Orléans
Orléans : les transports au banc d’essai n Souvenez-vous, en septembre 2009, les journalistes de La Rep’ avaient sorti vélo, voiture, carte de bus et baskets pour traverser Orléans, d’est en ouest et du nord au sud, simultanément. Objectif : connaître le moyen le plus rapide, mais aussi les avantages et inconvénients de chacun dans un centre-ville perturbé par les travaux.
Cette semaine, nous avons décidé de réitérer l’expérience, toujours dans l’idée de définir la meilleure façon de traverser Orléans. Pour pousser plus loin la comparaison, nous avons utilisé le même trajet qu’en 2009. Ainsi, le parcours est-ouest nous a conduit de l’entrée de la rue de Bourgogne, près du pont Thinat, à la station service du pont Joffre. Nous l’avons réalisé à 9 heures.
Le trajet nord-sud partait, lui, de l’entrée de la gare d’Orléans pour s’arrêter aux Tourelles, départ à 17 heures. Chacun était libre d’emprunter le chemin qu’il voulait, l’objectif étant d’arriver le plus rapidement possible, sans forcer sur l’accélérateur, la pédale ou le rythme cardiaque, et en respectant le code de la route. Et le verdict final peut parfois surprendre.
D’est en ouest
8 minutes en voiture Par chance, le trajet est-ouest est exempté de travaux et moins fréquenté que son homologue nord-sud. Une aubaine pour les voitures. Hormis les quelques feux tricolores qui ralentissent le trajet, les automobilistes ne rencontrent pas de difficultés particulières. À la faveur des
beaux jours, ce trajet de bord de Loire se révélera même agréable. À noter, le temps nécessaire pour se garer dans les environs du départ et de l’arrivée n’a pas été compté. Les + : La rapidité, le confort, la sécurité. Les - : La pollution, la circulation en accordéon due aux feux tricolores.
10 minutes à vélo Première épreuve lorsqu’on utilise le service Vélo + sans abonnement, trouver une station avec le service carte bancaire. Sans ça, pas de vélo ! Du rond-point Bourgogne, direction place de la Loire, sous le pont Thinat, à pied. Le deux roues enfourché, on peut profiter des pistes cyclables amé-
nagées sur cette partie des quais. L’aventure se corse à hauteur du pont George-V. Il faut alors se faufiler entre les voitures et, comme elles, s’arrêter aux feux. Les + : La rapidité, le coût (première demiheure gratuite, un euro pour la journée. Les - : Assez dangereux sur la seconde moitié du parcours.
18 minutes à pied La marche c’est bien, on recommande de marcher 20 minutes par jour. Le trajet le long de la Loire, le matin, prend 18 minutes. C’est donc bon pour le corps et bon pour le moral. Explication : par beau temps, la Loire offre un spectacle apaisant, plutôt agréable avant d’aller travailler. Entre les
gens qui promènent leur chien et ceux qui font leur jogging du matin, les bords du fleuve ont leur petite vie, au rythme tempéré. Le froid est piquant mais ça réveille ! Les + : C’est bon pour la santé. Les - : Les intempéries comme le froid et la pluie peuvent rebuter les marcheurs.
35 minutes en bus Depuis l’entrée de la rue de Bourgogne, direction l’arrêt SaintEuverte, plus riche en lignes. Après deux minutes d’attente, entrée dans le premier bus qui passe, ce sera la ligne 4 direction Médiathèque, même si l’idée était plutôt de prendre la 7, directe. À Médiathèque, tentative pour la récupérer.
Le prochain bus est prévu à 9 h 19 et à 24, toujours rien... Ce sera finalement la ligne 1, direction Olivet, pour rejoindre l’arrêt Jaurès. De là, deux minutes de marche m’amène à l’arrivée, facile. Les + : Un mode de transport écologique. Les - : Les aléas des lignes rendent parfois les trajets beaucoup plus longs que prévu !
20 minutes à pied Les travaux, les mamans côte à côte avec les poussettes et les passages du tram ralentissent un peu la progression du marcheur. On a ainsi le temps d’apprécier le centre-ville, ses beaux immeubles, mais on doit aussi faire attention aux voitures, aux changements de sens de circulation et les bruits des travaux ne
sont pas des plus agréables. L’arrivée sur le pont offre une vue dégagée, néanmoins, le trottoir sur le pont n’est pas assez large pour dépasser deux personnes qui marchent l’une à côté de l’autre. Les + : Un trajet rectiligne simple à faire. Les - : Ce sont des rues très passantes, bondées en heures de pointe.
Du nord au sud
7 minutes en tram Une fois dans le tram, après avoir laissé les places assises aux personnes âgées, ils en restent encore pour les fainéants. C’est donc bien installé qu’on profite de la ville jusqu’au bout de la rue Royale. Alors, apparait la belle vue sur la Loire.
Un régal par beau temps et le trajet passe très rapidement. Les + : Un vrai instant de détente, sans le stress de l’embouteillage. Les - : À cette heure, beaucoup de jeunes, un peu dissipés, voire bruyants, embarquent. Un bon Mp3 sur les oreilles et c’est réglé.
9 minutes en Vélo + Une fois le vélo enfourché, la première épreuve est de franchir le boulevard de Verdun, en se faufilant parmi les piétons, sur les passages cloutés. Slalom entre les piétons, toujours, rue de la République. Direction, ensuite, la place du Martroi, puis la rue Royale. Une pas-
serelle permet de franchir le chantier du tram sans mettre un pied à terre. Surprise. La traversée du pont George-V se fait ensuite sur des pistes cyclables. Les + : Sur le pont, on peut profiter du paysage qu’offre la Loire. Les - : L’étroitesse des pistes cyclables sur le pont, le poids des Vélo + qui manquent de maniabilité.
D’est en ouest : la voiture toujours en tête Lors de notre traversée de septembre 2009, la voiture était déjà arrivée en tête. Nous avions mis 11 minutes pour le même trajet, la circulation était donc plus fluide cette année à la même heure. Même constat pour le vélo, qui suivait la voiture de près
déjà en 2009, à une minute d’écart. Les différences sont plus importantes sur la marche, 25 min en 2009, 18 en 2011, mais tout dépend du rythme de chacun. En revanche, pour le bus, on perd dix bonnes minutes par rapport à 2009. On peut soupçon-
ner un problème sur la ligne 7, dont le bus n’est jamais arrivé à l’heure prévue et même un peu plus tard. Le bilan reste donc favorable à la voiture sur ce trajet, mais ce qui n’est pas compté, c’est le temps nécessaire pour trouver une place où la garer...
8 - OPB - LA RÉPUBLIQUE DU CENTRE - SAMEDI 19 ET DIMANCHE 20 FÉVRIER 2011
14 minutes en voiture Deux possibilités au départ de la gare d’Orléans, tenter un traversée par le centre ou l’éviter par le boulevard. Pour faire simple, trajet par l’ouest. Le trafic n’est pas trop pertubé, seul obstacle majeur, les travaux de Cleo faubourg Madeleine, qui ralentissent le trafic. C’est donc
assez facilement qu’on atteint les tourelles. Pour le fun, on tente le centre pour revenir. Et surprise, le temps de trajet est relativement le même en slalomant par la rue Royale et la rue de la Bretonnerie, mais la conduite nécessite plus de vigilance. Les + : Profiter du soleil la fenêtre ouverte. Les - : Les routes abimées par les travaux.
Du nord au sud : le tram imbattable Difficile de faire plus simple que le tram sur un trajet du nord au sud d’Orléans. Il suffisait d’y entrer et d’en sortir. Pourtant, en 2009, la voiture l’avait emporté. Cette année, elle n’arrive que troisième, bloquée par les feux et les travaux du tram au
carrefour du faubourg Madeleine. Le tram est donc vainqueur cette année, suivi par le vélo, qui peut facilement traverser le centre-ville et les travaux grâce aux passerelles et aux itinéraires aménagés. Il reste pourtant ralenti au pont Royal, bloqué par
les voitures. Le marcheur est bon dernier, tout comme en 2009, mais le trajet reste simple pour lui, toujours tout droit ! Le tram est donc, sans surprise, idéal sur ce trajet, mais par beau temps, le vélo fait du bien.