Prix départemental d'Architecture et d'Aménagement de la Vendée

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Prix Départemental d’Architecture et d’Aménagement de la Vendée 2011



les 137 projets proposés au Prix Départemental d’Architecture et d’Aménagement de la Vendée 2011



Prix Départemental d’Architecture et d’Aménagement de la Vendée 2011


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Joël SARLOT

Président du CAUE de la Vendée Vice-président du Conseil Général de la Vendée

“Promouvoir la qualité du cadre de vie” ; c’est dans cet esprit que le CAUE de la Vendée a organisé la première édition du Prix Départemental d’Architecture et d’Aménagement de la Vendée. Riche de ses paysages et de son patrimoine, forte de son dynamisme économique et touristique, la Vendée se doit de proposer une architecture et des aménagements à la hauteur des enjeux qui l’attendent. Le CAUE a voulu particulièrement récompenser l’innovation : l’intégration de l’environnement dans les projets, le respect des principes du développement durable, les qualités esthétiques et fonctionnelles, ainsi que le dialogue entre l’œuvre et le site… En résulte un palmarès de réalisations remarquables, à l’équilibre parfois subtil, reflétant la créativité des concepteurs, Architectes, Paysagistes et Urbanistes mais aussi l’exigence des maîtres d’ouvrages tant publics que privés. Je tiens à remercier les nombreux participants, concurrents et jurys, pour l’implication dans ce projet et me réjouis de la diversité des candidatures. Le choix effectué ne saurait représenter la richesse de la production vendéenne dans son intégralité mais se veut un arrêt sur image de notre cadre de vie. Que chacun puisse découvrir avec plaisir le travail des vingt-quatre lauréats mis en exergue dans ce document ; qu’il soit source de satisfaction mais aussi d’inspiration pour les futurs projets !


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1re édition du Prix Départemental d’Architecture et d’Aménagement de la Vendée Principe et objectifs

L

e CAUE de la Vendée, dans sa mission de sensibilisation et d’information, souhaite promouvoir des projets innovants qui, par leurs qualités esthétiques, fonctionnelles et environnementales, participent à l’amélioration du cadre de vie.

Les lauréats se verront remettre un trophée sous forme d’une œuvre d’art. L’ensemble des 24 projets sélectionnés, et plus particulièrement les lauréats, sont présentés dans cette publication et dans une exposition itinérante.

Afin de mettre en avant des réalisations particulièrement remarquables, le CAUE a organisé la première édition du Prix Départemental d’Architecture et d’Aménagement de la Vendée.

composition du jury

Ce concours a pour but de : • Faire connaître des projets de construction et d’aménagement de qualité réalisés sur le territoire vendéen. • Valoriser les réalisations innovantes, en particulier sur la prise en compte du développement durable, les choix esthétiques et la qualité fonctionnelle. • Promouvoir la qualité des projets qui résulte d’un dialogue fructueux entre maîtres d’œuvre et maîtres d’ouvrage.

réalisations concernées Tous les projets d’aménagement et de construction conçus par des Architectes, des Paysagistes ou des Urbanistes et réalisés en Vendée peuvent être proposés. L’édition 2011 concerne les projets réalisés et mis en fonction entre janvier 2000 et décembre 2010. Aucune limite de programme ou d’échelle, seules comptent les ambitions qualitatives et culturelles. Maîtres d’ouvrage comme maîtres d’œuvre (architectes, paysagistes, urbanistes…) pouvaient proposer leurs réalisations, en particulier en ce qui concerne la commande publique. Chaque structure pouvait proposer un ou plusieurs projets dans la limite de cinq par structure.

• Joël SARLOT, Président du CAUE de la Vendée, Vice-président du Conseil Général de la Vendée. • Michel DUPONT, Vice-Président du Conseil Général, Président de la commission d’aménagement durable du territoire et des énergies renouvelables. • Marc COUTEREEL, Directeur du CAUE de la Vendée, Architecte DPLG. • Patrice HARMEY, Architecte des Bâtiments de France, Chef du Service Territorial de l’Architecture et du Patrimoine. • Guy DURAND, Président du Conseil de l’Ordre des Architectes des Pays de la Loire, Architecte DPLG. • Lionel VIÉ, Représentant de l’UNSFA, Architecte DPLG. • Mickaël RIPOCHE, Vice-président de la Fédération Française du Paysage des Pays de la Loire, Paysagiste.

remerciement Le CAUE de la Vendée remercie l’ensemble des participants à ce premier Prix Départemental d’Architecture et d’Aménagement. Il remercie plus particulièrement les maîtres d’ouvrage et les concepteurs sélectionnés pour les informations fournies et leur disponibilité. Le CAUE de la Vendée remercie également les membres du Jury pour leur implication dans ce palmarès.

sélection et palmarès

textes et photographies

Le jury est composé de personnalités des professions de la construction et de l’aménagement et de représentants de la maîtrise d’ouvrage. Ce jury, aux sensibilités diverses, a choisi dans un premier temps 24 projets parmi les 137 reçus. Ces projets ont fait l’objet d’une campagne photographique par un professionnel. Le jury a alors désigné les lauréats parmi les 24 projets sélectionnés.

Les textes de ce document sont librement inspirés des notices fournies par les concepteurs et les maîtres d’ouvrage. Le CAUE s’est efforcé d’en conserver la teneur tout en répondant aux contraintes rédactionnelles et de vulgarisation de cet ouvrage. Les photographies sont réalisées par Patrick MIARA, photographe professionnel, missionné par le CAUE de la Vendée.


sommaire architecture prix d’architecture MAISON INTERCOMMUNALE DE LOISIRS à Nieul sur l’Autise

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Communauté de Communes Vendée Sèvre Autise/SARL Pelleau et Associés

projet mentionné rénovation et extension du centre culturel Les SALORGES à Noirmoutier en l’île

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Commune de Noirmoutier en l’Île/OPS Architecture

projet mentionné BUREAUX DE VENDÉE EXPANSION à la Roche sur Yon

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Vendée Expansion/Vallée Architecture

prix coup de cœur HISTORIAL DE VENDÉE aux Lucs sur Boulogne

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Conseil Général de la Vendée/Plan 01

HÔTEL INTERCOMMUNAL DE LA COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DU PAYS DES ACHARDS à la Chapelle-Achard

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Communauté de Communes du Pays des Achards/SARL Pelleau et Associés 06 07

restaurant interentreprises à la Chapelle-Achard

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Communauté de Communes du Pays des Achards/Vallée Architecture

MAISON DE CAMPAGNE à Châteauneuf

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Privé/Forma 6

MAIRIE ET BIBLIOTHÈQUE à Dompierre sur Yon

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Commune de Dompierre sur Yon/Alain Architectes et associés.

MAIRIE à la Gaubretière

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Commune de la Gaubretière/D. Pelleau & I. Jaud-Powell

les jardins du grand fief — 15 LOGEMENTS aux Herbiers

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Privé/Block Architectes

LA TOUR DES ARTS aux Herbiers

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Ville des Herbiers/Forma 6

SALLE THALIE à Montaigu

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Communauté de Communes Terres de Montaigu/J. Guervily & M. Joyau

construction d’une unité de fabrication et de bureauX à Mouilleron le Captif Yves Cougnaud SA/M. Joyau

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CONSTRUCTION DU CLUB HOUSE POUR LE GOLF DE LA DOMANGÈRE à Nesmy

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SNC la Domangère/M. Joyau

restaurant scolaire à la Pommeraie sur Sèvre

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Commune de la Pommeraie sur Sèvre/C. Gauthier

extension pittoresque à la Roche sur Yon

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Privé/Van Torhoudt & Van Torhoudt

siège social de vendée eau à la Roche sur Yon

50

Vendée Eau/M. Joyau

espace enfance-jeunesse à Saint Vincent sur Jard

52

Commune de Saint Vincent sur Jard/Alain Architectes et associés

rénovation/extension de la mairie et siège pour la communauté de communes du pays de sainte hermine à Sainte Hermine

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Commune de Sainte Hermine & Communauté de Communes de Sainte Hermine/SARL Yves Nicolas

restaurant scolaire à Treize-Septiers

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Commune de Treize-Septiers/Alain Architectes et associés

aménagement

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prix d’aménagement le val de la pellinière, un parc urbain habitÉ aux Herbiers

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Commune des Herbiers/In Situ, Zéphyr & Susset

le vieux port de l’abbaye à Maillezais

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Commune de Maillezais/Jacques Courilleau

aménagement du cimetière paysager de la peronnière à la Roche sur Yon

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Ville de la Roche sur Yon/A. Maguéro, Campo et J-C. Pondevie

Restauration de la Corniche Vendéenne à Saint Hilaire de Riez Ville de Saint Hilaire de Riez/Ouest Aménagement

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Architecture lauréats Prix d’Architecture Maison Intercommunale de Loisirs à Nieul sur l’Autise Projet mentionné Rénovation et Extension du Centre Culturel Les Salorges à Noirmoutier en l’Île Projet mentionné Bureaux de Vendée expansion à la Roche sur Yon Prix Coup de cœur Historial de la Vendée aux Lucs sur Boulogne

nominés Hôtel intercommunal de la Communauté de Communes du Pays des Achards à la Chapelle-Achard Restaurant interentreprises à la Chapelle-Achard Maison de campagne à Châteauneuf Mairie et bibliothèque à Dompierre sur Yon Mairie à la Gaubretière Les Jardins du Grand Fief — 15 logements aux Herbiers La Tour des Arts aux Herbiers Salle Thalie à Montaigu Construction d’une unité de fabrication et de bureaux à Mouilleron le Captif Construction du Club House pour le golf de la Domangère à Nesmy Restaurant Scolaire à la Pommeraie sur Sèvre Extension pittoresque à la Roche sur Yon Siège social de Vendée-eau à la Roche sur Yon Espace enfance-jeunesse à Saint Vincent sur Jard Rénovation/extension de la Mairie et construction d’un siège pour la Communauté de Communes du Pays de Sainte Hermine à Sainte Hermine Restaurant scolaire à Treize Septiers


prix d’architecture Maison Intercommunale de Loisirs à Nieul sur l’Autise Maître d’ouvrage : Communauté de Communes Vendée Sèvre Autise. Conception : SARL Pelleau et Associés, Architectes DPLG. Date d’achèvement : décembre 2007 // Surface : 773 m2 // Coût : 1 120 000  € HT

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prix d’architecture Maison Intercommunale de Loisirs à Nieul sur l’Autise >> une intégration douce dans un des sites emblématique de la Vendée. Le parc du Château du Vignaud, site de la Maison Intercommunale de Loisirs, est sensible et empreint d’histoire. Le projet s’appuie sur un mur de pierre créé dans la continuité symbolique, spatiale et temporelle du mur d’enceinte du parc. Il accompagne les vues vers le parc mais en préserve l’intimité en s’implantant à l’extérieur, pour ne pas nuire à sa composition. Les différents éléments du projet – salles d’activités, bureaux, lieux de repos – se composent de trois petites boîtes en ossatures bois habillées de clins horizontaux bruts de châtaignier.

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Le choix intégré des procédés et produits de construction, se traduit par un bâtiment à ossature bois au bardage de châtaignier, essence locale. Le mur prolongeant la ceinture du parc recycle des pierres d’un bâtiment en ruine dans le voisinage du projet. La solution constructive de l’ossature bois, favorisant un chantier à faibles nuisances, a réduit le temps de chantier et limité les manœuvres des engins de chantiers sur le sol fragile du parc et de la prairie humide attenante.

Ce bâtiment adopte une démarche environnementale de déve- Le confort visuel se résume aux deux orientations majeures du projet : loppement durable, plus qu’une logique de certification Haute - côté sud, les vues filtrées sur le parc et protégées des surQualité Environnementale. chauffes d’été par la pose à claire-voie du bardage horizontale La relation du bâtiment avec son environnement immédiat en brise-soleil, revêt un rôle majeur : s’inscrire dans le paysage, se donner à voir aux usagers, aux enfants sans être vu, ne révéler, selon le - côté nord, largement vitré, ouvrant les quatre espaces dédiés souhait de l’architecte des Bâtiments de France, aucune réfé- aux enfants selon leur âge, sur le site magnifique de la rivière l’Autise. rence à la typologie de la fenêtre.



Projet mentionné Rénovation et Extension du Centre Culturel Les Salorges à Noirmoutier en l’Île Maître d’ouvrage : Commune de Noirmoutier en l’Île. Conception : OPS Architecture, Architectes DPLG. Date d’achèvement : 2008 // Surface : 390 m2 SHON // Coût : 580 000  € HT

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projet mentionné Rénovation et Extension du Centre Culturel Les Salorges à Noirmoutier en l’Île Le centre culturel des Salorges assure le développement culturel de l’Île de Noirmoutier. Il se situe au bord des quais, dans le centre-ville de Noirmoutier en l’Île. Le maître d’ouvrage voulait mettre en valeur cet équipement culturel de qualité et rendre son accès plus visible et plus fonctionnel en le dotant d’un nouveau bâtiment à l’architecture affirmée mettant en valeur les anciennes Salorges (greniers à sel) existantes. Le nouvel espace d’accueil se compose d’un hall, d’une billetterie, d’un bar, de sanitaire et d’un bureau pour le régisseur. Le volume de l’extension se calque sur le sobre gabarit des Salorges relié par un volume bas à la petite Salorge. Le volume haut est parallèle au quai, il affiche ainsi sa démarcation historique au regard de l’ancienneté des bâtisses voisines. Le décalage du pignon, renforcé par la présence de la verrière, reprend le principe constructif du mur pignon de la grande Salorge.

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Les élévations du volume haut sont réalisées en béton teinté dans la masse et affichent une couleur brun cuivre. Les menuiseries en aluminium et les brise-soleil sont peints d’une teinte proche du zinc naturel utilisé pour la toiture et le volume de liaison. L’entrée placée en retrait assure son rôle fonctionnel et se soustrait à la volumétrie des deux bâtiments qui l’entourent.



Projet mentionné Bureaux de Vendée expansion à la Roche sur Yon Maître d’ouvrage : Vendée Expansion. Conception : Vallée Architecture, Architecte DPLG. Date d’achèvement : 2008 // Surface : 1 679 m2 // Coût : 2 575 000 € HT

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projet mentionné Bureaux de Vendée expansion à la Roche sur Yon Situé à proximité de la rocade Yonnaise, ce bâtiment s’articule autour de deux idées principales : - que le paysage pénètre l’architecture, comme témoignage de ce paysage en mutation entre campagne et urbanité. - que l’écriture architecturale révèle la dimension environnementale du projet, souhaitée par le maître d’ouvrage, image et prolongement de son activité dans l’aménagement du territoire. Intégration du bâtiment dans le site Elle repose sur : - l’adaptation à la topographie du terrain (3 m de dénivelé). - l’alignement du corps principal sur la haie bocagère existante. - l’alignement des façades sur les voies. - la continuité architecturale avec les bâtiments voisins (toiture-terrasse, ouvertures en bandeau).

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Fonctionnalité du bâtiment Les façades et l’entrée soulignée par la salle de réunion colorée émergeant du mur végétal guident le visiteur vers l’accès principal du bâtiment. L’utilisation des végétaux, mariage entre nature et construit, offre à l’intérieur un jeu d’ombre et de lumière évoluant au gré des saisons.

Le bâtiment sur deux niveaux regroupe, au rez-de-chaussée, les espaces liés à l’accueil du public, et à l’étage, les bureaux de direction. Le bâtiment parallèle à la haie distribue les bureaux des secteurs développement et aménagement. À leur convergence se situent les fonctions communes (reproduction, sanitaires…) et la jonction entre les services et la direction. Les extensions du bâtiment peuvent être réalisées sans modification structurelle, jusqu’à 456 m2, maintenant intégralement les qualités de ce bâtiment (ensoleillement, distributions réseau). À noter, le traitement des quatorze cibles Haute Qualité Environnementale pour ce Bâtiment Basse Consommation, 54 kW/m2, après un an d’exercice.



Prix Coup de cœur Historial de la Vendée aux Lucs sur Boulogne Maître d’ouvrage : Conseil Général de la Vendée. Conception : Plan 01, Architectes. Date d’achèvement : 2006 // Surface : 6 500 m2 SHON // Coût : 8 600 000  € HT

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prix Coup de cœur Historial de la Vendée aux Lucs sur Boulogne la dissimulation comme parti architectural : Une prairie suspendue

Un musée machine

Le maître d’ouvrage souhaitait clairement limiter l’impact, dans un paysage sensible entre bocage et rivière, de ce musée voué à l’histoire de la Vendée. Le bâtiment entretient une confusion avec son contexte pour mieux se révéler par endroits. Dissimulé sous une toiture végétalisée, il s’ouvre sur la rivière. Le bâtiment monochrome (vert bronze) est enchâssé dans le terrain naturel entre le bocage et la vallée inondable de la Boulogne.

Dans ce musée nouvelle génération, les salles d’expositions sont conçues comme des plateaux de télévision : des salles aveugles de grandes hauteurs équipées de grils techniques prêts à recevoir une scénographie temporaire. Une répartition en deux corps de bâtiment, compacte en “W” pour l’organisation des espaces d’exposition, limite l’impact du bâtiment et optimise les accès en un hall central et deux galeries périphériques.

La toiture du musée, conçue comme un fragment du paysage, est l’élément majeur du projet. Son profil complexe est composé de facettes aux angles suffisamment marqués pour le distinguer du terrain naturel. S’inspirant du chemin creux vendéen, une traversée depuis le parking jusqu’à l‘entrée, met en scène deux découvertes : le passage du paysage du bocage à celui de la rivière et des vues plongeantes sur le grand hall et la fresque qui habille les façades intérieures et ponctue l’entrée des salles d’exposition. 24 25



Hôtel intercommunal de la Communauté de Communes du Pays des Achards à la Chapelle-Achard Maître d’ouvrage : Communauté de Communes du Pays des Achards. Conception : SARL Pelleau et Associés, Architectes DPLG. Date d’achèvement : 2 010 // Surface : bureaux : 909 m2 ; ateliers : 947 m2 // Coût : 2 160 000 € HT

Cette opération est un nouvel équipement public qui doit affirmer son identité et sa fonctionnalité d’Hôtel intercommunal dans une zone d’activité marquée par des équipements industriels de grandes tailles. L’organisation interne facilite la circulation entre les deux niveaux de bureaux et rend autonome la grande salle du Conseil intercommunal. Ce bâtiment isolé par l’extérieur est une approche aboutie sur la haute performance énergétique exigée aujourd’hui par la Réglementation Thermique 2012.

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Restaurant interentreprises à la Chapelle-Achard Maître d’ouvrage : Communauté de Communes du Pays des Achards. Conception : Vallée Architecture, Architectes DPLG. Date d’achèvement : 2009 // Surface : 518 m2 // Coût : 955 000 € HT

Le restaurant est implanté dans une zone d’activité dense entre la Chapelle-Achard et La Mothe-Achard. L’objectif du projet est de réduire la présence du bâti industriel en minimisant les vues intérieures vers l’extérieur. La vie du restaurant s’organise autour d’un patio arboré. Il est protégé par deux masques, l’un est un jeu de claies bois verticales liées au bâtiment, l’autre un écran végétal d’arbres en alignement. Tout l’ensemble se compose de volumes simples imbriqués entre eux, fermés sur le parc industriel mais largement ouvert vers l’espace végétalisé. Le volume principal tout en longueur accompagne les aires de stationnement. L’utilisation de la construction modulaire, mêlant structure métallique et remplissage bois, est un procédé très performant à faible empreinte énergétique. Il permet également une grande rapidité et une économie dans l’exécution des travaux. Ce bâtiment répond à six cibles du référentiel HQE (Haute Qualité Environnementale). L’intégration du restaurant dans le site est assurée par une continuité des formes, des volumes et des couleurs.

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Maison de campagne à Châteauneuf Maître d’ouvrage : Privé. Conception : Forma 6. Date d’achèvement : 2001 // Surface : 100 m2 // Coût : 84 000 € HT

Implantée dans le hameau du Perthuis sec, où cohabitaient habitat traditionnel en maçonnerie et tuiles, dépendances en bois et tôles, et habitat contemporain en bardeaux de bois, la maison reprend les volumes allongés et bas de la bourrine traditionnelle. Elle est volontairement éloignée au maximum de la route, ménageant un espace planté de pins maritimes entre route et maison. La maison au bardage bois vient alors se fondre parmi les troncs de la pinède. Le toit de métal bleu reprend l’ondulation des toits de tuiles environnants, et la couleur du ciel vendéen. Les parois de bois se prolongent pour former clôture, de part et d’autre des deux volumes abritant, pour l’un, l’espace jour et pour l’autre, l’espace nuit. Les deux toits semblent alors être des curseurs jouant le long du mur de bois. De l’autre côté de ce mur, l’espace privé extérieur se développe depuis une terrasse abritée, dans l’axe du terrain et entre les deux volumes. À l’ouest, niché au creux de l’écran de bois, un patio vient abriter des cultures en massif à l’ombre d’un cyprès. Puis le terrain laissé à l’état naturel vient doucement descendre jusqu’à la haie bocagère existante. Seul est planté un cyprès de Monterrey, arbre majestueux au tronc court et à la ramure développée, l’ensemble laissant ainsi au paysage son caractère naturel.

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Mairie et bibliothèque à Dompierre sur Yon Maître d’ouvrage : Commune de Dompierre sur Yon. Conception : Alain Architectes et associés. Date d’achèvement : 2007 // Surface : 620 m2 SHON // Coût : 1 070 000 € HT

Avant de se mettre en place, ce projet a fait l’objet d’une réflexion globale sur le patrimoine communal en devenir, sur la recomposition de l’îlot urbain par la création d’un jardin haut et d’une place basse et sur l’identité représentative d’une mairie. Implantée sur un promontoire, à la confluence de la vallée de l’Yon et de la Margerie, la mairie jouit d’une vue à la fois sur les vallées et à la fois sur ses quartiers historiques. Une connexion visuelle et physique est mise en place entre le jardin haut et la cour basse par le passage entre la mairie et la bibliothèque. Il rétablit ainsi la continuité piétonne entre la maison de retraite, le foyer des jeunes et le centre historique. Compte tenu de la topographie du terrain, l’extension se développe sur trois niveaux. L’accès principal se fait par une grande passerelle, formant un parvis et un belvédère sur les toits du vieux centre bourg. Une grande façade vitrée habillée de bardeaux de terre cuite dans le hall, permet au visiteur une vue sur le bourg historique. Le soubassement du rez-de-chaussée est maçonné en pierre similaire au bâtiment existant. L’utilisation du matériau “terre cuite”, décliné sous différentes formes (façade, vêture, brise-soleil, appuis de fenêtre), permet d’intégrer élégamment l’allure générale de la mairie en accord avec les toits de tuiles des habitations de Dompierre sur Yon.

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Mairie à la Gaubretière Maître d’ouvrage : Commune de la Gaubretière. Conception : Pelleau Dominique - Jaud-Powell Isabelle. Date d’achèvement : 2006 // Surface : 788 m2 // Coût : 1 145 000 € HT

Cet ensemble mairie/presbytère poursuit la recomposition du centre bourg en privilégiant : - le respect de la façade de l’ancien presbytère choisi comme point de départ de ce projet. La façade, réhabilitée, mise en valeur, n’est pas occultée mais au contraire accompagnée d’une nouvelle aile bardée de cuivre située sur la parcelle d’un bâtiment démoli. - le retissage de l’espace urbain tout en annonçant clairement les nouvelles fonctions du bâtiment. L’extension est un élément de présentation significatif. La salle du Conseil et des mariages est accessible du grand hall par un escalier monumental. La distribution prescrit un ascenseur, ainsi toutes les fonctions sont possibles depuis le rez-dechaussée. - l’aménagement du parvis, des abords et du mail piétonnier depuis la place Sapinaud ont complété cette restauration du centre bourg engagée depuis plusieurs années. Les travaux paysagers sont le lien physique entre la nouvelle mairie et les voies publiques les plus proches. Le traitement des surfaces et la nature des matériaux des espaces paysagés sont en harmonie avec les aménagements urbains déjà réalisés.

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La percée créée par la démolition de l’actuelle mairie a mis en valeur le patrimoine proche en créant un lien plus fort entre le centre ancien et le secteur de la poste. Les travaux de finition de la nouvelle mairie ont également permis un accès sécurisé conforme à l’accessibilité des personnes à mobilité réduite.



Les Jardins du Grand Fief — 15 logements aux Herbiers Maître d’ouvrage : SNC le Grand Fief. Conception : Block Architectes. Date d’achèvement : 2006 // Surface : 3 916 m2 // Coût : 3 042 000 € HT

Cet ensemble de logements regroupés comprend des habitations de 160 m2 sur deux niveaux à un prix de revient de 1 143 euros HT/m2. Pour parvenir à ce résultat, l’architecte réinterroge le modèle traditionnel en bande en faisant appel à des techniques industrielles. Ainsi sont utilisés, une charpente métallique de serre horticole (dépassant le gabarit généralement envisagé pour les habitations) et des panneaux de chambre froide améliorant les performances thermiques été comme hiver. Les logements en bandes sont conçus avec une double orientation, limitant l’apport de lumière aux façades rue et jardin. Le “jardin d’hiver” offre une alternative : une troisième façade alimentant en lumière naturelle toute l’habitation. Il court sur toute la longueur et ménage un espace dont l’usage peut varier : garage, rangement, terrasse prolongeant le salon. Cette extension abrite également une mezzanine, comme une terrasse couverte communiquant avec l’habitation ouverte sur la rue en façade et sur le jardin privatif à l’arrière. Vastes volumes, le logement peut s’adapter à l’évolution du noyau familial. Par sa conception même, il peut accueillir indifféremment des typologies du T3 au T6. Sans modifier la construction existante et sans extension supplémentaire, il peut s’agrandir de deux ou trois chambres, permettant ainsi d’éviter aux propriétaires des travaux lourds et coûteux. 36 37



La Tour des Arts aux Herbiers Maître d’ouvrage : Ville des Herbiers. Conception : Forma 6. Date d’achèvement : 2010 // Surface : 2 278 m2 // Coût : 5 090 000 € HT

L’école de musique est le premier bâtiment d’un nouveau quartier, entre centre-ville et faubourg, en bordure d’un espace urbain majeur en devenir : la Place des Droits de l’Homme. La géométrie complexe de la parcelle et les volumétries variées des différents éléments du programme ont orienté la forme orthogonale de l’école. Sa verticalité et sa géométrie sculpturale entrent directement en résonance visuelle avec les deux églises qui l’entourent. Le revêtement (TECU Gold), choisi pour sa couleur dorée et évocatrice de la pierre des Herbiers, est un matériau intéressant pour ses qualités physiques, souples à l’utilisation aussi bien en façade qu’en toiture. Les différentes salles de formation musicale et danse, les bureaux et les salles techniques s’organisent autour du hall et de la salle de diffusion au fur et à mesure de l’élévation de la tour. Les ouvertures, verticales, sont mises en place en fonction des pièces qu’elles éclairent et s’ouvrent sur la ville sans créer d’effets vitrines. La volumétrie monumentale, la compacité du bâtiment, sa fonctionnalité font de la Tour des Arts un véritable lieu de convergence, fédérateur et générateur rayonnant bien au-delà de la ville des Herbiers. 38 39



Salle Thalie à Montaigu Maître d’ouvrage : Communauté de Communes Terres de Montaigu ; AMO : Vendée Expansion. Conception : Jean Guervilly, Architecte mandataire, Michel Joyau, Architecte associé. Date d’achèvement : avril 2010 // Surface : 2 521 m2 // Coût : 6 000 000 € HT

Implantée le long du boulevard Alex Auvinet sur l’esplanade de Verdun, proche de la gare SNCF, la salle de spectacle Thalie est particulièrement facile d’accès pour la population extérieure à la ville comme pour ses habitants. Fer de lance d’une urbanisation concertée, ce bâtiment à vocation à devenir un événement majeur de la ville, par sa forme ovale singulière laissant apparaître par transparence les activités périphériques. À l’est, la salle est séparée des habitations les plus proches par un parking. Au nord, le hall d’entrée monumental associé au bar, donne accès à la salle, le parvis lui servant de terrasse. Deux escaliers majestueux permettent l’accès à la mezzanine à l’étage, aux loges, au salon et à la salle de restauration des équipes techniques et artistiques. L’ovale englobe naturellement la salle de spectacle de 480 personnes. La façade, dépourvue de points porteurs, est suspendue à la charpente métallique (reportée à l’intérieur par un système poteau/ poutre) et offre une vue panoramique en partie basse de construction. Le vitrage collé bord à bord, lui aussi suspendu à la charpente, assure la continuité de la vision dans le hall. L’accès aux réserves au sud par une porte de grandes dimensions permet aux artistes d’avoir un accès indépendant à leurs loges. 40 41

Les deux espaces principaux se différencient par un choix contrasté des matériaux : béton ciré et panneaux de plâtre pour le hall d‘accueil, bois et fauteuils rouges pour la salle de diffusion.



Construction d’une unité de fabrication et de bureaux à Mouilleron le Captif Maître d’ouvrage : Yves Cougnaud SA. Conception : Michel Joyau, Architecte DPLG. Date d’achèvement : avril 2000 // Surface : 16 173 m2 // Coût : 7 220 000 € HT

Implanté sur un vaste terrain le long de la voie rapide reliant La Roche sur Yon à Nantes, ce projet met en évidence le dynamisme et l’innovation du maître d’ouvrage. Le bâtiment est conçu comme une vitrine, emblème de l’entreprise et de son activité de construction modulaire, fonctionnant comme une enseigne dans la communication du groupe. La façade ouest donnant sur la voie rapide est entièrement vitrée et offre aux automobilistes une vue intérieure de l’unité de production. Elle donne une perspective visuelle et un éclairage naturel au hall de fabrication. Mise en scène de l’activité propre à cette industrie, des modules de couleur rouge pour les bureaux et les vestiaires sont suspendus à la charpente métallique du bâtiment. Placés derrière le mur-rideau, ils animent la façade et libèrent les espaces au sol. Le grand hall de production est ainsi fonctionnellement optimisé et ouvert sur le paysage environnant grâce à des failles lumineuses verticales. L’usine a été conçue en des temps records : entre la date de commande et l’achèvement des travaux, moins d’un an s’est écoulé. De par sa conception, sa réalisation et son caractère innovant, cette opération affirme la volonté de qualité dans l’architecture industrielle du département. 42 43



Construction du Club House pour le golf de la Domangère à Nesmy Maître d’ouvrage : SNC La Domangère. Conception : Michel Joyau, Architecte DPLG. Date d’achèvement : juin 2007 // Surface : 433 m2 // Coût : 720 000 € HT

À proximité de l’Yon, le golf de la Domangère offre un espace paysager de qualité. Le Club House s’appuie sur cet environnement et s’y intègre. Il s’articule en trois volumes imbriqués et étagés suivant la pente naturelle du terrain. Les jardins et terrasses extérieures prolongent les espaces intérieurs et offrent au sud une vue imprenable sur la vallée et la campagne environnante. Chaque niveau reçoit une fonction propre : à l’étage, les bureaux et locaux techniques ; au rez-de-chaussée, un vaste volume pour le restaurant, la boutique et les cuisines ; au rez-de-jardin, la salle des séminaires, les vestiaires et les sanitaires. Les espaces recevant le public s’ouvrent largement sur le parcours de golf et la campagne. L’orientation sud, sud/est permet un ensoleillement optimal et généreux. Chaque espace dialogue avec l’extérieur de manière variée : perspectives dégagées ou filtrées par le bardage, terrasses ouvertes, balcons couverts, pergolas… La volumétrie simple permet d’aménager des espaces agréables tout en conservant la primordialité du site. L’ossature bois (système constructif rapide et léger), la toiture de tuiles plates et le bardage en frêne clair habillent le bâtiment. Les lames jointes et ajourées varient les ambiances à l’intérieur : percées visuelles, jeux d’ombres et de lumière. 44 45



Restaurant Scolaire à la Pommeraie sur Sèvre Maître d’ouvrage : Commune de la Pommeraie sur Sèvre. Conception : SARL Cyril Gauthier. Date d’achèvement : 2010 // Surface : 337 m2 // Coût : 550 000 € HT

Implanté à la frontière ouest du bourg de la Pommeraie sur Sèvre, ce restaurant scolaire s’est attaché à recomposer les perspectives sur l’arrière du bourg ancien en respectant la logique d’étirement des façades et des toits. Le site domine des jardins, une vallée humide et un espace réservé dans le Plan Local d’Urbanisme pour l’aménagement futur d’un parc public. Un magnifique marronnier a été conservé dans la cour d’accès du restaurant. La silhouette du bâtiment se veut neutre au regard de l’impact visuel, prédominant, des maisons traditionnelles du xixe siècle du bourg ancien. Le toit terrasse étire le dessin et accentue l’horizontalité du volume. Le jeu de décrochement des façades anime l’ensemble et libère la vue au sud en direction de la cour commune et du paysage de la vallée. Ce dispositif optimise l’orientation du projet au sud pour bénéficier de l’apport solaire passif. Un double système de brise-soleil horizontal et vertical selon l’exposition des façades protège l’été sur les baies d’angle.

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Les matériaux utilisés sont sobres et en accord avec le tissu urbain ancien : le châtaignier naturel brut de sciage avec sa croûte pour la façade ouest ; le mur de soutènement en gabions, remplis de pierres de pays et le choix des couleurs de la peinture (beige/ terre) sur l’ensemble des murs restant. Ce bâtiment public, résolument contemporain, architecturalement simple et fonctionnel, respecte et restructure le site de ce petit bourg du Nord-Est vendéen.



Extension pittoresque à la Roche sur Yon Maître d’ouvrage : Privé. Conception : Apothème architecture, Van Torhoudt et Van Torhoudt Architectes. Date d’achèvement : 2010 // Surface : 90 m2 // Coût : 83 610 € HT (honoraires inclus)

Dans le cœur de ville de la Roche sur Yon, cette extension d’une petite maison d’ouvrier typique du début du xxe siècle se pose sur un terrain en pente douce, en zone inondable et située dans un périmètre de protection de monument historique. Le volume de départ est un rez-de-chaussée plus combles offrant une surface au sol d’environ 60 m2. Le projet consiste à transformer l’ensemble en maison de famille en créant une extension accueillant la cuisine, une salle de bain, w.-c. salon et séjour. La maison actuelle domine le jardin. Les transformations permettent de relier le jardin par la création d’une terrasse et un large escalier descendant vers l’Yon. Le volume initial comprenait peu d’ouvertures. Dans l’extension, elles sont nombreuses, de tailles différentes, de cadrages variés et placées à toute hauteur. Elles offrent au regard une composition découpée, telle fait pénétrer le ciel et telle autre la pelouse, la végétation ou le coin de rivière. L’inverse se reproduit du jardin où les mouvements de la maison sont de nouveau décomposés. L’ensemble de la maison a été repris afin de répondre à de très bonne performance thermique.

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Siège social de Vendée Eau à la Roche sur Yon Maître d’ouvrage : Vendée Eau ; AMO : Vendée Expansion. Conception : Michel Joyau, Architecte DPLG. Date d’achèvement : mars 2004 // Surface : 1 416 m2 // Coût : 1 560 000 € HT

Le projet est implanté entre ville et campagne, dans une zone d’activités compliquée à aborder étant donné l’hétérogénéité des constructions voisines. Il s’insère entre deux voies de circulation (à l’est et à l’ouest). L’implantation choisie permet de conserver un recul vis-à-vis de la route passante en contrebas, de préserver le jardin en partie basse et de mettre en valeur le bâtiment. Celui-ci prend une forme fluide et allongée rappelant celle de la goutte d’eau. La “nappe” qui recouvre les bureaux permet de dynamiser l’extérieur. Elle se détache de la partie maçonnée et semble flotter au-dessus de la construction. À l’extrémité est, la salle de conseil apparaît comme une véritable “lanterne” à la nuit tombée. Décollée du sol, elle s’ouvre largement sur la campagne environnante. Les courbes générées par cette forme originale égayent les circulations intérieures. Au centre, les bureaux sont organisés autour de deux patios. Ils permettent un apport de lumière naturelle, une ventilation naturelle et une perspective visuelle. Un soin particulier entoure certains détails : les accroches des brise-soleil en façade sud, la boîte vitrée de l’entrée ou encore la mise en lumière de la construction. Un mobilier spécifique a été dessiné dans la salle du conseil afin d’unifier le volume de la pièce et son aménagement intérieur. 50 51



Espace enfance-jeunesse à Saint Vincent sur Jard Maître d’ouvrage : Commune de Saint Vincent sur Jard. Conception : Alain Architectes et associés. Date d’achèvement : avril 2007 // Surface : 750 m2 SHON // Coût : 850 000 € HT

Situé à l’entrée de Saint Vincent sur Jard, commune littorale du Sud Vendée, l’espace enfance-jeunesse comporte des activités pour les 3 à 11 ans, un pôle adolescent, un espace de repos et l’administration. Il est implanté sur une parcelle exiguë et naturelle, entre les arbres existants et le verger à l’arrière. L’utilisation du bois, outre ses qualités environnementales, permet au bâtiment de s’inscrire en douceur sur le site. Omniprésent sur tout l’ensemble, ce matériau est utilisé sous différentes formes, brise-soleil, signalétique, structure et enveloppes. L’architecte a fait le choix délibéré de laisser l’ensemble se patiner offrant ainsi au regard une perception différente de part ses reflets et son veinage. Composé de deux parties distinctes séparées par un porche, l’aile dédiée au pôle enfance et aux activités est orientée vers le verger et les arbres existants tandis que l’aile du pôle adolescence, est en rapport avec l’entrée du site et le parking. Le hall animé par des puits de lumière colorée, assure la fonction de préau et d’entrée. L’engazonnement volontaire des espaces libres de la parcelle et la conservation du verger dans les cours d’activités confirment l’engagement du projet dans son désir de respecter son environnement immédiat.

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Rénovation/extension de la Mairie et construction d’un siège pour la Communauté de Communes du Pays de Sainte Hermine Maître d’ouvrage : Commune de Sainte Hermine et Communauté de communes du Pays de Sainte Hermine. Conception : SARL Yves Nicolas Architecte DPLG-Urbaniste. Date d’achèvement : mars-avril 2008 // Surface : 1 100 m2 SHON // Coût : 1 800 000 € HT

La nouvelle Mairie de Sainte Hermine se place au centre d’un parc de grande qualité paysagère adossée à la rue principale et dominant au sud la petite vallée de la Smagne. Depuis la rue, la cour d’honneur offre une vue d’ensemble sur les bâtiments du xixe siècle et sur l’extension. Disposée en forme de U, la composition architecturale est respectueuse du bâti du xixe siècle, dont la façade de la demeure principale est ordonnée, symétrique et flanquée d’une avancée en pierre calcaire largement vitrée. Les écuries accompagnent la composition avec une aile en retour. La nouvelle construction forme une aile parallèle aux écuries et définit un espace central ouvert sur la rue. Elle affirme par son horizontalité une architecture d’accompagnement, faire-valoir des bâtiments du xixe siècle. De facture contemporaine, les façades largement vitrées ont été étudiées pour trouver un juste équilibre entre la transparence exigée pour le confort lumineux des bureaux et l’ouverture vers le paysage. La façade en pierre calcaire, rappel du jardin d’hiver, et la toiture en zinc harmonisent les couleurs des matériaux et affirment le caractère du lieu. 54 55

Ainsi, l’ensemble des bâtiments est le reflet de plusieurs époques, dont l’image est une référence intergénérationnelle importante à conserver.



Restaurant scolaire à Treize Septiers Maître d’ouvrage : Commune de Treize Septiers. Conception : Alain Architectes et Associés. Date d’achèvement : décembre 2010 // Surface : 800 m2 // Coût : 1 000 000 € HT

Le projet est implanté sur une parcelle triangulaire au cœur du bourg, à proximité des deux écoles permettant l’accès piétonnier aux enfants. En se contorsionnant, le bâtiment prend sa place dans ce lieu et dégage trois espaces extérieurs aménageables : au sud, un jardin offrant une vue sur la partie la plus bucolique (le ruisseau, les arbres), à l’est, la cour de services, espace nécessaire au stationnement et au nord un espace tampon aménageable en jardin suivant les besoins. Le projet concilie harmonieusement les pièces polyvalentes (salle de restauration, vestiaire) et les parties techniques (les cuisines). Sous son apparente simplicité, le toit définit l’unité architecturale du bâtiment. Il est géométriquement complexe, chaque ferme étant différente et spécifique à cause des murs périphériques non parallèles. La toiture à deux pans offre un volume important et dissimule l’ensemble des réseaux techniques nécessaire des cuisines (ventilation). L’habillage extérieur du bâtiment avec des matières brutes (bois et zinc) est en harmonie avec le contexte naturel du lieu mais contraste avec l’intérieur plus ludique en jouant avec les couleurs des sanitaires, vestiaires et le calepinage du plafond. Des touches de couleurs extérieures marquent les parties essentielles : l’entrée et le restaurant. 56 57

La démarche Bâtiment Basse Consommation est omniprésente : orientation du bâtiment, inertie des matériaux utilisés, contrôle de la perméabilité à l’air, chauffage basse température, ventilation double flux.



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AMÉNAGEMENT lauréat Prix d’Aménagement Le Val de la Pellinière, un parc urbain habité aux Herbiers

nominés Le Vieux port de l’Abbaye à Maillezais Aménagement du Cimetière paysager de la Péronnière à la Roche sur Yon Restauration de la Corniche Vendéenne à Saint Hilaire de Riez


prix D’AMÉNAGEMENT Le Val de la Pellinière, un parc urbain habité aux Herbiers Maître d’ouvrage : Commune des Herbiers, SEM Oryon, Atlantique de Projets. Conception : Agence In Situ, Architectes-urbanistes, Agence Zephyr, Paysagistes et Cabinet C. Susset, Géomètre. Date d’Achèvement : 1re tranche 2005-2007, 2e tranche en cours. Surface de l’aménagement : 12 ha – construction de 170 logements (lots libres, sociaux, groupés, en location accession, une résidence sociale) // Coût : 3 850 000  € HT

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prix d’aménagement Le Val de la Pellinière, un parc urbain habité aux Herbiers La commune des Herbiers à confié à l’agence In Situ la conception d’un nouveau quartier d’habitats en greffe sur la ville : le Val de la Pellinière. La municipalité affiche l’objectif d’une ville partagée et durable à travers un parc urbain habité. Un partenariat étroit entre les services de la ville, l’architecte urbaniste et l’assistant à la maîtrise d’ouvrage associe l’engagement politique et la stratégie urbaine au service d’un projet partagé dont la qualité finale est garantie par ce système exigeant et volontaire. La diversité des typologies, la variété et la qualité des architectures, le respect du site initial font l’objet d’une composition affirmée des espaces publics et décrivent de façon précise l’organisation des îlots et des lots afin que chaque projet, individuel ou collectif, qualifie le projet général. La présence systématique d’une architecture contemporaine de qualité pour les projets individuels renforce l’intégration du construit dans ce paysage.

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Une réflexion singulière sur la place de l’automobile minimise l’impact visuel de cet outil indispensable du déplacement rural :

le regroupement des stationnements et des accès évite ainsi une dispersion des véhicules sur l’espace public et crée des lieux potentiels d’échanges et de rencontres. Le regard de l’agence Zéphir, paysagiste, intègre à la phase de conception et de réalisation le respect du site et répond à l’objectif de quartier fini par le pré-verdissement (conservation des arbres majeurs et des haies bocagères, haies privatives en limite d’espace public composées d’essences locales…). Appropriation des espaces privés et respect des espaces publics sont garantis par la sensibilisation des futurs opérateurs (acquéreurs et promoteurs) : réunions publiques, rencontres entre les services de la ville associés à l’architecte urbaniste et les acquéreurs accompagnés de leurs concepteurs. Ce dispositif permet aux futurs habitants de s’impliquer et de composer un habitat personnalisé. Le cahier des charges, remis dès la première rencontre publique, est le socle de ces échanges.



Le Vieux port de l’Abbaye à Maillezais Maître d’ouvrage : Commune de Maillezais. Conception : Jacques Courilleau, Paysagiste. Date d’achèvement : 2002 // Coût : 335 000 € HT

Encombré par la végétation et par des éléments hétéroclites, peu accessible au public, le Port était dévalorisé malgré une situation privilégiée au pied de l’Abbaye de Maillezais. Pour lui redonner identité et cohérence et favoriser l’accès et la découverte du port et du marais, l’aménagement a consisté à : - écarter les éléments disparates — matériaux, mobiliers, - gérer sobrement la végétation des rives, - révéler les matériaux identitaires — calcaire, bois brut — ou les formes végétales particulières — frêne têtard, tressage d’osier.

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Accompagnant cheminement et écoulement de l’eau, les caniveaux pavés descendent la rue, bordent l’enceinte de l’Abbaye, traversent la rampe de mise à l’eau. Pavée de pierre calcaire, cette cale permet d’accéder à l’eau malgré la forte déclivité. Re-profilage et soutènement des berges limitent l’important effet d’encaissement. De bois brut et de lattes de châtaignier, les pontons, les escaliers sur talus, les passerelles permettent un cheminement diversifié sur l’emprise réduite des berges. En pourtour de la terrasse pavée, sous les saules pleureurs, proches des maisons rurales, pergolas, tables et bancs accueillent les terrasses des restaurants. Les lanternes sur façades remplacent les candélabres sur mâts. Aux abords de l’eau, un simple balisage lumineux marque les principaux accès. Une mise en lumière événementielle du port reste possible.



Aménagement du Cimetière paysager de la Péronnière à la Roche sur Yon Maître d’ouvrage : Ville de La Roche sur Yon. Conception : EURL Anne Maguéro Campo Atelier de Paysage, Jean-Claude Pondevie, Architecte. Date d’Achèvement : 2008 (1re phase) Surface de l’aménagement : étude globale : 24 ha – 1re phase d’aménagement : 6,5 ha Coût : 1 350 000  € HT hors bâtiment

Ce cimetière paysager s’implante sur un site rural à l’identité bocagère. Sa configuration, son relief, les mares existantes, les vues sur le paysage ont induit la mise en valeur des zones humides comme le jardin d’accueil, le jardin du souvenir au cœur du site et un ensemble de clos ou petits cimetières indépendants. La trame bocagère est conservée. Le regarnissage des haies, des lisières aux herbes hautes et fleuries apportent aux clos une intimité à caractère naturel. Suite au jardin d’accueil, une passerelle surmontant le ruisseau et les cascades ouvre sur le domaine des sépultures. Les familles ont le choix entre différentes formes de sépultures : columbarium, caves urnes, tombes paysagères ou traditionnelles. Une aire de dispersion des cendres et son mur semi-circulaire s’adossent à un chêne centenaire. Le cimetière de la Péronnière est conçu pour être propice au recueillement en apportant des ambiances variées avec les éléments comme l’eau, le relief, les végétaux, les perspectives et la lumière. La trame verte et le réseau d’écoulement des eaux de pluie (mares, ruisseaux, noues, bassin d’orage) sont un atout environnemental important pour la biodiversité. 66 67

Ce lieu deviendra un ensemble de cimetières jardins descendant petit à petit vers les vallées de l’Yon et de la Riallée et formant au cœur des nouveaux quartiers une part de nature en ville.



Restauration de la Corniche Vendéenne à Saint Hilaire de Riez Maître d’ouvrage : Ville de Saint Hilaire de Riez. Conception : Ouest Aménagement. Date d’achèvement : juillet 2009 // Surface : 73 500 m2 // Coût : 1 065 000 € HT

La Corniche vendéenne de Saint Hilaire de Riez est un espace dunaire et rocheux de 3,6 km linéaire en bord de mer. Cet espace à vocation touristique est en partie classé depuis 1926 et qualifié d’espace remarquable au regard de la loi littoral. L’aménagement restaure les pelouses sommitales, en revégétalisant et en organisant les flux piétonniers, cyclistes et routiers. Les habitants et les touristes de passage profitent d’une longue promenade longeant la mer, au cheminement clair et sécurisé préservant un espace naturel remarquable. La circulation du public est canalisée par un système de fils inox sur poteaux de bois délimitant un cheminement confortable mais d’aspect naturel, par la création de passerelles et de ganivelles basses et par une piste cyclable mitoyenne à la chaussée. La revégétalisation est assurée par la reconstitution des sols, l’ensemencement, la protection contre l’érosion, vent et ruissellement (fascines en châtaignier, murs de soutènement, drainage…) et l’éradication des plantes invasives. Par une signalétique adéquate et discrète, la création de belvédères stratégiques, l’aménagement des accès aux plages, le site garde une forte identité, à la fois touristique, historique (le Trou du Diable, la Roche percée…) et naturelle. 68 69



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Conception-réalisation : CAUE de la Vendée. Photographies : Patrick MIARA pour le CAUE de la Vendée. Imprimé sur du Satimat Green 120 gr. 60 % recyclé, certifié FSC, par l’imprimerie Print Ouest (44), Décembre 2011.


CONSEIL en ARCHITECTURE, URBANISME et ENVIRONNEMENT de la VENDÉE, 45 boulevard des Etats-Unis, BP 685, 85 017 la Roche sur Yon cedex. Pour tout renseignement, contactez-nous au 02 51 37 44 95 ou sur le site http://www.caue85.com ISBN : 978-2-918010-15-9


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