noyonnais
n°1 Octobre 2013
m i e u x v i v r e p. 6 | fam i l l e P. 7 | L’ é g l i s e c h e z n o u s P. 14 | a r t & c u lt u r e P.15 | c ’ e s t mo n h i s to i r e P.16
Dossier
P.11-13 / À la rentrée, la famille trouve son équilibre
Art et culture
P.14 / Église d’Avricourt :
crédit photo ?????????????
merci au roi Henri IV!
Lassigny
Rencontre avec un principal de collège
12104
Une seule préocupation : l’avenir des élèves / P.4 oise.catholique.fr | prix
2,50 €
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EGLISE chez nous
Le secteur missionnaire
Le secteur missionnaire est un ensemble de paroisses d’une même région du département de l’Oise. L’Église catholique de l’Oise compte dix secteurs missionnaires. Dans ces espaces géographiques, les catholiques sont invités à collaborer ensemble pour des projets, dont celui de la communication, d’où l’idée d’un journal élaboré en commun et diffusé sur l’ensemble du secteur. Coordonnées des paroisses
Paroisse de Carlepont Père Guy-Marie Tavignot, sjm, curé 10 rue du Général de Gaulle - 60170 Carlepont Tél. 03 44 75 72 09 - 03 44 75 72 04
Paroisse de Guiscard Père Bruno Bonini, curé 306 rue du Château - BP 27 - 60640 Guiscard
Mardi 22 octobre 2013
Bientôt la fête de la Toussaint…
Pèlerinage à Montmartre Inscriptions auprès de la paroisse de Noyon. Tél. 03 44 44 02 05
La formation sur le secteur missionnaire
Avez-vous récupéré le livret présentant l’ensemble des formations sur le secteur missionnaire ?
Paroisse de Noyon
Avec tous les membres de la commission formation du secteur missionnaire du Noyonnais, nous voulons permettre à chacun de vivre à son rythme cette rencontre avec le Seigneur. Pour ce faire, chacun trouvera un lieu : de la lecture de l’Évangile du dimanche aux groupes de réflexion en passant par un approfondissement biblique… Avec d’autres rencontres exceptionnelles, tout est prévu pour avancer sereinement.
Père Philippe Montier, curé-archiprêtre Responsable du secteur missionnaire 3 parvis Notre-Dame - 60400 Noyon
Livret disponible auprès de votre curé ou du secrétariat paroissial. (voir ci-contre)
Tél. 03 44 43 20 18
Paroisse de Lassigny Père Serge Hallette, curé 2 rue de la Basse Ville - 60310 Lassigny Tél. 03 44 43 60 28 - 06 11 19 67 68 serge.hallette@sfr.fr
Tél. 03 44 44 02 05 - 09 61 60 35 24 philippe.montier@wanadoo.fr
Paroisse Oise & Matz (Ribécourt-Thourotte)
Vous cherchez un horaire de messe ?
Comme son nom l’indique, la Toussaint est la fête de tous les saints. Chaque 1er novembre, l’Église honore ainsi la foule innombrable de ceux et celles qui ont été de vivants et lumineux témoins du Christ. Si un certain nombre d’entre eux ont été officiellement reconnus, à l’issue d’une procédure dite de « canonisation », et nous sont donnés en modèles, l’Église sait bien que beaucoup d’autres ont également vécu dans la fidélité à l’Évangile et au service de tous. C’est bien pourquoi, en ce jour de la Toussaint, les chrétiens célèbrent tous les saints, connus ou inconnus. Cette fête est donc aussi l’occasion de rappeler que tous les hommes sont appelés à la sainteté, par des chemins différents, parfois surprenants ou inattendus, mais tous accessibles.
Et le 2 novembre ? Par ce jour consacré aux défunts, l’Église signifie aussi que la mort est une réalité qu’il est nécessaire et possible d’assumer puisqu’elle est un passage à la suite du Christ ressuscité. Dans la lumière de la Toussaint, cette journée est pour les chrétiens l’occasion d’affirmer et de vivre l’espérance en la vie éternelle donnée par la résurrection du Christ. Horaires des messes disponibles auprès de vos paroisses ou aux portes des églises. Source : Conférence des évêques de France www.eglise.catholique.fr
282 rue de Paris - 60170 Ribécourt-Dreslincourt Tél. 09 61 30 51 96
http//egliseinfo.catholique.fr
ÉCOLE & COLLEGE NOTRE-DAME Enseignement Catholique Mixte de la Maternelle à la Classe de 3e
EXTERNAT - DEMI-PENSION - ETUDE - GARDERIE BP 46 - 38, rue St-Eloi - 60402 NOYON
Ecole. 03 44 93 27 00 - Collège. 03 44 93 27 10 www.institution-notredame-noyon.net
Missio | Octobre 2013
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editorial
« Missio » : votre nouveau journal catholique
Curé-archiprêtre de Noyon R e s p o nsabl e d u s e c t e u r m i ss i o nna i r e d u N o y o nna i s
T
ant d’évènements et de changements sont venus marquer la rentrée ! Du changement, il y en a aussi pour les journaux paroissiaux. Jusqu’alors, vous aviez l’habitude de recevoir Le Courrier Noyonnais ou Vivre ensemble. Ces titres faisaient partie des vingt-deux titres des journaux paroissiaux qui couvraient quasiment l’ensemble du diocèse. Avec ce premier numéro que vous ouvrez pour la première fois, nous accueillons le changement de la rentrée. Ainsi, sur l’ensemble du secteur missionnaire du Noyonnais (regroupant les paroisses de Noyon, Carlepont, Lassigny, Guiscard et Ribécourt-Thourotte) un seul et même titre : Missio-Noyonnais. Les dix secteurs missionnaires connaissent ce même changement. Ce journal devient un trimestriel (quatre numéros par an au lieu de six auparavant), de 16 pages. En plus de l’information locale (9 pages), vous y recevrez également les informations diocésaines (7 pages). Le journal reste offert et distribué dans toutes les boîtes aux lettres. Il change également de format pour devenir un magazine A4 tout en couleur. Il privilégie une forme rédactionnelle nouvelle, composée de témoignages, d’interviews, de reportages avec
des illustrations suggestives, accrocheuses, porteuses de sens, sans oublier les encadrés explicatifs. Ce journal donne toute sa place à la proximité. C’est un journal pour l’ensemble du diocèse de Beauvais, Noyon et Senlis, mais qui tient compte aussi des réalités locales. Ainsi, dix équipes de rédaction locales se mettent en place pour mettre en valeur des faits et des témoignages locaux, qui témoignent de la foi au Christ. Dans la perspective de la nouvelle évangélisation, où l’Église souhaite particulièrement s’adapter aux besoins des hommes et des femmes de ce temps, sans y oublier les plus jeunes comme les plus âgés, un nouveau cap nous est donné pour communiquer et rejoindre les uns et les autres, croyants ou non. Dans le monde qui est le nôtre aujourd’hui, combien il est important de recevoir cette belle et grande nouvelle de l’Évangile. Faisons le pari que Missio saura nous rejoindre et nous réjouir, pour avancer ensemble et sereinement sur le chemin de l’Évangile.
Maxime
A bb é P h i l i p p e M o n t i e r
« Les petites choses n’ont l’air de rien, mais elles donnent la paix. » Georges Bernanos Extrait du « Journal d’un curé de campagne »
Diocèse de Beauvais, noyon et senlis 15 rue Jeanne Hachette - BP 20636 - 60026 Beauvais cedex – Tél. : 03 44 06 34 41 - http://oise.catholique.fr/CCP Rédacteur en chef : Julien Serey – Équipe diocésaine de rédaction : P. Rémi Hublier, P. Alexandre Hurand, Claire du Baret, Geneviève Desprez, Catherine Tauziède, Jenny Tillé-Martinez, Bertrand Lejeune. missio.oise@gmail.com Équipe locale de rédaction : Equipe locale de rédaction : Père Philippe Montier, Père Philippe Besnard, Père Bruno Bonini, Père Serge Hallette, Père Guy-Marie Tavignot, Anne Lapouille, Nicole Nancelle - Catherine Soufflet, Liliane Souleyre, Jean-Claude Wallaert. missio.noyonnais@gmail.com – Textes et photos, droits réservés. Édité par Bayard Service Edition Nord – Parc d’activité du Moulin, allée Hélène-Boucher, 59874 Wambrechies Cedex Tél. : 03 20 13 36 60 - Fax : 03 20 13 36 89 bse-nord@bayard-service.com – Directeur de publication : Georges Sanerot – Conseiller éditorial : Christophe Chaland – Secrétaire de rédaction : Frédéric Pascal Graphiste : Florence Dupond. – Imprimerie : Roto Champagne (Chaumont, 52) Publicités : Bayard Service Régie – Tél. : 03 20 13 36 70
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ça se passe chez nous
Rencontre avec un principal de collège
Une seule préocupation : l’avenir des élèves Denis Démolin est principal au collège Abel-Lefranc à Lassigny : quatre cent dix élèves, soixante-trois salariés (enseignants, administratifs, employés et cinq surveillants à mi-temps), une véritable entreprise. Lassigny. «C’est un métier intéressant, car les responsabilités y sont très variées : prendre de nombreuses décisions, gérer l’équipe pédagogique, organiser les voyages scolaires, faire face à la paperasserie envahissante et chronophage. Ceci est parfois acrobatique, car je dois assez souvent me déplacer et je n’ai pas d’adjoint. Pour pouvoir assumer correctement mon métier, il faut absolument aimer les jeunes, être à leur écoute, attentif à leurs difficultés, soucieux de leur avenir ; les métiers qui concernent l’éducation sont de véritables vocations. Les collégiens ont entre 11 et 15 ans et
ils ne pensent pas encore trop sérieusement à leur avenir. Le rôle du principal est justement d’encourager les parents, en les aidant à construire l’avenir de leur enfant, et, pour cela, il faut qu’ils aient une certaine ambition pour lui. Une ambition raisonnée, c’est-à-dire déceler si leurs compétences, leurs capacités vont pouvoir contribuer à aller au bout de leur projet. Souvent, en milieu rural comme ici, à Lassigny, il faut donner à leurs enfants et surtout à leurs parents, cette ambition raisonnée, si motivante et constructive. » Anne Lapouille
Pour pouvoir assumer correctement mon métier, il faut absolument aimer les jeunes, être à leur écoute, attentif à leurs difficultés, soucieux de leur avenir
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Méditation J’aurais beau parler toutes les langues de la terre et du ciel, si je n’ai pas la charité, s’il me manque l’amour, je ne suis qu’un cuivre qui résonne, une cymbale retentissante. J’aurais beau être prophète, avoir toute la science des mystères et toute la connaissance de Dieu, et toute la foi jusqu’à transporter les montagnes, s’il me manque l’amour, je ne suis rien. 1 re lettre de saint Paul, apôtre, aux Corinthiens 13, 1-2
ça se passe chez nous Quatre questions à Denis Démolin
« Travail, ambition, réussite et respect »
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Pour aller plus loin
Les collèges du Noyonnais ❚❚Collège
Louis-Pasteur
rue de la Sablière BP 165 - 60400 Noyon ❚❚Collège
Paul-Eluard
13 avenue de la Libération BP 154 - 60400 Noyon ❚❚Collège
Constant-Bourgeois
63 rue des acacias BP 114 - 60640 Guiscard ❚❚Collège
Abel-Lefranc
44 rue de la Misacard 60310 Lassigny ❚❚Collège
de Marly
74 avenue Montesquieu 60170 Ribécourt-Dreslincourt ❚❚Collège
×× Quelle est votre relation avec les parents et les élèves ?
×× Parlez-nous du côté positif de votre profession.
Les parents savent que j’accepte toujours de les recevoir. Je travaille avec eux pour leur enfant. Cette collaboration est indispensable. C’est ensemble que nous cherchons des solutions. Quant aux élèves, j’essaie de les connaître tous et pour cela je suis présent aux récréations chaque fois que mon emploi du temps me le permet. Parents et enfants doivent se plier aux mêmes règles. Par exemple, j’exige qu’aucun portable ne soit utilisé dans l’enceinte du collège. Si toutefois un enfant a besoin de téléphoner, l’établissement s’en chargera.
Au cours de rencontres avec d’autres chefs d’établissement, nous prenons conscience que nous avons à faire face aux mêmes difficultés avec cependant une grande différence selon que le collège est situé en milieu urbain ou rural. En effet, en milieu urbain, il faut lutter essentiellement contre la délinquance (conséquence du chômage… voir plus haut) et en milieu rural, il faut chercher par tous les moyens à favoriser l’ouverture culturelle. Et je suis très fier justement d’avoir favorisé cette ouverture par des sorties telles que : les plages du Débarquement (trois jours loin de chez soi !) Paris, Rungis (lever à 4h du matin !), occasions pour eux de découvrir le monde autrement que par la télé où tout semble si facile. Certains élèves n’avaient jamais quitté leur département. C’est une grande satisfaction pour moi de leur avoir permis cette ouverture.
×× Comment a évolué votre carrière ? J’ai eu la chance de commencer par le plus difficile : à Roubaix où 25 % entraîne absentéisme et délinquance. J’ai eu un supérieur qui mouillait sa chemise en s’investissant énormément pour ses élèves : il allait personnellement sur le terrain rechercher les élèves absents et il m’emmenait avec lui. C’est lui aussi qui m’a convaincu qu’il fallait absolument parler, dialoguer avec les élèves et rencontrer les parents. Il faut travailler avec eux pour leurs enfants. Je ne l’ai jamais oublié.
×× Quel message aimeriez-vous transmettre à nos lecteurs ? Les quatre valeurs que je voudrais inculquer aux jeunes collégiens et que j’ai mises dans mon projet éducatif à savoir : le travail, l’ambition, la réussite et le respect. Je souhaite à tout le monde de les acquérir. Propos recueillis par Anne Lapouille
Clotaire-Baujoin
2 rue Charlemagne 60150 Thourotte
Établissement catholique ❚❚Collège
Notre-Dame
38 rue Saint-Eloi BP 46 - 60400 Noyon
Les lycées du Noyonnais ❚❚Lycée
Jean-Calvin
chemin de la Sablière - BP 10152 60400 Noyon ❚❚Lycée
professionnel Charles de Bovelles
Mont Saint-Siméon - 60400 Noyon ❚❚Lycée
horticole
91 rue André Régnier - 60170 Ribécourt-Dreslincourt ❚❚Lycée
professionnel Arthur-Rimbaud
319 rue Aristide Briand - BP 70139 60170 Ribécourt-Dreslincourt
À savoir L’institution Notre-Dame de Noyon recentre ses équipements rue SaintEloi. Ce projet, évalué à trois millions cent mille euros, rassemble sur un même espace l’école et le collège qui sera réhabilité. Gabriel Simar, économe diocésain
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mieux vivre
Le caté, ce n’est pas que pour les enfants ! On parle beaucoup de religions dans notre société ; on passe souvent devant la cathédrale ou l’église de notre village ; des évènements familiaux, heureux ou tristes, nous ont amenés dans une église récemment… Nos enfants nous posent souvent des questions, ils voudraient comprendre. Mais que leur répondre ? Bien souvent, on n’y voit pas bien clair nous-mêmes… L’Église a reçu la mission de faire retentir la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ, et nous propose de le connaître : qui est-il ? À quelle vie nous appelle-t-il ? Peut-il répondre à mes questions concrètes sur le sens de ma vie ? C’est le catéchisme !
Et pour les ados ?
Pour tous les âges ! Des mamans sont venues trouver le père Philippe Montier parce qu’elles cherchaient un soutien pour répondre aux questions de leurs tout-petits (de 3 à 5 ans). Le curé leur a parlé de l’éveil de la foi (pour les 3-7 ans) qui existait sur la paroisse… Mais c’était trop loin et trop compliqué pour elles de rejoindre le groupe ! Qu’à cela ne tienne, elles se sont lancées elles-mêmes et proposent ainsi un petit groupe dans leur village ! Non seulement, leurs enfants étaient ravis, non seulement l’Église a retrouvé un visage vivant dans le village, mais aussi les mamans ont été stimulées et réveillées dans leur joie de croire !
Avec les familles ! C’est d’abord dans la famille que se transmet la foi ! Pourtant, les parents ne savent pas trop comment s’y prendre : « On n’est pas capable ! »… Le catéchisme ne s’arrête pas en 6e ou 5e avec la profession de foi ou en 4e avec la confirmation : des propositions existent aussi pour les parents, les adultes. Consultez le livret de formations chrétiennes : une formation correspondra sans nul doute à vos attentes (renseignez-vous auprès du curé de votre paroisse).
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Des nouveaux parcours Depuis quelques années, beaucoup de paroisses ont changé leur parcours de catéchisme. C’est le cas pour l’ensemble des paroisses du secteur missionnaire. Ce ne sont plus des parcours par année, mais des chemins de foi et de vie chrétienne que l’on peut aussi vivre ensemble ! Bonne nouvelle pour nos villages où il n’y avait plus d’équipes de catéchisme ! On a pu y relancer des équipes regroupant les enfants de CE2, de CM1 et de CM2… Le catéchisme revient tout près de chez nous ! Plus facile d’y inviter les copains !
Au collège et au lycée, nos enfants grandissent ; ils se posent de nouvelles questions, recherchent davantage des espaces d’amitié, de liberté et de confiance… Et Dieu dans tout ça ? Le catéchisme devient l’aumônerie, en lien parfois avec des mouvements de jeunes : le scoutisme, le Mouvement eucharistique des jeunes (Mej)…
Du côté des adultes Des adultes se retrouvent en équipes : ❙ Équipe Notre-Dame (équipe de foyers) ❙ Groupe de prière (tout est possible !) ❙ Action catholique (Révision de vie) ❙ Équipe du Rosaire (Prière à Marie) ❙ Catéchuménat (préparation des adultes au baptême) Renseignez-vous auprès de votre paroisse (coordonnées page 2).
famille Conseils
Préparer la séparation avec son enfant
Quand les mères reprennent le travail Reprendre une vie professionnelle n’est pas toujours facile lorsque l’on s’est arrêté de travailler pendant plusieurs mois pour un congé maternité ou parental. Comment réussir son retour et mettre en place une nouvelle organisation qui concilie davantage travail et équilibre personnel ?
M. puJAtti/ciric
se séparer de son enfant est un moment difficile pour un grand nombre de mamans, et réciproquement.
s
uspendre son activité professionnelle pour profiter de son jeune enfant est un moment très intense. pour béatrice, psychologue et mère de deux enfants, « l’environnement familial devient plus détendu que lorsque les deux parents travaillent. L’étape du nourrisson est tellement courte que tout père ou mère devrait pouvoir en profiter ». cécile, mère de quatre enfants et responsable des assistants d’une communauté de l’Arche ajoute : « En étant disponible, le rythme de vie du bébé est respecté et cela lui procure une atmosphère paisible ». Mais ce n’est souvent qu’une parenthèse dans la vie familiale et lors de la reprise d’une activité salariale, il faut assurer tant à la maison qu’au travail et gérer la transition. cette période n’est évidente pour aucun des membres de la famille. chacun doit trouver sa place dans la nouvelle organisation et l’appréhension est forte.
Préparer la reprise pour mieux vivre cette nouvelle étape, un conseil : préparez votre reprise. béatrice conseille d’éviter l’isolement, de maintenir son réseau, voire de le développer, de rencontrer des adultes pour partager ses expé-
riences. Anticipez avec votre employeur : n’hésitez pas à programmer votre retour, à renouer avec vos collègues quelques semaines avant la fin du congé.
Gérer l’angoisse de la séparation se séparer de son enfant est un moment difficile pour un grand nombre de mamans, et réciproquement. préparez cette séparation en choisissant le mode de garde bien à l’avance et non dans l’urgence. L’enfant doit prendre contact avec son nouvel environnement pour installer une confiance mutuelle. prévenez-le avec des mots simples de cette séparation.
Assumer votre choix ne culpabilisez pas de reprendre une activité professionnelle. pour cécile, « ce nouveau rythme permet aux enfants d’expérimenter une vie avec d’autres personnes ». Votre enfant gardera en mémoire la qualité du temps partagé. choisissez vos priorités : ne pas s’oublier, prendre du temps pour soi et maintenir une vie spirituelle. JennY tillé-martinez
« Les enfants ont besoin de se construire à partir de ce qu’ils ont connu dans leur vie in utero, l’odeur de leur mère, les voix, etc. cela les sécurise et les prépare pour découvrir plus sereinement le monde. pour moi, c’était une évidence de m’occuper personnellement de mes enfants et ainsi de prendre le temps de vivre la rencontre avec eux et avec la mère que je devenais. Voici une formule qui m’a été donnée récemment : “prenez une minute par jour, une heure par semaine, un jour par mois, une semaine par an pour prendre soin de vous”. personnellement, je médite chaque jour et parfois nous partageons aussi ce moment à part avec mes enfants. » béatrice, psychologue et mère de famille
le saveZ-vous ?
pour faire garder vos enfants il existe deux modes possibles : l’individuel ou le collectif soit près de dix structures différentes. Dans l’oise, 188 structures collectives et 6115 assistantes maternelles accueillent des enfants. ❚ pour tout renseignement, vous pouvez contacter la direction de la famille et de l’enfance du conseil général de l’oise (03 44 06 60 60) ou la pMi la plus proche de chez vous, sinon par internet : oise.fr
besoin d’un lieu d’échange et de réflexion pour vous soutenir dans l’éducation de vos enfants ? Le diocèse de beauvais vous propose à travers l’école des parents un parcours Anne et Joachim, à beauvais et à compiègne, animé par des couples, un prêtre et un professionnel de la santé. ❚ plus de renseignements : oise.catholique.fr – 03 44 40 16 82 ❚ Autre lieu à compiègne, l’association Grandir ensemble : grandirensemble60.org 03 44 86 98 98
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il est une foi
faut-il toujours courir
tÉMoiGNaGes
la Parole de dieu “Alors qu’il était en route avec ses disciples, Jésus entra dans un village. Une femme appelée Marthe le reçut dans sa maison. Elle avait une sœur nommée Marie qui, se tenant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole. Marthe était accaparée par les multiples occupations du service. Elle intervint et dit : « Seigneur, cela ne te fait rien ? Ma sœur me laisse seule à faire le service. Dis-lui donc de m’aider. » Le Seigneur lui répondit : « Marthe, Marthe, tu t’inquiètes et tu t’agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part : elle ne lui sera pas enlevée.” de l’évangile selon saint Luc (10, 38-42)
iNGrAM
“Courses, ménage, conduites... Ma vie est remplie d’occupations. J’ai la tête pleine d’inquiétudes et n’arrive à rien. Mais comment faire autrement ? Je n’ai le temps de rien.” Beaucoup, comme Julie, d’Estrées-Saint-Denis, ont ce sentiment d’être esclaves du temps. Est-ce une fatalité ? La Bible montre la voie de la liberté.
❚ un
prêtre de l’oise, l’abbé Jolibois, avait dit le jour de ses 90 ans, une coupe de champagne à la main : “Vous savez pourquoi je suis encore là. Vous, vous travaillez et puis vous vous reposez. Et bien moi, je me repose d’abord, ensuite je travaille !” pour beaucoup, le dimanche, c’est la fin de la semaine. pour les chrétiens, c’est le premier jour : ils se reposent d’abord. Les voici disposés pour bien vivre la semaine qui s’annonce. Vous pensez que c’est la même chose ? essayez et vous verrez ! sébastien, tillé
Le Christ dans la maison de Marthe et Marie (Christus in het huis van Martha en Maria) de Johannes Vermeer (1655, huile sur toile, 160 × 142 cm, National Gallery of Scotland d'Édimbourg).
après le temps ?
Le mot : choisir
comprendre L’évangile selon saint Luc est l’un des quatre évangiles que l’on trouve dans la bible. Luc était médecin et il apprit à connaître Jésus christ grâce à des témoins qui l’ont connu. “Évangile” veut dire “bonne nouvelle”. L’écoute, dans la bible, est l’attitude de celui qui est prêt à accueillir Dieu dans sa vie. sans elle, rien ne peut se vivre correctement. Marthe manifeste un bel accueil pour Jésus. et Marie tout autant, mais autrement. elle écoute. oui, Dieu communique. il souhaite nous parler, nous éclairer.
bien des nécessités nous pressent, mais cela enlève-t-il notre liberté ? La bible, fait souvent entendre cette parole de Dieu : “Choisis la vie !“ (Livre du Deutéronome 30, 15). choisir, c’est orienter sa vie. ne pas choisir, c’est se laisser emporter au gré des vents. et comment bien choisir ? entendre plusieurs avis est utile, mais peut rendre indécis. une parole de vie, comme la parole de Dieu ou la parole d’un ami sincère, rejoint le plus vrai de soi, l’éclaire. elle rend libre de choisir car elle ne contraint pas. elle ouvre à la vie.
idée : Faire silence est nécessaire pour écouter et reprendre souffle. Au cœur des occupations quotidiennes, c’est un choix à faire : celui par exemple de s’arrêter et de ne rien faire, pour une fois, même si le silence fait peur ! nous avons besoin de ces temps de calme, où la vérité de nos vies peut enfin se faire jour.
prier avec le texte : ❚ Je
choisis de m’arrêter pendant au moins 10 minutes. Je me mets dans un endroit tranquille et je m’installe bien pour “écouter”. ❚ Je prends le temps de lire et relire le texte de l’évangile selon saint Luc. Je porte attention aux personnes, à l’environnement. J’imagine la scène. ❚ Je me laisse saisir par un mot, une phrase, une attitude. ❚ par exemple : “Marie...écoutait sa parole.” Je regarde l’attitude de Marie, sa disponibilité. Quelle invitation pour moi-même ? ❚ Jésus dit : “tu t’inquiètes et tu t’agites pour bien des choses...” et moi ? ❚ Après un temps de silence, j’exprime une joie ou une attente, une question... Autant d’échos qui concernent ma vie et qui peuvent devenir des prières, que j’adresse à Dieu.
dialogue islamo-chrétien ← samedi 5 octobre de 9h30 à 17h
rencontre de partage entre des musulmans et des catholiques de l’oise à la maison diocésaine (101 rue de la Madeleine 60000 Beauvais). Contacts : Françoise de Rochegonde au 03 44 57 39 49 ou Jean-Claude Madelin : madelin.jc@orange.fr
comment choisir à deux ? ← Dimanche 17 novembre à Compiègne
une journée d’échange est organisée pour découvrir une méthode permettant de construire les choix du couple. L’inscription est obligatoire et une participation de 30 euros est demandée. Le lieu : 3 square de l’église SaintGermain. Contacts : Jean et Marie-Hélène de Carpentier au 03 44 85 60 11 ou jean.de-carpentier@orange.fr
À noter dans l’oise donnons aux pierres la parole - éditions 2013 A tous ceux qui veulent visiter et faire visiter l’église de leur quartier ou de leur village, une formation est proposée, animée par des professionnels (guides et biblistes) pour mieux appréhender la symbolique de nos édifices religieux. L’oise possède un patrimoine religieux important. Les églises, lieux de patrimoine, continuent d’exercer leur attrait, comme une mémoire vivante. elles ne sont pas simplement les témoins d’une histoire ou d’une culture. entre expériences esthétique et poétique, il y a l’espace pour une approche spirituelle et symbolique : être éveillé à mettre en valeur le sens chrétien de l’architecture et des autres œuvres artistiques. pour cette édition du 11 novembre 2013, deux églises sont proposées : saint-Germer de Fly et une Eglise Saint-Germer de Fly. église voisine. il est préférable de s’inscrire à l’avance. contact : dominique vivant, responsable de la pastorale du tourisme au 03 44 39 63 70 ou pastorale.tourisme@catho60.cef.fr
bible et images ← Le 19 novembre à la maison diocésaine.
Journée pour découvrir des œuvres d’art qui parlent de la Bible et de l’église, au 101 rue de la Madeleine à Beauvais. Contact : formation permanente au 03 44 06 28 36 ou fpdb@catho60.cef.fr
Plus D’iNfos sur oise.catholique.fr
les lecteurs (chorégraphies collectives) samedi 12 octobre, la faïencerie de creil se transforme en piste de danse.
Le chorégraphe David rolland vous propose de devenir acteur, ou plutôt danseur de son dernier spectacle. pas besoin d’être un professionnel, il faut juste se laisser guider par la voix du metteur en scène dans cette chorégraphie collective. Ainsi, vous pourrez mieux vous découvrir et rencontrer vos partenaires le temps d’une danse. Deux séances gratuites : 14h30, salle de la Manufacture (durée 45 minutes - pour les familles). 17h, Hall de la Faïencerie (durée 1 heure). contact : la faïencerie - théâtre de creil allée nelson 60100 creil tél. 03 44 24 01 01 – accueil@faiencerie-theatre.com
missio | Octobre Missio octobre 2013
chAtSAM
aGenda
Dans la frénésie ambiante, des changements de rythmes, il faut pouvoir trouver son équilibre de vie, concilier ce qui paraît inconciliable. Pourtant, des solutions existent.
c
omme chaque année au retour de la pause estivale, des milliers de parents vont se demander comment concilier les activités multiples des enfants, le changement de rythme scolaire pour certains, les tâches ménagères, la vie sociale, amicale et le travail. Le rythme va s’accélérer et les parents vont être pris dans l’agitation du seul instant présent. « J’ai mis 2-3 ans pour trouver cet équilibre de vie ». Gaëlle travaille en région parisienne comme environ 30 % de la population salariée de l’oise. elle a 35 ans quand son époux décède et se retrouve seule avec deux filles de 5 et 2 ans. comment concilier la vie professionnelle et celle de la famille ? peut-on encore
consacrer du temps aux amis, à ses loisirs, à sa vie de couple ? tout l’enjeu est la conciliation des temps, l’équilibre à trouver entre les différentes composantes de la vie. il n’y a pas d’un côté le travail et de l’autre la famille. ce serait trop simple. trouver le bon équilibre exige des choix.
On se calme ! « J’ai essayé d’être présente sur tous les fronts : mes filles, mon travail, de faire face à l’absence de mon époux… En réalité, je fuyais en voulant être partout à la fois. » selon le baromètre 2013 de l’observatoire de la parentalité en entreprise et de l’union nationale des associations familiales, 93 % des salariés-parents trouvent
« important » l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle. pourtant de plus en plus de ces salariés trouvent que le rythme de travail n’est plus adapté au rythme familial. pour le docteur olivier revol, chef du service de neuropsychiatrie au cHu de Lyon, les adultes en font trop : bouger, zapper, consommer, faire barrage à l’ennui. « Cette agitation n’est pas une maladie, mais elle peut le devenir ». il en appelle au calme. pour lui, il faut mettre en place une stratégie pour adapter son temps présent. Quel optimisme ! s’arrêter pour mieux répondre aux obligations de son temps. s’arrêter pour mieux choisir ses priorités. s’arrêter pour respirer.
iNGrAM
À la rentrée, la famille trouve son équilibre
LiBrAry MAX
Conseils
pouvoir tout faire ? le rêve impossible
maëlle challan-belval conseillère conjugale, www.comitys.com
Jérôme et coralie, jeune couple beauvaisien, ont fait le choix de privilégier leur vie familiale. intérimaires tous les deux, ils travaillent « à tour de rôle pour pouvoir garder les enfants (Chloé 2 ans et Mattéo 1 an). » coralie confie « aimer travailler de nuit ». Aujourd’hui, la situation est compliquée. il y a peu ou pas de travail. ils acceptent pourtant toutes les tâches. Malgré tout, coralie ne regrette pas son choix : « s’occuper des enfants est une grande joie dans notre vie. Je n’aurais pas pu vivre sans enfants au quotidien c’est du bonheur ».
Mieux vivre l’instant présent : quelques pistes pour profiter de la vie, il faut se fixer des priorités : « Je planifie tout ! » nous confie Gaëlle. « Au travail, je me fixe des cadres où je priorise mes actions. À la maison, je liste
peut-on encore consacrer du temps aux amis, à ses loisirs, à sa vie de couple ? tout l’enjeu est l’équilibre à trouver entre les différentes composantes de la vie.
les repas de la semaine, je déconnecte complètement quand je m’occupe de mes filles. Je ne fais jamais les lits le matin, ce n’est pas important. » planifier c’est reconnaître ses limites : « J’ai trouvé un équilibre de vie lorsque j’ai su que je ne serai jamais parfaite », affirme Gaëlle. Dans cette frénésie, s’organiser, ce n’est pas se laisser submerger par les fausses urgences, c’est aussi garder du temps pour soi, répondre au silence. L’équilibre de vie est à ce prix-là. Julien sereY
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La vie serait un arbitrage : fixer les règles et le tempo d’un match endiablé entre les réunions tardives pour lancer ce projet professionnel, l’anniversaire de mariage toujours pas fêté, la voiture à faire réviser (depuis trois mois), la grand-mère à visiter, la varicelle de la dernière… concilier, conjuguer, harmoniser nos temps de vie… Qu’il est onctueux, ce vocabulaire de la médiation ! Mais dans les faits, c’est la guerre : me voici en plein champ de bataille, tentant d’imposer aux morceaux de ma vie qui s’entrechoquent un pacte de non-agression. Le rêve impossible ? J’avoue : pouvoir tout faire, même plus, et dans tous les domaines. Être plus que je ne suis. Être autre que je suis. Être… comme un dieu ? La paix, je crois, commence avec l’acceptation de ma finitude. Je ne suis que moi. « C’est ça Bernadette ? », s’exclamait, un brin déçue, une dame qui rencontrait enfin la voyante de Lourdes. « Oui, madame, ce n’est que ça », répondit bernadette. Que ça et tout ça. pleine de désirs, et limitée. La paix ? Apprendre à aimer mes désirs, aimer mes limites.
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« vie de famille, vie au travail : restons zen ! » Marine et Jean-baptiste, 30 et 29 ans, sont mariés depuis juillet 2012. Les parents du petit tom, 8 mois, sont tous les deux artisans près de beauvais : elle tient un salon de coiffure et lui est cuisiniste à son compte. Jeunes parents, ils découvrent que c’est la course ! pour la nounou, il a fallu s’y prendre à la moitié de la grossesse. Marine a ensuite fait le choix de retravailler très vite (tom avait un mois et demi), une décision dictée par la vie du salon de coiffure : ainsi, il n’a pas été fermé et la salariée de Marine a pu tout porter pendant deux mois. Jean-baptiste, de son côté, participe au mieux : « Dès que je rentre le soir, vers 19 heures, je suis aux petits soins pour Tom et Marine. Je donne le bain, je fais à manger, et le samedi, je m’occupe de Tom toute la journée. » Les grands-parents, de leur côté, sont prêts à aider : « Ne le mettez pas chez la nourrice, confiez-le-nous ! » Marine n’a pas repris le sport. et en ce qui concerne les sorties, c’est un peu limité : il faut demander aux grands-parents, ou alors ce sont des sorties avec des amis qui ont aussi des enfants, comme cela tout le monde a le même rythme ! Aujourd’hui, malgré des journées très remplies, Jean-baptiste trouve qu’on peut tout gérer par soi-même, « en restant zen dans sa tête ». Mais tous deux voudraient profiter un peu de tom et attendront pour le deuxième enfant… et puis leur grande chance, quand les enfants iront à l’école, c’est que le salon de Marine est à 50 mètres de leur maison !
relever le défi Concilier vie professionnelle et vie familiale est possible, mais ça ne va pas de soi. Pas de quoi se décourager pour autant, il faut être vigilant. Nous devons refuser de sacrifier une vie à l’autre. Nous devons nous souvenir que nos activités sont plus gratifiantes quand nous ne les subissons pas et quand nous en savons les enjeux et le sens. Travailler et vivre en famille sont donnés par le Créateur comme lieux de rencontre, de collaboration, de communion, de croissance. Nous devons dialoguer ! Si en famille ou au travail, chacun conduit seul sa barque, tôt ou tard, surgissent des conflits… et la famille sert souvent de variable d’ajustement. Chrétiens, nous savons que Dieu nous aide à réfléchir, choisir et avancer sur ce chemin. Essayons de marcher avec lui. monseigneur Jacques benoit-gonnin, évêque de beauvais, noyon et senlis, pour le département de l’oise
propos recueillis par le p. alexandre hurand
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« Jésus m’aime » Avec toutes les bonnes résolutions de la rentrée, il pourrait être bien aussi que la prière fasse partie du quotidien… Pour t’y aider, voici de quoi réaliser un triptyque à double face. Il pourra décorer le coin prière de ta chambre ou de ta maison.
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u p o u r ra s p re n d re quelques instants le matin pour prier, en disant par exemple : « Jésus, je t’aime de tout mon coeur, aide-moi tout au long de cette journée » et le soir, finir la journée par « Jésus, je te remercie pour cette journée ; merci pour… ; je te demande pardon pour… ; je te confie ma famille, mes amis… » Pour construire ce triptyque à double face, colorie chacun des six dessins de l’image, découpe-les, puis colle-les sur une feuille de papier Canson couleur, comme sur le schéma (format de la feuille : 32x12 cm, soit la moitié de la feuille standard vendue en pochette dans le commerce).
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Missio | Octobre 2013
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art & culture
Merci au roi Henri IV!... Grâce à l’Édit de Nantes et à la paix religieuse retrouvée, l’église d’Avricourt a pu être reconstruite après les ravages des guerres de religion.
L
’église Saint-Éloi d’Avricourt a été « bâtie en 1610, réparée par ordre de Monsieur le comte de Louvencourt en 1825 », selon l’inscription figurant sur un médaillon placé derrière l’église, au dessus de la sacristie. C’est la seule des dixsept clochers de la paroisse de Lassigny, à avoir été épargnée par les combats de la Première Guerre mondiale. Elle a cependant été restaurée en 1928. L’édifice est construit en briques, sauf le portail qui est en pierres de taille. Le maîtreautel et le retable datent du XVIIe siècle. Le clocher est doté de trois cloches. Les deux plus grosses se nomment Jeanne-Reine et HélèneCharlotte ; bénies en 1923 sous l’épiscopat de monseigneur Le Senne, « elles remplacent leurs sœurs volées par les Allemands ». Particularité de l’église d’Avricourt : le plafond de la nef est peint d’un bleu nuit étoilé. Chaque année, depuis l’an 2000, l’association Concordia rassemble des jeunes venus du monde entier. Ils entreprennent, pendant les trois premières semaines de septembre, des travaux de restauration de l’église.
Humour «Ça me tracasse beaucoup, dit Dieu, cette manie qu’ils ont de se regarder le nombril, au lieu de regarder les autres. J’ai fait les nombrils sans trop y penser, comme un tisserand arrivé à la dernière maille et qui fait un nœud, comme ça, pour que ça tienne, à un endroit qui ne paraît pas trop… J’étais content d’avoir fini. L’important, pour moi, c’était que ça tienne. Et d’habitude ils tiennent bien mes nombrils ; mais ce que je n’avais pas prévu, ce qui n’est pas loin d’être un mystère, même pour moi, c’est l’importance qu’ils accordent à ce dernier petit nœud, intime et bien caché. Oui, de toute ma création, dit Dieu, ce qui m’étonne le plus et que je n’avais pas prévu, c’est tout le temps qu’ils mettent, dès que ça va un peu mal, à la moindre contrariété, tout le temps qu’ils mettent à se regarder le nombril, au lieu de regarder les autres, au lieu de voir les problèmes des autres… Vous comprenez, j’hésite, je me suis peut-être trompé. Mais si c’était à recommencer, si je pouvais faire un rappel général, comme les grandes compagnies de voitures, si ce n’était pas trop de tout recommencer, je leur placerais en plein milieu du front… Comme cela, dit Dieu, au moins ils seraient bien obligés de regarder le nombril des autres…»
Ludovic Vieille
Missio | Octobre 2013
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ça se passe c’est mon histoire chez nous
Un secret derrière un sourire Un grand handicap n’est pas la fin de tout, mais peut être le début d’une grande espérance. Par son sourire, Isabelle en est un rayonnant témoin.
Isabelle Deviot
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C’est ma prière Choisie par Isabelle
Merci Seigneur de la force divine que tu m’envoies, Merci Seigneur de recevoir mon fardeau, si bien m’en soulager. Merci Seigneur de me protéger, de me guider, d’être là. Merci Seigneur de m’aider à ne jamais perdre confiance, J’ai besoin de toi.
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Habilitation : 09 60 101 - Orias : 07 033 833
Pontoise-les-Noyon. « Élevée dans une famille polonaise catholique, pas spécialement pratiquante, mais avec des valeurs essentielles à savoir : baptême, mariage religieux... Ce n’était pas pensable pour moi de vivre sans les sacrements. Ma vie était de fonder une famille, de m’occuper de mes enfants tout en travaillant, de trouver un bon compromis à tout cela. J’ai toujours obtenu ce que j’ai souhaité. L’équilibre familial semblait serein, et soudain, suite à une grande fatigue où on avait beaucoup de difficultés à définir ce qu’il m’arrivait. Un diagnostic se révèle : je suis atteinte d’une sclérose latérale amyotrophique (SLA). Sur le moment, je n’en réalise pas la gravité. Durant une nuit, je comprends que je peux mourir lentement. Tout bascule. Je me sens seule, perdue. Je me retourne vers Dieu pour me blottir dans ses bras comme une enfant. Il me répond. Je le sens. Il m’a toujours portée, mais enfin cette nuit-là, je le découvre. Depuis cette nuit, je ne me sens plus seule, je suis habitée. J’ai eu la chance d’animer un groupe de catéchisme. Pour moi, c’était l’occasion de transmettre l’espérance qu’avec Dieu tout est possible et d’apporter beaucoup de joie quoiqu’il arrive. Je suis sauvée ! »