innombrables jardins de cuisine. C’est le paradis sur Terre. Les jardins de le Catalogne française sont entretenus soigneusement par une armée de vieux villageois. L’un d’eux
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en particulier, Monsieur Bonnet, m’adopta instantanément. Dans la quatre-vingt-dizaine bien avancée, il papotait dans un Catalan incompréhensible. J’ai utilisé le langage du pouce pour le complimenter sur les légumes de son jardin. Il était impeccable et en plein essor.
Puis, quelques jours plus tard, nous avons reçu une incroyable nouvelle. Mon épouse était enceinte de notre premier enfant! Tous mes soucis ont laissé place à un nouveau sentiment d’optimisme. Nous allions nous joindre à ses vieux Catalans et cultiver nos propres légumes à leurs côtés, en prenant soin de les observer, d’apprendre, de grandir et de nous nourrir de nos terres – vivement 2013! Apparemment, quelques lots abandonnés et envahis par les mauvaises herbes étaient libres. Quelqu’un en étaitil le propriétaire? Voudrait-il voir ces terres cultivées? Pour répondre à mes questions, j’ai bricolé une annonce RECHERCHÉ en prenant soin de la faire passer dans toutes les boulangeries régionales. “Permettez-moi de planter votre jardin. Je fais le travail. Nous partageons les produits.”
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Ça a fonctionné! Nous avons reçu plusieurs offres – et ils ne voulaient même pas partager les produits. Une parcelle d’un quart d’acre était disponible juste à côté de mon jardinier mentor, Monsieur Bonnet. Les vieux villageois m’ont même fait cadeau de leurs outils supplémentaires. Nous avons trouvé un terrain pour installer la caravane et j’ai concentré mes efforts sur mon jardin. J’ai vite compris qu’il valait mieux s’atteler à la tâche tôt le matin. Les après-midi devenaient beaucoup trop chauds. Or, dès le début mai, j’avais semé ma laitue et des douzaines de plants de tomates et de poivrons étaient lancés. Bon, c’est vrai, j’étais loin de devenir “auto-suffisant”, mais j’avais l’impression de finalement être sur la bonne voie. À force de labourer ma terre, une paix ancienne refaisait surface. Ma vie pouvait finalement se résumer à un mot que je chérissais tant : croissance. J’ignorais totalement que ma laitue allait monter en graine dès que la chaleur arriverait, que mes tomates bichonnées se flétriraient quelques jours après la transplantation, que mon maïs mourrait de faim dans ce sol magnifique, mais complètement appauvri et que mes poivrons seraient sur le point d’arriver face à face avec leur ennemi juré, la tramontane! Et dire que je considérais le ‘chemin’ et la destination comme une seule et unique entité! • cannatalk | 25
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température dans la
zone racinaire Le succès de nos efforts repose sur une variété d’aspects de la culture et de la production de plantes. La température dans la zone racinaire est l’une des caractéristiques les plus souvent ignorées, on la considère rarement comme un aspect de la production. Après tout, cette région est hors de notre vue et on ne peut pas y faire grand-chose. D’ailleurs, n’est-il pas convenable de maintenir une même température pour l’ensemble de la plante? Absolument pas et voici pourquoi!
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Par Geary Coogler, B.Sc Horticulture
Image 10: Voici une micrographie électronique à balayage d’une coupe de la radicelle d’une plante en floraison. Le faisceau vasculaire est formé de xylème (quatre cercles verts, au centre) et de phloème (bleu). Le xylème transporte l’eau et les nutriments minéraux puisés par les racines vers le reste de la plante alors que le phloème transporte les glucides et les hormones végétales.
L’histoire de la température Pour commencer, la plante se compose de deux parties principales, soit les racines et les pousses, et une intersection que l’on nomme collet. Bien que possédant des matières, des composants et des structures similaires, les racines et les pousses occupent des rôles pour ainsi dire contraires l’un à l’autre. Le collet agit comme une grande centrale de transfert d’appels servant à faciliter le changement de fonctions. Les principes fondamentaux de chimie sont universels. Bien que notre attention soit portée sur la zone racinaire, il faut savoir que les deux autres zones sont aussi touchées.
La racine a comme objectif fondamental de puiser l’eau ainsi que les éléments indispensables au fonctionnement de la plante et accessibles dans la zone racinaire. Les racines servent aussi d’ancrage, de soutien et de stockage; des fonctions qui peuvent s’avérer encore plus importantes que l’assimilation chez certaines plantes. Les racines absorbent l’eau et certains nutriments en s’appuyant sur le principe de base de l’osmose, c’est-à-dire que l’eau traverse une membrane et pénètre les cellules végétales grâce à la différence de concentration ionique de part et d’autre. La plupart des éléments autres que l’eau sont habituellement cannatalk | 27
cannaRESearch pompés activement dans les cellules de la plante, ce qui implique une dépense d’énergie. La racine doit se protéger contre l’absorption excessive d’un élément en particulier et la perte des éléments déjà à l’intérieur. Pour y parvenir, elle possède des protecteurs, des barrières et des infrastructures qui correspondent à ses besoins. Les racines ne récoltent pas l’énergie lumineuse, même si, en fait, elles sont de grandes consommatrices de l’énergie dérivée du soleil. Elles doivent respirer, tirer de l’oxygène (O2), et l’utiliser pour réduire la concentration d’hydrates de carbone produits lors du processus de photosynthèse qui se déroule ailleurs dans la plante, et ainsi libérer de l’énergie pour l’exécution d’autres processus. Elles n’ont pas besoin de dioxyde de carbone (CO2). Qu’il s’agisse des racines ou des pousses, les réactions chimiques à l’intérieur des cellules des tissus végétaux émettent de la chaleur. Ces réactions requièrent également une certaine température pour pouvoir être déclenchées et poursuivies; lorsque les températures atteignent un niveau trop élevé, les réactions se détraquent. Les racines absorbent l’eau et elles font leur possible pour ne pas la perdre. Comme elles n’ont pas la capacité de se rafraîchir par la transpiration, les racines transfèrent plutôt le surplus de chaleur générée par ces réactions (chaleur latente) vers le support qui les entoure. Les supports denses, comme la terre, le sable et même l’eau, sont dotés d’un grand pouvoir tampon de la température ce qui réduit au minimum les oscillations perçues par les racines dans des conditions naturelles. Le but fondamental de la partie aérienne est de produire de l’énergie à l’aide du soleil et de créer des organes de
température dans la
zone racinaire fructification afin de transmettre ses gènes. Ce faisant, elle fournit des produits énergétiques et des bases solides sous forme de glucides (hydrates de carbone) au système racinaire afin qu’il puisse continuer de fonctionner et de se développer pour répondre aux demandes de la partie aérienne. La physiologie des tissus permet à l’eau et aux éléments de se déplacer aussi rapidement que possible des tissus de la plante vers chacune des cellules de celleci. Des systèmes complexes – comme la transpiration qui semble fondamentalement simple, mais qui a recours à un mécanisme incroyablement complexe – ont évolué pour en arriver à transporter les matières premières et les produits
Image 11: Les « pousses » ou la « partie aérienne » correspondent à la partie de la plante qui se trouve au-dessus du sol. Cette zone est capable de contrôler sa température grâce à la transpiration. Les écarts de température peuvent donc y être plus importants et les changements peuvent s’exercer plus rapidement. La partie souterraine de la plante se nomme « zone racinaire ». Elle ne peut pas contrôler sa température. Les écarts de température y sont donc plus petits et les racines doivent rester plus fraîches.
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Image 12: Lorsque les lumières s’allument, la température ambiante augmente ce qui provoque le réchauffement du sol également. Le sol se réchauffe lentement (il se refroidit lentement aussi lorsque les lumières s’éteignent). Toutefois, l’air n’est pas le seul facteur qui influence la température du sol. La matière, la profondeur (volume) et le taux d’humidité changent également la capacité du sol à dégager ou à retenir la chaleur.
finis, à offrir un support ondulé dans la structure des tissus et à faciliter la collecte de l’énergie solaire ainsi que la conversion des éléments simples en molécules organiques complexes. Les réactions chimiques nécessaires au métabolisme et au fonctionnement des cellules sont les mêmes, qu’elles se produisent dans les parties aériennes ou souterraines. D’autres réactions spécifiques à la conversion de l’énergie lumineuse en énergie chimique se produisent également et une partie des cellules contenues dans les pousses de la plante agissent comme de petites usines chimiques avec une meilleure productivité lorsque les réactions s’exercent plus rapidement. Comme avec les racines, les questions de température demeurent. Les réactions chimiques deviennent hors de contrôle si la température augmente et se ralentissent si la température chute. En y ajoutant la chaleur supplémentaire générée par l’énergie lumineuse, les tissus n’ont d’autres choix que de compter sur un système de contrôle thermique leur permettant de transférer la chaleur dans l’air environnant. L’air en soi est un environnement beaucoup plus propice aux fortes variations de température que les supports plus denses comme la terre. De plus, les tissus supérieurs utilisent un taux d’oxygène plus ou moins constant, peu importe que ce soit le jour ou la nuit. Ils absorbent du dioxyde de carbone durant la période diurne et le convertit en glucides, éléments vitaux fondamentaux. Tout ceci, la partie aérienne doit le faire en subissant des variations de température potentiellement grandes dans une période de 24 heures. Ces fluctuations peuvent se produire brusquement et varier de 10 degrés Celsius ou plus. Le collet d’une plante représente l’intersection entre les tissus racinaires et les tissus des pousses. Chez certaines plantes, les collets sont clairement définis et ondulés par endroits, tandis que chez d’autres, ils sont difficiles à distinguer et parfois variables. Cette zone est comme une grande centrale de transfert d’appels; elle doit prendre l’eau et les nutriments (sève) sous pression générés par osmose et puisés par les racines pour alimenter un
système d’aspiration qui transporte le liquide vers le haut et l’évacue par les puits de transpiration (zones de pression négative) générés dans les tissus des feuilles, changeant donc les propriétés physiques de la sève. Les réactions chimiques sont effrénées, les températures varient, les systèmes impliqués dans le contrôle thermique subissent un changement et l’oxygène est utilisé en très grande quantité. Le collet se trouve à la jonction entre le support et l’air et le fait de pousser l’intersection trop loin d’un côté ou de l’autre (soit en plantant trop en surface ou trop en profondeur) entraîne son lot de problèmes. Maintenant, la température dans la partie aérienne, les pousses, doit être adéquate afin que les réactions puissent se produire. La partie aérienne peut ralentir ou accélérer la transpiration afin de maintenir la bonne température dans les tissus de production. Lorsque les lumières s’allument, la température est basse, donc nul besoin de se rafraîchir. Au fur et à mesure que la journée avance, l’énergie augmente et la température dans l’air et dans les tissus grimpe également ce qui stimule la transpiration qui à son tour s’inverse plus la journée s’achève. La température, par exemple, peut commencer à environ 18 °C et culminer à 29 °C avant d’amorcer sa descente, c’est donc une variation de 11 degrés en une demi-journée seulement. Dans la zone racinaire, la température peut varier de 18 °C à 19 °C, une différence de 1 degré, mais les racines doivent rester fonctionnelles et maintenir une constance afin de fournir tout ce dont les pousses ont besoin, puis n’ont plus besoin, étant donné les changements rapides qu’elles subissent quotidiennement.
Mettre nos connaissances en pratique Les plantes ont pris des millions d’années pour évoluer et devenir des espèces capables de survivre et de se propager dans des conditions non modifiées dans la nature. La température du sol et ses caractéristiques changent selon la latitude et la composition. Les plantes se sont développées dans des zones précises afin de pouvoir satisfaire les besoins auxquels elles faisaient face pour se reproduire. Le sol, qu’il cannatalk | 29
cannaRESearch température dans la
zone racinaire soit naturel ou artificiel, change sa capacité à évacuer ou à retenir la chaleur en fonction de la matière, de la profondeur (volume) et du taux d’humidité. Les matières très poreuses fluctuent rapidement, tout comme les matières sèches. Les matières denses ou humides permettent de réduire ces fluctuations. Plus on s’enfonce dans le sol, moins les fluctuations sont grandes. Néanmoins, un support fluctue moins rapidement dans toutes ces conditions que dans l’air. Si le support est confiné à un bac, un jardin surélevé ou un autre type de pot, les fluctuations se feront plus rapidement et intensément et son profil de température s’apparentera à celui de l’air. Dans de telles conditions, le support perd sa capacité à contrôler la température des racines, ce qui réduit le rendement du système racinaire, incapable de satisfaire toutes les exigences de la partie aérienne de la plante. Les plantes dotées d’un système racinaire peu profond doivent vivre avec des écarts de température plus importants, se rapprochant aux moyennes de températures ambiantes de jour et de nuit, tandis que les plantes dotées de racines enfouies en profondeur subissent de plus petites fluctuations et vivent dans des températures plus fraîches que la moyenne. Les racines des plantes ne contrôlent pas leur propre température et dès que la température du support sort de la zone optimale pour déclencher les réactions, les racines ne
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parviennent plus à fournir les bonnes quantités d’éléments au reste de la plante. Ceci se produit, que la température soit trop élevée ou trop basse. Plus la fluctuation de température est grande dans une période de 24 heures, plus on augmente le stress imposé au système racinaire. Un système racinaire stressé augmente proportionnellement l’occurrence de problèmes physiques et pathologiques, ce qui rend la plante plus sensible aux attaques de pathogènes et d’insectes. En plaçant un système racinaire dans un support hors sol, on augmente la superficie par laquelle la chaleur peut pénétrer et s’échapper. Les plantes se ferment (entrent en dormance) lorsque le système racinaire cesse la majorité de ses activités, que ce soit provoqué par le froid ou la chaleur. C’est ce qui se produit avec les plantes en pot gardées dans les pépinières situées dans des régions chaudes et ensoleillées. En été, les pots se réchauffent avec l’air et les plantes entrent dans une seconde dormance, et ce, même si elles sont arrosées et nourries correctement pour générer une production et une croissance optimales. Même la température de l’eau d’irrigation ou de la solution nutritive augmentera ou réduira les fonctions des racines. Un changement soudain de température provoquera un choc racinaire. Les bons jardiniers réchauffent ou refroidissent l’eau avant d’irriguer afin qu’elle soit à la bonne température. Le fonctionnement optimal d’une plante dépend largement de la température et nous n’avons que frôlé le sujet dans le présent article. Le système racinaire et de ramification ont des besoins différents en ce qui a trait à la température : l’un peu fonctionner avec de grands écarts de température se produisant rapidement alors que l’autre requiert fraîcheur, stabilité et fluctuations minimales. Une bonne production de plantes doit prendre tout ceci en considération. Un système racinaire lent nuit au développement de la partie aérienne d’une plante pour toutes sortes de raisons, notamment en compromettant l’absorption des nutriments, la plante perd sa capacité à déclencher des réactions chimiques. De plus, le ralentissement d’absorption se produit plus rapidement avec certains nutriments, ce qui s’observe par l’apparition de carences isolées. Le développement et les fonctions racinaires sont à leur apogée lorsque les conditions sont maintenues dans un cadre bien précis pour la plante. Un bon horticulteur surveillera et adaptera ces conditions avec la plus grande précision possible, de la même façon qu’il surveillera et contrôlera la température ambiante. Tout ce qui se trouve à l’intérieur d’une plante est relié; si la température racinaire sort des limites acceptables, des problèmes de nutriments peuvent surgir malgré le fait que la plante soit nourrie adéquatement. En outre, une plante compte sur deux environnements différents et entièrement séparés pour survivre et un bon horticulteur portera une attention particulière aux deux. •
Conseil
, d horticulteur #20 Par F.F.
Br isons l e m y the! L’arrosage d’un support très poreux
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Les systèmes à recirculation dotés d’un support très poreux comme les billes d’argile, les mélanges de perlite et les cubes de laine de roche risquent moins de manquer d’oxygène. Leur structure inhérente garantit une aération maximale des racines. La porosité élevée de ces mélanges convient bien aux plantes à croissance rapide qui préfèrent les sols riches en oxygène offrant un bon drainage, mais elle présente aussi un risque de nuisance, car les racines sont exposées à l’air ambiant. Le danger se pose au niveau de l’exposition des racines à un climat dont le taux d’humidité est relativement bas; une exposition prolongée desséchera et endommagera l’appareil radiculaire.
Dans les systèmes de croissance où l’arrosage se fait par les racines, une mince pellicule de solution nutritive recouvre les racines et le support qui les entoure. Si les sels nutritifs contenus dans la solution se précipitent sur les particules du support, les précipités formés seront ensuite rincés et réacheminés vers le réservoir principal renfermant la solution qui sera utilisée lors du prochain cycle d’arrosage. C’est pour cette raison, entre autres, qu’il faut jeter et remplacer la totalité de la solution nutritive tous les 7 à 10 jours. Un taux d’humidité relative faible dans la salle de culture contribue à l’augmentation proportionnelle du taux d’évaporation. Un faible taux d’humidité relative entraîne souvent une hausse constante de la CE de la solution gardée dans le réservoir principal. Choisir ce type de système pour la culture intérieure dans un environnement plus aride ne facilite pas la tâche pour autant. Il faut maintenir un minimum de cinquante pour cent d’humidité relative dans la salle de culture pour protéger les racines contre le dessèchement. La clé de la réussite dans un système à porosité élevée consiste à déterminer la fréquence adéquate et la durée appropriée de l’arrosage du support qui est rempli de racines et qui procure un excellent drainage. La plupart des fabricants de systèmes recommandent un arrosage constant, 24 heures sur 24. En arrosage continu, les plantes parviennent à se développer plutôt bien, mais le système racinaire n’atteint pas son niveau optimal, ce qui peut entraver le rendement final. L’autre solution est de déterminer la bonne séquence de mise en marche et d’arrêt de la pompe. La durée de mise en marche de la pompe ne doit jamais dépasser quinze minutes, mais doit être suffisamment longue pour bien humecter le support et offrir un rinçage complet. Pour s’assurer de bien mouiller le support en entier, il faut absolument vaporiser au moins quatre-vingts pour cent de la surface supérieure du panier abritant la plante. Une fois cette étape achevée, la pompe s’éteint pour un moment. Lorsque la couche supérieure du support (le tiers ou le quart supérieur du pot) commence à s’assécher (c’est-à-dire que la couleur de la pierre de lave prend une teinte terracotta pâle), il est temps de lancer un autre cycle d’irrigation. Habituellement, le temps d’arrêt ne dépasse pas 30 minutes lorsque l’on cultive avec des billes d’argile ou un autre support à porosité similaire. Une fois la bonne séquence déterminée, il faudra écourter le temps d’arrêt graduellement au fur et à mesure que les plantes prennent du volume. Les racines devraient réagir en colonisant le support de manière plus dense. La densification se confirme lorsqu’on aperçoit des racines qui émergent de chaque côté du panier tressé et quelques unes qui émergent du dessous, vers les profondeurs du drainage. Un système racinaire sain comme celui-ci permettra le développement de plantes plus volumineuses et luxuriantes, et ce, jusqu’au moment de la récolte. La mise en marche et l’arrêt fréquent des pompes d’irrigation exerce une tension supplémentaire sur le contrôleur de cycle. Assurez-vous d’investir dans un système de qualité, car la défaillance de la pompe constitue la plus grande faiblesse de ce type de systèmes.
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A Le thème du prochain numéro de CANNAtalk
gravitera
autour
de
la
température de l’air. Nos chercheurs partageront toutes leurs connaissances pour vous aider à la mesurer et la
L’AIR
temperature de
contrôler
en
plus
de
discuter
de
la température de la plante et des feuilles. Ceux qui ont aimé l’article sur la génétique et la reproduction pourront découvrir ce que sont les phénotypes et les génotypes dans le prochain numéro. Nous vous préparons également un portrait de la culture du poireau accompagné d’une recette de soupe aux poireaux. Tout ceci et plus encore dans le prochain numéro de CANNAtalk!
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- Est publié quatre fois par année par CANNA Corp, une entreprise dédiée à offrir les meilleures solutions de croissance et de floraison. - Est distribué par les centres de jardinage et de culture hydroponique faisant affaires avec BioFloral ou Stellar. (trouvez le détaillant le plus près de chez vous au www.canna-hydroponics.ca) Rédactrice: Ilona Hufkens Courriel: editor@cannatalk.ca Imprimé par: Koninklijke Drukkerij E.M. De Jong Collaborateurs au numéro 20 CANNA Research, Iñaki Garcia, Geary Coogler, Tanja Roovers, Marco Barneveld, Marleen van Merode, Myrthe Koppelaar, Mirjam Smit, Annie Deschesnes, Eric Bergeron, Freddy F., Don et Nicky.
Tout le contenu est protégé par le droit d’auteur. Tous droits réservés. Aucune partie de cette publication ne peut être reproduite, par quelque procédé que ce
La revue CANNAtalk ne fait pas qu’aborder des questions de la nature, elle s’engage aussi à préserver notre environnement naturel. Saviez-vous que notre papier est issu de forêts gérées de façon durable et responsable? De plus, votre revue favorite bénéficie d’une impression carboneutre!
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Les dieux sont tombés sur la tête!
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