Expression Active 72

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www.doubs.cci.fr

no72

LE MAGAZINE ÉCONOMIQUE DE LA CCI DU DOUBS

UN MARCHÉ INTERNATIONAL POUR LES BELLES ÉTOFFES DE LA MANUFACTURE MÉTIS PAGE 14

LES SOIRÉES CAFÉ RESTO SIGNES DU SALON VICTOR HUGO PAGE 16

ACCOMPAGNE ME N T

PARCOURS D’ENTREPRENEURS

janv. > mars. 2018

LE DESIGN, LE VRAI MÉTIER D'ANNE GILLEN PAGE 19


Retrouvez la Maison de l'économie sur "BESANÇON-CONGRÈS" : www.besancon-tourisme.com

ENVIE

CONGRÈS

RÉUSSITE atouts PRESTIGE CONVENTIONS

AU VERT

BesançonEvents EDITION 6

SAVOUREUX

valeurs Événements Connecté Inspiré

solution

BesançonEvents

Séminaires

ENVIE

Challenge

Idées oxygénées

Cohésion

Innovant

créativité

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Déclencheurs de réussite

ÉDITION #6

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Votre événement, c’est notre affaire !

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Avec la théâtrale complicité de la Compagnie Caméléons.

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Nombre de places limité - inscription obligatoire : contact@besancon-events.com ou au 03 81 41 08 09

www.besancon-events.com

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PAR DOMINIQUE ROY PRÉSIDENT DE LA CCI DU DOUBS

Alors que s’ouvre une nouvelle année, que l’on espère placée sous le signe d’une consolidation de la reprise esquissée ces derniers mois, permettez-moi d’emblée de formuler, au nom des élus et des collaborateurs de la CCI du Doubs, des vœux de pleine réussite dans vos projets professionnels et d’épanouissement personnels. Ce premier numéro d’Expression Active cru 2018 entend mettre en lumière l’ensemble des services que nous nous employons à vous proposer, et ce à travers des exemples concrets, des portraits de partenaires et de ressortissants qui tous, et pour des raisons diverses, ont eu recours à nos ressources. Je tiens d’ailleurs à les remercier pour leur disponibilité et leurs témoignages. Il n’est pas d’autre rôle pour une CCI que de demeurer à votre écoute, de manière permanente, et ce pour réinventer chaque jour notre offre d’appui auprès des entreprises. Comme je l’évoquais d’emblée, notre situation économique s’améliore, et le dynamisme de l’industrie automobile, notamment perceptible à travers les remarquables performances de PSA, nous en donne des indices tangibles. Mais ces bonnes nouvelles ne doivent pas nous faire perdre de vue d’autres secteurs de notre tissu économique touchés eux de plein fouet par les mutations en cours : je pense ici aux défis que rencontrent nos commerçants, ceux des centres villes en particulier, désormais frontalement concurrencés par les ressources d’Internet. Cette réalité, nous la connaissons, et c’est chaque jour que nous accompagnons les professionnels dans l’élaboration de leurs réponses aux problématiques que représentent les bouleversements de nos habitudes de consommation. Sur ce point, comme sur bien d’autres, nous demeurons attentifs, créatifs et en alerte.

Belle année

En réponse à ces défis, et pour votre CCI, 2018 sera enfin l’année où deux projets structurants se concrétiseront : je veux d’abord parler de notre engagement accru sur la zone frontalière, à Pontarlier, via la mise en service d’une nouvelle antenne consulaire moderne et performante, qui permettra, dès la rentrée 2019, d’accueillir des formations commerciales en apprentissage. Par ailleurs, après la signature, en décembre dernier, de la première convention Groupement Entreprise et Territoire (GET), qui lie désormais le Pôle d’Equilibre Territorial et Rural du Doubs central et la CCI du DOUBS, la signature d’une prochaine convention se dessine, élargissant encore le périmètre d’alliances désormais vitales entre les Territoires et les représentants du monde économique. Je n’ai, pour 2018, qu’une ambition, celle qui anime mon mandat : « Etre votre interlocuteur permanent ». Les menaces qui pèsent sur les CCI sont nombreuses, accroissant le risque d’une dilution de nos moyens et de nos actions à votre service : mais la défense de vos intérêts est notre raison d’être, et cette conviction suffira à renforcer notre détermination face à l’adversité.

sommaire

A toutes et à tous, bonne année 2018.

page 04 Les GET Zone frontalière : après l'éldorado, quelle prospérité ? page 06 made in Doubs… et alentours. page 9 cci en actions. page 12 échos de l'éco. Un marché international pour les belles étoffes de la manufacture Métis. Les soirées café resto signes du Salon Victor Hugo. Le design, le vrai métier d'Anne Gillen.

page 23

info'pratique. page 22 vu/lu. Journal de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Doubs, 46 av. Villarceau, 25042 Besançon cedex, Tél. 03 81 25 25 25, www.doubs.cci.fr Contact : expression.active@doubs.cci.fr - Directeur de la publication : Dominique Roy, président de la CCI du Doubs - Rédacteur en chef : Elise Corbet - Chef de projet : Emmanuel Mangin - Ont collaboré à ce numéro : Pierre Accard, Monique Clémens, Jean-François Hauser, Photographies : Laurent Cheviet - Maquette : Magazine - Mise en page : Olivier Rovelas, CCI du Doubs - Dépôt légal : 2 e trimestre 2005. ISSN : 1637-9454.

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Les GET

Doubs Central /// GET : vers u des entreprises dans l

2e semestre 2017 1er semestre 2018

Cette analyse est produite par le Département « études économiques et territoriales » de la CCI du Doubs décembre 2017.

Zone frontalière : après l’Eldorado, quelle prospérité ? Grand Besançon /// Zone commerciale des Marnières, le coup d’arrêt ?

2e semestre 2017 1er semestre 2018

Port

Grand Besançon

2e semestre 2017 1er semestre 2018

Loue Lison

2e semestre 2017 1er semestre 2018

Loue Lison /// Le SCoT démarre sur un territoire en construction.

Haut-D 2e semestre 2017 1er semestre 2018

Les flèches indiquent des dynamiques :

2e semestre 2017

une tendance à la hausse

1er semestre 2018

une forme de stabilité sinon une incertitude une dégradation

CCI du Doubs - Direction des études économiques et territoriales - 05/12/2017 Contact : Laurent Sage - lsage@doubs.cci.fr - T. 03.81.25.25.24

croissance

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emploi

industrie agro-alimentaire

luxe

automobile

commerce

travaux publics

bâtiment

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une plus grande implication les projets du territoire

PMA /// PSA : jamais la production n’aura été aussi élevée, en volume comme en valeur

NC NC

2e semestre 2017

Pays de Montbéliard Agglomération

1er semestre 2018

2e semestre 2017

Doubs Central

1er semestre 2018

Portes du Haut-Doubs /// SIS booste le territoire : bientôt un emploi privé sur cinq

tes du Haut-Doubs

Pays Horloger

NC 2e semestre 2017

NC 1er semestre 2018

Pays Horloger /// La Suisse voisine interroge 2e semestre 2017 1er semestre 2018 2e semestre 2017 1er semestre 2018

Doubs 1er semestre 2018

Haut-Doubs /// L'activité commerciale subit la baisse du franc suisse

France : les indicateurs au plus haut depuis 2007 • L’économie française a redémarré… •… même si elle demeure sous performante par rapport à la zone euro

NC 2e semestre 2017

NC 1er semestre 2018

•T aux de change : le Franc suisse, en baisse de 10 % de mai à décembre 2017, impacte directement les revenus des frontaliers et des clients suisses

2e semestre 2017

•F ilière horlogerie : qui dit vrai ? Hausse massive des chiffres d’affaires ou reconfiguration profonde ?

1er semestre 2018

Suisse voisine : le temps des questions

S ources : carte Here - CCI du Doubs - Études Économiques & Territoriales - Déc . 2017

2e semestre 2017

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... et alentours

Un peu d’Ornans dans le premier train à hydrogène Centre d’excellence mondial d’Alstom pour les moteurs, le site d’Ornans avait développé, conçu et industrialisé en 2016 le moteur asynchrone qui équipera le premier train passagers de l’histoire du rail fonctionnant à l’hydrogène via la pile à combustible : le Coradia iLint. La Basse-Saxe allemande est la première cliente d’Alstom avec 14 de ces trains propres dont la traction, elle, a été conçue à l’usine Alstom de Tarbes. Le système de traction du train utilise en effet de l’hydrogène qui produit

de l’électricité en combinant hydrogène et oxygène à l’eau. Ces 14 rames représentent 28 moteurs qui seront fabriqués à Ornans et livrés à partir de janvier 2019 au site d’Alstom de Salzgitter, en Allemagne, qui produit les bogies. A Ornans, Alstom emploie encore 280 salariés. sur www.alstom.com

Laurent Balducelli et Laurence Boccolini font la paire La maison d’optique Balducelli est l’une des enseignes les plus familières des Montbéliardais. Créée en 1946, l’entreprise est aujourd’hui dirigée par Laurent Balducelli, représentant de la troisième génération. Ouvert sur le monde, très actif sur les réseaux sociaux, le jeune patron a profondément modernisé l’approche commerciale de cette PME de 11 salariés. Il introduit notamment l’impression 3D pour le prototypage des lunettes sur mesure qu’il propose à ses clients. En 2014, il fait la connaissance de Djibril Cissé. Le footballeur cherche un créateur de lunettes pour enrichir sa marque de prêt-à-porter. Leur collaboration donnera naissance à une collection de lunettes de soleil au design audacieux. Autre rencontre, en 2016, avec Laurence Boccolini, elle aussi en quête d’un créateur d’optique. Depuis toujours l’animatrice se désole de la standardisation des montures essentiellement conçues pour des visages « standards ». Elle rêve d’élargir le choix pour les femmes aux caractéristiques hors normes. En quelques mois Laurent Balducelli dessine huit 6

modèles qui constitueront la première collection d’une marque que l’animatrice à l’humour facétieux baptise Femmes à Lunettes. sur www.balducelli-opticiens.fr

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Les skis personnalisés de Dream Comes True Depuis quelques années, les skis en bois font leur grand retour sur les pistes. Il faut dire que le bois a changé, ou plutôt ses techniques de fabrication. Ses performances sont désormais plus qu’honorables. Alors on revient au bois comme on ferait un retour à la nature. Les grands fabricants eux-mêmes l’ont compris. Mais ce marché profite surtout aux fabricants artisanaux qui proposent tout à la fois le bois, le sur-mesure, et la personnalisation. Thierry Grillet est l’un de ces artisans précurseurs, passionné de glisse et technicien dans l’âme. Sa société, DCT (Dream Comes True) fabrique des skis alpins, de randonnée, des snowboards et des kiteboards pour un public qui cherche le plaisir de l’objet autant que la performance. Les ateliers de DCT, installés à Arçon (25), au cœur du massif jurassien, sont dotés des équipements les plus performants (découpe laser, presses, polisseuses, cabine de vernissage…) mais la fabrication est toujours artisanale. Et chaque produit est résolument unique. En guise de vitrine, l’entreprise ne possède que son site internet. Mais sa présence sur les réseaux sociaux lui assure un bouche à oreille très flatteur. sur www.dreamcomestrue.fr

Renaissance du pain d’épices de Vercel L’invention du pain d’épices n’a jamais pu être réellement localisée, ni datée. Pourtant, il y eu toujours, dans l’histoire, des recettes particulières qui ont fait souches dans certaines villes ou certaines régions (c’est ainsi que l’Unesco a inscrit au patrimoine immatériel de l’humanité le pain d’épice de Croatie du Nord). Plus près de nous, dans le Doubs, la commune de Vercel a longtemps été réputée pour son pain d’épices. Mais la tradition s’était un peu perdue au cours des dernières décennies. Elle renaît aujourd’hui, grâce à l’initiative de Cyril et Carole Viaux, propriétaires de la boulangerie des Marronniers. Il faut dire que cette boulangerie verceloise se trouve à deux pas d’une ruelle baptisée « rue du pain d’épices ». Carole Viaux a donc repris la recette initiale, mais comme toute recette, la sienne repose sur un mélange très personnel d’épices où se mêlent la coriandre, le clou de girofle, la cannelle, la badiane et le gingembre. C’est un pain d’épice ferme, au miel de sapin franccomtois, et qui rencontre déjà un joli succès. au 03.81.58.39.02.

Inspiration 1947 de Michel Herbelin Créé en 1947 à Charquemont, l’Atelier d’Horlogerie Française Michel Herbelin célèbre cette année ses 70 ans. Pour commémorer ces sept décennies de passion horlogère, l’entreprise édite une montre anniversaire en série limitée à 500 exemplaires numérotés. Le design de ce nouveau garde-temps rend hommage au passé, mais chaque détail exprime le savoirfaire de la haute horlogerie de ce nouveau siècle. Le boîtier en acier au contour galbé, prolongé de cornes épurées, expose

un cadran légèrement bombé, protégé d’un verre saphir d’une transparence infinie. Deux aiguilles de forme « dague » finement courbées, parcourent une minuterie d’une parfaite lisibilité. Un guichet date à 3 heures, et un compteur « petite seconde », contribuent au classicisme du modèle. Restant fidèle aux codes horlogers des années 50, la montre Inspiration 1947 est équipée d’un mouvement mécanique de facture suisse à remontage manuel : une première chez Michel Herbelin depuis 1970 ! sur www.michelherbelin.com

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cci en actions

Retrouvez toutes les infos de la CCI du Doubs sur Facebook

Signature de la première Convention de partenariat entre la CCI du Doubs et le PETR Doubs Central Le 29 novembre 2017, à Baume-les-Dames, a été signée la première Convention de partenariat entre la CCI du Doubs, représentée par son président Dominique Roy et le PETR (Pôle d’Équilibre Territorial) du Doubs Central, représenté par son président, Rémy Nappey. Christine-Noëlle Baudin et Anne-Céline Cartier élues de la Chambre et référentes sur ce territoire, par leur investissement et celui des permanents (Mme Lakouis et M. Sage), ont permis l'installation du GET (Groupe Entreprises et Territoires). Cette nouvelle forme de

gouvernance décentralisée, dans laquelle la CCI du Doubs y trouve toute sa légitimité, permet d'être au plus près des besoins des entreprises et des collectivités. Le suivi sera assuré par les élus et les permanents référents de la CCI du Doubs, d’une part, et ceux du Doubs Central. Un bilan d’étape sera réalisé 2 fois par an.

SEMAINE RÉGIONALE DE LA CRÉATION D’ENTREPRISE : CONSEILS D’EXPERTS

Organisée, du 20 au 24 novembre 2017, pour la 1ère fois au niveau régional, par les chambres consulaires, la CCI du Doubs n’est pas restée inactive, tant sur son site bisontin qu’à son antenne de Pontarlier. Ateliers, RDV avec des professionnels de la création, pitch et Tram de la Création ont permis d’accueillir, d’écouter, de conseiller voire de confronter des porteurs de projets et de jeunes entrepreneurs à des experts publics ou privés. 150 visiteurs uniques ont bénéficié de conseils d’accompagnement de ces partenaires ou de conseillers de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat et de la CCI du Doubs. Durant cette même semaine, sur Pays de Montbéliard Agglomération, des actions similaires ont été proposées. E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 72 | JANV IER-FÉ VRIER-MAR S 2018

A cette occasion, le concours "" 15 minutes pour convaincre "" a permis de distinguer Philippe et Barbara LEFEBVRE qui ont remporté le Prix de l’entrepreneuriat. L’objectif pour les différents participants était de "" pitcher "" leur projet de création/développement pendant 15 minutes afin de convaincre un jury de professionnels qui accompagnent l’entreprise au quotidien (banquier, avocat, expert-comptable...). Ils possèdent depuis 2011 une activité de vente directe de légumes et de plants. Ils vendent leur produits sur les marchés mais également à des professionnels. Leur production, est issue actuellement de la culture raisonnée. Ils vont demander prochainement l’appellation bio et souhaitent dans un futur proche développer leur activité en proposant à leur clientèle des fruits bio. 9


cci en actions

Deux Assemblées Générales pour clôturer l’année 2017 Le 16 octobre 2017 se tenait l’Assemblée Générale privée de la CCI du Doubs dans l'enceinte de la Saline royale d'Arc-et-Senans, sous une forme un peu inédite. Au programme : séance plénière et ateliers de travail collaboratif sur le sujet des « GET - Groupe Entreprises et Territoires ». Un moment de réflexion collectif et convivial suivi par une restitution et un dîner. La dernière Assemblée Générale de l’année s’est déroulée dans les locaux de la CCI du Doubs. Les dossiers à l’ordre du jour étaient :

• Le budget rectificatif 2017 et le budget primitif 2018 • Des projets de délibération autour de la plateforme COCCIGO et du Réseau Entreprendre en Franche-Comté (contrat d’apport) • Les GET : synthèse des contributions et perspectives (suite aux ateliers de l’AG privée du 16 octobre) • L’état des lieux du projet « Saône-Moselle / Saône-Rhin » par M. Pascal Viret, Président de l’Association Saône-Rhin Europe

Remise de diplômes pour les « étudiants solidaires » IMEA Le 17 novembre, ce sont près de 100 diplômés des

Grand Besançon Synergie Campus - naissance d'un grand pôle d'enseignement supérieur La CCI du Doubs, en partenariat avec dix acteurs du Grand Besançon a participé au lancement d'une marque le vendredi 24 novembre 2017 pour symboliser la "volonté de construire ensemble une chaîne de valeur pour le territoire" : Grand Besançon Synergie Campus. Il s'agit d'un partenariat territorial pour "un grand pôle d'enseignement et de recherche d'innovation et de projets de développement". 10

3 campus d'Iméa, l'École de Commerce des CCI du Doubs et de Haute-Saône, et 3 majors de promotion qui ont été récompensés lors d’une soirée sur le thème des « étudiants solidaires » ! Détendus, souriants et des projets pleins la tête, nos jeunes ont partagé cette soirée dans la bonne humeur.

« COMMENT LA FRANCE A TUÉ SES VILLES » SELON OLIVIER RAZEMON Invité par la CCI du Doubs, Olivier Razemon, journaliste indépendant travaillant notamment pour Le Monde, est venu au Petit Kursaal à Besançon pour présenter son livre "Comment la France a tué ses villes" et livrer un diagnostic de la ville. Plus de 200 personnes ont répondu présent et ont pu échanger avec le journaliste à l’issue de la conférence. E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 72 | JANV IER-FÉ VRIER-MAR S 2018


cci en actions Convention d’affaires EDF

Big Data, les petites entreprises aussi ! Mardi 7 novembre, la CCI du Doubs organisait son dernier Open#Business de l’année à la Maison de l’Économie autour du thème du « Big Data pour les PMI/PME et les TPE ». L’animatrice, Laura LANGE, une jeune philosophe qui pratique concrètement l’entreprise, a proposé une intervention aussi surprenante que rafraîchissante en nous invitant à réfléchir sur les mutations engendrées par ce nouveau et profond changement de paradigme qu’est le Big Data. Salle comble pour ce bel événement !

L'agence EDF « Une Rivière, Un Territoire » Massif du Jura organisait, en partenariat avec la CCI du Doubs, ses Rencontres d'Affaires EDF le 6 décembre 2017 au Musée de l’Aventure Peugeot à Sochaux. Cette manifestation a permis de mettre en relation des donneurs d'ordre d'EDF Production Hydraulique avec des entreprises locales de manière à favoriser l’activité de ses entreprises en répondant aux besoins en sous-traitance d’EDF. Ainsi, plus de 430 rendez-vous d’affaires ont été organisés avec plus de 130 entreprises essentiellement des territoires du Doubs, de Belfort et de Haute-Saône et de la région Alsace.

Une belle rentrée pour IMEA IMEA, l’école de commerce des CCI du Doubs et de HauteSaône a fait sa rentrée. Ce sont plus de 180 étudiants répartis sur les trois campus de Besançon, Vesoul et Montbéliard qui font donc partie de l’aventure IMEA 2017/2018.

> GESTIONNAIRE UNITÉ COMMERCIALE (1ère année) : 76 étudiants > GESTIONNAIRE UNITÉ COMMERCIALE (2ème année) : 65 étudiants > RESPONSABLE DE LA DISTRIBUTION : 28 étudiants

Christian Arguelles Élu de la CCI du Doubs

> RESPONSABLE DE DÉVELOPPEMENT COMMERCIAL : 11 étudiants

Nous leur souhaitons pleine réussite ! Serge Autuori - Directeur d'Unité Adjoint EDF Hudrolique Unité Production Est

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INDUSTRIE

Le Club environnement de la CCI selon Estimprim réseau Animé par Claire Nicolas, le club permet échanges, veille et expertise. Témoignage.

A

nimatrice sécurité et environnement du petit groupe Estimprim – qui regroupe les trois imprimeries « historiques » de Besançon, Montbéliard et Champagnole, mais aussi, depuis 2014, l’entreprise IME, à Autechaux, ainsi que ISI Print, à Paris, depuis décembre 2016, pour un effectif total de près de 160 salariés –, Joanna Bernez fait partie du Club environnement de la CCI depuis son arrivée chez IME, en 2011. A l’époque, avant le rachat par Estimprim, elle était fortement incitée à imprimer toujours plus vert par Henry Labat, un dirigeant qui s’était pris de passion pour la cause environnementale. Mais aujourd’hui, elle exerce ses fonctions pour toutes les entités et tous les sites. Joanna Bernez apprécie la réactivité et la mise en réseau du Club environnement de la CCI, qu’anime Claire Nicolas. « Il y a les réunions avec mes homologues Joanna Bernez :

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d’autres entreprises, des rencontres, des échanges d’infos, une vraie dynamique. J’apprécie aussi beaucoup la veille réglementaire mensuelle que nous envoie la CCI. Par ailleurs, nous pouvons poser des questions par mail et, parce qu’elles sont souvent utiles à tous, Claire Nicolas compile et diffuse questions et réponses à tous les membres du Club. » La responsable environnement d’Estimprim trouve aussi très positif le regard extérieur des autres membres. « Nous avions pu en bénéficier lorsque nous avions demandé un audit interne croisé pour notre certification ISO 14.001. Les responsables qualité et environnement de Gemdoubs, déjà certifiées ISO 14.001 étaient venus nous voir, non pas pour nous sanctionner mais pour voir si nous partions dans la bonne direction ».

J oanna Bernez : " J’apprécie aussi beaucoup la veille réglementaire mensuelle que nous envoie la CCI. ”

www.estimprim.fr

« Nous animons ce Club environnement depuis 15 ans et c’est toujours très riche, tant au niveau des échanges entre les entreprises sur Claire Nicolas, conseillère l’environnement et la sécurité, qu’au niveau environnement et sécurité CCI du Doubs humain. Ces réunions de travail sont très conviviales. Nous visitons régulièrement les entreprises des uns et des autres, cela apporte beaucoup de nouvelles idées ! »

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INDUSTRIE

Air Expert, un partenaire industriel à part entière service La société de Miserey-Salines s’est spécialisée dans l’air comprimé et le vide d’air pour l’industrie. Elle s’adresse aux TPE comme aux PME.

Jean-Claude Bihr : " Nous commençons aussi à fabriquer des outils d’endoscopie et de chirurgie robotisée. ”

Les technologies innovantes d’Alliance plaisent au secteur médical positionnement La PME de Saint-Vit est spécialisée dans le moulage par injection métallique. Elle se penche désormais sur l’impression 3D métallique, une variante prometteuse.

A

lliance avait été créée de toute pièce en 1995 par des industriels horlogers pour exploiter le MIM, et 22 ans plus tard, elle est toujours la seule entreprise française positionnée sur cette technologie. Le MIM – pour « moulage par injection métallique », qui permet de fabriquer des pièces complexes sans perte de matière –, intéresse de plus en plus le marché médical. « Notamment l’instrumentation dentaire, qui est en croissance », confirme Jean-Claude Bihr, le dirigeant d’Alliance, à SaintVit. « Nous commençons aussi à fabriquer des outils d’endoscopie et de chirurgie robotisée qui nécessitent beaucoup de pièces complexes et interchangeables. Et nous avons de nombreux contacts en cours pour des contrats sur ce marché. » L’entreprise, qui emploie 125 salariés, s’était installée dans des locaux propres en 2015. Son chiffre d’affaires est stable, à environ 10 millions d’euros par an, alors que l’activité est en hausse. C’est le revers de la médaille : en l’absence de concurrence en France, la compétition est mondiale et de nombreux acteurs sont nés dans des pays lointains où produire coûte moins cher. Mais Alliance a déjà un coup d’avance pour la suite : le « MIM like », ou l’impression 3D métal. « C’est du MIM sans l’outillage, un peu plus cher, un peu moins bien, mais qui permet de faire des pièces rapidement, et cela permet de faire des prototypes avant de passer au MIM, l’instrumentation médicale nécessitant de nombreuses phases de validation. » Le médical représente aujourd’hui 20 à 25 % de l’activité de la PME saintvitoise, contre 15 % pour l’aéronautique et 40 % pour l’horlogerie. www.alliance-mim.com

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’air comprimé, le vide d’air, la production d’azote ou d’oxygène concernent toutes les entreprises industrielles, assure Pascal Dumay, le dirigeant-fondateur d’Air Expert. Celles de l’agroalimentaire y ont beaucoup recours, comme celles du découpage, de la chimie, du luxe horloger, du bois… pour faire fonctionner leur process industriel. C’est sur ce seul créneau technique et très pointu que Pascal Dumay avait choisi de créer sa société, il y a six ans, à Miserey-Salines. L’intervention d’Air Expert peut aller de la création complète d’une installation, lors du démarrage d’une activité, à la maintenance préventive ou curative. « Les industriels nous questionnent sur des problématiques spécifiques de fluides industriels », explique le dirigeant fondateur de cette société qui emploie 3,5 personnes en équivalent temps plein. « Comme nous ne sommes positionnés que sur ces prestations de service, nous avons l’ambition de proposer l’offre la plus aboutie possible. Des fluides comme l’azote, par exemple, c’est quelque chose de très particulier et, localement, nous sommes les seuls à proposer cette prestation. Mais d’une façon générale, notre élément différenciateur, c’est l’optimisation énergétique par le biais d’études et de simulation. » Six ans après sa création, Air Expert poursuit sa jolie croissance, avec 26 % en 2017. La petite entreprise commercialise de plus en plus de matériel portant son nom, issu de partenariats étroits avec les fabricants. Une reconnaissance. www.air-expert.fr

Pascal Dumay, dirigeant fondateur d'Air Expert

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INDUSTRIE audace

Un marché international pour les belles étoffes de la Manufacture Métis

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n peut difficilement imaginer un projet d’entreprise plus singulier et plus audacieux. Cédric Plumey a 22 ans, une formation en commerce et en finances, lorsqu’il songe à créer un atelier de tissage spécialisé dans les textiles haut de gamme. Pendant trois années, animé de sa seule passion pour les belles étoffes, il se plonge dans l’étude de son sujet. Il en apprend l’histoire, se forme aux techniques, visite des ateliers de tissage et rencontre des artisans passionnés dans toute l’Europe. Il s’intéresse aux matériels traditionnels au point de constituer une bibliothèque technique digne d’un musée. Sa conviction s’affirme : le textile peut être un marché porteur, à condition d’offrir cette haute qualité artisanale qui s’est perdue avec l’industrialisation. Les statuts de la Manufacture Métis sont déposés en mai 2016. L’entreprise s’installe sur la zone d’activités de Technoland à Étupes. Le jeune dirigeant aura encore besoin de quelques mois pour installer, rénover et régler

La mutation réussie de Simon Graphic évolution L’imprimerie d’Ornans a investi 7 millions d’euros en quatre ans. Elle s’est repositionnée sur les très beaux livres et la communication premium.

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a mutation numérique bouscule le métier d’imprimeur. Certains ont disparu, d’autres se sont réorientés en investissant dans de nouveaux équipements. C’est le cas de Simon Graphic, à Ornans. Reprise en 1994 par Antoine et François Simon, les arrière-petits-fils du fondateur, l’entreprise est passée de 4 à 45 personnes en un peu plus de vingt ans et a investi environ 7 millions d’euros – l’équivalent de son chiffre d’affaires annuel aujourd’hui – ces quatre dernières années pour se positionner différemment. « Nous étions déjà positionnés sur des produits haut de gamme », explique Antoine Simon.

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Les tissus de la toute nouvelle manufacture sont issus d’une sélection de fibres naturelles

les vénérables machines (bobinoirs, ourdissoirs, métier à navettes et à lances…) rachetées à d’anciennes manufactures. Les tissus de la toute nouvelle manufacture sont issus d’une sélection de fibres naturelles (cotons, les lins, les chanvres, les laines et les soies). Ces toiles, ces sergés ou ces chevrons sont pour la plupart des « tissus métis », combinant des fibres de différentes natures. L’offre, remarquablement présentée sur le site internet de l’entreprise, est destinée à de petites marques de confection, positionnées sur des secteurs de niche. Une clientèle potentielle largement internationale que Cédric Plumey approche en direct et via les réseaux sociaux. Les premières commandes arrivent de France comme de l’étranger (États-Unis, Île Maurice, Espagne…). Parallèlement à cette fabrication à la demande, le créateur commence à développer sa propre gamme de produits (à l’image de ces écharpes aux coloris subtils présentées sur la boutique du site web) qui constituera, à terme, le second pilier de son activité. www.manufacturemetis.com

« Alors, pour rebondir, nous avons voulu accentuer ce positionnement et nous sommes dirigés vers l’impression de très beaux livres et sur la communication d’entreprise encore plus haut de gamme. » Pour accompagner cette montée en gamme, Simon Graphic a changé tout son parc machine. « Des off-set traditionnelles, nous sommes passés à deux machines à technologie UV à faible énergie, qui permettent d’imprimer sur tout support délicat. La technologie UV a l’avantage d’offrir un séchage immédiat qui annule les risques et augmente la qualité d’impression. » Le virage a été salutaire, la PME d’Ornans a vu son activité augmenter, notamment en Suisse où elle réalise 8 % de son chiffre d’affaires. Après des ouvrages de photographes comme Vincent Munier ou Laurent Ballesta, elle vient d’imprimer un livre sur le peintre bisontin Charles Belle. Et côté communication premium, elle compte dans ses clients des Audemars-Piguet, Veuve Clicquot ou encore le belge De Greef.

Antoine Simon : " Nous étions déjà positionnés sur des produits haut de gamme ”

www.imprifrance.fr/simon-graphic E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 72 | JANV IER-FÉ VRIER-MAR S 2018


COMMERCE

Reprise réussie dans un contexte difficile pour la « Rêverotte » renaissance Après une fermeture de huit mois, le tabac-presse de Pierrefontaine-les-Varans revit depuis octobre. Marie-Blanche Parriaux explique l’accompagnement technique et humain apporté par la C.C.I.

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epuis le 20 octobre, les habitants de Pierrefontaine-les-Varans et du Plateau peuvent franchir les portes du tabac-presse « La Rêverotte », du nom du ruisseau qui prend sa source ici. Fermé depuis février dernier suite à une liquidation judiciaire, le commerce situé sur la route départementale 31 en direction de Laviron vit à nouveau. Pour le plus grand bonheur des habitants qui achètent leur journal, un paquet de cigarettes, de la librairie, de la papeterie, retirent un colis ou dénichent un cadeau, sans avoir à parcourir de nombreux kilomètres. « Il y a eu par le passé deux transmissions

de livres, de papeterie et de presse. Ce ne fut pas simple car le bureau de tabac était en liquidation judiciaire » se souvient MarieBlanche Parriaux (46 ans). Elle prend alors contact avec les services de la CCI du Doubs : « L’aide a été précieuse. Avec le service juridique, nous avons étudié les documents. Il en est ressorti qu’il était préférable d’attendre la liquidation pour éviter de devoir payer les dettes. » Si le projet est retardé, la motivation demeure intacte. La commerçante profite ensuite du volet conseil pour obtenir une avance remboursable de 15 000 euros qui permet à la société de conforter son fonds de roulement. Cette aide est assortie d’un suivi de la part de la CCI d’une durée de 4 ans. Ensuite, elle est mise en relation avec la communauté de communes de Pierrefontaine-Vercel pour profiter de subventions dans le cadre du F.I.S.A.C. (fonds d’intervention pour les services, l’artisanat et le commerce). Marie-Blanche Parriaux conclut : « À moi de faire revenir les clients, de leur montrer qu’ils peuvent trouver les produits dont ils ont besoin, que les horaires sont respectés. » Le commerce est ouvert du lundi au dimanche.

" Nous sommes plusieurs conseillers de la CCI du Doubs à avoir accompagné Mme Audreuy Bouriot, conseillère Commerce et Création Parriaux CCI du Doubs dans la réalisation de son projet entrepreneurial ! Un consortium de compétences économiques, juridiques et financières ont permis une reprise d'entreprise dans de bonnes conditions. L'accompagnement ne s'arrête pas là .... Mme Parriaux bénéficera d'un suivi privilégié au cours de ses premières années d'activité."

malheureuses. J’ai fait part de mon souhait à la propriétaire du fonds de commerce de le reprendre car je suis amatrice

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COMMERCE

Les soirées Café Resto Signes du Salon Victor Hugo

On y discute, on y dine, on y joue à des jeux qui, naturellement, font appels à la gestuelle.

initiative La langue des signes est utilisée en France par 44 000 personnes malentendantes. À Besançon, un soir par mois, elle est la langue exclusive pratiquée entre tous les clients d’un restaurateur audacieux et accueillant.

S

itué à deux pas de la Maison Victor Hugo, le Salon d’Hugo est un restaurant salon de thé à l’atmosphère reposante. Un vénérable parquet naturel, des couleurs chaudes, des sièges confortables… C’est une petite salle de 40 couverts, aux proportions harmonieuses. Sur la desserte près de l’entrée, un somptueux gâteau au chocolat et quelques tartes de saisons donnent une première bonne impression. Il faut dire que Sylvain Jumeaux, cuisinier et propriétaire des lieux est aussi un pâtissier inspiré. Le jeune restaurateur propose à ses clients une cuisine de marché, imaginative et variée. Tout est fait maison (le restaurant ne possède ni congélateur ni micro-onde). Le fruit d’une rencontre Sylvain Jumeaux a repris l’établissement en septembre 2016. Travaillant avec son épouse, il a rapidement su fidéliser une clientèle séduite par sa carte et la qualité de l’accueil. Le Salon d’Hugo fonctionne en journée (salon de thé, dès le matin, et déjeuner), sauf le samedi, où le restaurant est ouvert en soirée. Et c’est précisément le samedi soir, une fois par mois, que Salon d’Hugo se métamorphose en Café Resto Signes. Ce soir- là, le restaurant est réservé à une clientèle de tous âges, composée exclusivement de personnes malentendantes. L’idée est née d’un échange amical entre Sylvain et l’un de ses clients, Johanne Millet, lui-

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même malentendant. La formule a été inaugurée il y a un an. Les débuts ont été modestes. Relayée via les réseaux sociaux, l’initiative a réuni une tablée de convives dialoguant par signes. Une cohabitation parfois malaisée avec la clientèle habituelle. Un public qui vient de loin Mais le succès grandissant de ces rencontres a rapidement permis au restaurateur de privatiser la soirée. Dès lors, la nouvelle s’est propagée dans toute la région et même au-delà. Aujourd’hui, chaque Café Resto Signes fait salle pleine. On y discute, on y dine, on y joue à des jeux qui, naturellement, font appels à la gestuelle. Sylvain Jumeaux a du apprendre à dialoguer avec ses clients. Il maitrise aujourd’hui quelques rudiments de langage des signes. Il s’adapte, devient visuellement très attentif. Il utilise les lumières de la salle lorsqu’il veut « se faire entendre » et attirer l’attention de ses convives. Les restaurants organisant des soirées « signes » sont encore peu nombreux en France. Mais, à l’exemple du Salon d’Hugo, l’idée fait son chemin. Elle témoigne d’un désir de rompre l’isolement, et d’une volonté farouche de réappropriation des lieux ordinaires de la cité. le salon d'hugo

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COMMERCE mobile

Enjoy Travel, un concept-store itinérant

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orsque Maryline Lyautey, passionnée de mode, s’est décidée à ouvrir sa propre boutique, elle a fait un choix résolument original. « J’aime beaucoup le commerce, mais je n’avais pas envie de cette vie un peu immobile, régie par des horaires fixes. J’ai donc fait le pari de lancer, ici dans ma région, ce concept de « fashion truck » que j’avais découvert aux ÉtatsUnis ». C’est ainsi qu’est né Enjoy Travel, à l’automne 2017. Sa boutique est donc un joli camion rose dont elle a conçu elle-même les aménagements. L’intérieur est cosy, décoré avec goût. On peut confortablement faire ses choix et ses essayages. La jeune commerçante propose à ses clientes une gamme de vêtements signés de créateurs en devenir, issus de toute la France. C’est une mode chaleureuse et abordable. Sur les étagères du fashion truck, on trouve également une collection originale de maroquinerie et d’objets de déco. Chaque semaine, Maryline Lyautey établit son cahier de route qu’elle communique via les réseaux sociaux. Pour l’heure, Enjoy Travel visite les communes du Grand Besançon, mais dès le printemps prochain, sa boutique nomade va épouser le calendrier des nombreux festivals qui rythment la vie de nos régions. L’idée était audacieuse, risquée pourrait-on dire, mais l’originalité est souvent payante dans un paysage commercial en pleine mutation. Le public est avide de nouvelles propositions, il accueille avec sympathie les idées neuves, et lorsqu’il aime, il sait le faire savoir. C’est ce bouche à oreille favorable qui fait le succès d’Enjoy Travel, et ce sont les créateurs, aujourd’hui, qui appellent Maryline pour faire partie du voyage. Enjoy travel

découverte

Geschmack, une restauration hors des sentiers battus

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ans un monde où toute proposition commerciale résulte d’un marketing très étudié, on trouve Le chef propose chaque jour un menu unique encore des entrepreneurs qui n’obéissent qu’à leur seule intuition. Benjamin Viennet, créateur du restaurant Geschmack en est un parfait exemple. Son offre est totalement originale. En conséquence, les gourmets devront faire preuve d’un peu d’attention s’ils ne veulent pas passer à coté d’une adresse bisontine réellement intéressante. D’autant plus que la vitrine elle-même, à quelques pas de la Maison Victor Hugo, est résolument discrète, ne laissant rien voir de cette petite salle au décor raffiné. Le nom lui-même ne révèle pas davantage la promesse de l’établissement. Geschmack signifie « le goût » en allemand. Le jeune restaurateur a fait ce choix sans autre motif que son refus de la banalité. Quand à la page Facebook du restaurant, on y découvre des images qui évoquent la cuisine japonaise, mais les commentaires louent l’approche locavore du chef. Troublant. Pour comprendre, il faut essayer. Et finalement, c’est assez simple. Benjamin Viennet est un cuisinier amoureux du produit. Son « locavorisme » tient à son besoin de bien connaître ses maraichers, ses poissonniers ou ses bouchers. Quand au Japon, ça n’est pas une passion de voyageur épris d’exotisme. Ce qu’il emprunte à la culture culinaire du Japon, c’est l’éthique du produit, c’est la science des techniques de coupe et de cuisNathalie Bernard - Directrice, Entrepreuneriat et Développement son qui visent à sublimer chaque des entreprises - CCI du Doubs mets, aussi humble soit-il. Et parce « La CCI accompagne que Benjamin Viennet aime échanles porteurs de projet à ger avec ses clients et partager avec la création d’entreprise, eux le fruit de ses explorations culià élaborer leurs études naires, il a choisi de limiter son serde marché et les mettre vice à douze couverts, dressés tout en relation avec les professionnels privés locaux, au long d’un élégant plateau de bois notamment les experts blond faisant face à la console de comptables » - Nathalie préparation. Le chef propose chaque Bernard, directrice du jour un menu unique (3 plats à midi, département Entrepre10 plats le soir). Chaque repas est neuriat et Développement une expérience. des Entreprises à la CCI du Doubs Geschmack

Maryline Lyautey : " J’aime beaucoup le commerce, mais je

n’avais pas envie de cette vie un peu immobile, […] "

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COMMERCE

Les fameux bocaux de la Cabiotte proximité Le secteur de la restauration est en profonde mutation. Les consommateurs veulent tout à la fois : l’authenticité, l’originalité, la qualité, le confort, et même de la chaleur humaine. Héloïse Merlant, créatrice de La Cabiotte à Besançon, a parfaitement compris cette nouvelle donne.

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Héloïse Merlant : " J'avais besoin de cette proximité des centres administratifs "

n Europe, la part des repas pris hors domicile était de 4 % en 1960. En 2000, elle s’établissait à 14 %. Les projections sont de 20 % à l’horizon 2020. La marge de progression est encore plus importante pour la France où seulement 1 repas sur 7 est pris à domicile (c’est 1 sur 6 en Espagne, et 1 sur 3 en Angleterre). Dans ce contexte, le monde de la restauration vit une profonde mutation. En France, elle est marquée par un double phénomène : la forte croissance du secteur de la restauration rapide, et le succès des propositions qui renouent avec une forme de tradition culinaire, et même une certaine « quête de sens »*.

Une restauratrice imaginative Héloïse Merlant, créatrice de la Cabiotte incarne parfaitement cette nouvelle approche de la restauration. La cuisine est son second métier qu’elle choisit à 30 ans, après dix années passées dans l’univers artistique, en tant que comédienne, puis régisseuse de spectacles. Elle vit alors à * INSEE - septembre 2015 - Étude sur la restauration : « de la tradition à la rapidité »

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Paris. Elle passe un CAP et fait ses premières armes chez un grand nom de la bistronomie parisienne. Mais le rythme trépidant de la capitale réveille l’envie d’un retour à une vie provinciale plus équilibrée, notamment pour ses jeunes enfants. Le pas est franchi en 2016. Ce sera Besançon, ville de son enfance, où elle se met en quête d’un local commercial. Le coup de cœur est immédiat pour ce petit restaurant de la rue Megevand. Elle le redécore de façon originale avec l’aide de son mari, artiste peintre muraliste (la Cabiotte est une petite cabane de bois qui orne un coin de la salle de restaurant). « J’avais besoin de cette proximité des centres administratifs », souligne Héloïse. « En travaillant seule, il m’était impossible d’ouvrir en soirée. Je devais donc être performante pour le déjeuner. Il fallait que je puisse assurer un service rapide, tout en ayant le temps de cuisiner tranquillement, de mijoter mes plats. Pour cette raison, la cuisine en bocaux était la solution parfaite. Je peux non seulement servir à toute heure, mais je peux aussi vendre mes repas à emporter. » Un peu plus qu’un restaurant La formule connaît un succès immédiat. La cuisine d’Héloïse, la chaleur de son accueil, l’atmosphère cosy de la Cabiotte, lui valent un bouche à oreille exceptionnel, comme en témoignent les commentaires de sa page Facebook. C’est une cuisine toujours étonnante, qui donne envie à ses clients d’essayer eux-mêmes les accords que réussit si parfaitement la jeune restauratrice. Une cuisine aux accents exotiques parfois, inspirée de recettes indiennes ou africaines. Mais la formule en bocaux a aussi un autre avantage. « C’est une façon de cuisiner sans rien jeter. Chaque bocal étant appertisé, ce que je prépare aujourd’hui pourra être consommé demain ou le jour suivant. J’ai besoin, dans mon travail, de me sentir en accord avec ce que j’apprends à mes enfants. » Pour ses achats, Héloïse privilégie les circuits courts. Son restaurant est un point de collecte des paniers « Les Terriens ». La Cabiotte accueille également des groupes de langues, des ateliers autour du bio... Au fil des mois, les clients du restaurant sont devenus des fidèles des plats à emporter. Et inversement. Un an après l’ouverture, La Cabiotte a su conquérir le cœur des gourmets. Et dans les bureaux alentours, à l’heure de la pause, on voit désormais un peu plus de bocaux, et un peu moins d’emballages de sandwiches. lacabiotte


SERVICES

La mobilité selon Arnaud Quinson et Ada Express mutation Le jeune franchisé apprécie le soutien de l’enseigne

et la liberté d’entreprendre qu’elle lui laisse, à l’heure de la montée en puissance du numérique et des modes de déplacements doux. Arnaud Quinson : " Il y aura des taxis, des voitures et des vélos électriques, du covoiturage…"

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ormé à l’ESTA de Belfort, puis à l’ingénierie des affaires à la Strasbourg Business School, Arnaud Quinson a choisi, pour sa première expérience professionnelle, de se lancer dans une franchise Ada, le spécialiste de la location de véhicules qui est en train de se transformer en spécialiste de la mobilité. « J’ai toujours eu envie de gérer ma propre entreprise et, tout en bénéficiant du soutien du réseau Ada, j’ai toute liberté pour mener à bien mes

actions », explique le jeune Montbéliardais. Il a ouvert son agence en juillet, dans la cité des Princes, avec le « pack » de départ du réseau : une flotte de dix véhicules de tourisme et de cinq utilitaires. L’activité démarre mais, parallèlement, l’enseigne est en pleine transformation numérique. C’est une des raisons qui ont poussé le jeune diplômé à se lancer dans l’aventure : pour l’instant, on réserve son véhicule sur Internet puis on le déverrouille grâce à l’application smartphone, mais, à terme, tout passera par l’application. Mieux : courant 2018, le loueur

de voitures va commencer sa mue et se transformer en plateforme de solutions de mobilités. « Il y aura des taxis, des voitures et des vélos électriques, du covoiturage… En tant que franchisé, ce sera à moi, ensuite, de choisir les spécificités de mon offre, mais a priori toutes m’intéressent. A Montbéliard, il n’y pas de vélos en libre-service et peu de bornes de rechargement de véhicules électriques qui peuvent être intéressants pour des déplacements urbains. Pour les taxis, on verra. A moi d’évoluer avec le concept. » ADA Express Montbéliard

création

Le design, le vrai métier d’Anne Gillen

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ormée au design industriel au lycée Duhamel de Dole, où elle a validé un BTS et appris les fondamentaux du métier, Anne Gillen s’était fait un nom dans le microcosme horloger bisontin en lançant, en 2014, une collection de montres pour enfants sous la marque « Mademoiselle Anne », qui est aussi le nom de son entreprise. Seule à bord, elle a tout assuré, de la commercialisation au conditionnement, et se recentre sur son vrai métier : la création. Pour passer à la vitesse supérieure, elle a fait entrer des associés et des investisseurs au capital de sa petite entreprise qui, début 2018, passe du statut d’EIRL à celui de SAS. Son activité, c’est une prestation de design auprès des TPE, PME et industriels qui ont compris qu’une petite couche esthétique ne nuit pas au produit, bien au contraire. C’est ce qu’elle était allée expliquer

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aux candidats au Hacking Health, le marathon de l’innovation en santé organisé en octobre par le Grand Besançon et le pôle des Microtechniques. « Le design, ça sert à améliorer le quotidien, à adoucir la vie, à inventer des objets pour répondre à un besoin précis, et à concevoir l’objet dans son ensemble et de manière utile et non futile », leur avait-elle expliqué. Elle préconisait alors sa méthode : partir d’une problématique en envisageant l’ensemble des contraintes (matériaux, coût, fabrication, concurrence…) et en cherchant à le réaliser autrement pour apporter une solution nouvelle. Pour elle, le designer peut intervenir en touche finale ou dès la conception du produit. « En phase finale, on ne le dénature pas mais on l’améliore là où ses concepteurs se sont arrêtés. » Anne Gillen Anne Gillen : " Le design, ça sert à améliorer le quotidien, à adoucir la vie, …"

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SERVICES

CryoPro, la forme par le froid bien-être L’institut de soin a

une sensation immédiate de bien-être. La cryothérapie a aussi des applications esthétiques puisqu’elle permet de raffermir la peau, ajoute le jeune créateur d’entreprise qui a été accompagné par la CCI du Doubs pendant une semaine. Suivi par les banques, Ahmed Kane a investi près de 200.000 euros dans les locaux et l’équipement, l’activité a démarré fin octobre et, selon son business plan, elle devrait être rentable d’ici quatre ans. Quelques joueurs du FCSM le fréquentent déjà, un nageur, un adepte des triathlons longue distance… Les réseaux sociaux et le bouche-à-oreille ont amené les premiers clients qui, à leur arrivée, doivent remplir un questionnaire santé pour vérifier qu’ils n’ont pas de contre-indication à ces soins un peu extrêmes. CryoPro est également équipé d’un lit hydromassant et chauffé pour terminer la séance.

ouvert en octobre. Son créateur a été accompagné par la CCI.

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ootballeur amateur, Ahmed Kane avait remarqué que les joueurs du FC Sochaux n’avaient pas, à leur disposition, de ces équipements de cryothérapie qui sont de plus en plus présents dans le milieu sportif. D’où cette idée de se lancer dans la création d’un institut, à Audincourt, qui proposerait ce type de cabine dans lequel le corps est plongé pendant trois minutes dans un air refroidi entre moins 120 et moins 140°C. « Seule la tête sort de la cabine, c’est un froid sec et progressif », explique-til. « Le choc thermique induit un phénomène vasoconstricteur bénéfique à la régulation sanguine, pour une meilleure irrigation des muscles. » Pour les sportifs, ces épisodes glacés permettent en effet une récupération plus rapide et

Ahmed Kane : " Seule la tête sort de la cabine, c’est un froid sec et progressif "

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EUROPE Rubrique réalisée en collaboration avec la CCIR Franche-Comté service Europe Entreprise Europe Network

Les brèves de l'Europe Combiner mobilité et environnement : l’UE dévoile ses plans Comment concilier une explosion attendue de la demande de mobilité à l’horizon 2050 (+ 42 % de transport passager et + 60 % de frêt) tout en limitant les émissions polluantes, telle est l’impossible équation à laquelle se livre la Commission européenne dans une publication de novembre 2017. Plusieurs réponses sont prévues. Parmi celles-ci figurent l’adoption de nouvelles normes CO2 pour les véhicules, l’élaboration d’un texte sur les véhicules propres, le déploiement d’infrastructures de carburant alternatif aux énergies fossiles, la stimulation du transport combiné et du transport par autocar ainsi qu’un effort important dans le domaine des batteries et de la voiture automatisée. Bref ça va bouger dans le domaine de la mobilité ! Pour en savoir plus sur les intentions de l’Europe en la matière : http://eur-lex. europa.eu/legal-content/FR/ TXT/?uri=CELEX:52017DC0675

Quel avenir pour l’alimentation et l’agriculture en Europe ? C’est la question qu’aborde une communication de l’UE publiée fin novembre 2017.

L’avenir de l’agriculture et de l’alimentation dépendra en effet beaucoup des nouvelles orientations et impulsions que donnera l’Europe à la Politique Agricole Commune (PAC). La nouvelle PAC qu’imagine Bruxelles se veut « intelligente, durable, moderne et simplifiée ». Elle devra se conjuguer avec les enjeux sociétaux de santé publique, d’environnement, de climat… De multiples voies empruntées pour façonner cette PAC de demain. Toutes impacteront les territoires, les agriculteurs, les entreprises et bien évidemment les consommateurs que nous sommes… raison de plus pour s’y intéresser et en quelque sorte veiller au grain  ! Pour en savoir plus sur le visage proposé de la future PAC : http://eur-lex.europa. eu/legal-content/FR/ TXT/?uri=CELEX:52017DC0713

2018 et l’Europe : qu’est ce qui nous attend ? Si 2017 a été une année riche en actualité avec les négociations sur le Brexit ou encore la question du détachement des travailleurs, 2018 s’annonce, elle aussi, particulièrement fertile en sujets et débats européens de premier plan. Au programme de l’année 2018 figureront notamment la poursuite des négociations sur le Brexit mais aussi la dernière phase d’enregistrements des

substances chimiques au titre de REACH, des propositions pour réformer la fiscalité et la TVA intracommunautaire, la mise en œuvre de la réglementation sur la protection des données personnelles (RGPD) ou encore les préparatifs de la future politique de cohésion qui déterminera l’avenir des fonds européens en région après 2020… Comme chaque année la Commission européenne a publié en octobre son programme de travail pour l’année à venir. Même si tout n’est pas écrit, il n’est donc pas nécessaire de consulter un horoscope pour savoir ce qui nous attend en 2018  ! Pour en savoir plus : https://ec.europa.eu/info/ publications/2018-commissionwork-programme-keydocuments_fr

Conformité des produits et normalisation Vous souhaitez connaître la réglementation applicable à la mise sur le marché d’un nouveau produit, mettre en place une surveillance pour votre collection de normes, acheter ou consulter des normes la CCI de Région Bourgogne FrancheComté peut vous aider. En savoir

La CCI BourgogneFranche-Comté, membre du réseau Enterprise Europe Network, diffuse des recherches de partenaires de fabrication, sous-traitance, commerciaux, de distribution : http:// franche-comte.cci. fr/sites/default/files/ documents/CCIR/ newsletters/bofc/ bofc_annonces_ europeennes_162.pdf Elle organise des conventions d’affaires en France et à l’étranger : http:// franche-comte.cci. fr/developpementde-votre-entreprise/ developper-etdiversifier-monchiffre-daffaires/ rechercher-despartenairesletranger#onglet-4 En savoir

:

Martine CHARVET 03 81 47 42 12 m.charvet@bfc.cci.fr

:

Jean-Michel CHAUVIN jm.chauvin@bfc.cci.fr T. 03 81 47 42 13

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vu lu LIVRE

L'art du double jeu

Qui, mieux qu'une spécialiste ayant publié plusieurs romans, réalisé un film et pratiquant dans le civil, la fonction d'avocate pénaliste au barreau de Paris aurait pu raconter une histoire aussi improbable que potentiellement vraie ? Patience Portefeux est issue d'une famille heureuse dont le père, natif du Moyen Orient gagnait beaucoup d'argent avec des trafics inavouables. Ils vivaient chichement à Paris et somptueusement dans des palaces étrangers- chez eux : « l'argent est le tout, il est la réponse à toutes les questions ». Tout naturellement notre héroïne a appris la langue arabe jusqu'au doctorat. Après le décès du chef, c'est l'effondrement financier, puis l'internement de la mère dans un EHPAD parisien à 3.200 € par mois. Patience exerce alors le métier de traductrice d'audiences et de conversations en arabe captées par les services de police. Elle travaille souvent jour et nuit pour assurer les fins de mois. Très compétente elle ne perd rien des conversations téléphoniques des dealers maghrébins et de leurs trafics vers la France. Jusqu'au jour où elle reconnait, malgré leurs pseudos ridicules : « Gnocchi » ou « Cortex », les fils de l'infirmière qui soigne affectueusement sa mère. Ils montent vers Paris avec un chargement et sont guettés par les services des « stups ». Là elle bascule et fait prévenir par leur mère les deux jeunes pour qu'ils sortent de l'autoroute et cachent la "marchandise". Ils sont arrêtés néanmoins, les mains vides. Patience éprouve alors le besoin d'avoir un chien. Ceux de la police sont mis à la retraite à neuf ans, puis euthanasiés. Elle se prend d'affection pour « ADN » un malinois, spécialiste de la recherche de drogue... Une nouvelle vie commence alors ; difficile d'équilibrer ses deux activités quelque peu contradictoires; surtout avec un amant inspecteur aux "stups". Hannelore Cayre nous régale d'un récit toujours en mouvement, de son humour souvent sarcastique et du portrait de cette « Daronne » (féminin de caïd)

EXPO

Sur les pas d’Isenbart La Communauté de communes du Val de Morteau vient d’inaugurer un sentier didactique autour du peintre paysagiste qui y passait ses vacances. Plusieurs des œuvres d’Emile Isenbart, peintre franccomtois du XIXe siècle, parcourt cette campagne et peint avec précision les paysages du secteur. Le sentier, ponctué de 60 reproductions des tableaux du maître, démarre du Bélieu ou de Noël-Cerneux et s’étire sur 9 ou 7 km (A/R). Un sentier mêlant paysage, art et histoire. À découvrir.

Les lunettes, accessoires de mode L’histoire de la mode commence en 1858 et c’est le créateur Charles-Frédéric Worth, pionnier de la haute-couture, qui est le premier à organiser un défilé. Mais ce n’est que dans les années 1950 que les lunettes arrivent sur les podiums. Elles ne deviennent plus seulement des objets médicaux mais des accessoires de mode à part entière… Morez – Musée de la Lunette, du 27 décembre 2017 au 29 octobre 2018

Bernard Sertout Hannelore Cayre "La Daronne" Ed. Métaillé Grand prix de littérature policière 2017

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E XPRESSION AC TIVE → NUMÉRO 72 | JANVIER-FÉ VRIER-MAR S 2018


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AGENDA DU MERCREDI 10 JANVIER AU MARDI 20 FÉVRIER INCLUS : Soldes d’hiver

MARDI 6 FÉVRIER de 15h à 17h JEUDI 8 MARS de 15h à 17h MARDI 27 MARS de 15h à 17h Tourisme & Numérique ÉRIQUE

SAMEDI 20 JANVIER 2018, de 9h30 à 17h30

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IMEA sera présent sur le Salon du Lycéen et de l’Etudiant à Besançon Micropolis www.imea.info

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Thème : la conjoncture et les perspectives économiques 2018 pour la BourgogneFranche-Comté, à la CCI du Doubs. Un point de conjoncture 2018 sur la Suisse voisine et ses impacts sur les entreprises et les territoires sera également présenté dans le cadre du DSES (Dispositif de Suivi des Effets Suisses) de la CCI du Doubs. www.doubs.cci.fr

2018

MERCREDI 24 JANVIER & SAMEDI 3 MARS, de 13h30 à 18h IMEA, école de commerce des CCI du Doubs et Haute-Saône, ouvrira les portes de ses 3 campus – Besançon, Montbéliard, Vesoul www.imea.info

DU 20 au 21 MARS Les Journées Granvelle Présentation de l’Enquête annuelle de la Banque de France : 15 FÉVRIER à 17h30 : CCI du Doubs, Besançon

20 FÉVRIER à 8h30 :

CCI du Doubs, unité de Montbéliard

22 FÉVRIER à 8h30 :

Pontarlier – Lieu à préciser

Rencontres annuelles d’experts – organisée par le Grand Besançon, en partenariat avec la CCI du Doubs et la Région BourgogneFranche-Comté. Le thème 2018 retenu pour ces conférences, débats, conventions d’affaires et ateliers portera sur l’intelligence artificielle, ses enjeux, ses développements et son importance croissance dans une économie toujours plus digitalisée.

Identification des mauvais conducteurs

Dirigeants, facilitez-vous la vie grâce à la technologie ! Excès de vitesse, stationnement gênant ou encore franchissement d'un feu rouge, les infractions routières commises par les salariés dans le cadre d'un déplacement professionnel au volant de leur véhicule de société peuvent être nombreuses. Si beaucoup d'entreprises avaient jusqu'à présent fait le choix de ne pas désigner leurs salariés pour les préserver notamment face au retrait de points voire du permis de conduire, elles y sont contraintes depuis le 1er janvier 2017 sous peine d'amende. Désormais, si l'employeur ne désigne pas le salarié fautif, il sera redevable d'une amende de quatrième classe, soit 675 euros par manquement relevé. C'est le dirigeant d'entreprise qui sera pénalement responsable et personnellement redevable de cette amende - en plus de la contravention de l'infraction commise - celle-ci ne pouvant être prise en charge par l'entreprise. Seule la preuve de l'existence d'un vol, de l'usurpation de la plaque d'immatriculation ou encore d'un cas de force majeure pourra l'exonérer de sa responsabilité pénale. En savoir

wwww.chefdentreprise.com

L’acte d’achat des locaux de Pontarlier a été signé par le Président Dominique Roy le 21 décembre 2017. Les travaux ont donc pu commencer pour une ouverture à horizon printemps 2018 au 7, rue des Bernardines. 23


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Communication CCID - janvier 2017 - photos : Laurent Cheviet

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