CHAMBRE DE COMMERCE FRANÇAISE DE GRANDE-BRETAGNE Lincoln House, 300 High Holborn, London WC1V 7JH Par Anne-Laure Albergel, Chef de Projet
LE MARCHÉ DES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION AU ROYAUME-UNI NOTE SECTORIELLE
COPYRIGHT Tous droits de reproduction réservés, sauf autorisation de la Chambre de Commerce Française de Grande-Bretagne. CLAUSE DE NON-RESPONSABILITÉ La présente publication a uniquement une valeur informative. Bien que l ’objec tif de la CHAMBRE DE COMMERCE FRANÇAISE DE GRANDE-BRETAGNE soit de diffuser des informations actualisées et exactes, elle ne peut cependant garantir l’exhaustivité, l’exactitude ou l’actualisation des informations publiées, mais s’efforcera de corriger, dans la mesure du possible, les erreurs qui lui seront signalées. Toutefois, elle ne peut en aucun cas être tenue responsable de l’utilisation et de l’interprétation de l’information contenue dans cette publication qui ne vise pas à délivrer des conseils personnalisés qui supposent l’étude et l’analyse de cas particuliers. AUTEUR Chambre de Commerce Française de Grande-Bretagne Lincoln house 300 High Holborn London WC1V 7JH RÉDIGÉ PAR Anne-Laure Albergel, CHef de Projet Senior MIS À JOUR PAR Sophie Bosc, Chef de Projet, Mars 2017
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SOMMAIRE
1.
Panorama Général
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2.
Focus sur chaque segment
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2.1. 2.2.
Les logiciels 4 Le cloud computing 5
2.3. 2.4. 2.5.
a b
5 5 Les data centres 5 Les appareils mobiles 6 La cyber-sécurité 6
3.
La règlementation 8
4.
Les associations professionnelles
5.
Les salons professionnels 10
6.
Cluster
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7.
Nos membres dans ce secteur
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Opportunités dans le secteur public Opportunités dans le secteur privé
Pour aller plus loin avec la Chambre de Commerce Française de Grande-Bretagne
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PANORAMA GÉNÉRAL
D’une valeur de marché de presque £60bn, le secteur britannique des TIC (Technologies de l’Information et de la Communication) est l’un des plus larges et dynamiques au monde. Il est composé des segments suivants : • logiciels • cloud computing • data centres • appareils mobiles • cyber-sécurité C’est également le secteur le plus innovant d’Europe, ce qui s’explique notamment par l’existence d’une main d’œuvre locale hautement qualifiée. En effet, le pays compte trois des cinq meilleures Universités Européennes dans ce secteur : University of Oxford, Imperial College London et University of Cambridge. En termes de répartition géographique, les régions les plus dynamiques dans ce secteur se situent principalement dans la vallée de la Tamise, à Cambridge, dans l’axe Maidstone/Canterbury ainsi qu’à Manchester. Il est à noter que le Brexit a eu et aura sans doute des effets conséquents sur le secteur. La dépréciation de la livre a impacté les prix à l’import sur le matériel hardware, et peut ralentir la croissance du secteur des logiciels en incitant les utilisateurs à repousser les mises à jour et actualisations coûteuses.
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FOCUS SUR CHAQUE SEGMENT
2.1. Les logiciels En 2016, les ventes de logiciels sur le sol britannique s’élevaient à £14.8bn, une augmentation d’environ 4% par rapport à 2015. Le taux de croissance annuel moyen des ventes sur les trois prochaines années se chiffre pour l’instant à 3.5%, ce qui amenerait le marché à peser pour £17bn en 2020. Environ 2000 entreprises et 11947 employés opéraient dans ce secteur au Royaume-Uni en 2014, qui compte deux sous-segments :
• les logiciels système, fournissant une plateforme de lancement pour divers programmes (Microsoft, Apple, etc.) • les logiciels d’application, permettant à l’utilisateur de lancer des tâches spécifiques (traitement de texte, facturation, jeux, etc.)
Le secteur des logiciels est dominé par un nombre relativement restreint de multinationales impliquées dans le développement et la distribution : Microsoft Ltd, IBM UK Ltd, Oracle Corporation UK Ltd, SAP, HP, etc. Les autres intervenants sont des PME opérant sur des marchés de niche. Ce type de structure fait généralement l’objet d’acquisition par des entreprises de taille plus importante. Les principales tendances du secteur sont relatives au développement du cloud computing (traité plus loin dans cette note) et du SaaS (Software as a Service). Avec l’essor de l’internet à haut débit, les applications logicielles peuvent être hébergées sur les serveurs des fournisseurs pour ensuite être accessibles aux utilisateurs via internet. Ce type de développement offre des avantages pour le client (facilitation de la gestion et de la maintenance). Le fournisseur quant à lui voit son business model changer en passant d’importants paiements ponctuels lors de l’achat de licences à de plus petits paiements mensualisés via le SaaS. L’utilisation massive des logiciels dans le secteur financier fait du Royaume-Uni un marché très lucratif pour les logiciels d’entreprises. Les opportunités se trouvent surtout dans les logiciels ERP (Enterprise Ressource Planning) où le taux de pénétration est inférieur à celui de l’Union Européenne, à l’inverse des logiciels CRM (Customer Relantionship Management) et SCM (Supply Chain Management) où il est supérieur. En raison de leur faible taux d’équipement, les PME sont également une cible à fort potentiel : en 2014, le taux de pénétration était de 10% pour les logiciels ERP, 17% pour les logiciels CRM et moins de 15% pour les logiciels SCM.
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Il existe plusieurs réseaux de distribution de logiciels au Royaume-Uni : • direct to hardware manufacturers et original equipment manufacturers (OEMs) : développant des logiciels et distribuant leurs produits directement auprès des fabricants de matériel informatique qui pré-installent les logiciels sur les ordinateurs qu’ils vendent • distributeurs et revendeurs : assurant la distribution via un contrat de distribution classique • cloud-based distribution : distribution de logiciels sur internet (SaaS) • vente directe : au consommateur via des détaillants ou aux entreprises via des commerciaux • distribution numérique : téléchargement de logiciels via un online store (BtoC)
2.2 Le cloud-computing En 2016, le segment du cloud computing était évalué à £2.6bn. En 2014, 24% des entreprises non financières de 10 employés et plus avaient recourt au cloud, et 81% des utilisateurs du cloud déclarent vouloir augmenter leur utilisation dans les deux ans. Des opportunités existent dans le secteur privé comme public. a.
Opportunités dans le secteur public
Le gouvernement britannique soutient le développement du cloud computing via le G-Cloud Programme. Il était prévu que d’ici fin 2015, 80% des départements gouvernementaux aient recours à ce programme innovant, faisant du Royaume-Uni un pays avant-gardiste en matière de stratégie cloud computing. Ces objectifs ambitieux n’ont malheureusement pas été atteints puisqu’en dépit des efforts de promotion de la mesure par le gouvernement, 77% des autorités locales ignoraient toujours l’existence de ce programme en 2015. b.
Opportunités dans le secteur privé
Les entreprises utilisent le cloud pour des raisons de flexibilité et de réduction de coûts. Des opportunités sont donc à saisir dans les SaaS : emails, stockage, partage de services, téléphonie et video conférence, CRM (Customer Relationship Management), outils d’automatisation marketing (gestion des réseaux sociaux, campagnes emailing et web analystics).
2.3. Les data centres Le marché britannique des data centres est le premier d’Europe. La surface au sol des data centres britanniques devrait croître de façon significative. En 2014, Data Centre Pricing UK, prévoyait que la capacité de stockage augmenterait de 22% d’ici 2019, une tendance qui semble se confirmer. En dépit d’une forte compétition européenne, le prix des services des data centres devrait également rester stable sur les prochaines années : le coût de stockage mensuel, qui se chiffrait à £820 en 2015, ne devrait pas dépasser les £860 en 2019. Les prix sont néanmoins très disparates géographiquement, allant de £440 à £1400 selon la région, Londres et sa banlieue affichant sans surprise les tarifs les plus élevés. De nouvelles capacités de stockage devraient se développer à l’extérieur de Londres, qui représente à l’heure actuelle 46% de la surface dédiée aux data centres du pays. Les zones pressenties pour le développement de nouveaux lieux de stockage sont Slough (ouest de Londres en périphérie), Birmingham, Manchester et Leeds. En termes d’opportunités, le gouvernement souhaite réduire le nombre de data centres et favoriser les solutions cloud. Sur le long terme, cela permettra de réduire les coûts associés à leur gestion et d’augmenter 5
leur efficacité énergétique. Ce sont autant d‘opportunités pour les entreprises capables de répondre aux problématiques des data centres « grande échelle ».
2.4. Les appareils mobiles Fin 2015, on comptait 91.5 millions d’abonnements mobiles au Royaume-Uni, abonnements Machine to Machine (M2M) inclus. D’ici 2020, 90% des foyers britanniques seront équipés d’un appareil mobile connecté à Internet. Les appareils mobiles connectés continuent ainsi de constituer un marché porteur,bien que certains sous-segments devraient connaître des ralentissements dans les années à venir. Au sein du segment des appareils mobiles, le sous-segment connaissant la croissance la plus rapide a longtemps été celui des tablettes. L’année 2012 fut celle du boom : alors que 9% seulement des ménages britanniques possédaient une tablette fin 2011, ils étaient 42% à en posséder une fin 2013. Les dernières données de 2015 font état d’un taux de pénétration des tablettes de 54%. En dépit de ces tendances prometteuses, la frénésie des consommateurs britanniques s’est ralentie. On observe une tendance croissante à la cannibilisation de ce marché par celui des smartphones, dont les fonctionnalités améliorées et les écrans de plus en plus grands exercent une pression concurrentielle directe sur le marché des tablettes. Les ventes de ces dernières devraient ainsi décroître puis stagner à partir de 2017 pour venir se stabiliser à 7.5 millions par an, contre 6 millions pour les ordinateurs portables. Le marché des smartphones, lui, fait preuve d’une relative stabilité depuis 2013, les recettes de ventes du segment s’étant stabilisées entre £15bn et £15.5bn. Le Royaume-Uni est le leader Européen des paiements mobiles. Ces derniers sont utilisés par les consommateurs au cours de leurs achats quotidiens mais aussi en tant qu’outil financier (porte-monnaie électronique par exemple). D’ici 2020, on estime que 2/3 des £43bn d’achats en ligne effectués par des consommateurs britanniques le seront à partir d’un smartphone. Il existe de nombreuses opportunités en lien avec le développement de ce segment : sécurisation des réseaux, développement de nouveaux logiciels et appareils mobiles.
2.5. La cyber-sécurité Le secteur britannique de la cyber-sécurité est évalué à £3.4bn. Sa croissance est liée au développement de solutions pour combattre les « cyber-menaces » : en mai 2013, la Federation of Small Businesses (FSB) estimait que les fraudes et délits en ligne faisaient perdre aux petites entreprises environ £785 millions par an. Les opportunités qui en découlent sont présentes dans les secteurs suivants : • authentification • autorisation • gestion de l’identité • cryptanalyse • sécurité des ordinateurs • gestion des droits numériques
En 2010, le gouvernement britannique a mis en place le National Cyber Security Programme (NCSP - https:// www.gov.uk/government/publications/national-cyber-security-strategy-2-years-on) qui disposait d’une
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enveloppe budgétaire de £860 millions visant à remplir quatre objectifs principaux entre 2010 et 2016 : • faire du Royaume-Uni un des endroits les plus sûrs au monde pour le cyber-business • protéger le Royaume-Uni des cyber-attaques • proposer un cyber-environnement attractif pour les entreprises • construire un pool de compétences britannique en matière de cyber-sécurité
Le rapport final du Parlement britannique a établi que des résultats tangibles avaient été obtenus, mais qu’il restait pour certains objectifs une véritable marge de progression. L’initiative a ainsi été reconduite en 2016 sous la forme d’un National Cyber Security Plan à échéance 2020, poursuivant les mêmes objectifs et doté d’une enveloppe plus fournie de £1.9bn.
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LA RÈGLEMENTATION
Peu de textes de loi sont directement applicables à l’industrie des TIC. Cependant, des textes généraux ont un impact sur ce secteur : • le Data Protection Act 1998 (http://www.legislation.gov.uk/ukpga/1998/29/contents) qui régule l’utilisation des données personnelles • Computer Misuse Act 1990 (http://www.legislation.gov.uk/ukpga/1990/18/contents) qui régule l’usage des ordinateurs
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LES ASSOCIATIONS PROFESSIONNELLES
Chartered Institute of IT (www.bcs.org) : compte 70 000 membres du secteur de l’informatique. En plus de faire du lobby auprès du gouvernement, le BCS fournit des services d’accréditation. Energy Services Technology Association (www.esta.org.uk) : association leader dans le domaine de la gestion de l’énergie spécialisée dans l’efficacité des data centres. Cloud Industry Forum (www.cloudindustryforum.org) : fait la promotion de l’adoption de services cloud pour les entreprises. TechUK (www.techuk.org) : représente plus de 850 membres impliqués dans le développement de logiciels, de services informatiques, des télécommunications ou d’électronique. En plus d’une représentation auprès du gouvernement, TechUK offre des formations.
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LES SALONS PROFESSIONNELS
ad:tech London : www.ad-techlondon.co.uk 29 et 30 novembre 2017 – Olympia, Londres : • orientation : tendances, échange de bonnes pratiques, challenges industriels, • public : éditeurs, publicistes, vendeurs, entrepreneurs. Data Centre World : www.datacentreworld.com 15 au 16 mars 2017 – ExCeL, Londres : • orientation : Data Centre • chiffre-clés : 600 experts / 500 entreprises / plusieurs milliers de visiteurs Infosecurity Europe : www.infosecurityeurope.com 05 au 06 juin 2017 – Olympia, Londres : • orientation : sécurité informatique, • chiffres-clés : 14 000 visiteurs / 360 exposants.
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CLUSTER
Tech City (www.techcityuk.com) est dédié à l’innovation et aux nouvelles technologies. Le cluster, aussi connu sous le nom de Silicon Roundabout, stratégiquement situé à l’est de Londres près du parc Olympique, offre des opportunités pour toutes les entreprises, de la start-up à la multinationale, en Europe et au-delà. Il est financé par le Department for Culture, Media & Sport; son budget 2013-2014 s’élevait à £1,7 millions. David Cameron a lancé la Tech City Initiative en 2010 dans le but de soutenir la croissance du cluster et de créer un lien direct entre le gouvernement et les entreprises et organisations qui y sont basées. Depuis 2010, le cluster a connu une croissance exceptionnelle puisqu’il compte aujourd’hui plus de 1 500 entreprises et 30 incubateurs. Les avantages de Tech City pour les entreprises sont : • la localisation : au centre de Londres près d’universités réputées, • le soutien financier : du gouvernement britannique, de l’industrie, des banques et universités, • la concentration : des technologies de pointe et des équipements numériques innovants.
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NOS MEMBRES DANS CE SECTEUR*
Legrand Electric, Corporate Linkfluence, Active mc2i UK Ltd, Active Mozoo UK Limited, Active MStar risk Modelling, Corporate NewTownVision LTD, Active Numberly (1000mercis group), Active OneyTech, Active Orange Brand Services, Corporate Orchid Creation, Corporate OVH Ltd, Active Parrot UK, Active Peopledoc, Corporate Powervote, Active Powwownow, Active Publicis London, Corporate Quartix, Active Quotium Technologies Ltd, Active RMP Advertising, Corporate Sofyne Active Technology, Active Solocal Group, Active Sopra Steria, Patron Stack Overflow, Corporate Theodo, Corporate ToLuna, Active Vitec SA, Active Wallix, Active WASSA, Active Web Consulting Team Ltd, Active Wisembly, Active WPP plc, Patron
7th Degree Consulting, Active Ace Orga UK, Active Adaptive Channel, Active Admemori, Active Ama Xperteye Ltd, Active AMJ UK, Active Analyse-Concept, Corporate Analog Way, Active Appstud, Active Arandis, Active Astek Services, Active Atos, Patron Belcom 247, Active B-Pack Software, Active Capgemini UK plc, Patron Codra Software Ltd, Active Conex SA, Active Contentsquare, Corporate Distech Controls SAS, Active Eclipse, Active Econocom, Corporate Ekimetrics UK Ltd, Corporate Eptica, Corporate Eudonet UK, Active Everience, Active Finance Active, Active GB & Smith, Active Guardium Holding, Corporate Ipsos MORI, Active JCDecaux UK Ltd, Patron JIN, Active
*par ordre alphabétique
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Pour aller plus loin avec le service « Appui aux Entreprises » de la Chambre de Commerce Française de Grande-Bretagne Notre équipe vous accompagne au Royaume-Uni, quels que soient votre secteur d’activité et votre projet (export, implantation, domiciliation, recrutement etc.) et vous aide à identifier les opportunités de ce marché.
Appui Commercial Inès Ennaifer
Sophie Bosc
Directrice Développement t : + 44 (0) 207 092 6626 e : iennaifer@ccfgb.co.uk
Chef de Projet t : + 44 (0) 207 092 6628 e : sbosc@ccfgb.co.uk
Aperçu de nos prestations : Listes de contacts • Etudes de Marché • Etudes de faisabilité • Approches Test Marché • Organisation de programmes de RDV • Business Centre • Commerciaux à Temps Partagé
Appui à l’implantation Julie Sanchez Coordinatrice Implantation t : + 44 (0) 207 092 6606 e : jsanchez@ccfgb.co.uk
Aperçu de nos prestations : Journée implantation sur mesure • Création de filiale • Domiciliation • Gestion administrative et comptable de filiales • Gestion salariale
Recrutement Emmanuelle Thomas Directrice du service t : + 44 (0) 207 092 6624 e : ethomas@ccfgb.co.uk
Aperçu de nos prestations : Recrutement classique • Package TPE/Start-ups •
Pour le détail de nos prestations, visitez notre site : www.frenchchamber.co.uk rubrique Business Development
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