Canada (FR) CANNAtalk 35 | Le coir – Ou fibre de coco

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H O R T IC U LT E U R S IS A R V S E D E U V E R LA

NUMÉRO 35

FOU DE NOIX DE

COCO? Tout ce qu’il faut savoir

AGRICULTEURS

ROBOTISES

Le futur est maintenant

POIS DES CHAMPS

Une présentation de

La viande des pauvres? Et plus encore : Don et Nicky

Conseil d’horticulture

Foire aux questions Pestes et maladies

Sondage en ligne Le saviez-vous?


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‘EN DIRECT Du siege social

Alors que j’étais adolescent, j’ai passé un été long et chaud sur les plages ensoleillées de la Costa Brava dans le nord de l’Espagne. J’y ai rencontré une jolie Espagnole prénom-mée Silvia et ce fut le coup de foudre. Après quelques efforts et un peu de patience, elle m’a fait vivre mon premier baiser. Tout ça pour dire qu’elle portait un écran solaire aux effluves de noix de coco... Depuis, dès que je sens cette douce fragrance d’huile de noix de coco, je me remémore cet été de jeunesse, de joie, de découverte et de plaisir. Aaaaah! La noix de coco! Dans ce numéro de CANNAtalk, vous pourrez lire toute sorte de choses sur la modeste noix de coco. Vous serez surpris de découvrir l’intensité et la len-teur du processus nécessaire pour produire un milieu de culture à l’aide de cette noix. Et il faut le faire correctement, bien sûr. Mais il y a quelque chose de réconfortant dans les processus lents et exigeants, surtout dans un monde où les robots sont sur le point de prendre d’assaut l’agriculture et le jardi-nage à grande échelle. Néanmoins, c’est fascinant de lire sur les avancées scientifiques qui nous permettront de continuer à nourrir la population grandissante de notre planète. Lisez sur le sujet à la page18. Dans ce numéro, nous partagerons également quelques notions sur la culture des pois des champs. Ils sont faciles à cultiver et extrêmement nutritifs. Nous y avons même inclus une recette qui a déjà servi à nourrir la marine Dutch à l’époque où elle dominait les mers. Bonne lecture! Et si vous êtes sur la plage bordée de palmiers, attention aux noix de coco qui tombent au sol, on les surnomme les fruits meurtriers! Mais non, n’ayez crainte. Ce n’est qu’une légende urbaine. Bonne lecture, Jeroen

Table des Matieres CANNA Research

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Pestes et maladies

La production de fibre de coco avec la moelle

Les guêpes parasitoïdes

Prêt-à-cultiver

CANNA Research

Pois des champs

Foire aux questions La réponse à toutes vos questions

Fibre de coco : les formes et les applications courantes

Conseil d’horticulture

Réutiliser la COCO : plus facile et sécuritaire que vous ne le croyez

Don et Nicky Ça va chauffer avec les plus récentes

Jeu

Le saviez-vous?

Faits divers

techniques de jardinage Orobanche

Pleins feux sur... Les robots au pouce vert

20 22 27 28 29 30

Gagnez une bouteille de CANNA PK13/14 de 1 litre Les parasites, les phénotypes et la santé du sol

À venir Tout sur le climat

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CANNARESEARCH

AV E C L E N O YA U L E C OIR – OU FIBRE DE C OC O – A PRI S D’A S S AU T L’INDUS T RIE DE L’H Y DROP ONIE , M A I S L E S PRODUCTEURS AGRICOLES QUI L’UTILISENT SAVENT QUE CE SUBSTRAT A CONNU DES DÉBUTS ROCAILLEUX. DE MARCO POLO QUI RELATE POUR LA PREMIÈRE FOIS L’EXTRACTION DES FIBRES AU TREIZIÈME SIÈCLE À JOHN LINDELEY, SECRÉTAIRE DE LA SOCIÉTÉ ROYALE D’HORTICULTURE, QUI TENTE D’INTRODUIRE SANS SUCCÈS CE SUBSTRAT CHEZ LES BRITANNIQUES EN 1862, CE N’EST QU’À LA FIN DU VINGTIÈME SIÈCLE QUE CETTE ALTERNATIVE SE TAILLE UNE PLACE SÉRIEUSE ET VIABLE DANS LES PRATIQUES DE JARDINAGE COURANTES.

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PAR NICO HILL


Bien que le potentiel de la modeste noix de coco comme base géniale de culture des végétaux soit reconnu depuis longtemps, c’est notre incapacité à bien la comprendre et l’analyser qui l’a empêchée de grimper au sommet du monde agricole. Heureusement pour vous, jardiniers modernes, les techniques et les méthodes d’analyse ont bien évolué depuis les années 1800. Le coir et sa production à des fins horticoles sont finalement bien ancrés, ils sont là pour de bon.

Les fondements Commençons par le début, l’histoire naît le long des rives pittoresques de l’océan Indien. Les palmiers qui bordent le littoral ne font pas que fournir un point d’ombre aux vacanciers, cocktail à la main, qui veulent éviter que leur peau laiteuse brûle à vif, ils servent aussi à produire un fruit exceptionnellement polyvalent : la noix de coco. La noix de coco forme la base d’une foule de produits différents : charbon actif, tapis, crème pour le corps, huiles ou boissons santé. La liste s’allongerait facilement pour remplir une page entière. On dirait bien que l’être humain a réussi à fignoler toute une industrie autour de la modeste noix de coco. Plusieurs des produits sont fabriqués à partir de la chair pulpeuse qui se cache à l’intérieur de la coquille. Tout le monde connaît bien cette partie de la noix de coco, on l’appelle le coprah. La partie qui l’entoure est un peu

moins bien connue de tous, il s’agit de la bourre. L’illustration (voir la figure 3) présente une coupe transversale d’une noix de coco. En partant de l’intérieur vers l’extérieur, on distingue le coprah (partie comestible), le tégument séminal (l’enveloppe coriace qui nous embête toujours quand tout ce qu’on souhaite, c’est déguster la chair), la bourre (la partie qui nous importe, nous les jardiniers) puis l’épicarpe. Dans le passé, la bourre n’était qu’un déchet inutilisable. Une fois le coprah extrait, on perdait tout intérêt pour la noix. Les restes étaient jetés sans même réfléchir une seule seconde à ce qu’on pourrait en faire. Certaines personnes plus rusées ont commencé à réaliser la valeur potentielle de ce déchet. Au lieu de le jeter aux ordures, on a découvert qu’en instaurant le bon processus de production, on pourrait facilement et proprement convertir le tout et en faire un produit permettant aux plantes de s’épanouir, une belle façon de générer une autre source de revenus pour les producteurs de noix de coco de ce monde.

La fabrication On ne peut pas simplement ouvrir la noix de coco, manger le coprah, et déposer le reste dans un pot avec une plante, puis l’arroser. Ce n’est malheureusement pas aussi simple que ça. La bourre doit traverser quelques étapes avant qu’on puisse envisager d’y mettre une plante. La CANNAtalk|5


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Image 1: Trop de choses peuvent nuire à la production. Idéalement, on souhaite que tout roule comme sur des roulettes.

AV E C L E N OYA U première étape du processus se nomme le rouissage. Il consiste à tremper les fibres dans l’eau pendant une longue période jusqu’à ce qu’elles soient assez molles pour les rendre utilisables. Le trempage ne se fait pas en une nuit. Il faut s’armer de patience. Généralement, on compte environ douze mois de trempage pour que les fibres présentent les bonnes caractéristiques physiques. Après le trempage, la grande majorité des fibres sont ramassées puis utilisées par l’industrie textile pour fabriquer des sacs, des tapis, des brosses, des cordes et une foule d’autres produits. La moelle, les fibres et les copeaux restants doivent ensuite être soumis à un autre processus de vieillissement. Cette fois-ci, ils sont simplement empilés, puis laissés jusqu’à ce qu’ils soient suffisamment décomposés. Si on l’utilisait comme substrat sans procéder à cette étape de décomposition, la fibre de coco puiserait trop d’azote dans la solution nutritive. En plus de prévenir les conflits indésirables avec l’azote, le processus de vieillissement permet la prolifération des bactéries et des champignons naturellement présents dans la fibre de coco. Plus particulièrement, on parle ici de Trichoderma. Le champignon Trichoderma contribue largement à l’un des avantages naturels de la fibre de coco. Or, certaines entreprises en perdent tous les bienfaits pendant le processus de production dans le but de décrocher la certification RHP plus facilement. En fait, 6|CANNAtalk talk 6|CANNA

cette norme de qualité pour les substrats exige l’absence totale de mauvaises herbes et d’organismes pathogènes. Au lieu d’exercer un contrôle serré durant toute la durée du processus de production (une option à la fois très complexe et exigeante), nombreux sont ceux qui optent pour la solution rapide et facile, c’est-à-dire la stérilisation à la vapeur. Certes, cette méthode tue toutes les bactéries et tous les champignons néfastes, mais elle détruit également tous les organismes bénéfiques, comme Trichoderma.

Ça y est, on peut maintenant commencer à jardiner? Pas tout à fait! Malgré les longs mois de trempage et de vieillissement de la fibre de coco, elle n’a étonnamment pas encore atteint le niveau de qualité requis pour l’horticulture. Puisque la noix de coco provient d’une région côtière très salée, il faut en extraire une grande quantité de sels (surtout du chlorure de sodium) pour qu’elle devienne favorable à la croissance de racines. En bref, on verse de l’eau claire doucement dans la fibre de coco afin d’en éliminer les sels. Lorsqu’une assez grande quantité d’eau a circulé dans la fibre de coco pour réduire la concentration en sels à un niveau acceptable, on passe à la prochaine étape du processus: remettre des sels dans la fibre! Je vous l’accorde, tout ça semble bien absurde, mais cette étape importante est sans contredit la plus cruciale pour produire une fibre de coco qui convient à l’horticulture. En réalité, toute l’importance de cette étape repose sur les caractéristiques fondamentales qui dictent la réaction de la fibre de coco en présence de différents éléments ou ions. Surtout les cations de calcium. C’est ce qu’on appelle le tamponnage, à ne pas confondre avec le tamponnage du pH dans les terreaux de rempotage.


Tamponnage du calcium La fibre de coco adore le calcium. Elle cherche à puiser et à conserver cet élément en priorité par rapport à presque tous les autres. Ce faisant, le calcium qu’elle puise est remplacé par un autre type d’élément, généralement le potassium. Cette caractéristique revêt une grande importance, car le calcium joue un rôle majeur dans la bonne croissance des plantes. Partout dans le monde, la carence la plus souvent observée chez les jardiniers est celle en calcium. Personne ne veut empirer les problèmes d’absorption de calcium en créant un environnement pauvre en calcium. Le nitrate de calcium est souvent le premier choix pour procéder au tamponnage du coir. Une fois dissout, on l’applique dans le milieu de culture à l’aide d’une solution aqueuse de façon à ce que le calcium déplace les ions de sodium indésirables ainsi que certains ions de potassium. Une fois traitée avec du calcium, la fibre de coco est beaucoup mieux adaptée aux pratiques horticoles.

Double tamponnage Après avoir rincé et tamponné la fibre de coco, elle est fin prête à accueillir des plantes. Toutefois, pour atteindre un niveau de qualité optimal et supérieur, on répète le processus. Le deuxième rinçage sert à déplacer encore plus de sels de sodium et de potassium, mais aussi quelques sels de calcium. La concentration en sodium devient alors extrêmement basse, il ne reste donc qu’à appliquer une autre solution riche en calcium pour obtenir une fibre de coco à très faible teneur en sodium incroyablement riche en calcium; la combinaison idéale pour la croissance des plantes.

Transport Le produit peut être transporté de son Inde natale vers nous, consommateurs du monde occidental, lors de certaines étapes précises du processus: après le premier rinçage

Image 2: Les restes de bourres de noix de coco qui profitent d’un long trempage avant la suite du processus de production.

(donc sans tamponnage du calcium), après le premier rinçage et tamponnage ou après le deuxième rinçage et tamponnage. Généralement, pour faciliter le transport, la fibre de coco est séchée et comprimée en blocs pour ensuite être réhydratée lentement et ensachée lorsqu’elle arrive à destination. Il s’agit d’une option beaucoup plus écologique que de transporter les gros sacs lourds de 50 litres que l’on retrouve sur les tablettes des magasins. Habituellement, les blocs comprimés de fibre de coco ont mauvaise réputation. On les perçoit comme des produits de qualité inférieure en raison des grandes concentrations de sels et de calcium qu’ils contiennent. Or, tout dépend vraiment du processus de rinçage et de tamponnage choisi par l’entreprise et jusqu’où le processus est poussé. Évidemment, plus on y consacre temps et ressources, plus les coûts globaux augmentent.

Influences sur la production Plusieurs facteurs peuvent influencer la qualité et la constance de la fibre de coco. En premier lieu, il y a le financement inadéquat, un problème très répandu qui empêche de soutenir le processus du début jusqu’à la fin. De grandes sommes d’argent sont injectées dans la CANNAtalk|7


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AV E C L E N OYA U matière brute, et ce, pendant une longue période pour produire de la fibre de coco. Si à n’importe quelle étape du processus les fonds sont insuffisants pour acheter la bonne ressource, des problèmes d’approvisionnement constant surviendront éventuellement. En deuxième lieu, le manque de main-d’œuvre qualifiée et formée s’avère souvent problématique. Des investissements considérables doivent être consentis pour bien former la main-d’œuvre et réduire l’attrition au minimum. L’approvisionnement inadéquat de bourre, les coûts d’entretien de la machinerie, l’alimentation électrique imprévisible, sans oublier la météo (notamment, les problèmes de séchage des fibres pendant la saison des pluies) sont tous des facteurs qui influencent l’approvisionnement continu d’une fibre de coco de qualité. Si le fabricant n’exerce pas un contrôle complet sur l’usine de production et qu’il ne fait qu’acheter la fibre de coco auprès d’un tiers pour ensuite la réemballer, il risque fort

de rencontrer les problèmes de production mentionnés plus haut. En étant propriétaire du site de production et en supervisant tout le processus de A à Z, on parvient à atténuer ce genre de problèmes et à produire de la fibre de coco de qualité supérieure qui n’est aucunement compromise par les enjeux globaux ou locaux. Cette pratique permet d’atteindre un niveau supérieur constant et un roulement élevé de production, ce qui procure un avantage certain sur les autres qui n’ont pas réalisé les investissements nécessaires pour y parvenir.

En bref À présent, vous devriez avoir une bonne idée du temps et des efforts requis pour obtenir un produit de coco de qualité supérieure. Comme vous avez pu le constater, le processus n’est ni simple ni rapide. Les écarts se manifestent par les divers degrés de qualité de fibre de coco que l’on retrouve sur le marché. Elles ont beau avoir l’air identiques, leur similitude n’est qu’une question d’apparence. Assurez-vous toujours de choisir une marque réputée et de ne pas vous laisser avoir en achetant une fibre de coco de qualité inférieure. Vous ne verrez peut-être pas la différence, mais vos plantes oui. •

Image 3: Coupe transversale d’une noix de coco. Ce qu’on retrouve en épicerie n’est que la section interne du fruit qui est à la base beaucoup plus gros.

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Pret -a-

CULTIVER

LE MYSTÉRIEUX POIS DES CHAMPS

LÉGUME AUX NOMS MULTIPLES, IL A SERVI À NOURRIR L’ESTOMAC DE PLUS D’UN SOLDAT. ON LE CONNAIT POUR LES FLATULENCES NAUSÉABONDES QU’IL PROVOQUE CHEZ CEUX QUI CHOISISSENT DE LE DÉGUSTER. ON LE NOMME PARFOIS, AVEC CONDESCENDANCE, LA «VIANDE DES PAUVRES», CAR IL EST TRÈS FACILE À CULTIVER ET HAUTEMENT NUTRITIF. LAISSEZ-MOI VOUS PRÉSENTER M. INCOGNITO, AUSSI CONNU SOUS LE NOM DE POIS DES CHAMPS, OU POIS FOURRAGER, OU POIS GRIS, OU POIS CARRÉ, OU...

Tout un mystère, celui-là! Une fois séché, il ressemble plus à une fève qu’à un pois. Tout ça fait partie de son plan pour mieux confondre tout le monde; il leurre les gens en leur laissant croire qu’il s’agit de plusieurs légumes différents.

Par Marco Barneveld, www.braindrain.nu

C’est aussi pour cela que ses dénominations sont aussi nombreuses. Ce qui a fait en sorte que le pois des champs est ainsi, on l’ignore. Peut-être a-t-il passé trop de temps auprès des soldats, il veut éviter de répéter les secrets qu’on CANNAtalk|9


INCOGNITO lui a confiés. Quel que soit son nom, une chose demeure, il est délicieux et nutritif. Les humains en raffolent depuis la nuit des temps. Des graines présentant des caractéristiques de domestication datant d’il y a plus de 7000 ans ont été découvertes dans des sites archéologiques autour de ce que l’on appelle aujourd’hui le Moyen-Orient. On suppose que les Romains utilisaient les pois des champs moulus pour en faire une sorte de hamburger. Qui sait, son surnom de viande des pauvres remonte peut-être à cette époque. Dans une recette traditionnelle cuisinée au Nouvel An dans le sud des États-Unis appelée le Hoppin’ John (fait de pois des champs, d’oignons et de bacon), chaque pois représente une pièce de monnaie. On va même parfois jusqu’à ajouter une pièce véritable dans le plat ou on la dépose sous le bol. La tradition veut que chaque convive laisse trois pois dans son assiette pour s’assurer que la nouvelle année soit remplie de chance, de richesse et d’amour. Selon une autre tradition, le nombre de pois dans le plat déterminerait la dose de chance (ou de richesse) pour la nouvelle année.

Petite croquée nutritive Pour les moins riches, quoi de plus logique que de manger M. Incognito, après tout il est bourré de bonnes choses. Prêt à découvrir certains de ces avantages? C’est parti! Les pois des champs sont parmi les légumineuses les plus nutritives. Ils sont riches en phytonutriments, en minéraux, en vitamines et en antioxydants, tous des stimulants pour la santé. Les pois frais et tendres sont plutôt hypocaloriques comparativement aux fèves et aux doliques. 100g de pois des champs renferment tout juste 81 calories et aucun cholestérol. Pourtant, c’est une excellente source de protéine, de vitamines et de fibres solubles et insolubles. De plus, les gousses de pois frais offrent une excellente source d’acide folique. 100g fournit 65μg, soit 16% de la dose de folates recommandée au quotidien. Les folates sont l’une des vitamines du complexe B nécessaires pour la synthèse de l’ADN à l’intérieur de nos cellules. Les études suggèrent 10|CANNAtalk

qu’une alimentation riche en folates chez les femmes enceintes aide à prévenir les anomalies du tube neural chez les nouveau-nés. Les pois des champs frais contiennent beaucoup de vitamine C. En fait, 100g de pois frais représente 40mg ou 67% de l’apport quotidien recommandé de vitamine C. La vitamine C est un puissant antioxydant hydrosoluble naturel. Les légumes riches en vitamine C aident le corps humain à développer une résistance contre les agents infectieux et à éloigner les radicaux libres dangereux et proinflammatoires dans le corps. Les pois de jardin sont aussi une bonne source de vitamine K. 100g de graines fraiches contiennent environ 24,8μg ou 21% des recommandations quotidiennes en vitamine K. Les pois des champs frais présentent également de bonnes quantités de flavonoïdes antioxydants, comme les carotènes ainsi que de la vitamine A (765 IU ou 25,5% de l’apport recommandé au quotidien par 100g). La vitamine A est un nutriment essentiel au maintien de la santé des membranes, de la peau et de la vue. De plus, la consommation de fruits et de légumes naturels riches en flavonoïdes aide à protéger les poumons et les cavités orales contre le cancer. Sans oublier qu’ils sont des sources riches de minéraux comme le calcium, le fer, le cuivre, le zinc et le manganèse. En plus, ils sont délicieux! Surtout lorsqu’on les cueille directement de la vigne, alors qu’ils ont un goût sucré et une texture souple. Êtes-vous convaincu de remplir le petit carré restant de votre potager avec M. Incognito? J’en suis certain!

Prêt-à-cultiver Le pois des champs est un plant annuel qui ne tolère pas le gel. Semez-le au potager quatre semaines après le dernier gel du printemps. Pour un démarrage hâtif, semez les pois à l’intérieur six semaines avant de les transplanter à l’extérieur. Continuez de semer toutes les deux semaines. Les pois des champs prennent de 60 à 90 jours avant de


pouvoir être récoltés. Comptez 30 plants par membre de la famille. Choisissez un endroit plein soleil, bien qu’ils tolèrent un peu d’ombre également. Cultivez les pois des champs dans un sol meuble et bien drainé. Les pois des champs préfèrent les sols sablonneux ou argileux. Les sols riches en matière organique augmentent la productivité, mais les pois des champs, comme les autres légumineuses, sont souvent plantés pour améliorer les sols appauvris. Ajoutez du compost vieilli dans votre potager au moment de planter. Les pois des champs préfèrent un sol avec un pH entre 6.0 et 6.5.

R E C E T T E

Plantation et espacement Semez les pois des champs à 2,5cm de profondeur et espacez chaque graine à 5 cm de distance en prenant soin d’éclaircir les semis à 5cm de distance. Espacez vos rangs à 90 cm de distance. Les pois des champs poussent mieux dans un sol bien réchauffé. Faites grimper les pois le long d’un tuteur, d’un treillis ou d’une tige de métal tendue entre deux piquets. Maintenez le sol humide, ne laissez pas le sol s’assécher. De l’eau à la base des plants due à un arrosage par le haut risque de faire tomber les fleurs et les petites gousses et ainsi diminuer le rendement. Ajoutez du compost vieilli dans votre potager au moment de planter. Rajoutez du compost de part et d’autre du plant à mi-saison. Une trop grande quantité d’azote empêche les fleurs de former des gousses. Ne plantez pas les pois des champs à côté de l’ail, des oignons ou des pommes de terre. Les pois des champs peuvent se cultiver en pot, mais cette technique pourrait s’avérer peu pratique puisque pour obtenir une récolte raisonnable, il faut cultiver plusieurs plants.

Pestes et maladies Les coccinelles des haricots, les pucerons, les tétranyques et les cicadelles s’attaquent aux pois des champs. On contrôle les pucerons et les coccinelles en les retirant avec les doigts, en les arrosant à l’aide d’un boyau ou en pinçant les sections infestées par les pucerons. En revanche, les plants infestés par les tétranyques devraient être retirés, puis placés dans un sac de papier et jetés aux ordures avant qu’ils se répandent sur les autres plants. Les pois des champs sont vulnérables aux problèmes d’anthracnose, de rouille, de mildiou, de mosaïque et de nécrose. Gardez le jardin propre et sans débris. Évitez de travailler les plants lorsqu’ils sont mouillés pour ne pas répandre les spores fongiques. Retirez et détruisez les plants malades avant d’infecter ceux en santé. Les gousses matures des pois des champs sont comme le cuir. Récoltez-les avant qu’ils atteignent ce stade et mangez-les frais. Si les pois maturent trop, ils prennent un goût farineux au lieu de sucré. Dans ce cas, laissez-les aller et faites-en des pois séchés. Vous pourrez préparer un excellent gruau.

Prêt-à-manger Aux Pays-Bas, les soldats à qui on servait les pois des champs dans leur ration les surnommaient les «raasdonders». Ils en ont fait un plat délicieux appelé Raasdonders met Spek, ou pois des champs au bacon. Facile à préparer, vous pourriez même remporter une guerre après en avoir mangé. Essayez-le. Voici comment préparer ce plat pour environ quatre personnes. *

POIS DES CHAMPS

AU BACON Vous aurez besoin de:

• 2,25 livres de pois des champs frais • Une pincée de sel • Un peu d’huile d’olive • Trois oignons • 1,1livre de bacon • Du piccalili jaune de style anglais ou de la relish

Ce que vous devez faire:

Placez les pois des champs frais dans une casserole et couvrir d’eau, puis ajoutez-y une pincée de sel. Portez à ébullition et laissez mijoter doucement pendant environ cinq minutes. Coupez les oignons en dés et faites-les sauter dans l’huile dans une poêle jusqu’à ce qu’ils soient dorés. Retirez la poêle du feu. Découpez le bacon en petits morceaux et faites-le cuire avec l’huile et les oignons jusqu’à ce qu’il soit croustillant. Sortez une assiette. Déposez-y les pois et recouvrez-les du mélange d’oignons et de bacon. Placez un peu de relish sur le côté. Miam!

BON APPÉTIT! CANNAtalk|11


Foire aux Questions

J’utilise un système hydr opon

Je suis surtout inquiet des effets de CANNA

commerciales.

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Nous recevons beaucoup de questions au sujet de la culture. Bien sûr, nos chercheurs sont très heureux d’y répondre! Rendez-vous à la page «Contact» de notre site Web, www.canna.ca/fr-ca, pour soumettre votre question.

Question

Reponse

J’utilise un système hydroponique de culture en eau profonde à 24 pots. Normalement, je renouvelle ma solution nutritive toutes les trois semaines. Si je me fie à vos recommandations, il faudrait changer la solution chaque semaine. Je suis surtout inquiet des effets de CANNA RHIZOTONIC et CANNAZYM. Pendant combien de temps sont-ils efficaces? 1, 2 ou 3 semaines? Faudrait-il que j’ajoute une nouvelle dose ou la première dose dans mon mélange suffit? Le fabricant du système recommande de diluer l’engrais de moitié, quelles sont vos recommandations à ce sujet? Merci! Steve R

Réponse

Bonjour Steve, merci de votre question. Je vois que vous posez une seule question précise ici, j’y répondrai d’abord, puis je vous partagerai mon opinion. Pour commencer, rien ne dure éternellement, surtout si on parle de nutriments qui doivent être assimilés dans une solution. On compte de 5 à 7 jours maximum avant que la majeure partie des ions nutritifs de tout produit ajouté soit assimilée et remplacée par des déchets et des protons relâchés par la plante qui servent à maintenir une conductivité électrique (matières dissoutes totales / ppm dans votre cas) élevée, ce qui laisse croire, à tort, que tout est bien équilibré. En réalité, le niveau réel d’ions nutritifs est très faible et les proportions ne sont plus adéquates. CANNA RHIZOTONIC et CANNAZYM fonctionne pendant cette période initiale, ensuite ils ne sont plus efficaces. Je suis certain qu’il en reste dans la solution, mais en quantité négligeable. Le fabricant du système abonde dans le sens des connaissances horticoles générales, c’est-àdire qu’avec une fertilisation constante (nutriments toujours disponibles dans la solution), les proportions devraient correspondre à celles que l’on retrouve dans les sols natifs de la plante, habituellement avec une conductivité électrique d’environ 1mS/cm. Ils recommandent également d’opter pour une approche de demi-dose pour tous les engrais minéraux lourds afin de minimiser les réactions que j’aborde plus bas. Le problème avec ce genre de système, comme avec tout système de culture en eau profonde (DWC), est qu’il faut diffuser une telle quantité d’air dans l’eau simplement pour assurer la survie des racines que l’équilibre chimique du système s’en trouve déréglé, particulièrement le pH. Dans votre cas, la quantité d’oxygène dissout se rapproche de ce qui est requis au minimum dans un système de type DWC, soit d’environ 12% d’oxygène (de 6% à 8% inférieur à ce dont la plante a réellement besoin ou ce à quoi elle est habituée dans son milieu naturel). Or, pour y arriver, plusieurs autres gaz sont dissouts, ce qui contribue à faire fluctuer le pH. Ceci étant dit, l’engrais CANNA AQUA que vous utilisez renferme un agent tampon du pH, mais celui-ci réagit au mélange excessif d’air (azote et CO2) ce qui dérange le pH en faisant augmenter ses valeurs au lieu de le maintenir autour de 5.6 et 6.2. Il en résulte une grande quantité d’éléments inassimilables, comme l’azote, et beaucoup d’oligoéléments comme le magnésium, les sulfates, les phosphates, etc. Ce que vous observez est causé par un pH qui reste à une valeur de 7.0. L’ajout de déjections de vers de terre, un composant organique, dans un système non organique ne fait qu’empirer le problème d’une façon qui s’explique mal. Nous ne recommandons pas ce genre de système aux jardiniers novices, surtout pour les applications non commerciales. Il faut avoir beaucoup d’expérience pour réussir. Cependant, plusieurs de nos clients utilisent ce système avec succès, mais avec CANNA SUBSTRA pour eau douce comme engrais de base, puisqu’il ne contient aucun agent tampon de pH, le coupable qui fait bondir les valeurs. De plus, jamais ils n’utilisent la solution pendant plus de 7 jours. J’espère que ces petits trucs vous seront utiles et qu’ils vous aideront à choisir le bon chemin à prendre. En culture comme dans la vie, plus l’approche est simple, meilleurs sont les résultats. Bonne chance.

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ez-v ponnés, assur m a t o c o c e d pains ion. Avec les t s e u q e r t o v Merci pour de coco p de la terre à la fibre er ss pa te mp co je r, ou nj Bo

Question

proc Bonj our, Quel je coha Bonjour, type de te goutteurs mp passer de la terre à la fibre de coco pour mon pr ou d’émetteurs vendez-vous ou oc recommandez-vous pour irriguer nouveaules en antamponnés t la mê painssu deiv coco avec me méthode. Le processus complet d’irrigation et de la solution nutritive CANNA Coco A et B. Nous avons essayé les boyaux perforés, mais ils se bloquent. Merci.

Réponse

Merci pour votre question. Avec les pains de coco tamponnés, assurez-vous de faire de bonnes incisions sur le dessous du pain pour favoriser le drainage. Puis, vous pouvez opter pour des goutteurs à volume élevé, placez-en idéalement 2 par pied. Mais à mon avis, les piquets arroseurs directionnels plus courts (2 pouces) sont suffisants. Ils offrent une irrigation lente et couvrent un périmètre d’environ 4 pouces, il faudra donc en placer 3 ou 4 par pain. Si vous irriguez suffisamment au point d’obtenir un drainage de 10% à 20%, le pain devrait absorber assez de solution pour atteindre les extrémités facilement. Ensuite, attendez que le pain ait perdu environ la moitié de son poids avant d’arroser de nouveau en suivant la même méthode. Le processus complet d’irrigation et de drainage devrait prendre moins de 20 minutes. La capacité de drainage du support est assez grande pour ne pas le saturer d’eau après cette opération. En revanche, ne faites pas trop d’incisions de drainage, quelques-unes suffiront. Malheureusement, nous ne vendons pas ce genre de produits, mais les divers goutteurs/émetteurs offerts sur le marché se valent presque tous. Vous pourrez les trouver dans la plupart des bons magasins de jardinage d’intérieur. J’espère que ces conseils vous seront utiles.

Question

Bonjour, je compte passer de la terre à la fibre de coco pour mon prochain cycle de culture. J’aimerais savoir s’il faut faire gonfler ou rincer votre fibre de coco en sac avant de l’utiliser. Merci! Shap P

Réponse

Bonjour, Merci de votre question. Vous n’avez pas besoin de faire gonfler le substrat CANNA coco, il est vendu en vrac dans le sac et prêt à utiliser. Au moment de planter, vous devrez le mouiller jusqu’au point de drainage à l’aide de la formule nutritive Coco. Vous n’avez pas à rincer ou lessiver les sels hors de notre fibre de coco. Elle a déjà été rincée et tamponnée au préalable, elle est donc prête à l’emploi. Souvenez-vous de ne JAMAIS appliquer de l’eau claire (robinet) dans le substrat de coco lorsque les plantes y sont insérées, et ce, jusqu’aux derniers jours du cycle de culture. C’est seulement à ce moment-là que vous devrez faire un rinçage pré-récolte pour éliminer les surplus d’engrais dans la plante. De plus, sachez que nous offrons également des briques de coco comprimées si jamais l’espace est un enjeu pour vous. Elles offrent la même qualité élevée que la fibre de coco contenue dans nos sacs CANNA COCO. La méthode unique de gonflage fait en sorte que chaque expansion se fait facilement de manière uniforme et constante, d’une brique à l’autre. Bon jardinage!

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) ( 1 6 PAR TIE e

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Don et Nick ont quitté le Canada pour retrouver leur pays natal, le Royaume-Uni. Leur quête d’une vie meilleure les a menés en France et ils font maintenant exactement ce qu’ils voulaient faire de leur vie: du jardinage. Don vous partagera ses expériences et vous dira tout sur la vie en Catalogne française dans ce numéro et les suivants.

ÇA VA CHAUFFER AVEC LES PLUS RÉCENTES

TECHNIQUES

DE JARDINAGE Don risque fort de développer une aversion envers ses tomates pour le reste de ses jours tellement il les fertilise efficacement. En lisant les «Proverbes de l’enfer» de William Blake, une phrase m’a particulièrement marquée, en fait, elle me suit partout depuis:

Je devrais graver cette citation sur une plaque de bois et l’installer à l’entrée de mon potager. En espérant que ces mots serviraient à modérer mes ardeurs dans le futur, car pour l’instant, je ne peux même pas supporter la vue d’une autre tomate. J’en ai tellement mangé, et de toutes les variétés en plus: la Beefsteak, la Roma VF, la Golden Queen (une variété jaune de taille moyenne qui jadis me faisait saliver), la Marmande et la dernière, mais non la moindre, la Baxter’s Bush, cette tomate cerise de variété patrimoniale déterminée des plus généreuse. Oui, vous avez vu juste, je me noie sous une abondance de tomates. Bien sûr, ma première Beefsteak était magique, je l’ai partagée avec des amis, servie en salade avec de la Mozzarella, des oignons finement tranchés, du basilic frais et une vinaigrette légère à base d’huile d’olive produite localement. 14|CANNAtalk

Mais là, j’arrive à peine à récolter tout à temps, alors les manger, n’y pensons même pas! Je me suis fait la promesse cette année de ne pas tout donner en cadeau, malgré l’esprit communautaire d’un tel geste. Non! Les cultiver demande beaucoup trop d’efforts pour justifier une telle charité. Mon plan cette année? La conservation égoïste. J’ai fait des chaudrons et des chaudrons de ketchup de style rustique – sans enlever les pépins et la peau – certains que j’ai même agrémentés d’un ou deux piments jamaïcains. Délicieux! Quel est le secret de mon succès, me demandez-vous? Quelques trucs! Tout d’abord, j’y ai mis du sérieux! J’ai consacré beaucoup de temps et d’argent à faire des recherches et à trouver du compost de qualité ainsi que d’autres éléments organiques: du guano de chauve-souris, de la farine d’os, du phosphate de calcium, du guano d’oiseaux marins, de la farine de sang


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et de l’Azomite, pour n’en nommer que quelques-uns. J’ai creusé des trous massifs et je les ai remplis d’un terreau de rempotage somptueusement riche. Deuxièmement, j’ai fait bien attention pour que mes plants s’établissent bien dans le sol et j’ai attendu que la température nocturne dépasse 14°C de façon fiable et constante. Parfois, j’ai l’impression de tricher en démarrant mes semis à l’intérieur pendant les mois de mars, avril et mai, mais en réalité c’est comme les acheter en pépinière. De plus, j’ai la satisfaction de démarrer mes plants à partir de graines et j’ai la chance d’essayer toutes les variétés qui m’enchantent, et non pas seulement celles qu’on offre dans les pépinières de ma région. J’adore observer le regard des gens lorsqu’ils s’aperçoivent que mon potager passe d’un lopin brun et aride à un jardin luxuriant rempli de grands plants de tomates trapus d’un pied de haut d’un jour à l’autre. Le feuillage a pris une teinte presque bleutée en raison de la richesse du terreau, mais après environ six semaines, j’ai pu constater que les plants avaient puisé tout ce qu’ils pouvaient. Il était temps de regarnir le tout. L’appétit des tomates saines et à croissance rapide ne cessera jamais de m’étonner. Elles peuvent assimiler des concentrations de nutriments qui pourraient carrément tuer d’autres espèces moins gourmandes. Dans le passé, j’ai utilisé des engrais organiques liquides pour fournir un supplément de phosphore et de potassium lorsque mes plants passaient pleinement au stade génératif, mais cette année j’ai décidé d’opter pour une approche différente et d’épandre en surface à la place.

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J’avais déjà creusé des petits cratères autour de chaque site de plantation – la micro-topologie concave autour de la base de chaque plante aide à conserver l’eau et à promouvoir une irrigation profonde plus efficace. Cette méthode a aussi facilité l’épandage en surface. Un simple apport en potassium organique peut s’appliquer à l’aide d’un varech en poudre, d’un extrait d’algues marines solubles ou d’un mélange en poudre PK Boost. Plusieurs plantes à fleurs ont besoin de phosphore et de potassium entre le milieu et la fin de la floraison. Le mélange fait en sorte que ces éléments vitaux sont livrés dans des proportions optimales pour l’absorption. J’ai préparé mon mélange pour l’épandage avec une bonne dose de compost, celui-ci permet d’offrir toutes les bonnes choses avec la biologie bénéfique nécessaire pour les décomposer. J’aime comparer les engrais organiques liquides à une soupe servie en entrée alors que les amendements organiques en poudre pour l’épandage en surface s’apparentent davantage à un bon gros steak avec des frites. Le premier s’avale d’un trait et se digère facilement, c’est parfait pour se nourrir rapidement. L’épandage en surface, d’un autre côté, est plus comme le plat principal et soutient plus longtemps. J’arrose mon épandage avec un thé de compost dilué à 50 pour 1 avec de l’eau déchlorée. La réaction des plants a été incroyable : plus de grappes, plus de fruits et plus de ketchup... Quand ça vaut la peine, aussi bien le faire correctement. L’an prochain, je vais essayer les melons, les poivrons, les aubergines et, bon, un ou deux plants de tomates, au lieu de quinze! • CANNAtalk|15


LE SAVIEZ-VOUS? CONNAISSEZ-VOUS LES OROBANCHES? • Cette belle orobanche ciste peut avoir l’air innocent, mais l’orobanche, ou Orobanchacées (Orobanchaceae), provient d’une famille plutôt dangereuse capable de faire des ravages chez certaines espèces. • Les orobanches forment une grande famille de plantes parasites regroupant environ 90 genres et plus de 2000 espèces. • Il s’agit de plantes herbacées et arborescentes annuelles et vivaces, toutes des parasites pour les racines des plantes avoisinantes. 16|CANNAtalk

• La famille des Orobanchacées est la plus vaste des 20 à 28 familles de Dicotylédone qui présentent du parasitisme. On parle ici de toute forme de parasitisme des plantes: parasite facultatif, parasite obligatoire, hémiparasite et holoparasite. • Dépourvues de chlorophylle, la plupart des orobanches sont incapables de produire de la photosynthèse. • Les plantes parasites s’agrippent à leur hôte à l’aide de suçoirs qui leur permettent d’y puiser les nutriments. • Leurs fleurs hermaphrodites – à la fois mâle et femelle – sont


? bilatéralement symétriques et poussent en racème, en épi ou en solitaire à l’apex de la tige élancée. • Petits et abondants, les fruits de l’orobanche peuvent produire entre 10000 et 1000000 de graines par plante. • Le vent disperse les graines sur de longues distances, ce qui augmente leur chance de trouver une nouvelle plante hôte. • L’orobanche présente un impact économique énorme, compte tenu des dommages que certaines espèces provoquent aux cultures. • Les plus vulnérables sont les cultures céréalières comme la canne

à sucre, le maïs, le millet, le sorgho et d’autres cultures agricoles majeures comme les doliques, le tournesol, le chanvre, les tomates et les légumineuses. • Dans les pays en voie de développement, on estime qu’elle menace les moyens de subsistance de plus de 100 millions de personnes. • En effet, l’orobanche tue de 20% à 100% des cultures, selon le degré de l’infestation. • Dans la plupart des pays, pour transporter l’orobanche, la cueillir ou l’utiliser à des fins de recherche, il faut détenir un permis. CANNAtalk|17


Pleins

FEUX SUR...

Imaginez un monde où les robots vérifient l’acidité du sol et s’assurent qu’elle reste au bon niveau tout au long de la croissance de vos plantes. Ajoutons un peu de ceci, ajustons la quantité de lumière provenant d’un éclairage à D.E.L. et faisons en sorte que tous les éléments sont parfaitement équilibrés jusqu’à ce que les fruits atteignent leur pleine maturité. Imaginezles récolter les cultures et les emballer. Une vision futuriste? Eh bien, le futur est maintenant. Par Marco Barneveld, www.braindrain.nu

BIENVENUE DANS LE JARDINAGE DU FUTUR

LES ROBOTS

AU POUCE VERT

Les expérimentations de la robotique au profit de l’agriculture se multiplient. Et on comprend bien pourquoi. Les agriculteurs de moins en moins nombreux subissent une pression grandissante pour nourrir des populations croissantes. Les Nations Unies estiment que la population mondiale devrait passer des 7,3 milliards actuels à 9,7 milliards en 2050. De plus, la population grandissante est devenue plus sélective par rapport à la nourriture qu’elle mange. Dans l’Union européenne seulement, le marché biologique a bondi de 7,4 % en 2014 avec des ventes évaluées à 26 milliards de dollars. Au-delà de la nourriture biologique, 18|CANNAtalk

on constate une tendance à vouloir rendre l’agriculture plus écologique en utilisant moins d’eau et de pesticides. D’autre part, la carrière d’agriculteur attire de moins en moins de gens. C’est là qu’entrent en jeu les robots, l’agriculture de précision, les technologies de pointe. Et quel est le pays qui révolutionne le futur exaltant, pour certains, et épouvantable, pour d’autres, de l’agriculture? Le Japon, bien évidemment. Les robots, ils adorent ça par là-bas. Dans un rapport publié récemment, l’institut de recherche Nomura estime que les robots pourraient remplacer près de la moitié des emplois au Japon d’ici 2035, surtout dans les


secteurs «non créatifs» comme le service à la clientèle, la livraison de produits et... l’agriculture. C’est donc au pays du soleil levant qu’a ouvert la toute première ferme de laitues robotisée dans le monde, et ce, à la mi-2017. Spread, le nom de l’entreprise qui a ouvert cette ferme robotisée, déclare que les robots gèrent presque toutes les étapes du processus. Pour l’instant, la seule implication humaine se fait au moment de semer les graines. «Les graines sont encore semées par des humains, mais toutes les autres étapes, de la transplantation des jeunes semis dans un espace plus grand alors qu’ils croissent jusqu’à la récolte des laitues, tout est réalisé automatiquement», dit JJ Price, le directeur marketing mondial de Spread. N’allez pas croire qu’il s’agit d’une petite ferme minable dirigée par deux intellos qui mènent des expériences futuristes, certes, mais irréalisables. Pas du tout. On parle d’une vaste ferme intérieure située à Kameoka, dans la préfecture de Kyoto. L’entreprise produisait déjà à grande échelle 21000 laitues par jour. Grâce à l’innovation des robots qui font tout, du repiquage des jeunes semis, à l’arrosage, en passant par

l’élagage et la récolte des cultures, la production a pu bondir à 50000 pommes de laitue par jour. L’entreprise Spread ambitionne d’augmenter ses chiffres à un demi-million par jour d’ici cinq ans. Cette ferme, d’une surface d’environ 4400 mètres carrés, est équipée d’étagères du sol au plafond sur lesquelles poussent les salades. L’utilisation de lampes à D.E.L. permet de réduire les dépenses d’énergie par près du tiers et environ 98% de l’eau nécessaire pour cultiver les laitues est recyclée. Le système automatisé gère les laitues, mais il contrôle aussi la température, l’humidité et les niveaux de CO2 en plus de stériliser l’eau et de contrôler les sources d’éclairage. Ces laitues cultivées sans pesticides contiennent, affirme l’entreprise, plus de bêta-carotène que celles cultivées de façon classique. Et non, on n’y voit pas de petits R2-D2 glisser d’un bout à l’autre portant veston et casquette. Le futur ne brille pas par sa personnalité flamboyante. Les machines de Spread ressemblent plutôt à des courroies transporteuses équipées de bras robotisés fabriqués sur mesure capables de transférer les semis de laitue sans les endommager. L’entreprise nippone compte élargir ses opérations en construisant d’autres usines robotisées de production de plantes ailleurs au Japon et éventuellement à l’étranger. Nous sommes à l’aube d’une grande révolution agricole. Ce n’est que le début de ce tsunami de robotisation de l’agriculture. Pas seulement au Japon, mais aussi dans d’autres pays développés, des sommes faramineuses d’argent sont investies dans la recherche et le développement. Toutefois, à ce jour, le Japon mène le bal. Un robot développé par la firme Shibuya Seiki peut cueillir des fraises à une vitesse d’une fraise aux huit secondes. En décembre 2016, Panasonic a commencé des essais sur le terrain avec un robot qui utilise une caméra et un capteur d’image pour détecter les tomates mûres sur une vigne avant de les cueillir, sans jamais les endommager, à une vitesse d’une tomate aux 20 secondes. Nous n’en sommes qu’aux balbutiements du développement qui garantira la production d’une quantité suffisante de nourriture pour nourrir les populations grandissantes sur notre planète. Le futur est maintenant.•

Image 4: Des pièces de culture étagées. Implication humaine minimale.

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Pestes et MALADIES

Les guêpes parasitoïdes sont parmi les plus ennemis naturels les plus nombreux et probablement les moins bien compris d’un point de vue écologique. Plusieurs d’entre elles sont perçues comme étant bénéfiques pour les humains, car elles contrôlent les populations de ravageurs des cultures. D’autres sont moins bienvenues, étant donné leur caractère hyper parasitoïde les poussant à attaquer les parasitoïdes bénéfiques.

Dans cet article, nous survolerons le sujet de façon générale. Dans un futur article, nous pourrons examiner plus en détail certaines des guêpes parasitoïdes plus connues et dont l’usage est plus répandu. Ces guêpes

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pondent leurs œufs sur d’autres animaux qui servent ensuite de nourriture pour leurs larves. Dans la plupart des cas, les hôtes sont toujours vivantes alors qu’elles se font dévorer par l’intérieur. Ceci assure la présence


d’un garde-manger vivant rempli de nourriture fraîche. C’est normalement lorsque les larves se transforment en nymphes qu’elles tuent leur hôte. Jusqu’à ce moment-là, elles dépendent entièrement de leur hôte pour se nourrir et se protéger. Ce mode de vie porte un nom inusité. Les guêpes ne sont pas strictement des parasites, comme les vers plats, car règle générale, les parasites ne tuent pas leur hôte. Toutefois, elles ne tuent pas leur hôte aussi rapidement et efficacement que le ferait un prédateur, comme un lion. Elles se trouvent quelque part entre ces deux extrêmes: ce sont des parasitoïdes. Tous les parasitoïdes se spécialisent dans l’attaque d’une seule espèce hôte, généralement lors d’un stade bien précis de leur cycle de vie. Cette spécialisation a donné naissance à une énorme diversité de parasitoïdes. Les estimations du nombre d’espèces de parasitoïdes varient énormément: la plupart sont tellement minuscules qu’il existe certainement une foule d’espèces encore inconnues. Une des caractéristiques étranges du cycle de vie de certaines guêpes parasitoïdes est leur capacité à modifier grandement le comportement de leur hôte à leur propre avantage. Les guêpes parasitoïdes de la famille des Ichneumonidae et de la famille des Braconidae injectent un polydnavirus dans l’hôte en même temps que leurs œufs. Le virus infecte les cellules hôtes et modifie le système immunitaire de l’hôte afin qu’il ne puisse pas encapsuler les œufs de guêpe et les tuer avant qu’ils n’éclosent. La guêpe émeraude femelle (Ampulex compressa) injecte un produit chimique dans le cerveau de sa proie, la blatte, lequel modifie son comportement et permet à la guêpe de la manipuler docilement. La guêpe dirige la blatte jusqu’à un nid, pond un œuf sur son thorax, puis bouche le trou du nid sans même que la blatte droguée ne tente de s’enfuir.

Apparence Comme les autres guêpes, le tronc des guêpes parasitoïdes rétrécit entre le thorax et l’abdomen donnant l’impression qu’elles ont une taille affinée. Les guêpes Image 5: Les guêpes parasitoïdes peuvent attaquer plusieurs types d’insectes. Il existe des espèces de guêpes bien précises pour chaque type d’insecte individuel. Souhaitons qu’aucune espèce ne réussisse à s’attaquer aux humains.

parasitoïdes sont généralement petites (2,5 cm ou moins de longueur, la plupart ne dépassent pas 60 mm). Leur taille dépend souvent de la taille de l’hôte. Par exemple, la guêpe tueuse de cigale est énorme (5 cm ou plus) alors que la guêpe trichogramme n’est pas plus grosse que le point à la fin de cette phrase, car les œufs des insectes qu’elle attaque ne sont guère plus gros. Ce sont des insectes effilés, glabres et hyménoptères (quelques espèces adultes sont aptères) et leurs antennes varient de courtes à plutôt longues. Nombre d’entre eux sont noirs ou bruns, mais certains prennent une teinte bleu métallique ou verte alors que d’autres présentent des taches jaune ou orange vif. Les guêpes parasitoïdes femelles utilisent leur ovipositeur, un organe situé à l’extrémité de l’abdomen au moyen duquel elles déposent leurs œufs sur leur hôte ou à l’intérieur de celui-ci. Certains ovipositeurs sont assez longs pour atteindre des insectes cachés à l’intérieur d’un cocon, dans un arbre ou dans d’autres emplacements protégés. Bien que l’ovipositeur peut être remarquablement gros, seules quelques espèces de guêpes parasitoïdes possèdent un ovipositeur capable de percer la peau humaine.

Cycle de vie De façon générale, les guêpes parasitoïdes suivent un cycle de vie complet avec les stades de l’œuf, de larve, de nymphe et d’adulte. Cependant, le cycle de vie d’une guêpe parasitoïde varie d’une espèce à l’autre et certaines présentent le cycle le plus complexe de tout le règne animal. On aperçoit rarement les œufs, car ils sont habituellement insérés dans les œufs ou le corps des insectes hôtes. La nymphe de certaines guêpes parasitoïdes peut ressembler à un petit cocon blanc-jaune aux allures d’un grain de riz sur les insectes parasités ou à proximité d’eux. Chez certaines espèces, les mâles ne semblent pas exister et les femelles se reproduisent sans accouplement. Généralement, chaque œuf parasitoïde produit une seule larve. Certaines guêpes parasitoïdes produisent plusieurs générations au cours d’une même saison alors que d’autres peuvent prendre plus d’un an pour compléter leur développement. Toutes les guêpes parasitoïdes passent une partie de leur vie à se développer à l’intérieur ou à l’extérieur de leur hôte.

Usage Différentes espèces de guêpes prédatrices sont vendues pour une introduction massive, particulièrement dans les serres. Du point de vue des agriculteurs et des horticulteurs, les groupes les plus importants sont les Ichneumonidae qui s’attaquent principalement aux chenilles des papillons diurnes et nocturnes; les Braconidae qui s’attaquent aux chenilles et à une variété d’autres insectes comme les pucerons; les chalcidides qui parasitent les œufs et les larves de pucerons, d’aleurodes, de chenilles du chou et de cochenilles; et les mouches tachinaires qui parasitent une grande variété d’insectes comme les chenilles, les coccinelles adultes et larvaires ainsi que les punaises.• IMPORTANT! N’utilisez que les produits qui sont autorisés dans votre pays/province et pour votre culture. Vérifiez les exigences d’enregistrement locales. CANNA ne peut être tenue responsable d’une utilisation non autorisée.•

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FIBRE DE

LES FORMES ET LES APPLICATIONS COURANTES «J’AI UN BEAU PANIER REMPLI DE NOIX DE COCO, BLA-BLA-BLA.» CHAQUE FOIS QUE JE SUGGÈRE À MON PÈRE D’ESSAYER LA FIBRE DE COCO DANS SA SERRE, C’EST CE QU’IL FINIT PAR ME CHANTER EN RETOUR. C’EST PEUT-ÊTRE UNE QUESTION D’ÂGE, MAIS PARFOIS TENTER DE CONVAINCRE LES PLUS VIEUX D’UTILISER AUTRE CHOSE QUE DE LA TOURBE C’EST UN PEU COMME CONVAINCRE QUELQU’UN QUI CROIT QUE LA TERRE EST PLATE QUE LA LUNE N’EST PAS VRAIMENT UN HOLOGRAMME GÉANT. IL FAUT CROIRE QU’IL EST CAMPÉ DANS SES VIEILLES HABITUDES, CONTRAIREMENT À LA NOUVELLE GÉNÉRATION QUI A ACCUEILLI AVEC ENTHOUSIASME LA FIBRE DE COCO COMME MÉTHODE ALTERNATIVE DE CULTURE.

La fibre de coco a quand même quelques ressemblances avec la tourbe. Un premier obstacle de surmonté pour convaincre mon vieux père de considérer cette alternative. Mais sur certains points, les deux milieux de culture n’ont absolument rien en commun. L’essayer ne présente quand même pas un défi trop colossal. La fibre de coco est un milieu de culture fantastique à utiliser. Pour en tirer le maximum, il faut comprendre les nuances qui la rendent si extraordinaire et ultimement savoir comment l’utiliser à son avantage. C’est essentiellement la prémisse de notre article: dévoiler 22|CANNAtalk

PAR NICO HILL

les principes de la fibre de coco comme substrat et approfondir ses diverses formes et applications.

La noix de coco pure La façon la plus simple (et la plus pratique aussi) d’utiliser la fibre de coco consiste à la choisir dans sa forme pure et véritable. Nous y avons fait allusion plus tôt, la fibre de coco possède des propriétés physiques uniques du point de vue de l’aération et de la rétention d’eau, mais aussi un pouvoir de rétention des nutriments ou une capacité d’échange cationique (CEC) bien à elle. On observe parfois


des effets positifs en combinant différentes matières dans un mélange, mais ce geste peut aussi compliquer outre mesure les processus internes du substrat jusqu’à étouffer toute forme de progrès. Pour comprendre ceci, il faut d’abord observer chaque variable de l’équation individuellement et non se concentrer sur la somme.

celle qui convient le mieux à sa salle de culture et son système d’irrigation. Il existe trois principales catégories de fibres de coco horticoles offertes par les diverses marques sur le marché, chacune d’entre elles utilise des pourcentages légèrement différents dans leur recette. De façon générale, on retrouve une combinaison de:

Les formes de fibre de coco pure

Moelle/poussière

De nos jours, tout bon magasin de jardinage qui se respecte tient une variété de marques de fibre de coco. Le client perspicace saura les distinguer et identifier

Il s’agit des particules ultra fines de poussière, appelées la moelle, qui restent après le processus de rinçage et de tamponnage. Elle offre une excellente rétention d’eau et CANNAtalk|23


CANNARESEARCH forme la base idéale pour semer les graines. Toutefois, en trop grande quantité, la poussière crée un milieu trop compact et mal aéré.

Fibre grossière Légèrement plus gros et filamenteux, le coir fibreux procure une excellente quantité de poches d’air et un drainage supérieur. La capillarité naturelle des filaments fibreux aide à mieux saturer l’ensemble du pot.

Un substrat de fibre de coco peut être formé d’une combinaison de particules de tailles différentes, chacune avec des attributs précis.

Moelle/poussière

Fibre grossière

Copeaux grossiers Il s’agit de copeaux grossiers et de gros filaments fibreux. Ceux-ci procurent beaucoup de poches d’air et offrent un drainage exceptionnel. En utilisant exclusivement cette catégorie dans son milieu de culture, on obtient l’efficacité et la maniabilité des substrats plus inertes, comme la laine de roche, mais avec un substrat de classe organique.

Sacs, pains ou blocs? Donc, lorsqu’on a déterminé le bon équilibre entre les trois catégories de coco, on les combine et les emballe pour les vendre. Le plus souvent, on la vend en sacs de 50 litres en vrac, qu’il faut mesurer en fonction de normes EN strictes. Les sacs en vrac sont certainement les plus faciles à utiliser, mais si vous devez en transporter plus d’une douzaine, le transport peut devenir problématique. En revanche, les pains de coco permettent de disposer le système de culture exactement comme un système de laine de roche. L’usage de la fibre de coco en copeaux dans les pains offre une alternative étonnamment efficace et naturelle à la laine de roche. Si toutefois les stratégies d’irrigation plus complexes qui accompagnent ce genre de substrat vous découragent, le meilleur compromis serait d’opter pour des pains plus fibreux. Les blocs de coir comprimé se transportent merveilleusement bien. Aucun gros sac lourd à trimbaler, juste un beau bloc compressé et léger. Les problèmes qu’on associe généralement aux blocs compressés sont causés par une fibre de coco mal rincée et mal tamponnée, ce qui oblige le jardinier à consacrer beaucoup de temps pour obtenir une expansion bien uniforme. Cela dit, on trouve désormais de la fibre de coco compressée dont la qualité équivaut à celle vendue en vrac dans les sacs. Certaines marques ont même développé des méthodes de gonflage novatrices qui vous évitent une foule d’efforts. Assurez-vous simplement de choisir une marque réputée.

Amendement de la fibre de coco Copeaux grossiers

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Les gens cherchent toujours la prochaine révélation. Lorsqu’elle n’est pas encore sur le marché, ils ont tendance à essayer de la créer d’eux-mêmes. Bien que les résultats qu’on obtient en cultivant sur de la fibre de coco pure sont plutôt indéniables, un amendement du mélange peut s’avérer bénéfique dans des conditions précises seulement. Pour en récolter les fruits, il faut comprendre les effets d’un amendement sur les caractéristiques du mélange. Quelle que soit la méthode d’amendement choisie, elle entrainera des répercussions mécaniques ou chimiques, peut-être même les deux.


Image 6: Plus la courbe est abrupte, plus les plantes ont un accès facile à l’eau emmagasinée.

Amendement pour modifier les caractéristiques mécaniques Lorsque des produits comme la perlite, la vermiculite ou les billes d’argile sont ajoutés à la fibre de coco, ils influencent surtout le drainage et l’aération du milieu de culture. En plus des effets causés par les différences naturelles de forme et de grandeur, chaque substrat possède une capacité de rétention d’eau qui lui est propre. Le tableau ci-contre illustre quatre milieux de culture typiques. L’axe Y représente le volume d’eau et l’axe X représente la pression selon la grandeur en cm. Alors que la grandeur augmente, la pression monte aussi et chaque milieu retient une proportion différente de sa capacité totale de rétention d’eau. Essentiellement, ce graphique démontre le pouvoir de rétention d’eau de chacun. On peut aussi analyser le tableau sous un autre angle et dire qu’il représente la capacité de chaque substrat à laisser l’eau aller. Si on observe la ligne bleue de la laine de roche, on constate que sa capacité de rétention d’eau initiale est plus élevée que la fibre de coco. La courbe décroissante rapide démontre qu’elle laisse aller l’eau plus facilement et jusqu’à un niveau ultime inférieur à la fibre de coco. En comparaison, si on regarde la ligne pointillée noire de la fibre de coco, la capacité de rétention d’eau initiale est nettement supérieure à celle de la tourbe et elle libère l’eau beaucoup plus vite que la tourbe, et ce, jusqu’à un niveau final semblable. La ligne verte de la tourbe indique qu’elle retient beaucoup d’eau comparativement aux autres. La première chose qu’on observe en ajoutant de la perlite ou des billes d’argile, c’est l’assèchement

plus rapide du pot ce qui nécessite une augmentation de la fréquence d’arrosage. Comme on réduit la capacité de rétention d’eau générale du mélange dans son ensemble et qu’on diminue du même coup la quantité d’eau requise pour arroser la fibre de coco, la résistance aux pertes d’eau diminue lorsque la pression augmente. Dans le tableau, cet amendement se traduirait par un point de départ légèrement inférieur, une courbe descendante un peu plus abrupte au milieu et un résultat final tout juste inférieur. Les billes d’argile et la perlite ne font pas qu’influencer les caractéristiques mécaniques de la fibre de coco, surtout avec certaines marques de billes d’argile. En fait, plusieurs sels résiduels peuvent rester dans le milieu et perturber la CEC naturelle de la fibre de coco, mais surtout le tamponnage qu’elle a subi. Assurezvous de choisir uniquement les sources les plus propres si vous visez un amendement mécanique seulement.

Amendement pour modifier les caractéristiques nutritives C’est ici que les choses se compliquent avec la fibre de coco. Comme mentionné plus haut, la fibre de coco n’est absolument pas un remplacement direct des substrats de tourbe et ceci devient très évident lorsqu’on souhaite y ajouter des engrais chimiques ou organiques. Le principal facteur déterminant est la capacité d’échange cationique (CEC) de la fibre de coco. Ne soyez pas intimidé par le nom aux allures scientifiques. En bref, la CEC désigne la capacité totale de stockage de nutriments. Il s’agit d’une mesure de la quantité de sites chargés négativement auxquels un cation chargé positivement peut s’adsorber. Plus la CEC est élevée, plus la capacité CANNAtalk|25


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de stockage de nutriments potentielle est grande. Bien que la fibre de coco possède une CEC relativement élevée, comparativement à la tourbe, il n’y a pas de quoi se vanter. C’est donc dire qu’en appliquant un engrais chimique, la longévité du produit ne sera pas la même que dans le mélange de tourbe auquel vous êtes habitué. Avec une CEC inférieure, le milieu n’a pas la capacité de retenir tous les cations immédiatement solubles, donc une plus grande quantité est lessivée lors de chaque arrosage comparativement à la tourbe. Les amendements organiques à plus long terme pourraient sembler plus tentants, puisque la libération lente des nutriments permet de ne pas lessiver les fibres aussi rapidement qu’avec un engrais chimique. Pourtant, il ne faut pas se lancer trop vite sur cette route. Premièrement, ce type d’amendement altère les caractéristiques globales du milieu de culture ce qui fait apparaître d’autres problèmes. Les amendements organiques possèdent leur propre valeur de pH, parfois élevée, parfois faible. L’ajout de tels amendements dans la fibre de coco aura pour effet de faire bondir ou chuter le pH du substrat, et ce, jusqu’à atteindre des taux nuisibles. Dans un mélange de tourbe, ces grandes fluctuations du pH auraient été neutralisées par le tamponnage à la chaux. Deuxièmement, en plus de ne pas posséder les mêmes capacités de stockage de nutriments à long terme que la tourbe, on ne sait jamais vraiment ce qui est libéré par l’amendement et dans quelles concentrations. Ceci peut facilement se répercuter sur l’autre type de tamponnage de la fibre de coco, le calcium. Le dérèglement du calcium peut nuire à la disponibilité générale des autres éléments dans la solution nutritive que vous tentez de fournir à la plante. Par exemple, une baisse de l’apport en calcium pourrait faire grimper l’apport en potassium. Troisièmement, les amendements organiques dépendent largement de la santé et de la diversité de la vie microbienne dans le substrat. Certaines des fibres de coco de qualité supérieure offertes sur le marché contiennent le champignon Trichoderma, mais celui-ci ne suffit pas pour rendre le cycle d’additifs à base organique efficace. Il en résultera une libération insuffisante et sporadique des nutriments, vous ne saurez donc jamais où vous en êtes et ce qui se trouve dans les pots.

Utiliser la fibre de coco comme amendement La fibre de coco peut elle aussi servir d’amendement. Avec toute l’excitation qui entoure le caractère durable et la disponibilité continue de la tourbe en

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Image 7: La fibre de coco peut être mélangée avec divers amendements

tant que milieu de culture, on voit de plus en plus de mélanges de tourbe qui renferment un pourcentage élevé de fibre de coco. Si on l’utilise correctement et que ses caractéristiques physiques sont bien prises en considération, la fibre de coco peut effectivement devenir un excellent additif pour les mélanges à base de tourbe. (Habituellement, la concentration de coco ne dépasse pas 30 % car les caractéristiques propres à la fibre de coco auraient un impact sur le fonctionnement général du mélange final.) De la même façon, la fibre de coco peut servir à améliorer et à conditionner les sols appauvris à l’extérieur. Les sols très argileux bénéficient grandement d’un ajout de fibre de coco, car elle empêche le compactage et favorise le drainage et l’aération du sol.

Le principe K.I.S.S (Keep It Simple Stupid) La fibre de coco est un substrat fantastique à sa façon. Sa facilité d’emploi et son efficacité sont sans égal. Si vous choisissez d’amender votre fibre de coco, vous pourriez bien vous retrouver dans une situation du genre « ça passe ou ça casse ». Si vous décidez d’emprunter ce chemin, assurez-vous d’y aller doucement et de ne pas plonger tête première. Surtout, évitez d’ajouter tout ce qui vous tombe sous la main d’un même coup. La plupart du temps, vous verrez qu’il est plus sage de simplement laisser tout ça de côté. La mère Hubbard vous en remerciera, et vos plantes aussi.•

Image 8: La fibre de coco peut prendre diverses formes et grandeurs, le meilleur choix pour vous n’est qu’une question de préférence.


CONSEIL

, D HORTICULTURE

#35 Par votre ami SEZ

RÉUTILISER LA COCO: PLUS FACILE ET SÉCURITAIRE QUE VOUS NE LE CROYEZ

Les bonnes raisons de réutiliser un milieu de culture sont nombreuses; l’économie de temps et d’argent, mais aussi les avantages écologiques. La qualité de la fibre de coco facilite grandement le travail. Un milieu de coco de bonne qualité ne se décompose pas aussi rapidement qu’un autre milieu, comme la tourbe. Puisque la fibre de coco est rarement la cible de maladies, elle se prête merveilleusement bien à la réutilisation. Elle peut servir à quelques reprises avant d’être mise dans le potager pour en faire un excellent amendement de sol. 1. Avant de planter de nouveau, il faut d’abord vérifier les concentrations de sel dans la fibre de coco. Si la culture antérieure s’est terminée correctement, les concentrations de sel devraient être adéquates. Dans tous les cas, il faut toujours procéder avec la méthode d’extraction 1:1,5 pour en être certain (méthode décrite dans le DVD CANNA Coco et sur le site Web de CANNA). Souvenez-vous que des concentrations de sel trop élevées risquent de réduire le potentiel des cultures. 2. Tout en creusant dans la fibre de coco pour prélever des échantillons à tester, essayez d’y repérer les bestioles. Si vous apercevez une quantité impressionnante d’insectes, il serait sage d’éviter de la réutiliser. Ajoutez-la tout de suite au potager. 3. Évitez d’utiliser de la fibre de coco «usagée» pour les semis et les jeunes boutures; ceux-ci sont plutôt fragiles. Dans ce cas, mieux vaut utiliser une fibre de coco neuve et fraîche. La fibre de coco réutilisée devrait être réservée aux plantes saines et vigoureuses. 4. Lorsque la culture est terminée, retirez le vieux pain racinaire (certains utilisent un couteau ou une petite scie pour découper et enlever la souche). Insérez-y la nouvelle plante et remplissez les cavités autour du nouveau pain racinaire à l’aide de la fibre de coco neuve. Le stade final de la culture antérieure pourrait avoir réduit l’intensité du tamponnage de calcium, lequel sera renfloué en nourrissant les plantes. Dès que les racines émergentes atteindront la partie du contenant avec la fibre de coco réutilisée, tout ira parfaitement et l’équilibre sera rétabli. 5. Arrosez abondamment avec une solution nutritive riche en calcium formulée spécialement pour la fibre de coco combinée à un bon stimulant racinaire jusqu’à ce que l’eau s’écoule sous les pots. Puis inspectez le substrat soigneusement pour vous assurer qu’il n’y a aucun trou d’air (remplissez-les avec de la coco fraîche, au besoin) et le tour est joué! Profitez du temps et de l’argent que vous avez économisés. Certains jardiniers hésitent à réutiliser leur coco en raison des racines mortes en décomposition qui restent dans le substrat. En utilisant un produit enzymatique de qualité comme CANNAZYM, les racines se décomposeront avant même qu’elles puissent servir de nourriture pour les pathogènes. Qui plus est, ceci augmentera l’aération du milieu de culture et fournira des nutriments à la plante et des micro-organismes bénéfiques dans la zone racinaire. La fibre de coco usagée est un excellent amendement de sol pour les plates-bandes, les potagers ou toute autre zone où le sol s’est tassé. Elle rétablit l’aération et améliore la rétention d’eau. Bonne chance et bon jardinage!

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ganez

JEU

Le CANNAtalk ne serait pas complet sans un bon vieux Sudoku. Asseyez-vous, relaxez et remuez vos méninges le temps d’un instant. Le jeu n’a rien de sorcier et vous pourriez même remporter un super prix. Vous n’avez jamais fait de sudoku? Voici comment procéder: chaque rangée, chaque colonne et chaque carré de 3 x 3 doivent contenir les chiffres un à neuf une seule fois.

GAGNEZ UNE BOUTTEILLE DE CANNA PK13/14 Puzzle 12 (Easy, difficulty rating 0.41)

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Generated by http://www.opensky.ca/~jdhildeb/software/sudokugen/ on Sun Jan 24 17:01:09 2010 GMT. Enjoy!

C’est peut-être votre jour de chance. Un autre prix génial vous attend. Vous n’avez qu’à nous envoyer la solution (il suffit de nous envoyer la partie centrale de la grille à editor@cannatalk.com et de mentionner CANNAtalk 35).

Si nous pigeons votre nom, vous pourriez recevoir

UNE BOUTEILLE DE CANNA PK 13/14. 28|CANNAtalk

Gagnant du jeu#33

Le gagnant du dernier Sudoku est Mrs. Smit. Félicitations! Vous remportez une bouteille de CANNABOOST de 1 litre! Nous communiquerons avec vous dans les plus brefs délais pour nous assurer que vous receviez votre prix. Profitez-en!


Z

Faits

DIVERS

UNE «FITBIT» POUR LES PLANTES?

LES TOMATES

RÉSISTENT AUX VIGNES PARASITES EN DÉTECTANT LE PEPTIDE Les plants de tomates préviennent les attaques d’une plante parasitoïde qui fait des ravages aux cultures en détectant un de ses peptides, révèle une nouvelle étude. Partout dans le monde, les plantes parasites coûtent des milliards de dollars en pertes de récoltes. Or, en comprenant mieux comment les plantes repoussent les envahisseurs, on pourrait mieux diriger les efforts pour diminuer les pertes. C. reflexa est une vigne parasite sans feuille qui infecte les tiges de la plupart des plantes dicotylédones à l’exception de S. lycopersicum, une espèce de tomates. Les plantes sont parfois capables de détecter les microbes responsables de causer des maladies en décelant les peptides distincts que libèrent les plantes envahisseuses, ce qui pousse la plante hôte à sécréter de l’éthylène, une hormone liée au stress. Les scientifiques soupçonnaient que les tomates S. lycopersicum utilisaient une stratégie semblable lorsqu’elles se trouvaient face au parasite C. reflexa, une théorie qu’ils ont ensuite confirmée. Lorsque l’équipe a induit l’expression du gène correspon-dant dans les feuilles de deux autres espèces de plantes, les deux plantes on réagit à la présence du peptide de C. reflexa en augmentant leur production d’éthylène, et ont démontré une plus grande résistance aux infestations de C. reflexa.

On appelle phénotypage le fait de connaître les caractéristiques physiques d’une plante. Comme il s’agit d’un processus très long, les scientifiques travaillent au développement d’une technologie qui faciliterait le phénotypage. L’outil Phenocart a été développé pour cette raison même. Il sert à capter toutes les données de santé essentielles des plantes. Le Phenocart mesure les signes vitaux des plantes comme le taux de croissance et la couleur, un peu comme le fait un moniteur Fitbit en surveillant les signaux de santé des humains, comme la pression sanguine et l’activité physique. Le Phenocart se compose d’une collection de capteurs. Les capteurs sont raccordés à une roue et un guidon d’une bicyclette modifiée pour permettre au producteur de plantes de déplacer l’engin parmi les plantes dans un champ. Le Phenocart recueille des données rapidement alors qu’il traverse les parcelles. Les scientifiques peuvent équiper le Phenocart de divers capteurs selon ce qu’ils souhaitent mesurer.

MÉLANGER LES ESPÈCES DE PLANTES POUR MAINTENIR UN SOL SAIN Les plants de tomates préviennent les attaques d’une plante parasitoïde qui fait des ravages aux cultures en détectant un de ses peptides, révèle une nouvelle étude. Partout dans le monde, les plantes parasites coûtent des milliards de dollars en pertes de récoltes. Or, en comprenant mieux comment les plantes repoussent les envahisseurs, on pourrait mieux diriger les efforts pour diminuer les pertes. C. reflexa est une vigne parasite sans feuille qui infecte les tiges de la plupart des plantes dicotylédones à l’exception de S. lycopersicum, une espèce de tomates. Les plantes sont parfois capables de détecter les microbes responsables de causer des maladies en décelant les peptides distincts que libèrent les plantes envahisseuses, ce qui pousse la plante hôte à sécréter de l’éthylène, une hormone liée au stress. Les scientifiques soupçonnaient que les tomates S. lycopersicum utilisaient une stratégie semblable lorsqu’elles se trouvaient face au parasite C. reflexa, une théorie qu’ils ont ensuite confirmée. Lorsque l’équipe a induit l’expression du gène correspondant dans les feuilles de deux autres espèces de plantes, les deux plantes on réagit à la présence du peptide de C. reflexa en augmentant leur production d’éthylène, et ont démontré une plus grande résistance aux infestations de C. reflexa.

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ENTIEREMENT SUR LE CLIMATE

A

Le prochain numéro porte entièrement sur le climat. Nous entreprendrons un long périple pour connaître exactement ce qui influence la croissance de vos plantes au-dessus et au-dessous de la terre. Puis nous allons évidemment examiner

comment

ajuster

ces

paramètres pour optimiser la forme et le fonctionnement de vos plantes. Avez-vous déjà souhaité maîtriser votre environnement? Un peu comme un vieux maître de Kung-Fu, mais pour les plantes? Alors le prochain numéro est définitivement à ne pas manquer!

:

- Est publié trois fois par année par CANNA Corp, une entreprise dédiée à offrir les meilleures solutions de croissance et de floraison. - Est distribué par les centres de jardinage et de culture hydroponique faisant affaires avec BioFloral ou Stellar. (trouvez le détaillant le plus près de chez vous au www.canna.ca) Rédacteur: Niek Roovers Co-rédacteur: Simone Piereij Courriel: editor@cannatalk.ca Imprimé par: Koninklijke Drukkerij E.M. De Jong Collaborateurs au numéro 35: CANNA Research, Marco Barneveld, Mirjam Smit, votre ami SEZ, Don et Nicky, traduction par Annie Deschesnes.

Tout le contenu est protégé par le droit d’auteur. Tous droits réservés. Aucune partie de cette publication ne peut être reproduite, par quelque procédé que ce soit, sans la permission écrite

La revue CANNAtalk ne fait pas qu’aborder des questions de la nature, elle s’engage aussi à préserver notre environnement naturel. Saviez-vous que notre papier est issu de forêts gérées de façon durable et responsable? De plus, votre revue favorite bénéficie d’une impression carboneutre!

préalable de l’éditeur. L’éditeur n’est pas responsable des inexactitudes. Le matériel présenté ne reflète pas nécessairement l’opinion de l’éditeur. On suppose que les images provenant de sources à grande échelle, telles qu’Internet, relèvent du domaine public, bien que certaines de ces images se trouvent sur plusieurs sites Web, ce qui rend parfois impossible de retracer la source d’origine.

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