HORTICULTEUR LA REVUE DES VRAIS
NUMÉRO 3 0 2 0 1 6
STRUCTURE
DES PLANTES Et les stress subis
TOITS VERTS
Bondés de légumes
A L ,AIL
CIBOULETTE Et ses fleurs comestibles
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Et plus encore : Don et Nicky
Conseil d’horticulture
Foire aux questions Pestes et maladies
Sondage en ligne Le saviez-vous?
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Foreword
‘EN DIRECT Du siege social
J’adore les marathons, surtout en mode paresseux, c’est-à-dire, en les regardant à la télévision tout en sirotant un verre et en savourant des grignotines salées. Pourtant, il y a quelques années, j’ai eu la piqûre des marathons et j’ai décidé que je devais compléter un marathon de course à pied au moins une fois dans ma vie. Après un an de préparation, j’étais fin prêt à relever le défi. C’est alors que moi et mes espadrilles sommes partis, direction marathon de Barcelone! J’allais courir le long du stade Nou Camp, croiser la Sagrada Familia, faire le tour de la vieille ville et longer la côte pour revenir à la Plaça d’Espanya. J’étais certain de devoir franchir toutes les collines de la ville sur mon passage. Mon objectif de temps : quatre heures. Beau plan!!! J’ai terminé en deux heures et demie... à l’infirmerie! Mon corps a surchauffé et les quelques sels restants dans mon corps s’échappaient une goutte de sueur à la fois. Tout ce que je voulais, c’était boire, boire, boire et boire encore plus. Mais les secouristes m’ont bien averti de ne pas trop boire d’eau et m’ont plutôt servi une bonne soupe ultra salée. Je ne surprendrai personne en avouant que j’ai profité du plus récent marathon de New York au meilleur de mes capacités, bien campé dans mon divan. Les mauvaises habitudes ont la vie dure! Les plantes peuvent elles aussi souffrir si on leur donne trop d’eau. En fait, le surarrosage est plus dommageable pour les plantes qu’un manque d’eau. Nos deux articles de recherche de CANNA Research (aux pages 4 et 22) abordent les stress les plus fréquents chez les végétaux et les conditions physiologiques dont ils souffrent. Pour mieux comprendre, le premier article décrit les parties les plus importantes d’une plante tout en précisant leur rôle. Après avoir traversé les deux articles, ne manquez pas notre Conseil d’horticulture, gracieuseté de votre ami SEZ. Quelle est sa leçon cette fois-ci? Plus de nourriture ne rend pas plus affamé. Et on peut en dire autant des plantes. Finalement, jetez un œil à la rubrique Prêt-à-cultiver (page 9) qui vous présente la ciboulette à l’ail (ainsi qu’une délicieuse recette) et à notre article sur les Pestes et les maladies (page 20) qui traite des sciarides.
Contents Bonne lecture! Jeroen
CANNA Research
La structure de base des végétaux
Pret a cultiver La ciboulette à l’ail Foire aux questions Les réponses à vos questions!
Don et Nicky Du jardin intérieur au paradis tropical
Le saviez-vous? Le plancton bioluminescent
Pleins feux sur… Les toits verts
4 9 12 14 16 18
Pestes et maladies Les sciarides
CANNA Research Les stress les plus fréquents chez les plantes
Conseil d’horticulture La physiologie des plantes pour des récoltes abondantes
Sondage en ligne Gagner bonne prix, visiter www.cannagardening.ca/ cannatalk
Faits Faits divers
À venir Tout sur la ventilation
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CANNARESEARCH
DE BASE DES VÉGÉTAUX
Image 1: Aperçu d’une plante (un plant de tomates) et de ses organes typiques. En général, les plantes sont dotées d’une partie souterraine et d’une partie aérienne. Sous le sol, on retrouve les racines. Leurs fonctions principales visent à stabiliser la plante dans le sol et à absorber l’eau et les nutriments. Les nutriments hydrosolubles sont transportés vers les autres parties de la plante, hors du sol, à l’aide de la tige qui les distribue là où ils sont requis : feuilles, pousses, fleurs et fruits.
CONTRAIREMENT AUX ANIMAUX, LES VÉGÉTAUX NE PEUVENT PAS FUIR LES STRESS ENVIRONNEMENTAUX QUI LEUR CAUSENT DES DOMMAGES TISSULAIRES. ILS NE PEUVENT PAS NON PLUS ÉCHAPPER AUX DIVERS RAVAGEURS ET MALADIES QUI LES AFFLIGENT COMME LES VIRUS, LES CHAMPIGNONS ET LES INSECTES. MAIS EST-CE DIRE QU’ILS SONT SANS DÉFENSE? BIEN SÛR QUE NON... APRÈS TOUT, LA TERRE NE DÉTIENT PAS LE TITRE DE PLANÈTE VERTE POUR RIEN. PLUSIEURS ESPÈCES DE PLANTES COEXISTENT AVEC LEURS ENNEMIS NATURELS, ET CE, MÊME DANS LES ENDROITS LES PLUS HOSTILES SUR TERRE. Par CANNA Research
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À travers l’évolution, les plantes ont développé de nombreuses caractéristiques qui leur permettent d’affronter les stress environnementaux. Elles y sont parvenues de deux manières : en adaptant leur structure de base et en produisant des composés chimiques, qui sont souvent spécifiques à l’espèce. Dans cet article, nous tenterons de décrire certains des types de stress qui se produisent le plus souvent chez les plantes – peut-être les avez-vous déjà vus – et les troubles physiologiques dont elles peuvent souffrir. Enfin, nous aborderons certains trucs auxquels les plantes ont recours pour faire face au stress. Tout d’abord, définissons ce qui constitue un stress environnemental. Normalement, cette catégorie regroupe tous les facteurs environnementaux abiotiques qui ont des répercussions sur la croissance ou la productivité des plantes. Nombre de recherches scientifiques ont été menées sur le stress de sécheresse, les effets des inondations ou de la submersion, le stress salin et les chocs de température (autant le froid que le chaud). Or, pour les jardiniers, les problèmes bien connus comme l’intensité lumineuse élevée et les carences en nutriments non organiques (comme l’azote, le phosphore et le potassium) entrent dans cette même
catégorie. Surtout parce que ce genre de stress influence la baisse de rendement dans les cultures agricoles ou industrielles partout dans le monde.
Les fondements de la structure des végétaux Pour bien comprendre les problèmes présentés plus loin dans l’article, il faut saisir les fondements de la structure des végétaux. Les plantes et les animaux se distinguent surtout par la capacité des plantes à utiliser la lumière du soleil comme source directe d’énergie pour produire tous les composés chimiques nécessaires à sa croissance, sa survie et sa reproduction. Pas étonnant que la structure de base de la plante ait évolué pour faciliter cette sorte d’usine d’énergie.
Sous le sol... En général, les plantes sont dotées d’une partie souterraine et d’une partie aérienne. Dans le sol se cachent les racines, évidemment. Leurs fonctions principales visent à bien ancrer la plante dans le sol et à puiser l’eau et les nutriments. Les nutriments hydrosolubles sont transportés vers les autres parties de la plante, hors du sol, à l’aide de la tige qui les distribue
Image 2; Aperçu général de la tige d’une plante. L’eau et les minéraux sont puisés par les racines. Ceux-ci sont acheminés principalement vers les feuilles, mais aussi vers d’autres organes végétaux comme les fleurs ou les fruits en développement.
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CANNARESEARCH DE BASE DES VÉGÉTAUX là où ils sont requis : feuilles, pousses, fleurs, fruits (chez les plantes florifères et fruitières, évidemment, (voir l’image no 1). Le processus d’absorption des nutriments se déroule en plusieurs étapes. D’abord, les nutriments doivent pouvoir se déplacer dans le sol ou le substrat autour de la rhizosphère afin de trouver leur chemin vers les racines. Ensuite, les nutriments doivent traverser une série de « barrières racinaires », notamment les parois cellulaires, puis les membranes cellulaires. Une fois à l’intérieur de la plante, les nutriments sont transportés par les tissus vasculaires (qu’on appelle le xylème) pour finalement se déplacer de cellule en cellule. (voir l’image no 2). Très sélective, la membrane cellulaire représente souvent la barrière la plus difficile à franchir. La structure de base de la membrane cellulaire se compose d’une bicouche phospholipidique très peu perméable à la plupart des nutriments. Le dioxyde de carbone, l’oxygène, l’eau et certaines molécules neutres comme l’urée sont les seuls produits capables de traverser facilement la couche lipidique de la membrane par diffusion.
Tous les autres nutriments minéraux essentiels sont assimilés sous forme d’ions (à l’exception du bore). C’est-à-dire que tous les nutriments (sauf le bore) doivent recourir aux transporteurs membranaires. Ce sont des protéines de transport intrinsèques à la membrane cellulaire qui contrôlent l’environnement intracellulaire (les espaces entre les cellules végétales).
Au-dessus du sol... La portion aérienne de la plante se compose de tiges, de feuilles, d’organes reproductifs (fleurs, fruits) et de pousses, qui renferment des cellules végétales encore non différenciées, en attente d’une spécialisation précise (plus tard, elles deviendront des tissus de feuille ou de tige). Après le puisage des nutriments et de l’eau par les racines, plusieurs chemins permettent le transport des nutriments à l’intérieur de la plante. La route habituelle s’étend sur une longue distance, les nutriments sont transportés par les vaisseaux du xylème vers les feuilles et les fleurs (ou tout autre organe de la plante). Deux éléments moteurs jouent un rôle essentiel dans ce transport longue distance : le gradient de potentiel hydrique et la pression de sève radiculaire. La pression de sève radiculaire se produit lorsque l’eau dans le sol est attirée dans les racines par osmose. En fait, ce phénomène est
Image 3: Coupe transversale d’une feuille.
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causé par l’accumulation de nutriments absorbés dans les tissus du xylème. Comme nous le verrons plus loin, plusieurs types de stress environnementaux se répercutent sur le système de transport. Chez la plupart des plantes (sauf les plantes parasites qui n’utilisent pas la lumière du soleil comme source d’énergie), les feuilles comptent parmi les organes vitaux les plus importants avec les chloroplastes qui renferment des cellules dont la plante a besoin pour opérer la photosynthèse. Ceci inclut tout le nécessaire pour convertir l’énergie solaire en énergie de liaison, pour permettre la fixation et la formation de glucides. Le chloroplaste se compose d’un vaste système de membranes internes que l’on appelle thylakoïdes. La vraie chlorophylle se trouve à l’intérieur de ce système membranaire (voir l’image no 5). La plupart des chloroplastes se cachent dans les cellules du mésophylle des feuilles. Les chloroplastes sont des cellules à paroi fine avec un métabolisme actif qui servent à la photosynthèse, mais aussi au stockage de glucides. Les cellules du mésophylle sont entourées d’espaces intercellulaires, ces espaces d’air qui entrent en contact avec l’atmosphère. Les plantes peuvent contrôler l’échange d’air à l’aide de leurs stomates – des cellules spécialisées qui s’ouvrent et se referment pour couper les échanges entre les feuilles et l’atmosphère. Comme la photosynthèse se fonde sur l’assimilation du
dioxyde de carbone, puis la libération de l’oxygène, un lien étroit et essentiel se tisse entre l’air et la plante. La coupe transversale d’une feuille normale illustre la disposition de ce type de cellules (voir l’image no 3). Les stomates valent la peine d’être observés de plus près. Ces cellules ne jouent pas uniquement un rôle crucial dans la photosynthèse, elles permettent également à la plante d’augmenter ou de réduire le taux d’évaporation. Les stomates sont des cellules spécialisées se trouvant sur la face inférieure de la feuille. Typiquement, ils se composent de deux cellules dont le contenu d’eau varie. Ces cellules se nomment les cellules de garde. La quantité d’eau dans la cellule détermine si le stomate se trouve en position ouverte ou fermée. Les cellules de garde d’un stomate fermé renferment relativement peu d’eau et ont l’air rabougries et flasques. Les membranes cellulaires de chacune des deux cellules de garde se touchent sur toute la longueur. Pour ouvrir un stomate, la plante doit faire monter le niveau d’eau dans les cellules de garde. C’est l’osmose qui entraîne tout ce débit d’eau : la plante augmente activement le niveau de potassium dans les cellules de garde. La hausse de potassium crée un appel d’eau en direction des cellules, ce qui les fait gonfler. Le contact entre les deux cellules de garde diminue de façon à ce que la membrane cellulaire se touche uniquement dans le haut et le bas des cellules, créant ainsi un espace : le stomate est maintenant ouvert (voir l’image no 4).En contrôlant le
Image 4: Aperçu schématisé d’un stomate. Gauche : un stomate ouvert se compose de deux cellules de garde turgescentes. Ces cellules contiennent plus d’eau, ce qui crée un espace vide (stomate) au centre. Droite : un stomate fermé se compose de deux cellules de garde « flasques ». Les membranes cellulaires des deux cellules se collent l’une contre l’autre, ce qui crée une fermeture étanche séparant l’intérieur de la plante et l’environnement extérieur.
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DE BASE DES VÉGÉTAUX contenu d’eau avec précision dans les cellules de garde, la plante peut déterminer si la plupart des stomates devraient se fermer (aucun contact entre les parties internes de la plante et l’atmosphère extérieure) ou s’ouvrir (maximum de contact entre la plante et l’air). Comme nous le verrons, ce processus joue un rôle de premier plan dans les réactions de la plante face au stress, particulièrement en ce qui a trait au stress hydrique ou à la sécheresse. Pour qu’une espèce végétale réussisse à survivre d’une génération à l’autre, le processus de floraison s’impose, assurant ainsi la réussite reproductive. Alors que la photosynthèse procure de l’énergie à la plante tout au long de son cycle vital, la transition entre le stade végétatif et le stade génératif marque un changement énorme dans l’investissement énergétique de la plante. Cette transition se caractérise par l’induction et le développement du méristème de l’inflorescence qui produit des fleurs (ou une fleur, le cas échéant) (voir l’image 1). Ce changement comprend des éléments endogènes et exogènes. Par exemple, pour permettre l’initiation du changement, la plante doit posséder un certain nombre de feuilles et avoir atteint une certaine biomasse totale. La présence de certaines conditions environnementales peut aussi devenir une exigence, notamment une photopériode en particulier. Celle-ci se manifeste généralement par la transition vers des jours longs ou courts. Un déclencheur génétique interne ou une horloge circadienne peuvent aussi provoquer la
Image 5: Schéma représentant l’organisation générale des membranes dans le chloroplaste. Le chloroplaste des plantes plus grandes est entouré de membranes externes et internes. L’énergie lumineuse se fixe dans les thylakoïdes. La fixation du carbone (production de glucides) se produit dans le stroma, c’està-dire l’espace à l’extérieur des thylakoïdes dans le chloroplaste.
floraison d’une plante. Les hormones végétales jouent un rôle primordial dans le processus, particulièrement les gibbérellines. Jusqu’à maintenant, nous avons décrit certaines des parties les plus importantes de la plante et leurs fonctions précises dans la croissance et la survie de la plante, dans des conditions idéales, évidemment. Comme nous le verrons dans la seconde partie de l’article, les plantes doivent souvent aussi faire face à des circonstances moins qu’idéales et peuvent repousser leurs limites de la plante afin d’assurer leur survie. •
Image 6: Aperçu typique d’une fleur. Il existe une énorme variété de types de fleurs. Or, toutes les fleurs possèdent plus ou moins les mêmes organes reproducteurs. Dans l’exemple présenté ici, on remarque la structure mâle (étamine) et la structure femelle (pistil), mais celles-ci peuvent aussi être séparées en deux fleurs sur une même plante ou même sur des plantes mâles et femelles distinctes. 8|CANNAtalk
Photo gracieuseté de Kanegen under CC by 2.0
Pret -a-
CULTIVER
CIBOULETTE
À L’AIL
NE SONT-ELLES PAS MAGNIFIQUES? DE SPLENDIDES FLEURS BLANCHES EN FORME D’ÉTOILE. DANS LE JARDIN, DANS UN VASE, DANS LA NOURRITURE, DANS VOS CHEVEUX… OÙ QU’ELLES SOIENT, ELLES SONT SUBLIMES. ET LANCEZLES À MADAME DRACULA POUR L’ENVOÛTER ET LA MENER VERS UNE MORT CERTAINE. MOUHAHAHAHA. JE VOUS PRÉSENTE LA CIBOULETTE À L’AIL ET SES DÉLICIEUSES FLEURS COMESTIBLES. Par Marco Barneveld, www.braindrain.nu
C’est vrai, elle ressemble à la ciboulette traditionnelle, mais elle goutte l’ail. Pourtant elle appartient à la famille des oignons. Comme quoi, toutes les créations de la nature sont là pour nous plaire. Son nom scientifique Allium tuberosum pointe vers ses racines d’oignon, mais elle appartient à la
famille des alliacées. Contrairement aux oignons et autres types d’ail, son bulbe fibreux n’est pas comestible. On la cultive pour ses tiges et ses fleurs. On l’appelle aussi ciboulette chinoise, ciboule chinoise et ail tubéreux. Cette espèce a été enregistrée pour la première fois il y a 4000-5000 ans en Chine. CANNAtalk|9
CIBOULETTE À L’AIL
Rustique Vous vous demandez peut-être pourquoi la ciboulette à l’ail n’est pas aussi communément cultivée que la ciboulette traditionnelle (Allium schoenoprasum). Nous l’ignorons, mais nous avons espoir que la lecture de cet article fera augmenter sa popularité et dévoilera cette petite merveille au grand jour afin que tout le monde commence, y compris vous, à la cultiver. La ciboulette à l’ail est une plante vivace rustique qui se cultive tout aussi facilement que la ciboulette normale. Comme la ciboulette, elle se répand rapidement, au point d’en devenir envahissante parfois. Mais si vous l’adoptez, vous voudrez en ajouter à tous vos repas, ou presque, et l’empêcher de prendre le contrôle de votre potager.
la ciboulette normale. Elle fleurit en juin. Ses fleurons délicats prennent la forme d’une étoile blanche et Ils se dévoilent en grappes lâches. La saveur de ciboulette à l’ail s’apparente davantage à l’ail qu’à l’oignon, bien qu’elle soit beaucoup moins prononcée que la gousse d’ail. On peut dire qu’elle possède tout simplement cette douce subtilité qui fait picoter vos papilles gustatives. Évidemment, ses propriétés ornementales sont tout aussi sublimes, en plus elle attire les papillons. Oui, vous avez bien lu. Elle attire les papillons. Vous cherchez encore des raisons de la cultiver? En voici d’autres.
À l’ail plus qu’à l’oignon
Depuis les temps anciens, la ciboulette à l’ail est consommée de diverses façons, y compris comme médicament naturel. Et cela n’a rien de surprenant. Riche en vitamine C, elle contribue à prévenir les rhumes et la fièvre. Elle a une teneur élevée en riboflavine, en potassium, en vitamine A, en fer, en thiamine et en bêta-carotène. Il s’agit d’une herbe tonique que l’on gagne à consommer régulièrement. Tous ces éléments aident à améliorer la formule sanguine complète, à maintenir la pression sanguine et à rehausser le système immunitaire. Faible en gras, elle est sécuritaire pour ceux qui souffrent d’obésité. Cette herbe renferme un pourcentage élevé de fibres alimentaires et de protéines, ce qui aide au maintien d’un métabolisme sain et équilibré. La ciboulette à l’ail cuite aide à traiter les problèmes
Facile de distinguer la ciboulette à l’ail et la traditionnelle. Les feuilles de la ciboulette à l’ail sont aplaties, un peu comme les brins de pelouse, et non tubulaires comme
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Elle arrête les saignements
digestifs, rénaux et hépatiques. On la consomme aussi pour réduire le stress et la fatigue. Avez-vous des ennemis qui cherchent toujours à vous empoisonner? Eh bien, depuis la nuit des temps, la ciboulette à l’ail sert d’antidote aux poisons injectés dans le corps. Étonnamment, on peut même concocter une pâte à partir de l’herbe et l’appliquer pour guérir les blessures et les coupures. Elle accélère la guérison et arrête les saignements.
RECETTE
Prêt-à-cultiver Nous sommes certains que vous avez tous envie de commencer à cultiver la ciboulette à l’ail dans votre jardin de fines herbes. À vos pots, chers lecteurs. La ciboulette à l’ail atteint une hauteur d’environ trente-cinq à quarantecinq centimètres et produit de jolies fleurs qui s’intègrent à merveille aux plates-bandes ou aux pots de fleurs. Or, elle convient tout aussi bien aux jardins de fines herbes. On peut la planter le long d’un chemin ou pour bien en recouvrir le sol. Ses petites fleurs étoilées prennent généralement une teinte crème et poussent au bout d’une tige rigide en juin. Les fleurs se dégustent fraîches ou peuvent être séchées pour former des arrangements floraux. La ciboulette à l’ail germe à partir de graines. Semez les graines dans un pot. Le sol doit être maintenu à température ambiante pendant les six premières semaines. Ensuite, lorsque les graines commencent à germer, transplantezles à l’extérieur. Ces petites vivaces se cultivent en pleine terre, au plein soleil, dans tout sol riche et bien drainé avec un pH de 6. La ciboulette s’apparente à l’oignon et se cultive bien aux côtés de la majorité des mêmes plantes que sa cousine, notamment la betterave, la carotte, la tomate, la fraise, la pomme de terre, la rhubarbe, le chou-rave, le persil, le brocoli, le chou, l’aubergine, la moutarde et les poivrons. De plus, leur cohabitation semble rehausser la saveur et l’intensité de croissance. La ciboulette à l’ail réduit la propagation de coccinelles japonaises, de limaces et de piérides du chou, une bonne raison de la placer près des plantes en plein soleil qui souffrent d’infestations causées par ces indésirables. Elle repousse également les pucerons qui sont reconnus pour poser problème aux raisins. On recommande donc de les cultiver dans la même zone. Évitez de placer la ciboulette à l’ail près des asperges, des pois, des épinards et des haricots, car toutes ces cultures s’arracheront les mêmes nutriments. En outre, la ciboulette à l’ail demande peu d’entretien. Il suffit de l’arroser au besoin. Bien qu’elle tolère bien la sécheresse, elle aime beaucoup avoir les racines bien humides. Un autre truc qui vous aidera à prendre bien soin de votre ciboulette à l’ail : amendez le sol avec un engrais à libération lente dès le début de la saison. Après une longue période de gel, la ciboulette à l’ail se laisse souvent mourir pour mieux renaître au printemps. Coupez les tiges au ras du sol ou à environ 5 cm du sol pour laisser la plante repousser. La ciboulette à l’ail est un essentiel de la cuisine orientale. Toutefois, les Asiatiques utilisent uniquement ses feuilles fraîches qu’ils font sauter avec de la viande et des légumes. Au Japon, la ciboulette à l’ail est un incontournable de la soupe miso. Les bourgeons de fleurs de ciboulette à l’ail se mangent comme ceux de la ciboulette traditionnelle. Les tiges servent aussi à assaisonner les plats. •
CIBOULETTE À L’AIL SAUTÉE
AVEC PIMENTS FORTS La simplicité a bien meilleur goût. Rien de plus simple que cette recette. Elle met en vedette la ciboulette à l’ail, scintillante, telle la belle étoile qu’elle produit. Abusez-en! Ingrédients: • 1 c. à table d’huile d’arachides • 900 g de ciboulette à l’ail, la tige aplatie seulement tranchée en morceaux • 1 c. à thé de piments forts en flocons • Une grappe de fleurs de ciboulette à l’ail • 1/4 c. à thé comble de sel, ou au goût • Équipement spécial : un bon wok de 14 pouces à fond plat • S’accompagne de riz blanc cuit à la vapeur Chauffer le wok à chaleur élevée jusqu’à ce qu’une goutte d’eau s’évapore instantanément au contact. Ajouter de l’huile et bien recouvrir toute la surface du wok. Chauffer jusqu’à ce que l’huile soit chaude et commence à faire de la fumer. Ajouter la ciboulette à l’ail et les flocons de piments et faire sauter en laissant la ciboulette reposer au fond et sur les parois du wok quelques secondes à la fois avant de brasser de nouveau. Poursuivre ainsi jusqu’à ce que la ciboulette soit tendre et légèrement dorée, de 2 à 4 minutes. Saler et mélanger. Servir sur un lit de riz. Placer quelques fleurs dans l’assiette et dans vos cheveux. Vous voilà tout en beauté!
Bon appétit!
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Foire aux Questions
J’ai continuellement des problèm
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Comme toujours, nous recevons une foule de questions de jardinage et nos chercheurs se font un plaisir d’y répondre! Rendez-vous à l’onglet « contactez-nous » sur notre site Web au www.cannagardening.ca pour y soumettre votre question.
Question
Question
Réponse
Nous avons une devise d’où je viens : « Pourquoi changer ce qui fonctionne déjà? » En revanche, si vous choisissez d’utiliser l’eau d’osmose inverse, vous n’aurez besoin d’ajouter aucun autre produit, vous aurez seulement des coûts additionnels.
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J’ai continuellement des problèmes de sciarides. Qu’est-ce qui pourrait expliquer cela et comment faire pour résoudre le problème?
Réponse
Photo gracieuseté de Andy Murray_under_CC BY-SA 2.0
Vais-je devoir ajouter des additifs si je choisis d’utiliser de l’eau d’osmose inverse lors de mon prochain cycle de culture? J’utilise présentement l’eau d’un puits et tout se développe bien. J’ignore s’il y a des avantages à utiliser de l’eau d’osmose inverse dans mon cas. J’aimerais beaucoup connaître vos suggestions.
Désolé d’apprendre que vous êtes aux prises avec les sciarides. Ces mouches de terreaux sont très communes. Elles vivent à l’extérieur, à toutes les latitudes et existent dans la plupart des plantes domestiques, jusqu’à un certain degré. Ce n’est pas leur présence qui pose problème, mais leur nombre. Les sciarides doublent en population aux quelques jours, donc après 2 à 4 semaines, les quelques insectes du début peuvent vraiment devenir problématiques. On peut réussir à les contrôler de diverses manières. La meilleure façon d’y arriver consiste à laisser le support s’assécher de moitié avant d’arroser de nouveau. Si ce n’est pas suffisant, vous pouvez faire usage de contrôles biologiques comme la terre de diatomée. Les produits chimiques sont momentanés et peuvent être nuisibles ou avoir une longue valeur résiduelle. Le nettoyage est crucial, tout comme l’isolation physique de la zone de culture, autant que possible. Pour vous aider à résoudre le problème, dès que vous le pourrez, videz la pièce de culture, sortez toutes les plantes et les débris de terreau. Ceci inclut le nettoyage de toutes les fentes, sous les réservoirs et les établis, etc. Nettoyez le dessus des établis. Vaporisez la pièce de fond en comble avec une solution chlorée à 10 % ou un produit commercial. Vous pouvez même utiliser un nébulisateur anti-insectes si la pièce est fermée. Ensuite, stérilisez les anciens pots ou utilisez-en des neufs. Cette étape implique d’enlever toute trace de substrat qui pourrait être resté collé à l’intérieur du pot, pour ensuite le nettoyer et le stériliser avec une solution javellisante à 10 %. Puis, utilisez un substrat neuf avec des boutures provenant de supports et de pots neufs. Isolez la pièce en installant des filtres et des crépines sur tous les orifices d’aération entrant dans la pièce. Finalement, assurez-vous de bien surveiller l’arrosage pour laisser le support s’assécher, puis allez-y et utilisez la méthode de contrôle biologique de votre choix pour les premières cultures jusqu’à ce que vous réussissiez à contrôler les attaques. Souvenez-vous qu’en petite quantité, ils ne posent aucun problème, mais si vous apercevez des nuages de sciarides, les problèmes frappent à vos portes.
F
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les avantages et s e l t n o s s l Que
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io de l’applicat désavantages
s pl eur racinaire qui aide le stimulatQuestion un t es IC ON OT IZ RH A NN CA Je cultive des plantes en pots et certaines d’entre elles éprouvent quelques difficultés.
Comment faire pour bien le J’ai l’impression qu’elles ont souffert d’une ssiver la fibre coco lors de attaque de champignon (quesj’aide maintenant rnières sema presque réglée) et elles ne se développent Pour garantir un faible comme elles le devraient. taux de sel dans le pas support,meon recommande d’utili Quel produit recommanderiez-vous? CANNA RHIZOTONIC, CANNAZYM, ou les deux?
Photo gracieuseté de cskk under CC license 4.0
Question
Quels sont les avantages et les désavantages de l’application foliaire du CANNAZYM durant les deux premières semaines de floraison avec une proportion de 10 ml par gallon?
Réponse Réponse
Eh bien, il n’y a pas vraiment d’avantages ni de désavantages. En fait, l’effet est complètement nul. CANNAZYM décompose la vieille matière contenant de la cellulose, c’est pourquoi il est seulement utile dans le système racinaire. Il ne travaille pas dans la plante, mais bien seul, librement dans le substrat. Si vous le vaporisez sur le feuillage, il séchera et s’éliminera dès le prochain arrosage.
Question
Comment faire pour bien lessiver la fibre coco lors des dernières semaines de culture pour bien éliminer tous les résidus de produits chimiques dans mes fruits? Je cultive dans des pots de 5 litres avec de la coco seulement.
CANNA RHIZOTONIC est un stimulateur racinaire qui aide les plantes à se rétablir rapidement après une période difficile. Or, le simple fait d’arroser les plantes représente une période difficile. CANNAZYM, pour sa part, se compose d’enzymes qui permettent l’élimination de la matière organique résiduelle afin que les champignons nuisibles ne puissent pas s’y installer. Après chaque arrosage, certaines racines poilues meurent et se transforment en festin pour les champignons nuisibles. Il est donc préférable de les éliminer. En conclusion, je vous suggère d’appliquer les deux produits lors de chaque arrosage. Consultez notre schéma de culture pour connaître le dosage selon le stade de croissance.
Réponse
Pour garantir un faible taux de sel dans le support, on recommande d’utiliser la méthode d’extraction 1:1,5 pour vérifier le contenu réel en sel. Cette procédure est expliquée dans la brochure Infopaper CANNA Coco et sur le DVD. Les deux sont disponibles dans votre magasin de jardinage. Il existe aussi une méthode moins précise, mais plus rapide. Lorsque vous rincez vos plantes avec de l’eau sans engrais (soit de l’eau claire avec seulement du CANNABOOST ou du CANNAZYM) mesurez la conductivité électrique (EC) ou les PPM dans l’eau d’écoulement. Laissez couler l’eau dans le support de culture jusqu’à ce que l’EC atteigne 0,5 ou 1 (250 à 500 ppm). Ensuite, arrosez vos plantes au besoin pour les 5 à 10 jours suivants avant de récolter. Faire un bon rinçage à la fin, c’est une chose. Mais souvent, le goût mauvais de produits chimiques provient d’une fertilisation excessive durant le cycle de croissance et le cycle de floraison. Il faut éviter cela à tout prix!
Foire aux
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Don et Nicky ont quitté le Canada pour retourner dans leur pays d’origine, le Royaume-Uni. Leur quête pour une vie meilleure les a menés en France et ils font maintenant exactement ce qu’ils voulaient faire de leur vie : cultiver. Don nous raconte son histoire et nous dévoile tous les secrets de la belle vie en Catalogne française dans le présent numéro et ceux à venir. Ce n’est pas les changements qui manquent ici, autant à l’intérieur qu’à l’extérieur. J’ai fermé mon jardin intérieur pour l’été question de prendre un peu de repos et de profiter des vacances, les lumières éteintes. Dans mon potager, je produis une culture imposante de pommes de terre que je fertilise avec des chiures, des algues et des déjections de vers de terre. Je cultive aussi des plants de tomates, exclusivement des variétés anciennes, auxquels je donne une dose généreuse d’engrais biologique liquide dans mon arrosoir. C’est la seule chance que j’ai, aussi mince soit-elle, d’impressionner le propriétaire du lot voisin (pour l’instant, pas de chance – le sien surpasse le mien! Il doit être sur les minéraux!)
n u ’ DJARDIN INTÉRIEUR AU PARADIS TROPICAL
Après avoir fait sécher la dernière récolte de mes quatre plants de piments Tokyo Hot, je leur ai fait toute une coupe. Avec rien de plus qu’une tige, je les ai distribués partout dans le village pour leur offrir une deuxième saison à l’extérieur. La plupart se trouvent maintenant dans le jardin de mon voisin, encore dans leur pot en géotextile de 49 litres. Un seul du lot a été transplanté dans une jardinière en béton devant la bibliothèque municipale où il se prélasse, face exposée au sud. Optimiste, j’ai remis de l’engrais à coco aux bibliothécaires, mais à mon grand désespoir, ils peinent à garder les racines humides (il faut encourager les nouvelles pousses pour la deuxième saison), alors oublions la solution nutritive en deux parties. Donc maintenant, je me rends à la bibliothèque, armé de mes engrais A et B, d’un crayon à pH et d’un testeur de conductivité électrique (EC) Truncheon. Les nouvelles pousses du plant de piments de la biblio explosent déjà, j’ai terriblement hâte de voir ce qu’il produira au cours des trois à quatre prochains mois. Lors de la deuxième année, les plants de piments produisent inévitablement une récolte plus abondante qu’à la première année. Les gens de la région s’étonnent de voir l’épaisseur de la tige principale, c’est qu’ils ignorent que les piments sont des plantes vivaces et non des annuelles. Tout le village sait maintenant que je possède un jardin intérieur souterrain. Un soir, après avoir enfilé quelques verres de trop avec le propriétaire d’un restaurant du village, j’ai accepté un 14|CANNAtalk
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2 peu trop vite de cultiver des fines herbes pour lui, sans même lui demander ce qu’il avait en tête exactement. Je me souviens lui avoir bredouillé, « je peux cultiver tout ce que tu veux! » et maintenant je dois passer de la parole aux actes, en toute sobriété. En plus, il se trouve qu’il a voyagé beaucoup, le cher, et en plus de la menthe et du basilic – ces incontournables habituels – il veut aussi quelques plants plus exotiques comme les feuilles de cari (Murraya koenigii) et la coriandre chinoise (Eryngium Foetidum littéralement, « charbon nauséabond ») aussi appelée coriandre longue, une espèce que j’ai toujours eu de la difficulté à apprivoiser, alors je m’imagine mal la cultiver...
Pour y arriver, j’ai besoin d’une humidité relative élevée aux alentours d’au moins 70 à 75 pour cent avec une température chaude et stable entre 18 et 20 degrés Celsius. De plus, je dois être en mesure de répondre aux diverses exigences en matière d’éclairage, qu’il s’agisse d’espèces basses qui poussent dans le sol en forêt, comme le curcuma et le gingembre, ou de plantes tropicales énergivores comme l’ananas, oui oui, l’ananas! J’ai l’intention d’en acheter un lot au marché, de couper la couronne de feuilles et de les enraciner dans ma bouturette (aerocloner). C’est apparemment possible, mais j’ai bien peur que certains
2 insectes se dissimulent dans le fruit et qu’ils viennent envahir mon nouveau jardin d’intérieur immaculé. Je vais devoir prendre des précautions et faire l’enracinement dans une pièce séparée en m’assurant de vaporiser généreusement avec une solution d’huile de neem. J’ai l’intention de transformer mon jardin intérieur 1.1 en version plus automatisée avec un régulateur de pH autonome et des réservoirs à remplissage automatique. De plus, j’ai grandement besoin d’un point de drainage dans le jardin et d’un purificateur / réservoir d’eau d’osmose inverse à même la pièce au lieu de dépendre de boyaux et de pompes. Je dois aussi réduire ma consommation d’énergie. Récemment, j’ai reçu un appel du fournisseur d’électricité m’annonçant un nouveau paiement mensuel de 562 $. Nicky a perdu les pédales. Je l’ai rassurée en lui disant qu’il s’agissait certainement d’une erreur, mais en vérité, j’ai bien peur que ma lampe aux halogénures métalliques de 1000 W allumée en tout temps pendant six semaines soit l’entière responsable! Dans tous les cas, cette nouvelle m’a certainement poussé à chercher une solution d’éclairage moins énergivore comme les DEL et les lampes fluorescentes T5 pour les plantes plus feuillues. Je me suis également procuré une lampe au plasma à spectre complet de 270 watts avec des niveaux supérieurs d’UVB. Elle devrait aider mes plantes à produire encore plus d’huiles essentielles. J’ai particulièrement hâte de profiter de la menthe et du basilic en dégustant un bon mojito et du pesto, séparément, bien sûr! Souhaitez-moi bonne chance. En espérant que mon paradis tropical prendra vie d’ici quelques mois. • CANNAtalk|15
BIOLUMINESCENT PLAKTON
LE SAVIEZ-VOUS? • Cette lueur bleue qu’on aperçoit parfois dans l’eau est l’œuvre de planctons bioluminescents. La noctiluque (Noctiluca scintillans) est l’exemple le plus commun. Elle est responsable de la lumière que l’on peut voir près des côtes ou au loin dans la mer. • Cette lueur bleue qu’on aperçoit parfois dans l’eau est l’œuvre de planctons bioluminescents. La noctiluque (Noctiluca scintillans) est l’exemple le plus commun. Elle est responsable de la lumière que l’on peut voir près des côtes ou au loin dans la mer. • Le mot bioluminescence provient du nom grec bios qui signifie la 16|CANNAtalk
vie et du nom latin lumen qui désigne la lumière. • La bioluminescence correspond à la production et à l’émission de lumière par des organismes vivants. Elle survient chez certains poissons, bactéries, méduses, pieuvres, coraux et planctons. Parfois, des espèces d’insectes et de champignons peuvent aussi produire de la lumière. • L’émission lumineuse se produit lorsqu’un pigment appelé luciférine et une enzyme appelée luciférase entrent en contact avec l’oxygène, lorsque le plancton ressent un stress ou lorsqu’il
Fact o tropicales. Les noctiluques, par exemple, sont parfois aperçues près des côtes de la Belgique et de la Hollande, surtout dans les eaux peu profondes, par temps chaud. • Avez-vous déjà vu le film « L’Histoire de Pi » du réalisateur Ang Lee? (excellente recommandation). Le film comporte une scène inspirée de la « baie bioluminescente » sur le littoral de l’île portoricaine de Vieques. Dans le film, ce sont les méduses qui émettent de la lumière alors que dans la baie bioluminescente, il s’agit plutôt de planctons qui produisent la lueur ambiante.
Photo gracieuseté de Ivan Lim bij Ivan Photography
est stimulé par le mouvement de l’eau. C’est pourquoi la lumière devient plus intense lorsque les vagues se cassent ou lorsque l’eau se heurte contre la coque d’un bateau. • Chez certains organismes, la bioluminescence joue un rôle précis. Elle peut servir à se camoufler (méduses), à distraire les prédateurs (mille-pattes) ou à attirer d’autres membres de la même espèce (libellules). • Cette photo a été prise sur l’île Vaadhoo dans les Maldives, mais les planctons bioluminescents ne sont pas confinés aux zones
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Pleins
FEUX SUR... Si vous vivez en appartement, vous profitez sûrement d’une vue imprenable sur une série de toits vides. Ne serait-il pas plus gai d’admirer des potagers à l’infini? Eh bien, vos souhaits pourraient se réaliser beaucoup plus vite que vous ne le croyez. C’est officiel, la révolution des toits verts bat son plein. Par Marco Barneveld, www.braindrain.nu
DES LEGUMES SUR LES TOITS Les chances que vous viviez en ville sont élevées et pour En plus, c’est hyper joli! Le jardinage sur les toits est on ne peut la plupart des citadins, une visite à la ferme s’accompagne plus logique, mais la grande question reste à savoir pourquoi inévitablement d’une virée à la campagne. Mais, cette réalité les fermes urbaines ne pullulent pas davantage. est sur le point de changer avec la montée en popularité des son empreinte écologique toits verts. Le jardinage sur les toits au cœur des villes de plus en plus Des fermes denses et tentaculaires se veut une solution originale pour Si vous vivez dans une zone urbaine, vous cultivez peut-être reprendre possession des terrains abandonnés et des lieux le traditionnel plant de tomates ou quelques légumes sur stériles, comme les toits, les terrasses et les balcons, et votre balcon, comme plusieurs. Mais dans les villes comme les transformer en espaces de vie luxuriants, productifs et Singapour, Amsterdam, Hong Kong, Tokyo, Montréal et New purifiants. York, des fermes complètes commencent à pousser sur le commencer toit des édifices. Les toits verts forment une oasis de verdure au beau d’oxygène milieu d’un environnement urbain, mais il faut prendre en Les toits verts utilisent les plantes et les fleurs pour isoler la considération plusieurs choses avant de se mettre à semer. zone, créer un habitat pour la faune locale, aider à contrôler l’eau Si vous avez étudié la logistique et avez choisi de créer votre de ruissellement et pomper plus d’oxygène dans l’atmosphère. propre toit vert, voici par où commencer.
completes
Plus
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Reduire
Pour
Les pots
Les pots donnent beaucoup d’expressivité aux jardins. C’est grâce à eux que l’on peut réellement définir son propre style dans le jardin. Mais essayez de ne pas dépenser une fortune pour y parvenir, on peut facilement se laisser emporter. Au-delà de l’esthétisme, trois choses doivent se trouver en priorité sur votre liste lors de la sélection de pots pour votre toit : le format, le poids et le matériau. Les contenants doivent être suffisamment grands pour permettre le développement des racines. La quantité de terreau requise variera, assurez-vous donc de bien faire vos recherches avant d’y insérer vos plantes. Souvent, on lira sur l’étiquette de la plante qu’elle est idéale pour la culture en pot. Le poids du pot devient problématique si vous craignez que le toit ne puisse pas le soutenir. Souvenez-vous, les pots s’alourdissent en les arrosant. Les matériaux traditionnels, comme l’argile, la terre cuite et le ciment pèsent plus lourd. Les pots en plastique et les nouveaux pots en géotextile offrent de la légèreté et se déplacent facilement. Mais il faut aussi penser à bien équilibrer le pot selon la hauteur de la plante. Les plantes qui poussent en hauteur ou avec une partie aérienne lourde, comme les petits arbres ou les plants de tomates débordant de fruits qui mûrissent, risquent de basculer si le pot est trop léger. Si le jardin est exposé au grand vent, vous devrez absolument choisir des pots lourds. De plus, si les pots chauffent, le sol et les racines chaufferont aussi, ce qui nécessitera des arrosages plus fréquents. Vous pouvez créer un peu d’ombre et ajouter du paillis sur le dessus des pots pour les aider un peu, mais pour vraiment vous faciliter la vie, installez un système d’irrigation goutte à goutte. Pour le moins, pensez à vous procurer des pots à arrosage automatique.
Le sol
Le sol se retrouve souvent bon dernier sur la liste des intérêts des nouveaux jardiniers, pourtant, il est de loin l’élément le plus important du jardin. Un bon sol ou terreau produit des plantes en santé et diminue les heures de travail. Si vous cultivez en pots ou dans une plate-forme surélevée, vous aurez l’avantage de pouvoir y mettre du nouveau sol. Ajoutez une poignée pleine de perlite par pot pour améliorer le drainage. Le terreau dans les pots doit être remplacé périodiquement, habituellement tous les printemps. Vous pouvez déterrer le plant et le rempoter ou simplement ajouter du terreau dans le sol existant.
honnêteté, à l’exception des grands arbres, rares sont les plantes qui ne se cultivent pas sur les toits Souvent, les toits bénéficient d’un microclimat bien à eux ce qui permet l’hivernage de certaines plantes qui, au sol, ne tomberaient pas dans la catégorie des vivaces. De plus, si vous avez l’espace, mais aussi l’envie pour le faire, vous pouvez entrer vos plantes molles à l’intérieur pour l’hiver. Les annuelles nécessitent des arrosages plus fréquents, mais prospèrent sous le soleil.
Les outils
Vous aurez besoin de beaucoup moins d’outils pour un jardin sur un toit que pour un jardin traditionnel dans la cour. Vous ferez beaucoup de pelletage et de remplissage. Pour ce faire, vous aurez besoin d’un transplantoir et peutêtre d’une petite pelle. Une bâche peut s’avérer utile pour minimiser les dégâts lorsque vous changez le terreau. Vous voilà fin prêt à faire vos premiers pas d’agriculteur urbain. Peut-être servirez-vous d’inspiration pour tout le voisinage. À vous de profiter de cette oasis urbaine. Quel beau projet! •
Les engrais
Les engrais revêtent aussi une grande importance. Même les meilleurs mélanges de rempotage s’épuisent avec le temps, au fur et à mesure que les plantes assimilent les nutriments et que l’eau lessive le reste. Plus la plante prend de l’expansion, plus elle absorbe de l’eau, donc le sol s’épuise plus rapidement. Le type d’engrais utilisé détermine la fréquence de fertilisation.
Les plantes
À présent, il vous faut des plantes. Tout se cultive en pot, ou presque. Il n’existe aucune liste de plantes rustiques certifiées pour les toits verts. Vous devrez donc procéder par essais-erreurs pour sélectionner vos plantes. Mais en toute
Nos conseils :
• Améliorez le drainage en installant des pattes sous les pots pour les soulever du sol. • Utilisez une piscine pour enfants pour créer une plate-forme surélevée géniale, elle convient parfaitement à la culture de toute sorte de légumes. • Si vous pensez déplacer vos plantes sur le toit ou les bouger de l’intérieur à l’extérieur, placez-les sur des chariots à roues bloquantes.
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Qu’est-ce qu’un sciaride? D’abord et avant tout, parmi les centaines d’espèces de moucherons qui existent dans le monde aujourd’hui, une seule variété vire au cauchemar pour les horticulteurs, les sciarides, aussi appelés mouches des terreaux. La mouche des terreaux (principalement Bradysia spp. ou Orfelia spp.) est une mouche de la famille des sciaridés qui fait partie intégrante de la chaîne alimentaire organique, mais qu’on veut éviter à tout prix dans les jardins d’intérieur. On mélange souvent le sciaride avec la mouche des rivages (Scatella stagnalis). Tout comme la mouche, il traverse quatre stades de vie : œuf, larve (asticot), pupe et adulte. Bien que les dommages se produisent au stade larvaire, c’est au stade adulte qu’il est le plus dérangeant. Par Ralph B. BSc Horticulture
LES
SCIARIDES,
QUI
SONT-ILS? Identification Les sciarides mesurent généralement entre 1,5 mm et 3 mm, certaines espèces atteignent 6 mm et plus. Leur teinte varie de gris pâle à foncé et peut même tirer sur le brun. Avec leurs longues pattes, ils ressemblent aux moustiques et ils sont dotés d’antennes segmentées. La larve traverse quatre stades de croissance que l’on appelle les instars. Au quatrième instar, ou dernier instar, les larves deviennent blanches avec la tête foncée, elles sont dépourvues de pattes et mesurent environ 6 mm de longueur. Faibles au vol, les adultes s’aventurent rarement loin d’où ils résident, mais ils sont attirés par la lumière, ce qui explique les accumulations dans les fenêtres et les luminaires. On retrouve ces moucherons littéralement partout. Ils apparaissent comme par magie dans des conditions de grande propreté. Les populations éclatent soudainement puis s’estompent. Ils sont suffisamment petits pour traverser un trou d’aération doté d’un grillage ou pour s’agripper à la manche d’un manteau pour s’immiscer dans la zone de croissance. S’il y a des débris organiques dans la zone de croissance, sur la table, sur un tuyau, sous un conduit d’irrigation, sur le plancher ou dans un drain, les probabilités de les voir apparaître bientôt sont très grandes.
organiques y compris les terreaux, les paillis organiques, les herbes fraîchement coupées, le compost, les poils absorbants et, bien sûr, les champignons. Lorsque les populations se densifient, elles peuvent même s’attaquer aux tissus racinaires en santé. D’autres dégâts surviennent lorsque des infections secondaires, comme le pythium, pénètrent les tissus endommagés. Les plantes lourdement affectées démontrent des signes d’arrosage excessif comme le fanage ou la perte d’éclat des tissus végétaux. Généralement, les racines mortes ou endommagées pourrissent et cessent de fonctionner correctement pour finalement transformer le problème en double menace orchestrée à la fois par l’agent pathogène et l’insecte. En petit nombre, les dommages infligés aux plantes sont facilement réparables. Toutefois, en grand nombre, avec des conditions idéales d’humidité et de température, des dégâts considérables peuvent survenir. Les adultes se déplacent au vol et pondent des œufs le moment venu. Ils ne mangent, ne mordent ou ne blessent rien, mais peuvent devenir dérangeants lorsqu’ils volent en masse. Les adultes vivent très peu longtemps (dix jours maximum), en fait, les sciarides passent le plus clair de leur vie aux stades de larve et de pupe.
Dommages
Cycle de vie
La phase destructrice de l’insecte correspond au stade larvaire. Les asticots mangent une variété de composants
Les mouches des terreaux adorent les environnements humides, plus l’humidité est élevée, mieux c’est. Les
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Photo gracieuseté deJean-Raphaël Guillaumin under CC BY-SA 2.0
Pestes et MALADIES
femelles pondent jusqu’à trente œufs au même endroit sur des matières organiques humides qu’elles trouvent dans les craques en surface du support et peuvent pondre trois cents œufs et même plus au cours de leur courte vie d’adulte. Ceux-ci éclosent de quatre à six jours plus tard pour donner naissance aux larves affamées. Les larves mangent et grossissent pendant douze à quatorze jours pour ensuite devenir stationnaires pendant la pupaison, moment où elles se transforment de ver à moucheron. Ce processus dure de quatre à six jours et se conclut par l’éclosion de plusieurs sciarides.Lorsque l’on applique un traitement contre les adultes, on s’attaque uniquement à ceux qui éclosent au moment de l’application et non aux autres qui apparaîtront les jours suivants. Il est préférable de s’attaquer aux stades de larve et de pupe de l’insecte, car c’est à ce moment-là qu’ils sont hautement actifs, qu’ils se nourrissent ou qu’ils restent figés à un endroit pendant un moment. Attendez-vous à voir naître une population renouvelée tous les quatorze à seize jours.
Contrôle Pour bien contrôler ce ravageur, il faut s’en occuper avant qu’il ne commence à faire des dégâts. Surveillez de près le taux d’humidité dans le substrat de la plante et les populations de l’insecte. Le contrôle de l’humidité dans le sol permet toujours de contrôler les populations sans devoir recourir aux pesticides. La présence de quelques sciarides n’a rien d’anormal et en faible quantité, ils ne posent aucun problème. En surveillant le ravageur, le jardinier apprend à reconnaître les signes d’accroissement ou de décroissement des populations et à appliquer les bons traitements selon la vitesse à laquelle les changements se produisent. On peut gérer les changements lents en ajustant les cycles d’arrosage ou en optant pour des méthodes de contrôle naturel. Cibler les adultes n’est qu’une solution temporaire. Cibler les larves nécessite le traitement du support et de sa surface.
L’utilisation de pièges autocollants jaunes placés sur le sol ou autour des pots aide à surveiller le ravageur en permettant le décompte des adultes. Bien que les pièges attrapent les adultes au vol et les emprisonnent à tout jamais, on ne peut pas considérer cette méthode comme un traitement efficace. En plus des pièges autocollants jaunes qui attirent les sciarides adultes et les emprisonnent, on peut également les surveiller avec des pommes de terre pelées et coupées en morceaux de 2,5 cm de diamètre et de 1 à 2,5 cm d’épaisseur. Il suffit de placer les morceaux un peu partout sur le substrat dans la zone de culture. Les pommes de terre sont des aimants à larves de sciarides. Faites le décompte des larves se trouvant sur le morceau de pomme de terre, mais aussi à l’intérieur et en dessous pour juger de l’ampleur de la population. Jetez le morceau et remplacez-le après avoir fait la vérification. Pour la plupart, les contrôles utilisés sont d’ordre préventif et s’occupent des conditions qui permettent à l’indésirable de proliférer. Quatre-vingt-dix pour cent de la bataille repose sur une bonne méthode d’irrigation. On ne le dira jamais assez. L’ajout d’une quantité excessive de fumier, de farine de sang ou d’autres composants organiques comme le thé de compost peut faire exploser les populations. Tâchez de déterminer la population maximale qui peut cohabiter avec les plantes sans leur imposer un stress. Ne surfertilisez pas avec des produits organiques. Toutefois, lorsque vous vous approchez des limites de populations acceptables, vous pouvez recourir aux méthodes de contrôle naturel (voir le tableau 1). Bien que je n’aie pas l’habitude de recommander les contrôles chimiques, certains produits à faible toxicité, comme les pyréthrinoïdes, ont fait leurs preuves. Ceux-ci doivent être administrés dans le sol ou le substrat. L’utilisateur doit vérifier la liste des systèmes compatibles sur l’étiquette et la liste des cultures en particulier approuvées pour l’usage d’un pesticide. •
CONTRÔLE Hypoaspis miles (acarien prédateur)
REMARQUES Un acarien prédateur qui se nourrit de larves et de pupes de sciarides, de pupes de thrips et parfois de larves de collemboles. Il suffit de les insérer dans le support humide des plantes déjà en pot. Nématode hautement efficace qui dure tout au long du cycle de vie de la plante, pourvu que les Steinernema feltiae températures restent optimales. Il se reproduit activement et part à la recherche des ravageurs. Pour s’assurer du succès, il faut suivre certaines restrictions quant aux méthodes d’application. De couleur brun foncé à noir, les adultes mesurent environ 3 mm de longueur, se nourrissent de Atheta coriaria (staphylins) pupes et de larves de sciarides, de mouches des rivages et de thrips. La teinte des larves varie de crème à brun. Ils vivent toute l’année dans les serres, mais les populations peuvent fluctuer. Ils sont compatibles avec les nématodes. Ressemblants aux mouches domestiques en format réduit, les adultes se nourrissent de sciarides, Coenosia attenuata de mouches des rivages, d’aleurodes et de mineuses des feuilles. Les larves se nourrissent de larves de sciarides et d’autres insectes dans le sol. Un insecte volant parasitoïde dont la femelle s’envole pour pondre des œufs dans une larve de Synacra paupera sciaride pour ensuite éclore et manger la larve. La larve de sciaride survit jusqu’à la pupaison, puis meurt. La population des parasitoïdes s’accroît plus rapidement que celle des sciarides avec des températures normales. Bacillus thuringiensis subsp. Cette bactérie naturellement présente forme des spores et permet un contrôle temporaire, car elle est toxique pour les larves de moustiques, de mouches noires et de sciarides. (Il est possible israelensis (Bti) que le produit soit enregistré au Canada, ou non. L’horticulteur devra en faire la vérification.) Tableau 1: Contrôles naturels des sciarides par les insectes
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CANNARESEARCH
Image 7: Micrographie par balayage électronique en couleurs d’une feuille de la plante succulente Kalanchoe blossfeldiana, illustrant un stomate fermé (centre). Les stomates sont les pores qui permettent les échanges gazeux dans la plante. L’ouverture et la fermeture des stomates sont contrôlées par les cellules de garde semi-circulaires. Lorsque les cellules de garde sont turgescentes, les stomates sont ouverts et lorsqu’elles sont flasques, les stomates sont fermés. K. blossfeldiana est adaptée aux conditions chaudes et arides et ouvre ses stomates durant la nuit, contrairement à la plupart des plantes, afin d’empêcher l’évaporation de l’eau. Elle absorbe le dioxyde de carbone par les stomates durant la nuit pour ensuite le convertir en acide organique mis en stockage. Lorsque la plante commence sa photosynthèse durant le jour, elle utilise ses stocks de dioxyde de carbone. Les mouchetures sur la surface sont de la cire.
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LES PLUS FRÉQUENTS CHEZ LES PLANTES DANS LA PREMIÈRE PARTIE DE NOTRE ARTICLE, NOUS AVONS DÉCRIT CERTAINES DES PARTIES LES PLUS IMPORTANTES DE LA PLANTE ET LEURS FONCTIONS PRÉCISES DANS LA CROISSANCE ET LA SURVIE DE LA PLANTE, DANS DES CONDITIONS IDÉALES. COMME NOUS LE VERRONS ICI, LES PLANTES DOIVENT SOUVENT AUSSI FAIRE FACE À DES CIRCONSTANCES MOINS QU’IDÉALES QUI REPOUSSENT LEURS LIMITES AFIN QU’ELLE PUISSE SURVIVRE.
Stress environnemental Le stress environnemental, ou plus précisément le stress environnemental abiotique, regroupe tous les facteurs environnementaux non vivants qui peuvent avoir un effet négatif sur la croissance ou la productivité des plantes. Nombre de recherches scientifiques ont été menées sur le stress de sécheresse, les effets des inondations ou de la submersion, le stress salin et les chocs de températures (autant le froid que le chaud). Or, pour les jardiniers, les problèmes bien connus comme l’intensité lumineuse élevée et les carences en nutriments non organiques (comme l’azote, le phosphore et le potassium) entrent dans cette même catégorie. Surtout parce que ce genre de stress influence la baisse de rendement dans les cultures agricoles ou industrielles partout dans le monde.
Stress mécanique Le stress mécanique se produit dès que l’on entre dans une serre ou qu’on circule dans un champ. Les plantes en général sont très sensibles au stress mécanique. Les jardiniers d’expérience savent qu’en circulant dans les parcelles et en touchant aux plantes trop souvent, leur croissance peut être limitée. Ce geste peut aussi entraîner des lésions tissulaires, créant ainsi un point d’entrée potentiel pour les maladies. Le stress mécanique peut être causé par les différences dans le mouvement de l’air, les vibrations ou la manipulation fréquente d’une plante. Le simple fait de secouer ou de plier une plante pendant quelques minutes chaque jour peut réduire l’élongation des tiges et la masse de la plante, fraîche ou séchée. Ce phénomène a aussi été étudié en laboratoire avec comme sujet de jeunes plantes Arabidopsis thaliana (arabette des dames) dont les tiges ont été frottées deux fois par jour. Conséquemment, elles ont produit des plantes plus petites comparativement aux plantes du groupe témoin qui n’ont pas été touchées (voir l’image 12).
Par CANNA Research
Le stress mécanique ne peut pas être évité complètement, mais souvenez-vous que vos plantes ressentiront les effets de votre visite autant à l’intérieur que dans les champs. Assurez-vous donc de garder les contacts directs avec vos plantes au strict minimum.
Stress de sécheresse Par temps ensoleillé et sec, ou lorsque la lumière dans la serre devient très intense, les plantes peuvent faner puisque la perte d’eau par transpiration dépasse la vitesse à laquelle le système racinaire parvient à puiser l’eau dans le sol. En d’autres mots, le sol ne renferme pas assez d’humidité, ce qui peut inhiber largement la croissance de la plante. Cependant, les plantes sont dotées de systèmes de contrôle qui les aident à endurer des déficits hydriques moins extrêmes. La plupart des réactions de la plante face à un manque d’eau visent à conserver son eau en réduisant le taux de transpiration. Un manque d’eau dans les feuilles fait en sorte que les cellules de garde deviennent moins turgescentes, un mécanisme de contrôle simple qui ralentit la transpiration en fermant les stomates. Un manque d’eau stimule aussi la synthèse et la libération d’acide abscissique dans les feuilles. Cette hormone aide à garder les stomates fermés en agissant sur les membranes des cellules de garde. Les feuilles réagissent au manque d’eau de plusieurs autres façons. Les feuilles de plusieurs espèces végétales, comme les graminées, s’enroulent et forment un tube pour réduire la transpiration en diminuant la surface de la feuille exposée à l’air sec et au vent. Bien que cette réaction conserve l’eau, elle réduit aussi la photosynthèse, ce qui explique en partie pourquoi la sécheresse diminue le rendement des cultures. La croissance des racines réagit aussi au manque d’eau. Le sol ou tout substrat servant à la culture d’une plante s’assèche généralement de la surface vers le bas. Ceci CANNAtalk|23
CANNARESEARCH
Image 8: Le froid et le gel sont des causes majeures de dommages de culture chez les plantes molles.
empêche la croissance de racines superficielles car les cellules ne peuvent pas maintenir la turgescence nécessaire pour l’élongation. En revanche, les racines profondes, qui sont entourées de substrat plus humide peuvent continuer de grandir. Le système racinaire prolifère de manière à maximiser l’accès à l’humidité dans le sol, mais ceci dérobe beaucoup d’énergie et entraîne des pertes de rendement. La clé pour surmonter un stress de sécheresse (ou manque d’eau) consiste à empêcher la plante de s’assécher tout en maintenant la photosynthèse. La fermeture des stomates entraîne une réduction du dioxyde de carbone disponible pour la plante. De plus, les réactions chimiques du système de photosynthèse ne peuvent pas être mises en veille sur demande, sauf si la source lumineuse est éteinte, évidemment. Un manque de dioxyde de carbone causé par la fermeture des stomates entraîne l’accumulation de radicaux libres dans les chloroplastes. C’est la séquence complexe de réactions chimiques, appelée la transduction du signal, qui en est responsable. La plante réagit aux radicaux libres en produisant des antioxydants afin de les neutraliser. Sans trop entrer dans les détails, certaines hormones végétales et certains acides aminés libres contribuent et aident souvent à augmenter la tolérance de la plante à la sécheresse, responsable du stress initial causé à la plante. Un jardinier pourrait voir ses feuilles fanées reprendre du poil de la bête rapidement dès que le stress de sécheresse est terminé. Toutefois, à l’intérieur de quelques jours ou d’une semaine, les plantes affectées présenteront une sénescence des feuilles. Ce processus fait vieillir la feuille 24|CANNAtalk
rapidement, lui donnant ensuite une teinte jaunâtre, vu la décomposition de la chlorophylle. Voilà l’un des résultats néfastes irréversibles causés par les radicaux libres dont nous avons fait mention plus haut.
Arrosage excessif L’arrosage excessif est plus meurtrier pour la plante qu’un manque d’eau. Dans les sols gorgés d’eau, les racines manquent d’oxygène. En fait, la diffusion d’oxygène se fait environ 10 000 fois plus lentement dans l’eau que dans l’air. Sans oxygène, la respiration anaérobie se produit dans les racines, formant des composés toxiques pour la plante. Les symptômes d’un arrosage excessif comprennent aussi le fanage, le jaunissement des feuilles, la pourriture des racines et la croissance chétive. Au cœur du problème de l’excès d’arrosage, il y a la carence en oxygène. Ceci déclenche la production d’éthylène chez plusieurs espèces de plantes, et provoque l’apoptose de certaines cellules dans les racines – phénomène de mort programmée des cellules. La destruction de ces cellules crée des tubes qui peuvent se remplir d’air à partir des parties aériennes de la plante. De cette manière, les racines parviennent à s’oxygéner malgré le fait que le sol soit encore trop mouillé pour contenir assez d’air. Ce mécanisme peut aider certaines cultures comme le maïs ou le riz, mais la plupart des cultures commerciales en serre ne parviennent pas à maintenir les niveaux d’oxygène à l’intérieur. Les racines commencent donc à pourrir rapidement et même si le jardinier réagit vite à un substrat gorgé d’eau, les pertes de rendement peuvent être dévastatrices.
Photo gracieuseté de lovestruck under CC License 3.0
Image 9: Ce mûrier sauvage souffre d’une carence en azote. Voilà un exemple de stress environnemental (facteurs environnementaux abiotiques qui peuvent nuire à la croissance et à la productivité de la plante). Ceux-ci incluent aussi les déficits de nutriments non organiques.
Un excès de chlorure de sodium ou autre sel dans le sol constitue une menace pour les plantes pour deux raisons. D’abord, en réduisant le potentiel hydrique du substrat, le sel peut causer un déficit d’eau dans la plante même s’il y a suffisamment d’eau dans le sol. Alors que le potentiel hydrique dans le substrat devient négatif, le gradient de potentiel hydrique du substrat vers les racines diminue, ce qui limite l’assimilation d’eau. Deuxièmement, dans les substrats salins, le sodium et certains autres ions comme le chlore sont toxiques pour la plante lorsque leur concentration devient tellement accablante que la perméabilité sélective des membranes cellulaires des racines est déstabilisée. Autrement dit, la plante ne parvient plus à absorber les bons nutriments de manière sélective et la plante n’assimile que du sodium. Plusieurs espèces de plantes réagissent à une salinité modérée dans le substrat en produisant des solutés qui sont bien tolérés en concentrations élevées. La fraise, par exemple, a la capacité de produire des composés phénoliques. Il semblerait que ceux-ci peuvent restaurer ou maintenir le potentiel hydrique des cellules végétales, en comparaison au substrat, sans laisser entrer des quantités toxiques de sel. Cependant, cette aide est temporaire, car des pertes de rendement s’ensuivront. Si le stress salin dure trop longtemps, la plante finira par en mourir.
Stress thermique Les chaleurs extrêmes peuvent endommager les plantes directement, mais généralement, les dommages thermiques se produisent par une perte d’eau
supplémentaire provoquant un stress de sécheresse. Les plantes peuvent aussi être brûlées par le soleil lorsque le feuillage ombragé est exposé au soleil par temps chaud et sec. Lorsque les températures sont extrêmement élevées, les plantes ont besoin de transporter de l’eau des racines vers les feuilles et les tiges. L’eau quitte ensuite la plante par les stomates sous forme de vapeur, un processus que l’on appelle la transpiration. La transpiration refroidit les feuilles et les autres parties de la plante et empêche l’apparition de dommages causés par le stress thermique. Toutefois, s’il n’y a pas suffisamment d’eau pour effectuer le processus, la plante devra sacrifier certaines surfaces de feuilles et laisser le soleil les brûler.
Dommages par le froid et le gel Le froid et le gel provoquent d’énormes dommages chez les plantes molles, bien que les plantes rustiques peuvent
Image 10: Ces plants de courge se sont fanés en raison de la sécheresse. Dès que le stress de sécheresse sera terminé, les feuilles fanées reprendront rapidement du poil de la bête. Toutefois, les plantes affectées démontreront des signes de sénescence des feuilles.
Photo gracieuseté de Gerard Holmes
Stress salin
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Image 11: Les fraisiers sont capables de produire un composé pouvant emmagasiner ou maintenir le potentiel hydrique des cellules végétales sans laisser pénétrer des quantités toxiques de sel dans la plante.
elles aussi souffrir si les nouvelles pousses sont exposées au gel après une période plus chaude. Les symptômes apparaissent généralement du jour au lendemain et peuvent affecter diverses plantes. Les feuilles et les tiges peuvent noircirent alors que les bourgeons et les fleurs peuvent se décolorer. Parfois, certaines fleurs qui ont été affligées par le gel ne produisent pas de fruits.
Dommages chimiques Les produits chimiques, quels qu’ils soient, qu’on applique avec un mauvais dosage ou au mauvais moment peuvent endommager la plante sur le plan physique. La plupart des dommages chimiques proviennent des pesticides administrés en trop grande quantité, au mauvais moment ou avec la chaleur du jour. L’usage imprudent d’herbicides peut aussi endommager ou tuer par mégarde des plantes non ciblées. L’entraînement par le vent provoque souvent des dommages non intentionnels aux plantes. Les dommages chimiques peuvent se manifester par des taches rouges, jaunes ou brunes sur les feuilles, des brûlures de la pointe des feuilles, des plantes chétives ou
Image 12: La vergerette dorée sur la gauche est en santé, celle sur la droite l’est moins. Voilà un exemple typique d’une plante qui souffre d’arrosage excessif. Si vous n’en saviez pas plus, vous pourriez croire qu’il s’agit d’un cas normal de stress mécanique. Le fait de toucher les plantes tous les jours produira aussi des plantes moins grandes. 26|CANNAtalk
déformées ou le brunissement complet jusqu’au point de provoquer la mort. Dans notre article, nous avons tenté de décrire les parties les plus importantes chez les plantes et leur rôle lorsque les stress environnementaux les plus fréquents s’attaquent à elles. Toutefois, le monde est beaucoup plus complexe. Comme nous l’avons vu, les racines, les feuilles (surtout les stomates) et la photosynthèse s’unissent pour jouer des rôles essentiels dans les réactions précises de la plante selon la situation de stress. Ces réactions sont souvent remarquablement similaires, comme la réaction de la plante face au stress de sécheresse ou au stress salin. Les deux situations limitent la capacité d’absorption d’eau de la plante. De nombreuses recherches sont en cours pour déterminer exactement les processus qui sont à la base de la perception des facteurs de stress par la plante et les éléments chimiques dans la plante qui sont essentiels pour augmenter sa tolérance aux divers stress environnementaux. •
D’AUTRES LECTURES : Salisbury & Ross, Plant Physiology, 4e édition, 1992 Campbell, Biology, 9e édition, 2011 Abscisic acid mediated leaf phenolic compounds, plant growth and yield is strawberry under different salt stress regimes, Salma Jamalian; Mansour Gholami; Mahmood Esna-Ashari, Theor. Exp. Plant Physiol. vol.25 no.4 (2013) Osakabe Yuriko, Osakabe Keishi, Shinozaki Kazuo, Tran Lam-Son Phan, Response of plants to water stress, ResFront. Plant Sci. (2014)
CONSEIL
, D HORTICULTEUR By your friend SEZ
#30
Par votre ami SEZ
LA VOIE LA PLUS RAPIDE ET LA PLUS SÉCURITAIRE POUR OBTENIR DES RÉCOLTES ABONDANTES SANS TROP DE SOUCIS CONSISTE À CONNAÎTRE LA PHYSIOLOGIE DE LA PLANTE.
I
Si vous visez des récoltes abondantes à coup sûr, tâchez de découvrir exactement ce dont votre culture a besoin et assurez-vous de le lui offrir. D’un autre côté, si le fait de rater quelques récoltes, d’obtenir une qualité moindre ou d’affronter toute sorte de déceptions du genre ne risque pas de vous ruiner, pourquoi ne pas apprendre par essais-erreurs? Allez-y et cultivez ce cactus dans l’eau stagnante et voyez comment il s’en tire. Comme vous le savez probablement déjà, l’eau pénètre par les racines et monte dans les tiges pour finalement s’évaporer par les feuilles, transportant avec elle les nutriments et d’autres éléments dont la plante a besoin. Chaque type de plantes s’est développé de manières différentes et possède donc son propre système pour y parvenir. C’est ce que l’on appelle la « physiologie ». Les racines réussissent à « pousser » une certaine quantité d’eau vers le haut en fonction d’une variété de facteurs comme la température, les niveaux de sels, la disponibilité d’oxygène, etc. Les feuilles, quant à elles, relâchent l’eau en fonction des facteurs comme la température atmosphérique, l’humidité, la luminosité, etc. Tout ceci, bien sûr, nécessite la présence de nutriments, mais la quantité et les proportions varient d’une plante à l’autre. Et ça, c’est la plante qui décide, pas le jardinier. La leçon du jour : plus de nourriture ne rend pas plus affamé. Au fil du temps, s’empiffrer de nourriture jouera sur votre condition physique et sur votre santé. Le même principe s’applique aux plantes : en administrant une quantité d’engrais qui dépasse ce qu’elle peut assimiler, le rendement n’augmentera pas, bien au contraire. Bien que vous ne puissiez pas contrôler l’appétit de la plante, lorsque vous cultivez à l’intérieur, vous pouvez exercer beaucoup de contrôle sur sa soif. S’il fait chaud et sec, les plantes boivent davantage, s’il fait froid et humide, elles boivent moins. Toutefois, boire plus d’eau ne signifie pas nécessairement « manger » plus! Cette subtilité requiert toute votre attention, car vous administrez l’eau et la nourriture en même temps. Pensez à réduire la quantité d’engrais si vous ne parvenez pas à contrôler la chaleur et l’humidité basse. En revanche, augmentez le dosage si vous ne réussissez pas à contrôler le froid et l’humidité élevée. C’est une des raisons qui expliquent les plages de dosage proposées par CANNA dans les schémas de culture (par ex., 7 - 12 ml/gal) au lieu d’une quantité fixe, car CANNA ne connaît pas vos conditions de culture. Les plantes ne sont pas tellement différentes de nous : nous mangeons plus ou moins la même quantité de nourriture tout au long de l’année, mais nous buvons plus d’eau en été qu’en hiver. C’est aussi simple que ça. Donnez à la plante ce dont elle a besoin, surveillez la conductivité électrique (EC) dans le réservoir des jardins à recirculation ou dans la solution administrée dans les systèmes ouverts (EC à l’entrée et à la sortie). Faites des essais sur votre support de croissance si vous doutez des résultats. Vous avez le pouvoir de contrôler le climat, efforcez-vous donc de satisfaire le plus possible les besoins de la plante que vous cultivez. Il en va de même pour les méthodes de culture. Souvenez-vous que les plantes qui adorent l’oxygène ne prospéreront jamais si vous les cultivez dans un marécage, c’est comme sortir un poisson de l’eau. •
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Chez CANNA, nous aimons savoir ce qui se passe dans la tête de nos chers lecteurs. Nous apprécions vos commentaires, ainsi nous pouvons toujours améliorer la qualité et la distribution du CANNATalk. Évidemment, nous souhaitons aussi connaître vos impressions à propos de CANNA et ses produits. C’est pourquoi nous vous demandons de prendre quelques minutes pour répondre à notre questionnaire en ligne.
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LES PLANTES
TOXIQUES
PEUVENT ÊTRE
Faits DIVERS
FATALES
CHAMBRE
La toxicité de certaines plantes atteint un tel niveau qu’elle peut causer la mort des animaux ou des humains qui les consomment. Le dieffenbachia est l’une des plantes toxiques les mieux connues. Si un petit animal, comme un chat, ou si un jeune enfant ingère son poison, ils peuvent en mourir. Heureusement, la plupart des plantes toxiques ont un goût très amer et les animaux ne s’en approchent plus après y avoir goûté. Il recrache la petite croquée bien assez vite. Si vous avez de jeunes enfants à la maison, placez toutes les plantes toxiques que vous possédez à un endroit où ils n’ont pas accès ou jetez-les, tout simplement. Vous pouvez trouver la liste de plantes toxiques sur Internet ou vous informer auprès d’un spécialiste horticole en magasin pour en savoir plus.
Garder une plante dans sa chambre à coucher, une solution saine. Durant le jour, votre plante produit beaucoup d’oxygène, ce qui aide à mieux dormir, le soir venu. Il est vrai que les plantes consomment de l’oxygène dans la pièce pendant la nuit, mais la quantité est si petite qu’elle n’a aucun effet sur la qualité de l’air. Puisque l’oxygène produit durant le jour est supérieur au CO2 généré pendant la nuit, vous vivrez dans un environnement plus sain. Toutefois, essayez d’éviter de placer des plantes à odeur forte dans la chambre à coucher, car elles nuiront à la qualité de votre sommeil. Parmi les bonnes plantes pour chambre à coucher, notons le monstera (fromage-de-Gruyère), les ficus et plusieurs autres plantes vertes.
SAINE
LES PLANTES CARNIVORES PEUVENT-ELLES MORDRE LES DOIGT? Certes, les plantes ne peuvent pas parler comme nous le faisons, mais elles interagissent tout de même avec leur environnement. En l’occurrence, certaines plantes dégagent une odeur pour attirer les insectes qui vont polliniser leurs fleurs. Elles produisent également des fleurs de couleur vive pour attirer les insectes. Or, les plantes cherchent aussi à se protéger contre leurs ennemis naturels, comme les insectes qui grignotent leurs feuilles. En fait, les plantes utilisent toutes les méthodes suivantes pour interagir : la forme et la couleur de leurs fleurs, leurs structures spéciales, leurs fruits charnus, leurs fruits riches en calories, leurs arômes, leurs saveurs et leurs toxines.
Certaines plantes peuvent bouger... En fait, on dit plutôt qu’elles ont des réflexes. Les plantes carnivores en particulier font partie de ces plantes qui « bougent ». Les plantes carnivores disposent de feuilles spéciales dotées d’un certain nombre de capteurs. Lorsqu’un insecte se dépose ou marche sur ses feuilles, il frôle les capteurs et les feuilles se referment rapidement autour de l’insecte, le gardant captif. Une fois l’insecte consommé, les feuilles s’ouvrent de nouveau. Si vous possédez une plante comme celle-là à la maison, évitez de jouer avec ses feuilles. Si vous touchez aux capteurs trop souvent, vous risquez de les endommager et la plante ne sera plus en mesure d’attraper les insectes. En revanche, vous pouvez la nourrir d’insectes. Si vous trouvez une mouche morte à la maison, déposez-la sur le piège à l’aide d’une petite pince et faites-la bouger délicatement. Le piège se refermera et la plante pourra se régaler. N’ayez crainte, les plantes carnivores ne peuvent pas vous arracher un doigt, ce n’est qu’un mythe. Les plantes carnivores n’ont pas de dents! CANNAtalk|29
NE PAS MANQUE
A
Pour les jardiniers, le mot ventilation désigne deux choses : remplir d’air frais la pièce de culture et déplacer l’air dans la pièce avec des ventilateurs. Deux fonctions d’une importance capitale pour la santé des plantes! Dans le prochain numéro de CANNAtalk, nous parlerons de ventilation, les avantages, les inconvénients et les équipements de base. Nous aborderons aussi le contrôle de l’éclairage et les diverses configurations possibles. Le tout suivi de notre rubrique pratique, le Conseil d’horticulture. En plus des articles populaires de recherche et du Conseil d’horticulture, le prochain CANNAtalk proposera ses rubriques habituelles comme le Prêt-à-cultiver (les carottes), Pestes et maladies (les chrysopes), Don et Nicky et plus encore. Un autre numéro à ne pas manquer.
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- Est publié trois fois par année par CANNA Corp, une entreprise dédiée à offrir les meilleures solutions de croissance et de floraison. - Est distribué par les centres de jardinage et de culture hydroponique faisant affaires avec BioFloral ou Stellar. (trouvez le détaillant le plus près de chez vous au www.cannagardening.ca) Rédacteur: Niek Roovers Courriel: editor@cannatalk.ca Imprimé par: Koninklijke Drukkerij E.M. De Jong Collaborateurs au numéro 30 CANNA Research, Marco Barneveld, Mirjam Smit, votre ami SEZ, Don et Nicky, Annie Deschesnes.
Tout le contenu est protégé par le droit d’auteur. Tous droits réservés. Aucune partie de cette publication ne peut être reproduite, par quelque
La revue CANNAtalk ne fait pas qu’aborder des questions de la nature, elle s’engage aussi à préserver notre environnement naturel. Saviez-vous que notre papier est issu de forêts gérées de façon durable et responsable? De plus, votre revue favorite bénéficie d’une impression carboneutre!
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Les dieux sont tombĂŠs sur la tĂŞte!
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