LE B A S N O P -RES O C É e d i GUIDE ÉCO-RESPONSABLE e r u t Gu n i e P a l e els d n n o i s s e f o r p des ent et du Revêtem
Édito Chers collègues, Au même titre que les autres métiers du BTP, les métiers de la peinture et du revêtement doivent porter une attention particulière aux questions d’environnement, de santé, de gestion des déchets dangereux issus de notre activité et de sécurité. Nous engager dans la prévention, c’est préserver l’environnement, notre santé, celle de nos équipes et de nos clients. Il s’agit aussi d’un moyen efficace pour rester compétitifs et pour valoriser notre image auprès de nos clients. Face à l’évolution constante des techniques et des équipements, nous devons donc faire en sorte que notre façon de travailler puisse concilier qualité, efficacité et sécurité. Ce « Guide du Peintre éco-responsable » est le fruit d’une collaboration riche et fructueuse. Il regroupe des produits spécifiques qui vous permettront de faire évoluer votre entreprise et de gagner en performance. Nous restons convaincus que l’amélioration de nos conditions de travail ne représente pas un coût mais un vrai investissement pour l’avenir. Une bonne gestion des déchets, une meilleure appropriation des réglementations et la prévention des risques nous concernent tous, chaque jour, ainsi que nos salariés mais aussi nos clients. Elle doit constituer un des vecteurs principaux d’évolution de notre activité tout en valorisant nos efforts en matière d’amélioration des conditions de travail. Le Conseil Régional de Picardie, partenaire majeur dans le cadre de la réalisation de ce guide professionnel, assure depuis le 27 octobre 2006 la coordination des opérations de mise en place du Plan Régional d’Elimination des Déchets Dangereux (PREDD). C’est pourquoi en collaboration notamment avec le Conseil Régional de Picardie, la Chambre Régionale de Métiers et de l’Artisanat de Picardie, les Agences de l’Eau Artois-Picardie et Seine-Normandie, la CAPEB Picardie a souhaité réaliser ce guide du Peintre éco-responsable pour vous apporter outils et solutions nous permettant de rendre nos structures artisanales plus performantes et plus compétitives. L’objectif est d’apporter aux artisans et chefs d’entreprise artisanales des informations utiles dans la gestion quotidienne de leur activité. Réglementation, informations pratiques, conseils ou encore adresses et contacts sont présentés dans cet ouvrage adapté aux spécificités des professionnels de la peinture. Nous tenons à remercier l’ensemble des partenaires qui se sont associés à la réalisation de ce guide qui, nous en formons le vœu, répondra aux préoccupations concrètes des artisans et chefs d’entreprise, et plus largement permettra de rapprocher plus encore les secteurs de l’environnement et de l’économie en Picardie. Syndicalement vôtre, Plus forts. Ensemble
José FAUCHEUX
François PASQUIER
Président CAPEB Picardie
Artisan Peintre en Bâtiment, CAPEB Picardie
Sommaire Fiche #1......................................................... 6 Se positionner sur un marché & se projeter dans l’avenir > Garder une longueur d’avance > Adopter l’approche globale > Explorer de nouvelles voies > Être éco-responsable
Fiche #2........................................................ 16 Choix des produits & risque chimique
> Identifier le risque chimique > Prévenir le risque chimique : Remplacer les produits les plus dangereux > Maîtriser le risque > Choisir vos produits : Des outils pour vous aider
Fiche #3.............................................................. 25 Stockage des produits dangereux
> Prévoir un local spécifique... > Au volume de rétention suffisant > Ne pas mélanger ! > Quelques règles d’organisation > Prévention et lutte contre l’incendie > Ventilation > Rayonnages > Stockage et transport dans le véhicule
Fiche #4....................................................... 29 Préparation des supports
> Préparer un chantier à l’intérieur > Préparer un chantier à l’extérieur > Le risque de chutes de hauteur > Décaper > Lessiver > Poncer > Principaux impacts sur l’environnement
3 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
Sommaire Fiche #5........................................................ 41 Application de peinture
> Les risques pour la santé lors de l’application > Les peintures naturelles (produits à base de liant naturel) > Prévenir les troubles musculosquelettiques > Peindre au pistolet > Les règles générales de prévention
Fiche #6....................................................... 45 Pose de revêtements
> Les revêtements de sol > Évolution des colles > Les règles générales de prévention
Fiche #7....................................................... 49 L’isolation thermique par l’extérieur
> La définition > Les enjeux > Un marché prometteur > Développer son activité : se former avant tout > Les autorisations administratives préalables aux travaux d’ITE > Être bien assuré > Choix et mise en œuvre d’une ite > Les différents types de finition de l’ITE > Des aides financières pour les particuliers > L’éco-conditionnalité des aides
Fiche #8....................................................... 55 Nettoyage du matériel & du chantier
> Les bonnes pratiques > Quelques recommandations concernant le lavage des mains > Les impacts sur l’environnement du nettoyage des outils du peintre > La réglementation appliquée au nettoyage des outils du peintre > La station de nettoyage des outils du peintre
4 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
Sommaire Fiche #9.......................................................... 59 Gestion des déchets
> La définition d’un déchet et sa classification > Les enjeux de la gestion des déchets du BTP > La responsabilité du producteur de déchets > L’élimination des déchets > Les bonnes pratiques
Fiche #10........................................................ 64 Maîtrise des risques professionnels > Les enjeux de la prévention > Les principes généraux de prévention > L’évaluation des risques professionnels > Les formations obligatoires à la sécurité > Les manutentions manuelles et les TMS > Le risque routier
Fiche #11......................................................... 71 Contacts Utiles
> Informations réglementaires et techniques > Services et conseils en santé et sécurité au travail > Conseils techniques, aides au montage de dossiers > Aides financières aux professionnels > Collecte de déchets
5 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
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Fiche 1
Se positionner sur un marché & se projeter dans l’avenir ////////////////////////////////////////////////////////////////////////////
Être écoresponsable dans mon entreprise : • C’est agir pour l’environnement de tous en améliorant mes conditions de travail ; • C’est participer à un véritable « projet de société », en répondant aux nouvelles exigences des clients. En effet, de plus en plus sensibles à la qualité de leur environnement, qu’il soit extérieur ou intérieur, les clients deviennent aussi exigeants sur les matériaux et les produits utilisés et sur leurs effets sur la santé et l’environnement. Qualité de l’air, performance énergétique, accessibilité, confort, le bâtiment doit ainsi répondre à des critères d’excellence de plus en plus nombreux. Mettre à jour ses compétences et miser sur la qualité sont indispensables pour apporter à vos clients les solutions les plus adaptées à leurs besoins. La filière bâtiment connait un bouleversement sans précédent. Vos méthodes de travail, héritées de vos aînés, sont donc appelées à changer. Certains artisans ont déjà entamé cette démarche, d’autres s’interrogent sur la manière de s’y prendre... Pour tous, c’est le moment de faire un bilan de compétences. Vous le savez mieux que quiconque : rien n’est jamais acquis, à commencer par la clientèle. La concurrence devenant de plus en plus forte, et exercée par des non spécialistes, est accentuée par le développement de produits dont l’application ne nécessite plus de technicité particulière. Il apparaît déterminant pour les artisans peintres de trouver des moyens de se démarquer de l’amateur, en développant la technicité et l’originalité sur les chantiers avec un niveau élevé de finition, en particulier grâce à la qualité de la préparation de surface.
6 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
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Fiche 1 GARDER UNE LONGUEUR D’AVANCE
E
ntre les innovations techniques, la révision des DTU et l’entrée en vigueur de nouvelles réglementations, il y a de quoi en perdre son latin, même pour un artisan chevronné ! Or, pour rester crédible aux yeux des clients et des prospects, une mise à jour permanente de ses connaissances est vitale. Votre devoir de conseil en dépend. Il est indispensable de suivre le mouvement en se formant et en s’informant (presse spécialisée, publications syndicales, informations fournisseurs...). Cette veille technologique et réglementaire doit être vue comme un investissement positif à long terme : bon pour le chiffre d’affaires, bon pour la valorisation patrimoniale de l’entreprise et indispensable pour avoir toujours une longueur d’avance sur les concurrents et la clientèle !
ADOPTER L’APPROCHE GLOBALE
P
our donner des conseils pertinents, toutes les dimensions du bâtiment devront faire l’objet d’une même vision : efficacité énergétique, performances thermiques, accessibilité, confort, environnement, santé... L’approche globale doit devenir, pour les artisans du bâtiment, une seconde nature.
Portée par la qualification ÉCO Artisan®, cette vision repositionne les peintres et les professionnels des revêtements en amont des finitions, et leur permet de jouer la carte marketing. Encore une bonne stratégie d’entreprise sur le long terme.
LES ENGAGEMENTS DES ÉCO ARTISANS :
> Engagement 1 Un ECO Artisan® s’engage à améliorer la performance énergétique des logements, quel que soit son corps de métier.
> Engagement 2 Un ECO Artisan® s’engage à conseiller des solutions performantes qui répondent aux attentes de ses clients.
> Engagement 3 Un ECO Artisan® s’engage sur la qualité de service et la bonne réalisation des travaux.
7 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
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Fiche 1 POURQUOI ÊTRE ÉCO ARTISAN® ?
C’est une façon d’être engagé dans l’amélioration thermique des bâtiments pour : • Faire
face à la concurrence en préser -
vant son indépendance, profiter d’une op portunité de marché à la fois considérable et à la mesure de l’artisanat. ///////////////////////////////////////////////////
• Dépasser les problématiques propres à son corps de métier, pour comprendre les diffi cultés des autres corps de métier (coordination, interface, incompatibilité...) et pouvoir conseiller des solutions dans une approche globale. ///////////////////////////////////////////////////
• Renforcer
ses connaissances générales
concernant les économies d’énergie, par des formations adaptées. ///////////////////////////////////////////////////
• Maîtriser certaines techniques et les mettre en œuvre lorsque la situation s’y prête. ///////////////////////////////////////////////////
• Trouver
des réponses réalistes et per -
formantes pour satisfaire aux nouvelles attentes de vos clients. ///////////////////////////////////////////////////
• Répondre
à la demande d’identification
des particuliers en affichant une marque porteuse de valeurs. ///////////////////////////////////////////////////
En somme, c’est faire la différence dans un monde en plein développement.
EXPLORER DE NOUVELLES VOIES
L
es clients, plus informés et plus volatils que jamais, disposent d’une offre de services plus étendue, lorsqu’ils ne préfèrent pas simplement faire les travaux eux-même ! Il faut donc jouer avec ses armes, qualité et savoir-faire, et ne pas hésiter à investir les marchés nouveaux, porteurs de marge, et moins concurrentiels : l’isolation thermique par l’extérieur (voir la fiche n°7) ou l’accessibilité, par exemple. Parmi les axes d’évolution du métier de peintre, figure également la capacité des professionnels, au-delà de la maîtrise de la couleur, à valoriser le conseil sur la couleur, les matières et les harmonies, et leur influence sur les comportements par exemple.
••• Pour en savoir plus ••• www.eco-artisan.net
8 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
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Fiche 1 LE MARCHÉ DE L’ACCESSIBILITÉ
LE CHIFFRE : 1 million de Français souffrent de déficience visuelle et 850000 d’une mobilité réduite.
U
ne aubaine pour les artisans, car ce marché est principalement composé de chantiers modestes, peu prisés par les grandes entreprises du bâtiment. Ce type de chantier exige néanmoins une sensibilité particulière, une solide connaissance de la réglementation et des compétences spécifiques qui nécessitent de suivre des formations adaptées. Trop souvent oubliés (car on associe à tort accessibilité et fauteuil roulant), les peintres et les spécialistes des revêtements seront sollicités pour la réalisation de travaux liés à la sécurité des déplacements : peintures contrastées des angles saillants et pose de revêtements à reliefs pour les déficients visuels, sols antidérapants, uniformisation du niveau des sols, cheminements sécurisés, contrastés, etc.
L
a France ayant choisi de développer le maintien à domicile des personnes âgées, le besoin d’adaptation des logements va se développer au même rythme que le vieillissement de la population. Selon l’INSEE, 1 Français sur 10 aura plus de 75 ans en 2020. Là encore, les artisans du bâtiment seront en première ligne. Les revêtements de sol sont très importants pour la sécurité des séniors : absence de dénivelé, sols antidérapants, contraste des couleurs et des textures pour indiquer les cheminements et escaliers... Plus technologique : une bande de peinture « connectée » au bas des murs, pilotée par une domotique efficace, pourra faire office de bouton d’appel en cas de chute. Enfin, une grande part des modifications concernera une « simple » mise en couleur pertinente de l’existant : apports de lumière, couleurs contrastées et autant visibles en lumière artificielle que naturelle...
••• À savoir ••• Les réglementations sur l’accessibilité exigent que les contrastes entre deux teintes contiguës soient de 70 % à l’extérieur et de 30 à 70 % à l’intérieur.
Beige
Blanc
Gris
Noir
Brun
Rose
Pourpre
Vert
Orange
Bleu
Rouge
78
84
32
38
7
57
28
24
62
13
Jaune
14
16
73
89
80
58
75
76
52
79 0
Bleu
75
82
21
47
7
50
17
12
56
Orange
44
60
44
76
59
12
47
50
0
0
Vert
72
80
11
53
18
43
6
Pourpre
70
79
5
56
22
40
0
Rose
51
65
37
73
53
0
Brun
77
84
26
43
0
Noir
87
91
58
0
Gris
69
78
0
Blanc
28
0
Beige
0
Jaune 82
Rouge 0
0
Extrait du Guide pratique COULEUR & ACCESSIBILITÉ de PPG, téléchargeable sur le site : guittet-boutique.com
9 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
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Fiche 1 LA CHARTE HANDIBAT®
Les professionnels du bâtiment Le service Donner suite rapidement dès le premier s’engagent, vis à vis de leurs •contact avec le client clients, à respecter trois engage- /////////////////////////////////////////////////// ments déclinés en neuf exigences : • Fournir un devis clair et détaillé dans un délai convenu avec le client ///////////////////////////////////////////////////
La compétence • Justifier de la compétence d’un représen tant ou d’un salarié de l’entreprise
• Respecter les clauses du devis. ///////////////////////////////////////////////////
///////////////////////////////////////////////////
• Identifier les possibilités d’adaptation du bâti ///////////////////////////////////////////////////
• Suivre connaître
les les
évolutions dispositifs
techniques
et
réglementaires
dans les domaines de l’accessibilité et de l’adaptation du bâti. ///////////////////////////////////////////////////
Le conseil • Informer
le client sur la réglementation
et les possibilités de financement des travaux ///////////////////////////////////////////////////
• Proposer et réaliser, dans son corps de métier, des travaux sur mesure en considé ration des besoins du client et dans le res pect de la réglementation en vigueur ///////////////////////////////////////////////////
• Orienter,
en fonction de ses compé -
tences et de la nature du projet, le client
vers d’autres professionnels pour définir au mieux d’autres travaux d’aménagements. ///////////////////////////////////////////////////
10 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
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Fiche 1 LE MARCHÉ DU « PATRIMOINE »
C
ôté technique, les produits trop « modernes » sont généralement bannis au profit de peintures ou d’enduits anciens ou « à l’ancienne », généralement naturels et plus sains : • Produits biosourcés tels que les peintures à liant d’origine agricole (huile de soja ou huile de tournesol) ; • Produits minéraux tels que les enduits, peintures à la chaux ou à l’argile. Par ailleurs, le haut niveau d’exigence de la clientèle, qu’elle soit privée ou publique, nécessite une organisation solide, une bonne assurance et une certaine aisance relationnelle. Les artisans qui se spécialisent sur ce marché ont tout intérêt à « afficher » leur compétence à travers des labels ou qualifications. Gages de sérieux et de qualité, ces étiquettes sont aussi un argument pour remporter des marchés. Les principales sont le CIP Patrimoine Environnement et la qualification nationale QUALIBAT mention « Patrimoine Bâti ».
LE TRAVAIL COLLABORATIF
À
l’évidence, ces nouveaux chantiers nécessiteront souvent de faire appel à des collègues, notamment des menuisiers, des plaquistes, ou des électriciens. ATTENTION, dès lors que plusieurs corps de métiers interviennent conjointement, la question de la responsabilité se pose nécessairement. Les artisans choisissant ce secteur d’activité devront donc contractualiser avec leurs collègues, et vérifier l’étendue et les conditions de leur assurance respective.
L’OFFRE ÉCO RÉNOVATION® & LE CONTRAT DE COTRAITANCE
L
e contrat de cotraitance est proposé au client par un groupement momentané d’entreprises. Ce contrat permet d’accéder aux marchés privés de façon groupée. Il organise la coopération des entreprises le temps du chantier et est utile dès lors que plusieurs entreprises de corps de métier différents se groupent pour réaliser un marché. Il verrouille le nombre d’intervenants, les devis émis, les délais et les dates d’intervention de chacun des artisans etc... ceci afin de réduire considérablement les surprises pour le client mais aussi pour l’artisan. C’est un travail main dans la main qui permet à chacun de travailler en toute sérénité avec des confrères sélectionnés. Contactez votre CAPEB qui vous remettra un contrat type de co-traitance. (Voir fiche 11).
11 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
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Fiche 1 Risques liés à la co-activité : Lorsque plusieurs entreprises interviennent sur un même chantier, il est nécessaire de mettre en place une concertation entre elles. Cette concertation est formalisée, selon le chantier, soit par un Plan de Prévention, soit par Plan Général de Coordination en Matière de Sécurité et de Protection de la Santé, pour les gros chantiers.
ÊTRE ÉCO-RESPONSABLE
Les bonnes pratiques
Une gestion éco-responsable de son entreprise implique, notamment, pour le peintre
• Conseiller sa clientèle grâce à sa parfaite connaissance des produits du marché
• Une adéquation entre les souhaits des clients, leurs besoins (pas toujours exprimés !) Et les produits proposés ///////////////////////////////////////////////////
• L’optimisation du couple performance /contraintes techniques du chantier (état du support, environnement du chantier, caractéristiques des produits...) ///////////////////////////////////////////////////
• La mise en œuvre des produits dans un souci de santé/sécurité (risques immédiats pour le professionnel et ses salariés), en prenant en compte également les futurs utilisateurs du bâtiment (qualité de l’air intérieur, confort visuel...). ///////////////////////////////////////////////////
///////////////////////////////////////////////////
• Analyser le bâti existant, notamment pour les chantiers d’isolation thermique par l’extérieur. (Voir fiche n°7) ; ///////////////////////////////////////////////////
• Réaliser ses travaux en toute sécurité pour le personnel et l’environnement. (Voir notamment fiches n°2, 3, 8, 9 et 10) ; ///////////////////////////////////////////////////
• Travailler proprement et avec discrétion car on intervient dans des logements habités, souvent sous le regard du client... (Voir fiche n°8) ; ///////////////////////////////////////////////////
• Assurer l’entretien : réparer les dégâts du temps et des intempéries ; ///////////////////////////////////////////////////
• Gérer son entreprise : investissements, gestion du parc de matériel, formation des équipes, ... ///////////////////////////////////////////////////
12 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
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Fiche 1 Limiter les pollutions & Nuisances
La prise en compte de l’environnement et de la santé sur un chantier suppose que soit menées les actions visant à :
En l’absence de précautions, plusieurs types de pollutions ou de nuisances peuvent être générées par un chantier
• Respecter
• Pollution des sols par des rejets de produits dangereux pour l’environnement ou la santé
des clients et maîtres d’ouvrage en matière
///////////////////////////////////////////////////
• Pollution de l’eau de surface ou souterraine ///////////////////////////////////////////////////
• Pollution de l’air par les poussières générées et autres émanations de produits volatils ///////////////////////////////////////////////////
• Pollutions
induites
par les déchets
quand ils ne sont pas traités correctement ///////////////////////////////////////////////////
• Nuisances sonores pour les riverains et
les personnels du chantier liées à l’utilisation d’un matériel mal insonorisé ///////////////////////////////////////////////////
• Nuisances visuelles pour les riverains ; ///////////////////////////////////////////////////
• Nuisances diverses liées aux difficultés de circulation générées par le chantier
et anticiper la réglementation
de plus en plus contraignante afin de ré pondre aux préoccupations grandissantes d’environnement et de santé ///////////////////////////////////////////////////
• Intégrer
les problématiques environne -
mentales dans le choix des techniques et produits utilisés (voir fiches n°2 et 4) afin de préserver la santé et la sécurité des salariés et des clients ///////////////////////////////////////////////////
• Assurer
une bonne gestion des déchets
et des effluents de lavage, en maîtrisant les
coûts de traitement associés, par la mise en place de bonnes pratiques de tri et de nettoyage du matériel (voir fiches n°8 et 9) ///////////////////////////////////////////////////
• Informer et former les intervenants sur le chantier ///////////////////////////////////////////////////
///////////////////////////////////////////////////
13 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
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Fiche 1 Respecter le client Produire une prestation de qualité passe par cette étape fondamentale qu’est l’analyse de la demande du client, qu’elle soit explicite ou non. Dans le cas d’un chantier sur l’accessibilité, il est important de prendre en compte non seulement l’avis du client, mais également celui de son entourage, afin d’anticiper certains aspects de la dépendance, par exemple. Dans le cas d’un chantier d’isolation par l’extérieur (voir la fiche n°7), il est recommandé de présenter au client les différentes possibilités de financement de son projet.
Respecter le lieu d’intervention Il est important de bien disposer des protections dans les différentes zones d’intervention. Cela nécessite du temps, de la fourniture de protection et de la minutie (voir la fiche n°4).
Par ailleurs, au delà du respect du devis et des délais, l’entreprise doit s’astreindre à un nettoyage et un rangement quotidien du chantier (voir la fiche n°8).
Respecter le bâti Il est impératif qu’il y ait adéquation des travaux proposés avec l’environnement immédiat du bâtiment (connaissance et utilisation des nuanciers des villes, lien avec les services des bâtiments de France). Cela passe par :
• Le
respect de l’héritage constructif et
Respecter les riverains & leur localité Par l’application des règles d’urbanisme et la demande des autorisations nécessaires (voir la fiche n°4), par les limitations des nuisances :
bilité aux problèmes d’humidité et de transfert de vapeur d’eau)
• Bruit : choix de matériel à faible nuisance sonore, ambiance musicale et volumes adaptés
///////////////////////////////////////////////////
///////////////////////////////////////////////////
• Le
• Émanations : utilisation de produits désaromatisés, aération et / ou ventilation des locaux
des matériaux utilisés (par exemple : sensi-
respect des modénatures, nature et
teintes des menuiseries, garde - corps, ver rières, stores... ///////////////////////////////////////////////////
• La
prise en compte de l’exposition des
pièces et des apports en lumière naturelle pour optimiser le confort visuel du client. ///////////////////////////////////////////////////
///////////////////////////////////////////////////
• Poussières : ponceuses et autres matériels avec aspiration. ///////////////////////////////////////////////////
14 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
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Fiche 1 Respecter les règles de l’art Par la connaissance et le respect des DTU (Documents Techniques Unifiés) relatifs à sa profession, parmi lesquels : • NF DTU 59.1 « Revêtements de peinture en feuil mince, semi-épais ou épais » • NF DTU 59.3 « Peinture de sols » • NF DTU 59.4 « Mise en œuvre des papiers peints et des revêtements muraux » • NF DTU 59.5 « Exécution des peintures intumescentes sur structures métalliques » • NF DTU 42.1 « Réfection de façades en service par revêtements d’imperméabilité à base de polymères » • NF DTU 51 « Parquets » • NF DTU 53.2 « Revêtements de sol PVC collés »
••• Pour en savoir plus ••• • Le chantier éco-responsable du peintre : Guide téléchargeable sur le site www.capeb.fr rubrique UNA PVR • Vos chantiers respectueux de l’environnement : Plaquette téléchargeable sur le site www.capeb.fr • Les experts de la couleur : Guide CAPEB – TOLLENS téléchargeable sur le site www.capeb.fr
15 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
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Fiche 2
Choix des produits et risque chimique ////////////////////////////////////////////////////////////////////////////
L’ÉTIQUETTE DES PRODUITS CHIMIQUES : UNE SOURCE IMPORTANTE D’INFORMATION Les produits chimiques sont étiquetés afin de vous informer sur les dangers qu’ils présentent pour votre santé et pour l’environnement. L’étiquette précise également les précautions à prendre lors de l’utilisation de ces produits, les consignes pour leur stockage, leur élimination et ce que vous devez faire en cas d’accident.
16 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
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Fiche 2 La réglementation change ! Les étiquettes aussi !
L
a réglementation définissant le contenu de l’étiquette est modifiée. Petit à petit, les étiquettes que vous connaissez sont remplacées. De nouveaux pictogrammes de danger apparaissent :
Absence de symbole ne signifie pas absence de risque !
I
l convient d’être vigilant avec tous les produits chimiques, même si leur étiquette ne fait apparaître aucun symbole de danger. En effet, lorsqu’une substance dangereuse est présente en faible quantité, le fabricant n’est pas toujours tenu de la signaler. C’est pourquoi il faut se renseigner en cherchant l’éventuelle présence de substance dangereuse dans la fiche de données de sécurité.
••• Pour en savoir plus •••
Par ailleurs, faute d’études complètes, la connaissance des risques est imparfaite. Certaines substances ne sont reconnues officiellement comme dangereuses qu’après de nombreuses années de commercialisation.
Étiquettes de produits chimiques : Attention ça change ! (2013) INRS ED 6041 téléchargeable sur www.inrs.fr
17 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
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Fiche 2 La Fiche de Données de Sécurité : un outil précieux pour connaître et maîtriser les risques sur la santé
L
es FDS doivent être présentes dans l’entreprise, afin que salariés puissent les consulter à tout moment. Une copie des FDS doit également être transmise au médecin du travail qui suit vos salariés et apprentis
P
our tous les produits dangereux, il convient de posséder les fiches de données de sécurité (FDS) des produits utilisés par l’entreprise. La FDS est établie par le fabricant et vous est fournie gratuitement et sur simple demande auprès de votre fournisseur. Elle comprend 16 rubriques d’informations relatives à la protection de la santé et de l’environnement.
Elle informe notamment sur : /•
Les composants
du produit, ses dangers
et l’étiquetage correspondant, //////////////////////////////////////////////////
• Les premiers secours à apporter en cas d’urgence, les équipements de protection individuelle adéquats //////////////////////////////////////////////////
• Les
mesures de lutte en cas d’incendie
ou de dispersion accidentelle //////////////////////////////////////////////////
• Les précautions
de stockage, d’emploi,
de manipulation et de transport //////////////////////////////////////////////////
••• Pour en savoir plus ••• Étiquettes de produits chimiques : Attention ça change ! (2013) INRS ED 6041 téléchargeable sur www.inrs.fr
L’étiquetage des émissions en polluants volatils des produits de construction et de décoration Depuis le 1er janvier 2012, les produits de construction et de décoration sont munis d’une étiquette qui indique, de manière simple et lisible, leur niveau d’émission en polluants volatils, impactant directement la qualité de l’air intérieur. Les polluants concernés par cet étiquetage sont les COV, le formaldéhyde, le styrène, le toluène, etc.
physico - chimiques //////////////////////////////////////////////////
• Les propriétés • L a stabilité
et la réactivité du produit //////////////////////////////////////////////////
• Les informations
toxicologiques et
écotoxicologiques //////////////////////////////////////////////////
• Les possibilités concernant l’élimination des déchets . //////////////////////////////////////////////////
18 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
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Fiche 2
L
es produits concernés sont les peintures, vernis, colles, adhésifs, revêtements de sols et de murs, isolants... dans la mesure où ils sont destinés à un usage intérieur. Le niveau d’émission du produit est indiqué par une classe allant de A+ (très faibles émissions) à C (émissions plus importantes) selon le principe déjà utilisé pour l’électroménager ou les véhicules. ATTENTION L’étiquetage porte sur la qualité de l’air intérieur une fois le produit mis en œuvre dans la pièce. En effet, le niveau d’émission est défini par des mesures réalisées 3 jours et 28 jours après application ou pose. L’information apportée par l’étiquette est destinée à l’occupant de la pièce et non à la personne qui applique ou met en œuvre le produit. Ainsi, pour de la peinture, l’étiquetage renvoie aux polluants émis une fois la peinture appliquée et sèche, et non aux polluants éventuellement relargués lors de l’application. C’est pourquoi un produit étiqueté « A+ » peut présenter des risques pour votre santé lors de l’application. Cependant, cet étiquetage constitue une source d’information transparente qui peut constituer un critère de sélection vis-à-vis du client. En effet, les maîtres d’ouvrage (notamment les collectivités) peuvent également prendre en compte la qualité de l’air intérieur comme critère dans leurs appels d’offre pour la construction ou la rénovation de bâtiments.
Quelques conseils pour une information disponible...
L
es étiquettes et les fiches de données de sécurité sont essentielles pour une connaissance des produits, encore faut-il qu’elles soient utilisables...
Quelques gestes simples peuvent y contribuer : • Les
étiquettes doivent être lisibles et
doivent correspondre au produit présent dans le contenant //////////////////////////////////////////////////
• Des étiquettes doivent être aussi apposées sur les contenants utilisés pour les produits usagés ou lors de transvasements //////////////////////////////////////////////////
• Les fiches de données de sécurité
doivent
être accessibles aux salariés et une copie doit être transmise au médecin du travail.
Elles peuvent être regroupées dans un clas seur à la disposition de tous et facilement
identifiable en cas de problème avec un pro duit dangereux. //////////////////////////////////////////////////
Les consignes d’utilisation du produit doivent également être accessibles aux salariés.
19 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
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Fiche 2 PRÉVENIR LE RISQUE CHIMIQUE : REMPLACER LES PRODUITS LES PLUS DANGEREUX
Afin d’aider les entreprises dans ces 2 étapes, des fiches d’aide au repérage (FAR) et des fiches d’aide à la substitution (FAS) des produits cancérogènes ont été éditées par l’INRS et la CNAMTS.
/////////////////////////////////// Ces fiches sont accessibles sur le site www.inrs.fr Des informations concernant les possibilités de substitution sont également disponibles sur le site : www.substitution-cmr.fr
Éviter les CMR
Les produits portant ce symbole sont des produits cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction (CMR). Il s’agit donc de produits particulièrement dangereux pour la santé. Certains de ces produits peuvent être remplacés par des produits moins dangereux. EXEMPLE : Le dichlorométhane, solvant dangereux longtemps utilisé dans les décapants pour peintures et vernis, est classé cancérogène suspecté. Il est aujourd’hui pratiquement interdit à la vente, mais des produits contenant moins de 1 % de dichlorométhane sont encore commercialisés. Pour ne plus utiliser de dichlorométhane, d’autres techniques de décapage peuvent être mises en œuvre (sablage, aéro ou hydrogommage, décapage thermique...) Voir le fiche n°4
L
a prévention du risque cancérogène passe par 2 phases incontournables, un repérage préalable et une recherche de solutions de substitution (lorsqu’un risque d’exposition à un agent cancérogène a été mis en évidence).
Privilégier les produits à faible émission de solvants organiques
L
es solvants organiques appartiennent à la famille des composés organiques volatils ou COV. Les COV sont présents dans de nombreux produits et matériaux de construction tels que les peintures, moquettes, linoléum, vitrificateurs, vernis, colles, bombes aérosols... Dans les peintures, les COV sont surtout présents dans les produits solvantés, où ils ajustent la viscosité. Les peintures en phase aqueuse en contiennent également (pour assurer le séchage du film) mais à des taux inférieurs.
20 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
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Fiche 2 COV ET ENVIRONNEMENT
COV ET SANTÉ
Les COV participent à l’augmentation de la teneur en ozone en basse atmosphère (0 à 10.000 m). À ces altitudes, l’ozone, gaz irritant pour les organismes vivants, favorise la formation d’autres polluants plus toxiques et cancérigènes. À l’inverse, l’ozone présent naturellement dans la haute atmosphère protège les organismes vivants en filtrant les rayons ultraviolets les plus dangereux.
Que ce soit par contact direct sur la peau ou par inhalation de vapeurs, les solvants organiques peuvent engendrer des phénomènes d’allergies, de brûlures et des intoxications.
Les rejets de solvants organiques dans le réseau d’assainissement perturbent le fonctionnement des stations d’épuration des eaux usées ; les traitements effectués ne suffisant pas à les éliminer. On le retrouve alors dans l’eau des rivières et dans les nappes phréatiques.
Allergies :
les solvants organiques des-
sèchent la peau et favorisent l’apparition
d’allergies. Ils détruisent la pellicule protectrice de la peau et pénètrent dans le sang.
//////////////////////////////////////////////////
Brûlures :
les risques les plus impression -
nants sont les risques d’incendie et d’explo -
sion, dus à l’accumulation de vapeurs dans des espaces confinés et non ventilés.
//////////////////////////////////////////////////
Intoxications : l’inhalation
des vapeurs,
même à faible concentration, a des effets
narcotiques et provoquent des troubles digestifs.
Des
inhalations à faibles doses,
mais répétées et prolongées, peuvent pro voquer des affections de l’appareil respiratoire, des lésions du foie et des reins.
//////////////////////////////////////////////////
COV ET RÉGLEMENTATION Depuis le 1er janvier 2010, la réglementation européenne impose, à tous les fabricants de peinture, une forte réduction des taux de COV dans leurs produits. Cette Directive a pour conséquence l’arrêt de la fabrication et de la commercialisation de tous les produits non conformes.
21 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
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Fiche 2 Privilégier les peintures en phase aqueuse
C
hoisir un produit moins dangereux, en tenant compte des contraintes techniques, est la première mesure à mettre en œuvre pour protéger sa santé. En ce qui concerne la peinture, le choix va alors se porter naturellement vers les produits en phase aqueuse.
Les avantages et inconvénients des peintures en phase aqueuse Les avantages • La
faible teneur en solvant réduit les pro -
blèmes d’odeurs. //////////////////////////////////////////////////
• Le risque d’incendie est moindre que pour les peintures en phase solvant.
Dans l’esprit de bon nombre d’entre nous, les peintures en phase aqueuse (appelées communément « peintures à l’eau ») ne présenteraient aucun risque : la forte proportion d’eau dans leur formulation les rend effectivement moins agressives pour la santé que les peintures en phase solvant. Mais c’est oublier qu’elles contiennent encore en pourcentages variables des solvants, pigments, charges et adjuvants qui sont sources de risques. Donc :
//////////////////////////////////////////////////
//////////////////////////////////////////////////
souvent une stabilité limitée.
les « peintures à l’eau » ne sont pas sans danger ! //////////////////////////////////////////////////
• Les
émissions de solvants sont réduites
(ce qui contribue à diminuer le risque d’intoxication et de pollution de l’environnement). //////////////////////////////////////////////////
Les inconvénients • La tension de surface élevée de l’eau en fait un mauvais solvant eu égard aux propriétés d’écoulement. (mauvais « tendu » du film). //////////////////////////////////////////////////
• Les
liants en phase aqueuse présentent
//////////////////////////////////////////////////
Les risques liés aux peintures en phase aqueuse Le risque principal est l’inhalation des vapeurs de solvant. Une ventilation satisfaisante, par un courant d’air par exemple, doit permettre de travailler dans de bonnes conditions. Par ailleurs, les risques d’ingestion et de contact cutané peuvent être facilement éliminés par des mesures strictes d’hygiène et le port d’équipements de protection individuelle (EPI) adéquats (gants, vêtement de travail...).
22 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
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Fiche 2 MAÎTRISER LE RISQUE CHIMIQUE ///////////////////////////////////
Les fiches d’exposition
D
epuis 2012, l’employeur doit établir et tenir à jour les fiches individuelles de prévention des expositions aux facteurs de pénibilité, dont les agents chimiques font partie. Ainsi, le chef d’entreprise artisanale doit établir pour chaque salarié concerné, une fiche individuelle d’exposition mentionnant la nature du travail effectué, les caractéristiques des produits, les périodes d’exposition et les autres risques du poste de travail, les dates et résultats des contrôles de l’exposition et la durée et l’importance des expositions accidentelles. Chaque salarié concerné doit avoir accès à la fiche le concernant. Celleci peut se trouver dans le bureau de l’entreprise ou dans un classeur dans le véhicule professionnel. Un double de cette fiche doit être transmis au médecin du travail.
CHOISIR LES PRODUITS : DES OUTILS POUR VOUS AIDER À l’heure actuelle, aucun document, aucun référentiel reconnu et fiable ne permet de qualifier un produit de construction ou de décoration d’« éco-produit », d’ « écomatériau » ou de « matériau écologique ». Tous les produits de construction ou de décoration ont des impacts sur l’environnement.
P
our évaluer les impacts environnementaux des produits, il faut prendre en compte leur consommation d’énergie, d’eau, les déchets qu’ils produisent, les pollutions et les gaz à effet de serre qu’ils émettent, et cela depuis leur conception, leur fabrication, leur transport, leur utilisation et enfin leur élimination ou leur recyclage. C’est ce qui est réalisé lors de l’analyse du cycle de vie du produit.
23 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
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Fiche 2 nant ces labels sont sans aucun impact La Fiche de Déclaration sur votre santé ou sur l’environnement ! Environnementale Deux grands labels et Sanitaire (FDES) : un outil qui mesure l’impact environnementaux existent environnemental et sanitaire en France : d’un produit
L
a Fiche de Déclaration Environnementale et Sanitaire est un document qui présente les résultats d’analyse de cycle de vie ainsi que des informations sanitaires. Les FDES permettent aux professionnels (notamment aux prescripteurs tels que les architectes ou les bureaux d’études) d’évaluer la contribution des produits de construction et de décoration à la performance environnementale et sanitaire d’un bâtiment à travers des indicateurs et des unités communes.
L
a base de données INIES est la base nationale française de référence des impacts environnementaux et sanitaires des produits, équipements et services pour l’évaluation de la performance des ouvrages. INIES met à disposition les FDES des produits de construction et de décoration fournies par les fabricants ou les syndicats professionnels. La base est consultable sur le site www. base-inies.fr
LES ÉCO-LABELS
• NF environnement, éco-label national //////////////////////////////////////////////////
• L’éco-label européen, label écologique officiel européen //////////////////////////////////////////////////
Ces deux labels sont délivrés, en France, par AFNOR Certification. Ils garantissent à la fois la qualité d’usage d’un produit et le caractère limité de son impact sur l’environnement (eau, air, énergie...) tout au long de son cycle de vie, depuis sa conception (choix des matières premières, conditions de production...) jusqu’à l’élimination des déchets. Le label allemand, L’Ange Bleu, et le label scandinave, Cygne Blanc, reprennent l’écolabel européen, mais sont encore plus stricts.
Les éco-labels constituent de bons moyens pour reconnaître les produits les plus respectueux de l’environnement. Cela ne signifie pas que les produits déte-
24 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
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Fiche 3
Stockage des produits dangereux ////////////////////////////////////////////////////////////////////////////
Des précautions particulières s’imposent pour le stockage des produits contenant des substances dangereuses pour la santé et l’environnement. Certaines peintures, vernis, diluants, mastics, ... sont classés comme des produits dangereux et sont étiquetés comme tels (voir fiche n°2). Ils doivent donc faire l’objet d’un stockage sécurisé.
PRÉVOIR UN LOCAL SPÉCIFIQUE... Le stockage des produits dangereux doit, autant que possible, se faire dans un lieu spécialement étudié pour cela. Il doit être :
• Ventilé,
à l’abri de la chaleur et des in -
tempéries (risque d’inondation) //////////////////////////////////////////////////
• Équipé d’une
capacité de rétention suf -
fisante pour retenir les liquides en cas de fuite ou de déversement accidentel //////////////////////////////////////////////////
• Équipé d’une porte et de cloisons anti-feu //////////////////////////////////////////////////
• Équipé d’un matériel électrique de sécurité //////////////////////////////////////////////////
25 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
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Fiche 3 AU VOLUME DE RÉTENTION SUFFISANT Le volume de rétention à mettre en place sous les stockages de produits liquides dangereux doit être au moins égal à la plus grande des deux valeurs suivantes :
• 100 % de la capacité du plus grand contenant ///////////////////////////////////////////////////
• 50 % de la capacité totale de l’ensemble des contenants. ///////////////////////////////////////////////////
NE PAS MÉLANGER !
C
e n’est pas parce qu’ils sont dangereux et qu’ils portent des pictogrammes de danger que tous les produits peuvent être stockés ensemble ! En effet, certains produits peuvent réagir les uns avec les autres, provoquant parfois des explosions, des incendies, des projections ou des émissions de gaz dangereux. Ces produits incompatibles doivent être séparés physiquement. Pour connaître la compatibilité des produits entre eux, il faut se référer à la rubrique 7 « Précautions de manipulation, d’emploi et de stockage » de la fiche de données de sécurité.
Le tableau ci-contre donne déjà un premier niveau d’information sur la compatibilité des produits entre eux.
L
a présence de produits absorbants permettant une récupération des produits renversés accidentellement est fortement conseillée. Une fois souillés par des produits ou déchets dangereux, ces absorbants deviennent eux-mêmes des déchets dangereux et doivent éliminés comme tels.
26 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
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Fiche 3 QUELQUES RÈGLES D’ORGANISATION : • Tenir à jour un état du stock ///////////////////////////////////////////////////
• Stocker les produits selon les indications de sa fiche de données de sécurité et de son étiquetage (Voir la fiche n°2) ///////////////////////////////////////////////////
• Instaurer une règle de déstockage par produit « premier entré / premier sorti » ///////////////////////////////////////////////////
• Respecter les dates de péremption des pro duits ///////////////////////////////////////////////////
• Éliminer
les produits inutiles ou périmés
(voir la fiche n°9) ///////////////////////////////////////////////////
• Éviter l’encombrement
du local et ran -
ger tous les produits dans les rayonnages. ////////////////////////////////////////////////////
VENTILATION
C
oncernant le stockage des produits solvantés, une ventilation mécanique, résistant à la corrosion et assurant un renouvellement d’air de 4 à 6 volumes par heure, doit être prévue (source INRS). Par ailleurs, le gel peut altérer un certain nombre de préparations et entraîner des ruptures de conditionnement. À l’inverse, une température élevée favorise des surpressions préjudiciables aux emballages et dangereuses lors de l’ouverture du contenant. En conséquence, des mesures doivent être prises pour maintenir la température du local à un niveau approprié.
PRÉVENTION ET LUTTE CONTRE L’INCENDIE
U
n local de stockage de produits en quantités importantes doit être isolé du reste du bâtiment, afin d’éviter la propagation d’un incendie qui s’y déclarerait. De même, il doit être bâti à l’aide de matériaux durs et incombustibles et muni de systèmes d’évacuation et de lutte contre le feu appropriés (portes coupe-feu, extincteurs...). L’accès au local doit être facile, permettant une évacuation rapide en cas d’accident. Une localisation en sous-sol est à proscrire.
27 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
COMBURANT
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Fiche 3 RAYONNAGES
L
es rayonnages doivent être réalisés en matériaux résistant mécaniquement et chimiquement. Leur stabilisation efficace doit empêcher tout basculement. Leur espacement doit être adapté à la circulation des personnes. Les produits doivent être faciles d’accès et bien visibles : un éclairage suffisant (300 lux) est à prévoir à l’aplomb des allées.
STOCKAGE ET TRANSPORT DANS LE VÉHICULE /////////////////////////////////////
Les bonnes pratiques : • Éviter
le stockage de longue durée et ne
transporter que les produits utiles pour le chantier. ////////////////////////////////////////////////////
• Transporter
les produits dans des conte-
nants adaptés et bien fermés ////////////////////////////////////////////////////
• Les
produits sont rangés et arrimés pour
ne pas être renversés pendant le transport ////////////////////////////////////////////////////
• Le véhicule est muni d’une cloison de séparation rigide ////////////////////////////////////////////////////
• Le véhicule est muni d’une ventilation haute et basse ////////////////////////////////////////////////////
• S’il existe un stockage sur des étagères, s’assurer qu’elles sont équipées d’une réten tion suffisante ////////////////////////////////////////////////////
• Stationner le véhicule contenant des pro duits dangereux à l’abri du soleil direct et dans des lieux ventilés ////////////////////////////////////////////////////
28 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
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Fiche 4
Préparation des supports ////////////////////////////////////////////////////////////////////////////
Être écoresponsable, c’est respecter son client en réalisant un travail de qualité. Pour la réalisation d’un chantier de peinture, une attention toute particulière doit être portée à la préparation du chantier et notamment la préparation des supports. Ce n’est un secret pour personne : le professionnel prend plus de temps à préparer le support qu’à passer des couches de peintures.
PRÉPARER UN CHANTIER À L’INTÉRIEUR
I
l convient de protéger les endroits sensibles et les meubles avant de commencer. La satisfaction du client en dépend !
• Si possible, sortir les meubles ou les placer au milieu de la pièce en les
couvrant d’une bâche de protection ///////////////////////////////////////////////////
• Protéger les cache - prises, luminaires et interrupteurs. Une habilitation électrique BS est nécessaire (voir fiche 10) ///////////////////////////////////////////////////
• Protéger les sols avec une bâche de protection, en évitant le risque de glissades ! ///////////////////////////////////////////////////
• Délimiter les zones à peindre avec du papier cache ///////////////////////////////////////////////////
Chaque chantier de peinture présente des problématiques particulières que vous devrez résoudre avant de commencer à peindre.
Ne négligez pas ce point, il est essentiel ! 29 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
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Fiche 4 PRÉPARER UN CHANTIER À L’EXTÉRIEUR
LES TRAVAUX DE RAVALEMENT NÉCESSITENT TOUTEFOIS UNE DÉCLARATION PRÉALABLE S’ILS SE SITUENT :
Avant de commencer les travaux, le client doit se renseigner à la Mairie afin de prendre connaissance du Plan Local d’Urbanisme (PLU). L’article 11 de ce document, qui concerne l’aspect extérieur du bâtiment, peut imposer ou interdire certains matériaux, couleurs et aménagements.
• Dans un espace protégé comme les abords d’un monument historique,
Il devra ensuite remplir une déclaration préalable de travaux.
En général, la déclaration préalable est acceptée au bout d’un mois. Les travaux doivent être faits dans les deux ans.
La déclaration préalable est obligatoire si les travaux modifient l’aspect initial du bâtiment. LES TRAVAUX CONCERNÉS SONT :
• Le remplacement d’une porte ou d’une fenêtre par un autre modèle //////////////////////////////////////////////////
• Le percement d’une nouvelle fenêtre //////////////////////////////////////////////////
• Le
choix d’une nouvelle couleur de pein -
ture pour la façade //////////////////////////////////////////////////
À l’inverse, les travaux consistant à restaurer l’état initial du bâtiment ne nécessitent pas de déclaration préalable. Ces travaux de ravalement concernent toute opération qui a pour but de remettre les façades en bon état de propreté comme le nettoyage des murs.
//////////////////////////////////////////////////
• Dans une commune ou un périmètre d’une commune où ces travaux sont sou mis à autorisation en raison de plan local
d’urbanisme. ///////////////////////////////////////////////////
U
n permis de construire, et plus une déclaration préalable de travaux, est parfois requis. C’est le cas, par exemple, si le bâtiment est inscrit à l’Inventaire supplémentaire des monuments historiques (ISHM), ou encore si les travaux incluent une modification importante de la façade. Dans le premier cas, l’avis d’un Architecte des bâtiments de France (ABF) sera nécessaire. Le chantier de ravalement doit obligatoirement comporter l’affichage réglementaire prévu au Code de l’urbanisme.
Petit argument commercial L’article L132-1 du Code de la construction et de l’habitat impose de tenir « en bon état de propreté » les façades des immeubles, et de faire réaliser les travaux nécessaires « au moins une fois tous les dix ans »
30 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
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Fiche 4 AUTORISATION DE VOIRIE POUR OCCUPATION DU DOMAINE PUBLIC
L
Travaux en hauteur : PAS DROIT À L’ERREUR
Adoptez les 3 bons réflexes :
’occupation du domaine public est soumise à autorisation préalable, de la part de la Mairie. Elle doit faire l’objet d’une demande qui sera validée par arrêté municipal. Le permis de stationnement est nécessaire pour la pose d’échafaudages, la pose de bennes ou le dépôt de matériels et matériaux.
• J’organise mon chantier
LE MONTAGE D’ÉCHAFAUDAGES
Une prévention la plus en amont possible
Sur vos chantiers, le montage et le démontage d’échafaudages est autorisé pour les personnes formées.
L
S
ur les gros chantiers, le montage d’échafaudages est de plus en plus pris en charge par des entreprises spécialisées, ce qui a permis des améliorations sur la sécurité et la mise en conformité des chantiers. Cependant, il existe encore trop souvent des décalages entre le montage des échafaudages et les besoins réels des peintres (zones à atteindre...) qui conduisent à rendre les postures de travail difficiles, voir même dangereuses ! Il faut donc rester vigilant sur ce point.
LE RISQUE DE CHUTES DE HAUTEUR
Les chutes de hauteur constituent la première cause d’accidents du travail graves et mortels dans le BTP (30 % des décès).
//////////////////////////////////////////////////
• Je choisis les bons équipements //////////////////////////////////////////////////
• J’informe et je forme mes salariés
••• Pour en savoir plus ••• www.chutesdehauteur.com
’identification de toutes les situations de travail exposant aux risques de chute doit intervenir le plus en amont possible. Des solutions qui permettent d’éviter l’exposition au risque peuvent alors être mises en place. Ainsi, lorsque cela est techniquement possible, privilégiez le travail depuis le sol. Attention toutefois à ne pas engendrer des positions inconfortables, sources d’autres risques ! (voir fiche n°10).
••• Pour en savoir plus ••• Prévention des risques de chutes de hauteur (2013) – INRS ED 6110 téléchargeable sur www.inrs.fr Mémo sécurité IRIS-ST – Travail en hauteur échelles et escabeaux téléchargeable sur www.iris-st.org Plus d’infos sur www.preventionbtp.fr
31 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
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Fiche 4 Les bonnes pratiques
Les aides financières
• J’intègre
Des aides financières peuvent être proposées afin de vous aider à vous équiper.
le risque de chute dans mon
document unique d’évaluation des risques.
(voir fiche n°10) //////////////////////////////////////////////////
• Mon
personnel suit les formations né -
cessaires à la prévention du risque de chute de hauteur. //////////////////////////////////////////////////
• Je
demande une autorisation d’occupa-
tion du domaine public en cas d’emprise sur le domaine public du chantier. //////////////////////////////////////////////////
• Les
••• Pour en savoir plus ••• Renseigner-vous auprès de votre CARSAT et de l’OPPBTP. Plus d’infos sur www.carsat-nordpicardie.fr et sur www.preventionbtp.fr
échafaudages utilisés sur mes chan -
tiers font l’objet d’une vérification après montage et avant utilisation. //////////////////////////////////////////////////
DÉCAPER
• J’utilise en priorité les protections collectives sur mes chantiers.
Le décapage est une opération de préparation du support qui garantit la longévité et la résistance du revêtement qui est appliqué dessus.
//////////////////////////////////////////////////
• L’état des protections contre les chutes est vérifié sur mes chantiers. //////////////////////////////////////////////////
• Lors de la préparation de mes chantiers, l’approvisionnement du matériel de protec tion est planifié. //////////////////////////////////////////////////
• Exceptés pour les accès difficiles, j’uti lise des PIRL à la place des échelles et des escabeaux. //////////////////////////////////////////////////
• Le montage des échafaudages est assuré uniquement par des personnes formées. //////////////////////////////////////////////////
• Avant chaque démarrage de chantier, mon personnel est informé, par le res ponsable du chantier, sur les protections qu’ils devront mettre en place et utiliser.
Les techniques classiques de décapage LE DÉCAPAGE CHIMIQUE Un décapant chimique agit en ramollissant le revêtement à éliminer grâce aux solvants et autres principes actifs. Le dichlorométhane, solvant utilisé hier comme principe actif principal des décapants pour peintures et vernis, est aujourd’hui pratiquement interdit.
//////////////////////////////////////////////////
• En cas d’inadaptation du matériel de protection, mes salariés en avisent le responsable de chantier. //////////////////////////////////////////////////
32 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
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Fiche 4
D
es produits de substitution existent et impliquent de modifier ses habitudes de travail afin de travailler dans de meilleures conditions pour sa santé et celle de ses salariés. Dans le cas d’utilisation de fin de stocks de décapants contenant du dichlorométhane, veillez à utiliser un masque complet à cartouche AXP3, une combinaison et des gants à manchettes en PVC ou nitrile. ANCIENS DÉCAPANTS CHLORÉS
NOUVEAUX DÉCAPANTS
TEMPS D’ACTION
Quasi immédiat en fonction des pein-
Variable selon les catégories.
tures et/ou de leur nature chimique.
Plus long la plupart du temps (jusqu’a 24h)
TEMPS D’OUVERTURE
Court à très court, en fonction des conditions métérologiques.
En fonction des catégories, court à très long (jusqu’a 3 jours), selon l’épaisseur des peintures et leur nature chimique. À la brosse ou au rouleau, ou au pistolet
APPLICATION
À la brosse ou au rouleau.
pour les produits ni nocifs ni irritants. Variable selon les catégories.
SÉCURITÉ
Produits Nocifs à Toxiques,
Certains produits présentent encore
mais non Inflammables.
des dangers, dont l’inflammabilité.
Référence : CAPEB Nationale
LE DÉCAPAGE MÉCANIQUE PAR HAUTE PRESSION Les appareils à haute pression sollicitent les membres supérieurs ce qui accentue le risque de troubles musculosquelettiques. De plus, ils sont bruyants. Ils nécessitent également de bien se protéger contre les projections de particules et contre l’inhalation de poussières de l’abrasif et du matériau décapé. LE DÉCAPAGE THERMIQUE Cette technique est adaptée aux supports non friables. Elle consiste à souffler de l’air chaud ayant une température inférieure à 450°C. Les peintures chauffées se ramollissent et peuvent donc être enlevées par grattage. Si la température de 450°C est dépassée, des fumées toxiques sont émises.
ATTENTION : Ne pas intervenir près des gaines élec-
triques (risque de les faire fondre), des
vitres, (risque de chocs thermiques) et de matériaux inflammables. Il est impératif d’utiliser des gants adaptés au risque de brûlure.
33 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
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Fiche 4 Les techniques alternatives de décapage des supports non peints L’HYDROGOMMAGE L’hydrogommage est un procédé de nettoyage par micro-abrasion, obtenue par la projection à basse pression (inférieure à 4 bars) dans une buse adaptée, de 3 éléments :
• Air,
qui véhicule le granulat jusqu’à la
buse de gommage //////////////////////////////////////////////////
• Micro - granulats ,
dont la dureté doit
être adaptée au support à traiter //////////////////////////////////////////////////
• Eau,
qui est pulvérisée pour diminuer les
poussières et les projections.
Son
action
adoucit aussi l’effet abrasif du granulat. consommation d’eau est en moyenne de litres/heure contre les
techniques
20
La 20
litres/minute pour
classiques
de
nettoyage
haute pression. //////////////////////////////////////////////////
L’action combinée de ces éléments, alliée à un réglage adapté de la pression de travail, permet de nettoyer toutes les surfaces sans les détériorer.
L’AÉROGOMMAGE L’aérogommage repose sur le même principe de fonctionnement que l’hydrogommage, mais sans apport d’eau. Dans certains cas, l’abrasif est d’origine végétale et est biodégradable. Ce procédé à basse pression (0,3 à 4 bars) permet une excellente préservation des matériaux.
Avantages de ces deux techniques • Système simple à mettre en œuvre et efficace //////////////////////////////////////////////////
• Nettoyage et décapage de nombreux types de supports : surfaces minérales, pierres, crépis, briques, bois, béton, métaux, etc
//////////////////////////////////////////////////
• Ne déveine pas le bois
//////////////////////////////////////////////////
• Élimine des graffitis dans certains cas
//////////////////////////////////////////////////
• Nettoyage peu agressif grâce à la pro jection tangentielle des micro - granulats : préservation du calcin de la pierre et de la couche de cuisson des briques rouges //////////////////////////////////////////////////
• Résultats immédiats : pas de temps d’attente (contrairement au peeling ou au décapage chimique)
//////////////////////////////////////////////////
• Système mobile (possibilité de transport dans un véhicule utilitaire)
//////////////////////////////////////////////////
• Pas d’utilisation de produit chimique et pas de silice libre
//////////////////////////////////////////////////
• Faible consommation d’eau par rapport aux techniques classiques de décapage
haute pression. //////////////////////////////////////////////////
34 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
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Fiche 4 POUR L’HYDROGOMMAGE
LE PEELING
• Faible production de poussières (réduction de 95 % par rapport à un sablage classique)
Le peeling est une technique de nettoyage qui utilise une pâte en latex naturel. Appliquée sur les surfaces à traiter, la pâte forme un film continu facilement retirable à la main après un séchage d’environ 24 heures. Le peeling permet le nettoyage rapide de surfaces importantes. Il peut être utilisé sur tous types de bâtiments et sur de nombreux supports. Il est particulièrement intéressant pour éliminer les salissures des édifices ouvragés.
//////////////////////////////////////////////////
• Technique adaptée aux espaces clos et fermés //////////////////////////////////////////////////
POUR L’AÉROGOMMAGE
• Pas d’utilisation d’eau et possibilité de travailler toute l’année (pas de problème de gel) //////////////////////////////////////////////////
• Technique sèche qui permet de voir tous les détails de la surface à traiter contrai rement à la technique de l’hydrogommage //////////////////////////////////////////////////
•Décapage de métaux ferreux (pas de pro blème de rouille ou de corrosion). //////////////////////////////////////////////////
Le peeling est une technique de nettoyage purement mécanique, sans aucun risque de réaction chimique et qui ne consomme pas d’eau. Elle est réservée aux supports d’une certaine valeur (statuaire...).
Inconvénients • Techniques peu efficaces sur certains
types de crépis grattés //////////////////////////////////////////////////
• Port obligatoire d’un masque de protection ffp3 pour la technique de l’aérogom mage (forte production de poussières) //////////////////////////////////////////////////
• Techniques peu ou pas efficaces sur supports peints. //////////////////////////////////////////////////
••• À savoir ••• Les micro-granulats d’hydrogommage ou d’aérogommage doivent être éliminés dans des filières adaptées, en tant que déchets inertes, déchets banals ou déchets dangereux, en fonction du support nettoyé. (voir fiche n°9)
Avantages • Système simple à mettre en œuvre //////////////////////////////////////////////////
• Technique non abrasive qui respecte les supports //////////////////////////////////////////////////
• Nettoyage de salissures sur différents types de supports : surfaces minérales, pierres, crépis, briques, béton, etc //////////////////////////////////////////////////
• Faible encombrement : seaux facilement transportables //////////////////////////////////////////////////
• Pas de production de poussières //////////////////////////////////////////////////
• Technique sèche qui n’utilise pas d’eau //////////////////////////////////////////////////
• Composé non toxique, sans ammoniac et soumis à aucun classement hygiène-sécurité //////////////////////////////////////////////////
• Pas de réaction chimique avec le sup port, simple action mécanique //////////////////////////////////////////////////
• Incorporation des polluants dans le film. //////////////////////////////////////////////////
35 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
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Fiche 4 Inconvénients • Faible
efficacité pour des surfaces exté -
rieures très encrassées //////////////////////////////////////////////////
• L’application implique
une
de ces produits en extérieur protection
des
surfaces
contre les intempéries et le rayonnement solaire, ainsi que le maintien de températures constantes pendant le séchage.
Cette
technique est surtout adaptée au nettoyage
de surfaces et monuments intérieurs, moins soumis aux aléas climatiques //////////////////////////////////////////////////
• Uniquement
efficace sur les salissures
(pollutions, déjections, suies, fumées)
:
pas
d’élimination de graffitis, ni de décapage de peintures ou crépis. //////////////////////////////////////////////////
••• À savoir ••• Après utilisation, la pâte peeling doit être éliminée en tant que déchets dangereux dans des filières agréées. (voir fiche n°9)
Les techniques alternatives encore plus spécifiques de décapage des supports non peints
C
es techniques sont très peu développées dans l’artisanat. En effet, des freins techniques et financiers les rendent peu adaptées aux petites entreprises. LE DÉCAPAGE AU LASER Il s’agit d’une technique alternative au décapage chimique des façades extérieures. Son coût d’investissement est supérieur à 100 000 €. Il existe des risques spécifiques à ce procédé (lésions oculaires liés à l’intensité du faisceau laser, effets toxiques liés à l’émission de poussières fines... LE DÉCAPAGE CRYOGÉNIQUE Cette technique repose sur la projection pneumatique de pellets de glace carbonique (à -78.2°C) sur une surface à traiter. Elle nécessite une ventilation pour éviter le risque d’asphyxie par le CO2. Son efficacité est due à trois phénomènes :
• L’impact :
effet mécanique dû au choc
du pellet sur le support à nettoyer //////////////////////////////////////////////////
• Le
choc thermique
:
exposés au froid
extrême, les résidus se fragilisent et se ré tractent //////////////////////////////////////////////////
• L’effet de souffle : créé par la sublimation de la glace carbonique (augmentation du volume par 500) et qui décolle le résidu //////////////////////////////////////////////////
36 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
Retour Sommaire
Fiche 4 LESSIVER
Les lessives contiennent généralement de la soude, substance agressive pour la peinture mais également pour la peau et les yeux.
L
es risques d’irritation sont importants lors de la manipulation de produits concentrés ou lors d’inhalation des vapeurs chaudes. Il est donc recommandé de porter des gants étanches, des vêtements couvrants et des lunettes de protection. Les eaux de lessivage et de rinçage contiennent des détergents, des résidus de peinture, de résine, de sable, de métaux... L’écoulement de ces eaux dans le réseau d’assainissement risque de perturber le fonctionnement de la station d’épuration, puis de polluer la rivière.
PONCER
L
es masques jetables ont une durée d’efficacité qui est limitée à quelques heures, contrairement aux masques réutilisables qui peuvent servir plus longtemps sous réserve d’en changer les cartouches filtrantes.
Les risques liés aux poussières
L
es travaux de décapage et de ponçage peuvent être générateurs de poussières, de nature diverse selon le support préparé : plomb, bois, silice, amiante... Lors des travaux de ponçage, il convient de porter un masque anti-poussière adapté au type de particule. Les masques respiratoires existent en version jetable ou en version réutilisable.
••• Attention ••• Ces masques ne doivent jamais s’employer dans le cas de substances nocives ou toxiques, car leur capacité de filtration n’est pas adaptée. Dans ce cas, il faudra envisager l’utilisation d’un masque gaz-poussières.
37 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
Retour Sommaire
Fiche 4 LE RISQUE AMIANTE
LES RISQUES DU PLOMB
La présence d’amiante est à rechercher dans les bâtiments construits avant 1997, notamment dans les bardages de façade en amiante-ciment, certains crépis ou peintures gouttelettes...
Le plomb présente des dangers importants pour la santé. Inhalé ou ingéré, il peut entraîner une perte de fertilité, des avortements spontanés, des atteintes du système cérébral et rénal...
Les bonnes pratiques
Les travaux doivent au maximum
• Pour
évaluer le risque, se renseigner
auprès du propriétaire avant l’établissement du devis. //////////////////////////////////////////////////
• Se
former aux interventions à proximité
de matériaux amiantés. //////////////////////////////////////////////////
• S’il
existe un doute, ne pas intervenir et
• Ne
pas poncer, mais plutôt peindre les
appeler une entreprise spécialisée. ////////////////////////////////////////////////// matériaux amiantés. //////////////////////////////////////////////////
• Éviter l’exposition
et donc privilégier les tâches non destructives et non abrasives. À défaut, les travaux devront être réalisés dans une zone balisée et isolée. //////////////////////////////////////////////////
• Favoriser l’évacuation
des émissions de poussières et de fumées de plomb par la ven tilation et l’aération des lieux de travail, ce qui joue un rôle essentiel pour limiter la concentration de l’ensemble des polluants de l’air ambiant ////////////////////////////////////////////////// en place un dispositif de cap tage des poussières et des fumées de plomb par la ventilation et l’aération des lieux de travail, ce qui joue un rôle essentiel pour limiter la concentration de l’ensemble des polluants dans l’air ambiant //////////////////////////////////////////////////
• Mettre
• Mettre en place un dispositif de captage
des poussières à la source (outillage élec-
troportatif)
//////////////////////////////////////////////////
• Nettoyer la zone de travail avec un aspi rateur à haute efficacité (le balayage qui
remet en suspension les particules dans l’air est proscrit)
••• Pour en savoir plus ••• www.preventionbtp.fr www.travailler-mieux.gouv.fr www.iris-st.org
//////////////////////////////////////////////////
• Porter
les epi adaptés (masque, gants, vêtements couvrants, lunettes de protection...) //////////////////////////////////////////////////
• Respecter des règles d’hygiène strictes : lavage des mains, douche, interdiction de boire, manger et fumer. //////////////////////////////////////////////////
38 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
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Fiche 4 LES VIBRATIONS DU MATÉRIEL ÉLECTROPORTATIF
Les bonnes pratiques pour limiter les expositions aux vibrations
À chaque utilisation d’une machine électroportative, les mains, les bras et les épaules subissent des vibrations.
• Lors
C
elles-ci, lorsqu’elles sont importantes et de longues durées, contribuent à l’apparition de graves traumatismes irréversibles. (voir le paragraphe sur les troubles musculosquelettiques de la fiche 10)
L’effet est d’autant plus accentué qu’il s’agit d’un risque différé ; les effets des vibrations pouvant apparaître plusieurs mois ou plusieurs années après l’exposition. La Valeur Limite d’Exposition (VLE) est fixée à 5 m/s². Cette VLE représente la valeur des vibrations transmises aux mains et aux bras ramenées sur une période de 8 heures et qu’il est interdit dépasser.
de l’achat d’un nouvel appareil,
prendre en compte le critère
«
vibrations »
pour faire votre choix. //////////////////////////////////////////////////
• Installer des accessoires visant à réduire les vibrations : poignées spéciales, gants de protection anti -vibrations... //////////////////////////////////////////////////
• Instaurer
des pauses en mettant en place
une rotation des salariés afin qu’ils puissent alterner leurs tâches. //////////////////////////////////////////////////
• Contrôler régulièrement chaque appareil. //////////////////////////////////////////////////
Les bonnes pratiques de l’activité de ponçage • Utiliser une ponceuse avec aspiration //////////////////////////////////////////////////
• Si
le ponçage se fait sans aspiration
(risque de poussières de plomb, silice, bois...) , utiliser :
- Un demi - masque filtrant de classe ffp3, - Des lunettes de protection
//////////////////////////////////////////////////
• Si
utilisation d’une
« girafe », porter des (jetables ou casque anti - bruit, en fonction des besoins) protections auditives
//////////////////////////////////////////////////
• Utiliser
un aspirateur pour le nettoyage
du chantier. //////////////////////////////////////////////////
39 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
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Fiche 4 PRINCIPAUX IMPACTS SUR L’ENVIRONNEMENT
TECHNIQUES
MATÉRIELS / PRODUITS
LESSIVES (SOUDE) LESSIVAGE
PONÇAGE
DÉCAPAGE
IMPACTS SUR L’ENVIRONNEMENT POLLUTION DE L’EAU PAR REJETS DE PRODUITS DANGEUREUX DANS LE RÉSEAU D’ASSAINISSEMENT
COMPRESSEUR
BRUIT ET NUISANCES SONORES
PONCEUSE / ABRASIFS
POLLUTION DE L’AIR, DU SOL PAR ÉMISSION DE POUSSIÈRES PRODUCTION DE DÉCHETS
DÉCAPANTS
POLLUTION DE L’AIR PAR ÉMISSION DE COV, PRODUCTION DE DÉCHETS
DÉCAPEURS
POLLUTION DE L’AIR PAR ÉMISSION DE GAZ NOCIFS LORS DE LA COMBUSTION, PRODUCTION DE DÉCHETS
COMPRESSEUR
BRUIT ET NUISANCES SONORES
Risques concernant les peintures au plomb
••• Pour en savoir plus ••• Interventions sur les peintures contenant du plomb - INRS ED 909 téléchargeable sur www.inrs.fr Peintures au plomb – guide OPPBTP téléchargeable sur www.preventionbtp.fr
40 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
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Fiche 5
Application de peinture ////////////////////////////////////////////////////////////////////////////
LES RISQUES POUR LA SANTÉ LORS DE L’APPLICATION
L
ors de l’application à la brosse ou au rouleau, le risque principal est une inhalation des vapeurs de solvant. Une bonne ventilation permet de travailler dans des conditions convenables. Les risques d’ingestion et de contact cutané peuvent être facilement éliminés par des mesures strictes d’hygiène et le port d’équipements de protection adéquats (gants...). La pulvérisation des peintures engendre, quant à elle, un brouillard qui présente :
• Un
risque toxicologique fonction de la
composition du produit, ///////////////////////////////////////////////////
• Un risque d’inflammation (faible pour les produits en phase aqueuse, fort pour les produits solvantés).
P
our limiter l’exposition au risque toxicologique, il est préconisé de porter des gants adaptés et un appareil de protection respiratoire filtrant (filtre A2P2SL) ou isolant.
Le développement des peintures en phase aqueuse entraîne une amélioration de la sécurité et des conditions de travail. Mais il ne faut pas négliger les risques toxicologiques qui subsistent, même s’ils sont plus faibles.
41 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
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Fiche 5 LA PEINTURE CONTIENT ENCORE DES COV...
Pour limiter les émanations de COV, il est tout de même possible d’utiliser des peintures dites « naturelles ».
La limitation de la propagation LES PEINTURES NATURELLES des COV dans l’air et donc votre (produits à base de liant naturel) exposition professionnelle à leur inhalation passe par les bonnes Les peintures minérales pratiques suivantes : > Peinture à la chaux • Assurer
une concentration dans l’at-
mosphère de la pièce la plus basse possible par une aération satisfaisante. ///////////////////////////////////////////////////
• Ouvrir
les bidons, pots et seaux de pein -
ture seulement lors de leur utilisation et bien les refermer après. ///////////////////////////////////////////////////
• Stocker
> Peinture silicatée > Peintures à l’argile
Les peintures organiques > Peinture à la caséine > Gomme arabique > Peinture à l’huile végétale
les contenants de peinture et
diluants hermétiquement fermés en dehors
des périodes d’utilisation dans un local ventilé muni d’un extincteur et fermé à clé. ///////////////////////////////////////////////////
• Maintenir fermées les poubelles étanches contenant les objets souillés par les solvants (chiffons, pinceaux usagés…) ///////////////////////////////////////////////////
••• Pour en savoir plus ••• Guide de choix des écomatériaux « Les peintures » (2008)
cd2e téléchargeable sur : www.cd2e.com
42 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
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Fiche 5 PRÉVENIR LES TROUBLES MUSCULOSQUELETTIQUES
T
ravailler les bras en l’air sollicite fortement les épaules, le cou et entraîne une fatigue physique importante. Pour limiter les risques, des modes d’organisation peuvent être envisagés comme alterner les tâches ou réaliser des micro pauses de récupération physique. De plus, des équipements peuvent vous aider à réduire les efforts : perche ou encore pistolet.
S
ur les chantiers de grande envergure, il est désormais possible d’utiliser un procédé avec pompe hydraulique et tuyau flexible (80 mètres de long), qui évite de monter les tines aux niveaux supérieurs. Ce type de matériel innovant réduit à l’évidence la pénibilité et donc les risques de troubles musculosquelettiques. A vous de choisir la solution adaptée à votre chantier et celle avec laquelle vous serez le plus à l’aise. Voir également la fiche n°10
PEINDRE AU PISTOLET
U
n pistolet à peinture peut servir autant à peindre qu’à vernir n’importe quelle surface. Cependant, pour obtenir d’excellents résultats, il faut choisir un matériel de qualité et surtout maîtriser sa technique d’utilisation. Le pistolet à peinture permet de peindre uniformément et de façon lisse et régulière des surfaces et des endroits qui sont difficiles à atteindre. Le pistolet est par-
fait pour l’application de vernis ou de peintures avec un fini plus lustré.
Avantage • Application très rapide ///////////////////////////////////////////////////
Inconvénients • Bien s’assurer de la protection de toutes les zones sensibles, car la peinture s’infiltre partout ! ///////////////////////////////////////////////////
• Viscosité optimale parfois difficile à obtenir ///////////////////////////////////////////////////
• Poids du pistolet ///////////////////////////////////////////////////
Le pistolet électrique et le pistolet sur batterie Idéaux pour tous les petits travaux qui nécessitent une haute finition. Le jet extrêmement précis permet de projeter des peintures légères, et d’atteindre des endroits difficiles d’accès. La qualité finale du travail dépend du mélange réalisé.
Le pistolet à air comprimé Cet appareil est polyvalent et permet d’utiliser toute sorte de peinture sur de grandes surfaces. Il est alimenté par un compresseur. Les modèles peuvent avoir un conteneur en bas (aspiration) ou en haut (gravitation). Les modèles à gravitation sont plus maniables que ceux à aspiration.
43 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
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Fiche 5 BASSE PRESSION OU HAUTE PRESSION ?
Les règles générales de prévention
L
a haute pression permet de meilleurs résultats que la basse pression, mais nécessite impérativement une meilleure protection des zones sensibles, donc plus de temps de préparation, pour les chantiers d’intérieur. Le pistolet à basse pression a une pression située entre 0,10 et 0,15 bars alors que la haute pression oscille entre 80 et 150 bars. Avec la basse pression, le débit est suffisant pour travailler rapidement et il n’y a pas de brume de peinture qui se dépose à côté de ce qui est peint.
la compatibilité entre le pistolet
et la peinture.
Un
de préférence des produits en
phase aqueuse (voir la fiche n°2) ///////////////////////////////////////////////////
• Travailler
en milieu aéré ou porter un
équipement respiratoire adapté au risque ///////////////////////////////////////////////////
• Se
protéger la peau des projections de
peinture (gants nitrile ou crèmes barrière et vêtements couvrants) ///////////////////////////////////////////////////
• Utiliser
des aides à la manutention pour
éviter les positions inconfortables ///////////////////////////////////////////////////
•
Porter
des
genouillères
viscomètre est fourni
avec le pistolet pour vérifier la viscosité de
• Réduire la manutention des tines l’utilisation de pompes hydrauliques
• Bien suivre les préconisations du fabricant concernant la dilution de la peinture /////////////////////////////////////////////////// un masque avec une cartouche
au risque (en général A2P2), une combinaison, des gants en nitrile et des protections auditives (bruit du compresseur) filtrante
adaptée
///////////////////////////////////////////////////
• Ne
pas s’arrêter en cours de travail,
sinon le résultat ne sera pas homogène ///////////////////////////////////////////////////
• Bien
nettoyer le pistolet avec le diluant
utilisé pour la peinture ///////////////////////////////////////////////////
• Louer le matériel pour la réalisation de travaux occasionnels.
par sur
les chantiers situés dans des étages élevés. ///////////////////////////////////////////////////
la peinture ///////////////////////////////////////////////////
• Porter
intégrées
au pantalon pour les travaux à genoux ///////////////////////////////////////////////////
Les bonnes pratiques • Vérifier
• Choisir
///////////////////////////////////////////////////
44 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
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Fiche 6
Pose de revêtements ////////////////////////////////////////////////////////////////////////////
Les gammes de revêtements sont très étendues, entre le linoléum, les revêtements PVC ou textiles, les revêtements stratifiés ou les revêtements en fibres végétales... L’esthétique, les aspects sanitaires et environnementaux, la durabilité en fonction de l’emplacement où il sera posé, la facilité de pose et d’entretien, le prix et le confort sont des critères entrant en ligne de compte lors du choix du matériau.
LES REVÊTEMENTS DE SOL
Le linoléum Le linoléum est 100 % recyclable. Aucun composé du linoléum n’est issu de la pétrochimie. Cependant, les composés proviennent de toutes les régions du globe et nécessitent donc de longs transports : l’huile de lin provient d’Argentine ou du Canada, les résines et le liège du Portugal, la toile de jute provient d’Asie du sud. Facile d’entretien, antistatique, il est d’une grande résistance à l’usure, au poinçonnement et aux brûlures de cigarettes. Du fait de son élasticité, il est intéressant au niveau acoustique en amortissant les bruits de pas (affaiblissement
de 5 à 7 dB(A)).
45 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
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Fiche 6 Les revêtements PVC Facile à poser et à entretenir, les sols PVC se sont modernisés en devenant « déco » avec leurs nombreux coloris et leurs motifs originaux.
••• À savoir ••• Les marques NF UPEC et NF UPEC.A certifient la qualité des revêtements de sol PVC. Elles sont délivrées par le CSTB
Plusieurs critères de performance sont contrôlés U : l’usure à la marche (résistance à l’abrasion, chaise à roulettes) ///////////////////////////////////////////////////
P : le poinçonnement statique et dynamique (action du mobilier, chute d’objets)
À
chaque lettre est affecté un indice d’exigence augmentant le niveau des performances.
La marque NF UPEC.A (acoustique) est attribuée aux revêtements de sol qui apportent une amélioration aux bruits de chocs d’au moins 13 dB A. Certains fournisseurs proposent des sols PVC sans phtalates. Ces produits visent à améliorer la qualité de l’environnement intérieur.
Les revêtements textiles
A
ujourd’hui, la plupart des moquettes sont traitées antiacariens et anti-allergènes. Certaines moquettes sont fabriquées à partir de matériaux recyclés. Le polyamide, utilisé lors de la fabrication, est teint dans la masse, ce qui rend la moquette facilement détachable et très résistante aux produits d’entretien. Ces moquettes sont constituées de fibres recyclées entre 40 et 100 %.
///////////////////////////////////////////////////
E : le comportement à l’eau et à l’humidité, ///////////////////////////////////////////////////
C : la tenue aux agents chimiques et tachants, aux produits d’entretien et alimentaire ///////////////////////////////////////////////////
••• À savoir ••• Pour éviter le gaspillage de colles pour la pose de dalles, il est possible d’utiliser des carrés autocollants afin de fixer les dalles entre elles. Le revêtement ainsi formé reste totalement libre du support, offrant ainsi une plus grande facilité d’installation.
46 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
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Fiche 6 LE LABEL GUT GUT est un label privé allemand, créé en 1990 par une association européenne de fabricants de moquette. Il certifie la qualité écologique et sanitaire des tapis et moquettes. Les moquettes portant ce label répondent à un nombre important d’exigences concernant les émissions de COV, les odeurs et la présence de produits toxiques tels que les colorants azotiques (composants cancérigènes) par exemple.
Les revêtements en fibres végétales Les revêtements en fibres végétales sont issus de ressources renouvelables et sont recyclables à 100 %. Ils sont antistatiques et difficilement inflammables.
Il existe cinq grandes familles de fibres végétales pour les sols • Les joncs de mer ///////////////////////////////////////////////////
• Les joncs de montagne ///////////////////////////////////////////////////
• Le sisal ///////////////////////////////////////////////////
• Les fibres de coco ///////////////////////////////////////////////////
• Le bambou ///////////////////////////////////////////////////
ÉVOLUTION DES COLLES
Les revêtements de sols stratifiés
L
es revêtements de sols stratifiés sont faciles d’entretien et d’une grande résistance aux chocs et à l’usure. Ils sont constitués d’environ 86 % de bois, qui est une ressource renouvelable. Les lames de revêtements stratifiés sont souvent posées avec de la colle (acrylique voire solvantée). Toutefois, de plus en plus de fabricants proposent des revêtements stratifiés « clipsables » avec des systèmes de languettes et rainures.
De nombreux fournisseurs proposent désormais des colles acryliques, sans solvant, très faiblement émettrices de COV (classées A+). Renseignez-vous auprès de vos fournisseurs.
47 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
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Fiche 6 LES RÈGLES GÉNÉRALES DE PRÉVENTION
Travailler au sol
Les genoux sont très sollicités lorsque les tâches à réaliser sont Connaître la dangerosité des pro- au sol. Quelques conseils pour duits utilisés et choisir les pro- éviter les désagréments liés au duits les moins dangereux dans travail à genoux ceux préconisés par le fabricant (voir également la fiche n°10)
(voir la fiche n°2)
• Porter
des chaussures ou des bottes de
sécurité antidérapantes ///////////////////////////////////////////////////
• Porter
les lunettes de protection enve -
loppantes ou une visière pour couper, scier, poncer et lors de l’application de produits caustiques ///////////////////////////////////////////////////
• Porter
des gants de manutention anti -
coupures pour la découpe, gants de néo prène ou nitrile avec un revêtement intérieur en coton et des manchettes remontant haut
• Utiliser intégrées,
des pantalons à genouillères des tapis de sol matelassés ou
encore des systèmes sur manche ///////////////////////////////////////////////////
• Éviter
les genouillères à élastique qui
coupent la circulation ///////////////////////////////////////////////////
• Faire des micro - pauses de récupération ///////////////////////////////////////////////////
• Verrouiller les lombaires (lors de l’ef fort, rentrer le ventre et contracter les muscles abdominaux) ///////////////////////////////////////////////////
sur les avants bras pour manipuler et appli quer les enduits, les colles... ///////////////////////////////////////////////////
• Porter trants
un masque anti - poussières fil-
ffp2
lors
d’émission
modéré
de
poussières ou ffp3 à cartouche filtrante
adaptée contre les poussières de bois ou les émanations de solvant organique, en cas
de vitrification , ponçage ou décapage en milieu confiné ///////////////////////////////////////////////////
• Porter des bouchons auditifs moulés lors de l’utilisation d’outils bruyants (ponceuse, raboteuse...). ///////////////////////////////////////////////////
• Attention aux interventions d’amiante ! (voir la fiche n°4)
en présence
///////////////////////////////////////////////////
Prévenir le risque de coupure
Il existe de cutters avec protection automatique du tranchant en fin de coupe. Le mécanisme de sécurité avec dispositif de retrait automatique de la lame se déclenche dès qu’on lâche le pouce. Il protège ainsi les mains et le corps d’un faux mouvement.
48 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
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Fiche 7 L’isolation thermique par l’extérieur : ITE ////////////////////////////////////////////////////////////////////////////
LA DÉFINITION L’Isolation Thermique par l’Extérieur, communément appelée ITE, regroupe l’ensemble des techniques permettant de traiter, par l’extérieur, l’enveloppe du bâtiment afin d’en limiter les déperditions thermiques.
LES ENJEUX
UN MARCHÉ PROMETTEUR
our respecter les objectifs du Grenelle de l’environnement, il faudra d’ici 2020, réduire les émissions de gaz à effet de serre des bâtiments de 50% et leur consommation énergétique d’environ 40%. La vitesse de renouvellement du parc étant insuffisante pour atteindre ces objectifs, c’est donc sur la rénovation thermique qu’il faudra compter.
P
Les avantages de l’ITE sont nombreux :
Avec 20 % à 25 % des déperditions de chaleur qui passent par les murs, leur isolation est la deuxième priorité en rénovation, après l’isolation de la toiture.
travers les parois d’où économies d’énergie
Avec 19,8 millions de m² installés en 2013, le marché de l’ITE se porte bien, en terme d’activité. Le chiffre : 600 milliards d’euros, c’est l’incroyable ampleur du marché de la rénovation des 31 millions de logements du territoire français d’ici 2050 (estimation CAPEB).
• Préservation
de la surface habitable des
pièces et donc de la valeur du bâtiment en
comparaison avec la pose d’une isolation thermique par l’intérieur ///////////////////////////////////////////////////
• Diminution
des déperditions thermiques à
et donc économies financières ///////////////////////////////////////////////////
• Diminution
des émissions de gaz à effet de
serre ///////////////////////////////////////////////////
• Possibilité de financements publics : prêt à taux zéro, crédit d’impôts, subventions... ///////////////////////////////////////////////////
• Réalisation
de travaux en site occupé,
sans déménagement des habitants ///////////////////////////////////////////////////
• Amélioration
architecturale du bâtiment
et valorisation du patrimoine ///////////////////////////////////////////////////
49 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
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Fiche 7 • Augmentation
de l’inertie thermique de
l’enveloppe assurant un meilleur confort d’été et d’hiver ///////////////////////////////////////////////////
• Réalisation 2
en
1,
ravalement de façade
et isolation ///////////////////////////////////////////////////
• Diminution
des risques de condensation
en comparaison avec la pose d’une isolation thermique par l’intérieur et réduction
des ponts thermiques sources de patholo gie du bâti. ///////////////////////////////////////////////////
Cependant, l’ITE présente quelques inconvénients : • Nécessité de déclaration travaux (respect des règles
préalable de d’urbanisme,
notamment les contraintes esthétiques défi nies dans le Plan Local d’Urbanisme) ///////////////////////////////////////////////////
• Risque
d’assombrissement à l’intérieur
lorsque les fenêtres ne sont pas remplacées
en même temps à cause du retour de l’isola-
C
ôté chantiers, on trouvera majoritairement des bouquets de travaux mêlant isolation, changement des menuiseries, toiture, etc. L’artisan peintre devra donc savoir jouer les capitaines de chantiers. Il devra maîtriser parfaitement les spécificités techniques de l’isolation et les indispensables outils d’autocontrôle.
L
a nécessité de se couvrir en cas de litige, mais surtout de s’assurer de la bonne direction du chantier vers la qualité souhaitée, font de l’autocontrôle une démarche régulière, voire quotidienne pour les peintres qui réalisent des ITE. Il s’agit non seulement d’établir un diagnostic en amont sur la qualité de l’existant, mais aussi de vérifier la qualité de son propre travail. La thermographie infrarouge, désormais accessible financièrement, peut servir d’outil d’autocontrôle. Elle requiert certes une solide formation mais se simplifie au rythme des nouveaux modèles de caméras thermiques.
tion sur le tableau de la fenêtre ///////////////////////////////////////////////////
• Gestion parfois délicate des points singuliers ///////////////////////////////////////////////////
• Gamme d’isolants
en éco - matériaux en -
core en développement. ///////////////////////////////////////////////////
L
’isolation thermique par l’extérieur est donc un marché prometteur mais pas facile à aborder, du fait de sa technicité. Commercialement, les peintres, parfaitement compétents pour réaliser des ITE, devront se former pour communiquer et convaincre une clientèle ignorant le plus souvent que cette activité entre dans leur champ d’action.
50 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
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Fiche 7 DÉVELOPPER SON ACTIVITÉ : SE FORMER AVANT TOUT
D
es formations existent déjà et de nouvelles apparaissent régulièrement pour vous permettre de perfectionner vos compétences professionnelles et de pouvoir ainsi vous positionner sur ce nouveau marché en accédant à la mention RGE, « Reconnu Garant de l’Environnement ».
••• Pour en savoir plus ••• Sur l’offre de formation, contactez votre organisation professionnelle ou rendez-vous sur le site : formation-batiment-durable. picardie.fr
Une autorisation d’occupation du domaine public pourra être demandée dans le cas d’emprise sur le domaine public.
ÊTRE BIEN ASSURÉ
Si vous souhaitez vous lancer sur le marché de l’ ITE , en tant que peintre, deux cas de figure sont possibles •
vous réalisez uniquement de la peinture
« décorative ou esthétique » en intérieur Pour réaliser de l’ITE, vous devez impérativement souscrire une assu dite
et en extérieur.
rance décennale incluant cette activité ///////////////////////////////////////////////////
•
vous réalisez des peintures dites
niques
» (imper)
«
tech -
et vous possédez une assu -
rance décennale.
Pour
réaliser de l’ITE,
une demande d’extension de votre activité
LES AUTORISATIONS ADMINISTRATIVES PRÉALABLES AUX TRAVAUX D’ITE Au même titre qu’un ravalement ou toute modification extérieure d’un bâtiment existant, une déclaration préalable de travaux est obligatoire pour la pose d’isolation par l’extérieur (article R.421-17a du Code de l’Urbanisme). Un permis de construire peut être requis par exemple dans le cas de façade classée ou inscrite à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques (ISMH) ou pour d’autres cas particuliers.
validée par votre compagnie d’assurance suffit.
CHOIX ET MISE EN ŒUVRE D’UNE ITE
3 étapes sont nécessaires : • étape 1 : le choix de la technique de pose ///////////////////////////////////////////////////
• étape 2 : le choix de l’isolant ///////////////////////////////////////////////////
•
étape
3:
le choix du sous - enduit et de la
finition. ///////////////////////////////////////////////////
51 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
Retour Sommaire
Fiche 7 Les peintres interviennent lors de cette troisième étape, les étapes précédentes étant généralement réalisées par les maçons.
• Être imperméable et empêcher ainsi la pénétration de l’eau à l’intérieur du système d’ite • L aisser respirer la paroi et évacuer ainsi la vapeur de l’intérieur vers l’extérieur du
E
• Résister
nsuite, la mise en œuvre des produits doit se faire dans le respect des systèmes prévus par l’ATE (Agrément Technique Européen), selon les conditions énoncées dans les DTA (Documents Techniques d’Application), les Fiches Techniques des composants proposées par le fabricant, et divers cahiers du CSTB, notamment les cahiers n°1833 et 3035.
LES DIFFÉRENTS TYPES DE FINITION DE L’ITE
Le choix de la finition du système va déterminer l’aspect extérieur du bâtiment.
Les enduits de finition
bâtiment /////////////////////////////////////////////////// aux attaques des moisissures par
sa formulation et son aspect de surface adapté. ///////////////////////////////////////////////////
L’enduit mince, de par sa facilité de mise en œuvre et son large choix de finitions, est la solution la plus courante en ITE. L’enduit hydraulique (ou enduit épais) confère, quant à lui, une résistance accrue aux chocs. Son épaisseur permet une large gamme de finitions.
Le bardage
L
e bardage est composé d’une ossature bois (chevrons) ou métallique placée devant l’isolant, sur laquelle est fixée le revêtement extérieur. La mise en œuvre de l’ossature permet de ménager une lame d’air ventilée indispensable entre l’isolant et le revêtement.
L
e rôle de l’enduit, dans un système d’ITE, est de protéger l’isolant fixé sur la maçonnerie et de le décorer. Pour cela, l’enduit doit répondre à certaines exigences :
• Adhérer à l’isolant (qui n’a pas les mêmes comportements physico - chimiques que la maçonnerie) ///////////////////////////////////////////////////
• Être
résistant et garder son intégrité
pour un rendu impeccable au fil du temps ///////////////////////////////////////////////////
52 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
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Fiche 7 À titre purement informatif, voici d’autres types d’ITE avec leur finition.
La vêture
L
a vêture est un système d’isolation à base d’éléments constitués de deux produits : un isolant thermique contrecollé en usine au dos d’une plaque de parement qui forme la peau extérieure de protection. Les deux produits se posent en une seule fois sur la structure porteuse, contrairement aux autres techniques d’isolation par l’extérieur qui nécessitent plusieurs passages sur le support. Les éléments juxtaposables par emboîtement, sont fixés mécaniquement sur la paroi par des vis et par des chevilles.
Le plan de rénovation énergétique de l’habitat « J’éco-rénove, j’économise » a pour ambition d’inciter les Français à engager des travaux de rénovation énergétique dans leur logement et de les aider dans leurs démarches.
Des démarches simplifiées par : • Un n°AZUR : 0 810 140 240 (prix d’un appel local) pour répondre aux questions que se posent les particuliers et orienter chacun, en fonction de sa situation et de ses besoins, vers le Point Rénovation Info Service (PRIS) le plus proche ///////////////////////////////////////////////////
• Un
site internet dédié www.renovation-in-
fo -service.gouv.fr pour permettre aux parti-
Le vêtage
L
DES AIDES FINANCIÈRES POUR LES PARTICULIERS
culiers de prendre directement rendez-vous
e vêtage est un système d’éléments de parement qui se fixe mécaniquement à la structure porteuse. Le parement, appliqué directement sur le support avec ou sans lame d’air, est fixé à travers l’isolant thermique, avec ou sans ossature appliquée sur l’isolation. Associé à un isolant préexistant ou posé sur le support, le vêtage permet d’obtenir le même aspect qu’une vêture ou un bardage.
Point Rénovation Info Service (PRIS) le plus proche de chez eux. avec un conseiller du
///////////////////////////////////////////////////
Selon les cas, les clients pourront prétendre aux aides suivantes :
• TVA à taux réduit pour les travaux d’amé lioration de la qualité énergétique des logements anciens ///////////////////////////////////////////////////
• Le crédit d’impôt transition énergétique (CITE) ///////////////////////////////////////////////////
• L’éco - prêt à taux zéro (éco -PTZ) ///////////////////////////////////////////////////
• Les aides de l’Agence Nationale de l’Habitat (ANAH) ///////////////////////////////////////////////////
• Les Certificats
d’Economies d’Énergie ///////////////////////////////////////////////////
• Les aides de la CAF, des caisses de retraite... ///////////////////////////////////////////////////
• Recours au dispositif Picardie Pass Réno vation du Conseil régional...
///////////////////////////////////////////////////
53 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
Retour Sommaire
Fiche 7 L’ÉCO-CONDITIONNALITÉ DES AIDES
••• Pour en savoir plus •••
Depuis le 1er janvier 2015, les aides publiques, qui sont attribuées aux ménages souhaitant faire des travaux de rénovation énergétique de leur logement, sont conditionnées au recours de professionnels se prévalant de signes de qualité RGE, Reconnu Garant de l’Environnement.
ITE Isolation Thermique par l’Extérieur pour les peintres et les maçons – recommandations de conception et de mise en œuvre des systèmes avec enduits épais ou mince en rénovation et en neuf - guide CAPEB (juin 2010) téléchargeable sur www.capeb.fr
Conseil : En devenant un professionnel RGE, vous faites reconnaître la qualité de vos prestations et proposez ainsi une référence à vos client.
54 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
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Fiche 8 Nettoyage du matériel et du chantier ////////////////////////////////////////////////////////////////////////////
Nettoyer quotidiennement son chantier est un gage de qualité auprès du client et permet ainsi de soigner son image. Par ailleurs, nettoyer son matériel après utilisation est indispensable pour le garder en bon état.
LES BONNES PRATIQUES • Limiter l’assèchement Lorsqu’il n’y a pas de changement de teinte d’une journée à l’autre, les outils d’appli cation de la peinture à l’eau peuvent être imbibés et enveloppés dans du film plastique, cellophane, ou aluminium. Cela permet d’éviter leur assèchement et limite leur nettoyage. Les rouleaux peuvent également être placés dans des boites de stockage. ///////////////////////////////////////////////////
• Utiliser des pastilles de chlore Des pastilles de chlore peuvent être
ajou -
tées dans les contenants servant à tremper
• Bien gérer ses déchets Les déchets issus de nettoyage du maté riel (boues de peinture, chiffons souillés, contenants souillés...) doivent être élimi nés par des prestataires spécialisés et homo logués pour la collecte et le traitement de ces déchets. (Voir fiche n°11)
Certains
industriels ont mis en place des
solutions de reprise des pots souillés.
C’est le cas de PPG avec son contrat Vert ou de Couleurs de Tollens avec ces opérations de reprise ponctuelle. N’hésitez pas à vous renseigner auprès de vos fournisseurs. ///////////////////////////////////////////////////
les rouleaux et brosses afin de tuer les bac téries.
Cela
permet d’éviter les problèmes
d’odeurs. ///////////////////////////////////////////////////
• Nettoyer
votre matériel en utilisant une
station de nettoyage . (voir les avantages
dans les pages qui suivent)
C’est
aujourd’hui le seul moyen de gérer
correctement ses résidus liquides de nettoyage du matériel.
Par
ailleurs, cela vous évite ainsi de salir
les installations sanitaires de votre client
(ou celles de l’atelier) et de devoir les net-
toyer ensuite !
55 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
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Fiche 8 • Nettoyer
le chantier avec un aspirateur
pour éviter de soulever les poussières. ///////////////////////////////////////////////////
• En
cas de nettoyage des outils au moyen
de solvants, faites-le dans un endroit ventilé, avec une protection respiratoire y a pulvérisation.
Conservez
A2P2 s’il
le masque
respiratoire dans une boite hermétique afin qu’il garde son efficacité.
La
protection
! Veillez à la changer dès que c’est nécessaire. respiratoire a une durée de vie limitée
///////////////////////////////////////////////////
• Maintenir fermés les récipients contenant du solvant. Vos clients et vous-même ne respirez pas de vapeurs nocives pour la santé. ///////////////////////////////////////////////////
QUELQUES RECOMMANDATIONS CONCERNANT LE LAVAGE DES MAINS
Par ailleurs : • Ne
pas utiliser de white spirit, mais plutôt
des diluants spécifiques ///////////////////////////////////////////////////
• Utiliser des savons spécifiques avec mi crobilles (répondant aux normes afnor nft 73101 ou nft 73102) ///////////////////////////////////////////////////
• Sécher soigneusement avec un tissu propre ///////////////////////////////////////////////////
• Appliquer des crèmes hydratantes. ///////////////////////////////////////////////////
LES IMPACTS SUR L’ENVIRONNEMENT DU NETTOYAGE DES OUTILS DU PEINTRE
Le lavage des brosses et des rouÉviter le contact cutané avec le sol- leaux provoquent des nuisances vant. L’idéal est d’ériger une bar- sur les réseaux d’assainissement rière entre les produits et la peau : et sur le milieu naturel du fait de la présence, dans la peinture : • En portant des vêtements couvrants ///////////////////////////////////////////////////
• En
portant des gants (les gants en nitrile étant les plus adaptés à l’ensemble des produits utilisés) ///////////////////////////////////////////////////
• En
utilisant des
«
crèmes - barrières
»
qui
évitent à la peinture de se fixer et de pénétrer.
• Des
liants, non biodégradables ///////////////////////////////////////////////////
• Des
solvants qui vont perturber le bon
fonctionnement des stations d’épuration et du milieu naturel ///////////////////////////////////////////////////
• Des métaux (notamment cuivre, zinc et nickel) qui vont accroître le phénomène de bioaccumulation dans les boues de stations d’épuration (qui ne seront plus valorisables
en filière agricole) et dans le milieu naturel
(au
niveau de la faune et de la flore pro -
voquant ainsi des intoxications aigües et chroniques). ///////////////////////////////////////////////////
56 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
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Fiche 8 LA RÉGLEMENTATION APPLIQUÉE AU NETTOYAGE DES OUTILS DU PEINTRE
L
es rejets des eaux de nettoyage sont encadrés par une réglementation qui impose la suppression ou la réduction des rejets de certaines substances dans l’eau. Toutes les mesures doivent donc être prises de manière à éviter une pollution du milieu aquatique, notamment par la mise en œuvre d’un système de prétraitement des effluents de nettoyage L’article L216-6 du Code de l’environnement interdit de déverser dans les eaux des substances dont l’action entraine « des effets nuisibles sur la santé ou des dommages à la flore ou à la faune » au risque de « deux ans d’emprisonnement et de 75000 € d’amende ».
simple pour nettoyer efficacement leur matériel, tout en respectant l’environnement : la station de nettoyage
LE PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT
Il s’agit d’une machine, fixe ou mobile, de faible encombrement (en général), qui permet de nettoyer les brosses et les rouleaux. Le principe de fonctionnement est basé sur deux phases : • Une
première phase de nettoyage
/
sé -
chage des outils de peinture par une solu tion de lavage.
Le
nettoyage des matériels est réalisé dans
un bac de lavage au moyen de jets haute pression
(pour
les rouleaux) ou d’une dou -
chette (pour les brosses, bacs, seaux...).
Selon
les modèles, un raccordement élec -
trique est nécessaire.
Les
autres modèles
nécessitent l’utilisation d’une perceuse ou
d’une viseuse pour assurer la rotation des
Rappel : Facilement détectable, le
nettoyage « à l’évier » est rigoureusement interdit.
manchons. ///////////////////////////////////////////////////
• Une
deuxième phase de recyclage de la
solution
par
floculation
/
filtration,
quand cette dernière commence à perdre
LA STATION DE NETTOYAGE DES OUTILS DU PEINTRE
A
vec le remplacement progressif des peintures en phase solvant par des peintures en phase aqueuse, les peintres rencontrent des difficultés pour nettoyer leurs outils d’application en respectant l’environnement. Les peintres ont désormais une solution
(tous les 10 à 15 rouleaux environ). Les résidus pâteux de filtration sont mis à sécher, avant d’être éliminés. son efficacité de nettoyage
///////////////////////////////////////////////////
Rappel : Les résidus pâteux de la filtration sont des déchets dangereux. Ils doivent donc être éliminés dans des filières spécifiques.
57 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
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Fiche 8
LES AVANTAGES D’UNE STATION DE NETTOYAGE
Pour bénéficier de ces aides, vous devez contacter la CAPEB Picardie - Tél : 03 44 20 03 91 ou contact@capeb-picardie.fr ou www.capeb-picardie.fr, onglet CAPEB Picardie / Les grandes actions / Déchets de peinture (vidéos, explications, fiches techniques)
• Rapidité de nettoyage =
gain de temps ///////////////////////////////////////////////////
• Économie d’eau = gain
économique ///////////////////////////////////////////////////
• Efficacité
aussi bien avec des peintures
acryliques que solvantées = gain technique ///////////////////////////////////////////////////
• Adaptées au transport sur les chantiers ou à l’utilisation en atelier (selon les mo dèles) = gain pratique ///////////////////////////////////////////////////
• Être
éco - responsable
=
gain d’image
auprès de la clientèle ///////////////////////////////////////////////////
À
l’avenir, il sera indispensable d’investir dans des stations de nettoyage des rouleaux et des brosses en circuit fermé. Un bon moyen d’éviter tout d’abord les sanctions financières, mais aussi de démontrer sa démarche environnementale et espérer remporter les appels d’offres nouvelle génération.
LES AIDES FINANCIÈRES Grâce au travail partenarial mené avec les Agences de l’Eau Seine-Normandie et Artois Picardie, la CAPEB Picardie peut aujourd’hui faire bénéficier les artisans peintres de Picardie d’une aide financière pouvant aller jusqu’à 60 % du prix d’achat d’une station de nettoyage.
58 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
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Fiche 9 Gestion des déchets ////////////////////////////////////////////////////////////////////////////
LA DÉFINITION D’UN DÉCHET ET SA CLASSIFICATION Est un déchet « tout résidu d’un processus de production, de transformation ou d’utilisation, toute substance, matériau, produit ou plus généralement tout bien meuble abandonné ou que son détenteur destine à l’abandon ». (article L 541-1 du code de l’environnement)
La réglementation différencie les déchets en deux catégories : • Les
déchets dangereux
Il est d’usage de différencier dans les déchets non dangereux :
(DD) :
tout
déchet qui présente une ou plusieurs pro priétés
le
rendant
dangereux
(explosif,
comburant, inflammable, irritant, nocif, toxique...) ///////////////////////////////////////////////////
• Les
(DND) : tout déchet qui n’est pas défini comme dan gereux. déchets non dangereux
• Les déchets inertes ou minéraux : déchets qui ne subissent aucune modification physique, chimique ou biologique importante. Ils ne se décomposent pas, ne brûlent pas et ne produisent aucune réaction physique ou chimique, ne sont pas biodégradables et
ne détériorent pas d’autres matières avec lesquelles ils entrent en contact d’une manière
susceptible d’entraîner une pollution de l’en -
vironnement ou de nuire à la santé humaine. ///////////////////////////////////////////////////
• Les déchets non dangereux non inertes (appelés aussi « déchets banals ») : déchets qui ne sont, comme leur nom l’indique, ni dangereux, ni inertes pour la santé et l’envi ronnement. Leur composition est proche de celle des ordures ménagères et, à ce titre, ils peuvent être traités dans les mêmes ins tallations que celles traitant des ordures ménagères. ///////////////////////////////////////////////////
59 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
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Fiche 9 LA NOMENCLATURE DES DÉCHETS
I
l s’agit d’une codification réglementaire européenne qui identifie chaque type de déchets par un code à 6 chiffres, en fonction de sa composition et de sa dangerosité. En droit français, cette classification a été établie par le décret n°2002-540 du 18 avril 2002.
LES ENJEUX DE LA GESTION DES DÉCHETS DU BTP
E
n 2010, 38 millions de tonnes de déchets ont été produites par le secteur du bâtiment et 222 millions de tonnes par le secteur des travaux publics. La répartition des déchets du bâtiment est la suivante
• Déchets soit 71 %
inertes
: 27
millions de tonnes
///////////////////////////////////////////////////
• Déchets non dangereux : 10 millions de tonnes soit 26 % ///////////////////////////////////////////////////
• Déchets dangereux : 1 million de tonnes soit 3 % ///////////////////////////////////////////////////
Environ 50 % des déchets non dangereux du BTP sont en mélange, car ils ne sont pas triés sur les chantiers. Les enjeux sont donc énormes. Une législation de plus en plus pressante pousse les acteurs du secteur à mettre en place de nouvelles filières de valorisation.
Le chiffre : 70 % le réemploi, le recyclage et la valorisation matière des déchets du BTP devront atteindre un minimum de 70 % en poids, à l’horizon 2020 (Directive cadre européenne 2008/98/CE).
Les priorités dans la gestion des déchets 1 > La prévention Au sens de la loi du 13 juillet 1992, la prévention se définit comme l’ensemble des actions visant à «prévenir ou réduire la production et la nocivité des déchets, notamment en agissant sur la fabrication et sur la distribution des produits ». 2 > Le tri Le tri permet la séparation des différents types de déchets de manière à permettre leur valorisation optimale. 3 > La valorisation La valorisation comprend : • Le réemploi • La valorisation « matière » ou recyclage • La valorisation énergétique 4 > Le traitement Le traitement, étape ultime, s’adresse aux déchets pour lesquels il n’est techniquement ou économiquement pas possible de réaliser une valorisation. 5 > Le transport et la traçabilité Le transport de déchets doit être le plus court possible vers le centre de valorisation (principe de proximité). Par ailleurs, pour tout déchet, une traçabilité doit justifier sa bonne élimination.
60 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
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Fiche 9 LA RESPONSABILITÉ DU PRODUCTEUR DE DÉCHETS « Toute personne qui produit ou détient des déchets dans des conditions de nature à produire des effets nocifs sur le sol, la flore et la faune, à dégrader les sites ou les paysages, à polluer l’air ou les eaux, à engendrer des bruits et des odeurs, et d’une façon générale, à porter atteinte à la santé de l’homme et à l’environnement, est tenue d’en assurer ou d’en faire assurer l’élimination, dans des conditions propres à éviter lesdits effets. » article L 541-2 du Code de l’environnement
Le respect de ces obligations peut faire l’objet de contrôles et vous devez être en mesure de prouver que vos déchets ont été traités dans le respect de la réglementation. Vous devez ainsi disposer de l’ensemble des éléments de traçabilité de vos déchets :
• Bordereaux de suivi des déchets ///////////////////////////////////////////////////
• Bons de dépôt en déchetterie ///////////////////////////////////////////////////
• Contrats de collecte ///////////////////////////////////////////////////
• Justificatifs de reprise par vos fournisseurs... ///////////////////////////////////////////////////
Le registre des déchets Depuis le 1er juillet 2012, tous les établissements qui produisent des déchets doivent tenir un registre de suivi de leurs déchets, à l’exception des déchets qu’elles confient aux collectivités (par la collecte en porte à porte, l’apport volontaire dans des bornes ou l’apport en déchetterie).
C
Rappel des interdictions
e principe s’applique également lorsque le déchet a été pris en charge par une entreprise de collecte et/ou de traitement. En conséquence, il convient de vous assurer que l’entreprise à laquelle vous confiez vos déchets est bien autorisée à assurer cette activité (déclaration ou autorisation préfectorale).
(Règlement sanitaire départemental type Circulaire du 9 août 1978)
• Brûler les déchets ///////////////////////////////////////////////////
• Abandonner des déchets (dépôt sauvage) ///////////////////////////////////////////////////
• Déverser
des déchets dangereux liquides
dans le réseau d’assainissement ///////////////////////////////////////////////////
61 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
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Fiche 9 Le transport des déchets
L’ÉLIMINATION DES DÉCHETS
(Article R 541-50 du Code de l’environnement)
L’activité de transport par route des déchets est soumise à l’obligation de déclaration en préfecture pour les transports dépassant : • 100 kg de déchets dangereux ///////////////////////////////////////////////////
• 500 kg de déchets banals ///////////////////////////////////////////////////
Exemptions : les entreprises transportant par route des déchets inertes. La déclaration doit être renouvelée tous les ans.
••• À savoir ••• • Les emballages ayant contenu des produits dangereux sont aussi des déchets dangereux. Ils doivent être collectés et traités dans des filières adaptées aux déchets dangereux. • Tout déchet non dangereux mélangé avec un déchet dangereux devient un déchet dangereux.
TYPE DE DÉCHETS
COMPOSITION
SOLUTION D’ÉLÉMINATION
DÉCHETS INERTES
Gravats, sables (non souillés) béton, mortier (non souillés) carrelage, céramique, faïence (non souillés)
Déchetterie Prestataire Centre de stockage de classe 3
Papier, carton, papier peint, textiles et chiffons non souillés, seaux, bâches plastiques, revêtement de sol, emballages plastiques, polystyrène, feraille, verre
Déchetterie Ordures ménagères* (sous conditions) Collecte spécifique
DÉCHETS NON DANGEREUX
Bois, ni peint, ni vernis
Déchetterie Prestataire
DÉCHETS DANGEREUX
Emballages vides souillés, déchets provenant du décapage de peinture ou vernis, restes de colles et mastics
Prestataire spécialisé Déchetterie
DÉCHETS DANGEREUX
Restes de peinture, vernis, laque, enduits, boues de station de lavage du matériel
Prestataire spécialisé Déchetterie
DÉCHETS DANGEREUX
Solvants et diluants
Prestataire spécialisé
DÉCHETS DANGEREUX
Aérosols, brosses, manchons, rouleaux, pinceaux usagés
Prestataire spécialisé Déchetterie
DÉCHETS DANGEREUX
Chiffons souillés
Prestataire spécialisé
DÉCHETS DANGEREUX
Déchets amiantés
Prestataire spécialisé « amiante »
DÉCHETS DANGEREUX
Résidus de peinture au plomb
Prestataire spécialisé
DÉCHETS DANGEREUX
Néons, ampoules, matériel électroportatif, matériel électronique
Distributeur / installateur Déchetterie
DÉCHETS NON DANGEREUX
62 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
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Fiche 9 Le retour au fournisseur
C
ertains fournisseurs proposent à leurs clients de reprendre leurs fûts de peinture et de colles, en plastique ou métalliques, dans le cadre de la signature d’un contrat. Les clients reçoivent chaque année leur bordereau de suivi des déchets.
Et si c’est possible : • Réduire
la quantité de déchets en optimi -
sant sa consommation ///////////////////////////////////////////////////
• Utiliser des produits moins toxiques (voir la fiche n°2) ///////////////////////////////////////////////////
• Valoriser et/ou réutiliser les produits.
Les filières de traitement des déchets de peinture
D
es procédés sont actuellement en cours de recherche afin de valoriser le contenu « matière » des déchets de peinture par recyclage ou par incorporation dans certains matériaux. Toutefois, ce type de déchets est le plus souvent incinéré dans des installations spécifiques avec récupération d’énergie. Les boues de peinture peuvent également être utilisées en préparation de combustible de substitution pour les cimenteries.
LES BONNES PRATIQUES • Trier
et identifier vos déchets et les stoc -
ker dans un lieu approprié (voir la fiche n°3) ///////////////////////////////////////////////////
Les
faire collecter en s’assurant que le
prestataire de collecte est déclaré au titre du transport des déchets ///////////////////////////////////////////////////
• Les faire traiter par un organisme agréé ///////////////////////////////////////////////////
• Obtenir et conserver les justificatifs de traçabilité
••• Pour en savoir plus ••• www.dechets.picardie.fr (réglementation, prévention, prestataires de collecte, traitement, valorisation…)
///////////////////////////////////////////////////
63 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
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0 Fiche 1
Maîtrise des risques professionnels ////////////////////////////////////////////////////////////////////////////
LES ENJEUX DE LA PRÉVENTION
Un enjeu socio-économique
A
u-delà des conséquences humaines pour la victime et son entourage, l’accident du travail (AT) ou la maladie professionnelle (MP) représente un coût économique important à la charge des entreprises. Ces accidents du travail ou maladies professionnelles peuvent également générer des arrêts et absences prolongés voire définitifs, qui occasionnent une perturbation importante dans l’organisation, notamment dans les TPE où l’absence d’un salarié est particulièrement préjudiciable pour la bonne marche de l’entreprise.
Un enjeu en responsabilité civile et pénale > Sur le plan civil : en cas d’AT ou de MP, l’employeur, qui n’a pas respecté son obligation de résultats en matière de sécurité, peut voir sa responsabilité civile engagée par la réparation des préjudices subis par la victime, notamment l’octroi de dommages et intérêts.
La faute inexcusable peut être reconnue lorsque l’employeur avait ou aurait dû avoir conscience du danger auquel le salarié était exposé et qu’il n’a pas pris les mesures nécessaires pour l’en préserver. Cela a pour conséquence la majoration des cotisations AT / MP sur l’entreprise. > Sur le plan pénal : au-delà des sanctions prévues par le décret du 5 novembre 2001 pour le non-respect des obligations d’évaluation des risques, la responsabilité pénale de toutes les personnes (employeur, encadrement, salariés...) intervenant de près ou de loin dans l’environnement d’un AT ou d’une MP peut être recherchée.
En cas de responsabilité avérée, des peines d’amende et de prison peuvent être prononcées.
64 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
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0 Fiche 1 Un impact positif pour l’entreprise La prévention s’inscrit dans une démarche générale d’amélioration continue. La prévention permet d’anticiper les risques au lieu de les subir, et ainsi contribuer à la performance de l’entreprise.
Les principes généraux de prévention (art L. 4121-2 du Code du travail)
• Éviter les risques ///////////////////////////////////////////////////
• Évaluer les risques qui ne peuvent être évités ///////////////////////////////////////////////////
• Combattre les risques à la source ///////////////////////////////////////////////////
• Adapter le travail à l’être humain ///////////////////////////////////////////////////
• Tenir compte de l’état d’évolution de la technique ///////////////////////////////////////////////////
• Remplacer ce qui est dangereux par ce qui ne l’est pas ou qui l’est moins ///////////////////////////////////////////////////
• Planifier la prévention ///////////////////////////////////////////////////
• Donner la priorité à la protection collective par rapport à la protection individuelle ///////////////////////////////////////////////////
• Donner les instructions appropriées aux salariés ///////////////////////////////////////////////////
••• Pour en savoir plus ••• • Mémos Santé et sécurité ! IRIS ST téléchargeable sur www.iris-st.org • Travailler mieux - la santé et la sécurité au travail guide CAPEB - TOLLENS 2013
L’ÉVALUATION DES RISQUES PROFESSIONNELS
L
’évaluation des risques professionnels est une approche qui consiste à identifier, classer, hiérarchiser les risques en vue de mettre en place des actions de prévention pertinentes. > Un danger est une source potentielle de dommage, ou d’effet nocif à l’égard d’une personne dans certaines situations professionnelles. > Un risque est la probabilité qu’une personne subisse un préjudice ou des effets nocifs pour sa santé en cas d’exposition à un danger.
Le Document Unique
D
epuis 2001, l’employeur est tenu de réaliser et de mettre à jour, dans un Document Unique, des résultats de l’évaluation des risques (art R. 4121-1 du Code du travail).
La mise à jour du Document Unique est effectuée au moins chaque année ainsi que lors de tout changement modifiant les conditions d’hygiène et de santé ou les conditions de travail. La fréquence de mise à jour du Document Unique peut être moins fréquente dans les entreprises de moins de 11 salariés sous réserve qu’un niveau de sécurité soit correctement maintenu dans l’entreprise. Ce document doit être tenu à la disposition des salariés et des organismes institutionnels de prévention (inspection du travail, CARSAT, OPPBTP, service de santé au travail...)
65 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
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0 Fiche 1 L’OPPBTP a développé un logiciel d’aide à l’évaluation des risques, MAEVA BTP. Pour utiliser ce logiciel, contactez votre CAPEB départementale.
••• À savoir ••• Ne pas rédiger votre Document Unique ou ne pas le mettre à jour, c’est prendre le risque d’être condamné à payer une amende de 1500 € en cas de contrôle, somme portée à 3000 € en cas de récidive. En cas d’AT ou MP, l’absence de document unique suffit à établir la faute inexcusable de l’employeur.
Le chargé de prévention
D
epuis le 1er juillet 2012, la réglementation prévoit que l’employeur doit désigner un salarié compétent pour prendre en charge la prévention des risques professionnels (article L.4644-1 du Code du travail). A défaut de salarié capable d’assurer cette fonction, l’employeur peut désigner un expert extérieur tel que son conseiller OPPBTP ou encore un représentant de son service de santé au travail. Le chargé de prévention, aux côtés de l’employeur, doit contribuer à rendre les interventions et les pratiques plus sûres. Il doit être capable d’apporter des solutions ou de faire appel à des institutionnels de la prévention pour répondre aux problématiques de santé et sécurité de l’entreprise. Il doit aussi porter et expliquer les messages de prévention auprès de ses collègues.
••• À savoir ••• Les textes imposant la mise en place du chargé de prévention sécurité ne prévoit pas de sanctions en cas de non-respect de l’obligation. Mais nous vous recommandons vivement de procéder à la nomination d’un chargé de prévention car elle pourrait contribuer à prouver votre volonté de prévenir les risques dans votre entreprise, notamment en cas d’accident du travail qui pourrait survenir.
LES FORMATIONS OBLIGATOIRES À LA SÉCURITÉ
Adoptez les bons réflexes : • Je
fais le point sur les besoins en forma-
tion et le personnel à former, sans m’ou -
blier ! (voir la fiche n°11) ///////////////////////////////////////////////////
• Je
forme tous mes nouveaux salariés
concernés (nouveaux embauchés, intéri-
maires, apprentis, stagiaires). ///////////////////////////////////////////////////
• Je
conserve les preuves de la réalisation
des sessions de formation, pour justifier du respect de mon obligation de formation en cas de contrôle ou d’accident du travail.
Si j’ai
réalisé la formation en interne, je
conserve la fiche de présence (date de for-
mation, nom du formateur, durée de la formation et signature du salarié au minimum). ///////////////////////////////////////////////////
66 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
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0 Fiche 1 Accueil Sécurité Pour tout nouvel arrivant, le chef d’entreprise doit réaliser un accueil sécurité (< 1 jour en interne) qui comprend une :
• Formation générale à la sécurité Mesures de prévention / exécution du travail / mesures en cas d’accident... ///////////////////////////////////////////////////
• Formation
aux équipements de protec -
tion individuelle (epi)
Gants,
lunettes, masques, chaussures de
sécurité, protections auditives...
L a formation au port d’un équipement anti chute doit être réalisée par un organisme de formation. ///////////////////////////////////////////////////
• Formation aux équipements de travail de l’entreprise ///////////////////////////////////////////////////
• Outillage électroportatif, plateforme individuelle roulante... ///////////////////////////////////////////////////
• Remise d’un livret d’accueil ///////////////////////////////////////////////////
Risques physiques Les points suivants doivent faire l’objet d’une formation. Ils peuvent être abordés au sein d’une seule et même formation :
• Formation prévention des à l’activité physique (prap)
risques liés
///////////////////////////////////////////////////
• Les manutentions manuelles Postures contraignantes, déchargement / port / soulèvement de matériaux (tines, sacs d’enduit, table à tapisser...), Ampli tudes articulaires extrêmes, gestes répéti tifs... ///////////////////////////////////////////////////
• Le bruit Utilisation
de matériel bruyant
(ponceuse,
compresseur...) ///////////////////////////////////////////////////
• Les vibrations Utilisation de machines portatives vibrantes (ponceuse...) ///////////////////////////////////////////////////
Risques chimiques • Formation au risque chimique Peintures, solvants, décapants, poussières de ponçage, colles, résines, peinture au plomb... ///////////////////////////////////////////////////
• Formation Intervention en présence d’amiante Pour les interventions susceptibles d’émettre des fibres d’amiante
67 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
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0 Fiche 1 Travail en hauteur • Formation au montage,
démontage et utilisation des échafaudages
LES MANUTENTIONS MANUELLES ET LES TMS
Pour le montage, démontage et l’utilisation des échafaudages fixes et roulants ///////////////////////////////////////////////////
• Formation vérification échafaudages fixes et roulants
Pour l’encadrement chargé de vérifier tout type d’échafaudage avant la mise en service ///////////////////////////////////////////////////
Risque électrique • Habilitation b0- h 0
Exécutant non-électricien – opérations non électriques effectuées au voisinage d’ouvrages électriques ///////////////////////////////////////////////////
• Habilitation BS Personnel non-électricien – opérations élémentaires d’ordre électrique, comme le remplacement ou le raccordement de matériel simple : réarmement, changement d’une lampe, démontage d’un socle de prise de courant, changement d’interrupteur... ///////////////////////////////////////////////////
Incendie / explosion
• Formation au risque incendie Exercices périodiques tous les 6 mois pour apprendre à mettre en œuvre les moyens de lutte contre l’incendie et appliquer les consignes d’évacuation de l’entreprise
Santé Sécurité
• Formation Sauveteur Secouriste du Travail (SST) Conduite à tenir en cas d’accident : protéger / alerter / secourir Au minimum, 1 salarié formé où sont effectués des travaux dangereux et sur chaque chantier à partir de 20 personnes.
T
ransporter des matériaux ou du matériel, à bout de bras ou sur l’épaule, décharger le camion ou monter dans les étages... beaucoup de gestes simples qui peuvent engendrer de gros problèmes de santé si l’on n’y prend pas garde ! Les manutentions peuvent ainsi être à l’origine de maladies professionnelles, connues sous le nom de troubles musculo-squelettiques (ou TMS). Les TMS se manifestent principalement au niveau des épaules, du dos, des coudes, des poignets, des genoux et des chevilles. Ils touchent les muscles, les tendons, les nerfs et les articulations et constituent les maladies professionnelles les plus fréquentes dans le BTP. Elles sont dues à une hypersollicitation des articulations dans certaines situations de travail.
68 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
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0 Fiche 1 Les TMS peuvent trouver leur origine dans des mouvements courants qui ne semblent pas particulièrement dangereux en situation de travail. Ce qui les rend dangereux, c’est : • La
répétitivité
:
la cadence de travail
qui ne permet pas une récupération suffi sante entre les mouvements, la fréquence
des mouvements, c’est-à- dire la monotonie des gestes... ///////////////////////////////////////////////////
• Les
efforts excessifs
:
comme les ports
de charges lourdes... ///////////////////////////////////////////////////
• Les
postures et les gestes avec des
: épaules,
amplitudes articulaires extrêmes vailler les bras au - dessus des
traêtre
accroupi, à genoux, penché, en rotation, en extension. ///////////////////////////////////////////////////
L
es premiers signes se manifestent par une douleur et/ou une gêne fonctionnelle. À un stade plus avancé, ces pathologies génèrent des conséquences graves pour le maintien dans l’emploi (incapacité temporaire ou permanente, handicap, inaptitude...).
Les bonnes pratiques • Être
équipé de nombreux équipements de
manutention
(diables, chariots sur rouAfin de pouvoir facilement
lettes, crics...)
déplacer les meubles ou lever les ouvertures ///////////////////////////////////////////////////
• Veiller
à ce que le poste de travail soit
à la bonne hauteur en utilisant des plates formes de travail à hauteur réglable
(Voir risque de chutes de hauteur – fiche n°4) ///////////////////////////////////////////////////
• Choisir des outils anti - dérapantes
légers avec poignées
///////////////////////////////////////////////////
• Faire des micro - pauses de récupération. ///////////////////////////////////////////////////
Les TMS coûtent cher à l’entreprise, ils sont source d’absentéisme, de turnover, voire d’une baisse de la qualité du travail.
69 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
Retour Sommaire
0 Fiche 1 LE RISQUE ROUTIER
Les avantages :
Chaque année, la route est à l’origine de plusieurs centaines d’accidents du travail graves ou mortels dans le BTP. Or, ce risque reste sous-estimé par les entreprises du secteur, la conduite étant associée à une activité banale, ne relevant pas spécifiquement du cadre professionnel.
• Conduire moins vite, c’est moins d’accidents. Le risque d’accident de la route est réduit de 10 à 15 %. • Conduire moins vite, c’est moins cher. L’éco-conduite permet de réduire de près de 15 % la consommation de carburant. 10km/h en moins permet d’économiser 3 à 5 litres de carburant sur 500 km. • Conduire moins vite, c’est moins de CO². 10 km/h en moins permet de réduire de 12.5 % (soit 12 kg) les émissions de CO2 sur 500 km.
Il existe pourtant des enjeux propres à l’activité professionnelle qui sont liés notamment à la présence des VUL (Véhicules Utilitaires Légers) dans le parc automobile et à leurs modalités d’utilisation bien distinctes de celle d’un véhicule particulier.
Les bonnes pratiques • Être
formé et former le personnel à la
conduite en sécurité et à l’éco - conduite. ///////////////////////////////////////////////////
• Vérifier véhicules.
et entretenir régulièrement les
///////////////////////////////////////////////////
• Préparer
les itinéraires et organiser les
déplacements. ///////////////////////////////////////////////////
• Vérifier
le chargement avant le départ
:
arrimage des charges. ///////////////////////////////////////////////////
• Interdire l’utilisation du téléphone portable. ///////////////////////////////////////////////////
Une nouvelle attitude : l’éco-conduite
• Choisir un véhicule EURO 6 lors de l’achat ou du renouvellement d’un véhicule.
L’éco-conduite est un comportement de conduite citoyen permettant de diminuer le risque d’accident, de réduire la consommation de carburant et de limiter l’émission de gaz à effet de serre, responsable du changement climatique.
70 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
Retour Sommaire
1 Fiche 1 Contacts utiles
////////////////////////////////////////////////////////////////////////////
Vous trouverez dans cette fiche les noms et coordonnées des organismes et des entreprises spécialisés dans les domaines de l’informationréglementaire, du conseil technique, de la gestion des déchets et de la santé au travail. Ces listes sont non exhaustives.
Informations réglementaires et techniques ORGANISME
ADRESSE
TÉLÉPHONE
SITE WEB - E-MAIL
ADEME Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie
Immeuble APOTIKA 67 avenue d'Italie 80094 AMIENS cedex 3
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CONSEIL RÉGIONAL DE PICARDIE
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03 22 97 37 37
www.picardie.fr accueil@picardie.fr
CODEM Construction Durable et Éco Matériaux
41 avenue Paul Claudel 80480 DURY
03 22 34 27 05
DIRECCTE Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi de Picardie
40 rue de la Vallée 80042 AMIENS cedex 1
03 22 22 41 41
DREAL Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement de Picardie
56 rue Jules Barni 80040 AMIENS cedex 1
03 22 82 25 00
NORD PICARDIE BOIS Interprofession du bois
56 rue du Vivier 80000 AMIENS
03 22 89 38 52
71 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
www.codempicardie.com contact@codempicardie.com
www.picardie.direccte. gouv.fr picard.direction@direccte. gouv.fr
www.picardie.developpement-durable.gouv.fr dreal-picardie@developpement-durable.gouv.fr www.nord-picardie-bois.com contact@nord-picardiebois.com
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1 Fiche 1
Services, conseils et formation en santé et sécurité au travail ORGANISME
ADRESSE
TÉLÉPHONE
SITE WEB - E-MAIL
www.gasbtp.fr prevention@gasbtp.com
MÉDECINE DU TRAVAIL, DU BÂTIMENT ET DES TRAVAUX PUBLICS – GAS BTP
1 rue Emile Cazier 51000 REIMS
03 26 48 42 10
SMIBTP – Service Interentreprise de Santé au Travail pour le BTP de l’Oise
Maison des Entreprises et de la Formation – 240 avenue Marcel Dassault BP 206 60000 BEAUVAIS
03 44 06 15 80
ASMIS – Association Santé et Médecine Interentreprises de la Somme
77 rue Debaussaux CS 60132 80001 AMIENS cedex 1
CARSAT NORD PICARDIE Caisse d’Assurance Retraite et de Santé au Travail
11 allée de Vauban 59662 VILLENEUVE D’ASCQ cedex
OPPBTP – Organisme Professionnel de Prévention du Bâtiment et des Travaux Publics
Agence Picardie 2 place des Abiès « village Oasis » 80044 AMIENS cedex
www.smibtp.fr smibtp@gmail.com
03 22 54 58 00
www.asmis.net contact@asmis.net
08 20 19 20 59
www.carsat-nordpicardie.fr
03 22 95 10 18
www.oppbtp.com www.preventionbtp.fr picardie@oppbtp.fr
CESTP-ARACT – Association Régionale pour l’Amélioration des Conditions de Travail
80044 AMIENS cedex
03 22 91 45 10
www.cestp.aract.fr cestp.aract@anact.fr
INRS – Institut National de Recherche et de Sécurité
30 rue Olivier Noyer 75680 PARIS cedex 14
01 40 44 30 00
www.inrs.fr
01 53 60 51 41
www.iris-st.org contact@iris-st.org
IRIS-ST – Institut de Recherche et d’Innovation sur la Santé et la Sécurité au Travail
2 bis rue Béranger 75003 PARIS
72 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
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1 Fiche 1
Conseils techniques, aides au montage de dossiers ORGANISME
CAPEB DE L’AISNE
CAPEB DE L’OISE
CAPEB DE LA SOMME
CAPEB PICARDIE
CRMA DE PICARDIE
ADRESSE 18 rue Buffon 02000 LAON
1 rue Léonard de Vinci PAE du Tilloy BP 20611 60006 BEAUVAIS cedex
Cité des Métiers 80440 BOVES
Les Tertiales – Bât A rue Nicéphore Niepce 60200 COMPIEGNE
Cité des Métiers rue de l’Île mystérieuse 80440 BOVES
TÉLÉPHONE
SITE WEB - E-MAIL
03 23 23 09 10
www.capeb02.fr contact@capeb02.fr
03 44 05 03 42
60.capeb.fr contact@capeb60.fr
03 60 12 72 20
80.capeb.fr capeb@capeb80.info
03 44 20 03 91
picardie.capeb.fr contact@capeb-picardie.fr
03 60 12 72 00
73 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
www.artisanat-picardie.fr
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1 Fiche 1 Aides financières aux professionnels ORGANISME
TÉLÉPHONE
SITE WEB - E-MAIL
Immeuble APOTIKA – 67 avenue d’Italie 80094 AMIENS cedex 3
03 22 45 18 90
www.ademe.fr/picardie ademe.picardie@ademe.fr
200 rue Marceline Centre Tertiaire de l’Arsenal – BP 818 59508 DOUAI cedex
03 27 99 90 00
www.eau-artois-picardie.fr
2 rue du Docteur Guérin 60200 COMPIEGNE
03 44 30 41 00
www.eau-seine-normandie.fr
11 allée de Vauban 59662 VILLENEUVE D’ASCQ cedex
08 20 19 20 59
www.carsat-nordpicardie.fr
CONSEIL REGIONAL DE PICARDIE
11 mail Albert 1er – BP 2616 80026 AMIENS cedex 1
03 22 97 37 37
www.picardie.fr accueil@picardie.fr
OPPBTP – ORGANISME PROFESSIONNEL DE PRÉVENTION DU BÂTIMENT ET DES TRAVAUX PUBLICS
Agence Picardie 2 place des Abiès « village Oasis » 80044 AMIENS cedex
03 22 95 10 18
ADEME – AGENCE DE L’ENVIRONNEMENT ET DE LA MAÎTRISE DE L’ENERGIE
AGENCE DE L’EAU ARTOIS PICARDIE
AGENCE DE L’EAU SEINE NORMANDIE
CARSAT NORD PICARDIE – CAISSE D’ASSURANCE RETRAITE ET DE SANTÉ AU TRAVAIL
ADRESSE
Aides financières aux particuliers – voir la fiche n°7
74 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
www.oppbtp.com www.preventionbtp.fr picardie@oppbtp.fr
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1 Fiche 1 Collecte de déchets
Ces listes sont non exhaustives.
AISNE PRESTATAIRE
ADRESSE
TÉLÉPHONE
SITE WEB - E-MAIL
Le Buisson à perdrix – route de la Fère 02100 NEUVILLE ST AMAND
03 23 09 98 63
www.clikeco.com aisne-somme@clikeco.com
HAUBOURDIN SAS (1)
5, rue Baudin 02100 SAINT QUENTIN
03 23 68 30 91
www.haubourdin-recyclage.fr
ORTEC SERVICES ENVIRONNEMENT (1) ET (2)
ZAC La Vallée – rue Antoine Parmentier – 02100 SAINT QUENTIN
03 23 06 29 00
www.ortec.fr ose-stquentin.clients@ ortec.fr
SITA DECTRA (1) ET (2)
38, rue Antoine de Saint Exupéry 02200 VILLENEUVE ST GERMAIN
03 23 73 29 32
www.sita.fr
SITA DECTRA (1) ET (2)
Route départementale 20 - 02330 LA CHAPELLE MONTHODON
03 23 82 49 55
www.sita.fr
Rue centrale – ZI SUD 02800 BEAUTOR
03 23 56 65 66
www.sita-rekem.com
Rue Hoche 02700 TERGNIER
03 23 57 05 51
www.veolia-proprete.fr
CLIKECO AISNE -SOMME (2)
SITA REKEM (2)
VEOLIA PROPRETE NORD NORMANDIE (1) ET (2)
(1) : collecteur de déchets banals, non dangereux (2) : collecteur de déchets dangereux
75 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
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1 Fiche 1 Collecte de déchets
Ces listes sont non exhaustives.
OISE PRESTATAIRE
TÉLÉPHONE
SITE WEB - E-MAIL
ZA d’Outreville – BP 9 60540 BORNEL
03 44 08 53 53
www.butin-sedic.fr info@butin-sedic.fr
Rue Auguste Bonamy 60130 ST JUST EN CHAUSSEE
03 44 77 52 11
www.chimirec.fr chimirec-valrecoise@ chimirec.fr
3 rue du Bois d’Aumont – ZI de Warluis 60000 ALLONNE
03 44 45 11 58
www.decamp-dubos.fr
DUBOURGET SERVICES (2)
Impasse de la Gare 60250 BALAGNY SUR THERAIN
03 44 56 51 69
www.dubourget-services.fr contact@dubourget.fr
ENTREPRISE FLANDRIN (1)
195, rue de Marly 60170 RIBECOURT DRESLINCOURT
03 44 76 82 12
entreprise.flandrin@orange.fr
ORTEC ENVIRONNEMENT BEAUVAIS (1) ET (2)
ZA n°2 – 29 avenue Blaise Pascal 60000 BEAUVAIS
03 44 02 71 72
www.ortec.fr oe.beauvais@ortec.fr
PAPREC RECYCLAGE (1) ET (2)
1227, rue Pasteur – 60700 PONT STE MAXENCE
03 44 73 99 10
www.paprec.com
SITA NORMANDIE PICARDIE (1) ET (2)
2 rue Pentamont 60000 BEAUVAIS
03 44 12 17 70
www.sita.fr
SITA NORMANDIE PICARDIE (1) ET (2)
200, rue des Ormelets – ZI Port Salut 60126 LONGUEIL STE MARIE
03 44 92 29 20
www.sita.fr
698, quai d’Amont 60180 NOGENT SUR OISE
03 44 55 97 97
www.veolia-proprete.fr
BUTIN SEDIC (1) ET (2)
CHIMIREC VALRECOISE (2)
DECAMP DUBOS (1)
VEOLIA PROPRETE NORD NORMANDIE (1) ET (2)
ADRESSE
(1) : collecteur de déchets banals, non dangereux (2) : collecteur de déchets dangereux
76 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
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1 Fiche 1 Collecte de déchets
Ces listes sont non exhaustives.
SOMME PRESTATAIRE
TÉLÉPHONE
SITE WEB - E-MAIL
9, sentier des moulins 80460 OUST-MAREST
03 22 30 73 71
camionblanc@magic.fr
ORTEC SERVICES ENVIRONNEMENT (1) ET (2)
128, rue Sully – CS 24806 80048 AMIENS Cedex 1
03 22 66 66 66
www.ortec.fr ose-amiens.clients@ortec.fr
SANINORD (2)
37, rue des Archicamps – Espace industriel nord 80000 AMIENS
03 22 67 00 02
www.saninord.com
ZI rue Fief 80000 AMIENS
03 22 54 26 05
www.veolia-proprete.fr
2, rue Joseph Harent 80120 ARRY
03 22 25 76 30
www.veolia-proprete.fr
Zone industrielle 80400 EPPEVILLE
03 23 81 05 08
www.veolia-proprete.fr
LE CAMION BLANC (2)
VEOLIA PROPRETE NORD NORMANDIE (1) ET (2) VEOLIA PROPRETE NORD NORMANDIE (1) ET (2) VEOLIA PROPRETE NORD NORMANDIE (1) ET (2)
ADRESSE
(1) : collecteur de déchets banals, non dangereux (2) : collecteur de déchets dangereux
••• Pour en savoir plus ••• Liste des déchetteries accueillant les artisans disponible sur demande auprès de la CAPEB Picardie Tél. 03 44 20 03 91 ou contact@capeb-picardie.fr
77 • GUIDE DU PEINTRE ÉCO-RESPONSABLE
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