GlobArt Se cultiver en voyageant
Destination Amsterdam CobrA, un mouvement artistique international L’art expérimental depuis Sagmeister La folie des vélos
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Label Européen 2013 | Votre avis sur Berlin | Tous nos bons plans
Faire du ciel le plus bel
endroit de la terre
Édito À l’aube de cette nouvelle année et suite à de grandes festivités, arrivent les bonnes résolutions. C’est donc l’occasion pour vous souhaiter une très belle année et vous proposer de quoi agayer votre quotidien. Et si pour une fois les résolutions devenaient réalité ? Parcourant les quatre coins de l’Europe, notre équipe de globe-trotters vous a concocté de belles échappées pour découvrir la culture à travers l’Art. Une première bonne résolution vous est offerte à travers notre dossier du mois consacré à Amsterdam : découvrir à deux pas de chez vous, en deux heures de train, une ville très riche culturellement parlant. Au cours de nos nombreuses excursions, nos intentions étaient de vous emmener dans notre valise et vous faire voyager tant géographiquement, qu’historiquement et artistiquement. Il nous a alors paru évident que Glob’Art devait s’introduire avec une ville aussi surprenante que romantique, une ville symbole de tolérance et de diversité. Elle est également cette image que nous cherchons tous en nous en cette période de grandes remises en question : un retour à la dimension humaine des choses. Avec ses moyens de transport pratiques et variés, vous y êtes à la portée de tout. Nous avons découvert au gré de ballades sur les canaux, au
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détour de ruelles fantasques, de nombreux trésors culturels. Notre ambition : vous les faire partager. Nous nous intéressons plus particulièrement à l’évolution dans le temps des villes à travers les oeuvres qui les jonchent, les habillent ou les façonnent. Que ce soit au travers de villes phares labelisées au niveau européen, d’un mouvement artistique à l’ambition internationale, de l’évolution des expérimentations de rue jusqu’aux dernières créations faites à
« Une nouvelle année qui s’annonce, une raison pour découvrir l’Europe. » partir de scotch, ou au travers d’un festival annuel, l’art fait partie intégrante de notre Histoire. Il scelle une image de nos villes, et créé le lien entre elles . Or les villes, ce sont les Hommes. Un art en soi bati grâce à la frontière mobile entre nos pensées abstraites et nos projections concrètes. Elles se développent dans un monde qui se réinvente et restent le tableau de nos rêves, de nos résolutions... Et comme nous le rappelle Scott Ranking dans cette illustration minimaliste d’Amsterdam, chacun perçoit la destination de son choix d’une façon originale. N’hésitez pas à nous faire part de votre vision de cette ville qui nous a tant ébloui.Vous serez peut-être le prochain lecteur à être publié dans ce magazine qui vous ressemble...
Scott Ranking
est un artiste reconnu pour ses illustrations urbaines, et minimalistes. Ici, il nous fait une interprétation graphique d’Amsterdam, qui nous invite dès maintenant au voyage.
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À VOIR
Les plus grandes actus P. 14 - 15 Six expositions incontournables à l’heure européenne pour commencer cette année 2013.
SOMMAIRE Nous vous avons gâté dans cette édition spéciale Amsterdam. Bons plans ici et ailleurs, entrez en action avec quelques expositions phares, puis laissez vous transporter dans une capitale en plein essor : celle désignée par le label européen de la culture. Un voyage dans le temps à travers un mouvement disparu plus vite que son ombre, vous fera entrer dans l’univers artistique d’Amsterdam, toujours en mouvement, toujours sur le vif. Suivez notre prochain numéro introduit par l’article de notre lecteur préféré ce mois-ci pour une belle échappée à Berlin. Feuilletez, découvrez, vibrez... L’art est à consommer sans modératon !
INTERVIEW
CobrA P. 36 - 43 CobrA, acronyme de COpenhague, BRuxelles, Amsterdam est le premier mouvement artistique international de l’après guerre, né en Europe.
EXPÉRIENCES
Que devient l’Art expérimental ? P. 50 - 57 Depuis l’installation spectaculaire de Sagmeister en 2008, que devient l’art expérimental à Amsterdam...
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CULTURE
INTERVIEW
Label européen de la culture
Josef Koudelka
P. 16 - 25 Marseille amorce sa renaissance. Démonstration attendue avec le lancement de Marseille-Provence 2013, Capitale européenne de la culture.
P. 28 - 33 Membre de Magnum Photos, il a mené pendant vingt et un ans un projet sans équivalent dans l’histoire de la photographie.
BONS PLANS
REPORTAGE
Shopping by Vanessa Smith
En selle !
P. 44 - 45 Vanessa nous emmène dans les parfaites ruelles d’Amsterdam pour un shopping alternatif, bon marché, et en bonne humeur.
P. 46 - 49 À Amsterdam, chaque jour, 490 000 personnes enfourchent leur vélo et parcourent une distance totale de 2 millions de kilomètres.
CONCOURS
À VOUS
Food Film Festival
Berlin par Martin
P. 64 - 65 Notre appel à témoin du mois : dépêchez-vous ! Amsterdam en veut à votre film !
P. 66 -67 Chaque mois c’est à vous de nous dire ce que vous pensez d’une capitale culturelle d’Europe. Vos avis, vos bons plans...
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Cécilia Leroux Conceptrice, rédactrice
Qu’est-ce donc que cela ? Une curiosité qui ne de« La beauté des images doit s’associer mande qu’à être mise en valeur, décortiquée et retourà la beauté des mots. » née dans tous les sens pour en extraire la substantifique moëlle. La mission de Cécilia, dénicher les sujets qui feront la une demain. sonnes qui la complètent et l’inspirent, dans Et les porter lisibles aux yeux des lecteurs cette idée que s’il n’y a pas de sens et de pasdans un univers intéractif et cohérent. sion dans la tête du créateur, il n’y en aura pas Sa passion : aller à la rencontre des gens , raplus dans la tête du spectateur. conter des histoires, des parcours, des initiaChargée de la maquette pour le lancement tives et relater les voyages entrepris dans le du magazine, elle décrit cette phase comme plus grand respect des expériences vécues la plus excitante de toutes, malgré les nuits avec toute la poésie et les aléas qu’ils peuvent blanches et les propositions qui n’ont pas comprendre. toujours fait l’hunanimité auprès du directeur Sa philosophie : la beauté des images doit de création. s’associer à la beauté des mots. Ils sont inUn mal pour un bien car c’est en se relevant dissociables. C’est pourquoi après huit ans de leurs échecs que les associées nous propassés dans le milieu du design éditorial aux posent aujourd’hui une toute nouvelle vercôtés des plus grands, elle a l’envie de monsion de Glob’Art, plus globbie que jamais. ter son propre magazine avec l’aide de per-
Rédaction et siège social 28 rue Sedaine, 75011 Paris www.Glob-Art.com nous écrire : contact@glob_art.com
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Relations presse Air presse / Pour toute réclamation : coralie@airpresse.com +33( 0 )1 42 74 87 46
Séverine Saby Directrice artistique, rédactrice
Directrice ar tistique et rédactrice du magazine « une entrée différente, Glob’Ar t et associée de Cécilia Leroux. Séverine une façon de voir originale. » Saby, présente depuis le premier numéro du mensuel, est une passionnée de voyage et de découverte. Elle met son expéropéenne. C’est un moyen sans aucun égal de rience des voyages et son goût de la découdécouvrir nos plus proches voisins. » D’après verte des autres au service de ce magazine elle : « Glob’Art donne une clé de lecture très sur la culture européenne. Depuis quelques différente des autres magazines. On ne vous années déjà, elle exerce son métier en tant parle pas seulement des expositions à aller qu’indépendante et en profite pour parcouvoir en dehors de nos frontières. Mais nous rir les pays les plus éloignés et les moins bien n’évoquons pas seulement comment se fait connus. De ce fait, chargée de la culture et une valise pour quitter son nid et partir à la des photographies pour le lancement du madécouverte de nos voisins européens. C’est gazine. « J’ai toujours été très intriguée par la une entrée différente, une façon de voir oridécouverte des autres peuples, des divers ginale pour se préparer à s’intégrer parfaitecultures et des coutumes qui nous entourent ment à une ville européenne que nous ne et que nous ne connaissons absolument pas connaissons pas. En somme, s’offrir le droit de ou du moins très mal. Le label européen est s’ouvrir à de jolies aventures. » une réelle richesse pour créer une unité eu-
Abonnement Le magazine contient un bulletin d’abonnement en page 60. Profitez d’une offre exceptionnelle...
Prochaine parution Glob’Art #2 - 15 mars 2013
Contributeurs | 9
Les moulins d’Amsterdam Coucher de soleil 2011
Amsterdam sous la neige NoĂŤl 2010
À VOIR 17 /05 • 07/10
21/02 • 27/05
1 La modernité en vol plané METZ • CENTRE POMPIDOU-METZ
2 L’onde de choc Lichtenstein LONDRES • TATE MODERN
Plongée dans les eaux profondes de la modernité. Observée depuis le ciel, la terre se métamorphose avec le regard des artistes. Des premières photographies aériennes au XIX e siècle jusqu’aux images satellites contemporaines, le plus anodin se fait insolite. Après avoir proposé un panorama du dessin à partir de la collection d’art graphique de Beaubourg durant l’hiver, le Centre Pompidou-Metz nous fait Icare en rassemblant plus de 350 oeuvres. Accrochez vos ceintures, décollage imminent.
Il faut bien 125 toiles, et non des moindres, pour réaliser une véritable rétrospective de Roy Lichtenstein. Pendant les années pop, ce « maître de la bande dessinée » peint des oeuvres qui ont pour personnage Mickey ou Donald Duck. Ces scènes aux couleurs souvent crues ont comme fond la trame quadrillée d’imprimerie qui leur donne leur tonalité industrielle. Devenus la signature formelle de Lichtenstein, ces ready-made picturaux semblent tourner en dérision la notion même d’originalité en matière d’art.
1 Parvis des Droits de l’Homme 57020 Metz
www.centrepompidou-metz.fr/
Bankside Londres SE1 9TG
www.tate.org.uk/
6 expositions européennes incontournables Ca y est, l’année commence et les nouvelles expositions vous ouvrent leurs portes. Pour ne rien rater des moments immanquables, voici six expositions incontournables à l’heure européenne pour commencer cette année 2013.
05/03 • 09/06
4 Le romantisme le plus dark PARIS • MUSÉE D’ORSAY « Le romantisme est une grâce, céleste ou infernale, à qui nous devons des stigmates éternels », écrivait Baudelaire. Attendez-vous donc à croiser monstres, démons, spectres, vampires et sorcières sur les cimaises du musée d’Orsay, ce printemps. L’exposition « L’ange du bizarre » s’intéresse au romantisme noir, courant qui s’est manifesté dès la fin du XVIIIe siècle, en opposition à la rationalité mécanique des Lumières. Une exposition entre cauchemar et rêverie. 5 Quai Anatole France 75007 Paris
www.musee-orsay.fr/
14 | Expos actuelles
08/02 • 12/05
3 La petite musique de Watteau BRUXELLES · PALAIS DES BEAUX-ARTS Si la célèbre peinture d’Antoine Watteau ( 1684-1721 ) résonne de musiques, petits concerts entre amoureux ou solistes mélancoliques, elle est loin d’être la seule à défier le mutisme des formes en ce début du XVIIIe siècle. Avant de conquérir le milieu parisien, le peintre a fait ses gammes dans le Nord. Normal que Bruxelles, reprenant son bien, lui consacre une exposition millimétrée comme une partition. L’idée des correspondances est enfin en marche, musique du silence. Hommage immanquable.
1 - Robert Delaunay, Tour Eiffel et jardin du Champs de Mars, 1922 2 - Lichtenstein, Whaam !, 1963 3 - Antoine Watteau, Les Deux Cousines, non daté 4 - Adolphe William Bouguereau, Dante et Virgile aux Enfers, 1850 5 - Paul et Gala Éluard, 1912-1913 6 - Marc Chagall, Les Amoureux en vert, 1916-1917
Rue Baron Horta 13 1000 Bruxelles
www.bozar.be/ 21 /02 • 21/06
02/02 • 26/05
5 Paul Eluard, les yeux fertiles EVIAN • PALAIS LUMIERE
6 Marc Chagall : cent ans d’amour PARIS • MUSEE DU LUXEMBOURG
« Tu tiens la flamme entre tes doigts et tu peins comme un incendie » : ainsi Éluard parlait-il à Picasso, son plus grand ami. Un vers comme un phare dans la nuit du XX’ siècle, que le poète traversa aussi en amateur d’art. Ses incessants dialogues avec Hans Arp, Salvador Dalf, Max Ernst ou Man Ray sont ici mis en lumière, à travers la reconstitution de sa bibliothèque, mais aussi beaucoup des oeuvres avec lesquelles il vécut dont beaucoup proviennent du musée de Saint-Denis.
Reconnaissant, le Dieu que Marc Chagall a souvent célébré lui a accordé une longue vie. Né en Russie en 1887, le peintre a traversé le XXe siècle et son lot de catastrophes pour achever son existence dans le cadre idyllique du Midi de la France en 1985. Juif, élevé dans une famille hassidique, l’artiste est sensible au destin de son peuple. Cependant, cette attitude est-elle suffisante pour justifier un thème aussi vague que tolstoïen en diable : Chagall entre guerre et paix ?
Quai Charles Albert Besson 74500 Évian-les-Bains
www.palais-lumiere-evian.fr/
19 Rue de Vaugirard 75006 Paris
www.museeduluxembourg.fr/
Expos actuelles | 15
Marseille, l’Autre Capitale. Marseille, la culture pour horizon. Après des années de déclin culturel, la cité phocéenne amorce sa renaissance. Démonstration attendue avec le lancement de Marseille-Provence 2013, Capitale européenne de la culture. Son slogan ? « Descendez à la Capitale ! »
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CULTURE
de l’armateur CMA-CGM carrossé par Zaha Hadid, bientôt voisin d’une luxueuse tour de logements conçue par Jean Nouvel ( H99 ). Sans oublier la démonstration de force signée du Milanais Stefano Boeri pour la Villa Méditerranée, monumentale vitrine culturelle du conseil régional qui devrait rester comme symbole de la mégalomanie dépensière des collectivités territoriales.
MARSEILLE-PROVENCE 2013 ( MP2013 ) UN CATALYSEUR
Une immense mobilisation Par Emmanuelle Flouquet - Marseille, reportage Marseille, work in progress ? Depuis plusieurs mois maintenant, les silhouettes des grues font partie intégrante du paysage de la cité phocéenne. Et à quelques semaines du lancement de l’année capitale, le sujet alimente encore toutes les conversations. Pour qui aura connu Marseille quelques années plus tôt, la mutation du centre-ville est pourtant déjà radicale. Longtemps coupée de sa façade maritime, vers le nord, par des saignées autoroutières, la métropole y arbore désormais une véritable collection d’architectures, quitte à jouer des coudes entre le tant attendu MuCEM ( musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée ) de Rudy Ricciotti et le siège
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Mais sur ce front de mer, la plupart de ces travaux ont été lancés dans le cadre d’Euromed, gigantesque opération urbaine d’intérêt national impulsée par l’ancien maire Robert Vigouroux pour amorcer le- très lent- renouveau marseiJlais. Idem pour le MuCEM, lancé en 2000 comme exemple de décentralisation culturelle d’un musée parisien ( celui des Arts et Traditions populaires )et qui aura connu maints attermoiements. Il n’empêche : l’événement a mis en lumière l’impérieuse nécessité de diffuser cette rénovation urbaine à l’échelle de toute la ville, dont la réputation est encore sans cesse écornée par les faits divers. « Marseille 2013 a été une porte d’entrée, pas une fin », relativise pourtant André Malrait, adjoint au maire en charge du patrimoine et des monuments historiques - avant 2008, la fonction n’existait pas ! -,pas peu fier d’expliquer que plus de 20 chantiers de restauration sont désormais lancés dans une cité longtemps considérée comme dépourvue de patrimoine ! « Quand j’ai consulté le Guide vert sur Marseille et que j’ai constaté qu’il n’y avait aucun monument ou musée doté de trois étoiles, j’ai trouvé cela impensable », souligne sans ambages Daniel Hermann, son
UN PARCOURS PÉRIURBAIN La capitale européenne de la culture est aussi une affaire de territoire, Marseille étant associée dans l’aventure avec plusieurs villes de la région, d’Arles à Salon-deProvence en passant par Martigues ou Aixen-Provence. Mais pour prendre la mesure de ce territoire complexe, les organisateurs de Marseille-Provence 2013 ont conçu un dispositif inédit : la création d’un chemin de grande randonnée ( GR ) traversant 38 communes différentes afin de « donner une représentation symbolique à ce territoire ». Deux boucles ont ainsi été tracées : le massif de l’Étoile et l’étang de Berre. Ce parcours périurbain fait ainsi voyager « au-delà des paysages traditionnels, explique Pierre Rodriguez, et permet de comprendre cette imbrication entre nature, délaissés urbains ou bâtiments industriels propre au territoire ».
collègue en charge des musées. De fait, hormis le MAC ( musée d’Art contemporain ), qui rayonna jadis, la Vieille Charité et le musée Cantini, la plupart des établissements avaient dû fermer leurs portes pour cause de rénovation trop longtemps repoussée. Ainsi du prestigieux palais Longchamp, du musée Borély, mais aussi du remarquable musée d’Histoire, ouvert dans les années 1980, coincé entre les vestiges du Port antique et un centre commercial. La Ville a failli l’enterrer avant de lui octroyer, finalement, une enveloppe de 30 millions d’euros.
LE RÉVEIL DE LA BELLE ENDORMIE À l’aube de 2013, plus de 600 millions d’euros de travaux auront ainsi été investis pour redonner un peu de sa superbe à une ville qui mise désormais sur une « mutation autour de la culture et du tourisme ».
Lancé en 2000, le chantier du MuCEM aura fini par aboutir dans le cadre de MarseilleProvence 2013. Bâtiment signé Rudy Ricciotti.
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CULTURE
Au sein des équipes municipales, le discours est d’ailleurs bien rodé : « Cet investissement public est vecteur d’attractivité, notamment pour l’investissement privé », explique-t-on à l’envi. Il n’est qu’à voir l’offre pléthorique de surfaces commerciales en cours de livraison, de la Joliette au stade vélodrome, pour s’en convaincre ... au risque de la saturation. À Marseille, l’heure serait donc enfin venue de miser sur la culture, après des années d’abandon de ce secteur. « Jean-Claude Gaudin a d’abord voulu relancer la ville sur le plan économique », plaide André Malrait pour justifier cette apathie culturelle. « Culture signifie bobos et donc votes à gauche », lâche plus prosaïquement un observateur pour expliquer ce lent déclin culturel, amorcé depuis la fin des années 1990. Pourtant, les acteurs culturels locaux réfutent cette idée de ne voir en Marseille qu’un désert culturel. « Ici, la culture n’a jamais été structurée sur le modèle institutionnel ministériel. C’est d’emblée un contre-modèle qui a été créé », précise JeanFrançois Chougnet, directeur de MP 2013. « L’idée de désert culturel a été un argument de la candidature de Marseille 2013. Mais si la ville était pauvre en matière d’équipements, elle ne l’était pas en termes d’offre
artistique », insistent de concert Odile Thierry et Céline Jarousseau, toutes deux actives à la Friche de la Belle de Mai, lieu symbolique de cette « movida » marseillaise qui n’a pas attendu le label européen pour voir le jour. C’est là que, depuis 1992, frémit la culture,au coeur de ce 3e arrondissement qui a aussi la réputation d’être l’un des quartiers les plus pauvres de France. Dans les anciennes usines de tabac fermées par la Seita se sont installés des studios accueillant la célèbre sitcomPlus belle la vie, qui fleure bon la pagnolade moderne, mais aussi l’association Système Friche Théâtre créée par Philippe Foulquier avec le soutien d’un adjoint au maire engagé,
C’est maintenant à nous de prouver que l’on peut tenir ce rôle de capitale. Christian Poitevin, alias Julien Elaine, poète et performer - c’était sous le mandat de Robert Vigouroux. Aujourd’hui, le site fédère une quarantaine de structures avec une forte présence des arts plastiques autour du Cartel et ses collectifs d’artistes ( Astérides, Art-0-Rama, Triangle France, Sextant et plus, le Dernier Cri ).
L’AIR FRAIS DE LA CAPITALE EUROPÉENNE MP 2013 a d’ailleurs permis de débloquer 30 millions d’euros pour une nouvelle phase
Pour le MuCEM, l’architecte de Bandol Rudy Ricciotti a conçu un bâtiment minéral, largement ouvert sur son environnement grâce à une audacieuse résille de béton.
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de travaux sur le site, autorisant le déploiement de salles d’expositions mais aussi l’aménagement des 7 500m2 d’une grande toiture-terrasse avec une vue à couper le souffie sur la Côte bleue. C’est làque se tiendra le grand événement consacré aux cultures urbaines « This Is ( not ) Music », qui ambitionne de croiser artistes et sportifs sur fond de hip-hop. Lequel pourrait devenir une biennale dédiée à un genre qui colle à la peau de la culture marseillaise. « La ville a longtemps été leader sur ce plan, cela fait partie de son ADN culturel, confirme Stéphane Moginot, chargé du projet. Mais aujourd’hui, d’autres scènes, comme Londres et New York, sont plus en pointe. Il manque d’air frais à Marseille. » Ce qui n’est pas forcément le cas dans le domaine des arts plastiques, où la Friche a permis l’émergence d’une scène marseillaise « capable de produire beaucoup
avec peu de moyens » autour d’artistes tels que Gilles Barbier, Mathieu Briand ou Pierre Malphettes. Quitte à s’exporter ensuite vers Paris. Depuis quelques années, une appétence locale est née grâce au réseau de galeries animées par Marseille Expos, plateforme locale dévolue à l’art contemporain et à la production. Avec, en leader, l’emblématique Galerie of Marseille et son Bureau des Compétences et Désirs, qui monte ici des projets de commande publique.
GALERIES ET INITIATIVES PRIVÉES À LA CONQUÊTE DE LA VILLE Élu président de Marseille Expos depuis peu, Didier Gourvennec-Ogor vient quant à lui de faire un retour remarqué à Marseille. Ancien de la galerie Roger Pailhas, retourné à Paris
Structure particulière et typique de la MuCEM
CULTURE
Depuis 1992, la Friche de la Belle de Mai, installée dans une ancienne manufacture de tabac, est devenue le coeur battant de la culture marseillaise. La grande exposition d’art contemporain « Ici, ailleurs » s’y tiendra, dans des nouveaux espaces d’exposition aménagés dans le cadre de MP 2013.
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après la mort de l’emblématique marchand phocéen en 2005, le Breton vient d’ouvrir un espace dans le secteur de la Porte d’Aix. Soit à 200 mètres du nouveau bâtiment du Frac signé Kengo Kuma, dans un quartier populaire où ses vernissages à l’anisette assument un côté très décalé à côté des vendeurs de kebabs. En janvier, sa galerie présente l’exposition « Capitale( s ) » réunissant des prêts de 12 de ses grands homologues parisiens, les Mennour, Lambert et autres Perrotin ... Et la collectionneuse en vue Sandra Mulliez y sera bientôt commissaire d’une exposition. « Ce que j’ai fait en un an ici, j’aurais mis dix ans à le faire à Paris, explique le bouillonnant galeriste. Et après tout, quand Yvon Lambert,
chez qui j’ai travaillé, s’est installé dans le Marais dans les années 1970, tout le monde lui disait qu’il était fou ! » Pour certains, l’ouverture de cette galerie branchée est aussi le symbole d’une gentrification en cours dans les quartiers populaires, de la rue de la République à Belsunce en passant par Noailles, rénovés progressivement, quitte à en chasser les populations modestes. Dénoncée par certains, attendue par d’autres, cette reconquête du centre suscite des sentiments mitigés. « J’ai plus envie d’écouter poliment les commentaires avisés des journalistes parisiens en mal de clichés, plus envie d’entendre leurs discours lénifiants sur la formidable mixité marseillaise; la décrépitude est monochrome » ,
UNE ANNÉE DE FESTIVITÉS Après un week-end d’ouverture festif, les 12 et 13 janvier, illuminé notamment par une parade des lumières puis une « grande clameur », les événements de l’année capitale seront scandés en trois épisodes. Le premier ( « Marseille Provence accueille le monde », de janvier à mai ), sera axé sur l’hospitalité et le cosmopolitisme et privilégiera notamment les arts de la rue et le cirque. S’y tiendra également la grande exposition d’art contemporain de la Friche ( « Ici, ailleurs », du 12 janvier au 31 mars ). Le deuxième ( « Marseille Provence à ciel ouvert », de juin à août ) sera particulièrement marqué par l’ouverture des musées ( MuCEM, palais Longchamp ) et leur programmation d’expositions temporaires mais aussi par des événements en plein air. Le dernier épisode ( « Marseille-Provence aux mille visages », de septembre à décembre ) mettra enfin l’accent sur les arts numériques, la cuisine, la jeunesse et la littérature. Plusieurs projets itinérants traverseront par ailleurs le territoire durant l’année.
écrivait déjà en 2006, dans un court brûlot, une figure locale, Philippe Carrese, scénariste et auteur de polars. Assurément, le contexte marseillais n’est pas simple : la deuxième ville de France est aussi étendue, que pauvre, 26 % de sa population vivant au-dessous du seuil de pauvreté. Cette question n’a d’ailleurs pas échappé aux organisateurs de MP 2013, qui ont fait la part belle dans leur programmation aux expressions populaires dans l’espace public. Des programmes spécifiques ont ainsi été mis en oeuvre, tels ces « Quartiers créatifs », points de rencontre entre artistes et habitants au sein de sites défavorisés. De quoi donner envie de relire quelques pages du portrait acéré de la cité phocéenne
Ce lieu pluridisciplinaire est le laboratoire d’une scène marseillaise émergente.
brossé en 1929 par un natif du lieu, André Suarès ( Marsiho, éd. Jeanne Laffitte ) : « C’est à Marseille que l’artiste devrait faire un premier séjour pour se laver du pittoresque et s’initier à la vie de l’art véritable, celui qui dépouille de tout artifice et ne cherche que l’essentiel dans la nudité. » Alors, tous à Marsiho !
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Guimarães est la troisième ville du Portugal à obtenir le label en 2012.
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CULTURE
Lille Capitalle en 2004 après Paris en 1989 et Avignon en 2000.
Liverpool Capitale 2008 en mĂŞme temps que Stavanger
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INTERVIEW
Josef Koudelka Membre de Magnum Photos, il a mené pendant vingt et un ans un projet sans équivalent dans l’histoire de la photographie : représenter les grands sites de l’antiquité grecque et romaine qui, dans tous les dix-neuf pays du pourtour méditerranéen, témoignent des fondements de notre civilisation. Vestiges est la première exposition rétrospective de ce parcours exceptionnel. Ses images panoramiques consacrent la place majeure de l’art du paysage dans l’œuvre de Koudelka.
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Exposition Vestiges Photographies de Josef Koudelka de 1991 à 2012 réalisées pour représenter les grands sites de l’antiquité grecque et romaine. Au Centre de la Vieille Charité du 12 janvier au 15 avril.
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INTERVIEW
SG : Comment avez-vous réussi à trouver ces sites si particuliers ? JK : C’est gràce à des personnes passionnées et très dévouées que j’ai réussi à trouver assez d’informations pour trouver les sites les plus intéressants et riches d’histoire. Les premières années j’étais toujours accompagné par au moins un archéologue ou un passioné bien renseigné. Par la suite j’ai apprécié partir seul et retracer moi-même l’histoire. SG : Savais-tu déjà que tu allais faire de cette expérience, un reportage photographique ?
L’oeil du photographe Propos receuillis par Stéphanie Gomez Stéphanie Gomez : Pouvez-vous nous parlez plus précisément de votre projet photographique ? Josef Koudelka : Cela a commencé en 1991, je savais qu’il devait se faire quelque chose sur notre civilisation. Sur tout ce pourtour méditérannéen qui constitue notre culture et nos racines. J’ai donc décidé de me baser exclusivement sur les vestiges que nous livrent toutes ces terres magnifiques.
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JK : Quand j’ai vu l’engouement des gens, j’ai tout de suite pensé à en faire un reportage. C’est pour cela que dès mon premier séjour je partais en me disant qu’il fallait toujours penser au reportage. Au bon point de vue à donner. Mais aussi au fait, qu’il fallait ramener encore plus de clichés pour pouvoir effectuer une sélection intéressante. SG : Êtes-vous retourné sur les divers lieux après tes reportages ? JK : J’y suis retourné une dizaine de jours en 2011. Dix jours sur chaque lieu à chaque fois. Ce fut très émouvant et un voyage très complet. une bonne synthèse. SG : Cela n’a donc pas bougé depuis votre passage ? JK : Et bien, malheureusement si. Pour certains sites en Italie ou en Roumanie par exemple, ils ont été réstaurés ou du moins maintenus en état. Dans d’autre ville comme la Grèce, malgré un bon nombre de touristes ( et peut-
être à cause de cela d’ailleurs ), les sites « Ce label est un moyen de révéler notre culture commune sont assez dégradés. nos richesses, notre force et notre histoire. » C’est vraiment frustrant et dommage. Mais mes clichés on encore plus de valeur. Ils sont des vestiges d’un vestige en somme. SG : Est-ce que les lieux meurent un Peut-être que des personnes responsables jour ? vont finir par se mobiliser pour ces sites. JK : C’est ce que mon travail traduit dans sa SG : Finalement, cette exposition globalité. Peut-être physiquement, mais pas pour la MP2013, c’est un peu une fin dans l’esprit des gens. Comme les personnes logique ? que l’on a côtoyées, elles continuent à vivre à JK : Une fin certainement pas ! Mais c’est dans travers nous, qu’on les ait aimées ou détesle processus culturel de racines et de recontées. Si je suis le dernier à avoir un lieu dans naissance. L’importance de cette exposition mes pensées alors c’est quand je disparaîtrais sera accentuée par le fait que c’est un homque le lieu mourra vraiment. Mais mes phomade à notre civilisation en somme. tos sont là pour cela aussi. SG : En un certain sens, est-ce que la photographie a changé votre rapport au temps et au vieillissement ? JK : Le cliché lui-même changera de valeur au fil du temps. En effet un des aspects de la photographie est le côté documentaire. Dans 10 ou 20 ans, on sentira forcément le décalage d’une photo contemporaine à cause d’un panneau publicitaire ou de l’architecture. Étant plus jeune, j’éprouvais une nostalgie du vieillissement, les photos étaient peut-être pour moi une tentative de stopper le temps, d’immortaliser les choses, mais je ne ressens plus ce besoin . Aujourd’hui j’essaye d’en jouer plutôt que de le subir en intégrant subtilement certains éléments datés.
SG : Que voudriez-vous shooter en 2050 ? JK : Peut-être les traces du passé révolu. Bien que pas très orginal par rapport a ce que je fais aujourd’hui. Mais il y a aussi les catastrophes qui ont lieu actuellement et qui risquent d’avoir lieu avec le réchauffement de la planète et la surconsommation des ressources laissent supposer qu’on verra d’ici peu des zones inhabitées, complètement abandonnées. SG : Merci pour vos réponses et votre investissement.
Au sein de la galerie Luma où expose Josef Koudelka. Marseille
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Nous vous emmenons ce mois-ci dans l’une des petites villes les plus extraordinaires du monde.
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1 Le Cobra Museum
Waterlooplein
La collection permanente du musée est consacrée au mouvement d’avant-garde CoBrA, créé par de jeunes artistes de Copenhage, de Bruxelles et d’Amsterdam.
Découvrez le royaume du vintage à Waterlooplein, comme tous les bons plans shopping concoctés par notre reporter Vanessa Smith...
Sandbergplein 1, 1181 ZX Tel. : 020 547 5050
Waterl ooplein, 1011 Amsterdam
3 La folie des vélos
4 La place Waagdragerhof
Pour réserver un vélo, vous pouvez allez voir sur le site de Orangebike, Rentals & Tours. Orangebike organise des randonnées guidées à pied et à vélo.
C’est ici qu’en 2008, Sagmeister amorce un art expérimental qui n’a de cesse de se renouveller depuis...
http ://www.orangebike.nl
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Place Waagdragerhof, 1019 Amsterdam, en bordure du canal sur Piet Heinkade
« Amsterdam » signifie le barrage ( dam ) sur l’Amstel. Le nom de ville s’est écrit de différentes façons par le passé : Aemstelredam, Aemstelredamme, Amestelledamme, Amstelredam, Amstelredamme, et Amsteldam.
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La Go Gallery
Le musée Anne Frank
Focus sur Max Zorn, un artiste résolument moderne. Découvrez plus de ses oeuvres à la Go Gallery
Le musée Anne Frank, un moulin à vent reconver ti en pub, le meilleur endroit pour manger un surinam...Notre sélection de bon plans, tous à moins de 10 Euros.
Prinsengracht 64 1015 DX Tel. : +31 20 422 9581
Prinsengracht 267 ( 1016 GV ),
7 Le Melkweg
8 Le Food Film Festival
Vous avez élu le Melkweg comme la meilleure sortie à faire en 2013 à Amsterdam... Découvrez plus de résultats du sondage p.65.
En mars 2013 se tient le Food Film Festival à Amsterdam, envoyez votre candidature dès aujourd’hui !
Lijnbaansgracht 234 /A, 1017 PH Tél. : +31 ( 0 )20 531 8181
Plus d’infos sur http ://www.foodfilmfestival.nl
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CoBrA, un mouvement artistique international À Amsterdam, le Cobra Museum Voor Moderne Kunst Amstelveen est consacré aux courants artistiques apparus après 1945 et à l’art contemporain. La collection permanente est consacrée au mouvement d’avant-garde CoBrA. Des jeunes artistes de Copenhage, de Bruxelles et d’Amsterdam l’ avaient créé en gardant en tête les valeurs de la liberté, de la spontanéité et biensûr de l’expérimentation.
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MOUVEMENT
Ni abstraction ni figuration Aussi vite qu’un éclair COBRA, premier mouvement artistique international de l’après guerre, né en Europe. COBRA, acronyme de COpenhague, BRuxelles, Amsterdam. COBRA, mouvement fulgurant qui en tant que « groupe » ne dura que trois ans. Les éclats de bombes ont à peine disparu. L’Europe valétudinaire pose un pied hors du grabat. Une nouvelle sève monte. novembre 1948 : COBRA vrille soudain le ciel artistique avec la fulgurance d’une comète multicolore. Comme un bourgeon trop longtemps soumis à l’hiver, il éclate à partir de Copenhague ( CO ), de Bruxelles ( BR ) et d’Amsterdam ( A ). Son acte de naissance : une simple décla‑ ration griffonnée sur le coin d’une table de café, entre Saint‑Michel et Saint-Germain des Près. Une déclaration signée des peintres et poètes Dotremont, Jorn, Constant, Corneille et Appel. Ils y proclament leur envie de travailler ensemble à un art expérimental loin de tout dogme et de toute préoccupation théorique. Le nouveau groupe n’a pas encore de nom. Il sera baptisé quelques jours plus tard « COBRA », acronyme de COpenhague, BRuxelles, Amsterdam, révélant sa multiplicité géographique, son caractère international aussi bien que mouvant et mythique. Les artistes danois ( Jorn ) lui apporteront la
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Cobra Museum Voor Moderne Kunst ------------
Sandbergplein 1 1181 ZX
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marque du primitivisme, les belges ( Dotremont, Alechinsky ) celle du surréalisme, les hollandais ( Appel, Corneille ) celle expérimentale. Pierre Alechinsky et Reinhoud réalisent sans vergogne un « Jésus-Lapin » fait d’os de lapin. A gauche, comme à droite il ferraille, intègre, exclut, prend parfois des aspects de véritable mouvement politique. Du reste certains de ses membres ne cachent pas leurs sympathies communistes, d’autres se disent marxistes, d’autres encore prônent le réalisme matérialiste.
La naissance : une simple déclaration griffonnée sur une table de café. La « joie organique » créative C’est un début. Rapidement, COBRA se réclame de sources hétéroclites et rallie des artistes de tous bords, de tous pays, animés par la « joie organique » de la création, éclaboussant les cimaises de sa verve plastique, iconoclaste, radieuse et grimaçante. Avec l’émerveillement de l’enfance, la révolte insolente et joyeuse de l’adolescence. « Triste jeunesse que celle qui n’avance pas la provocation à la bouche », COBRA déboule au milieu des ruines de guerre. Lithographie Guillaume Corneille est un artiste contemporain, né en 1922 à Liège ( Belgique ), de parents hollandais. Il est peintre, graveur et sculpteur. Cofondateur et membre du mouvement. ( 1948 )
L’ar t primitif, notamment Africain, l’art populaire le fascinent. Sa vitalité, son énergie, il ne sait comment les dépenser. Littérature, poésie, cinéma, photographie, sculpture, il est insatiable. Mais c’est d’abord par la peinture qu’il exprime son lyrisme. Au-delà du formalisme suranné du surréalisme « historique » et de la froide abstraction, que cherche-t-il ? Un langage universel puisant aux sources les plus profondes de l’Homme. « Les formes qui nous paraissent les plus valables participent à ces puissances cosmiques de la métamorphose où se situe la véritable aventure », déclare Jean-Michel Atlan. Pierre Alechinsky et Reinhoud réalisent sans vergogne un « Jésus-Lapin » fait d’os de lapin. A gauche, comme à droite il ferraille, intègre, exclut, prend parfois des aspects de véritable mouvement politique. Du reste cer-
« C’est notre désir qui fait la révolution. » tains de ses membres ne cachent pas leurs sympathies communistes, d’autres se disent marxistes, d’autres encore prônent le réalisme matérialiste.
Briser les chaines esthétiques Le corps reprend ses droits. Il se rappelle. Il est l’instrument privilégié qui permet à l’artiste d’exprimer le conte originel de l’humanité dans ce qu’il y a de plus universel. Il est une voie vers cette « primitivité » recherchée. Au diable la forme pour la forme. « Il y a plus de choses dans la terre d’un tableau que dans le ciel de la théorie esthétique », clament d’un même coeur le Danois Asger Jorn et le Belge Christian Dotremont.
La « joie organique » créative
MOUVEMENT
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Librairie ABC Non loin du musée Cobra, l’American Book Center d’Amsterdam est probablement la plus grande librairie anglo-saxonne du continent européen. Spui 12, Lange Poten 23 DEN HAAG
ter Svanberg. En1949 Corneille entreprend son premier voyage en Afrique du Nord où il découvre le monde arabe et berbère. Première exposition ( collective ) à Paris avec Karel Appel et Constant à la Galerie Colette Allendy. Manifestation Cobra au Stedelijk Museum d’Amsterdam. En 1953 Corneille s’initie à la gravure à l’eauforte dans l’atelier de Stanley Hayter à Paris.
La femme : la Terre L’oiseau : lui-même Après avoir évolué vers l’abstraction ( paysagisme abstrait ) après la dislocation du groupe CoBrA en 1951, Corneille revient à la figuration au début des années 1960. Impressionné par la luxuriance de la nature dans certains pays visités ( Afrique, Amérique du Sud, Mexique... ), il retrouve le vocabulaire expressionniste et passionné de la période CoBrA.
GUILLAUME CORNEILLE OISEAU MESSAGER Aquagravure, 1991 Après avoir suivi les cours de l’École des Beaux-Ar ts d’Amsterdam, Corneille commence à exposer en 1946, puis découvre le surréalisme. Cofondateur en 1948 avec Karel Appel, Eugène Brands, Constant Nieuwenhuis, Anton Rooskens et Theo Wolvecamp, du mouvement expérimental Reflex, il est l’un des initiateurs de CoBrA avec Karel Appel, Constant Nieuwenhuis, Asger Jorn et Dotremont. À ce groupe se joignent bientôt des poètes, des peintres et des écrivains dont Jacques Doucet, Alechinsky, Heerup, Reinhoud, Else Alfeldt, C.H. Pedersen, Egill Jacobsen, C.O. Hultén, Anders Osterlin, Max Wal-
Dans ses œuvres récentes, empreintes de lyrisme, la femme ( qui représenterait la terre dans le langage de l’artiste ), l’oiseau ( l’élément masculin et l’artiste lui-même ), le soleil et le serpent ( symboles du sexe féminin et masculin ) ainsi que le chat sont omniprésents. Ses premières sculptures en bois polychrome datent de 1992 et ses premières céramiques datent de 1954. En 1977 sont publiés plusieurs albums photographiques consacrés à ses voyages en Afrique et à sa collection d’art africain. Il établit ses premiers contacts avec le monde asiatique ( Chine, Japon, Indonésie ). 1982/1992 : nombreuses expositions et développement de l’œuvre graphique entreprise dès 1948. Plusieurs monographies lui sont consacrées.
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MOUVEMENT
Corneille Un monde à part 1992 : premières sculptures en bois polychrome. Séjour en Afrique pour le tournage d’un film, réalisé par Jos Wassink, qui sera diffusé à l’occasion de l’exposition conçue par Ronald A.R. Kerkhoven : Corneille, le visage Africain, au Museuon, ( La Haye ). 1999 : lithographe, il découvre l’aquagravure, et travaille avec les Éditions l’Estampe et leurs ateliers. l’aquagravure est une technique récente entre la sculpture et la lithographie. Ce relief convient bien au trait marqué et aux couleurs vives de Corneille.
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2001 : L’Estampe consacre à Corneille une grandre exposition rétrospective, Corneille, 50 ans d’estampes, traitant des années CoBrA aux années 2000. Un livre du même nom est édité à cette occasion par l’Estampe.
« Il y a plus de choses dans la terre d’un tableau que dans le ciel de la théorie esthétique. »
2008 : un hommage lui est rendu du 12 avril au 31 août à Auvers-sur-Oise où quatre lieux exposent ses œuvres : l’église, le château, le musée Daubigny et la galerie d’art contemporain3.
Lithographies Guillaume Corneille Secrets de femmes, Demi-lune dans ciel catalan , Pièce de maître, Femme à la rose, Après la dislocation du groupe CoBrA en 1951, Corneille revient à la figuration au début des années 1960. Impressionné par la luxuriance de la nature dans certains pays visités ( Afrique, Amérique du Sud, Mexique... ), il retrouve le vocabulaire expressionniste et passionné de la période CoBrA.
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BONS PLANS
SH( )P by Vanessa Smith
Exclusivement réservé aux filles !
So, this summer I went to Amsterdam. Time for you to meet my dutch shopping treasures !
Tout ceci pour la somme unique de 143 € , Vous y croyez vous ?
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Plus de bons plans :
www.GlobArt.com/LeBlog
MY DUTCH TREASURES Rien que pour vous 1. White sundress with black doodles, ONLY. 2. Checkered sundress, H&M. 3. White t-shirt with girl sketch. H&M. 4. Multicoloured panties and tights, H&M. 5. Khaki tulip skirt, H&M. 6. Fuchsia bikini bottoms, Calzedonia. 7. Tan leather and snakeskin print sandals, Bronx. 8. Multicoloured trainers, Adidas.
Oui je sais. J’ai H&M ici aussi. Mais je ne pouvais juste pas détourner mon regard ! Quelle chance j’ai eu, les hollandais ont vraiment de bons prix. Autant dire que presque tout ce que j’ai acheté était moitié prix, incluant les deux robes ( la blanche était autour de 5 € ). Et, par dessus tout, j’ai dégoté les Adidas à 34,00 € au lieu de 90,00 € ! Pourquoi je poste tout ça maintenant ? Je dirais le rapprochement. Avant de vous laisser pour une autre destination à l’étranger ! On trouve vraiment de tout à Amsterdam ! Toutefois, à l’exception des fleurs ou du fromage, les produits commercialisés sont plus ou moins les mêmes que dans d’autres capitales européennes. Chaque quartier possède néanmoins sa particularité en matière de shopping. Certains proposent des articles d’occasion tandis que d’autres sont entièrement dédiés aux produits de luxe.
Mon Top 3 shopping alternatif En général, les magasins sont ouverts de 13h00 à 18h00 le lundi et de 9h ou 10h00 jusqu’à 18h00 les mardi, mercredi et vendredi. Jeudi est la journée du shopping nocturne. À cette occasion, la plupart des boutiques sont ouvertes jusqu’à 21h00. Le samedi les magasins ferment souvent à 17h00. Enfin, le dimanche, seules les boutiques du centre ville ( Kalverstraat, Damrak, Leidsestraat, et autour de la Noorderkerk ) sont ouvertes, généralement jusqu’à 17h00.
Le Jordaan
Waterlooplein
Le Pijp
Shopping underground. Petites boutiques pleine de surprises.
Le royaume du vintage. Un marché aux puces et des boutiques de deuxième main.
Shopping bohème et plus grand marché de la capitale.
See you next month in London !
Shopping | DOSSIER | 45
SE DÉPLACER
En selle ! A Amsterdam, chaque jour, 490 000 personnes enfourchent leur vélo et parcourent une distance totale de 2 millions de kilomètres dans cette ville qui compte plus de 400 kilomètres de pistes cyclables pour 780 000 habitants.
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Le vélo est le moyen idéal pour se déplacer . Les distances sont raisonnables, la ville est
À vélo | DOSSIER | 47
SE DÉPLACER
du feu rouge. Trois... deux... un... feu vert ! Les deux-roues de toutes tailles s’élancent dans un fracas de sonnettes à coups de pédales. S’ensuit pendant plusieurs minutes une noria de cycles et de scooters avant que le feu ne revienne au rouge et que les prochains cyclistes n’attendent leur tour, quand ils ne tentent pas de passer en force et de slalomer entre les voitures et les tramways.
« Les deux-roues de toutes tailles s’élancent dans un fracas de sonnettes. »
Un succès incontrôlable Par Alexandre Pouchard - Amsterdam, envoyé spécial Le vélo est le moyen idéal pour se déplacer dans Amsterdam. Les distances sont raisonnables, la ville est plate et il y a des pistes cyclables partout. On peut louer des vélos à partir de six euros par jour, à la gare ou dans de nombreuses boutiques en ville ( MacBike, City Bike, etc ), mais il faut compter un dépôt en cash de 50 euros qui vous sera rendu. Attention aux vols aussi ( à Amsterdam, il y a plus de 40 000 vols de bicyclettes par an ! ), un antivol solide est indispensable et fourni lors de la location. Dix-sept heures, un jeudi comme un autre devant la gare d’Amsterdam. Sur leur voie séparée, la file de cyclistes s’allonge au fil des secondes qui défilent sur le compteur à côté
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Les autres utilisateurs des routes amstellodamoises le savent : dans les rues de la capitale néerlandaise, la « petite reine » porte bien son nom. Gare à celles et ceux qui se mettent en travers de sa route. Mais ce qui fait le folklore d’Amsterdam menace de tourner au cauchemar quotidien. Les deuxroues connaissent un succès qui dépasse aujourd’hui la municipalité. Chaque jour, 490 000 personnes enfourchent leur vélo pour parcourir un total de 2 millions de kilomètres dans cette ville de près de 800 000 habitants. En 1992, elles étaient 340 000, soit une augmentation de 44 % en vingt ans.
UNE RUE « KAMIKAZE » Cette augmentation exponentielle du nombre de cyclistes pose problème au quotidien, avec des embouteillages de vélos. « Les pistes cyclables les plus utilisées sont trop petites pour le flux grandissant de cyclistes », a reconnu le conseil municipal dans un commu-
Types de transport utilisés quotidiennement à Amsterdam par les habitants de 12 ans et plus
Données 2010 Vélos 19 %
Piétons
33 %
niqué, fin octobre, annonçant, dans le même temps, la construction de 15 kilomètres de pistes cyclables supplémentaires. Circuler à vélo à certaines heures n’a rien d’une promenade de santé. « Il faut tout regarder, c’est le stress ! », témoigne Laurent Chambon, sociologue français vivant à Amsterdam depuis quinze ans. Une des rues principales de la ville, Damrak, est d’ailleurs surnommée « Kamikaze ».
L’IDÉAL D’UNE VILLE SANS VOITURES Une conversation avec les usagers quotidiens du deux-roues à Amsterdam aboutit rapidement à l’évocation d’un idéal : une ville sans voitures. « Un tiers de l’espace de transports est pris par le trafic des voitures et un tiers par les parkings de voitures. Or le vrai trafic se situe du côté des vélos et des transports.
Transports en commun Voiture
20 % 27 %
Scooters, motos
Blessés graves par types de transport à Amsterdam
Vélos Scooters
8 %
Piétons Voitures Motos
11 % 55.6 % 16 %
Camions Autres Pour Gerrit Faber, du Fietsersbond, c’est toute la ville qu’il faut systématiquement repenser lors de grands travaux. « Le vélo soulève la question de l’urbanisme, explique-t-il. Par exemple, on ne peut plus construire d’immenses centres commerciaux en périphérie comme on pouvait le faire avec les voitures. Le vélo oblige à un retour aux commerces de proximité. »
Pour réserver un vélo, vous pouvez allez voir sur le site de Orangebike, Rentals & Tours. Pour vous faire découvrir la ville, son histoire, le charme de la campagne et ses polders Orangebike organise des randonnées guidées à pied et à vélo.
http ://www.orangebike.nl
À vélo | DOSSIER | 49
Où en est l’art expérimental ? Mention spéciale au spectaculaire « My obsessions make my life worse but my work better », réalisé pour Droog ( une marque de design hollandaise ), slogan constitué de 300 000 pièces d’un centime d’euro, disposées par 150 volontaires sur une place d’Amsterdam, puis abandonnée à la volonté des passants. Après quelques jours de survie, protégée par les riverains, le message fut entièrement évacué par la police.
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ANECDOTE
3000 euros en pièce de 1 cent Imaginez créer un mur de 300 000 pièces de cens d’euros, en trois différentes formes. Il n’y a pas de doute que cela demande beaucoup de patience. En réalité vous aurez besoin d’être presque obsédé de votre travail pour réussir à accomplir une oeuvre aussi colossale. Stefan Sagmeister, talentueux designer, ériga ce mur autour du thème de l’obsession sur la place Waagdragerhof à Amsterdam. Amsterdam acceuille la première édition de la Biennale internationale consacrée à la conception, à l’architecture et à la culture contemporaine, du 18 septembre au 2 novembre 2008, avec le thème : Space and Place – Design for the Urban Landscape ( jeu de mot sur l’espace, l’espace au dessus de nous et l’espace autour de nous ) Design pour un paysage urbain. La société Sagmeister Inc. a donc créé sur
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Place Waagdragerhof ------------
1019 Amsterdam En bordure du canal
54 | DOSSIER | Street Art
une place de 20 m x 40 m un slogan, un design tout en pièce de 1 cent d’euro dont le titre est : Obsessions make my life worse and my work better. Il y en a 300 000 ( 3 000 euros ), installés grâce à 150 volontaires et en 3 jours. Cette oeuvre a été mis en place pour faire intéragir les passants avec l’oeuvre. Ils pouvaient la modifier, la déplacer. La police n’a pas apprécié ce genre d’art, ou plutot a voulu la protéger en confisquant les centimes par précaution…pour éviter tout vol !
Les incontournables
« Obsessions make my life worse and my work better » Sagmeister n’aura pas été le seul ar tiste à avoir été sollicité pour s’exprimer dans la rue à Amsterdam. On se souvient également d’un projet de design par le graffiti artiste Darrin Umboh dans un ascenseur en Hollande pour l’agence Shop Around. Sagmeister décrit le thème de ce mur en le reliant à sa propre vie. Il dit « J’ai rarement été obsédé avec des choses dans ma vie personnelle. Je n’arrive pas me soucier de l’exacte nuance du vert de mon canapé, ou de la correcte température pour le salon. Pourtant, je suis obsédé par mon travail et je pense que le plupart de nos meilleurs projets sont nés de cette obsession. »
Des visuels riches en couleurs pour un projet profes« Cela dépasse le simple tag sionnel réalisé par l’agence réalisé clandestinement. » Shop Around pour le client Dubois Meets Fugger. L’agence a sollicité les talents de l’ar tiste Darrin Umboh pour réaliser les peintures décorant l’intérieur Une richesse émérite de l’ascenseur. On aimerait voir plus souvent Dans la capitale des Pays-Bas, on peut aussi des projets créatifs de ce genre dans le resrencontrer une fillette toute droit sortie d’un pect des artistes et sans dévaloriser leur tramanga ou un activiste contre le global warvail sous prétexte que c’est du graffiti. Résulming réchauffement climatique ( by Erik R3K tat : un univers funky peuplé de personnages il me semble ). imaginaires. Amsterdam est une ville ou le street art fleurit à chaque coin de rue. Le passage obligé est 216 Spuistraat avec le squat d’artistes de Vrankrijk – promenez-vous autour de ces bâtiments car les œuvres de street art y fourmillent ! On peut notamment y trouver des stencils de l’artiste néerlandais, Fake… ou des graffitis du catalan La Ira avec ses personnages Mon Mort mais également une représentation de sa Frida Kahlo.
Les rues sont par ticulièrement riches en street art mais cela dépasse le simple tag normalement réalisé dans l’illégalité et donc clandestinement ! Pour beaucoup, il s’agit de fresques dont quelques-unes ont forcément nécessité l’utilisation d’échafaudages. Retrouvez plus d’art expérimental sur www.walkerart.org/channel
Obesssion ou passion ?
ANECDOTE
Retrouvez Max Zorn Ă la Go Gallery du 12 mars au 28 avril 2013
56 | DOSSIER | Street Art
Go Gallery Pour retrouver les oeuvres surprenantes de l’artiste, rendez-vous au Prinsengracht 64 1015 DX Tel. : +31 20 422 9581
fusent une lumière dorée semblaient parfaitement approprié pour exposer les premières oeuvres de ce « tape art » modifié. Ce qui le différencie des artistes traditionnels, est que pour réaliser ses premières oeuvres , il utilise du ruban adhésif marron et un scalpel, une technique qui lui a été conseillée par un ami designer automobile, qui avait recours à ce procédé pour réaliser très rapidement des croquis sur de grands panneaux. Max Zorn est surpris par la vitesse à laquelle le
D’abord de vieux lampadaires pour ce « tape art » modifié
MAX ZORN Une nouvelle forme de Street Art Après avoir suivi les cours de l’École des Plexiglass flexible, un rouleau de gros scotch brun, un scalpel ( ou cutter ), c’est tout ce dont Max Zorn a besoin pour exercer son art. L’idée lui est venue d’un ami qui était alors dessinateur, et qui utilisait déjà le scotch pour donner forme à ses idées sur de grands panneaux. Ce nouvel art de rue s’est beaucoup développé ces dernières années, mais le scotch utilisé est principalement du scotch de couleur. L’idée d’utiliser la lumière comme outil artistique est venue à Max Zorn pendant une nuit à Amsterdam. Les vieux lampadaires qui dif-
dessin prend forme et surtout admiratif de voir qu’on pouvait réaliser de très belles choses avec un simple morceau de scotch ! Afin d’assurer le lancement de sa nouvelle On se souvient également cette année qu’Eau de Lacoste, la marque au crocodile s’est associée au street artiste américain Mark Jenkins, célèbre pour sa technique de tape art, pour mettre en place une exposition éphémère autour de la Beauté du jeu. Du 29 juin au 3 Juillet, plusieurs statues représentant des tennismen raquettes à la main ont pris place dans les rues de Paris. Réalisées en scotch transparent, les oeuvres laissaient paraitre les flacons de parfum à l’intérieur.. Une opération mise en place par l’agence Passage Piéton. La pratique du scotch s’est bien développée en tant que nouvelle forme d’art urbain et largement pratiquée avec du ruban adhésif de couleur sur les murs dans les rues. Le street art ne manque pas à Amsterdam, alors gardez les yeux bien ouverts !
Street Art | DOSSIER | 57
Made in Amsterdam
Regard sur la ville Ephémère, l’art urbain ? Pas tant que ça. Si vous n’avez jamais vu les œuvres qui forment l’exposition Au-delà du street art au musée de La Poste à Paris, vous reconnaîtrez au moins la patte des artistes, des petits carreaux d’Invader aux silhouettes féminines de Miss. Tic. Au-delà du seul style des artistes, il y a aussi les matériaux propres à la rue. Les oeuvres sont taillées à même la pierre, collées clandestinement sur les murs ou graphées sur les objets qui dessinent le paysage urbain. Il y a encore la plume que choisissent ces poètes de la rue : acrylique, pochoir, mosaïque, peinture aérosol… Aussi, l’exposition se décompose en onze espaces, soit un espace pour chaque artiste présenté : Banksy, C215, Dran, Invader, Rero, Shepard Fairey, L’Atlas, Ludo, Miss. Tic, Swoon et Vhils sont ainsi nommés représentants du courant pour leurs styles tant particuliers et
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inimitables. L’exposition se révèle ainsi être un témoignage de la pluralité du Street Art, confrontant les ar tistes de rue « illégaux » aux artistes plus conventionnels qui trouvent leurs place dans les musées et galeries, comme cela est le cas de Banksy qui n’hésite pas à présenter une Joconde au Smiley au Musée du Louvre... Ainsi, l’exposition nous invite à nous questionner sur l’avenir de cet art particulier, qui se rencontre un peu partout avec plus ou moins de sensations selon nos affinités artistiques, et puis sur sa conservation pour les œuvres de rue ; en effet, n’est ce pas un événement joyeux que de tomber par hasard sur un pochoir de Miss’Tic ou sur un Space Invader dans les rues de Paris, alors que le temps est gris ?
Plus de galeries sur
www.GlobArt.com/LeBlog
« Au-delà du street art » - Musée de La Poste, 34 boulevard de Vaugirard, Paris XV Jusqu’au 30 mars 2013.
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À VOIR
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Le musée Anne Frankhuis Un incontournable
Le temple du fromage Une fierté nationale
Visite de l’annexe où Anne Frank vécut recluse sous le régime nazi et écrivît son journal intime. Il y a également un hall d’exposition rendant hommage aux victimes de l’Holocauste et prônant la tolérance raciale. Aussi, si vous aimez l’ambiance conviviale des auberges de jeunesse, l’Amicitia se trouve sur une péniche sur l’un des canaux d’Amsterdam, à proximité de la Maison d’Anne Frank et du quartier de Jordaan.
L’une des marchandises hollandaises les plus expor tées après la bière Heineken est le fromage ! Il est très facile de trouver un bon morceau d’Edam ou de Gouda à Amsterdam. Mais le temple du fromage se situe au De Kaaskamer. Cette caverne aux fromages contient d’énormes roues de 440 fromages, de même que toute une variété de pains, viandes crues et pâtés. Avec 10 €, vous aurez une très belle part !
Prinsengracht 267 ( 1016 GV ), PO Box 730, 1000 AS
www.annefrank.org/fr/
De Kaaskamer ( Runstraat 7, The Canal Ring )
www.kaaskamer.nl/
6 activités à moins de 10 € Ca y est, c’est décidé, vous partez à Amsterdam ! Vous avez tout : vos billets, votre auberge de jeunesse, et il ne vous manque plus qu’ un programme une fois sur place. Voici notre top 6 des choses à faire avec 10 euros en poche !
4 Une église clandestine La plus belle surprise Cette église abritait en réalité différents ateliers clandestins dans ce qui est devenu le Red Light District. Atelier caché à l’époque catholique, aujourd’hui le Musée d’Amstelkring ( Notre Dieu dans le Grenier ) vaut le détour pour son église magnifique, et pour la collection de tableaux, sculptures, et argenterie, donnant une vision de cette époque catholique. Oudezijds Voorburgwal 40, 1012 GE
red-light-district-amsterdam.com/
60 | DOSSIER | Bons plans
3 Le Suriname L’ Authentique bon marché Plus connue sous le nom de Guyanne Néerlandaise, le Suriname ( Amérique du Sud ) est une ancienne colonie hollandaise. De nombreux Surinamiens émigrèrent vers la Hollande, emportant avec eux traditions culturelles et culinaires. Le Suriname étant en lui-même un melting pot, la nourriture est de fait un mélange de plats indiens, créoles et indonésiens. Les restaurants Surinamiens fleurissent en particulier dans le quartier Pjip.
« La belle ville d’Amsterdam, douce comme un état d’âme Des canaux du JORDAAN à la grande place de DAM. »
Le Warung Malong est l’un des meilleurs d’entre eux ( 1e Van der Helststraat 55 ).
www.amsterdam-eating.com/
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Le Marché aux fleurs flottant Une touche de romantisme
Un moulin à vent... Reconverti en pub
Le Bloemenmarkt est l’une des plus belles attractions d’Amsterdam. La Hollande est réputée pour ses magnifiques tulipes et, chaque printemps, des centaines de cyclistes parcourent la « Route de la Tulipe » pour en admirer la floraison. Vous pouvez acheter sur le marché 12 bulbes pour 5 €, alors n’hésitez pas à en ramener un gros sac pour planter à la maison !
Le Brouwerij ‘t IJ est un moulin à vent qui abrite une micro brasserie et un pub.Tous les vendredis après-midi dès 16h, ont lieu des visites gratuites de la brasserie. Le pub quant à lui est ouvert de 15 à 20 h et offre de délicieuses bières biologiques locales. Avec un prix moyen de 1,90 €, vous pourrez bien en déguster quelques unes ! Mais attention à la gueule de bois !
Bloemenmarkt sur le Canal Singel
www.keesbevaart.nl/
Brouwerij ‘t IJ ( Funenkade 7, 1018 AL )
www.brouwerijhetij.nl/
Bons plans | DOSSIER | 61
Repartez à la découverte des destinations qui vous ont tant marqué en découvrant Glob’Art le magazine sur iPad.
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GlobArt Se cultiver en voyageant
LINGUISTIQUE
Se familiariser « Une petit aperçu d’une langue bien mystérieuse pour nous, français. »
« Dam en cinq expressions » Se préparer à visiter un pays, c’est également se familiariser, bien qu’anecdotiquement, avec la langue locale. Cinq expressions incontour‑ nables et très utlisées peuvent toujours servir.
« De bloemetjes buiten zetten. »
Littéralement « mettre les fleurs dehors », cette expression signifie profiter de la vie, sortir et s’amuser. En quelque sorte « voir la vie en rose » par chez nous. « Er is geen mens. »
Cette expression est très senblable à celle qui existe en France. Cela signifie « il n’y a pas un chat », extrêmement commune aux Pays-Bas. « Oost west, thuis best. »
« Est, ouest, ma maison est la plus belle ». En somme, a chaque oiseau son nid semble plus beau. Souvent utilisée dans des discussions un peu « élaborées ». « Vandaag regent het pijpenstelen. »
22 millions de personnes maîtrisent le néerlandais.
Traduction littérale : « Il pleut des volées ». Notre « il pleut des cordes » local. Malheu‑ reusement, c’est une expression utilisée très régulièrement.
Le néerlandais Le symbole de Berlin Le néerlandais est une langue germanique prin‑ cipalement parlée aux Pays-Bas et dans ses ter‑ ritoires d’outre mer, en Belgique et au Suriname.
Exemple de mots empruntés au néerlandais : - affaler : afhalen « tirer en bas le cordage » ( navigation ) - gruger : gruizen « écraser »
Savoir parler | DOSSIER | 63
SONDAGE
Art de rue ou art dans les musées, quelles couleurs préférez-vous ?
64 | DOSSIER | Les classiques vs les originaux
Classiques vs Originaux Découvrez les résultats du sondage en TOP 3 des incontournables, selon que vous ayez envie d’une visite culturelle en famille, ou d’une rencontre plus audacieuse entre amis.
Tous les résultats des votes sur
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Les originaux.................... 3
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Melkweg
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Vous n’aurez aucune excuse pour ne pas sortir puisqu’Amsterdam a la plus haute densité de musée au monde avec 60 musées.
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10/10
Une sorte de mix entre la galerie, le musicvenue avec aussi des projections de films et du théatre, des expositions de photos...un petit plaisir assuré pour vos sens...
Le musée Van Gogh
Le Musée Van Gogh est en rénovation jusqu’au 25 avril 2013. On peut toujours admirer les plus grandes œuvres du peintre à l’Hermitage Amsterdam.
Adresse : Lijnbaansgracht 234 /A, 1017 PH Tél. : +31 ( 0 )20 531 8181
La galerie Bloom
Les classiques
Adresse : Paulus Potterstraat 7, 1071CX tél. : +31 20 570 52 00
9/10
Une galerie présentant de jeunes ar tistes, aussi bien des représentations artistiques traditionelles que des installations. Stimulante. Adresse : Bloemstraat 150 - tram 13, 14, 17 20
Le musée historique
C’est au cœur de la ville que le Musée Historique vous propose une invitation au voyage dans le temps, à travers sept siècles d’histoire : de la naissance d’Amsterdam à nos jours. Adresse : Kalverstraat 92, Nieuwezijds Voorburgwal 357, St Luciensteeg 27
Boomerang
8/10
Galerie sur l’art australien, avec un accent porté tout de même sur l’art aborigène australien. Ça vaut vraiment une petite ballade - le quartier est par ailleurs bien tranquille... Adresse : Boomstraat 12 - tram 3 tél. : +31 ( 0 )40 35 16
Le Rijksmuseum
Le Rijksmuseum est le musée par excellence des Pays-Bas. Le bâtiment principal subit actuellement des transformations et les Chefsd’œuvre du XVIIe siècle sont exposés dans l’Aile Philips. Adresse : Museumplein/Jan Luijkenstraat 1, 1071 CJ Tél. : +31 ( 0 )20 674 7000
Les classiques vs les originaux | DOSSIER | 65
CONCOURS
Le Food Film Festival d’Amsterdam veut votre film ! Appel à projets. Pour sa troisième édition, qui aura lieu en mars 2013, le Food Film Festival d’Amsterdam recherche ses prochains lauréats. Que vous soyez fiction ou documentaire, court ou long, écolo ou solidaire… ou simplement gourmand, votre film les intéresse. L’initiative réunit tous ceux qui s’intéressent au nouveau visage de l’agriculture en Europe. L’année dernière a vu le lancement de Food Politics. L’initiative réunit tous ceux qui s’intéressent au nouveau visage de l’agriculture en Europe.
Envoyez votre candidature : Jusqu’au 15 février 2013 entries@foodfilmfestival.nl Plus d’infos sur http ://www.foodfilmfestival.nl
66 | DOSSIER | Food Film Festival
Le festival d’Amsterdam est créé en 2011 par une bande de jeunes chevelus. Le festival met l’accent sur les aspects politiques, économiques et sociaux de notre assiette.
Food Film Festival | DOSSIER | 67
À VOUS
Berlin vu par Martin « Ce n’est pas que l’Histoire, c’est aussi une ville magnifique à visiter. »
À la recherche du coeur de Berlin Plusieurs fois démolie et reconstruite, divisée et reconstituée, Berlin est une ville en mutation pérenne, toujours à la recherche de son identité. Dans son paysage fait d’immeubles modernes, de métros aériens, de parcs et de chantiers, on a de la peine à trouver un point de référence, un endroit qui puisse être qualifié de vrai cœur de la ville. Nikolaiviertel, ou le vieux Berlin
Situé près du seul pont sur la Spree entre Francfort-sur-Oder et Magdebourg, le vieux Berlin naquit autour de 1200. Détruit pendant la Deuxième Guerre Mondiale, puis reconstruit dans le style soviétique, le Vieux Berlin a été restoré en 1987, pour les 750 ans de la ville. Certains bâtiments ont été reconstruits dans le style médiéval, mais certains autres ont été simplement habillés. Cölln, ou l’administratif
Le centre de Cölln est un bâtiment qui n’existe plus. Ou mieux, un bâtiment qui n’existe pas encore. Tout ça parce que sur le même site, un des plus significatifs de Berlin, ont vu le jour deux des symboles de la ville.
Vous n’avez que trois jours devant vous ? Voici les indispensables... Vendredi soir
Samedi matin
Porte de Brandebourg Le symbole de Berlin
Postdamer Platz L’Architecture
Là encore, c’est aussi le symbole de la réu‑ nification des deux Allemagnes, mais il faut avouer qu’elle est magnifique !
68 | Berlin
Une attraction touristique populaire avant la chute du mur de Berlin, car il y avait une pla‑ teforme pour voir par-dessus le mur.
Plus d’avis des lecteurs sur
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La gare de Berlin est la plus importante d’Europe, illuminant le soir de ses lasers.
L’un d’entre eux était le Château de Ville ( Stadtschloss ), la résidence des empereurs d’Allemagne. Construit entre le XVI1ème et le XIXème siècle, le Stadtschloss à été détruit en 1950. Le palais de la République
L’autre est le Palais de la République. Construit en 1973, il abritait le parlement de l’Allemagne de l’Est, ainsi que des auditoriums, des restaurants et des salles de bowling. Et maintenant, Le Palais de la République est en train d’être démoli, pour laisser sa place à une nouvelle reconstruction du Stadtschloss. Sur la même place, un fragment du Stadtschloss est dans le bâtiment du Staatsrat, le Conseil d’État Est-Allemand.
Sur le pré devant l’Altesmuseum, je vous donne rendez-vous pour la prochaine balade.
Samedi après-midi
Dimanche matin
Berliner Dom Le spirituel
Les rues colorées L’humain
Vous découvrirez aussi une crypte, où re‑ posent les membres d’une famille royale qui régna comme empereurs : les Hohenzollern.
il n’y a pas que les monuments à voir à Ber‑ lin, il faut aussi profiter des lieux, des gens, de l’atmosphère de l’endroit.
Berlin | 69