Prix Départemental d'Architecture et d'Aménagement Paysager de la Vendée - 3e édition

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PRIX DÉPARTEMENTAL D’ARCHITECTURE & D’AMÉNAGEMENT DE LA VENDÉE • 3E ÉDITION



PRIX DÉPARTEMENTAL D’ARCHITECTURE & D’AMÉNAGEMENT DE LA VENDÉE • 3E ÉDITION


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François BON Président du CAUE de la Vendée

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UITE AU SUCCÈS DES DEUX PREMIÈRES ÉDITIONS en 2011 et 2013, le CAUE de la Vendée a organisé en 2016 le troisième Prix Départemental d’Architecture et d’Aménagement. La valorisation de réalisations vendéennes de qualité reste l’objectif de ce palmarès. Le jury a souhaité distinguer des bâtiments et des aménagements qui ont su concilier les qualités esthétiques et fonctionnelles, la prise en compte du développement durable et le respect de l’identité locale. Parmi les nombreuses candidatures, 25 projets ont particulièrement retenu l’attention du jury. Ils témoignent de fructueuses rencontres entre des maîtres d’ouvrage exigeants et des concepteurs créatifs. L’attractivité du territoire vendéen repose sur sa situation géographique mais aussi sur la qualité de vie qu’elle offre tant aux touristes qu’aux résidents permanents. La volonté d’entreprendre des communes participe de cette attractivité, mais l’ensemble des initiatives individuelles également. Pour cette édition, nous avons donc voulu mettre en avant aussi bien les projets privés portant sur le commerce, l’accueil touristique et la maison individuelle que des aménagements et des équipements publics. Dans ces derniers se sont particulièrement distingués des établissements pédagogiques mais aussi des bâtiments à vocation culturelle ainsi que des logements collectifs. Tous ces projets participent au renouvellement constant où architecture et aménagement des paysages expriment avec liberté le dynamisme du département. Je tiens à remercier l’ensemble des participants, maîtres d’ouvrage et maîtres d’œuvre, ainsi que les membres du jury pour leur contribution à cette troisième édition du Prix Départemental d’Architecture et d’Aménagement de la Vendée. Que l’ensemble des 25 réalisations nominées et présentées dans cet ouvrage incite les porteurs de projet, privés et publics, à viser l’excellence pour leurs réalisations et concourir ainsi à la qualité du cadre de vie vendéen !


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SOMMAIRE LAURÉATS

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1er Prix d’architecture Magasin et atelier de cycles, Challans,

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2e Prix d’architecture Centre Beautour, La Roche-sur-Yon,

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3e Prix d’architecture ex aequo Pôle scientifique du Lycée général et technologique agricole Nature, La Roche-sur-Yon,

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3e Prix d’architecture ex aequo Salle de spectacle Ostarderia, La Tardière,

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Prix de la réhabilitation Médiathèque, Saint-Gervais,

26

Prix de l’aménagement et de l’urbanisme Quartier de la Grande Fosse, Saint-Georges-de-Montaigu,

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Prix coup de cœur Maison individuelle, rénovation et surélévation, Mortagne-sur-Sèvre,

NOMINÉS

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La Ferme du Marais Girard : écolodge au bord de l’océan, Bretignolles-sur-Mer,

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Vendéthèque, La Châtaigneraie,

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Le Coteau - 4 logements locatifs sociaux, Coëx,

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Centre de formation IFACOM, réhabilitation, La Ferrière,

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L’Architecture est dans le pré – maison individuelle, Les Lucs-sur-Boulogne,

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Aménagement du centre bourg - Îlot Saint Maurice, Moutiers-les-Mauxfaits,

50

La maison sous les pins – maison individuelle, Notre-Dame-de-Monts,

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Sylvie, maison passive, Notre-Dame-de-Monts,

54

Plateforme Régionale de l’Innovation Proxinnov, La Roche-sur-Yon,

56

Crèche et mairie annexe de la Vallée verte, La Roche-sur-Yon,

58

Les Fruits à croquer - Zac de la Marronnière, La Roche-sur-Yon,

60

Pôle social intergénérationnel L’Arbrasève, Rocheservière,

62

Pôle enfance jeunesse culture, Saint-Florent-des-Bois,

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Parc de la Salamandre - parc nature et découverte entre marais et agglomération, Saint-Gervais,

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Complexe Omnisport de la Faye, Saint-Hilaire-de-Riez,

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Les Prêles - logements sociaux, 22 locatifs et 8 en accession, Saint-Jean-de-Monts,

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L’Îlot des arts, Venansault,

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Restaurant Scolaire Le Mikado, La Verrie,

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3e édition du Prix Départemental d’Architecture et d’Aménagement de Vendée PRINCIPE ET OBJECTIFS

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E CAUE DE LA VENDÉE, dans sa mission de sensibilisation et d’information, souhaite promouvoir des projets innovants qui, par leurs qualités esthétiques, fonctionnelles et environnementales, participent à l’amélioration du cadre de vie. Afin de mettre en avant des réalisations particulièrement remarquables, le CAUE a organisé la troisième édition du Prix Départemental d’Architecture et d’Aménagement de la Vendée. Ce concours a pour but de :

• Faire connaître des projets de construction et d’aménagement de qualité réalisés sur le territoire vendéen. • Valoriser les réalisations innovantes, en particulier sur la prise en compte du développement durable, les choix esthétiques et la qualité fonctionnelle. • Promouvoir la qualité des projets qui résulte d’un dialogue fructueux entre maîtres d’œuvre et maîtres d’ouvrage.

RÉALISATIONS CONCERNÉES Tous les projets d’aménagement et de construction réalisés en Vendée, et conçus par un architecte, un paysagiste ou un urbaniste, pouvaient être proposés. Cette troisième édition concerne les projets réalisés et mis en fonction entre janvier 2012 et février 2016, sauf ceux primés ou nominés lors de la précédente édition. Aucune limite de programme ou d’échelle, seules comptent les ambitions qualitatives et culturelles. Maîtres d’ouvrage et maîtres d’œuvre (architectes, paysagistes, urbanistes…) pouvaient proposer leurs réalisations, en particulier en ce qui concerne la commande publique. Chaque structure peut proposer un ou plusieurs projets dans la limite de cinq par structure.

SÉLECTION ET PALMARÈS Le jury est composé de personnalités des professions de la construction et de l’aménagement et de représentants de la maîtrise d’ouvrage. Ce jury, aux sensibilités diverses, a choisi dans un premier temps 25 projets parmi les 77 reçus. Ces projets ont fait l’objet d’une campagne photographique. Le jury a alors désigné les lauréats parmi les 25 projets sélectionnés. Les lauréats se verront remettre un trophée lors de la remise des prix. L’ensemble des 25 projets sélectionnés, et plus particulièrement les lauréats, sont présentés dans cette publication.

COMPOSITION DU JURY • François BON, Président du CAUE de la Vendée, Conseiller départemental du canton de Fontenay-le-Comte. • Marc COUTEREEL, Directeur du CAUE de la Vendée, Architecte. • Jérôme BERRANGER, représentant du Conseil de l’Ordre des Architectes des Pays-de-la-Loire, Architecte. • Geneviève CHAUVET, représentant de l’Union Nationale des Syndicats Français d’Architectes, Architecte. • Maurice COUSIN, représentant de l’Association des Urbanistes du Grand Ouest, Architecte-urbaniste. • Gérard FAUGERON, Conseiller Départemental du canton des Sables d’Olonne. • Michel GRIGNOU, Architecte conseil de la Direction Départementale des Territoires et de la Mer. • Ronan GUEGEN, représentant de l’Architecte des Bâtiments de France, Unité Territoriale de l’Architecture et du Patrimoine de la Vendée. • Marie LÉMERY, représentante de la Fédération Française du Paysage, Paysagiste. • Barbara MONBUREAU, Paysagiste conseil de la Direction Départementale des Territoires et de la Mer.



PRIX DÉPARTEMENTAL D’ARCHITECTURE & D’AMÉNAGEMENT DE LA VENDÉE • 3E ÉDITION

LES LAURÉATS


1ER PRIX D’ARCHITECTURE MAGASIN ET ATELIER DE CYCLES, Challans Maître d’ouvrage : Privé Maître d’œuvre : Ronan Prineau architecte HMNOP Année d’achèvement : 2014 Surface : 604 m2 Coût : 572 000 € HT

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1ER PRIX D’ARCHITECTURE MAGASIN ET ATELIER DE CYCLES, Challans

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E MAGASIN DE CYCLES occupe une position stratégique entre le centre-ville et les infrastructures périphériques. Par sa volumétrie orientée et ses façades changeantes au gré du temps, ce projet articule la ville et sa périphérie. Le magasin de cycles s’implante dans sa parcelle en dévoilant le génie du lieu et notamment les flux. Le long de la voie SNCF prend place un volume bas et long, écho aux locomotives. Ce sont les ateliers, horizontaux, en fond de scène. Au-dessus, tel un toit de tuile précieux, un volume haut s’infléchit pour chercher la voie routière. Il s’agit du magasin, scène principale. Le projet répond aux deux activités, le commerce et l’artisanat avec un fonctionnement d’ensemble. L’organisation spatiale, la matière, les pleins et les vides permettent une qualité d’usage à chacune des activités. Le commerce s’ouvre sur la ville alors que les ateliers se ferment sur celle-ci permettant concentration et intimité.

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L’intelligence constructive est recherchée alliant esthétisme et économie du projet. Le bâtiment développe un module de 1 m 20 constituant le plan, les façades et les coupes. Les volumes s’infléchissent et se sculptent pour répondre aux interstices urbains. Le projet refuse l’ornementation au profit des qualités intrinsèques des matériaux et des proportions. L’ensemble de ces matériaux est choisi pour leur neutralité et leur intégration au site. Il s’agit d’un projet de matière : l’unique couleur est constituée par le bardage GOLD PERLA symbole du cyclisme et identité du commerce depuis 1959.



2E PRIX D’ARCHITECTURE CENTRE BEAUTOUR, DE DÉCOUVERTE, DE CULTURE SCIENTIFIQUE ET DE RECHERCHE SUR L’ENVIRONNEMENT ET LA BIODIVERSITÉ La Roche-sur-Yon Maître d’ouvrage : Région des Pays-de-la-Loire Maître d’œuvre : Guinée*potin architectes Année d’achèvement : 2014 Surface : 2 057  m2 surface hors œuvre nette Coût : 5 500 000 € HT (dont 275 K€ pour la scénographie, 631 K€ pour les extérieurs)

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2E PRIX D’ARCHITECTURE CENTRE BEAUTOUR, La Roche-sur-Yon

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E CENTRE BEAUTOUR regroupe la réhabilitation d’une ancienne demeure et la construction d’un nouveau bâtiment. Ils accueillent salles d’expositions muséographiques, ateliers pédagogiques, laboratoires, accueil, bureaux, serre pédagogique, jardins et parcours pédagogique.

Le centre repose sur la mise en valeur de la demeure historique du naturaliste vendéen Georges Durand (18861964) et de ses importantes collections à La Roche-sur-Yon. Outil pédagogique et scientifique au service de la biodiversité, le projet adopte une approche environnementale du bâtiment et du site (approche bioclimatique, matériaux, implantation, biodiversité…). Dans un paysage remarquable, l’extension propose une identité forte, en réinterprétant de façon contemporaine et innovante une technique traditionnelle : un épiderme en chaume recouvre le bâtiment en couverture et en bardage. 16 17

À une forme compacte qui viendrait rivaliser avec la demeure de M. Durand, il a été préféré une forme organique, presque « animale », qui épouse la demeure, l’enveloppe et s’étire dans le site sans le brusquer. Le bâtiment, telle une branche posée, décollée du sol, est un « morceau de paysage construit », une « nouvelle géographie » dans le parcours scénographique et pédagogique. Les pilotis en troncs massifs de châtaignier contribuent à fondre le projet dans le contexte. Le décollement permet de conserver la biodiversité en place, de minimiser l’impact des fondations au sol et de fabriquer un projet qui s’élève progressivement pour dévoiler, à son extrémité, l’étang préservé au loin, où se nichent héronnières et grenouillères.



3E PRIX D’ARCHITECTURE EX-AEQUO PÔLE SCIENTIFIQUE DU LYCÉE GÉNÉRAL ET TECHNOLOGIQUE AGRICOLE NATURE, La Roche-sur-Yon Maître d’ouvrage : Conseil régional des Pays-de-la-Loire Maître d’œuvre : DLW Architectes Année d’achèvement : 2015 Surface : 1 116 m² surface hors œuvre nette / 783 m² surface utile Coût : 1 926 500 € HT

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3E PRIX D’ARCHITECTURE EX-AEQUO PÔLE SCIENTIFIQUE DU LYCÉE GÉNÉRAL ET TECHNOLOGIQUE AGRICOLE NATURE, La Roche-sur-Yon

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E NOUVEAU PÔLE SCIENTIFIQUE du Lycée Nature est consacré au métier de la terre et du vivant. Son architecture dialogue avec son environnement en épousant la topographie de la prairie et en s’ouvrant vers la campagne et les étangs.

L’ouverture sur le site est permise grâce à trois césures donnant directement sur l’espace de circulation central et par les plissements de l’enveloppe en façades sud et nord. Ce dispositif permet de marquer une entrée, de dégager des vues et d’apporter un éclairage naturel au cœur de l’établissement tout en créant une continuité avec le réseau de cheminements extérieurs. Autour de cet espace majeur, s’articulent les salles de classe à la forme fonctionnelle. Tous ces dispositifs facilitent les déplacements et offrent un cadre de travail favorable aux usagers. 20 21

L’utilisation des matériaux a été pensée pour que le bâtiment devienne un système didactique. Les bouleaux présents sur le site avant la construction ont été utilisés pour le mobilier intérieur (bois brut ou essence de contreplaqué) et un bois de feuillus d’essence locale pour le bardage. Par sa géométrie, le plafond bois grande portée de la circulation qualifie l’espace de distribution tout en traitant l’acoustique. Cette toiture permet également la récupération des eaux de pluies pour les locaux communs. Visible depuis l’internat du lycée, la toiture est traitée comme une cinquième façade par un motif de gravillons. Quatre jardins pédagogiques aux orientations variées (jardin sous pergola, jardin humide, jardin ombragé) offrent des espaces de projet différenciés pour les lycéens et étudiants.



3E PRIX D’ARCHITECTURE EX-AEQUO SALLE DE SPECTACLE OSTARDÉRIA, La Tardière Maître d’ouvrage : Commune de La Tardière Maître d’œuvre : GLV architectes Année d’achèvement : 2014 Surface : 800 m2 Coût : 1 025 000 € HT

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3E PRIX D’ARCHITECTURE EX-AEQUO SALLE DE SPECTACLE OSTARDÉRIA, La Tardière

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A SALLE DE SPECTACLE OSTARDERIA conjugue respect du programme, économie du projet, fonctionnalité et aboutit à une réalisation à l’architecture forte. L’ambition de l’équipe municipale et des architectes, était de résoudre l’équation salle festive/salle de spectacle, dans un cadre rural et un budget de 1 025 000 € HT. Ce postulat a guidé la réflexion vers des solutions simples et économiques, alliées à une sobriété programmatique et formelle : toutes les fonctions de la salle se regroupent dans un volume unitaire, en voiles de béton et entièrement revêtu de planches de châtaignier, localement sourcées. Des panneaux de grande hauteur placés devant les volumes vitrés de la salle, conçus pour être actionnés manuellement comme une machinerie de théâtre, ouvrent et ferment la façade devant le paysage bocager vendéen. En configuration salle des fêtes, les panneaux sont ouverts et les grandes surfaces de vitrage apportent l’éclairage naturel et les vues sur l’extérieur.

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En position fermée, les panneaux et rideaux périphériques de la grande salle assurent l’occultation nécessaire pour du théâtre ou des concerts. Les tribunes télescopiques dépliées accueillent 254 personnes assises ; repliées et en configuration festive, la salle peut accueillir jusqu’à 900 personnes. Le choix et la mise en œuvre du matériau de façade, la planche de châtaignier, brute de sciage, non traitée, non calibrée, posée verticalement dans le sens du fil du bois, s’inspire de l’identité locale. La méticulosité de pose du charpentier fait écho à la rigueur du dessin.



PRIX DE LA RÉHABILITATION MÉDIATHÈQUE DE SAINT-GERVAIS, Saint-Gervais Maître d’ouvrage : Commune de Saint-Gervais Maître d’œuvre : AM architecture et intérieur et Martial architecte urbaniste Année d’achèvement : 2015 Surface : 325 m2 de surface plancher Coût : 491 000 € HT

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PRIX DE LA RÉHABILITATION MÉDIATHÈQUE DE SAINT-GERVAIS, Saint-Gervais

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ITUÉS AU CŒUR DE SAINT-GERVAIS, les anciens Haras communaux, souvenir de l’activité équestre prépondérante au XIXe siècle, sont réhabilités en médiathèque. Avant leur réhabilitation, l’ancien usage des haras ne se décelait pas ; seuls deux bâtiments de plain-pied, couverts en tuiles, organisés autour d’une cour intérieure subsistaient. À l’intérieur, d’anciennes stalles rappelaient le caractère des lieux. La municipalité de Saint-Gervais a choisi de donner une seconde vie à ce patrimoine en y implantant une bibliothèque. L’équipe a proposé d’adjoindre une extension, donnant plus de surface au projet, développant l’attractivité et la convivialité et assurant les fonctionnalités nécessaires à une véritable médiathèque. L’architecture traite la transition extérieurs/intérieurs. La médiathèque possède une double entrée matérialisée par un sas vitré, visible depuis la cour, côté sud.

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Côté nord, l’accès est possible depuis une liaison douce lien vers l’aire de stationnement. Le sas sert d’articulation entre les deux corps de bâtiments réhabilités. L’aile est accueille les groupes scolaires et distribue un bureau, une salle de réparation des ouvrages et les sanitaires publics. La partie centrale est consacrée à l’accueil et à un espace dédié aux enfants ; s’y trouve un lieu spécifique « heure du conte » pouvant s’isoler grâce aux anciennes portes des stalles récupérées. La partie extension, contemporaine avec ces jeux de volumes en plafond et d’ouvertures, est réservée aux rayonnages et à la consultation. La lumière naturelle y est constante et procure un confort visuel. Le bardage ajouré extérieur contribue aux ambiances douces et chaleureuses du lieu.



PRIX DE L’AMÉNAGEMENT & DE L’URBANISME QUARTIER DE LA GRANDE FOSSE Saint-Georges-de-Montaigu Maître d’ouvrage du projet urbain et des espaces publics : Commune de Saint-Georges-de-Montaigu Urbaniste, concepteur du projet urbain et des espaces publics : Atelier Sites et Projets Maître d’ouvrage du projet architectural: Vendée Habitat Maître d’œuvre du projet architectural : Atelier Pellegrino Année d’achèvement : 2016 Surface : 8 800 m2 de projet urbain / 2 500 m2 de bâti Coût : 468 000 € HT d’espaces publics / 4 370 000 € HT de bâti

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PRIX AMÉNAGEMENT & URBANISME QUARTIER DE LA GRANDE FOSSE, 31 LOGEMENTS Saint-Georges-de-Montaigu

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A COMMUNE DE SAINT-GEORGES-DE-MONTAIGU a confié à Vendée Habitat la construction de 31 logements en plein centre bourg dans le quartier de la Grande Fosse, avec l’objectif de densifier et de dynamiser le territoire.

Réaliser une couture urbaine, dans le respect de la trame viaire déjà présente, a été la volonté d’aménagement qui a guidé la conception de ce projet. Le projet réinterprète les marques et les traces de l’histoire du lieu et vient se greffer au tissu existant. L’imbrication de volumes variés et de toitures dansantes dessine un réseau de ruelles étroites et sinueuses, offrant une véritable perméabilité au quartier. Grâce aux petites placettes qui ponctuent ces passages en liaison douce, la ville redevient traversée, habitée et finalement partagée. Tout cela à l’écart des véhicules qui sont regroupés et contenus aux points d’entrée du quartier. 32 33

Les logements s’ouvrent largement au sud. Ils offrent tous des espaces extérieurs privatifs. L’intimité de chacun est préservée tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des logements grâce aux orientations et à la juxtaposition des volumes. Les pierres des bâtiments qui ont dû être démolis ont été réutilisées pour réaliser les murets de clôture entre les espaces privatifs extérieurs et les ruelles. Le projet offre une diversité de typologie et donc de personnes à accueillir. Les logements, du T2 au T4, se répartissent en maisons individuelles et en logements intermédiaires. Plusieurs logements existants présents sur le site ont été réhabilités pour valoriser le bâti ancien.



PRIX COUP DE CŒUR RÉNOVATION ET SURÉLÉVATION D’UNE MAISON INDIVIDUELLE, Mortagne-sur-Sèvre Maître d’ouvrage : Privé Maître d’œuvre : Atelier Id’ile Architecture Année d’achèvement : 2015 Surface intérieure : 137 m2 ; terrasse : 57 m2 Coût : 212 000 € HT

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PRIX COUP DE CŒUR RÉNOVATION ET SURÉLÉVATION D’UNE MAISON INDIVIDUELLE, Mortagne-sur-Sèvre

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ITUÉE EN BORD DE SÈVRE, cette habitation profite du mariage entre bâti ancien, extension et site remarquable. Le dialogue s’instaure entre la maison et la rivière. La rénovation de cette vieille bâtisse située au bord d’une rivière présente deux aspects. D’un côté le projet borde le chemin étroit qui dessert le village, de l’autre, il est littéralement les pieds dans l’eau. Les travaux consistent à rénover cette habitation emblématique de l’endroit, petit village de bord de rivière vivant au gré des saisons, entre le coteau très végétal et l’eau tantôt paisible, tantôt tumultueuse. L’habitation est constituée de trois volumes, la partie originelle qui est rehaussée, la partie centrale ancienne restaurée et la partie plus récente réhabilitée. Côté chemin, la façade est restaurée, s’inscrivant dans la typologie des constructions riveraines.

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Côté rivière, les percements sont travaillés pour magnifier l’omniprésence de l’eau dans toutes les pièces et mettre en place plusieurs niveaux de terrasses à hauteur de la rivière, mais aussi à l’étage. Les façades, les percements et les terrasses sont imaginés de façon contemporaine en dosant pierres, métal et bois de manière à faire un lien avec l’architecture des moulins, emblèmes de l’activité industrielle passée des bords de cette rivière.




PRIX DÉPARTEMENTAL D’ARCHITECTURE & D’AMÉNAGEMENT DE LA VENDÉE • 3E ÉDITION

LES NOMINÉS


LA FERME DU MARAIS GIRARD : ÉCOLODGE AU BORD DE L’OCÉAN, Brétignolles-sur-Mer Maître d’ouvrage : SCI MADA // Maître d’œuvre : TICA architectes & urbanistes Année d’achèvement : 2014 // Surface : 1 295 m2 (surface utile de bâtiment) + 530 m2 (terrasses et circulations couvertes) Coût : 2 353 000 € HT (hors voirie et réseaux divers)

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E PROJET CONSISTE en la création d’un village vacances écologique composé de 16 villas groupées et de bâtiments communs (restaurant, bar, piscine, cuisine participative, serre, séchoir, halle aux créations). L’ancienne ferme du Marais Girard est située dans un espace de marais, au bord de l’océan, rattrapé par l’urbanisation pavillonnaire : un territoire littoral ordinaire. Le programme, les aménagements et l’architecture répondent aux besoins d’intimité des vacanciers tout en proposant un lien fort avec l’environnement naturel et les activités balnéaires. La circulation sur le site se fait uniquement à pied ou à vélo. Les espaces communs sont en partie une réhabilitation d’une ancienne ferme et en partie des constructions neuves. Lors de sa conception et jusqu’au temps du chantier, un des fils conducteurs a été de tirer parti des ressources pré-

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sentes sur place en les déplaçant, transformant, réagençant : • les anciens arbalétriers en bois de chêne vieilli de la charpente de la grange deviennent des parois dans les chambres d’hôtes et certains parements de façade sous forme de cubes de bois, • les tuiles hors d’usage de l’ancienne couverture de la grange constituent, une fois calepinées telles des briques, la vêture du séchoir laissant largement circuler l’air marin. Le linge de l’hôtel et des familles est lavé et séché au naturel, reprenant les caractéristiques des anciens séchoirs locaux. L’empreinte carbone de l’établissement est nettement réduite tout en assurant un rôle pédagogique et ludique, • les pierres issues des frangements ont servi à faire des gabions.



VENDÉTHÈQUE, La Châtaigneraie Maître d’ouvrage : Conseil départemental de la Vendée // Maître d’œuvre : Sophie Blanchet architecte DPLG urbaniste OPQU Année d’achèvement : 2013 // Surface : 1 210 m2 utiles // Coût : 2 491 200 € HT

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N BÂTIMENT EMBLÉMATIQUE de la commune, l’hospice, est reconverti en lieu culturel : la Vendéthèque de la Châtaigneraie. Il regroupe dans un même lieu, en cœur de bourg, médiathèque communale, intercommunale et départementale, salle d’exposition et salle de conférences.

La réhabilitation s’appuie sur les objectifs suivants : • mettre en valeur la qualité patrimoniale du site en profitant de la situation en balcon du bâtiment et en soulignant les effets de terrasses extérieures, • révéler les qualités architecturales du bâti historique en conservant le rythme des pavillons, la modénature des ouvertures et des matériaux historiques,

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• dynamiser la composition architecturale initiale en introduisant des éléments plus contemporains qui jouent de contraste avec les composantes historiques pour susciter la curiosité et l’envie de pénétrer dans l’équipement.

Extérieurement, ce sont les aménagements autour de l’accès à l’équipement ainsi que la galerie haute qui apportent une lecture nouvelle du bâtiment et qui enrichissent les potentialités d’usage des lieux. Intérieurement, une intervention lourde de décloisonnement a permis d’ouvrir l’espace, d’en offrir une perception globale tout en mettant en valeur les volumes et les éléments de structure historiques : maçonnerie et piliers de pierre de taille, poteaux métalliques conservés, etc. Le décloisonnement et la galerie en double volume ont permis également de faire rentrer la lumière dans ce bâtiment initialement cloisonné et sombre.



LE COTEAU - 4 LOGEMENTS LOCATIFS SOCIAUX, COËX Maître d’ouvrage : Vendée logement esh // Maître d’œuvre : 5W ? architectes Année d’achèvement : 2015 // Surface : 300 m2 + auvents voitures et jardin d’hiver // Coût : 432 000 € HT

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ANS LE LOTISSEMENT DU COTEAU, quatre logements locatifs sociaux offrent une relecture contemporaine de l’architecture pavillonnaire. Le projet s’implante sur quatre parcelles adossées deux à deux. Les parcelles présentent une pente moyenne nord sud conférant quelques perspectives intéressantes vers le paysage et les pins situés plus au sud.

Faisant directement référence à la couleur des troncs des pins situés au sud du lotissement, un jeu de pente en tuiles Santenay brunes recouvre les couvertures créant ainsi un rythme aléatoire et dansant aux projets. Véritable tapis de terre cuite, les tuiles brunes épousent l’intégralité des pentes de toitures et se retournent sur les pignons jusqu’au sol.

Situé au sein d’un contexte architectural très éclectique, le projet propose la construction de quatre logements sociaux individuels, couplés deux à deux, et s’inspirant de façon contemporaine de l’écriture architecturale de nombre de pavillons proches à savoir, les toitures tuiles, les fenêtres de forme souvent carrée ainsi que les enduits grattés et lissés autour des fenêtres.

Les façades sont traitées au moyen d’enduits tons blanc cassé, à la fois lisses et grattés, et reprenant un graphisme typé « code barre ». Les différentes bandes de largeurs variées jouent avec la lumière et les saisons créant un jeu d’ombrage subtil et variable. Les espaces verts sont traités au moyen de gazon, de haies en doublon des clôtures ganivelles bois, ainsi que par la plantation d’un arbre dans chaque jardin.



CENTRE DE FORMATION IFACOM, RÉHABILITATION LA FERRIÈRE Maître d’ouvrage : MFR IFACOM // Maître d’œuvre : Agence Frédéric Fonteneau Année d’achèvement : 2013 // Surface : 1 700 m2 // Coût : 1 778 000 € HT

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E SITE DE L’IFACOM, a fait l’objet d’une réhabilitation et d’une extension qui lui redonnent une unité architecturale. Depuis que le domaine du Plessis Bergeret accueille un institut de formation, plusieurs opérations de transformation et d’extension ont engendré un problème de lisibilité des espaces. L’intervention architecturale recompose l’ensemble du site à partir d’une entrée de l’établissement dans l’angle sud ouest du site. L’organisation autour d’une cour carrée est renforcée par les extensions qui la cloisonnent, soulignant le rôle d’entrée du porche ancien. Chaque typologie de bâtiment est mise en valeur, témoignage intéressant de l’identité du lieu et son histoire.

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Les extensions coiffées par des marquises en zinc sont comme des traits d’union entre les différents corps de bâtiments. Les développés de façade en ossatures bois sont rythmés par des remplissages en bardage et de claustras diversement ajourés.



L’ARCHITECTURE EST DANS LE PRÉ MAISON INDIVIDUELLE, LES LUCS-SUR-BOULOGNE Maître d’ouvrage : Privé // Maître d’œuvre : Claas architectes Année d’achèvement : 2014 // Surface : 62 m2 (habitables), 205 m2 (plancher) // Coût : 58 000 € HT

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ETTE MAISON D’AGRICULTEUR est née du dialogue entre le regard de l’architecte, les techniques constructives agricoles et la recherche d’économie. Cette habitation est réalisée pour un jeune agriculteur en installation. Pour la conception, il fait appel à son frère, architecte. Le projet s’appuie sur le système constructif propre au bâti agricole, basé sur un kit, pour assurer une bonne mise en œuvre et pour réduire les temps d’intervention délicats en auto-construction. À partir des savoir-faire de l’agriculteur (assemblage et montage d’une charpente bois, bardage, couverture, etc.), le budget est respecté et la mise en œuvre contrôlée. Une première enveloppe est constituée par un hangar en bois. Elle délimite un clos couvert vaste capable d’accueillir deux niveaux d’habitation. Ce clos est calepiné de tôles ondulées métalliques blanches et de polycarbonate

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afin de ménager de l’ombre, de la lumière, la vue vers les bâtiments d’exploitation et l’intimité vis-à-vis des voisins. Il permet d’anticiper un étage futur à l’intérieur de cette première enveloppe en cas d’agrandissement de la famille, et ce, sans modifier l’aspect extérieur de la construction. À l’intérieur de cette première enveloppe vient se glisser une petite boîte qui constitue le volume chauffé, elle aussi en bois préfabriqué. Cette surface minimale habitable est de plain-pied. Les espaces chauffés et les espaces tampons se complètent : l’été la maison se dilate vers l’extérieur débordant vers le jardin, aux demi-saisons les espaces tampons font office d’espace extérieur privilégié et en hiver l’habitation se replie à l’intérieur des murs. La morphologie de l’habitation est mouvante au gré des saisons, une géographie climatique du logement qui supplante la simple géométrie du plan.



AMÉNAGEMENT DU CENTRE BOURG ÎLOT SAINT-MAURICE, MOUTIERS-LES-MAUXFAITS Maître d’ouvrage : Vendée Habitat // Maître d’œuvre : DGA-Architectes Année d’achèvement : 2015 // Surface : 1 300 m2 // Coût : 2 600 000 € TTC

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ITUÉ EN CŒUR DE BOURG, le projet de l’îlot Saint-Maurice est une opération de revitalisation de centre bourg. Avec cette première tranche, douze logements, deux micro-crèches et une maison de santé s’installent en renouvellement urbain. Le programme architectural devait mettre en œuvre un immeuble pluridisciplinaire composé de 12 logements, d’une micro-crèche, d’une maison de santé en cœur de bourg et en secteur sauvegardé. Cette opération vient occuper un îlot délaissé à l’occasion du départ d’une école, à proximité immédiate des halles de 1 765. Le projet est articulé sur deux constructions organisant de part et d’autre de la parcelle une posture sur les angles de rues, s’appuyant sur l’identité urbaine du cœur de bourg. Les deux immeubles massifs avec un traitement de façades minéral ont été reliés par des passerelles lé-

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gères permettant des déambulations aériennes et offrant des vues sur les toitures du bourg. Sous cette passerelle, les véhicules accèdent à une zone de stationnement paysagère en cœur d’îlot. L’espace vert dans son prolongement assure le lien vers les prochaines tranches de l’opération. La position de ce projet, en centre, à proximité d’autres services et commerces, vient conforter l’attractivité du cœur de la commune.



LA MAISON SOUS LE PIN – MAISON INDIVIDUELLE NOTRE-DAME-DE-MONTS Maître d’ouvrage : Privé // Maître d’œuvre : Atelier Id’ile Architecture Année d’achèvement : 2014 // Surface : : 116,50 m2 // Coût : 246 000 € HT

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ETTE MAISON SE SITUE SUR LE LITTORAL et vient remplir une dent creuse entre deux maisons existantes. Elle s’implante en préservant le pin présent sur le site, reliquat de la forêt littorale préexistante. La conception de ce projet est délibérément contemporaine. Les volumes à toits plats sont simples en deux composants : la maçonnerie blanche et le bois, minéraux et végétaux, caractéristiques du lieu. Leur position et leur gradation jusqu’à l’étage donnent une harmonie et une échelle à l’édifice. Les percements sont de formes simples et dimensionnés par rapport aux lieux à éclairer. Le pin parasol donne une ambiance intimiste et protectrice au lieu. Il conforte l’identité océanique de la maison. La mise en place des différentes fonctions de l’habitation a pour but de créer plusieurs accès extérieurs permettant à chaque utilisateur de se les approprier.

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Trois jardins sont ainsi formés : le jardin du matin en sous-bois, le jardin du sud profitant de l’ensoleillement interstitiel des constructions voisines, le jardin de l’après-midi et du soir sur l’avant. La coursive relie ces trois jardins et sépare les volumes. La maison est construite en ossature bois, seules la plateforme et les parois exposées au nord sont construites en maçonnerie traditionnelle.



SYLVIE - MAISON PASSIVE, NOTRE-DAME-DE-MONTS Maître d’ouvrage : Privé // Maître d’œuvre : Vendredi architecture et urbanisme Année d’achèvement : 2014 // Surface : 105 m2 (habitables) + 15 m2 (terrasse couverte) // Coût : 180 000 € HT (hors peintures)

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UR UNE PARCELLE CONTRAINTE, cette maison conçue avec des préoccupations environnementales, offre un cadre de vie remarquable. Les propriétaires, passionnés de construction écologique, rêvent d’une maison vertueuse et en avance sur son temps : conception bioclimatique passive, matériaux sains et économes en énergie grise, relations harmonieuses à la nature et aux éléments, avec notamment le respect de l’art du feng shui. La maison s’étire le long de la limite nord de la parcelle afin d’optimiser le rapport au sud et la surface du terrain : elle permet de lézarder au soleil et de voir le jardin depuis toutes les pièces de l’habitation. Les enfants bénéficient d’un studio indépendant, relié à la maison par une terrasse couverte, ainsi la famille peut être réunie tout en ménageant l’intimité et l’autonomie de chacun. Les amis de passage profiteront aussi de ce dispositif.

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Le bois est le matériau principal du projet : structure, isolation, menuiseries, revêtements, mobilier… Il se décline sous différentes formes, invisibles comme visibles, intérieures comme extérieures. Ce caractère sylvestre intensifie les liens entre la maison, le jardin, la forêt voisine et les éléments. La collaboration étroite entre maîtres d’ouvrage, architectes et ingénieur thermicien a contribué à atteindre les objectifs passifs, sous forme d’ateliers de coproduction. Des simulations thermodynamiques ont permis d’évaluer finement le comportement de la construction au cours d’une année et de dépasser les exigences des réglementations thermiques en vigueur. La réalisation est assurée par des entreprises locales. Les matériaux sont bio-sourcés.



PLATEFORME RÉGIONALE DE L’INNOVATION PROXINNOV, LA ROCHE-SUR-YON Maître d’ouvrage : Société publique régionale des Pays-de-la-Loire et Région des Pays-de-la-Loire // Maître d’œuvre : BLOCK architectes // Année d’achèvement : 2013 // Surface : 1 400 m2 (surface de plancher) // Coût : 2 510 000 € HT

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A GRANDE HALLE technologique lumineuse de Proxinnov est insérée dans un grand « paravent bois ». Cette palissade conserve ainsi le secret de l’innovation, elle préserve la vue des stockages extérieurs et des machineries en toiture. Sur une parcelle à forte identité paysagère locale, le projet propose un dispositif de « façade/clôture » dans lequel vient s’intégrer le programme. Ce dispositif préserve les habitants des pavillons et les promeneurs des nuisances sonores et des pollutions visuelles tout en s’intégrant dans le paysage. Vitrine technologique, Proxinnov adopte les grands principes d’une architecture bioclimatique :

• orientation dans un axe nord/sud,

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• compacité de l’emprise, avec forte inertie des parties accueil et tertiaire, d’où un grand confort thermique autant en hiver qu’en été,

• exploitation passive de l’énergie du soleil d’hiver et protection d’été, par un grand shed vitré au sud avec protection solaire, l’apport étant récupéré par un mur à inertie intérieur, dans le hall, et par la dalle béton restituant les calories par déphasage. • exploitation du confort lumineux au nord, par une série de sheds vitrés, diffusant une lumière homogène et constante au cœur du plateau technique. Le bâtiment et ses futures extensions sont réfléchis comme un tout. Les dalles des extensions et les réservations réseaux sont construites en base. L’enveloppe du bâtiment est déjà constituée. Le projet a été conçu pour être le plus modulable possible : caniveaux en dallage permettant une reconfiguration de passage de réseaux aisée. Les box sont constitués de cloisons modulaires permettant un grand nombre de configurations.



CRÈCHE ET MAIRIE ANNEXE DE LA VALLÉE VERTE LA ROCHE-SUR-YON Maître d’ouvrage : La Roche-sur-Yon agglomération // Maître d’œuvre : Pelleau et associés architectes Année d’achèvement : 2014 // Surface : 1 050 m2 // Coût : 1 875 000 € HT

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E BÂTIMENT DE LA CRÈCHE et mairie annexe de la Vallée verte vient s’insérer sur un parking face à la Vallée verte de l’Yon et son environnement privilégié. Du découpage de la silhouette des arbres sur l’horizon, est né l’épannelage en ligne brisée de la toiture en zinc pigmenté vert. Le bâtiment à ossature bois se développe en une large bande épousant la parcelle en longueur. Chaque pièce bénéficie d’un éclairage naturel, soit par sa position en façade, soit par le patio. La partie nord-est est dévolue à la mairie. Le reste du bâti est dévolu à la crèche. L’entrée est partagée entre les deux structures. La crèche s’organise autour de trois unités regroupant chacune toutes les fonctions nécessaires au fonctionnement quotidien et assurant une échelle de proximité pour les enfants.

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Une attention particulière a été portée à l’ergonomie d’usage et de confort pour les enfants et le personnel.



LES FRUITS À CROQUER - ZAC DE LA MARRONNIÈRE LA ROCHE-SUR-YON Maître d’ouvrage : Oryon // Maître d’œuvre : In situ Architecture & Environnement Année d’achèvement : 2014 (espaces publics) // Surface : 1,23 ha // Coût : 600 000 € HT

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E HAMEAU “LES FRUITS À CROQUER” est un îlot de la Zac de la Marronnière à quelques minutes du centreville de la Roche-sur-Yon. Inscrit dans la vallée de la Riallée, ce quartier cherche à prolonger et à dépasser les écosystèmes déjà présents pour proposer un mode d’habitat intégré dans son environnement paysager et de voisinage. Les habitants trouveront toute la qualité d’habiter ensemble au quotidien dans ce nouveau quartier. Le projet urbain est tenu jusqu’au visa de permis de construire : chaque projet de construction a suivi le cahier des charges de conception, sensible et évocateur, attaché au confort et au collaboratif. Habiter « Les Fruits à croquer », c’est prolonger une tradition de culture de la terre : déguster au fil des saisons ses propres fruits, croquer pommes et poires dans les vergers, travailler ensemble à la future récolte dans les jardins familiaux…

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La collaboration des savoir-faire que demandent les vergers collectifs repose aussi sur la cohabitation harmonieuse des habitants du hameau. La diversité de logements (1 petit collectif de 8 logements et 19 lots libres, individuels et/ou groupés) et des tailles de terrains permet à toutes les économies, à tous les ménages, d’accéder à cette façon d’habiter. Le hameau développe une nature généreuse jouant de la variation des paysages et des ambiances en fonction des saisons, des essences d’arbres fruitiers, de leur floraison et du rythme des récoltes. À l’échelle de l’îlot, le cœur du hameau est apaisé des circulations. Les allées dédiées aux piétons et aux cycles offrent des déambulations paisibles et riches d’observations et de rencontres.



PÔLE SOCIAL LNTERGÉNÉRATIONNEL L’ARBRASÈVE ROCHESERVIÈRE Maître d’ouvrage : Commune de Rocheservière // Maître d’œuvre : Nicolas Mayeur architecte et agence Morris & Renaud Année d’achèvement : 2016 // Surface : 6 190 m2 dans œuvre, 4 450 m2 utiles // Coût : 10 152 000 € HT

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’ARBRASÈVE INTÈGRE en une seule entité les trois fonctions suivantes : un établissement de personnes âgées de 80 lits ; un pôle petite enfance de 60 berceaux ; un centre de restauration scolaire de 400 couverts. Le projet est une réponse au « vivre ensemble des âges ». L’Arbrasève donne une réalité au concept d’intergénérationnalité. La concertation et le dialogue maîtrise d’ouvrage/maîtrise d’œuvre ont permis de faire émerger des réponses spécifiques à ces besoins, notamment un Café des Âges, une rue intérieure qui regroupe les espaces communs (coiffure, buanderie, salons, bibliothèque, oratoire…) et de prévoir le décloisonnement possible des salles de restauration au rez-de-jardin pour des usages associatifs et événementiels.

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Le projet s’articule autour d’une place qui regroupe les accès à la maison de l’enfance, au restaurant scolaire, à l’EHPAD et au Café des Âges. Les volumes composent un espace intergénérationnel, où les enfants jouent, où les résidents déjeunent, jouent aux boules, boivent un verre, où les familles se rencontrent. Au centre de la place est planté un grand pin parasol, symbole de ce lien entre les générations d’où le projet tire son nom. À l’interface entre la place, l’EHPAD et la maison de l’enfance, le Café des Âges accueille aussi un public multiple. Les halls de la maison de l’enfance et de l’EHPAD, la salle à manger ou le restaurant scolaire permettent au public d’apercevoir l’animation de la cour de récréation, du patio central ou du jardin commun. Au-dessus des toitures se dressent de larges sheds colorés, comme autant de lanternes aux teintes acidulées, identité visuelle du projet.



PÔLE ENFANCE JEUNESSE CULTURE SAINT-FLORENT DES BOIS Maître d’ouvrage : Commune de Saint-Florent-des-Bois // Maître d’œuvre : Agence Frédéric Fonteneau Année d’achèvement : 2014 // Surface : 682 m2 // Coût : 971 924 € HT

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INVESTISSANT UNE PARTIE DE L’ANCIENNE ÉCOLE et de sa cour, le pôle enfance jeunesse culture s’inscrit en cœur de bourg. Cette construction relie un bâtiment ancien (ancienne maison du directeur) qui sert de foyer et le préau de la place de l’avenir. La volumétrie joue avec la silhouette asymétrique du préau. L’extension reprend ce profil pour ses trois nefs. Les nouveaux bâtiments accueillent une bibliothèque et un accueil périscolaire. Le foyer investit l’ancienne maison réhabilitée. Les matériaux dominants (zinc et bois) sont choisis essentiellement parce qu’ils s’harmonisent idéalement avec la pierre apparente du préau.

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Les arbres remarquables de la place sont conservés. La place devient un espace partagé avec le périscolaire. Une clôture ajourée délimite la cour des enfants grâce à des bastaings de mélèze qui divisent l’espace public en pointillé. Un système de portail coulissant permet d’ouvrir ces espaces à l’occasion des fêtes de village.



PARC DE LA SALAMANDRE - PARC NATURE ET DÉCOUVERTE ENTRE MARAIS ET AGGLOMÉRATION SAINT-GERVAIS Maître d’ouvrage : Commune de Saint-Gervais // Maître d’œuvre : L’atelier des Aménités Année d’achèvement : 2014 // Surface : 2 ha // Coût : 460 000 € HT

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ITUÉ EN ENTRÉE DE BOURG,le Parc de la Salamandre investit une ancienne friche. Espace de nature et de découverte, original, innovant, créatif, convivial, ludique et pédagogique, il modifie la perception des usagers sur leur environnement. Cet aménagement, à forte démarche environnementale, souligne la dualité entre une zone de remblais secs et une prairie humide. La grande cohérence d’ensemble créer un espace harmonieux. Les mobiliers, en robinier ou en châtaignier non traités, sont inspirés des ambiances et des savoir-faire locaux. Mixité et partage sont deux valeurs fortes de ce projet. Les jeux et la salamandre, dessinée par des massifs et un labyrinthe de verdure et de cabanes, offrent une grande polyvalence d’usage.

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L’organisation des circulations douces dans le parc et depuis les autres équipements fait converger les utilisateurs vers des lieux d’échange. Le partage des attentes, des connaissances et la sensibilisation aux milieux naturels ont nourri ce projet, en phase de conception, de travaux ou d’animation sur le site (tables rondes, conseil municipal des enfants, participation des écoles, panneaux pédagogiques, animations nature). Les habitants de la commune s’approprient le site grâce à la concertation engagée (choix du nom via le bulletin municipal, participation des enfants aux plantations…). Les principes d’entretien, simples et extensifs, ont été établis avec les équipes municipales.



COMPLEXE OMNISPORT DE LA FAYE SAINT-HILAIRE-DE-RIEZ Maître d’ouvrage : Commune de Saint-Hilaire-de-Riez // Maître d’œuvre : ARS – Architectes Rocheteau Saillard Année d’achèvement : 2014 // Surface : 3 386 m² de surface hors œuvre nette // Coût : 4,30 M€ HT

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A SALLE DE LA FAYE complète une salle préexistante en bordure de la forêt littorale. Le linéaire important de façade, bien visible et le hall sont placés face à l’avenue, dans l’alignement de la salle existante. Le hall est alors parfaitement identifiable. Le projet présente une forme relativement carrée qui lui permet de s’asseoir au creux des dunes. L’ensemble des locaux a été placé de plain-pied pour faciliter l’accessibilité des personnes handicapées. Le volume le plus haut de la grande salle est placé au centre de la construction, bordé sur ses côtés est et ouest par des locaux plus bas. Cette configuration permet de liaisonner harmonieusement le complexe d’un côté à la salle existante, et de l’autre à la dune et à l’espace boisé. Ce volume haut présente une simplicité et une unité d’aspect pour s’intégrer à la qualité du site.

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Le public peut, depuis le hall, avoir des vues sur toutes les salles. Ainsi, les spectateurs peuvent observer les activités de danse, de judo et de boxe ou de musculation. La grande salle est visible depuis la partie la plus large du hall, de part et d’autre de la buvette. Les gradins, encadrant l’aire de jeux, créent une ambiance conviviale dans la grande salle. Les matériaux de façades sont adaptés au site et pérennes : volumes bas en finition béton matricé de type “écorce de pin”, des volumes hauts en bois. L’enveloppe performante thermiquement et l’accès à la lumière du jour dans chaque salle montrent la recherche environnementale.



LES PRÊLES - LOGEMENTS SOCIAUX, 22 LOCATIFS ET 8 EN ACCESSION, SAINT-JEAN-DE-MONTS Maître d’ouvrage : Oryon // Maître d’œuvre : Agence Frédéric Fonteneau Année d’achèvement : 2015 // Surface : 2 290 m2 // Coût : 3 356 701 € HT

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OUVEAU QUARTIER en bordure du marais, les Prêles proposent une organisation de quartier autour de deux canaux qui le bordent et le traversent. Le découpage parcellaire reprend la typologie traditionnelle des lotissements environnants avec une densité plus importante qui vise à limiter l’étalement urbain et à optimiser les réseaux et les voiries.

Étant donné la situation du projet et son imbrication en bordure d’un lotissement ordinaire, le style de l’architecture des logements ne cherche pas à s’inscrire en rupture mais se veut être transitionnel. Impulsé également par une démarche écologique, c’est l’interprétation d’une modernité « négociée » entre le style de pavillonnaire voisin (maçonnerie blanche et couverture tuiles) et un style moderne qui emploie les bardages contemporains et les dispositifs de « toiture-terrasse ». 70 71

Au cœur du marais, la construction de ces 30 logements se veut être une interprétation contemporaine de l’architecture nette et épurée des salorges (greniers à sel), par l’utilisation du bardage noir.



L’ÎLOT DES ARTS, VENANSAULT Maître d’ouvrage : Commune de Venansault // Maître d’œuvre : Atelier vignault x faure Année d’achèvement : 2015 // Surface : 1 355 m2 // Coût : 2 358 800 € HT

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’ÎLOT DES ARTS REGROUPE dans un même bâtiment plusieurs usages : une médiathèque, un centre de loisir, les salles de l’école d’art et de musique et une salle associative modulable. Intercalée dans une parcelle étroite longeant un cours d’eau, le Guyon et son cheminement piéton, cette maison culturelle joue avec le site en s’ouvrant sur cet environnement privilégié.

Autour d’une rue centrale qui traverse toute la longueur du bâtiment, les différents espaces s’organisent. Au centre, ouvert sur le chemin, le parvis est accessible depuis la médiathèque, la salle associative et la rue centrale dans sa partie la plus large avec le bar. C’est le lieu de convergence de toutes les activités mais c’est aussi un prolongement du cheminement, une « clairière » interrompant l’ambiance de sous-bois ombragée le long du chemin, le long du ruisseau.

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L’Îlot des arts est une « sorte de lanterne magique » qui brille par le jeu des lumières et de l’imaginaire. Avec son architecture simple et rigoureuse mais également ludique et innovante, il se veut le plus ouvert possible comme si le site et le territoire même avaient défini la forme du projet, poli ses angles, ouvert des vues, exposé des matières et couleurs. Paré d’écailles d’or, le bâtiment attire à lui seul tous les regards. La magie du dehors se prolonge à l’intérieur avec sa « grande rue », à la douceur des sous-bois. Douceur, des ambiances aussi bien dans la Médiathèque que dans les salles des associations, les ateliers ou encore l’espace des jeunes.



RESTAURANT SCOLAIRE LE MIKADO, LA VERRIE Maître d’ouvrage : Mairie de la Verrie // Maître d’œuvre : Archidici Année d’achèvement : 2015 // Surface : 900 m2 surface hors œuvre nette + 3 000 m2 extérieurs // Coût : 2 120 000 € HT

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LACÉ EN SURPLOMB D’UNE COULÉE VERTE très naturelle, le restaurant du Mikado profite d’une situation privilégiée à proximité des deux écoles et du centre de loisir. Trait d’union entre l’espace domestiqué de la ville et l’espace naturel du parc, le bâtiment, doué d’une certaine abstraction, cherche à s’inscrire comme un filtre urbain. D’une forme simple, un carré traité comme une plateforme se situe à l’articulation d’éléments architecturaux hétéroclites (pavillons, école, hébergements, banque…). Posé en belvédère au-dessus du parc, il joue avec le contexte bâti environnant. La structure bois du bâtiment n’a pas été envisagée purement comme un élément technique ; elle est apparente et participe à l’ambiance intérieure du restaurant qui, filtrée par ce mikado, est chaleureuse et conviviale. Les poteaux sont à la fois structuraux et reçoivent les descentes d’eaux pluviales.

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L’ensemble des éléments techniques est caché grâce à la mise en place d’une terrasse technique encastrée. Seul un volume technique traité comme un objet anime la toiture végétalisée. Les fonctions s’organisent en deux pôles : • les parties techniques d’un côté, très fermées (frigos, salles des préparations…). Des patios éclairent les salles où le personnel prépare les repas, • les parties accessibles aux enfants, très ouvertes sur leur environnement. Les circulations des enfants de maternelle et de ceux en élémentaire sont séparées, offrant des aménagements adaptés à chaque âge.



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REMERCIEMENTS • Le CAUE de la Vendée remercie l’ensemble des participants à ce troisième Prix Départemental d’Architecture et d’Aménagement. Il remercie plus particulièrement les maîtres d’ouvrage et les maîtres d’œuvre sélectionnés pour les informations fournies et leur disponibilité. • Le CAUE de la Vendée remercie également les membres du jury pour leur implication dans ce palmarès.

TEXTES ET PHOTOGRAPHIES • Les textes de ce document sont librement inspirés des notices fournies par les maîtres d’œuvre et les maîtres d’ouvrage. Le CAUE s’est efforcé d’en conserver la teneur tout en répondant aux contraintes rédactionnelles et de vulgarisation de cet ouvrage. • Les photographies sont réalisées par François DANTART, photographe et architecte, missionné par le CAUE de la Vendée.

Conception-réalisation : CAUE de la Vendée. Photographies : François DANTART pour le CAUE de la Vendée. ISBN : 978-918010-33-3 Imprimé en janvier 2017 par l’Imprimerie Rochelaise (17).



> retrouvez toute l’actualité du Prix Départemental d’Architecture & d’Aménagement de la vendée sur internet :

www.prix-architecture-vendee.fr www.caue85.com



CONSEIL d’ARCHITECTURE, d’URBANISME et de l’ENVIRONNEMENT de la VENDÉE, 45 boulevard des Etats-Unis, CS 40 685, 85 017 la Roche sur Yon CEDEX. Pour tout renseignement, contactez-nous au 02 51 37 44 95 ou sur le site www.caue85.com


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