Jérôme Poret

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LAVOMATICstudioSeamusFarrell L’association www.chooseone.org Jérôme Poret

FLASHFORWARD, STAGEDIVINE & Co Vernissage samedi 6 avril à partir de 16h exposition du 6 avril au 30 mai 2013 sur rdv: 01 40 10 89 69 6 rue Claude Monet, 93400 Saint – Ouen métro Mairie de Saint-Ouen, ligne 13 www.lavomaticseamusfarrell.com Ce projet est conçu avec la complicité de l’association audonienne Chooseone

Jérôme Poret propose d’investir le Lavomatic pour ce qu’il est : une boutique ouverte dans une des rues les plus contrôlées de la ville de Saint-Ouen. Certains magasins ont le rideau baissé, d’autres comme le Lavomatic restent ouverts. Transformé en atelier depuis plus de trois ans, Seamus Farrell l’ouvre à d’autres artistes pour un projet spécifique qui prend en considération le lieu et le territoire où il se trouve. S'il y a des artistes fascinés par les machines, d’autres le sont par la façon dont les lieux sont portés par les personnes qui les habitent ou les parcourent. Qu’on soit de passage, à l’écoute du moindre son ou en le subissant, celui-ci prend une place particulière dès qu’on y prête attention. Saint-Ouen est aussi une ville riche de lieux de diffusion sonore. Jérôme Poret fait partie de ces plasticiens qui aiment naviguer entre plusieurs pratiques. De formation plastique et de culture musicale, il traverse les lieux où le son est restitué et se vit collectivement de façon simultanée. Jérôme Poret a réalisé plusieurs projets à l’occasion de résidences comme celle au


Confort Moderne à Poitiers, qui est aussi une salle de concert. C’est aussi à l’occasion d’expositions, par exemple celle au Centre d’art Micro-Onde à Vélizy qui est attenant au théâtre de L’Onde, qu’il tente d’enregistrer des fragments de réel et d’occuper ces espaces en créant une histoire qui associe références artistiques et culture populaire. Il tente de rendre le son tangible, notamment autour de la notion de vibration en donnant forme à la création mécanique du son pour en extraire une certaine matité en mettant en relief le processus de fabrication et la culture qui la supporte. Parmi les trois projets présentés, l’artiste commente « Stage Divine » et « FlashForward » comme étant « deux projets qui ensemble proposent une lecture qui oppose l’horizontalité des corps figés dans un saut sérigraphié à celui de l’évanescence des portraits filmés ». Que ce soit à partir de sérigraphies, de projection, d’objets ou de fanzines qui seront présentés, Jérôme Poret entretient un rapport particulier à la notion de fabrication où la notion d’économie est proportionnelle à une dynamique de DIY (Doityourself), en cohérence avec le lieu et le contexte où est montré un projet. Depuis plusieurs années, il mutualise la réalisation et la présentation de son travail par cooptation et affinités avec des personnes complémentaires à sa pratique sur le principe de la collaboration que ce soit entre un graphiste, un musicien, différents labels ou éditeurs. Cécile Bourne-Farrell, curator

Œuvres présentées : « Stage Divine », 2013

sérigraphies avec P. Nicolas Ledoux http://www.pnicolasledoux.fr/ édition de 7 boîtes numérotées, chacune contenant 25 sérigraphies co-produite par Le Néant Editeur et l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts d’Angers.

Ces sérigraphies ont été réalisées à partir d’un choix compilé d’images glanées sur Internet comme mot clé de recherche, « Stage Diving ». Une pratique popularisée qui provient du Hardcore Américain du début des années 80 qui consiste pendant les concerts de monter et de se jeter de la scène vers le public. Au fur et à mesure des décennies, cette forme sort du domaine musical pour investir d’autres lieux de la manifestation. La gestuelle est alors sublimée, dans un état de fixation des corps en apesanteur du temps et de l’espace. P. Nicolas Ledoux est artiste en solo, membre du label Optical Sound et du collectif UltralabTM, il s’intéresse également à l’écriture et à la réécriture des histoires de l’art, à la manipulation des images et à la notion de « valeur artistique ». « FlashForward », 2011

Vidéo de 4:32mn, réalisée à la suite de la résidence au Confort Moderne en 2011

Cette vidéo a été réalisée pendant la résidence de l’artiste au Confort Moderne en 2010. Jérôme Poret a photographié les équipes techniques, le public et les musiciens en leur demandant de poser devant un éclairage de scène extrêmement puissant qui les obligeait à se protéger les yeux et donc par là à esquisser un geste chorégraphique qui les caractérise tout en respectant leur anonymat. Le montage en une séquence vidéo est accompagné d’un court moment de guitare basse et plonge le visiteur dans une vision quasi spectrale. « Circle X », 2012 Poster, Production de l’ EAC, durant la résidence de l’artiste en 2012, à Mouans-en- Sartoux

Le troisième élément est un collage de poster comme un mur d’affiche de concert. On y trouve l’image de mains tatouées d’une croix. Elles produisent un cercle. Un geste de ralliement où le groupe prévaut sur l’individu. Le tatouage est autant un code symbolique caché qu’une marque d’identification. Par dessus ces mains est placardée, la charte de l’Art Concret de1947 comme un texte de lois ou un manifeste. Deux codes culturels se confrontent dans une double mise en scène. Jérôme Poret tient ici à remercier : L'artiste P. Nicolas Ledoux, le critique d'art Damien Sausset directeur artistique du centre d'art Le Transpalette et éditeur de Le Néant Editeur spécialisée dans les livres d'artistes et les multiples. Julien Sirjacq assisté d'Yves Marie Durand qui ont prêté leur concours à la réalisation, au sein de l'atelier d'édition de l' Ecole supérieure des beaux-arts d'Angers. Julien Sirjacq en duo avec Simon Berheim, réalisent sous le nom de the Bells Angels des fanzines et des projets éditoriaux polymorphes.


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