Therondels
MUR de BARREZ Brommat
Carladez Ségalas
carte départementale des entités paysagères
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entités paysagères de l’Aveyron des territoires
Massif Central Contreforts du Massif Central Bassin méditerranéen Plaine du Tarn et collines
le relief et la géologie simplifiés Roches métamorphiques socle du Massif Central Roches calcaire sédimentaires Rougiers
le relief, la géologie et l’occupation humaine La combinaison de différents facteurs (caractéristiques morphologiques telles que la géologie, le relief, l’évolution de l’occupation humaine) détermine les entités paysagères du département
identification des entités paysagères
le relief simplifié
Campé sur les contreforts sud du Massif Central, le département de l’Aveyron occupe un vaste amphithéâtre ouvert à l’ouest. Cette situation lui confère un aspect de moyenne montagne, où la combinaison d’une géologie complexe et d’un relief étagé a généré une grande diversité de milieux. Ces conditions physiques ont longtemps exclu le département des grands axes d’échanges. Relativement peu peuplé, peu urbanisé, c’est en exploitant les potentiels agronomiques des sols que les hommes ont fondé l’ancienne province du Rouergue dont l’Aveyron est l’héritier. Au regard des départements voisins, ce territoire se singularise par son relief de moyenne montagne, la forte présence de l’agriculture et l’extrême varieté de ses paysages. Cette diversité de milieux a conditionné l’occupation de l’espace par les hommes dans des implantations singulières aux formes et structures très contrastées. Les villages de l’Aveyron sont l’expression de ces implantations. L’évolution de la société, la standardisation des moyens constructifs tendent à gommer les particularités des territoires. L’accélération des transformations a souvent produit des réponses impersonnelles, sans rapport avec la réalité des lieux. Le travail réalisé par le C.A.U.E. pour décrire et appréhender le territoire du département identifie six entités paysagères qui déclinent des terroirs et des modes d’habiter diversifiés. Différents facteurs se conjuguent pour caractériser ces entités : • la géologie : schiste, granite, grès, calcaire, basalte ... • le relief : montagne (Aubrac, Cévennes, Lacaune, Lévezou) plateaux (Causses, Ségalas ) vallées (Lot , Aveyron, Tarn et Viaur) • le climat : montagnard, méditerranéen, océanique • l’histoire humaine : l’agriculture, les besoins de défense, les voies de communication ont déterminé un réseau de villes, bourgs et villages, implantés à la jonction de terroirs complémentaires, les reliant et les articulant entre eux.
Conseil d’Architecture d’Urbanisme et de l’Environnement
Les Ségalas Granite
Roche dominante des Ségalas, le schiste se prête peu à la taille, laissant place au châtaignier pour les encadrements.
Depuis les axes routiers, en ligne de crête, les vallées sont imperceptibles.
plateaux et vallées cristallins au cœur de l’Aveyron Le rapport entre plateaux et vallées introduit deux échelles de lecture différentes : la continuité des plateaux apporte une monotonie dans le paysage tandis qu’il apparaît fragmenté depuis les vallées. C’est à la fois l’antagonisme et la complémentarité entre plateaux et vallées qui définissent les ségalas. Un réseau hydrographique en peigne découpe le vaste plateau, et forme des vallées encaissées.
Conçus pour la conservation par séchage de la récolte de châtaignes, les nombreux sécadous sont les bâtis emblématiques d’une civilisation agraire passée.
Emondés latéralement pour faire des fagots, les silhouettes des grands chênes marquent encore un parcellaire qui s’agrandit.
Shiste
Quartz inclus dans les schistes
terre à seigle À la base froids et acides, les sols étaient occupés par une végétation de landes et une seule culture possible, celle du seigle, qui donna son nom aux ségalas. Végétal de terre acide, le châtaignier est l’arbre symbole du Ségala. Il occupe aujourd’hui les versants de vallées sous forme de taillis souvent impénétrables. une géologie variée La géologie où dominent schistes et micaschistes, accompagnés parfois de calcaires du Lias, de granite ou de grès houiller, s’exprime dans l’architecture. Un important patrimoine architectural qu’il soit noble (châteaux), ou vernaculaire (moulins et sécadous) témoigne de l’occupation historique des vallées.
De « l’arbre à pain » cultivé en vergers, aux taillis à l’abandon, la châtaigneraie témoigne de l’évolution agricole des Ségalas.
La mécanisation a conduit à une exploitation contrastée des sols : culture des terrains plats et abandon des pentes.
Bassin de Decazeville
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Plateau de Montbazens / Rignac
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Villefranche de Rouergue
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Inscrit entre les vallées de l’Aveyron et du Viaur, le réseau hydrographique du Ségala central forme un peigne organisé autour de la dorsale de Rieupeyroux.
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Les Ségalas
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Les foires, lieux d’échange d’une économie agricole dynamique.
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Le bâti standardisé du XXème siècle, symbole de la conquête des plateaux.
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Chevalement de la mine à Decazeville, dernier vestige de l’exploitation charbonnière.
5 km
La construction du viaduc du Viaur (1902), étape charnière dans la transformation du Ségala.
Nouvelles perceptions, nouvelles voies de communication.
l’inversement du rapport plateaux/vallées L’arrivée du chemin de fer et de la chaux bouleverse et inverse le rapport entre ces deux terroirs. Les sols enrichis accueillent une agriculture intensive, les vallées se ferment de boisements de résineux et l’urbanisation se poursuit à partir des baraques. Un nouveau bâti ordinaire colonise les plateaux.
La trame viaire traduit l’évolution du Ségala : les villages s’implantent d’abord sous la rupture de pente, près des sources. Les voies royales sont tracées en ligne de crête, les «baraques» sont des relais pour les voyageurs. L’activité économique va alors se développer autour de ces nœuds de communication.
L’industrialisation du Bassin de Decazeville s’est traduite par l’urbanisation des fonds de vallée, ainsi que par la pollution des versants autour de Viviez.
vers une banalisation du paysage des Ségalas ? Sur le plateau, les axes routiers sont le catalyseur de l’expansion urbaine sous une forme souvent banalisante. Entre lotissements et zones d’activités, les paysages tendent à s’uniformiser autour de ces axes, une tendance renforcée par la disparition du maillage bocager et des prairies permanentes au profit des cultures fourragères.
En position défensive dans les vallées, le patrimoine médiéval est aujourd’hui isolé par la forêt.
L’intensification de l’agriculture tend à gommer le maillage bocager
vestiges de terrasses de vigne sur les coteaux calcaires entaille en V des boraldes boisées dans le schiste
ripisylve du Lot
crêtes de l’Aubrac domaine agricole à mi-pente profitant de la complémentarité des terroirs
Nord Aveyron
Puy de Barry : sa forme conique est due à son chapeau basaltique l’ayant protégé de l’érosion
Panorama sur la vallée du Lot vers l’Aubrac depuis Lassouts
Aubrac, Boraldes, Vallée du Lot, Viadène, Carladez
L’Aubrac, une race, un territoire
Solitude hivernale du plateau
Les hêtres, vestiges de la forêt originelle
Fougères témoins d’un ancien pastoralisme sur les pentes
une identité montagnarde tissée par les complémentarités Vallées, piémonts et plateaux sont les composantes d’un système identique à celui des régions de montagne. Malgré ce fonctionnement complémentaire, le Nord Aveyron ne constitue pas une unité mais un regroupement de plusieurs «pays», la plupart du temps clairement identifiés par leur nom : Aubrac, Boraldes, Vallées du Lot et de la Truyère, Viadène et Carladez. une logique d’étagement Ce caractère montagnard se traduit dans les paysages ; ils sont en effet marqués par une dualité saisonnière, la rigueur de l’hiver s’effaçant devant l’exubérance du printemps. Mais le caractère majeur de ce territoire est l’organisation étagée que l’on retrouve aussi bien dans le bâti que dans la végétation ou le climat.
Les 5 pierres : calcaire,
grès,
basalte,
schiste,
granite
synthèse de l’histoire géologique aveyronnaise L’ascension de la vallée du Lot vers les sommets de l’Aubrac donne à lire 300 millions d’années d’histoire géologique. Les 5 pierres de l’Aveyron (schiste, granite, calcaire, basalte, grès rouge) se mêlent aussi bien dans le bâti que dans les galets de la vallée du Lot, et représentent la palette de roches du département.
Toiture à la Philibert Delorme
Symétrie des maisons de maître avec encadrements calcaires
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Un paysage organisé par le réseau hydrographique
Granite massif appareillé à joints vifs de la Viadène
Viadène
Porte de grange monumentale en basalte
Carladez
Buron et sa porcherie isolés sur la « Montagne »
Aubrac Du Lot au plateau, diversité et qualité du bâti
A l’immensité du plateau, seulement ponctué de burons et bandes d’épicéas anti-congères, s’oppose la riche diversité des pâtures et l’omniprésence de l’eau
La drosera carnivore, emblématique des tourbières, éléments clefs de la biodiversité et de la ressource en eau
Nord Aveyron
Aubrac, Boraldes, Vallée du Lot, Viadène, Carladez Dans son parcours d’est en ouest, la vallée du Lot se présente sous la forme d’une succession de gorges et de dilatations liées au travail d’érosion dans des roches de natures différentes. C’est souvent à l’occasion de ces élargissements que s’installeront les bourgs.
est
ouest
Entraygues au confluent du Lot et de la Truyère
Causse Comtal
Bassin d’Espalion
Verticalité des gorges creusées dans le granite
Contrefort placages calcaires
Cultures et prairies occupent les larges plaines alluviales
Aubrac basalte volcanique
pointement basaltique shistes grès du «Rougier»
sud
Front bâti à Saint Geniez
des chapelets de bourgs jusqu’aux burons Un chapelet de bourgs occupe les larges dilatations de la vallée du Lot tandis que les plateaux sont maillés par un réseau de villages et de hameaux. Ceux-ci sont implantés au pied d’une coulée basaltique qui apporte abri et sources. Lorsque l’on progresse vers les hauteurs, le territoire est occupé par des fermes isolées puis par de l’habitat temporaire (burons). Ainsi la structure urbaine du Nord Aveyron est fortement liée à sa géologie, son climat et son paysage.
nord
Coupe géomorphologique
château d’eau La ressource abondante en eau (pluviométrie et densité des cours d’eau) a conduit à son exploitation sous forme notamment de barrages hydroélectriques. Le façonnement de ce paysage passe ainsi par des phénomènes naturels qui creusent les boraldes et l’intervention humaine plus brutale modifiant la perception des vallées encaissées et permettant le développement de certains bourgs.
Surprenante église de Brézou (Brommat), vestige de la vie sociale autour d’une population nouvelle pendant les travaux de construction et d’exploitation des barrages.
Implantés au fond de gorges profondes, les lacs de retenue renforcent les barrières du relief. Le marnage laisse apparaître des berges abruptes, peu utilisables.
L’hydroélectricité a également introduit des éléments industriels dans le paysage rural.
Gorges en V dans les schistes
Réseau hydrographique et hydroélectricité
Les falaises monumentales donnent un aspect de forteresse aux plateaux. Elles abritent une faune et une flore prestigieuses et attirent les pratiquants de sport de pleine nature.
Grands Causses La roche calcaire fissurée, incapable de retenir les eaux de surface, porte un sol maigre et une végétation sèche.
Les dolines, cuvettes où le sol s’approfondit, constituent des îlots cultivés.
Orchis bouc
Orchis pyramidal
Orchis homme pendu
Ophrys abeille
Les orchidées, éléments de la riche flore des pelouses sèches.
un ensemble tabulaire, un horizon tendu Au sud-est du département, les Grands Causses constituent un ensemble tabulaire de plusieurs causses cernés par des gorges. Une fois franchies les limites du plateau, les vues rasantes sur les pelouses sèches donnent un aspect semi désertique à ce paysage, en réalité multiple.
5 km
une couronne de falaises Les vallées du Tarn et de la Dourbie viennent entailler ces larges tables calcaires offrant des panoramas vertigineux. Le contraste entre la verticalité de la falaise et l’horizontalité du plateau met en scène ces territoires. l’image de la steppe et la complexité de la réalité Une mosaïque de territoires constitue ces plateaux : boisements, parcours, dolines cultivées, ségalas bocagers, ... Elle traduit la grande richesse patrimoniale de la flore des Causses, souvent peu perçue.
Ondulant au vent, les Stipes pennées ou cheveux d’ange sont emblématiques de la steppe.
salle souterraine plateau doline
aven
source, résurgence
vallée
éboulis
lac souterrain alluvions cascade résurgence marnes et éboulis
Le modèle karstique des Grands Causses
Une architecture de pierre et de recueil de l’eau :
Les arcs de voûte, support nécessaire aux lourdes toitures de lauze calcaire.
La «jasse», abri des moutons à la ferme ou sur les parcours.
une architecture de pierre L’omniprésence de la pierre conjuguée à la faiblesse de la ressource en bois ont forgé l’identité architecturale basée sur la voûte. L’implantation des bâtis du plateau, liée à l’absence d’eau de surface, s’articule avec l’exploitation des terres cultivables (dolines, terra rosa, ségala).
Les usages agricoles se côtoient et se font parfois concurrence :
Les parcours, pâturages extensifs à l’apparence steppique, ont parfois été épierrés.
Le concassage des pierres permet aujourd’hui le labour de la mince couche de terre d’anciens parcours.
Les fonds de dépressions, ancestralement cultivés grâce à leurs terres plus profondes.
Les «baumes», habitat troglodyte, prolongement bâti de l’abri des falaises.
La «lavogne», collecte d’une eau rare pour abreuver les troupeaux.
gérer l’eau L’absence d’eau de surface, caractéristique des milieux karstiques, a contraint les hommes à gérer cette ressource. L’architecture des Grands Causses est ainsi marquée par les ingénieux moyens de recueil de l’eau que sont les lavognes ou les toits citernes.
Vallée du Tarn
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buttes témoins L’image des AvantCausses est marquée par la silhouette des buttes témoins. Elles bénéficient d’une forte lisibilité par l’alternance des cultures sur les pentes douces marneuses et des bois sur les falaises et corniches.
Bien que convoités, les versants restent soumis aux mouvements de terrain.
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contraste et permanence Bien que Causses et Avant-Causses aient établi des liens qui perdurent encore, il existe un fort contraste entre le paysage d’apparence steppique du Causse et l’aspect verdoyant des Avant-Causses. L’étagement de l’occupation du sol est en effet calqué sur la géologie. La nature du sous-sol et la présence de résurgences ont favorisé la richesse de ce terroir.
Les vergers ont pris le relais dans la haute vallée.
Ca
un paysage hétérogène Au pied des Causses, les Avant-Causses constituent une transition avec le Rougier de Camarès, tandis qu’ils s’allongent à l’ouest jusqu’au Lévezou. Ils offrent un paysage souvent hétérogène où les motifs forts caussenards côtoient une occupation humaine parfois anarchique.
Les versants de la vallée du Tarn portaient un vignoble important, au prix de titanesques constructions de terrasses.
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Les marnes constituent des terrains fragiles, sensibles à l’érosion et aux glissements.
Les villages de caves permettaient la conservation du vin par une habile utilisation de la géologie (fleurines) et de l’architecture (voûte).
805 m
à l’abri des vallées Modelés en creux dans les roches tendres, les vallons des Avant-Causses abritent les bourgs et des cultures fragiles. Celles-ci sont irriguées par une eau canalisée sous différentes formes : fontaines à flanc de coteaux, canaux alimentant les jardins, qui donnent une certaine luxuriance aux villages. paysage de terrasses Les terrasses sont un élément phare du patrimoine vernaculaire. Dédiées à la vigne, aux vergers ou à la polyculture vivrière, elles ont fortement structuré les coteaux, allant jusqu’à influencer l’organisation urbaine des villages. de forts enjeux d’urbanisation Les Avant-Causses concentrent autour des villes et des principales voies de communication des enjeux tant résidentiels que commerciaux ou agricoles. La multiplicité des acteurs et la rencontre complexe des fonctions produisent des espaces qui restent à gérer et à maîtriser. Les replats créés par les travertins (calcaires se déposant à l’émergence des sources) sont souvent utilisés par les bourgs, leurs jardins et leurs réseaux de canaux.
L’ouverture des vallées, la douceur climatique et la présence d’eau ont favorisé l’implantation de villages et de cultures jardinées.
2 km
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Les chaînages de grès structurent le bâti du Lévezou
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Les ouvertures réduites assurent une protection face à la rigueur du climat.
2,5
5 km
Causse du Larzac
Les migmatites, proches des granites, présentent des modelés d’érosion arrondis.
Depuis les crêtes nord du Lévezou Aubrac
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Vallée du Lot
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barrière Les monts du Lévezou possèdent une image de pays rude où les obstacles naturels sont très présents. Les lignes de crêtes relevées des vallées de l’Aveyron et du Tarn forment une couronne ouverte vers l’ouest, offrant des points de vue sur le département. Barrière climatique entre le nord et le sud du département, ils sont une limite entre influences atlantique et méditerranéenne. un paysage ouvert L’aspect ouvert du paysage, dû autrefois à l’abondance des landes acidophiles ou des prairies tourbeuses, est provoqué aujourd’hui par la mise en culture fourragère de ces terrains. Naturellement marqué par la hêtraie montagnarde, l’aspect végétal est surtout aujourd’hui, celui des productions agricoles du Lévezou.
Les jasses d’altitude ponctuent les crêtes. Aujourd’hui à l’abandon, elles abritaient les troupeaux sur les pâtures éloignées des domaines.
Au pied des monts, les sédiments accumulés portent des tourbières, souvent mises à mal par les drainages. Ici, la plaine des Rauzes a fait l’objet d’un programme de sauvegarde et de valorisation pédagogique.
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Le Lévezou
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Les encadrements de grès, richement ouvragés par les maçons de la vallée de la Muse, contrastent avec la pauvreté architecturale de certains hébergements touristiques.
Bruyères et callunes, vestiges de la lande présente jusqu’au milieu du XXème siècle, s’accrochent aux rochers repoussés par l’agriculture.
Les haies de houx monumentales abritaient les fermes des rigueurs climatiques.
Quelques hêtraies résiduelles soulignent le caractère montagnard d’une entité paysagère paradoxalement la moins boisée du département.
une austérité séculaire Le Lévezou a toujours constitué un obstacle et un lien entre Rodez et Millau, avec des conditions de passage difficiles dues notamment à la rigueur climatique. Celle-ci a également un effet sur l’architecture composée de grands volumes. Malgré son austérité, révélée par les faibles ouvertures et les murs aveugles au nord, elle offre des détails soignés. les grands domaines autosuffisants Ils ont été les principaux acteurs de l’aménagement de ce territoire en maintenant l’ouverture du paysage par une gestion lâche. La rigueur des conditions climatiques, les mauvaises qualités agronomiques des sols et les traditions de maintien du patrimoine foncier ont permis de conserver des structures foncières aux dimensions adaptées aux besoins actuels. Organisation d’un domaine du Lévezou
Hangar et atelier
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bouleversement du paysage au XXeme siècle Deux phénomènes ont bouleversé la perception du paysage du Lévezou : l’évolution agricole et la mise en eau des lacs accompagnée d’un développement touristique parfois peu maîtrisé. Les étendues bleues des lacs et successivement brun et vert tendre des prairies marquent ainsi de façon totalement nouvelle les paysages. Ces transformations du paysage se poursuivent aujourd’hui de façon verticale avec l’installation de parcs éoliens.
Fontaine Bassin Montade Montade
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Grange étable Grange étable
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Eolienne 125 m
Cathédrale de Rodez 87m
Arbre 25 m
Une activité touristique liée aux rives des lacs, apporte avec elle la structure banalisante des campings.
Monumentaux et diversifiés pour assurer une autosuffisance, certains corps de ferme peinent à retrouver un usage.
Monts de Lacaune La construction de chaussées a permis de domestiquer le régime torrentiel des cours d’eau.
La formation géologique complexe des Monts de Lacaune, comme celle de la Montagne Noire, date de l’ère primaire.
Les landes subsistent sur les crêtes battues par les vents, malgré l’extension des terres agricoles.
Le bardage en plaques de schistes protège le bâti des intempéries.
L’isolement « administratif » aux confins de trois départements Les Monts de Lacaune forment la limite sud du Massif Central et du département. Ils se prolongent par la Montagne Noire vers le sud. Occupant une frange marginale de trois départements, ces monts apparaissent comme un territoire méconnu et isolé.
Massif Central
Av e y ro n
Ta r n Monts de Lacaune
Hér ault Montagne Noire Méditerranée
Col de Coustel, 803 m.
La montagne du sud Le relief mouvementé, à caractère montagnard, marque nettement une limite géographique avec le bassin méditerranéen. Le paysage de montagne (rudesse du climat, col, fortes pentes, régime torrentiel des cours d’eau...) contraste avec l’image plus clémente du sud méditerranéen.
Le bâti dense des villages reflète leur caractère montagnard, tempéré par les couleurs méditerranéennes des menuiseries.
Les bandes alluviales cultivées contrastent nettement avec l’épaisseur des versants boisés.
Le relief dévoile des arêtes déchiquetées de type cévenol.
L’isolement des villages Les vallées sont peu habitées, quelques villages et hameaux s’installent entre les cours d’eau et des versants de vallée parfois abrupts. Ces villages, qui semblent délaissés pendant la semaine, accueillent une population de week-end qui réinvesti un habitat peu rénové. Cependant le dynamisme de ces villages ne s’en trouve pas transformé.
La production de lait de brebis pour Roquefort a dû trouver sa place dans un territoire longtemps délaissé par l’agriculture.
L’exposition aux différents vents et la faible densité de bâti ont favorisé l’installation de l’éolien.
Des changements récents et rapides Une agriculture dynamique repousse la sylviculture dans les vallées. Parallèlement, les sommets plus plats sont exploités malgré la pauvreté des sols. Conséquence de son isolement administratif et de son potentiel climatique, les Monts de Lacaune ont été précurseurs dans l’installation d’éoliennes. Un paysage, jusque là dédié à la production (sylvicole et électrique), qui mériterait une valorisation touristique
Dans la deuxième moitié du XXème siècle, de nombreuses plantations de résineux ont été réalisées. Elles confèrent aujourd’hui une image austère à ces paysages.
250 m
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601 m Rougier de Marcillac
Le Rougier de Marcillac se caractérise par des vallées largement ouvertes aux nombreux affluents découpant fortement les plateaux caussenards.
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rouges, en creux, abrités À l’abri des reliefs qui les dominent, les Rougiers bénéficient d’un climat plus chaud. Malgré une géologie commune identifiant fortement ces territoires grâce à la couleur inimitable des roches, il existe une forte disparité historique entre le Rougier de Marcillac et celui de Camarès.
Ségala 0
Les argilites vineuses qui composent les vallées ouvertes sont très sensibles à l’érosion.
2,5
5 km
L’hétérogénéité des grès se traduit par une forte érosion différentielle lorsqu’ils ne sont pas enduits.
La vigne, production emblématique du Rougier de Marcillac, bénéficie de l’abri climatique créé par le relief.
Marcillac : un vallon privilégié un paysage « jardiné » La proximité de Rodez ainsi qu’une situation climatique privilégiée ont très tôt attiré les religieux, les nobles et la bourgeoisie ruthénoise. Les domaines de ces gros possédants extérieurs cohabitent ainsi avec des petites exploitations de polyculture. Cette dernière a favorisé l’installation des bourgs en fond de vallée associés à un maillage dense de hameaux agricoles. Aujourd’hui encore, le vallon bénéficie d’une image qualitative qui se traduit par une urbanisation forte mais pas toujours maîtrisée.
Les collines éloignées des corniches offrent une mosaïque où s’imbriquent prés, cultures et forêts.
une architecture adaptée aux usages Le fil conducteur du matériau rouge se retrouve dans toutes les constructions bien qu’il existe une hiérarchie entre le bâti cossu aux volumes imposants, le bâti ordinaire construit en lien avec la production locale et les cabanes de vignes incluses dans les terrasses. le renouveau des techniques agricoles Après l’abandon des terrasses de vignes peu mécanisables et ravagées par le Phylloxera, on assiste aujourd’hui à une nouvelle forme d’exploitation des pentes. Le parcellaire vertical rythmé par des murets de pierres sèches laisse place à de larges banquettes horizontales favorisant l’érosion des sols déjà fragiles.
La proximité d’agglomérations, la douceur et la qualité du cadre de vie, rendent le Rougier de Marcillac très sensible au mitage.
Les grangettes permettaient d’exploiter les terres éloignées des villages.
Dans les ruelles sombres, les portes à claire-voie ventilaient les caves.
nouvelles terrasses en construction anciennes terrasses abandonnées nouvelles terrasses sans soutènement construites sur les anciennes vignes en friche anciennes vignes toujours exploités
Les anciennes terrasses de pierres sèches, non mécanisables, ne subsistent aujourd’hui que sous la forme d’émouvants vestiges.
Au centre des Rougiers se sont déposées les pélites. Ces éléments fins, riches en argile, sont facilement emportés par les eaux en l’absence de couverture végétale.
Rougier de Camarès
Le rouge de la terre et des pierres offre des harmonies colorées contrastées… avec le vert tendre des cultures…
et l’orange des tuiles couvrant un bâti austère et massif.
La succession des labours provoque une forte érosion des sols naturellement sensibles à ce phénomène.
Les murets de soutènement permettaient la culture des versants en terrasses.
Camarès : le «midi» de l’Aveyron L’influence méditerranéenne Elle se traduit par la présence d’une végétation emblématique du climat méditerranéen : Thym ou Chênes verts. Mais elle se remarque également à la gestion de l’eau dans les pratiques agricoles traditionnelles. Nombres de canaux, rigoles d’évacuation ou villages surélevés à l’abri des crues ponctuent le paysage.
Le thym, pionnier des zones érodées, donne une connotation méditerranéenne à ce paysage.
Les « montagnettes », ravines creusées dans les pélites rouges du Permien, constituent une image forte et emblématique du territoire mais aussi une fragilité au travers de l’érosion des sols. Des sédiments que l’on retrouve jusque dans l’estuaire de la Gironde.
L’érosion des sols L’intensification des cultures fourragères et des labours accentue l’érosion des sols déjà sensibles à ce phénomène. La gestion de l’eau, tant dans l’agriculture que dans l’aménagement urbain, apparaît donc essentielle afin de préserver ces paysages.
Canaux d’irrigation, rigoles d’évacuation… permettaient la gestion d’une eau capricieuse qu’il conviendrait d’actualiser.
Dévitalisation des bourgs Le patrimoine bâti est en partie figé par les résidences familiales des «migrants» du midi. Il en résulte une saisonnalité de la vie des villages à prendre en compte dans les aménagements de bourgs.
Les villages, d’abord surélevés à l’abri des crues, développent ensuite des faubourgs autour des ponts et s’entourent de cultures maraîchères et de petites industries (filatures…).
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VILLEFRANCHE DE ROUERGUE 593 m
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805 m Rieupeyroux
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Le genévrier, arbuste emblématique de la lande caussenarde
2,5
5 km
Les lotissements au découpage standardisé banalisent un territoire au parcellaire fort.
La faille de Villefranche et la vallée du Lot dessinent nettement les contours du Causse de Villefranche.
L’épierrement des terres a permis l’émergence d’un savoir faire dans l’appareillage de la pierre sèche.
Le gel fractionne la roche calcaire et permet l’infiltration de l’eau.
Sur les terrains marneux plus profonds, les murets se doublent d’un bocage de chênes pédonculés parfois remarquables.
une identité caussenarde Roche affleurante et pelouse sèche, deux motifs typiquement caussenards, identifient ces paysages. La complémentarité des terroirs, due aux fréquents contacts entre marnes et calcaires, a permis une installation humaine précoce. Ce sont des territoires riches à l’empreinte humaine forte. pelouses rases et bocage de chênes La nature asséchante du sous-sol influence fortement la végétation. Les pelouses rases de faible étendue conservent une partie de la richesse floristique des Grands Causses. Le caractère fortement humanisé de ce paysage se traduit par la présence du bocage de chênes pédonculés.
les murets : structure d’un paysage qui tend à disparaître Au XIXème siècle, l’explosion démographique provoque une exploitation forcenée des terres qui se traduit par un épierrement opiniâtre des petites propriétés, il en résulte un maillage dense de murets de pierres sèches qui donne son identité aux causses. Aujourd’hui ce parcellaire tend à disparaître, entraînant avec lui, au delà des problèmes techniques engendrés, la perte du caractère de ce paysage.
A Villeneuve comme au Grandmas (Mouret), le partage d’anciens communaux a créé un parcellaire orthogonal très typé.
Les terrains communautaires perdent aujourd’hui leur usage de pâture et se couvrent de genévrier. Certaines communes mettent en place des opérations partenariales d’ouverture du milieu.
Petits Causses
Fragmentés, les petits causses tirent leur richesse de leurs zones de contact. Ici, le travertin se dépose à l’émergence des sources, fournissant une pierre à bâtir de qualité et favorisant l’implantation des villages.
Erosion de la chaîne hercynienne
- Surélévation des causses - Formation des plateaux karstiques
- Erosion de la chaîne hercynienne - Formation de la Mer Jurassique
Dépôts
de grès
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Muret de pierre sèche
Les taillis de chênes pubescents symbolisent une activité sylvo-pastorale en voie d’abandon.
d'argiles
Les caselles témoignent de l’imbrication des cultures (nécessité d’épierrer) et de l’élevage (construction d’abris par et pour les bergers).
La forte densité de dolmens traduit l’occupation précoces du territoire
Formation des Causses et Rougiers chaîne hercynienne socle du Massif central
érosion de la chaîne hercynienne et dépôt de grès et d’argiles rouges
- érosion de la chaîne hercynienne - dépôt de carbonates d’argiles - formation et retrait de la mer Jurassique
- surélévation des causses - formation des plateaux karstiques
- volcanisme de l’Aubrac - creusement des Causses, apparition des Rougiers - rejeu des failles du causse Comtal
plateau volcanique de l’Aubrac Causse Comtal
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miocène / quaternaire - 290 millions d’années
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Causse Comtal : l’héritage des grands domaines L’alternance entre marnes et calcaires façonne des terroirs aux productions complémentaires qui sont la base des riches ressources de ce territoire. L’héritage foncier des grands domaines, les liens historiques avec Rodez renforcés par l’amélioration des voies de communication, et le débouché de l’élevage pour Roquefort, confirment la prospérité du Causse Comtal.
Causse de Villefranche : un caractère jardiné Le caractère jardiné des abords des villages, les plantations complémentaires aux productions principales (dont les noyers, les chênes truffiers, le seigle à paille) sont le témoignage d’une intense exploitation. Sur ces terres, c’est une fois de plus, la complémentarité des terroirs qui favorise l’installation des hommes et le façonnement de ces paysages particuliers.
jurassique
- 170 Ma
Le volume de la grange des Bourines, positionnée entre prairies marneuses et parcours caussenards évoque la prospérité des domaines religieux.
A l’approche des villes, les extensions urbaines banalisent le territoire.
Les cultures irriguées, contrastant avec les abrupts arides des causses, soulignent les méandres de la vallée du Lot.
- 8 Ma
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