NUMÉRO 34
H O R T IC U LT E U R S IS A R V S E D E U V E R LA
TOUT SUR LES
ENZYMES Tout ce qu’il faut savoir
LE BHUT
JOLOIKA Piquant à souhait!
M I N I LEGUMES
Une présentation de
Petits mais grandioses
Et plus encore : Don et Nicky
Conseil d’horticulture
Foire aux questions Pestes et maladies
Sondage en ligne Le saviez-vous?
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‘EN DIRECT Du siege social Les enzymes. Pas le choix d’aimer ces petits assistants biochimiques. Vous ne savez peut-être pas encore exactement pourquoi, mais après avoir lu ce numéro, vous saurez tout le nécessaire sur ces petits missionnaires protéinés. Personnellement, je suis un adepte invétéré de la nourriture épicée. Je ne suis pas gêné de dire que j’aime ça piquant, très piquant. Je mange du piment de Cayenne frais. Je noie ma nourriture dans la sauce Tabasco. Mais... Le Bhut Jolokia est juste un peu trop fort pour moi. C’est bon pour les casse-cou. Mais ils sont très amusants à cultiver, si vous avez un peu d’expérience. J’ai essayé la recette associée à l’article Prêt-à-cultiver de ce numéro : du sel de Bhut Jolokia. Wow. Vous devez l’essayer. Lorsque je regarde par la fenêtre du bureau, je vois les feuilles devenir rouges. L’été indien est à nos portes. Savez-vous pourquoi les feuilles rougissent? Vous le saurez après avoir lu la rubrique à ce sujet à la page 16. Pour l’instant, je vous souhaite tous un bon jardinage. Ça ira encore mieux avec ces petites enzymes. Je vous le promets. Bonne lecture, Jeroen
Table des Matieres CANNA Research Les enzymes : 1re partie
Prêt-à-cultiver Bhut Jolokia
Foire aux questions La réponse à toutes vos questions
Don et Nicky Non, pas des parasites! Le saviez-vous? L’été indien
Pleins feux sur... les mini-légumes
4 9 12 14 16 18
Pestes et maladies Punaise anthocoride
CANNA Research Les enzymes : 2e partie
Conseil d’horticulture Les enzymes pour tous!
Jeu Gagnez une bouteille de de CANNAZYM de 1 litre!
Faits divers Tout sur les gènes
À venir Tout sur les gènes
20 22 27 28 29 30 CANNAtalk|3
Photo gracieuseté de Trinh nữ, Mắc cở, Xấu hổ Mimosa Pudica L. họ đậu Fabaceae
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DANS L’UNIVERS DES NUTRIMENTS ET DES SUPPLÉMENTS POUR PLANTES, IL EXISTE UNE PANOPLIE DE POUDRES ET DE LIQUIDES À LA FOIS ÉTRANGERS ET MERVEILLEUX, DISPERSÉS SUR LES ÉTAGÈRES DE VOTRE MAGASIN DE JARDINAGE LOCAL. LES PRODUCTEURS CHOISISSENT SOUVENT LES NUTRIMENTS ET LES SUPPLÉMENTS DE FLORAISON EN FONCTION DE LEUR CONTENU NUTRITIONNEL. QU’IL S’AGISSE DE NUTRIMENTS DE BASE CHOISIS EN FONCTION DE LEURS VALEURS EN AZOTE, EN PHOSPHORE ET EN POTASSIUM OU DE SUPPLÉMENTS DE POTASSIUM ET DE PHOSPHORE OU DE CALCIUM ET DE MAGNÉSIUM, LE PRODUCTEUR CONNAÎT TRÈS BIEN LES AVANTAGES QU’ILS PROCURERONT À SES PLANTES CHÉRIES. VOUS SERIEZ FOUS DE NE PAS LES ACHETER, NON? CAR VOUS SAVEZ QUE VOS PLANTES EN ONT PHYSIQUEMENT BESOIN.
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Par NICO HILL, BSc Floriculture / Horticulture
1re PARTIE Mais certains produits, qui ont un effet moins direct et peut-être moins évident pour le producteur moderne, procurent une vaste gamme de bienfaits à vos plantes que vous feriez bien de ne pas ignorer. Les enzymes en sont l’un des meilleurs exemples. Ce n’est pas le type de produit pour lequel le producteur peut visualiser aisément les bienfaits qu’il en tirera. Eh bien, levons le voile sur ce mystère, si vous le voulez bien. Suivez-nous sur ce sentier lumineux pour découvrir les enzymes et la manière dont vous pouvez en tirer profit.
De quoi s’agit-il? Voyons-les comme de petits assistants biochimiques. De tout petits missionnaires à base de protéines dont le seul but dans la vie est d’aider les autres molécules à effectuer leurs diverses tâches. Nous nous sentons tous concernés, non? N’avons-nous pas tous besoin d’aide de temps en temps? Par exemple, si vous n’aviez pas eu d’aide pour remplir votre déclaration d’impôts, vous n’auriez pas obtenu ce montant supplémentaire qui vous permet d’aller prendre un verre. Évidemment, ces protéines ne passent pas leur journée à remplir des déclarations, elles accomplissent des tâches beaucoup plus complexes.
Qu’est-ce qu’elles font? Les enzymes jouent un rôle de catalyseur dans presque toutes les réactions biochimiques possibles. Elles accélèrent ces réactions en diminuant la quantité d’énergie d’activation dont le substrat a besoin pour réagir. Par exemple, la capacité de votre organisme à digérer et à décomposer les aliments pour les transformer en source de nutriments qu’il peut absorber dépend des enzymes. Sans leur présence, ce processus se produirait si lentement que vous mourriez rapidement de malnutrition, peu importe la quantité d’aliments que vous ingérez. Aucune boisson protéinée ou énergisante ne pourrait vous sauver.
Très bien, mais de quoi s’agit-il exactement? Généralement parlant, les enzymes sont composées de protéines et, au besoin, d’un groupe partenaire de molécules. Les protéines sont composées de chaînes d’acides aminés. Même si strictement parlant, dans la formation de ces chaînes, elles deviennent des résidus d’acides aminés puisqu’elles perdent une molécule d’eau lors de chaque fixation. Le groupe partenaire sera soit : 1. Des cofacteurs. Des molécules (comme des ions de fer ou de zinc) qui augmentent le rythme des réactions. CANNAtalk|5
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1re PARTIE 2. Des coenzymes. Des molécules organiques (souvent dérivées des vitamines) qui se fixent lâchement aux enzymes et les aident à fonctionner ou 3. Des molécules organiques du groupement prosthétique ou des ions métalliques qui se fixent étroitement à l’enzyme, souvent par une liaison covalente.
Comment ça marche? Les chaînes protéiques et les cofacteurs décrits cidessus peuvent s’associer pour former toutes sortes de formes étranges et magnifiques. C’est cette forme et sa structure tridimensionnelle unique qui influencent grandement le rôle de l’enzyme qui en résultera. Chaque enzyme a son propre site actif unique. Les sites actifs fournissent la base de la fonction des enzymes. C’est ce qu’on appelle le principe de la clé et de la serrure. Comme chaque enzyme possède une structure tridimensionnelle unique, elle a aussi son propre site actif (la serrure) qui
ne réagira qu’à un substrat à la forme correspondante (la clé). (Voir image 1) La quantité et le type de sites de fixation qu’elle possède à sa surface sont tout aussi importants que la forme physique de son site actif. Comme vous le savez, le site actif est formé de longues chaînes de résidus d’acides aminés. Eh bien, les acides aminés qui forment ces chaînes ont également leurs propres groupes latéraux d’acides aminés, que l’on appelle les groupements R. Ce n’est pas seulement la quantité (habituellement entre 3 et 12), mais également le type de groupements R qu’un site actif possède qui dictent la manière dont il réagira à un substrat. Ainsi, lorsque le substrat est parfaitement positionné dans le site actif (et qu’il a formé les liaisons nécessaires avec les groupements R requis), l’enzyme donne un petit coup de main chimique au substrat. Par exemple, une légère variation du pH peut être suffisante. Grâce à cette petite poussée biochimique, l’énergie d’activation nécessaire à chaque réaction est réduite et le substrat peut se désintégrer. Un exemple classique que la plupart des adeptes de l’hydroponie connaissent est celui du peroxyde d’hydrogène (H2O2). Le H2O2 se décompose en eau (H20) et en oxygène (O2) grâce à une enzyme appelée la catalase. (Voir image 2) C’est presque comme un casse-tête, mais auquel on rajoute un complot à la fin : vous avez passé des heures interminables à assembler les morceaux, mais vous ne parvenez pas à placer les tout derniers. Vous finissez par abandonner et aller sur YouTube pour voir comment faire. Avec cette information catalytique, vous êtes en mesure de le compléter rapidement et de savourer votre victoire. Cependant, alors que vous placez le dernier morceau, le casse-tête complet se défait, prêt à être recommencé. Vous pouvez certainement deviner que vous devez être très sélectif lorsque vous produisez une enzyme dans un objectif précis. Chaque enzyme n’est capable de catalyser qu’une seule réaction particulière. L’enzyme doit avoir un site actif exactement de la bonne forme, la bonne quantité de liaisons R et le bon groupe partenaire, sans quoi elle ne catalysera rien du tout. Si l’un de ces éléments fait défaut, alors vous vous retrouvez avec une enzyme inutile et il ne sert à rien de l’utiliser. Pour vous donner un exemple pertinent à la culture de plantes, les enzymes doivent décomposer non seulement les membranes cellulaires mortes, mais également la pectine qui fixe ces cellules ensemble. (Voir image 3)
Avantages pratiques des enzymes pour la culture
Image 1: La forme physique du site actif correspond parfaitement à celle du substrat. Chaque enzyme unique a sa propre raison d’être.
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Vous vous dites probablement: « C’est bien beau tout ce savoir scientifique, mais qu’est-ce que cela change réellement pour moi et mon jardin? Je me fiche des sites actifs et des groupements R, je veux savoir quels sont les bienfaits pour mes bégonias maintes fois récompensés. » Eh bien, la réponse à cette question concerne la capacité de certaines enzymes à augmenter la vitesse de décomposition de la matière organique. À première vue, ce processus semble être sans intérêt, mais il peut
Image 2: Sur le dessus du site actif de la bonne forme, la quantité adéquate de liaisons R doivent être en place pour rendre la réaction possible.
en fait donner un coup de main important au rendement global de votre culture par différents moyens.
Améliorer le cycle des nutriments
une biologie bénéfique et une source alimentaire idéale pour poursuivre leur prolifération et vous aider à maintenir une zone racinaire heureuse et en santé.
C’est probablement le bienfait le plus évident et le plus avantageux que les enzymes peuvent offrir à vos plantes. Vos plantes ont besoin de nutriments. Ça, vous pouvez en être certain! Vous ne dépenseriez pas des centaines de dollars en bouteilles de liquides à déverser sur vos plantes si ce n’était pas le cas. Mais il n’y a pas que ces bouteilles qui peuvent être une source d’aliments pour vos plantes. Confinée à l’intérieur de votre milieu de culture se trouve une richesse nutritionnelle qui n’a besoin que d’un bon coup de pouce pour être accessible à vos plantes à nouveau. La matière organique, la matière végétale en décomposition et les dépôts de sels minéraux peuvent tous être décomposés par des enzymes et convertis en un format accessible aux plantes.
Prévenir les pathogènes mortels
Favoriser la croissance de bactéries et de champignons bénéfiques
Grâce à la meilleure prolifération des bactéries bénéfiques dans votre milieu de culture, vous récolterez aussi les fruits de la croissance et du développement accrus des racines. Cependant, il n’y a pas que la population de microbes qui favorisera la croissance des racines : l’intégration de certaines vitamines qui composent les coenzymes favorise la production de certaines hormones dans la rhizosphère et aide à repousser les limites de la croissance des racines.
En plus de produire des nutriments à partir de la décomposition des racines mortes, des sucres naturels sont également libérés dans le milieu de culture. Ces sucres proviennent principalement de la décomposition de la pectine entre les membranes cellulaires des racines mortes et ont besoin d’enzymes très particulières pour y parvenir. Les sucres naturels qui en résultent fournissent
Une dégradation et une conversion subséquente rapides de la matière organique en décomposition et morte dans une zone racinaire réduiront fortement les risques que vos plantes contractent une maladie. Les racines mortes et la matière organique en décomposition sont des sources alimentaires que de nombreux pathogènes vont utiliser pour pénétrer dans vos plants. Ils vont généralement commencer par cette matière morte afin d’accumuler de l’énergie, puis iront attaquer une plante saine. En éliminant cette source alimentaire initiale, les pathogènes ne seront plus en mesure de s’implanter si facilement, laissant donc votre plante belle et en santé.
Favoriser la croissance de racines saines
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CANNARESEARCH Le type d’avantages que procure l’utilisation d’un produit enzymatique exceptionnel n’est pas aussi tangible que celui d’un stimulateur de floraison, mais cela ne veut pas nécessairement dire qu’il est moins important.
1re PARTIE Conserver la structure et l’intégrité du sol La dégradation et l’élimination rapides de la matière en décomposition vous permettent de garder votre pot bien propre. De plus, aucun espace ne sera occupé inutilement par de la matière organique morte et en décomposition. En ayant moins de matière physique dans votre pot, une meilleure aération sera obtenue, ce qui, encore une fois, favorise une zone racinaire saine et productive. Cet aspect est particulièrement important pour les producteurs qui choisissent de réutiliser leur milieu de culture successivement: vous pouvez ainsi redonner vie à votre pain racinaire desséché sans effort grâce aux enzymes.
Décortique-moi tout ça L’utilisation d’enzymes peut avoir tout plein d’effets positifs sur votre culture. Nous avons mis en évidence quelques-uns d’entre eux, mais la liste est encore longue.
Si vous avez lu attentivement cet article, la question qui vous brûle les lèvres n’est plus de savoir si vous devriez utiliser un produit enzymatique : vous devriez maintenant savoir que vos plantes ne feront que vous en remercier. En fait, la question que vous devriez maintenant vous poser est la suivante: quel produit enzymatique devraisje utiliser? Vous en avez certainement vu plusieurs sur les étagères de votre magasin de jardinage local et il peut être difficile de choisir celui dans lequel vous investirez temps et argent. Avant tout, vous devez être certain de son efficacité. Heureusement, il existe une manière très simple de la tester par vous-même. Pour connaître tous les détails de cette méthode, rendez-vous sur notre site Web (www. canna.ca/videos) et regardez l’un de nos meilleurs scientifiques vous montrer comment faire (nous les laissons sortir de temps en temps). Vous n’avez besoin que de quelques contenants, de papier, de compote de pommes, d’eau et des enzymes de votre choix. En un rien de temps vous évaluerez vos enzymes comme un grand connaisseur et ne permettrez qu’aux meilleures d’entre elles d’embellir votre espace de culture.•
Image 3: Le substrat se combine à l’enzyme, ce qui réduit l’énergie d’activation de la réaction, et le substrat se divise pour former le produit ainsi obtenu.
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CULTIVER FAITES ATTENTION AU BHUT
JOLOKIA ALORS VOUS AIMEZ ÇA TRÈS PIQUANT? VOUS VOULEZ QUE LA CHALEUR DU SOLEIL PÉNÈTRE DANS LE SANCTUAIRE DE VOTRE ASSIETTE DE LÉGUMES? VOUS AIMEZ ÇA ENCORE PLUS CHAUD QUE LE MAGMA? LAISSEZ-MOI ALORS VOUS PRÉSENTER BHUT JOLOKIA ET SES AMIS EXPLOSIFS. IL NE BRÛLE PAS, IL CALCINE. EXACTEMENT COMME VOUS L’AIMEZ. Par Marco Barneveld, www.braindrain.nu
Les piments sont sans aucun doute l’attraction d’un buffet. Du pur bonbon pour les yeux, leur couleur vive est toujours très attrayante. Certains d’entre eux sont toutefois plus piquants que d’autres, et certains sont même presque impossibles à manipuler. Comme notre très cher Bhut Jolokia. Les piments, qu’ils soient sucrés ou piquants, font partie du genre capsicum, un terme dérivé du mot grec kapto, qui signifie « engloutir ». Ils font
partie de la famille des solanacées, qui inclut aussi les pommes de terre, les tomates et les aubergines. Ils n’ont toutefois aucun lien avec le poivre, Piper nigrum, dont on saupoudre nos plats. Lorsque Christophe Colomb a goûté aux petites « baies » rouges qu’il avait découvertes lors de son voyage dans les Caraïbes, il croyait avoir rejoint l’Inde et les a donc appelées « poivre d’Inde ». Bien sûr, il était un peu dans le champ, puisqu’on a ensuite compris qu’il CANNAtalk|9
Piquant et sain Alors, je vous ai mis dans la tête d’en cultiver? Laissezmoi mettre encore un peu de piquant dans cette histoire. Les piments sont très bons pour la santé. Lorsqu’ils sont mûrs (et donc rouges), ils contiennent plus de vitamine C que les agrumes, une quantité incroyable de vitamine E et beaucoup de carotène. L’élément qui rend le Bhut Jolokia piquant s’appelle la capsicine : plus le piment est fort, plus il contient de capsicine.
s’agissait d’un autre continent et que les autochtones des Amériques cultivent et consomment les piments depuis environ 7 000 ans. Lors du retour de Colomb en Espagne, les marchands en ont transporté partout dans le monde et le piment a connu une popularité instantanée. Son délicieux arôme s’est retrouvé dans toutes les cuisines, du Maroc à la Hongrie, en passant par l’Inde et la Chine.
Un peu comme mourir À certains endroits, les gens aiment leur nourriture plus piquante qu’ailleurs. Puisque le piment est facile à cultiver et à croiser, de nombreuses variétés de piments ont vu le jour sur toute la planète, et le Bhut Jolokia est actuellement l’une des variétés les plus fortes sur notre planète bleue. En fait, de 2007 à 2010, le Bhut Jolokia a été proclamé le plus fort par le Guinness des records. Ce piment orange ou rouge est coté à plus de 1 million d’unités Scoville, une échelle qui permet de déterminer la force des piments. Simplement pour comparer, il est 400 fois plus fort que le Tabasco! Le Bhut Jolokia est très complexe, car lorsque vous le mettez dans votre bouche, il s’en dégage un goût sucré. Cependant, environ 45 secondes après l’avoir mis dans votre bouche, la sensation enflammée commence et continue de s’intensifier pendant de 10 à 15 minutes. À tout le moins, vous éprouverez une sensation douloureuse et poignante sur votre langue en mangeant un Bhut Jolokia. Vos lèvres, vos gencives et l’intérieur de votre bouche risquent aussi de piquer douloureusement. Croquer un tout petit morceau peut vous faire monter les larmes aux yeux. Vous pourriez également avoir des sueurs froides dans le haut du corps et sentir votre rythme cardiaque s’accélérer. La chaleur commence à s’atténuer environ une demi-heure après avoir mangé le piment. Digonta Saikia, un agriculteur indien qui cultive le Bhut Jolokia, a déclaré à NBC News que manger un de ces piments, c’est « un peu comme mourir », tellement ils sont épicés. Que du plaisir, n’est-ce pas? Bien sûr, vous savez que vous en voulez. 10|CANNAtalk
Cet agent phytochimique sert probablement à dissuader les animaux de manger les piments. C’est aussi la composante active du gaz poivré utilisé pour l’autodéfense. Mais elle procure aux humains une myriade de bienfaits pour la santé. À condition de ne pas se la frotter dans les yeux. Une étude publiée dans la revue Cancer Research a révélé que la capsicine entraîne le suicide des cellules cancéreuses. La substance a causé la mort de 80% des cellules du cancer de la prostate chez des souris et les tumeurs de la prostate traitées par la capsicine étaient cinq fois plus petites que les tumeurs non traitées. La capsicine est aussi connue pour son effet analgésique. Des études ont révélé que la capsicine soulage et prévient les algies vasculaires de la face, les céphalées migraineuses et les céphalées sinusales. La capsicine possède également des propriétés antibactériennes puissantes qui combattent et préviennent les sinusites. Comme elle est extrêmement piquante, elle aide aussi à stimuler les sécrétions pour favoriser l’évacuation du mucus du nez, soulageant par le fait même la congestion nasale. Cet agent phytochimique peut aussi aider à soulager les symptômes d’allergie liés aux sinus.
Agent anti-inflammatoire La capsicine est également un agent anti-inflammatoire puissant. On étudie présentement son rôle potentiel dans le traitement de l’arthrite, du psoriasis et de la neuropathie diabétique. Une étude de l’Université Duke aux États-Unis a révélé que la capsicine pourrait mener à une cure pour les maladies inflammatoires de l’intestin (MII). La substance peut également aider à tuer les bactéries comme H. pylori, ce qui peut aider à prévenir les ulcères d’estomac. Et le dernier mais non le moindre, la capsicine pourrait aider à protéger le cœur en réduisant le taux de cholestérol et de triglycérides ainsi que l’agrégation plaquettaire. Elle pourrait aussi aider l’organisme à dissoudre la fibrine, qui est nécessaire à la formation de caillots sanguins. De plus, les cultures partout dans le monde qui utilisent les piments forts généreusement dans leurs plats ont des taux beaucoup moins élevés de crises cardiaques et d’AVC que les cultures qui n’en consomment pas. La liste des bienfaits pour la santé ne s’arrête pas ici. La capsicine favorise aussi la perte de poids en augmentant l’activité métabolique, ce qui favorise l’élimination des calories et du gras. Le côté piquant vous plaît un peu moins? Eh bien, sachez que 80% de la capsicine d’un piment de Cayenne se trouve dans sa membrane interne et ses graines, ce qui explique pourquoi le goût piquant s’amenuise grandement lorsqu’on enlève ces parties.
Prêt-à-cultiver Ce qu’il y a de plaisant à cultiver des espèces rares comme le Bhut Jolokia, c’est qu’ils sont très durs à trouver, puisque presque aucune épicerie ne les vend.
Vous devrez donc acheter vos graines en ligne. Les Bhut Jolokia sont difficiles à cultiver comparativement à d’autres piments, car ils ont besoin d’une certaine quantité de chaleur et d’humidité, ce qui est directement lié à leur goût piquant prononcé. Afin de cultiver ces piments de manière optimale, votre climat devrait correspondre le plus possible à celui de leur Inde natale, qui offre cinq mois d’humidité et de température intensément élevées. Si votre saison de culture est courte, vos plants peuvent être rentrés à l’intérieur le soir. Cependant, ces plantes sont sensibles aux changements environnementaux et les déplacements fréquents peuvent causer des dommages irréparables.
R E C E T T E
Optez pour l’intérieur La manière la plus sûre de cultiver les Bhut Jolokia est de le faire à l’intérieur ou dans une serre où la température peut être maintenue à 24 degrés Celsius. Les graines de Bhut Jolokia germent en environ 35 jours dans un sol très chaud (entre 27 et 32 degrés Celsius) et constamment humide. Utilisez des ampoules fluorescentes imitant le spectre d’un plein soleil pour maintenir la température et l’humidité. Fertilisez votre Bhut Jolokia nouvellement planté, puis répétez l’opération deux ou trois fois durant la saison de culture. Sinon, utilisez un engrais à libération contrôlée pour nourrir votre milieu de culture durant toute la saison de culture. Finalement, il est important de maintenir un régime d’arrosage régulier pour éviter de choquer ces délicats piments.
Retirez les premières fleurs Aussi difficile que cela puisse être pour vous, retirez les premières fleurs qui apparaissent sur votre plant de piment. Cela ne blessera pas la plante. En fait, cela l’aide à concentrer son énergie afin de produire plusieurs gros fruits plus tard dans la saison (et une plus grande récolte dans l’ensemble) plutôt que seulement quelques petits fruits en début de saison.
Récoltez les fruits de votre labeur Vous pouvez récolter les piments lorsqu’ils sont verts (stade immature), mais le piquant s’intensifiera si vous attendez qu’ils atteignent leur pleine maturité, soit lorsqu’ils sont oranges ou rouges. Par mesure de sécurité, portez des gants lorsque vous récoltez vos Bhut Jolokia pour prévenir toute brûlure. Vous pouvez les conserver longtemps si vous les gardez au congélateur.
Prêt-à-manger Avis très important: lorsque vous manipulez les Bhut Jolokia, portez des gants pour protéger vos mains et faites attention à ne pas vous toucher le visage ou les yeux. Lavez minutieusement et fréquemment vos mains ainsi que vos outils de cuisine. Si vous moulez les piments dans un robot culinaire ou un mélangeur, assurez-vous de ne pas inhaler les particules qui pourraient se retrouver dans l’air. Ce serait même une bonne idée de porter des lunettes de protection. Prêts? À l’attaque, Bhut Jolokia! •
SEL DE BHUT
JOLOKIA Cette recette vous permettra de tirer le meilleur du Bhut Jolokia. Et elle sert aussi à le préserver. Le sel absorbe tout le piquant des piments. C’est vraiment fantastique, car le sel va se dissoudre dans tout ce que vous cuisinerez et répandre le piquant dans le plat sans en changer dramatiquement la saveur.
Ce dont vous avez besoin :
500 grammes (1,1 lb) de Bhut Jolokia ou 120 grammes (1/4 lb) de purée de Bhut Jolokia. 500 grammes (1,1 lb) de sel de mer.
Ce que vous devez faire :
Rincez les piments et retirez la tige. Broyez les piments dans un mélanger jusqu’à ce qu’ils soient finement coupés. Dans un contenant propre, mélangez les piments et le sel. Agitez. Au cours des prochains jours, agitez le contenant une fois par jour (ce n’est pas si grave si vous oubliez). Cela aide à répartir le sel. Vous verrez probablement un liquide se former dans le sel. Vous pouvez continuer d’ajouter du sel si vous le souhaitez jusqu’à ce qu’il ait complètement absorbé le liquide. Saupoudrez-le sur tout ce dont vous avez envie..
BON APPÉTIT! CANNAtalk|11
Foire aux Questions
J’ai remarqué que si je mets
Ça ne devrait pas arrive r, sauf s B
arrosant jusqu’au draina ge, vous permettrez l evrait être le p milaire possible.
Comme toujours, nous recevons une foule de questions de jardinage et nos chercheurs se font un plaisir d’y répondre! Rendez-vous à l’onglet « contactez-nous » sur notre site Web au www.canna.ca pour y soumettre votre question.
Question
Reponse
J’ai remarqué que si je mets plus de 1 L d’engrais dans un contenant de 20 L du même coup, les feuilles s’arquent vers le bas comme un bec d’oiseau. Cela pourrait-il être causé par des sciarides?
Réponse
Ça ne devrait pas arriver, sauf si les racines sont endommagées ou si le contenant est trop gros. Assurez-vous de rempoter votre plante dans un contenant de la bonne taille. Les semis sont commencés dans de petites cellules, puis sont transférés dans des contenants de 10 cm pendant quelques semaines jusqu’à ce que les racines remplissent le contenant, puis ils sont transférés à nouveau dans un contenant de 4 L, et enfin la croissance végétative commence. Lorsque les racines auront rempli le contenant, transférez la plante dans un contenant de 20 L et gardez-la en croissance végétative pendant quelques semaines afin que les racines se développent et que le couvert végétal soit bien établi, puis passez en floraison. Avant de transplanter dans un contenant de 20 L, trois étapes doivent être suivies après la formation de racines ou le développement d’une deuxième paire de vraies feuilles par les semis. Assurez-vous d’utiliser un contenant troué pour drainer l’eau! En arrosant jusqu’au drainage, vous permettrez à la gravité d’éliminer l’excès d’eau et aux pores de s’ouvrir. Le milieu de culture ne peut retenir qu’une certaine quantité de liquide. En arrosant votre plante au bon moment, les racines peuvent s’étendre partout dans le contenant. Si les racines sont endommagées, il faudra les laisser pousser suffisamment pour qu’elles dépassent les dommages créés, une étape qui peut prendre plusieurs jours, selon l’ampleur des dégâts. Assurez-vous d’avoir les bonnes conditions environnantes (humidité et température), et l’eau circulera correctement. Si les racines baignent dans l’eau non drainée pendant plus de 20 minutes, elles mourront. Si vous avez accès à la masse racinaire et que vous découvrez qu’il n’y a presque pas ou pas de racines, alors vous savez quel est le problème. La masse racinaire, lorsqu’elle est saine, devrait correspondre à la masse aérienne. Il peut y avoir une différence de volume, puisque les racines sont confinées et que la partie aérienne croît à l’air libre, mais la masse devrait être le plus similaire possible. Alors donnezlui du temps. Si vous voyez les racines, décrivez-moi leur apparence, mais je crois que votre problème provient du régime d’arrosage de vos plantes. Lorsque ce type de problème survient, il est malheureusement persistant. La patience est donc de mise, à moins que vous ne vouliez recommencer à zéro. J’espère que ces conseils vous seront utiles.
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OTON & B, du RHIZ A O C O C u d , CANNAZYM de COCO, du L 0 5 e d s c Quelques sa
OOST
Question
Wow. les détails ce formulaire. Après plusieurs recherches, je sais maintenant A & deB. COCO A J’adore J’utilise CANN pourquoi j’ai opté uniquement pour les produits CANNA pour ma première tentative de
Quelques sacs de 50 L de COCO, du CANNAZYM, du COCO A & B, du RHIZOTONIC et I Question have been using theculture. TE13/14, du PK dontwj’aifo besoin, n’est-ce pas? J’ai une tente qui mesure 1,5 m X RRAc’est litout nece no J’utilise CANNA COCO A & B. r 4 years and it has alwa 1,5 m dans mon sous-sol avec quelques lumières à DEL. Mon autre question est la suivanteys bee Lorsque j’utilise du : quelle est, selon vous, la meilleure façon d’arroser dans ce contexte pour un jardinier CANNABOOST, puis-je le Bonnjour débutant? J’avais prévu de mettre un réservoir de 75 L dans le sous-sol et de simplement mélanger avec le A & B? Puis-je mélanger le COCO A & B avec du CANNABOOST et du PK 13/14?
l’utiliser pour arroser manuellement. Certaines personnes me disent que ce n’est pas la bonne chose à faire et que je devrais utiliser un système à recirculation. Qu’en pensezvous? Merci de votre temps et de votre aide.
Réponse
Réponse
Bonjour Sid, merci de votre question. Oui, vous pouvez mélanger le CANNABOOST et le CANNA COCO A & B, mais seulement après avoir mélangé le A & B dans le réservoir d’eau. Ne les mélangez pas à pleine dose. Mélangez d’abord le A & B dans l’eau comme d’habitude, puis ajoutez le CANNABOOST. Le PK 13/14 peut aussi être ajouté à la solution dans le réservoir après y avoir mélangé les autres produits.
a powerful flowering stimulator that improves es yields. It stimulates the development of newly ch ultimately results in fuller fruits. CANNABOOST concentration of natural flavors being produced And it gives sufficient energy to resist pathogens.
www.canna-hydroponics.com
Tout d’abord, bienvenue dans le monde de la culture. Ensuite, gardez toujours, toujours ça simple. Votre système semble bon, mais vous n’obtiendrez pas de bons résultats avec des lumières à DEL. Elles ne sont pas encore adaptées à la culture autre que des semis et des boutures, même si plusieurs prétendent produire de bons résultats. Vous pouvez tout de même les essayer, et si ça ne vous dérange pas d’utiliser un peu plus d’électricité, ajoutez un projecteur de 100 watts dans la tente pour compenser le manque de longueurs d’onde et fournir de la lumière UV afin d’aider les pores à savoir quand s’ouvrir et se fermer. Sur notre site Web, vous devriez être en mesure de télécharger certains articles du magazine CANNAtalk sur la lumière. Pendant que vous y êtes, téléchargez une copie de la brochure Infopaper Coco sur laquelle se retrouvent toutes les choses importantes que vous devez savoir, comme de ne JAMAIS verser d’eau claire sur la fibre de coco une fois que vous avez commencé votre culture, puisque cela détruira le tampon et vous causera des problèmes. Ce que vous dites concernant la tente et les nutriments est exact; c’est tout ce dont vous avez besoin pour la fertilité. Préparez une solution nutritive avec un dosage moyen (voir les instructions) pour commencer. Arrosez vos plantes avec la solution nutritive lorsqu’il ne reste que 50 % de ce que le récipient peut contenir. Vous pouvez calculer ce pourcentage en pesant les pots jusqu’à ce que vous sachiez le reconnaître naturellement. Remplissez un contenant à l’aide du milieu de culture et pesez-le avant d’ajouter la solution, puis ajoutez la solution jusqu’à ce que vous obteniez un bon drainage, attendez que l’eau cesse de couler du contenant, puis pesez-le à nouveau. Lorsque la moitié de la différence de poids est perdue, il est temps d’arroser à nouveau. Soyez constant lorsque vous arrosez pour éviter d’avoir des problèmes. Surveillez étroitement la température et l’humidité, la température idéale étant de 15,5 °C la nuit et sous les 29,5 °C le jour. L’humidité idéale se situe autour de 70 % dans les premières semaines, puis de 45 % à 50 % lors de la récolte. Vous ne voulez pas commencer à cultiver avec un système à recirculation, ce n’est pas pour les débutants. Utilisez la fibre de coco pour quelques cultures, le temps de vous habituer. Aussi, la qualité et le rendement de la culture ne sont pas tellement différents lorsqu’on réutilise l’eau dans un milieu comme la fibre de coco, et vous vous éviterez de nombreux maux de tête. Vous pouvez garder votre réservoir dans le sous-sol, mais la température de l’eau doit être supérieure à 17 °C si possible. Aussi, il est préférable d’utiliser la solution à l’intérieur de cinq jours. Lorsque j’utilise quatre ou cinq gros contenants (20 L), je prépare environ 26 L d’engrais que j’utilise au moment d’arroser. Puis, lorsque la plante prend de l’expansion, je prépare l’équivalent d’un réservoir. Lorsque vous arrosez, il est préférable d’arroser la fibre de coco jusqu’à ce que vous obteniez un bon drainage d’au moins 20 % de ce que le milieu va retenir, donc s’il retient 5 L de solution, je vais lui donner 6 L. Le drainage permet d’éliminer les ions inutilisés et de limiter les problèmes. Utilisez PK 13/14 environ trois semaines après avoir changé le cycle de lumière pendant environ 10 jours pour un groupe de floraison de huit semaines ou un peu plus longtemps pour une culture de neuf ou dix semaines. Autrement, lisez attentivement la brochure Infopaper Coco et jetez un coup d’œil aux nombreux articles disponibles sur notre site Web au sujet de la culture sur la fibre de coco. Et nous serons toujours là pour vous aider.
Question
Lorsque j’utilise un produit antiparasitaire à base d’azadirachtine par arrosage, devrais-je l’ajouter aux nutriments ou seulement le verser directement?
Réponse
C’est rarement une bonne idée d’ajouter des agents qui servent de pesticides à un engrais ou à un autre agent chimique sans savoir comment ils interagissent entre eux et sans l’avoir testé sur une plante. La prudence protégera la majorité de la culture. Dans le cas de l’azadirachtine, ce n’est pas une bonne idée, principalement en raison de la nature huileuse du produit. À mon avis, la meilleure méthode d’application est de l’utiliser seul et non pas avec un engrais. Suivez les instructions à la lettre. Vous n’avez besoin que d’une tasse ou deux, selon le volume du contenant. Il est préférable de l’utiliser 30 minutes avant d’éteindre les lumières et de ne pas drainer, donc d’en mettre juste assez pour qu’il se répande dans le contenant. Également, il faut l’appliquer non pas lorsqu’il est temps d’irriguer, mais environ à moitié chemin. Cela va perturber votre horaire un peu, mais il faut ce qu’il faut. Dans tous les cas, vous devriez l’essayer sur une seule plante d’abord, puis vérifiez s’il y a des problèmes le lendemain, et voyez à partir de là.
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Don et Nicky ont quitté le Canada pour retrouver leur pays natal, le Royaume-Uni. Leur quête d’une vie meilleure les a menés en France et ils font maintenant exactement ce qu’ils voulaient faire de leur vie : du jardinage. Don vous partagera ses expériences et vous dira tout sur la vie en Catalogne française dans ce numéro et les suivants.
e r d n e r p p A
À LA DURE Comme les derniers mois ont été difficiles! Et je peux lier tous mes problèmes à une erreur stupide: pas de couvercles sur mes réservoirs. Mes plants de piment, qui poussent directement sur des pains de laine de roche, ont laissé tomber de nombreuses fleurs avortées et feuilles dans leur solution nutritive, la souillant de feuillage en décomposition et bloquant les pompes et les goutteurs avec des débris. Le résultat? Certains plants ont été nourris,
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d’autres pas. Les fruits n’ont pas bien pris. Les sels se sont accumulés dans les pains au point où l’eau de drainage était à plus de 3,6 mS — plus de deux fois la teneur de la solution nutritive! Sans surprise, d’autres feuilles sont tombées et j’en suis venu à la triste conclusion qu’il était temps de recommencer à zéro. Wow! J’étais finalement parvenu à maltraiter mes plants de piments au-delà de ce qu’ils pouvaient endurer. Une bien triste constatation...
1 Dans un dernier effort pour sauver certaines parties viables du plant, pour ne pas mentionner mon estime de soi, j’ai recueilli quelques boutures de ces plants manifestement très malheureux avant de les jeter. Cela, bien sûr, était ma prochaine erreur, puisque les boutures doivent toujours être prélevées sur des plantes saines et vigoureuses! Qui plus est, les boutures ont permis de prolonger le séjour de mes invités passés jusqu’à présent inaperçus: des thrips! Ces fichus parasites propagateurs de virus ont ensuite décidé de prendre d’assaut mes tout jeunes semis de tomates, environ une soixantaine de spécimens qui se préparaient à passer le printemps à l’extérieur. J’ai tout d’abord remarqué des marbrures argentées et des taches noires sur les feuilles de tomates (les producteurs remarquent souvent le dommage avant le coupable). J’ai retourné quelques feuilles et je les ai aperçus... par douzaines! Il n’y a pas de sentiment plus désagréable que de découvrir des parasites dans votre pièce de culture. L’expérience vous dit que la seule chose à faire est de tout jeter, de désinfecter, de nettoyer et de tout recommencer. Vous en aurez pour au moins deux jours, selon la taille de votre culture.
J’ai préparé une solution modérément concentrée et j’ai vaporisé mes semis généreusement en m’assurant d’en mettre des deux côtés des feuilles. La prochaine fois je lirai les instructions plus attentivement et porterai un masque. Vous ne voulez pas inhaler ce produit. Une semaine plus tard, c’était comme s’ils n’avaient jamais existé. L’azadirachtine entrave l’alimentation et le cycle de développement des thrips. Certains producteurs appliquent également le produit par trempage des racines pour cibler les larves cachées dans le milieu de culture, mais j’ai décidé d’opter pour une stratégie différente. Une fois la poussière retombée, j’ai déployé une armée d’Amblyseius cucumeris, un acarien prédateur qui
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cible les œufs en couvaison et les larves des thrips. Les acariens sont vendus dans des sachets remplis de vermiculite et de nourriture pour les garder vivants durant le transport. J’ai décidé d’ouvrir les sachets et de les verser directement sur le milieu de culture de chaque pot. J’ai aussi accroché quelques sachets supplémentaires autour des plantes pour permettre une libération plus lente et graduelle. J’ai depuis empoté mes meilleurs plants de tomates dans des pots de cinq litres et donné le reste à des voisins pour leur pot de plastique. (J’achète toujours de nouveaux pots de plastique pour cette raison.) J’ai choisi de demeurer réticent vis-à-vis des thrips, des pesticides, des acariens prédateurs ou des engrais minéraux que j’utilise pour favoriser la croissance. La plupart des bénéficiaires sont de faux hippies incapables qui considèrent que ce n’est pas naturel de préparer le sol avec des produits organiques. Ils sont chanceux d’obtenir l’équivalent d’un bol de salade de tomates à la fin de la saison. Tant pis pour eux! À l’inverse (et oui, pour les rendre jaloux), j’accorde une attention considérable et beaucoup d’argent à mon potager extérieur chaque année. Cette foisci, j’ai creusé des trous très profonds dans mon jardin et j’ai assaini les sites de plantation avec un mélange très riche de guano de chauve-souris, de fumier de poule, de guano d’oiseaux marins, de farine de plumes (excellente pour la libération lente), de farine d’os, de varech en poudre et de beaucoup de compost organique. Lorsque j’ai confiance que la température nocturne sera d’au moins 14 degrés Celsius (vers la mi-mai dans cette partie du monde), c’est le temps de planter à l’extérieur. Il s’agit de ma température minimale pour des tomates non protégées à l’extérieur. Je préfère les planter lors d’une journée douce, nuageuse et humide où il fait environ 18 ou 19 degrés, pour offrir une transition sans heurts de ma pièce de culture à l’extérieur. J’ai conservé les meilleurs spécimens (la descendance de mes plants de tomates Baxter, une variété déterminée que j’ai cultivée plus tôt dans l’année à l’intérieur) et je prévois prendre plusieurs boutures pour expérimenter différents types d’alimentation hydroponique. En espérant ne plus revoir de thrips pour un bon bout de temps puisque je prévois cultiver tout au long de l’été dans mon sous-sol. Je me croise les doigts pour ne pas ravoir de parasites. • CANNAtalk|15
L’ÉTÉ INDIEN LE SAVIEZ-VOUS?
• La chlorophylle est une substance chimique qui participe à la photosynthèse. • C’est elle qui donne la couleur verte aux plantes. • Lorsque l’été tire à sa fin et que l’automne arrive, les journées raccourcissent graduellement. C’est ainsi que les arbres savent qu’il est temps de se préparer pour l’hiver. • Durant la saison froide, il n’y a pas assez de lumière et d’eau pour la photosynthèse. Les arbres se reposent et survivent grâce aux nutriments qu’ils ont stockés durant l’été. Ils commencent à fermer leurs usines de fabrication de nutriments. 16|CANNAtalk
• La chlorophylle verte disparaît des feuilles. • Alors que le vert éclatant s’évade, nous commençons à voir du jaune et de l’orange. De petites quantités de ces couleurs étaient déjà présentes dans les feuilles, mais on ne peut simplement pas les voir l’été, car la chlorophylle verte les recouvre. • Les rouges et les violets éclatants qui apparaissent sur les feuilles sont fabriqués principalement à l’automne. • La couleur brune des arbres comme les chênes provient des déchets laissés dans les feuilles. • C’est la combinaison de tous ces éléments qui permet la belle
Fact o coloration des feuilles durant l’été indien dont nous profitons chaque année. • Mais qu’est-ce que l’été indien? Même si ce n’est pas le nom officiel d’une période de l’année précise, c’est une expression couramment utilisée pour décrire les journées ensoleillées et chaudes de l’automne qui surviennent après le début du changement de couleur des feuilles. • Durant l’été indien, l’air est chaud et brumeux, il n’y a pas de vent, la flèche du baromètre est bien haute et les nuits sont claires et froides.
• Dans certains arbres, comme les érables, le glucose est piégé dans les feuilles lorsque la photosynthèse cesse. La lumière du soleil et les nuits fraîches de l’automne font en sorte que les feuilles rendent ce glucose rouge. • Une masse d’air polaire, superficielle et en mouvement se transforme en un système anticyclonique stagnant, chaud et profond (haute pression), qui est la cause du brouillard et des grandes variations de température entre le jour et la nuit. • Le moment où il survient est important : les journées chaudes doivent suivre une période de froid ou un bon gel. CANNAtalk|17
Pleins
FEUX SUR...
MINI LEGUMES!
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Dans Trône de fer (Game of Thrones), le nain Tyrion Lannister est très populaire. Or, ce n’est pas seulement dans les téléséries fantastiques que les nains sont populaires. Les légumes nains ou les mini-légumes sont en train de conquérir le monde entier. Tout ce qui est petit est à la mode! Mais il faut reconnaître les Par Marco Barneveld, www.braindrain.nu différences.
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Les tomates de la taille d’une perle sont juteuses et très sucrées. Les mini-courges sont tellement adorables qu’on en perd presque l’envie de les manger. Les carottes Thumbelina. Alors que certaines personnes se battent pour les plus gros, d’autres visent les plus petits. On les aime pour leur belle apparence puérile et c’est une raison suffisante de les manger. Mais de quoi s’agit-il exactement? La plupart des mini-légumes sont incroyables. Ils sont récoltés plus tôt et il s’agit essentiellement de légumes immatures. Les mini-courgettes, par exemple, sont des courges qui ont été cueillies prématurément alors qu’elles sont petites et tendres, avant qu’elles n’atteignent les proportions démesurées que les courgettes laissées sur la vigne peuvent atteindre en un clin d’œil. Le jeune fenouil est précisément du bébé fenouil; son goût de réglisse n’est pas aussi fort que celui de la plante pleinement mature. Les épis de maïs miniatures, ces tout petits épis qu’on mange en entier et que l’on retrouve souvent dans la cuisine asiatique, ne sont que des épis de maïs cueillis très prématurément. Ils sont comme des petits veaux : tendres, doux et innocents.
Escrocs Sauf quand ils ne le sont pas. Si certains mini-légumes sont comme des bébés vaches, alors d’autres sont plutôt comme des vaches naines matures, ou ne sont pas des vaches du tout. Le mini-brocoli est en fait un hybride entre le brocoli traditionnel et le Gailan, un brocoli feuillu aussi connu sous le nom de brocoli chinois. Le résultat : un brocoli élancé et mou orné de petits bébés fleurons. Il est plus petit que le brocoli ordinaire, mais ce n’est pas un bébé. Prenez les bébés épinards. Toute personne se trouvant devant des bébés épinards supposera qu’elle mange des épinards immatures, récoltés bien avant qu’ils n’aient le temps de se développer en épinards adultes et matures. Ce n’est toutefois pas vrai. Les bébés épinards sont une version plus petite des épinards traditionnels à feuilles plates. Ce ne sont pas des bébés; ce sont des adultes matures, mais miniatures. L’équivalent en épinard d’un caniche jouet. Les mini-concombres, pour donner un autre exemple, sont une forme adulte mais petite des concombres libanais sans pépins. Les mini-betteraves, qui peuvent être rouges ou blanches, sont des betteraves adultes qui ne deviennent pas plus grosses que des balles de ping-pong. Les minichoux-fleurs proviennent d’espèces miniatures dont les têtes ne font que deux pouces de diamètre. Ce sont des légumes avec un syndrome de Peter Pan.
: la carotte Thumbelina, une mini-carotte de la taille d’une balle de golf au moment de la récolte. D’autres légumes lilliputiens ont des histoires plus tordues. Les mini-avocats, par exemple, aussi appelés avocats cocktails ou avocats cornichons, se développent à partir de fleurs d’avocat non pollinisées. C’est essentiellement une version comestible de la conception virginale. Plutôt que des grosses poires coriaces, les mini-avocats sont de la taille et de la forme des cornichons, n’ont pas de noyau et leur chair est de la couleur du beurre. Si vous voulez cultiver des mini-légumes sur votre balcon ou sur un bout de terre, optez pour les vrais nains. Ils prennent moins d’espace et sont amusants à cultiver, en plus d’émerveiller votre public. Une dernière chose: le lancer du nain est interdit. Vous êtes mieux élevés que ça.•
Allons-y encore
plus petit !
Des mini-légumes? Allons-y encore plus petit avec les jeunes pousses : littéralement des légumes nouveaunés. Des pousses de radis, de roquette, de coriandre, de basilic, d’épinards, de moutarde mauve, de kale et de chou rouge vieilles d’une ou deux semaines. On les utilise pour ajouter de la couleur et du goût aux salades, aux sandwiches et aux soupes. La culture des jeunes pousses est assez facile. Un contenant de plastique peu profond muni de trous de drainage, comme un plateau de semis ou une boîte de salade préemballée, facilitera la germination et la croissance à petite échelle. En plus, ils sont trèèèèès bons pour vous! Ils possèdent les concentrations les plus élevées en vitamine C, en caroténoïdes, en vitamine K et en vitamine E, respectivement. En général, les jeunes pousses ont des concentrations beaucoup plus élevées de vitamines et de caroténoïdes (environ cinq fois plus) que leur homologue mature, un indice que les jeunes pousses peuvent valoir la peine d’être livrés frais durant leur courte vie. Cela nous prouve que l’expression « dans les petits pots les meilleurs onguents » peut aussi s’appliquer aux légumes. • .•
Faux nains
Certains légumes ont aussi de vrais et de faux bébés. C’est le cas des petits oignons. Les oignons verts sont peut-être vendus comme des mini-oignons, mais ils proviennent en fait de la ciboule, une espèce totalement différente. Et du bok choy: les épiciers vendent une version immature récoltée avant qu’il ne devienne trop gros et fibreux. Un vrai poupon peut-être, mais aussi une arnaque; une variété asiatique naine serait la version authentique. Même les mini-carottes, la plupart du temps une très jeune carotte, ont également une vraie variété naine mentionnée plus tôt CANNAtalk|19
Pestes et MALADIES Les punaises anthocorides sont de petits insectes prédateurs et rapides de l’ordre des Hémiptères et de la famille des anthocoridés. Orius est une punaise, ce qui signifie qu’il a un long rostre (tube d’alimentation). Il utilise son rostre pour percer sa proie et en drainer le contenu, tuant ainsi le parasite. Il existe de nombreuses espèces de punaises anthocorides du genre Orius.
(ESPÈCES ORIUS) Même si les Orius sont polyphages, ils montrent souvent une forte préférence pour un type particulier d’aliment. Ils peuvent se nourrir de tous les stades de thrips, de pucerons, de mites et d’autres petits athropodes. Parfois, les punaises anthocorides se nourrissent également de sève de plante, mais habituellement sans nuire grandement à cette dernière. L’espèce Orius laevigatus est naturellement présente dans le bassin méditerranéen, de la région 20|CANNAtalk
atlantique de l’Europe occidentale à la Méditerranée orientale, incluant Israël. Orius majusculus est originaire de l’Europe méridionale et centrale et de l’Asie Mineure. Ce dernier type peut spontanément migrer dans des serres, particulièrement en juillet et août. En Europe, l’espèce Orius laevigatus est plus souvent utilisée dans la lutte biologique, alors qu’Orius majusculus l’est dans une moindre mesure. Orius insidiosus est répandu aux États-Unis et au Canada et se retrouve
également au Mexique, en Amérique centrale et du Sud, ainsi qu’à Cuba, à Puerto Rico et sur d’autres îles des Caraïbes. Il est utilisé en Amérique pour la lutte biologique contre les thrips, mais ne devrait pas être utilisé en Europe en raison des risques de perturbation des écosystèmes naturels où une espèce envahissante peut entraîner l’extinction d’une espèce indigène.
Apparence Les Orius sont hémimétaboles, ce qui signifie que leur métamorphose est incomplète entre le stade larvaire et le stade adulte, contrairement aux papillons, par exemple. Plutôt, leurs petits sont appelés nymphes et s’apparentent plus ou moins aux adultes. Les nymphes muent à de nombreuses reprises durant leur croissance et chaque instar ressemble de plus en plus à un adulte. Les ébauches d’ailes poussent chez les nymphes de stade plus avancé; la transformation finale implique principalement le développement d’ailes et d’organes sexuels fonctionnels, sans stade nymphal intermédiaire comme chez les insectes holométaboles. Les adultes mesurent environ de 2 à 5 mm de longueur, sont de forme ovale ou triangulaire et légèrement aplatie, sont noirs et arborent une tache blanche caractéristique sur le dos. Les nymphes sont incolores lorsqu’elles éclosent, deviennent ensuite jaunes, puis brun foncé alors qu’elles croissent. Au cinquième stade, les nymphes ont des ailes naissantes. Leurs yeux sont rouges à tous les stades nymphaux. Les Orius se déplacent très rapidement, peu importe leur stade. Les adultes volent très bien et se déplacent efficacement pour localiser leur proie. Comme ils sont attirés par les fleurs, on les y retrouve donc souvent. Orius spp. peut parfois mordre les humains, mais la morsure n’est que temporairement irritante.
mangent les thrips mobiles de n’importe quel stade, alors que les nymphes préfèrent les thrips larvaires. Les Orius se nourrissent de pratiquement n’importe quel insecte à carapace molle de petite taille (similaire à leur taille ou plus petit). Ils sont particulièrement friands de thrips, de mites, de pucerons, d’aleurodes, de cicadelles, de nombreux types d’œufs d’insectes et de petites chenilles nouvellement écloses. De plus, les Orius mangent également du pollen, ce qui leur permet d’établir une population dans des cultures émettrices de pollen en l’absence de proie. Les punaises immatures et adultes peuvent consommer plusieurs proies par jour. Par exemple, selon une étude, les Orius consomment 30 tétranyques par jour. Ils tuent parfois plus de proies que ce dont ils ont besoin pour se nourrir. Les Orius maintiennent leur proie avec leurs pattes avant et insèrent leur bec dans le corps de cette dernière, généralement à plusieurs reprises, jusqu’à ce que la carapace molle soit vide et qu’il ne reste que l’exosquelette. Il est aussi possible d’acheter des Orius pour une introduction massive, particulièrement dans les serres.
Important! N’utilisez que les produits qui sont autorisés dans votre pays/province et pour votre culture. Vérifiez les exigences d’enregistrement locales. CANNA ne peut être tenue responsable d’une utilisation non autorisée. •
Cycle de vie De deux à trois jours après l’accouplement, les femelles pondent de petits œufs dans les tissus de la plante (tige principale, nervure des feuilles, fleurs ou pétioles), là où elles sont bien cachées. Ces œufs muent en nymphes, qui se développent en cinq stades nymphaux durant lesquels elles n’ont pas d’ailes. L’incubation des œufs dure généralement de trois à cinq jours, et le développement de l’œuf à l’adulte dure au moins 20 jours dans des conditions optimales. Les femelles pondent une moyenne de 129 œufs durant leur vie, et les adultes vivent environ 35 jours. Les femelles cessent de pondre des œufs lorsqu’il fait jour pendant moins de 12 à 14 heures et les Orius entrent en diapause lorsque les journées durent moins de 11 heures. Plusieurs générations peuvent naître durant une saison de culture. Des températures supérieures à 15°C et une humidité relative de plus de 60% représentent les conditions optimales. Les femelles pondent principalement leurs œufs à des températures variant entre 20°C et 30°C. À plus de 30°C, la ponte d’œufs ralentit considérablement et la survie des adultes et des nymphes est réduite. Des températures élevées et un bon approvisionnement alimentaire sont plus importants que le type de plantes ou l’humidité relative pour favoriser l’établissement rapide d’une population.
Image 4: Un Orius Niger adulte de près Image 6: Punaise anthocoride Image 5: Punaise anthocoride au stade nymphal
Usage Les punaises anthocorides de type Orius laevigatus (Europe) et Orius insidiosus (États-Unis) sont des insectes voraces bénéfiques pour lutter contre les thrips. Les adultes CANNAtalk|21
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EN ACTION
2e PARTIE
DANS UN PREMIER ARTICLE, NOUS AVONS ANALYSÉ LES ENZYMES ET LEUR FONCTIONNEMENT GÉNÉRAL. MAIS POUR CERTAINS D’ENTRE VOUS, CE N’EST PEUT-ÊTRE PAS SUFFISANT. VOUS VOULEZ SAVOIR EXACTEMENT CE QUI ARRIVE À VOS PLANTES DANS LES PLUS OBSCURES PROFONDEURS DE LEUR ZONE RACINAIRE ET PARTICULIÈREMENT COMMENT LES ENZYMES FACILITENT CES PROCESSUS COMPLIQUÉS. HEUREUSEMENT, C’EST EXACTEMENT CE QUE NOUS ALLONS FAIRE DANS LES PROCHAINES PAGES. Par NICO HILL BSc Floriculture / Horticulture Plutôt que de simplement régurgiter les phrases promotionnelles génériques du type « augmente l’absorption des nutriments », ou « prévient les maladies » et d’effleurer l’information utile concernant le rôle des enzymes, nous allons creuser profondément et voir exactement comment et pourquoi les enzymes sont essentielles. Pour faire suite à l’article de la page 4, ce texte se concentrera sur les « comment » et les « pourquoi », mais du point de vue de la plante elle-même.
Les enzymes et leurs applications Commençons par le tout début, si vous le voulez bien. C’est généralement un bon point de départ, ou du moins selon Julie Andrews. L’une des premières questions que la plupart des producteurs se posent au moment de choisir un nouveau produit est la suivante : quand et comment vais-je l’appliquer? On peut dire que c’est une question assez cruciale. Comme vous venez de dépenser une fortune pour une bouteille de liquide que votre ami vous a recommandée, vous voulez naturellement vous assurer de bien l’utiliser. Avec les enzymes, ce détail est, grosso modo, assez simple. Vous voulez vous assurer d’avoir le moins possible de résidus de plante morte qui viennent perturber votre milieu de culture. Essentiellement, vous voulez que vos 22|CANNAtalk
enzymes soient utiles à presque n’importe quel moment de la croissance. Alors qu’arrive-t-il si vous partez de zéro avec de tout nouveaux pots, un nouveau milieu de culture frais et des boutures aux racines plus blanches et vigoureuses que jamais? Quand tout est si frais et vigoureux, à quoi peuvent servir les enzymes? Bien trop souvent, vous entendrez dire que les produits enzymatiques ne sont réellement nécessaires que lorsque vous réutilisez votre milieu de culture. « Elles décomposent les racines mortes, pas vrai? Je suis un jardinier au pouce incroyablement vert. Je ne les laisse pas se rendre au point où leurs racines meurent. Je suis littéralement un cadeau de Dieu pour les plantes. » Même si c’était le cas et que vous étiez un cadeau de Dieu pour vos plantes, votre milieu de culture se retrouvera tout de même criblé de racines mortes à tous les stades de la culture. Désolé de vous l’apprendre, mais nous vous expliquerons pourquoi très bientôt. L’application d’enzymes est bien sûr la meilleure voie à suivre lorsque vous réutilisez votre milieu de culture, il n’y a pas de doute. Elles dégradent les vieilles racines et aident à préparer le milieu pour la prochaine culture, et ce, presque sans effort pour le producteur. De même, lorsqu’on les utilise dans un environnement extérieur
Image 7: Système racinaire pivotant et système racinaire fasciculé; les sections des racines sont pointées et nommées.
naturel, elles sont idéales pour dégrader toute autre racine morte qui peut se retrouver dans les sols extérieurs. Mais leur utilisation ne devrait en aucun cas être limitée à cette pratique. Je peux presque voir certains d’entre vous rouler les yeux. Alors, asseyons-nous une minute, prenons quelques grandes respirations et regardons plus précisément pourquoi c’est ainsi, d’accord?
Stratégie racinaire À ce point-ci, nous ferions probablement mieux d’arrêter de parler des enzymes et de commencer à parler des plantes. C’est pour ça que nous sommes tous ici, non? Pour l’amour du vert? La partie supérieure de la plante est bien sûr l’aspect visuellement plaisant de la chose, mais sous cette topiaire verte ravissante gît la clé qui rend tout cela possible. Un système racinaire efficace est
essentiel au bon fonctionnement de la plante dans son ensemble. Dans l’illustration ci-dessus, vous avez une vue généralisée de deux systèmes racinaires typiques. Le premier est un système racinaire pivotant et le second est un système racinaire fasciculé. « Pourquoi en existet-il deux types? » Je vous entends pleurer. En général, les systèmes racinaires pivotants seront produits par des plantes dicotylédones lorsqu’elles poussent à partir de graines. La toute première racine qui sort de la coquille est appelée la racine pivotante et le reste du système racinaire pousse à partir de celle-ci. Cependant, si vous prenez ensuite une bouture de cette plante, la première racine qu’elle produira ne sera pas une racine pivotante, comme elle l’aurait fait à partir d’une graine. Elle entame plutôt sa nouvelle vie avec un système racinaire fasciculé. Dans les deux cas, outre l’ensemble du système racinaire, les seules parties capables et responsables d’absorber de CANNAtalk|23
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EN ACTION l’eau sont les poils absorbants. Vous remarquerez que ce sont les tout petits filaments aux extrémités. En pratique, ils sont microscopiques, bien trop petits pour être visibles à l’œil nu. Si vous regardez la figure suivante, vous verrez à quoi ressemble chaque extrémité de racine. Essayez de
ne pas ricaner, mais oui ça ressemble un peu à un pénis. Ce qui nous intéresse ici ce sont les sections entourant les poils absorbants. Plus particulièrement, nous voulons regarder de plus près ce qui se passe chaque fois que vous arrosez votre plante.
1. Ici, vous pouvez voir que le milieu de culture est plein d’eau et que les quelques poils absorbants peuvent donc facilement récupérer suffisamment d’eau d’une telle abondance. Phase 1
2. Alors que la quantité d’eau disponible est réduite, l’extrémité de la racine se prolonge et d’autres radicelles sont créées afin de maintenir une pression de sève radiculaire optimale. Phase 2
3. Maintenant que la quantité d’eau est maintenant très limitée, l’extrémité de la racine se prolonge encore davantage pour produire encore plus de radicelles afin de s’assurer que le taux de transpiration n’excède pas la pression de sève radiculaire. Phase 3 24|CANNAtalk
4. Après l’arrosage, la grande quantité de poils absorbants n’est plus nécessaire puisqu’une pression de sève radiculaire optimale peut être obtenue avec moins de poils absorbants dans le milieu fraîchement saturé. Phase 4
5. Pour s’assurer que la pression de sève radiculaire n’excède pas le taux de transpiration, la racine perd une grande partie des radicelles, laissant la matière morte dans le milieu de culture. Phase 5 Tout ce processus se répète encore et encore jusqu’à ce que vous récoltiez votre plante. Il s’avère que le simple fait d’arroser une plante entraîne la mort d’une partie de celle-ci. Cela vous paraît insensé, n’est-ce pas? Chaque fois que vous arrosez votre plante, des radicelles mortes s’accumulent dans le milieu de culture alors que la masse racinaire croît. Elles accaparent de l’espace précieux dans votre pot et sont une source d’aliments pour les maladies; si seulement il y avait une manière de s’en débarrasser. Ah oui, c’est vrai. Les enzymes.
de plantes mortes sont une source alimentaire pour les champignons et les bactéries saprophytes nuisibles. Donc si vous n’utilisez pas d’enzymes, l’accumulation de résidus de plante morte fait augmenter les risques que votre plante contracte une maladie racinaire lors de chaque arrosage! Vous trouvez que j’exagère? Peut-être, mais se débarrasser de cette matière morte inutile permet non seulement de recycler les nutriments qu’elle contient, mais également d’empêcher les maladies d’utiliser ces nutriments à leurs propres fins machiavéliques.
Retourner là d’où elles proviennent
Partir de rien
Alors, si les racines mortes peuvent être digérées grâce aux enzymes, qu’est-ce que cela signifie exactement pour l’ensemble de la zone racinaire, et quel est l’impact sur votre culture? Tout d’abord, ces racines mortes contiennent certains éléments nutritifs intéressants. Par exemple, les membranes cellulaires comprennent essentiellement du calcium et du phosphore, un peu comme les os d’un squelette humain. Le noyau de chaque cellule est composé majoritairement d’azote. Les éléments de ce type contenus dans les racines mortes seront de nouveau accessibles à la plante. Plus important encore, ils se trouvent juste à côté de la partie active de la zone racinaire, prêts à être absorbés. Ensuite, les résidus
Vous voyez donc que la décomposition des cellules apporte directement deux bienfaits à vos plantes. Il en existe plusieurs autres, mais ils sont plus indirects. Le simple fait de retirer les cellules de racines mortes et de créer de petites poches d’espace autour de la zone active de la racine favorise aussi grandement la création de conditions optimales pour les racines de votre plante. « Mais pour quoi faire? », direz-vous. Eh bien, cet espace libre n’est pas si vide en fin de compte, il contient quelque chose d’essentiel au bon fonctionnement du système racinaire : de l’oxygène. Ce n’est pas directement à partir de ces poches d’air que les racines utilisent l’oxygène, mais plutôt à partir de l’eau dans le milieu entourant ces CANNAtalk|25
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EN ACTION poches, sous la forme d’oxygène dissous (OD). Plus il y a de poches d’air, plus la surface d’eau en contact avec l’air pour absorber l’oxygène est grande. Par conséquent, un taux d’OD relativement élevé est maintenu autour de la zone racinaire. Un taux d’OD sain comporte de nombreux bienfaits, mais deux d’entre eux sont particulièrement importants. Premièrement, l’absorption adéquate de nutriments est directement liée au taux d’OD dans l’eau se trouvant dans le milieu. L’énergie métabolique nécessaire pour que les racines absorbent les minéraux environnants est produite grâce à la respiration des racines. Un taux d’OD réduit limite la respiration racinaire, ce qui signifie que les racines auront moins d’énergie et ne seront pas en mesure d’absorber les minéraux en concentration suffisante pour assurer une croissance optimale. Inversement, un taux d’OD élevé garantit une bonne respiration racinaire, ce qui signifie que les racines ont suffisamment d’énergie pour absorber rapidement l’eau et les minéraux afin d’atteindre un taux de croissance optimal pour la plante. Deuxièmement, des taux élevés d’oxygène disponible dans le milieu sont synonymes d’un environnement beaucoup plus favorable aux populations de bactéries et de champignons bénéfiques. Encourager la prolifération de ces micro-populations dans votre milieu de culture
Image 8: Cellule de radicelle
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a de nombreux effets positifs, que ce soit d’augmenter l’absorption des nutriments déjà élevée, de fournir de l’eau supplémentaire ou d’aider à repousser les attaques de maladies anaérobies comme le pythium. Ces petits soldats peuvent vous aider de plusieurs manières, alors idéalement vous voulez en avoir le plus possible!
Tout sur les racines Vous y êtes donc. Vous en connaissez maintenant un peu plus au sujet des enzymes. Dans cet article, vous avez appris comment leur utilisation se traduit en bienfaits tangibles pour vos plantes. Si vous êtes un peu comme moi, c’est bien beau de vous dire « ça aide les partenaires de vos plantes », mais si vous ne comprenez pas les « comment » et les « pourquoi » de la chose, il y a peu de chances que vous envisagiez de les utiliser. Comme c’est le cas dans plusieurs domaines, vous devez comprendre comment la plante fonctionne pour voir les bienfaits que peut lui apporter un produit particulier. L’atteinte d’un système racinaire idéal est l’un des facteurs clés de l’atteinte d’une production idéale. Sans la base saine d’une rhizosphère pleinement fonctionnelle, c’est totalement contre-productif d’essayer d’obtenir une belle plante par vous-même. Les enzymes ne sont en aucun cas la panacée pour y parvenir, mais elles peuvent certainement faire un bon bout de chemin pour vous aider! •
CONSEIL
, D HORTICULTURE#34#34 By your friend SEZ
Par votre ami SEZ
LES
ENZYMES POUR TOUS
Les enzymes, la bonne sorte, entendons-nous, sont bénéfiques pour tout le monde, pas juste pour le pouce vert fatigué ou pour ceux qui réutilisent leur milieu de culture. Bien qu’elles ne peuvent pas combattre tous les démons, elles apportent certainement un facteur de protection dont chaque jardinier peut tirer profit. On compare souvent les additifs enzymatiques aux polices d’assurance, mais personnellement, je préfère les considérer comme des anges gardiens. Après tout, on peut seulement appeler notre compagnie d’assurance lorsqu’une malchance survient. Les enzymes sont plus efficaces pour vous éviter des ennuis que pour régler des problèmes. Il n’y a généralement pas suffisamment d’enzymes dans les milieux hydroponiques et les milieux de culture sans sol, puisque ceux-ci sont dépourvus d’activité fongique et bactérienne bénéfique et naturelle qui génère normalement les enzymes dans les sols extérieurs. Par conséquent, les enzymes sont un très bon ajout à presque tous les contextes de culture. En réduisant les risques d’épidémie de pathogènes et en favorisant une vie microbienne bénéfique, un produit enzymatique de qualité ne se limitera pas à nettoyer les poils absorbants morts, il optimisera également l’écosystème racinaire en entier. L’établissement d’une protection naturelle autour de vos racines est une bien meilleure approche pour contrer les maladies que les pesticides, qui sont non seulement toxiques, mais également souvent inefficaces, qu’il s’agisse de combattre des pathogènes fongiques ou bactériens. Alors que les enzymes convertissent les racines mortes en nutriments, les sucres qui alimentent les organismes bénéfiques sont également libérés. En ayant une microflore plus saine et plus diversifiée autour des racines, l’absorption des nutriments sera bonifiée, tout comme la structure du sol elle-même en étant mieux aérée et en profitant d’une meilleure distribution de la solution nutritive. Même si les enzymes peuvent répéter leurs fonctions spécifiques à de nombreuses reprises, elles finissent éventuellement par se désactiver et leurs niveaux devront être renfloués pour qu’elles continuent de travailler. Pour que les additifs enzymatiques fonctionnent de manière optimale, ils doivent être appliqués régulièrement au milieu de culture. Par conséquent, il est préférable d’appliquer la dose recommandée régulièrement plutôt que d’opter pour une dose massive sporadique. CANNA recommande aux producteurs qui réutilisent leur milieu de culture de doubler la dose de CANNAZYM une semaine ou deux avant la fin de leur culture. La quantité de matière racinaire morte restante dans le milieu sera plus élevée que d’habitude, celle-ci doit être entretenue pour s’assurer que la nouvelle culture pousse dans un environnement propre et sécuritaire. Cependant, les producteurs doivent savoir que les enzymes ne peuvent pas régler à elles seules les problèmes de niveaux de sels élevés. Par conséquent, ils doivent toujours s’assurer que la salinité du milieu est suffisamment faible pour ne pas endommager les nouvelles plantes. Bonne chance et bon jardinage! •
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ganez
JEU
Le CANNAtalk ne serait pas complet sans un bon vieux Sudoku. Asseyez-vous, relaxez et remuez vos méninges le temps d’un instant. Le jeu n’a rien de sorcier et vous pourriez même remporter un super prix. Vous n’avez jamais fait de sudoku? Voici comment procéder : chaque rangée, chaque colonne et chaque carré de 3 x 3 doivent contenir les chiffres un à neuf une seule fois.
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Faits
DIVERS
NOUVELLE MÉTHODE POUR ACCÉLÉRER LA RÉSISTANCE Parfois, il est possible de retracer l’évolution d’une espèce dans un registre de fossiles. D’autres fois, les roches et les empreintes doivent être remplacées par l’ADN et les empreintes génétiques. C’est le cas de la carotte, une culture supérieure dont le code génétique complet vient tout juste d’être déchiffré par une équipe de chercheurs dirigée par le professeur en horticulture et généticien Phil Simon de l’université du Wisconsin à Madison. Le code génétique de la carotte raconte comment elle a été touchée par la domestication et les pratiques de reproduction et influencée par les changements environnementaux et géologiques. Il a également permis de compléter un arbre généalogique de parents qui semblaient autrement différents. Il révèle aussi comment les carottes sont parvenues à accumuler autant de caroténoïdes, les pigments qui leur donnent leurs couleurs caractéristiques et leur force nutritionnelle. L’étude n’a pas permis d’expliquer pourquoi les premières cultures étaient mauves et jaunes, mais constate que ce n’est pas à cause de la saveur. En effet, il n’y a pas de lien entre les gènes de la couleur et les gènes associés aux saveurs préférées. Mais la popularité des carottes colorées est fortuite : les pigments sont ce qui les rendent nutritives, et les carottes orange sont les plus nutritives de toutes, affirme M. Simon. Elles sont d’ailleurs la source en vitamine A la plus riche de l’alimentation américaine. L’étude montre aussi un virage dans la manière dont les phytogénéticiens travaillent, car ceux-ci tirent maintenant profit des nouvelles technologies pour répondre à des questions de base au sujet des cultures.
Une équipe de scientifiques du The Sainsbury Laboratory (TSL) et du The Genome Analysis Centre (TGAC) a développé une nouvelle méthode pour accélérer l’isolation des gènes de résistance aux maladies des plantes. Comme les pathogènes des plantes tels que le mildiou peuvent évoluer rapidement pour vaincre les gènes de résistance, les scientifiques sont constamment à la recherche de nouveaux gènes. Le professeur Jonathan Jones et ses collègues du TSL ont inventé une nouvelle technique appelée SMRT RenSeq. La technique comporte deux étapes principales : 1. Un sous-ensemble de séquences d’ADN est « capté » au moyen d’une méthode qui sélectionne les longues molécules d’ADN porteuses d’une séquence couramment associée aux gènes de résistance. 2. Ces molécules d’ADN sont séquencées de nombreuses fois pour s’assurer que le code est déterminé aussi précisément que possible au moyen de la nouvelle technologie SMRT de lecture longue. Il en résulte une séquence d’ADN très fiable pour chaque gène de résistance potentiel. Les scientifiques croient que cette technologie permettra de réduire grandement le temps nécessaire à la définition de nouveaux gènes de résistance.
LA SCUTELLAIRE DE CHINE POUR TRAITER LE CANCER Une nouvelle étude, publiée dans la revue Science Advances, a révélé que la populaire herbe chinoise Huang-Qin (Scutellaria baicalensis), aussi connue sous le nom de scutellaire de Chine, produit des composés qui pourraient aider à traiter le cancer et les maladies hépatiques. La scutellaire de Chine est cultivée en Chine, en Sibérie, en Mongolie et en Corée. Cette herbe est utilisée dans la médecine chinoise traditionnelle pour traiter divers problèmes de santé, dont l’épilepsie, l’hépatite, les infections et le cancer. Elle est souvent utilisée en association avec d’autres extraits de plantes comme le PC-SPES et le sho-saiko-to. Des études antérieures sur des cellules cultivées en laboratoire ont montré que certains composés appelés flavones, que l’on retrouve dans les racines de la scutellaire de Chine, ont des effets antiviraux et antioxydants bénéfiques, en plus de pouvoir tuer les cellules cancéreuses chez les humains tout en laissant les cellules saines intactes. Chez des modèles animaux vivants, ces flavones ont également stoppé la croissance tumorale, donnant l’espoir qu’ils pourraient un jour mener à des traitements efficaces contre le cancer, ou même à des cures. C’est passionnant de penser que des plantes utilisées en médecine chinoise traditionnelle depuis des milliers d’années pourraient mener à des traitements modernes efficaces. CANNAtalk|29
FOU DES NOIX DE COCO
A Qui ne jubile pas devant un joli paquet de noix de coco? Sans blague, la fibre de coco prend d’assaut le monde des substrats hydroponiques. C’est ce que tous les jeunes à la mode utilisent aujourd’hui. Étant donné sa simplicité d’utilisation et ses excellentes propriétés physiques, on s’imagine facilement pourquoi. Aimeriez-vous en savoir davantage sur le mode de production et la situation mondiale actuelle de ce beau gros fruit? Ou sur la science derrière son fonctionnement, particulièrement lorsqu’on l’utilise avec d’autres amendements? Eh bien, vous serez servis chers lecteurs. Nous travaillons à décortiquer tout cela pour vous afin que vous tiriez davantage de votre fibre de coco. Avec vos favoris habituels comme le Conseil d’horticulture ou les aventures de Don et Nicky, il y en aura pour tous les goûts dans le numéro 35. Ouvrez l’œil!
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- Est publié trois fois par année par CANNA Corp, une entreprise dédiée à offrir les meilleures solutions de croissance et de floraison. - Est distribué par les centres de jardinage et de culture hydroponique faisant affaires avec BioFloral ou Stellar. (trouvez le détaillant le plus près de chez vous au www.canna.ca) Rédacteur: Niek Roovers Courriel: editor@cannatalk.ca Imprimé par: Koninklijke Drukkerij E.M. De Jong Collaborateurs au numéro 34 CANNA Research, Marco Barneveld, Geary Coogler, Simone Piereij, Mirjam Smit, votre ami SEZ, Don et Nicky, traduction par Annie Deschesnes.
Tout le contenu est protégé par le droit d’auteur. Tous droits réservés. Aucune partie de cette publication ne peut être reproduite, par quelque procédé que ce soit, sans la permission écrite
La revue CANNAtalk ne fait pas qu’aborder des questions de la nature, elle s’engage aussi à préserver notre environnement naturel. Saviez-vous que notre papier est issu de forêts gérées de façon durable et responsable? De plus, votre revue favorite bénéficie d’une impression carboneutre!
préalable de l’éditeur. L’éditeur n’est pas responsable des inexactitudes. Le matériel présenté ne reflète pas nécessairement l’opinion de l’éditeur. On suppose que les images provenant de sources à grande échelle, telles qu’Internet, relèvent du domaine public, bien que certaines de ces images se trouvent sur plusieurs sites Web, ce qui rend parfois impossible de retracer la source d’origine.
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