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Sabine Calba, BPMED n

SABINE CALBA

« NOTRE PRIORITÉ : LE SOUTIEN À LA RELANCE

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n INTERVIEW. DEPUIS LE 1ER AVRIL, SABINE CALBA A PRIS LA DIRECTION GÉNÉRALE DE LA BANQUE POPULAIRE MÉDITERRANÉE (BPMED). ELLE ÉTAIT, DEPUIS 2019, DIRECTRICE DU DÉVELOPPEMENT BANQUE POPULAIRE AU SEIN DU GROUPE BPCE (BANQUE POPULAIRE ET CAISSE D'ÉPARGNE) ET SUCCÈDE DONC À CHRISTOPHE BOSSON, DÉSORMAIS DIRECTEUR GÉNÉRAL DE LA BANQUE POPULAIRE OCCITANE.

Quelles sont vos ambitions pour la Banque Populaire Méditerranée dans les Alpes-Maritimes ?

Pour commencer, poursuivre le travail qui a été engagé. Le département des Alpes-Maritimes est un territoire déterminant pour la BPMed. Il représente 25 % de notre clientèle et participe donc activement à la dynamique de notre banque coopérative régionale. Celleci dispose de solides atouts pour accélérer sa croissance en conjuguant proximité, performance et capacité d’innover. Il s’agit d’un modèle d’avenir que nous mettons au service de nos clients en les accompagnant et en participant également activement au développement économique de notre territoire. Nous sommes interdépendants.

Par ailleurs, notre priorité dans les prochains mois sera le soutien à la relance. Les Banques Populaires trouvent leur origine au sein même des professionnels et des entreprises, deux clientèles historiques pour nous. Pour rappel, nous sommes la première banque des PME et la deuxième banque des professionnels. Nous serons donc, les équipes de la Banque Populaire Méditerranée et moimême, entièrement mobilisées pour accompagner tous les acteurs économiques de la vie locale, et en particulier les entrepreneurs du territoire.

Justement, quel est votre ressenti de la conjoncture économique départementale ? Nous manquons encore de visibilité et sommes encore dans une période assez particulière. Mais nous ne voyons pas sur les Alpes-Maritimes d'augmentation importante des risques et la situation reste saine. Les mesures qui ont été mises en place permettent de maintenir sous cloche l'économie. Ainsi, pendant la crise, la Banque Populaire Méditerranée a été présente auprès de ses clients en distribuant environ 12 000 Prêts Garantis par l’Etat, montant qui dépasse le 1 milliard d’euros. Concernant plus spécifiquement les Alpes-Maritimes, c’est 25 % de cette production globale qui a été distribuée dans le département. Concernant les reports d’échéances, nous en avons effectué environ 32 000. 25 % d’entre eux ont concerné les Alpes-Maritimes. Cet été a marqué un nouveau tournant dans la crise que nous traversons et nous a permis de voir à quel point nos clients professionnels ont pu bénéficier d'un tourisme qui est revenu sur le territoire et qui n'a pas été que français mais européen. Résultat : les mouvements enregistrés font apparaître une reprise d’activité évidente. Nous restons vigilants, évidemment, avec une rentrée sous tension mais nous sommes optimistes sur la reprise d’activité dans les Alpes-Maritimes.

Pourquoi la Banque Populaire Méditerranée a-t-elle souhaité soutenir les actions de la CCI Nice Côte d’Azur autour de la franchise, comme les webinaires ou le salon de la franchise en octobre prochain ? Nous sommes historiquement présents sur la franchise. C'est une façon d'accompagner effectivement les professionnels à s'installer en sécurisant leur installation en profitant de tout l’accompagnement d’une marque pour pouvoir poser les prévisionnels, la méthode, l'architecture globale du projet, le concept du magasin, de l'enseigne qu'on va porter. C'est une manière d’être présent pour le territoire et quand on est la banque des professionnels et des entreprises, on se doit également d'être présent sur cette filière. n BPMED EN CHIFFRES, C'EST...

- 297 personnes dans l’exploitation - 300 personnes au siège social de Nice Arénas - 44 agences - 1 centre d'affaires entreprises - 2 espaces de gestion privés - 1 agence spécialisée pour les professionnels de l'immobilier

QUI EST LE NOUVEAU PRÉSIDENT ?

Jean-Pierre Lellouche a commencé sa vie de commerçant en faisant les marchés. « Très vite j’ai rencontré celle qui est devenue mon épouse et, avec mes beaux-parents, nous avons ouvert un commerce rue Gioffredo puis dans le Vieux Nice. Depuis je n’ai plus quitté ce quartier ! » D’abord avec une boutique de prêt à porter puis avec MC Tissus, spécialiste niçois du linge de décoration. D’année en année, l’enseigne qui compte deux points de vente s’est diversifiée : nappes, serviettes de plage, bagagerie, etc.

En 2014 avec d’autres commerçants, Jean-Pierre Lellouche redonne une seconde vie à l’association Avenir Vieux Nice. « De 50 adhérents nous sommes passés à 400 ! Les opérations que nous avons créées ont largement contribué à dynamiser un des plus bels endroits de la ville : fête du Vieux-Nice, championnat du monde du Pan Bagnat, championnat de bridge, grand show de mode, etc. » Une implication qui lui vaut aujourd’hui, sans abandonner son mandat de président, de prendre les rênes de la Fédération regroupant les principales associations niçoises de commerçants.

JEAN-PIERRE LELLOUCHE :

FAIRE BATTRE PLUS FORT LE CŒUR DE NICE

n INTERVIEW. LA FÉDÉRATION DU COMMERCE NIÇOIS ET DE L’ARTISANAT A UN NOUVEAU PRÉSIDENT. RENCONTRE AVEC UN COMMERÇANT AMOUREUX AUTANT DE SON MÉTIER QUE DE NISSA LA BELLA ET ANIMÉ PAR L’ENVIE DE SERVIR LA COLLECTIVITÉ.

Soucieux d’inscrire son action dans la continuité de son prédécesseur Philippe Desjardins, Jean-Pierre Lellouche place son mandat sous le signe de la représentation, de la professionnalisation et de l’animation.

La représentation d’abord. « C’est le rôle traditionnel de la Fédération d’être auprès des collectivités le porte-voix des commerçants, de faire remonter leurs attentes, leurs difficultés, surtout en temps de crise comme celle que nous vivons depuis plus d’un an et qui n’est pas encore finie », souligne le nouveau patron de la fédération. « C’est à nous par exemple de faire entendre les inquiétudes des bars et des restaurants déjà durement touchés sur l’application du pass sanitaire, les difficultés que posent les contrôles, et de proposer lorsque cela est possible des aménagements, des assouplissements sans sacrifier à la sécurité sanitaire des clients ni aux mesures gouvernementales. Nous sommes aussi là pour relayer auprès de nos adhérents les dispositifs de l’État ou des collectivités pour soutenir les commerces de proximité, ou encore des opérations que la CCI organise pour dynamiser le commerce. Je tiens d’ailleurs à souligner que nous avons toujours été soutenus et écoutés par la Ville, la Métropole, le Département, la Région et bien évidemment la CCI qui nous accompagne au quotidien ».

Ensuite la professionnalisation. « Elle passe nécessairement par la digitalisation. Nous allons d’abord digitaliser nos propres façons de communiquer pour rendre nos échanges plus rapides, plus souples, plus réactifs, plus simples » indique Jean-Pierre Lellouche. « Nous allons par exemple développer une application permettant à nos membres de reconduire leur adhésion d’un simple clic avec leur mobile et de pouvoir en temps réel suivre notre actualité. La digitalisation passe aussi par la promotion auprès des commerces de proximité des solutions, des accompagnements et des subventions qui existent pour franchir le pas du numérique : celui-ci est essentiel désormais à la pérennité des points de vente indépendants. Et pourquoi ne pas aussi nous interroger sur la pertinence d’une grande plateforme marchande recensant tous les commerces de Nice, à l’image de ce qui se fait dans d’autres villes ? Nous allons creuser chaque piste ».

L’animation enfin, avec en ligne de mire l’organisation de grands événements. « Ce volet passera d’abord par la concertation, c'est ma méthode. Chaque association commerciale de quartier organise déjà des opérations de plus ou moins grande ampleur. Avant de lancer un nouveau projet ou d’étendre une de ces opérations à toute la ville, il faudra interroger tous les présidents pour voir ce que nous pouvons faire pour les aider au quotidien. Nous pouvons également envisager de greffer nos actions sur les grands temps festifs de la ville, comme le carnaval. La Fédération va par exemple s’impliquer dans l’élection des comtes et des comtesses, organisée pour la première fois par la Ville à l’occasion du carnaval 2022. Une fois élus, les lauréats deviendront les ambassadeurs de leur territoire. Une manière originale et innovante de valoriser les quartiers et le patrimoine niçois ». n

LES ASSISES DE L’ÉCONOMIE DE LA MER SOUS LE SIGNE DE LA RELANCE !

Avec plus de 1 500 participants au Palais des Congrès Nice Acropolis les 14 et 15 septembre derniers, les Assises de l’économie de la mer étaient le rendez-vous annuel de la communauté maritime française. L’occasion de découvrir le panorama de l’économie de la mer dressé par plus de 80 intervenants, à travers tables rondes, interviews, ateliers… La thématique de cette année ? « Vers une relance économique pour une transition écologique ». Plusieurs débats étaient aussi au programme : «Le yachting, une filière face aux enjeux économiques et environnementaux », « La recherche océanographique, pilier de la croissance bleue », « Énergies marines renouvelables, le décollage » ou encore « Les navires et les ports, sur le front de la transition écologique».

> plus sur : economiedelamer.ouest-france.fr

LES STARTUPS AU FORMAT XXL

Pour l’édition 2021, l’événement startup de la rentrée économique s’est transformé pour devenir le French Tech Côte d’Azur Startups Summit. L’événement, lancé il y a trois ans par « Cannes is Up », a pris cette année une nouvelle dimension en s’étendant à toute la Côte d’Azur avec les quatre associations de territoire rassemblées (Cannes, Grasse, Nice et Sophia Antipolis). Du 30 août au 3 septembre, tous les acteurs de l’écosystème de l’innovation et du numérique se sont réunis pour quatre journées d'animation autour de quatre thèmes (créativité, accélération, écosystème et réflexion). Etudiants, fonds d’investissement, business angels, TPEPME, grands groupes, partenaires institutionnels, startups, tous se sont impliqués pour contribuer à créer des passerelles business entre les différents univers économiques.

> plus sur : www.frenchtechcotedazur.fr

SUD REBOND, UN FONDS POUR SOUTENIR LES PME DU TERRITOIRE

David Domingues, directeur d’investissement Côte d’Azur, Franck Paoli, président de Connect Pro, Damien Garau, directeur général associé de Connect pro.

n FINANCEMENT. LANCÉ PAR CONNECT PRO, ACTEUR DE RÉFÉRENCE POUR LA TRANSMISSION ET LE DÉVELOPPEMENT DES PME, LE FONDS DE PLACEMENT À VOCATION D’ACCOMPAGNER LES ENTREPRISES À FORTE VALEUR STRATÉGIQUE EN SORTIE DE CRISE SANITAIRE.

Fédérer les énergies du territoire autour d’un fonds de place baptisé Sud Rebond, réunissant institutionnels et entrepreneurs, tel est l’objectif porté par Connect Pro. Son ambition ? Répondre à un double besoin pour la pérennisation et le développement des entreprises locales : la transmission et le développement de PME régionales avec un accompagnement opérationnel du dirigeant mais aussi la relance de sociétés saines, percutées par la Covid-19 et qui souhaitent rebondir en sortie de crise.

Un premier closing dont le montant a atteint plus de 15 millions d’euros a été levé auprès d’une dizaine d’investisseurs institutionnels et de plus de trente entrepreneurs de la Région Sud-Provence Alpes Côte d’Azur. Parmi eux, la BPMed, le Crédit Agricole (caisses Alpes Provence et Provence Côte d’Azur) et d’autres acteurs bancaires, COVEA, CCI Aix Marseille Provence, CCI Nice Côte d’Azur et CCI Var. Pour Franck Paoli, président de Connect Pro, Damien Garau et Rémy Garello, directeurs généraux, et David Domingues qui a rejoint l’équipe sur le territoire Nice-Côte d’Azur, « Ce closing est une grande satisfaction. Il marque notre positionnement spécialisé sur l’accompagnement opérationnel des participations en complémentarité de nos confrères du capital développement régional. Nous souhaitons poursuivre avec eux notre stratégie de co-investissement largement initiée depuis plusieurs années, et continuer à “jouer collectif” pour le territoire». Créé il y a treize ans, Connect Pro aura, à ce jour, levé près de 70 M€ et mené 33 opérations. Après Connect Capital en 2007 et Connect Invest en 2013, Sud Rebond est son troisième fonds. L’outil d’investissement, pouvant aller jusqu’à 25M€, restera d'ailleurs ouvert sur les mois qui viennent. n

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