Spécial Valais
Hiver 2024
la page 17
PLONGÉE DANS
L’HISTOIRE DE SION
Un ouvrage vient d’être publié afin de présenter toute l’histoire de Sion, de la préhistoire à l’histoire contemporaine, en passant par l’époque romaine, le Moyen Âge ou encore l’Ancien Régime. 12-16
Découvrez notre nouvelle succursale en Valais
Nous sommes ravis de vous annoncer l’ouverture de notre nouvelle agence en Valais, une région où l’authenticité et la qualité de vie se conjuguent harmonieusement. Chez Amma Immo, nous nous engageons à vous offrir un service personnalisé, adapté à vos besoins et à vos aspirations immobilières.
Mike Guigoz, expert en estimation immobilière, dirige notre nouvelle agence et met son expertise à votre service pour l'achat, la vente et l'analyse de vos biens immobiliers.
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Excellente occasion de concrétiser votre rêve de devenir propriétaire dans la capitale valaisanne.
19 appartements du studio au 4.5 pièces
Vue panoramique sur les Alpes
Lancement prévu en été 2025
RECEVEZ LE DOSSIER EN AVANT-PREMIÈRE
4-6
Les brèves immobilières valaisannes
8-9
Les Roches inaugurent leur nouveau campus de Bluche
10-11
Zoom sur les atouts du home staging virtuel
12-16
Un ouvrage sur l’histoire de Sion
Dès la page 17
Notre cahier: 12 pages d’annonces immobilières
Ce numéro consacré au canton du Valais est une édition spéciale encartée dans le jounal Le Nouvelliste, à retrouver chaque saison.
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Editeur: immobilier.ch SA
Directeur de la publication: Claude-Alain Paschoud
Rédacteur en chef: Serge Guertchakoff
Rédactrice en chef adjointe: Julie Müller
Directeur artistique: Pierre Broquet
Tirage: 123'000 exemplaires / 4 fois par an
Envoi emails: 15'000 exemplaires
Publicité: info@immobilier.ch Tél +41 22 307 02 20
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IMMO BRÈVES
SION MODERNISE SA GARE CFF
Les guichets CFF de la gare de Sion vont faire peau neuve. Logés dans un bâtiment protégé au patrimoine (construit en 1961), ceux-ci seront réaménagés et mis au goût du jour avec des espaces ouverts et conviviaux favorisant le conseil à la clientèle. La surface dévolue à la vente augmentera elle aussi légèrement, tandis que le hall historique deviendra plus attractif grâce à une nouvelle surface commerciale qui remplacera l’ancienne agence de voyage. Enfin, un nouvel ascenseur sera installé dans l’aile est et des travaux seront menés pour répondre aux normes parasismiques. Ces derniers s’étaleront de novembre 2024 à fin 2025 et leur coût se monte à plus de 6 millions de francs. JM
UN 10’000E HABITANT POUR COLLOMBEY-MURAZ
Figurant parmi les neuf communes du district de Monthey, la commune CollombeyMuraz a atteint le cap des 10’000 habitants au cours du mois d’octobre. Formée des villages de Collombey, Muraz, Collombey-leGrand, Illarsaz et Les Neyres, elle s’étend sur 3080 hectares (dont 1350 sont cultivables et 1300 représentant la forêt). Par sa superficie de plaine, elle est ainsi l’une des plus importantes du Valais et espère, malgré sa croissance démographique, garder son âme de village. JM
LE VALAIS DANS LE TOP 10 DES RÉGIONS
À VISITER EN 2025
«De l’époustouflant Cervin (4478 m) aux 23 km du glacier d’Aletsch, en passant par les vignobles de la vallée du Rhône, le Valais est riche en paysages sublimes», indique le guide de voyage mondialement connu «Lonely Planet» qui recommande aux touristes de visiter l’an prochain... le Valais! À la surprise générale, le canton alpin se hisse à la cinquième place de la liste 2025 des dix régions à découvrir à travers le monde. JM
Collombey-Muraz
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LES COMMUNES LES PLUS ATTRACTIVES DES ALPES OCCIDENTALES
Selon le nouvel «Indicateur d’attractivité résidentielle» du Chief Investment Office (CIO) d’UBS GWM, les centres de taille moyenne dans dix des treize régions analysées de Suisse offrent la plus grande attractivité pour une famille avec deux enfants et avec des ressources financières moyennes. Du côté de la région des Alpes occidentales, c’est donc tout naturellement que Sion se place en pole position du classement, suivi de Martigny et Sierre. JM
TOP 10 COMMUNES
Selon le revenu et le patrimoine des ménages (Source: UBS) moyen bas élévé
1 Sion Sion Sion
2 Martigny Vex Martigny
3 Sierre Martigny Sierre
4 Conthey Sierre Val de Bagnes
5 Vex Salvan Conthey
6 Salvan Anniviers Brig-Glis
7 Val de Bagnes Mont-Noble Salvan
8 Anniviers Conthey Vex
9 Ayent Ayent Zermatt
10 Mont-Noble Nendaz Crans-Montana
LIVRAISON DES PREMIERS APPARTEMENTS DE COUR SUR GARE
Initiée en octobre 2021, la construction du nouveau quartier surnommé Cour de Gare à Sion est bien avancée. Ce quartier où cohabiteront des surfaces commerciales, un hôtel de 122 chambres, un centre de congrès et de concert de 600 places, un parking et 302 logements, a vu ses premiers locataires emménager dans leurs appartements il y a quelques jours. Un projet ambitieux mené par le président du Groupe Comptoir Immobilier, Paul Epiney, en 1988, qui prend peu à peu forme. JM
REVENDICATIONS OUVRIÈRES À CRANS-MONTANA
Fin octobre, sur le chantier du complexe Le Guépard Palace de Crans-Montana, quelque 75 ouvriers de la construction ont manifesté aux côtés des Syndicats chrétiens du Valais (SCIV) afin de demander une augmentation de leurs salaires. Un message à l’attention des patrons du secteur du bâtiment qui bénéficierait, selon les ouvriers, à toute la branche puisqu’une hausse des salaires améliorerait l’attractivité de ces professions et lutterait ainsi contre la pénurie de main-d’œuvre/ le manque de relève. JM
Comptoir Immobilier
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IMMO BRÈVES
LA LOI SUR LES RÉSIDENCES SECONDAIRES S’EST ASSOUPLIE
Depuis le 1er octobre dernier, la loi fédérale sur les résidences secondaires (LRS), en vigueur depuis 2016, est moins stricte. Elle, qui interdit la construction de nouvelles résidences secondaires dans les communes dont la proportion de résidences secondaires est supérieure à 20 %, prévoyait cependant des règles particulières pour les logements créés selon l’ancien droit (d’avant la votation de 2012). Les adaptations apportées à la LRS permettent donc dorénavant de créer des logements et des bâtiments supplémentaires lors de la transformation de logements régis par l’ancien droit. De nouvelles règles s’appliquent en outre à leur démolition et à leur reconstruction. De plus, il est également permis dans ces cas d’agrandir la surface habitable de 30% au maximum et de créer des logements supplémentaires. JM
NOUVELLE LÉGISLATION CANTONALE SUR L’ÉNERGIE EN 2025
La loi cantonale sur l’énergie (LcEne) du 8 septembre 2023 et son ordonnance d’application (OcEne) du 20 mars dernier entreront en vigueur le 1er janvier 2025. Cette nouvelle législation entraînera de nouvelles exigences et des adaptations des formulaires de demandes d’autorisation de construire. Les dossiers déposés après cette date devront respecter les nouvelles dispositions légales, il est donc recommandé d’anticiper les projets de construction en tenant compte des exigences à venir. À cet effet, le Service de l’énergie et des forces hydrauliques (SEFH), en partenariat avec l'association constructionvalais, a organisé des soirées d’information à l’intention des professionnels du secteur ainsi que des communes. Des tutoriels seront prochainement mis en ligne tandis que des formations seront organisées en fin d’année et début 2025. JM
L’ÉPURATION DES EAUX USÉES EST STABLE EN VALAIS
Après les intempéries de cet été, des STEP avaient été lourdement touchées et devraient à nouveau être opérationnelles d’ici le mois de décembre. En attendant, le Service de l’environnement (SEN) valaisan a publié son bilan 2023 sur l’épuration des eaux usées et celui-ci est globalement très satisfaisant. Dans les remarques: le traitement du phosphore s’est sensiblement amélioré et la station «AyentVoos» a été raccordée à la STEP «Sion-Chandoline», améliorant de ce fait la qualité des eaux de La Lienne. Néanmoins, reste que la mise en séparatif des collecteurs d’eaux usées/claires reste un défi sur l’ensemble du Valais, tout comme l’abattement des micropolluants. JM
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SAISONNIERS: ZERMATT LUTTE
CONTRE LA PÉNURIE DE LOGEMENTS
Comme de nombreuses autres stations valaisannes, Zermatt manque de logements pour son personnel saisonnier. Le Conseil communal vient donc de prendre des mesures. Ainsi, pour toute nouvelle construction d’un hôtel ou d’extension d’un hôtel/hébergement de plus de cinq emplois, il sera désormais obligatoire de soumettre à la commune «un concept d’exploitation» précisant comment le personnel nécessaire sera logé en même temps que la demande d’autorisation de construire. JM
LE HAUT-VALAIS OUVRIRA DEUX TRONÇONS D’AUTOROUTE EN 2025
La construction de l’autoroute A9 dans le Haut-Valais se poursuit. La mise en service du deuxième tube du tunnel de Viège est prévue en juin 2025. L’ensemble du contournement sud de Viège sera alors réalisé. En octobre 2025, le tronçon Rarogne-Viège sera quant à lui ouvert au trafic et l’achèvement de l’ensemble de l’autoroute A9 entre Brigue et Loèche est désormais prévu pour 2027 en raison de la construction d’une galerie de drainage au tunnel de Riedberg. Concernant le reste du réseau routier national en Valais, des travaux d’entretien et de protection contre les dangers naturels se poursuivront sur la route du col du Simplon entre 2025 et 2027. L’assainissement du tronçon Sion EstSierre Est ainsi que le renouvellement des équipements d’exploitation et de sécurité du tunnel de Sierre sont également prévus dès 2026. JM
L’IA POUR RENFORCER LA SÉCURITÉ DU RAIL
Un groupe de scientifiques de l’EPFL (école polytechnique fédérale de Lausanne) a mis au point une méthode pilotée par l’intelligence artificielle qui améliore l’efficacité de la détection des fissures dans les structures en béton. De quoi permettre d’inspecter les infrastructures de grandes tailles plus efficacement et à un moindre coût. Un algorithme a ainsi été entraîné à différencier des images avec et sans fissures dans des murs de béton (une tâche de classification binaire) en lui fournissant des centaines d’échantillons des deux catégories. Ensuite, il lui a été demandé de mettre en évidence les pixels qu’il avait utilisés pour prendre sa décision. Un succès pour cette méthode qui sera bientôt testée sur la ligne reliant Zermatt et Brigue. JM
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Promotion et courtage
UNE TRADITION QUI ATTEINT LES SOMMETS
Installée depuis deux ans à Crans-Montana, la société lausannoise Attica Immobilier se déploie en Valais grâce à l’expérience d’une lignée de professionnels privilégiant la relation client. Portrait.
Au départ, Attica Immobilier était une agence spécialisée dans la promotion immobilière, dont ses prémices remontent à 1998 grâce à Rosario Boscacci. «Après des années dans la finance et la gestion de projet, j’ai voulu créer une société immobilière. Faire perdurer une histoire, un nom, avait tout son sens et était un clin d’œil adressé à mon père. Quant à lui, il créa Attica Promotions pour simplifier la compréhension de nos activités», relate Tassilo Boscacci. Le courtage vient alors s’ajouter au spectre d’Attica, avec l’art (Attica Art), la construction d'une résidence pour étudiants (Attica Résidences), et leurs liens avec l’humanitaire via la fondation AClem.
Dès lors, depuis Lausanne, les mandats s’enchaînent sur la Suisse Romande. L'agence se démarque par sa proximité avec ses clients, ayant la recommandation et l’exclusivité pour seule carte de visite. Offrant le même service pour des biens à 100'000 francs comme ceux à 40 millions, Tassilo Boscacci développe ainsi la marque et ne cache pas ses ambitions d’ailleurs.
Notamment en Valais, son deuxième canton de cœur... «Cela fait trois générations que nous allons à Crans-Montana. Mon grand-père fournissait les hôtels et restaurants de la station en literie/nappages dans les années 70, mon père y fit des promotions fin 80 et fut même un temps propriétaire du cinéma local et, personnellement, j’y passe presque toutes mes vacances depuis mon plus jeune âge», témoigne Tassilo Boscacci.
L’expansion valaisanne
La rencontre, il y a deux ans, avec Sandro Marfia, un ancien gestionnaire de fortune résidant justement à Crans-Montana servira de tremplin. «Lui aussi avait un bon réseau, une vraie considération pour l’acheteur comme le vendeur et connaissait le tissu local, alors nous nous sommes lancés à l’assaut des sommets pour répondre à une demande de plus en plus exigeante», décrit l’entrepreneur aux multiples casquettes qui crée dans la foulée une entité valaisanne. Très vite, le duo conquit Crans-Montana, rayonnant sur la vallée du Rhône et
Sandro Marfia d’Attica Immobilier. DR
ses communes d’altitude comme Anzère, Verbier et autres. Du chalet d’alpage à la villa passant par l’appartement, les ventes et promotions se veulent diverses et variées, en plaine comme en montagne. Dernier cas de figure: une bâtisse de vigneron à affectation mixte située sur les hauts de Chamoson (à découvrir dans nos annonces page 22). Et pour en savoir plus sur les activités et les nombreux biens d’Attica Immobilier, veuillez contacter Sandro Marfia (+41.27.203.20.30 / info@atticaimmobilier.ch) ou rendez-vous sur www.atticaimmobilier.ch.
Julie Müller
LES ROCHES SE DONNENT DE L’ESPACE
Figurant au top cinq des meilleures écoles hôtelières du monde, Les Roches viennent d’inaugurer leur spectaculaire nouveau campus de Bluche.
L’année 2024 marque l’un des points culminants de l’expansion de la prestigieuse école hôtelière internationale. L’institution d’enseignement, qui est détenue par le groupe lausannois Sommet Education, célèbre en effet ses 70 ans de la plus belle des manières. Fondé en 1954 par Francis Clivaz, ce pôle d’excellence a annoncé à la mi-octobre son homologation officielle par le Conseil suisse d'accréditation (CSA) en tant que Haute École Spécialisée (HES). «Plusieurs apports non négligeables vont en découler, dont une reconnaissance mondiale renforcée, une mobilité académique facilitée, ainsi que des possibilités accrues de recherche et de collaboration pour le corps ensei-
gnant», explique Giovanni Odaglia, le Directeur des Roches à Crans-Montana.
Une expérience à part
Comme un bonheur n’arrive jamais seul, le 15 octobre a eu lieu la présentation des nouveaux locaux du vaisseau amiral de l’école sur le Haut-Plateau. «Nous avons ouvert l’espace du rez-de-chaussée en supprimant bon nombre de cloisons pour créer un mégalobby. Nous voulons que nos étudiants puissent s’immerger dans un environnement hôtelier premium dès le début de leur formation», précise Carlos Diez de la Lastra, le PDG des Roches. Dans la pratique, l’expérience du séjour à l’école pour les étudiants combine celle
d’une station alpine de luxe, d’une université et, plus surprenant, d’un centre d’entraînement. La discipline est, de fait, très présente dans cet environnement feutré. L’étudiant qui n’arbore pas la tenue réglementaire se voit renvoyé dans ses quartiers sur-le-champ pour rectifier cela. Aux Roches, le respect, la courtoisie et la serviabilité prévalent partout, à chaque instant et à l’ensemble des échelons de la hiérarchie.
Des travaux express
Au niveau du programme immobilier du centre de Bluche, au vaste hall d’entrée ont été ajoutés un spa, une salle de sport, un nouveau bar et un fast-food. L’objectif
consiste à offrir à ces plus de 900 jeunes issus de 90 pays un cadre privilégié pour partager une expérience globale qui mêle savoir, excellence et bien-être.
La notion de campus prend ici tout son sens avec pas moins de dix-neuf lieux de vie répartis dans un périmètre pouvant être couvert en sept minutes et demie à pied au maximum. Desservi par des bus et par un funiculaire, le village ne se trouve qu’à quelques minutes de Crans-Montana comme de Sierre. «Nos étudiants apprécient de pouvoir voyager facilement les week-ends. Ils disposent aussi gratuitement de BMW et de Tesla électriques», complète Giovanni Odaglia. L’avenir semble bel et bien radieux pour
Les ponts entre
hôtellerie
et immobilier
L’orientation pratique de la formation dispensée aux Roches explique l’attrait que représentent ces diplômes pour d’autres branches. À Glion par exemple, 30% des anciens étudiants évoluent dans un secteur différent que celui de l’hôtellerie. L’attention extrême portée aux besoins des clients qui caractérise ces jeunes professionnels fait qu’ils s’intègrent parfaitement à de multiples univers, dont l’immobilier. L’école de Glion a d’ailleurs lancé un Master en immobilier, finance et développement hôtelier. Ce module dure un an et demi. On y apprend à analyser et à anticiper les mouvements des marchés immobiliers et financiers afin de mieux conseiller ses clients. Cette formation est dispensée par des experts reconnus. En son cœur se trouve un défi immobilier. Monitoré par un comité d’investisseurs, ce test permet aux candidats de vivre le processus d’investissement en conditions réelles. Concrètement, il leur est demandé d’auditer une sélection d’actifs hôteliers et immobiliers afin de concevoir la stratégie la plus pertinente. Il s’agit au final d’atteindre les objectifs fixés par les investisseurs en proposant la structure la plus adéquate pour le portefeuille de fonds constitué.
les Roches. Outre Abu Dhabi et Marbella, l’école s’est dotée dès 2016 d’une antenne à Shanghai. Grâce au groupe lausannois Sommet Education, les collaborations de prestige sont légion, dont celles avec Glion ou avec l’École Ducasse.
Un savoir-faire valorisé
Parmi les axes de consolidation, on citera l’incubateur «Spark Hospitality Sphere» qui est le fab lab maison. Créé en 2020 en partenariat avec la Commune de CransMontana, cet espace de recherche et de développement s’emploie à favoriser l’innovation dans le secteur hôtelier. Sur 400 mètres carrés, pas moins de 35 startups y sont abritées avec un goût poussé pour les initiatives disruptives, la robotique et l'intelligence artificielle en tête. Symbole de cette philosophie, un bras automatisé vous sert des mocktails et des cappuccinos dans le lobby. De quoi ringardiser définitivement la bonne vieille machine à café!
Cette orientation business paye. Lors de notre passage, la team de l’école préparait la journée d’échanges durant laquelle les étudiants peuvent rencontrer pas moins d’une centaine d’entreprises internationales dont la plupart font spécialement le déplacement en Valais. Ceci toutes branches d’activités confondues, car les soft skills que l’on acquiert aux Roches sont prisées dans de plus en plus de domaines. Parmi lesquels l’immobilier.
François Praz
Le 15 octobre a eu lieu la présentation des nouveaux locaux du vaisseau amiral de l’école sur le Haut-Plateau. DR
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DE LA RÉALITÉ AU RÊVE
Grâce à des logiciels d’intégration d’images sophistiqués, ces techniques de valorisation des biens ont de nombreux arguments à faire valoir.
Sur un marché de l’immobilier fortement concurrentiel, réussir à se démarquer est un impératif. Dans cette optique, les technologies émergentes, comme le home staging virtuel, sont de plus en plus sollicitées. Mais, au-delà du simple attrait que génère leur nouveauté, permettent-elles réellement aux vendeurs de faire la différence? En moyenne, dans les annonces, 70% des biens ont une décoration qui nécessite une révision. 10% sont vides avec des travaux à effectuer et 10% sont vides, neufs ou rénovés. Ces chiffres, fournis par le site spécialisé français Intérieur AI, expriment la réalité suivante: 90% des annonces ne captivent pas 80% des acheteurs potentiels en ligne. Dans ce contexte, le home staging virtuel, à la fois souple et immersif, a de quoi convaincre. Son pendant traditionnel, «matérialisé», qui consiste à mettre en scène (de là vient le terme «home staging») un lieu de vie pour que les acquéreurs s’y projettent plus aisément a déjà fait ses preuves. Songeons aux appartements témoins. L’argumentaire de base des agences n’a guère varié concernant ces services: meilleure valorisation des objets, raccourcissement des temps de vente, etc. Or, leur version digitalisée apporte une multitude de plus-values jusque-là inédites.
Changement de décor
Le home staging virtuel va en effet bien plus loin qu’un appartement meublé que l’on vient visiter. «L’intégration d’effets visuels par voie digitale rend possible l’addition d’objets pertinents sans avoir à passer par une mise en place en conditions réelles de ces éléments de décor. Cela signifie beaucoup moins de frais induits: ajouter informatiquement une armoire à la représentation de votre futur appartement vaut mieux que d’acquérir ce meuble ou de solliciter une entreprise spécialisée», confirme Romain Vuille, le CEO de l’agence photographique Linda Photography à Sion. Pour rester sur cet exemple, si le style de l’armoire devait ne pas susciter l’adhésion, quelques secondes suffisent pour lui substituer un modèle contemporain ou rétro, selon les goûts. Des catalogues de mobilier virtuel peuvent être soumis aux clients afin que ceux-ci fassent directement leur choix. Et cette approche ne sert pas qu'à insuffler de la vie à un lieu vide. «Le home staging virtuel est aussi très utile dans le cadre de la transformation d’un logement. En quelques clics, on
APRÈS
APRÈS
Rénover, réaménager, meubler... le home staging permet aux acquéreurs de se projeter plus aisément dans un lieu de vie.
Linda Photography
APRÈS
peut faire littéralement disparaître une horloge vieillotte pour la remplacer par son pendant dernier cri. Il en va de même pour une rénovation poussée. Au final, le client a beaucoup plus de facilité à se projeter dans son futur cadre de vie», précise Romain Vuille.
Le verdict en chiffres
Alors, le home staging virtuel, efficace ou pas? Les données consultables sur les sites spécialisés indiquent qu’il l’est. Il convient de ne pas oublier que 90% des
acquéreurs débutent leurs recherches sur internet. Y briller revient à capter d’emblée leur attention. Les statistiques disponibles démontrent que les logements mis en scène virtuellement trouvent preneur 75% plus vite que les autres. Le délai de vente moyen d’un bien est de 130 jours sans le recours à ces procédés. Il est ramené à 35 jours grâce à eux. Le taux de négociation du prix de vente pour des objets immobiliers sans eux est de 8,7% en moyenne. Il tombe à 3,2% au moyen de ces outils. En termes de coûts de production, il faut compter entre 400 et 500
Comment ça marche?
À l’origine de tout concept de home staging virtuel se trouvent de très classiques prises de vue des différentes pièces du logement à traiter. Quelques précautions sont cependant requises en amont, comme retirer ses effets personnels, masquer la présence d’animaux domestiques, etc. Il s’agit, sur le fond, de nettoyer et de ranger pour libérer de l’espace. Globalement, il est préférable de se servir de photos de très bonne qualité. Celles-ci sont ensuite utilisées pour y intégrer uniquement les objets de mobilier en 3D, sans recréer l’intégralité de la pièce, comme on le ferait pour des projets architecturaux.
Ces supports numériques sont réalisés avec des logiciels plus ou moins pointus. Le panel va des classiques simulations en 3D à des inserts d’objets conçus en réalité virtuelle ou à l’aide de l’intelligence artificielle. Une fois le résultat désiré obtenu, ces images peuvent être enregistrées sous divers formats (PNG, JPEG, PDF, etc.). «Lorsque cela est possible, nous nous basons sur les plans des logements pour créer ces visualisations. Le rendu est plus précis. Nous procédons ensuite à un lissage en retravaillant par exemple les ombres. En bout de chaîne, la différence entre virtuel et réel devient quasi indétectable», assure Romain Vuille.
francs pour opérer un home staging virtuel sur un trois pièces. «De 45 minutes à une heure sont nécessaires afin de traiter une seule photo qui est alors facturée 80 francs. Il en faut cinq ou six. Notre offre inclut deux phases de retouches», explique Romain Vuille. Ce montant est toutefois à mettre en parallèle avec le home staging classique qui revient deux à trois fois plus cher. Il reste difficile de se montrer plus précis, car la qualité visée peut faire fluctuer sensiblement ces prix.
François Praz
Littérature
SION UNE HISTOIRE EN CAPITALE
Un ouvrage vient d’être publié afin de présenter toute l’histoire de Sion, de la préhistoire à l’histoire contemporaine, en passant par l’époque romaine, le Moyen Âge ou encore l’Ancien Régime. Notre synthèse.
L’ouvrage qui vient de sortir a été publié par la Société d’histoire du Valais romand, en collaboration avec la Ville de Sion et la Bourgeoisie de Sion. Il représente la somme de deux années de travaux et le concours de nombreuses personnes. Ce livre, de 252 pages richement illustrées, s’appuie sur l’état des connaissances actuelles pour retracer le développement de Sion, des premières traces humaines jusqu’à aujourd’hui.
De l’origine des collines
Comme l’écrit François Mariéthoz, anthropologue et archéologue cantonal adjoint, «les plus anciennes traces de la présence humaine en Valais remontent à un peu plus de 30'000 ans. Des chasseurs néandertaliens de la fin du Paléolithique
L’un des plus anciens exemplaires conservés du sceau de la ville de Sion, 1443.
moyen y ont abandonné quelques outils en pierre taillée mêlés à des restes de faune.» Quant à l’origine des collines qui caractérisent le paysage sédunois, ce sont les roches les plus tenaces ayant résisté à l’érosion glaciaire. A Sion même, la plus ancienne présence humaine connue à ce jour remonte autour de 5800 av. J.-C. Ceci grâce à la fouille menée lors de la construction du silo à livres de la Médiathèque en 2007. A propos des fouilles archéologiques préhistoriques, relevons
Ensemble de statuettes en terre cuite de l’Allier (F) déposé dans un coffre en bois, dans une sépulture de la nécropole du « Rocher », IIe siècle apr. J.-C. TERA
de Sion publiée dès 1641. On y observe encore la ville médiévale enserrée dans son enceinte construite vers 1300.
que celles-ci n’ont réellement débuté qu’à partir de 1952. «De nombreux sites ont été fouillés dès ce moment et de nouvelles découvertes y sont encore faites presque chaque année». Plus de quarante lieux de découvertes du Néolithique moyen sont répertoriés sur le territoire de la commune de Sion.
Saviez-vous, par exemple, qu’un groupe de treize menhirs, dont neuf encore debout, avait été mis au jour en 1964? Le plus grand atteint même 4 mètres de hauteur, ceci au chemin des Collines. Au nord de la ville, c'est lors des chantiers de l’avenue Ritz 21 et 33 qu’une nécropole de quinze tombes du milieu du Ve millénaire a été découverte. Comme l’explique François Mariéthoz, «si les vestiges du Néolitique moyen sont nombreux à Sion, c’est probablement grâce à une période climatique favorable et de faible activité du cône alluvial».
Mais le site le plus renommé est sans conteste la nécropole dolménique du site du Petit-Chasseur avec ses remarquables
stèles gravées. Enfin, relevons que le mobilier déposé dans les sépultures est essentiellement composé d’éléments de parure en coquillage et de gobelets en céramique décorée. Sans oublier les anneaux dits «à têtes de serpent», caractéristiques de la communauté sédune du dernier siècle avant notre ère.
L’intégration dans l’empire romain
Au chapitre suivant, les archéologues Olivier Paccolat et Ludovic Bender, reviennent sur l’histoire de la cité à l’époque romaine et au haut Moyen Âge. «Le nom du peuple des Sédunes entre dans l’histoire lors d’un épisode célèbre de la guerre des Gaules écrit par le général romain Jules César: la bataille d’Octodure en 57 av. J.-C. Malgré une volonté farouche, le sort de la bataille n’est pas favorable aux autochtones.
Vue
Johann Angelius von Werdenhagen, Hans Ludolff [del.]. MHV, photo Michel Martinez
Dessin aquarellé sur papier, offert aux autorités sédunoises par le Père Lorenzo Ricci, supérieur général de l’Ordre des jésuites, vers 1760. ABS, Tir. 77/19
des remparts,
Selon César, plus de 10'000 Valaisans auraient alors péri.» Rappelons qu’à l’époque, quatre peuples gaulois se partageaient le Valais: les Nantuates dans le Chablais, les Véragres autour de Martigny, les Sédunes dans le Valais central et les Ubères dans le Haut-Valais.
Quand bien même le développement urbain de Sion à l’époque romaine reste peu documenté, des fouilles ont permis de mettre à jour des thermes monumentaux sous l’église Saint-Théodule. Les archéologues émettent l’hypothèse que l’esplanade de la cathédrale pourrait avoir accueilli un forum jouxtant les thermes. Cela étant, ces derniers seront abandonnés sans doute du fait à la fois de la diminution des finances publiques et du développement du christianisme.
La nécropole située au nord de la colline de Tourbillon témoigne aussi de la richesse de Sion à cette époque. En effet, dans certains des bûchers funéraires, les archéologues ont mis à jour des statuettes en terre cuite placées dans un petit coffre. A cette époque, plusieurs domaines de riches propriétaires terriens se construisent autour de la ville, notamment à Ardon, Plan-Conthey, voire Bramois. «Epargné par les incursions alamanes de la fin du IIIe siècle qui ravagent le Plateau suisse, le Valais devient un lieu de refuge pour les personnes fortunées, les commerçants, les notables ou les politiciens», expliquent les deux auteurs. Détail intéressant, dans un des tombeaux en question, on a trouvé le squelette d’un homme encore vêtu de son habit d’apparat «en fil de soie provenant de Chine».
Au Moyen Âge
Le directeur du Musée d’histoire du Valais, Patrick Elsig, et l’archiviste de la Bourgeoisie de Sion, Anne Andenmatten, s’intéressent ensuite à Sion au Moyen Âge. Rappelons-nous que la plupart des villages autour de Sion remontent au XIe siècle. Malheureusement, il ne reste que peu de traces de l’habitat des Sédunois du fait que leurs maisons étaient généralement en bois. «Les plus anciennes constructions en pierre que l’on a pu dater, notamment dans le bourg de Valère, remontent aux environs de l’an 1200».
Démolition
1838. Théodore du Moncel. Musées cantonaux du Valais, photo Heinz Preisig
C’est vers 1300 que l’évêque Boniface de Challant marque le territoire de son empreinte en décidant de construire sur la colline de Tourbillon un château exclusivement pour lui et ses successeurs.
L’extension de Sion subit un sérieux coup de frein au XIVe siècle, avec les conflits qui se poursuivent contre la Savoie. La ville sera pillée en novembre 1352. Sans oublier les vagues successives d’épidémies de peste. «On estime que celle de 1349 fauche un bon quart de la population sédunoise. Dès lors, la surface protégée par l’enceinte récemment élevée suffit.»
Sous l’Ancien Régime
Les mêmes auteurs poursuivent ensuite par un chapitre consacré à la période de l’Ancien Régime. «Dans la seconde moitié du XVIe siècle, Sion penche du côté de la Réforme et endosse même le rôle de meneur avec Loèche (...). Le séjour sédunois du prédicateur néerlandais Louis Cailletan donne une impulsion aux idées de la Ré-
forme. La plupart des bourgeois réputés qui interviennent en faveur du prédicateur se décident, après son départ, à adopter la foi réformée». Par la suite, le conflit va se durcir et contraindre les plus fervents réformés à quitter le canton, tandis que la plupart vont préférer renoncer à leur religion plutôt qu’à leurs fonctions.
Des inondations répétées
De cette époque datent les améliorations de la rue du Grand-Pont. La Sionne coule alors à ciel ouvert sur la partie nord de la rue et des maisons la couvrent sur presque tout le reste de son parcours. Pour parer aux débordements périodiques de la rivière, les édiles décident d’interdire toute construction sur le cours d’eau.
«La petite place située au débouché de la rue des Châteaux est agrandie et la Bourgeoisie sédunoise profite de cette position centrale pour y bâtir l’Hôtel de Ville (16571665).» A la suite d’une nouvelle inondation désastreuse, en 1740, la Ville procède
au rachat et à la démolition de certaines maisons encore existantes sur la Sionne. A cette époque la cité a gardé des aspects villageois, avec moult granges et pressoirs, sans oublier les tanneries.
«L’enrichissement des propriétaires fonciers sédunois permet peu à peu certains regroupements de parcelles et la reconstruction de maisons d’une plus grande largeur sur rue». Outre le pavage des rues, l’embellissement de Sion passe par la création de différentes fontaines.
Une petite douzaine de familles
Comme le relève Anne Andenmatten, «une petite douzaine de familles constitue la moitié des bourgeois; parmi elles, huit sont attestées avant 1527-1528. Elles sont souvent d’origine haut-valaisanne, à l’exemple des Riedmatten, Kalbermatten, Kuntschen, Courten et Blatter.»
«Les années suivant les épidémies de peste (1616, 1628-1629 et 1638-1639)
conduisent à l’extinction de nombreuses familles et sont donc propices aux nouvelles admissions d’habitants perpétuels.»
Sion va bénéficier des apports d’Italiens du val d’Ossola et de la Valsesia, tels les Bonvin et les Calpini.
Lorsque survient le fameux incendie du 24 mai 1788, un tiers de la ville part en fumée. Si aucune victime n’est à déplorer, 126 maisons d’habitation et une centaine de bâtiments ruraux sont réduits en cendres. Cette catastrophe va permettre de renouveler l’architecture de la ville,
mais elle coïncide aussi avec la fin de la République des Sept Dizains.
Depuis la Révolution
C’est à Jean-Henry Papilloud, historien et président de la Société d’histoire du Valais romand, que revient ensuite la tâche de décrire la période plus contemporaine. Selon le premier recensement de 1798, Sion est une agglomération de 1987 habitants qui vivent dans 255 maisons. «Le choc de la Révolution française atteint la ville de Sion de plein fouet. La Bourgeoisie doit tirer un
trait sur les importants capitaux placés en France et qui représentent une bonne partie de sa fortune et de ses revenus.»
Après la laborieuse mise en place d’institutions démocratiques, les habitants de Sion aspirent à plus de sérénité. Signe d’un grand renouvellement, la moitié des habitants n’est pas née dans la commune.
Inspirée par les réussites de Fribourg notamment, l’idée surgit d’introduire en Valais l’industrie du tressage de la paille. Mais cela n’aboutira à rien, tout comme celle d’implanter l’industrie horlogère. Si l’arrivée du train n’a pas accéléré le développement du secteur secondaire et tertiaire, cela a néanmoins permis de lancer le tourisme. En parallèle, Sion va décider d’éclairer ses rues.
Puis, avec la pression démographique, les autorités vont investir massivement (création d’un réseau d’eau, d'éclairage public électrique et des Services industriels) et établir un plan d’extension de la ville. «L’idée est d’empêcher un développement anarchique et de contraindre les propriétaires à construire en s’inscrivant dans un ensemble». Ce plan sera validé par le Conseil d’Etat le 17 juillet 1901.
Soucis de sauvegarde
Enfin, il faut savoir que c’est en 1943 qu’une Commission de la vieille ville est créée. Elle a pour mission de veiller «à la conservation, à l’entretien, à la mise en valeur des places, rues, bâtiments, sculptures, peintures et autres objets constituant les richesses artistiques du vieux Sion».
Impossible d’être exhaustif, ce riche ouvrage se termine même par un chapitre consacré au futur: «A quoi ressemblera le Sion de demain?», rédigé par Grégoire Baur, journaliste correspondant du Temps en Valais. A lire sans limite.
Serge Guertchakoff
SION, une histoire en capitale; volume 2024 des Annales valaisannes; Société d’histoire du Valais romand. 250 pages.
Inauguration de l’aérodrome, 1935. Raymond Schmid, Médiathèque Valais - Martigny, Bourgeoisie de Sion
Le quartier sous-Gare, 2023. Olivier Maire, HES-SO
Sion et la vallée du Rhône, vers 1900. Jullien Frères. Bibliothèque de Genève, Centre d’iconographie
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