meuse économique
Trimestriel économique Novembre 2012
N° 201
w w w. m e u s e . c c i . f r édité par la Chambre de Commerce et d’Industrie de la Meuse
DOSSIER "Nouvelles technologies, quels enjeux pour demain ?"
Pages 2 à 6 : Les échos /// Pages 17 : Emploi /// Page 18 : Découverte /// Page 19 : Industrie /// Page 21 : Juridique /// Pages 22 à 24 : Chronique économique, conjonctures commerce, services, BTP ///
éDITO
N°201 Novembre 2012
L
’avènement des nouvelles technologies de l’information et de la communication a bouleversé le monde dans lequel nous vivons actuellement. Omniprésentes, omnipotentes, omniscientes, ces technologies sont devenues une part intégrante de nous-mêmes, à l’image du téléphone portable dont plus personne ne saurait aujourd’hui se passer. Plus puissants et plus petits, les outils ne cessent d’évoluer, adieu le Telex, adieu le Minitel, bientôt les fax disparaîtront eux aussi et que dire de nos traditionnels centres des télécommunications de la poste, symbolisés autrefois avec humour par Fernand Raynaud. Le monde change ! Si vite même que nos enfants ne parviennent pas à imaginer celui dans lequel nous avons vécu. Est-ce une évolution, est-ce une révolution, que nous apporte-t-elle, devons-nous même nous poser la question ? Une seule certitude, ceux qui ne sauront pas accompagner ces changements disparaîtront, remplacés par ceux qui auront su évoluer à la même vitesse que notre environnement.
Michel JUBERT Président de la Chambre de Commerce et d'Industrie de la Meuse
sommaire échos p. 2 à 6 Toutes les infos économiques en bref
DOSSIER p. 7 à 16 "Nouvelles technologies, quels enjeux pour demain ?" • Haut débit : quelle couverture en Meuse ? • Fibre optique : l'arrivée du très haut débit • Opérateur téléphonique 100% meusien • Quel portail pour quelle entreprise ? • TIC : quels usages ? • Le coworking testé et approuvé • La maison du futur : c'est maintenant ! • Fiction ou réalité
EMPLOI p. 17 Reconversion professionnelle des personnels militaires
découverte p. 18 Un petit coin d'Italie dans votre assiette !
INDUSTRIE p. 19 Recruter de nouvelles compétences : six mois pour réussir !
Juridique p. 21 La loi de finances encore en discussion
Chronique économique
p. 22
conjonctures p. 22 à 24 Commerce /// Services /// BTP
abonnement
p. 24
Meuse économique /// Le trimestriel 100% meusien Publication de la CCI de la Meuse Parc Bradfer, 6 rue Antoine Durenne /// 55014 BAR LE DUC Cedex /// Tél. 03 29 76 83 00 www.meuse.cci.fr /// courrier@ meuse.cci.fr Directeur de la publication : Michel JUBERT /// Rédactrice en chef : Katia DE SA ROSAS Rédaction : Pascal AMBROSI, Alexandra MARQUET, Richard PAPAZOGLOU Numéro de commission paritaire : 1810 ADEP - ISSN 0755-7078 /// Dépôt légal : 1er trimestre 2002 Conception visuelle, mise en page et régie publicitaire : Agence Billiotte & Co Impression : Imprimerie du Barrois Crédit Photos : Guillaume RAMON, CCI de la Meuse, Agence Billiotte & Co
échos Safran : Phase de préparatioN Après les annonces, l’heure est à la mobilisation et à la préparation de la venue de Safran du côté de Commercy. Si les pré-travaux initiés par la communauté de communes ont démarré en septembre, Pôle Emploi anticipe en communiquant sur les métiers qui seront vivement recherchés : tissage, injection, usinage ou encore contrôle et finition. Une première action a d’ailleurs été lancée pour recruter, dès la rentrée 2012, dix jeunes apprentis menant au BAC et BTS industriel. L’initiative est suivie par Pôle Emploi, le CFA industrie, la CCI territoriale et Olivier Balmat, le futur directeur de l’usine. Le responsable de Safran Aéro Composite s’est également rendu fin juillet à Verdun dans les locaux de la Fédération du BTP pour évoquer le futur chantier avec les professionnels. 26 corps de métiers seront mobilisés pour la construction de l’usine.
Aides directes : 22 entreprises accompagnées Dans le cadre du contrat de développement économique du Bassin de Commercy, une enveloppe de quatre millions d’euros, disponible pour trois ans, est destinée à apporter une aide directe aux entreprises porteuses de projets d’investissement et créatrices d’emplois. Depuis le mois d’octobre 2011, le comité d’attribution se réunit au minimum une fois par mois pour statuer. Au total, 22 entreprises meusiennes toutes implantées sur l’arrondissement de Commercy, ont déjà reçu un soutien provenant du Fonds de Restructuration de Défense (FRED). A l’heure où la conjoncture et les perspectives ne sont pas favorables, les projets ne manquent donc pas. Les membres du comité se sont retrouvés début septembre, où pour une fois deux dossiers de création d’entreprise avaient été déposés. Cette mesure financière doit renforcer l’attractivité de Commercy en attirant des entreprises ou en accompagnant le développement des sociétés implantées sur l’arrondissement, qui a particulièrement souffert au cours des dix dernières années avec une perte de 1 000 emplois industriels.
Essilor : La fusion en vue Essilor compte deux sites de production voisins à Ligny-en-Barrois avec l’usine de la Compasserie qui fabrique des instruments pour les opticiens et les Battants, spécialisés dans la création de verres complexes et spéciaux. Une procédure de fusion de ces deux établissements vient d’être lancée par la direction et devrait aboutir au 1er janvier 2013. Baptisée "Plan Meuse", cette démarche vise à pérenniser les 400 emplois recensés dans cette petite ville du Sud Meusien, à réaffirmer les activités industrielles, à gagner en compétitivité et à optimiser les bâtiments. Pour y parvenir, quatre constructions jugées vétustes et inadaptées seront détruites. Ce projet immobilier doit permettre de rationaliser les espaces de production. Compte-tenu des départs en retraite, nombreux, Essilor va recruter en 2012 entre dix et quinze personnes, notamment des opérateurs. Une bonne nouvelle pour l’industrie meusienne.
2
Centre d'Affaires : Un nouveau créateur accueilli Depuis 2011, la Meuse dispose d’un centre d’affaires à Bar-le-Duc qui abrite un hôtel et une pépinière d’entreprises gérés par la Chambre de Commerce et d’Industrie. Si jusqu’à présent, seul le bureau d’études NEGE était recensé parmi les créateurs, une seconde société a rejoint ce site barisien au mois de septembre. Et pour cause, Gaëtan Biya a créé en juin dernier l’entreprise baptisée BRG Sarl, spécialisée dans la vente de produits alimentaires discount. En se dotant de cet équipement en partenariat avec la mairie de Bar-le-Duc, la CCI souhaite apporter une réponse adaptée aux jeunes entrepreneurs en leur offrant des loyers modérés et des services mutualisés.
Meusonic change de nom Expert européen dans les domaines de la R&D, de la production dans l’électronique hyperfréquence et conversion d’énergie et le test, le groupe français constitué de Meusonic, installé à Marville (55) et de Sericad en Normandie a changé de nom le 1er juillet dernier, suite à la fusion des deux sociétés. Désormais appelé Arelis, ce groupe est engagé depuis deux ans dans une stratégie de diversification de ses activités en électronique, de renforcement de son offre et de développement à l’international. Pour accompagner cette politique d’entreprise, Arelis a ouvert son capital en accueillant un nouvel actionnaire, le fonds d’investissement ACE Management, spécialisé dans l’aéronautique et la Défense. Concrètement, un fonds de 6,5 millions d’euros a été levé pour accélérer la croissance externe de ce groupe français. Travaillant déjà avec Alcatel Lucent, Renault, Safran, Thalès ou encore EADS, l’objectif du groupe est de passer de 27 à 75 millions d’euros de chiffre d’affaires d’ici trois ans.
MCM : Le rachat Depuis le 1er août, le groupe MCM Meusienne de mécanique présidé par Faouzi Doghmi a acquis la société Delfind, basée à Longwy et spécialisée dans le domaine du réglage et de la fonderie des alliages cuivreux. Cette reprise s’inscrit dans un projet de développement et de croissance du groupe meusien. Créé il y a plus de cent ans, MCM s’appuie aujourd’hui sur trois sites de production et réalise un chiffre d’affaires de 6,5 millions d’euros. Employant 80 personnes, l’entreprise s’est positionnée sur les marchés de la mécano-soudure, du rechargement et de la machine spéciale. Depuis ce rachat, Nicolas Dufosse assure la direction générale de Delfind, accompagné par Marc et Gérard Lecomte, facilitant ainsi la transition. L’entreprise de Longwy va donc pouvoir faire appel aux moyens du groupe pour améliorer le service aux clients et étoffer son essor.
Transporteurs engagés Cinq entreprises de transports ont décidé de s’engager en signant une charte volontaire visant à réduire les émissions de CO2. La contractualisation a eu lieu le 23 octobre en présence d’Isabelle Dilhac, la préfète. EMC2, TransportT, Sodel, Berberat et Piskorski ont donc accepté de respecter les objectifs fixés par le Grenelle de l’Environnement qui prévoit une réduction de 20% des émissions à l’horizon 2020. Pour y parvenir, la charte doit améliorer la performance
environnementale en réduisant les consommations de carburant et fournir un cadre méthodologique reconnu au niveau national aux signataires. Une fois par an, les cinq entreprises devront transmettre un point sur l’état d’avancement du projet à la délégation régionale de l’Ademe et à la Dreal. Au total, 158 véhicules sont concernés pour une économie potentielle de 815 tonnes de CO2, soit plus de 300 000 litres de carburant sur trois ans.
La Poste : Les véhicules électriques Depuis la mi-septembre, la plate-forme courrier de Bar-le-Duc dispose de six voitures et six quads électriques réservés à la collecte et à la distribution du courrier. Après Metz en juin, la ville chef-lieu de la Meuse est la deuxième agglomération à accueillir sur ses routes des véhicules silencieux et soucieux de l’environnement. Il est vrai que La Poste s’est engagée dans une stratégie environnementale visant à réduire de 20% les émissions de gaz à effet de serre. Cette initiative vise aussi à améliorer les conditions de vie au travail des facteurs. D’ici à 2015, 10 000 véhicules électriques rejoindront la flotte automobile de La Poste. En plus des voitures et des quads, La Poste a investi dans des vélos à assistance électrique. 28 sont utilisés par les facteurs meusiens.
3
échos La gare multimodale inaugurée à Bar-le-Duc ! Inaugurée il y a quelques semaines en grande pompe, la nouvelle gare multimodale de Bar-le-Duc propose à ses usagers de regrouper sur un même lieu différents modes de transport (train, bus, voiture). Projet structurant à la réussite architecturale spectaculaire, cet équipement a coûté un peu plus de 5 millions d’€ et participe à la requalification du centre ville de la cité des Ducs. A noter qu’un projet commercial privé devrait s’implanter courant 2013 à la place de l’ancien centre de tri postal.
La 1ère Communauté d’agglomération de Meuse ! C’est officiel : les Communautés de communes de Bar-le-Duc et du Centre Ornain vont fusionner au 1er janvier prochain pour donner naissance à l’unique Communauté d’agglomération du département. Réunissant 27 communes pour 37.000 habitants dans les Vallées de l’Ornain et de la Saulx, cette nouvelle collectivité sera compétente dans plusieurs domaines et notamment sur le champ économique et en matière de transport.
Ferme truffière de Navi : Prix Inoval 2012 Trois entreprises ont été primées en octobre lors de la remise des prix du concours de l’innovation de l’agro-alimentaire Lorraine (Inoval). Organisé par l’Agria avec le soutien du Conseil régional, la Caisse d’Epargne et l’Inpi, ce concours vise à récompenser des nouveautés concoctées par des entreprises lorraines, puis à les présenter lors du SIAL, qui a eu lieu les 24 et 25 octobre à Paris. Et cette année, la ferme truffière de Navi installée à Bislée fait partie des lauréats. Marc Billon et son épouse ont reçu le second prix pour leur terrine de légumes racines (topinambour et panais) avec ou sans truffes. Conçue avec l’aide du chef Geoffrey Buquet du restaurant Epices et Tout de Verdun, cette recette peut se déguster froide, accompagnée d’une salade vinaigrette, ou chaude. Installée à Bislée depuis 1982, la famille Billon défend une agriculture de proximité en accueillant des scolaires et des adultes et en organisant des ateliers culinaires. Pour toute information : www.fermetruffieredenavi.com
4
Moulin Haut : Dix chambres aménagées Ouverte depuis 1985 à Chaumont-sur-Aire dans un domaine clos de 3 HA, l’auberge du Moulin Haut vient d’investir 500 000 euros dans la construction d’une annexe hôtelière répondant aux exigences de la norme BBC. Pour ce projet, Marc Imbach, le propriétaire, a reçu le soutien financier du GIP Objectif Meuse, de la région lorraine et des Fonds européens. Lancé en novembre 2010, le chantier s’est terminé en janvier 2012. Et depuis le mois d’avril, dix chambres haut de gamme sont mises à la disposition des clients. Référencé sur le site de réservation booking, l’établissement attire déjà des visiteurs de passage, des locaux, des entreprises, qui organisent des séminaires ou encore des particuliers venus pour un mariage. En attente d’un classement trois étoiles et d’une labellisation Logis de France, la nouvelle prestation hôtelière du Moulin Haut doit permettre de diversifier la clientèle et renforcer l’activité de l’auberge. Pour tout renseignement : www.moulinhaut.fr
Hôtel Bertrand : Deux étoiles Depuis le 22 juillet, la nouvelle réglementation entourant les étoiles des hôtels est entrée en vigueur. Les professionnels, tous volontaires, doivent désormais respecter un cahier des charges drastiques de 246 critères (obligatoires et optionnels). Un audit privé est donc obligatoire. Installé à Bar-le-Duc, l’hôtel Bertrand a fait le choix de se lancer dans cette nouvelle aventure. Suite au départ de Martine Bertrand, Philippe Cauchie a repris l’établissement en main le 8 janvier 2011. Depuis, des travaux se sont enchaînés pour réhabiliter la salle de restauration ainsi que les chambres et les salles de bain. Normes de sécurité, accessibilité handicapée, sans oublier la touche de modernité. Visant les deux étoiles, l’hôtel a obtenu fin septembre le précieux sésame. Si le taux de remplissage du lundi au vendredi est satisfaisant, boosté par les VRP et les entreprises locales (Essilor, Arcelor…), l’établissement souffre les week-ends. L’explication vient du manque de manifestations et d’attraits de la ville chef-lieu de département. "A chaque fois qu’une animation est organisée, l’hôtel se remplit", confie le directeur.
CDT : Nouveau directeur En poste depuis le mois d’avril, Joël Nogier est le nouveau directeur du Comité départemental du tourisme de la Meuse. Remplaçant Jean-François Derquer, ce professionnel s’engage "dans la mise en tourisme de l’offre mémorielle dans le cadre du Centenaire de la Grande Guerre, le défi numérique et la qualification de l’offre", selon le dernier numéro de Meuse Tourisme, la lettre des acteurs du réseau. Et pour justement préparer cet anniversaire historique, les agents du CDT ont lancé plusieurs actions visant à sensibiliser la presse en accueillant des journalistes, conviés en juin dernier à un voyage organisé sur deux jours. Conscient que le tourisme de mémoire représente un enjeu pour l’avenir économique de la Meuse, le CDT multiplie ces rendez-vous pour susciter l’intérêt et médiatiser le Centenaire. Selon les derniers chiffres communiqués, les sites de mémoire ont dénombré 347 483 entrées pour les sites majeurs, soit une hausse de 6,72% par rapport aux données de 2010.
Piskorski : Unité de séchage inaugurée Créée en 1940, l’entreprise Piskorski se consacre à l’exploitation forestière et au transport de bois. Depuis cinq ans, la société a développé une activité de vente de bois de chauffage, profitant de la montée en puissance du bois énergie. Pour structurer cette filière, le site implanté à Brieulles-sur-Meuse et qui emploie 56 collaborateurs a investi 1,1 million d’euros dans l’installation d’une unité de séchage de 1 600 m2, comprenant un hangar et quatre cellules de séchage. Si auparavant il fallait deux ans pour éliminer de manière naturelle l’humidité du bois, désormais huit jours suffisent dans un four à 85°, qui traitera chaque année pas moins de 20 000 stères. Les travaux d’aménagement se sont terminés en avril pour cette unité opérationnelle depuis septembre 2011 qui a reçu le soutien financier du GIP Objectif Meuse et de la région. Mettant en avant la qualité de ses bois secs, la société a été récemment certifiée NF.
Portail de remplacement médical Un portail dédié aux professions libérales est opérationnel depuis cet été. Créé par Perrine Boiteux, ostéopathe exerçant à Bar-le-Duc depuis 2009 et son compagnon, Guillaume Boulanger, ce site Internet doit permettre aux professionnels, installés partout en France, de pouvoir trouver une solution de remplacement. Et pour cause, si par le passé, les cabinets fermaient leurs portes pendant les vacances, ce n’est plus le cas. Et comme Perrine Boiteux a rencontré de grandes difficultés à trouver la perle rare pendant son congé estival de 2011, elle a décidé de mettre à la disposition de tous un outil pratique et simple d’utilisation, loin des petites annonces, pas toujours adaptées. En répondant à seulement trois critères (profession, localité et dates de remplacement), les kinésithérapeutes, médecins, spécialistes, infirmières, podologues…peuvent obtenir une réponse immédiate émise par le moteur de recherche, qui propose une liste de remplacements et remplaçants, selon le profil. Actuellement, 600 personnes issues de 65 métiers sont déjà inscrites. Reste aux professionnels à s’approprier ce portail. Pour tout renseignement : www.medcito.fr
5
échos Isabelle Dilhac : Nouvelle préfète En poste depuis le 1er octobre, la nouvelle préfète ne connaissait pas du tout la Lorraine. Originaire de l’Ouest de la France, Isabelle Dilhac a d’abord exercé comme magistrate au tribunal administratif avant de rejoindre le corps préfectoral au poste de sous-préfète en 1997. Si cette expérience ne devait être qu’une parenthèse de deux années, finalement le provisoire a duré. Ayant géré la tempête de 1999, puis les préparatifs des festivités du 65ème anniversaire du débarquement allié en Normandie avec la venue du président Obama, elle confie dans un sourire réviser actuellement ses cours sur le premier conflit mondial en vue du centenaire de la bataille de Verdun. Annonçant vouloir s’appuyer sur
son équipe, la représentante des services de l’Etat précise sa méthode : "la simplicité, la proximité, l’efficacité et l’autorité". Aimant voir les dossiers avancer, elle sait que les échéances sont nombreuses avec le laboratoire de Bure, l’installation de Safran à Commercy et la coordination des formations et des compétences, la future dissolution annoncée cet été du 8ème Régiment d’Artillerie ou encore la création de l’agglomération de Bar-le-Duc.
Chambre d’agriculture : Opération de communication Parce que l’agriculture ne communique pas assez, la chambre d’agriculture de la Meuse et les organisations professionnelles ont décidé de lancer une opération d’ampleur à destination du grand public avec la volonté de faire connaître le poids économique de ce secteur d’activité. Des panneaux ont donc été déployés sur quatre sites de la Voie Sacrée, particulièrement fréquentée. Avec un même slogan "l’agriculture, une passion à partager", la structure consulaire souhaite rappeler que 1 500 Meusiens sont formés et recrutés chaque année par l’agriculture ; ce qui n’est pas anodin à l’heure où le chômage atteint des chiffres records. Fierté, emploi, filières diversifiées… sont désormais mis en avant et relayés par une page Facebook. Pour plus d’informations : www.meuse.chambagri.fr
AIMAD récompensée La Fondation de France a récompensé en juin l’action d’insertion en faveur du maintien à domicile (AIMAD), mise en place par le Conseil général de la Meuse et soutenue par l’Etat en partenariat avec l’AMF 55 et Polyval Japiot. Ce dispositif meusien a su se démarquer des 55 projets lorrains déposés. Concrètement, cette expérimentation a pour objectif d’allier le maintien à domicile des personnes de plus de 60 ans et l’insertion professionnelle des bénéficiaires du RSA qui reçoivent, en contrepartie de petits travaux réalisés, une contribution financière. Selon le département de la Meuse, douze bénéficiaires du RSA ont été formés et recrutés pour intervenir chez une dizaine de seniors.
6
dossier
Nouvelles technologies, Quels enjeux pour demain ? Smartphones, tablettes tactiles, portails numériques… ces outils font désormais partie de notre vie quotidienne et professionnelle. Véritable révolution technologique, ils sont la résultante d’un ensemble de technologies utilisées pour traiter, modifier et échanger de l’information. L’avènement principal de ces nouvelles technologies étant sans conteste Internet. Loin d’être des gadgets, les nouvelles technologies ont favorisé l’émergence de nouveaux modes de consommation et de production. Elles abolissent les distances, diminuent considérablement les délais et nous introduisent dans le monde de l’instantané en offrant une flexibilité inégalée. La dernière enquête médiamétrie publiée en octobre révèle que 31,7 millions d’internautes ont acheté en ligne au cours du 2ème trimestre 2012, ce qui correspond à une progression de 4% sur un an. Les mobinautes (utilisateurs d’Internet via un téléphone portable) sont également de plus en plus nombreux, 20,4 millions d’entre eux se connectent à l’Internet mobile par un site ou une application chaque mois, soit 37,7% de la population totale. Les nouvelles technologies ont conduit à l’émergence de nouvelles activités et de nouveaux métiers. Selon le Ministère de l’économie et des finances, 700 000 emplois ont été créés en 15 ans. Et d’ajouter "Les entreprises présentes sur Internet croissent deux fois plus vite que les autres". L’économie numérique représente un quart de la croissance française, elle est un des seuls secteurs à toujours connaître une croissance à deux chiffres. Etre présent sur Internet devient tout simplement incontournable… E-commerce, E-tourisme, E-business… tout se décline en numérique. Que ce soit via un blog, un site Internet ou au travers des réseaux sociaux, que ce soit pour les clients ou les fournisseurs, le mot d’ordre est désormais V.I.S.I.B.I.L.I.T.E. L’entreprise doit être vue et reconnue. En partant du constat que 90% des acheteurs se renseignent en ligne, quelle que soit la façon dont ils finaliseront leur achat (en magasin, en ligne ou par correspondance), ne pas être connectée pour une entreprise est quasiment, à terme, synonyme d’exclusion… S’il est vrai que les nouvelles technologies sont vecteurs de performance, de gain de temps et de croissance quasi incontournables, elles représentent également une modification profonde de la structure des entreprises : investissements matériels, recrutement de personnels avec des qualifications nouvelles, sécurisation des informations circulant en ligne, E-réputation (réputation virtuelle sur Internet)… Ces évolutions, si elles sont anticipées et maîtrisées, permettront aux entreprises d’assurer leur attractivité, leur compétitivité et leur réactivité et de se faire une place de choix sur le world wide web. Les nouvelles technologies sont considérées comme un véritable eldorado, alors quels sont véritablement les enjeux pour demain ?
Crédit photos : Guillaume Ramon
7
dossier Haut-débit : quelle couverture en Meuse ? Face à la problématique des zones non couvertes dites blanches, le Conseil général de la Meuse a opté pour une délégation de service public en confiant en 2007 à Net 55 le soin d’éradiquer les communes démunies d’ADSL. En 2013, la société devrait optimiser et améliorer la fiabilité en visant les 10 mégas. Conscient du manque d’attractivité de la Meuse boudée par les grands opérateurs, le département de la Meuse a mené ses premières actions dès 2004. Le wifi a alors été testé dans trente communes. En 2007, une nouvelle étape a été franchie avec le choix d’un délégataire de service public à la suite d’une consultation. Ce contrat prévoyait la conception, l’établissement, le financement et l’exploitation d’un réseau de communication électronique et de haut-débit pour une enveloppe de 10,6 millions d’euros. Le réseau a été construit majoritairement en s’appuyant sur le Wimax pour le grand public. Cette technologie hertzienne sans fil permet de raccorder les foyers en posant une antenne sur le toit des habitations. En Meuse, 1 500 clients ont opté pour ce système, faute d’une autre solution classique comme l’ADSL. Ces Meusiens ont désormais accès à une connexion de 1 à 4 mégas. A la suite d’une récente signature d’un avenant avec le Conseil général, NET 55 s’engage à revoir à la hausse le débit qui pourrait atteindre 10 mégas. Conçu en 2007, le réseau va donc subir un profond dépoussiérage. "L’objectif est de vérifier sa fiabilité, d’apporter une réponse face aux problèmes rencontrés et surtout d’améliorer le débit", explique
Pierre-Marie Courant, le responsable de Net 55. La montée en puissance s’opèrera progressivement sur tout le territoire et devrait être effective pour la fin 2013.
T echnologie radio terrestre Du côté des entreprises, la démarche a été différente. Davantage frileux, les dirigeants n’ont pas forcément été intéressés par le Wimax. Pour répondre à leurs besoins particuliers, le faisceau hertzien s’est développé. Cette technologie plutôt ancienne
présente des résultats comparables à ceux de la fibre optique, selon Net 55. Grâce à cette option, les sites peuvent bénéficier d’un débit allant de 5 à 100 mégas selon les cas. D’ailleurs, faute de solution, l’hôpital de Verdun, certains sites de l’Andra du côté de Bure ou encore l’Adapeim ont fait appel à cette solution. Les entreprises font ensuite le choix des opérateurs, en toute liberté. Le réseau conçu par Net 55 étant neutre et ouvert, les professionnels comme les particuliers doivent faire jouer la concurrence.
Le maillage de technologies Lorsqu’une entreprise ne peut avoir accès au haut débit via le réseau cuivré de l’ADSL, d’autres solutions sont proposées. Dans un département rural, le maillage des technologies reste privilégié pour venir à bout des zones blanches et limiter les zones grises. radio (wifi), Wimax, faisceau u hertzien u fibre u satellite u accès nomade (3G)
"Les demandes ne sont évidemment pas les mêmes pour une menuiserie qui ferme ses portes le vendredi soir jusqu’au lundi matin et un hôpital qui a besoin d’un fort débit et d’une connexion 24 heures sur 24", analyse Pierre-Marie Courant
Le plan numérique du Gouvernement Le 10 octobre dernier, Fleur Pellerin, la ministre déléguée auprès du ministre du redressement productif, a présenté les grands axes de la stratégie gouvernementale pour le numérique. La feuille de route sera dévoilée par Jean-Marc Ayraut en février 2013, mais en attendant, quelques indiscrétions ont été publiées par le ministère. "Les changements profonds dont le numérique est le moteur, concernent aussi bien la vie quotidienne des Français que la modernisation de l’Etat et la compétitivité et l’innovation des entreprises. Au-delà de la couverture intégrale du territoire en très haut débit, dont il reprend le pilotage, le Gouvernement agira pour permettre à tous les citoyens, quels que soient leur âge, leur parcours et leur lieu de vie, d’accéder aux possibilités offertes par les technologies numériques ".
8
"Nouvelles technologies, quels enjeux pour demain ?" Du cas par cas Mais comment choisir parmi les opérateurs et toutes les options ? "Les demandes ne sont évidemment pas les mêmes pour une menuiserie qui ferme ses portes le vendredi soir jusqu’au lundi matin et un hôpital qui a besoin d’un fort débit et d’une connexion 24 heures sur 24", analyse Pierre-Marie Courant. C’est pour cette raison, qu’avant de se décider, les professionnels doivent étudier les différents éléments du contrat. Avec des usages qui évoluent, les entreprises doivent prioriser leurs besoins. La qualité symétrique (SDSL) qui garantie un débit en émission et transmission en fait évidemment partie. La nécessité de pouvoir s’appuyer sur une hotline est également primordiale. La GTR (garantie de temps de rétablissement) prévoit une intervention en moins de quatre heures en cas de réseau défectueux. Le prix varie selon la
couche des services. Mais pour mieux comparer les offres, Net 55 conseille aux chefs d’entreprise de prendre en compte les frais d’accès au service, les récurrents, les abonnements et de tout lisser sur la période d’abonnement afin de ne pas avoir de mauvaises surprises. Si le délégataire se charge de la conception du réseau, c’est le fournisseur qui restera l’interlocuteur privilégié de l’entreprise en cas de problème. Net 55 se déplace généralement avec un opérateur (Completel ou le Lorrain RMI-Adista) dans les locaux des entreprises qui ont des demandes particulières. Vous souhaitez des renseignements complémentaires ? Rendez-vous sur www.net55.fr
Question de vocabulaire Les définitions sont plutôt floues, mais généralement : u Les zones dites concurrentielles sont dégroupées et attirent plusieurs opérateurs de réseaux. u Zones grises : un ou deux opérateurs sont présents avec un débit autour d’un Méga. u Zones blanches : elles sont démunies d’accès ADSL. En Meuse, 93% des foyers ont accès à l’ADSL. Le reste fait partie des zones blanches. Actuellement, 99% des foyers bénéficient au minimum de 512 kb/s et plus de 90% ont un débit allant jusqu’à 2 Mégas contre 72% en 2007.
3 et 4G Le très haut débit mobile estil arrivé en France ? Après les annonces des différents opérateurs, des expérimentations ont été menées à Lyon ou encore Marseille en 2012, avec le lancement de la 4G. 4ème génération des standards pour la téléphonie mobile, la 4G succède à la 3G en permettant le "très haut débit mobile", soit des transmissions de données supérieures à 100 Méga/seconde (contre 40 Méga/seconde avec la 3G). La Meuse ne fait évidemment pas partie des territoires pilotes. Dans ce département rural, les usagers disposant d’une clef 3G savent bien qu’ils peuvent l’utiliser à Bar-le-Duc ou Verdun, mais pas en rase campagne. Le technicien de Net 55 en intervention sur le terrain
SDTAN : Qué sa quo ? Depuis 2011, le Conseil général planche sur le schéma directeur territorial d’aménagement numérique (SDTAN) en Meuse dans le cadre du programme national "très haut débit". Après avoir réalisé un diagnostic et rencontré toutes les intercommunalités et les opérateurs, le département présentera en décembre ses préconisations lors d’une séance publique. La stratégie doit permettre d’équiper tous les foyers meusiens de fibre optique d’ici à quinze ans. Selon la cellule TIC, il faudrait investir 200 millions d’euros en Meuse. Qui paiera l’addition ? La question est posée…
9
dossier Fibre optique : l'arrivée du très haut débit En Meuse, les zones d’activités ne sont pas toutes éligibles au très haut débit. Les dernières nées bénéficient toutefois d’un meilleur équipement. C’est le cas à Commercy où Safran disposera de la fibre. Les objectifs de Net 55 ne concernaient pas seulement les zones blanches, mais également l’aménagement du très haut débit sur certaines zones d’activités. Les zones d’intérêt départemental faisaient d’ailleurs partie des priorités. Pour y parvenir, deux techniques ont été privilégiées. La fibre a été installée à Velaines et aux Souhesmes alors que le faisceau hertzien a été déployé à Bure, Pagny-sur-Meuse et Marville. Actuellement, une quarantaine de zones (essentiellement artisanales) disséminées sur l’ensemble de la Meuse ont bénéficié des raccordements opérés par le délégataire depuis 2007. Lors de la création d’une zone, la question ne se pose plus sur l’enjeu de pré-équiper l’espace. C’est le cas à Commercy, où Safran s’installera sur le site de la Louvière. L’aménageur SEBL se chargera de raccorder directement l’entreprise alors que NET 55 apportera le réseau jusqu’à l’entrée de zone.
complexifie la situation. Installée depuis 2006, la société Perard doit payer une facture mensuelle de 500 euros pour bénéficier d’un débit de moins d’1 méga, suite à un regroupement de lignes. "La connexion se coupe très souvent. Internet est devenu un outil essentiel pour mener à bien les opérations administratives. Or, c’est un frein en termes de qualité de service et de coût à Baleycourt", confie Johann Perard. L’entreprise ne s’imaginait pas être confrontée à cette situation en rejoignant la proche banlieue de Verdun après avoir quitté Lavoye, où la solution satellitaire "n’était pas satisfaisante", selon le directeur marketing de Perard. Pour apporter une solution, des études techniques sont actuellement menées par Net 55.
Paradoxe Sur le réseau départemental, un paradoxe se dessine. Là où le très haut débit est accessible (Souhesmes, Velaines…), les entreprises ont toutes décliné l’offre de Net 55, préférant conserver leurs abonnements chez leurs opérateurs classiques, même si le débit est faible. En revanche, sur les sites non équipés, les entreprises réclament à corps et à cri le très haut débit. Les investissements consentis n’auront toutefois pas été réalisés pour rien. La fibre représente l’avenir et sera incontournable pour les usages futurs.
L’exemple de Baleycourt Sur certains sites, plus anciens, d’autres problématiques se posent. L’exemple de Baleycourt illustre bien les difficultés rencontrées lorsque l’ADSL n’est pas accessible. La topographie de cet espace comparé à "une cuvette"
La fibre de demain En réponse à l’appel du Gouvernement, Orange s’engage à investir deux milliards d’euros entre 2010 et 2015 dans un plan dédié à la fibre optique jusqu’aux logements. L’objectif est de couvrir 3 600 communes réparties dans 220 agglomérations incluant des grandes villes, mais également des territoires moins denses. La Meuse devra faire encore preuve de patience. Le déploiement débutera en 2014 à Bar-le-Duc. Et à partir de 2015, la fibre sera également installée dans les villages composant la Communauté de communes de Bar-le-Duc (et non la future agglomération). Selon Denis Decloquement, le directeur des relations avec les collectivités chez Orange, "il faut cinq années pour fibrer l’ensemble d’une ville". Le groupe fera des propositions aux élus pour prioriser les quartiers en fonction de la densité démographique et des contraintes techniques. Le Nord Meusien, n’est pas oublié, puisqu’à partir de 2015, ce sera au tour de Verdun.
10
"Nouvelles technologies, quels enjeux pour demain ?"
Opérateur téléphonique 100% meusien Créée par Pascal Troisi, A’Tribu Télécom a été vendue il y a tout juste un an. Désormais appelée Keyyo Proximité, la société de télécommunication dédiée aux PME et installée à Ligny-en-Barrois, affiche ses nouvelles ambitions. Rencontre avec son directeur, Arnaud Baguenier. Meuse Economique : Quelle est la particularité de Keyyo Proximité ? Arnaud Baguenier : Keyyo est un groupe qui existe depuis 1994, avant même la libéralisation du marché des télécoms. Si A’Tribu Télécom faisait appel à des fournisseurs d’accès internet ou de communications téléphoniques, aujourd’hui, Keyyo produit l’ensemble de ses services. Nous déployons notre ADSL, nos réseaux non cuivrés. Keyyo Proximité est une filiale du groupe dont le siège social est à Clichy. A l’heure où la crise est au cœur de toutes les discussions, quelle est votre situation économique ? On n’a pas de difficultés financières. En période de crise, avoir une trésorerie saine rassure les clients. On affiche d’ailleurs de fortes ambitions en étant présent sur plusieurs activités, dont le marché des entreprises. Justement, quels services proposezvous aux PME ? On développe des services en mode digital puisque tout est accessible sur le portail de référence de notre groupe. En se connectant sur www.keyyo.fr, les dirigeants sont capables de configurer eux-mêmes l’ensemble du service télécom de leur entreprise. Tout est automatisé, ce qui permet d’effectuer des configurations à distance.
groupe a donc décidé de répondre aux technophiles et aux technophobes, encore largement majoritaires. Quelle offre est technophobes ?
adaptée
aux
C’est une offre très classique avec des commerciaux et des techniciens sur le terrain qui s’occupent des clients, que ce soient des commerçants, des TPE ou des structures plus importantes. Tous les dirigeants ont le point commun de rechercher avant tout de la proximité. Finalement, avec Orange, on est les seuls à être présents en Meuse. Donc, dès qu’il y a un problème, les clients savent qu’ils ont une réponse locale et qu’ils n’ont pas à joindre un centre d’appel installé à l’étranger. Quelle stratégie avez-vous mise en place auprès des PME pour vous démarquer de la concurrence ? Le point de départ passe toujours par les besoins des dirigeants. On étudie ensuite sa facture téléphonique avant de lui proposer une offre adaptée. C’est pour cette raison que l’on privilégie le cas par cas.
En rachetant A’Tribu qu’avez-vous apporté ?
Télécom,
Davantage de moyens. Le modèle développé par A’Tribu Télécom est en train d’être déployé par Keyyo. On envisage l’avenir par la croissance des points de présence déjà en place à Nice, Lyon, Paris et Metz. En 2012, Free est arrivé sur le marché. Quelles en ont été les conséquences ? L’impact du 4ème opérateur est réel avec des baisses des prix chez les fournisseurs. D’un autre côté, en tant que professionnel, on ne peut pas proposer une offre crédible aux chefs d’entreprise à 19,90 euros par mois, dans le sens où on apporte des services et des garanties. Les nouvelles technologies sont devenues essentielles à la bonne marche des entreprises. En 2012, le groupe a continué à embaucher et aujourd’hui, on affiche une croissance de 40% du chiffre d’affaires pour Keyyo Proximité par rapport à 2011.
Quel est le rôle joué par Keyyo Proximité ? On répond avec cette filiale à la réalité du marché qui ne se compose pas uniquement de personnes compétentes et capables de s’autoinstaller. Une forte proportion de la population a encore besoin de professionnels pour être accompagnée dans ses démarches techniques. Le
"Le groupe a donc décidé de répondre aux technophiles et aux technophobes, encore largement majoritaires", explique Arnaud Baguenier, le directeur de Keyyo Proximité.
11
dossier Quel portail pour quelle entreprise ? Pour sensibiliser les chefs d’entreprise aux nouvelles technologies, la Chambre de Commerce et d’Industrie de la Meuse a recruté une spécialiste. En charge du développement des entreprises par l’économie numérique, Maïté Giangrandi organise des réunions thématiques et se rend dans les entreprises pour conseiller les dirigeants. Si certains avouent être encore un peu perdus face aux nouvelles technologies et à l’outil Internet, ils n’ont plus aucune excuse. Depuis juin 2011, Maïté Giangrandi est à la disposition des patrons qui se posent des questions et ont la volonté d’engager une stratégie numérique. Telle "une boussole", la jeune femme sensibilise et informe les entreprises. L’objectif est d’apporter une plus-value, tout en privilégiant le cas par cas. Et pour répondre à toutes leurs interrogations, des réunions gratuites et thématiques ont été mises en place. Baptisé Lundi Informa’TIC, ce rendezvous a lieu dans les locaux de la CCI à Bar-le-Duc et Verdun, mais également à Commercy et Stenay les lundis matins, jour où les boutiques des commerçants sont généralement fermées. Au cours de ces rencontres, la fidélisation des clients, la sécurité de l’entreprise, les réseaux sociaux, les bons équipements informatiques, la création d’un site Internet, les logiciels ou encore la vente en ligne sont expliqués. A partir de 2013, ces réunions aborderont de nouveaux thèmes répondant aux évolutions technologiques. Au total, 250 inscrits ont déjà participé à ces ateliers, soit 100 entreprises différentes. De nombreux commerçants se sont montrés intéressés, alors que paradoxalement, peu de créateurs se sont inscrits à ces cessions. Tous affichent un profil différent, mais ont un point commun : leur motivation.
la technologie. Si Maïté Giangrandi accompagne le chef d’entreprise, elle ne remplace toutefois pas les prestataires privés. Une fois qu’une demande est identifiée, elle communique une liste de professionnels meusiens spécialisés dans le conseil, les services, la vente de matériels, les loisirs numériques… "Si vous n’êtes pas sur Internet, vos concurrents y sont". En rappelant ce préalable, la chargée de mission sait convaincre les dirigeants. Et pour renforcer leur visibilité, plusieurs options sont possibles. u Le site vitrine permet simplement de communiquer les coordonnées de son entreprise. u Le site catalogue détaille les produits et leurs caractéristiques. u Le site d’e-commerce, plus complet, offre la possibilité de commercialiser ses produits. Les chefs d’entreprise doivent choisir celui qui correspond le mieux à leur démarche, en faisant attention de respecter une cohésion entre l’offre et la demande.
Réseaux sociaux et blogs
quotidienne d’un blog ou une présence sur les réseaux sociaux (Facebook pour ne pas le nommer). Outre la gratuité, l’intérêt est d’être bien référencé et donc particulièrement visible. En se dotant d’un site Internet, le chef d’entreprise ne doit toutefois pas négliger les mises à jour. "Un portail doit être vivant, sinon, ça n’a aucun intérêt. Il faut juste prendre trente minutes chaque semaine pour publier une photo, proposer une nouvelle promotion ou écrire une actualité", prévient Maïté Giangrandi.
E-réputation Aujourd’hui, il faut privilégier la transparence face aux problématiques de référencement et d’e-réputation. Car n’importe quelle critique peut se retrouver sur la toile après un repas au restaurant ou une nuit passée dans un établissement hôtelier. D’où la nécessité de privilégier le service et la qualité. Car le bouche à oreille prend une toute autre dimension à l’heure où les internautes n’hésitent plus à poster leur avis.
Certains sont devenus des spécialistes en multipliant leur présence avec un site d’e-commerce et l’alimentation
Sites Internet Avant de se lancer dans une démarche numérique, il faut au préalable bien identifier les besoins et fixer les attentes. Pour les plus novices, des formations sont proposées par des organismes, notamment l’Amifop, afin de vulgariser
12
En ligne depuis 2010, le site de vente directe de l’entreprise Piskorski rencontre un énorme succès. Depuis janvier, les ventes de bois aux particuliers s’élèvent à 307 000 euros via ce portail qui attire de nouveaux clients.
"Nouvelles technologies, quels enjeux pour demain ?"
TIC : Quels usages ? Toujours en train de courir, les chefs d’entreprise n’ont généralement pas assez de 24 heures dans une journée pour faire tout ce qu’ils ont prévu. Les nouvelles technologies leur facilitent la vie en leur faisant gagner un temps précieux.
d’ailleurs pas les mêmes. Selon l’article 29 de la loi de finances rectificative pour 2009 :
En optant pour les téléprocédures, les professionnels ont la possibilité de déclarer et payer les principaux impôts en utilisant les moyens modernes, directement sur Internet ou par l’intermédiaire d’un comptable ou d’un prestataire. En choisissant la voie électronique, les chefs d’entreprise misent également sur une économie de papier, tout en mettant fin aux envois multiples. Sur le portail www.impots-gouv.fr, un espace abonné (professionnels) est dédié à la TVA. Selon le chiffre d’affaires, les obligations législatives ne sont
u Depuis le 1er octobre 2012, les entreprises soumises à l’impôt sur les sociétés sont également concernées. u A partir du 1er octobre 2013, les entreprises non soumises à l’impôt sur les sociétés mais dont le chiffre d’affaires excède 80 000 euros HT devront également télétransmettre leurs déclarations et leurs paiements de TVA. u A compter du 1er octobre 2014, l’obligation sera généralisée à toutes les entreprises, sans condition de chiffre d’affaires.
u Depuis le 1er octobre 2011, le seuil de l’obligation de télédéclarer et télérégler la TVA est fixé à 230 000 euros HT.
L’Urssaf et la dématérialisation Poursuivant sa démarche globale de simplification, l’Urssaf de Lorraine n’adresse plus le tableau récapitulatif de cotisation dans sa version papier et le propose pré-rempli sur Internet. Un bouquet de services Urssaf en ligne est également accessible permettant de visualiser son compte, de déclarer l’embauche d’un salarié ou d’échanger avec l’Urssaf. Et pour tous ceux qui rencontrent des difficultés en termes de services ou de déclaration en ligne, ils peuvent composer un numéro d’assistance : 0811 011 637.
Applications et QR Code Nombreuses, les applications via son Smartphone ne facilitent pas seulement la vie des particuliers mais aussi des chefs d’entreprise. Inventé dans les années 90 au Japon, le QR Code donne la possibilité de stocker des informations qui sont lues par son téléphone. En scannant le code barre, on peut en une seconde transmettre une carte de visite, un mail pré-envoyé, une puce de géolocalisation, un SMS pré-programmé (4600 caractères) ou encore faire un lien vers un site Internet. Et tous les usages sont imaginables. Chaque utilisateur peut personnaliser le QR Code à son effigie.
A Marville, l’entreprise Meusonic, désormais appelée ARELIS, a investi dans un service R&D pour concevoir des micro-puces RFID.
RFID : Les experts meusiens
En regardant dans le microscope, on aperçoit la micro-puce RFID, qui ne mesure en réalité que quelques millimètres.
Implantée à Marville, l’entreprise Meusonic est leader et fournisseur européen de systèmes fonctionnels microélectroniques et électroniques pour l’aéronautique, les télécoms, la défense et le médical. Créée en 1979 avec le soutien de Marcel Dassault, dans le cadre de la réindustrialisation, la structure a été rachetée en 2003 par Pascal Veillat. Pour se développer, le dirigeant a misé sur la R&D en recrutant un bureau d’études. Cette stratégie lui a permis de concevoir des produits innovants et brevetés comme la puce miniature RFID qui sert à identifier et tracer des petits animaux pour les laboratoires de recherche. Un nouvel investissement est actuellement réalisé pour justement trouver de nouvelles applications. Depuis cet été, le groupe Meusonic-Sericad a changé de nom pour s’appeler Arelis.
13
dossier Le coworking testé et approuvé A Bras-sur-Meuse, un projet de création d’un espace de coworking est porté par la municipalité, qui accueille déjà une salariée. D’ici à la rentrée de septembre 2013, cinq modules seront mis à la disposition des entreprises. "La technique doit être au service de l’attractivité du territoire". Julien Didry, le maire de Bras-sur-Meuse, en est convaincu depuis déjà de nombreuses années. C’est pour cette raison qu’il a misé très tôt sur le haut débit. Depuis 2009, Bras-sur-Meuse bénéficie d’un débit de 18 Mégas. Cette offre facilite
la vie des élus, des agents municipaux et évidemment celle des habitants. Actuellement, 80% des Brasiliens reçoivent sur leur mail personnel l’ordre du jour du conseil municipal. La commune a également investi dans un pôle numérique équipé de PC, d’un tableau numérique et d’un système de vidéoconférence dédié au grand public mais aussi aux entreprises. L’objectif est de former les personnes pour développer les usages. La prochaine étape passe désormais par la création d’un espace de coworking. Déjà testé par Leslie Grisot qui utilise actuellement un bureau de la mairie, le projet sera
véritablement lancé en janvier 2013 avec les travaux d’aménagement d’une superficie de 100 m2 actuellement inoccupés. Cinq cellules et une salle de réunion seront mises à la disposition des professionnels. A partir de la rentrée 2013, les entreprises intéressées pourront louer des bureaux pour leurs collaborateurs pour une somme de 200 euros (connexions incluses). Si en Suède, 35% de télétravailleurs sont recensés, la France a pris du retard. Bras-sur-Meuse sera la première commune meusienne à disposer d’un tel espace, visant à soutenir le développement économique.
Trois questions à Leslie Grisot, salariée de la société JVS-Mairistem, qui a rejoint la mairie de Bras-sur-Meuse depuis un an. Meuse Economique : Pourquoi avez-vous intégré un bureau mis à la disposition de la mairie de Bras-sur-Meuse ? Je suis salariée d’une société qui est éditrice de logiciels informatiques pour les collectivités, en l’occurrence JVS-Mairistem. Le siège social se trouve à proximité de Châlons-en-Champagne. Mais pour des raisons personnelles, j’ai dû déménager dans la Meuse, soit à 1h40 de mon lieu de travail. Je suis donc allée voir ma hiérarchie pour demander s’il était possible de travailler à domicile. Ils ont refusé, mettant en avant l’enfermement et la coupure sociale. Je ne pouvais toutefois pas sur le long terme faire des allers-et retours quotidiens. On a donc pris contact avec des collectivités pour identifier des espaces de coworking. Concrètement, ce système technique est-il difficile à instaurer ? Pas du tout. Je suis conseillère commerciale. Ma société a mis en place des moyens techniques car je suis directement reliée à leur serveur. Ils ont la possibilité de savoir si je travaille ou pas. C’est comme si j’étais à mon bureau au sein du siège. J’avais visité un autre espace au centre de Verdun dans un groupe d’orthophonistes. Mais quand mon entreprise est venue visiter les locaux à Bras-sur-Meuse, elle n’a pas hésité une minute, compte-tenu des installations et du débit. Je me rends au siège social uniquement pour les réunions ou les formations.
Leslie Grisot dans son bureau mis à la disposition de la mairie de Bras-sur-Meuse.
Quels sont les avantages du coworking ? L’avantage est de pouvoir côtoyer des personnes qui travaillent pour d’autres employeurs. On peut échanger et c’est vraiment enrichissant. Du coup, on ne souffre pas d’absence de relations sociales comme ce pourrait être le cas en restant à domicile.
Définitions • Télétravail : Le Travail à domicile • Coworking : Espace de travail partagé par plusieurs salariés envoyés par différentes sociétés.
14
"Nouvelles technologies, quels enjeux pour demain ?"
La maison du futur : C’est maintenant ! Gérard Basso de March s’est lancé dans la domotique en 1987. Avec le succès des tablettes et smartphones, ce spécialiste est persuadé que ce marché de niche va désormais prendre une nouvelle dimension. Après avoir créé son entreprise d’électricité en 1974, Gérard Basso de March s’est vite passionné pour la domotique. Derrière ce terme technique, se cache un système intelligent permettant de faciliter son quotidien et sécuriser son habitation à l’aide d’interrupteurs ou d’un écran tactile. En 2008, au moment de céder son entreprise Basso de March électricité, le jeune retraité a souhaité poursuivre l’aventure de la domotique en conservant toute l’activité de courant faible et en créant avec sa femme BDM Artech. Pionnier dans la technique en 1987, sa première réalisation d’ampleur d’une maison totalement automatisée avait attiré la curiosité des médias en 1994. Immédiatement après, son téléphone avait beaucoup sonné, le conduisant notamment à réaliser des chantiers jusque dans le Sud de la France. Le spécialiste avait toutefois dû se résoudre à se concentrer sur la Lorraine, faute de temps. "On était alors aux balbutiements de la domotique. Aujourd’hui, le marché a suivi l’avancée des nouvelles technologies. L’arrivée en force des tablettes numériques dans les foyers devrait profondément démocratiser les applications", confie Gérard Basso de March. Et pour convaincre les clients ou les architectes,
ce chef d’entreprise a parié sur un show-room aménagé à Haudainville.
Applications personnalisées D’un simple clip ou en pressant sur un interrupteur, le propriétaire peut commander l’éclairage, le chauffage, l’alarme anti-intrusion, la radio ; toutes ces applications sont enclenchées localement ou à distance. Si les premières installations domatisées étaient reliées au minitel (aujourd’hui définitivement éteint), l’Internet a permis de moderniser le processus. Les clients peuvent corriger les données pour modifier directement les programmes. Et les applications sont personnalisées selon les demandes. "Un client en avait marre d’appeler les enfants au moment de manger. La lumière de leur chambre s’éteint désormais Depuis son canapé, Gérard Basso de March d’une simple pression faite dans peut modifier ou créer de nouvelles applicala cuisine ! Avec votre tablette, tions, sur demande de ses clients. vous avez le contrôle de votre habitation au bout des doigts" Voilà pour l’anecdote. Outre le confort, a su séduire les professions libérales la simulation de présence par un jeu et certaines entreprises soucieuses de de lumière favorise la sécurité des leurs consommations énergétiques. Si habitations. La question des économies au Danemark, six maisons sur dix sont d’énergie trouve également une domotisées, la France est encore à la réponse dans la domotique qui donne traîne… mais les nouvelles habitudes la possibilité de surveiller le compteur numériques et la montée en puissance et de programmer le chauffage. Les des Geek (personnes passionnées particuliers ne sont pas les seuls à d’électronique et d’informatique) avoir opté pour cette technologie qui pourraient inverser la tendance.
Prix de la domotique L'espace Moselle numérique, Promotelech et Domolor ont organisé le 20 novembre, avec le soutien de la CCI de Moselle et le Conseil général, une soirée dédiée à "la domotique pour un habitat adaptée et économe".
L'entreprise BDM Artech a reçu le trophée "coup de coeur" dans le cadre de la remise des 2èmes trophées du bâtiment intelligent.
Le coût Il faut investir entre 7 000 et 15 000 euros pour bénéficier du pack complet de domotique qui apporte "une réelle plus-value lors d’une vente", affirme Gérard Basso de March. Si la domotique est préconisée lors d’une construction, elle peut malgré tout s’adapter lors d’une rénovation.
15
dossier Fiction ou réalité ? Au cours de la dernière décennie, les nouvelles technologies ont révolutionné le quotidien des particuliers, mais aussi celui des chefs d’entreprise. Qu’en sera-t-il dans un avenir proche ? A l’heure où le dernier James Bond est projeté sur les grands écrans, les gadgets deviennent de plus en plus réels et de plus en plus crédibles.
Le paiement NFC (Near Field Communication) Cette technologie de paiement mobile, sans contact et sans fil devrait permettre de fluidifier les petites transactions du quotidien. Plusieurs Smartphones sont d’ores et déjà compatibles. La CNIL (Commission nationale de l’informatique et des Libertés) rappelle toutefois que "les organismes mettant en œuvre des traitements informatiques doivent assurer la sécurité des données qu’ils traitent afin notamment d’empêcher que des tiers non autorisés n’y aient accès". Il est vrai que plusieurs spécialistes ont mis en avant des problèmes potentiels de sécurisation de ce système qui pourrait être piraté.
Le paiement biométrique C’est déjà une réalité testée à Villeneuve d’Ascq, dans le Nord, par le groupe Auchan. Ce nouveau mode d’achat est une technologie développée par la société française Natural Security, basée à Lille. Concrètement, la carte bancaire et un étui spécial assurent la communication sans fil avec le terminal de paiement. Au préalable, une empreinte du réseau veineux du doigt de l’usager devra être prise pour valider la transaction. Tous les clients utilisant ce système sont volontaires et ont tous reçu un accord préalable de leurs établissements bancaires. D’autres expérimentations pourraient être conduites en France.
Voiture sans conducteur C’est un rêve devenu réalité et déjà testé aux Etats-Unis. L’Etat de Californie a d’ailleurs donné son accord en faisant évoluer la législation pour que les voitures Google sans conducteur puissent réaliser des tests grandeur nature. La loi exige la présence d’un chauffeur afin qu’il reprenne le contrôle de la voiture en cas de problème technique. Les recherches visent à réduire le nombre d’accidents et à lutter contre les ralentissements. Pour y parvenir, un ordinateur pilote les voitures Google. En Chine, une voiture sans chauffeur est aussi opérationnelle. Le constructeur BYD a commercialisé un modèle baptisé SU RIU qui permet à ce bolide d’être contrôlé par une télécommande. La voiture peut se déplacer et atteindre 2km/h ! Cette fonctionnalité permet de garer le véhicule avec la télécommande, ce qui est assez pratique dans un espace limité et plus particulièrement dans les parkings souterrains. Le modèle ne pourra pas être exporté en Europe et donc en France, puisque la législation interdit d’utiliser cette technologie novatrice.
Téléphone à hologramme Plusieurs ingénieurs travaillent depuis longtemps sur le téléphone futuriste qui ferait appel à la technologie holographique. Le procédé d’enregistrement permet de restituer ultérieurement une image en 3 dimensions de l’objet. L’objectif est d’inventer un nouveau concept. C’est donc la course pour savoir quel géant sortira le premier cette invention.
16
Bâtiment intelligent A l’heure où la législation française et européenne entend réduire les émissions de gaz à effet de serre et donc les consommations énergétiques, des systèmes sont utilisés pour atteindre et concevoir des bâtiments dits intelligents. Pour y parvenir, les nouvelles technologies de l’énergie ou encore les systèmes immotiques (automatiques, électroniques et informatiques et de télécommunication) sont utilisés pour les grand bâtiments (collectifs ou les sites industriels). On peut procéder à un parallèle avec la domotique pour les habitations particulières.
Emploi Défense Mobilité Spécialiste de la transition professionnelle des personnels militaires Pour assurer leur efficacité opérationnelle, les armées doivent disposer d'un personnel jeune, effectuant des carrières courtes. Ainsi, chaque année, des milliers de militaires quittent la Défense et retournent à la vie civile en ayant acquis des compétences techniques et des qualités comportementales reconnues. Riche d'une diversité de profils dans plus de 400 métiers, la population militaire se caractérise par des compétences exercées dans des métiers similaires aux métiers du privé, et peut être source de multiples opportunités de recrutement. Pour permettre une transition professionnelle optimale à son personnel, le Ministère de la Défense a créé "Défense Mobilité". Opérationnel depuis janvier 2011, ce service à compétence nationale offre aux entreprises et employeurs
publics l'accès à des profils ciblés, un vivier de candidats formés, motivés et immédiatement opérationnels, à travers un point d'accès unique. Le Ministère de la Défense a d'ailleurs complété son dispositif en signant un partenariat avec Pôle Emploi, permettant d'accéder à une offre de services commune et de proposer un accompagnement personnalisé, notamment avec la mise en œuvre du Projet Personnalisé d'Accès à l'Emploi (PPAE), proposé par Pôle emploi. Pas moins de huit pôles régionaux et une antenne dans chaque base de défense permettent un maillage complet du territoire. En Meuse, l'antenne Défense Mobilité implantée à Thierville-sur-Meuse qui compte actuellement trois conseillers en emploi, conseille et accompagne chaque année 300 militaires et civils de la Défense dans leur démarche de mobilité professionnelle.
Une offre aux entreprises, adaptée et personnalisée S'appuyant sur sa connaissance unique des armées, Défense Mobilité offre aux entreprises : u des candidats présélectionnés selon leurs besoins et leurs attentes, préparés au travers d'un process qualité (bilan de compétences, définition puis validation d'un projet professionnel, etc.), u un interlocuteur unique au plus proche de leur zone géographique, u des facilités de recrutement : des aides spécifiques pour permettre aux candidats une intégration en entreprise dans les meilleures conditions. u Un site Internet dédié, www.defense-mobilite.fr, leur permettant de déposer leurs offres d'emploi et d'accéder à la CVthèque des candidats.
Chiffres clés 2011 •17 000 militaires ont bénéficié des services de Défense Mobilité, pour un parcours d'accompagnement d'une durée moyenne de 18 mois. •75% d'entre eux ont trouvé un emploi dans les 6 mois suivant leur départ. •3 800 candidats ont bénéficié d'une formation professionnelle.
Antenne Défense Mobilité de Verdun Adjudant Chef Christophe DUHAYON Tél. 03 29 73 54 35 christophe.duhayon@intradef.gouv.fr
17
decouverte Un petit coin d’Italie dans votre assiette ! Ouverte depuis à peine deux ans à Verdun, la Dolce Vita a su rapidement s’imposer et devenir le rendez-vous incontournable des amoureux des saveurs italiennes. Voyage voyage… "Buon compleanno alla Dolce Vita !". Joyeux anniversaire à la Dolce Vita ! Deux années après son ouverture, l’épicerie fine italienne n’a jamais été aussi bien nommée… Avec son nom évocateur et ses promesses de voyages au pays des saveurs transalpines, elle séduit et fidélise une clientèle toujours plus large. Grâce à un puissant et appréciable bouche-à-oreille, la Dolce Vita s’est taillée une solide réputation d’authenticité et de qualité. "Nous cherchons avant tout à transmettre et à partager notre amour de l’Italie. Notre clientèle le ressent et l’apprécie !" témoigne Cathy, sous l’œil approbateur et complice d’un chaland qui lorgne avec
gourmandise une boîte joliment décorée de nougat Mandorlato, fraîchement importée de Venise ! "Nos produits viennent à 99% en provenance directe d’Italie et ne se trouvent pas dans la grande distribution" souligne Cathy. Avec plus de 800 références, les amateurs ne s’y trompent d’ailleurs pas et viennent y piocher leur bonheur : antipasti, biscuits et douceurs, charcuterie et fromages plantureux à la coupe, pâtes fraîches, glaces, huiles d’olive et vinaigres balsamiques, vins et spiritueux… L’assiette devient billet d’avion culinaire en offrant une formidable invitation à l’escapade où les couleurs et les saveurs se répondent !
Authenticité et qualité "Nous sélectionnons nos produits avec le plus grand soin, notamment en termes de savoir-faire et de terroir. Nous n’hésitons
Pour répondre à une vraie demande de sa clientèle, la Dolce Vita propose cette année des paniers garnis. Composés ou sur mesure, ces cadeaux gourmands séduisent pour les fêtes de fin d’année déjà bon nombres de particuliers, de professionnels et de comités d’entreprises !
18
d’ailleurs pas à nous rendre sur place pour s’en faire la meilleure idée. Nous accordons beaucoup d’importance à ce que nous allons partager avec nos clients" explique Cathy qui reconnaît aussi arpenter les allées parisiennes du prestigieux Salon International de l’Agroalimentaire (SIAL) pour dénicher de potentielles heureuses surprises. Avec bonheur, à l’image des explosives et suaves perles gastronomiques qui ont déjà rejoint les étals de la boutique verdunoise ! Effet garanti !
Plus de 800 références Dans son décor soigné et raffiné, la Dolce Vita propose également une activité traiteur qui offre à chacun le plaisir de déguster des plats faits maison, dignes de la "cucina della nonna" grâce au savoir-faire traditionnel de Dario le cuisinier. Arancini, lasagnes, pizzas et autres spécialités transalpine raviront les palais meusiens ! Et si votre ventre est finalement aussi grand que vos yeux et que vous avez envie de partager un moment convivial entre amis ou en famille autour d’un apéritif (du Prosecco de préférence !), adressezvous à Sandrine qui se fera une joie de vous préparer le plateau de vos rêves (charcuterie, fromage et/ou antipasti). Pensez néanmoins à vous signaler 48h à l’avance ! Alors, amis meusiens, si vous aussi vous avez envie de ce "petit coin d’Italie" sur votre table, n’hésitez plus ! Ci vediamo, tutti !
La Dolce Vita Du mardi au samedi De 10h à 12h30 et de 15h30 à 19h30 18-20 rue Chaussée 55100 VERDUN Tél. : 03.29.83.63.46 Fax : 03.29.83.67.75 ladolcevita55@orange.fr
INDUSTRIE Recruter de nouvelles compétences : six mois pour réussir ! Vous êtes chef d'entreprise et avez des projets de création ou de développement d'activité nécessitant le recrutement d'un nouveau collaborateur, pilote de projet ? Le dispositif régional ARDAN (Action Régionale pour le Développement d'Activités Nouvelles) est fait pour vous !
ARDAN, un réseau de partenaires Inscrit dans le cadre de la politique publique régionale, le dispositif ARDAN est mis en œuvre par le Cnam (Conservatoire national des arts et métiers) et financé par le Conseil Régional de Lorraine. Il s'appuie sur un réseau de 40 promoteurs locaux, réunissant les professionnels du développement économique dont les Chambres Consulaires, de la formation et de l'emploi des quatre départements, répartis sur l'ensemble des 17 bassins d'emplois lorrains. Le dispositif accompagne chaque année plus de 160 entreprises, avec un taux d'emploi des pilotes de projet de l'ordre de 85%.
Il vous offre les moyens humains de concrétiser et pérenniser un projet de développement, création ou transmission d'activité, en vous aidant à identifier, former et financer pendant six mois un nouveau collaborateur, pilote de projet. Vous pourrez par exemple être accompagné pour la création d'un service commercial ou d'un bureau d'études, la gérance d'une deuxième implantation commerciale, la structuration de l'informatique, la mise en œuvre d'une démarche qualité… Concrètement, le dispositif ARDAN vous permet : u d'intégrer un nouveau collaborateur rémunéré en tant que stagiaire de la formation professionnelle continue pendant 6 mois, u de renforcer ses compétences par l'obtention du titre professionnel Entrepreneur de petite entreprise délivré par le Cnam et répondant aux besoins des PME (cursus de 14 jours pour l'obtention d'un diplôme de niveau III), et de bénéficier d'un chéquier-formation complémentaire de 1 550 € pour des formations spécifiques, u de faciliter la mise en œuvre de votre projet à travers un suivi personnalisé et la mise à disposition d'outils méthodologiques, u de vous donner le temps et les moyens de pérenniser votre projet, u de bénéficier d'un appui financier pour lancer une activité nouvelle.
Le développement de votre entreprise nécessite le recrutement d'un nouveau collaborateur avec des compétences spécifiques ? N'hésitez pas à contacter un de nos conseillers industrie pour bénéficier et connaître les modalités de mise en place du dispositif ARDAN
• À Bar le Duc : Laurent STAUBER – 07 86 77 30 37 laurent.stauber@meuse.cci.fr • À Commercy : Mathieu ROTH – 06 72 69 34 56 mathieu.roth@meuse.cci.fr • À Verdun : Olivier COLIN – 06 89 24 47 66 olivier.colin@meuse.cci.fr
19
20
juridique La loi de finances encore en discussion Le projet de loi de finances 2013 est le premier budget de la nouvelle législature. Présenté en conseil des ministres le 28 septembre dernier, il est désormais au cœur de la discussion budgétaire au Parlement. Explications avec François Petitjean, le Président de l’ordre des experts comptables de Lorraine. Constatez-vous une certaine inquiétude des chefs d’entreprise ? Est-ce-qu’ils vous contactent en nombre ? Pas encore. On reçoit progressivement les nouveaux articles. C’est un inventaire à la Prévert. Concrètement on regarde les textes et on essaie de voir, parmi nos clients, ceux qui sont impactés. La loi n’a pas encore été votée. Que pouvez-vous nous dire ? Il est important de rappeler que vous m’interrogez sur un projet de loi. Le texte vient de partir au sénat (fin octobre). Et l’année dernière, les sénateurs avaient apporté de
nombreuses modifications. Un juriste contacté à Paris m’a également appris qu’une troisième loi de finances rectificative pour 2012 va être votée. On n’a donc pas encore à notre connaissance tous les éléments. On devrait y voir plus clair fin décembre. Le Gouvernement n’a cessé de marteler que les efforts seraient faits principalement par les grandes entreprises et non par les PME. Est-ce exact ? Pour la fiscalité des entreprises, oui, mais pour la fiscalité des entrepreneurs, non. Elle sera alourdie, puisque les dirigeants sont assujettis au barème comme les autres. Et pour les travailleurs non salariés, il devrait y avoir une augmentation des cotisations d’assurance maladie. Les cotisations maladie des travailleurs indépendants actuellement plafonnées, seraient dans l’avenir calculées sur l’ensemble des revenus. On parle également d’assujettir à cotisation les dividendes pour les non salariés, ce qui n’était pas le cas jusqu’à présent.
Le calendrier 28 septembre :
Adoption du projet de loi en conseil des ministres et dépôt du texte à l’Assemblée nationale.
9 octobre :
Début de l’examen de loi par les commissions.
16 octobre :
Début de la discussion à l’assemblée nationale. Le texte est examiné par le Parlement, puis voté dans un délai maximum de 70 jours après son dépôt.
Exonérations TEPA supprimées Les avantages instaurés par la loi TEPA (loi en faveur du Travail, de l'Emploi et du Pouvoir d'Achat) du 21 août 2007 sont supprimés depuis le 1er août 2012. Seules les exonérations sur les cotisations patronales sont maintenues dans les entreprises de moins de 20 salariés.
D’autres mesures ont-elles retenu votre attention ? Il faut rappeler que le plafond du quotient familial va évoluer. Cette mesure touchera tous les foyers. L’avantage plafonné à 2 336 euros est revu et passera désormais à 2 000 euros. Le Gouvernement a annoncé sa volonté d’alourdir la fiscalité sur l’épargne salariale. Que prévoit le projet de loi ? C’est une cotisation qui s’applique sur un certain nombre de produits, notamment la participation et l’intéressement. Elle passe de 8 à 20%. Cette cotisation serait également due sur les ruptures conventionnelles à compter 1er janvier 2013. Les indemnités de rupture conventionnelle seraient assujetties au forfait social pour leur fraction exonérée de cotisation de sécurité sociale. Ce mode de rupture coûterait donc plus cher aux employeurs.
Les grandes lignes présentées sur le portail du Ministère www.economie.gouv.fr • Création d’une tranche supplémentaire à 45% au barème progressif de l’impôt sur le revenu. • Revalorisation de la décote, des seuils d’exonération et des abattements en matière de fiscalité directe locale au bénéfice des ménages modestes. • Abaissement du plafond de l’avantage procuré par le quotient familial. • Imposition au barème progressif de l’impôt sur le revenu des dividendes et des produits de placement à revenu fixe. • Imposition au barème progressif de l’impôt sur le revenu des gains de cession de valeurs mobilières et de droits sociaux des particuliers. • Imposition au barème progressif de l’impôt sur le revenu des gains de levée d’options sur actions et attributions d’actions gratuites. Le contexte international pèse avec une baisse des exportations, • Aqui baissement du plafonnement global de certains avantages a des conséquences sur certaines entreprises meusiennes. fiscaux à l’impôt sur le revenu. • Contribution exceptionnelle de solidarité sur les très hauts revenus d’activité. • Réforme de l’impôt de solidarité sur la fortune.
21
chronique économique Après la pluie… Après la pluie vient le beau temps ! Qui ne connaît pas ce proverbe optimiste qui pourrait s’appliquer à la situation économique actuelle ? Après les trente glorieuses qui ont marqué les années 1945-1980, nous vivons depuis plus de dix ans –la crise a réellement débuté en 2000- "les désastreuses". Combien vont-elles encore durer ? Deux, trois, dix ans… Ne nous leurrons pas, la crise n’est pas encore derrière nous et les prochaines échéances vont être difficiles. La France enregistre une croissance nulle depuis plus de cinq trimestres consécutifs et devrait
connaître la récession sous peu. Les mesures de contraintes budgétaires se multiplient, tant dans l’Hexagone que dans la zone euro. Mais quelques lueurs d’espoir sourdent ça et là. Tout d’abord les derniers indicateurs états-uniens qui redeviennent positifs. La dette américaine se stabilise, les créations d’emplois progressent (elles s’établissent à 140 000 par mois, encore loin des 250 000 enregistrées il y a dix ans). Ensuite, l’accord de stabilité budgétaire adopté par les états de l’Union européenne éloigne le spectre de la désunion et le risque de voir un
pays abandonner la monnaie commune. La banque centrale, enfreignant délibérément son règlement, joue un rôle actif dans le soutien à l’économie eurolandaise et maintient des taux quasi nuls. Ici et là, des entreprises relocalisent, encore à petites doses, des activités transférées en Europe centrale ou orientale, voire en Asie. Autant de signes avant-coureurs qui incitent à l’optimisme, mesuré toutefois, et laissent entrevoir le bout du tunnel, même si il est encore loin… Après la pluie vient le beau temps…
conjoncture COMMERCE Le climat reste globalement dégradé Selon les chefs d’entreprise interrogés au niveau national en octobre dernier, le climat des affaires restait globalement dégradé dans le commerce de détail et la réparation automobile. Cette situation était toutefois à nuancer selon les secteurs d’activité. Ainsi, dans le commerce spécialisé, le pessimisme était moins marqué malgré des soldes encore inférieurs à leur moyenne à long terme. Dans le commerce généraliste, le niveau des soldes rejoignait la moyenne de la longue période, voire la dépassait pour les intentions de commande. Dans l’ensemble du commerce de détail, les stocks étaient jugés inférieurs à la normale. Le secteur de la grande distribution ne semblait pas échapper à cette tendance baissière. Le commerce meusien ne se démarque pas de cette situation générale. Ainsi, une grande enseigne de distribution généraliste de Bar-le-Duc ne se cachait pas d'enregistrer une baisse de son chiffre d’affaires de l’ordre de 5%. Dans le même temps, le commerce des centres villes ou des zones commerciales connaissait des fortunes
22
diverses. Certaines boutiques ont réduit leur surface de vente tandis que d’autres, souvent des franchisés installés de longue date, évoquent l’hypothèse de fermer le rideau définitivement. "Dans le secteur de l’équipement de la personne, les magasins proposant des produits moyen et haut de gamme restent stables en chiffre d’affaires à défaut de l’être en volume. Les produits d’entrée de gamme souffrent plus", confie Jean-Loup Assailly, commerçant à Bar-le-Duc et animateur de l’Union commerciale et artisanale locale. Cette morosité latente ne risque guère de s’éloigner si l’on se réfère à la dernière enquête de conjoncture réalisée auprès des ménages. L’opinion de ces derniers sur leur situation financière personnelle future reculait de 4 points, même si celle sur l’opportunité de faire des achats importants restait stable, tout en étant inférieure à la moyenne sur une longue période. Les ménages restaient nombreux à considérer qu’il est important d’épargner. Ce dernier point marque un recul de confiance des consommateurs, peu enclins du coup
à dépenser. Une frilosité qui retarde d’autant la relance de l’économie globale par la consommation. Laquelle pourrait toutefois être dopée par les soldes annoncés début janvier prochain. "Pour autant, les soldes ne constituent plus le moteur d’activité qu’ils étaient autrefois", analyse Jean-Loup Assailly. Qui explique que la politique commerciale de certaines enseignes consistant à proposer des démarques importantes tout au long de l’année, les soldes flottants, contribuent à désorienter les consommateurs qui n’acceptent plus de payer le juste prix. Pour ce commerçant implanté depuis des décennies dans le Barrois, pour retrouver un bon niveau d’affaires, les commerçants doivent, d’une part faire preuve d’envie de commercer et proposer des produits de qualité et, d’autre part, rendre leurs vitrines attrayantes pour inciter les chalands à pénétrer dans les boutiques. Il part du principe qu’un consommateur curieux, qui entre dans le magasin, sera plus aisément incité à acheter qu’un badaud qui ne s’arrête même pas.
conjoncture SERVICEs La morosité reste de mise Interrogés en octobre dernier, les chefs d’entreprise du secteur des services notaient que la conjoncture restait morose. Ils estimaient que l’activité restait dégradée et continuaient d’être pessimistes quant aux anticipations pour les mois à venir. Dans le secteur des transports routiers et de la messagerie, fortement lié au taux d’utilisation de l’outil de production industriel, les opinions négatives prévalaient encore sur les avis optimistes. Une situation que l’on retrouvait dans l’immobilier, l’assurance ou la communication. Indicateur de performance en ce qu’il est associé au développement des activités de production ou de commerce, l’intérim connaît également des périodes difficiles. Ainsi, au niveau national, à la fin du troisième trimestre, l’emploi intérimaire enregistrait une baisse de 13,4%. Les employés ainsi que les cadres et professions intermédiaires notaient des
replis de 8,4% et de 8,8%. Les ouvriers qualifiés et non qualifiés reculaient plus fortement, respectivement de 14,6% et de 15,1%. Les effectifs intérimaires des services et des transports étaient en repli de 9,6% et 10,2%. La Lorraine connaissait une tendance identique puisque, en septembre 2012, l’emploi intérimaire avait baissé de 10,7%., baisse variable observée sur l’ensemble des qualifications. Les employés (-4,3%) accusaient une baisse moins importante alors que les ouvriers non qualifiés (-8,7%), les ouvriers qualifiés (-13,0%) et les cadres et professions intermédiaires (-15,5%) subissaient des reculs plus prononcés. Les effectifs intérimaires du commerce et des transports progressaient (respectivement +5,6% et +0,3%). Le secteur des services observait un repli plus marqué de 22,3%.
"Nous travaillons avec une visibilité réduite à 10 ou 15 jours", souligne Franck Fouyssak, responsable des agences Addeco de Bar-le-Duc et Verdun. Il note que ce trend négatif dure depuis le début de l’année et que les perspectives pour la fin de l’année n’incitent pas à l’optimisme. Dans l’industrie, seule l’agroalimentaire se maintient, tandis que le travail des métaux, qui représentait le cœur de l’activité intérimaire meusienne, continue de s’effondrer. Malgré quelques jours de pluie et les premières gelées, l’activité des travaux publics n’avait pas encore ralenti début novembre. "Nous avons notamment quelques demandes pour le chantier Safran à Commercy", indiquait le responsable départemental d’Addeco. Dans le secteur tertiaire, il espérait un regain d’activité de "Colis Poste" pour la fin de l’année. "Mais il ne s’agira là que d’une bouffée d’oxygène ponctuelle sur quelques semaines", concluait-il.
23
conjoncture BTP HAUSSE DE LA TVA Alors que se débattait mi-novembre le projet de loi de finances 2013, les organisations professionnelles du bâtiment se mobilisaient pour que soit maintenu le taux intermédiaire de TVA à 7%. Ce taux, applicable à la restauration et au bâtiment entre autres, vient d'être porté à 10%. Une mesure qui fait suite au rapport du député PS Thomas Thévenoud qui estime "inévitable le relèvement du taux de TVA". Le bâtiment pourrait potentiellement perdre plus de 9 000 emplois en France. "Nous souffrons déjà énormément de la crise alors pourquoi nous imposer une peine supplémentaire", déclarait fin octobre Patrick Liébus, président national de la Capeb (confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment). La section meusienne de cet organisme professionnel a d’ailleurs adressé un courrier à Bertrand Pancher et Jean-Louis Dumont, respectivement député de la première et de la deuxième
circonscription de la Meuse, leur demandant de défendre ce secteur dont "d’ores et déjà, l’année 2012 se soldera par une baisse d’activité de -1%. Les prévisions pour 2013 annoncent une baisse d’activité de près de 3%". La profession plaidait notamment non seulement pour la non augmentation du taux de TVA, mais son retour à 5,5% dans la rénovation. Appliqué de 1999 à 2011, il avait permis la création de 53 000 emplois dans la filière. Cette menace de relèvement de taux pesait d’autant plus, qu’après un semblant de regain d’activité au troisième trimestre 2012, les entrepreneurs étaient nombreux cet automne à juger leurs carnets de commande inférieurs à la normale pour la fin de l’année et le premier trimestre 2013. Dans ces conditions, ils étaient aussi plus nombreux à anticiper d’éventuelles baisses d’effectifs au cours des prochains mois. "Nous sommes plus sollicités qu’auparavant pour des demandes de conseil en matière de
licenciement économique", confiait Estelle Girault, secrétaire générale de la Capeb 55. Les professionnels du bâtiment militent également pour que soient adoptées quelques mesures "simples", telles que la prolongation de l’éco-prêt jusqu’en 2015, afin de l’aligner sur le terme du CIDD (Crédit d’Impôt Développement Durable) et la bonification du CIDD en ouvrant la possibilité de réaliser le bouquet de travaux éligibles au moins sur deux années, au lieu d’une. Pourraient encore être décidées la revalorisation du plafond de ressources de 30 000 à 45 000 euros, pour bénéficier du cumul éco-prêt et CIDD, et la réouverture du PTZ+ (prêt à taux zéro) à l’immobilier ancien, sous condition de faire réaliser des travaux de performance énergétique dans les deux ans.
abonnement
Chaque trimestre recevez Nom....................................................................................................................................................................... prénom .............................................................................................................................................................. fonction .................................................................. entreprise . . ........................................................ adresse ............................................................................................................................................................. code postal............................................................. localité . . ..............................................................
Je souscris ............................................ abonnement(s) d'un an au tarif de 15,50 euros les trois numéros Je souhaite une facture Coupon à renvoyer à la Cci de la meuse - Parc Bradfer - 6 rue Antoine Durenne - 55014 Bar-le-Duc Cedex accompagné de votre règlement par chèque à l'ordre de la CCI de la Meuse
24
RESTEZ INDéPENDANT TOUT EN éTANT ACCOMPAGNé. Que vous soyez franchiseur ou futur franchisé, prenons ensemble le tremplin de la réussite ! La Banque Populaire est la banque d’un franchiseur sur deux et d’un franchisé sur quatre*.
www.bplc.fr
*Source Enquête de la franchise 2011 - Banque Populaire/Fédération française de la franchise/CSA. Banque Populaire Lorraine Champagne - Société anonyme coopérative à capital variable - 3 rue François de Curel - 57000 METZ - 356 801 571 RCS Metz - ORIAS N° 07 005 127 - Illustrations : NOROC -
Choisissez la franChise Comme tremplin de votre réussite