Centre Antoine Mar net
Cycle d’Ini a on à l’Histoire Régionale
1914 1918 2
Le 1er Conflit Mondial en Tarentaise
Organisation de l’Armée française
TERRE Infanterie
MER
Cavalerie
Ar llerie
[fantassin]
AIR Génie [sapeur]
ARMÉES : 5
200 000 x 5
Corps d’Armées : 21
Divisions : 93 - 4 régiments infanterie - 1 régiment ar llerie - 1 escadron cavalerie - 1 compagnie génie [environ 3 000 chevaux]
Brigades : 2/divisions Régiments : 839 586 régiments ou bataillons d'infanterie, 150 régiments d'ar llerie, 92 régiments de cavalerie, 11 régiments du génie
1 700 à 3 300
Grand Quar er Général G.Q.G 1916
1914 1916 Joseph Jacques Césaire Joffre, né le 12 janvier 1852 à Rivesaltes (Pyrénées-Orientales) et mort le 3 janvier 1931 à Paris
Robert Georges Nivelle, né le 15 octobre 1856 à Tulle et mort le 22 mars 1924 à Paris
1917
1918
1918 Henri Philippe Benoni Omer Joseph Pétain, né le 24 avril 1856 à Cauchy-à-la-Tour (Pas-deCalais) et mort le 23 juillet 1951 à Port-Joinville, sur l'île d'Yeu
1918
Ferdinand Foch, né le 2 octobre 1851 à Tarbes et mort le 20 mars 1929 à Pa-
« J’ai laissé cet homme sensé, plein de raison qu(était Pétain ; j’ai adopté ce fou qu’était Foch. C’est ce fou qui nous a ré de là » Georges Clemenceau [1841 –1929]
1917
Le GQG dans la chronologie de la guerre
Sur ces 3 580 000 hommes, 770 000 sont des hommes de l'armée d'ac ve, présents sous les drapeaux. Cela donne un total de plus de 2 800 000 hommes à gérer pour compléter les effec fs en quelques jours.
Mobilisation et concentration Il est prévu que les différents types d'unités, au recrutement théoriquement local, doivent se succéder dans les mêmes casernes : les hommes faisant leur service militaire forment l'ossature des régiments d'acve, principalement les 173 régiments d'infanterie (numérotés de 1 à 173), plus les 59 d'infanterie coloniale et indigène, les 89 de cavalerie, les 87 d'ar llerie, les 11 du génie, ainsi que les unités des services (train des équipages, intendance, santé, aéronau que, etc.)n 2 ; au 2e jour, l'arrivée aux dépôts des trois plus jeunes classes de réservistes doit faire passer tous les régiments d'ac ve à leurs effec fs de guerre ; puis ils sont remplacés par le reste des réservistes qui doit former des régiments d'infanterie de réserve créés lors de la mobilisa on (numérotés de 201 à 421) dans les dépôts des régiments d'infanterie (on numérote en rajoutant 200 au numéro) ; enfin arrivent les territoriaux qui doivent former 145 régiments d'infanterie territoriaux, à raison d'au moins un dans chaque subdivision de région militaire. Chaque dépôt d'infanterie complète un régiment d'ac ve (à trois bataillons, le faisant passer de 2 000 hommes à un peu plus de 3 200, puis met sur pied un régiment de réserve (à deux bataillons, numérotés 5 et 6), suivi d'un régiment territorial ainsi qu'enfin les postes de garde des voies de communica on (voies ferrées, canaux, lignes téléphoniques et télégraphiques). Chaque dépôt de cavalerie renforce son régiment de cavalerie avec deux escadrons de réserve ; chaque dépôt d'ar llerie complète son régiment d'ar llerie et crée un groupe de réserve (composé de plusieurs baBeries) ; chaque dépôt du génie renforce son régiment avec de nouvelles compagnies. Quelques centaines de réservistes sont maintenus dans chaque dépôt pour remplacer les pertes ultérieures. La mobilisa on est déterminée par les moyens ferroviaires et par la stratégie prévue pour le début du conflit. Le transport de toutes les troupes, appelée « concentra on », mobilise la majorité du matériel roulant, réquisi onné sur simple avis du ministre de la Guerre : il faut un train pour un bataillon, trois trains pour un régiment d'infanterie, quatre pour un régiment de cavalerie, sept pour une brigade d'infanterie, 26 pour une division d'infanterie et 117 pour un corps d'armée. Ces trains sont composés de 34 (pour un escadron) à 47 (pour un bataillon) wagons, ce qui fait des convois longs de 400 mètres, avec selon les besoins des voitures pour voyageurs, des wagons de marchandises (à raison de huit chevaux ou de quarante hommes par wagon) et des wagons plats (pour les fourgons et les canons).
Les voies ferrées ont par conséquent été largement développées pour des raisons militaires, chaque sous-préfecture a été raccordée (plan Freycinet de 1879 à 1914), des doubles voies mènent vers l'Est (notamment celles de Paris à Nancy et de Paris à Belfort) avec des voies de rocade aménagées entre-elles, tandis que certaines gares sont agrandies (par exemple la gare de Paris-Est). Dix lignes traversant le territoire métropolitain ont été préparées par l'Instruc on générale sur l'exécu on de la concentra on du 15 février 1909, rec fiée le 4 avril 191426, chacune prévue pour assurer le transport de deux corps d'armée de leurs régions militaires jusqu'à des gares de débarquement en arrière de leur zone de concentra on. Ces lignes doivent transporter du 2e au 4e jour de la mobilisa on le second échelon des corps de couverture (les corps d'armée casernés à proximité de la fron ère allemande) ; les 3e et 4e jours, la cavalerie ; du 4e au 10e jour tous les corps d'armée, en commençant par les divisions « hâ ves » des 2e, 5e et 8e corps (du 4e au 6e jour) ; au 13e jour, toutes les divisions de réserve doivent être débarquées ; le 16e jour, c'est l'arrivée de l'armée d'Afrique (une par e du 19e corps) ; enfin le 17e jour, toutes les divisions territoriales, les parcs et la logis que doivent être en place. Le cas des troupes d'outre-mer est par culier : le 19e corps (essen ellement recruté et sta onné en Algérie) doit fournir deux divisions (la 37e et la 38e) qui doivent traverser la Méditerranée sur des navires réquisi onnés et sous la protec on des escadres françaises pour débarquer à Sète et à Marseille. Les troupes coloniales présentes dans les colonies ne sont pas prévues par
Tenue et paquetage
L’uniforme - Les Français rentrent en guerre avec un uniforme déplorable : Ils sont vêtus d’un pantalon rouge garance (depuis 1867) fortement visible, ils partent au front sans aucune protec on a la tête, seulement couverts par un képi. La capote est de couleur gris de fer bleuté à deux rangées de boutons, elle n’a presque pas été modifiée depuis le second empire ! Le ceinturon est un modèle a plaque en
1914
Armement et équipement - Le paquetage du soldat Français relève également de l’archaïsme, le havresac du modèle 1893 est par culièrement inconfortable puisque se forme est fixée grâce a un cadre en bois entouré d’un filet de main en en fines mailles. Il con ent 10kg d’équipement : gamelle, brodequins, effets personnels, vivres… Le fantassin est également équipé d’une gourde (modèle 1877) d’une contenance d’un litre. Il est doté du fusil Lebel modèle 1886/93 accompagné de trois cartouchières en cuir fort peu pra ques : deux cartouchières sont disposées en avant du ceinturon et la troisième dans le dos ce qui engendra nombre de douleurs aux reins (impossibilité de s’asseoir confortablement). Cet ensemble de cartouchières est soutenu par le ceinturon de cuir et surtout une bretelle de sus-
L’uniforme - Aux lendemain de la victoire de la Marne, l’état major se décide enfin a passer au bleu-horizon afin d’uniformiser la troupe et de la rendre moins visible aux yeux de l’ennemi. Les fantassins français sont dotés de couvres-pantalons de toile bleu en aBendant que les nouveaux modèles de pantalons soient fabriqués. La capote « Poiret » fait également son appari on en décembre 1914, de couleur bleu-horizon, elle a une seule rangée de boutons. Malgré toutes ces modifica ons, la plus intéressante est celle du couvre-chef, en effet, au milieu de l’été 1915 le fameux képi garance est remplacé par le casque Adrian modèle 1915. Armement et équipement - L’équipement et l’armement des poilus sont améliorés : Le fusil Lebel persiste dans les lignes mais le mousqueton Berthier fait son appari on, en effet, c’est une arme maniable et rela vement courte ce qui rend son u lisa on aisée dans des tranchées souvent étroites. Le soldat est également doté de couteaux de combats (« le vengeur »), ou même de couteaux de boucher. La baïonneBe du fusil Lebel (surnommée « Rosalie ») est également améliorée. Les équipements en cuirs distribués sont désormais de couleur fauve, ce qui les rend plus résistants par rapport aux cuirs noirs de 1914. Des effets pour prévenir les aBaques aux gaz asphyxiants sont distribués aux soldats : les masques à gaz. L’équipement s’adapte à la vie dans les tranchées : périscopes de poche à fixer au bout du fusil, pinces coupes barbelés. Malgré toutes ces modifica ons, l’équipement du fantassin Français reste fort mal conçu : la disposi on des cartouchières si peu confortables reste inchangée, les bandes molle ères apportent des ennuis supplémentaires aux soldats : elles empêchent une circula on sanguine
1915
C’est en 1915 qu’apparaît une protec on pour la tête des née à l’ensemble de l’armée. Dès 1914, devant un nombre important de blessures à la tête ayant pour cause le manque de protec on (le képi ne protège pas) l’armée décide d’engager des recherches. En aBendant de trouver une protec on convenable, des « cervelières » sont distribuées, ce ne sont que de simples coupelles métalliques à placer sous le képi. Jugées trop peu efficaces et désagréables elles sont vites remplacées par le casque Adrian M 1915. Le casque Adrian se compose en 4 par es contrairement à son successeur, le modèle 1926 : -le cimier -la coque -la visière avant -la visière arrière Matériau : Acier épais de 0.7mm.
Ces casques sortent des usines Japy Frères à Paris (rue Albouy) et à Beaucourt, près de Belfort, et d'autres entreprises (Compagnie Coloniale, Reflex, Jouet de Paris, Société des Phares Auteroche, Dupeyron, Compagnie des Compteurs, et Bonnet, sur le boulevard Beaumarchais à Paris) et ont été conçus à l'aide de Louis Kuhn, chef de l'atelier d'agrafage mécanique des établissements Japy Frères. Ils ont été commandés par le sous-intendant militaire Louis Adrian, et en gardent ce nom d'« Adrian ».
La guerre qui se dit : la citation Cita on : - un acte valorisé (bravoure, respect des consignes, aBaque réussie, aBaque ennemie repoussée, exemple donné …) - à signaler - en « citant » le combaBant ou l’unité - à l’ordre de … (régiment, brigade, division, Corps d’armée, armée, GQG)
La valeur qui se montre : la décoration
Légion d’Honneur et Médaille militaire
La Croix de Guerre 14 – 18 Le 4 février 1915, Émile Driant présente et souent devant l'assemblée na onale, le rapport de la commission de l'armée. « Créons un ordre récompensant la valeur militaire, mais en lui donnant un nom bref qui sonne clairement et qui, à lui seul, exclut la faveur de l'ancienneté. On l'appellera la Croix de guerre, ce sera une croix de bronze clair, à quatre branches, surmontée d'une couronne de lauriers, et suspendue à un ruban vert uni, le vert de la médaille de 1870-1871, débarrassé des rayures noires
Environ 2 055 000 cita ons durant la guerre
La Croix d’Honneur
Bronze : cita on à l’ordre du régiment ou de la Brigade
Argent : cita on à l’ordre de la Division
Vermeil : cita on à l’ordre du Corps d’Armée Bronze : cita on à l’ordre de l’Armée
Argent : 5 cita ons à l’ordre de l’Armée
Le premier poilu à recevoir la Croix de guerre fut le caporal Silvain Mé vier le 23 février 1915, il était affecté au 66e régiment d'infanterie pendant les faits. La Croix de guerre 1914-1918 la plus « chargée » est celle de l’As des As français René Fonck avec 28 palmes et une étoile.
Croix du combaHant volontaire 14 18
Marne
Croix du combaHant « Ils ont des droits sur nous » Clemenceau
Verdun
Médaille inter alliée 14 18
Somme
Médaille Grande Guerre