Une histoire des Chrétiens en Tarentaise VIII

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Cycle d’Ini a on à l’Histoire

Les 18ème et 19ème siècles

Régionale 20ème année

Une histoire des chrétiens en Tarentaise / VIII (de 420 à nos jours)


Entre le Concile de Trente et la Loi de Séparation, en passant par la Révolution ! Archevêques-comtes 1608 - 1627, Anastase Germonio. 1632 - 1658, Benoît-Théophile de Chevron Ville#e. 1659 - 1703, François-Amédée Milliet de Challes et d’Arvillars. Siège vacant de 1703-1727 1727 - 1744, François-Amédée Milliet d’Arvillars 1749 - 1770, Claude-Humbert de Rolland Archevêques 1772 - 1783, Gaspard-Augustin Laurent de Sainte-Agnès 1785 - 1793, Joseph de Montfalcon du Cengle Siège vacant de 1793 à 1803 Évêques puis Archevêques (1817) de Chambéry et Genève (Rappel : en 1779, naît le diocèse de Chambéry. Il regroupe une soixantaine de paroisses du duché de Savoie ayant appartenu au diocèse de Grenoble + les paroisses de lʹAvant-pays savoyard détachées du diocèse de Belley + des paroisses détachées du diocèse de Genève-Annecy). 1802 - 1805, René des Monstiers de Mérinville 1805 - 1824, Irénée-Yves de Solle 1824 - 1827, François-Marie Bigex 1822 : (re)création du Siège d’Annecy 1825 : (re)création des Sièges de Maurienne et de Tarentaise Évêques de Tarentaise 1825- 1828, Antoine Martinet 1828 - 1836, Antoine Rochaix 1838 - 1866, Jean-François Turinaz 1867 - 1873, François Gros 1873 - 1882, Charles-François Turinaz 1882 - 1887, Jean-Pierre Pagis 1888 - 1900, Pierre-Emmanuel Bouvier


De plus en plus le monasterium


Le « monasterium » de 1792 : •

Un archevêque

20 chanoines (chapitre séculier de la cathédrale)

3 professeurs au grand-séminaire dont deux chanoines = 1

6 professeurs au Collège royal

1 curé de Prime, 3 vicaires et 2 autres prêtres à la cathédrale = 6

1 curé (chanoine) et 4 vicaires à l’église paroissiale Sainte-Marie = 4

12 religieux au Couvent des Cordeliers

7 religieux au Couvent des Capucins

14 religieuses et un religieux aumônier au Couvent des Clarisses = 15 Soit un total de 72 prêtres, religieux et religieuses.

L’archidiocèse de 1792 (hors Moûtiers) •

Curés : 81

Vicaires : 58

Autres (chapelains, régents) : 46

= 185

(Quelques grosses paroisses : Bourg-Saint-Maurice = 6 prêtres, Aime = 8, Beaufort = 9 [ 21 dans les 4 paroisses + Arêches du Beaufortain] etc.) •

Religieux de l’Abbaye de Tamié : 12

Religieux du Couvent des Capucins de Conflans : 4

Religieux du Couvent des Capucins de Bourg-Saint-Maurice : 2

Religieuses du Couvent des Bernardines de Conflans : 13 et un aumônier = 14 = 32

Total général : 289 prêtres, religieux et religieuses


A titre de comparaison : 1900 •

Un évêque + 2 vicaires-généraux + 1 secrétaire = 4

8 chanoines (chapitre séculier de la cathédrale)

4 professeurs au Grand-séminaire dont un chanoine = 3

12 professeurs au Petit-séminaire dont un chanoine = 11

1 curé et 1 vicaire à Moûtiers = 2 (cathédrale)

Soit un total de 28prêtres Le diocèse de 1900 (hors Moûtiers) •

Curés : 85

Vicaires : 24

Autre (aumônier) : 1

Prêtres diocésains exerçant un ministère en Tarentaise :

= 110 138

Prêtres diocésains exerçant un ministère hors de Tarentaise :

42

Prêtres originaires de Tarentaise religieux ou autres diocèses :

64

TOTAL PRÊTRES :

244

Religieux du Couvent des Capucins de Conflans

Frères des Écoles chrétiennes à Aime, Beaufort, Bourg-Saint-Maurice, Chevron, Hauteluce et Saint-Sigismond

Frères de la Croix à Moûtiers

Sœurs de Saint-Joseph à Moûtiers (Maison-mère de la Congrégation de Tarentaise—1825), Aigueblanche, Aime, Albertville, Arêches, Les Avanchers, Beaufort, Bourg-Saint-Maurice, Bozel, Les Chapelles, Chevron, Conflans, Hautecour, Hauteluce, Marthod, Queige, Sainte-Foy, Saint-Martin de Belleville et SaintSigismond.

Sœurs garde-malades à Albertville


Retour à l’Ancien Régime : les religieux

Tamié 1132 Conflans

Capucins 1633

Capucins 1626 Bernardines 1637

Cordeliers 1470 Capucins 1612 Clarisses 1627

• •

1 abbaye et 6 couvents dont 5 d’obédience franciscaine Dont 5 fondés entre 1612 et 1637


Retour à l’Ancien Régime : la formation des prêtres

François-Amédée Milliet de Challes et d’Arvillars

1665 : le chanoine Jean-Pierre Perrot accueille dans sa maison canoniale (quartier SainteMarie) des aspirants au Sacerdoce. 1672 : l’archevêque achète la maison De Blonay qui jouxte l’ancien prieuré Saint-Martin dans le faubourg du Reclus. 1675 : l’archevêque confie à Louis Billot la conduite des travaux pour transformer le prieuré et la maison De Blonay en Grand-Séminaire. 1676 : ouverture du Grand-Séminaire de Tarentaise. Une volonté diocésaine : • Dons effectués dans le dernier quart du 17ème siècle : 37 000 florins (soit un troupeau de 925 vaches !) • Au 18ème siècle, on comptabilise encore 45 000 livres de dons ce qui aurait permis de faire vivre 225 familles pendant un an. Une exceptionnelle bibliothèque : 4612 titres contenus dans 7 957 volumes. Un nombre non négligeable d’universitaires : de 1676 à 1792, 40 professeurs dont 8 docteurs et un bachelier de l’université (22,5% des enseignants furent donc des universitaires).


La mise en ordre des paroisses Les principales mesures préconisées par le concile et reprises dans les Acta de Germonio : • La régularité des Visites pastorales avec un rapport du curé et la rédaction d’un procès-verbal précis de la visite, • La mise au concours des cures, • L’obligation de résidence des desservants, • Le relais diocésain donné au catéchisme du Concile de Trente, • L’encouragement donné aux confréries : •

Les insistances du Concile de Trente : la dévotion eucharistique (la présence réelle en dehors de la célébration [> réserve eucharistique survalorisée] et la dévotion aux saints en particulier Marie. Deux confréries principales dans chaque paroisse : confrérie du Très Saint-Sacrement ou Pénitents blancs pour les hommes (dévotion eucharistique et pénitence) & confrérie du Rosaire pour les jeunes filles et femmes (dévotion mariale). Un « programme » contraignant avec célébrations spécifiques et processions et de vrais espaces démocratiques pour les laïcs. Nécessité de lieux spécifiques avec en particulier l’érection des autels du Rosaire dans la plupart des Églises.


La mise en ordre des lieux de culte Le 25ème Décret du Concile de Trente : « Le saint concile enjoint à tous les évêques et à tous les autres ayant la charge et le devoir d’enseigner que, conformément à l’usage de l’Eglise catholique et apostolique, reçu dès les premiers temps de la religion chrétienne, et conformément au sentiment unanime des saints pères et aux décrets des saints conciles, ils instruisent diligemment les fidèles, particulièrement sur l’intercession des saints et leur invocation, les honneurs dus aux reliques et le légitime usage des images. […] De plus, on doit avoir et garder, surtout dans les églises, les images du Christ, de la Vierge Marie Mère de Dieu, et des autres saints, et leur rendre l’honneur et la vénération qui leur sont dus. Non pas parce que l’on croit qu’il y a en elles quelque divinité ou quelque vertu justifiant leur culte, ou parce qu’on doit leur demander quelque chose ou me#re sa confiance dans des images, comme le faisaient autrefois les païens qui plaçaient leur espérance dans des idoles, mais parce que l’honneur qui leur est rendu renvoie aux modèles originaux que ces images représentent. Aussi, à travers les images que nous baisons, devant lesquelles nous nous découvrons et nous prosternons, c’est le Christ que nous adorons et les saints, dont elles portent la ressemblance, que nous vénérons. C’est ce qui a été défini par les décrets des conciles, spécialement du deuxième concile de Nicée, contre les adversaires des images. Les évêques enseigneront avec soin que, par le moyen de l’histoire des mystères de notre rédemption représentés par des peintures ou par d’autres moyens semblables, le peuple est instruit et affermi dans les articles de foi, qu’il doit se rappeler et vénérer assidûment. Et l’on retire aussi grand fruit de toutes les images saintes, non seulement parce que sont enseignés au peuple les bienfaits et les dons que lui confère le Christ, mais parce que, aussi, sont mis sous les yeux des fidèles les miracles de Dieu accomplis par les saints et les exemples salutaires donnés par ceux-ci : de la sorte, ils en rendent grâces à Dieu, ils conforment leur vie et leurs mœurs à l’imitation des saints et sont poussés à adorer et aimer Dieu et à cultiver la piété. Si quelqu’un enseigne ou pense des choses contraires à ces décrets : qu’il soit anathème. •


Si certains abus s’étaient glissés dans ces saintes et salutaires pratiques, le saint concile désire vivement qu’ils soient entièrement abolis, en sorte qu’on n’expose aucune image porteuse d’une fausse doctrine et pouvant être l’occasion d’une erreur dangereuse pour les gens simples. S’il arrive parfois que l’on exprime par des images les histoires et les récits de la Sainte Ecriture, parce que cela sera utile pour des gens sans instruction, on enseignera au peuple qu’elles ne représentent pas pour autant la divinité, comme si celle-ci pouvait être vue avec les yeux du corps ou exprimée par des couleurs et par des formes. On supprimera donc toute superstition dans l’invocation des saints, dans la vénération des reliques ou dans un usage sacré des images ; toute recherche de gains honteux sera éliminée ; enfin toute indécence sera évitée, en sorte que les images ne soient ni peintes ni ornées d’une beauté provocante. […] Pour que cela soit plus fidèlement observé, le saint concile statue qu’il n’est permis à personne, dans aucun lieu ni église, même exempte, de placer ou faire placer une image inhabituelle, à moins que celle-ci n’ait été approuvée par l’évêque. »

L’évêque lors de ses visites pastorales doit donc juger, non pas de l’esthétique ou de l’ancienneté patrimoniale, notions totalement absentes du texte, mais du pouvoir : • d’enseigner (pouvoir de catéchèse [ κατήχησις = instruction] « faire voir pour faire croire), • dans l’orthodoxie de la doctrine catholique donc une « orthographie », • et le respect des bonnes mœurs donc une « orthopraxie ». Un véhicule a été principalement utilisé, c’est celui de l’art baroque, style d’une époque mais qui n’est donc pas une conséquence directe du concile, si ce n’est que les importantes campagnes de rénovation des églises vont favoriser le baroque religieux.


Exem ple de Franço ans d is-Am ’épisc édée o p at, 62 nérale Millie 4 visi t de C s). 33 tes pa halles église storal s en g : 45 es (8 rande v i sites par e gérénov ées.

Visites Pastorales Missions paroissiales

La cité des rencontres et des marchés

Richesse de la communauté ou de certains paroissiens. 1 retable : 4 000 florins ou livres = environ 100 vaches Matériaux locaux

Réservoir artistique

La fabrique d’une nouvelle église


Une fabrique à sculpteurs : les « Sacri Monti » de Piémont et Lombardie

La configuration actuelle du Mont Sacré de Varallo est le résultat de nombreuses interventions survenues depuis la fin du 15ème siècle jusqu’au milieu du 19ème siècle. Le promoteur du Mont Sacré fut le père Bernardino Caimi, homme politique et religieux éminent, recteur des Lieux Sacrés palestiniens et ambassadeur de la Cour d’Espagne. Comme l’indique une plaque commémorative, Caimi voulut reproduire les Lieux Sacrés avec l’aide de riches familles, « pour que les personnes ne pouvant s’y rendre en pèlerinage puisse voir Jérusalem ». Après sa mort (1499), les pères Candido Ranzo et Francesco di Marignano poursuivirent son œuvre, épaulés par Gaudenzio Ferrari de Valduggia, peintre, sculpteur, architecte et auteur de magnifiques drames sacrés à scène fixe (« Arrivée des mages », « Crucifixion »). Jusqu’en 1529, il fut le protagoniste essentiel des travaux. Le Mont sacré de Varallo, est en effet constitué d’une basilique et de 45 chapelles qui sont parfois isolées ou comprises dans de grands ensembles monumentaux (Nazareth, Bethléem, Palais de Pilate, Calvaire, Sépulcre, Maison Parella). Les 800 statues de bois et terre cuite polychromes, grandeur nature, retracent le drame de la vie, la passion, la mort et la résurrection du Christ dans un milieu couvert de fresques.



L’archevêque de la sortie du monde médiéval

Claude-Humbert de Rolland, né le 23 avril 1708 à Marigny (Pays de lʹAlbanais-Genevois) et mort le 27 novembre 1770, à Moûtiers. Études à Rumilly (Oratoriens) puis en Sorbonne (doctorat). Rencontre avec le petit ramoneur Philibert Revet lors de son voyage en direction de Paris. Prédicateur à la cour de France (aumônier ordinaire), puis chanoine de Toul. Ordination épiscopale 13 février 1749. Archevêque de Tarentaise 1749 à 1770. 1754 acquisition du château de Létanche à Chevron. 1768 : l’archevêque met fin à la distribution du Pain de Mai face aux dérives mais en instituant un système « intercommunal » original de gestion de l’hospice Saint-Antoine. 26 juin 1769 : transaction entre le roi de Sardaigne Charles-Emmanuel III et l’archevêque. Le contexte : un titre comtal plus honorifique que réel depuis 1335. Des revenus marginaux et aléatoires. Un statut ambigu qui maintient une rivalité potentielle. La transaction : renonciation à la souveraineté sur Moûtiers et 14 paroisses rurales et aux droits liés. Compensation d’une rente annuelle de 3 000 livres et du titre honorifique de Prince de Conflans et de SaintSigismond. La conséquence : la fin d’un statut particulier d’archevêque-comte qui aura duré 773 années, même si l’on peut penser que le pouvoir complet n’a vraiment été que de 339 ans.

La fin des prisons archiépiscopales


RÉVOLUTION 1792 * 22 Septembre: Une armée française commandée par Montesquieu envahit la Savoie. * fin septembre : Arrivée des quatre commissaires de la Convention dont Simond. * 6 octobre : Les commissaires de la Convention convoquent une assemblée des communes. * octobre L'Assemblée nationale dite des Allobroges se réunit à Chambéry. * 26 octobre : l'Assemblée confisque les biens du clergé, interdit les vœux monastiques et fixe un traitement pour le clergé. * 27 octobre: l'Assemblée abolit les titres de noblesse et les privilèges. * 29 octobre : l'Assemblée se dissout. Doppet et Simond retournent à Paris pour porter le vœu des Allobroges de leur réunion à la France. * 27 novembre: Sur intervention de l'abbé Grégoire, la Convention française décrète l'annexion de la Savoie à la France. 1793 * février : Élection des députés à la Convention, * 8 février : Réduction du nombre des évêchés savoyards à un seul avec un évêque du Mont-Blanc à Annecy. Imposition du serment aux prêtres. Élection de l’évêque et des curés. * 16 février : Décret ordonnant l'inventaire général des biens d'Église. * 6 mars : Élection de l'abbé Panisset comme évêque constitutionnel du Mont-Blanc. * 10 mars : Entrée en application de la levée en masse décrétée par la Convention. * 23 mars : Liquidation et disparition du Sénat. * 25 avril : Victor-Amédée III fait entrer le Royaume de Sardaigne dans la coalition européenne. * 28 avril - 3 mai : Émeutes contre-révolutionnaires en Haut-Faucigny. * 4 - 10 mai : Révolte contre-révolutionnaire de la vallée de Thônes. * août : Offensive des Sardes au col de la Balme (11 août) et le Col du Petit-SaintBernard (15 août). * 31 août : Alliance anglo-sarde. * 11 septembre : Levée en masse (théorique) du département du Mont-Blanc. * 18 septembre : Suppression des signes extérieurs de religion et de culte.


* 29 septembre : Victoire des Français sur les Sardes au pont Mirabel près de Sallanches. * 8 novembre : Confiscation des cloches des églises. * 25 novembre : Destruction des croix publiques. 1794 * 8 janvier : Nomination d'Albitte, représentant en mission dans l'Ain et le Mont-Blanc. * 2 février : arrivée d'Albitte à Chambéry. * 7 février : Arrestation de tous les suspects et confiscation immédiate de leurs biens. * 5 mars : déportation de tous les prêtres suspects. * 18 mars : Plan d'urbanisme pour Chambéry. * 24 avril : L'armée française prend le Col du Petit-Saint-Bernard. * 19 mai : Affectation d'Albitte à l'armée des Alpes. Nomination de Favre-Buisson comme accusateur public au tribunal révolutionnaire. * 14 juin : Massena s'empare du Col du Mont-Cenis. * juillet : gouvernement révolutionnaire à Genève. * juillet : Arrivée des premiers prêtres missionnaires en Savoie. * 27 juillet : (9 thermidor An II) Chute de Robespierre 1795 * juin : Deuxième campagne de vente des biens nationaux * 26 octobre: A Paris, le Directoire succède à la Convention nationale. 1796 * mars : Bonaparte prend le commandement de l’Armée d'Italie dans les Alpes du sud. * 12/21 avril : Victoire française à Montenotte en Piémont du sud. * 15 mai : Traité de Paris: Victor-Amédée III reconnaît l'annexion de Nice et de la Savoie à la France. * juin : Garin, un modéré devient commissaire du Directoire exécutif. * juin: Reprise de la vente des biens nationaux * juin : Création d'une École centrale à Chambéry * 16 octobre: Mort de Victor-Amédée III. Son fils Charles-Emmanuel IV lui succède.


1797 * 4 septembre : Coup d'État du 18 fructidor an V * septembre : Reprise des arrestations et déportations de prêtres. * 15 avril 1798 : Entrée des français à Genève. * 8 décembre 1798 : Charles-Emmanuel IV quitte Turin et se réfugie en Sardaigne. * janvier 1799 : Colonne mobile en Maurienne pour mater les prêtres réfractaires et les conscrits insoumis. Joseph de Montfalcon du Cengle, né au château de Saint-Offenge-Dessous le 12 février 1732 et mort le 20 septembre 1793 à Moûtiers, est le 85ᵉ et dernier archevêque de MoûtiersTarentaise. Il est le fils du seigneur Claude de Montfalcon. « Les ambigüités d’un pacifique » •Adresse du 11 novembre 1792 : l’adhésion à la Révolution ? Un discours de circonstance qui devient un écrit. •Une promesse qui n’a engagé que ceux qui l’ont crue : la non rétroactivité des lois protégerait la Savoie de la constitution civile du clergé. Début mars 1793 : fuite en Piémont de l’archevêque, 13 avril 1793 : sac de l’archevêché (tableaux, meubles, parchemins et autres archives), 24 août : retour en Tarentaise de l’archevêque, 20 septembre : mort de Mgr de Montfalcon. Le doyen De Maistre est nommé vicaire capitulaire. 30 septembre : le doyen De Maistre qui#e Moûtiers pour Turin, emportant les objets les plus précieux de la cathédrale, de Sainte-Marie et du GrandSéminaire.


Un événement essentiel dans les diocèses de Savoie au 19ème siècle :

L’arrivée des sœurs de Saint-Joseph

Dans le monde

RELIGIEUSE

RELIGIEUSE

Dans le cloître

FEMME à moins que … 15 octobre 1650

Henri Cauchon de Maupas, né

Le serviteur de Dieu Jean-Pierre

en 1606 au château du Cosson,

Médaille, né le 6 octobre 1610 à Car-

près de Reims et décédé le 12

cassonne (France) et décédé le 30 dé-

août

homme

cembre 1669 à Billom, Puy-de-Dôme

dʹÉglise. Il est évêque du Puy

(France), est un prêtre jésuite fran-

(1641-1661),

çais, fondateur de la Congrégation

1680,

est

un

puis

dʹÉvreux (1661-1680).

évêque

des sœurs de Saint-Joseph en 1650.


« Faites tout ce que vous ferez au cher prochain avec le même sentiment de dévotion et de charité que si vous le faisiez à la propre personne de Jésus-Christ. »

St François de Sales

St Vincent de Paul

Henri de Maupas

Jean-Pierre Médaille

St Ignace

Elles vivent dans des couvents, Portent un habit religieux, Prononcent des vœux, Mais elles instruisent les enfants,

Mère Saint-Jean Fontbonne

Abbé Cholleton

Cardinal Fesch


Les lieux moûtiérains

1825, le sénateur Bal offre aux re-

La maison Bal étant trop vétuste, les re-

ligieuses sa maison de la rue

ligieuses trouvent refuge pendant

Sainte Marie. Les religieuses y

quelques mois au 2ème étage de l’évêché.

habitent jusqu’en 1831.

Juin 1832, les religieuses s’installent dans la Rue des prêtres (actuelle Rue du Pain de Mai) dans une maison achetée à la comtesse de Montu.

L’Hôpital hospice de Moûtiers : les sœurs de Saint Joseph y sont présentes dés 1867

Les bâtiments seront entièrement reconstruits en 1897 – 1898 L’École Sainte Thérèse : Un externat y est ouvert en 1933. Signalons aussi l’École Ménagère Rurale, créée en 1949, qui fonctionna à Moûtiers de 1953 à 1974.


Les grandes dates * 25 novembre 1825 : Envoyées par Mère Saint Jean Marcoux, Supérieure des sœurs de Saint Joseph de Chambéry, deux religieuses s’installent à Moûtiers : Sœur Constance Perret, originaire de Lyon, et sœur Victoire Depoisier, originaire de Thônes. Les deux religieuses ouvrent une école gratuite pour les filles, créent un patronage de jeunes filles et visitent les malades à leur domicile. En 1828, elles ouvriront un pensionnat pour les jeunes filles des paroisses environnantes. * 1828 : les sœurs de Saint Joseph de Moûtiers deviennent autonomes : la congrégation des sœurs de Saint Joseph de Tarentaise est créée. * 1829 : les sœurs de Saint Joseph de Tarentaise essaiment hors de Moûtiers en créant une école à Saint Sigismond et une à Bozel. 20 écoles et trois orphelinats seront créés, en Tarentaise, au cours du 19ème siècle. Par ailleurs les religieuses seront présentes dans six hospices. * 1854 : 5 religieuses qui#ent Moûtiers en direction des États-Unis (Carondelet). 34 autres religieuses de Tarentaise les suivront dans ce#e mission.


23 juin 1896 : 5 religieuses et 2 prêtres qui#ent Moûtiers pour rejoindre Curitiba au Brésil (diocèse du Paraná).

22 novembre 1898 : 4 religieuses qui#ent Moûtiers pour rejoindre Porto Alegre au Brésil (Rio Grande du Sud).

* 1er juillet 1901 : la loi sur les associations va, temporairement, me#re fin à la mission d’enseignement des religieuses. La congrégation de Moûtiers va se tourner beaucoup plus vers les hôpitaux et les soins à domicile. La mission au Brésil se poursuit : 78 religieuses sont parties en une dizaine d’années. * 8 décembre 1953 : la congrégation des sœurs de Tarentaise est unie à celle des sœurs de Chambéry. La Tarentaise devient une province. * 1953 : Des religieuses de Moûtiers et de Chambéry s’installent à Madagascar ( Antsirabé). La province de Moûtiers s’occupe également de l’établissement héliomarin de Pomponiana, près d‘Hyères. * 1972 : regroupement des provinces de Chambéry, Maurienne, Tarentaise et du District de Montpellier en une seule province de France. * Mai 2015 : Jona Chinnappan est élue supérieure de la province de France et de Belgique. Elle est originaire de Bangalore en Inde. A partir de 1851 les Sœurs de Chambéry allèrent en Inde aider les Sœurs de St Joseph d’Annecy. Sœur Sally Marie Hodgdon, Supérieure générale de la Congrégation (2016-2022) et Jona Chinnappan, Provinciale de France.


11ème

17ème 18ème 19ème 19ème

11ème 15ème


Mgr GROS

Les 7 évêques du 19ème siècle et Mgr Lucien Lacroix, évêque de 1901 à 1907

Un évêque de Tarentaise cocaïnomane !


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