L'espace nobiliaire tarino-valdotain

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L’espace nobiliaire tarino tarino-valdotain

De Conflans Ă Bard


Petit résumé sur l’installation de la Maison de Savoie Des racines du côté de Belley et un nouvel enracinement en SavoiePropre … Vient ensuite une stratégie d’occupation des lieux qui passe par des mariages et l’insertion ecclésiale. Par son mariage avec Ancilie d’Aoste, Humbert devient le beau-frère de l’évêque d’Aoste et le beau-fils du recteur laïc de Saint Maurice d’Agaune. La Maison de Savoie a donc, dès le départ, un lien intime avec Agaune et saint Maurice deviendra naturellement le saint Patron de cet État. Cela a aussi un impact territorial sur le Chablais (Chablais français d’aujourd’hui et Chablais suisse dans la partie du Bas-Valais avec donc la route du Col du Grand Saint-Bernard). L’un des fils d’Humbert deviendra évêque de Sion. La Maison de Savoie a donc également dans ses possessions premières le Val d’Aoste. Le beau-frère d’Humbert qui est évêque d’Aoste sera remplacé sur ce siège épiscopal par l’un des fils d’Humbert et Ancilie. Sans doute pour avoir apporté son aide à l’empereur dans la période un peu troublée qui suit la fin de la dynastie des Rodolphiens, Humbert va se voir a3ribuer la Maurienne, territoire sur lequel il va devoir trouver un modus vivendi avec l’évêque (qui doit lui-même composer avec ses chanoines). Cela se passe sans doute dans les années 1040, donc la Maurienne n’est nullement le berceau de la Maison de Savoie, ni au sens des racines familiales, ni à celui de l’ancienneté de la possession.


Portiers des Alpes Humbert et ses descendants vont acquérir un réel pouvoir en devenant les Portiers des Alpes. Les Alpes constituent l’axe de passage essentiel entre l’Europe du Nord et du Sud. Contrôler le passage c’est devenir péagiste. Du temps d’Humbert, il y a le contrôle du Grand Saint-Bernard avec un fils évêque de Sion et un autre évêque d’Aoste. Mais c’est ponctuel. De plus l’altitude de ce col fait qu’il n’est pas le plus pratique. Le col du Petit Saint-Bernard est plus compliqué à maîtriser : si Humbert possède le Val d’Aoste, il n’a pas la Tarentaise qui est aux mains de l’archevêque-comte de Tarentaise qui réside à Moûtiers. Le coup de maître va consister à marier Odon (3ème comte) avec Adélaïde de Suse qui amène le Val de Suse donc une partie du Piémont et donc, la famille ayant déjà la Maurienne, à pouvoir totalement contrôler le col du Mont-Cenis. Avec Humbert ce col devient le col majeur, me0ant fin à la suprématie remontant aux Romains du col du Petit Saint-Bernard et, en privilégiant le Piémont, Turin va progressivement prendre la suprématie sur Ivrée. Au moment de sa mort, Humbert a donc constitué un domaine, certes morcelé, mais non négligeable : possessions dans le diocèse de Belley, Savoie-Propre, Chablais, Bas-Valais, Val d’Aoste, Maurienne et Piémont.

Au même moment, la Maurienne ecclésiastique a déjà rejoint la Province de Vienne. Il reste donc une Province ecclésiastique qui unit à la Tarentaise les diocèses d’Aoste et de Sion.


La Féodalité : quelques principes Dans la synchronie : une famille a tout intérêt

à posséder plusieurs châteaux car un château n’est pas d’abord une habitation mais la face visible d’un domaine et un « centre fiscal », Dans la diachronie, rares sont les châteaux

qui n’ont connu qu’une famille au cours de Une famille

leur histoire.

Si l’on excepte le Pape et

= un château

l’Empereur qui sont pleineUne hiérarchie non pyramidale

ment des suzerains, chaque

car les territoires ne sont pas

sal d’un autre suzerain. La

suzerain est toujours le vaspuissance se calculant au nombre de suzerains que l’on a au-dessus de soi.

Le paysan tarin ou valdotain •

vit dans un village qui est géré par le Conseil communautaire (chefs de familles), qui peuvent intégrer un Conseil plus large, ancêtre des conseils municipaux. PRINCIPE de SUBSIDIARITÉ.

C’est la paroisse qui fait l’unité avec le rôle important du curé et le poids de l’impôt

ecclésiastique

:

la

dîme.

PROFONDE

IMBRICATION

ÉGLISE/ÉTAT. •

En Tarentaise en particulier va se me3re en place une « répartition » entre l’archevêque-comte, en tant que comte, et le comte de Savoie. La partition ne passe pas nécessairement par les frontières communales (ex. de Conflans ou Saint-Jean de Belleville). DÉCALAGES HIÉRARCHIQUES.

D’autres seigneurs, vassaux des comtes, gardent des droits par le biais de propriétés ou de banalités. MILLE FEUILLES.

Il peut y avoir PERCEPTION FISCALE à chaque niveau + CORVÉES.


CONFLANS entre SAVOIE & TARENTAISE


Un nom qui dit un emplacement : « au confluent », entre Savoie Propre, Tarentaise, Val d’Arly et Beaufortain.

> LA ROUTE : Ad Publicanos et les Chevaliers de Saint-Jean l’Hospitalier

> LA CITADELLE : Un résumé de la féodalité tarine : une famille (de Conflans) qui occupe une place fortifiée (remparts, portes) et qui va se diviser entre Maison de Savoie et archevêque-comte de Tarentaise, ce qui oblige à multiplier les châteaux ! Pour la Maison de Savoie, la place est d’autant plus importante qu’elle jouxte les domaines de l’archevêque-comte de Tarentaise, des barons de Faucigny (Beaufortain) et des comtes de Genevois. •

Le « château vieux » encore lisible dans certaines parties du Centre International de Séjours « la Citadelle »,

La Tour Nasine et la maison forte de la Petite Roche aujourd’hui disparues. Ancien siège du châtelain de la Maison de Savoie.

La Tour Sarrasine et la Maison forte de la Cour dévolues à la branche cade3e et dont les propriétaires postérieurs

résument

la

noblesse

sa-

voyarde : Chevron-Vile3e, de Duyn seigneur de la Val d’Isère, Forest de la Barre, [Bernardines], Perrier de la Bâthie, [propriété communale].


> LE BOURG : Conflans bourg commercial. Importance des foires et marchés.

> LES DEMEURES

Tour Ramus - XVe siècle ?

A l’origine : Les Locatel, marchands et bourgeois de Conflans,

originaires

de

Bergame.

Château Manuel - XVIe s.


A l’origine : Les Belletruche, des officiers Château Rouge - XIVe s.

du Comte de Savoie.

A l’origine : Pierre Voisin, secrétaire du comte de Savoie. Style siennois avec briques rouges. Un temps, propriété des Du Verger, puis intégrée au couvent des Bernardines et casernes à partir de la Révolution. Maison Rouge - fin XIVe s.


LES NOUVEAUX NOBLES

Claude Perrier-Bolliet est natif de Villard s/Doron. Il est marchand joaillier en France, à la tête d’une fortune considérable. En 1774, il achète pour 18 000 livres les biens des Rosset à Conflans (voir ci-dessous). L’année suivante, il achète pour 10 000 livres le fief de la Bâthie avec le titre de baron. (Un investissement de 28 000 livres équivaut à environ 700 vaches). Les Perrier-Bolliet descendants de Claude deviennent les Perrier de la Bâthie. La famille deviendra propriétaire de la Grande Roche et du Château Rouge.

L’ultime demeure conflaraine est à Tours-en-Savoie : le château « Baron ». Les Rosset sont des marchands drapiers qui ont fait fortune à Conflans. Spectable Ignace Rosset devient sénateur de Savoie. Vers 1756, il fait construire son château avec tour et chapelle et, en 1775, Tour est érigée en baronnie en faveur de ce0e famille Rosset > Rosset de Tours.


La Maisonforte de BLAY Construite vers l’an 1400, la maison forte de Blay, (sur une première bâtisse construite deux siècles plus tôt), improprement nommée « château », s’inscrivait parfaitement dans l’époque charnière de l’aube du 14ème

siècle : le

Moyen Age guerrier s’effaçant peu à peu, une nouvelle société féodale voyait le jour. Ce3e évolution, favorisée par un commerce florissant, des progrès techniques, et une large diffusion des idées grâce à l’imprimerie, suscitera de nouvelles manières de vivre et d’appréhender l’architecture. L’on passera du « tout défensif » au confort relatif. Les Seigneurs de Blay, qui s’étaient naturellement dotés d’une maison bien protégée, tant au niveau de la bâtisse elle-même que de l’armement dont ils disposaient, résidaient néanmoins dans un cadre de vie digne d’une grosse maison bourgeoise. Hélas, quelque deux siècles après sa construction, un violent incendie détruira la maison forte vers 1609.


Au départ c’est la famille d’Avalon qui possède la maison-forte. La famille apparaît vers le 11ème siècle. Elle est Seigneur de Saint -Hyppolite-sur-Isère ou Sous-Conflens, de Blay, coseigneur de la vallée de Bozel. Elle possède également de nombreux domaines sur la rive gauche de lʹIsère jusquʹen Grésivaudan. En 1354, François dʹAvalon transmet la seigneurie de Blay à François de Salins, originaire de Salins-les-Thermes, marié à une fille dʹAymeric dʹAvalon. François de Salins, le 3 juin 1390, reconnaît tenir la seigneurie en fief du comte Amédée VII de Savoie, mais en 1391 et 1392, il en fait reconnaissance à lʹarchevêque-comte de Tarentaise. Urbain de Salins, marié à Claude de la Frasse, sans héritier mâle, teste en faveur de sa fille, Jeanne de Salins, le 23 février 1535. Ce3e dernière, le 11 décembre 1537, désigne comme héritier universel son mari, Jean du Chatelard, dit de Riddes, fils de Mermet de Riddes, seigneur de Flumet et de Megève. A l’origine la famille vient de Riddes en Valais.


Antoine-Gaspard, seigneur de Blay, en 1573, acense, en 1574, le château et la seigneurie à Jean Clément, notaire ducal de Flumet, et, en 1606, il lʹacense à Pierre de Rognaix, fils de Pierre Charles de Rognaix. Il est précisé dans le contrat que le seigneur de Blay ne réside plus au manoir sauf « 3 venues de 5 jours par an ». Il habite dans sa maison de Beauséjour à Saint-Paul. Mort le 18 septembre 1616, lʹinventaire de ses biens fait mention de moulins : « ung bastiment contenant trois moulins viran

avec leurs artifices ». Marié, en se-

condes noces, à Jacqueline de Salins, dont il nʹaura pas dʹenfants, il institue, le 15 novembre 16153, comme héritier, le fils de sa sœur Thomassine et de Jean du Verger, Gaspard du Verger, ce dernier héritant également de sa mère. Gaspard du Verger, qui épousera, avant 1620, Jeanne Charlo3e du Villard, est seigneur de Blay et de Saint Thomas-des-Esserts, co-seigneur de Saint-Paul, de la Vallée de Bozel et Cornillon.

À sa mort, il partagera ses biens entre ses deux fils, Gaspard Antoine et François. •

Son fils ainé, Gaspard Antoine, hérite de la seigneurie de Saint-Thomas des Esserts, de la co-seigneurie de la vallée de Bozel, du château de Melphes (Salins-les-Thermes) et de la maison de Grand-Cœur (Cors), et sera à lʹorigine de la branche des du Verger de Saint-Thomas.

Son frère cadet, François, recueille la seigneurie de Blay, la co-seigneurie de Saint-Paul, la Maison rouge (Conflans), ainsi que des biens à Marthod, et sera à lʹorigine de la branche des du Verger de Blay, branche qui sʹéteindra au début du 20ème siècle.


Du Verger (Du Vergier) •

Origine bourguignonne (hypothèse familiale) ?

Branche de la famille de Briançon (hypothèse abbé Bernard) ?

Première mention textuelle : hommage du Seigneur Guillaume Du Vergier de Biorge en juin 1231 à l’archevêque Herluin.

Son fils Rodolphe épouse Marguerite de Montmayeur (d’où peutêtre l’hypothèse de l’abbé Bernard ?)

Charles-Philibert (+ 1744) fut le premier à porter le titre de Baron et à normaliser le nom en « Du Verger ».


Saint-Hyppolite sous Conflans : Des d’Avalon aux Du Verger La maison-forte est inféodée par le comte Amédée V de Savoie, en 1301, en faveur dʹAymeric III dʹAvalon, mort vers 1312. Un de ses descendants, Guigue dʹAvalon, en sera investi avec la seigneurie de Saint-Paul le 30 mars 1473. En 1575, la dernière héritière de ce3e famille épouse Claude de Reydellet de Charasson ; leurs descendants demeureront dans la commune jusquʹen 1792, habituellement désignés Reydellet d’AvaCe3e autre demeure appartenait également à la famille Reydellet dʹAvallon. Elle a pu être construite

vers

1650,

sans

doute comme annexe de la maison-forte. Elle passe ensuite aux Du Verger de Blay et, en 1924, la propriété est vendue à Louis

Dimier, historien

d’art, dont la famille était originaire de Ville3e.


Le manoir de Beauséjour devient la résidence habituelle des Seigneurs de Blay avec les De Riddes au 16ème siècle. François Du Verger de Blay y établira la résidence principale de la branche de Blay des Du Verger. En 1907, le Petit-Séminaire de Moûtiers, suite à la Loi de Séparation, devient une propriété de l’État perme3ant à la commune d’y installer l’école primaire de garçons et le collège. Les Petits-séminaristes de Tarentaise vont quelques années au Collège-Petit-Séminaire de Saint-Pierre d’Albigny avant qu’en 1908/09 n’ait lieu la vente de la propriété de Beauséjour par les dernières représentantes des Du Verger de Blay à une SCI œuvrant pour le compte du diocèse de Tarentaise. Ainsi naquit le Collège-Petit-Séminaire Beauséjour.


La bâtie des archevêques de Tarentaise

BIORGES

CHANTEMERLE



Qu’est-ce qu’une bâtie ? C’est un ensemble fortifié avec à lʹorigine un rôle strictement militaire, contrairement au château qui peut être le centre dʹune seigneurie. Développés au cours des 13ème et 14ème siècles, les bâties se trouvent principalement dans les limites entre le comté de Savoie et le Dauphiné.

Quelques exemples : Château de la Bâtie dans la commune de Montceaux dans lʹAin ; Bâtie ou bastide de Gironville dans la commune de Ambronay dans lʹAin ; Château des Allymes sur la commune dʹAmbérieu-en-Bugey dans lʹAin ; Bâtie de Vieu-sous-Varey dans la commune de Saint-Jean-le-Vieux ; Bâtie de Luisandre (1304-1305) dans la commune de Saint-Rambert-en-Bugey dans lʹAin ; La Bâtie de Baix actuellement dénommé château de Montrond dans la commune de Plan-de-Baix dans la Drôme ; La Bâtie-dʹArvillard (XIVe siècle) dans lʹancienne commune de La Bâtie-dʹArvillard dans lʹIsère ; Château de la Bâtie-Montgascon (castellania Bastide Montis Gasconis, XIVe siècle) dans la commune de La Bâtie-Montgascon dans lʹIsère ; Château de la Bâtie dans la commune de Vienne dans lʹIsère ; bâtie ou château dit de la Bâtie, située à Saint-Martin-en-Haut dans le Rhône ; Château de la Bâtie dans la commune de Barby en Savoie ; Château de La Bâthie (XIIIe siècle, Actum apud Bastiam in castro) dans la commune de La Bâthie en Savoie ; Château de La Bâtie-Dardel ou dʹArthaz, dans la commune Arthaz-Pont-NotreDame en Haute-Savoie. Bâtie du Pont (XIVe siècle), situé à Pontechianale, dans la région Piémont en Italie.


Une triple fonction, évoluant au fil des siècles et modulable selon les circonstances. •

Une place-forte (bâtie) perme3ant de verrouiller l’accès à la Tarentaise par la vallée principale ; rôle d’autant plus important après que Conflans soit, en partie, aux mains de la Maison de Savoie. LA GUERRE

Le siège d’une châtellenie archiépiscopale comprenant Beaufort, Saint-Vital, Blay, Saint-Paul, puis également Cléry. LA PAIX

Une résidence secondaire pour les archevêques-comtes de Tarentaise.

22 mètres de hauteur en 5 niveaux avec un mur qui a une épaisseur à la base de 2,65 m. La hauteur équivaut à un bâtiment de 8 à 9 étages aujourd’hui.

8,50 m


Lecture diachronique faite par Vincent Borrel

Priorité à la défense Fin 13ème s.

14ème s.

14ème / 15ème s.


Priorité à l’habitat

15ème s.

État terminal




La Tour du Châtelard La Salle - Val d’Aoste Le Châtelard est composé par un haut donjon circulaire (18 m de hauteur et plus de 5 m de diamètre) avec une résidence adjacente et une enceinte irrégulière, pour sʹadapter au territoire.


Rodolphe Grossi

est originaire du Valdigne en Vallée dʹAoste. Il

est le fils du seigneur Guillaume. Prévôt de la cathédrale dʹAoste en 1235, il est ensuite qualifié de procureur de lʹéglise dʹAoste par une charte du 13 avril 1244. Durant ce0e

période, il fait construire la maison forte Châtelard sur le territoire de La Salle dans la première moitié du XIIIe siècle. Le château est cité la première fois dans un document de 1248. Cʹest à partir de la construction de ce3e maison forte quʹil commence à associer à son nom « Du Châtelard » = Rodolphe Grossi du Châtelard. Il est élu à lʹévêché dʹAoste et mentionné comme évêque par le Pape Innocent IV dans une correspondance du 18 décembre 1243 envoyée du Palais du Latran.

Le 2 mars 1246, le même Pape le transfère à lʹarchevêché de Tarentaise. En 1270 il rédige son testament dans lequel il y a la première mention du château de Saint Didier (nom de la paroisse de la Bâthie). Il y a donc une forte probabilité que le valdotain qui a fait construire la tour du Châtelard pour surveiller la voie descendant du Petit-Saint-Bernard , a également fait construire, sur le même plan initial, la bâtie de Saint Didier pour surveiller la voie d’accès à la Tarentaise. Vers 1245

Vers 1255


Le dessous des cartes : les enjeux du 13ème siècle •

La « Porte de Tarentaise » est aux mains du comte de Savoie,

La bâtie de Saint-Didier devient la nouvelle porte de Tarentaise,

Un secteur important (de Feissons à Aigueblanche) est

aux

mains

des

« vicomtes » de Tarentaise, •

L’enchevêtrement

des

possessions des 3 personnages va ouvrir un conflit majeur des 13ème et 14ème siècles.



DEUX INSÉPARABLES : VIEILLES PIERRES & CEPS

Raoul Blanchard - La répartition de la vigne dans les Alpes françaises. RGA 1930



Cevins : un verrou glaciaire

Maison-forte du Chagney Famille de Cevins *, puis, par mariages, familles de Montfalcon, Crescherel, de Seyssel de Châtelard, de Montfalcon et de Carelly de Bassy.


*

La famille de Ce-

vins,

branche

des

Briançon ? C’est l’hypothèse que fait l’abbé Félix Bernard en s’appuyant sur le fait que dans un certain nombre ments

de les

docuCevins

font cause commune avec

les

MOÛTIERS

Briançon.

D’autre part, à une époque où les prénoms traduisent plutôt l’appartenance à une même souche que des modes sociétales, on remarque qu’il y a des Gontier et des Aymeric chez les Cevins, deux prénoms parmi les plus répandus

chez

les

ALBERTVILLE

Briançon.

Armoiries historiques : d’azur au lévrier accolé de gueules

Ruines Chagney ND des Neiges



Le domaine des Brianรงon Aigueblanche Montmayeur

AIME

Mร COT

VILLETTE = BRIANCON SIAIX St Jacquemoz

Le berceau ?


« L’histoire de la Tarentaise au Moyen-âge est encore un sol presque vierge à défricher. Les légendes, les erreurs et les préjugés historiques s’enchevêtrent comme les racines de la forêt. » Abbé Félix Bernard - Les origines féodales en Savoie et en Dauphiné. 1949

Sortir du schéma uniforme du bon (= archevêque), de la brute (= Briançon / « brigand ») et du truand (= comte de Savoie qui rend service tout en voulant conquérir des territoires ).

Sortir d’une histoire trop linéaire : chaque archevêque, chaque Briançon et chaque comte de Savoie n’a pas mené la même politique que son prédécesseur.

Accepter les « trous » et s’en tenir aux éléments présents dans des documents a0estés.


L’atelier de faussaires des Duyn de La Valdisère La famille de Duin ou de Duyn apparaît au XIe siècle. Elle disparaît vers 1530 et une partie des biens est transmise à leurs cousins, les La Forest. Seigneurs de Duyn (Comté de Genève). Vers 1310, ils deviennent seigneurs puis barons de Val-dʹIsère et de Sainte-Hélène par le mariage de François de Duingt avec Marguerite de Beaufort, puis vicomtes de Tarentaise et de la Val-dʹIsère ; ils ont aussi porté les titres de Seigneurs de Combe-Fort, de Ribaud et du Châtellard, Beauvivier, Biol, Châteauvieux de Duing, Conflans, Dhérè, Duing, Marthod, Saint-Eustache, Saint-Michel, coseigneurs de Cavallerleone et dʹ Outrechaise. Thèse de l’abbé Bernard : Devenus vicomtes de Tarentaise et de la Val-d’Isère, les Duyn avaient besoin d’asseoir leurs droits sur les nouvelles possessions, d’où le recours à de fausses chartes antidatées. Ce qui explique entre autres la Vie écrite par un pseudo Richard de saint Bernard dit de Menthon qui permet de justifier des droits de la famille de Duyn, vicomte de Tarentaise et de la Vald’Isère, sur l’hospice du Petit-Saint-Bernard. La chose a été rectifiée par l’Église qui ne parle plus de saint Bernard de Menthon mais de saint Bernard d’Aoste (son origine) ou de saint Bernard des Alpes (son rôle).


L’invention de Richard Curt dans le faux-acte de la fondation du Prieuré de Saint-Martin de Moûtiers en 900. Richard Curt serait l’ancêtre des Briançon du 11ème siècle : Richard Cur de Briançon •

Le document ne résiste pas à la critique interne : anachronismes nombreux au niveau du vocabulaire,

Dans les documents historiques postérieurs, il n’est jamais fait mention de ce Richard Curt avant le 15ème siècle,

Richard est un prénom que l’on ne retrouve pas dans la suite dynastique des Briançon alors que les familles médiévales utilisent généralement un nombre restreint de prénoms qui marquent le lignage. Par contre ce prénom Richard est très utilisé dans les documents provenant de cet atelier [cf. la Vie de saint Bernard qui a3ribue celui-ci à la famille de Menthon et qui aurait été écrite par un certain Richard de la Val-d’Isère.]


« Ici à Brigantio »


BRIANÇON Vient de Brixa, toponyme gaulois dérivé lui-même de l’indo-européen berg- qui signifie à la fois hauteur et fort et qui donne aussi, en latin, les toponymes ou ethnonymes (pour la plupart celtes) Bergomum, Bergusia, Bergae, Brigantes, Brito, Bregetio, Brigantium, etc. Le grec ancien avait des termes dérivés de la même origine mais avec un \p\ pour \b\ : Perga, Pergama, Pergamum. Cf allemand : Berg = montagne et Burg = château - fort

Une même origine linguistique pour une même réalité géographique. De haut en bas : Briançon (Hautes-Alpes), Bergame (Lombardie) (Turquie).

et

Pergame


« Aux Dieux Mânes de Lucius Exomnus, fils de Rusticus, né ici à Brigantio, mort dans la Vallée Pennine (Valais) à lʹâge de seize ans dans le cours de ses études, Nigra Marca, sa mère, a fait transporter ici ses restes et élever à son fils, très pieux, et à ellemême, un tombeau de son vivant. » Plaque funéraire retrouvée sous le plancher de l’église de Ville e au 19ème siècle.


Remarques diverses : •

Autour des deux Briançon (lieux) on a un ensemble de légendes qui ne concernent pas directement les Briançon (famille) mais qui a été sans doute le plus populaire : légende d’Irnec le Ceutron / Saut de la Pucelle /Pont du Diable, etc.

Le Briançon d’en haut et le Briançon d’en bas sont deux lieux stratégiques car deux défilés étroits. Si l’on regarde la stratégie FFI durant l’été 1944, on remarque que ce sont naturellement ces deux lieux qui ont suscité les opérations cruciales avec l’opération du Siaix en juin et le bouchon de Feissons (Pierre Château) en août. La géographie physique évoluant très lentement, à plusieurs siècles de distance, ce sont les mêmes points qui perme3ent de contrôler l’accès à la Tarentaise et d’en empêcher sa traversée.

Les « Pages blanches » témoignent toujours d’une histoire : •

45 numéros de téléphone « Briançon » en Savoie, 51 % se situent sur Mâcot-la-Plagne et 57 % sur l’ancien canton d’Aime

78 numéros de téléphone « Montmayeur » en Savoie, 52 % se situent sur l’ancien canton d’Aime.

Il est évident que des personnes répondant à ces patronymes et habitant Aix-les-Bains ou Chambéry peuvent être originaires du canton d’Aime.


Rodolphe de Vilar Masco (1081) & Gontier de Briançon (1096). La vicomté de Tarentaise •

En 1081, à la Chambre, le comte Humbert II fait une donation à l’abbaye de La Novalèse. Dans cet acte figurent des témoins qui, pour ceux qui sont identifiés, appartiennent tous à des familles vicomtales.

Parmi ceux-ci un Rodolphe de Vilar Masco que l’on peut entendre au sens de Rodolphe possédant le Villard (domaine) de Mâcot.

D’où l’hypothèse : ce Rodolphe ne serait-il pas, comme les autres personnages qui sont témoins, un vicomte, plus précisément, le vicomte de Tarentaise ?

Il y a une certaine logique à penser que la vi-

Beaufortain

comté de Tarentaise est centrée autour d’Aime, c’est-à-dire au-delà du Siaix. Le domaine comtal étant, quant à lui, borné, à l’origine par le

Vicomté de Tarentaise

Comté de Tarentaise

castel de Conflans, puis la bâtie de Saint-Didier, et

le

château

Jacquemoz.

Saint-

Archevêché de Tarentaise


Rodolphe de Vilar Masco

(cité en 1081 dans la donation

faite par le comte Humbert II en faveur de l’abbaye de la Novalèse)

Gontier = vicomte Gontier de Briançon (cité avec son frère Aymeric dans un acte de cession au monastère de Nantua du prieuré Saint-Martin et de l’église de Mâcot en 1096 ainsi que dans un acte du comte Humbert II en faveur de la collégiale d’Oulx) Aymon de Briançon, vicomte de Tarentaise, cité à plusieurs

?

Aymeric II de Briançon, vicomte de Tarentaise, témoin en

reprises entre 1120 et 1150.

1125 à la donation faite par

Frère de Gontier, Villenc et Ay-

Amédée III à l’hospice de

meric.

Montjoux.

Pourquoi 2 vicomtes au même moment ? Est-ce le même personnage avec un flottement orthographique, ou bien, est-ce le signe qu’il y a maintenant deux Briançon : le Briançon au-delà du Siaix et le Briançon du « Pas (défilé) de Briançon » ? Durant cette même période on découvre un (cité en 1104) qui semble

Gérald de Villette

être de la famille de Briançon

(descendant de Rodolphe de Vilar Masco). Le titre « de Villette » apparaît-il lorsque le titre « de Briançon » se transporte plus bas dans la vallée ?

Le recoupement de ces différents éléments pourrait conduire à penser que c’est entre 1100 et 1150 que l’on est passé d’un Briançon à l’autre.


Un document qui acte le changement de lieux des Briançon (famille) et le changement du nom des lieux, probablement dans la première moitié du 12ème siècle : le diplôme de l’empereur Frédéric Barberousse du 6 mai 1186 (Renouvelé par le diplôme de l’empereur Henri VI en 1196, puis par l’empereur Frédéric II en 1226). Le but est d’abord de confirmer le diplôme du Roi Rodolphe III qui accordait aux archevêques

de

Taren-

taise le comitatus. Le

document

1186

fait

de

mention

des lieux (châteaux et domaines) sur lesquels l’archevêque-comte exerce sa suzeraineté : on y mentionne dans les châteaux, celui de Briançon et celui de Villette.

Donc premier bilan : •

Fin 12ème siècle, l’antique Briançon s’appelle Ville3e et il y a des Briançon qui s’appellent « de Ville3e ». Le fait qu’il y ait un château à Ville3e permet de risquer l’hypothèse que c’est bien Ville3e (= Briançon) qui a été le siège de la vicomté dont l’un des domaines importants était Mâcot,

Toujours fin 12ème siècle, il y a un château à Briançon (nouvelle appellation), suite sans doute au déplacement de l’une des branches qui, in fine, va garder le titre de la vicomté, déplaçant celle-ci à l’intérieur du territoire de l’archevêque-comte.


Beaufortain

Vicomté de Tarentaise

Archevêché de Tarentaise Comté de Tarentaise

Le titre de vicomte de Tarentaise n’est donc pas usurpé et il témoigne simplement du fait que les Briançon ont été, au départ, des vassaux des archevêques, chargés d’un territoire excentré (au-delà du Siaix), ce qui expliquerait que dans les diplômes de la fin du 12ème siècle et du début du 13ème siècle, les châteaux soient toujours sous la suzeraineté des archevêques.

Là où il y a eu, peut-être, un coup de force, c’est le fait de s’installer au cœur du domaine comtal et les heurts vont se situer plutôt au 13ème siècle que, comme on l’a écrit, à la fin du 11ème siècle. De gueules à l’aigle d’argent Devise : unguibus et rostro = du bec et des ongles, dans le sens de se défendre bec et ongles.


Aymeric II - cousin d’Henri seigneur de Faucigny

Aymeric III

Humbert

Présents lors de nombreux

actes

Aymon dit le chartreux •

Religieux

char-

treux

passés

par les comtes de Sa-

Archevêque

de

voie Humbert III et

Tarentaise (1174 -

Thomas.

1210/11)

Reconnaît la suzeraineté

de

son

de Frédéric Bar-

frère Aymon qui

berousse, puis ce-

est archevêque sur

lui de Henri VI

le

ainsi que la le3re

château

de

Briançon, •

Reçoit le diplôme

Reconnaît

de protection du la

pape Lucius III

même suzeraineté

Guigues Branche des Briançon seigneurs de Gières, du Touvet et de Bellecombe

Gérard Branche des Aigueblanche

Sacre l’empereur

Aymon


Des affaires à éclaircir : •

Les dîmes de Mont-Pont = sans doute plus une querelle de famille entre les Briançon et les Ville3e : en 1205, Guigues promet de défendre l’archevêque (son oncle) contre Rodolphe de Ville3e à propos des dites dîmes. En 1215, ce sont les Ville3e qui prome3ent à l’archevêque Bernard de Chignin leur protection contre Aymeric de Briançon, demandant à l’archevêque d’excommunier celui-ci si il ne lui rendait pas l’hommage qu’il lui devait.

La période 1240 / 1258 qui voit les tensions les plus vives entre les Briançon et les archevêques avec le rôle central tenu par Gontier, fils de Guigues. Un grand personnage dans l’histoire du Dauphiné au 13ème siècle à la réputation parfois sulfureuse (on lui a reproché d’entretenir des malfaiteurs dans certains châteaux dauphinois). C’est lui qui va céder ses droits sur Briançon à ses cousins Aigueblanche (les fils de Gérard). Va s’en suivre un long procès avec l’archevêque Rodolphe Ier Grossi du Châtelard.

Transaction du 6 septembre 1258 passée à PierreChâtel avec l’arbitrage de Jean, archevêque de Vienne, de

Philippe, archevêque de Lyon et de

Thomas, comte de Savoie : l’archevêque Rodolphe renonce pour lui et ses successeurs sur les droits archiépiscopaux sur le château de Briançon pour le prix de 1 700 livres viennoises, au profit de l’Église de Tarentaise.


Avant de faire entrer les Briançon-AIGUEBLANCHE et les Montmayeur, quelques conclusions : •

Félix Bernard a alerté sur les ateliers de scribes faussaires. Un travail important demeure pour faire la part des choses entre les documents, et interroger sous de nouveaux angles les documents fiables (ex. du travail de Laurent Ripart par rapport à la Maison de Savoie). Interroger les faux n’est d’ailleurs pas inintéressant : pourquoi à telle époque, antidate-t-on un document ?

Les documents a3estés demandent d’oublier certains personnages (Richard Curt), à relativiser certaines dates et donc certains scenarii = 1082, l’archevêque Héraclius fait appel à Humbert II de Savoie pour calmer les ardeurs briançonnaises … Rien ne l’a3este au niveau documentaire. Ce qui peut bien sûr rendre beaucoup plus complexe la question de l’installation des Savoie à Melphe.

Les documents a3estés montreraient plutôt que les Briançon « non légendaires » ont été beaucoup plus fidèles aux archevêques ( = bons vassaux) et moins agressifs qu’on l’a dit. La période couverte par des documents jusqu’au milieu du 13ème siècle montre plutôt une situation assez pacifiée en Tarentaise, et entre les archevêques et les Briançon, et entre les archevêques et les Savoie.

La question serait donc de se demander pourquoi on arrive au coup de force de 1254 ? La réponse étant peut-être à chercher dans le fait qu’à la même époque la branche principale des Briançon va s’enraciner en Dauphiné, laissant la place en Tarentaise à la branche des Aigueblanche ? Simple coïncidence de dates ou éléments objectifs ?


FEISSONS SOUS BRIANCON


Le château est constitué dʹune enceinte avec 2 bâtiments distincts : un logis et un donjon. Quelques ʺtracesʺ font penser que ce château était entouré dʹun fossé. Le donjon : une tour cylindrique du 13ème siècle très bien conservée. Les fondations de la base sont des moellons ordinaires. Elle devait comporter 5 étages accessibles par des échelles intérieures. Le sommet est crénelé sans archère. Les murs à la base ont une épaisseur de 2,80m et au sommet de 2,20m. Une seule cheminée est visible au 1er étage. La hauteur totale est de 26 m. [Tour de la Bâthie = 22 m.] Le logis : Cʹest un bâtiment rectangulaire du 16ème siècle. Les murs sont réalisés avec des petits moellons. Les 4 angles comportent des petites tours cylindriques avec archères et fentes pour arme à feu. Quatre étages étaient visibles. Propriétaires : •

Briançon - Aigueblanche (Donjon peut-être construit à l’époque de Pierre d’Aigueblanche évêque d’Hereford + 1268)

14ème siècle : Famille de Conflans, puis 1390 Hugone3e Bovet dont la fille l’apporte en dot à

Bertrand de Duyn seigneur de la Val-dʹIsère et vicomte de Tarentaise

Fin 16ème siècle : Forest de la Barre

17

ème

siècle : Carron de Saint-Thomas

Sceau de Pierre d’Aigueblanche


Rappel concernant la circulation sur le tracé de la voie romaine : Depuis Ad publicanos ( GillyAlbertville—Conflans),

on

re-

monte la vallée par l’actuelle départementale

990

(La

Piat

[Tours], Oblimium - Saint-Didier [La Bâthie], Langon, Feissonssous-Briançon). Au point le plus étroit du Pas de Briançon, le pont permet de passer en rive gauche et de remonter jusqu’à Moûtiers en rive gauche en

passant

par

Bellecombe

[Letraz = la route pavée, de strata], les Échelles d’Hannibal et en entrant à Moûtiers par le Pont Serrand qui enjambe le Doron, puis sans doute un tracé avenue des Belleville, Quartier SainteMarie, Pont Saint Pierre (a3esté dans l’homélie de saint Avit vers 520) et rue du Pain de Mai. A Notre-Dame de Briançon, on peut continuer en rive droite pour accéder au bassin d’Aigueblanche, mais il faudra a3endre les travaux de 1754 à 1760 pour que la « montée » d’Aigueblanche perme3e d’accéder à Moûtiers par la rive droite.


NOTREDAME de BRIANCON


Eau Rousse

Isère

A

Ce qu’il restait du château à la fin du 19ème siècle : - la base d’une tour importante, en rive gauche, à l’aval du pont moderne (A). On peut supposer qu’elle avait un équivalent sur l’autre rive.

Cahors


Sans doute le corps de garde (B) et tour de guet ( C)

Un escalier avec des marches très larges. Le calcul laissait supposer que l’escalier total pouvait compter 240 marches.

Sur la plate-forme supérieure, sans doute un bâtiment carré de 8,40 m de côté hors d’œuvre.

Claude Chastillon est un topographe au service du roi de France Henri IV. Né en 1559 ou 1560, il meurt le 27 avril 1616. Il devient topographe du roi en 1592. Trois ans plus tard, il reçoit le titre dʹingénieur royal. En 1600, il accompagne les troupes lors de la seconde Invasion française. La gravure est extraite de sa Topographie française.

La montagne est très fantaisiste mais on peut distinguer de grands ensembles : un vaste camp inférieur. On retrouve l’escalier avec des ouvrages qui contrôlent le passage et le château supérieur.


Propriétaires : •

Les archevêques de Tarentaise,

A partir de la transaction de 1258, les Briançon - Aigueblanche, bien que les archevêques restent suzerains,

Montmayeur

Ducs de Savoie (1530). Le château devient une forteresse défensive : le « pas de Briançon » ayant essentiellement pour but d’empêcher ou de retarder une invasion de la Tarentaise.

En 1600, les stratèges français prennent le château en étau entre des troupes remontant la vallée et d’autres qui passèrent par le Col de la Madeleine et descendirent dans la vallée par Doucy. Le 06 octobre, sous les coups de l’artillerie française, les défenseurs doivent qui3er le château.

En 1690, lors de la 4ème Invasion française (Louis XIV), les Français prennent la forteresse par surprise (ce qui montre une bonne connaissance par ceux-ci des différents sentiers). L’artillerie du Marquis Charles Chalmont de Saint-Ruth ruine le château qui ne sera pas relevé. Il est donc une ruine depuis plus de 3 siècles.


MONTPONT BONNEVAL



Une tour de guet sur le chemin du col de la Colombe / Madeleine ?

Une maison-forte dans un domaine important (l’antique domaine de Pontius dont on a pu extraire deux « villarium ») ?

Un relais de chasse ?

Les trois à la fois ?

Propriétaires : Une histoire qui suit celle du château de Briançon : •

Les Briançon - Aigueblanche

Les Montmayeur (encore des traces familiales au 16ème siècle)

Après 1530, domaine direct des Ducs de Savoie. Une question à préciser : le rôle exact des Ville3e / Chevron-Ville3e ce3e communauté.

dans


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