Acteurs de L'Eco n° 10 Août-septembre 2017 by CCI territoriale du Loiret

LE MAGAZINE DE LA VIE ÉCONOMIQUE DU LOIRET www.loiretorleans-economie.fr

#10

AOÛT SEPTEMBRE 2017

ÉVÈNEMENT Les marchés sont en hausse

PORTRAIT Michel Dubois, l’homme de l’art

FILIÈRE COSMÉTIQUE

DANS LES COULISSES DE L’EXCELLENCE

CRÉATION Un nouvel hôtel à Meung-sur-Loire

> CHRISTOPHE DULONG, ORLÉANS COSMETICS À SAINT-CYR-EN-VAL

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INNOVATION, ADAPTATION, ANTICIPATION : TROIS CLÉS DU SUCCÈS DES COSMÉTIQUES FRANÇAIS

ACTUALITÉ

MADE IN LOIRE&ORLÉANS

ÉVÈNEMENT

PORTRAIT

DOSSIER

FILIÈRE COSMÉTIQUE

RESPONSABILITÉ

INDUSTRIE

CRÉATION

INTERNATIONAL

SERVICES

COMMERCE

NUMÉRIQUE

HÔTELLERIE

TOURISME

TERRITOIRE

EXPERT

CHIFFRES

dans les coulisses de l’excellence

Billet

som maire

#10 AOÛT/ SEPTEMBRE 2017

Cette année encore, la cosmétique française confirme son rayonnement international. En s'appuyant sur les atouts de l'image de la France et sur une qualité reconnue par tous, les exportations françaises de produits cosmétiques dépassent pour la 1re fois en 2016 le seuil des 12 milliards d'euros avec 9 milliards d'euros de solde excédentaire de la balance commerciale. Notre secteur occupe donc la deuxième place des exportations non militaires et permet à la France de rester leader mondial. Au cœur des succès du secteur cosmétique français, il y a sa capacité à toujours mieux répondre aux exigences des consommateurs, français ou internationaux, en développant de nouvelles solutions, de nouveaux produits. L'aspiration au bien-être, la transformation des modes de consommation, la sécurité des produits et le respect de l'environnement : autant d'exigences auxquelles nos entreprises répondent quotidiennement et avec succès. La force de notre secteur repose aussi sur sa capacité à s'adapter, grâce à l'innovation pour laquelle Orléans, le Loiret et la « Cosmetic Valley » sont évidemment bien placés. Cela se traduit dans la vaste gamme et la diversité de produits qui répondent aux exigences de chacun et sont accessibles à tous. Les entreprises du secteur ont su également déployer des stratégies de distribution nouvelles, alliant développement de l’e-commerce et émergence de nouveaux types de magasins. Cela diversifie l'expérience client, favorise l'expertise et contribue au développement du secteur. Cette réussite repose enfin sur l'anticipation et la prise en compte des évolutions de la société, tout en restant fidèle à une histoire et à une tradition d'excellence et de progrès. Les entreprises cosmétiques placent la sécurité au centre de leur développement et ont à cœur d'offrir des produits sûrs pour l'Homme et l'environnement. À cet égard, leurs produits font l’objet d’un Règlement européen qui prescrit des mesures claires et détaillées pour assurer la sécurité des produits et garantir un niveau élevé de protection des consommateurs. Notre secteur est l’un des rares à être ainsi encadré. Il importe que ce texte européen relatif aux produits cosmétiques reste la référence législative. PATRICK O’QUIN Président de la FEBEA* *Fédération des Entreprises de la Beauté

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actualité

RUBRIQUE RÉALISÉE PAR ALAIN SOUCHÉ

ominations FRÉDÉRIC NÉRA UD TROIS ANS APRÈS SA CRÉATION, LE GIP S’EST DOTÉ D’UNE NOUVELLE GOUVERNANCE ET A ACCUEILLI DES MEMBRES SUPPLÉMENTAIRES.

a été élu président de L’Agence de Développement et de Réservation Touristique du Loiret.

JULIE RICHARD

FRANÇOIS BONNEAU

Le Lab’O a élu ses nouveaux membres du « conseil de tribu. » Et c’est Julie Richard (Nuoo) qui est devenue son chef.

EMMANUEL VASSENEIX

LOIRE&ORLÉANS ECO FRANCHIT UN

NOUVEAU CAP

a r l’ a p p l i c a t i o n de la loi NOTRe, le périmètre des membres de Loire&Orléans Eco a évolué. Après le retrait de l’ADEL (Agence de développement économique du Loiret), les membres de droit sont Orléans Métropole, la Chambre de commerce et d’industrie Loiret, Dev’Up Centre-Val de Loire, le Conseil dé-

partemental du Loiret, l’Union des entreprises du Loiret (UDEL), l’ensemble des communautés de communes du Loiret et la communauté d’agglomération de Montargis. Par ailleurs, deux nouveaux membres associés ont fait leur entrée : La Chambre de métiers et de l’artisanat et la Chambre d’agriculture du Loiret. Du changement également du côté de la gouvernance du GIP avec un nouveau président : François Bonneau (Président du Conseil

régional Centre-Val de Loire et de Dev’Up Centre-Val de Loire) et un président délégué : Emmanuel Vasseneix (PDG de la Laiterie de Saint-Denis-de-l’Hôtel). 5 vice-présidences ont été confiées à Jacques Martinet (Orléans Métropole), JeanJacques Malet (EPCI), Frédéric Néraud (Département), Alain Jumeau (CCI) et Francis Lheure (UDEL). Enfin, Emmanuel Diaz a été nommé directeur général et Nathalie Maitre, directeur adjoint.

MÉTROPOLE

ÉQUIPEMENTS & MANIFESTATIONS Le groupement Bouygues Bâtiment Centre-Sud-Ouest a été choisi par Orléans Métropole pour la réalisation de CO’Met, un équipement multifonction qui comprendra une salle sportive de 8 000 à 10 000 places, un Palais des congrès, un nouveau Parc des expositions, le tout à proximité du Zénith d’Orléans. Livraison finale prévue pour 2022.

La ville d’Orléans a choisi l’équipe de maîtrise d’œuvre qui va désormais travailler sur la nouvelle enveloppe architecturale et la recomposition de la scénographie intérieure du Muséum d’Orléans pour la Biodiversité et l’Environnement (MOBE). Le début des travaux aura lieu à l’été 2018 et la réouverture au public est annoncée pour 2019.

Le Congrès Régions de France aura lieu les 27 et 28 septembre à Orléans, à l’invitation de la région Centre-Val de Loire et en partenariat avec la ville. Le thème de cette 13e édition du grand rendez-vous annuel des élus régionaux, de leurs services et de leurs partenaires sera : Oser l’expérimentation régionale.

Un Forum économique est organisé par Orléans le 12 septembre à l’auditorium de la médiathèque d’Orléans autour du Plan Climat Air Energie Territorial (PCAET). Sont conviés : les grandes entreprises et tous les acteurs du transport et du bâtiment, entre autres. Il est à noter que toutes les Communautés de communes de plus de 20 000 habitants doivent à terme produire un PCAET.

SYLVIE COSTA

est la nouvelle présidente de la Chambre départementale des notaires.

La rentrée des Rencontres performance

22.09

Nouvelles organisations : nouveaux savoir être

29.09 Le supply chain management chez Interforum

05. 10 L’ISO 27 000, des outils pour sécuriser vos systèmes d’information

19.10

Faire des économies d’énergie sans investir : passage en revue des leviers et bonnes pratiques

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5 AOÛT/SEPTEMBRE 2017

actualité

QUAND ORLÉANS MÉTROPOLE RIME AVEC

TERRITOIRE AGRICOLE

ORLÉANS NE SE CARACTÉRISE PAS SEULEMENT PAR SON DYNAMISME EN MATIÈRE NUMÉRIQUE, TECHNOLOGIQUE, CULTURELLE, TOURISTIQUE… SON IDENTITÉ AGRICOLE EST PARFOIS MÉCONNUE ET REPRÉSENTE POURTANT UNE DOMINANTE ÉCONOMIQUE ET PAYSAGÈRE REMARQUABLE. À TRAVERS AGREEN TECH VALLEY ET L’OPEN AGRIFOOD, MAIS PAS UNIQUEMENT.

n 2012, l’agglomération orléanaise et la Chambre d’agriculture du Loiret ont signé une Charte agricole. Depuis cette date, Orléans Métropole a accueilli 6 nouveaux agriculteurs sur son territoire. Tous se sont installés hors du cadre familial, dans le sens où ils n’ont pas repris la suite d’un parent. Avec 232 exploitations en activité et 1/3 de son territoire dévolu à l’espace agricole, Orléans Métropole possède donc un caractère agricole affirmé. C’est dans le but de le valoriser ainsi que pour faire connaître ses nouveaux entrepreneurs qu’Orléans Métropole a réalisé 6 vidéos autour du thème : « L’agriculture, un métier, une passion ». Attirer de nouvelles entreprises et susciter des vocations, c’est aussi l’objectif de ces films visibles notamment sur youtube.

— Un prix Xavier Beulin

Du côté de l’association AgreenTech Valley, il y a une véritable montée en puissance. Outre les projets déjà en cours au sein de cette vallée numérique végétale, la grande ambition est celle de la création d’un campus, dont la livraison est prévue fin 2019, début 2020, à proximité immédiate des grands acteurs de la recherche orléanaise (Université, CNRS, BRGM, INRA). Le campus accueillera des entreprises spécialisées dans les technologies numériques appliquées au végétal au sein de plusieurs structures : la cité AgreenTech Valley, les serres du laboratoire de biologie végétale de l’université d’Orléans, la serre du futur, le Centre de ressources et d’innovation en cultures spécialisées… En hommage à Xavier Beulin, AgreenTech Valley a également annoncé la création d’un prix qui portera son nom. Il récompensera le projet innovant d’un agriculteur de moins de 40 ans impliqué dans le numérique.

— Bientôt l’Open agrifood On connait désormais les grandes lignes de la quatrième édition de l’Open agrifood Orléans, dédié à Xavier Beulin, qui se déroulera les 15 et 16 novembre. Outre la traditionnelle plénière internationale et plusieurs conférences, elle aura pour objectif d'attirer les agriculteurs et les salariés de l'industrie agro-alimentaire en leur proposant de nombreux ateliers concrets et techniques. Un débat citoyen et une exposition à l'attention des scolaires seront organisés durant le forum. Dans le même temps, l'Open agrifood poursuit l'incubation de 5 plateformes digitales, destinées à accroître la performance de la filière agro-alimentaire au travers du Fond de Dotation qu'il vient de créer : Open agrifood Initiatives. La thématique générale de l'Open agrifood 2017 sera dévoilée en septembre. Plus de 2000 participants y seront attendus.

lesrencontresperformance.fr

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actualité R E V I TA L I S AT I O N

UN FONDS ET DES AIDES Le 16 décembre 2010, la CCI Loiret a signé avec la Préfecture du Loiret et la Caisse des Dépôts et Consignations une convention cadre portant sur la création du Fonds Départemental de Revitalisation du Loiret. L’article 8 de la convention prévoit la gestion de ce fonds par la CCI Loiret en contrepartie d’une facturation du temps agent soit 34 k€ en moyenne chaque année. Ce fonds est alimenté par les contributions des entreprises soumises à l’obligation de revitalisation lorsque celles-ci procèdent à des restructurations (article L.1233-84 du Code Travail). Depuis 2011, 18 conventions ont été signées pour un montant de 3,3M€. Jusqu’à 6 k€ sont accordés par CDI créés dans les 3 prochaines années pour les PME industrielles, innovantes, services à l’industrie, avec un minimum de 5 CDI. La subvention ou l’avance remboursable sont les 2 outils d’intervention du FDRL. 72 entreprises ont bénéficié d’une aide à la création ou exceptionnellement au maintien de plus de 1000 emplois sur l’ensemble du territoire Loirétain.

LE GOÛT DE

L’INNOVATION TROIS ENTREPRISES DU LOIRET ONT FAIT RÉCEMMENT PARLER D’ELLES EN MATIÈRE DE RECHERCHE ET DÉVELOPPEMENT : OTIS, SWISS KRONO ET INTERFORUM

mpossible d’être exhaustif dès lors qu’il s’agit d'innovation dans les entreprises du Loiret. N’estelle pas l’une des principales conditions pour se développer et progresser face à la concurrence ? Deux exemples parmi d’autres : Chryso à Sermaises avec sa nouvelle technologie EasyDrain et la Laiterie de Saint-Denis-del’Hôtel qui a annoncé la création d’une coentreprise, avec le groupe Paprec pour le recyclage des bouteilles de lait.

— Otis au plus haut

— Interforum fait grande impression

RÉCOMPENSES

D'heureux lauréats 7 entreprises et associations de la région ont été récompensées pour leurs actions en faveur du bien-être et de la qualité de vie de leurs salariés au travail. Cette première édition du trophée des 1001 vies, organisée par Harmonie Mutuelle, a notamment distingué FM Logistic, Mars PF et Toutenkamion ; 8 entrepreneurs ont été récompensés pour leur projet en CentreVal de Loire dans le cadre de la 19e édition du Concours Talents de la Création d’entreprise. Parmi eux figurent Nicolas Barbier (Alter Ego Digital), Hasan Ghiti (Milla), Xavier Prieur (Ergo Motri Santé) et Guillaume Beaurepaire (Yakaygo) ; les Trophées Les femmes de l’économie ont été remis le 6 juillet dans la région Centre-Val de Loire. Sabine Vagner (Sabine be) fait partie des lauréats dans la catégorie International. Prochaine étape : la finale nationale des territoires le 15 décembre à Paris.

en route a eu lieu en juin dernier. Impliquée dans une démarche de réduction de la consommation énergétique, Swiss Krono a obtenu dernièrement la certification ISO 50001. L’entreprise a également été récompensée par un deuxième prix aux Trophées de l’innovation des entreprises de la filière forêt-bois du Centre et de l’Ouest.

Depuis 2016, le GREMI et le CRESITT, en partenariat avec la société Otis, ont conçu et développé un dispositif couplant une pile à combustible à la production et au stockage d’hydrogène pour alimenter un ascenseur. Un prototype à l’échelle 1 a donc été dimensionné à destination d’un ascenseur avec une autonomie d’une journée entière de fonctionnement. Le site de Gien est leader au sein du groupe Otis en matière de R&D. 20 personnes travaillent à son centre d'essais avec la possibilité de tester 20 appareils simultanément.

— Du bois dont est fait Swiss Krono Basée à Sully-sur-Loire, Swiss Krono a investi 8,5 millions d’euros dans un nouvel ecorceur avec jusqu’à 50% de feuillus intégrés dans le process en utilisant les essences de bois locales. La mise

Copernics est le nouveau système d'Impression à la Commande d'Interforum (Malesherbes). Grâce à une automatisation complète sans rupture de charge entre la production et la logistique, il permet le déclenchement de l'impression, même pour un exemplaire unique, dès qu'une commande est passée. Avec Copernics, Interforum fait son entrée dans l'édition 4.0 : 0 stock, 0 défaut, 0 manquant, 0 délai.

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7 AOÛT/SEPTEMBRE 2017

actualité

FLORAISON D’ÉVÉNEMENTS POUR

OPPORTUNITÉ

DEVENEZ FOURNISSEUR DE L’ARMÉE Les entreprises sont invitées à s’inscrire gracieusement sur le site de la PLACE (Plate-Forme des Achats de l'Etat). Les alertes, avec des mots-clés, autorisent l’accession aux différentes annonces (avis de publicité, d'attribution, etc.) émises dans le cadre des consultations de tous les ministères y compris celui des Armées. La place de marché interministérielle permet aux entreprises de télécharger les dossiers de consultation mis en ligne et de transmettre leurs réponses (candidatures et offres) par voie électronique.

marches-publics.gouv.fr/…

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LA RENTRÉE

APRÈS LA PAUSE ESTIVALE, RECRUDESCENCE DES MANIFESTATIONS ORGANISÉES DANS LE LOIRET DÈS SEPTEMBRE. OUTRE LES ÉVÉNEMENTS ANNONCÉS CI-DESSOUS (LISTE NON EXHAUSTIVE) VIENDRONT PLUS TARD L’OPEN AGRIFOOD ORLÉANS (LES 15 ET 16 NOVEMBRE) ET LES TROPHÉES DE L’ENTREPRISE (LE 30 NOVEMBRE).

1 marché, 1 chef, 1 recette fête de la gastronomie sur les marchés du loiret

rendez-vous sur vos marchÉs

du 17 au 24 septembre 2017

Une opération

Nos partenaires

Dans le cadre de la fête de la gastronomie, une nouvelle opération 1 marché, 1 chef, 1 recette a lieu dans 20 communes du Loiret du 17 au 24 septembre. Plus de détails en page 9.

Festival de Loire La 8e édition du Festival de Loire d’Orléans, plus grand rassemblement européen de la marine fluviale, se déroule du 20 au 24 septembre. A noter que Loire&Orléans Eco profite de l’occasion pour organiser une journée Ambassadeurs le 22 septembre.

Open de tennis d’Orléans

C’est déjà la 13e édition de l’Open d’Orléans qui se profile du 25 septembre au 1er octobre. Un rendez-vous incontournable du calendrier tennistique de l’année.

Forum Odyssée

L’événement export de la rentrée se tient le 3 octobre à Orléans. Odyssée, Forum pour le développement à l’international, propose rendez-vous, tables-rondes, networking, conférences…

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made in L O LES COQUETTERIES DE

MAMZ’L JEANNE

eanne Parisot a obtenu son diplôme de l’IAV d’Orléans (ESAD) en 2009. Créatrice dans l’âme, elle fonde sa marque : MAMZ’L JEANNE en 2010. Designer de produits et décoratrice d’intérieur, elle se spécialise dans la réalisation d’accessoires de mode et de décoration. Elle débute avec les bijoux, à base de laiton doré à l’or fin. L’orléanaise travaille seule et assemble les objets à la main. Toutes les pièces sont

signées d’un petit grelot rouge, symbolisant la marque. Côté maison, on trouve chez MAMZ’L JEANNE des coussins aux noms drôles comme Stach, Mini Stach, en forme de moustaches, sans oublier les ananas et, depuis juin 2017, les cactus. Il est également possible de prendre rendezvous afin de faire confectionner ses coussins sur mesure. Des ateliers sont régulièrement proposés à la boutique orléanaise Chocolat à mer. Coquetterie, quand tu nous tiens !

Boutiques à Orléans : Chocolat à mer, Le dressing de Louise, La Factory TEXTE : BÉATRICE LAIDIN

mamzljeanne.com

Mamz’L Jeanne

PRESTIGE AUTOMOBILES 45 - Zone Expo Sud - ORLÉANS ✆ 02 38 22 74 74 RCS ORLÉANS 343 769 402 - Mandataire d’intermédiaire non-exclusif en opérations de banque et en services de paiement, et mandataire d’intermédiaire d'assurances enregistré à l'ORIAS n° 07036112

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9 AOÛT/SEPTEMBRE 2017

évènement

ORGANISÉE DANS LE CADRE DE LA FÊTE DE LA GASTRONOMIE, L’ANIMATION LOIRÉTAINE 1 MARCHÉ, 1 CHEF, 1 RECETTE REVIENT DU 17 AU 24 SEPTEMBRE. 20 COMMUNES DU DÉPARTEMENT Y PARTICIPENT. TEXTE : ALAIN SOUCHÉ

EN SEPTEMBRE,

LES MARCHÉS SONT EN HAUSSE !

a 7e fête de la gastronomie se déroule cette année du 22 au 24 septembre sur le thème : « Au cœur du produit » avec l’objectif de mettre en valeur les filières, métiers et savoir-faire mais aussi les sources de la gastronomie française, sa saisonnalité, les différents modes d’agriculture sur lesquels elle s’appuie et les productions françaises de qualité, mondialement reconnues. C’est dans ce cadre qu’a lieu à nouveau dans le Loiret l’opération 1 marché, 1 chef, 1 recette, désormais familière aux consommateurs du département. Elle est organisée par Loire&Orléans Eco et la CCI Loiret en partenariat avec les Chambres d’Agriculture, de Métiers et de l’Artisanat, C du Centre, la Fédération des Marchés de France et le Syndicat des Marchés du Loiret. Elle s’est choisie pour parrain le critique gastronomique Richard Ramos.

— Une recette en direct Sur les 21 marchés des communes participantes, du 17 au 24 septembre, le principe est le même que les

années précédentes : un chef restaurateur (ou traiteur ou coach culinaire) doit relever le défi de réaliser en direct une recette sous le regard des consommateurs. Un plat élaboré à partir de fruits/légumes locaux de saison (pommes, poires, carottes, concombres, pommes de terre, tomates…) offerts par les producteurs et/ou commerçants du marché. Une dégustation gratuite est ensuite proposée aux clients des marchés qui ont alors l’occasion d’échanger conseils et astuces culinaires avec le chef et peuvent ensuite retrouver sur le marché les ingrédients nécessaires à la confection de ladite recette qui fait par ailleurs l’objet d’une fiche à disposition. Cette fête de la gastronomie sur les marchés du Loiret représente un véritable évènement culinaire populaire qui permet de découvrir ou redécouvrir des produits saisonniers à travers la créativité de cuisiniers passionnés. Axée sur des valeurs de proximité, de partage et de convivialité, cette animation vise à renforcer le lien entre commerçants non sédentaires et sédentaires, consommateurs et chefs restaurateurs présents sur le marché. En 2016, pas moins de 4 158 dégustations avaient été offertes, 35 000 flyers distribués et 33 articles de presse avaient relaté cette opération.

mtonmarche.com

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DEMANDEZ LE PROGRAMME !

21 marchés du Loiret participent à l’édition 2017 d’1 marché, 1 chef, 1 recette, entre les dimanches 17 et 24 septembre.

DIMANCHE 17 Saint-Benoît-sur-Loire

LUNDI 18 Bellegarde, Neuville-aux-Bois

MERCREDI 20 Jargeau

JEUDI 21 La Ferté Saint-Aubin, Orléans Saint-Marceau

VENDREDI 22 Beaune-la-Rolande, Châlette-sur-Loing, Châteauneuf-sur-Loire, Ferrières-en-Gâtinais, Ingré

SAMEDI 23 Beaugency, Chécy, Gien, Montargis, Orléans Les Halles-Châtelet

DIMANCHE 24 Chaingy, Fleury-les-Aubrais, Meung-sur-Loire, Saint-Denis-en-Val, Saint-Jean-de-Braye

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portrait

ORLÉANS

EN 6 DATES 1963

Michel Dubois succède à son père

1972 Il créé Dubois Sérigraphie à Orléans

1981 Il s’installe au parc d’activités Les Montées

1986 Il créé Dubois Screen Printing à Manhattan

1996 Il déménage l’entreprise aux Aulnaies à Olivet

DEPUIS 2003 Il expose ses coups de cœur dans sa galerie d’art orléanaise Le Garage, 9 rue de Bourgogne Du 23 septembre au 15 octobre retrouvez les estampes d’Ivan MESSAC.

galerielegarage.net

APRÈS UNE CARRIÈRE CONSACRÉE À L’IMAGE, MICHEL DUBOIS DIRIGE AUJOURD’HUI LA GALERIE D’ART LE GARAGE OÙ IL POURSUIT SA PASSION : EXPOSER LES ARTISTES QU’IL AIME, TOUT SIMPLEMENT.

e garage, 9 rue de Bourgogne à Orléans, c’est l’ancien atelier de mon père. J’y ai installé la galerie quand j’ai pris ma retraite. Mes parents vivaient là, à l’étage. C’est mon univers depuis près de 50 ans » explique Michel Dubois. Et son univers c’est la figuration narrative. « Les années 60 ont rompu avec ce qui se faisait à l’époque et surtout avec l’abstraction, explique le galeriste. Des peintres inspirés par la photographie, la bande dessinée, le cinéma ont émergé… Je suis sensible à cette nouvelle figuration, encore aujourd’hui. » Michel Dubois a consacré sa vie à l’art et aux artistes. À chercher l’émotion dans l’image et à la reproduire. Sur papier principalement grâce à la sérigraphie dont il deviendra LE spécialiste, reproduisant des affiches en série de très grande qualité. « J’ai pris la suite de mon père Maurice en 1963. Il avait souhaité que je marche dans ses pas, j’ai fait un CAP de peintre en lettres. Mais je n’avais pas son talent ! » Sa formation en poche, il peint des murs entiers pour créer l’illusion des matières, le bois, le marbre et des décors publicitaires.

— Des voyages artistiques

En 1972, il crée sa société, Dubois Sérigraphie. « Cette aventure m’a passionné. Nous avons suivi sans cesse les évolutions technologiques pour nous maintenir au

plus haut niveau. » Dans les années 80, l’activité est à son apogée, l’entreprise emploie 40 salariés. En 1986, Orléans s’associe au comité franco-américain chargé de restaurer la statue de la Liberté à l’occasion de son centenaire. Michel Dubois réalise les affiches de l’événement. Jacques Douffiagues lui suggère d’aller à New York pour inviter son maire aux fêtes de Jeanne d’Arc. « Cela me rend curieux, je demande à un étudiant d’étudier le marché américain. Il conclut que nous sommes en avance, qu’il y a un marché pour l’affiche là-bas. Alors je me lance, je crée la filiale à New York. Et pour séduire le MOMA, j’offre 500 posters. Ils sont vendus en un mois ». Puis les commandes affluent. 150 000 affiches de Picasso, Miro, Warhol, Mondrian sortent de ses ateliers. Le musée de Chicago, celui des Beaux-Arts de Montréal, puis le Louvre en 1993 et le centre Pompidou lui font confiance.

— 48 expositions, autant d’artistes

« Après mon départ en retraite en 2000, l’entreprise n’a pas poursuivi dans cette voie ». Aujourd’hui, Michel se passionne toujours autant pour les artistes qui bousculent les codes. Derrières les volets verts de sa galerie paisible et lumineuse, il « accroche » 3 à 4 artistes chaque année. L’un de ses plus grands coups de cœur est l’artiste Herman Braun-Vega, un peintre péruvien qui vit en France depuis 50 ans et revisite l’histoire de l’art. « C’est un homme délicieux qui m’a ouvert son réseau ». Les expositions du Garage sont gratuites et ouvertes à tous le week-end ou sur rendez-vous la semaine. Espérons que ce petit homme énergique n’est pas prêt de ranger les cimaises... car les lieux d’exposition sont bien trop rares aujourd’hui à Orléans…

TEXTE : FABIENNE BONVOISIN

MICHEL DUBOIS, L’HOMME DE L’ART

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dossier

FILIÈRE COSMÉTIQUE DANS LES COULISSES DE L’EXCELLENCE AMBASSADEURS DU LUXE ET D’UN MADE IN FRANCE PRISÉ DANS LE MONDE ENTIER, DE GRANDS NOMS DE LA COSMÉTIQUE ONT CHOISI LE LOIRET DEPUIS DES DÉCENNIES POUR Y DÉVELOPPER LEUR ACTIVITÉ. MAIS LA FILIÈRE COMPTE AUSSI DE NOMBREUX ACTEURS À LA RÉUSSITE MOINS MÉDIATISÉE. COUP DE PROJECTEUR SUR CES PME, SOUS-TRAITANTS, STARTUP ET CENTRES DE RECHERCHE, MAILLONS INDISPENSABLES D’UN SECTEUR SOUMIS À UNE CONCURRENCE EXACERBÉE.

/ / / L A U R E N T L E TEL L I ER

/ / / J E AN- F R A N ÇO I S D EL S O L

uelle est la seule entreprise au monde capable de graver et de dessiner des décors sur des poudres de maquillage avec une finesse époustouflante ? Réponse : Orléans Cosmetics à Saint-Cyr-en-Val ! Le prestataire de services de R&D qui a mis à jour les propriétés lypolitiques des graines de coquelicot et les vertus hydratantes et protectrices de la salicaire ? Il est orléanais, et ces découvertes sont signées Greenpharma. Un laboratoire d’entrepreneuriat cosmétique qui stimule l’innovation collaborative et accélère son transfert vers l’industrie ou la création d’entreprise ? Orléans l’accueille dès ce mois de septembre au sein du Collégium Sciences et Techniques de l’Université, dans le cadre du projet Cosmétosciences (lire pages 16-17). Et encore : la startup qui monte grâce à ses box en ligne composées de produits cosmétiques naturels issus du monde entier – et qui vient d’ouvrir son premier point de vente à Orléans – s’appelle NUOO et est hébergée au LAB’O, incubateur de la Métropole. Ces quelques exemples illustrent à eux seuls la dynamique et la diversité des savoir-faire des acteurs d’une filière cosmétique très concentrée dans le Loiret. Le secteur regroupe en effet dans le département 77 entreprises et 6700 emplois (soit le plus grand nombre de salariés des entreprises de la Cosmetic Valley), 2000 chercheurs et 41 laboratoires de recherche privés et publics. Et avec 1,566 Md€ d’exportation en parfumerie-cosmétique, il se positionne comme le second département français (2016), derrière la Somme. Un formidable vivier de compétences donc, qui gravite autour des noms prestigieux du secteur implantés dans le Loiret, tels Shiseido International France, Christian Dior Parfums, LVMH Recherche, Gemey Maybelline ou encore Caudalie…

/ / / PH IL IP P E B ER N A R D

C’est notamment cette diversité des expertises, à proximité de Paris, qui a incité les laboratoires Téane à s’implanter ici en 2008. Parmi les critères qui ont motivé sa dirigeante, Agnès Ducrocq : la présence de l’ICOA (pour l’extraction des principes actifs de la plante de Madagascar, à la base des produits de la marque) ou encore celle du centre de

— L’excellence pour rayonner dans le monde entier

DOSSIER RÉALISÉ PAR GAËLLE LEPETIT

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13 AOÛT/SEPTEMBRE 2017

dossier

/// IN T ERV IEW

ORLÉANS COSMETICS MILITE POUR LE MADE IN FRANCE Dans le giron du groupe Nippon Shikizai depuis janvier 2017, l’un des leaders du maquillage en Asie, Orléans Cosmetics mise sur l’innovation pour se démarquer sur un marché ultra concurrentiel. Spécialisée dans la formulation et la fabrication de produits de maquillage haut de gamme – huit des 10 marques françaises les plus prestigieuses sont ses clients – l’entreprise de Saint-Cyren-Val a récemment été labellisée « Entreprise du Patrimoine Vivant ». « Ce label de qualité et d’excellence doit permettre de rapatrier certains marchés sous-traités à l’étranger, pour la plupart en Italie, et de reprendre notre place sur la scène internationale, la French Touch étant renommée pour sa capacité à élaborer des textures et des touchers très qualitatifs » explique Christophe Dulong, son directeur général. Dans le laboratoire de R&D, on phosphore constamment sur les poudres (fards) et les produits coulés à chaud (rouges à lèvres). « Notre partenariat avec Carlin, un cabinet de tendances qui fait référence, nous pousse à être très créatifs et innovants tout en boostant notre notoriété. » Innovant au point d’être par exemple devenu le seul acteur mondial capable de graver avec une finesse bluffante des poudres de maquillage, et même d’y dessiner des décors. Autre projet significatif, un travail de recherche sur le calibrage des tailles de particules des poudres cosmétiques en sortie de process industriel. « C’est une collaboration active avec le GREMI*, dans le cadre de la réglementation européenne sur la sécurité des produits susceptibles de contenir des nanoparticules » précise Christophe Dulong. L’innovation ne se niche pas que dans les produits, mais aussi dans la création de gestes nouveaux, tel ce fond de teint liquide avec applicateur, sans eau – donc sans conservateur – ni silicone. Les futures acheteuses ne savent pas encore que le produit existe, mais Orléans Cosmetics parie déjà qu’il leur plaira.

orleans-cosmetics.com *Unité Mixte de Recherche de l'Université d'Orléans et du CNRS

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dossier biophysique moléculaire du CNRS (pour les tests sur les cellules). Aujourd’hui, la gamme de soins bio Téane dédiée à la maternité est vendue dans le monde entier. Et sa toute dernière crème émolliente Dermabébé vient de recevoir le trophée de l’excellence Cosmebio. « Sélectionnée par un jury composé de grandes marques bio, de la presse féminine et de 60 consommatrices qui ont testé le produit, la crème a été ainsi reconnue pour son excellence, depuis sa formulation à la traçabilité des matières premières et des ingrédients » commente Agnès Ducrocq. Une reconnaissance évidemment gratifiante, mais surtout précieuse dans un environnement concurrentiel très lourd. « Cela donne de la visibilité à Téane, bien sûr, et cela met en avant les qualités bio du soin, dans un contexte où les mamans sont de plus en plus exigeantes sur la composition des produits et où les cosmétiques conventionnels sont parfois pointés du doigt » poursuit-elle. Des arguments auxquels les clients chinois se montrent d’ailleurs particulièrement réceptifs, autant sur les soins maman que bébé : « Ce type de récompense nous permet en effet d’asseoir notre légitimité également sur ces marchés-là ».

— Une filière composée à 90% de PME

*INSEE Focus n°90-11/07/2017 ** Direction générale des douanes et droits indirects (2015)

La filière cosmétique, c’est avant tout une multitude de métiers détenus à 90% par des PME et PMI, sous-traitants discrets de grands noms du secteur : fabrication à façon, formulation, packaging ou encore conditionnement. En France, en 2015, la production de parfums et produits pour la toilette, hors fonction de donneur d'ordre,

emploie près de 26 000 salariés. Trois régions se partagent la moitié des emplois : le Centre-Val de Loire en deuxième position (17%), derrière l'Île-de-France (20%), et suivi des Hauts-de-France (15%)*. ADB conditionnement à Gien est l’un de ces sous-traitants, conditionneur secondaire à façon. « Nous intervenons par exemple pour des usines de cosmétiques qui ont des besoins de délestage, explique Jean-François Delsol, son président, suite à un surcroît d’activité ou pour éviter un déréglage ponctuel de leurs machines, ou bien nous effectuons des prestations pour des marques ne disposant pas d’usines. » Certains sous-traitants possèdent un savoir-faire rare, c’est le cas d’Orléans Cosmetics. « Nous ne sommes que trois en France à être sous-traitant fabricant de poudres cosmétiques, explique Christophe Dulong, son directeur général, la majorité de la production se fait soit dans les usines de nos clients, soit pour beaucoup en Italie. Tout l’enjeu pour nous est de reprendre une vraie place sur un marché international très concurrentiel, en valorisant le Made in France, et bien sûr, en innovant en permanence. » Un enjeu de taille quand on sait que l’Italie est le deuxième pays fournisseur de parfums et produits de toilette pour la France, après l’Allemagne, pour un montant de 408 M€ sur un total d’importations de 2 580 M€.**

/// IN T ERV IEW

L’AGILITÉ, L’ATOUT-MAÎTRE DE LTE Basée au nord d’Orléans, la PME familiale LTE, sous-traitant pour de grands noms de la parfumerie-cosmétique (conditionnement à façon, commercialisation d’emballage, stockage, logistique), connaît un développement constant : une équipe passée de 15 à 62 collaborateurs en 10 ans, une surface de locaux triplée sur la même période (10 000 m2 auxquels viennent s’ajouter 3000 m2 en septembre), et une croissance à deux chiffres. « Notre valeur ajoutée, explique Laurent Le Tellier, son directeur général, c’est notre agilité. Nous sommes à la fois réactifs et dans des délais très courts, flexibles et garants d’un niveau de qualité de service irréprochable. » Une qualité couronnée par la certification BPF ISO 22716, fruit de plusieurs années d’anticipation et d’investissements techniques conséquents. « C’est la reconnaissance d’engagements stricts dans nos process, mais aussi vis-à-vis de nos collaborateurs, qui sont une vraie force pour l’entreprise, car certaines de nos activités sont manuelles, et enfin vis-à-vis de l’environnement. » Car LTE est aussi très vigilante sur son empreinte carbone, trie et recycle tout ce qui peut l’être vers des filières identifiées. « LTE maîtrise l’ensemble de la chaîne de A à Z, du remplissage jusqu’aux expéditions, vers les centrales de distribution et les magasins, avec des livraisons à la palette et au colis. » La PME, qui à sa création en 1990 était seulement conditionneur à façon, s’est rapidement diversifiée en ajoutant de nouvelles cordes à son arc : « Nous sommes en permanence à l’écoute du marché pour maintenir notre dynamique, pose Laurent Le Tellier, nous avons identifié de nouveaux axes de développement qui vont impliquer de nouveaux recrutements et des investissements ». Le directeur général n’en dira pas plus, confidentialité oblige.

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15 AOÛT/SEPTEMBRE 2017

dossier

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ADB CONDITIONNEMENT, À LA POINTE DU CELLOPHANAGE-PLIAGE EN X

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Si ses prestations pour l’industrie cosmétique représentent à ce jour 15% de son CA, l’activité, historique pour l’entreprise giennoise, est en croissance. Notamment depuis que le conditionneur secondaire à façon a investi l’an passé dans une nouvelle machine - une Marden Edwards - considérée comme LA référence dans le secteur. « Elle permet de réaliser du cellophanage-pliage en X, explique Jean-François Delsol, son président, avec un tendu du film impeccable et une parfaite géométrie du X, et à des cadences élevées. Ce choix stratégique complète judicieusement notre offre. » Une offre qui séduit les acteurs de la filière cosmétique, mais aussi désormais des enseignes haut de gamme d’autres secteurs, comme l’épicerie fine. Adhérente de la Cosmetic Valley depuis trois ans, ADB Conditionnement en retire de nombreux bénéfices, comme le détaille le président. « Cela nous donne de la visibilité mais nous permet aussi d’élargir notre réseau grâce aux rencontres, d’imaginer des partenariats ou des offres groupées avec des confrères aux activités complémentaires, et enfin d’être en veille sur toutes les questions réglementaires. » Alors que l’entreprise a mis l’accent sur l’informatisation de ses process et une Gestion de Production Assistée par Ordinateur (GPAO) pointue, elle travaille actuellement à une digitalisation plus poussée de certains de ses procédés.

adb-conditionnement.com

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dossier LA COSMÉTIQUE, UNE AVENTURE SCIENTIFIQUE Métropole. Avec un triple objectif : stimuler la créativité transdisciplinaire et collaborative, apporter les moyens nécessaires à la faisabilité technologique et enfin accélérer le transfert d’innovation vers l’industrie ou encore la création de start-up (notamment en lien avec le LAB’O).

ORLÉANS CONCENTRE DE NOMBREUX CENTRES DE RECHERCHE ET LABORATOIRES PUBLICS ET PRIVÉS. UNE VRAIE FORCE POUR LA MÉTROPOLE, BOOSTÉE PAR DES PROJETS INNOVANTS QUI STIMULENT LA RECHERCHE COLLABORATIVE ET ENCOURAGENT LA CRÉATION D’ENTREPRISE DANS LA FILIÈRE COSMÉTIQUE.

nstitut de Chimie Organique et Analytique, centre de biophysique moléculaire du CNRS, GREMI (unité mixte de recherche de l’Université d’Orléans et du CNRS), ou encore BRGM… : la métropole orléanaise compte de nombreux centres de recherche pointus, et dont la dynamique d’innovation va encore se renforcer. Après une 1re phase et un investissement de 3,3 M€, le programme Cosmétosciences de l’Ambition Recherche et Développement (ARD 2020) du Conseil régional Centre-Val de Loire se poursuit jusqu’en 2019 (4,78 M€ alloués). Cosmétopée, glycosciences, innovation, formulation, outils cellulaires, nouvelles technologies : tels sont les champs de compétences scientifiques visés par quatre nouveaux projets partenariaux (ValBioCosm’, MISTIC, PLASMACOSM2 et plateforme Biotechnologique pour la cosmétique). Mais la grande nouveauté de cette seconde phase, c’est l’ouverture d’un Laboratoire d’Entrepreneuriat Cosmétique en ce mois de septembre 2017. 200 m2 mis à disposition par le Collégium Sciences et Techniques de l’Université qui doivent « permettre de créer et faire circuler à l’échelle nationale une communauté innovante, en particulier des étudiants de Master et de Doctorat, mais également tout autre porteur d’idée, dans un lieu dédié à la cosmétique », comme l’explique Béatrice Barruel, Vice-Présidente d’Orléans

— Un environnement local stimulant

Une autre structure (qui entame quant à elle sa troisième année d’activité) a pour vocation d’accélérer les projets de start-up et de PME cosmétiques. Baptisée Cosmet’Up, financée par l’État dans le cadre des investissements d’avenir, portée par LVMH Recherche en partenariat avec Spincontrol, Langé et la Cosmetic Valley, la plateforme nationale basée à Saint-Jean-de-Braye stimule « la preuve de la faisabilité technique et économique ». Elle propose ainsi aux porteurs de projets toute une palette de services, du diagnostic à l’hébergement courte durée en passant par la mise en relation avec un cercle d’experts métiers. Depuis son lancement en 2015, Cosmet’Up recense 40 études de faisabilité, et certains des projets sélectionnés ont même été récompensés, à l’instar du vernis à ongle « De Blangy » (le premier à changer de couleur), de la start-up Ink&Out, couronné lauréat 2016 du concours Start In Cosmetic (catégorie jeune entreprise innovante de moins de trois ans). Cet environnement ultra stimulant et ces passerelles avec la sphère scientifique ne profitent pas qu’aux jeunes pousses. Ainsi, Orléans Cosmetics collabore avec le GREMI sur un travail de recherche autour du calibrage des tailles des nanoparticules des poudres cosmétiques en sortie de process industriel. « Nous sommes également bien soutenus par le Conseil régional et la BPI, souligne Christophe Dulong, son directeur général, soutien qui contribue à financer l’innovation et la création d’emplois ». Même constat pour le président de Greenpharma, Philippe Bernard. « Avec un chiffre d’affaires de 1,5 M€ l’an passé, nous avons choisi de réinvestir une partie de notre résultat, soit 300 K€, en R&D. Avec les aides de l’État ou encore les soutiens locaux, cela nous permet de quasiment doubler ce budget annuel et d’y consacrer 500 K€. » Un service R&D que le dirigeant dit avoir mis 10 ans à structurer. « Nous avons les compétences scientifiques, il nous faut renforcer l’aspect technique ainsi que notre stratégie commerciale, et c’est dans ce sens que nous allons recruter. »

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dossier

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GREENPHARMA,DE LA RECHERCHE FONDAMENTALE À L’INDUSTRIALISATION D’INGRÉDIENTS COSMÉTIQUES « On se définit comme un prestataire de services de R&D, spécialisé dans la formulation, la production et la fourniture d’ingrédients cosmétiques innovants » plante Philippe Bernard, Président de Greenpharma et biochimiste de formation. Soit une équipe orléanaise de 12 personnes (docteurs, ingénieurs, techniciens…), 1,5 M€ de CA, qui compte déjà de beaux succès à son actif, souvent après de longues années de gestation. Cinq ans de recherche pour mettre à jour les vertus hydratantes et protectrices de la salicaire. À l’arrivée, un ingrédient breveté et « clés en mains », vendu à un groupe international de la cosmétique. « On présente cette année au prochain salon Cosmetic 360 un nouveau principe actif, suite à l’identification d’une combinaison de molécules naturelles qui permettent de conserver une crème sans effet néfaste sur le microbiote de la

peau » annonce le dirigeant. Quant à la découverte des propriétés lypolitiques des actifs des graines de coquelicots, c’est encore signé Greenpharma, qui a assuré le développement et la fabrication de l’ingrédient pour la branche cosmétique de Merck. Active au sein du Conseil d’administration de la Cosmetic Valley, adhérente au pôle DREAM Eaux & Milieux, l’entreprise a mené dans le cadre d’Éco Cosméto Centre un projet visant à « monter la plateforme pilote pour mettre au point un procédé d’industrialisation de la fabrication des ingrédients ». Greenpharma, qui réalise 80% de son CA à l’export, a su depuis sa création en 2000 gagner la confiance et la reconnaissance de grands groupes mondiaux de la cosmétique, ou encore celles du Français Nuxe, mais aussi de Téane, basée à Ormes, et spécialisée dans les soins bio dédiés à la maternité.

greenpharma.com

THÉMATIQUES DE RECHERCHE SOUTENUES PAR LA COSMETIC VALLEY FORMULATION

Poudres, émulsions, moussants, liquides, gels cosmétotextiles….

TESTS ET MESURES

Qualité, stabilité, sécurité (toxicité, écotoxicité), efficacité

PACKAGING

Packaging primaire et secondaire

MATIÈRES PREMIÈRES Ingrédients actifs, agents de texture, conservateurs, filtres solaires, tensioactifs…

BIEN-ÊTRE/SANTÉ Évaluation sensorielle, évaluation du bien-être

CONNAISSANCE DE LA PEAU

(et autres organes en surface) Évolution au cours de l’âge, pigmentation, sensibilité…

LOGISTIQUE, DISTRIBUTION, MERCHANDISING Écoconception, ACV, contrefaçon

Source : Cosmetic Valley

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responsabilité

FAY-AUX-LOGES

LÀ-HAUT,

SUR LA COLLINE

CERTES, POUR BEAUCOUP, CONSTRUIRE DE SES PROPRES MAINS DES BATEAUX, DES MEUBLES EST UNE VOCATION, UN TALENT, MAIS DÉPASSER L’ARCHITECTURE MARINE ET DÉFINIR UN VÉRITABLE CONCEPT NATUREL ET RESPONSABLE EST UN DÉFI EXTRAORDINAIRE.

près deux décennies dans le conseil en entreprise, François Vernerey entreprend une reconversion professionnelle fondée sur « un rêve de gosse qui ne me quitte plus », précise-il. Particulièrement attiré par le travail du bois, il passe un CAP de menuisier-agenceur puis il suit une formation en charpenterie de marine, sellerie et voilerie aux Ateliers de l’Enfer (Douarnenez). Son ambition se précise davantage et l’idée de construire des bateaux en petites séries et respectant l’environnement le taraude. Reste à trouver un site pour « son » chantier naval. Notre architecte d’idées, originaire de Chécy, revient dans le Loiret, au bord du Canal d’Orléans qu’il a beaucoup fréquenté dans sa jeunesse. L’opportunité de s’établir au sein de l’ancienne usine électrique de Fay-aux-loges s’ouvre à lui. « C’était presque une évidence, ce lieu classé, inoccupé, témoin des années 1900, m’offrait un espace libre et un accès à un plan d'eau. », se souvient-il. Les Ateliers La Colline prennent vie en janvier 2015.

— Les périssoires d’antan repensées et durables Les Ateliers La Colline ont une spécialité : la périssoire, une embarcation de 4 mètres environ, destinée à la promenade, au reportage-photos, à la chasse ou à la pêche, très souvent mise à l’honneur dans les tableaux des impressionnistes. En Sologne, elle est encore beau-

coup utilisée. L’enjeu est de concevoir des modèles personnalisés, légers et au design rare. Les embarcations éco-responsables sont construites majoritairement. L’acacia et l’acajou ou le sapelli et le contreplaqué stratifié au lin complètent leur fabrication. Cette méthode de stratification est unique en France et naturelle à 90%. La résine utilisée est bio-sourcée à 56%. Fini le plastique et l’aluminium, place au naturel !

— L’acacia dans tous ses états

Le robinier (ou faux-acacia) possède de nombreuses qualités, il est léger, imputrescible, souple, robuste et abondant dans notre région. Les déclinaisons de cette essence sont multiples, surtout quand la technique d’assemblage, issue de l’agencement et de la marine moderne (goujons et boîtiers décalés) y est associée. Les ateliers fayciens proposent à ses clients une gamme de mobilier d’extérieur ou urbain tel qu’un parc à vélos en bois installé à Châlette-sur-Loing. De nombreux projets sont à l’étude dont celui d’une toue cabanée, porté par deux étudiants de l’ESAD ou de pédalos en bois. Vivre une transition personnelle, rechercher l’authenticité, respecter son environnement sont les valeurs des Ateliers La Colline, portées par leur créateur, qui nous invite à prendre de la hauteur sur nos modes de vie au bord du Canal d’Orléans.

Coup de cœur du jury des Trophées Innovation d’Arbocentre en 2017 atelierslacolline.com

TEXTE : BÉATRICE LAIDIN

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NEUVILLEAUX-BOIS

industrie

L’ENTREPRISE NEUVILLOISE, EXPERTE EN CONSTRUCTIONS MÉTALLIQUES, FÊTE SON 60e ANNIVERSAIRE LE 21 SEPTEMBRE. AUJOURD’HUI, NORMACADRE RÉALISE TOUS TYPES DE STRUCTURES MÉTALLIQUES, EN FRANCE ET DANS LE MONDE. ET SE POSITIONNE PLUS QUE JAMAIS, SELON SON PDG, BENOÎT REINE, COMME UN VÉRITABLE SPÉCIALISTE DU « MOUTON À CINQ PATTES ».

L’

histoire de Normacadre débute en 1957 alors qu’un entrepreneur parisien, à l’étroit dans ses locaux, décide de s’installer à Neuvilleaux-Bois. L’entreprise est alors une grosse serrurerie dont le champ d’action va progressivement s’élargir. Au milieu des années 70, l’entreprise doit déposer le bilan et est reprise par Michel Bois lequel possède déjà une usine de constructions métallurgiques à Chaumont. C’est en 1989, précisément, que Benoît Reine, l’actuel PDG, entre en scène, en tant que chargé d’affaires au sein de l’entité Normacadre International dont il devient directeur 3 ans plus tard. « En 1997, Michel Bois, 4 ans avant sa retraite, a souhaité vendre et m’a demandé ainsi qu’à deux autres cadres de l’entreprise si nous étions intéressés. Nous avons répondu oui. » Mais en 2005, en pleine crise de l’acier, Normacadre perd de l’argent et Benoît Reine prend en main la partie commerciale avant de

devenir PDG, en 2007. Normacadre se sépare alors d’Ateliers Bois à Chaumont. L’histoire continue avec l’intégration dans le capital, en 2010, de 4 jeunes ingénieurs, que Benoît Reine considère comme « la relève ». Le chemin est tout tracé pour une transmission d’entreprise qui deviendra effective pour son PDG, à l’horizon 2022.

— Un investissement majeur en 2017 Dans son activité de constructions métalliques, Normacadre se positionne comme « spécialiste du mouton à cinq pattes. » « Nous n’avons pas de secteur préférentiel et travaillons pour la pétrochimie, le nucléaire, l’armement, la cosmétique, l’automobile, l’aéronautique, la pharmacie, explique Benoît Reine. Nos concurrents raisonnent le plus souvent en termes de tonnes de production. La stratégie de Normacadre est différente : nos résultats se comptent en nombre d’heures effectuées. » L’une des forces principales de l’entreprise réside

dans l’intégration de ses services : bureau d’études, fabrication, montage. Une organisation qui lui permet également de répondre aux appels d’offres des services publics. L’export, au sein de Normacadre International, n’a cessé de représenter une activité importante, personnellement supervisée par Benoît Reine. En particulier dans les DOMTOM et dans les pays de l’Afrique Francophone (palais présidentiel au Gabon, hôpital de Papeete…) mais aussi en Russie ou en Chine, par exemple. 2017 chez Normacadre, outre la célébration de son 60e anniversaire le 21 septembre prochain, aura été marqué par un investissement majeur avec l’achat d’une toute nouvelle machine. Une nécessité pour assurer l’avenir d’une entreprise au si riche passé. « J’ai toujours considéré que j’étais de passage et que mon objectif devait être de pérenniser Normacadre, confie Benoît Reine. Cela pourrait d’ailleurs intégrer une opération de croissance externe, si l’occasion se présente. Mais concernant le futur de l’entreprise, je n’ai vraiment pas d’inquiétude. » Très bon anniversaire, Normacadre ! TEXTE : ALAIN SOUCHÉ

L'HISTOIRE MOUVEMENTÉE ET PASSIONNÉE DE

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NORMACADRE 01/09/2017 09:34

MÉNESTREAU EN-VILLETTE

création

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SUCCESS MÉDIATION POUR PRÉVENIR ET RÉSOUDRE LES CONFLITS

triel, au sein d’un groupe américain de la région orléanaise, d’assistante de direction à acheteuse pour le parc machines. Après 16 ans de bons et loyaux services, la voici à nouveau à la croisée des chemins après un licenciement. Qu’à cela ne tienne, Sandrine Lescure rebondit de nouveau et reprend le chemin de l’université pour décrocher en juin 2017 son diplôme de médiateur professionnel. Et, deux mois plus tôt, elle crée son entreprise : Success Médiation.

— Une réelle économie pour les entreprises

SANDRINE LESCURE A SU REBONDIR PLUSIEURS FOIS AU COURS DE SA VIE PROFESSIONNELLE. EN AVRIL DERNIER, ELLE A CRÉÉ SA MICRO-ENTREPRISE DANS UN CRÉNEAU TOUT NEUF ET PROMETTEUR : LA MÉDIATION EN ENTREPRISES. Je rêvais de devenir hôtesse de l’air. » Faute d’avoir pu accomplir cette ambition, Sandrine Lescure a connu plusieurs vies et a finalement atterri dans une nouvelle activité extrêmement motivante. Si on rembobine le film de son existence, on la découvre tout d’abord au sommet de la tour ELF où elle a pour tâche d’accueillir l’ensemble des visiteurs et VIP du groupe. Après cette première expérience, elle fonde avec sa mère

une agence d’hôtesses parisienne « De Franceschi Hôtesses », laquelle connait une belle croissance avant de subir de plein fouet les contrecoups de la guerre du Golfe. Sandrine décide alors de passer à autre chose en quittant la région parisienne. « Après mes déboires professionnels et aussi personnels, j’ai décidé d’aller planter mes choux à la campagne et je me suis installée dans la maison familiale du côté de Ménestreau-en-Villette. Je suis devenue définitivement solognote en 1999. » Elle se reconvertit alors dans le monde indus-

Si l’on connait bien le rôle du médiateur dans les contentieux familiaux, sa présence est cependant moins répandue dans le monde économique. « Aujourd’hui, la médiation est un processus encore timide, convient Sandrine Lescure. Mais je suis persuadée qu’elle va devenir incontournable dans les années à venir. La médiation est déjà pratiquée dans de nombreux domaines d’activité et incontestablement reconnue par l’ensemble des tribunaux. C’est un processus ni juridique, ni technique mais conforme au droit homologable et exécutable. » La démarche première de Sandrine Lescure consiste à promouvoir la pratique et les atouts de la médiation. Argument essentiel : la médiation est une réelle économie pour les entreprises en termes de temps, d’énergie, de coût…, en comparaison d’une procédure juridique. « C’est un levier important pour le dirigeant et le DRH afin d’appréhender ou gérer les conflits. Un véritable mode alternatif de résolution des problèmes par le biais d’une communication non violente. » Son activité, la créatrice de Success Médiation l’exerce aussi bien en inter-entreprises qu’en intra. Un créneau relativement neuf et prometteur qui correspond bien à un nouvel état d’esprit, plus « humain », que l’on trouve dans de nombreuses entreprises. « Prévenir ou résoudre les conflits, conclut Sandrine Lescure, c’est ma priorité. Je souscris pleinement à ce que disait Jean Monnet : le plus beau métier c’est de réunir les hommes. » TEXTE : ALAIN SOUCHÉ

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international

ORLÉANS

BENOÎT VIEUBLED EST UN ARTISTE PLASTICIEN DESIGNER QUI INVENTE DE NOUVELLES FORMES ET DE NOUVEAUX MODES D’EXPRESSION. SES CRÉATIONS N’ONT PAS DE FRONTIÈRES.

nstallé depuis 8 ans à Orléans, Benoît Vieubled se définit comme un artiste qui emprunte les sentiers de l’art, du design et de la décoration. « Ça me plait beaucoup de travailler à la croisée de ces disciplines. Ma recherche artistique porte à la fois sur les formes et les contenus », explique Benoît dans son showroom ex nihilo de la rue des Carmes.

— Son art ne connaît pas de frontières

— Transparence et fragilité

Résumer son travail est d’ailleurs impossible. Il ne cesse de se construire au fil des ans pour créer son univers et être en résonnance avec son époque. Ses inspirations sont multiples… La nature c’est certain, mais aussi ses collaborations avec des artisans d’art qui nourrissent son travail et lui apportent de petites pièces au petit supplément d’âme. Des papillons en céramique ou des araignées en verre par exemple. Dans ses œuvres, il préfère le vide au plein. Et il a besoin d’éclairer ses créations, sa marque de fabrique. Son univers est peuplé de lampes souris, d’oiseaux et de papillons délicatement posés là, de mobiles tout en légèreté, de mappemondes qui incitent au voyage.

TEXTE : FABIENNE BONVOISIN

Orléanais et qu’il se consacre à la création pure, les plannings de fabrication se noircissent. « Une fois l’exposition ou le salon programmés, il faut accepter la contrainte temps et déployer ses talents d’organisation ! » déclare Benoît. C’était le cas pour préparer les récentes expositions à Honfleur et Paris.

« J’ai la chance d’exercer un métier hors du temps. Dans une société où tout s’accélère, c’est un sacré privilège » se réjouit cet ancien étudiant des Beaux-Arts. Dans la cour intérieure de son atelier, ses matières premières aussi prennent leur temps… elles traversent les saisons, et se patinent. Depuis qu’il est

La traversée, un bateau rempli de 32 globes lumineux, Benoît a mis beaucoup de temps à la concevoir. « J’ai dessiné la barque pendant les vacances. Puis il a fallu la trouver… et j’ai déroulé le fil de l’histoire. Chaque globe représente un territoire : c’est une création qui interroge sur les frontières, sur la migration ». Elle fait tomber les frontières ; elle lui a notamment ouvert les portes de l’UNESCO. Ses mappemondes de toutes tailles diffusent aussi leur douce lumière chez Médiamétrie, Roche Bobois, Nature & Découvertes. « Mon travail est bien considéré à l’étranger, en Asie et aux États-Unis notamment. C’est presque plus facile là-bas ! Cette année, participer à la biennale internationale des métiers d’art et de la création Révélations au Grand Palais m’a permis de rencontrer Van Cleef & Arpels pour qui je vais développer des mobiles. » Dans la rue comme au sein des entreprises, Benoît propose des happenings poétiques. Rue des Carmes, vous pourriez tomber par hasard sur ses petites boîtes qui abritent un miroir, un papillon, un œuf. Elles restent ouvertes, se vident ou s’envolent. Son terrain de création est sans limite dans l’espace urbain…

benoit.vieubled.com

BENOÎT VIEUBLED, LÉGÈRETÉS ARTISTIQUES

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VILLEMANDEUR

AOÛT/SEPTEMBRE 2017

services

ENGIE INEO MONTARGIS

MUSCLE SON ACTIVITÉ ROBOTIQUE

TEXTE : ALAIN SOUCHÉ

ngie Ineo ? Tout le monde connaît, avec son maillage sur tout le territoire, ses 15 000 salariés et ses 300 agences.. Dans une grande région Centre (d’Orléans à Limoges, en passant par Poitiers), l’entreprise compte 10 implantations de proximité, emploie 550 collaborateurs et pilote 1600 projets par an. Ses activités s’articulent autour de l’installation et optimisation des réseaux électriques, les process industriels et environnementaux, la sécurisation des biens et des personnes, le développement des énergies nouvelles. Ce que l’on sait moins, en revanche, c’est que certaines agences ont une vraie spécificité, comme par exemple la robotique industrielle pour celle de Montargis-Gien, qui est basée à Villemandeur. « Nous faisons partie d’un groupe, explique son directeur Jean-Dominique Rousseau, et nous avons une grande liberté d’action. Chaque agence locale possède ses points forts. »

— Un levier de performance

La compétence robotique industrielle a commencé à se développer au sein d’Engie Ineo Montargis, il y a 15 ans et la progression a été constante. « Une quinzaine de personnes travaillent dans ce domaine. Nous avons recruté de jeunes ingénieurs en alternance désormais embauchés, souligne Jean-Dominique Rousseau. À la rentrée, ce sont 2 personnes en licence pro robotique, issus du Lycée professionnel Sainte-Croix Sainte-Euverte, qui nous rejoignent. » L’agence s’apprête à franchir un cap dans les prochains mois avec la construction d’un nouveau bâtiment qui accueillera un atelier robotique, un espace showroom, une partie Recherche

AU SEIN D’ENGIE INEO, DEPUIS PLUSIEURS ANNÉES, L’AGENCE DE MONTARGISGIEN CULTIVE SES COMPÉTENCES EN MATIÈRE DE ROBOTIQUE. ELLE VA PASSER UN CAP SUPPLÉMENTAIRE CES PROCHAINES SEMAINES AVEC LA CONSTRUCTION D’UN BÂTIMENT DÉDIÉ, SUR SON SITE DE VILLEMANDEUR, AVEC DE NOUVELLES EMBAUCHES, UNE PARTIE R&D ET, À TERME, L’ACCUEIL DE STARTUPS.

et Développement et, à terme, un espace pour héberger des startups. Ce dispositif serait une première pour une agence locale. Pour Jean-Dominique Rousseau, pas de doute, la robotique industrielle est un levier de performance pour l’entreprise et un bon indicateur de dynamisme économique. « La France est en retard dans ce domaine, estime-t-il. Elle n’a que 26 robots pour 1000 salariés contre par exemple 122 pour l’Allemagne. Or il est prouvé que plus les pays utilisent des robots, plus le taux de chômage y est bas. Notre enjeu c’est de sensibiliser et d’accompagner les entreprises en la matière, dans une logique de co-construction. Plus de robotique adaptée à ses besoins, c’est une condition indispensable pour que l’industrie française soit compétitive et efficiente. »

engie-ineo.fr

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BEAUGENCY

commerce QUAND LE BONHEUR PASSE PAR

« FUKUSHI » SIGNIFIE « BIENÊTRE » EN JAPONAIS. C’EST LA PROMESSE FAITE - ET TENUE PAR LE NOUVEL ÉTABLISSEMENT ÉPONYME OUVERT RUE NATIONALE À BEAUGENCY EN AVRIL DERNIER.

LE BIEN-ÊTRE

odifier le rapport que l’on a à son corps, avec le bien-être comme pierre angulaire : c’est à la fois le concept de Fukushi, et la philosophie de sa fondatrice, Céline Bailly. L’ouverture de l’établissement est le fruit d’un long cheminement personnel. « On m’a imposé des régimes dès l’âge de huit ans, confie-t-elle, toute ma vie j’ai lutté contre les kilos : sport intensif, diète protéinée draconienne et même

chirurgie esthétique…On essaye de nous imposer une norme, largement relayée par les médias. Aujourd’hui je suis persuadée que la clé c’est de mettre en accord son image et sa personnalité, de savoir qu’il vaut mieux écouter son estomac que son cerveau et qu’au final, tout cela passe par le bien-être ». Céline Bailly a donc ouvert un espace qu’elle a complètement repensé « pour que les clients se sentent presque comme à la maison et n’aient pas l’impression de pousser les portes d’une clinique aseptisée ». À chaque pièce - à la décoration volontairement très épurée – sa fonction. Étonnant, le sauna japonais individuel présente l’originalité de laisser la tête à l’extérieur, évitant ainsi la sensation suffocante du sauna traditionnel. « Il diffuse une chaleur infrarouge très douce, explique la gérante, modulable selon les zones du corps. Les vertus sont multiples : détente musculaire, soulagement des douleurs osseuses, amélioration de la qualité du sommeil… ». Dans une autre salle, c’est un fauteuil relaxant qui scanne la morphologie du client et adapte le massage - de la nuque à la voûte plantaire - en conséquence (massage suédois, drainage lymphatique…). Quant à la table d’hydromassage (un matelas de 330 litres d’eau) et ses jets jusqu’à 7 bars, elle offre pas moins de 70 programmes différents qui se nuancent selon le profil du client (sportif, femme enceinte…). Pour une meilleure oxygénation naturelle, on optera pour le Bol d’Air Jacquier®. Assis face à l’appareil, pour des séances de deux à six minutes au plus, l’inhalation de sève de pin des Landes détend, mais peut aussi soulager les allergies, les bronchites ou l’asthme.

— Réfléchir avant de mincir

Pour ceux qui veulent affiner leur silhouette, Fukushi préconise d’abord un bilan d’impédancemétrie. « On surestime souvent le poids à perdre, assure Céline, le bilan restitue de nombreux paramètres comme la part de la masse hydrique et celle de la masse graisseuse ». Et pour les graisses récalcitrantes au sport, la cryolipolyse est une alternative à la chirurgie esthétique. Une seule séance peut suffire pour obtenir un résultat définitif. « Il faut toutefois remplir certains critères, comme ne pas avoir de maladie grave, détaille-t-elle. Mon objectif est de conseiller, de faire du sur-mesure, pas de pousser à la consommation ». À la rédaction, on a testé le fauteuil relaxant et la table d’hydromassage : 30 minutes de pur bonheur, tensions évacuées et état de zénitude absolu !

fukushi.fr TEXTE : GAËLLE LEPETIT

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ORLÉANS

25 AOÛT/SEPTEMBRE 2017

numérique TEXTE : FABIENNE BONVOISIN

APRÈS 30 ANS DANS LA COMMUNICATION, FABRICE VAN BORREN A DÉCIDÉ DE SE TOURNER VERS LES AUTRES. EN CITOYEN ENGAGÉ, IL A POSÉ SES VALISES AU LAB’O POUR CRÉER WENUMÉRIQUE ET AIDER SES SEMBLABLES À REBONDIR.

renez des cadres seniors de plus de 45 ans, associez leur des projets numériques de création ou de reprise d’entreprise et enveloppez le tout d’une démarche collaborative… vous avez l’ADN de Wenumérique. « L’association apporte une dimension sociale au LAB’O, explique Fabrice Van Borren. La course à l’innovation c’est bien si elle s’inscrit aussi dans une démarche solidaire où l’on s’écoute et on partage » précise le communiquant reconverti en coach d’entrepreneurs.

Wenumérique est soutenue par Pôle Emploi qui finance à 60% ses actions, ainsi qu’Orléans Métropole et la région Centre-Val de Loire. Elle vient de lancer sa 5e session et accompagne un peu moins d’une centaine de personnes depuis sa création il y a un an. Le principe : réunir les participants autour de leur envie de développer un projet ensemble, chacun apportant son expertise, sa personnalité, sa motivation pour créer la dynamique. Au départ le travail consiste à créer les liens nécessaires à la réussite du projet. Si l'idée est viable, que chacun est convaincu que ça va marcher, alors les apprentis créateurs se mettent en marche. Et les ateliers thématiques démarrent avec des intervenants experts.

— Déjà de bons résultats

« En un an, deux startups ont été créées, annonce fièrement Fabrice. L’une dans le e-commerce, Frenchop, est une boutique en ligne dédiée aux producteurs français artisanaux. L’autre, Welcoming France, développe la communauté des Français sympas grâce à l’application "jesuissympa.com" pour tous ceux qui souhaitent accueillir, renseigner, aider les touristes étrangers. Sept autres projets sont en cours » précise Fabrice. La durée des sessions est très variable, en moyenne 100 jours, elle dépend des sujets et du rythme des participants. Au-delà, l’accompagnement se poursuit, plus ponctuellement et plus individualisé. L’idée est aussi de proposer les services des Numiens - c’est

— Séances de créativité collaborative

WENUMÉRIQUE, OUI AUX CADRES SENIORS !

ainsi qu’on appelle les cadres qui suivent le programme Wenumérique - aux startups du LAB’O pour des missions ponctuelles, des études de marché par exemple.

— L’avenir au développement

Wenumérique sera bientôt proposé aux cadres avant même qu’ils ne se retrouvent au chômage. « Le programme sera intégré au plan de sauvegarde de l’emploi de l’entreprise avant qu’elle ne se sépare de ses salariés » se félicite Fabrice. L’accompagne-

ment sera alors financé par l’entreprise, et non plus par Pôle Emploi. Le dirigeant de Wenumérique commence aussi à se développer dans d’autres métropoles. Une première session démarre à Marseille, une autre bientôt à Lyon. « Je suis un éternel optimiste qui se nourrit de la réussite des autres. Mener un projet entrepreneurial c’est oublier son ego. Et quelle émotion de voir les cadres recharger les batteries et tracer leur route avec une pêche qu’ils ne soupçonnaient pas eux-mêmes ! »

wenumerique.fr

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MEUNG/LOIRE

hôtellerie

UN NOUVEL ÉTABLISSEMENT À

LA PORTE DES CHÂTEAUX

DE LA « VILLE D’EAUX, VILLE D’ART » D’AIX-ENPROVENCE, D’OÙ IL VIENT, À L’ART DE VIVRE EN VAL DE LOIRE, À MEUNGSUR-LOIRE, OÙ IL S’INSTALLE : RENCONTRE AVEC JEAN-BAPTISTE PLOU. SON HÔTEL, LA PORTE DES CHÂTEAUX, OUVRE EN NOVEMBRE PROCHAIN.

TEXTE : PIERRE-ELISE DUMUIS

C’

est avec enthousiasme que Jean-Baptiste Plou s’apprête à inaugurer « La Porte des Châteaux », un nouvel hôtel avoisinant le château de Meung-surLoire. Depuis 2015, le jeune directeur à la tête de l’aventure familiale s’emploie à métamorphoser l’ancien EPHAD fermé depuis quelques années en un ingénieux établissement hôtelier 3 étoiles au cœur d’un parc d’un hectare. L’occasion pour cet amoureux du bien-recevoir et du bien-manger, d’imaginer un concept aux multiples espaces ajustés au plus près des besoins des touristes comme des clients d’affaires, des individuels comme des groupes. « C’est lors d’une visite dans la région -et presque par hasard- que le projet fou est né » s’amuse à rappeler Jean-Baptiste Plou, originaire de Provence.

« Pour que tous nos clients se sentent comme à la maison » Avec un BTS et diplômé de l’école de commerce de Troyes (spécialité Entreprenariat), le maître des lieux a multiplié les expériences réussies, d’abord en Angleterre puis au siège de la coopérative Best Western, au service Développement. « Mon père et moi travaillons dans le commerce. Ce qui nous motive à chaque instant, c’est d’apporter à nos clients –grâce à une relation commerciale bienveillante- un service optimal. Aujourd’hui, nous avons créé ce concept pour que tous

nos clients se sentent finalement comme à la maison ». Et les clients vont vite y prendre goût : côté couchage, l’hôtel compte 56 chambres de différentes catégories, spacieuses et uniques, prolongées par un généreux balcon. L’hôtelier a créé également 15 appart’hôtels pouvant accueillir jusqu’à 10 personnes (notamment deux T3 de 60 m² et deux chambres dortoirs de 60 m²), à louer à la nuit, à la semaine ou au mois. Et pour se sentir résolument comme un poisson dans l’eau, la réception est aérée, ouverte sur la salle de petit-déjeuner, un bar, un espace détente et une boutique de produits régionaux. Bientôt, les clients profiteront d’un espace forme avec une petite salle de sport et un spa. La restauration est quant à elle au cœur du lieu : le restaurant « le Carrousel » dispose de deux salles, pour une capacité totale de 150 couverts. Parce que Pascal et Jean-Baptiste Plou ont conscience que l’activité économique des alentours est importante, ils consacrent une bel espace réservé à la clientèle d’affaires, avec deux salles de séminaires de 30 et 70 m² disposant chacune d’un espace cuisine et détente. Rendez-vous à « La Porte des châteaux » est donné dès novembre !

Hôtel Best Western « La porte des châteaux » laportedeschateaux.fr Best Western La Porte des Châteaux Restaurant Le Carrousel, ouvert 6j/7 midi et soir, pour les habitants et entreprises locales, et la clientèle de l’hôtel.

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MEUNG/LOIRE

AOÛT/SEPTEMBRE 2017

CŒUR DE LOIRE EST UNE ASSOCIATION DE CURIEUX DU FLEUVE, CRÉÉE PAR UN COUPLE DE MARINIERS LIGÉRIENS. RENCONTRE AVEC CLAIRE ET DENIS, POUR UNE DÉCOUVERTE DE LA MARINE DE LOIRE MODERNE, ENTRE MEUNG ET BEAUGENCY. UN ATOUT DE PLUS POUR LES TERRES DU VAL DE LOIRE.

TEXTE : PIERRE-ELISE DUMUIS

laire et Denis confient s’être rencontrés au bord de la Loire, « chez Nathalie et Bertrand » (Nathalie et Bertrand Deshayes, restaurant « Au bord de L’Eau » et association « Merci la Loire », à Orléans). « Il n’y avait pas de navigation de ce côté de la Loire, et nous avions envie de nous jeter à l’eau, de monter une activité touristique pour faire découvrir ses 8 km de Loire au grand public ». Si le passage des ponts et les obstacles rendent difficile la navigation sur ce tronçon, les amoureux de la Loire n’en ont pas été effrayés pour autant : « nous avions le cœur à l’ouvrage, pour notre Loire. Le nom était ainsi tout trouvé ». Hissez-haut, en avant, droit devant…

« Réactiver la mémoire et l’histoire du fleuve » Finalement tout s’est enchainé et le projet a vu le jour très rapidement : il n’aura fallu que 6 mois aux mariniers entre la création de l’association et la première navigation en Loire. Le bateau acheté fin décembre, c’est l’association magdunoise « Les Carnutes » qui a prêté main forte et remorqué le bateau à rénover. Fort d’un hiver intense riche en travaux et en équipement du bateau, la toue cabanée fut inaugurée en avril dernier. Tout comme la motivation de Claire et Denis, les objectifs de l’association sont limpides : faire découvrir le fleuve au grand public, préserver et valoriser le

tourisme patrimoine ligérien entre Meung-sur-Loire, Baule et Beaugency. « Nous voulons réactiver la mémoire et l’histoire du fleuve ; contribuer à notre manière avec une approche écoresponsable ».

— Plusieurs types de balades

Depuis le printemps, le quai Jeanne d’Arc est en mouvement, à Meung-sur-Loire. « Il y a eu comme une étincelle, les gens se sont dit que quelque chose se passait, et sont venus. Ici, on se réapproprie le fleuve, la nature, l’histoire. ». Et la municipalité soutient la nouvelle activité touristique, à commencer par la mise en place d’une mini-capitainerie avec toilettes sèches en début d’été. Aujourd’hui, le bateau atelier offre aux promeneurs 3 balades : une balade « découverte », entre Meung-sur-Loire et Baule, à la découverte du fleuve, de la marine de Loire et de la navigation. Durée 1h à 1h30 ; une balade « prestige », entre Meung-sur-Loire et Beaugency, pour une visite guidée autour du fleuve royal, son histoire, ses châteaux… Durée : 2h30/3h ; des balades « évasion », des couchers de soleil sur la Loire aux repas à bord (apéro ligérien, pique-nique ou repas-bistro). À cela, s’ajoute la possibilité de passer la nuit dans la toue cabanée, en saison. Le tandem tient à travailler avec les producteurs et acteurs locaux, notamment le marché de la Corne des Pâtures en saison et le Domaine des champs fleuris avec sa bière La Loère. Il se pourrait même qu’une fois le bateau 6 places en rythme de croisière, Claire et Denis plongent dans la construction d’un bateau 12 places pour relier Meung-sur-Loire à la pointe de Courpain. À suivre ! En attendant, Cœur de Loire sera présente au Festival de Loire à Orléans, avec son bateau atelier et le Hasting, un petit bateau traditionnel.

Cœur de Loire : Cœur de Loire Bateau de 6 places, pour des balades entre Meung-sur-Loire et Beaugency.

À LA DÉCOUVERTE DE

LA MARINE DE LOIRE MODERNE ADE_0010.indd 27

01/09/2017 14:21

PATAY

territoire

LA COMMUNAUTÉ DE COMMUNES BEAUCE LOIRÉTAINE EST À L’ORIGINE DE LA CRÉATION DU GROUPEMENT D’ENTREPRISES DE SON TERRITOIRE (ABLE) AVEC L’AIDE DE PLUSIEURS DE SES DIRIGEANTS.

TEXTE : ALAIN SOUCHÉ

L’

idée de constituer un groupement d’entreprises du territoire de la Communauté de Communes de la Beauce Loirétaine (anciens cantons d’Artenay et Patay) est dans l’air depuis un certain temps. Mais c’est finalement il y a 2 ans, à l’initiative de la CC et de son président, Thierry Bracquemond, que les premiers contacts ont eu lieu avec les entrepreneurs locaux. « Nous voulions que se crée une véritable structure regroupant des entreprises sur l’ensemble du territoire. Nous avions besoin de dirigeants prêts à s’investir et à devenir nos interlocuteurs dans le cadre de notre compétence économique. » Tout naturellement, un certain nombre de chefs d’entreprise, 13 au total, ont porté ABLE (Association Beauce Loirétaine Entreprendre) sur les fonts baptismaux et ont constitué son conseil d’administration. « La prochaine étape, confie son président Jean-François Martin, se déroulera en octobre. Nous allons organiser une réunion où seront invités les chefs d’entreprise du territoire et pendant laquelle seront abordées plusieurs thématiques économiques en présence de la Communauté de Communes. Nous ne nous fixons pas de nombre d’adhérents comme objectif mais nous espérons à terme en compter autour de 40 ou 50. » Les priorités de l’association tiennent en trois verbes principaux : se connaître (constituer un réseau), partager (des problématiques communes) et peser (faire entendre sa voix auprès des élus). D’ores et déjà, plusieurs sujets se détachent pour les travaux actuels et à venir du groupement : la gestion des transports,

l’emploi et l’urbanisme. Ce dernier point est d’autant plus important qu’un PLUI (Plan local d’urbanisme intercommunal) va être à l’étude en Beauce Loirétaine, pour une livraison espérée en 2020.

— Une volonté d’équilibre

Autour de ses 23 communes et 16 750 habitants, la Communauté de Communes est loin d’être dénuée d’atouts économiques. Elle possède un tissu économique diversifié, entre grandes entreprises (Servier, Tereos, Carrefour, Caudalie…), PME et TPE. Elle possède par ailleurs un emplacement géographique privilégié avec nœud autoroutier et proximité de la métropole orléanaise. Le dynamisme de cette dernière constitue pour Thierry Bracquemond un avantage non négligeable. « La métropole a un rôle d’attractivité et d’entraînement évident. Nous devons travailler avec elle en bonne intelligence, notamment dans le domaine des transports. » Avec la chargée de mission économique Caroline Cosyns (qui travaille également pour la Communauté de Communes des Terres du Val de Loire), le lien entre la CC et ABLE est permanent. Les deux protagonistes sont sur la même longueur d’onde pour le devenir de leur territoire. « Nous souhaitons avoir le même dynamisme partout, indiquent Jean-François Martin et Thierry Bracquemond. Sur toutes les zones d’activités et dans toutes les communes. La Communauté de Communes et ABLE entendent en tous cas travailler ensemble pour parvenir à cet objectif d’équilibre. »

SUR LA MÊME LONGUEUR D’ONDE EN

BEAUCE LOIRÉTAINE 28 ADE_0010.indd 28

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29 AOÛT/SEPTEMBRE 2017

expert

PROTECTION DES DONNÉES PERSONNELLES :

RESPONSABILISATION FORCÉE POUR LES ENTREPRISES AU 25 MAI 2018

e Règlement Européen n°2016/679 du 27 avril 2016 réformant la protection des données à caractère personnel dit « RGPD », consacre un nouveau cadre règlementaire en matière de traitement de données personnelles qui s’imposera aux organismes privés (cabinets d’avocats, cabinets médicaux, TPE, PME, grands groupes, associations, etc.) et publics dès le 25 mai 2018.

— Le RGPD : définitions Le RGPD définit la « donnée personnelle » comme « toute information se rapportant à une personne physique identifiée ou identifiable » (article 4-1° du RGPD). Entrent dans le champ de cette définition : les données les plus évidentes (noms, prénoms, adresse postale, adresse email, adresse IP, n° de téléphone…), et des données moins évidentes (revenu visé dans une déclaration de revenu, historique de navigation sur Internet ou encore itinéraire). Tout organisme privé ou public qui collecterait, stockerait, organiserait, consulterait ou exploiterait ce type de données procéderait alors à un « traitement de données personnelles » (article 4-2° du RGPD). Précisons que la règlementation n’est en aucun cas limitée aux sites web marchands ou aux objets connectés ; elle s’applique à tous les types de traitement (fichiers de clients ou de salariés, inscription à une newsletter… etc.). Si cet organisme est à l’origine de la mise en œuvre d’un traitement, il est le « responsable de traitement » (article 4- 7° du RGPD) et devra donc se plier aux obligations édictées par le RGPD.

— Une obligation générale de responsabilisation des entreprises En contrepartie d’un allègement des formalités préalables, les responsables de traitement devront être capables, à tout moment et à première demande, de démontrer qu’ils ont mis en place toutes les mesures nécessaires afin de garantir la protection des données personnelles qu’ils traitent (détection des failles de sécurité, gestion des demandes des personnes concernées, etc.) Ils devront également démontrer qu’ils ont intégré de façon proactive la question de la protection des données personnelles à leur culture d’entreprise (principe du privacy by design). Pour porter ce nouveau pan de la culture d’entreprise, le RGPD prévoit la nomination d’un Délégué à la Protection des Données Personnelles qui sera le garant du respect des obligations prévues par le RGPD. Sa nomination n’est obligatoire que pour les organismes publics, ou pour les organismes privés selon la nature et l’envergure des traitements. Pour autant, dans un souci de positionnement stratégique, la nomination d’un tel délégué devrait être étudiée au-delà des seuls cas prévus par le RGPD.

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— Un alourdissement des sanctions

À compter du 25 mai 2018, les sanctions pourront aller jusqu’à 20 000 000 € d’amende ou 4% du chiffre d’affaires mondial Hors Taxes (selon le montant le plus élevé). Il faut y ajouter les enjeux en terme d’image face à un grand public de plus en plus informé et sensibilisé aux questions de protection de ses données. La régulation des données personnelles est une opportunité pour les entreprises de développer un nouvel avantage concurrentiel et de se différencier aux yeux de ses partenaires. Une démarche de mise en conformité avec le RGPD suppose un véritable engagement de l’ensemble de l’entreprise et une véritable réflexion structurelle et culturelle. Il n’est pas encore trop tard pour bien faire et être à jour au 25 mai 2018 ! N’oubliez pas, l’avocat sait guérir… et prévenir.

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chiffres

Indicateurs

UN CHIFFRE À RETENIR

1,233 M€

d'affaires à l'exportation C'est le montant du chiffre Ce montant positionne ue. étiq sm -co erie en parfum ond département sec le me le Loiret com derrière la Somme. r teu français (2016) exporta

ÉCONOMIQUES DU LOIRET

Permis de construire commencés Loiret Logements commencés (en nombre)

Locaux d'activités commencés

1T 2017

Variation sur un trimestre

Variation sur un an

876

33%

44 626

(surface en m2)

-51%

-19%

1T 2017

(estimations provisoires)

Centre-Val de Loire 1T 2017

Loiret 1T 2017

Part Loiret

Exportations

4 748 294

2 022 657

42,61%

Importations

4 656 052

2 041 792

43,92%

92 242

-21 364

En milliers d'euros - Source : Douanes

Variation sur un trimestre

Variation sur un an

(en point)

Opinion des ménages Niveau national

Sur le chômage

Loiret

9,1

-0,5

-0,9

Craintes sur les perspectives d'évolution

Centre-Val de Loire

9,0

-0,4

-0,7

perspectives d'évolution inflation anticipée

France métropolitaine

9,3

-0,4

-0,6

Indicateur synthétique sur la confiance**

Sur les prix

Créations d'entreprises

avril 17

mai 17

juin 17

-34

-29

-234

-39

100

101

103

108

Défaillances d'entreprises

4 500

180 000

800

4 000

160 000

700

3 500

140 000

3 000

120 000

2 500

100 000

2 000

80 000

1 500

60 000

1 000

40 000

200

500

20 000

100

Moy.*

Source : Insee, enqupete mensuelle de conjoncture auprès des ménages * Moyenne de janvier 1987 à décembre 2016 ** Cet indicateur est normalisé de manière à avoir une moyenne de 100 et un écart-type de 10 sur la période d'estimation (1987-2016)

Source : Insee

indirects

Commerce extérieur

Solde

Source : Direction Régionale de l'Equipement - Nb : en date de prise en compte

Taux de chômage

ts érale des douanes et droi

Source : Direction gén

2014 Loiret

2015 Centre-Val de loire

2016

2017 France

20 000 en unités 18 000 16 000

600

14 000

500

12 000

400

10 000

300

8 000

6 000 4 000 2 000 T1

2014

2015

2016

Données trimestrielles CVS - Ensemble secteurs d'activtés - Source : INSEE - BDM

I ADMINISTRATION I Loire&Orléans Éco 14, boulevard Rocheplatte - 45000 Orléans ✆ 02 38 21 35 40 I DIRECTEUR DE LA PUBLICATION I Emmanuel Diaz I RÉDACTION EN CHEF I Alain Souché ✆ 02 38 21 35 40 - alain.souche@loiretorleans.fr I COORDINATION & RÉDACTION I Fabienne Bonvoisin, Fatimata Diallo, Pierre-Élise Dumuis, Béatrice Laidin, Gaëlle Lepetit, Alain Souché I SECRÉTARIAT DE RÉDACTION I Force Motrice I CONCEPTION I Force Motrice I PHOTOS I Didier Depoorter, Force Motrice, Loire&Orléans Éco I IMPRESSION & ROUTAGE I Groupe Maury Imprimeur I PUBLICITÉ I Sylvia Fromenteaud ✆ 02 38 21 35 42 I TIRAGE I 28 000 exemplaires I ISSN : 2497-8507

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