meuse économique
Trimestriel économique Juin 2012
N° 200
w w w. m e u s e . c c i . f r édité par la Chambre de Commerce et d’Industrie de la Meuse
DOSSIER
"Énergie Verte ? Et pourquoi pas maintenant …" Prospective : ‘‘Imaginez votre gare TGV dans 10 ans ...‘‘
Pages 4 à 7 : Les échos /// Pages 19-20 : Découverte /// Page 21 : Juridique /// Pages 22 à 24 : Chronique économique, conjonctures commerce, services, industrie ///
éDITO
N°200 Juin 2012
Meuse économique
Énergie, Premier symbole de la révolution industrielle, longtemps synonyme de puissance, de pouvoir et de richesse, l’énergie a vécu son heure de gloire. Pollution, pénurie, crise sont maintenant les vocables les plus couramment utilisés pour la désigner. Enjeu politique, enjeu économique, enjeu humanitaire et planétaire, la maitrise de l’énergie n’a jamais été aussi importante que depuis que nous ne savons plus nous en passer. Fini l’utilisation massive et irréfléchi de nos ressources, l’énergie s’érode au profit de l’écologie et nous rappelle à nos habitudes séculaires de bon sens que la facilité nous avait fait oublier. Rappelons-nous le mécanisme des moulins à vent ou des roues à aube, l’énergie renouvelable et inépuisable ne date pas d’hier, il ne s’agit pas seulement d’écologie mais aussi d’économie. Comme toujours c’est la pénurie et donc le prix qui nous oblige à nous poser les bonnes questions et à trouver les bonnes solutions. Mais avant de produire plus ou différemment, essayons d’abord prioritairement d’économiser ce que nous consommons. Vous trouverez dans ce dossier des exemples d’entreprises qui ont su trouver des premières solutions originales et performantes. Quelle que soit leur nature toutes ces solutions ont un coût. Le retour sur investissement que ce soit pour le particulier ou pour l’industriel peut paraitre aujourd’hui insupportable, mais n’est-il pas nécessaire ? L’anticipation par un investissement volontaire est aujourd’hui encore bonifiée par des aides, mais cela sera-t-il encore le cas demain quand cela deviendra obligatoire ? Personne ne sait combien de temps prendra cette nouvelle révolution industrielle, peut-être quelques années ou un demi-siècle, mais il y a au moins une certitude, c’est que pour changer nos habitudes, il faudra d’abord faire évoluer notre culture… Michel JUBERT Président de la Chambre de Commerce et d'Industrie de la Meuse
est édité par la CCI de la Meuse Siège : Parc Bradfer /// 6 rue Antoine Durenne 55014 BAR-LE-DUC Cedex Antennes : 30 avenue de Douaumont à Verdun 19 avenue Stanislas à Commercy Standard Unique : 03 29 76 83 00 www.meuse.cci.fr /// courrier@meuse.cci.fr
sommaire PROSPECTIVE échos
p. 4 à 7
Toutes les infos économiques en bref
dossier
p. 9 à 18
"Énergie Verte ? Et pourquoi pas maintenant …" • Un pari à long terme • Maîtrise énergétique : objectif performance • La Meuse a le vent en poupe • Ober : l'image verte • La pluie espérée chez Ségor • Baleycourt : unité biomasse validée • Syndiese : décision dans un an • Le bois : une ressource à structurer
Découverte
Directeur de la publication : Michel JUBERT /// Rédactrice en chef : Katia DE SA ROSAS Rédaction : Pascal AMBROSI, Alexandra MARQUET, Richard PAPAZOGLOU Publicité : Agence Billiotte & Co Numéro de commission paritaire : 1810 ADEP - ISSN 0755-7078 Dépôt légal : 1er trimestre 2002 /// Prix du numéro : 6,40 euros Abonnement pour 3 numéros annuels : 15,50 euros Conception visuelle, mise en page, maquette : Agence Billiotte & Co - 2 ter place de l'Eglise - 55190 TROUSSEY Crédit Photo : G. RAMON /// CCI de la Meuse /// Agence Billiotte & Co Photogravure, impression : Imprimerie du Barrois, 55000 Bar-le-Duc
p. 19 et 20
Un électricien, çà roule électrique ! Le crocodile fan de ses ouvrières valcoloroises !
Juridique
p. 21
"une certaine inquiétude"
Chronique économique conjonctures
Meuse économique /// Le trimestriel 100% meusien
p. 2 et 3
p. 22 p. 22 à 24
Commerce /// Services /// Industrie
OPPORTUNITÉS/abonnement
p. 24
Les appels à concurrence émanant de la CCI de la Meuse, récapitulant les marchés formalisés et adaptés, sont consultables sur le site Internet de la CCI :
www.meuse.cci.fr 1
PROSPECTIVE
Imaginez votre gare TGV dans 10 ans ... Inaugurée en juin 2007, la gare TGV Meuse - Voie sacrée rencontre un succès allant au-delà de toutes les prévisions, accueillant plus de 100 000 voyageurs par an. A 59 minutes de Paris, la Meuse est maintenant aux portes de la capitale. Plusieurs aménagements ont été réalisés depuis 2007. Le rachat, en 2011, du parking privé et payant par le Conseil Général, a permis aux utilisateurs un accès gratuit tout en doublant la capacité de stationnement. Aujourd'hui, la gare dessert Paris, Marne-la-Vallée, Nancy, Metz, Bordeaux et Strasbourg, en proposant 8 arrêts par jour. L'offre s'étoffe doucement au fil des ans, même si les usagers considèrent toujours que c'est trop peu. Seul point d'ombre au tableau, l'agrandissement de la gare dont le projet reste au point mort depuis 2010. Un nouveau bâtiment de 300 m2 aurait dû voir le jour en 2011, de conception identique à l'actuel. Mais, malgré la persévérance des décideurs économiques meusiens, silence radio de la part de la SNCF...
Des opportunités autour de la gare A ce jour, la centaine d'hectares disponibles autour de la gare TGV dont le Conseil Général s'est porté acquéreur en 2007, n'a pas encore été exploitée. La CCI, en partenariat avec les acteurs économiques du département, étudie l'opportunité d'implanter un bâtiment à vocation tertiaire sur la zone entourant la gare TGV. Ce bâtiment pourrait proposer des bureaux, mais également des lieux de services mutualisés et une salle de conférence idéalement positionnée en centreMeuse.
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VOTRE AVIS NOUS INTÉRESSE !!! Et vous, comment voyez-vous votre gare dans 10 ans ? • Quelle vocation pourrait avoir pour vous cet espace autour de la gare TGV ? • Pour vous, le développement de la gare TGV devrait-il être une priorité de développement pour le département ? • Si la CCI construisait des bâtiments à vocation économique, seriez-vous intéressé(e) par la mise à disposition de locaux permanents ou temporaires ? Faites-nous part de vos opinions en direct !
Appelez le 06 42 46 84 57 et laissez nous votre message Ou remplissez ce formulaire sur notre site Internet :
www.meuse.cci.fr/votre-avis-nous-interesse.html 3
échos Ober : Résultats annuels
Leader mondial du panneau décoratif bois haut de gamme, Ober vient d’annoncer ses résultats annuels 2011. Le chiffre d’affaires consolidé s’élève à 39,6 millions d’euros, soit un retrait de 4% par rapport à 2010 et des performances contrastées selon les marques. Oberflex (implantée à Longeville-enBarrois, dans la Meuse) enregistre une croissance de 5,5% avec le développement soutenu des ventes à l’international avec +9,1%. En revanche, Stramiflex est confrontée à un contexte de récession subi par le Maghreb avec une contraction des ventes en Tunisie de -14,5%. Quant à Marotte, elle affiche un redressement de son chiffre d’affaires de +8,6%. Côté en bourse, le groupe table toutefois sur des perspectives favorables, mettant en avant le rebond des ventes dans une conjoncture mieux orientée, notamment en Tunisie, après le printemps arabe connu en 2011. Une sensible amélioration des chiffres est donc espérée.
Safran : Besoins anticipés La venue de Safran à Commercy constitue "une opportunité extraordinaire pour le département", confie Michel Jubert, le président de la CCI de la Meuse. Reste à préparer l’installation de ce groupe industriel spécialisé dans l’aéronautique. "Aujourd’hui, il y a 50% des logements militaires vides. On ne doit pas s’affoler et dépenser de l’argent sans raison. Il faut cibler les besoins. On va donc faire le point avec les directeurs industriels de Safran et le DRH au niveau de la formation en lien avec l’Amifop qui était en charge du recrutement d’Inéos mais aussi avec Pôle Emploi. On veut répondre à leurs demandes", ajoute le responsable consulaire. Après la récente signature du protocole d’accord foncier entre la Codecom du Pays de Commercy et Safran, les discussions se poursuivent avec une volonté locale d’anticiper l’ouverture de l’usine, qui devrait être opérationnelle en 2014.
Lor’N Hôtel : Le seul établissement de Vaucouleurs Trois ans après la fermeture du Relais de la Poste, l’établissement ré-ouvre ses portes, totalement rénové et avec un nouveau nom. Porté par Sébastien Matschek, ce projet aura mis moins d’un an pour aboutir. Attaché à la commune de son enfance, cet homme, qui a longtemps travaillé à l’étranger, fait un retour remarqué en Meuse. Après avoir rencontré tous les partenaires et convaincu une banque, il a investi pas moins de 200 000 euros HT, dont 85 000 euros injectés dans les mises aux normes indispensables. Soutenu financièrement par le GIP objectif Meuse mais aussi par la commune, il participe à la création d’une nouvelle activité économique à Vaucouleurs, où plus aucun hôtel n’était ouvert. Inauguré le 24 février pendant les festivités liées au 600ème anniversaire de la naissance de Jeanne-d’Arc, l’établissement dispose de dix chambres. Pas encore audité, Lor’N Hôtel devrait prochainement afficher sur sa devanture deux étoiles. Et pour attirer des clients, Sébastien Matschek, le propriétaire, a contacté tous les offices de tourisme, les entreprises et les associations du secteur. D’ici deux ans, l’hôtel devrait proposer un service de restauration. Mais avant de porter ce nouveau challenge, il veut pérenniser son activité.
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Apprentissage Les démarches et formalités pour l'embauche d'un(e) apprenti(e), habituellement gérées par chaque CCI localement, seront traitées par le service régional de l'apprentissage, à compter du 1er juillet 2012. Géré par la CCI de Région Lorraine, le service régional de l'apprentissage offre à chaque chef d'entreprise lorrain : u Un accompagnement à la préparation et la conclusion des formalités administratives (contrat, dérogation, avenant, résiliation, etc.), u
Une
vérification de tous les éléments du contrat d'apprentissage au regard de la législation en vigueur,
u
Une
u
L'enregistrement
optimisation des échanges avec les partenaires, et la transmission du contrat d'apprentissage.
N'hésitez pas à les contacter pour plus de renseignements :
CCI de Région Lorraine Service régional de l'apprentissage Tél. 03 83 90 88 20 ccir@lorraine.cci.fr
Scierie Vernis : Objectif exportation
Créée en 1976, la scierie Vernis est implantée à Cousances-les-Forges sur un site de trois hectares. Ce spécialiste du chêne et des feuillus précieux a choisi de diversifier son activité pour pérenniser ses onze emplois. Au-delà de la scierie et du négoce de bois, la structure a investi en 2000 dans un atelier de rabotage pour les fabricants de meubles de cuisine. Et depuis deux ans, le site s’est lancé dans la production de staves, c’est-à-dire de lamelles de chênes rabotées et percées pour être ensuite suspendues à l’intérieur de cuves utilisées pour la vinification. Si l’entreprise exporte en Europe, elle souhaite désormais séduire de nouveaux clients en Afrique du Sud, en Amérique Latine ou encore en Asie. Pour y parvenir, elle a mis en ligne en octobre un site internet qui est en cours de traduction. Pour ce projet, la scierie a reçu le soutien financier de la région Lorraine. En parallèle, la société a participé à deux missions à l’étranger, en juin 2011 au Chili et, plus récemment, en février 2012 en Afrique du Sud.
L’entreprise Petitcollin rachetée Varnerot : Salle d’exposition Installée à Thierville-sur-Meuse dans des nouveaux locaux depuis 2010, l’entreprise Varnerot, spécialisée dans la taille de pierre, vient d’aménager une salle d’exposition destinée aux particuliers et aux professionnels. Dans cet espace de 300 m2, une offre de calcaire et de granit est donc disponible, à la suite de la signature de partenariats avec Rocamat et prochainement avec une autre entreprise. La société familiale meusienne avait la volonté depuis de nombreuses années de se lancer dans le négoce, répondant ainsi à un besoin constaté dans le Nord Meusien. Michaël Varnerot, le gérant, précise que si "la société peut assurer le dallage, ce n’est pas la priorité. L’objectif n’est pas de concurrencer les professionnels du secteur, mais simplement de développer une nouvelle activité, tout en restant dans le métier de la pierre". Créée en 1994, cette PME emploie 27 personnes et intervient actuellement sur la restauration de l’Ossuaire de Douaumont et la réhabilitation du collège Gilles de Trêves de Bar-le-Duc.
Propriété de Vilac depuis 1995, la société de jouets Petitcollin, spécialisée dans la fabrication de poupées baigneurs et installée à Etain depuis 1860, vient d’être rachetée par le groupe France Cartes. Désormais à la tête de Petitcollin, Vilac (jouets en bois) et Jeujura (tabletterie), France Cartes, présidée par Laurent Weisbuch, est parvenue à constituer "un pôle de jouets traditionnels regroupant des entreprises du patrimoine industriel vivant".
Sandwicherie sociale Créée en 1991, la régie de quartiers de Bar-le-Duc a franchi une nouvelle étape fin avril en ouvrant une sandwicherie solidaire. Si jusqu’à présent l’association s’était spécialisée dans des travaux d’entretien des parties communes et d’espaces verts pour les bailleurs sociaux, elle ajoute une nouvelle activité en adoptant le statut d’entreprise adaptée, visant à employer des travailleurs handicapés dans la sandwicherie. Ce dossier a été porté par le directeur adjoint, ancien restaurateur professionnel. Et moins de quatre mois après sa prise de fonction, il a pu mener à bien ce projet, qui a permis le recrutement d’une femme de 54 ans. La sandwicherie sera ouverte au sein du quartier de la Côte-SainteCatherine qui compte 6 000 habitants. L’objectif est clairement de répondre à un besoin sur ce secteur qui n’est doté que d’un hard-discount alimentaire et d’un dépôt de pain. La régie de quartier prépare également la création d’un restaurant d’application qui proposera des menus à moins de dix euros d’ici à la fin de l’année. En remettant au travail des publics éloignés de l’emploi, l’association souhaite être "un tremplin professionnel".
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échos AMAP : Saison deux Depuis un an, l’AMAP (Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne) de Bar-le-Duc rassemble 55 familles qui ont décidé de soutenir cinq producteurs locaux engagés dans le bio. A Bar-le-Duc, le plus difficile aura été d’identifier un maraîcher, car s’ils étaient une trentaine il y a encore quelques années, aujourd’hui, seuls deux professionnels font pousser leur production de fruits et légumes. Grâce à l’AMAP, un jeune a pu s’installer après avoir trouvé un terrain de trois hectares du côté de Mussey. Tous les jeudis, les "Amapiens" se retrouvent au centre social de la Libération pour chercher leurs commandes de fruits et légumes, pains, œufs, volailles, bœuf et fromages de chèvre. La structure prépare actuellement un nouveau concept : développer une sorte d’épicerie associative pour les produits qu’ils consomment moins souvent. Après avoir su mobiliser lors du premier exercice, l’association Le Jardin de Cérès va prochainement lancer les adhésions pour la seconde saison, en espérant séduire de nouveaux consommateurs. Avis aux amateurs ! Pour toute information : www.lejardindeceres.org
Vestiboutique ouverte
Depuis trois semaines, la Croix Rouge a ouvert à Bar-le-Duc une Vestiboutique où les clients peuvent acheter, à des prix modiques, des vêtements neufs ou d’occasion, des chaussures, des sacs à main et de la déco. Cette nouvelle boutique ne s’adresse pas seulement aux bénéficiaires de la Croix Rouge, mais à l’ensemble des clients. Si ce concept existe depuis dix ans en France, il aura fallu deux bonnes années à Claire Bollaert, la présidente, et Nathalie Platini, la trésorière de l’association, pour peaufiner leur projet. Le local a été identifié suite à la liquidation d’un magasin à deux pas du siège de la structure associative. Cette fermeture a été "une opportunité" pour les bénévoles, qui ont pu acheter le matériel nécessaire à l’aménagement de leur boutique sociale et solidaire. Depuis l’inauguration, les consommateurs sont au rendez-vous les mardis, jeudis et vendredis de 14h à 18h et deux samedis par mois de 10h à midi. Une bonne nouvelle, car il va falloir vendre du volume pour ce site loué par la Croix Rouge qui n’est pas propriétaire.
Entreprises soutenues Suite à l’appel à projets "Investissements matériels des agroindustries lorraines" lancé en 2011 par le Conseil régional, neuf entreprises ont été retenues. L’objectif de cette démarche vise à soutenir la performance économique et environnementale de la filière agroalimentaire qui regroupe 12 000 emplois en Lorraine. La région a accordé une enveloppe de 510 000 euros à laquelle s’ajoute une subvention de 200 000 euros pour certains projets, via le fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER). Et parmi les neuf lauréates, deux sociétés meusiennes ont réussi à tirer leur épingle du jeu, dont les Établissements Braquier de Verdun, qui ont acquis une conditionneuse horizontale permettant d’augmenter les capacités de production de chatines (amandes enrobées de chocolat), emballées individuellement pour le marché de la restauration. Clair de Lorraine, installée à Void-Vacon a aussi été sélectionnée grâce à son projet d’acquisition d’équipements et matériels destinés à soutenir la fabrication de ses perlés à base de groseille, framboise et mirabelle.
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UCV : Passage de témoin Après onze années à la tête de la présidence de l’Union des commerçants verdunois (UCV), Liliane Ducher passe la main. Engagée depuis toujours dans la vie associative, la présidente a enfin réussi à trouver une commerçante encore en exercice qui accepte de porter collectivement les opérations de promotion. Propriétaire de trois boutiques Orchestra, Nathalie Janton aura la lourde tâche de poursuivre la dynamique initiée sur Verdun, depuis plusieurs années déjà. Liliane Ducher conserve toutefois sa casquette de présidente de la commission commerce de la Chambre de commerce et d’industrie territoriale de la Meuse. Pour cette mission, elle réitère sa volonté "d’être à l’écoute des préoccupations des commerçants et de leurs associations afin de trouver des solutions quand des problèmes se posent. Et ils sont nombreux", estime-telle. Le prochain gros rendez-vous pour les commerçants est prévu le 27 juin avec l’ouverture des soldes. Si elles sont attendues par la clientèle, Liliane Ducher regrette "la multiplication des opérations commerciales initiées par les franchisés" et rappellent que "les marges sont de plus en plus limitées".
Office de tourisme De Verdun : Autocar panoramique A partir du mois de mai, les touristes pourront découvrir la ville de Verdun et les principaux sites du champ de bataille en empruntant un minibus cabriolet. Porté par l’autocariste mosellan Thierry Schidler, ce projet apportera une image plus moderne à la Cité de la Paix, qui jusqu’à présent pouvait être visitée avec un petit train. En deux ans, 25 000 personnes avaient d’ailleurs opté pour ce mode de déplacement atypique. L’office de tourisme explique que cette nouvelle offre répond à une attente des touristes qui ont envie d’être davantage accompagnés. Chaque année, 250 000 visiteurs font étape à Verdun lors d’un court-séjour. Après les premiers tests lancés fin mai à Verdun, Thierry Schidler mettra à la disposition des touristes un second minibus cabriolet à Metz et Nancy.
EDF : Deux départs Anthony Leporini et Eric Philippon, en charge du programme "En Meuse et en Haute Marne, ensemble économisons l’énergie" quittent le 1er juin la Meuse pour poursuivre leur carrière dans d’autres entités du groupe EDF. Ils seront remplacés par Patrick Leseck qui reprend le pilotage des relations avec les acteurs économiques et les élus, mais aussi les actions du programme en lien avec les propriétaires et les particuliers. Il sera présenté aux Meusiens et Haut-Marnais le 31 mai à Dammarie-sur-Saulx où plus de 150 chefs d’entreprise, élus et professionnels sont attendus et invités par Pierre-Yves Lochet, le directeur de la délégation à l’action régionale d’EDF.
Clair de Lorraine : Atelier de fabrication Créée en 1988 à Void-Vacon, l’entreprise Clair de Lorraine a d’abord fabriqué de façon artisanale les perlés à base de mirabelle, groseille et framboise. Après avoir tissé un réseau de boutiques et élargi la gamme des produits du terroir, Vincent Ferry, le PDG, réalise aujourd’hui un rêve en aménageant dans son siège social un atelier de fabrication. L’objectif est de "développer de nouvelles références, de consolider la qualité et de repositionner la société comme productrice". Le 27 avril, les machines ont été livrées. Au total, quatre camions ont été nécessaires pour transporter des cuves inox, rinceuse de bouteilles, tireuse automatique, boucheuse, museleuse, tunnel de réchauffage, étiqueteuse, capsuleuse... Tous ces équipements ont été aménagés dans un bâtiment de 400 m2 totalement rénové pour l’occasion. D’ici un mois, les premières bouteilles seront fabriquées en Meuse. Communicant hors pair, Vincent Ferry a d’ores et déjà prévu deux journées portes ouvertes les 9 et 10 juin prochains pour que les consommateurs viennent découvrir en direct la fabrication artisanale.
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"Energie verte ? Et pourquoi pas maintenant …"
do s s ier Économie verte : définition
Prise de conscience
Opportunité ou menace ?
Le 21 siècle est placé sous le signe du développement durable depuis le protocole de Kyoto en 1997, pour "répondre aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs".
Face au poids économique des activités éco-environnementales, de nombreux pays ont déjà repositionné leur politique économique et la France est loin d'être à la traîne.
De prime abord, l'économie verte peut être perçue comme une menace pour les entreprises, principalement industrielles, dont les activités sont consommatrices de ressources naturelles et génératrices de pollution. Augmentation des coûts, baisse des marges… l'économie verte peut faire peur… Mais elle peut également être un tremplin à long terme, avec la production de nouveaux biens et équipements innovants, destinés à des marchés émergents.
ème
L'économie mondiale ne peut plus ignorer ce nouveau contexte, elle doit s'adapter à l'émergence d'une nouvelle conscience et faire sa révolution. L'économie verte est en marche ... Pour le Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE), l'économie verte est "une économie qui entraîne une amélioration du bienêtre humain et de l'équité sociale tout en réduisant de manière significative les risques environnementaux et la pénurie de ressources". Elle ne signifie donc pas la fin de notre modèle économique très industrialisé mais bien une continuité, qui devrait à long terme permettre non seulement de préserver l'environnement, mais surtout de relancer une dynamique de croissance forte pour répondre aux nouveaux besoins en infrastructures, en équipements et également en énergies.
La preuve dès 2007 avec la mise en place du Grenelle Environnement. Au total, sur 10 ans, c'est plus de 440 milliards d'euros qui seront investis pour arriver à une amélioration de 20% de l'efficacité énergétique à l'horizon 2020. Les lois Grenelle 1 et 2 fixent d'ailleurs des objectifs très précis : • Réduire les consommations énergétiques des bâtiments
Mais comment bénéficier de cette nouvelle contrainte écoenvironnementale plutôt que de la subir ?
• Soutenir les modes de transport plus respectueux de l'environnement
Comment transformer cette menace en opportunité…
• Stopper la perte de biodiversité • Accompagner le développement des énergies renouvelables, dont la part devra atteindre 23% d'ici 2020 • Maîtriser les risques et traiter les différentes sources de pollution • Réduire les consommations d'énergie et leur contenu en carbone, pour diviser par 4 les émissions de gaz à effet de serre à l'horizon 2050 Crédit photos : Guillaume Ramon
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dossier Un pari à long terme A plus ou moins long terme, les entreprises vont devoir se mettre en conformité avec la nouvelle politique économique environnementale. Incertitude pour certains, perspective d'avenir pour d'autres, les entrepreneurs s'interrogent sur ce nouveau virage qui devient incontournable, sur leur rôle et leur avenir dans l'économie verte et sur la possibilité de bénéficier au mieux de la contrainte environnementale plutôt que de la subir. Pour les particuliers, la nouvelle politique économique apparaît très floue, comme le confirme le sondage BVA de mars 2012, révélant que 64% des français la considèrent comme une opportunité réelle pour l'emploi.
Compétitivité et performance Facteur majeur de compétitivité, l'efficacité énergétique est au cœur des préoccupations. La facture est en effet très lourde, les entreprise représentent à elles seules 55% de l'énergie finale consommée en France, avec en tête l'industrie (20%). 11 mesures concrètes ont d'ailleurs été mises en place fin 2011, suite à la Table ronde nationale pour l'efficacité énergétique. Pour le moment incitatives, elles permettent de limiter les coûts de mise en conformité réglementaire. u Un prêt efficacité énergétique à 2% est distribué depuis début 2012 par Oséo. Il permet aux TPE et PME de moins de 50 salariés de bénéficier d'un prêt de 10 000 à 50 000 euros pour réaliser des travaux d'économie d'énergie. Les sites de production industriels u sont également visés par les nouvelles dispositions énergétiques, afin de valoriser la chaleur perdue lors du fonctionnement des installations de production. La création d'un tarif d'achat de l'électricité produite à partir de chaleur perdue sera donc à l'étude dès septembre 2012.
Isaline Fossaert
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ISO 50001, gestion efficace de l'énergie Cette nouvelle norme internationale permet de développer une gestion méthodique de l'énergie afin de privilégier la performance énergétique. Ses principaux objectifs sont : u De promouvoir les meilleurs pratiques de management de l'énergie et renforcer les bons comportements dans ce domaine u D'aider les entreprises à évaluer et à privilégier la mise en application de nouvelles technologies à haut rendement énergétique u De faciliter l'amélioration en matière de management de l'énergie dans le contexte des projets de réduction de gaz à effet de serre Applicable à tous les secteurs d'activité, quelle que soit la taille de l'entreprise, la norme ISO 50001 pourrait avoir un impact sur 60% de la demande d'énergie mondiale selon l'Agence Internationale de l'Énergie (AIE). Actuellement, seule une dizaine d’entreprises a décroché le précieux sésame en France. En Lorraine, peu se sont lancées dans la procédure. "Il faut évidemment bien étudier les bénéfices et les enjeux avant de s’engager. Mais c’est un excellent outil pour capitaliser les bonnes pratiques et pour améliorer la performance des entreprises très consommatrices en énergie. En Allemagne, une fonderie a ainsi pu sauver des emplois grâce aux actions engagées en amont sur la réduction de la facture énergétique", explique Pascal Thomas, le directeur régional de l’AFNOR, organisme certificateur. Pour tout renseignement : www.iso.org
et www.afnor.org
"Energie verte ? Et pourquoi pas maintenant…" Se démarquer de la concurrence
D'importants dispositifs publics ont été engagés dans le secteur du bâtiment, avec la mise en place du crédit d'impôt développement durable, l'éco-prêt à taux zéro ou encore les certificats d'économie d'énergie. Pour compléter cette offre et permettre aux entreprises de se démarquer de la concurrence, l'État envisage de réserver l'éligibilité de l'éco-prêt à taux zéro aux travaux réalisés par des professionnels titulaires de la qualification "Reconnu Grenelle Environnement" à partir du 1er janvier 2014.
une opportunité pour les entreprises aujourd'hui, deviendront-elles une contrainte demain ? L'économie verte fait partie intégrante de notre économie, les entreprises doivent maintenant appréhender le moment le plus favorable pour se positionner et utiliser cette contrainte écoenvironnementale comme un tremplin.
Conquérir de nouveaux marchés
Les entreprises, et plus particulièrement l'industrie, auront une forte contribution à apporter pour atteindre les objectifs fixés par le Grenelle Environnement. De nouveaux marchés s'offrent à elles, notamment pour la fabrication et la commercialisation d'énergies propres et renouvelables, des équipements de haute qualité environnementale (bâtiments, machines, véhicules, etc.) ainsi que des procédés innovants et compétitifs, qui viendront à terme remplacer les activités économiques les plus polluantes. Que ce soit en termes environnemental ou réputationnel, ce sont des décennies qui sont concernées par ces marchés à fort potentiel de développement.
A quelle échéance ?
Nous en sommes désormais certains, la transformation de notre développement économique est désormais amorcée pour l'ensemble des activités productrices, que ce soit l'industrie, le bâtiment, les transports ou encore la production d'énergies renouvelables. Si ces nouvelles filières sont
Recrutée par la CCI en janvier 2011, Isaline Fossaert est Chargée de mission Nouvelles Énergies jusqu’à la fin 2012. Cette création de poste s’inscrit dans le cadre du schéma de développement économique 20092013 du Conseil général, qui avait révélé la nécessité d’accompagner et d'informer les entreprises. Cette spécialiste se charge de mener des études prospectives pour identifier les potentiels marchés avec l’ambition de diversification d’activités pour les entreprises Après le guide de l’éolien, elle travaille actuellement sur le bâtiment et l’énergie et sur la méthanisation. Elle élabore par ailleurs un annuaire des compétences meusiennes, en partenariat avec la Maison de l'Emploi, qui sera diffusé aux collectivités et prochainement mis en ligne sur le site de la CCI. Contact : Tél. 03 29 76 83 19
isaline.fossaert@meuse.cci.fr
Mieux s’informer • La DREAL Lorraine vient de regrouper dans un document unique baptisé "Plan Bâtiment Grenelle-Bâtiment durable et maîtrise énergétique" les différents indicateurs relatifs au parc lorrain. Pour tout renseignement : DREAL au 03 87 62 82 17 • Le site Internet du Réseau Environnement Entreprises Lorraines (REEL) est aussi un outil pratique mis à la disposition des professionnels. Pour tout renseignement : www.lorraine-reel.net
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dossier Maîtrise énergétique : Objectif performance Pour gagner en compétitivité, la maîtrise énergétique est devenue un enjeu à l’heure où les factures énergétiques explosent. Si dans la construction neuve, la haute qualité environnementale (HQE) est une solution d’avenir, dans les bâtiments anciens, seules les améliorations énergétiques peuvent être signes de performance. Comment diminuer les dépenses pour gagner en cash et accroître ses marges de manœuvre dans un contexte économique difficile ? La réponse passe inévitablement par l’efficacité énergétique qui désigne les procédés et les techniques permettant d’optimiser la consommation. Engagée sur le long terme, cette action vise à dégager des pistes d’amélioration dans les bâtiments anciens énergivores. En Meuse, une opération collective baptisée "Connaître et maîtriser vos énergies", pilotée par la CCI de la Meuse et financée par le Conseil régional, les Fonds Européens (FEDER) et l’Ademe, a permis de sensibiliser une soixantaine d'entreprises au cours
de quatre demi-journées d'information gratuites. Cette initiative a été un véritable déclencheur pour certaines entreprises : neuf d'entre elles ont donné leur feu vert pour un pré-diagnostic, cinq ont accepté d’aller plus loin en lançant sept études (diagnostic, étude vapeur, système de nettoyage, air comprimé…) financées à hauteur de 50 à 70%, selon la taille des entreprises. Rhovyl, Pérard, Fromagerie Dongé, ArcelorMittal Contrisson ont finalement toute la même ambition de réduire leur facture énergétique. Et selon Cécile Mutzenhardt de Rhovyl, "c’est le bon moment en période de crise de se positionner". Reste à réaliser des investissements. C’est le cas pour l’entreprise Dongé qui s’interrogeait sur le devenir de sa chaufferie. Les conclusions du bureau d’études ont d’ailleurs conforté leur choix d’agir : installer une nouvelle chaufferie ou réhabiliter complètement l’ancienne. Le débat est lancé. C’est le rôle des diagnostics qui doivent permettre aux chefs d’entreprise de mettre en place une stratégie liée aux maîtrises énergétiques en vue de conforter leur compétitivité.
Programme EDF
Le programme "en Meuse et en Haute-Marne, Economisons l’énergie", porté par EDF, initié dans le cadre de l’accompagnement économique de Bure, a formé une centaine d’entreprises partenaires meusiennes. Dans les deux départements, 4 350 chantiers ont été dénombrés en 2011, favorisant ainsi une meilleure résistance face à la crise. Il est vrai que les particuliers bénéficient d’aides complémentaires aux crédits d’impôts avec des bonifications de prêts à taux zéro ou encore l’éco-avantage reversé directement aux professionnels. Le financement est important, mais les actions innovantes et qualitatives ont surtout permis de booster cette filière qui émerge. C’est pour cette raison que le pôle d’excellence rural porté par la communauté de communes de la Haute-Saulx à Ecurey a prévu de créer une plate-forme de support technique pour les organismes de formation comme l’Amifop ou encore le Greta. Opérationnel à l’horizon 2015, cet aménagement accueillant stagiaires et entreprises sera tourné vers la rénovation et la performance énergétique.
HQE se structure Dans la construction neuve, l’enjeu est différent. La haute qualité environnementale (HQE) des bâtiments est un concept apparu au début des années 90 et qui s’est depuis développé. Malgré un retard pris en France par rapport aux Pays Nordiques ou à l’Allemagne, la filière se structure avec l’ambition de réduire la facture énergétique, tout en protégeant l’environnement. La société Rhovyl s’est engagée dans un bilan énergétique avec des études liées aux fuites d’air comprimé et d’utilisation de la vapeur.
Des aides financières Depuis 2011, le Conseil régional privilégie les actions collectives en pariant sur les appels à projets. Malgré tout, l’institution régionale s’est laissée une porte ouverte en finançant des études de faisabilité plus pointues pour les demandes individuelles. L’Ademe accorde également des subventions pour des diagnostics individuels. Pour tout renseignement :
www.lorraine.ademe.fr - Marie-Christine Dorst au 03 87 20 02 90 ou encore www.lorraine.eu. 12
"Energie verte ? Et pourquoi pas maintenant…" ier La Meuse a le vent en poupe Bien derrière l’Allemagne, leader européen, la France rattrape son retard en développant l’énergie éolienne. La Meuse fait partie des départements les plus dotés avec 192 mâts construits ou en cours de montage. Pour atteindre les objectifs du Grenelle Environnement, la France accélère le rythme. Chaque année, près de 500 éoliennes sont mises en service avec la volonté d’atteindre 8 000 mâts pour 25 000 MW d’ici 2020. Et dans cette course, la Lorraine est la 6ème région de France avec une puissance de 653,55 MW en 2010, selon l’Ademe, soit 8,4% contre 10,3% pour la Champagne Ardenne ou 0% pour l’Alsace voisine. En Meuse, 192 éoliennes sont construites ou sont en cours d’installation pour une puissance de 396 MW, au 1er avril 2012. Les services de l’État ont délivré 225 permis de construire. Après un boom important intervenu entre 2004 et 2008, une stabilité est observée avec un seul dossier déposé en 2011, selon la Direction Départementale des Territoires de la Meuse. Avec 445,9 MW produits lorsque tous les mâts seront opérationnels, la Meuse est le département moteur de la Lorraine. Dans ce territoire rural, cinq constructeurs se partagent le marché (Gamesa 40%, Repower 33%, Nordex 12%, Vestas 11% et Ernecon 4%).
En Meuse, 192 éoliennes sont construites ou sont en cours d’installation pour une puissance de 396 MW.
Guide éolien
Si la production d’électricité est en grande majorité issue de la filière nucléaire (74%) selon EDF, l’éolien occupe la deuxième place parmi les énergies renouvelables. C’est d’ailleurs cette technologie qui a le plus progressé au cours des dix dernières années. La CCI a souhaité identifier les opportunités suscitées par cette filière et travaille actuellement à la réalisation d'un guide sur l'énergie éolienne qui sera prochainement publié. Cet outil d’information
et d’aide à la décision révèle qu’une "veille sera à effectuer pour les industriels meusiens", tout en indiquant que la maintenance préventive ou curative est réservée aux constructeurs, dans ce marché non libre à l'heure actuelle.. Des opportunités pourraient toutefois être à saisir lors des démantèlements prévus au bout de vingt à vingt-cinq ans de service.
Formation éolienne En 2008, le Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) a inauguré à Verdun au lycée Margueritte une formation énergie éolienne. Dès 2009, la licence a été ouverte avec une option photovoltaïque. Treize contrats de professionnalisation ont été signés en octobre dernier. Tous suivent 600 heures de cours fondamentaux composés de dix modules. Le reste du temps, ils le passent dans des entreprises spécialisées dans la fabrication d'éoliennes et dans l'offre de services en énergies renouvelables où ils se chargent de la maintenance. 90% des auditeurs ayant décroché leur licence sont recrutés dans les semaines qui suivent l’obtention de leur diplôme. Le CNAM étudie actuellement les dossiers de la prochaine promotion qui rejoindra le lycée en octobre prochain. L’organisme est également en discussion avec Poweo, présent à Toul dans la centrale électrique. L’idée est de faire connaître la formation pour que les élèves puissent y travailler durant leur contrat en alternance. Le guide sur l'énergie éolienne, prochainement disponible à la CCI
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dossier Ober : L’image verte Responsable de la qualité environnementale, David Thiebaut évoque les différents enjeux de la démarche de développement durable engagée dans l’entreprise Ober. Rencontre. Meuse Économique : Vous avez participé à l’action collective initiée par la Chambre régionale de commerce sur le management environnemental. Pourquoi vous êtes-vous lancé ? David Thiebaut : Le but de cette démarche était d’aider les entreprises à mettre en place leur organisation pour répondre à toutes les exigences du référentiel ISO 14 001. C’est un long engagement avec un programme précis qui s’articule autour du management environnemental et de l’analyse environnementale du site, c’est-à-dire qu’il faut cartographier tous les impacts de l’entreprise sur l’environnement. Il vaut donc mieux être accompagné. Le marché évolue également au niveau des besoins liés aux notions de développement durable. L’effet Kyoto et le Grenelle de l’environnement impactent tout le secteur de la construction comme le prouve l’émergence des labels HQE sous l’impulsion de certains maîtres d’œuvre. Notre participation à l’action collective est une opération qui s’inscrit dans une politique générale de l’entreprise.
chutes de production (bois) qui sont désormais valorisées. Le marché nous porte vers ces exigences, même si la réglementation ne nous impose rien. On a simplement préféré anticiper. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’Ober a choisi d’adhérer au pôle fibres pour mettre en place des démarches d’éco-conception sur le site. Sachant que plusieurs actions sont impulsées, on a besoin aujourd’hui de structurer nos démarches. L’ISO 14 001 peut être une solution. La réglementation ne vous imposant ni le bilan carbone, ni la certification ISO 14001, pourquoi avoir choisi de mener ces opérations ? On travaille le bois avec une connotation forte sur la gestion des
ressources, on essaie au travers de ces démarches de trouver des marges de progrès pour minimiser nos impacts sur l'environnement et rationaliser la consommation des ressources. En décembre dernier, Ober a été primé à Batimat pour sa nouvelle collection éco-conçue baptisée Techtonique. Est-ce que c’était une première ? Oui. La nouveauté est que le développement s’est fait au travers de la démarche éco-conception, ce qui signifie que l’on ne se limite pas à étudier les aspects économiques mais que l’on prend aussi en compte les impacts environnementaux.
L’engagement environnemental de l’entreprise n’est donc pas nouveau. Depuis quand êtes-vous sensibilisé ? On a fait partie des premiers en Lorraine à réaliser le bilan carbone en 2009, dans le cadre d’une autre démarche collective. Auparavant, l’entreprise avait investi dans une chaudière biomasse qui utilise les
Responsable de la qualité environnementale, David Thiebaut (à droite) évoque les différents enjeux de la démarche de développement durable engagée dans l’entreprise Ober.
Pôle Fibres Basé à Épinal, le pôle de compétitivité Fibres qui rayonne sur l’Alsace et la Lorraine regroupe 2 500 entreprises et 2 500 chercheurs. L’objectif est de positionner le Grand Est de la France comme référence pour les éco-matériaux, s’appuyant sur les forces et les spécificités du territoire. Rappelant que "le développement durable est générateur d’activités économiques et d’emplois", le Pôle Fibres a initié le programme baptisé Cim-ECO en 2009. Cette initiative vise à déployer l’éco-conception pour gagner de la valeur ajoutée et conquérir de nouveaux marchés.
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"Energie verte ? Et pourquoi pas maintenant…" ier La pluie espérée chez Segor Créée à Paris en 1882, Segor Industrie a choisi de s’implanter au début du XXème siècle à Beurey-sur-Saulx en raison de la présence de la Saulx. En 2008, Thierry Iung, le gérant de cette PME, a poursuivi la tradition en remettant en service une centrale hydroélectrique. hydroélectrique aurait été un atout. Mais le Gouvernement a changé de stratégie en divisant quasiment par deux le prix de rachat. Ce n’était donc plus économiquement rentable. On a décidé d’abandonner ce dossier alors que l’on avait déjà investi 7000 euros dans des études.
Quel est l’avantage de l’énergie hydroélectrique ?
Thierry Iung a choisi de réhabiliter sur son site de production une centrale hydroélectrique qui est opérationnelle depuis 2008.
Meuse Économique : En 1996, lorsque vous avez repris l’entreprise avec votre frère, aviezvous déjà la volonté de réhabiliter la centrale hydroélectrique ? Thierry Iung : En reprenant Segor, ce n’était pas ma préoccupation première, sachant que l’outil était à l’abandon, mais j’avoue que j’étais séduit par l’idée de produire de l’électricité verte. Ce qui m’a décidé, c’est l’engouement que certains producteurs hydroélectriques ont montré pour le site qu’ils voulaient racheter.
Il a fallu six ans pour que le projet aboutisse. Quelles ont été les étapes essentielles ? Au départ, on a sollicité l’Ademe qui prenait en charge à 75% les études de faisabilité. 300 000 euros devaient être ensuite investis pour la remise en service. On s’est dit, avec mon frère, que l’on serait les seuls Meusiens heureux dès qu’il pleuvrait.
Quels ont été les problèmes rencontrés ? Les contraintes administratives et réglementaires ! Et là, ce n’est pas une mince affaire, surtout que notre projet coïncidait avec la séparation d’EDF et ERDF. Il y avait donc deux interlocuteurs.
Bénéficiez-vous de tarifs préférentiels ? EDF favorise les investissements dans les ouvrages hydroélectriques en proposant un tarif de rachat d’électricité majoré de près de 30% à tous les producteurs autonomes.
Avez-vous été également tenté par le photovoltaïque ? Oui. On avait un projet d’installation de panneaux photovoltaïques quand on a lancé nos travaux d’extension à Beurey. Pour l’entreprise, la complémentarité énergie photovoltaïque et
L’intérêt est que l’on ne produit pas uniquement quand il fait beau, mais 365 jours par an et 24 heures sur 24. Aujourd’hui, on n’a aucun regret mais on constate une disparité dans la production qui s’explique par la pluviométrie. 2008 a été une année exceptionnelle avec 400 000 KW, alors qu’en 2011, la sécheresse a limité la production à 300 000 KW. Les tracas administratifs sont effacés par la simplicité de fonctionnement. On injecte toute l’électricité produite sur le réseau et le retour sur investissement est de 12 à 15 ans.
Êtes-vous sensibilisé à la problématique de la maîtrise énergétique ? Oui, pour tout ce qui est construction neuve. Mais malgré le discours incitatif des pouvoirs publics, dans les faits, il n’y a pas d’aides particulières. C’est donc davantage une démarche volontariste des chefs d’entreprise qu’une question économique, compte tenu des surcoûts des matériaux. Il faudrait instaurer une politique différente et valoriser la démarche auprès des donneurs d’ordres et des clients pour bénéficier de retombées commerciales.
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dossier Baleycourt : Unité Biomasse validée En février dernier, Éric Besson, l’exministre de l’industrie, annonçait officiellement le lancement de quinze nouveaux projets de production d’énergie à partir de biomasse. La Meuse a su tirer son épingle du jeu avec le dossier Inéos et Lactosérum France de Baleycourt qui a reçu le feu vert du Gouvernement. La deuxième tentative fut la bonne. Initié depuis 2008, le dossier de création d’une installation de cogénération d’électricité et biomasse sur le site de Baleycourt, à proximité de Verdun, a reçu (enfin) une autorisation de l’État. Porteur du dossier, le spécialiste français Nerea , filiale du groupe français AKUO, a choisi la Meuse pour deux raisons : "Parce qu’il n’y avait justement pas de projet biomasse énergie majeur dans ce département et que le site de Baleycourt offrait des débouchés en termes de rachat de vapeur pérenne", explique Jean-Christophe Guimard, le responsable de cet opérateur,spécialisé dans le développement, le financement, la construction et l’exploitation d’unité biomasse. Ce projet s’inscrit dans le cadre de la politique gouvernementale de développement des énergies renouvelables, soumis aux appels d’offres et aux autorisations de la Commission de régulation de l’électricité (CRE). Après un échec en 2009, le dossier a su convaincre en 2011. Actuellement, les procédures d’autorisations administratives auprès des services de l’État sont menées avec l’objectif d’obtenir le permis de
construire et l'autorisation d'exploiter. Nerea vise une mise en exploitation en 2015. Entre temps, il faudra quasiment trois ans pour mener à bien toutes les étapes d’instruction technique, l’enquête publique et les travaux de construction de l’unité biomasse.
Retombées économiques 65 millions d’euros vont être investis sur ce site industriel. Jean-Christophe Guimard estime que vingt-cinq emplois à temps plein seront nécessaires pour l’exploitation de l’unité. Cet aménagement devrait également occasionner la création d’une centaine d’emplois diffus et indirects pour alimenter la filière biomasse. L’entreprise travaille en partenariat avec les acteurs locaux. Et pour cause, Nerea souhaite utiliser la ressource bois qui sera la plus proche de l’unité. L’opérateur a soumis son dossier à la cellule biomasse de la préfecture qui n’a retenu aucune réserve sur le plan d’approvisionnement présenté. Avec une puissance de 18 MW, l’unité biomasse de Baleycourt offrira deux avantages non négligeables pour l’environnement avec la production d’électricité qui sera vendue directement sur le réseau RTE, mais ce n’est pas tout. Inéos et Lactosérum vont pouvoir alimenter leur process grâce à 40 tonnes de vapeur issue de la filière biomasse en substitution du gaz et donc d’énergie fossile. Grâce à cette énergie verte, les émissions de gaz à effet de serre seront donc revues à la baisse. D’où l’intérêt pour les deux industriels meusiens d’avoir choisi la mutualisation dans ce dossier d’envergure.
Cogénération : Quèsaco ? La cogénération consiste à produire à partir d’une énergie primaire combustible (biomasse) deux énergies secondaires utilisables (électrique et thermique). Les appels d’offres dits CRE Biomasse permettent à l’État de soutenir des projets en mettant en place un tarif préférentiel pour l’électricité produite. Avant Baleycourt, Nerea, créée en 2007, a déjà réalisé des projets similaires en Picardie et en Alsace.
Le projet de production d'énergie à partir de biomasse sur le site industriel de Baleycourt a été validé par l’État tout récemment. C’est le spécialiste Nerea qui pilote ce projet.
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"Energie verte ? Et pourquoi pas maintenant…" ier Syndiese : Décision dans un an Reconfiguré suite à la liquidation d’un partenaire allemand, le projet Syndiese, porté par le Commissariat à l’Énergie Atomique (CEA) conserve les mêmes objectifs : créer sur la zone de Bure-Saudron un démonstrateur préindustriel de production de biocarburant de seconde génération. En 2010, Bernard Bigot, l’administrateur général du CEA, s’était déplacé à Bar-le-Duc pour présenter dans les locaux du Conseil général le projet Syndiese. Le calendrier très précis devait conduire ses équipes à la mise en fonctionnement du démonstrateur en 2013, puis à son exploitation pérenne en 2015. Né en 2007 en lien direct avec la loi sur l’accompagnement du laboratoire de Bure, le projet de production de biocarburants de seconde génération sur un site unique approvisionné par de la ressource locale, bénéficie évidemment des recherches conduites par le CEA depuis plusieurs décennies. Après avoir choisi en 2009 le CNIM comme maître d’œuvre et constitué en région parisienne un plateau technique de 50 personnes en 2010, le dossier, soutenu par les collectivités et dix
industriels, avançait bien. Il y a neuf mois, un coup de tonnerre aurait pu tout faire capoter avec le redressement puis la liquidation de Choren, un poids lourd allemand qui devait apporter la technologie de gazéification. Cette défaillance a toutefois conforté le CEA dans sa volonté de réaliser ce projet innovant. Et pour cause, le problème des biocarburants vient d’un conflit avec d’autres industries, dont l’agroalimentaire et la mobilisation des sols.
Hydrogène comme solution technique Avec la technique imaginée par le CEA, l’objectif est de maximiser les rendements de conversion de la chaîne de procédés. Comment y parvenir ? "En injectant de l’hydrogène pour utiliser tout le carbone contenu dans la biomasse initiale", explique Thierry Pussieux, Chef du programme Syndiese au CEA. Avec le retrait du spécialiste allemand, une reconfiguration s’impose pour développer un nouveau procédé de gazéification. Cette option est possible grâce aux recherches menées par les
ingénieurs du CEA, mais aussi grâce à un partenariat avec un grand groupe industriel français. "On s’adapte pour limiter les impacts de cette liquidation judiciaire tout en conservant les mêmes objectifs", tient à rappeler l’ingénieur. Tout récemment, le dernier comité de haut niveau a donné son accord pour que les études de conception d’une unité pilote pour la validation du nouveau procédé de gazéification se poursuivent. Le CEA dispose encore d’un an. Ensuite le nouveau gouvernement se prononcera sur la concrétisation ou non de cette unité pilote avant le démonstrateur préindustriel. Si un feu vert est délivré, les travaux pourraient démarrer dans un an dans la zone interdépartementale de Bure-Saudron sur un chantier qui devrait mobiliser plus de 200 personnes en pic sur deux ans avec pour le démonstrateur une centaine d’emplois directs à la clef. Les enjeux sont donc essentiels au développement économique de la Meuse, avec des créations d’emplois mais aussi la valorisation des matières premières forestières et agricoles locales.
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dossier
"Energie verte ? Et pourquoi pas maintenant…"
Le bois : Une ressource à structurer Depuis trois ans, les acteurs publics et privés travaillent ensemble pour mieux structurer la ressource bois en vue de l’installation du projet du CEA. Retour sur cette filière qui reste à organiser. Avec 213 700 hectares de forêt recouvrant 34% du territoire (36% pour la Lorraine et 26% pour la France), la Meuse se place au 27ème rang national en termes de taux de boisement, selon les données de l’Insee et de la CCI
publiées dans l’Écoscopie de la Meuse. Dans ce département, la forêt privée représente plus de 70 000 hectares appartenant à 27 000 propriétaires. Dans le contexte de demande de bois accrue, notamment pour le développement du bois-énergie, ce morcellement constitue un frein. Depuis trois ans, l’ensemble des acteurs travaillent ensemble pour tenter de structurer la ressource locale en lien avec le projet du CEA, qui se déclare "rassuré" par la ressource disponible jugée suffisante. Toutefois,
des travaux et des investissements doivent être réalisés pour rendre le bois accessible. Concrètement, des chemins communaux devront être aménagés pour que les camions puissent accéder aux parcelles. Dès à présent, le CEA prévient que des contrats seront signés et que seuls les bois labellisés seront utilisés. Les certifications (PEFC ou encore FSC) permettent de protéger la ressource avec des principes à respecter autour de la gestion durable des forêts ou encore la traçabilité.
Appels à projets Victime de son succès, le bois lorrain parvient difficilement à faire face aux demandes. Pour soutenir la filière, la région Lorraine a lancé deux appels à projets pour un montant d’aide total de 300 000 euros pour l’année 2012 avec deux volets : aménager les parcelles forestières difficiles d’accès et encourager les petits propriétaires forestiers. Pour tout renseignement : www.lorraine.eu, rubrique appels à projets.
La multiplication des projets des petites chaufferies biomasse a provoqué une concurrence entre bois énergie et bois déchets.
L’équilibre à conserver A l’heure où le bois énergie monte en puissance, le sujet inquiète particulièrement Nadège Simon, la gérante de Carbo France. Et pour cause, depuis trois ans, une "flambée" du prix du bois est observée par l’entreprise qui a besoin de 60 000 tonnes de bois pour assurer la fabrication de son charbon de bois. Concrètement, près de 90 professionnels livrent chaque année sur le site de Montiers-sur-Saulx leurs déchets de bois. En plus de l’augmentation du prix, Nadège Simon explique avoir dû étendre la recherche de matière première vers la Nièvre et le Jura pour s’approvisionner, occasionnant de fait des surcoûts de transport. Face à cette réalité, Carbo France a dû bloquer ses projets d’investissements financiers jugés pourtant essentiels. La multiplication des projets des petites chaufferies biomasse a provoqué une concurrence entre bois énergie et déchets bois. Alors évidemment, les projets portés par le CEA et Nerea suscitent une vive inquiétude pour la chef d’entreprise, qui rappelle que 30 emplois sont recensés sur son site de production.
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decouverte Un électricien, ça roule électrique !
Philippe et son fils Alexis,
devant le nouveau véhicule 100% électrique de l’entreprise familiale.
A l’heure des envolées du prix des carburants, Philippe Tournois vient de faire le choix d’équiper son entreprise d’un véhicule 100% électrique. Et plus si affinités ? Petite devinette carambar : Quel est le comble pour un électricien ? Ne pas être au courant, pardi ! Archiconnue et usée jusqu’au papier d’emballage du célèbre bonbon caramélisé, cette gentillette et inoffensive blague a connu ses heures de gloire dans nos cours de récré. Peut-être a-t-elle même suscité des vocations ? Sait-on jamais… En tout cas, pour l’électricien barisien Philippe Tournois, rien n’est moins sûr ! Et pourtant, une certitude : le chef d’entreprise est bien au courant, voire même très branché et à l’affût des nouvelles tendances qui peuvent toucher de près ou de loin son activité ! Dernière en date, et pas des moindres : l’acquisition d’un véhicule utilitaire 100% électrique. "L’été dernier, en achetant un véhicule commercial, je me suis renseigné sur l’électrique mais il était encore un peu trop tôt" se souvient l’artisan.
Zéro bruit, zéro émission et 100% écologique Jusqu’à ce que le garage Renault à Bar-le-Duc le rappelle il y a quelques mois pour lui faire découvrir sa nouvelle génération d’utilitaires et notamment le Kangoo Z.E (à décrypter en Zéro Emission de CO2) : "J’ai été le premier à l’essayer ! C’était bluffant à conduire !". Tout le savoir-faire du constructeur français et le service aux professionnels en version totalement électrique… Avec sa boîte automatique, sa conduite souple et son autonomie de 170 km, Philippe Tournois est séduit. Ni une ni deux, bonus écologique en prime, il dote sa société de ce véhicule dernier cri qui, depuis, sillonne les routes meusiennes.
170 km d’autonomie Deux mois après cette acquisition, l’enthousiasme n’a pas diminué : "Je considère que c’est mieux qu’un véhicule thermique. Au quotidien, en comptant la location de la batterie, cela revient au même coût d’utilisation qu’un véhicule thermique. Par contre, niveau entretien, il n’y a pas grand-chose à faire. Il n’y a par exemple pas de vidange puisqu’il n’y a pas de carter !". Même son de cloche chez Renault : "le coût d’usage incluant
le loyer de la batterie, la recharge en électricité (en moyenne de 1,50 € le "plein") et l’entretien est proche de la version thermique. Par contre, au-delà de 15 000 km/an, ce type de véhicule devient très compétitif". A noter que le contrat de location de la batterie donne droit à une assistance technique 24h/24 et 7 jours sur 7. Une garantie appréciable face aux impondérables qui pourraient se produire dans nos campagnes meusiennes, où les points de recharge ne sont pas encore légions… Avec une autonomie de 170 km, les risques de tomber "en panne d’électricité" sont aujourd’hui minimisés… A condition bien sûr de penser à mettre en charge son véhicule le soir lorsqu’il ronronne bien au chaud dans son garage… "Comptez 6 à 9 heures pour une charge complète" relate d’expérience Philippe Tournois, qui se dit prêt, dans un avenir proche, à troquer son parc de véhicules actuels contre du 100 % électrique. Un électricien qui roule en voiture électrique ? Un comble ? Non, un électricien bien dans son temps ! Philippe TOURNOIS 6 rue du Clos Bodin 55000 Bar-le-Duc Tél. 03 29 79 14 25
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decouverte Le crocodile fan de ses ouvrières valcoloroises ! Implantés sur les terres de Jeanne d’Arc, les Textiles de Vaucouleurs se sont spécialisés dans la fabrication des célèbres chemises Lacoste. Grâce à ses ouvrières de talents, ce sont entre 3 000 et 3 500 chemises qui sortent de l’usine meusienne. Découverte. Les lignes d’atelier bourdonnent. A peine unités pour chaque modèle afin de lèvent-elles la tête lorsque le directeur de valider le process de fabrication. Les l’usine parcourt l'usine pour vérifier que pièces réalisées seront remises aux tout se passe bien. Sur chaque poste, commerciaux qui vont présenter la les ouvrières valcoloroises font courir collection aux boutiques. "Les premières leur savoir-faire éprouvé sur les pièces commandes seront lancées en fabrication de tissu qui passent de main en main. dans les semaines qui suivent" précise De la découpe des différents tissus à l’ingénieur de formation Textiles ENSAIT. l’apposition du célèbre crocodile, le manège est minutieux et cadencé. Le Licence Lacoste hasard et l’hésitation n’y sont pas les bienvenus. En un rapide coup d’œil, on jusqu’en 2025 comprend que le tarif d’une chemise de "Chaque saison, une part importante des la célèbre marque est loin d’être usurpé. modèles de la collection sont fabriqués à La qualité a un prix et surtout un visage : Vaucouleurs, environ 70. Ces chemises celui des ouvrières des Textiles de doivent parfaitement coller au cahier des Vaucouleurs. charges et à l’exigence de qualité. Nos Pleinement conscient de la richesse ouvrières textiles ont cette exigence et du capital humain de l’usine qu’il ce savoir-faire. Elles ont cette volonté dirige, Christophe Bouton insiste sur de proposer à ceux qui achètent une la force de cet héritage local : "avant chemise Lacoste un produit de grande d’être rachetés en 1995 par le groupe qualité" insiste Christophe Bouton. Une Devanlay, les Textiles de Vaucouleurs exigence d’autant plus difficile à tenir ont fait les belles heures de la ville avec que le marché du textile a beaucoup une activité et un savoir-faire connus et évolué ces derniers temps : "il y a encore reconnus dans l’Europe entière. Cette 10 ans, nous fabriquions à destination histoire et cette longue expérience sont des boutiques et nous attendions en des vrais atouts pour notre production quelque sorte de séduire le client potentiel. qui repose essentiellement sur du Aujourd’hui, la donne a changé, nous savoir-faire !".
avons positionné le client au cœur de nos préoccupations" analyse le responsable de l’usine. Résultat, les modèles évoluent. Couleurs, coupes particulières, cols et poignets, finitions différentes, l’offre s’adapte à vitesse grand V aux nouvelles attentes du consommateur. "Cela devient de plus en plus compliqué et nécessite encore et toujours plus de savoir-faire" martèle fièrement l’ingénieur qui sait pouvoir compter sur le talent et l’excellence de ses ouvrières valcoloroises ! "Nous sommes d'ailleurs, dans le cadre de notre projet stratégique, à la recherche de piqueuses sur machine à coudre industrielle". Le crocodile a encore des beaux jours devant lui !
Textiles de Vaucouleurs Groupe Devanlay Z.A de Tusey 55140 VAUCOULEURS Tél. 03 29 89 41 09
Essentiellement du savoir-faire Aujourd’hui propriété du géant Devanlay, détenteur de la licence Lacoste jusqu’en 2025 pour les articles textiles/ habillements et de maroquinerie, les Textiles de Vaucouleurs confectionnent 3 000 à 3 500 chemises par semaine de l’emblématique marque au crocodile, destinées à alimenter majoritairement les magasins d'Europe. "Nous travaillons en lien avec les équipes de développement produit et les équipes du studio dirigées par le célèbre styliste portugais Felipe Oliveira Baptista qui nous envoient les croquis des pièces à réaliser. Nous concevons alors un prototype qui devra être validé avant l'industrialisation" détaille Christophe Bouton. Vient ensuite la phase de production de préséries de 50 à 100
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Chaque chemise confectionnée passe de groupe en groupe pour un résultat final de qualité, prêt à être commercialisé.
juridique Conjoncture : "Une certaine inquiétude" Dans quel état de santé se trouvent les entreprises meusiennes à l’heure où les données nationales affichent une croissance nulle au cours du premier trimestre 2012 ? Réponses avec Patrick Naert, l’administrateur général des Finances publiques de la Meuse. Quelle est l’évolution des chiffres d’affaires des entreprises que vous suivez ? En décembre et janvier, une augmentation de 7 à 8% était constatée. J’ai eu une inquiétude avec les déclarations de février traitées en mars qui étaient en baisse. En revanche, une nouvelle hausse s’est dessinée le mois suivant. Si on cumule les deux derniers mois, on reste sur une progression de 4% qui est moins forte que l’année précédente. On conserve toutefois un rythme positif alors que la moyenne régionale est atone sur cette période. Paradoxalement, je suis assez inquiet parce qu’un certain nombre d’entreprises ont vu leur chiffre d’affaires baisser et ont rencontré de réelles difficultés liées à leur trésorerie ou à leur carnet de commandes en chute libre. Concrètement, en avril, les services de l’Etat ont été mobilisés pour traiter en une semaine trois dossiers d’entreprises de taille importante. Le contexte international pèse avec une baisse des exportations qui a des conséquences sur certaines entreprises meusiennes.
premier trimestre, il est plutôt difficile de dégager une tendance. Ce qui est nouveau, c’est le cumul d’entreprises relativement importantes qui sont confrontées à une baisse des commandes, sachant qu’elles pèsent sur l’emploi. Malgré cet élément, ces diminutions ne sont pas forcément synonymes de difficultés structurelles. Quelles sont les perspectives pour les mois à venir ? L’attentisme perdure. Et ce ne sont pas les prochains mois qui vont pouvoir débloquer la situation entre les élections de juin puis les vacances estivales. On reste donc prudent. Les entreprises qui ont les reins solides parce qu’elles ont pu accumuler des réserves ou qui sont adossées à un groupe vont pouvoir résister, alors que certaines, les plus petites, si elles ont été fragilisées par les années précédentes et n’ont pas suffisamment de réserve, peuvent rencontrer de réelles difficultés. Plus que jamais, la prévention doit être mise en avant.
Comment définiriez-vous le contexte actuel ? Le chômage partiel est en augmentation, tout comme les licenciements économiques au 31 mars. D’autres éléments ne sont pas favorables puisque la Banque de France est de nouveau sollicitée. Les procédures collectives sont toujours très importantes au 1er trimestre et les effectifs salariés gérés par l'Urssaf diminuent également. Quelle est la tendance de l’investissement ? On a constaté une reprise de l’investissement des entreprises au cours du premier trimestre de l’ordre de 7 à 8% alors que l’immobilier reste faible. Cette hausse est malgré tout limitée, puisque si on la compare avec les chiffres de 2009, on est toujours à -25%. Avez-vous reçu les premiers résultats d’avril étudiés en mai par vos services ? Les toutes premières déclarations ne sont pas rassurantes, même s’il s’agit des entreprises qui ont été confrontées, au cours des mois précédents, à des difficultés financières. Compte tenu des mouvements inverses de chiffres d’affaires observés pendant le
Le contexte international pèse avec une baisse des exportations, qui a des conséquences sur certaines entreprises meusiennes.
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chronique économique L’Europe mal traitée ! Courant mars 2012, un nouveau traité, pompeusement intitulé "Traité pour la stabilité, la coordination et la gouvernance" (TSCG), dit aussi "Pacte budgétaire", a été adopté par les chefs d'État et de gouvernement de la zone euro. Ce court traité est d’une importance capitale. Après Maastricht et Lisbonne, il constitue un Acte III de l’histoire de l’euro, radicalisant de façon inédite les principes ordo-libéraux qui président, depuis son origine, à la construction de la monnaie unique.
En paralysant les politiques budgétaires nationales, en installant la prétendue "règle d’or" budgétaire (pas plus de 0,5 % de déficit structurel), ce traité plongerait l’Union européenne dans une austérité perpétuelle. Ne s'attaquant à aucune des causes de la crise actuelle, il va l'aggraver et risque d’aboutir à l’explosion de l’euro et à l'effondrement de la démocratie en Europe. Le moment est venu de le constater: ce traité ne peut être simplement "amendé" ou "complété", il doit laisser la place à de nouvelles fondations.
Ainsi, François Hollande, le nouveau Président de la République, ne doit-il pas se laisser enfermer dans un tête à tête avec la Chancelière allemande, Angela Merkel. Il doit chercher des partenaires, tels que l’Italie ou l’Espagne, dont les dirigeants, à l’instar de la politique qu’il préconise, veulent modérer les mesures d’austérité qui brident la croissance. C’est ce que suggèrent Benjamin Coriat, Thomas Coutrot, Dany Lang et Henri Sterdyniak membres du mouvement des "économistes atterrés" dans un ouvrage intitulé "L’Europe mal Traité".
conjoncture COMMERCE Un climat encore défavorable Après le semblant de renouveau enregistré en avril, en mai dernier, le climat conjoncturel était à nouveau défavorable dans le commerce de détail et dans le commerce et la réparation automobiles : l’indicateur synthétique du climat des affaires se replie et retrouve le bas niveau de février-mars 2012. D’après les chefs d’entreprise, l’activité des derniers mois a ralenti. Ce ralentissement est principalement le fait du commerce de détail. Le repli de l’activité commerciale s’est particulièrement fait sentir sur les ventes de produits alimentaires et de produits industriels, et la baisse dans la chaussure liée aux conditions météorologiques a été très nette. Concernant l’alimentation, la diminution des volumes du petit commerce s’est accompagnée de la contraction dans la grande distribution. Dans l’ensemble du commerce de détail et de l’automobile, la contraction de l’activité se poursuivrait au vu du repli des prévisions de ventes et des intentions de commandes. Chacun des deux soldes est désormais inférieur à sa moyenne de longue période. Les perspectives générales d’activité fléchissent également, signe que les détaillants sont à nouveau pessimistes sur la situation globale du commerce.
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Les chefs d’entreprise sont moins nombreux à déclarer des hausses de prix tant sur le passé que pour les prochains mois. Le solde relatif aux prix prévus retrouve son niveau moyen. La situation de trésorerie est toujours estimée difficile. Et, même si la consommation des ménages, qui avait diminué de 0,9% au printemps 2011, croît à un rythme modeste (+0,2% par trimestre depuis), c’est la propension à l’épargne qui prévaut chez les particuliers. Au quatrième trimestre de l’an dernier, cet effort d’épargne représentait plus de 16% des revenus. Autant d’éléments qui rendent le climat toujours défavorable. Cette approche conjoncturelle générale se confirme en Meuse. Ainsi, selon l’UCIA de Commercy, la plupart des adhérents affiche une certaine morosité. Après un début d’année difficile, le mois de mai, particulièrement fractionné du fait des jours fériés, n’a pas permis de redresser la barre et de redonner une note optimiste. Même approche chez Monsieur Meuble à Verdun. "Notre fréquentation a baissé. Mais, c’est la touche positive, la quasi totalité des personnes qui pénètrent dans le magasin, achètent", relève le propriétaire de l’enseigne.
Beaucoup de commerçants, notamment dans l’équipement de la maison, soulignent que les ménages diffèrent leurs achats. Pour certains c’est l’attente des résultats des élections législatives, pour d’autres c’est la perspective des prochaines vacances qui sont en cause. Plus prosaïquement, d’aucun assure que l’arrivée des soldes, fin juin, débloquera un peu de pouvoir d’achat. "En effet, pourquoi acheter aujourd’hui ce qu’on pourra acquérir soldé dans quelques jours", remarque un consommateur.
conjoncture SERVICEs Anticipations pessimistes Portés par la hausse saisonnière, en raison des vacances de printemps, de certains postes dont le transports, les prix des services ont progressé de 0,2% sur un mois (mai vs avril) mais, d’après les chefs d’entreprise interrogés en mai 2012, globalement la conjoncture dans ce secteur se dégrade. Selon l’Insee, fin mai dernier, l’indicateur synthétique du climat des affaires avait perdu deux points et s’établit à 91, soit toujours un niveau inférieur à sa moyenne de longue période. L’indicateur de retournement continue toutefois de signaler un climat conjoncturel favorable. Les entrepreneurs estiment que l’activité s’est dégradée sur la période récente, et restent pessimistes dans leurs anticipations. Le solde relatif aux perspectives générales qui retrace l’appréciation des chefs d’entreprise sur l’ensemble du secteur, perd quatre points et reste en dessous de sa moyenne de long terme. Dans le secteur du transport routier de marchandises et de la messagerie, le solde d’opinion relatif à l’activité passée est en baisse par rapport à avril. Les anticipations des chefs d’entreprise sont pessimistes. Dans le secteur des activités de services
administratifs et de soutien, les chefs d’entreprise estiment que l’activité a ralenti sur la période récente. Au vu de leurs anticipations, celle-ci devrait encore ralentir dans les mois à venir. Là encore, la Meuse n’échappe à la tendance nationale. Ainsi, chez Addeco (travail temporaire, recrutement..), après un début de redémarrage de l’activité au début d’année avec un vrai frémissement en avril, l’activité est retombée. "Point positif, la bonne tenue du secteur des travaux publics avec le lancement de plusieurs chantiers importants, notamment dans le Barrois", déclare Franck Fouyssak, responsable des agences de Bar-le-Duc et Verdun. Mais il note que l’industrie reste en dessous des niveaux espérés. En outre, le mois de mai "haché par les jours fériés", n’a pas permis de maintenir le trend positif enregistré jusqu’en avril. Si, habituellement, les mois de mai, juin et juillet sont favorables aux entreprises de travail, il semblait au moment de notre enquête que cette période soit aussi en recul par rapport aux
exercices précédents. Dans le domaine des transports également, l’activité est atone depuis le début de l’année, sans marquer de réels signes de reprise. "Nous travaillons essentiellement avec des clients locaux dont les volumes d’affaires sont en baisse, logiquement donc, nous connaissons des baisses de charge", explique le responsable d’exploitation de Solotra dans le nord meusien. De fait, même si les transits nationaux et internationaux se poursuivent, ils ne pallient pas le manque de tonicité du marché local. "Pour le trimestre à venir, nous souhaitons au minimum maintenir l’activité", espèret-on chez Solotra. Les incertitudes quant à l’avenir des sites des grands groupes implantés dans le département pèsent sur le moral des entreprises de services qui y sont liées.
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conjoncture Industrie La croissance ne se décrète pas ! Les périodes électorales sont peu propices aux affaires. De fait, mesuré par l’Insee, le climat de celles-ci qui avait bondi de 5 points en mars, avait déjà reculé de un dès avril. Les incertitudes quant à la situation économique dans la zone euro, avec notamment les difficultés croissantes rencontrées par la Grèce et l’Espagne qui pèsent sur la finance, ajoutent aux motifs d’attentisme et de pessimisme montrés par les chefs d’entreprise. Selon les chefs d'entreprise interrogés en mai 2012, la conjoncture dans l’industrie s’est détériorée par rapport au mois précédent : l'indicateur synthétique du climat des affaires se replie de deux points. Il se situe à un niveau nettement inférieur à sa moyenne de longue période. La Meuse n’échappe pas à cette situation tendue. "Après un léger début de rebond mi 2011, la situation a évolué en dents de scie : baisse d’activité, stagnation, reprise etc.. de quoi laisser les dirigeants perplexes quant à leurs perspectives", déclare Patrice Lombard, Président du Medef Meuse.
Il ne manifeste pas pour autant d’inquiétudes fortes. En effet, selon lui, globalement, la situation est stable. "On ne peut pas analyser par secteur, même si certains comme l’agro alimentaire s’en sortent bien, mieux que d’autres, le bois-ameublement par exemple. Il convient plutôt de raisonner entreprise par entreprise", explique-t-il. Ainsi, Etienne de la Thébaudière, Président d’Ober à Longeville-enBarrois, fait état d’un bon début d’année et de bonnes perspectives, malgré des hausses de matières premières qui pour l’instant peuvent être intégrées dans l’adaptation des prix de vente.
Halte au haro sur les banquiers "Nous avons de bons rapports avec nos banquiers", assure le dirigeant d’Ober, en contradiction avec nombre de ses confrères. Le Président du Medef Meuse partage cette position. "Il faut arrêter de stigmatiser les banquiers qui sont des entreprises avec les mêmes
contraintes que les autres avec en plus des contraintes législatives et réglementaires", ajoute le "patron des patrons meusiens". Il ajoute n’avoir pas eu connaissance de restrictions de soutien, notamment concernant les projets d'investissement. Le Président du Medef insiste sur le fait que les entreprises qui innovent, exportent, investissent, sont en capacité de résister aux aléas de la crise qui est loin d’être terminée. Ce que confirme le dirigeant d’Ober : "Nos activités qui fonctionnent sont celles où il y a un marché porteur (Tunisie) et celle ou nous avons un produit de niche (Longeville)". En conclusion, Patrice Lombard, déclare : "Le nouveau gouvernement compte sur la croissance, qui ne se décrète pas". Et d’ajouter, à la lecture du programme du candidat élu, craindre que les charges des entreprises ne soient augmentées d’au moins 10%.
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