Odem

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ODEM

Février 2014 - N°44

Observatoire Des Entreprises Meusiennes Baromètre semestriel de conjoncture

57 55 54 88 CCI LORRAINE

CCI MEUSE


Sommaire Méthodologie

Page 3

Résultats d’ensemble Le niveau d’activité Page 4 La situation financière Page 5 L’emploi Page 5 L’investissement Page 6 Les perspectives de reprise Page 6 Prévisions à 6 mois Page 7

Résultats par secteur d’activité Le niveau d’activité Page 8 L’emploi Page 8 L’investissement Page 8

Résultats par tranche d’effectif Le niveau d’activité Page 9 L’emploi Page 9 L’investissement Page 9 Actualité

L’impact des mesures fiscales sur la croissance Page 10

Thématique

L’accès au financement des entreprises meusiennes

2

Chambre de Commerce et d’Industrie Région Lorraine - ODE Meuse - Février 2014

Page 12


MÉTHODOLOGIE L’Observatoire Des Entreprises de la Meuse est une émanation de l’ODEL (Observatoire Des Entreprises Lorraines) mis en place par la Chambre de Commerce et d’Industrie de Région Lorraine. Les résultats présentés dans cette étude sont issus d’une exploitation des données, relatives au département de la Meuse, à partir de la dernière enquête semestrielle de conjoncture. Un échantillon de 992 entreprises meusiennes, de 5 salariés et plus des secteurs de l’industrie, du BTP, du commerce et des services marchands, a été sondé du 23 décembre 2013 au 28 janvier 2014. Les traitements ont été effectués sur la Répartition des entreprises répondantes par secteur d’activité base de 130 réponses, ce qui représente un taux de retour de 13,1% des entreprises interrogées. Les entreprises répondantes emploient au total 50 environ 5 500 salariés. Un redressement a été effectué afin d’assurer une bonne représentativité du panel par secteurs d’activité et par taille d’établissements. Les analyses de cette observation sont donc à considérer non seulement pour les entreprises répondantes mais pour l’ensemble des entreprises du département répondant aux critères de l’enquête. Chaque série d’indicateurs du baromètre est pondérée par le poids de l’entreprise en effectif salarié. Les indices sont exprimés sous forme de soldes représentant la différence entre le pourcentage des réponses indiquant une amélioration et celui témoignant d’une détérioration.

40

30

20

10

0

Industrie

BTP Panel ODE Meuse

Commerce

Services

Total Meuse*

* Source : INSEE, champs ICS

Ces renseignements d’ordre qualitatif ne prétendent pas se substituer aux indicateurs macro-économiques, mais permettent de savoir si, d’après le plus grand nombre de chefs d’entreprise interrogés, il y a eu amélioration, stabilité ou dégradation de la situation au cours de la période étudiée. Outre qu’elles devancent, souvent largement, la parution des indicateurs statistiques «lourds», les réponses des chefs d’entreprise permettent de mesurer précisément les fluctuations de l’activité économique et d’estimer son évolution à court terme.

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CONJONCTURE

Résultats d’ensemble

Le niveau d’activité Après le ralentissement sensible de la croissance enregistré en juin 2013, on assiste actuellement à un retournement de tendance, avec un léger redressement de l’activité dans le département de la Meuse. Cette évolution est conforme aux anticipations formulées par les chefs d’entreprise lors de la précédente enquête. L’indice synthétique du niveau d’activité se retrouve juste à l’équilibre. Il est jugé satisfaisant par 27% des entreprises contre un quart d’avis défavorables (respectivement 22% et 29% six mois auparavant). La situation en Meuse paraît moins favorable que la moyenne régionale où on enregistre une amélioration des opinions d’une intensité plus marquée pour 33% des répondants contre 24% d’avis opposés. Cette évolution résulte d’une amélioration perceptible, essentiellement, sur le marché intérieur avec une hausse de la demande pour 23% des répondants contre une baisse pour 35% (respectivement 18% et 42% en juin 2013). Les ventes à l’export se contractent toujours autant qu’au premier semestre 2013 avec un accroissement des débouchés pour 27% des entreprises contre une baisse pour 37%. Les entreprises meusiennes, contrairement à une majorité d’entreprises régionales, semblent moins bénéficier de l’amélioration de l’environnement international. Malgré l’arrêt de la dégradation de la situation conjoncturelle, les capacités de production restent sous-utilisées pour 43% des établissements et saturées pour seulement 7%. On retrouve ainsi le même niveau enregistré un an auparavant. Les stocks de produits finis restent pratiquement au même niveau moyen désiré pour 81% des entreprises. Ils se sont allégés pour 6% des établissements et alourdis pour une part deux fois plus importante. Les carnets de commandes demeurent dégradés pour 45% des répondants (50% six mois auparavant). Un chef d’entreprise sur deux considère son carnet de commandes moyennement garnis. Cette situation illustre la fragilité de la croissance actuelle et hypothèque une reprise plus sensible de l’activité à courtterme.

Évolution semestrielle du niveau d’activité des entreprises meusiennes (Solde des opinions favorables-défavorables) 80

60

40

20

0

-20

-40

1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

Évolution du niveau d’activité dans les départements lorrains (Solde des opinions favorables-défavorables) Meurthe-et-Moselle

Meuse

Moselle

Lorraine

20

0

-20

-40 2ème semestre 2012

1er semestre 2013

2ème semestre 2013

Évolution de l’activité des entreprises meusiennes (Solde des opinions favorables-défavorables)

Niveau d'activité Ventes totales Ventes à l'export Capacité de production Stock de produits finis Carnet de commandes -80

-60

-40

2ème semestre 2012

4

Vosges

40

Chambre de Commerce et d’Industrie Région Lorraine - ODE Meuse - Février 2014

-20

0

1er semestre 2013

20

40

60

2ème semestre 2013

80


La situation financière La majorité des indicateurs financiers révèle, d’un semestre à l’autre, la même fragilité qui touche les entreprises. Dans un contexte de concurrence exacerbée, les marges continuent de se réduire pour une entreprise sur deux contre une stabilité pour 47%. La rentabilité est jugée faible par 49% des dirigeants contre une amélioration pour seulement 4%, respectivement 43% et 8% au premier semestre 2013. Les difficultés de trésorerie persistent et affectent 40% des entreprises contre une stabilité pour la moitié des établissements. La situation financière est jugée normale par 42% des répondants, mais fragile pour une proportion similaire. Le solde d’opinion reste négatif depuis 2 ans. La situation financière des entreprises meusiennes (au 2ème semestre 2013, répartition en % d’entreprises)

Marges

2

Rentabilité

4

47

51

47

10

Trésorerie

Évolution de la situation financière des entreprises meusiennes (Solde des opinions favorables-défavorables) Marges

49

Rentabilité 40

50

Trésorerie 17

Situation financière 0

42 20

Satisfaisant

41 40

60

Moyen

80

100

Situation financière

Faible

-100

-80

-60

-40

2ème semestre 2012

L’emploi

-20

0

1er semestre 2013

20

40

2ème semestre 2013

Le marché de l’emploi ne suit pas encore le redressement de l’activité en cours. Le solde a cessé de se dégrader mais reste au même niveau qu’au premier semestre 2013. Cette évolution est moins défavorable que les prévisions formulées par les chefs d’entreprise lors de la précédente enquête. En effet, 3% seulement des entreprises renforcent actuellement leurs effectifs contre une réduction pour un quart (31% six mois auparavant). La stabilité prévaut dans 72% des établissements. Le recours au travail temporaire s’est également contracté mais moins que l’emploi permanent. Il s’accroît pour 11% des répondants (19% en juin 2013) mais continue de se réduire pour 26%. A l’instar de l’activité, l’évolution des effectifs en Meuse paraît moins favorable que la moyenne régionale où 12% des entreprises déclarent un accroissement de l’emploi contre une réduction pour 26%. Évolution semestrielle de l’emploi des entreprises meusiennes (Solde des opinions favorables-défavorables)

Évolution de l’emploi dans les entreprises lorraines (Solde des opinions favorables-défavorables)

Meurthe-et-Moselle

Meuse

Moselle

Vosges

Lorraine

20

40

0

20

0

-20

-20

-40 -40

-60

-60 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

2ème semestre 2012

1er semestre 2013

2ème semestre 2013

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CONJONCTURE L’investissement Les programmes d’investissement gardent une orientation négative après le ralentissement marqué enregistré depuis trois semestres consécutifs : la hausse des projets est signalée par 22% des entreprises (16% lors de la précédente mesure). A contrario, la baisse des investissements paraît plus importante avec 38% d’avis défavorables (+4 points). La hausse des investissements demeure significative dans les établissements qui déclarent un niveau d’activité satisfaisant. Elle atteint 43% des réponses contre un recul des projets pour 53% des entreprises ayant un niveau d’activité faible. Les programmes d’investissement en Meuse se situent en retrait par rapport à l’évolution moyenne observée dans les autres départements lorrains. Toutefois un regain de confiance des chefs d’entreprises semble se dessiner pour les prochains mois. Évolution semestrielle de l’investissement des entreprises meusiennes (Solde des opinions favorables-défavorables)

Évolution de l’investissement dans les entreprises lorraines (Solde des opinions favorables-défavorables) Meurthe-et-Moselle 20

60

Meuse

Moselle

Vosges

Lorraine

40 20

0

0 -20

-20

-40 -60

-40

-80 -100

1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

-60 2ème semestre 2012

1er semestre 2013

2ème semestre 2013

Les perspectives de reprise Échéance de la sortie de crise (en % d’entreprises)

La faiblesse de la croissance actuelle et le manque de visibilité à court terme se traduisent également dans les anticipations des entreprises meusiennes qui indiquent majoritairement (43%) un retour de la croissance, seulement après 2015 (44% au niveau régional) contre 37% des réponses six mois auparavant. 35% des répondants pensent que la France renouera avec la reprise économique avant cette date (23% en 2015 et 12% au second semestre 2014). Cette proportion paraît encore plus faible dans le BTP et le commerce où elle ne dépasse pas, respectivement 30% et 15% des déclarations contre 50% dans les établissements de 50 salariés et plus. 22% des entreprises ne se prononcent pas sur cette échéance de sortie de crise qui perdure.

50

40

30 43

20

22

23

10 12

0

6

Chambre de Commerce et d’Industrie Région Lorraine - ODE Meuse - Février 2014

2014 (S2)

2015

Plus tard

Sans avis


Les prévisions à 6 mois Les chefs d’entreprise anticipent, pour les six prochains mois, une nouvelle réduction de la demande sur le marché intérieur mais de moindre ampleur : 17% des répondants prévoient une amélioration de l’activité contre un recul pour près de 30%. Le retrait est légèrement plus sensible à l’export. Les programmes d’investissement retrouveraient une tendance plus favorable avec une progression envisagée par 27% des entreprises contre une réduction pour 31%. De même, les actions de formation retrouveraient l’équilibre avec une stabilisation pour les trois quarts des dirigeants. Les prévisions en matière de créations d’emplois se situent toujours en retrait avec un solde d’opinions qui reste en dessous de l’équilibre : 72% des répondants envisagent de maintenir leurs effectifs stables contre une baisse pour 22%. Le recours au travail temporaire serait également moins important avec une baisse prévue par un quart des entreprises concernées contre une hausse pour 8%. Ce contexte ne permettra pas aux indicateurs financiers de se redresser. Ils resteront fragiles pour plus d’un tiers des répondants (47% des déclarations sur le plan des marges). La hausse des prix de vente est envisagée par seulement 18% des entreprises contre une baisse pour 24%. Les perspectives générales de l’environnement économique demeurent sur une tendance moins pessimiste avec des avis défavorables qui régressent nettement pour atteindre 32% aujourd’hui contre 51% six mois auparavant. A l’inverse, 17% des dirigeants s’attendent à une amélioration de leur environnement économique surtout dans les services (28%). Les entreprises du BTP et de l’industrie redoutent davantage un environnement peu propice aux affaires, respectivement 58% et 39% des réponses. La situation est également jugée difficile pour 39% des établissements de moins de 50 salariés contre seulement 26% pour les plus grandes unités (respectivement 13% et 21% d’avis opposés). Ces perspectives suggèrent globalement une moindre dégradation de l’activité au premier semestre 2014 et une amélioration très graduelle de la croissance.

Baromètre des tendances actuelles et prévisionnelles à 6 mois des entreprises meusiennes (Solde des opinions favorables-défavorables) Ventes totales

Ventes à l'export

Effectifs

Travail temporaire

Actions de formation

Investissements

Prix de vente

Marges

Trésorerie

-100

-80

-60

-40

1er semestre 2013

-20

0

20

2ème semestre 2013

40

60

Prévisions

Perspectives d’évolution à 6 mois de l’environnement général des entreprises meusiennes (Solde des opinions favorables-défavorables) 80 60 40 20 0 -20 -40 -60 -80 -100

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

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2014

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CONJONCTURE

Résultats par secteur d’activité Le niveau d’activité L’amélioration du climat conjoncturel est perceptible dans le BTP et les services. Le solde d’opinions progresse légèrement avec respectivement 37% et 28% des entreprises qui considèrent leur niveau des ventes satisfaisant contre un recul pour moins de 20% (un tiers six mois auparavant). L’activité est jugée moyenne dans le commerce par 54% des répondants et en hausse par 22%. A l’inverse, elle fléchit pour 40% des établissements industriels qui étaient relativement épargnés depuis plus de deux ans.

Évolution du niveau d’activité des entreprises meusiennes (par secteur d’activité, solde des opinions favorables-défavorables)

100

Industrie

La réduction de l’emploi reste importante dans une majorité de secteurs après le point bas déjà enregistré au premier semestre 2013. Le repli affecte prioritairement le commerce et les services pour respectivement 34% et 28% des répondants. L’évolution entre les deux périodes est plus défavorable dans les services. La baisse de l’emploi dans le BTP se poursuit au même niveau et touche actuellement 15% des entreprises contre une stabilité pour 84%. Dans l’industrie, le solde d’opinion amorce une moindre dégradation, avec un repli des effectifs dans 20% des établissements et une stabilité dans 77%.

La baisse des projets d’investissement est globalement équivalente au précédent semestre. Toutefois, les évolutions sectorielles sont divergentes. Les programmes se réduisent nettement moins dans le BTP et le commerce pour près de 29% des établissements. La situation est pratiquement stable dans l’industrie et les services avec une contraction des projets selon plus d’un tiers des entreprises contre une progression pour environ 20% des répondants.

Services

Ensemble

60 40 20 0 -20 -40 -60 2ème semestre 2012

1er semestre 2013

2ème semestre 2013

Évolution de l’emploi dans les entreprises meusiennes (par secteur d’activité, solde des opinions favorables-défavorables)

60

Industrie

BTP

Commerce

Services

Ensemble

40 20 0 -20 -40 -60 -80 1er semestre 2012

L’investissement

Commerce

80

1er semestre 2012

L’emploi

BTP

2ème semestre 2012

1er semestre 2013

2ème semestre 2013

Évolution de l’investissement dans les entreprises meusiennes (par secteur d’activité, solde des opinions favorables-défavorables)

80

Industrie

BTP

Commerce

Services

Ensemble

60 40 20 0 -20 -40 -60 -80 1er semestre 2012

8

2ème semestre 2012

Chambre de Commerce et d’Industrie Région Lorraine - ODE Meuse - Février 2014

1er semestre 2013

2ème semestre 2013


Résultats par tranche d’effectif Le niveau d’activité Le solde d’opinion relatif au niveau d’activité redevient positif dans les établissements de 20 salariés et plus avec une amélioration de l’indice pour 28% répondants (17% auparavant) contre 24% d’avis opposés. Pour les entreprises de moins de 20 salariés, on observe une moindre dégradation de l’activité qui ne touche plus que 29% des établissements (34% en juin 2013) contre une amélioration pour un quart.

Évolution du niveau d’activité des entreprises meusiennes (par tranche d’effectif, solde des opinions favorables-défavorables) 40 Inf à 20

20 et plus

20

0

-20

-40 2ème semestre 2012

L’emploi La meilleure orientation de l’indice général de l’activité ne se traduit pas encore sur le plan de l’emploi. La réduction des effectifs perdure et touche 28% des entreprises de 20 salariés et plus contre une hausse limitée pour seulement 3% des établissements. La situation est moins dégradée dans les plus petites unités avec une baisse de l’emploi dans 18% des entreprises (21% au 1er semestre 2013) et une stabilité pour 80%.

2ème semestre 2013

1er semestre 2013

Évolution de l’emploi dans les entreprises meusiennes (par tranche d’effectif, solde des opinions favorables-défavorables) 40 Inf à 20

20 et plus

20

0

-20

-40

-60 2ème semestre 2012

L’investissement A l’inverse de l’emploi, les programmes d’investissement sont orientés défavorablement dans les entreprises de moins de 20 salariés, avec une réduction des projets dans 48% des établissements contre une progression pour 15% (respectivement, 32% et 12% six mois auparavant). Le mouvement de baisse tendancielle des investissements enregistré dans les plus grands établissements semble être ralenti. En effet, on assiste à un redémarrage graduel de l’effort d’équipement dans un quart des entreprises contre un repli pour un tiers.

1er semestre 2013

2ème semestre 2013

Évolution de l’investissement dans les entreprises meusiennes (par tranche d’effectif, solde des opinions favorables-défavorables) 40

Inf à 20

20 et plus

20

0

-20

-40

-60 2ème semestre 2012

1er semestre 2013

2ème semestre 2013

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ACTUALITÉ L’impact

des mesures fiscales sur la croissance L’impact des mesures fiscales sur la croissance

Plusieurs mesures fiscales ont été inscrites dans la loi de finances 2014 dont la création d’un Plan d’Epargne en Actions (PEA) de 75000 € affecté au financement des PME, la hausse du taux normal de TVA de 19,6% à 20% et du taux intermédiaire de 7% à 10% ainsi que le dégel du barème de l’impôt sur le revenu. Le Crédit d’Impôt en faveur de la Compétitivité et l’Emploi (CICE), crée dans le cadre du Pacte national pour la croissance, la compétitivité et l’emploi, présenté en 2012, voit son taux passer à 6% en 2014.

Les chefs d’entreprise ont été sondés afin de recueillir leur opinion sur l’impact de ces différentes mesures sur la croissance de l’économie française. Les résultats révèlent des conséquences mitigées. En effet, l’impact escompté sur la croissance est jugé majoritairement positif grâce au CICE et, dans une moindre mesure, au PEA-PME, pour respectivement 64% (54% au niveau régional) et un tiers des répondants. Le CICE qui vise à améliorer la compétitivité des entreprises en abaissant le coût du travail représente un élément moteur de la croissance, pour plus de trois établissements sur quatre de la tranche de 50 salariés et plus contre 54% pour les unités de 20 à 49 salariés et 65% pour les plus petites entreprises. La répartition par secteurs montre de moindres effets positifs, escomptés dans le commerce pour 49% des établissements contre une moyenne de 66% pour le secteur secondaire et 74% dans les services. La mobilisation des capitaux vers les petites et moyennes entreprises et les Entreprises de Taille Intermédiaire (ETI) pour leur octroyer de nouvelles sources de financement grâce au PEA représente également un facteur important pour la croissance pour 49% des entreprises du BTP. Toutefois, l’impact reste neutre pour une majorité des répondants (plus de 60%, quelle que soit la taille de l’établissement).

(en % d’entreprises)

34

Création PEA-PME

64

CICE

22

Dègel barême impôt

Hausse taux de TVA 4

32

8

88

0

20

40

Impact positif

60

80

Aucun impact

(en % d’entreprises et par tranche d’effectif) 100

2 15

24

33 31

60

40

76

65 54

20

0

- de 20 salariés de 20 à 49 salariés 50 salariés et + Impact positif

Aucun impact

Impact négatif

L’impact du CICE sur la croissance (en % d’entreprise et par secteur d’activité)

100 80

6

12 33

19

20 51

60 40

65

49

20 0

74

69

INDUSTRIE

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BTP

COMMERCE Aucun impact

100

Impact négatif

L’impact du CICE sur la croissance

80

4

41

36

Impact positif

10

3

63

SERVICES

Impact négatif


L’impact de l’augmentation du taux de TVA sur la hausse des prix (en % d’entreprises)

26

55 19

OUI intégralement

NON

OUI en partie

A l’inverse, les effets anticipés sont négatifs concernant la ré-indexation sur l’inflation du barème de l’impôt sur le revenu (41% des déclarations) et surtout suite à la hausse des taux de TVA (88%). Cette dernière mesure, qui permettra notamment de financer près des deux tiers du CICE, constitue pour tous les secteurs d’activité et tailles d’entreprises un frein important à la croissance. L’augmentation du taux normal et intermédiaire de TVA sera répercutée intégralement sur les prix des produits et services selon les déclarations de 55% des répondants (71% dans le commerce et 61% dans le BTP). 19% des entreprises prévoient de répercuter en partie cette hausse tandis que 26% garderont leurs prix stables (49% dans l’industrie). Ces proportions sont pratiquement équivalentes pour l’ensemble des tailles d’entreprise. L’inflation induite en France par la hausse du taux de TVA est une conséquence prévue par la quasi-totalité des entreprises (98%). Une large majorité (69%) l’affirme «certainement» et 29% «probablement». Parmi les autres effets avancés de la hausse du taux de TVA, les entreprises n’anticipent pas, pour plus de 95% des répondants, de développement de leurs exportations, d’amélioration de leur compétitivité, d’accroissement de leurs investissements ou de leurs effectifs ni d’augmentation des salaires nets (89% des déclarations).

Les conséquences de la hausse du taux de TVA (en % d’entreprises)

98

Augmentation prix

2

43

Amélioration compétitivité

Développement export 5

56

32

63

38

Accroissement investissement

61

74

25

Augmentation effectifs

10

Hausse des salaires 0

34 20

Oui

55 40

60

Non, probablement pas

80

100

Non, certainement pas

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THÉMATIQUE L’accès

aux financement des entreprises meusiennes

La question du financement est au cœur de la vie de l’entreprise que ce soit au moment de la création pour la constitution du capital, en phase de développement pour la réalisation d’investissements et couvrir les besoins du cycle d’exploitation ou lors de la cession/transmission. Toutefois, les PME éprouvent souvent des difficultés pour trouver les financements adaptés à leurs projets de développement. L’enquête de l’ODEL s’est donc attachée à mieux connaître les modes de financement utilisés et prévus par les entreprises, les conditions d’accès aux financement bancaires et les relations avec les institutions financières ainsi que leurs attentes dans le domaine de la recherche d’aides publiques.

Les sources de financements Pour financer l’activité et son développement, les chefs d’entreprise ont eu recours en 2013 à plusieurs types de financement dont trois sont privilégiés par plus d’un tiers des répondants : - les découverts bancaires ou crédit de caisse pour une large majorité (40% des réponses), - le crédit-bail, leasing (38%), - les emprunts bancaires pour 32%. Il s’agit de la même hiérarchie observée également au niveau régional. Viennent ensuite pour près de 20% : - les aides publiques (21% contre 10% en moyenne Lorraine) - les avances de paiements des clients (16%), - les crédits fournisseurs (14%), - les apports d’associés ou de la maison mère (10%), - l’affacturage (8%). D’autres types de financement ont été très peu recherchés (moins de 2%) : l’augmentation de capital réservée à des personnes privées, la prise de participation par des fonds de capital-risque et la dette mezzanine (forme de prêt qui donne le droit au prêteur d’obtenir des parts sociales si le prêt n’est pas entièrement remboursé à l’échéance). Les entreprises de l’industrie et du BTP sont proportionnellement plus nombreuses à recourir au crédit-bail, respectivement 57% et 41% ainsi que les établissements de plus de 10 salariés (42% des réponses contre 35% pour la tranche inférieure). Les services privilégient essentiellement les découverts bancaires pour 51% des répondants, soit le taux le plus élevé pour cette source de financement. Le recours aux emprunts bancaires est plus important dans le commerce et dans les établissements de 10 à 49 salariés (49% des déclarations) contre un quart pour les plus petites unités et près de 20% pour les grands établissements. Les avances de paiement des clients représentent une source de financement pour plus d’un tiers des entreprises du BTP contre une moyenne de 13% pour les autres secteurs. Les chefs d’entreprise comptent également recourir en 2014 aux mêmes types de financement en privilégiant les trois sources principales.

Les sources de financements des entreprises meusiennes en 2013 (en % d’entreprises)

Les financements obtenus en 2013 (en % d’entreprises et par tranche d’effectif)

36

Crédit-bail, leasing

47 7

Affacturage

13 43

Découverts bancaires

31 10

Apports associés

13 30

Emprunts bancaires

38 14

Crédits fournisseurs

13 18

Avances clients

10 17

Aides publiques

32

0

10 - de 20 salariés

12

Chambre de Commerce et d’Industrie Région Lorraine - ODE Meuse - Février 2014

20

30

+ de 20 salariés

40

50


Les finalités des financements obtenus en 2013 et envisagés en 2014 Globalement, la plupart des financements demandés ont été obtenus intégralement. Seules les avances clients et les aides publiques l’ont été plutôt partiellement, par respectivement, 77% et 58% des répondants. Les crédits fournisseurs (47%) et les découverts bancaires (30%) sont également satisfaits partiellement pour une part importante d’entreprises. Les finalités des financements obtenus en 2013 ont été affectés en priorité à la réalisation d’investissements par la moitié des entreprises (55% dans les services et 52% dans le BTP contre 45% dans l’industrie et 40% dans le commerce). Une proportion moindre (35%) envisage également d’engager des immobilisations en 2014. Le cycle d’exploitation a nécessité le recours à des financements pour 16% des entreprises en 2013. Cette part sera plus élevée en 2014 et concernera 23% des répondants (29% pour les établissements de moins de 10 salariés contre seulement 16% pour les plus grandes). Les finalités du recours au financement en 2013 et 2014 Les financements obtenus en 2013 (en % d’entreprises) (en % d’entreprises) 70

96

Crédit-bail, leasing

4

Emprunts bancaires

94

6

Affacturage

91

9

88

Apports associés

30

53

Crédits fournisseurs

58

25

Avances clients

0

40

47

42

Aides publiques

30

77

20

40

50

12

70

Découverts bancaires

60

60

80

49

100 20

Intégralement

35

Partiellement

23

10

0

16

Investissements 2013

Investissements 2014

Cycle d'exploitation 2013

Cycle d'exploitation 2014

Le degré de satisfaction en matière de besoins de financement Le degré de satisfaction des besoins de financement Les entreprises meusiennes jugent globalement leurs besoins de financement «tout à fait» ou «partiellement» satisfaits (respectivement 20% et 56% des réponses). Néanmoins, un quart des dirigeants affirme que leurs besoins financiers ne sont pas du tout satisfaits. Cette proportion atteint 31% dans les établissements de moins de 10 salariés et seulement 8% dans la tranche supérieure à 20 salariés. La situation apparaît nettement plus difficile par rapport à une précédente mesure menée en 2009. En effet, on note d’une part, un doublement de la proportion des avis défavorables qui représentaient seulement 12% auparavant et d’autre part, une forte réduction du degré de satisfaction totale (50% contre 20% aujourd’hui).

(en % d’entreprises)

25 20

56

Oui

Oui partiellement

Non

Chambre de Commerce et d’Industrie Région Lorraine - ODE Meuse - Février 2014

13


THÉMATIQUE Les relations des entreprises avec les banques 36% des entreprises meusiennes ont fait récemment une demande de financement auprès de leur(s) banque(s) (42% au niveau régional). Cette part varie de 25%, simultanément, pour les petits établissements et les grandes structures de 50 salariés et plus, à 60% pour les unités de 10 à 49 salariés. Deux entreprises du bâtiment sur trois ont entrepris une demande de financement auprès de leur banque en 2013 contre moins d’un tiers dans les services et le commerce (35% dans l’industrie). Par rapport aux années précédentes, 32% des chefs d’entreprise affirment qu’il est plus difficile aujourd’hui d’obtenir un prêt bancaire (44% en moyenne régionale) contre seulement 11% d’avis favorables. 45% considèrent que la situation est restée identique. Le durcissement des conditions d’accès au crédit est ressenti avec davantage d’acuité par 63% des entreprises du BTP et 55% des industries. A l’inverse les services et le commerce considèrent plutôt la situation inchangée, respectivement 65% et 39% des avis. Les difficultés d’obtention d’un prêt sont plus fréquemment citées dans les établissements de 50 salariés et plus (41% des déclarations) que dans les plus petites entreprises (31% contre 44% au niveau lorrain). Les deux principales raisons évoquées d’un accès moins aisé aujourd’hui à un prêt bancaire sont l’exigence croissante des institutions de crédit de leur fournir des garanties importantes (79%, 72% en moyenne lorraine) et l’utilisation de critères d’octroi encore plus restrictifs (72%). Viennent ensuite : la demande croissante d’informations sur l’entreprise (35%), l’éloignement du centre de décisions (33%), les procédures trop longues d’octroi du prêt (18%) et le niveau plus élevé des taux d’intérêt (11%). Le secteur du commerce évoque davantage le nombre élevé d’informations demandées (42% contre 35% en moyenne). Les secteurs de l’industrie et du BTP paraissent relativement plus contraints d’une part, à fournir des garanties trop importantes pour l’octroi d’un prêt bancaire (respectivement 90% et 92% des réponses contre 72% pour les autres secteurs) et d’autre part, à subir le poids des critères plus exigeants (plus de 75% contre 66% en moyenne pour le secteur tertiaire). Les conditions d’accès aux financements bancaires (en % d’entreprises et par secteur d’activité)

Les conditions d’accès aux financements bancaires (en % d’entreprises et par tranche d’effectif) 100

100 12

15

16 80

60

34

37

80 28

33

62

42

65 60

5

12 40

11

39 40

10

63

55

20

32

41

28

4

20

27

23

0

- de 20 salariés

Plus difficiles

de 20 à 49 salariés

Moins difficiles

0

50 salariés et + identiques

Sans avis

8 INDUSTRIE

Plus difficiles

BTP

COMMERCE

Moins difficiles

Les principales raisons des difficultés rencontrées pour l’obtention de prêts bancaires (en % d’entreprises)

79

Garanties Trop importantes 72

Critères plus exigeants 35

Trop d'informations demandées

33

Eloignement centre décisions 18

Procédures trop longues

11

Taux d'intêret plus élevés 0

14

10

20

30

Chambre de Commerce et d’Industrie Région Lorraine - ODE Meuse - Février 2014

40

50

60

70

80

SERVICES

identiques

Sans avis


L’appréciation du dispositif «médiateur de crédit»

L’enquête a également cherché à évaluer le degré de connaissance et l’appréciation du dispositif de médiation du crédit mis en place pour aider les entreprises qui rencontrent des difficultés anormales pour obtenir un financement bancaire. Le médiateur du crédit est connu par 31% des entreprises meusiennes (32% au niveau régional). Cette proportion atteint 52% dans les établissements de plus de 50 salariés et seulement 27% pour les unités de moins de 20 salariés. Pour 55% des entreprises, cette mission de médiation est utile (34% en moyenne lorraine) tandis qu’un quart estime ce dispositif peu utile et 20% ne s’expriment pas ou se considèrent majoritairement non concernées par ce thème.

20 55

25

Utile

Peu utile

Sans opinion

Les aides publiques En 2013, 21% des entreprises ont eu recours à des aides publiques (10% au niveau régional). Cette proportion dépasse 30% dans les entreprises de 20 salariés et plus contre 17% dans la tranche inférieure. Les principales difficultés rencontrées par les chefs d’entreprise dans la recherche d’aides publiques sont par ordre d’importance : - l’absence d’une liste exhaustive des aides disponibles pour 61% des répondants (71% dans les services et 52% dans l’industrie), - la difficulté à comprendre les dispositifs d’octroi des aides (30% mais 40% des entreprises de 20 salariés et plus), - le manque de regroupement des aides (26% mais 41% dans le commerce), - la multiplicité des sources d’information (15%), - le nombre trop important d’aides (12%). On note, toutefois, que 15% des entreprises n’ont pas rencontrés de difficultés dans la recherche d’aides publiques (21% pour les établissements de 20 salariés et plus). Le Réseau des CCI de France a développé et mis en ligne un site Internet «les-aides.fr» afin de répondre aux principales attentes des chefs d’entreprise, dans la recherche d’aides publiques. Des fiches exhaustives sur les aides européennes, nationales et territoriales, selon l’implantation géographique de l’entreprise, sont disponibles ainsi que des contacts pour accompagner les dirigeants dans leurs démarches. Les difficultés rencontrées dans la recherche d’aides publiques (en % d’entreprises)

61

Absence de liste des aides disponibles

30

Comprendre les dispositifs

26

Manque de regroupement des aides

Multiplicité des sources d'informations

15

Pas de difficulté

15

12

Nombre important d'aides 0

10

20

30

40

50

60

70

80

Chambre de Commerce et d’Industrie Région Lorraine - ODE Meuse - Février 2014

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CCI MEUSE

La Chambre de Commerce et d’Industrie de la Meuse remercie les 132 chefs d’entreprise qui ont répondu à l’enquête du baromètre de l’Observatoire Des Entreprises Meusiennes.

Ce document est adressé à toutes les entreprises répondantes du panel. Reproduction autorisée sous réserve de l’indication des sources fournies et de l’Observatoire Des Entreprises Lorraines (ODEL) de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Région Lorraine.

Chambre de Commerce et d’Industrie de la Meuse Parc Bradfer 6 rue Antoine Durenne 55014 Bar-le-Duc Cedex Tél : 03 29 76 83 00 courrier@meuse.cci.fr www.meuse.cci.fr


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