Etude de la filière électronique/territoire

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La filière électronique en région Centre


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Edito Champ de l’étude et méthodologie

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1. LA FILIÈRE ÉLECTRONIQUE DANS LE MONDE

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1.1. L’Asie : principal bénéficiaire de la croissance La Chine concentre plus d’1/4 de la production mondiale d’équipements électroniques Le secteur de l’électronique rattrapé par la crise au Japon L’Inde : le taux de croissance le plus élevé au monde 1.2. L’Europe de l’Ouest et les Etats-Unis : des leaderships dans les produits à forte valeur ajoutée 1.3. L’innovation, clé de la compétitivité 1.4. Evolution du marché mondial et perspectives

2. LA FILIÈRE ÉLECTRONIQUE EN FRANCE 2.1. L’emploi et les entreprises en baisse 2.2. Une reprise de la production annoncée pour 2010 2.3. Une grande capacité d’innovation relayée par les pôles de compétitivité 2.4. De nombreux leaderships 2.5. Une filière fédérée autour de nombreux groupements professionnels

3. LA FILIÈRE ÉLECTRONIQUE EN RÉGION CENTRE 3.1. La région Centre, 6e employeur national de la filière électronique 3.2. 153 établissements implantés 3.3. Une balance commerciale structurellement déficitaire 3.4. Une offre de formations diversifiée 3.5. Une R&D régionale portée par les structures publiques 3.6. Des atouts incontestables

4. LES PRINCIPAUX SEGMENTS DE LA FILIÈRE ELECTRONIQUE EN RÉGION CENTRE 4.1. Industrie des composants et cartes électroniques assemblées 4.2. Instruments et appareils de mesure 4.3. Téléphones et équipements de communication 4.4. Appareils électroménagers 4.5. Ordinateurs et équipements périphériques 4.6. Autres secteurs Armement et aéronautique Automobile et ferroviaire Eclairage-lumière

Bibliographie Contacts utiles Remerciements

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É D I TO L'électronique est l’un des domaines scientifiques qui a le plus évolué au cours de la deuxième moitié du 20e siècle. Il n’est donc pas étonnant de constater qu’il est omniprésent dans le quotidien (automobile, électroménager, audiovidéo, informatique, télécoms…) et dans les entreprises.

salariés dans près de 3 250 établissements. La France demeure une zone de production majeure pour l’électronique médicale, l’aéronautique, la défense, les économies d’énergie ou encore les télécommunications, des marchés qui nécessitent l’usage de technologies à forte valeur ajoutée.

Les débouchés ne cessent donc de croître, au fur et à mesure que l’électronique s’impose dans un nombre croissant d’applications. Pour autant, le secteur électronique est confronté à de profondes mutations. Il s’agit notamment de l’un des secteurs les plus touchés par les délocalisations, mouvement qui remonte aux années soixante-dix. Des Etats-Unis et de l’Europe occidentale vers le Japon, puis Taiwan et l’Asie du Sud-Est, le mouvement de délocalisations concerne désormais la Chine, le Mexique et l’Inde attiré par ces vastes marchés et leurs faibles coûts de main-d’œuvre.

Avec 153 établissements et plus de 13 700 emplois, l’électronique est un secteur qui compte en région Centre, porté par un tissu industriel diversifié. La région accueille, en effet, sur son territoire des leaders mondiaux de l'électronique tels que STMicroelectronics, Thalès Avionics et Gemalto, de nombreuses PME-PMI, des laboratoires et centres de Recherche et Développement ainsi que le pôle de compétitivité S2E2, « Sciences et Systèmes de l'Energie Electrique ». Les entreprises de la région ont développé une expertise technique dans certains domaines porteurs comme la mécanique de précision, l’avionique ou encore l’efficacité énergétique.

Cette délocalisation des fabrications de série des grands sous-traitants est un fait désormais acquis. Cependant, il reste une place importante pour la production électronique en France, notamment pour les unités de production travaillant sur des niches de proximité et de séries moyenne et petite. La clé de la compétitivité du pays réside en sa capacité à développer des produits de haute technologie et à faible contenu en main d’œuvre.

Ce constat a motivé la volonté de Centréco d’effectuer une étude dont l’objectif est double : > appréhender sur un plan national et international, les enjeux économiques de la filière électronique > présenter un état des lieux précis de cette filière en région Centre

Affichant un chiffre d’affaires de plus de 27 milliards d’euros en 2008, l’électronique emploie, en France, plus de 168 000

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CHAMP DE L’ETUDE ET METHODOLOGIE

La notion de filière industrielle électronique a évolué au fil des ans. Dans les années quatre-vingt, elle englobait toutes les industries et services mettant en œuvre et utilisant les technologies électroniques : biens d’équipements (télécommunications, matériels professionnels…), biens de consommation (électronique grand public), composants et services informatiques. Désormais, l’électronique a la particularité d’être au croisement de nombreuses activités (industrielles, commerciales ou de loisirs) et ses débouchés ne cessent de croître, au fur et à mesure qu’elle s’impose dans un nombre croissant d’applications, prenant une place de plus en plus considérable dans l’automobile, la téléphonie mobile ou encore les équipements de la vie quotidienne.

Définition Aujourd’hui, la filière électronique est définie comme « la filière qui rassemble les industries qui concourent à la conception et à la fabrication des systèmes et produits utilisant la technologie électronique » (définition du Groupement des Professionnels de la Filière Electronique). Cette définition établit la distinction entre l’amont (entreprises manufacturières) et l’aval (intégrateurs, systémiers). La filière électronique représente l’amont, ainsi constitué : • fournisseurs de composants actifs et passifs, • fabricants de cartes électroniques, • fournisseurs de matériaux, équipements et appareils de mesure et de test.

Ses secteurs d’applications sont nombreux : • Audio – Vidéo Télévision, récepteurs et décodeurs, lecteurs DVD, magnétoscopes, MP3… • Informatique Grands systèmes, serveurs et terminaux, PC, périphériques… • Télécoms Téléphones portables, réseaux mobiles/stations de base, réseaux fixes opérateurs et entreprises, terminaux fixes • Matériels Professionnels Avionique, espace, communications, armement, systèmes • Automobile Moteurs et transmission, châssis, habitacle et tableau de bord • Industrie Transport, conversion d'énergie, distribution d'énergie, automatismes et commandes, médical, instrumentation… • Electroménager - outillage

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Nomenclature de la filière électronique Afin d’établir le portrait de la filière électronique régionale que nous vous présentons dans ce document, nous avons retenu une définition sectorielle qui s’appuie sur la Nomenclature d’Activités Française (NAF) et la Nomenclature Economique de Synthèse (NES). Selon ces nomenclatures, la filière électronique se divise en 2 grandes catégories : • les industries des équipements électroniques correspondant aux codes NES : C44, C45, E31, E32, E33, E34 et E35 • les industries des composants électroniques correspondant au code NES F62 Nomenclature NAF rév. 2, 2008 26.1 - Fabrication de composants et cartes électroniques 26.11Z - Fabrication de composants électroniques 26.12Z - Fabrication de cartes électroniques assemblées 26.2 - Fabrication d'ordinateurs et d'équipements périphériques 26.20Z - Fabrication d'ordinateurs et d'équipements périphériques 26.3 - Fabrication d'équipements de communication 26.30Z - Fabrication d'équipements de communication 26.4 - Fabrication de produits électroniques grand public 26.40Z - Fabrication de produits électroniques grand public

Nous avons également intégré dans notre étude des entreprises référencées sous d’autres codes NAF, mais dont l’activité principale est l’électronique telles que :

• Faiveley, référencée sous le code NAF 30.20Z (construction de locomotive) alors que son activité principale est la fabrication d’équipements électroniques pour le marché ferroviaire, • Radiall, référencée sous le code NAF 27.3Z (fabrication de matériel d'installation électrique) alors que la société fabrique des connecteurs électroniques, • ou encore PGA (Process et Gestion Aéronautique) Electronic, référencée sous le code NAF 33.20C (conception d'ensemble et assemblage sur site industriel d'équipements de contrôle des processus industriels) spécialisée cependant dans la conception et la fabrication d'équipements électroniques aéronautiques pour les sièges et cabines d'avions.

Aussi, si l’on tient compte des emplois dans l’électronique intégrés à d’autres activités, cette filière représente environ 13 700 salariés en région Centre. Sont exclues de l’étude les activités de négoce et de réparation.

26.5 - Fabrication d'instruments et d'appareils de mesure, d'essai et de navigation ; horlogerie 26.51A - Fabrication d'équipements d'aide à la navigation 26.51B - Fabrication d'instrumentation scientifique et technique 26.6 - Fabrication d'équipements d'irradiation médicale, d'équipements électromédicaux et électrothérapeutiques 26.60Z - Fabrication d'équipements d'irradiation médicale, d'équipements électromédicaux et électrothérapeutiques 26.7 - Fabrication de matériels optique et photographique 26.70Z - Fabrication de matériels optique et photographique 27.5 - Fabrication d'appareils ménagers 27.51Z - Fabrication d’appareils électroménagers

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1. LA FILIÈRE ÉLECTRONIQUE DANS LE MONDE Tous les segments de marché de l'électronique devraient progresser au cours des prochaines années. Les produits les plus en pointe devraient être les téléviseurs (notamment grâce à l'expansion rapide du marché des écrans plats), les terminaux mobiles, les PC et le matériel médical.

Le marché mondial de l’électronique en 2008 Source : Décision Etudes & Conseil

Après avoir atteint une croissance de 8 % en 2007, la production mondiale d’équipements électroniques a progressé de 4,7 % en 2008. Pendant la crise, la croissance a été soutenue essentiellement par l’essor de quatre pays émergents (la Chine, la Russie, le Brésil et l'Inde) qui à eux seuls représentent presque le quart des ventes mondiales. En effet, les grandes zones de production et de consommation ne sont pas égales face à la crise compte tenu de leurs spécialisations : la production de masse de produits grand public pour l’Asie ; la production d’équipements professionnels, d’électronique automobile, aéronautique et de défense pour l’Europe et l’Amérique du Nord.

Le marché mondial de l’électronique en 2008

Pro d

Source : Décision Etudes & Conseil

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mo n

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Europe Amérique du Nord Japon Chine Asie Pacifique Reste du Monde

Télécommunications Aéronautique Défense Electroménager Industriel et médical Automobile Audio-vidéo Informatique

Chaîne de valeur de l’industrie électronique en 2008 Source : Décision Etudes & Conseil Composants électroniques

Assemblage des cartes et des équipements

Passifs : 35 mds €

Equipementiers : 920 mds €

Interconnections : 80 mds €

Sous-traitance de production : 220 mds €

Actifs : 180 mds €

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Production

Une croissance mondiale de 4,7 % en 2008

secteur d’appl ic a par e tio l ia 25 23

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Cependant, les firmes du secteur de l’électronique interviennent sur un marché globalement en pleine maturité, sur lequel les marges tendent à se réduire de plus en plus rapidement, comme le montre la baisse rapide du prix des lecteurs de DVD et lecteurs MP3, des téléviseurs à écran plat ou encore des téléphones portables.

Le marché mondial de l’électronique se répartit en 4 grands segments représentant chacun plus de 150 milliards d’euros (informatique, télécoms, audio-vidéo, industriel et médical) et 3 autres segments plus spécialisés ne dépassant pas 100 milliards (automobile, aéronautique-défense et électroménager).

Autres : mécaniques, câble, écran, batterie…

Consommateurs Opérateurs Fournisseurs de services Maintenance et réparation

1 140 Mds €

Distributeurs Intégrateurs

Les composants représentent 25 % de la valeur de l’équipement

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1.1. L’Asie : principal bénéficiaire de la croissance Après 2001 et 2002, années de crise profonde pour le secteur des télécommunications et par conséquent pour l’électronique, le secteur s’est redressé et la répartition géographique a évolué : les sites de production se sont déplacés vers les pays à faibles coûts salariaux (Europe de l’Est, Asie) suivis de plus en plus par les centres de Recherche et Développement. La production asiatique dans le domaine de l'électronique est depuis en plein boom. L'Asie monopolise désormais une grande part de la production mondiale de composants électroniques, de biens informatiques et de matériel audiovidéo. Et contrairement au textile, la domination asiatique ne repose pas uniquement sur les faibles coûts de main d’œuvre. Elle est le fruit d’investissements massifs en recherche et développement et l’accumulation depuis plusieurs décennies d’un savoir-faire technique de pointe, principalement au Japon, en Corée du Sud et à Taiwan. L'Asie Pacifique doit aujourd’hui sa domination à la Chine mais également à d'autres pays comme la Malaisie, Singapour, la Thaïlande ou encore la Corée du Sud.

Le secteur de l’électronique rattrapé par la crise au Japon A l'instar des constructeurs automobiles qui n'ont cessé de bâtir de nouvelles usines, les entreprises japonaises du secteur de l’électronique se sont lancées dans une course au gigantisme pour bénéficier de hauts rendements et écraser les concurrents étrangers avec des technologies de pointe et des capacités de production inégalables, dans le domaine des téléviseurs à écran plat, des mémoires, des appareils photos ou encore des composants. Cependant, le secteur électronique a été fortement impacté par la crise, voyant sa production industrielle s’effondrer début 2009. Les 7 multinationales de l’électronique japonaises (Sony, Panasonic, Hitachi, Toshiba, NEC, Canon et Sharp) ont annoncé le licenciement de 66 000 salariés courant 2009. Pioneer, spécialisé dans l’électronique grand public, a annoncé en février 2009 son retrait du marché des téléviseurs à écrans plats ainsi que la suppression de 10 000 emplois. L’Inde : le taux de croissance le plus élevé au monde

La Chine concentre plus d’1/4 de la production mondiale d’équipements électroniques En termes de production, les Etats-Unis ont été devancés en 2006 par la Chine qui a capté 27 % de la production électronique mondiale en 2008 (3 % en 1995). Pour développer sa production, la Chine n’a pas uniquement misé sur l’exportation de produits bas de gamme. Elle a d'abord misé sur le développement progressif de son marché intérieur où elle maintient des prix bas pour rendre les produits accessibles aux masses, devenant ainsi en quelques années le premier producteur mondial d’équipements électroniques.

Aujourd’hui la Chine, c’est entre autres : • plus d’un quart de la production mondiale de téléviseurs couleurs • le 1er fabricant au monde de semi-conducteurs • le 1er fabricant de biens informatiques dans le monde • le plus grand marché de téléphones portables…

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Si l’industrie indienne reste en deçà de celle de la Chine en termes de volumes, son taux de croissance annuel est largement supérieur au taux chinois grâce à un coût moins élevé de la main d’œuvre et des matières premières. La consommation indienne bénéficie quant à elle des 330 millions d'indiens de « classe moyenne » qui peuvent désormais consommer des biens technologiques en grand nombre. Après avoir progressé de 22 % en 2006, la production électronique indienne continue d’enregistrer une croissance à deux chiffres en 2007 et 2008. L’Inde accueille un nombre croissant d'usines de production électronique, notamment pour les marchés de la soustraitance, des téléphones mobiles, de la mesure, du contrôle et de l'instrumentation médicale.

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1.2. L’Europe de l’Ouest et les Etats-Unis : des leaderships dans les produits à forte valeur ajoutée Entre 2000 et 2006, la production électronique de l'Europe de l'Ouest n’a cessé de chuter, pénalisée par la vague massive de délocalisations de fabrications des produits de grande consommation vers des pays à faible coût de main d’œuvre et par la crise des télécoms. Elle ne représentait plus que 15 % de la production électronique mondiale en 2007, contre 18 % en 2000 et 21 % en 1995.

Production d’équipements électroniques en Europe en valeur, en 2008 Source : Décision Etudes et Conseil

6 7 Industriel et médical Automobile Aéro-défense Télécoms Informatique Electroménager Audio & Vidéo

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Sur cette période, le déclin de la production a particulièrement frappé la France et le Royaume-Uni notamment dans le domaine des télécommunications et de l'informatique. Bien positionnée dans le secteur industriel et celui de l'automobile, l'Allemagne a été beaucoup moins affectée.

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Cependant, en dépit de ce mouvement de délocalisations, la production électronique de l'Europe de l'Ouest est quasiment parvenue à enrayer sa chute et en 2008, elle affichait un taux de croissance de 2,5 %. Selon la FIEEC (Fédération des Industries Electriques, Electroniques et de Communication), si l’électronique européenne a été épargnée en 2008 affichant une progression de son chiffre d’affaires de + 3,8 %, l’année 2009 a été difficile pour le secteur qui a vu son activité chuter de 11,7 %.

La clé de la compétitivité de l’Europe est sa capacité à développer des produits de haute technologie et à faible contenu en main d’œuvre et des secteurs tels que l'électronique médical et de défense, peuvent agir comme un relais de croissance à l’industrie électronique.

Aujourd’hui, l’industrie électronique européenne est en partie constituée d’un réseau de leaders européens et mondiaux : STMicroelectronics, Oberthur, Gemplus, Axalto, Sagem, Thalès, Nokia, Ericsson, Alcatel, Philips, EADS, Thomson, Daimler Benz, Infineon… et de PME leaders européens voire mondiaux dans leur métier.

Part de l’Europe dans la production mondiale d’équipements électroniques

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Source : Décision Etudes et Conseil

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Télécommunications

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Médical

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Automobile

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Aéronautique Défense

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Industriel

Ainsi, l’Europe de l’Ouest demeure une zone de production majeure et de nouveaux marchés porteurs pour une production européenne à forte valeur ajoutée existent : l’électronique médicale (implants) et l’aéronautique de défense (guerre électronique, sécurité) agissent comme des relais de croissance mais également l’automobile (gestion de l’énergie) et les télécommunications (infrastructures haut débit et électronique de puissance). Des marchés qui nécessitent l’usage de technologies à forte valeur ajoutée.

Les positions de l’Europe sur les marchés professionnels sont estimés entre 21 et 40 % selon les secteurs.

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Leader mondial incontesté jusqu’en 2006, les Etats-Unis ont depuis cédé leur place de leader à la Chine. Même la célèbre Silicon Valley ne parvient plus à retenir ses entreprises et ce sont des dizaines d’entreprises qui, depuis environ cinq ans, ont migré vers l’Asie et notamment Taiwan. La baisse du niveau d’investissement en R&D dans l’informatique et l’électronique sont également responsables de ce déclin.

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Malgré tout, les Etats-Unis conservent des positions dominantes sur plusieurs marchés : • Ils gardent de fortes positions sur les produits grand public, notamment dans le domaine des scanners et des imprimantes ; • Ils conservent également des positions très dominantes sur le marché de l’électronique professionnelle (automa-

tion, réseaux de communication, aérospatial et défense) qui représente plus de 40 % du total de l’électronique mondiale ; • A cela s’ajoute le poids non négligeable de l’électronique destinée spécifiquement à l’automobile qui pèse plus de 6 % de l’électronique mondiale avec une domination très marquée des pays riches (21 % de la production émanent des Etats-Unis).

1.3. L’innovation, clé de la compétitivité Les progrès et les performances technologiques ont rendu possibles de nouveaux usages et de nouveaux services pour les entreprises comme pour les particuliers. La Recherche et Développement reste l’un des principaux moteurs de la croissance et du changement dans le secteur de l’électronique. Les entreprises de l’électronique font partie des entreprises qui investissent le plus en Recherche et Développement avec les secteurs automobile et pharmaceutique. Au total, ces 3 secteurs représentent 70 % des investissements totaux en R&D. En 2009, les industries des technologies de l'information (ordinateurs et périphériques), des semi-conducteurs et des télécoms se sont classées parmi les plus actives en matière de dépôts de brevets, selon le rapport d'innovation 2009 de Thomson Reuters. Le matériel informatique (ordinateurs et périphériques) a été le plus prolifique en 2009 avec 226 293 dépôts de brevets dans le monde, soit plus du double du nombre de brevets déposés dans le secteur des semi-conducteurs qui arrive en seconde position avec 95 106 brevets déposés. La téléphonie mobile a également été très active avec 44 714 dépôts de brevets en 2009.

L’exemple de Singapour : une économie du savoir et de l’innovation Ne pouvant être plus compétitive que la Chine ou d'autres pays de la région sur les coûts de production, Singapour a voulu se distinguer par un autre modèle économique et a souhaité évoluer vers une économie du savoir et de l'innovation. Le pays a ainsi misé depuis plusieurs années sur le développement des technologies de pointe et de l'électronique en particulier. En 2007, 65 % de ses dépenses ont été allouées au domaine de la technologie et de l'ingénierie, 17 % au domaine biomédical et 9 % au domaine des sciences naturelles. L'électronique a représenté à lui seul 73 % des dépenses en R&D du secteur manufacturier avec une évolution de 61 % par rapport à 2006. En France, les industriels du secteur demandent, depuis 2009, la création d'un « Fonds d'investissement des industries à haute valeur ajoutée technologique » (Fivat) d'un milliard d'euros pour financer le lancement de dix grands projets stratégiques. Le grand emprunt d'Etat devrait permettre d'apporter un nouveau souffle à la R&D et à l'emploi dans l'électronique.

1.4. Evolution du marché mondial et perspectives L’année 2009 a été difficile pour le secteur électronique, la crise économique impactant la croissance de la production électronique mondiale. Avec 1 140 milliards d'euros en 2008, la baisse de la production électronique serait en 2009 de 6,8 % dans le monde et de 11,7 % en Europe. Même la Chine devrait voir sa croissance chuter à – 2,6 %. Le secteur de l’électronique grand public a connu une décrue de son chiffre d’affaires en 2009 avec une baisse de

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7,7 %, à 165 milliards de dollars selon la Consumer Electronic Association (CEA). Ce n’était pas arrivé depuis l’éclatement de la bulle Internet en 2001. Mais, selon l'étude “World Electronic Industries 20082013” du cabinet Décision Etudes & Conseil, le secteur devrait se redresser rapidement et renouer avec la croissance dès 2010.

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Première zone de production d'équipements électroniques grand public, l'Asie, et particulièrement la Chine, devrait renforcer sa position dans les années à venir. La part de marché de la Chine devrait passer de 27 % en 2008 à 32 % en 2013. En Face, l'Europe perd du terrain. Sa part devrait passer de 22 % à 19 % sur la même période.

Croissance mondiale de la production d’équipements électroniques Source : Décision Etudes et Conseil

En milliards d’euros

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Mais les positions de l’Europe sur les marchés professionnels estimés entre 25 et 40 % selon les secteurs (médical, aéronautique, défense, espace) devraient limiter les effets des délocalisations. La baisse européenne sur la période 2008-2013 se limiterait à 0,4 %. Un moindre mal face aux -2 % attribués aux Etats-Unis. Parallèlement, l'industrie du semi-conducteur subit la crise. Cependant, alors que la Semiconductor Industry Association (SIA) prévoyait une chute des ventes de 21,3 % en 2009, celle-ci s’est limitée à -9 %. Un rebond est attendu pour 2010 (+ 6,5 %) et confirmé en 2011 (+ 6,5 %).

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+6,9%

+5,9%

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200 2008

2009

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2013

Une faible croissance des marchés

Une baisse mondiale de la production

Source : Décision Etudes et Conseil

Source : Décision Etudes et Conseil

4,5

Monde

-3,1

Europe

-2,7

Amérique du Nord

6,2 2,2 6,5

Chine Japon Autres Asie-pacifique Reste du monde

2008 - 2009

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Monde

-5,1

Europe

-4,5

5,8 0,1

Amérique du Nord

-9,5

-8 7

Chine

-2,6 0,2

-2,6 -2

Japon

-9,3 1,5

Autres Asie-pacifique

-7,9 4,6

-7,3 -0,4 -11,7

Reste du monde

-6,8

2008 - 2013

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+6,7%

+4,9%

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2. LA FILIERE ELECTRONIQUE EN FRANCE A retenir • 244 établissements • 168 593 salariés en 2008 • Chiffre d’affaires : environ 34 milliards d’euros en 2008 (hors appareils électroménagers) • Une filière ouverte sur le marché mondial : 50 % en moyenne du CA à l’export

2.1. L’emploi et les entreprises en baisse

Les effectifs ont chuté en moyenne de 4,2 % par an entre 2000 et 2008 Source : Centréco d’après Unistatis (Pôle Emploi)

L’industrie électronique est particulièrement sensible à la crise en raison de sa structure : une majorité d’entreprises de taille moyenne, des emplois très qualifiés et donc coûteux, un fort ratio d’investissement sur chiffre d’affaires et une position critique en bout de chaîne dans la recherche de réduction de coûts de la filière. La filière électronique nationale compte 168 593 emplois en 2008. Elle a perdu plus de 21 300 salariés depuis 2006 et près de 300 établissements.

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150000

En unités

4

+3,3%

2

+0,4%

0 -1,8% -2,7%

100000 50000

-4,5%

168593

Les plans sociaux annoncés sur la période en sont la parfaite illustration : Flextronics, Solectron, Sanmina, Celestica… et de nombreuses petites entreprises ont égale- 250000 ment été concernées. Quelques acteurs de taille moyenne 200000 résistent mieux : Asteel, Lacroix, Eolane, Cofidur, etc.

237692

Menacée par la délocalisation de l'emploi et ce dans un contexte mondial pourtant porteur, la France apparaît comme fragilisée. Après un bref retour à l'équilibre en 2006, le secteur de l'électronique a subi une nouvelle dégradation en 2007 et 2008.

-2

+5%

-6

+6,6%

-6,6% -6,7%

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

La première région en termes d’effectifs est l’Ile de France qui à elle seule regroupe pas moins de 30 % de l’effectif national total et 27,5 % des établissements de la filière. Les 3 premières régions (Ile de France, Rhône-Alpes et PACA) représentent près de 54 % de l’effectif national.

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Effectifs par région en 2008 Source : Centréco d’après Unistatis (Pôle Emploi)

Haute Normandie 3 468 Bretagne 9 137

Nord Pas-de-Calais 1 972

Picardie 2 300

Champagne Ardenne 1 906

Basse Normandie 4 100

Ile-de-France 50 939

Pays de la Loire 11 521

Centre 8 020 Bourgogne 2 824 Franche Comté 2 308 Rhône-Alpes 25 842

Poitou-Charentes 2 660 Limousin 1 240 Auvergne 1 240 Aquitaine 5 018

Provence-AlpesCôte d'Azur 14 119

Midi-Pyrénées 7 858

Languedoc Roussillon 3 577

Depuis mi-2008, les annonces de fermetures d’établissement et de suppressions de postes se sont multipliées, certaines annonces concernant même plusieurs centaines de postes.

Entreprises

Type d’opération

Lorraine 1 586 Alsace 5 768

Corse 23

Le dispositif de veille mis en place par l’Observatoire de l’Investissement (Trendeo) a recensé depuis septembre 2008, près de 70 annonces soit de fermetures de sites, soit de réduction d’effectifs ou encore de menaces graves pour l’emploi. Les principales annonces sont :

Nb de postes concernés

Annonces

ATMEL Rousset Freescale

Menace

1 000

1 000 postes sont menacés chez le fabricant de microélectronique ATMEL dans la commune de Rousset (13), située en plein cœur des Bouches-du-Rhône

Semiconducteurs France SAS

Réduction d'effectifs

800

Le fabricant américain de composants électroniques Freescale annonce la fermeture de son unité de fabrication de Toulouse (31), supprimant environ 800 postes d'ici la fin 2011

E2V Semiconductors

Menace

500

Le site E2V Semiconductors de Saint-Égrève (38) pourrait être menacé de fermeture ; 500 personnes y sont salariées

Nortel Networks

Réduction d'effectifs

480

La filiale française de Nortel est aussi touchée par la faillite du groupe : 480 emplois vont être supprimés sur le site de Châteaufort (78)

Altis Semiconductor

Réduction d'effectifs

400

Altis Semiconductor supprime 400 emplois à Corbeil-Essonnes (91)

Sony

Fermeture de site

311

Sony licencie 311 salariés sur son site de Pontonx-sur-l'Adour (40)

NEC computers

Fermeture de site

337

NEC supprime 337 emplois à Angers (49) dans son usine d'assemblage

FCI France

Fermeture de site

270

La fermeture de l'usine FCI à Ferté-Bernard dans la Sarthe conduit au licenciement de 270 employés

Alcatel-Lucent

Réduction d'effectifs

241

Suite à l'annonce du plan social d'Alcatel-Lucent, le 23 juillet, 241 postes devraient être supprimés à Vélizy-Villacoublay (78)

NXP Semiconductors France

Reprise et réduction d'effectifs

225

La fermeture annoncée de NXP Caen Côte-de-Nacre (14) va certainement laisser place à une reprise de l'usine avec une partie de ses salariés ; 225 postes seraient supprimés

M A I

2 0 1 0

13


La fermeture ou délocalisation des sites des équipementiers ainsi que l’externalisation de leurs productions pourrait amener la filière électronique française à n’être plus composée que d’entreprises de moyenne et petite taille s’adressant à des marchés locaux ou de niche. La filière française a perdu plus près de 27 % de ses établissements entre 2000 et 2008, soit 1 175 établissements.

Le nombre d’établissements a chuté en moyenne de 3,8 % par an entre 2000 et 2008 Source : Centréco d’après Unistatis (Pôle Emploi)

En unités

5000 4500 4000 3500 3000 2500 2000 1500 1000 500

0 -1

En France, la structure des entreprises se répartit ainsi : • des grands donneurs d’ordre : Alcatel, EADS, HP, IBM, Sagem, Schneider Electric, Siemens, Thalès, Thomson… • des grands composantiers ou équipementiers : Atmel, Draka, FCI, Gemalto (issu de la fusion d’Axalto et Gemplus), STMicroelectronics… • des entreprises médianes : Acome, Alsteel, Chauvin Arnoud, Eolane, Radiall, Axon’cable… • près de 1 000 PMI, dont plusieurs centaines de sous-traitants de production En termes de chiffre d’affaires, Alcatel Lucent France est la première entreprise française, affichant un chiffre d’affaires de plus de 3 milliards d’euros en 2008. Malgré la crise, son chiffre d’affaires a tout de même progressé de 2,5 % en 2008.

-2 Philips France quant à elle a vu son chiffre d’affaires chuter de 17 % en 2008, passant de 3 milliards d’euros à 2,5 -3 milliards d’euros. -4 -5 -6 -7 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

Les 10 premières entreprises nationales classées par chiffre d’affaires Source : Centréco d’après Cofacerating

Raison sociale

CA 2008 en millions €

Effectifs

Activité

1

ALCATEL LUCENT FRANCE

3 016

7 500 Fabrication d'équipements d'émission et de transmission hertzienne

2

PHILIPS FRANCE

2 579

4 464 Fabrication d'appareils de réception, enregistrement ou reproduction du son et de l'image

3

STMICROELECTRONICS SA

1 722

4

THALES COMMUNICATIONS SA

1 250

4 688 Fabrication d'équipements d'émission et de transmission hertzienne

5

SIEMENS SAS

1 231

2 075 Fabrication d'appareils de téléphonie

6

THALES ALENIA SPACE FRANCE

7

GE MEDICAL SYSTEMS

1 130

1 904 Fabrication de matériel d'imagerie médicale et de radiologie

8

SAGEM COMMUNICATIONS*

1 105

8 200 Fabrication d'équipements d'émission et de transmission hertzienne

9

THALES AVIONICS SA

919

4 410 Fabrication d'équipements d'aide à la navigation

SAGEM DEFENSE SECURITE

851

5 394 Fabrication d'équipements d'aide à la navigation

10

1 219*

10 000 Fabrication de composants passifs et de condensateurs

4 867 Fabrication d'équipements d'émission et de transmission hertzienne

* CA 2007

14

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FI LI ÈRE

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CENTRE


2.2. Une reprise de la production annoncée pour 2010 Hors appareils électroménagers, le chiffre d’affaires de la filière électronique a atteint près de 34 milliards d’euros en 2008. Les deux secteurs qui participent le plus au chiffre

d’affaires national sont la fabrication de produits électroniques grand public et la fabrication de composants électroniques.

La filière électronique en France en 2008 (hors appareils électroménagers) Source : SESSI*

Activité

CA 2008 en milliards €

Fabrication de composants électroniques et de cartes électroniques assemblées Fabrication d'ordinateurs et d'équipements périphériques Fabrication d'équipements de communication Fabrication de produits électroniques grand public Fabrication d’instruments et d’appareils de mesure, d’essai et de navigation Fabrication d'équipements d'irradiation médicale, d'équipements électromédicaux et électrothérapeutiques Fabrication de matériels optique et photographique

10,3 2,1 10,5 1,3 6,9 1,5 1,2

TOTAL

33,8

*entreprises de 20 salariés et plus

La filière française de la carte à puce qui emploie directement près de 10 000 personnes regroupe de nombreux métiers (fabricants de cartes, de terminaux, fournisseurs de puces et de composants, opérateurs de télécom et des transports, intégrateurs, développeurs de logiciels, sociétés de services, de tests, opérateurs). La France est leader mondial dans ce secteur stratégique (car lié à la sécurité) et à forts enjeux, représentant une valeur économique importante. C’est par ailleurs un vecteur important d’innovation et de développement de jeunes pousses.

Croissance de la production en France, en % Source : Decision – avril 2009

4,3 2,3

4,5

5

0,6 -0,4

TCAM France 2008-2013 1 % /an -8,6

Selon une étude du cabinet Décision, la production de systèmes électroniques en France devrait croître de 1 % par an en moyenne entre 2008 et 2013, contre – 0,4% par an pour l’ensemble de l’Europe. Cette croissance honorable est due au positionnement de l’industrie française sur l’électronique professionnelle et industrielle (70 % de la production), devant l’électronique automobile (16 %) et les produits de masse (14 %).

M A I

2 0 1 0

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

Au total, 70 % de l’électronique française est positionnée sur des segments stratégiques (électronique de puissance, gestion domestique et tertiaire, médical, défense et sécurité, etc.) dont la croissance annuelle moyenne devrait être de 2,3 % entre 2008 et 2013, alors que les autres segments devraient reculer de 3 % par an sur la période.

15


La France, bien placée sur les productions à forte valeur ajoutée* Source : Centréco d’après Decision Etudes et Conseil * Pourcentage de la production européenne qui provient d’entreprises françaises

Défense, sécurité & communications

29%

Aéronautique spatial

26%

Informatique professionnelle (serveurs et terminaux dédiés)

19%

Médical (imagerie, implants, etc.)

15%

Contrôle moteur

14%

Bâtiment et domotique

12%

Systèmes pour véhicules

10%

Compteurs

10%

Instrumentation, test & mesure

9%

Puissance (conversion, énergie renouvelable, éclairage)

9%

2.3. Une grande capacité d’innovation relayée par les pôles de compétitivité Dans l'électronique, plus que dans d'autres secteurs industriels, la R&D joue un rôle fondamental pour la compétitivité des entreprises. Le lancement des pôles de compétitivité a permis d’associer des entreprises à des universités, des laboratoires de recherche publics autour de programmes innovants aidés par les pouvoirs publics, permettant à la fois à la France de conserver ses compétences et de les renforcer pour créer, innover et rester attractifs. Une dynamique s’est instaurée en France et notamment dans le secteur de l’électronique qui a vu l’apparition de nombreux pôles : • S2E2 en région Centre, est le pôle de compétitivité national de référence sur les technologies de l'électricité intelligente au service de la gestion de l'énergie. Parmi ses 80 adhérents, de nombreuses entreprises de la filière électronique : Wirecom Technologies, STMicoelectronics, le Groupe HAP, Sorec, Atelec Electronique, le Groupe CIRE, FCI, Hitachi Computer Products ou encore Systech. • Le Pôle Optique et Photonique Sud (POPsud) dont l’objectif est de valoriser et développer la photonique dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et le sud de la

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FI LI ÈRE

France. En Novembre 2008, POPsud compte 106 entreprises, 26 laboratoires, 13 structures d'enseignement supérieur et 28 partenaires adhérents. La recherche est orientée entre autres vers les micro-composants optiques, la photonique de puissance et les micro-technologies pour l’instrumentation du futur. • Minalogic (région Grenoble-Isère), pôle de compétitivité mondial dédié aux micro et nanotechnologies et au logiciel embarqué, rassemble 145 acteurs de l’industrie, de la recherche et de l’enseignement supérieur et des collectivités locales et régionales. Depuis son lancement, Minalogic a labellisé 156 projets de recherche, dont l'enveloppe globale représente environ 1,3 milliard d'euros. • Cap Digital Paris Région a pour ambition de faire de l'Île-de-France une référence dans le domaine des industries du numérique, en soutenant notamment le rayonnement des entreprises et universités franciliennes. Son projet Cap Robotique veut fédérer les acteurs français de la robotique pour positionner la France comme un leader sur un marché voué à une forte croissance. Il est structuré autour d'un projet de développement d'un robot humanoïde de taille humaine destiné à devenir un véritable assistant des personnes en perte d'autonomie.

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CENTRE


• Le Pôle des Microtechniques (Franche-Comté) regroupe 106 adhérents dont 72 entreprises. Ses 4 marchés cibles prioritaires sont le biomédical, le transport et l’énergie, les instruments de mesures et contrôles et le luxe. 74 projets ont été labellisés. • Le Pôle ASTech Paris Région rassemble les principaux acteurs français dans le domaine de l’Aéronautique, de l’Espace et des systèmes embarqués autour de projets de recherche innovants. Il compte 100 membres dont 60 entreprises, 15 centres de recherche et 20 centres de formation, employant au total plus de 100 000 personnes. Certaines de ses thématiques de recherche sont liées à l’électronique (instruments de test et mesure). • Le pôle Solutions Communicantes Sécurisées, en région PACA, qui, au-delà de la microélectronique proprement dite, vise des domaines tels que les cartes à puces ou les étiquettes électroniques. • Le pôle Systematic, en région Ile-de-France, est dédié aux systèmes complexes, ainsi qu'aux technologies géné-

riques du logiciel, de l'électronique et de l'optoélectronique. • Le pôle Aerospace Valley, en régions Midi-Pyrénées et Aquitaine, agit très largement sur les technologies et les industriels de l'électronique. • Le pôle Images et Réseaux, en régions Bretagne et Pays de la Loire, est dédié aux réseaux de communication et aux nouvelles technologies numériques de l'image. • Elopsys : pôle de compétitivité des hautes technologies implanté en région Limousin, qui réunit les acteurs majeurs des micro-ondes, de la photonique, des réseaux sécurisés et du design numérique. • TES « Transactions Electroniques Sécurisés » : en région Basse-Normandie, ce pôle rassemble différents acteurs des techniques électroniques, informatiques et télématiques permettant d’effectuer des échanges d'informations, sûrs et en confiance.

Une importante capacité d'innovation qui attire les investisseurs étrangers Dans le secteur de l’électronique, la plupart des grands groupes étrangers ont implanté en France des bases majeures d’opérations. Parmi les entreprises étrangères présentes, on peut citer Motorola, LG Electronics dans les équipements de télécommunication, Atmel, IBM, NXP, Freescale dans les composants électroniques. La R&D constitue un domaine de prédilection pour ces investisseurs, souvent en coopération avec des partenaires français. Microsoft a, par exemple, créé un laboratoire commun avec l’INRIA (Institut National de Recherche en Informatique et en Automatique) dans le domaine des sciences du calcul ; Hitachi travaille en partenariat avec Eurecom et l’INRIA sur la 4e génération de systèmes de communication (IP, WIFI technologies) ; Motorola a implanté depuis 1967, à Toulouse, un grand centre d’excellence en télécommunications (GSM, GPRS, UMTS) ; LG Electronics a installé à Paris son centre de R & D européen sur la téléphonie mobile.

Lors du PRIT 2009 (Paris Région Innovation Tour), évènement européen annuel organisé par les pôles de compétitivité franciliens, le ministre français de l'Industrie a confirmé la place de l’électronique française sur l’échiquier mondial : « Je souhaite que la France puisse lancer 5 clusters de classe mondiale à partir des pôles de compétitivité existants sur des filières en essor, en attirant et concen-

M A I

2 0 1 0

trant sur un même territoire les acteurs clefs pour en faire de véritables campus de l’innovation, à l’image de ceux existants aux Etats-Unis, au Japon, en Corée ou même en Suède dans les filières où l’industrie française dispose d’avantages comparatifs à renforcer pour rester ou devenir leaders : aérospatial, nanoélectronique, biotechnologies, nouveaux matériaux et technologies de communication ».

17


2.4. De nombreux leaderships Parmi les leaders mondiaux ou européens de l’électronique, on note la présence d’entreprises françaises : • SAGEM : leader mondial dans le domaine du contrôle de vol d'hélicoptères • THALES : leader européen des solutions monétiques sécurisées, leader européen des systèmes satellitaires, leader européen des systèmes de défense… • GEMALTO : leader mondial de la carte à puce • STMICROELECTRONICS : leader européen des semiconducteurs • GROUPE CIRE : l’un des leaders européens des circuits imprimés

• FCI : l’un des 3 leaders mondiaux dans la fabrication de connecteurs • PICOGIGA : leader dans la fabrication de semi-conducteurs en arséniure de gallium • CYBERNETIX : leader mondial de solutions innovantes en robotique et automatisme pour les interventions en milieux hostiles • TRIXELL : leader mondial dans la fabrication de détecteurs destinés à l’imagerie radiologique • RADIALL : parmi les leaders mondiaux dans la fabrication de composants d’interconnexion

2.5. Une filière fédérée autour de nombreux groupements professionnels Les groupements professionnels, associations et syndicats, sont nombreux en France car pour la plupart spécifiques à une activité. Parmi ceux-ci, on trouve la FIEN, Fédération Electronique et Numérique, qui représente toutes les entreprises qui conçoivent, fabriquent et fournissent des produits et équipements électroniques et numériques. Elle regroupe 9 organisations professionnelles : • ALLIANCE TICS : équipements de télécommunication et de systèmes d'information • GFIE (Groupement des fournisseurs de l’industrie électronique): matériels et équipements de production • GIXEL (Groupement des industries de l’interconnexion, des composants et sous ensembles électroniques) : composants passifs, sous-systèmes, cartes à puce • SIMTEC (Syndicat de l’instrumentation de mesure, du test et des communications dans le domaine de l’électronique) : mesure et test • SITELESC (Syndicat des Industries de Tubes Electroniques et Semi-conducteurs) : composants actifs • SNESE (Syndicat des entreprises de sous-traitance électronique) : sous-traitance électronique et fabrication • SPDEI (Syndicat professionnel de la distribution en électronique industrielle) : distribution électronique

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• SYCABEL (Syndicat professionnel des fabricants de fils et câbles électriques de communication) : fils et câbles • FICOME (Fédération Interprofessionnelle de la Communication d'Entreprise) : société de services télécom & réseaux. La Fédération des Industries Electriques, Electroniques et de Communication (FIEEC) rassemble quant à elle 21 syndicats, plus de 1 900 entreprises de hautes technologies électriques, électroniques et de communication. Sont également présents, le SIMAVELEC (Syndicat des industries de matériels audiovisuels électroniques), le SIRMELEC (Syndicat des industries de la réparation et de la maintenance électrotechnique et électronique), le GIMALARME (Groupement des industries des matériels électroniques de sécurité), le GIFAM (Groupement interprofessionnel des fabricants d’appareils d’équipement ménager) et le SNITEM (Syndicat national de l’industrie des technologies médicales).

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3. LA FILIERE ELECTRONIQUE EN REGION CENTRE A retenir (* Données Centréco) • Nombre d’établissements : 153* • Effectifs salariés : 13 726* • Export : 968 millions d’euros en 2009 • 4 principaux employeurs du secteur : STMicroelectronics, Fagor Brandt, FCI Automotive et Thalès Avionics

En tenant compte uniquement des sources officielles statistiques et des codes NAF, les données obtenues sont partielles et omettent un certain nombre d’établissements dont l’activité repose sur l’électronique. C’est pourquoi, pour réaliser cette étude, Centréco a constitué une base de données en tentant d’identifier la totalité des établissements concernés. Cette base de données est le résultat de la consolidation de multiples sources : répertoires d’entreprises, liste d’entreprises du Pôle de compétitivité S2E2, listes des Agences départementales de développement économique, etc.

Une filière électronique complète : la région Centre accueille sur son territoire des leaders mondiaux de l'électronique, des PME-PMI, des laboratoires, des centres de R&D et le pôle de compétitivité " Sciences et Systèmes de l'Energie Electrique " En région Centre, autour des leaders du secteur électronique comme STMicroelectronics à Tours (Indreet-Loire), FCI Automotive à Epernon (Eure-et-Loir) ou Thales Avionics à Vendôme (Loir-et-Cher), un réseau de PME-PMI s'est constitué venant enrichir la filière électronique de leurs capacités d'innovation et de leurs compétences reconnues en matériaux, énergie, mécanique de précision, électronique ou encore avionique. Les PME régionales se sont spécialisées et proposent des solutions adaptées aux besoins actuels des grands

groupes mais également à ceux du consommateur final. Par exemple, la société Wirecom Technologies, créée en 2002, propose le pilotage à distance des consommations d'énergie (chauffage, eau chaude, climatisation, ventilation, etc.) dans les bâtiments et les habitations. La région Centre abrite également des entreprises dédiées aux équipements aéronautiques que fournissent PGA Electronic Equipements Aéronautiques à Châteauroux (Indre), SICMA Aero Seat à Issoudun (Indre) ou encore Thalès Avionics à Vendôme (Loir-et-Cher). Le pôle de compétitivité S2E2, "Sciences et Systèmes de l'Energie Electrique", autour de ces entreprises et du CERTeM, Centre d’Etude et de Recherche Technologique en Microélectronique, harmonise les différents projets de ce secteur régional et apporte son aide au développement, notamment en faveur de la mise en œuvre d’énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique.

3.1. La région Centre, 6e employeur national de la filière électronique Selon les données Unistatis (Pôle Emploi), près de 71 % des effectifs nationaux de l’industrie électronique, toutes tailles d’entreprises confondues, sont concentrées dans 6 régions avec en tête l’Ile de France, la région Rhône Alpes

M A I

2 0 1 0

et la région Provence Alpes Côte d’Azur. La région Centre arrive en 6e position avec 4,8 % des effectifs nationaux de la filière.

19


En 2008, la région Centre est la 6e région française en termes d’effectifs avec 8 020 salariés Source : Centréco d’après Unistatis (Pôle Emploi)

Effectif

Ile de France Rhône Alpes PACA Pays de la Loire Bretagne Centre Midi Pyrénées Alsace Aquitaine Basse Normandie

50 939 25 842 14 119 11 521 9 137 8 020 7 858 5 768 5 018 4 100

Nombre d’établissements

Effectif régional / effectif national

895 437 292 156 156 144 182 83 125 74

Selon les données Centréco (sur la base de 13 726 salariés), en termes de bassins d’emplois, on observe de grandes disparités géographiques en région Centre puisque plus de 59 % des effectifs sont concentrés dans les départements de l’Indre-et-Loire et du Loiret, qui comptent à eux seuls 87 des 153 établissements recensés.

30,2 15,3 8,4 6,8 5,4 4,8 4,7 3,4 3 2,4

Le Loiret concentre 33 % des effectifs régionaux répartis dans 49 établissements Source : Centréco

PAR IS

Le premier employeur de la région est le secteur « Fabrication de composants et de cartes électroniques assemblées » avec 23,7 % des effectifs de la filière employés dans 31 établissements dont STMicroelectronics, Radiall, MSL Circuits ou encore Gemalto.

CHARTRES

NB ETABLISSEMENTS TOTAL : 153 A1

2 095 27

1

A1 9

8

2 107 19 BLOIS

A7

TOURS

LOIR-ET-CHER

A85

INDREET-LOIRE

CHER

3 601 38

BOURGES

1 04 0 13

A10

INDRE

CHATEAUROUX

A20

36 0 7

FI LI ÈRE

ÉLEC TRO N I Q U E

EN

RÉG I O N

CENTRE

1

L A

LOIRET

4 523 49

A7

20

A

ORLEANS

A2

Le deuxième secteur d’emplois est la « Fabrication d’instrumentation technique et scientifique » (19 %) grâce à la présence entre autres d’Auxitrol, spécialisée dans la fabrication de capteurs intelligents et de Micro Contrôle Spectra Physics, spécialisée dans la fabrication de systèmes et plate-formes de micro-positionnement de haute précision. En France, les effectifs sont majoritairement employés par le secteur « Fabrication de composants et cartes électroniques assemblées » à hauteur de 32,7 %. Ce taux s’élève à seulement 6 % en région Centre car le secteur compte essentiellement des PME, les grands groupes tels que Oberthur, Freescale Semi Conducteurs France, Eurofarad France ou encore Altis n’étant pas implantés dans la région.

EFFECTIFS TOTAL : 13 726

EURE-ET-LOIR A 10

Régions

7

6


23,7 % des effectifs sont employés par les entreprises du secteur « fabrication de composants et cartes électroniques assemblées » Source : Centréco Composants électroniques et cartes électroniques assemblées Ordinateurs et d'équipements périphériques Equipements de communication Produits électroniques grand public Equipements d'aide à la navigation, instrumentation scientifique et technique Equipements d'irradiation médicale, d'équipements électromédicaux et électrothérapeutiques Appareils électroménagers Armement et aéronautique Automobile et ferroviaire Bureau d'études Eclairage-Lumière Autres

La courbe de croissance des effectifs de la région Centre est comparable à la courbe de croissance nationale. On observe une baisse régulière des effectifs depuis 2000. Cependant, alors que la France a perdu 4,2 % de ses effectifs sur la période, la baisse enregistrée par la région Centre est de – 6,1 %. Selon les données Unistatis, le secteur de l’électronique en région Centre a perdu près de 5 250 emplois entre 2000 et 2008, soit une perte d’emplois de 6,1 % par an sur la période. Cette baisse des effectifs est la conséquence de l’éclatement de la bulle Télécoms et Internet, qui en 2000, n’a pas épargné la région Centre : le secteur de l’électronique a ainsi perdu 9,7 % de ses effectifs en 2001. La violence de la crise a fait disparaître 1 891 emplois en 2 ans à l’instar du secteur électronique national qui a vu ses effectifs lourdement chuter entre 2000 et 2002 (-25 659 emplois).

4,9

5,3

2,3

23,5

8

1,9 12 6,9 0,8 13,3

18,8 2,3

Croissance des effectifs de l’industrie électronique depuis 2000, en unités Source : Centréco d’après Unistatis (Pôle Emploi)

14000 13000 12000 11000 10000 9000 8000 7000

En unités

En unités

250000 230000 210000 190000

Centre

France

170000 150000

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

Plus de 5 200 emplois perdus depuis 2000 Source : Centréco d’après Unistatis (Pôle Emploi)

M A I

2 0 1 0

En unités

10

+8,5%

5 +0,8%

-0,9%

8020

14000 12000 10000 8000 6000 4000 2000

13266

On a assisté pendant cette période à une longue série d'annonces de réductions de coûts (baisse des investissements, licenciements secs, fermetures de sites et délocalisations massives) et de faillites. De nombreux plans sociaux ont suivi : les opérateurs dont France Telecom, les équipementiers (Alcatel, Lucent, Nortel, Cisco, Siemens AG, Ericsson…), les sous-traitants (Flextronics, Solectron...) et, en extrémité de chaîne, les fabricants de semi-conducteurs (Motorola, Texas Instrument, STMicroelectronics, etc.) ont tous été touchés. Il aura fallu 4 ans à la profession pour remonter la pente, sans jamais réussir à retrouver le niveau atteint à la fin des années 90.

-5,1%

0 -5

-5,8% -9,7%

-8,3%

-9,8% -9,6%

-10 -15

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

21


3.2. 153 établissements implantés Selon les données Centréco basées sur la consolidation de diverses sources, la région Centre compte 153 établissements actifs dans le secteur électronique.

D’après Unistatis (Pôle Emploi), près de la moitié des établissements, toutes tailles confondues, est concentrée dans 3 régions qui sont par ordre d’importance les régions Ilede-France, Rhône Alpes et Provence Alpes Côte d’Azur.

En 2008, la région Centre est la 7e région française en termes d’établissements Source : Centréco d’après Unistatis (Pôle Emploi)

Régions

Nombre d’établissements

Ile-de-France Rhône Alpes PACA Pays de la Loire Bretagne Midi Pyrénées Centre Languedoc Roussillon Aquitaine Nord Pas de Calais

Effectif régional / effectif national

895 437 292 156 156 182 144 136 125 87

27,5 % 13,4 % 9% 4,8 % 4,8 % 5,6 % 4,4 % 4,2 % 3,8 % 2,7 %

En 2008, une entreprise du secteur électronique de la région Centre emploie en moyenne 56 salariés Source : Centréco d’après Decision Etudes et Conseil

Pays de la Loire Alsace Bretagne Rhone Alpes Ile de France Centre Picardie Basse-Normandie Poitou Charentes Champagne Ardenne Moyenne France Limousin PACA Haute Normandie Auvergne Midi Pyrénées

22

74 69 59 59 57 56 56 55 53 53 52 48 48 48 45 43

L A

FI LI ÈRE

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CENTRE


L’industrie électronique est une activité industrielle à fort taux d’emplois comparativement à l’industrie globale de la région Centre : selon les données Centréco, 53 établissements, soit près de 35 % du total, emploient plus de 50 salariés

contre une moyenne de 10 % pour l’ensemble de l’industrie régionale. L’établissement le plus important en termes d’effectifs salariés est STMicroelectronics qui emploie, à Tours (Indre-et-Loire), 1 580 personnes.

Les établissements selon leur effectif (en %) Source : Centréco d’après Unistatis (Pôle Emploi)

30 21,1

21,1

23

20 11,8

10

10,5

9,9

2,6

Inférieur à 10 10 à 19 sal. 20 à 49 sal. 50 à 99 sal. 100 à 199 sal. 200 à 499 sal.

Selon les données Unistatis, en France, 25 % des établissements évoluent dans le secteur « Fabrication d’instrumentation technique et scientifique ». En région Centre,

500sal. et +

ce taux s’élève à 23,5 % grâce à la présence notamment d’Auxitrol, Baumer Bourdon Haenni et Actia Muller Services.

23,5 % des établissements évoluent dans le secteur « Fabrication d’instrumentation technique et scientifique » Source : Centréco d’après Unistatis (Pôle Emploi) Composants électroniques et cartes électroniques assemblées Ordinateurs et d'équipements périphériques Equipements de communication Produits électroniques grand public Equipements d'aide à la navigation, instrumentation scientifique et technique Equipements d'irradiation médicale, d'équipements électromédicaux et électrothérapeutiques Appareils électroménagers Armement et aéronautique Automobile et ferroviaire Bureau d'études Eclairage-Lumière Autres

STMICROELECTRONICS TOURS, 1er employeur de la filière électronique en région Centre avec un effectif de 1 580 personnes, est implanté à Tours avec un site de fabrication ainsi qu’un centre de R&D. Le groupe est né en juin 1987 de la fusion entre la société italienne SGS Microelettronica et Thomson Semiconducteurs pour former SGS-THOMSON Microelectronics. En mai 1998, la société est baptisée STMicroelectronics.

M A I

2 0 1 0

15

20,3

4,6 2,6

6,6

9,8

3,3 4,6

3,3

4,6 2 23,5

Numéro 1 de l'électroménager en France, FAGOR BRANDT figure aujourd'hui parmi les principaux acteurs du marché en Europe et distribue ses produits dans plus d'une centaine de pays à travers le monde. Il est présent en région Centre, à Orléans (Loiret) et Vendôme (Loir-etCher), où il a implanté des sites de production spécialisés dans la fabrication d’appareils de cuisson.

23


Les 10 premières entreprises régionales en termes d’effectifs emploient plus de 48 % des effectifs de la filière Source : Centréco Raison sociale

Effectifs

Nombre de sites en région Centre

Activité

STMICROELECTRONICS TOURS

1 580

1

Composants passifs et de condensateurs

FAGOR BRANDT

1 126

2

Appareils de cuisson

THALES AVIONICS

980

2

Equipements électroniques d'aide à la navigation

FCI AUTOMOTIVE

664

1

Connecteurs électroniques

ASCO NUMATICS JOUCOMATIC

450

1

Appareils de tests et mesure tels que pressostat électronique, régulateur de pression électronique numérique, temporisateur électronique...

ALCATEL LUCENT

450

1

Appareils de téléphonie

MSL CIRCUITS

428

1

Fabrication de cartes électroniques pour l’automobile, le médical

AUXITROL

360

1

Instrumentation scientifique et technique

ARVIN MERITOR LIGHT VEHICLE SYSTEMS FRANCE

340

1

Electronique automobile (lève-vitres)

JTEKT-HPI

320

1

Instruments de mesure et de contrôle pour navires et bateaux ; matériels et systèmes de régulation, groupes électro-pompe, systèmes électro-hydrauliques

3.3. Une balance commerciale structurellement déficitaire Les données concernant les échanges commerciaux ont été fournies par la Direction des Douanes et Droits Indirects uniquement sur la base des codes NAF « électronique » et non sur la base de la liste des entreprises recensées par Centréco.

La région Centre a enregistré une forte baisse de ses échanges en matière d’équipements électroniques depuis 4 ans et le déficit de la balance commerciale avoisine le milliard d’euros. Ce déficit provient en grande partie de l’importation massive de produits électroniques grand public. En 2009, les échanges ont chuté de près de 20 %. Excepté pour les appareils de mesure, d’essai et de navigation, pour lesquels la balance commerciale de la région Centre est excédentaire, à hauteur de 100 millions d’euros, la région Centre affiche une balance commerciale largement déficitaire en 2009. C’est le cas essentiellement pour les ordinateurs et équipements périphériques dont les importations sont 2,3 fois supérieures aux exportations.

24

L A

FI LI ÈRE

Balance commerciale de 2006 à 2009 Source : Centréco d’après Direction des Douanes et Droits Indirects du Centre

3000 2500 2000 1500 1000 500 0 -500 -1000 -1500

Import

2844

Export

2517

Balance

En millions d’euros

2317 1942

1907 1560 1314

969

-937

2006

ÉLEC TRO N I Q U E

EN

-957

2007

RÉG I O N

-1003

2008

CENTRE

-973

2009


Les échanges par type de produits en 2009

233 220

379 468 89 951

Eqpmts de communication

200 000

Appareils ménagers

400 000

Electronique grand public

600 000

239 976 75 781

216 644 141 772

226 802

126 706

Eqpmts électromedicaux de diagnostic

Export

79 679 69 807

et de traitement

Import

800 000

Ordinateurs / éqpmts périphériques

881 523

Composants et cartes électroniques

En milliers d’euros

1 000 000

Appareils de mesure, d'essai et de navigation*

Source : Centréco d’après Direction des Douanes et Droits Indirects du Centre

7 346 7 094

Sans surprise, la Corée du Sud et la Chine sont les premiers fournisseurs de la région Centre avec 54,6 % des impor-

tations totales en 2009. Ces deux pays exportent en majorité des ordinateurs et leurs équipements périphériques.

Les 10 premiers pays fournisseurs en 2009

Les 10 premiers pays clients en 2009

Source : Centréco d’après Direction des Douanes et Droits Indirects du Centre

Source : Centréco d’après Direction des Douanes et Droits Indirects du Centre

17,9 33,2 1,8 2,3 5,7 1,8 3 3,8 4,5 4,6

21,4

Corée du Sud Chine Italie Allemagne Japon Etats-Unis Hongrie Taiwan Singapour Royaume-Uni Autre

18,2 30,5

13,5 1,7 2,6 2,7 5 3,5

L’Union européenne est la première zone d’exportations pour les équipements électroniques de la région Centre avec en tête les Pays-Bas, l’Allemagne et l’Espagne, qui représentent à eux trois plus de 39 % des exportations totales en 2009.

M A I

7,6

2 0 1 0

6,7

8

Pays-Bas Allemagne Espagne Belgique Italie Royaume-Uni Etats-Unis Corée du Sud Chine Hongrie Autre

En 2008, parmi les 100 premiers exportateurs de la région Centre, 15 d’entre eux appartiennent au secteur de l’électronique, avec en tête Hitachi Computer Products.

25


Les 10 premiers exportateurs du secteur en 2008 Source : Douanes françaises

Rang régional Raison sociale

Effectifs Dépt. Activité

16

HITACHI COMPUTER PRODUCTS

173

45

Unités de stockage de données informatiques de grosse capacité

20

FCI AUTOMOTIVE

664

28

Connecteurs et systèmes d'interconnexion électroniques et électriques pour l'industrie automobile

23

VORWERK SEMCO

197

28

Petit électroménager

29

MAQUET SA

286

45

Eclairage opératoire, endoscopes

32

MSL CIRCUITS (ex. JABIL CIRCUIT AUTOMOTIVE)

428

45

Fabrication de cartes électroniques assemblées

38

AUXITROL

360

18

Capteurs de température et de pression pour aéronautique et spatial

42

STMICROELECTRONICS (TOURS)

1 580

37

Fabrication de semi-conducteurs

64

DATACARD GLR SAS

130

45

Ingénierie, dessin technique, bureau d'études ; conception, réalisation de cartes à puces

79

THERMOR PACIFIC

125

45

Appareils de chauffage

80

ENRAF MARINE SYSTEMS

40

18

Fabrication de sondes de niveau dans le secteur maritime

3.4. Une offre de formations diversifiée La multiplicité des métiers de la filière électronique réclame du personnel dans de multiples compétences. L’électronique recrute des personnels du niveau CAP au diplôme d’ingénieur. Dans le secteur de l'électronique, et plus particulièrement celui des semi-conducteurs, il est nécessaire de disposer à la fois d'opérateurs très qualifiés et d'ingénieurs pour concevoir et fabriquer les puces électroniques. Les écoles d’ingénieurs de la région Centre dispensent une formation de haut niveau et forment des ingénieurs très polyvalents, ce qui constitue une force pour répondre à des besoins industriels très évolutifs.

Rabelais de Tours avec une filière complète adaptée aux besoins des métiers technologiques et techniques dans le domaine de l'électronique et de la maîtrise de l'énergie électrique : du DUT « Génie Electrique et Informatique Industrielle » au doctorat filière « Matériaux et Systèmes », en passant par la filière électronique de la formation d'ingénieur dispensée dans le département productique de l'Ecole Polytechnique de l'Université (EPU -Polytech'Tours). Les étudiants ont également accès à une licence professionnelle « Electricité et électronique » spécialité « Electronique analogique et micro-électronique » et à plusieurs masters mention « Matériaux et maintenance » ou « Electronique, Signal et Microsystèmes ».

Plusieurs établissements de la région Centre proposent des cursus « électronique », à l’image de l'université François-

26

L A

FI LI ÈRE

ÉLEC TRO N I Q U E

EN

RÉG I O N

CENTRE


En région Centre, de nombreux établissements proposent des cursus « électronique », du lycée à l’Université Source : Centréco Niveau IV BAC Pro Maintenance de l’audiovisuel électronique

SEP du Lycée Maurice Genevoix – Ingré (45)

Bac techno STI sciences et technologies industrielles spécialité génie électronique

Lycée Pierre-Emile Martin – Bourges (18) Lycée privé Saint-Gatien - Joué-lès-Tours (37) Lycée Grandmont – Tours (37) Lycée Augustin Thierry – Blois (41) Lycée Durzy – Villemandeur (45)

Bac pro Electrotechnique, énergie, équipements communicants (habitat tertiaire et industriel)

Lycée Pierre-Emile Martin – Bourges (18) CFAI Centre – Amboise (37)

Bac pro Systèmes électroniques numériques Télécommunications et réseaux

Lycée Pierre-Emile Martin – Bourges (18) Lycée professionnel Sully – Nogent le Rotrou (28) Lycée professionnel Henri Becquerel – Tours (37) Lycée professionnel Château Blanc - Châlette-sur-Loing (45) Lycée professionnel du Giennois – Gien (45) Lycée Maurice Genevoix – Ingré (45) Lycée privé Saint-Paul - Bourdon Blanc – Orléans (45)

Bac pro Maintenance des équipements industriels Bac pro Systèmes électroniques numériques • Sécurité alarme • Télécommunications et réseaux • Electronique industrielle embarquée

CFAI Centre – Amboise (37)

Niveau III DUT Génie électrique et informatique industrielle Option électronique

IUT de Chartres (28) IUT de Châteauroux (36) IUT de Tours (37)

DUT Génie électrique et informatique industrielle Option Automatismes et systèmes / Orientation électrotechnique et électronique de puissance

IUT de Châteauroux (36)

DUT Génie des Télécommunications et Réseaux

IUT de Blois (41)

DUT Génie électrique et informatique industrielle Option électrotechnique et électronique de puissance

IUT de Tours (37)

BTS Electrotechnique

Lycée Henri Brisson – Vierzon (18) Lycée Pierre-Emile Martin – Bourges (18) Lycée privé St-Jean-Baptiste de la Salle – Bourges (18) Lycée Jehan de Beauce – Chartres (28)

M A I

2 0 1 0

27


BTS Electrotechnique

Lycée Edouard Branly – Dreux (28) Lycée Pascal Blaise – Châteauroux (36) Lycée Camille Claudel – Blois (41) Lycée Benjamin Franklin – Orléans (45) Lycée Durzy – Villemandeur (45)

BTS Systèmes électroniques

Lycée Pierre-Emile Martin – Bourges (18) Lycée Edouard Branly – Dreux (28) Lycée Grandmont – Tours (37) Lycée Maurice Genevoix – Ingré (45) CFSA de l’AFTEC – Orléans (45)

BTS Informatique et réseaux pour l'industrie et les services techniques

Lycée Grandmont – Tours (37)

Niveau II Licence professionnelle d’Electronique analogique et Microélectronique

Université de Tours (37)

Niveau I Diplôme d’ingénieur - spécialité Electronique - Optique

Ecole Polytechnique de l’université d’Orléans – (45)

Diplôme d’ingénieur - Spécialité Électronique et Systèmes de l’Énergie Électrique

Ecole Polytechnique de l’université de Tours (37)

MASTER Matériaux, Chimie, Microtechnologies Spécialité Electronique, signal et microsystèmes

Ecole Polytechnique de l’université de Tours (37)

Mastère professionnel Electronique signal et microsystèmes Spécialité diplôme d’ingénieur en productique option électronique

Ecole Polytechnique de l’université d’Orléans – (45)

DEA « Conceptions de matériaux multiéchelles » option « Microélectronique de puissance »

Université d’Orléans- (45)

Un métier Selon Pierre BIGOT, directeur du SNESE (Syndicat professionnel des fabricants d'électronique et services associés), « la production électronique touche de nombreux métiers. Il y a ceux qui sont directement liés à la technologie électronique et numérique, mais il y a aussi ceux qui en sont indissociables et étroitement liés au procédé même de fabrication électronique. L’intégration de l’électronique ne peut se concevoir sans connaître la mécanique, la plasturgie, le design, l’ergonomie, la protection de l’environnement,

28

L A

FI LI ÈRE

etc.(…) L’évolution technologique des composants et produits électroniques est en effet perpétuelle. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il faut entre cinq et dix ans pour former un bon technicien ou ingénieur. Il n’y a pas de routine dans les métiers de la production électronique. C’est une quête perpétuelle à l’innovation, voilà toute la richesse de ce métier ». Les applications de l’électronique ne cessent de se développer, favorisant le recrutement des techniciens dans de nombreux secteurs : construction de matériels électro-

ÉLEC TRO N I Q U E

EN

RÉG I O N

CENTRE


niques mais également automobile, aéronautique et espace, énergie, télécommunications, secteur médical, etc. Les techniciens restent majoritairement dans les PME où ils sont polyvalents. En grande entreprise, ils occupent des postes plus spécialisés. Les salariés des entreprises de l’électronique en région Centre sont en majorité des hommes, à hauteur de 55,7 % et ce taux est beaucoup plus élevé dans l’ingénierie et la recherche.

Cependant, le taux de féminisation du secteur est bien plus élevé en région Centre qu’en France. En effet, seulement 33,4 % des effectifs nationaux sont des femmes, contre plus de 44 % des effectifs de la région Centre. Le secteur le plus féminisé est celui de la fabrication de produits électroniques grand public qui emploie 60,4 % de femmes. A l’opposé, le secteur de la fabrication d’ordinateurs et équipements périphériques est celui dont le taux de féminisation est le plus faible (27,3 %).

3.5. Une R&D régionale portée par les structures publiques L’innovation est au cœur de la stratégie des industriels de la filière électronique pour assurer le maintien de leurs parts de marché et contrer la concurrence. Afin de sauvegarder la compétitivité de la filière électronique, l’un des piliers de l’économie régionale, les stratégies de niche et les politiques de partenariat, en s’appuyant sur les besoins des autres filières clés de la région Centre (automobile, aéronautique…), doivent être au centre de l’activité. La création du Centre d’Etudes et de Recherches en Microélectronique (CERTeM) a permis la construction d’un partenariat régional d’entreprises et d’organismes publics de recherche et la labellisation du pôle de compétitivité « S2E2 (Sciences et Systèmes de l’Energie Electrique) ». Le pôle S2E2, qui s’étend sur la région Centre et le nord de la Haute-Vienne (en particulier l’agglomération de Limoges) regroupe 80 entreprises autour de leaders tels que STMicroelectronics, CIRE, FCI, Hitachi Computer Products, Systech ou encore Faiveley. Les compétences en R&D sont significatives, au premier rang desquelles se situe le CERTeM (ex Centre National de Recherche Technologique «microélectronique de puissance») qui a créé depuis 1996 un partenariat solide entre les industriels, notamment STMicroelectronics et des centres de recherche privés et publics (CEA, Universités...). Globalement 600 chercheurs interviennent au sein de 60 laboratoires publics et de centres de recherche d’entreprises privées sur les thématiques du pôle (sources et stockage d’énergie, distribution, conversion, communication et sous-systèmes, applications sociétales).

M A I

2 0 1 0

Des partenariats public-privé : les CER Des entreprises leaders dans leur activité ont noué des partenariats avec des Centres d’Etudes et de Recherche (CER) : avec le soutien financier de l'Etat et des collectivités territoriales, des CER ont été mis en place et associent l'Université François Rabelais à des entreprises implantées en Touraine dont : • STMicroélectronics : la création du CERTeM ou CER Technologiques en Micro-électronique en 2006, a marqué la création d'une plate-forme technologique de grande envergure, dédiée au développement des composants de puissance de demain, basées sur l'exploitation de nouvelles architectures et de nouveaux matériaux, ainsi qu'au développement de composants passifs pour l'intégration de systèmes fonctionnant à hautes fréquences (commande d'interrupteurs de puissance, téléphonie mobile, etc.). STMicroelectronics a mis à disposition une salle « blanche » de 400 m² dont elle assure le fonctionnement et la maintenance, équipements compris. Le CERTeM, implique l’entreprise et le Laboratoire d'Etudes sur les Matériaux Avancés, le Laboratoire de Microélectronique de Puissance et l’unité de recherche INSERM-U930 (ex LUSSI – Laboratoire Ultrasons Signaux Instrumentation.) • HFCompany : le CER sur la Maison Numérique ou CERMANUM/LAN est un lieu d’expérimentation de toute la chaîne numérique. Situé à Tauxigny près de Tours, le LAN se compose d’un laboratoire professionnel de 800 m² et d’une maison T3 de 170m², construite suivant les caractéristiques d’un logement contemporain en terme d’architecture et de choix des matériaux. Cette maison permet de mettre en œuvre, en environnement résidentiel et professionnel, tout type d’applications multimédia : téléphone, TV, Internet, sécurité…

29


Déixys innove à Vendôme Installée à St-Ouen (Loir-et-Cher), près de Vendôme, Déixys travaille au développement d’un produit innovant susceptible d’entraîner une forte croissance de son chiffre d’affaires. Spécialisée dans la conception de capteurs communicants électroniques, de bancs de pression et de cartes électroniques de commandes, la société a mis au point, à la demande d’un grand groupe spécialisé dans les gaz industriels, un capteur de pression différentielle de nouvelle génération qu’elle a d’ailleurs fait breveter. Selon son directeur, ce capteur – qui autorise un niveau de mesure beaucoup plus précis que les solutions déjà présentes sur le marché – devrait avoir de multiples applications dans le secteur énergétique (pétrole et gaz).

Une forte implication des PME du secteur des instruments de mesure En matière de recherche privée, le secteur des instruments de mesure est un secteur extrêmement dynamique en

région Centre par rapport à l’ensemble des entreprises régionales. Il s’agit du 3e secteur, derrière la pharmacie et la chimie, en termes de DIRDE (Dépense Intérieure de Recherche et Développement des Entreprises) des PME régionales.

Les compétences des unités de valorisation de la recherche et de transferts de technologie Sources : Centréco et Technéo

Unité de recherche

Compétences

Secteurs d’application

Coordonnées

Althaïs Technologie

Conception et réalisation de systèmes et de circuits électroniques analogiques et numériques

• Imagerie médicale ultrasonore, échographie • Pilotage de capteurs multi-éléments , formation de faisceau ultrasonore

Université de Tours

CERI Centre d'Etudes et de Recherches par Irradiation

Modification des propriétés des composants électroniques

• Electronique • Télécommunications • Chimie • Informatique

CNRS Orléans

CERTeM Centre d’Etude et de Recherche Technologique en Micro-électronique

• Microélectronique • Développement de nouveaux matériaux • Conception de nouvelles architectures de composants électroniques de puissance • Développement de composants passifs pour l'intégration de systèmes fonctionnant à hautes fréquences • Validation de nouveau procédés de fabrication

• Sources d'énergie propres • Efficacité énergétique • Conversion de puissance Intégration de systèmes de l'électronique nomade

16 rue Pierre et Marie Curie 37100 TOURS Tel : 02 47 42 40 42

CRESITT-Industrie

• Electronique • Instrumentation • Systèmes de communication filaires et non filaires

• Electronique pour l’habitat intelligent et l’immotique • Gestion de l’efficacité énergétique • Electronique en milieu médical • Réseaux de capteurs intelligents • Systèmes communicants en milieu industriel et résidentiel

Pépinière du Parc du Moulin 111 bd Duhamel de Monceau 45166 Olivet Tél. : 02 38 69 00 61

30

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CENTRE


Unité de recherche

Compétences

Secteurs d’application

Coordonnées

LEMA Laboratoire d’Electrodynamique des matériaux Avancés

Elaboration de matériaux avancés pour différents domaines

• Chimie électronique • Elaboration de matériaux pour la microélectronique

UFR Sciences et Techniques Université de Tours

LESI Laboratoire d’Electronique, Signaux et Images

• Traitement du signal et des images • Electronique temps réel • Application à l’imagerie médicale • Application en visionique

• Modélisation fractale de signaux et d’images • Application à des images radiographiques de texture osseuse

Université d’Orléans

LMP Laboratoire de Microélectronique de Puissance

• Circuits intégrés de puissance • Microsystèmes MEMS • Fiabilité des composants

• Microélectronique de puissance • Convertisseurs de puissance

Université de Tours

LPC2E Laboratoire de Physique et Chimie de l’Environnement et de l’espace

Microélectronique : • étude de conditionneurs de capteurs utilisés dans le domaine spatial • étude des circuits pour le traitement de signal • circuits conçus et étudiés pour l'électronique refroidie et à faible bruit

Electronique embarquée temps réel

CNRS Orléans

LUSSI Laboratoire Ultrasons Signaux et Instrumentation

Modélisation acoustique, chaîne de mesure ultrasonore : • capteur électronique • traitement du signal

• Imagerie • Débitmétrie • Technologie des capteurs

Université de Tours

LVR Laboratoire Vision et Robotique

• Robotique (les travaux concernent les Systèmes Robotiques Interactifs) • Traitement du Signal et de l'Image pour leur interprétation et l'imagerie médicale, • Automatique

• Electronique • Télécommunications • Informatique • Santé, Pharmacie, Bio industrie • Transport

Université d’Orléans et ENSI Bourges

PCA Pôle Capteurs et Automatismes

• Traitement du signal • Capteurs spécifiques • Automatismes • Capteurs logiciels • Robotique médicale et industrielle

• Capteurs pour la mesure des polluants • Capteurs pour le contrôle des systèmes • Transmission de données capteurs • Systèmes de capteurs intelligents

IUT de Bourges

Plate-forme technologique Ingénierie Industrielle et Matériaux pour l’Electronique

Electroniques numérique et analogique

• Electronique • Télécommunications

IUT de Chartres

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2 0 1 0

31


3.6. Des atouts incontestables • La fabrication de produits à haute valeur ajoutée qui freine les délocalisations Après s’être diversifiées dans les années quatre-vingt dix, les entreprises ont recentré leurs activités sur des marchés à plus forte valeur ajoutée. Les unités de fabrication des produits de masse sont les plus concernées par les délocalisations dans les pays à bas coûts. Les entreprises de la région Centre ont su adopter une stratégie alliant savoirfaire et valeur ajoutée afin d’y remédier. • Une industrie qui a su s’adapter Pour faire face à une demande en expansion, l’industrie s’est adaptée. Electronique embarquée, mécatronique, nanotechnologies, capteurs de puissance… sont devenus les points forts des entreprises de la région Centre. Les marchés de niche et spécialisations sont les facteur essentiels pour l’assurance du développement des entreprises.

• La présence de nombreux centres de recherche qui accompagnent les entreprises, ce qui permet des partenariats fructueux La région Centre dispose de nombreux laboratoires dédiés à l’activité électrotechnique et électronique (voir pages 30 et 31) • Une offre complète de formations initiales et continues pour les métiers de l’électronique La région Centre bénéficie d’un système éducatif performant au sein duquel il existe de nombreux établissements préparant aux métiers de l’électronique, du CAP au diplôme d’ingénieur.

• Un tissu de PMI aux activités et aux marchés diversifiés Les entreprises régionales vivent au rythme des marchés très diversifiés dans lesquels elles s’inscrivent : automobile, téléphonie, bâtiment, défense, santé… Malgré des capacités d’investissement limitées, elles tentent de répondre aux enjeux concurrentiels en apportant notamment plus de valeur ajoutée à leurs productions. • La présence d’activités industrielles « clientes » Les entreprises de l’électronique bénéficient de la présence en région Centre d’industries clientes telles que l’automobile, l’aéronautique ou encore l’équipement médical, dont les besoins s’orientent de plus en plus vers des produits à plus haute valeur ajoutée. • La labellisation du pôle de compétitivité S2E2 Labellisé le 12 juillet 2005, le Pôle S2E2 a pris une forme associative le 12 septembre de la même année et compte parmi ses membres, 80 entreprises, 60 centres de recherche et 3 universités, implantés en région Centre et Limousin.

32

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RÉG I O N

CENTRE


4. LES PRINCIPAUX SEGMENTS DE LA FILIERE ELECTRONIQUE EN REGION CENTRE 4.1. Industrie des composants et cartes électroniques assemblées A retenir (* Données Centréco) • Nombre d’établissements : 31* Effectifs salariés : 3 231* Export : 69,8 millions en 2009 3 principaux employeurs du secteur : STMicroelectronics, MSL Circuits (ex. Jabil Circuit Automotive) et Radiall

Le segment des composants électroniques comprend d’une part les composants électroniques actifs, c'est-à-dire les semi-conducteurs (circuits intégrés et composants électroniques semi-conducteurs discrets) et des modèles de tube électronique, et d'autre part les composants électroniques passifs (résistances, condensateurs, etc.) et les composants électroniques d'interconnexion. En France, les entreprises de composants électroniques réalisent un chiffre d’affaires de plus de 18 milliards d’euros. Parmi les différentes productions de composants électroniques, on trouve surtout les semi-conducteurs utilisés par toutes les grandes marques d’ordinateurs, de téléphones, de télévisions… Les composants électroniques sont aussi présents dans la connectique (dans les voitures ou les navettes spatiales), l’électronique médicale et l’imagerie médicale grâce à des composants électroniques de pointe. Trois domaines d’activités constituent l’industrie des composants électroniques : • la fabrication des composants passifs qui assurent essentiellement des fonctions de modulation du courant et de connexion : condensateurs, résistances, circuits imprimés… • la fabrication des composants actifs qui permettent d’assurer des fonctions de calcul, de mémorisation ou de visualisation : transistors, circuits intégrés…

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2 0 1 0

• l’assemblage de montages électroniques et les fabricants de cartes à puce. De 2003 à 2006, la production de composants électroniques est relativement stable en France, les effets de la crise des technologies de l'information et de la communication de 2001 ayant été progressivement intégrés par le secteur. Cependant, la hausse de la demande mondiale en équipements électroniques profite peu aux fabricants français en raison de la forte concurrence des producteurs étrangers, en particulier asiatiques, qui sont dopés par un marché intérieur en expansion et bénéficient de faibles coûts salariaux. Le déplacement du marché vers les pays asiatiques à forte croissance et le rétrécissement de la demande sur le marché domestique français pénalisent les industriels. Les fabricants basés en France s'efforcent de répondre à ces défis par l'amélioration des procédés de fabrication et le développement de produits de haute technologie. Mais ce sont surtout les activités de conception et de design qui tirent le secteur. La microélectronique et le développement des nanotechnologies, qui ont un effet de levier important sur l'ensemble de l'industrie électronique, constituent un enjeu majeur pour l'avenir du secteur.

33


L’emploi L’industrie électronique, et particulièrement la production de composants électroniques, a eu beaucoup de mal à se remettre de la grande crise survenue en 2001. Jusqu’en 2003, les effectifs et le chiffre d’affaires ont continué de diminuer d’environ 10 % et les investissements de 25 %. Après ces deux années très difficiles, les fabricants de composants électroniques ont enregistré en 2004 un redressement.

Les effectifs de l’industrie des composants électroniques depuis 2000, en unités Source : Centréco d’après Unistatis (Pôle Emploi)

5000

Centre

En unités

France

En unités

66000 64000

4500

62000

4000

60000

En 2008, la région Centre représente, selon les données Unistatis, 5,1 % des effectifs nationaux de l’industrie des composants électroniques avec 2 837 salariés et 4,7 % des établissements nationaux (38 établissements). Les effectifs nationaux ont chuté en moyenne de 1,8 % par an entre 2000 et 2008 contre – 4,7 % concernant les effectifs de la région Centre. La chute la plus importante a été enregistrée en 2003, la région Centre ayant perdu plus de 1 100 salariés.

3500 3000

Les entreprises spécialisées dans la fabrication de composants électroniques et de cartes électroniques assemblées sont au nombre de 31. Le nombre d’établissements a chuté en moyenne de 4 % par an entre 2000 et 2008 contre – 1,3 % concernant les établissements nationaux. Parmi les entreprises qui ont fermé depuis 2002, on trouve des entreprises importantes en termes d’effectif telles que Flextronics (qui a repris en 2005 l’usine de Nortel et employait 380 personnes à Châteaudun dans l’Eure-et-Loir), Sanmina (128 salariés à Châteaudun), Sofrel EMS (102 salariés à Nogent le Rotrou dans l’Eure-et-Loir), GRME Industrie Amilly (89 salariés à Amilly dans le Loiret) ou encore Montargis Electronique (56 salariés à Villemandeur dans le Loiret). La région Centre occupe une place particulière dans le secteur des composants électroniques. Elle se distingue par la présence entre autres : • du leader mondial des fabricants de composants électroniques de puissance, STMICROELECTRONICS (1 580

56000

2500

54000 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

Répartition des salariés en 2008 Source : Centréco d’après Unistatis (Pôle Emploi)

35,9

Selon les données Centréco, la région Centre compte 18 établissements du secteur « Fabrication de cartes électroniques assemblées » et 13 établissements de « Fabrication de composants électroniques ».

Les entreprises

58000

Fab. composants électroniques Fab. cartes électroniques assemblées

64,1

salariés à Tours, en Indre-et-Loire). Le groupe vient d’investir 3 millions d’euros dans une nouvelle machine pour ses salles blanches de fabrication de composants. 70 % de la production du site est exportée en Asie du Sud-Est où se situent les sites d’assemblage de produits électroniques, notamment de téléphonie mobile. Grâce à Nokia et LG qui ont lancé de nouveaux « smartphones » concurrents de l’iPhone d’Apple (également client de STMicroelectronics),

Les établissements de l’industrie des composants électroniques depuis 2000, en unités Source : Centréco d’après Unistatis (Pôle Emploi)

55

En unités

Centre

France

En unités

50 900

45 40

850

35 30

800 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

34

L A

FI LI ÈRE

950

ÉLEC TRO N I Q U E

EN

RÉG I O N

CENTRE


la société tourne à plein régime depuis mi-2009, après une longue période de chômage partiel. 97 % de son activité repose sur l’export. • du leader mondial sur le marché du multicontact, RADIALL. Le groupe possède 10 usines dans le monde dont l’une à Château-Renault (Indre-et-Loire) où 350 personnes produisent des composants d’interconnexion pour l’aéronautique et la défense, connecteurs multicontacts, cordons axiaux… Le service recherche et développement (un tiers des effectifs) fonctionne pour tout le groupe à partir de ce site ainsi que le pilotage du système qualité et le pilotage de l’usine située au Mexique. • du groupe CIRE (Circuits Imprimés et Réalisations Electroniques) leader national des fournisseurs des circuits imprimés. Constitué de 8 entreprises autonomes, le groupe compte 550 salariés pour un chiffre d’affaires de 57 millions d’euros en 2009. Le groupe possède 3 filiales en région Centre : - SGCI Industrie, spécialisée dans l’étude et la réalisation de circuits imprimés, emploie une centaine de personnes à Bellegarde (Loiret) ; - CIRETEC, spécialisée dans la fabrication de composants électroniques passifs et de circuits imprimés multicouches et circuits imprimés spéciaux, est implantée à Saint-Ay (Loiret) où elle emploie 65 salariés ;

- BREE (Beauce Réalisations et Etudes Electroniques), spécialisée dans la fabrication de circuits imprimés grand public et circuits à semelles métalliques, est implantée à Puiseaux (Loiret) où elle emploie 60 personnes. • du groupe GEMALTO, fusion de Axalto (ex Schlumberger) et Gemplus, leader mondial des fabricants de carte à puce (40 % de part de marché mondial en volume) et de sécurité numérique. Après fusion, le groupe emploie 10 000 personnes dans 50 pays et pèse environ 1,7 milliard d’euros en 2008. Le groupe détient 40 % du marché européen de la carte SIM (celles des téléphones mobiles) et 16 % de celui de la carte sécurisée en plastique. Gemalto est présent en région Centre à Chambray-lès-Tours (Indre-etLoire) où il possède un centre de personnalisation des cartes bancaires et autres cartes sécurisées. • de nombreuses PME PMI dont : - des PMI évoluant dans l’activité de sous-traitance, d’assemblage et de montage électronique qui pour la majorité intègrent un bureau d’étude - des PMI spécialisées dans la fabrication de composants électroniques Hormis STMicroelectronics, MSL Circuits, Radiall, Datacard GLR et Gemalto, les effectifs des établissements sont inférieurs à 100 personnes.

Les principales entreprises de l’industrie des composants et cartes électroniques en région Centre Source : Centréco

Raison sociale

Effectif

Localisation

Dépt.

Activité

STMICROELECTRONICS (TOURS)

1 580

Tours

37

MSL CIRCUITS / (Ex. Jabil Circuit)

428

Meung sur Loire

45

Fabrication de cartes électroniques pour l'automobile, le médical

RADIALL

310

Château Renault

37

Fabrication de connecteurs multicontacts, composants passifs

DATACARD GLR

130

Semoy

45

Ingénierie, dessin technique, bureau d'études ; conception, réalisation de cartes à puces

GEMALTO

100

Chambray les Tours

37

Personnalisation de cartes à puce

SOREC

93

Pruniers en Sologne

41

Fabrication : cartes électroniques traditionnelles... assemblage de sous-ensembles et d'ensembles électroniques

S.G.C.I. INDUSTRIE

80

Bellegarde

45

Fabrication de circuits imprimés

SECTRONIC

78

Sainte-Maure de Touraine

37

Etude et conception de cartes électroniques

CIRETEC

75

Saint-Ay

45

Fabrication de circuits imprimés

SITCO

68

Baule

45

Montage électromécanique et électronique

Fabrication de semi-conducteurs

* Le groupe Jabil, l’un des leaders mondiaux de la sous-traitance électronique, s'est séparé fin 2009 de son usine de Meung-sur-Loire (428 personnes), qui avait été rachetée au groupe Valeo. Le site a été revendu à un fonds privé américain et rebaptisé MSL Circuits (pour Meung-sur-Loire Circuits). ** Nous avons intégré la société Radiall dans ce classement alors que ses effectifs ne sont pas comptabilisés par Pôle Emploi dans l’activité « composants électroniques ». La société est référencée sous le code NAF 2733Z (fabrication de matériel d'installation électrique) alors que son activité principale est la fabrication de connecteurs électroniques destinés au marché aéronautique militaire et civil.

M A I

2 0 1 0

35


La balance commerciale Les bonnes performances du commerce extérieur ne profitent guère à la production nationale. En effet, même si la balance commerciale française est nettement excédentaire (+ 540 millions entre juillet 2008 et juin 2009), elle ne tire pas la production car une partie importante des importations est réexportée. Concernant la région Centre, la balance commerciale en matière de composants électroniques s’est nettement améliorée en 2009 : alors que les importations ont baissé de 10,8 %, les exportations ont augmenté de manière significative (+ 10,4 %). Le déficit commercial est ainsi passé sous la barre des 10 millions d’euros.

Près de 35 % des composants électriques importés par la région Centre proviennent du Japon. Selon la Japan Electronics and Information Technology Industries Association (JEITA), la production de composants électroniques est tirée essentiellement par les produits numériques notamment pour composants électroniques comme les dispositifs à transfert de charge « CCD » (semi-conducteurs extrêmement petits et capables d’enregistrer des images). L’Allemagne est le deuxième fournisseur avec 19,6 millions d’euros de marchandises fournies.

Balance commerciale de 2006 à 2009 Source : Direction des Douanes des Droits Indirects du Centre (valeurs en millions d’euros) Import

Le département du Loiret importe près de 87 % des composants électroniques de la région Centre et est également le premier exportateur du territoire devant l’Indre-et-Loire. Seule la balance commerciale de l’Indre-et-Loire est excédentaire.

150 100 50 0 -50

115,3 119,4

Export

99,4

Balance 89,3

73,2

79,7 69,8

63,2

4,1 -26,2

2006

-26,1

2007

2008

-9,9

2009

Les principaux pays partenaires en 2009 Source : Direction des Douanes des Droits Indirects du Centre (valeurs en millions d’euros)

Japon Allemagne Malaisie Chine Royaume-uni Taiwan Etats-unis Italie Pays-bas Grece

27,6 19,6 4,5 3,8 3 2,9 1,8

IMPORTATIONS

1,3 1,3 1,1

0

5

10

15

20

25

Canada Maroc Espagne Allemagne Chine Libye Pays-bas Coree du sud Roumanie Hong-kong

30

12,6 10,1 9,4 6,9 6,5 4,7 1,7

EXPORTATIONS

1,6 1,5 1,5

0

5

10

15

Les 5 premiers exportateurs du secteur en 2008 Source : Douanes françaises

Raison sociale MSL CIRCUITS

Effectif

Dépt.

Activité

428

45

Fabrication de cartes électroniques assemblées

STMICROELECTRONICS (TOURS) 1 580

37

Fabrication de semi-conducteurs

DATACARD GLR SAS

130

45

Ingénierie, dessin technique, bureau d'études ; conception, réalisation de cartes à puces

SGCI

80

45

Fabrication de circuits imprimés

SOREC

93

41

Fabrication de cartes électroniques assemblées

36

L A

FI LI ÈRE

ÉLEC TRO N I Q U E

EN

RÉG I O N

CENTRE


4.2. Instruments et appareils de mesure

A retenir (* Données Centréco) Nombre d’établissements : 36 * Effectifs salariés : 2 581* Export : 226,8 millions en 2009 3 principaux employeurs du secteur : Asco Numatics Joucomatics, Auxitrol et JTEKT-HPI

Selon la Nomenclature d’Activités Française (NAF), le secteur « Fabrication d'instruments et d'appareils de mesure » (26.51B) comprend :

• la fabrication d'instruments de contrôle des émissions des véhicules à moteur • la fabrication d’instruments météorologiques • la fabrication d’instruments d'essai et de contrôle des propriétés physiques • la fabrication de détecteurs et de moniteurs de radiation • la fabrication d’instruments de contrôle de flamme et de brûleur • la fabrication de spectromètres • la fabrication de compteurs de consommation (eau, gaz, électricité, etc.) • la fabrication d’instruments de mesure et d'enregistrement En France, la majorité des entreprises du secteur « Instruments scientifiques et techniques et équipements de contrôle » sont des PME de moins de 250 salariés. Cependant, la hausse du chiffre d'affaires est principalement le fait des entreprises de 500 salariés ou plus. La croissance de l'activité résulte du renforcement des normes de sécurité (mise en conformité des installations industrielles et des outils de production) et du développement de l'automatisation. L'environnement concurrentiel international incite ces industries à entreprendre une politique d'investissement dynamique. En 2008, la région Centre représente 7,4 % des effectifs nationaux du secteur « Fabrication d'instrumentation scientifique et technique » avec 1 826 salariés et 5,4 % des établissements nationaux (44 établissements). Les effectifs nationaux ont chuté en moyenne de 2,3 % par an entre 2000 et 2008 contre – 2,2 % concernant les

M A I

2 0 1 0

effectifs de la région Centre. La chute la plus importante a été enregistrée en 2003, la région Centre ayant perdu plus de 440 salariés.

Les effectifs du secteur « Fabrication d'instrumentation scientifique et technique» depuis 2000 Source : Centréco d’après Unistatis (Pôle Emploi) En unités

Centre

France

En unités

2300

32000

2100

30000

1900

28000

1700

26000

1500

24000 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

Les établissements du secteur « Fabrication d'instrumentation scientifique et technique» depuis 2000 Source : Centréco d’après Unistatis (Pôle Emploi) 60 58 56 54 52 50 48 46 44 42 40

En unités

Centre

France

En unités

1200 1100 1000 900 800

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

37


• ASCO NUMATICS JOUCOMATICS, est le leader mondial sur le marché de l'automatisation et du contrôle des fluides. Avec un catalogue de plus de 12 000 références, ASCO JOUCOMATIC NUMATICS propose une gamme complète de produits, à la fois dans le domaine du contrôle des fluides (électrovannes et vannes tous fluides) et dans celui de l'automatisation. • JTEKT HPI fait partie du groupe JTEKT Corporation (entité créée à l'issue de la fusion entre les deux groupes japonais Koyo et Toyoda Machine Works), l’un des leaders mondiaux des roulements à billes, transmissions, systèmes de direction automobile et fabrications de machines outils. L’entreprise est spécialisée dans la conception et la production de composants hydrauliques basés sur la technologie des pompes à engrenage externe. Des compétences et un savoir-faire en électromécanique et électronique permettent à l’entreprise de proposer des systèmes électro-hydrauliques complexes. • AUXITROL, filiale du groupe américain Esterline, est spécialisée dans la fabrication de capteurs « intelligents », c'est à dire des dispositifs de détection ou d'informations équipant aussi bien la fusée Ariane que les avions Airbus ou les TGV (domaine de l'électronique et de la mécanique de haute précision). L'entreprise s'oriente vers des secteurs nouveaux et prometteurs comme celui des « tankers », des bateaux qui transportent du pétrole et des produits chimiques.

• MICRO CONTROLE SPECTRA PHYSICS est une filiale de la société Newport, l’un des leaders mondiaux fournisseur de produits et solutions de technologies pour les secteurs de la recherche, la santé, l'aérospatial, la défense, l'industrie, la fabrication de semi-conducteurs, etc. Le site de Beaune La Rolande (Loiret) est spécialisé dans la fabrication de systèmes et plates-formes de micro positionnement de haute précision pour les secteurs du semi-conducteur, de la recherche et du biomédical. • Implantée à Vendôme (Loir-et-Cher), la société BAUMER BOURDON HAENNI est spécialisée dans la fabrication d'instruments de mesure de pression, températures, niveau, conductivité : manomètres, transmetteurs de pression analogique, pressostats, thermostats, capteurs de force, accéléromètres, équipements d'étalonnage de pression et de température… SOFRASER, leader en viscosimètres de process Parmi les entreprises innovantes qui comptent en région Centre, citons SOFRASER, l’inventeur du 1er viscosimètre vibrant à fréquence de résonance en 1981. La société, implantée à Villemandeur (Loiret), est devenue depuis l’un des leaders mondiaux en viscosimètres de process. Son équipe "Recherche et Développement" en a fait l’un des fabricants de viscosimètres les plus novateurs et lui permet d'exporter plus de 80 % de sa production.

Les 10 premières entreprises du secteur « Fabrication d'instrumentation scientifique et technique» depuis 2000 Source : Centréco Raison sociale

Effectif Localisation

Dépt.

Activité

ASCO NUMATICS JOUCOMATIC

450

Lucé

28

Appareils de tests et mesure tels que pressostat électronique, régulateur de pression électronique numérique, temporisateur électronique...

AUXITROL SA

360

Bourges

18

Capteurs de température et de pression pour aéronautique et spatial

JTEKT-HPI

320

Blois

41

Instruments de mesure et de contrôle pour navires et bateaux Matériels et systèmes de régulation, groupes électro-pompe, systèmes électro-hydrauliques

BAUMER BOURDON HAENNI

220

Vendôme

41

Manomètres, transmetteurs de pression analogique, pressostats, thermostats

ACTIA MULLER SERVICES

180

Lucé

28

Equipements pour diagnostic auto et contrôle technique

MICRO CONTROLE SPECTRA PHYSICS

180

Beaune la Rolande

45

Composants et des sous-systèmes intégrés pour les fabricants de semi-conducteurs, d’instrumentation biomédicale et d’appareils médicaux, composants optiques, photoniques

38

L A

FI LI ÈRE

ÉLEC TRO N I Q U E

EN

RÉG I O N

CENTRE


Raison sociale

Effectif Localisation

Dépt.

Activité

VERMON

110

Tours

37

Transducteurs à ultrasons et électroniques de pilotage, sondes et capteurs ultra-sonores pour l'imagerie médicale

VERNET

100

Cinq Mars la Pile

37

Appareils de régulation thermique pour l'automobile, le sanitaire et le chauffage

CANBERRA FRANCE

90

Loches

37

appareils et systèmes de radioprotection et de mesures nucléaires

MECI

85

Issoudun

36

Instrumentation et comptage gaz et liquide

La balance commerciale Positionnée sur les produits à haute valeur ajoutée, la région Centre affiche une balance commerciale largement excédentaire en matière d'instrumentation scientifique et technique. Le département du Loiret exporte près d’un quart des instruments et appareils de mesure, d'essai et de navigation de la région Centre et en importe 27 %. Seules les balances commerciales de l’Indre et de l’Indre-et-Loire sont déficitaires. Du fait de la complexité des équipements de test et de mesure, qui sont des produits à forte valeur ajoutée, les principaux fournisseurs ne sont pas les pays à bas coût comme pour la majorité des autres produits électroniques mais l’Allemagne, les Etats-Unis et le Royaume-Uni.

Par contre, parmi les premiers clients de la région Centre, on trouve la Corée du Sud et la Chine.

Balance commerciale de 2006 à 2009 Source : Direction des Douanes des Droits Indirects du Centre (valeurs en millions d’euros) * Y compris articles d’horlogerie Import

Export

Balance

400 272

200

272

254 230 183

159

227 127 100

113

0 -24 -89

-200 2006

2007

2008

2009

Les principaux pays partenaires en 2009 Source : Direction des Douanes des Droits Indirects du Centre (valeurs en millions d’euros)

Allemagne Etats-unis Royaume-uni Italie Chine Pays-bas Hongrie Finlande France Belgique

28,4 18 16,1 10,6 8,1 5,2 3,8

IMPORTATIONS

3,7 3,4 2,8

0

5

10

15

20

25

Allemagne Corée du Sud Etats-Unis Royaume-Uni Chine Espagne Hongrie Italie Suisse Singapour

19,8 19,5 17 11,3 7,2

2 0 1 0

EXPORTATIONS

6,8 5,5 4,7

0

30

M A I

39,5 32,6

5

10

15

20

25

30

35

39

40


Les 5 premiers exportateurs du secteur en 2008 Source : Douanes françaises

Raison sociale

Effectif

Dépt.

Activité

AUXITROL SA

360

18

Fabrication de capteurs de mesure pour applications aéronautiques et spatiales

ENRAF MARINE SYSTEMS

40

18

Fabrication de sondes de niveau dans le secteur maritime

VERMON SA

110

37

Transducteurs à ultrasons et électroniques de pilotage, sondes et capteurs ultra-sonores pour l'imagerie médicale

FRANCEL

70

37

Fabrication de matériel électronique de contrôle pour l'industrie du gaz

BAUMER BOURDON HAENNI

220

41

Manomètres, transmetteurs de pression analogique, pressostats, thermostats…

4.3. Téléphones et équipements de communication

A retenir (* Données Centréco) Nombre d’établissements : 15* Effectifs salariés : 946* Export : 75,7 millions d’euros en 2009 3 principaux employeurs du secteur : Alcatel Lucent, Jaybeam Wireless et Sefi

Cette activité comprend les équipements d’émission et de transmission hertzienne ainsi que les appareils de téléphonie (26.30Z) : • la fabrication de téléphones sans fil • la fabrication de téléphones portables • la fabrication d'équipements d'enregistrement en studio et de diffusion d'émissions de radio et de télévision, y compris les caméras de télévision • la fabrication de modems et équipement porteur • la fabrication de systèmes de détection d'effraction et d'incendie, transmettant des signaux à une station de contrôle • la fabrication de transmetteurs de radio et de télévision • la fabrication d'antennes de transmission et de réception Sur le marché mondial, les téléphones portables sont l’un des moteurs de croissance les plus importants pour la filière électronique : la combinaison des téléphones portables et des appareils photos numériques continue de profiter aux ventes d’appareils de téléphonie mobile. Les téléphones deviennent de véritables “couteaux suisses” de l’information avec la possibilité de regarder la télévision, d’accéder à Internet, de stocker des photos et des vidéos.

40

L A

FI LI ÈRE

L’emploi Selon les données Unistatis basées uniquement sur le code NAF 26.30Z, en 2008, la région Centre représente 1,7 % des effectifs nationaux des équipements de communication avec 499 salariés et 4 % des établissements nationaux (27 établissements). Selon Centréco, le secteur emploierait près de 900 personnes. A été intégrée, par exemple, l’entreprise Alcatel Lucent qui emploie à Ormes (Loiret) 450 salariés et dont le code NAF est 3320D (installation de matériel) alors que l’activité principale du site repose sur la fabrication d’appareils de téléphonie. Les effectifs nationaux ont chuté en moyenne de 6,6 % par an entre 2000 et 2008 contre – 17,2 % concernant les effectifs de la région Centre.

ÉLEC TRO N I Q U E

EN

RÉG I O N

CENTRE


Les effectifs de l’industrie des équipements de communication depuis 2000, en unités Source : Centréco d’après Unistatis (Pôle Emploi)

En unités

France

Centre

En unités

52000

2000 46000

1600 40000

1200

34000

800 400

28000 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

Les entreprises Les entreprises spécialisées dans la fabrication d’équipements de communication sont au nombre de 27, soit 4% des établissements nationaux du secteur. Le nombre d’établissements est passé de 41 en 2000 soit 4% des établissements nationaux du secteur à 27 en 2008 soit - 35 %, baisse identique à la baisse enregistrée au plan national sur la même période (1 042 à 674 établissements). La baisse du nombre d’entreprises s’est accentuée à partir 2002-2003, lorsque le secteur a été confronté à la crise des télécommunications.

Les établissements de l’industrie des équipements de communication depuis 2000, en unités Source : Centréco d’après Unistatis (Pôle Emploi)

45 43 41 39 37 35 33 31 29 27 25

En unités

Centre

France

En unités

1100 1000 900 800 700

• ALCATEL LUCENT, née en 2006 de la fusion entre Alcatel et Lucent Technologies, emploie à Ormes (Loiret) 450 personnes. Il s’agit d’un équipementier télécoms et réseaux de niveau mondial. • Société familiale française diversifiée dans la pyrotechnie et les radiocommunications, JAYBEAM WIRELESS est la 1ère entreprise du secteur en termes d’effectif. La société a été cédée début 2009 au groupe américain Amphenol, fabricant de connecteurs, de câbles et d’antennes. Aujourd’hui, Amphenol Jaybeam fait partie des 5 plus gros fabricants d’antennes dans le monde. L’usine, installée à Amboise (Indre-et-Loire), travaille actuellement à la conception des antennes relais de 4e génération qui sortiront sur le marché en 2011-2012. L’entreprise se spécialise donc de plus en plus sur les antennes haut de gamme, telles que les antennes partagées par les opérateurs nécessairement plus performantes. En 2009, l’activité de l’entreprise a baissé de 25 % entre le 2e et 3e trimestre mais elle a augmenté de 70 % entre le 3e et 4e trimestre.

HF Company, un acteur européen majeur Le groupe HF Company, dont le siège et 4 de ses filiales (Avidsen, Metronic, Kaorka et Omenex ) sont implantés en région Centre, est un acteur européen majeur de l’électronique domestique en grande distribution. Il s’agit du leader français et du 3e fabricant européen d’équipements de réception TV (antennes satellite, modem, tuners…). Sa filiale Metronic, implantée à Tauxigny (Indre-et-Loire), développe et commercialise des solutions innovantes et est devenue en 2005 le leader français de la réception numérique. HF Company a par ailleurs inauguré en 2006 le LAN, Laboratoire des Applications Numériques, un lieu d’expérimentation de toute la chaîne numérique. Situé à Tauxigny près de Tours, le LAN se compose d’un laboratoire professionnel de 800 m² et d’une maison T3 de 170m², construite suivant les caractéristiques d’un logement contemporain en terme d’architecture et de choix des matériaux. Le LAN est aujourd’hui une plate-forme de test et d’homologation de réputation mondiale.

600 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

L’industrie des équipements de communication est une industrie à faible taux d’emploi. Seules 2 entreprises en région Centre emploient plus de 100 salariés.

M A I

2 0 1 0

41


Les principales entreprises du secteur « Equipements de communication » Source : Centréco

Raison sociale

Effectif

Localisation

Dépt.

Activité

ALCATEL LUCENT

450

Ormes

45

Fabrication d'appareils de téléphonie

JAYBEAM WIRELESS SAS

125

Amboise

37

Pyrotechnie et radiocommunications

SEFI SOCIETE D'ETUDE ET DE FABRICATION INDUSTRIELLE

57

Pithiviers

45

Systèmes de sécurité

METRONIC (HF COMPANY)

50

Tauxigny

37

Antennes de télévision et de kit satellite

SAAA / SYSTEMES D'AUTOMATISMES & D'ALARMES AUTOMATIQUES

42

Gallardon

28

Matériel de protection contre le vol à l'étalage

INCB/ INFORMATIQUE ET CONTROLE PAR BADGE

41

Ingré

45

Systèmes de détection d'intrusion

FARE / FABRICATION D'APPLICATIONS 38 ET DE REALISATIONS ELECTRONIQUES

Pithiviers

45

Détecteurs incendie à usage industriel et domestique

CXR ANDERSON JACOBSON

35

Abondant

28

Equipements de télécommunications

ETSA - EUROPEENNE DE TELECOMMUNICATIONS SA

27

Chanceaux sur Choisille

37

Equipements pour les télécommunications

TLTI / TOUTE LA TELEPHONIE INDUSTRIELLE

25

Sainville

28

Fabrication et vente de matériel téléphoniques

La balance commerciale Le commerce extérieur français du secteur s'est fortement détérioré depuis 2000. L'excédent commercial, très important en 2000 (5,2 milliards d'euros), a fondu et a fait place à un déficit en 2005. La dégradation de la balance commerciale est directement liée aux importations massives de téléphones portables. En 2008, le secteur affiche un déficit de 3,4 milliards d’euros (de juillet 2008 à juin 2009). Les transactions avec les pays de l'Union européenne à 27 restent excédentaires et ces derniers constituent la première zone d'exportation de la France devant le continent africain. En revanche, depuis 2000, les importations en provenance de Chine et de Corée du Sud ont été multipliées respectivement par 4,5 et 7.

Le département de l’Eure-et-Loir importe en 2009, près de 56 % des équipements de communication de la région Centre et en exporte plus de 51%. L’Asie est le premier fournisseur d’équipements de communication avec en tête la Chine, Taiwan et la Corée du Sud, qui représentent quasiment à elles trois plus de 37 % des importations. Le premier pays européen fournisseur de la région Centre est la Belgique (plate-forme de réexportations) avec 14,3 millions d’euros en 2009.

Balance commerciale de 2006 à 2009 Source : Direction des Douanes des Droits Indirects du Centre (valeurs en millions d’euros) * Y compris articles d’horlogerie Import

Export

Balance

1000 728,3 576,6

Concernant les échanges d’équipements de communication, la région Centre est à l’image de la France, très déficitaire, avec une amélioration en 2009 du fait de la forte baisse des importations.

500

180

FI LI ÈRE

75,8 -164,1

-353

2006

L A

239,9 101,2

0 -500

42

394,6

375,3

ÉLEC TRO N I Q U E

EN

-396,5

2007

RÉG I O N

-293,4

2008

CENTRE

2009


Les principaux pays partenaires en 2009 Source : Direction des Douanes des Droits Indirects du Centre (valeurs en millions d’euros)

Chine Taiwan Coree du sud Belgique Etats-unis Japon Hongrie Egypte Turquie Bresil

Etats-unis Canada Mexique Chine Thailande Belgique Algerie Hongrie Tunisie Allemagne

34,7 28,8 25,8 14,3 11,1 11 9,5

IMPORTATIONS

7,9 6,1 5,4

0

20

10

30

40

16,8 8,2 7,9 5,6 4,7 3,9 3,2

EXPORTATIONS

2,1 1,9 1,7

0

5

10

15

20

Les 5 premiers exportateurs du secteur en 2008 Source : Douanes françaises

Raison sociale

Effectif

Dépt.

Activité

JAYBEAM WIRELESS

125

37

Pyrotechnie et radiocommunications

FLEXTRONICS CHATEAUDUN*

364

28

Equipements de téléphonie sans fil

CXR ANDERSON JACOBSON

35

28

Equipements de télécommunications

SAAA

42

28

Matériel de protection contre le vol à l'étalage

FARE

38

45

Détecteurs incendie à usage industriel et domestique

* L'usine Flextronics de Châteaudun, spécialisée dans la fabrique de produits de pointe pour la téléphonie sans fil, a fermé en 2008, suite à la décision du groupe Alcatel-Lucent, son principal client, de reprendre en interne une activité confiée jusqu'à présent à Flextronics en sous-traitance.

M A I

2 0 1 0

43


4.4. Appareils électroménagers

A retenir (* Données Centréco) Nombre d’établissements : 7* Effectifs salariés : 1 821* Export : 190 millions d’euros (appareils ménagers) 3 principaux employeurs du secteur : Fagor Brandt, Usines de Rosières et Vorwerk Semco

Le secteur des appareils électroménagers regroupe le matériel de nettoyage, de cuisson, de cuisine et de froid. Il est divisé en deux segments : gros électroménager (cuisinière, four, lave linge, réfrigérateur…) et petit électroménager (cafetière, aspirateur, robot…). Le marché français de l’électroménager « blanc » a progressé de 6,4 % entre 2005 et 2007. 99 % des ménages français possèdent un réfrigérateur, 95 % un lave-linge et 82 % un four à micro-ondes. Pour ces produits, les ventes correspondent à un renouvellement. Les taux d’équipement en congélateurs (62 %), lave-vaisselle (50 %) et en sèche-linge (30 %) offrent de bonnes perspectives de développement (source : SESSI).

L’emploi

Les entreprises Les entreprises spécialisées dans la fabrication d’appareils électroménagers sont au nombre de 7 soit 6,5 % des établissements nationaux du secteur. Le secteur de la fabrication des appareils électroménagers est un secteur à fort taux d’emploi, 6 établissements sur 7 employant plus de 100 personnes. La présence des groupes est particulièrement marquée dans l’électroménager, car pour faire face à l’intensification de la concurrence mondiale et de la pression grandissante de la distribution, les industriels de l’équipement de la maison se structurent de plus en plus en groupe. La région Centre n’échappe pas à ce constat.

Selon les données Unistatis, en 2008, la région Centre représente 15,9 % des effectifs nationaux du secteur « Fabrication d’appareils électroménagers » avec 1 808 salariés. Les effectifs nationaux ont chuté en moyenne de 7,6 % par an entre 2000 et 2008 contre – 3,3 % concernant les effectifs de la région Centre.

• Le premier établissement en termes d’effectifs est FAGOR BRANDT né en 2005 et, depuis cette date, leader sur le marché français de l’électroménager. Le groupe possède cinq sites de production, quatre en France et un en Italie. Au total, Fagor Brandt représente sept marques, deux internationales avec De Dietrich et Fagor, trois marques françaises, Brandt, Sauter et Vedette et deux marques locales italiennes, Ocean et SanGiorgio. Les sites

Les effectifs du secteur « Fabrication d’appareils électroménagers » en unités

Les établissements de l’industrie des appareils électroménagers depuis 2000, en unités

Source : Centréco d’après Unistatis (Pôle Emploi)

Source : Centréco d’après Unistatis (Pôle Emploi)

En unités

Centre

France

En unités

26000

2500

15

En unités

Centre

France

En unités

200

13 22000

2300 18000

2100

11 9

150

7

1900

14000

1700

10000

5 3

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

44

L A

FI LI ÈRE

1

100 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

ÉLEC TRO N I Q U E

EN

RÉG I O N

CENTRE


de Vendôme (Loir-et-Cher) et Orléans (Loiret) assurent la fabrication des appareils de cuisson. • USINES DE ROSIERES, créées en 1836 à Lunéry (Cher), appartiennent désormais au groupe italien Candy Hoover. L’entreprise emploie 230 personnes à Lunery et est spé-

cialisée dans la fabrication d’électroménager de cuisson. • VORWERK SEMCO, 3e employeur régional du secteur, est spécialisé dans la fabrication de petit électroménager : aspirateurs, Thermomix…

Les entreprises du secteur « Fabrication d’appareils électroménagers » Source : Centréco

Raison sociale

Effectif

Localisation

Dépt.

Activité

FAGOR BRANDT

796

Saint Jean de la Ruelle

45

FAGOR BRANDT

330

Vendôme

41

Appareils de cuisson

USINES DE ROSIERES

230

Lunéry

18

Appareils de cuisson

VORWERK SEMCO SA

197

Cloyes sur le Loir

28

Petit électroménager

THERMOR PACIFIC

125

Saint-Jean de la Ruelle

45

Appareils de chauffage

CHAFFOTEAUX-MAURY

110

Luce

28

Appareils de chauffage

VELECTA PARAMOUNT

33

Romorantin

41

Appareils de séchage et de coiffage

Appareils de cuisson

La balance commerciale La demande régionale en matière d’équipements ménagers est satisfaite en grande partie par les importations qui s’élèvent en 2009 à 379 millions d’euros, pour un déficit commercial de 189 millions d’euros. Alors que les importations ont quasiment stagné en 2009, les exportations ont chuté de plus de 19 %, aggravant le déficit commercial du secteur. Le département du Loiret exporte plus de 60 % des équipements ménagers de la région Centre et en importe 27 %. Seule la balance commerciale de l’Eure-et-Loir est excédentaire. Le principal fournisseur de produits électroménagers est la Chine dont les importations sont passées de 123,8 millions d’euros en 2008 à 92,1 millions d’euros en 2009.

M A I

2 0 1 0

Balance commerciale de 2006 à 2009* Source : Direction des Douanes des Droits Indirects du Centre (valeurs en millions d’euros) * Appareils ménagers

500 400 300 200 100 0 -100 -200

Import

Export

416

389

351

-126 -183

2006

379 236

233

225

Balance

2007

-153

2008

190

-189

2009

45


Les principaux pays partenaires en 2009 Source : Direction des Douanes des Droits Indirects du Centre (valeurs en millions d’euros)

Chine Italie Coree du sud Pologne Allemagne Espagne Royaume-uni Turquie Republique tcheque Autriche

92,1 70,6 51,4 37,6 34,1 31 12,6

IMPORTATIONS

10,8 6,5 5,5

0

40

20

60

80

Belgique Italie Espagne Allemagne Royaume-uni Pologne Pays-bas Portugal Russie Israel

40,6 34,4 32,8 21,6 13,7 8,5 5,5 5,2

EXPORTATIONS

3,5 3

100

0

10

20

30

Les exportateurs du secteur en 2008 Source : Douanes françaises

Raison sociale

Effectif

Activité

VORWERK SEMCO

197

Petit électroménager

28

THERMOR PACIFIC

125

Appareils de chauffage

45

USINES DE ROSIERES

230

Appareils de cuisson

18

46

L A

FI LI ÈRE

ÉLEC TRO N I Q U E

Dépt.

EN

RÉG I O N

CENTRE

40

50


4.5. Ordinateurs et équipements périphériques

A retenir (* Données Centréco) Nombre d’établissements : 4* Effectifs salariés : 289* Export : 141,7 millions d’euros en 2009 Les employeurs du secteur : Hitachi Computer Products Europe, Axiohm, Lacour Electronique et HDI Réseaux Selon la Nomenclature d’Activités Française, le secteur « Fabrication d'ordinateurs et d'équipements périphériques » (26.20Z) regroupe :

Les effectifs du secteur « Fabrication d’ordinateurs et équipements périphériques » Source : Centréco d’après Unistatis (Pôle Emploi)

• la fabrication ou l'assemblage d'ordinateurs de tous types : de bureau, portables, serveurs, gros systèmes, de poche (PDA) • la fabrication de terminaux informatiques spécialisés • la fabrication d'unités centrales • la fabrication d'unités d'entrée ou de sortie ou d'autres unités périphériques : unités de stockage et de mémoire magnétiques, internes et externes (y compris clés USB) • lecteurs de disques magnétiques, lecteurs flash et autres systèmes de stockage • lecteurs de disques optiques (CD-ROM, CD-RW, DVDROM, DVD-RW, etc.) • lecteurs de cartes à puce • scanners y compris les lecteurs à code barre • imprimantes… Lors de ces dernières années, les fabricants de matériel informatique français, confrontés à la concurrence internationale, se sont massivement désengagés de la production d'ordinateurs et de machines de bureau pour se recentrer sur des activités de négoce et de service. Conséquence de ce mouvement, la fabrication de matériel informatique en France est désormais très résiduelle : le secteur ne compte plus que 255 entreprises en 2008 contre 456 en 2000.

L’emploi En 2008, la région Centre représente selon Pôle Emploi 2,3 % des effectifs nationaux du secteur « Fabrication d’ordinateurs et équipements périphériques » avec 314 salariés. Les effectifs régionaux ont été divisés par 2 entre 2000 et 2008.

M A I

2 0 1 0

En unités

Centre

France

En unités

1050

30000

850

26000 22000

650

18000

450

14000

250

10000 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

Les entreprises • HITACHI COMPUTER PRODUCTS est le 1er employeur du secteur avec 173 salariés. L’entreprise annonce un chiffre d’affaires de près de 225 millions d’euros en 2008. Implantée à Ardon (Loiret) depuis 1991, l’entreprise est spécialisée dans la fabrication d’unités de stockage de données informatiques de grosse capacité et de bornes interactives. Toutes les cartes électroniques des contrôleurs sont entièrement fabriquées sur le site d’Ardon, ce qui représente l'activité majeure de l'usine. • AXIOHM INNOVATING FOR YOU, spécialiste de l’impression thermique, a ouvert en 2007 ses activités à la sous-traitance industrielle via sa nouvelle entité : AXIOHM MANUFACTURING FOR YOU. L’unité de production certifiée ISO 9001, implantée depuis 10 ans à Puiseaux (Loiret), accueille désormais la production de produits mécatroniques pour des tiers. L’offre de sous-traitance industrielle

47


d’AXIOHM se présente pour les grands groupes et les PME comme une alternative à la délocalisation de leurs productions de moyennes séries vers des pays à faible coût. La société est spécialisée dans la conception, la fabrication et la commercialisation de solutions d'impression thermique depuis 1988 et emploie 150 employés en

France dont 93 sur son site de production à Puiseaux. Les compétences d’Axiohm en électronique, micromécanique, plasturgie, logiciels embarqués… lui permettent d’accueillir aujourd’hui la production pour des tiers, de produits mécatroniques en moyenne quantité.

Les principales entreprises du secteur « Fabrication d'ordinateurs et d'équipements périphériques» Source : Centréco

Raison sociale

Effectif Localisation

Dépt.

Activité

HITACHI COMPUTER PRODUCTS EUROPE

173

Ardon

45

Unités de stockage de données informatiques de grosse capacité

AXIOHM

93

Puiseaux

45

Fabrication de têtes thermiques d'impression

LACOUR ELECTRONIQUE

21

Saint Doulchard

18

Systèmes de presses informatisées

HDI RESEAUX

2

Saussay

28

Fabrication de cordons informatiques

La balance commerciale

Sur la période juillet 2008 - juin 2009, le déficit atteint près de 5,9 milliards d’euros.

La France abandonnant progressivement la production d'ordinateurs et recourant aux délocalisations et à la sous-traitance internationale, la balance commerciale est largement déficitaire.

En région Centre, le déficit commercial a tendance à diminuer depuis 3 ans pour atteindre en 2008, 78,5 millions d’euros.

Toutefois, une partie des importations fait l'objet de réexportations et les ventes à l'étranger sont nettement plus importantes que la production. Le déficit commercial, qui n'avait pratiquement pas cessé de se creuser depuis 2000, se stabilise en 2006. La Chine affirme sa position de premier fournisseur : plus du quart des importations de matériel informatique en valeur provient de ce seul pays.

Balance commerciale de 2006 à 2008 Source : Direction des Douanes des Droits Indirects du Centre (valeurs en millions d’euros) * Appareils ménagers

500 400 300 200 100 0 -100 -200 -300

48

Import

Export

Balance

435,8 264,1 191,6

249,1

180,3

Le département du Loiret importe en 2008, près de 80 % des ordinateurs et équipements périphériques de la région Centre et en exporte près de 73 % grâce à la présence d’Hitachi à Ardon. A noter que tous produits confondus, Hitachi était le 10e exportateur de la région Centre en 2008 et le 12e importateur. Les balances commerciales des 6 départements de la région Centre sont déficitaires.

La Chine, Taiwan et la Corée du Sud sont les premiers fournisseurs de la région en matière d’ordinateurs. Ils représentent à eux trois plus de 64 % des importations totales.

216,6

170,6

141,7 74,9

-83,8

-78,5

-224,2

2006

2007

L A

2008

FI LI ÈRE

2009

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CENTRE


Les principaux pays partenaires en 2009 Source : Direction des Douanes des Droits Indirects du Centre (valeurs en millions d’euros)

Chine Singapour Taïwan Corée du sud Etats-unis République tchèque Pays-Bas Japon Indonésie Thaïlande

88,3 42,2 39 14,1 7,1 6 4

IMPORTATIONS

3,5 2,3 2

0

20

40

60

80

100

Pays-Bas Côte-d’ivoire Etats-unis Guatemala Algérie Inde Sénégal Allemagne Cameroun Malaisie

10,6 4,2 3,3 2,7 2,6 2,3 1,6

EXPORTATIONS

1,5 1,3 1,3

0

5

10

15

4.6. Autres secteurs

Centréco a choisi de recenser dans cette partie les entreprises dont le code NAF n’appartient pas au secteur électronique mais dont l’activité dépend totalement ou en partie de la technologie électronique.

• Armement et aéronautique L’électronique et les technologies de l’information ont acquis, de manière croissante, une position centrale pour les équipements militaires et aéronautiques. Le secteur de l’électronique de défense et de sécurité emploie 11 500 personnes en France. L’activité est constituée d'entreprises produisant le plus souvent des biens de haute technologie tels que les équipements d'aide à la navigation et dépend fortement de l'activité sur ses deux grands marchés clients : la défense d'une part, l'industrie aéronautique et spatiale d'autre part. La reprise constatée en 2005 ne s'est pas poursuivie en 2006, en raison notamment de la fin de certains programmes militaires.

M A I

2 0 1 0

7 établissements employant 1 651 salariés sont actifs dans ce secteur en région Centre. Filiale du groupe de défense Thalès (ex Thomson-CSF), l’une des entreprises européennes leaders dans le secteur de l’électronique de défense, THALES AVIONICS est spécialisée dans la production d’équipements aéronautiques (altimètres-horizons, répétiteurs, sondes, capteurs pour avions et hélicoptères civils et militaires) et celle d’équipements d'aide à la navigation. La société a annoncé mi 2009 son intention de renforcer son pôle d'excellence industriel de Vendôme (Loir-et-Cher) pour la production des produits de petite série avec la création d'environ 80 postes.

49


Armement et aéronautique Raison sociale

Effectif Localisation

Dépt.

Activité

THALES AVIONICS

580

Vendôme

41

Fabrication d'équipements de planches de bord d'avion

THALES AIR SYSTEMS

400

Fleury-Les-Aubrais

45

Equipements électroniques d'aide à la navigation

ZODIAC AEROSPACE-IN LHC

255

Chateaudun

28

Fabrication de matériels aéronautiques et équipements hydrauliques et électroniques

PGA ELECTRONIC

187

Montierchaume

36

Etude et fabrication de systèmes électroniques high tech pour sièges d'avions

CILAS / COMPAGNIE INDUSTRIELLE DES LASERS

175

Orléans

45

Sources et systèmes laser pour applications militaires et civiles

JUNGHANS T2M

42

Ferté saint Aubin

45

Activité « munitronique » pour l'industrie de l'armement

SAMD AVIATION

12

Diors

36

Conception, étude, fabrication d'appareils électroniques liés à l'aéronautique

• Automobile et ferroviaire L'importance de l'électronique dans la conception, la réalisation et l'exploitation des véhicules automobiles est une réalité. Trois objectifs ont motivé la forte croissance de l'électronique automobile au cours de ces 20 dernières années : améliorer le fonctionnement des systèmes mécaniques, augmenter la sécurité et le confort, faire mieux à moindre coût. Les applications se répartissent en 4 types : le contrôle moteur (injection, allumage, alimentation...), l'amélioration des systèmes mécaniques (freinage ABS, transmission automatique, direction assistée, suspension active chez Citroën...), l'habitacle (poste de conduite,

confort, communication...) et le châssis (climatisation, multiplexage...). 4 établissements sont implantés en région Centre, dont l’un des leaders mondiaux dans le domaine des connecteurs, FCI AUTOMOTIVE, implanté à Epernon (Eure-et-Loir). L’électronique ferroviaire est représenté par la société FAIVELEY TRANSPORT, présente à la Ville-aux-Dames (Indre-et-Loire) et à Saint-Pierre-des-Corps (Indre-et-Loire), spécialisée dans la conception et la fabrication de portes et d’équipements électroniques embarqués. La division électronique du groupe, basée à La Ville-aux-Dames, emploie 50 personnes.

Automobile et ferroviaire Raison sociale

Effectif

Localisation

Dépt.

Activité

FCI AUTOMOTIVE France

664

Epernon

28

Connecteurs et systèmes d'interconnexion électroniques et électriques pour l'industrie automobile

ARVIN MERITOR LIGHT VEHICLE SYSTEMS France

340

Sully-sur-Loire

45

Electronique automobile (lève-vitres)

FAIVELEY ELECTRONICS

50

La Ville-aux-Dames

37

Equipements ferroviaires électroniques

COMPAGNIE DEUTSCH ORLEANS

30

Saint-Jean de la Ruelle

45

Systèmes de connexion automatique pour l'industrie automobile

FH ELECTRONICS

9

Menestreau en Villette

45

Conception et construction de gestions électroniques pour tous véhicules motorisés

50

L A

FI LI ÈRE

ÉLEC TRO N I Q U E

EN

RÉG I O N

CENTRE


dans la signalisation autoroutière directionnelle, les portiques, les potences et les hauts-mâts.

• Eclairage-lumière Ont été intégrés dans cette étude quelques fabricants de systèmes d’éclairage considérant que les LED sont des composants optoélectroniques, c’est à dire des composants électroniques qui émettent de la lumière. Elles sont issues d’une technologie qui se situe aux confins du monde de l’électronique et du monde de l’éclairage. Elles ont rapidement pénétré des marchés de « niche », notamment les voyants lumineux, les feux tricolores, le flash des téléphones mobiles ou bien encore le rétroéclairage des écrans. On trouve en région Centre le leader français sur le marché de la signalisation verticale routière, autoroutière et urbaine, le groupe SES, Sécurité et Signalisation. Parmi ses 550 salariés, une équipe d’ingénieurs et techniciens spécialisées en mécanique, électrotechnique, électronique, optique ou informatique. L’usine de Tours est spécialisée

MAQUET (groupe suèdois Getinge AB) figure parmi les premiers fournisseurs mondiaux de produits et services de technologie médicale pour salles d'opération et unités de soins intensifs. L’entreprise est implantée depuis 1997 sur le parc de Limère à Ardon (Loiret). Au sein de la branche « Medical systems », le site d’Ardon représente le centre de compétence mondial pour la conception et la fabrication d’éclairages opératoires (technologies halogène et LED). MAQUET produit environ 11 000 systèmes d’éclairage par an dont seulement 400 sont destinés au marché français. L’entreprise compte 286 salariés dont 35 en R&D soit plus de 12 % de l’effectif total. Au cours des 3 dernières années, MAQUET consacre environ 5 % de son chiffre d’affaires à la R&D et a décidé d’accélérer son effort de recherche pour le porter à 10 % sur les prochaines années.

Eclairage-Lumière Raison sociale

Effectif

Localisation

Dépt.

Activité

SES- SECURITE ET SIGNALISATION

376

Tours et Chambourg sur Indre

37

Equipement de contrôle et de régulation pour la circulation routière ; bureau d'études

MAQUET

286

Ardon

45

Eclairage opératoire, endoscopes

PHILIPS LIGHTING

230

Lamotte-Beuvron

41

Industrialisation, intégration de composants électroniques (ballasts, cartes électroniques, LED, fibre optiques…)

APIA

110

Vierzon

18

Appareils d'éclairage, enseignes lumineuses…

ENERGIE RELAIS

15

Gellainville

28

Fabrication de groupes électrogènes

FD ECLAIRAGE ARCHITECTURAL

10

Saint Lubin des Joncherets

28

Concepteur et fabricant de matériel d'éclairage architectural intérieur

GUINAULT

50

Saint-Cyr en Val

45

Fabrication groupes électrogènes 400 Hz, convertisseurs, réchauffeurs avions

NEOLUX ENSEIGNES

10

Cour-Cheverny

41

Solutions d'éclairage à diodes électroluminescentes (LED), conception de produits en propres et développement pour le compte de tiers (O.E.M.).

M A I

2 0 1 0

51


B I B L I O G R A P H I E « Dimension économique et industrielle des cartes à puces », SESSI-Deloitte/Nodal - novembre 2009

« L’industrie des composants électroniques en région Centre », DRIRE Centre – septembre 2006

« Panorama de l’industrie en France », SESSI- Edition 2008

« L’électronique dans l’industrie de la région Centre », CRESITT Industrie – mai 2005

« Electronics market forecast and industry trends 20072012 », Decision Etudes & Conseil – novembre 2008 « World Electronic Industry 2008 – 2013 », Decision Etudes & Conseil – avril 2009 « Industrie électronique en Europe ; Positionnement et opportunités », Decision Etudes & Conseil – juin 2009 « Observatoire de l’électronique ; Tendances et indicateurs de l’industrie électronique », FIEEC – Juin 2009

« Assises de la filière électronique ; Livre Blanc », Groupements professionnels de la filière électronique – juillet 2003 Presse nationale (Les Echos, L’Usine Nouvelle) et spécialisée (ElectroniqueS, Electronique Mag, Les cahiers de l'industrie électronique et numérique...) Sites Internet de la FIEN, de la FIEEC, du GIXEL, de l’EECMA (European Electronic Component Manufacturers Association)…

« La fabrication d’équipements électriques et électroniques », L'Observatoire de l'Economie et des Territoires de Touraine (OE2T) - juin 2008

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FI LI ÈRE

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RÉG I O N

CENTRE


P R I N C I PA U X C O N TA C T S ET ORGANISATIONS PROFESSIONNELLES Pôle S2E2 SIMTEC c/o STMicroelectronics 16 rue Pierre et Marie Curie BP 7155 37071 TOURS Cedex 2 Web : http://www.s2e2.fr

Gixel (Groupement des industries de l’interconnexion, des composants et sous ensembles électroniques) 17 rue de l'Amiral Hamelin 75116 Paris Tel : 01 45 05 70 40 Web : http://www.gixel.fr

Snese (Syndicat des entreprises de sous-traitance électronique) 20, rue du Parc - BP1425 29104 QUIMPER CEDEX Tel : 02 98 95 17 20 Web : http://www.snese.com

M A I

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(Syndicat de l’instrumentation de mesure, du test et des communications dans le domaine de l’électronique) 11-17 rue de l'Amiral Hamelin 75783 PARIS Cedex 16 Tel : 01 53 70 97 09 Fax : 01 53 70 96 94 Web : http://www.simtec.org

SITELESC (Syndicat des Industries de Tubes Electroniques et Semi-Conducteurs) 17 rue de l'Amiral Hamelin 75116 Paris Tel : 01 45 05 70 26 Fax : 01 45 05 70 37 Web : http://www.sitelesc.fr

53


REMERCIEMENTS

Nous remercions Jérôme FINOT, Directeur du pôle de compétitivité S2E2, Daniel MECHAUSSIE, Chargé de mission Pôle S2E2 et Marie-Laure MADRE, Cellule conseil aux entreprises à la Direction régionale des douanes et droits indirects du Centre, qui ont apporté leur concours à cette étude.

Pour tout renseignement sur l’étude, contactez Caroline DUCROQ, Centréco, au 02 38 79 95 53 cducroq@centreco-asso.com

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CENTRÉCO Agence de développement et de promotion économique de la région Centre 37 avenue de Paris - 45000 Orléans Tél : 02 38 79 95 40 - Fax : 02 38 79 95 45 E-mail : centreco@centreco-asso.com Web : www.centreco.regioncentre.fr

© Création, réalisation : PlaineVue Communication 06 84 83 30 49 - Crédits photos : Centréco, Patrick Cointepoix, MSL Circuits, Fotolia (Mikhail Tolstoy, ThSchmid, Laurent Davaine, Carsten Brüggemann) - Imprimé en France - Mai 2010


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