Tarentaise Val d'Aoste Rencontre 3 Livret

Rencontre III

Les Alpes après les romains

Tarentaise 443

Val Aoste

Burgondes

523

Francs

Ostrogoths

550

Francs

Byzance

569

Francs

Lombards

575

Francs

52 ans

À l’origine, le terme

barbare, emprunté en français en 1308 au latin barba-

rus, lui-même issu du grec ancien βάρϐαρος / bárbaros (« étranger »), était utilisé par les anciens Grecs pour désigner les peuples n’appartenant pas à leur civilisation (définie par la langue et la religion helléniques), et dont ils ne parvenaient pas à comprendre la langue. Barbare signifiait alors « non grec » : toute personne dont le langage ressemblait, pour les Grecs, à un charabia « bar-bar ».

Le terme « barbare » a ensuite été utilisé par les Romains pour nommer les peuples qui se trouvent à l’extérieur du limes, dans le « Barbaricum », la « terre des Barbares », cʹest-à-dire hors de leur autorité : lʹ« Imperium ». Pour les Grecs comme pour les Romains, tout « barbare » peut, en adoptant leur langue, leurs dieux et leurs mœurs, devenir Grec ou Romain, et ce fut le cas non seulement de nombreux individus (dont certains parvinrent jusqu’à la fonction impériale), mais aussi de peuples entiers, acceptés dans l’Empire.

Le limes romain constitue la frontière de l’Empire. Il s’étendait alors sur 5 000 km depuis la côte atlantique au nord de la Grande-Bretagne, traversant l’Europe jusqu’à la mer Noire, de là, il s’étendait encore jusqu’à la mer Rouge et l’Afrique du Nord, avant de revenir à la côte atlantique.

. Aoste

Le Val d’Aoste fait par e du Royaume Burgonde ; la fron ère avec le Royaume des Ostrogoths est à Pont-Saint-Mar n.

Après 506

Les Ostrogoths élargissent leur Royaume au Val d’Aoste.

La posi on stratégique du Val d’Aoste pose dès le 6ème siècle la queson de son ancrage. Le Val d’Aoste est-il « italien » ?

Les Ostrogoths sont une confédération

à

dominante

germanique qui apparaît dans lʹAntiquité et poursuit son évolution jusquʹà lʹAntiquité tardive. Ils font partie des Goths et apparaissent dans les bassins de la Vistule, puis du Dniepr et du Boug méridional dʹoù ils sont évincés par les Huns, avant de ravager les Balkans pour finalement conquérir lʹItalie sous le règne de Théodoric le Grand (fin 5ème siècle).

Entre 535 et 550, la péninsule italique est reconquise par l’empire Romain d’Orient (Byzance) qui anéantissent les Ostrogoths.

lombard

Le royaume

succède vers 568, pendant lʹépoque

tardive

des

« invasions barbares », à la

Préfecture,

devenue

exarchat romain de Ravenne,

qui

elle-même

avait mis fin au royaume ostrogoth dʹItalie. Les territoires conquis par les Lombards ne se limitent pas seulement à lʹactuelle Lombardie.

Les

Lom-

bards agrandissent leur domination sur des vastes régions

de

lʹItalie,

du

nord au sud, sans toutefois jamais parvenir à une conquête totale de la péninsule.

A partir de 443, le Val d’Aoste est successivement burgonde, ostrogoth, byzantin et lombard.

En 575, le Val d’Aoste est ra2aché Franc.

au

Royaume

Conséquences du Traité de 575 : C’est la reconnaissance définitive de l’appartenance de la Vallée d’Aoste à l’économie et à la culture franco-bourguignonnes, orientant la région vers l’aire linguistique franco-provençale.

Les Francs constituent un peuple germanique apparaissant sous la forme dʹune confédération de tribus au moment des grandes invasions. Une partie dʹentre eux joue un rôle central dans lʹhistoire de France, celle des Pays-Bas, celle de la Belgique, celle du Luxembourg et celle de lʹAllemagne à compter de leur sédentarisation en Gaule romaine.

Ils ont donné leur nom à la France et aux Français ainsi quʹà nombreuses places et régions en Allemagne, les plus connus étant la ville Francfortsur-le-Main et la région nord de Bavière, Franken, Franconie en français.

Les Mérovingiens

sont la dynastie qui régna sur une très

grande partie de la France et de la Belgique actuelles, ainsi que sur une partie de lʹAllemagne et de la Suisse, du 5ème siècle jusquʹau milieu du 8ème siècle.

CeUe lignée est issue des peuples de Francs saliens qui étaient établis au 5ème siècle dans les régions de Cambrai et de Tournai, en Belgique (Childéric Ier). Lʹhistoire des Mérovingiens est marquée par lʹémergence dʹune forte culture chrétienne parmi lʹaristocratie, lʹimplantation progressive de lʹÉglise dans leur territoire et une certaine reprise économique survenant après lʹeffondrement de lʹEmpire romain.

Le nom mérovingien provient du roi Mérovée, ancêtre semimythique de Clovis. À partir de 639 (à la fin du règne de Dagobert Ier) commença lʹépoque des souverains que le biographe de Charlemagne, Eginhard, nomma les rois fainéants, au 9ème siècle dans sa Vita Karoli (Vie de Charlemagne), cela pour légitimer la prise de pouvoir carolingienne. En réalité, leur inaction sʹexplique surtout par leur faiblesse et leur impuissance. Les souverains mérovingiens devinrent les jouets de lʹaristocratie.

Lʹautorité des Mérovingiens sʹaffaiblit donc pendant ceUe période de pauvreté et de déclin de la monarchie, tandis que sʹimposaient peu à peu les maires du palais (ʺmajor domusʺ).

Les Carolingiens

(ou Carlovingiens jusquʹà la fin du 19ème

siècle) forment une dynastie de rois francs qui régnèrent sur lʹEurope occidentale de 751 jusquʹau 10ème siècle, et dont la généalogie remonte à saint Arnoul (v. 582–640 ?), évêque de Me].

Le terme carolingien, en latin médiéval karolingi, est dérivé de Carolus, qui est à la fois le prénom latinisé de Charles Martel (690-741), lʹaïeul de ceUe dynastie, et celui de son petit-fils, Charlemagne (742?-814) considéré comme le plus illustre des rois de ceUe lignée.

En 741, Charles Martel, maire du palais auprès des rois mérovingiens qui avait sauvé le royaume des francs, meurt. Il laisse deux fils : Carloman et Pépin. Se qualifiant de dux et princeps Francorum, duc et prince des Francs, ils vont assumer la fonction de maire du palais.

En 747, Carloman décide de se retirer du jeu politique, cédant sa place à son frère, en rejoignant un monastère de Lombardie. Quatre années plus tard, Pépin, cherche à obtenir lʹappui de lʹÉglise et de lʹaristocratie. Il posera ensuite une habile question au pape Zacharie : Qui doit être roi, celui qui porte le titre de roi ou celui qui exerce la fonction de roi ? Ce dernier lui répondra : Si Dieu a choisi un roi il faut se conformer à son choix, mais si Dieu a donné le pouvoir à quelqu’un d’être roi il faut aussi se conformer à ce choix. Il choisit ceUe réponse pour ne pas troubler lʹordre. En novembre 751, Pépin dépose donc Childéric III, puis se fait élire roi des Francs.

Louis V dit « le Fainéant » (né vers 967- mort le 21 mai 987 ) sera le dernier souverain carolingien ; le pouvoir passant alors aux Capétiens.

754 Le 27 juillet 754, dans la basilique de Saint-Denis, au nord de Paris, le pape Étienne II sacre Pépin le Bref. Il lui confère les titres de roi des Francs et de Patrice des Romains. Les fils et héritiers de Pépin, Carloman et Charles (futur Charlemagne), sont aussi sacrés par la même occasion (ils succèderont conjointement à leur père quatorze ans plus tard). Leur mère, Bertrade ou Berthe, nʹest pas oubliée. Elle est bénie par le souverain pontife. Pendant le millénaire qui va suivre, tous les souverains de France vont se réclamer de ceUe cérémonie et se faire sacrer à leur avènement selon le même rituel.

Sollicité par le pape Étienne II (752-757), qu’il accueille à Ponthion le 6 janvier 754, d’intervenir en Italie contre le roi des Lombards Aistolf (749756), Pépin le Bref obtient d’être sacré une seconde fois à Saint-Denis, avec ses fils Charles et Carloman, par le pontife le 28 juillet 754 : ainsi est instaurée l’hérédité de la royauté.

Il entame alors la première campagne d’Italie, dont il a fait accepter difficilement le principe par l’assemblée des Francs réunie à Quierzy en avril 754.

Passant par le Mont-Cenis, il assiège Aistolf dans Pavie et le contraint à la paix. Mais celui-ci n’en ayant pas exécuté les clauses territoriales, il entame une seconde campagne d’Italie. De nouveau enfermé dans Pavie, Aistolf fait sa soumission à Pépin, lui paye indemnité et tribut, et lui « restitue » enfin l’exarchat de Ravenne, Narni et Comacchio, dont le Carolingien fait aussitôt donation écrite à Saint-Pierre, dont il assure désormais la protection contre les ambitions du nouveau roi des Lombards Didier (756-774).

774

Le 16 juin 774, après un très long siège, le roi des Francs Charles entre dans Pavie, la capitale des rois

lombards (près de Milan). Il dépose le roi Didier et ceint la couronne de fer des rois lombards, prenant dès lors le titre de « roi des Francs et des Lombards ». Il profite de lʹoccasion pour effectuer son premier pèlerinage à Rome. Il y gagnera le titre inédit dʹ« Empereur des Romains ».

775 Le pape Adrien Ier est en opposition avec l’évêque Léon de Ravenne au sujet de l’exarchat de Ravenne (division administrative de l’Empire Byzantin). Adrien Ier fait appel à Charlemagne. Pour informer le pape qu’il accepte de venir à son aide, Charlemagne envoie comme « ambassadeur »

Possessor,

évêque de Taren-

Charlemagne

taise. Cet évêque est donc connu de Charlemagne et il part en mission auprès du Pape.

Adrien Ier

Le tournant carolingien Le concile de Francfort

794 – (1171) Le synode ou concile de Francfort est une réunion des évêques de l’Empire carolingien convoqué par Charlemagne, ouverte le 1er juin 794 à Francfort dont c'est la première men on.

Qu’est-ce qu’un archevêque ?

Un rappel : Les diocèses ecclésiastiques

se

re-

groupent en provinces administrées

par

l’évêque de la cité la plus importante.

> ar-

chevêque ou métropolitain.

Les insignes archiépiscopaux Pallium : Ornement liturgique réservé au pape, aux primats et aux archevêques métropolitains, le pallium est une bande circulaire de laine blanche ornée de croix noires.

•

Croix archiépiscopale

•

10 houppes (chanoine = 3 ; évêque = 6 ; cardinal = 15)

•

pallium

Pourquoi cette province ?

La province de la grande traversĂŠe

Pourquoi cette métropole ? … et pourquoi pas la Maurienne puisqu’elle devient le passage privilégié (Mont-Cenis—Novalaise) ? > héritage de l’Empire romain : Darantasia métropole de la grande province des Alpes Grées et Pennines. > Ancienneté du Siège épiscopal > Raison factuelle : •

Possessor, vrai diplomate ?

•

Charlemagne, vrai gastronome ?

Le voyage de confirmation à Rome

La « création » de Turin

Le Testament de Charlemagne

Il fit faire lʹinventaire de lʹor et de lʹargent, des pierreries, et des autres ornements royaux et bijoux qui étaient dans son palais, et il en forma trois lots.

Il joignit ensemble les deux premiers lots, et en fit vingt et une parts, quʹon scella de son sceau, pour être distribuées en aumônes, après sa mort, par ses héritiers, à vingt et une Églises métropolitaines.

Il ordonna que chaque métropolitain, ayant reçu la part qui lui était destinée, en gardât le tiers pour son Eglise, et partage les autres deux tiers entre ses suffragants.

Il nomma ainsi ces vingt et une métropoles : Rome, Ravenne, Milan, Frioul, Grade, Cologne, Mayence, Salzbourg, Trèves, Sens, Besançon, Lyon, Rouen, Reims, Arles, Vienne, Tarentaise, Embrun, Bordeaux, Tours et Bourges.

A lʹégard du troisième lot, il voulut quʹon sʹen servît pour les dépenses ordinaires de sa maison, et quʹaprès sa mort ou son abdication, on fit de ce qui en resterait quatre parts, dont la première serait ajoutée aux vingt et une parts destinées aux Églises, la seconde partagée entre ses enfants, la troisième distribuée aux pauvres, la quatrième réservée aux esclaves de lʹun et de lʹautre sexe qui servaient le palais.

Il ordonna dʹajouter à la part des pauvres tous les vases de cuivre et de fer, les armes, les habits et les meubles de son palais. Il ne voulut pas quʹon touchât à sa chapelle, cʹest-à-dire aux ornements et aux vases qui servaient à lʹautel ; mais il prescrivit de vendre au profit des pauvres les livres de sa bibliothèque.

Charlemagne avait dans son trésor trois grandes tables dʹargent et une dʹor. Il donna à lʹÉglise de Saint-Pierre celle qui était carrée, et sur laquelle étaient gravés le plan et la description de Constantinople. Il légua à l’Église de Ravenne celle qui était ronde, où étaient gravés le plan et la description de Rome. Une troisième table dʹargent contenait en trois orbes la description de tout le monde : il la fit réserver, avec celle qui était dʹor, pour grossir la part des pauvres et celle de ses héritiers.

Le Testament de Charlemagne est signé de plusieurs archevêques, évêques, abbés, et de quelques comtes.

Une histoire

millénaire ...

1er juin 794 - Francfort - Possessor

794

… à la fin, il reste les Valdotains

867

66 archevêques 999 ans et 112 jours

1513

20 septembre 1793 - Moûtiers - +Jh de Montfalcon du Cengle

Question connexe importante : dès l’empire carolingien, l’on voit bien que la Péninsule italique n’est pas UN État italien. CeUe question va demeurer posée pendant un millénaire avant la réponse apportée par Victor-Emmanuel II, créateur du Royaume d’Italie. Paradoxalement, cela coupera le lien entre la Tarentaise et le Val d’Aoste.