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L’autonomie alimentaire des élevages bovins : un enjeu à adapter à chaque situation

Renforcer l’autonomie alimentaire des troupeaux sécurise les exploitations d’élevage mais le niveau à atteindre dépend de divers facteurs. Chaque élevage construit son indépendance en fonction du potentiel pédoclimatique de la région et de ses objectifs de production, dans un cadre socio-économique et réglementaire donné. ’autonomie alimentaire du troupeau limite l’exposition de l’exploitation aux aléas climatiques et économiques. Climatiques, car la diversification des espèces végétales sécurise le système en étalant la production fourragère sur toute l’année, le rendant ainsi moins dépendant d’un événement ponctuel. Économiques, car l’exploitation autonome dépend moins des achats et se révèle donc moins sensible à la volatilité du prix des intrants. Les trois composantes de l’autonomie alimentaire L’autonomie alimentaire des troupeaux bovins se décline selon trois axes : via les quantités d’aliments produites sur l’exploitation, c’est l’autonomie alimentaire massique ; via la valeur énergétique des aliments, c’est l’autonomie énergétique ; via la valeur protéique des rations produites sur place, c’est l’autonomie protéique. Seule la prise en compte conjointe de ces trois indicateurs permet d’apprécier de façon consistante l’autonomie alimentaire d’une exploitation d’élevage. Des facteurs maîtrisables, d’autres non Plusieurs facteurs influent sur le niveau d’autonomie alimentaire des élevages bovins. Certains sont peu ou non maîtrisables par l’éleveur : le contexte pédoclimatique (sol, pluviométrie, température, altitude…) détermine notamment les potentiels de rendements et les possibilités de cultures (herbe, céréales, cultures fourragères). D’autres facteurs dépendent des choix techniques faits par l’éleveur

Bêta Pictoris

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Les facteurs influant sur l’autonomie alimentaire des élevages bovins Source : Institut de l’élevage, Cniel et CIV - 2012

en fonction de sa situation et de ses objectifs : types de production, nature des couverts, niveau de chargement… Ces choix sont liés à l’environnement socio-économique et réglementaire (politique agricole, cours des matières premières, etc.) ainsi qu’aux opportunités d’approvisionnement auprès d’industries agroalimentaires, notamment en ce qui concerne les coproduits (pulpe de betterave, drêches de blé, etc.). La question de l’échelle géographique L’autonomie alimentaire des troupeaux peut aussi se raisonner à une échelle plus large que l’exploitation, comme celle d’un territoire (département, région, zone AOC…) afin de prendre en compte les interactions entre industries, exploitations céréalières et élevages. Les protéines obtenues à l’intérieur d’un même bassin de production contribuent à l’autonomie des élevages implantés dans la zone. Cette vision plus systémique de l’autonomie alimentaire s’intègre dans un schéma de cohérence territoriale.


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