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Point fort : la propagation de la pauvreté
De plus en plus de personnes doivent se limiter à des achats bon marché. Dans les Épiceries Caritas, elles bénéficient de fortes réductions de prix.
La propagation silencieuse de la pauvreté
La crise du coronavirus éprouve durement les personnes en situation de pauvreté. Les conséquences sociales de la pandémie restent nettement perceptibles chez Caritas. Le nombre de demandes d’aide transitoire ne fléchit pas. Les achats dans les Épiceries Caritas sont plus nombreux et les services Dettes conseils davantage sollicités.
Une mère qui élève seule ses enfants a un problème dentaire. Elle n’a pas assez d’argent pour se faire soigner car les mesures prises à cause de la pandémie l’ont des personnes font appel aux services de consultation sociale de Caritas partout en Suisse parce qu’elles ne savent plus comment s’en sortir.
privée d’une partie de ses revenus. Marié et père d’une fillette de 3 ans, un cuisinier de 30 ans est touché par la réduction de ses horaires de travail. Sa rémunération, à hauteur de 80 % de son salaire déjà maigre, ne suffit plus et il n’arrive plus à payer son loyer à temps. Chaque jour,
Sombres perspectives
Depuis mars 2020, le Conseil fédéral a pris diverses mesures pour atténuer les conséquences sociales de la crise du coronavirus. Nombre d’entreprises ont par exemple pu garder leur personnel en réduisant les horaires de travail (RHT). Près de 400 000 personnes sont encore concernées (état janvier). Mais les perspectives sont tout sauf réjouissantes : à l’expiration du droit aux indemnités en cas de chômage partiel, une vague de licenciements menace. Même si le Parlement a prolongé l’extension des RHT, il ne s’agit que d’un répit. Les statistiques du chômage continueront d’augmenter à l’expiration des mesures de soutien. Cela se reflétera également, avec un certain décalage dans le temps, dans les chiffres de l’aide sociale. La Conférence suisse des institutions d’action sociale (CSIAS) s’attend à ce que le nombre de bénéficiaires augmente de plus de 20 % en 2022.
Des opportunités perdues
Que la précarité de nombreuses personnes se soit accentuée depuis le début de la crise est une évidence pour Caritas, qui s’engage jour après jour pour aider les personnes affectées. Cette évolution est silencieuse et peu visible, les médias focalisant l’attention sur les mesures de protection, les stratégies de vaccination, le nombre de cas et les virus mutants. Les consultations sociales effectuées partout en Suisse par Caritas sont bien plus
nombreuses cette année qu’avant la crise. Les demandes de personnes nécessitant une aide transitoire ne reculent que lentement. C’est souvent la première fois de leur vie qu’elles dépendent d’une aide.
Il s’agit de travailleurs pauvres des secteurs de la restauration, du nettoyage et de l’hôtellerie. Ils n’arrivent plus à joindre les deux bouts à cause de leur chômage partiel. Qui parviendrait à couvrir les besoins d’une famille avec 3470 francs par mois ? Dans la restauration et l’hôtellerie surtout, le nombre de licenciements s’accroît, ce que reflètent les consultations de Caritas. D’autres personnes ne ménagent pas leurs efforts pour conserver leur indépendance professionnelle et ne pas devoir se rendre aux services sociaux. Quiconque entend bénéficier de l’aide sociale doit d’abord épuiser ses réserves financières, ce qui signifie du même coup la fin des opportunités de façonner son propre avenir de façon responsable. Des jeunes qui doivent abandonner leurs études ou leur apprentissage suite à des difficultés financières s’adressent également à Caritas. Là encore, c’est une rupture grave qui hypothèque tout leur parcours professionnel. Et de nombreux étrangers craignent de perdre leur statut de séjour s’ils bénéficient de l’aide sociale.
Davantage d’achats dans les Épiceries Caritas
Dans les Épiceries Caritas, on s’aperçoit vite que les personnes concernées économisent le plus possible. Les achats y sont en hausse. Les ventes des quatre premiers mois excèdent de 10 % celles de l’an dernier, malgré les fortes réductions de prix pratiquées sur tout l’assortiment depuis le début de la crise. Le taux de fréquentation prend aussi l’ascenseur. En mars, on a compté 79 500 achats de plus que durant n’importe quel mois de 2020. Fin avril, Caritas Vaud a ouvert un magasin supplémentaire à Renens afin de mieux répondre à la demande.
Les services Dettes conseils davantage sollicités
La hausse des demandes de conseil en matière d’endettement a de quoi inquiéter. Endettées suite à la diminution de leurs revenus dans le contexte de la pandémie, de plus en plus de personnes confrontées à des services de recouvrement nous consultent. Il s’agit notamment de personnes travaillant dans la restauration et qui ont subi des pertes de revenus pendant trop longtemps. Les demandes de déclaration de faillite privée et de plans d’assainissement de dettes sont aussi en hausse.
L’aide de Caritas
Caritas maintient son offre de soutien. À ce jour, plus de 20 000 personnes ont bénéficié d’aides transitoires sous la forme de paiements directs. Caritas a promulgué des conseils à environ 12 000 hommes et femmes. Quelque 90 000 personnes bénéficient des projets régionaux axés sur les besoins spécifiques des personnes touchées par la crise du coronavirus. Le total de l’aide apportée par Caritas s’élève à ce jour à 18 millions de francs, dont quelque 10 millions proviennent de la collecte de la Chaîne du Bonheur. (sg)
Plus d’informations : caritas.ch/covid
Toujours plus de personnes s’adressent aux services Dettes conseils de Caritas parce qu’elles se sont endettées pendant la pandémie suite à la baisse de leurs revenus.
Podcast «La pauvreté exclut» Armut grenzt aus
combattre la pauvreté aussi bien que l’exclusion ? Le nouveau podcast (en allemand) de Caritas Suisse intitulé « La pauvreté exclut » creuse ces questions et complète ainsi l’Almanach social 2021 que Caritas Suisse a publié sur le même sujet. Il est animé par Manuela Specker, responsable du Service formation de Caritas Suisse. On le trouve sur toutes les plateformes de distribution courantes comme Apple Podcast et Spotify. (ms)
Dans les pays riches comme la Suisse, la pauvreté va de pair avec l’exclusion sociale. Pourquoi et comment les personnes concernées vivent-elles cette situation ? Que doit entreprendre une société pour Podcast : caritas.podigee.io Spotify :
Caritas Care – une permanence à domicile
De plus en plus de personnes souhaitent rester le plus longtemps possible chez elles, même si l’âge avance et que des soins sont nécessaires. En Suisse alémanique, Caritas Suisse propose une prise en charge 24 heures sur 24. Elle place des aides-soignantes qualifiées venant pour la plupart de Roumanie ou de Slovaquie et qui sont expérimentées dans la prise en charge des personnes âgées. Ces personnes parlent bien l’allemand et bénéficient, grâce à Caritas, d’un contrat de travail légal et équitable. Nous pouvons maintenir cette offre même pendant la pandémie grâce à un concept de protection professionnel. Les aides-soignantes respectent à leur arrivée une quarantaine stricte pour laquelle elles sont indemnisées. Cette précaution a garanti un accompagnement permanent de nos clientes et clients. (lf)
Plus d’informations : caritascare.ch
Agenda
22 septembre 2021 à 9h30
Séance d’information pour nos donatrices et donateurs à Berne ou en ligne
23 septembre 2021 à 13h30
Séance d’information pour nos donatrices et donateurs à Soleure ou en ligne
Vous pouvez obtenir plus d’informations par téléphone au 041 419 24 19 ou par courriel à event@caritas.ch
Nous cherchons des bénévoles pour les fermes de montagne
Cette année encore, Caritas Suisse recherche des bénévoles pour soutenir les familles d’agriculteurs de montagne. Nous avons reçu de très nombreuses demandes et avons besoin de 1400 volontaires tout enthousiastes à l’idée de prêter main forte pour faire les foins, effectuer des travaux d’entretien, prendre soin des animaux, aider aux tâches ménagères ou encore veiller sur les enfants. Toute personne qui se sent assez forte et souhaite aider les agriculteurs de montagne pendant cette période de pandémie est la bienvenue, dès l’âge de 18 ans. Osez l’aventure !
Informations et inscriptions sur : montagnards.ch
youngCaritas accompagne les jeunes initiateurs de projets et les aide à exploiter pleinement leur potentiel comme acteurs du changement.
Le soutien adéquat pour chaque projet
Depuis des années, youngCaritas accompagne des jeunes qui réalisent des projets pour un monde plus équitable. Ce service est maintenant développé afin de pouvoir apporter aux jeunes un soutien encore plus complet, ciblé et durable.
Une classe organise un marché aux puces afin de collecter de l’argent pour les personnes en situation de pauvreté. Des étudiantes produisent des podcasts sur la crise climatique. Une jeune avocate dispense des conseils juridiques professionnels à des réfugiés avec l’aide de centaines de bénévoles. Chaque jour, de très nombreux jeunes s’engagent bénévolement en faveur des autres, de notre société et de l’environnement. Ils endossent une responsabilité et déploient beaucoup de créativité face aux problèmes qu’ils veulent contribuer à résoudre.
Un accompagnement individuel
Ce faisant, ils se heurtent sans cesse à des défis aussi divers que leurs initiatives. C’est ici qu’intervient youngCaritas. Convaincu tant par l’efficacité de ces projets que par les capacités de leurs initiatrices et initiateurs, ce service accompagne et soutient les jeunes qui lancent un projet par des offres individuelles et sur mesure. Qu’il s’agisse de consolider des compétences à travers des ateliers, d’assurer un soutien financier ou de mettre en place une entraide entre pairs, l’idée est toujours de partir des connaissances et réseaux existants. youngCaritas propose aussi des services tels que l’impression de prospectus ou d’autres mesures publicitaires. L’idée est d’aller chercher les jeunes initiateurs de projets là où ils en sont et de les aider ainsi à exploiter pleinement leur potentiel en tant qu’acteurs et actrices du changement.
Chantal Zimmermann, responsable de youngCaritas
Vous trouverez de plus amples informations sur : youngcaritas.ch/projektfœrderung
Caritas dans les écoles
Myrtha Zünd (15 ans), Rorschach
«L’atelier sur le thème des dettes était super intéressant. Je pensais être suffisamment informée à ce sujet, mais il y avait encore beaucoup de choses que j’ignorais. J’ai appris comme on a vite fait de s’endetter et ce qu’on peut faire contre cela. J’ai particulièrement apprécié le fait que nous, les jeunes, ayons aussi pu participer à l’atelier.»
Samantha Zoller (15 ans), Rorschach
«Lors de l’atelier, j’ai appris ce qu’il y a de dangereux à payer avec une carte de crédit et quels sont les coûts cachés. J’étais étonnée de voir qu’on peut si vite avoir plus de 10000 francs de dettes. L’atelier était bien conçu, nous avons pu remplir nousmêmes une fiche sur les coûts cachés. Je sais maintenant comment éviter les dettes et à qui s’adresser si on en accumule.»