Bien construire entre Sèvre & Maine

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BIEN CONSTRUIRE entre Sèvre et Maine

BIEN CONSTRUIRE ENTRE SÈVRE ET MAINE CANTONS DES HERBIERS, DE MORTAGNE SUR SÈVRE ET DE MONTAIGU



BIEN CONSTRUIRE ENTRE SÈVRE ET MAINE CANTONS DES HERBIERS, DE MORTAGNE-SUR-SÈVRE ET DE MONTAIGU


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Bruno RETAILLEAU Président du Conseil Général de la Vendée

240 000 HABITANTS DE PLUS EN 2040 ! Face à cette perspective, la Vendée doit relever le défi d’accueillir cette nouvelle population tout en préservant son cadre de vie. Nos espaces naturels, nos terres agricoles, nos usines à la campagne, nos bourgs de caractère sont en effet des éléments majeurs de notre identité. Ils sont aussi l’une des conditions de notre attractivité et de notre dynamisme. Dans ce contexte, construire en Vendée est un acte individuel dont les implications sont également collectives. Imaginée par le Conseil Général, la collection « Bien construire au Pays de » offre aux futurs propriétaires une meilleure connaissance de notre territoire, afin de préserver nos spécificités architecturales tout en imaginant les maisons de demain. Je souhaite que ce livret soit pour chacun une source d’inspiration et une contribution à notre volonté commune de bâtir la Vendée de demain.

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Joël SARLOT Président du CAUE de la Vendée

LE DÉPARTEMENT DE LA VENDÉE connaît un essor urbain remarqué. Soucieux de la qualité du cadre de vie en Vendée et de son évolution, le Conseil Général a souhaité créer un outil destiné aux personnes désirant construire ou réhabiliter. Dans sa mission de sensibilisation et de promotion de la qualité architecturale, le CAUE (Conseil en Architecture, Urbanisme et Environnement) de la Vendée entend réaliser des guides architecturaux utiles au plus grand nombre. « Bien construire entre Sèvre et Maine » sera à la fois un moyen de découverte de l’architecture et des paysages et un guide pratique. Destiné aux nouveaux et anciens habitants, mais aussi aux professionnels de la construction et de la rénovation, ce document souhaite offrir une meilleure compréhension du patrimoine de la Vendée et favoriser l’innovation architecturale à la hauteur de l’image de notre département.

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Bruno RETAILLEAU

Jean-Marie GRIMAUD

Conseiller Général du canton de Mortagne-sur-Sèvre

Conseiller Général du canton des Herbiers

Michel ALLEMAND Conseiller Général du canton de Montaigu

AU MILIEU D’UN BOCAGE PRÉSERVÉ, les cantons des Herbiers, de Montaigu et de Mortagne-surSèvre ont su développer une économie aussi bien appuyée sur des usines compétitives que sur une agriculture de qualité. Ce dynamisme rend notre territoire attractif et de nouveaux habitants s’y installent chaque jour. Terre de tradition, comme en témoignent nos bourgs et nos villages bocagers, mais aussi lieu d’innovation, les cantons des Herbiers, de Montaigu et de Mortagne-sur-Sèvre se forgent une identité à laquelle chacun peut participer. En vous y installant, en construisant ou en rénovant, vous apportez une pierre à cette construction. Le guide « Bien construire entre Sèvre et Maine » vous apporte les clés de lecture des paysages naturels et bâtis pour innover tout en respectant l’esprit des lieux. Cet ouvrage brosse un portrait sensible de notre territoire à travers les paysages, l’histoire et l’habitat. Que chacun puisse s’en inspirer pour nourrir son projet et ainsi participer à la qualité de notre cadre de vie !

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SOMMAIRE INTRODUCTION

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LES PAYSAGES

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LES GRANDS TYPES DE PAYSAGES ENTRE SEVRE ET MAINE LE BOCAGE le haut bocage le bas bocage les fonctions et les enjeux environnementaux LES VALLÉES La Sèvre nantaise la Sèvre encaissée la Sèvre clissonnaise les sites hydrauliques de la Sèvre nantaise la vallée de la Maine le barrage de la Bultière la vallée du Petit Lay les enjeux environnementaux

REPÈRES HISTORIQUES QUELQUES DATES LE MOYEN-ÂGE DU MOYEN-ÂGE À LA RENAISSANCE : CHÂTEAUX & LOGIS DE LA RENAISSANCE AU XXE SIÈCLE LES PÉRIODES CLASSIQUE, NÉOCLASSIQUE ET LE XIXE SIÈCLE DU XXE SIÈCLE À NOS JOURS

LES DIFFÉRENTES FORMES D’HABITAT ENTRE SÈVRE ET MAINE LA MAISON RURALE LA FERME ET LA MÉTAIRIE L’EXPLOITATION AGRICOLE ACTUELLE LA MAISON DE VILLE LA MAISON BOURGEOISE LA MAISON DES ANNÉES 1950 À 1980 LA MAISON D’INSPIRATION TRADITIONNELLE LA CRÉATION ARCHITECTURALE CONTEMPORAINE QUELQUES CRÉATIONS ARCHITECTURALES CONTEMPORAINES

MATÉRIAUX ET COULEURS LES MATÉRIAUX LA COULEUR

ANNEXES LEXIQUE CARNET D’ADRESSES POUR ALLER PLUS LOIN GLOSSAIRE

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INTRODUCTION


ENTRE SÈVRE ET MAINE EN BREF Mortagne-sur-Sèvre

Montaigu Challans

les Herbiers la Roche-sur-Yon les Sables-d’Olonne Luçon

cc la Vendée en France.

Fontenay-le-Comte

cc Les cantons des Herbiers, de Mortagne-sur-Sèvre et de Montaigu en Vendée.

vers Nantes Cugand La Bernadière Saint-Hilaire de-Loulay

vers Cholet / Angers vers Cholet / Angers

La Bruffière Tiffauges

Treize-Septiers Montaigu vers Noirmoutier / Challans

La Guyonnière

Les Landes Génusson

Boufféré Saint-Georges de-Montaigu

La Boissière de Montaigu

vers La Roche-sur-Yon

vers La Roche-sur-Yon

Saint-Aubin les-Ormeaux Saint-Martin des-Tilleuls La Verrie

La Gaubretière

Beaurepaire

Saint-Laurent-sur-Sèvre Saint-Mâlo-du-Bois Treize-Vents Mallièvre

Chambretaud

Les Épesses Mesnard la-Barotière

Vendrennes

vers La Roche-sur-Yon Mouchamps

cc Les cantons des Herbiers, de Mortagne-sur-Sèvre et de Montaigu en détail.

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Mortagne-sur-Sèvre

Les Herbiers Saint-Mars la-Réorthe Saint-Paul en-Pareds


INTRODUCTION

Construire ou réhabiliter une maison est souvent le projet d’une vie. Votre implication, le rôle fondamental de la maison comme lieu de vie et sa façon de refléter votre personnalité y concourent. Ce projet doit donc se mener de façon raisonnée et cohérente. « Bien construire entre Sèvre et Maine » vise à faciliter cette démarche et à vous guider. Ce document décrit les éléments permettant d’identifier, de comprendre le bâti existant, traditionnel mais aussi actuel, et de s’adapter aux paysages ou aux ambiances de chaque lieu. Matériaux, couleurs, formes architecturales vous permettront de percevoir pleinement ce territoire. Votre futur projet, enrichi par l’ensemble de ces données, tout en respectant l’identité des lieux, s’inscrira ainsi dans la continuité de la création architecturale propre à chaque génération. Le guide “Conseils pratiques pour bien construire” complète cette approche locale en abordant les différentes phases de concrétisation et de réalisation de votre maison, du choix du terrain à l’aménagement du jardin, et rappelle des points de réglementation, ainsi que les coordonnées d’autres organismes de conseil qui vous permettront de trouver une information plus spécifique. En accompagnant votre démarche, « Bien construire entre Sèvre et Maine » vous apportera une contribution pour réaliser une maison où il fera bon vivre.

Le CAUE de la Vendée.

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LES PAYSAGES Les cantons des Herbiers, de Mortagne-sur-Sèvre et de Montaigu sont constitués d’une partie du haut bocage au relief accentué (secteurs des Herbiers et de Mortagne-sur-Sèvre en continuité avec le secteur de Pouzauges) et annoncent le bas bocage (secteur de Montaigu). De nombreux cours d’eau irriguent ce territoire, créant des ambiances paysagères de grande qualité. L’activité humaine a forgé ce paysage de bocage et de vallées. L’agriculture, l’industrie, l’artisanat, les loisirs, l’habitat, les infrastructures routières et ferroviaires… participent à son évolution. Pour valoriser ce paysage contrasté, il convient d’en apprécier les particularités et de prolonger son identité dans vos projets.


LES PAYSAGES

LES GRANDS TYPES DE PAYSAGES ENTRE SÈVRE ET MAINE

LES PAYSAGES De vallées en vallées, le haut bocage des cantons des Herbiers et de Mortagne-sur-Sèvre contraste avec le bas bocage du canton de Montaigu où plusieurs types de paysages se côtoient : ·· LE HAUT BOCAGE au maillage bocager dense et aux coteaux boisés de châtaigniers, ·· LE BAS BOCAGE, au relief plus doux, aux plateaux occupés par des cultures céréalières, entourées d’un maillage bocager plus lâche, ·· LES VALLÉES aux spécificités marquées : ·· la vallée de la Sèvre Nantaise, créant la limite Nord de la Vendée, émaillée de nombreux sites hydrauliques implantés pour certains dès le Moyen-Âge, et dont le développement s’est amplifié au xixe siècle avec Haut Bocage Bas Bocage l’industrie textile choletaise, Vallée de la Sèvre Nantaise ·· les vallées de la Petite Maine, de la Grande Maine et de la Maine avec ses nombreux moulins, Vallée de la Maine

·· la vallée du Petit Lay au Sud. Vallée du Petit Lay

Haut Bocage Bas Bocage Vallée de la Sèvre Nantaise Vallée de la Maine Vallée du Petit Lay

La Sèvre Nantaise La Maine

MORTAGNE-SUR-SÈVRE

MONTAIGU

La Petite Maine

La Grande Maine

LES HERBIERS

La Maine MONTAIGU

Le Petit Lay

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La Petite Maine

La Grande Ma


LE CLIMAT Le haut bocage et le bas bocage bénéficient d’un climat océanique tempéré et doux propre à la côte Atlantique, marqué par une pluviométrie contrastée avec des hivers humides et des étés secs. Cependant, le bas bocage, et, plus encore, le haut bocage, possède des températures plus froides que le reste du département dûes au relief marqué (point culminant à 295 m d’altitude). La pluviométrie y est également plus importante (850 à 900 mm/an). Les températures moyennes annuelles d’environ 12 °C sont propices au bon développement d’un patrimoine arboré composé d’un réseau plus ou moins dense de haies bocagères et de boisements ponctuels.

LE RELIEF ET L’EAU Le secteur du haut bocage repose sur la partie Sud du Massif Armoricain, composé de terrains cristallins et métamorphiques, sous-sol granitique et schisteux. Le relief, fait de collines et de vallées plus ou moins encaissées, est relativement élevé par rapport au reste du département, et est dominé sur ce secteur par le Mont des Alouettes (232 m d’altitude). Pays de polyculture et d’élevage, les prairies pâturées sont plus présentes dans les vallées et sur une partie des collines non colonisées de taillis de châtaigniers. Le bas bocage, à la topographie moins marquée, s’implante sur un sol schisteux et argileux, aux plateaux constitués de graviers et d’argile. Dans ce bocage plus ouvert, où les sols et le relief sont plus propices aux cultures, le réseau de haies est moins dense et les parcelles cultivées plus vastes. Certains plateaux sont plantés de boisements importants (forêt du Parc Soubise, Bois du Deffend…) côtoyant des cultures céréalières. Deux bassins-versants se partagent ce territoire : ·· le bassin-versant de la Sèvre Nantaise et ses affluents, ·· le bassin-versant du Lay. Au Nord, la Sèvre Nantaise, cours d’eau important, marque une limite franche du Nord du Département. Elle prend sa source en Gâtine au Sud-Est pour se jeter dans la Loire à l’entrée de Nantes (entre le quartier de Pirmil et PontRousseau à Rezé) au Nord-Ouest. De Mallièvre à Clisson, la Sèvre a creusé son lit dans un socle granitique très hétérogène. Au Sud-Ouest, la Grande Maine et la Petite Maine se rejoignent à Saint-Georges-de-Montaigu pour former la Maine qui se jette plus au Nord dans la Sèvre Nantaise. Le barrage de la Bultière, créé sur la Grande Maine, permet d’alimenter ce territoire en eau potable. Au Sud-Est, le Petit Lay prend sa source près du Mont Mercure à 200m d’altitude pour confluer plus au sud avec le Grand Lay et former le Lay.

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LE BOCAGE

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Les vallées et le bocage constituent un ensemble territorial que l’homme valorise et gère depuis plusieurs siècles. Le haut bocage et le bas bocage font partie du Bocage, unité paysagère majoritaire par sa superficie en Vendée. Le bocage correspond à une utilisation efficace des plateaux et de certains coteaux pour l’agriculture et l’élevage. Entièrement créé par l’homme à travers les siècles, il est constitué d’un territoire agricole de polyculture et d’élevage dont les prairies et les champs sont cernés d’un maillage plus ou moins dense de haies champêtres. Les végétaux utilisés sous forme de haies champêtres protègent les cultures et leurs troupeaux contre le vent. Les haies, constituées de plusieurs strates végétales, jouent un rôle important dans la biodiversité. Associées à un talus et à un fossé, elles sont efficaces pour tenir les sols en limitant l’érosion et favorisent la qualité de l’eau. De plus, elles fournissent un ensemble d’éléments complémentaires à l’activité d’élevage et de culture non négligeable (bois de chauffe sous forme de bûches ou de copeaux, bois pour les outils, fruits et rameaux pour quelques apéritifs locaux). Cette économie du bocage, qui utilise la valeur agronomique des sols en place, exploitait aussi la force motrice de l’écoulement de l’eau au travers des différents moulins hydrauliques installés le long des rivières. L’eau, « domptée », canalisée, dévalant les pentes, fournissait son énergie hydraulique pour faire tourner les roues des moulins. Les chemins creux du bocage, reliant les différents villages, se raccordaient aux moulins à eau afin de transporter le blé et les matières premières vers les moulins. En complément, sur les plateaux élevés, de nombreux moulins à vent utilisaient aussi l’énergie éolienne pour moudre les céréales, prenant le relais des moulins à eau quand l’eau faisait défaut dans les vallées. Sentiers de randonnée, chemins d’exploitation, chemins communaux et routes départementales permettent la découverte du bocage. Les croisées de chemins et les routes majeures sont ponctuées de calvaires et d’oratoires soulignant le caractère religieux du territoire. Souvent, ces édicules religieux sont signalés par des arbres repères, amplifiant ainsi leur présence.

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LES PAYSAGES > LE BOCAGE

LE HAUT BOCAGE

ccLe Mont des Alouettes domine le secteur des Herbiers. La maille bocagère présente sur le territoire protège bétail et habitat contre les aléas climatiques.

Le haut bocage vendéen est formé de collines vendéennes implantées sur le sol granitique du Massif Armoricain. La topographie accentuée est marquée par la présence du Mont des Alouettes dominant le secteur des Herbiers (232 m d’altitude). Une multitude de sources et de ruisseaux y prend naissance et contribue à alimenter les cours d’eau. La topographie oscille de 150 m d’altitude à 232 m. Le bâti dispersé s’organise sous forme de bourgs à mi-coteau, mais aussi en hameaux clairsemés associés à la présence d’un point d’eau (source, mares, étangs, ruisseaux…). La topographie, l’hydrologie et la nature des sols ont des conséquences sur la densité du maillage bocager. Les bas de pente et les vallées sont en général occupés par des pâtures (prairies permanentes et temporaires). Les pentes les plus abruptes sont le plus souvent boisées ainsi que les rives des cours d’eau.

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ccLa structure bocagère, conditionnée par le relief et l’hydrologie, permet de distinguer deux formes paysagères : les zones agricoles (prairies et cultures céréalières) et les boisements de feuillus.

ccDes stabulations et bâtiments hors-sol de grands volumes se construisent soit sur les plateaux ouverts soit à mi-pente et manquent parfois d’intégration paysagère.

Des élevages de bovins (Charolaise, Limousine, Normande…) entretiennent ce paysage verdoyant dont les coteaux sont ponctués de nombreux affleurements granitiques ne pouvant laisser la place à des cultures céréalières. Sur les plateaux, la mécanisation agricole, favorisant le développement des cultures céréalières, transforme le maillage bocager en un réseau plus lâche dû à l’arrachage de haies lors des restructurations parcellaires. Des taillis de châtaigniers occupent les coteaux pentus. De faible superficie (en moyenne 1,5 ha), ils sont actuellement exploités pour la réalisation de perches, de piquets, de bois à bûches, mais aussi de bois déchiquetés pour alimenter non seulement des chaudières automatisées individuelles mais aussi des chaudières collectives comme celles du Boupère et des Herbiers. Certains bons taillis de châtaigniers sont convertis en futaie afin de produire des billes de bois pour le parquet et des grumes pour l’ameublement.

ccSur le canton des Herbiers, de nombreux bois et forêts ponctuent le paysage ouvert des plateaux : le Bois d’Ardelay, le Bois du Deffend, les Bois verts et surtout la forêt du Parc Soubise. 19


LES PAYSAGES > LE BOCAGE

LE BAS BOCAGE

ccL’implantation stratégique de Montaigu, en point haut et défendue naturellement par la limite physique de la rivière, se renforce de remparts granitiques construits par l’homme. Aujourd’hui cette structure fortifiée médiévale conforte l’attractivité touristique de la ville.

Traversé par un réseau hydrographique important, le bas bocage se différencie du haut bocage par son relief plus doux, qui oscille dans ce secteur entre 20 et 80 m d’altitude, et ses plateaux plus ouverts. La présence de granit et de schiste marque la géologie de ce paysage situé aussi sur le Massif Armoricain. Comme dans le haut bocage, relief et hydrologie sont intimement liés. L’eau y est aussi présente sous forme de sources, fossés, ruisseaux et rivières. La Petite Maine et la Grande Maine traversent ce territoire et se rejoignent pour former la Maine, affluent de la Sèvre Nantaise. Le bâti s’est implanté près de points d’eau, soit en ligne de crête comme à Saint-Georges-de-Montaigu situé à la confluence de deux vallées (la Grande Maine et la Petite Maine), soit en haut de coteau dominant la Maine comme la ville de Montaigu. Deux unités paysagères rythment ce bocage : les coteaux doux des vallées et les plateaux très ouverts où le maillage bocager a progressivement disparu au profit des cultures céréalières (maïs, blé, orge). L’élevage de bovins se maintient par endroits et permet l’entretien de prairies inondables le long des rivières. Des exploitations agricoles de polyculture-élevage avec présence de bâtiments hors-sol, ponctuent, comme dans le haut bocage, le plateau remembré.

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ccLe relief plus doux du bas bocage a conduit à des pratiques agricoles plus intensives. Le réaménagement foncier a facilité le regroupement des parcelles cultivées et la disparition progressive du maillage bocager sur le plateau.

ccDes retenues collinaires, créées pour l’irrigation des cultures céréalières, rythment ce bocage ouvert à l’habitat dispersé.

Des bois épars ponctuent l’espace ouvert du plateau. De moindres superficies que les forêts et bois du haut bocage, ces boisements, à base de feuillus et de conifères, sont souvent associés à des propriétés de caractère telles que le château de la Lande, Bois Corbeau… Des alignements d’arbres remarquables mettent en scène les entrées principales des châteaux. À l’approche de la Loire-Atlantique, les vignes rythment les plateaux par leurs rangs rectilignes et soignés.

ccAllée de cèdres menant à la propriété de Bois Corbeau.

ccLe domaine viticole de la Preuille annonce la proximité des producteurs de Muscadet de la région nantaise. 21


LES PAYSAGES > LE BOCAGE

LE BOCAGE : FONCTIONS & ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX

LES RÔLES D’UN BOCAGE FONCTIONNEL LE RÔLE DE BRISE-VENT Le maillage bocager joue le rôle de filtre et de brise-vent. Pour être efficace contre le vent, les haies champêtres doivent posséder plusieurs strates végétales constituées : 1

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1 : d’une strate arborée haute avec des arbres de haut jet ou taillés en têtard comme le chêne pédonculé et le frêne, 2 : d’une strate intermédiaire composée d’arbres conduits en cépée (taillis) : orme, érable champêtre, charme… 3 : d’une strate arbustive (à base de prunelliers, aubépines, genêts, ajoncs, noisetier…), 4 : d’une strate herbacée.

Ce maillage dense et continu, à base d’essences feuillues, permet de lutter contre les vents dominants d’Ouest et de Sud-Ouest mais aussi des vents froids de NordEst. Il protège à la fois les bâtiments d’exploitations agricoles, les pâtures et champs cultivés mais aussi les habitations. Quand la maille bocagère a été élargie par des remembrements en vue de faciliter le travail mécanisé, la protection contre le vent est en général moins efficace.

LE RÔLE DE RÉSERVOIR DE BIODIVERSITÉ Le maillage bocager sert de corridors écologiques pour l’ensemble de la faune et de la flore du territoire à condition qu’il possède un linéaire continu. On parle alors de trame verte pour la continuité du végétal et de trame bleue pour l’eau. Le maintien d’un bocage dense assure l’équilibre des chaînes alimentaires, préserve des lieux de vie et de reproduction des espèces animales et développe la diversité des végétaux. La préservation d’arbres creux dans les haies et les boisements offrent des cavités naturelles aux espèces cavernicoles (lucane cerf-volant, chouette chevêche…). Le chêne pédonculé, qui aime les sols frais, constitue principalement la strate arborée du bocage avec le chêne sessile plus adapté au sol séchant. Le chêne abrite de nombreux oiseaux dont le geai qui en déplaçant les glands participe à son extension. LE RÔLE ANTIÉROSIF Le maillage bocager permet une conservation optimale du sol. Des haies parallèles aux courbes de niveau limitent l’érosion. Les haies sur talus, en rupture de pente entre plateau et coteau, jouent un rôle primordial dans le maintien des sols. Quand le système haie-talus-fossé disparaît, la lutte contre l’érosion des sols se retrouve amoindrie. LE RÔLE DE PRODUCTION DE BOIS ÉNERGIE La démarche initiée à l’échelle du Pays des Herbiers et du canton de Pouzauges sur le bois énergie doit permettre de retrouver une économie du maillage bocager et du taillis de châtaignier : bois à énergie sous forme de bois à bûches, de copeaux de bois, bois d’œuvre et de travail et produits domestiques. La valorisation du bocage dépend de son entretien par une population active agricole en constante diminution. Des actions sont menées sur le sujet pour faciliter cette valorisation du bois bocage.

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LE RÔLE ÉPURATEUR ET RÉGULATEUR Les haies parallèles aux courbes de niveau, associées à un talus, limitent l’érosion des sols. Ce maillage bocager, parallèle aux vallées, constitue un élément régulateur de la circulation des eaux et possède une vraie capacité d’écrêtage des crues. Les végétaux le long des berges (ripisylve) permettent aussi de filtrer les eaux de surface chargées souvent de nitrates et/ou de produits phytosanitaires et ralentissent les écoulements lors des crues. Le maintien des prairies permanentes pâturées en bas de pente et le long des cours d’eau renforce ce pouvoir de filtration. La qualité de l’eau des bassins-versants, tout comme la maîtrise des phénomènes d’inondation, dépend étroitement du maintien du maillage bocager et des pâtures dans les zones inondables. Lors d’une révision ou de la création d’un Plan Local d’Urbanisme, le Schéma d’Aménagement et de Gestion de l’Eau (SAGE) impose aux communes la réalisation d’un inventaire exhaustif des haies et des zones humides à l’échelle du territoire communal. Ce recensement, annexé au PLU, a pour but d’inciter le maintien et la bonne gestion du bocage (maintien des prairies et des haies antiérosives) et des nombreuses zones humides qui ponctuent le territoire.

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1 : infiltration 2 : plateau 3 : coteau 4 : vallée 5 : taillis 6 : haie bocagère sur talus parallèle aux courbes de niveau 7 : chemin de desserte 8 : moulin à eau 9 : ripisylve 10 : prairies pâturées

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LES PAYSAGES

LES VALLÉES

De nombreuses rivières traversent le haut bocage et le bas bocage, formant des vallées au relief plus ou moins accentué. Alimentées en amont par des sources, des fossés, des ruisseaux, elles constituent un réseau hydraulique complexe. La quantité d’eau qui s’écoule dépend des précipitations qui alimentent les ruissellements de surface et des sources. Les nappes, qui alimentent les sources, peuvent avoir des débits plus ou moins constants. Les captages d’eau, l’irrigation et le drainage agissent à la fois sur la quantité et la qualité de l’eau. En modifiant les vitesses des rivières, et donc la quantité et la qualité des dépôts et des sédiments, ces captages agissent sur les écosystèmes en modifiant les milieux. En bordure de rivière, la végétation arborée des berges (dite ripisylve) est composée d’essences de zones humides telles que des aulnes glutineux omniprésents, des saules variés et des frênes communs. Elle constitue un corridor écologique de qualité. De nombreuses zones humides, associées au bassin-versant de la Sèvre Nantaise et du Lay, ponctuent le réseau hydrographique. L’eau apparaît sous des formes variées : prairies humides, mares, étangs, sources, fossés, ruisseaux, rivières et plans d’eau de détente.

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LES VALLÉES : LA SÈVRE NANTAISE

ccLa Sèvre Nantaise parcourt plus de 130 km depuis ses sources (à Neuvy-Bouin et au Beugnon en Deux-Sèvres) jusqu’à la confluence avec la Loire (à Nantes, dans le quartier Pirmil, en Loire-Atlantique).

Alimentée par la Moine, l’Ouin et la Sanguèze au Nord et par la Maine au Sud, la Sèvre Nantaise crée la limite entre deux régions : les Pays de la Loire et le Poitou Charentes. Elle traverse quatre départements (Deux-Sèvres, Vendée, Maine-et-Loire et Loire-Atlantique) et une dizaine de communes vendéennes. Depuis sa source en Gâtine jusqu’à Mallièvre, la vallée de la Sèvre possède une faible pente, dessine des méandres et présente un paysage ouvert. Ses affluents, notamment en rive gauche, courent sur les coteaux pour rejoindre la vallée de la Sèvre Nantaise. Ils recèlent une richesse faunistique et floristique souvent méconnue. Par contre, la vallée devient encaissée de Mallièvre à Cugand. La rivière possède un parcours sinueux, à forte déclivité avec deux entités contrastées, d’amont en aval : . « la Sèvre encaissée » au parcours parfois torrentiel à travers des chaos granitiques importants, . « la Sèvre clissonnaise » à l’architecture spécifique d’inspiration italienne grâce à l’influence de la ville de Clisson.

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LES PAYSAGES > LES VALLÉES

LA SÈVRE NANTAISE : LA SÈVRE ENCAISSÉE

ccÀ partir de Mallièvre, la Sèvre Nantaise possède un régime torrentiel dû à un relief très marqué.

De Mallièvre à la Doucinière (Cugand), la rivière descend vers son embouchure avec plus de 100 m de dénivelé. Elle creuse son lit à travers des roches granitiques. Leur décomposition aboutit à la formation de sols bruns acides en fond de vallée. Le relief accentué et la végétation de la vallée ne permettent pas facilement de voir la rivière. Des coteaux rocheux très pentus l’enserrent et sont souvent colonisés par des taillis de feuillus denses de chênes sessiles. De nombreux ruisseaux au Sud, prennent leurs sources en amont pour se jeter dans la Sèvre Nantaise dont les deux plus importants : la Crûme et le Blanc. Le fond de vallée est occupé par des prairies permanentes pâturées à forte valeur écologique. Ces prairies inondables sont fréquemment cloisonnées par des haies bocagères accompagnées souvent de fossés perpendiculaires au lit de la rivière. Certaines haies sont renforcées par la présence de murs en pierre, parallèles aux courbes de niveau pour limiter l’érosion. L’abandon progressif du pâturage sur les prairies inondables provoque la fermeture du milieu par l’apparition de boisements spontanés (ou friches) qu’il faudrait éviter.

ccUn coteau pentu de la Sèvre Nantaise. 26

cc  Des prairies inondables en fond de vallée, espaces tampon vis-à-vis des crues.


LA SÈVRE NANTAISE : LA SÈVRE CLISSONNAISE

ccLe relief très marqué laisse peu de place à des prairies permanentes en fond de vallée (ici, près du Viaduc de la Doucinière).

Du viaduc de la Doucinière à Cugand jusqu’à Clisson, cette partie de la vallée crée une zone de transition entre le bocage et le vignoble du Pays nantais où le relief se resserre autour de la rivière. L’ambiance paysagère ressemble à celle plus en amont mais l’architecture italianisante de Clisson et de la Garenne Lemot marque ce territoire dès le début du xixe siècle sous l’influence des frères Cacault. L’architecture néoclassique aux airs toscans a fait renaître Clisson délabrée par la Révolution. La brique sous toutes ses formes a été utilisée : arcs en plein cintre, colonnades, terrasses ajourées… Cette influence italienne s’est largement répandue à travers l’architecture des moulins, des industries textiles, des maisons d’industriels, des châteaux et leurs dépendances (orangeries, serres…) mais aussi des métairies (maisons d’habitation et granges).

ccDe nombreux affleurements granitiques rythment le lit de la rivière et les coteaux. Ils créent des ambiances pittoresques. 27


LES PAYSAGES > LES VALLÉES

LA SÈVRE NANTAISE : LES SITES HYDRAULIQUES

Le débit d’eau important et fluctuant de la Sèvre a incité l’homme à le capter, le domestiquer et à le maîtriser. De nombreux ouvrages hydrauliques rythment le lit de cette rivière tout le long de son parcours. La force hydraulique de la Sèvre Nantaise a été utilisée par l’homme à travers les siècles dès le Moyen-Âge pour moudre le grain, fouler les draps, tanner, fabriquer le papier et également au xixe siècle pour l’industrie textile liée à l’activité choletaise. De nombreux anciens bâtiments industriels ponctuent la Sèvre Nantaise lui conférant une identité spécifique que l’on ne retrouve pas dans les autres vallées.

LES ACTIVITÉS TRADITIONNELLES De nombreux moulins à eau ont été construits depuis le Moyen-Âge, le long de la Sèvre Nantaise, voués surtout à la meunerie mais aussi à la production de papier, de tan et de foulon. Plus de 70 moulins et chaussées se sont implantés le long de la Sèvre Nantaise en Vendée. Certains sont conservés et réaménagés, d’autres se dégradent par manque d’entretien et absence d’usage. Quelques-uns ont été détruits au fil du temps (inondations, destructions volontaires…). La succession de ces barrages, dont les vannes ne sont souvent plus manœuvrées, modifie le fonctionnement naturel des cours d’eau, par le maintien de niveaux hauts et constants. Elle limite la circulation de la faune aquatique et des sédiments, bloquant souvent des embâcles, et favorise l’eutrophisation. L’enjeu du xxie siècle est de retrouver des écoulements plus libres afin d’améliorer la biodiversité des milieux et la qualité de l’eau des bassins-versants. Un équilibre doit être trouvé entre valorisation du patrimoine naturel et du patrimoine bâti. Certains moulins ont connu des usages successifs où la force hydraulique a été utilisée sous différentes formes au cours du temps.

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rivière déversoir vanne bief roue à eau du moulin

ccLe moulin à eau bénéficie de l’énergie de la rivière retenue et déviée par le bief vers sa roue à eau. 28

ccAu fil de la Sèvre Nantaise, moulins et chaussées adoptent des formes diverses, parfois originales.


LES SITES INDUSTRIELS Au xixe siècle, sous l’influence de l’industrie textile de Cholet, de nombreuses activités industrielles se sont développées à partir des moulins traditionnels tout le long de la Sèvre Nantaise. Aujourd’hui, nombre d’entre eux, désaffectés, attendent un nouvel usage ou une transformation.

LES RECONVERSIONS TOURISTIQUES ccLes maisons de tisserand du nord et de l’est de la Vendée possèdent généralement une pièce semienterrée servant d’atelier. Cette position permet de profiter de l’humidité et des faibles variations de température grâce au sol, conditions nécessaires pour cette activité.

La Sèvre Nantaise possède une attractivité touristique indéniable avec la présence de Tiffauges et de Clisson. D’anciens moulins ou d’anciennes usines ont été restaurés pour réaliser des structures d’accueil touristique sous forme de gîte d’étape, de gîte rural et de chambres d’hôtes (aux Epesses, à Treize-Vents, à Mortagne-surSèvre, à Tiffauges…). Le tourisme vert s’y développe de plus en plus proposant des activités liées à la pêche, au cheval, à l’escalade, aux promenades… Les bords de Sèvre variés, aux ambiances contrastées et pittoresques, proposent de nombreux sentiers de randonnées. Le Département de la Vendée a acquis des terrains inondables au titre des « Espaces Naturels Sensibles ». Ils sont ouverts gratuitement au public pour y accueillir de nombreux promeneurs. Par son caractère torrentiel, la rivière a aussi permis le développement du canoë-kayak à Mortagne-surSèvre.

LE PLAN DE PRÉVENTION DES RISQUES D’INONDATION (PPRI) Les fonds de vallée du bassin de la Sèvre Nantaise jouent un rôle de zone d’expansion de crue. Par conséquent, les équipements et les habitations situées dans ces zones peuvent être soumis à des inondations plus ou moins fréquentes. Afin de maîtriser l’urbanisation de ces vallées et limiter les dégâts causés par les inondations, des documents de prévention sont édités par l’État. Il s’agit des atlas des zones inondables (porté à connaissance) et des Plans de Prévention des Risques d’Inondation qui réglementent l’occupation des sols en zone inondable. La Sèvre Nantaise, la Moine et les bassins de la Maine et de l’Ouin ont fait l’objet d’une cartographie des zones inondables. La Sèvre Nantaise, en Vendée et en Loire-Atlantique, et la Moine sont couvertes par un PPRI.

ccLe site de Fleuriais à Mortagne-sur-Sèvre accueille successivement : un moulin à papier une meunerie, une filature, un tissage et une blanchisserie, et enfin une tannerie.

Des informations sur les risques d’inondation à destination des élus et des riverains ont été publiées par l’Établissement Public Territorial du Bassin de la Sèvre Nantaise (www.sevre-nantaise.com/actions/action-reduire-le-risqueinondation).

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LES PAYSAGES > LES VALLÉES

LA VALLÉE DE LA MAINE

ccConfluence de la Grande Maine et de la Petite Maine à Saint-Georges-de-Montaigu.

La Maine, née de la réunion de la Grande Maine et de la Petite Maine, est un affluent de la Sèvre Nantaise, qu’elle rejoint en Loire-Atlantique, un peu avant Vertou. La Grande Maine prend sa source sur la commune des Herbiers. Elle est remarquable et capitale pour l’alimentation en eau des cantons des Herbiers, de Saint Fulgent et de Montaigu grâce au barrage de la Bultière. La Petite Maine prend sa source sur la commune des Essarts. Elle rejoint la Grande Maine sur la commune de Saint-Georges-de-Montaigu dont le nom romain était Durivum (les deux rivières) soulignant ainsi l’importance de la confluence dans le choix d’installation des romains sur ce site (qui serait le carrefour de plusieurs voies romaines). La meunerie s’est développée très tôt le long des cours d’eau. Les réseaux de chemins creux reliaient les villages aux différents moulins hydrauliques en parcourant le bocage. L’eau présente par la vallée de la Maine et ses différents affluents (La Filée, l’Asson, Le Riaillé, Le Loulay, Le Bouvreau…) se signale aussi par de nombreux lacs et étangs dont un des plus remarquables hormis la Bultière, est le Lac de la Chausselière à La Guyonnière, mais aussi l’étang d’Asson, et l’étang de la Mazure. Les pêcheurs peuvent y trouver gardons, ablettes, carpes, anguilles, perches, brochets et sandres… Le long de la Petite Maine, la Grande Maine et des Maines réunies, la ripisylve (végétation de berges) est composée essentiellement d’aulnes glutineux dont le nom local est « le vergne ». Caractéristique des bords de rivière, l’aulne améliore le milieu en fixant les berges par ses racines, assainit les terrains spongieux et capte l’azote. Grâce à l’enracinement profond et important des arbres le long des cours d’eau et sur les talus du bocage, les végétaux tiennent les sols. Ils limitent donc l’érosion même sur des pentes très fortes. Les essences se trouvant en bas de la vallée et sur les coteaux boisés sont le plus souvent des frênes, des aulnes glutineux, des chênes pédonculés, des merisiers (ou « cerisiers sauvages »), des sureaux et des prunelliers…

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ccAux abords de la vallée de La Maine, la maille bocagère s’élargit ouvrant largement le paysage. On perçoit les hameaux et les fermes dispersées de façon relativement uniforme sur le territoire.

ccSite remarquable de la Maison de la Rivière à SaintGeorges-de-Montaigu sur la Grande Maine, moulin dont on retrouve la trace dans des écrits datant de 1744.

LE BARRAGE DE LA BULTIÈRE Dans ce secteur, l’alimentation en eau potable des habitants est assurée par le barrage de la Bultière. Créée en 1994, cette retenue d’eau (qui se trouve en partie sur la commune de la Boissière-de-Montaigu) couvre 72 ha à son niveau maximum. L’usine d’eau potable produit plus de 4 millions de m3 et alimente environ 25 000 abonnés surtout sur le secteur de Montaigu, de Saint-Fulgent et des Essarts. La qualité et la quantité d’eau de la retenue sont soumises à trois défis importants pour le Nord-Est Vendéen : ·· la forte croissance urbaine sur le secteur, ·· le dynamisme agricole, ·· le développement industriel (essentiellement agroalimentaire). Des politiques volontaires concernant l’amélioration de la qualité de l’eau potable sont mises en place sous l’égide de Vendée Eau. Des actions de sensibilisation de tous les acteurs de ce bassin-versant permettent de faire évoluer les pratiques agricoles et la gestion des espaces verts des communes, en adoptant des mesures respectueuses de l’environnement. Sont concernés les agriculteurs, les services communaux (espaces verts, voiries, environnement), les entreprises industrielles et tous les habitants (jardiniers amateurs, scolaires…).

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LES PAYSAGES > LES VALLÉES

LA VALLÉE DU PETIT LAY

ccLa vallée du Petit Lay possède un cours sinueux repérable par ses berges plantées de peupliers et ses prairies inondables amples.

Le Petit Lay, situé au Sud-Est de ce territoire, prend sa source à-Saint-Michel-Mont-Mercure et fait partie du bassinversant du Lay : sources, fossés, ruisseaux et rivières situés en amont se jettent dans le cours d’eau principal situé en aval. Ainsi, le Petit Lay rejoint le Grand Lay à Chantonnay au lieu-dit « L’Assemblée des Deux Lays » pour former le Lay. Ce fleuve de 120 km de long traverse le massif cristallin du bocage puis les formations sédimentaires de la plaine pour se jeter dans l’Océan Atlantique, au Sud du département, à la Faute sur Mer. Le Petit Lay quitte progressivement les hauteurs des collines vendéennes à 200 m d’altitude pour descendre entre 45 et 55 m sur le secteur de Mouchamps. Il est alimenté sur ce secteur géographique par un réseau hydrographique dense formé de sources, mares, étangs, retenues collinaires et de nombreux ruisseaux tels que le ruisseau du Gué, du Bouissoir, des Cormières, des Etablières et de la Guimenière… En fond de vallée du Petit Lay, les prairies permanentes inondables sont pâturées. Depuis le Moyen-Âge, la commune de Mouchamps possède de nombreux « fiefs », c’est-à-dire des cultures de vignes. Sur les coteaux ensoleillés dominant la vallée et sur le plateau fortement remembré, plusieurs grands fiefs marquent encore ce territoire.

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ccLa toponymie garde la mémoire des cultures viticoles : le fief des Six Moulins, les Garennes, la Grange et la Pagerie.

ccContrairement à la vallée de la Sèvre Nantaise, le lit du Petit Lay possède un profil large et beaucoup moins escarpé rendant possible les cultures jusqu’à ses berges.

ccDe nombreux fossés, ruisseaux et plans d’eau participent au réseau hydraulique et modèlent ce paysage en talwegs.

ccImplantée en ligne de crête, l’église de Mouchamps domine la vallée du Petit Lay.

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LES PAYSAGES > LES VALLÉES

LES VALLÉES : LES ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX

LES ENJEUX EN FAVEUR DE LA DIVERSITÉ DE LA FAUNE ET DE LA FLORE Les variations de la vitesse d’écoulement des rivières créent des milieux spécifiques. La vitesse de l’eau est essentiellement liée à la topographie. En amont, les sources, fossés et ruisseaux alimentent la rivière. L’eau suit la pente des terrains traversés et dévale rapidement et avec force. Plus en aval, les ruisseaux successifs se rassemblent et forment une rivière qui va traverser des reliefs moins tourmentés. La rivière va pouvoir « divaguer », élargir ses méandres. La vitesse de l’eau ralentit. Pour chacune de ces parties de la rivière, une flore et une faune spécifiques se développent. Une rivière naturelle diversifiée assure une plus grande biodiversité et une meilleure épuration de l’eau. Les éléments paysagers, lorsqu’ils sont maintenus et suffisamment développés, favorisent la filtration et l’épuration de l’eau. Ils participent au maintien de la biodiversité. Les ripisylves, végétation de bords de cours d’eau, diversifient le milieu aquatique. Elles jouent un rôle majeur de corridor écologique. Elles limitent l’érosion des berges. Les prairies de bords de rivières assurent un rôle tampon en période de crue. Leur maintien en pâture est un enjeu indéniable pour la qualité de l’eau. Les zones humides, milieu sensible, participent à l’alimentation des cours d’eau en été et à la rétention des eaux en hiver.

LES ENJEUX SUR L’URBANISATION Le développement de l’urbanisation engendre une forte pression sur les zones naturelles. Les zones humides, de par leur biodiversité et leur rôle sur la qualité et le cycle naturel de l’eau doivent être conservées et protégées. Le relief joue un rôle important dans les phénomènes d’inondation. Les zones d’expansion de crues, notamment, servent de tampon pour freiner les débordements les plus violents. L’urbanisation, imperméabilise les sols et entraîne des perturbations, ressenties directement aux abords des rivières mais également, en amont et en aval. Le risque d’inondation n’est pas toujours perceptible à l’échelle « d’une vie humaine » (cas des crues centennales) et l’amplification des phénomènes météorologiques renforce ces effets et implique une prise en compte élargie du risque. La cartographie des zones inondables et les Plans de Prévention des Risques d’Inondation (PPRI) sont des outils indispensables pour préserver, non seulement les milieux naturels, mais aussi la sécurité des personnes et des biens. La Sèvre Nantaise est munie d’un PPRI. Afin de prévenir les risques éventuels, il paraît important qu’un tel référentiel soit mis en place pour chaque bassin-versant. > pour en savoir plus : www.developpement-durable.gouv.fr, rubrique prévention des risques et www.prim.net, le portail des risques majeurs. LES ENJEUX POUR LA QUALITÉ DE L’EAU Diagnostic environnemental communal et Plan Local d’Urbanisme Sur un bassin-versant (Sèvre Nantaise ou Lay), toute commune réalisant ou révisant un PLU, doit effectuer un diagnostic environnemental visant à préserver la qualité de l’eau et la biodiversité des milieux. Cette étude est imposée par la Commission Locale de l’Eau (CLE) conformément au Schéma d’Aménagement et de Gestion de l’Eau (SAGE). Elle est financée par la commune et réalisée par des professionnels. Elle comprend un inventaire exhaustif des zones humides du territoire communal, et, sur le bassin de la Sèvre Nantaise, des haies. Ces éléments sont recensés, cartographiés et intégrés au PLU. Plan de désherbage L’établissement d’un plan de désherbage communal, le maintien des prairies permanentes, la réalisation de bandes enherbées le long des cours d’eau, la plantation de haies bocagères sur talus, les plans de fumures et la mise aux normes des exploitations agricoles permettent de diminuer l’usage et le transfert vers les eaux des produits chimiques et des apports organiques pour améliorer fortement la qualité de l’eau et retrouver un équilibre de l’écosystème des vallées.

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Le plan de désherbage, établi par un technicien de Vendée Eau ou des bassins-versants, a pour but de cartographier à l’échelle communale, les sites à risque de pollution forte (bord d’eau, zones imperméables en pente…) et les zones à risques moyens et faibles. L’objectif est d’inciter le service voirie et espaces verts à limiter l’usage des produits phytosanitaires dans le respect de la Loi sur l’eau et du nouvel arrêté préfectoral de mars 2010. Arrêté préfectoral pour limiter l’usage des pesticides La qualité de l’eau des rivières dépend étroitement des activités humaines. D’amont en aval, l’eau entraîne des matières organiques (limons, argiles, humus) liées à l’érosion des sols qui fertilisent les prairies inondables. Mais elle transporte aussi des éléments polluants (produits phytosanitaires, métaux lourds, matières actives industrielles) provenant du milieu agricole, mais aussi, des services municipaux (voiries et espaces verts), des industriels et des particuliers (amateurs de jardins). Un arrêté préfectoral, signé en mars 2010 par le Préfet, a pour but d’empêcher toute personne de traiter les bords d’eau afin de protéger la qualité de l’eau et la biodiversité des vallées. Sur l’ensemble du département, il est donc interdit pour toute personne (particuliers, agriculteurs, industriels, services communaux…) d’utiliser des pesticides (désherbant, fongicide et insecticide) à proximité de l’eau à savoir : ·· à moins de 5 m des cours d’eau et plan d’eau figurant sur les cartes IGN au 1/25 000 €, ·· à moins de 5 m des sources, des forages, des berges, des mares et des plans d’eau ne figurant pas sur la carte IGN, ·· sur et à moins de 1 m de la berge des fossés (même à sec), des cours d’eau et des collecteurs des eaux pluviales à ciel ouvert, ·· sur et à moins de 1 m des avaloirs, caniveaux et bouches d’égout, ·· dans les zones humides caractérisées par la présence de végétation hygrophile (iris d’eau, joncs, roseaux…), de nombreux pesticides toxiques sont interdits (cf. références de risque des étiquettes des produits : R 50, R 51, R 52, R 53, R 54, R 55, R 56, R 57 et R 58). Tous les utilisateurs de pesticides sont concernés : collectivités, particuliers, agriculteurs et entrepreneurs. > pour en savoir plus : www.vendee.pref.gouv.fr

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REPÈRES HISTORIQUES Culture locale, influences extérieures, conquêtes, commerces et activités économiques forgent les formes d’architecture d’hier et de demain. L’architecture et les paysages du secteur sont façonnés par son histoire riche d’échanges culturels et économiques. Ce chapitre n’a pas la prétention de faire un exposé complet et savant, mais simplement, au travers de témoignages architecturaux et patrimoniaux, de rappeler qu’un lieu développe son identité grâce aux traces toujours présentes de son histoire.


REPÈRES HISTORIQUES

QUELQUES DATES • Du Néolithique à la Conquête des Gaules, les premiers villages s’installent sur les points stratégiques. Mouchamps, Mallièvre et Saint-Georges-de-Montaigu s’implantent sur les hauteurs alors que la Bruffière, Cugand ou SaintLaurent-sur-Sèvre préfèrent la proximité des voies de circulation ou du cours de la Sèvre Nantaise. • Du Moyen-Âge au xixe siècle, les seigneuries, baronnies et prieurés donnent naissance à grand nombre des bourgs de la région. Situés aux Marches de Bretagne, terre protestante puis antirépublicaine, les cantons des Herbiers, de Mortagne-sur-Sèvre et de Montaigu subissent de plein fouet les conflits des Guerres de Cent Ans, de Religion et de Vendée. • Du xixe siècle à nos jours, soutenus par la présence de la Sèvre Nantaise, source d’eau et d’énergie, l’artisanat se renforce et s’industrialise dès le xixe siècle. La position stratégique entre Pays choletais et nantais et les réseaux de déplacement bien développés facilitent le dynamisme économique local.

POUR MÉMOIRE 1337 : Début de la Guerre de Cent Ans. 1562 : Début des Guerres de Religion entre catholiques et protestants. 1598 : Édit de Nantes. 1685 : Révocation de l’Édit de Nantes, début des dragonnades. 1787 : Édit de Tolérance. 1789 : Révolution Française. Création des départements. 1791 : Soulèvement des Vendéens, le pays est dévasté. 1804 : Concordat. Seconde moitié du xixe  siècle : Début de la Révolution industrielle. Développement des entreprises de la Sèvre Nantaise. xxe  siècle : Essor de l’artisanat et de l’industrie locale.

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LE MOYEN-ÂGE Situé aux marches de la Bretagne et de l’Anjou, le Pays de la Sèvre Nantaise connaît de nombreux conflits. Les ouvrages défensifs encore visibles aujourd’hui témoignent de ce passé tumultueux. Les églises et les chapelles romanes, dont les fondations peuvent remonter jusqu’au xie siècle, se caractérisent le plus souvent par des clochers carrés et des silhouettes trapues propres à ce style. Les nombreux remaniements au cours des âges rendent parfois difficile la lecture de cette architecture.

ccÉglise Saint-Pierre, xiie et xve siècles, les Herbiers.

ccAbbaye de la Grainetière, xiie, xiiie et xviie siècles, les Herbiers. Restent encore des éléments bien conservés tel que le cloître roman aux arcades en plein cintre et doubles colonnettes.

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eeÉléments de vocabulaire d’architecture médiévale : (1) fleuron (2) crochets, (3) galbe à accolade, (4) voussure, (5) contrefort, (6) pinacle, (7) embrasement à ressauts, (8) feuillure en accolade dans linteau.

dd(1) Château de Tiffauges, xiie et xve siècles, Tiffauges ; (2) Château de l’Ardelay, xiie, xve, xvie et xviiie siècles, les Herbiers ; (3) Église Saint Christophe, xie et xiiie siècles, Mesnard-la-Barotière ; (4) Église Saint Paul, xive et xve siècles, Saint-Paul-en-Pareds. 1

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REPÈRES HISTORIQUES

DU MOYEN-ÂGE À LA RENAISSANCE : CHÂTEAUX & LOGIS

La Renaissance voit s’épanouir une architecture recherchée portée par le développement culturel. Les bâtiments élégants et raffinés tranchent avec l’austérité de l’architecture médiévale.

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ccChâteau de la Rainerie, xve siècle, Saint-Martin-des-Tilleuls.

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LE LOGIS Avec la Renaissance, le logis devient une construction spécifique de la région. Intermédiaire entre le château et la métairie, il regroupe, autour d’une cour, le logement du « maître » et les bâtiments agricoles. Le corps principal d’un logis se compose d’une façade sobre aux proportions élégantes. Sur les côtés, les bâtiments font aussi l’objet d’un soin particulier, avec leurs ouvertures plus étroites et leurs murs de pierre brute. On peut entrevoir la basse-cour depuis la porte charretière. Le côté jardin confirme par sa composition et le choix d’essences spécifiques un remarquable art de vivre. La présence d’une « fuie » (pigeonnier) rappelle les anciens droits seigneuriaux. Pour en savoir plus sur les logis vendéens, visitez l’exposition permanente du Logis de la Chabotterie à Saint-Sulpice-le-Verdon.

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ccÉléments de vocabulaire d’architecture Renaissancec (1) clé de voûte (2) arc plein cintre (3) pilastre (4) traverse (5) meneau (6) fronton (7) clé pendante

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DE LA RENAISSANCE AU XIXE SIÈCLE

PARCS & JARDINS Autour des châteaux et des logis, des parcs et des jardins sont aménagés pour l’agrément comme pour l’utilité. Tout comme le bâti, les parcs évoluent selon les tendances et selon les concepteurs. Depuis 2001, 213 jardins privés et publics ont été inventoriés à l’échelle départementale. Cette action partenariale du CAUE de la Vendée et l’Association des Parcs et Jardins de Vendée (APJV) est aidée financièrement par le Conseil Général de la Vendée. Sur les cantons des Herbiers, de Mortagne-sur-Sèvre et de Montaigu, 27 jardins de différents styles se sont révélés retraçant l’histoire des jardins de Vendée sur quatre siècles, depuis la Renaissance. Sur le seul canton des Herbiers, trois jardins d’ossature renaissance ont été recensés avec une composition très intéressante de « carrés en île » ceints de douves maçonnées entourées d’eau. La Sénardière à Boufféré, propriété du Conseil Général, en cours de restauration, en est un des plus beaux exemples. Le Landreau aux Herbiers offre la particularité exceptionnelle de conserver encore sa succession de carrés en île du xvie siècle qui juxtaposent un parc à l’anglaise du xixe siècle.

ccParc du château du Landreau, Renaissance au xixe siècle, les Herbiers.

ccParc du château de la Sénardière, Renaissance, Boufféré.

À la fin du xvie siècle et au xviie siècle, beaucoup de jardins réguliers s’organisent autour de belles bâtisses comme le Boistissandeau, avec ses terrasses hautes structurées d’ifs taillés en topiaire. Dans ce secteur quinze parcs du xixe siècle, dits parcs paysagers ou à l’anglaise, ponctuent le paysage rural et urbain, repérables de loin par des bosquets de conifères introduits d’Amérique du Nord et de l’Atlas. Le parc des Rochettes de Montaigu, propriété départementale, illustre bien ce type de parc par sa superficie, ses contrastes d’ombre et de lumière, ses rives de la Maine et ses bosquets d’arbres centenaires aux essences variées typiques de l’époque. ddPanel de parcs et de jardins de la Renaissance au xixe siècle.

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REPÈRES HISTORIQUES

PARC ET BIODIVERSITÉ Outre leurs intérêts historiques, botaniques et esthétiques, les parcs et jardins, qui ponctuent aussi bien le paysage cultivé que le paysage urbain, jouent un rôle important pour préserver la biodiversité (faune et flore). Situés systématiquement sur un point d’eau (fossés, mares, bassins, étangs, rivières…), ils jouent un rôle indéniable de corridors écologiques par leurs réseaux de ripisylves, de haies champêtres, de boisements aux surfaces variées et de bosquets. La préservation de la qualité de ces milieux fragiles et de la qualité de l’eau supposent de la part des propriétaires privés et publics d’appliquer l’arrêté préfectoral en faveur de la non-utilisation de pesticides le long des lignes d’eau. Des journées de sensibilisation sur ce thème sont organisées régulièrement par le CAUE et l’Association des Parcs et Jardins de Vendée.

ccParc Soubise, xviiie siècle, Mouchamps. Le plan d’eau du Parc Soubise illustre bien l’importance de l’eau dans les jardins et les parcs paysagers.

PARCS ET DOCUMENTS D’URBANISME Insertion dans le Plan Local d’Urbanisme Dans le cas où les parcs et jardins ne sont ni protégés au titre des Monuments historiques (inscrits ou classés), ni situés dans le périmètre de protection des 500 m d’un bâtiment classé ou inscrit, ni dans le périmètre d’une Aire de Mise en Valeur de l’Architecture et du Patrimoine (AVAP), ils peuvent quand même être protégés dans le Plan Local d’Urbanisme. Ces outils permettent de valoriser le patrimoine végétal de la commune, qu’il soit public ou privé. . Dans un PLU, un parc ou un espace vert peut bénéficier d’une protection stricte en espace boisé classé, interdisant tout changement d’affectation. . Un parc peut bénéficier d’une protection plus souple en protégeant des éléments de paysage (haies, chemins creux, arbres remarquables, bosquets). Cette protection autorise l’aménagement de chemins, d’équipements pour l’accueil du public, de places de stationnement et permet également l’abattage des arbres ne mettant pas en péril l’intérêt paysager du site. Annexe au PLU et porté à connaissance Les parcs et jardins privés et publics, en tant que corridors écologiques peuvent être annexés au PLU dans le porté à connaissance, afin de prendre en compte leurs fragilités patrimoniales et écologiques. Dans les parcs privés et publics, la présence de zones humides importantes, de maillages champêtres denses, de bosquets, de boisements voire de forêts est à inclure dans le diagnostic environnemental.

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LES PÉRIODES CLASSIQUE, NÉOCLASSIQUE ET LE XIXE SIÈCLE

CHÂTEAUX ET DEMEURES L’architecture de manoir, château et bâtiments officiels, dans la lignée des logis et châteaux renaissance, se pérennise grâce à la prospérité du Pays de la Sèvre Nantaise. Le style évolue vers les références de l’architecture classique telles que sur le château de Boisniard ou celui du Pouët : façades symétriques, hautes fenêtres, frontons, décors des encadrements d’ouverture, usage de l’ardoise. Ce style perdure jusqu’au xixe siècle dans un mouvement néoclassique et rencontre parfois le style plus fantaisiste des « folies ». La plupart des châteaux du xixe siècle sont accompagnés de parcs paysagers dits à l’Anglaise, souvent basés sur des tracés réguliers plus anciens. LE RENOUVEAU DE L’ARCHITECTURE RELIGIEUSE Le xixe siècle voit l’essor des communautés religieuses implantées depuis le xviie siècle. L’architecture catholique adopte le style néogothique propre à cette époque. Les décors et les détails se multiplient et se complexifient sur le modèle gothique tandis que les matériaux et les techniques se modernisent. À l’opposé, les temples protestants continuent de s’appuyer sur une simplicité et une rigueur de la forme architecturale.

ccChapelle de la Sagesse et Basilique Saint-Laurent, xixe siècle, Saint-Laurent-sur-Sèvre. 43


REPÈRES HISTORIQUES > LES PÉRIODES CLASSIQUE, NÉOCLASSIQUE ET LE XIXE SIÈCLE

L’ARCHITECTURE CLISSONNAISE ET INDUSTRIELLE En rupture avec l’architecture classique, l’architecture clissonnaise se développe fortement sur le Pays de la Sèvre Nantaise, sous l’influence de Clisson et du parc de la Garenne-Lemot. Ce mouvement du xixe siècle s’inspire d’une architecture italienne idéalisée transposée à toute sorte de bâtiments : fermes, industries, demeures et manoirs, dépendances… Il se caractérise par des percements en arc de plein cintre, l’usage de la brique, facilité par son industrialisation et un goût affirmé pour la composition et le détail.

ccOrangerie du Mont Galien, xixe siècle, Cugand.

ccLes Jardins de la Cure, à Mortagne-sur-Sèvre, restaurés dans le style clissonnais.

Parallèlement, l’architecture industrielle adopte les nouveaux matériaux. Les bâtiments, plus haut et plus vastes, et les infrastructures évoluent pour intégrer les nouveaux procédés techniques.

ccTissage de Fleuriais, xixe siècle, Mortagne-sur-Sèvre.

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ccPasserelle-Pont Eiffel, xixe siècle, SaintLaurent-sur-Sèvre.


DU XXE SIÈCLE À NOS JOURS

ARCHITECTURE, CULTURE ET DYNAMISME ÉCONOMIQUE Au xxe siècle jusqu’à aujourd’hui, les cantons des Herbiers, de Mortagne-sur-Sèvre et de Montaigu ont conservé leur dynamisme. Bâtiments industriels et architecture publique évoluent au gré des apports techniques et des nouveaux matériaux, adoptant des formes contemporaines innovantes. La fin du xxe siècle voit le développement du tourisme vert grâce à la richesse paysagère du secteur. Le patrimoine culturel est mis en valeur et devient également un atout touristique fort.

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ccLes quelques exemples d’architecture ci-dessus ont été nominés au Prix Départemental d’Architecture : (1) la Tour des Arts, Architectes : FORMA 6, 2010, les Herbiers, (2) la Salle Thalie, Architectes : J. GUERVILLY et M. JOYAU, 2010, Montaigu, (3) la mairie de la Gaubretière, Architectes : D. PELLEAU et I. JAUD-POWELL, 2006, la Gaubretière, (4) le restaurant scolaire de Treize-Septiers, Architectes : ALAIN Architectes et associés, 2010, Treize-Septiers.

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LES DIFFÉRENTES FORMES D’HABITAT ·· la maison rurale ·· la ferme et la métairie ·· l’exploitation agricole actuelle ·· la maison de ville ·· la maison bourgeoise ·· la maison des années 1950 à 1980 ·· la maison d’inspiration traditionnelle ·· la création architecturale contemporaine ·· quelques créations architecturales contemporaines


LES FORMES D’HABITAT

LA MAISON RURALE

La maison rurale se caractérise par une architecture rustique que l’on retrouve dans les hameaux et villages comme dans les bourgs les plus modestes. Autour d’un volume simple se greffent progressivement des extensions et des appentis en fonction des besoins des habitants. Les habitations se regroupent autour des lieux de vie communs en des formes compactes et mitoyennes. La maison rurale s’organise en un rez-de-chaussée surmonté d’un étage souvent dévolu, à l’origine, à un usage de grenier. Les percements, fenêtres et portes, plus hauts que larges, sont répartis de manière asymétrique. Les toits à deux pans prennent des formes plus complexes au gré des extensions et des ajouts annexes. L’abondance locale de granite permet son usage pour les encadrements d’ouverture et les chaînes d’angle. L’utilisation de la brique, facilitée par l’industrialisation du xixe siècle, se cantonne généralement à des éléments ponctuels et décoratifs. Les fortes pentes des terrains du haut bocage ont amené à une adaptation des volumes, parallèlement ou perpendiculairement à cette pente. Pignons comme murs gouttereaux sont alors percés pour profiter au mieux de la lumière selon l’exposition du bâtiment. éléments de style architectural  (1) (2) (3) (4) (5) (6)

toit à deux pans, tuiles tige de botte, génoise, encadrement de granite, enduit de ton sable, ouvertures plus hautes que larges.

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LA FERME ET LA MÉTAIRIE

Le haut bocage regroupe de nombreuses exploitations agricoles de type métairie, tournées vers la polyculture et l’élevage. Elles se regroupent sous forme de hameaux et de villages disséminés dans le paysage. Cette dispersion dans le bocage permet la proximité entre l’exploitation et les lieux de travail. Les fermes anciennes sont souvent constituées d’un corps d’habitation flanqué d’appentis. Les façades asymétriques rappellent celles des maisons rurales. Les toits peuvent être à deux pans comme à quatre pans.

ccUn exemple de ferme du bocage.

ccLes deux formes de la grange-étable : avec ou sans nef.

La disposition de l’habitation et des bâtiments de travail (grange…) reste souple car le paysage offre une protection naturelle par le relief, les haies et les bosquets. Le bâti de certaines fermes cependant se regroupe autour d’une cour carrée close de murs hauts, se rapprochant alors du logis. Conséquence évidente d’une activité agricole dense, la grange assure les fonctions de stockage et d’accueil des animaux. La grange-étable, présente dans toute la Vendée, se retrouve également dans cette partie du Bocage sous deux formes : la grange sans nef et la grange avec nef centrale. Les granges-étables se caractérisent par leur vaste volume. La façade principale est percée d’un grand portail servant à rentrer du foin et de deux ouvertures plus petites destinées aux animaux. La qualité des matériaux et des structures en font un bâtiment privilégié en réhabilitation pour toutes sortes d’usage dont l’habitation. Autour de ces formes de grange-étable existent de nombreux bâtis agricoles aux volumes et formes très variés : préaux, petites granges, soues à cochon…

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LES DIFFÉRENTES FORMES D’HABITAT

L’EXPLOITATION AGRICOLE ACTUELLE

Dans le haut bocage et le bas bocage, l’activité agricole est liée à la polyculture élevage. Outre les bâtiments d’élevages bovins et de stockage des récoltes, de nouveaux bâtiments hors-sol avicoles représentent une activité complémentaire pour les exploitants. Par leurs formes, leurs volumes souvent imposants et leurs longueurs, ces nouveaux bâtiments d’exploitations sont plus ou moins repérables dans le paysage. Leur intégration paysagère dépend étroitement de la topographie et de la conservation du maillage bocager. La perception des stabulations et des bâtiments hors-sol varie selon leur implantation par rapport au relief : ·· sur les coteaux ou à mi-pente, leur perception est amoindrie à condition qu’ils soient implantés parallèlement aux courbes de niveaux et donc perpendiculairement à la pente. Le maintien d’une haie bocagère dense et haute assure son rôle d’intégration mais aussi de brise-vent. ·· sur les plateaux où le maillage bocager s’atténue, les bâtiments sont fortement repérables dans ce paysage plus ouvert.

CONSEILS PRATIQUES POUR UNE IMPLANTATION RÉUSSIE Implantez le bâti en lien avec la topographie parallèlement aux courbes de niveaux. Évitez le sens de la pente entraînant un remblai imposant. Veillez au maintien du maillage bocager ou à la création de haies bocagères (avec trois strates végétales feuillues pour un meilleur effet de brise-vent). Pensez à la conservation des taillis de châtaigniers (dans le haut bocage) et à la création de nouveaux bosquets et de nouvelles haies bocagères sur talus. Soyez attentif à la qualité architecturale des bâtiments (stabulations et hors-sols), au choix des matériaux de qualité (bois certifié) et au choix de couleurs douces.

ccBonne implantation par rapport aux courbes de niveau. Le bâtiment en longueur vient se poser sur le relief naturel.

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ccMauvaise implantation : dans le sens de la pente, le remblaiement imposant impacte négativement le paysage.


LA MAISON DE VILLE

Constituant le cœur de chaque bourg, la maison de ville présente un volume plus important que la maison rurale. À l’origine, elle accueille commerces et artisanats en rez-de-chaussée, usages encore présents dans certaines communes. La mitoyenneté, le rythme des ouvertures, l’alignement sur rue et les matériaux participent à l’identité de la rue et du centre-bourg. Adaptée aux formes des îlots urbains, la maison de ville présente une mitoyenneté conditionnée par le gain de place. Les étages, un ou deux, parfois trois, compensent cette contrainte en investissant la hauteur. Les ouvertures réparties en travées régulières, les encadrements et les portes travaillés et les matériaux recherchés confèrent un aspect soigné à la maison de ville. Les toits en tuile à quatre pans, calqués sur la forme des îlots urbains, alternent ponctuellement avec de l’ardoise et participent à l’aspect cossu de bâti urbain. Adaptées aux contraintes du relief local, les maisons utilisent marches et perrons pour suivre les pentes marquées des rues. La maison d’angle, spécifique de l’implantation dense des centres-bourgs, permet de créer une façade supplémentaire favorisant, entre autres, l’apport de lumière. éléments de style architectural  (1) (2) (3) (4) (5) (6)

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corniche, percements en travées régulières, bandeau, enduit à la chaux, encadrement en pierre taillée, chaînes d’angle visibles.

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LES DIFFÉRENTES FORMES D’HABITAT

LA MAISON BOURGEOISE

On entend par « maison bourgeoise » les habitations qui, par leurs dimensions, affichent un certain statut social. Leurs tailles imposantes et le raffinement de mise en œuvre révèlent la prospérité de leurs propriétaires. Les traditions et les savoir-faire locaux se marient avec les critères de « bon goût et d’élégance » attribués à une classe sociale privilégiée. Les maisons bourgeoises se caractérisent principalement par : - un étage sur rez-de-chaussée, - une façade symétrique avec alignement des ouvertures, - des toits à quatre pans avec d’imposantes cheminées, - un usage de matériaux chers en transport (ardoise, tuffeau, calcaire de Saintonge…). Les maisons les plus importantes en dimension ont parfois trouvé au fil du temps un usage public (mairie, école, locaux municipaux divers…). La maison bourgeoise se nourrit des influences diverses, des villas des bords de Loire aux folies du xixe siècle. Il en résulte des édifices variés aux styles marqués et spécifiques. Comme l’ensemble du bâti du Pays de la Sèvre Nantaise, la maison bourgeoise s’enrichit des apports du style clissonnais donnant naissance à des maisons remarquables. éléments de style architectural  (1) (2) (3) (4)

toit en ardoise, corniche, fronton, encadrements d’ouverture travaillés, (5) chaîne d’angle, (6) bandeau, (7) jardin clos de grilles et de murs hauts, (8) garde-corps ouvragés, (9) soubassement de pierres visibles.

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LA MAISON DES ANNÉES 1950 À 1980

Les années 1950 sont marquées par une évolution sensible de l’art d’habiter. Souvent en retrait de la rue, construite sur deux niveaux, la maison comporte un rez-de-chaussée comprenant le garage et les pièces annexes : buanderie, chaufferie, cave… Accessible par un mouvement de terrain ou un escalier, l’étage, lieu de vie, s’inspire du « way of life » à l’américaine : lumière, confort, arts ménagers en influençant la conception. À partir de deux plans identiques, de même contraintes de mise en œuvre et de l’intégration du confort moderne (chauffage, lumière, électricité…), l’aspect extérieur de la maison des années 1950 exprime deux tendances majeures : - l’une se veut d’inspiration traditionnelle, et pourra être qualifiée « d’architecture néo-régionale », - l’autre trouvera son inspiration dans les avant-gardes du début du xxe siècle (Bauhaus, De Stijl…), et sera qualifiée « d’architecture moderne ». éléments de style architectural de la maison néo-régionale (1) (2) (3) (4) (5) (6) (7) (8)

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toiture à quatre pans en tuile canal, petits carreaux aux ouvertures, volets en bois vernis ou peint, linteau plein cintre, enduit taloché, fausse pierre en placage, utilisation du fer forgé, génoise, parfois préfabriquée.

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éléments de style architectural de la maison d’inspiration moderne (1) (2) (3) (4) (5) (6) (7)

toiture plate ou mono-pente, modénature épurée et géométrique, murs en béton, menuiseries métalliques, ouvertures plus larges que hautes, volet roulant, vitrages sans petits bois.

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UNE RÈGLE TOUJOURS D’ACTUALITÉ : LA SIMPLICITÉ Moderne ou néo-régionale, la simplicité est synonyme de qualité et de durabilité. Pour s’inscrire dans la durée

Pour éviter la perte d’identité locale

. évitez les pastiches et tout ce qui sonne faux et artificiel. . évitez les décrochements et rajouts non justifiés.

. évitez l’imitation de styles rapportés d’autres régions. . prenez en considération le contexte local et cherchez à vous y adapter.

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LES DIFFÉRENTES FORMES D’HABITAT

LA MAISON D’INSPIRATION TRADITIONNELLE

Tout en utilisant les techniques les plus modernes, l’architecture actuelle se doit de rechercher une certaine sobriété. L’habitat d’aujourd’hui est le plus souvent implanté dans un lotissement, avec des obligations réglementaires très codifiées (hauteur, implantation, surface, aspect extérieur). Il est conseillé (obligation en cas de location) de prévoir une « cellule de vie » en rez-de-chaussée répondant aux conditions d’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite (personnes handicapées, âgées…). Généralement maçonnée et couverte de tuile canal, la maison d’inspiration traditionnelle n’est pas dénuée d’innovation. Ainsi, l’ossature et le bardage bois sont de plus en plus utilisés dans les nouvelles constructions.

éléments de style architectural (1) toit à deux pans en tuile canal, (2) ouvertures plus hautes que larges, (3) menuiseries de forme traditionnelle en aluminium laqué, bois ou PVC, (4) fenêtres à double vitrage, (5) volets battants en bois peint, (6) garage accolé.

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ON PEUT REGRETTER

ON NE RECOMMANDERA JAMAIS ASSEZ

·· la dominante de la couleur blanche des menuiseries PVC. ·· le contraste de la couleur noire des éléments de serrurerie sur les volets. ·· le peu d’usage des menuiseries bois. ·· l’absence d’un accompagnement végétal (plantes grimpantes : vigne vierge, glycine, chèvrefeuille…).

·· la simplicité des volumes et de la composition générale. ·· la gestion des détails de finition : soubassements, entourage des ouvertures, chéneaux, ·· mais aussi clôtures et abords de la maison. ·· l’usage de végétaux participant au paysage et au confort du jardin.


LA CRÉATION ARCHITECTURALE CONTEMPORAINE

La création architecturale contemporaine doit prendre en compte les continuelles avancées techniques ainsi que les données nouvelles portant sur les économies d’énergies et le respect de l’environnement, l’organisation de chantier, sans oublier l’évolution des sensibilités et de l’art de vivre. La création architecturale contemporaine ne peut exister sans la sensibilité partagée entre le concepteur et le maître d’ouvrage. Elle ne peut naître que d’un véritable savoir-faire dans un climat de confiance. On retrouve dans l’habitat d’aujourd’hui les deux grandes tendances du néorégionalisme et du modernisme, auxquelles s’ajoutent de plus en plus les considérations d’ordre environnemental (énergies renouvelables, matériaux respectueux de l’environnement…).

éléments de style architectural (1) (2) (3) (4) (5) (6)

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intégration des normes H.Q.E., verrière, récupération de l’air chaud, balcon géométrique; bardage en bois; resserrement des parcelles.

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ON PEUT REGRETTER

ON NE RECOMMANDERA JAMAIS ASSEZ

·· le temps et les difficultés à surmonter pour être accepté par l’opinion, ·· la mauvaise utilisation de certaines formes, techniques ou matériaux à la mode, ·· le refus du risque, inhérent à toute innovation.

·· de modérer les effets de mode au profit d’une réelle prise en compte du terrain et de son environnement, ·· de préférer, à la recherche de la médiatisation d’une image originale, une conception s’imposant par sa rigueur et sa parfaite adéquation avec les obligations de résultats, ·· de ne jamais oublier que la maison s’inscrit dans un lieu et subira les agressions du temps.

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LES DIFFÉRENTES FORMES D’HABITAT

QUELQUES CRÉATIONS ARCHITECTURALES CONTEMPORAINES

Les maisons individuelles présentées ci-dessous sont des exemples vendéens de constructions contemporaines : relecture de formes traditionnelles, d’inspiration moderne, innovantes ou respectueuses de l’environnement, elles sont autant d’illustrations des tendances architecturales actuelles. Pour chacune de ces réalisations, l’architecte a intégré les attentes et les besoins du maître d’œuvre à un contexte particulier. 1 - architectes : Benoît Groleau – Thibault Pochon (85) Respectant un budget serré, cette maison est composée de volumes cubiques compacts bardés de bois et de panneaux composites blancs. La maison s’ouvre sur une vallée vers l’est. Les larges baies du rez-de-chaussée créent une transparence visuelle pour mettre en relation le jardin au sud, protégé des regards, et la campagne. 2 — architectes : Denis et Guicheteau, architecture et urbanisme (85) Grâce à son ouverture au sud, cette maison Bâtiment Basse Consommation profite des apports solaires passifs. L’ossature bois s’habille d’un bardage de zinc ponctué de touches de couleurs qui singularise cette habitation. 3 — architectes : Architectures et Territoires SCOP (85) Réalisée à partir de savoir-faire courant, cette maison a fait l’objet d’une conception environnementale rigoureuse. Choix de l’orientation, des volumes et des percements, des matériaux et des techniques… concourent à réduire l’impact écologique tout en optimisant le confort des habitants. 4 — architectes : Denis et Guicheteau, architecture et urbanisme (85) Cette maison utilise des éléments préfabriqués, voile béton et ossature métallique, favorisant un chantier rapide et propre. Les volumes simples, de plain-pied, offrent une vaste façade vitrée au sud qui ouvre la maison sur l’extérieur et favorise les apports solaires. 5 — architectes : Block, Benoît Fillon (44) Basée sur une volumétrie traditionnelle, cette maison adopte des matériaux et une modénature épurés lui conférant son caractère contemporain. Implantée en bordure de placette, elle vient structurer l’espace public par son pignon et sa clôture. 6 — architectes : Agence Boisson-Burban (85) La maison s’articule autour du salon où se trouve le poêle à bois. Cet unique système de chauffage est couplé à une ventilation mécanique contrôlée double flux diffusant l’air chaud dans toutes les pièces. Les toits terrasses végétalisés assurent le confort d’été. La situation de cette maison en haut de pente offre un panorama magnifique depuis les deux chambres de l’étage. L’enduit gris foncé réduit l’impact visuel du volume sur deux niveaux.

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MATÉRIAUX & COULEURS Jeux de textures et jeux de couleurs, historiquement associés aux matériaux locaux, se sont ouverts aux influences extérieures. Au gré des innovations techniques, ils sont devenus le moyen favori des propriétaires pour personnaliser leur maison. Ce chapitre portera sur les matériaux et les couleurs participant à l’aspect extérieur.


MATÉRIAUX & COULEURS

LES MATÉRIAUX

Le choix des matériaux est lié à l’économie du projet, et prend en compte : ·· la tenue dans le temps, la résistance aux contraintes climatiques, la facilité d’entretien, ·· la qualité de finition acceptable et donc l’aspect final, ·· la facilité de mise en œuvre. Par la façon de construire, on peut facilement reconnaître l’avant et l’après Révolution Industrielle. En effet, aux matériaux locaux succède la production de masse, que les nouvelles infrastructures de transport diffusent plus largement. AVANT LA RÉVOLUTION INDUSTRIELLE Pierre, terre, chaux, glaise et bois sont pris et assemblés sur place. ·· la pierre n’est pas un matériau cher, et son assemblage fait partie du savoir-faire local. Elle est donc moins valorisante qu’un enduit que l‘on réserve pour l’habitation et, parfois, seulement pour les parties visibles de la rue. ·· la transformation du calcaire en chaux se fait dans des fours à bois. ·· le bois compose les charpentes et les menuiseries (portes et fenêtres). ·· pour devenir tuile ou brique, l’argile est cuite au four. Dans un premier temps, on ne l’utilise qu’en tuile de toiture. La chaleur de cuisson déterminera ses qualités et nuances de couleur ; mal cuite, elle devient poreuse et gélive. L’usage de la brique se développe avec la diminution des prix de la cuisson et des transports. ·· l’ardoise, compte tenu du prix du transport, est un signe extérieur de richesse. ·· deux corps de métiers mettent la maison hors d’eau : le maçon pour les fondations, les murs, la toiture et le charpentier menuisier pour la charpente et les menuiseries.

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(1) deux granits d’aspects différents ; (2) enduit à la chaux sur mur en pierre ; (3) brique ; (4) tuile tige de botte ; (5) génoise ; (6) corniche en granit. 60


BÂTI ANCIEN : RÉALISEZ UN ENDUIT À LA CHAUX NATURELLE 1. composition de l’enduit Chaux naturelle = 1 volume. Sable = 2 à 3 volumes. Eau = 1 volume. 2. choisissez votre sable avec soin Il déterminera la coloration de l’enduit, le dosage et la plasticité du mortier. Prenez en compte sa granulométrie. 3. mélangez le sable et la chaux, ajoutez l’eau peu à peu pour obtenir un mortier gras. 4. préparez le support Nettoyez la façade en piquant le vieil enduit. Rebouchez les trous et fissures importants avec un mortier de chaux. Humidifiez si nécessaire, juste avant d’enduire. 5. appliquez l’enduit Exécutez un « fouettis » au ras des pierres à la chaux. Laissez sécher, puis appliquez un corps d’enduit de 1 à 2 cm d’épaisseur. 6. soignez la finition Lorsque l’enduit est bien sec, appliquez l’enduit de finition à l’aide d’une truelle ou avec une machine à projeter. Dressez ensuite à la règle et serrez à la taloche. Si les pierres d’encadrement des ouvertures sont au nu du mur, une seule passe d’enduit doit être réalisée. Après vérification du temps de séchage correspondant, il est possible d’obtenir différentes finitions : enduit gratté, enduit raclé, enduit brossé, enduit chiffonné, passage à l’éponge, enduit lavé.

ccpiquetage au marteau et au burin.

ccpréparation du mélange.

ccenduit déposé et lissé à la truelle.

ccla taloche pour serrer l’enduit.

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LES MATÉRIAUX

À PARTIR DE LA RÉVOLUTION INDUSTRIELLE La pierre, qui exige un temps important de mise en œuvre, devient un matériau cher. Elle n’est utilisée que comme faire-valoir ou signe extérieur de richesse. Elle est parfois limitée à un parement, c’est-à-dire un simple placage sur un mur en ciment. ·· pour constituer les murs : le parpaing de béton alvéolé ou cellulaire, la brique, le bois, les matériaux composites remplacent la pierre. ·· l’enduit permet de cacher et de protéger le matériau de support. ·· la charpente traditionnelle est concurrencée par la fermette. ·· l’ardoise devient un matériau accessible pour des constructions modestes. La tuile s’industrialise. ·· les menuiseries bois doivent s’adapter aux contraintes d’isolation et subir la concurrence du PVC, du fer et de l’aluminium. ·· chaque intervention nécessite une qualification spécifique. Maçon, couvreur, charpentier, menuisier, plombier, zingueur peuvent être des intervenants différents.

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(1) toit d’ardoise avec épi de faîtage en zinc ; (2) corniche de brique ; (3) tuiles mécaniques ; (4) parement en pierre et enduits ; (5) jeux d’enduits ; (6) parement en pierre.

NOUVELLES DONNÉES Si l’économie de la construction reste déterminante, le choix des matériaux continuera à dépendre de l’échelle de valeur que l’on attribue aux différents paramètres : ·· mise en œuvre, entretien, économies d’énergies, ·· confort, ·· durabilité, ·· temps de chantier, ·· sensibilité à l’aspect visuel, ·· incidence sur le milieu Les composants sont de plus en plus industrialisés. Le pré-assemblage sous abri permet d’atténuer la pénibilité des travaux de plein air. Si l’usage du bois a longtemps été limité à la charpente et aux menuiseries, il est aujourd’hui plus largement utilisé dans la construction. Son utilisation connaît un essor important grâce à l’attention portée à l’environnement et à ses qualités de confort.

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L’intégration des composants pour les énergies douces (panneaux solaires, serres, éoliennes, terre crue…) reste un nouveau défi architectural. Encouragée par la loi SRU (Solidarité Renouvellement Urbain), l’économie de surface consommée de terrain conduit également à un retour vers un habitat en continu.

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(1) maison à ossature bois ; (2) brique creuse ; (3) parpaing de béton ; (4) enduit contemporain ; (5) parement d’aspect pierre (6) parement en dalles de pierre ; (7) toiture en zinc ; (8) charpente fermette ; (9) verrière.

ÉVOLUTION DE LA MISE EN ŒUVRE La mise en œuvre des matériaux actuels est facilitée par leur préparation en usine. Les pièces sont conçues dès l’origine pour gagner du temps à l’assemblage : pièces préformées, tailles standards, éléments modulables (vérandas en kit, balcons et parois prémontés…). Cette industrialisation peut entraîner une certaine uniformisation de la construction que seuls le savoir-faire et l’imagination du concepteur permettent d’éviter.

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LES MATÉRIAUX

ARCHITECTURE ET ENVIRONNEMENT

LES MATÉRIAUX SAINS Aujourd’hui, de nouveaux matériaux qui intègrent les préoccupations environnementales et de santé apparaissent. Généralement produits à partir de ressources renouvelables, ils se caractérisent par une faible dépense d’énergie nécessaire à leur production, des émissions réduites de gaz à effet de serre et une meilleure innocuité vis-à-vis de la santé des occupants de la maison. On peut ainsi trouver : ·· des isolants à base de végétaux ou de laines animales (chanvre, laine de mouton, copeaux de bois…), ·· des procédés constructifs anciens réinvestis (ossature bois, enduit au pisé…), ·· des matériaux polyvalents, tels que la brique monomur en terre cuite qui joue à la fois un rôle structurel, isolant, et régulateur d’hygrométrie, ·· des peintures et des revêtements de surface dits « bio » qui utilisent moins de produits chimiques et émettent peu ou pas de Composés Organiques Volatiles (COV), nocifs s’ils sont présents en trop grande quantité dans l’air de la maison… Il faut, cependant, si l’on souhaite faire appel à ce type de matériaux, porter une attention particulière à leur mise en œuvre : le matériau dispose-t-il d’un avis technique ou d’un Document Technique Unifié (DTU) qui assure de sa tenue dans le temps ? Le professionnel est-il formé à sa mise en œuvre ? UNE NÉCESSAIRE RENCONTRE Le respect de l’environnement devient une préoccupation partagée. Une attention particulière est portée aux énergies renouvelables : chauffe-eau solaire, panneaux photovoltaïques, géothermie, chaudières à copeaux bois… L’installation de ce type d’équipements ajoute des éléments à la maison qu’il convient de prendre en compte dans sa conception. La recherche d’une meilleure intégration paysagère concourt également à cette dynamique. La maison se fond alors dans son environnement par le choix des matériaux : usage du bois, enduit aux teintes du sol, pare-soleil végétal… La maison peut être, dès sa conception, pensée comme un élément du paysage. Le choix de volumes adaptés au relief peut être conjugué avec l’usage de techniques spécifiques, telles que le toit végétalisé, pour intégrer le projet dans son environnement.

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(1) panneaux solaires thermiques ; (2) pare-soleil ; (3) toiture végétalisée.

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LA COULEUR

« Au même titre que l’échelle et la proportion des volumes, la couleur (des maisons) participe intrinsèquement à la qualité des paysages. » J.P. LENCLOS « Les couleurs de la France ». Une règle simple : restez en harmonie avec votre environnement, et participez ainsi au maintien de l’identité locale. Pour cela, n’hésitez pas à utiliser des couleurs tirées des matériaux naturels qui vous entourent. Comme dans toutes les régions, dans le Pays de la Sèvre Nantaise, les couleurs des matériaux mis en œuvre et les couleurs de l’environnement minéral local participent à l’identité des lieux. Le plus souvent, le soubassement se différencie par sa teinte du reste du mur. Sur le plan pratique, cela permet un entretien contre les salissures sans avoir à repeindre toute la façade. les façades Choisissez la couleur de l’enduit des murs en tenant compte : ·· de la couleur des matériaux de couvertures, ·· des matériaux rapportés (pierres, briques) et de leur texture (lisse, granuleuse, talochée), ·· des couleurs environnantes (maisons et bâtiments proches, sol naturel, verdure). La couleur du soubassement, distincte et bien choisie (outre son intérêt utilitaire de protection) met en valeur l’enduit. De la même façon, sur une architecture traditionnelle, l’entourage souligné des ouvertures donne un aspect plus fini à l’ensemble. les menuiseries Il est conseillé d’attribuer aux menuiseries une couleur plus soutenue que celle de l’enduit. Appliquée à de petites surfaces, elle dynamise la perception d’ensemble. Pensez bien à intégrer la couleur des menuiseries PVC (surtout si elles sont blanches) dans la composition d’ensemble.

CONSEILS PRATIQUES . Avant de choisir la couleur de vos menuiseries, faites un essai sur un support posé à côté de l’enduit des murs, cela vous permettra d’éviter bien des erreurs. . Pour les grandes surfaces de mur, faites un essai sur place sur un carré de 1 m par 1 m, en tenant compte de l’exposition à la lumière et des autres composants environnants. . Sur un bâti ancien, inspirez-vous des couleurs d’origine en sondant les enduits, et en grattant les menuiseries. 65


LA COULEUR

LA COULEUR APPLIQUÉE AUX FAÇADES Les quelques compositions colorées suivantes proposent des jeux de couleurs appuyés sur les différents éléments de la façade : ·· enduit de façade et soubassement, ·· volets et portes, ·· encadrements d’ouvertures et chaînes d’angle, ·· toiture.

Chaque colonne qui suit est un ensemble de variations sur un thème : ·· 1re série : sur une base de toiture de couleur tuile et de façades aux tons sable, déclinaisons de menuiseries de couleurs soutenues. ·· 2e série : sur une base de toiture en ardoise, assemblages d’enduits de façade et de soubassement et de menuiseries aux couleurs contrastées. ·· 3e série : sur une base de toiture de couleur tuile et de façades aux tons soutenus, déclinaisons de menuiseries aux couleurs claires. ·· 4e série : sur une base de toiture de couleur tuile et de façades aux tons sable, variations de même couleur de volets et de portes du plus sombre au plus clair.

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ANNEXES Les pages qui suivent proposent des informations complémentaires destinées à vous assister concrètement dans vos démarches. Vous y trouverez un lexique des termes techniques architecturaux employés, un carnet d’adresses (les communes des cantons des Herbiers, de Mortagne-sur-Sèvre et de Montaigu, ainsi que les partenaires institutionnels et associatifs), et une liste d’ouvrages permettant de prolonger votre réflexion.


ANNEXES

épi de faîtage

souche de cheminée volige chevron refend ferme poinçon panne entrait

oculus

fronton frise

charpente en fermette

dallage

chaîne d’angle

soubassement

chaînage périphérique mur pignon mur gouttereau percement faîtage

croupe

arc plein cintre

noue

oculus

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LEXIQUE

A ALUMINIUM LAQUÉ : aluminium couvert d’une couche de peinture laquée (souvent au four) pour en améliorer la résistance à la corrosion. APPAREILLAGE : disposition apparente des matériaux de construction qui composent une maçonnerie (voir pierre). APPENTIS : bâtiment annexe à un versant de toiture, adossé au bâtiment principal. ARC : élément courbe formant le haut d’une ouverture, composé, soit de pierres ou de briques appareillées, soit d’une pièce unique de bois, de métal ou de pierre.

B BADIGEON : lait de chaux, pouvant être coloré, pour la protection et la décoration des enduits extérieurs et l’assainissement des enduits intérieurs. BAIE : ouverture pratiquée dans un mur et son encadrement (voir percement). BANDEAU : assise horizontale de pierres ou de briques formant une saillie sur une façade généralement à hauteur des planchers, des appuis et des linteaux. BARDAGE : revêtement d’un mur extérieur mis en place par fixation mécanique dans un plan distinct de celui du nu de la maçonnerie (bardeaux, panneaux ou planches de bois, autres matériaux…). BRIQUE CREUSE : brique comportant des vides par extrusion de l’argile avant cuisson. Cela confère à ce produit de bonnes qualités d’isolation thermique.

C CHAÎNAGE : armature destinée à empêcher l’écartement des murs d’une construction en maçonnerie. Dans le cas d’un chaînage périphérique, elle est placée en haut des murs ou au niveau de chaque plancher. CHAÎNE D’ANGLE : assemblage de pierres superposées alternativement dans le sens du grand et du petit côté (assemblage « harpé »), qui forme la rencontre de deux murs en angle. CHAUX : liant de construction obtenu par la calcination de roches calcaires plus ou moins pures. La classification actuelle des chaux de construction distingue deux types de chaux naturelles : la chaux aérienne (CL ou DL) dont la prise s’effectue sous l’action du gaz carbonique de l’air et la chaux hydraulique (NHL) dont la prise s’effectue sous l’action de l’eau. La chaux grasse est une chaux aérienne en pâte. CHÉNEAU : rigole ménagée à la base d’un toit, en zinc ou en creux dans la maçonnerie, collectant les eaux de pluie. CINTRE : courbure d’un arc ou d’une voûte. Un arc plein cintre est en demi-cercle. COMMUNS : ensemble des bâtiments d’une grande propriété utilisés pour le service. CORNICHE : ensemble des moulures qui, situées en partie haute d’un mur de façade, permettent de supporter le dépassement de la toiture. De pierre, de brique ou de bois, elle participe au décor de la façade. COUVERTURE : éléments couvrant un bâtiment. CROUPE (TOIT EN) : extrémité triangulaire ou arrondie d’un toit. 71


ANNEXES > LEXIQUE

D DALLE : plaque de pierre ou de béton servant à recouvrir une surface. Appellation locale (Grand Ouest) des gouttières et chéneaux. Dalle nantaise : chéneau à l’aplomb d’un mur (utilisé en limite séparative). DÉCOR : ensemble des motifs d’ornement d’un ouvrage. Diffère de la modénature. DTU (DOCUMENT TECHNIQUE UNIFIÉ) : document servant de référence pour l’usage et la mise en œuvre des matériaux.

E ENCADREMENT : partie de la maçonnerie saillante ou peinte qui entoure un percement. ENDUIT : mélange pâteux ou mortier avec lequel on recouvre une maçonnerie afin de la protéger. En général projeté à la machine, il existe plusieurs finitions à la main : . enduit taloché : lissé à l’aide d’une taloche, planchette munie d’une poignée, . enduit lissé : serré et lissé à la truelle, . enduit gratté : gratté à la truelle avant sa prise complète. ÉPI DE FAÎTAGE : éléments de zinc ou de terre cuite qui couronnent les deux extrémités du faîte d’un toit. ESSENCES (DE BOIS) : qualifie la nature et l’origine du bois utilisé dans la construction et l’ameublement. ÉTIAGE : niveau le plus bas d’un cours d’eau. EXUTOIRE : lieu où se déversent les excédents des eaux de surface et souterraines.

F FAÎTAGE : partie de la toiture reliant horizontalement les extrémités supérieures de ses versants. FAÎTIÈRE (TUILE) : tuile spécialement conçue pour le recouvrement du faîtage. Les faîtières en tige de botte étaient posées à faible recouvrement, puis maçonnées (pigeonnées) au mortier de chaux hydraulique. FERME : assemblage de pièces de bois ou de métal triangulées, posées à intervalles réguliers pour supporter les versants d’une toiture. FERMETTE : petite ferme posée à intervalles très rapprochés. Elles sont souvent préfabriquées. FRISE : bande plane décorée, soulignant parfois les corniches ou les soubassements. FRONTON : partie triangulaire couronnant la façade de certains bâtiments.

G GALERIE : espace couvert en longueur. GÉNOISE : corniche constituée d’un ou de plusieurs rangs de tuiles, éventuellement alternés avec des rangs de briques. GOUTTEREAU (MUR) : mur portant une gouttière ou un chéneau, situé sous le versant du toit perpendiculaire au pignon. GOUTTIÈRE : petit canal recueillant les eaux de pluie à la base d’un toit pour les conduire à la descente d’eau, constitué de cuivre, de zinc, ou de PVC, selon les moyens des propriétaires.

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H HAMEAU : petit groupe isolé de maisons rurales. Le terme « hameau » sous-entend un groupement plus petit que celui de « village ». En Vendée, les deux termes ont souvent la même signification.

I ÎLOT : groupe de maisons délimité par les rues l’entourant.

J JAMBAGE : élément vertical situé de part et d’autre d’un percement et qui sert à supporter le linteau. La pierre et la brique étaient souvent mises en œuvre pour réaliser ces pièces de maçonnerie, qui devaient être bien assises pour soutenir le linteau. Leur mise en évidence contribue également au décor.

L LAIT DE CHAUX : chaux aérienne diluée dans l’eau. Sert de badigeon. LINTEAU : partie horizontale qui sert à soutenir le mur au-dessus d’un percement. Il peut être de bois, de pierre, de brique, de métal ou de béton. Dans les murs épais, le linteau est souvent double et peut être constitué de deux matériaux différents. Le linteau affleure le nu du mur extérieur afin de ne pas retenir l’eau de pluie. LITEAU : pièce de bois de section carrée, placée horizontalement pour supporter les tuiles ou les ardoises.

M MÉGALITHE : pierre de grande taille, utilisée pour ériger des édifices préhistoriques. Les menhirs sont un seul mégalithe, les dolmens et cromlechs en sont des assemblages. MODÉNATURE : ensemble des profils ou des moulures d’un édifice : leur proportion, leur disposition. De nombreux éléments, qui apparaissent comme décor sur les façades en pierres taillées, ont avant tout une fonction technique, structurelle ou de protection du mur contre les écoulements d’eau. MOELLONS : pierres grossièrement taillées ou non, de petites dimensions. Servaient à construire les murs et étaient généralement enduits. MORTIER : mélange constitué de sable et d’un liant (la chaux par exemple), servant à lier différents éléments.

N NÉOLITHIQUE : (étymologie : pierre nouvelle) période de la préhistoire aux changements sociaux et économiques nombreux : domestication des animaux, sédentarisation, amélioration des techniques et de l’outillage.

O OCULUS : petite baie circulaire ou ovale, sans fenêtre, ménagée dans un mur. Cette ouverture est très présente sur certaines granges pour l’éclairage et la ventilation. Entourée de brique ou de tuffeau, elle est souvent axée sur les entrées ou les pignons.

P PAN : face d’un ouvrage de maçonnerie ou d’un toit. 73


ANNEXES > LEXIQUE

PAREMENT : matériaux de construction : pierre, brique, bois, moellon, etc. visibles en façade. PERCEMENT : ouverture ou passage dans un mur. PIERRE SÈCHE : appareillage traditionnel d’une maçonnerie constituée de pierres posées les unes sur les autres sans aucun mortier. PIERRE VUE : finition d’un mur où l’enduit affleure le nu des pierres, de façon à n’en laisser voir que les arêtes et les faces les plus saillantes. PIGEONNÉE (TUILE) : manière de bloquer les tuiles au mortier de chaux pour éviter leur déplacement, fréquent en site exposé et pour les tuiles de faîtage et d’arêtier. PIGNON : partie triangulaire d’un mur qui supporte les deux versants d’un toit. Par extension, mur qui supporte le pignon, en opposition au mur situé sous le versant, le mur gouttereau. PLACAGE : revêtement d’une surface par un matériau plus résistant ou plus précieux. PVC : acronyme anglais couramment utilisé du polychlorure de vinyle. Le polychlorure de vinyle est un plastique d’usage courant pour les volets. Il est prisé pour sa facilité de mise en œuvre et son peu d’entretien. Généralement utilisé blanc, sa version colorée, plus esthétique, se rencontre de plus en plus.

R RAL : norme européenne de référence des couleurs à laquelle tous les fabricants de peintures et de matériaux colorés font référence. RIA : bras de mer entrant dans les terres à l’embouchure d’un cours d’eau. RIPISYLVE : végétation de bord de rive.

S SOUBASSEMENT : partie inférieure d’un mur. En façade, le soubassement est souvent traité, jusqu’à hauteur des appuis de fenêtre, de façon plus robuste que le reste du parement, pour conforter l’assise d’un mur et le protéger des dégradations. Cette distinction de matériaux ou de traitement interfère dans la composition et l’esthétique de la façade. SOUCHE DE CHEMINÉE : partie d’un conduit de fumée en maçonnerie qui émerge au-dessus de la couverture. SUR LIT (MISE EN ŒUVRE) : construction d’un mur de pierres, où celles-ci sont disposées selon la cohérence de l’accolement de leurs faces inférieures et supérieures. À l’inverse, la mise en œuvre en parement prend en compte l’aspect visuel de la façade, ce qui implique des mortiers à prise plus forte.

T TUILE EN TERRE CUITE : utilisée couramment dans l’architecture vendéenne, elle est utilisée pour des pentes de 28 à 35 %. Selon leur emplacement, on distingue les tuiles de courant, face concave vers le haut où court l’eau, et les tuiles de couvrant, face convexe vers le haut qui sont les plus vues. . tuile canal : elle correspond aux types tuile creuse, tuile ronde et tuile tige de botte. Munie d’ergots, elle est alors appelée tuile canal à verrou, . tuile stop : tuile de courant plate, . tuile romane : tuile constituant le courant et le couvrant d’un seul bloc, . tuile romane canal : tuile romane renforcée en son milieu par un bourrelet. TOUT-VENANT : mélange brut des moellons, tels qu’ils ont été extraits d’une carrière et assemblés pour constituer le mur. 74


V VIAIRE (TRAME OU RÉSEAU) : qui se rapporte aux voies de circulation. VOLIGE : planches de bois, qui, posées en continu, supportent les tuiles ou les ardoises. La pose sur volige est plus stable que la pose sur liteaux (tasseaux de bois), mais aussi plus coûteuse.

renforcement volige

tuile canal

tuile romane/tuile romane-canal

tuile mécanique

SS les différents types de tuile

génoise parement linteau droit

jambage

SS coupe sur génoise

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ANNEXES

CARNET D’ADRESSES

MAIRIES, INTERCOMMUNALITÉS ET DÉPARTEMENT Mairie d’Auzay 34 rue Jacques de Maupéou • 85 200 AUZAY • 02 51 51 82 03

Mairie de Beaurepaire 28 rue de la Promenade • 85 500 Beaurepaire • 02 51 91 02 24

Maire de la Bernardière 20 rue de la Poste • 85 610 La Bernardière • 02 51 42 15 91

Mairie de la Boissière-de-Montaigu 3 rue de Cholet • 85 600 La Boissière-de-Montaigu • 02 51 41 61 08

Mairie de Boufféré 22 rue du Sacré-Cœur • 85 600 Boufféré • 02 51 94 04 51

Mairie de la Bruffière 1 place Jeanne d’Arc • BP 30 004 La Bruffière • 85 616 Montaigu cedex • 02 51 46 43 10

Mairie de Chambretaud 22 bis, rue du Calvaire • 85 500 Chambretaud • 02 51 91 50 38

Mairie de Cugand Place Vincent Ansquer • BP 90 004 Cugand • 85 613 Montaigu cedex • 02 51 43 70 70

Mairie des Epesses 2 place Monseigneur-Bonneau • 85 590 Les Epesses • 02 51 57 31 30

Mairie de la Gaubretière Place Sapinaud • BP 1 • 85 130 La Gaubretière • 02 51 67 10 21

Mairie de la Guyonnière 5 Rue du commerce • 85 600 La Guyonnière • 02 51 41 71 58

Mairie des Herbiers 6 rue du Tourniquet • BP 209 • 85 502 Les Herbiers cedex • 02 51 91 07 67

Mairie des Landes-Génusson 15 rue d’Anjou • 85 130 Les Landes-Génusson • 02 51 91 62 77

Mairie de Mallièvre 6 rue du Château • 85 590 Mallièvre • 02 51 65 30 69

Mairie de Mesnard-la-Barotière 1 rue de la Mairie • 85 500 Mesnard-la-Barotière • 02 51 66 02 74

Mairie de Montaigu Place de l’Hôtel de Ville • BP 227 • 85 602 Montaigu cedex • 02 51 09 21 21

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Mairie de Mortagne-sur-Sèvre Place de la Mairie • BP 37 • 85 290 Mortagne-sur-Sèvre • 02 51 65 00 45

Mairie de Mouchamps 11 rue du Commandant Guilbaud • 85 640 Mouchamps • 02 51 66 21 01

Mairie de Saint-Aubin-des-Ormeaux Place Paul Baudry • 85 130 Saint-Aubin-des-Ormeaux • 02 51 65 62 49

Mairie de Saint-Georges-de-Montaigu 3 place Raymond Dronneau • 85 600 Saint-Georges-de-Montaigu • 02 51 48 94 94

Mairie de Saint-Hilaire-de-Loulay Rue du Chemin Neuf • BP 20022 Saint-Hilaire-de-Loulay • 85615 Montaigu cedex • 02 51 48 92 92

Mairie de Saint-Laurent-sur-Sèvre Place de la Mairie • BP 36 • 85 290 Saint-Laurent-sur-Sèvre cedex • 02 51 67 81 44

Mairie de Saint Malô du Bois Place du Souvenir • 85 590 Saint-Malô-du-Bois • 02 51 92 33 32

Mairie de Saint-Mars-la-Réorthe Place Charles Gaschignard • 85 590 Saint-Mars-la-Réorthe • 02 51 57 33 76

Mairie de Saint-Martin-des-Tilleuls 1 rue des Glycines • 85 130 Saint-Martin-des-Tilleuls • 02 51 65 61 27 Mairie de Saint-Paul-en-Pareds 42 rue de l’Église • 85 500 Saint-Paul-en-Pareds • 02 51 92 03 20

Mairie de Tiffauges 4 rue du Puy Pelé • 85 130 Tiffauges • 02 51 65 72 25

Mairie de Treize-Septiers 16, rue de la Roche Saint-André • 85 600 Treize-Septiers • 02 51 41 72 07

Mairie de Treize-Vents Rue Rémy René Bazin • 85 590 Treize-Vents • 02 51 65 32 34

Mairie de Vendrennes 8 bis, route de l’océan • 85 250 Vendrennes • 02 51 66 08 22

Mairie de la Verrie 15 rue de la Croix du Marché • BP 37 • 85 130 La Verrie • 02 51 65 96 12

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ANNEXES

INTERCOMMUNALITÉS Communautés de communes des Terres de Montaigu Hôtel de l’Intercommunalité • 35 avenue Villebois-Mareuil • 85 607 Montaigu cedex • 02 51 46 45 45

Communautés de communes du canton de Mortagne-sur-Sèvre 21 Rue Johannes Gutenberg • Pôle du Landreau • CS 80 055 • 85 130 La Verrie • 02 51 63 06 06

Communauté de communes du Pays des Herbiers 43 rue du 11 novembre • BP 405 • 85 504 Les Herbiers cedex • 02 51 66 82 27

DÉPARTEMENT Conseil Général de la Vendée 40, rue du Maréchal Foch • 85 923 La Roche-sur-Yon cedex 9 • 02 51 34 48 48

PARTENAIRES INSTITUTIONNELS ET ASSOCIATIFS ADILE de la Vendée Association Départementale d’Information sur le Logement et l’Énergie de la Vendée 143 Bd A. Briand • 85 000 La Roche-sur-Yon • 02 51 44 78 78 • www.adil85.org

APJV Association des Parcs et Jardins de Vendée Prieuré de Réaumur • 85 700 Réaumur

CAUE de la Vendée Conseil en Architecture, Urbanisme et Environnement de la Vendée Maison du Tourisme et de l’Architecture • 45 Bd des États-Unis • BP 685 • 85 017 La Roche-sur-Yon cedex • 02 51 37 44 95 • www.caue85.com

Chambre d’Agriculture de la Vendée Maison de l’Agriculture • 21 Bd Réaumur • 85 013 La Roche-sur-Yon cedex • 02 51 36 82 22 • www.agri85.fr

CROA des Pays de la Loire Conseil Régional de l’Ordre des Architectes des Pays de la Loire L’Île Rouge • 17 rue La Noue Bras de Fer • 44 200 NANTES • 02 28 20 04 00 • www.architectes.org

Espace Info Énergie de la Vendée 3 rue du Maréchal Juin • 85 000 La Roche-sur-Yon • 02 51 08 82 27 • eie85@eiepdl.fr

Fondation du Patrimoine – délégation de la Vendée 34 rue Gaston Ramon • BP 104 • 85 003 La Roche-sur-Yon cedex • 09 60 15 41 02 • www.fondation-patrimoine.org Établissement Public Territorial du Bassin de la Sèvre Nantaise 16 cours Bayard • CS 30 035 • 85 036 La Roche-sur-Yon cedex • 02 51 07 02 13 • www.sevre-nantaise.com

Maison de la Rivière 802 Ferme de la Migeonnière • 85 600 Saint-Georges-de-Montaigu • 02 51 46 44 67 • www.maisonriviere.terresdemontaigu.fr

78


Maison de la Vie rurale de la Flocellière — Centre Permanent d’Initiative pour l’Environnement Sèvre et Bocage 85 700 La Flocellière • 02 51 57 77 14 • www.maison-vie-rurale.com Maisons Paysannes de France maisons.paysannes@wanadoo.fr • www.maisons-paysannes.org

STAP/ABF Service Territorial de l’Architecture et du Patrimoine/Architectes des Bâtiments de France 31 rue Delille • 85 000 La Roche-sur-Yon • 02 53 89 73 00

Subdivision de la DDTM des Herbiers ZAC de la Tibourgère • 2 rue de l’Oiselière • BP 139 • 85 501 Les Herbiers cedex • 02 51 91 01 62

Vendée Eau 57 rue Paul Émile Victor • CS 90 041 • 85 000 La Roche-sur-Yon • 02 51 24 82 00 • www.vendee-eau.fr

Vieilles Maisons Françaises www.vmf.net

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ANNEXES

POUR ALLER PLUS LOIN

SUR L’ARCHITECTURE ·· Enduits à la chaux naturelle, CAUE de la Vendée, 2011. ·· L’enduit prêt à gâcher, CAUE de la Vendée, 2009. ·· Le logement accessible, CAUE de la Vendée, 2011. ·· La ventilation pour la maison individuelle, CAUE de la Vendée, 2011. ·· Fraîcheur sans clim’, le guide des alternatives écologiques, Thierry SALOMON, Claude AUBERT, Terre vivante, 2004. ·· L’habitat écologique, quels matériaux choisir ?, Friedrich KUR, Terre vivante, 2002. ·· 25 maisons individuelles, Christine DESMOULINS, AMC, Éditions du Moniteur, 2002. ·· La maison de Pays, acheter, restaurer, aménager, René FONTAINE, Guides pratiques Seghers, 1977. ·· Les couleurs de la France, Maisons et Paysages, Jean-Philippe & Dominique LENCLOS, Éditions du Moniteur, 1982. ·· Le patrimoine des communes de la Vendée — Pays de la Loire, Flohic Éditions, 2001. ·· Le guide de l’habitat sain, Drs Suzanne et Pierre DEOUX, Éditions Medieco, 2002-2004. ·· La conception bioclimatique, des maisons confortables et économes, Samuel COURGEY & Jean-Pierre OLIVA, Éditions Terre Vivante, 2006-2007. ·· Habitat passif et basse consommation, Principes fondamentaux — Étude de cas — Neuf et rénovation, Philippe LEQUENNE & Vincent RIGASSI, Éditions Terre Vivante, 2011. ·· La rénovation écologique, Principes fondamentaux — Exemples de mise en œuvre, Pierre LEVY, Éditions Terre Vivante, 2010.

SUR L’ENVIRONNEMENT VÉGÉTAL ·· Planter dans la Plaine, Planter dans le Marais Poitevin, Planter dans le Bocage, Planter dans le Littoral et Planter dans le Marais Breton, dépliants et affiches, CAUE de la Vendée, 2011. ·· La biodiversité au jardin, CAUE de la Vendée, 2010. ·· Grandes idées pour petits jardins, concevoir, aménager, décorer, Octopus Publishing Group Limited/Hachette-Livre, 2003. ·· Le Jardin, une source inépuisable d’inspiration, Terence CONRAN, Dan PEARSON, Librairie Gründ, 1998. ·· La couleur au jardin, Andrew LAWSON, La Maison Rustique, 1997. ·· Grande Encyclopédie des Plantes et Fleurs de Jardins, Larousse-Bordas, 1997. ·· Planter des haies champêtres, Christian COGNEAUX et Bernard GAMBIER, Librairie Rouergue, 2009. ·· Aménagements écologiques au jardin, Brigitte LAPOUGE-DEJEAN et Serge LAPOUGE, Éditions Terre Vivante, 2010.

DANS LA MÊME COLLECTION ·· Bien construire dans le Talmondais, Conseil Général de la Vendée, CAUE de la Vendée, 2005. ·· Bien construire dans le Pays de Pouzauges, Conseil Général de la Vendée, CAUE de la Vendée, 2006. ·· Bien construire dans le Pays de Beauvoir sur Mer, Conseil Général, CAUE de la Vendée, 2007. ·· Bien construire dans le Pays de Vendée, Sèvre, Autise, Conseil Général, CAUE de la Vendée, 2008. ·· Bien construire dans le Pays de Luçon, Conseil Général, CAUE de la Vendée, 2009. ·· Bien construire dans le Sud Vendée, Conseil Général, CAUE de la Vendée, 2013. ·· Conseils pratiques pour bien construire - édition 2015, Conseil Général, CAUE de la Vendée, 2014. ·· Bien construire entre Sèvre et Maine, Conseil Général, CAUE de la Vendée, 2014. ·· Bien construire sur le Littoral, Conseil Général, CAUE de la Vendée, 2014.

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GLOSSAIRE

ABF Architecte des Bâtiments de France ADEME Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie. ADIL Agence Départementale d’Information sur le Logement. ANAH Agence Nationale pour l’Amélioration de l’Habitat. AVAL Association Vendéenne pour l’Amélioration du Logement — Pact Vendée. AVAP Aire de mise en Valeur de l’Architecture et du Patrimoine. CAPEB Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment. CAUE DE LA VENDÉE Conseil en Architecture, Urbanisme et Environnement de la Vendée. CNOA Conseil National de l’Ordre des Architectes. CROA Conseil Régional de l’Ordre des Architectes. DDTM Direction Départementale des Territoires et de la Mer. DRAC Direction Régionale des Affaires Culturelles. FFB Fédération Française du Bâtiment. FNCAUE Fédération Nationale des CAUE. IGN Institut Géographique National. MPF Maisons Paysannes de France. OPAH Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat. ORAH Opération de Réhabilitation Architecturale de l’Habitat. PADD Projet d’Aménagement et de Développement Durable. PDU Plan de Déplacement Urbain. PLU Plan Local d’Urbanisme. POS Plan d’Occupation des Sols. PPRI Plan de Prévention des Risques d’Inondation. SAGE Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux. SCOT Schéma de Cohérence Territoriale. STAP Service Territorial de l’Architecture et du Patrimoine. SRU (LOI) Solidarité et Renouvellement Urbain. SYDEV Syndicat Départemental d’Énergie et d’équipement de la Vendée. TA Taxe d’Aménagement. URCAUE des Pays de la Loire Union Régionale des CAUE des Pays de la Loire. ZPPAUP Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager.

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« Bien construire entre Sèvre et Maine » est le septième numéro d’une collection du Conseil Général de la Vendée, réalisée par le CAUE de la Vendée, avec la participation des élus et du personnel des Communes, des Intercommunalités et des Cantons, des architectes, de l’Établissement Public Territorial du Bassin Versant de la Sèvre Nantaise, de la Maison de la Rivière et de Vendée Eau. Le CAUE de la Vendée tient à remercier l’ensemble des professionnels, agents, partenaires, architectes, services du Conseil Général, qui a participé à cet ouvrage. Nota Bene : Certains sites et lieux mentionnés dans cet ouvrage sont des propriétés privées. Merci de respecter l’intimité de leurs propriétaires respectifs. Conception/réalisation : CAUE de la Vendée. Crédits photographiques : CAUE de la Vendée, Maison de la Rivière, agence Denis et Guicheteau, agence Boisson-Burban, agence Groleau-Pochon, Communauté de communes du Pays des Herbiers, Patrick MIARA, Manuel HENRY ; Photographies aériennes : ECAV Aviation, Michel BERNARD. Illustrations : Jean-Pierre ARCILE. Imprimé en novembre 2014 par l’imprimerie Rochelaise. ISBN : 978-2-918 010-25-8 Dépôt légal : 3e trimestre 2014.


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BIEN CONSTRUIRE entre Sèvre et Maine

BIEN CONSTRUIRE ENTRE SÈVRE ET MAINE CANTONS DES HERBIERS, DE MORTAGNE SUR SÈVRE ET DE MONTAIGU


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