Cristian Scapozza
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Fig. III.6 – Méthodologie de nomenclature et de reconstitution des stades glaciaires adoptée dans cette étude (modifié d’après SCAPOZZA & FONTANA 2009 : 23). Explications dans le texte. LEG : ligne d’équilibre glaciaire ; LIP : limite inférieure du pergélisol discontinu ; GR : génération de glaciers rocheux. La dépression de la ligne d’équilibre des glaciers (DLEG) se calcule en soustrayant la LEG calculée à la LEG de référence du stade 1850 AD. La dépression du pergélisol (DP) se calcule en soustrayant l’altitude de la LIP passée à l’altitude de la LIP actuelle (déterminées, respectivement, sur la base des glaciers rocheux actuellement fossiles et des glaciers rocheux actuellement actifs/inactifs).
Le calcul de l’altitude de la LEG théorique à l’aide de la méthode hypsométrique de l’AAR (appelée aussi méthode de partage des surfaces ou méthode 2:1) est basé sur le présupposé que le rapport de surface entre les zones d’accumulation et d’ablation d’un glacier reste constant dans l’espace et dans le temps. Le rapport de surface peut s’exprimer, soit par le rapport entre la surface d’accumulation et la surface d’ablation (Sa/Sc), soit par le rapport entre la surface d’accumulation et la surface totale (AAR). Historiquement, l’AAR a été défini à 0.50 (Sa/Sc = 1:1) (JEGERLEHNER 1902, NUSSBAUM 1906) ou à 0.75 (Sa/Sac = 3:1) (PENCK & BRÜCKNER 1909) mais, suite aux recherches entreprises, par exemple, par KERSCHNER (1976, 1990), GROSS et al. (1976) ou HÜRNI (1982) sur de nombreux glaciers actuels, on privilégie aujourd’hui un AAR de 0.67, correspondant à un rapport Sa/Sc de 2:1 (fig. III.7). De manière pratique, la LEG a été calculée dans un SIG par interpolation de la surface du paléo-glacier avec un modèle numérique d’altitude (MNA) et par la détermination quantitative de son élévation sur la base de l’histogramme des altitudes pour le percentile 33.33%.