Livret 2 b

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Cycle d’Ini a on à l’Histoire Régionale

Les 6ème et 7ème siècles

20ème année

Une histoire des chrétiens en Tarentaise / II (de 420 à nos jours)


515

Darantasia


Partage Ă la mort de Dagobert Ier


Un … incertain 16 janvier

16 janvier 430 (ou 429 ?) : mort de saint Honorat d’Arles

16 janvier 430 (ou 429 ?) : mort de saint Jacques de Tarentaise

16 janvier : fête de saint Honorat l’Arles

16 janvier : fête de saint Jacques de Tarentaise

16 janvier : saint Marcel Ier pape

Saint Marcel de Tarentaise, successeur

de

saint

Jacques sur le Siège de Darantasia •

Vers

1730

:

Saint-

Jacquemoz devient SaintMarcel


Saint Avit

Sextus Alcimus Ecditius Avitus, en français Avit, est un saint des Églises catholique et orthodoxe. Métropolitain dʹune province située en royaume burgonde, le premier but dʹAvit fut dʹy comba:re lʹarianisme. Si son influence sur les rois Chilpéric et Gondebaud ne fut pas assez forte pour les convertir au catholicisme, elle fut décisive auprès des fils de ce dernier, Sigismond

et

Go-

domar, et de la fille de Chilpéric II, Clotilde. Excellent

diplomate,

bon orateur, écrivain fécond, Avit a laissé plusieurs traités de théologie, des homélies et des poèmes. Mai 450

Mai 450

(+ Maurienne fin VI° siècle)


Un exemple de feuillet de papyrus du VIe siècle : Celui-ci porte le début de lʹhomélie de S. Avit le 22 septembre 515 (Paris, Bibliothèque Nationale)


L’homélie « dicta in basilica

sancti Petri quam Sanctus episcopus Tarantasiae condidit «

S. Avitus, Viennensis ep., Homiliae et Epistolae, fragmenta. 15 feuillets r°v°


Sanct(i)us •

5ème évêque de Tarentaise ?

Participe au concile d’Epaone en 517

[saint Avit meurt à Vienne vers 520 525]

« Cet édifice, sur le bord d’un fleuve, occupe un site vraiment

agréable

et

semble, de sa position dominante, imposer le respect au tumulte du torrent voisin. Ainsi resserré entre ces rives respectables, le fleuve offre, au moyen d’un pont, un passage aérien à ceux qui, de l’autre rive, viennent visiter ce grand temple sacré ».

C'est en 517 qu'Avit, archevêque de Vienne, propose à tous les évêques du royaume burgonde un concile pour réfléchir à la situa*on religieuse nouvelle créée par l'accession au trône en 516 de Sigismond, conver* au catholicisme. Il convoque en 517 un concile à Épaone. Le lieu n'est pas iden*fié.


Et avant ?

«J'ai constaté que le mur circulaire intérieur formant la cella avait été démoli sur un peu moins de la moitié de sa circonférence ; que la partie restante formait, par conséquent, un hémicycle, et que l'on avait construit un mur en retour au point où l'on avait arrêté la démolition, et un autre perpendiculaire à l'extrémité du ci-devant, afin d'élever une église chrétienne, probablement, selon le plan rectangulaire des basiliques romaines terminées par une abside demi-circulaire». Étienne-Louis Borrel - 1905

Temple ? Première église chrétienne ? Baptistère ?


Note sur les baptistères « Les baptistères ont été construits à une époque où l’Église baptisait un nombre important de catéchumènes adultes, et pour qui le baptême par immersion était la règle. Du IVème siècle jusqu’au début du VIème siècle, il semble que leur emplacement et leur ordonnance sont laissés au goût du clergé ou du donateur ou à l’ingéniosité de l’architecte. Parfois il s’installe dans l’église ellemême, mais dans le cas le plus ordinaire le baptistère est un édifice distinct et séparé de l’église, mais peu éloigné d’elle. Suivant les ressources locales ou la prévoyance des fondateurs le baptistère est flanqué de diverses salles qui ont servi de consignatoria où les néophytes recevaient le sacrement de la confirmation, ou de tepidaria où ils pouvaient aller se réchauffer et reprendre leurs vêtements. Les baptistères étaient fréquemment de grande taille. Dans l’Église primitive, c’est habituellement l’évêque en personne qui baptise les catéchumènes de son diocèse (raison pour laquelle les baptistères sont habituellement ra achés à une cathédrale et non à une église paroissiale). «Les catéchumènes s’y préparent en apprenant les éléments de la foi chrétienne, par des prières plus fréquentes, des veilles, des jeûnes, par la confession de ses péchés ; celui qui demande le baptême doit renoncer au monde et au démon. Le baptême peut être donné aux enfants. Tertullien est peu favorable à ce baptême, mais saint Cyprien au contraire ne veut pas que les enfants soient frustrés de ce e grâce. On peut l’administrer en tout temps, mais l’époque la plus convenable est celle allant de Pâques à la Pentecôte. Aussitôt après l’immersion, le baptisé reçoit le corps et le sang du Seigneur, et finalement l’onction et l’imposition des mains qui donnent le Saint-Esprit achèvent le baptême». »

Bap*stère du VIème siècle (cuve polygonale). Notre-Dame-duBrusc, Châteauneuf de Grasse (Alpes-Mari*mes)


Galla de bonne mĂŠmoire

0,28 x 0,24


ICI REPOSE EN PAIX, DE BONNE MÉMOI RE, GALLA QUI VÉCUT 25 ANS (26, 27 ?) ELLE MOURUT LE 5EME JOUR DES IDES DE SEPTEMBRE, INDICTION 13 5ème jour des ides = 9 septembre Indiction : cycle de 15 ans avant une révision de l’impôt, donc 6 ou 7 en un siècle. Un mauvais latin : « septembres » au lieu de « septembris » « Indixione » au lieu de « Indictione » > latin « barbare » : milieu 6ème siècle / milieu 7ème siècle


Voie romaine « in Alpis graia »


La vie des cimetières Les cimetières de Moûtiers Les Romains enterraient leurs morts à lʹextérieur des villes, près des voies de communication, dans ce qui va devenir des faubourgs. A Darantasia, les fouilles effectuées montrent lʹexistence de deux cimetières : lʹun au faubourg Saint-Alban (lycée actuel), et lʹautre au faubourg autrefois nommé du Reclus (hôpital). Les premiers chrétiens ont continué à pratiquer ainsi et ils ont assez souvent construit des lieux de culte près de ces cimetières, des chapelles cimétériales, avec installation de religieux. Cela expliquerait le terme de « reclus », qui désigne lʹhabitat dʹun « reclus », ermite vivant à la frontière de la ville, souvent à la porte même de celle-ci. Cela pourrait expliquer lʹinstallation plus tardive des prieurés Saint-Martin (hôpital) et Saint-Alban (lycée). Mais, au fil des siècles, une nouvelle habitude est prise, celle de sépulturer les défunts à lʹintérieur même de la ville, le plus souvent à l’intérieur ou autour de lʹéglise paroissiale. Ce sera le cas à Moûtiers avec les sépultures pratiquées dans la cathédrale pour les archevêques, chanoines et certaines familles qui avaient ce privilège, et les sépultures dans et autour de lʹéglise paroissiale Sainte-Marie, qui constitueront le principal cimetière de la ville jusquʹen 1793. Ensuite un nouveau rite va prévaloir : la mort sort à nouveau des villes. On veut rétablir une frontière entre le monde des vivants et celui des morts. Cʹest à ce:e date que lʹon crée lʹactuel cimetière de Moûtiers.


Des chapelles cimétériales à Aime

Saint-Martin « Au-dessus de ces ruines fut édifiée une autre construction plus vaste (22,30 m x 9,10 m). Cʹest une église avec une abside semi-circulaire à lʹEst, un petit chœur en forme de trapèze et une nef de 15 m de long. Il est possible, étant donné lʹépaisseur des murs du chevet, que lʹédifice avait une voûte en cul-de-four. La grossièreté de lʹappareil et des en-duits permet de dater du VIIe siècle ce:e église, probablement cimétériale. Les charbons trouvés dans les déblais font penser quʹelle a été détruite par un incendie ». François-Marius Hudry

Saint-Sigismond « Dans le cadre de lʹaménagement du quartier SaintSigismond en parc public, les fouilles 31 de la chapelle du même nom ont été entreprises dans les années 70, dʹabord par P. Borrione (Borrione 1972), pour la nef, puis par G. Gimard (Gimard 1972, 1977), pour lʹabside et les abords du bâtiment. Les vestiges dʹune église orientée ont, ainsi, été mis au jour : une nef unique de plan rectangulaire, une vaste abside et deux annexes formant un transept (fig. 12a et b). Ce bâtiment sʹest installé en partie sur des soubassements antiques. La fouille a, par ailleurs, mis en évidence la présence dʹun grand nombre de sépultures aussi bien autour que dans la chapelle.


Par endroits, elles se rencontrent sur trois niveaux : le niveau inférieur étant caractérisé par la présence de sarcophages et de coffres de lauzes couverts de tegulae ; le second par des coffres de dalles de plan trapézoïdal ; en surface, on rencontre des inhumations en pleine terre (Colardelle 1983 : 277). La période dʹutilisation du bâtiment est révélée par la découverte dʹun fragment en marbre décoré dʹun chrisme daté des Ve-VIe s. (Gimard 1977). Lʹabsence dʹune publication précise et exhaustive est extrêmement dommageable pour la compréhension de cet ensemble. De nombreuses questions restent en suspens. Si les sépultures mérovingiennes prouvent que lʹéglise possède une fonction funéraire importante, quʹen est-il de la relation entre cet édifice et lʹéglise Saint-Martin érigée en contrebas du bourg ? Sʹagit-il alors dʹune église-mère avec son cimetière et Saint-Martin, dʹune église à fonction uniquement funéraire ? Des sépultures antérieures à la période carolingienne nʹont pas, a priori, été mises au jour à Saint-Martin. On peut alors supposer le glissement de la fonction dʹun site vers lʹautre, Saint-Sigismond étant progressivement abandonné au profit de Saint-Martin ». Isabelle Parron-Kontis




Le chrisme est un symbole chrétien formé des deux le:res grecques Χ (chi) et Ρ (rhô), la première apposée sur la seconde. Il sʹagit des deux premières le:res du mot Χριστός (Christ). On le lit aussi parfois comme le monogramme du Christ, et on le trouve souvent accompagné des le:res α (Alpha) et ω (Oméga). Ces le:res, qui encadrent lʹalphabet grec, symbolisent la totalité : le commencement et la fin. Par ailleurs, le verbe grec ainsi formé, ἄρχω, signifie « diriger, aller en tête, commencer » et renvoie à la double caractérisation de Jésus-Christ : fondateur et premier chef de lʹÉglise chrétienne naissante. Le chrisme existe aussi sous une autre forme associant les le:res grecques I (iota) et Χ (chi) des initiales de Ἰησοῦς Χριστός (Jésus-Christ). Le chrisme prend alors lʹaspect dʹune étoile à six rais souvent identifiée dans lʹart à lʹétoile qui guida les mages.



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