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N u m é r o 3 1 - Ju i n 2 0 1 2
Le w e b z i n e 1 8 p o u c e s
3000€ avec jantes, 0€ sinon
WUBWUBWUBWUBWUBWUBWUBWUBWUBWUBWUBWUBWUBWUBWUBWUBWUBWUBWUB
WE NEED YOU FOR 42 ARMY ! Si toi aussi tu veux être payé la somme faramineuse de 0€ pour rédiger des articles pleins d’âneries geeks et être remercié pour ta peine à coups de fouets par un rédac-chef sadique, tu as de la veine : 42 recrute ! Pour tenter ta chance, c’est simple, en-
voie à 42lemag@gmail.com un article de ta création ou quelques niouzes sur les sujets idiots et/ou geeks de ton choix. Si ton
style plaît aux rédacteurs, nous te recontacterons pour des essais complémentaires afin de voir si tu n’es pas un vulgaire soufflé mais un awesome flamby !!1
EDITO EDITO tant que personne n’aura créé de robots de combat géants (mais même là, les robots géants à capot carbone et néon vio-
let seront encore plus awesome) ou un casque audio pour jouer en ligne qui convertit automatiquement les "TG noob, j’te
nike 4 l4 k4l4sh sale gay d’homosexuel" en "Auriez-vous l’amabilité de cesser d’user de la parole ou je serais contraint de vous faire tendrement l’amour avec une arme de manufacture Russe, espèce de personne à l’hygiène douteuse et à la
sexualité virile". C’est bien simple, le tuning est tellement génial que j’ai décidé que 42 sera désormais un magazine spécialisé dans ce magnifique loisi*AIE* BORDAYL MON MAGNIFIQUE VISAGE, CA FAIT MAL POLO !!
Mesure d’urgence, tu racontais de la merde.
Mais je raconte toujours de la merde ! T’es pénible, déjà que la rédaction à unanimement refusée que je tune le maga-
zine à coup de police de caractère violette sur fond fushia, que je mette des jantes alliages sur chaque lettre O et que je colle un néon sous chaque titre d’article !! Zut à la fin.
Écoute, si on fait l’effort, juste pour ce mois-ci, de faire un numéro spécial Tuning wubwuwub, tu nous lâches le froc avec
Hum, d’accord mais va falloir trimer deux fois plus dur tas de feignasses. Draxx, quand t’auras fini d’expliquer pour la
ça ??
10ème fois à Bobcat pourquoi le Métal soigne le cancer et l’impuissance, tu iras me chercher le fouet des évènements spé-
ciaux. Oui, celui avec des néons ! *AIE* MA TRUFFE APOLLON ! RECHER, TOI AUSSI ?!! C’EST MOI QUI SUIS CENSÉ EXERCER DE LA VIOLENCE PHYSIQUE SUR LES RÉDACTEURS ICI, PAS L’INVERSE, C’EST QUOI TON PROBLÈME ?
J’ETAIS TRÈS CONTENT DE LA PEINTURE GRIS METALISE DE MA CAISSE §§§!!
CerberusXt
Zi Tuning game
Le tuning rend tout meilleur, vous prenez un objet banal, vous le tunez et hop, il devient génial ! Ça marche avec absolu-
ment n’importe quoi ! Par exemple, qu’est ce qui est plus awesome qu’un Nazi oui, deux Nazis mais la n’est pas la question ? Un
Nazi bionique avec des lasers à la places des yeux ! Si vous n’êtes pas convaincu, vous pouvez toujours ranger les exemples ci-dessous dans la rubrique du mag qui leur correspond :
1
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3
4
5
6
A
D
p12
p50
B
E
p22
p56
C F
apô
p68
EH, DITES ! OH ! - S’HOMER, OH PINAISE !!
Le tuning, c’est tout simplement la plus belle chose qui soit arrivée au monde depuis l’apparition de l’Humanité, du moins
RÉPONSES : 1-C : Pimp My Ride (en plus c’est marqué dessus) | 2-D : All hail the bat-jacky-mobile | 3-F : Maximum OVERDRIVE TUNNING §§ | 4-B : Fast & Furious | 5-A : NFS Underground ! | 6-E : Honda Civic FTW §
Lé Niouzes
Le mur des lamentables, 50% véridique, 50% stupide CA CHANGERA RIEN, MAIS BON ...
V
SOULCALIBURNE, LE RETOUR
ous vous souvenez de SoulCalibur IV ? Mais si, cette infamie dont j'avais parlé il y a quelques numéros ? Non ? Bon, rapide topo. Dans SoulCalibur IV, il y avait une "exclu" PS3 à savoir Darth Vader en perso jouable et une "exclu" XboX avec Yoda. Peu après la sortie du jeu, on pouvait "acheter" le personnage qu'on n'avait pas, moyennant 10 €. Cher ! D'autant plus si on considère que les deux personnages était déjà présents sur le DVD de jeu lors de son achat et qu'il fallait payer pour les "débloquer". Tout simplement scandaleux. Et bien, sachez que Capcom a remis le couvert (déjà que le coup de Ultimate MvC3 m'avait bien gavé...) non pas une mais deux fois avec son nouveau SoulCalibur et son (lamentable) Street Fighter Vs Tekken. Les deux jeux sont tronqués de plusieurs personnages (il se murmure jusque 10 pour SF vs Tekken !) qui sont déjà sur présents sur le DVD/BR du jeu !!! Bref, il faudra raquer plusieurs fois 5 ou 10 € pour ajouter tous ces personnages sachant qu'ils ont déjà été codés et que vous les avez "déjà payés".
L
C'est en spaniard, mais vous avez saisi l'idée.
a fermeture de Megaupload a fait grand bruit et surtout, Kim Schmitz aka Kim Dotcom a très vite été exhibé aux caméras comme un vulgaire Saddam façon "on a vaincu le Grand Méchant GG nous". Pathétique. D'ailleurs, pour bien faire un exemple de ce qui peut arriver aux "grands méchants pirates", les autorités se sont vite empressées de saisir tous les biens de l'ami Kim pour le mettre au maximum dans la mouise. Manque de bol, il semblerait que la saisine des biens ait été opérée de façon illégale, ce qui
pourrait mener le procès vers un nonlieu pour vice de procédure. Ça serait marrant et ça ferait plaisir à un grand nombre de personnes (dont moi) mais bon, il faut être réaliste, même s'il y a 150 vices de procédure, tout sera mis en œuvre pour que Kim croupisse en prison. D'ailleurs, la peine encourue par le fondateur de Megaupload est de 20 ans. Celle d'Anders Behring Breivik est de 21 ans. J'dis ça, j'dis rien.
Polo
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(42lemag.fr)
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Alors, faites un geste pour les JV, pensez à leur futur, ne soyez pas les fossoyeurs de cette belle passion : allez dire à Capcom d'aller se faire voir chez les Grecs qui eux ne paieront pas pour les DLCs, même s'ils voulaient et N'ACHETEZ PAS CES DEUX JEUX §§§ Hasta Siempre.
Polo
"Nicolas Sarkozy c'est la sincérité incarnée" Nadine Morano
LE MUR DES LAMENTABLES
NEWS
NEWS PAS DE FOI, PAS DE DIABLO 3
Tout le monde s’en...
Un Airbus A380-700 vide pèse environ 2362 Sébastien Chabal. MTLMSF
Et seulement 0,8 Guy Carlier, MTLMSF
"Si si, on va refaire les élections" Maryse Joissains
"La disparition de George Perec" devrait normalement être "La disparition par Gorg Prc" MTLMSF
P
ARRÊTE UN PEU DE TE FAIRE LE SINGE !
arfois j'entends l'expression "Lui, il se tape tout ce qui bouge". C'est vrai qu'il y a des mecs comme ça. Il y en a aussi qui se tapent ce qui ne bouge pas, certains étant tellement en manque qu'il vont jusqu'à rembourrer *hrm* un innocent ours en peluche voire même se contenter d'un trou dans un mur (protip : dans ces cas là, demandez le lubrifiant spécial plâtre à votre fournisseur le plus proche... et le plus discret). Seulement en Indonésie, ils font encore plus fort, puisque récemment, certains bordels se sont mis à proposer des orangs-outangs. Oui oui, vous avez bien lu, des orangs-outangs servent des prostituées, et se font attachées et violées quotidiennement. Chaque fois qu'on pense que l'humanité ne peut pas faire pire, elle trouve le moyen de creuser plus profond. À quand le trafic illégal de Marine Le Pen ?
Kalayel
S
i vous n'avez pas été récemment séquestré par un psychopathe dans une cave humide, vous devez être au courant que Diablo III a débarqué, provoquant la joie de nombreux gamers s'en allant poutrer du démon, pris d'une ferveur religieuse. Et d'ailleurs, en parlant de ferveur religieuse, celle d'un évêque Philippin, Jobert Jeyes, met à mal les ventes du-dit jeu car celui-ci serait "trop démoniaque"
et "anti-chrétien". Diablo III est donc interdit à la vente aux Philippines jusqu'à nouvel ordre, que ce soit en magasin ou en ligne, et ceux déjà en possession du jeu sont priés de l'amener à l'église la plus proche pour y être brûlé, avec confession à la clé. J'imagine déjà les conversations au confessionnal : Mon père, je viens vous voir car j'ai péché.
C'est bien mon fils, quelle faute avezvous commise ?
J'ai créé un nécromancien lvl 50 pour détruire de braves chrétiens avec une armée de morts-vivants. Et certainement pour combler mes penchants nécrophiles.
Dieu te pardonne mon fils. En signe de pénitence, tu me donneras les identifiants de ton compte Blizzard, amen.
J'attends avec impatience d'entendre à nouveau parler de lui, il aurait également dans sa ligne de mire d'autres jeux à tendance hautement satanique comme les Sims, Flight Fight et même... Tetris.
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(42lemag.fr)
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Kalayel
NINJAS FUCKTARDS CAN'T CATCH YOU IF ...
U
Y A QUAND MÊME DES CONS QUI L'ONT ACHETÉ...
ne fois n'est pas coutume, Capcom est déçu. Faut dire qu'après nous avoir fait bouffer du Megaman 9 (et plus tard, du 10) dans lequel le "blue bomber" se retrouve amputé de tous les mouvements spéciaux appris dans les épisodes précédents, sous prétexte de "nonmaytupeutatest, 2boutonçaytrorétrotavu" ou bien de l'avoir mis sauce 8-bits parce "nonmaytupeupatest, lepyxelçaytropalamodd", mais dans lequel ils avaient trouvé le moyen d'inclure des DLC (faut rester en accord avec son temps), la boîte nippone avait pris l'habitude de nous prendre pour des vaches à lait, sinon pour des décérébrés.
L'objet de la niouze n'est pas non plus les moult éditions d'un même jeu prenant des noms à rallonge à base de "turbo", "hyper-tournament", "Hacheday Remix", "Arcade Collector Edition", "Free2play Premium Account Required", etc... Non, on va juste parler de la déception concernant les ventes "Street Fighter X Tekken". Le jeu ne se serait vendu qu'à 1,4 millions d'exemplaires (contre 2 millions attendus). Selon Capcom, ça serait la faute à un marché saturé (par qui, on se le demande ?? hum hum...). Après tout, ce ne serait que mauvaise foi de pointer du doigt la moitié des personnages, présents sur le disque, à débloquer contre menue-monnaie ? Ce serait aussi injuste que de critiquer les graphismes du jeu qui sont euh... euh... (les mots me manquent) ? Ou bien peut-être ce système de gemmes (auquel je n'ai rien compris, à part qu'il faudrait peut-être aussi en télécharger en DLC) ? Ou bien encore deux 2 personnages bonus (le Megaman obèse était-il vraiment nécessaire) ?
V
ous le savez, le fléau des autorités (enfin, autorités... vite fait), c'est les méchants pirates qui ne font que voler ces pauvres artistes sans jamais rien acheter ! Après Megaupload, les sites de torrent et de partage de fichiers serrent les fesses et ferment même les uns après les autres. Heureusement il reste The Pirate Bay (Yaaaarrr!) pour défendre le peu de liberté qu'il semble rester à l'internaute. D'ailleurs, de plus en plus d'actions à l'encontre de TPB sont de mise : bloquage de l'accès à TPB via les FIA britanniques, "déménagement" en Suède pour pas se faire mettre la main dessus, bref, l'Eto'o (blague de merde yeah !) se ressert.
Si c'est la faute des joueurs, peut-être faudra-t-il en changer ?
Krokenstein
Tout le monde s’en...
Le bouquin de Paul Emond "La danse du fumiste" ne contient qu'une seul phrase, une longue, très longue phrase de 167 pages se terminant par un point d'exclamation. MTLMSF
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(42lemag.fr)
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Du coup TPB a besoin de cacher ses serveurs pour ne pas se les faire voler (oui parce que là, c'est du vol, par contre). Pour "cacher" l'accès aux serveurs, ils ont eu l'idée de passer par des proxys... aériens. Et donc difficiles à chopper/localiser. Les proxys seront hébergés par des aéronefs volant à quelques kilomètres du sol afin de rediriger le trafic vers les serveurs TPB bien planqués on ne sait où. Je sais pas combien de temps ils tiendront face à l'impressionnant pouvoir lobbyiste en place, mais je les trouve très fort.
Polo
"Non mais Sarkozy est exceptionnel, ça compense sa taille" Maryse Joissains
LE MUR DES LAMENTABLES
NEWS
NEWS MOUHAHAHA POUNAID LES TCHITEURS !
LÀ OÙ AUCUN FAN N'EST JAMAIS ALLÉ
"Les électeurs de Sarkozy sont supérieurs aux autres." Maryse Joissains
J
e sais que je l'ai déjà dit, mais les nouvelles générations sont de moins en moins curieuses et de plus en plus assistées, au point qu'elles deviennent atrophiées du bulbe. Pire : les jeunes perdent le sens de la recherche, approfondie et personnelle ! C'est franchement plus simple de copier-coller ce qui vient d'Internet. Moins fatiguant pour les neurones surtout ! Un prof de français, spé lettres classiques d'un bahut parisien a voulu démontrer la chose à ses élèves (ainsi que la tricherie). Pour ce faire, il a piégé tout le monde en préparant son coup à l'avance. Sur un poème baroque introuvable sur le net, ce prof a créé une fausse page Wikipédia avec plein de conneries, ainsi que des corrigés totalement absurdes qu'il a envoyé sur des sites payants comme oboulo.com. Vient le jour de l'exo. Il sort le poème à ses élèves et attend les copies quelques jours plus tard. Il corrige : la consternation fracassante s’abat ! Sur 65 élèves, 51 ont recopié bêtement les infos des sites piégés SANS MÊME AVOIR recoupé ou vérifié les données. Par exemple certains noms et dates ne correspondaient pas d'un site à un autre, voire même ne parlaient pas du tout des mêmes choses ! Autant dire que les élèves ont prit cher dans la gueule car ils ont été mis devant le fait accompli : ils n'ont pas eu la curiosité, la réflexion et la démarche intellectuelle de creuser la question : ils n'ont fait que du copy-pasta. Il y en a même certains qui ont à peine changé quelques mots avec des synonymes. Mais les pires dans cette histoire, je pense, ce sont les sites payants. Ils ont osé publier les (faux) corrigés du prof sans avoir fait passer ça à un comité de lecture qui valide ou non les propositions.
Bobcat
I
l existe plusieurs sortes de fans. Par exemple, il y a le niveau normal : "J'adore ce que Truc fait, j'ai acheté tous ses disques.". Ensuite, vous avez le niveau Justin Bieber : "HIIIIIIIIIIIIC'ESTDELAMERDEMAISHIIIIIIIIIIIII". Et enfin, vous avez le niveau hardcore, en prenant, au pif, un groupe de cinq Japonais. Ce groupe, connu comme "Les cinq mecs" sévissait au Japon depuis octobre, et a volé pas moins de 60 maisons et bureaux. La raison ? Tout simplement qu'ils étaient tous sans emploi (4 étant âgés de 15 à 16 ans, 21 ans pour le plus vieux de la bande) et qu'il leur fallait de l'argent pour "Aller au maid café d'Akihabara et assister aux concerts des AKB48". Bon, à la limite, cinq jeunes, dont quatre ayant certainement le cerveau baignant dans un tel concentré d'hormones, je peux comprendre pourquoi ils ont eu recours à des moyens peu orthodoxes pour pouvoir mater- hum, je veux dire admirer 48 jolies jeunes faire virevolter leurs jupes sur scène (et peut-être les écouter chanter si ça se trouve). Là où ça de-
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(42lemag.fr)
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vient vraiment idiot, c'est qu'ils se sont fait prendre pour avoir incendié un office de bureaux parce qu'ils n'étaient pas très contents de ne rien trouver de valeur à voler. Je les comprends, moimême je m'emporte souvent contre les personnes âgées lorsqu'elles ont l'audace de n'avoir pour seul butin que des mots croisés et l'intégrale de Derrick dans leurs sacs.
Kalayel
Tout le monde s’en...
JPEG veut dire Joint Photographic Experts Group MTLMSF
L'intégrale de Téléchat saison 1 vient de sortir MTLMSF (sauf Bobcat)
Le dernier et ultime tome de "De cape et de Crocs" vient de sortir MTLMNEFPF (mais tout le monde ne s'en fout pas forcément) ... Surtout Bobcat et Kalayel
LE SEUL INTÉRÊT DE LA 3D... CENSURÉ.
Tout le monde s’en...
Il y a 42 ans, Appolo 13 revenait sur terre. MTLMSF Dans son fief corrézien, Hollande a fait 42 %, MTLMSF.
Le 42e nom le plus porté en France est Dumont, MTLMSF
6x9=42, en base 13. Mais personne ne fait de blagues en base 13, en plus TLMSF.
ET CETTE ANNÉE, MISS TUNING EST...
N
À
l'occasion du centenaire du naufrage du paquebot Titanic, James Cameron (auquel on doit Titanic 2D et Voyage sur la planète des Schtroumpfs 3D) nous ressert Titanic sauce troidé. On sait tous que la troidé c'est l'avenir du cinéma. Ça permet de prendre les spectateurs pour des pigeons/vaches à lait/poulets amnésiques en leur rabâchant des films qu'ils ont déjà vu avec de l'effet troidé-dans-ta-face-t'as-vu. Il suffit de retraiter les images du film d'origine et de faire payer un surcoût pour les lunettes et l'utilisation projecteur 3D : le producteur s'en met plein les fouilles et le consommateur est pris pour ce qu'il est, tout le monde y gagne ! Ça donne : des foules de gens heureux qui font coucou depuis le navire alors qu'ils sont morts quand ils étaient en 2D, un paquebot qui coule et des gens qui meurent de froid pour de vrai tandis que t'es assis tranquillement sur ton fauteuil et que tu te goinfres sans vergogne de pop-corn et... les boobs de Kate Winsley en 3D ! Des BOOBS en Foul-hache-dé-foul-troidé ! DOWANTDOWANTDOWANT !
de lécher l'écran. Je m'indigne, je m'insurge et je crie à l'injustice ! Quand il s'agit de mômes qui veulent toucher un poisson clown, ils ont droit... Et nous autres, pauvres mâles en manque de femelles, quand il s'agit de la seule scène qui peut pallier au manque du club des célibs, voilà qu'on la censure ! C'est tout bonnement honteux !! Mais heureusement, c'est seulement en Chine. Ouf...
Krokenstein
Sauf que non, cette scène est censurée parce qu'ils craignent que des spectateurs en rut se lèvent et essayent de caresser les mamelons de la dame... voire
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on, non vous ne rêvez pas. Il y a bien un concours de miss Tuning. Cette année c'est une Allemande ergothérapeute de 22 ans qui a gagné. Elle répond au doux nom de Frizzi Arnold, elle vient de Chemnitz et a un cochon qui s'appelle Rind. En plus d'être adulée sous les paillettes, elle aura droit d'utiliser pendant un an une Skoda Fabia Monte. Ouah la méga classe !!! Et il y avait de la concurrence ! Plus de 500 participantes ! Mais franchement je me demande comment autant de filles peuvent participer à ce "truc". Et puis quelles sont les épreuves pour se démarquer ? Savoir mettre une peinture candy apple sur son scooter ? Des Jantes alliage sur les VTT ? Réparer une batterie en platine incrustée de diams ? Non mais franchement ? J'espère que les Darwins Awards ont bien noté.
Bobcat
"ASSEZ! Vous m'êtes tous inférieurs. Je suis un dieu, stupide créature et je ne me laisserais pas brutaliser par ..." Loki
LE MUR DES LAMENTABLES
NEWS
"Je discute avec des clubs de Ligue 1. J'ai des propositions que j'examine" Eric Jebouffeàtouslesrateliers Besson, (enfin) ex−ministre
C
MERCI DE TOUT GÂCHER
Q
ueen, vous connaissez ? Un des plus grands groupes de rock du XXe siècle, avec un des plus grands chanteurs de la planète : Freddy Mercury. Ça fait déjà 20 ans qu'il a été emporté par cette connerie de SIDA, et que le groupe s'est tu. Bon, y a Made In Heaven l'album posthume, avec des pistes déjà enregistrées par le groupe et Freddy, peu avant sa mort... C'est triste que Queen ne soit plus. Mais ce qui est plus triste, c'est ce que Queen vient de faire. Car Queen, enfin les membres restants, viennent de tout gâcher. De gâcher leur carrière, de ruiner leur réputation, de se salir à jamais. Car ces membres restants ont décider de profaner Queen, et de se comporter en gros connards.
NEWS STOP THE BIEBER
omme tout le monde, vous êtes concerné par la lutte contre les inégalités sociales, la drogue, Francis Lallane, l'école le samedi ... Mais des fois ça ne se passe pas toujours comme on le veut, comme par exemple la loi anti tabac dans les lieux public qui existe depuis quelques années. Les buralistes gueulent car le chiffre d'affaire baisserait. Car vu qu'on peut plus fumer à l’intérieur, autant ne pas boire à l’extérieur (jeu de mot : checked !). Cependant les irréductibles habitués et autres fêtards squattent de plus en plus les trottoirs pour le noircir tranquilos les poumons. A tel point que cela emmerde les riverains à cause du bruit car vu que pour faire plaisir à son pote, on le suit dehors pour continuer la conversation ... ben autant rester tout le temps dehors ! Et des potes amène d'autres potes etc etc ... Dogg, le temps d'une chanson. Sauf que Tupac Shakur est toujours mort. Et la supercherie fut un hologramme d'un nouveau genre, où le rendu est époustouflant. Du photoréalisme si vous voulez. Devant le buzz suscité, les mecs s'intéressent à faire la même chose pour Kurt Cobain... Et c'est là-dessus, que Queen annonce qu'il y aura un hologramme de Freddy Mercury lors d'une de leurs représentations. Ce qu'il faut préciser, c'est qu'il ne s'agit pas du même procédé. Mais voilà, ils vont le faire. Moi, j'appelle ça de la profanation. Je ne comprends même pas comment des gens peuvent décemment accueillir ce genre de nouvelle avec enthousiasme. Putain Queen merde.
Il n'y a pas si longtemps, durant un concert mené par l'éminent Dr Dre, 2pac est apparu aux côté de Snoop
Draxx
La mairie de Paris a décidé de contre attaquer en force ! En piquant une idée à Barcelone d'ailleurs : ils ont engagé des clowns ! Ma qué ? Une brigade de clowns du silence, spécialisé dans le mime a été réquisitionné de leur assoss' pour arpenter les rues les plus bruyantes de la capitale afin de faire régner le silence et la justice ! Et pour tester le trucs, dans les dix arrondissements les plus branchés ou touristiques. Ces chutteurs professionnels se nomment Pierrots de la Nuit et usent de pantomimes pour faire taire les brayeurs, ou du moins baisser le volume. Ch'ais pas pour vous, mais moi ça me fout plus les boules qu'autre chose. Depuis que j'ai vu un clown dans un caniveau, j'ai peur qu'ils ne me fassent la même chose... ça n'était pas agréable dans mon souvenir !
Bobcat
Tout le monde s’en...
Les jumeaux Weasley sont doublés en VF par la même personne MTLMSF
En allemand aussi, en italien aussi... MTLMSF
L'irrumation est un type de fellation où le mouvement de va-et-vient du pénis est fait par le receveur de la fellation, MTLMSF
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PLUS PRÈS DE TOI MON DIEU
Le magazine 42 est doté d’un bel email 42lemag@gmail.com et d’un sublime forum http://www.nioutaik.fr/daultimatewebzine/
mais tout le monde s’en fout.
L'épisode 042 du Docteur est nommé Fury from the Deep, jouée avec le deuxième docteur et est en 6 parties MTLMSF
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STOP THE BIEBER
es collectes de fond, c'est toujours ennuyeux. Très même. On peut mettre ça au même niveau que les témoins de Jéhovah et les vendeurs au porte-à-porte qui viennent proposer moult produits d'entretien inutiles (si ce n'est que pour ces deux-là, on peut jouer sur le droit de propriété privée pour leur faire rencontrer Monsieur Batte-de-baseball-en-alu et son incroyable propension à vouloir caresser la tête des gens). Seulement en Amérique, deux étudiants ont eu une idée de génie pour relever le niveau. Pour sauver un commerce voisin, ils ont lancé une collecte nommée "Stop the Bieber" dans leur lycée. L'idée était de jouer "Baby" tous les jours à chaque interclasse jusqu'à ce qu'il récupèrent 1000$. L'idée a tellement bien marché qu'ils ont collecté l'argent en deux jours seulement. Imaginez combien de temps ça aurait pu prendre avec "Hot problems - Double take".
Kalayel
O
n ne sait plus à quel saint se vouer de nos jours ! Même les prêtres nous mentent. C'est ce qu'ont découvert les paroissiens de la petite bourgade Besana in Brianza au nord de l'Italie. Leur très cher prêtre Don Massimo Donghi, après de longs jours de bons et loyaux services pour le mec là-haut, a décidé qu'il avait besoin d'aller encore plus profond dans sa foi. Il serait fan d'Inception que cela ne m'étonnerait pas. Bref, notre homme d'église dit à sa communauté qu'il part en retraite spirituelle pour méditer patati patata... Évidemment les grenouilles de bénitier coassent un coup mais acceptent mal-
gré tout car leur bon prêtre est si gentil, si attentionné, si tout ce que vous voulez : et en plus il veut améliorer la connexion wi-fi avec le patron des nuages. C'est pas la classe ça ? Enfin bon : tout le monde accepte et il part... Et c'est là que cela devient cocasse. Quelques jours plus tard sur le wall facedebouc de la nièce du prêtre, on peut lire : "Oncle Massimo et mamie Imelda ont réussi à monter dans la première chaloupe après l’impact". Quoi ? Ah oui, je précise que ça été posté le 14 janvier dernier. Mais que s'était-il passé la veille ? Hé oui, vous avez bien deviné ! Au lieu de s'emmerder dans une retraite silencieuse, perché dans un bled paumé je ne sais où, il a prit des vacances pour se dorer la pilule dans une croisière. Mais faut croire que les divinités le surveillaient et l'ont expédié sur le Costa Concordia. Bien fait, niark ! On plaisante pas avec Cthulhu. Bref, consternation totale chez les paroissiens qui exigent des explications. Le curé a tenté de calmer les esprits en filant aux bonnes œuvres son indemnisation de 14000€. Mais au siège social de sa boite (le Vatican) on pense sérieusement à le muter autre part. Donc pour le moment il se terre chez lui et ne voit personne. Comme quoi il l'aura faite sa retraite spirituelle !
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Bobcat
"Ce qui va me faire du bien, c'est de ne plus être dans la lumière" Nadine Morano, lumière
LE MUR DES LAMENTABLES
NEWS
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TESTAGE
Deus Ex
JEUX VIDEO
Human Revolution Pimp my humanity
Thématique tuning oblige, ce mois-ci, c'est de tuning humain dont je vais vous parler via le très attendu Deus Ex : Human Revolution. Une espèce d'hybride FPS-RPG qui se joue en solo. Je suis pas (plus) très porté sur les jeux solo d'ailleurs, je sais pas trop pourquoi. Fut un temps, j’aimais ça, j’adorais même, mais, peu à peu, ce goût s’est estompé. Ceci dit, quand Deus Ex 3 aka Deux Ex : Human Revolution a pointé le bout de son museau, je me suis dit que je devais pas passer à côté. Deus Ex, c’est quand même LE jeu. Si je devais lui classer quelque part, il serait probablement en haut, mais genre “tout en haut”. Oui oui, au dessus de Mario, de HalfLife ou autre Portal 2. Je sais pas vous, mais moi, Deux Ex premier du nom m’a grandement marqué, il faisait figure (il le fait encore ?) d’ovni tant il était innovant et fin. Deus Ex 1, c’est quand même la grosse classe, pas comme cette immonde trace de frein pathétique de Deus Ex 2 (nommé Invisible War). Bon, alors, le troisième opus, ça dit quoi ?
L’Homme qui valait trouzemilles milliards. Vous êtes Jensen, Adam Jensen. Ok, ça fait moins classe que James Bond, mais ça envoie quand même du pâte basque. Vous travaillez pour Sarif Industries, une société cybernétique tentaculpornaire qui propose “d’augmenter” les gens normaux (bras, yeux, jambes…) pour améliorer leurs performances. Se faire augmenter n’est d’ailleurs pas un sujet simple en 2027 (soit grossomerdo 25 ans avant Deus Ex 1). Le monde est divisé sur la question entre les “pros” et
La version full du jeu avec le – très bon – DLC “The Missing Link” les “antis” augmentations. Ceci dit, vous, vous n'avez pas eu le choix puisqu'une attaque terroriste sur les locaux de Sarif qui visait à kidnapper les plus éminents scientifiques de Sarif (dont le docteur Megan Reed, votre sextoy) vous a laissé pour mort (les bras en moins, les tripes à l’air, la tronche en miettes soit moi un lendemain de cuite, en gros). Manque de bol, Jensen est costaud. Enfin, il va sur-
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(42lemag.fr)
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tout se faire “pimper sa race”. C’est donc en Adam Jensen 2.0 que vous allez évoluer. Bras cybernétiques, yeux multifonctions (avec des lunettes à faire passer des Oakley pour des cuillères en plastoc), résistance accrue, cœur de marathonien Kenyan, trenchcoat qui suinte l’awesomness et pose de badass lorsque vous questionnez quelqu’un, voilà ce que vous êtes devenu, bon, maintenant, il
JEUX VIDEO s’agit quand même de casser des gueules…
…enfin, pas tant que ça.
TESTAGE
Ce qui fait que Deus Ex est Deus Ex, c’est avant tout son système de jeu. Bien que dirigiste, le jeu ne vous “force” pas à effectuer une certaine action d’une et une seule façon via un seul et unique chemin. Pour accomplir vos missions (principales et annexes), vous aurez de TRÈS NOMBREUX choix offerts. Outre le fait que vous n’êtes pas obligé de tuer vos ennemis (vous pouvez les éviter et agir tel un ninja ou juste les assommer, ce qui ne fera pas de bruit, mais il faudra cacher l'ennemi sous peine qu'il soit réveillé par un pote et déclenche l'alarme), les chemins sont très nombreux et variés, et, seront empruntables selon l’orientation que vous donnerez à votre personnage (selon les points de “Praxis” que vous choisirez comme “Super Force”, “Attaque Typhoon”, résistance aux balles etc etc ..). Si cela n’a rien de révolutionnaire en 2012, il faut savoir que cette orientation existait déjà en 2000, la date de sortie de Deus Ex 1 et qu’elle a depuis fait école. Là où la troisième mouture de Deus Ex fait fort, c’est en proposant un level design excellemment bien foutu (du grand art), car libérée des contraintes techniques qui limitaient les précédents opus. Vous pourrez emprunter une foultitude de chemins, d’une chiée de façons différentes, avec des milestones variées
Voici les augmentations que vous pourrez choisir via les points de Praxis (armes différentes, embranchement scénaristique différent), tout en choisissant de vous la jouer fufu ninja stylz ou Leeroy Jenkins. D’ailleurs, même si “jouer à la Deus Ex” signifie ne pas foncer dedans comme Deadpool, ça reste possible à faire, mais c’est quand même difficile, les combats rapprochés se solvant souvent par votre mort parce que les gonzes en face visent juste et ça pique quand même assez fort. Le système de jeu hérite donc d’un savoir faire indéniable d’Eidos et ça se sent. Certains joueurs reprochent à ce Deus Ex 3 d’être trop dirigiste, ce qui est partiellement vrai,
La direction artistique envoie du bois
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mais, ce jeu n’a jamais eu pour vocation d’être un “Elder Scroll like” du coup, c’est quand même un argument dont je suis pas fan. Mais, vous savez, là où Deus Ex fait le plus fort, ce n’est pas sur son gameplay – très – abouti, c’est sur sa capacité à vous émerveiller. A sa manière.
Savoir flatter les sens Qu’on soit clair, Deus Ex est “moche”. Et je mets des guillemets parce que le mot “moche” est à prendre d’une façon – très – relative. Il n’a pas de graphismes
TESTAGE
JEUX VIDEO “state of the art” comme un Crysis 3, n’a pas le photoréalisme d’un Battlefield 3, ne propose pas l’émerveillement des environnements de Skyrim, ni les côté magiquement colorés d’un Trine 2, mais, il propose une ambiance et une direction artistique proprement unique et géniale. Le jeu propose des graphismes “normaux bien plus” mais, c’est tout le reste qui est vraiment intéressant. L’architecture (intérieure et extérieure) des environnements est magnifique (les villes, notamment Detroit, m’ont émerveillé), les musiques sont – diablement – immersives (choppez la BO, elle défonce), la palette de couleur est exceptionnellement adaptée au contexte du jeu, bref, niveau “direction artistique”, c’est un pur et simple sans faute (d'ailleurs, le jeu propose de nombreuses références, notamment à des monstres sacrés comme Blade Runner). Le jeu sait flatter chacun des sens du joueur (même le toucher si vous avez une main dans le *erm*...), pour peu qu’il apprécie les choix artistiques (c’est très “jaune” comme truc, mais rien à voir avec la couleur chiasse post-kebab d’un Resistance 3) d’Eidos. On sent une véritable volonté de soigner certains détails qui est plaisante, ça donne la sensation d’être dans un jeu unique et pas une vulgaire Kleenex d'Activision qu’on nous jette à la tronche annuellement avec écrit “Copy-Pasta LOL” en gros sur la jaquette. Si artistiquement, le jeu est donc au top, il faut savoir que le scénario n’est pas en reste pour autant.
YO DAWG …
En même temps, vu la thématique du mois, j’étais obligé… Tout ça pour vous dire qu’un aspect important de Deus Ex 3 réside dans le hacking. Vous allez devoir hacker des serrures, des ordinateurs et des serveurs via des minijeux (parfois très relou) pour progresser. Si vous choisissez de mettre beaucoup de vos Praxis (voyez ça comme des points d’expérience) dans le hacking, vous pourrez hacker énormément de choses (caméras, robots de défense, coffre avec des über armes, serrures pour contourner des patrouilles) qui vont grandement vous faciliter la vie. Ceci dit, tous les Praxis que vous allez claquer dans le hacking, vous ne les mettrez pas ailleurs (cap’tain obvious in da place biôtch) et ça, ça peut parfois grandement vous handicaper, il faut donc bien peser le pour et le contre !
Polar cybernétique Deus Ex nous emmène dans une intrigue politico-corporatiste plus que rondement menée. Si, le scénario “dans ses grandes lignes” n’est en rien novateur, la façon
dont il est déroulé force le respect. Le jeu cherche à “ancrer” le joueur DANS le jeu. Des conférences de presse, des journaux, des livres qui expliquent la situation géopolitique et COMMENT on en est arrivé là sont semés de-ci, de-là. De
Les mini-jeux de hacking sont simples au début, par contre après …
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C’est où que ça te gratte ? la même façon, hacker les ordinateurs pour lire les e-mails vous permettra de mieux comprendre l'intrigue cousue de fil blanc. Et, pour le joueur qui veut ENTRER dans le jeu, c’est un régal de chaque instant. Deus Ex ne prends pas ses joueurs pour des cruches, il n’hésite pas à mêler de complexes intrigues politiques sur fond de débats éthiques (et de choix cornéliens). Vous pouvez choisir de faire le jeu “en ligne droite” (comme un "FPS basique") si vous le souhaitez,
mais, ce serait tout de même une sacré perte tant le lore du jeu a été sujet d’une attention toute particulière. Les personnages qui vous rencontrerez sont hauts en couleurs, avec une vraie personnalité (et un design qui envoie du bois !) et seront plus difficiles à cerner que vous ne le pensez. Quelque part, Deus Ex est un jeu pour “intello”, il faut avoir une certaine bouteille vidéoludique pour savoir apprécier le jeu à sa juste valeur et accepter de s’éloigner de l’action pour per-
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Digne successeur ? Si Deus Ex 3 ne peut être aussi novateur que le glorieux Deus Ex 1, c’est avant tout une question d’époque. Deux Ex 3 ne marquera pas le monde des JV comme son illustre ainé ni comme certains autres jeux du moment (Skyrim ?), mais il reste, au demeurant, un très bon jeu. Excellent même. En effet, le dernier né d’Eidos est bourré de qualités. Réalisation soignée, direction artistique superlative, intrigue menée de main de maître, il serait vraiment, vraiment VRAIMENT dommage de passer à côté d’une telle expérience vidéoludique, ce qui est d’autant plus vrai si on considère qu’il est souvent en promo sur Steam (entre 12 et 15 €). Pour conclure, je dirai que ce Deus Ex : Human Revolution, c’est du bon, sur toute la ligne. Il n’a pas de gros point faible (peut-être sa durée de vie – une vingtaine d’heures en prenant vraiment son temps - pour un hardcore gamer) et se dote de rares qualités en ces sombres heures vidéoludiques. En un mot comme en cent : foncez !
Adam Jensen, le très classe héros du jeu
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mettre au scénario de se développer. Une espèce d’anti-Call of Duty, en somme.
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Polo
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Comment faire son propre lore Dans les jeux vidéo (surtout baston)
Comme tout le monde, il y a des choses qui me font réfléchir. Certes il y a des trucs triviaux comme “on bouffe quoi ce soir ?”, ou encore “pourquoi Cloud n’utilise pas une queue de phénix dans FF7 pour ressusciter Aerith ?”. Mais des fois de vrais sujets hantent mon esprit, et je me pousse vers de grandes réflexions. L’une d’elles est que je trouve que les jeunes générations ont de moins en moins de curiosité et d’imagination. Ça se contente de plus en plus des blockbusters du ciné et du jeu vidéo, sans jamais avoir la curiosité d’aller regarder autre part ou encore d’essayer de créer ses propres histoires. Voir même refuser d’aller voir parce que c’est trop fatiguant de réfléchir ou de lire. Pourtant essayer de créer ses propres histoires, ses propres scénarii n’est pas si difficile. Bon je ne vais pas vous donner un cours d’écriture car ce serait trop long, trop difficile et trop compliqué de mobiliser votre petit temps de cerveau disponible. On va faire plus simple et je vais vous enseigner comment inventer vos propres histoires avec les jeux vidéo que vous avez sous la main !
Faze ouane : analyze Je faisais beaucoup cela quand j’étais petit. Plusieurs raisons à cela, le frérot voulait pas jouer, les jeux que j’avais étaient soit en anglais soit en japonais (donc je ne comprenais rien) mais surtout je me suis dit que c’était très bête d’enfermer dans une histoire facile les personnages des jeux. Il fallait leur donner un second souffle. Une nouvelle vie quoi ! Mine de rien cela me permettait d’augmenter drastiquement la durée de
Eh oui c'est moi le plus intelligent de l'équipe !
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JEUX VIDEO vie de certains jeux. Il a donc fallu que je cherche, que je creuse, que je trouve des raisons pour qu’ils fassent autre chose à l’écran.
Pour vous aidez, sachez ceci : comme n’importe quoi dans la vie peut être le sujet d’un jeu vidéo, il est donc possible que n’importe quel jeu puisse vous servir dans votre histoire. Même Tetris peut vous être utile dans votre lore, ou encore chu chu rocket. Supposez que votre personnage doit résoudre une énigme, les jeux de réflexion peuvent vous aider. Commençons donc. Il vous faut au début connaitre tous les jeux que vous avez à disposition. Évidemment, les meilleurs jeux pour vous appuyer sont les jeux de baston ou les beat them all. De là, analysez tout ce que vous pouvez faire, comme les modes de jeu (versus, mode entrainement, sélection d’un niveau…). Faites pareil avec les personnages. Trou-
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Il y a un autre avantage à créer son propre lore, c’est que cela donne quelque chose de très interactif, car supposez que vous n’arriviez pas à passer outre une difficulté quelconque, vous devez alors penser à la suite de votre histoire en changeant des éléments. Supposons que votre héros ne parvient pas à gagner contre un adversaire, vous devez changer l’histoire en conséquence. Vous laissez donc le hasard et la difficulté être un peu maitre du jeu, et cela vous permet aussi d’augmenter le suspense et l’attrait de votre lore. Votre histoire de départ peut avoir plusieurs chemins et donc plusieurs fins différentes.
Quoi quoi ? Tu veux mon jeans ? Viens l'chercher ! vez ce qui fait d’un héros un héros. Il est blond ? Il est beau gosse ? Il est friqué ? Faites pareil pour le mal. Vous ne trouvez pas que les lores des jeux sont un peu bêtes ? Vous allez vite constater que c’est très manichéen. C’est pourquoi vous aller casser tout cela. Bien entendu il est tentant de faire l’inverse, c'est-à-dire que le méchant devienne le héros de votre histoire. C’est classique mais un peu simple. Il faut mettre plus de piment dans la soupe. Pourquoi pas un second rôle ? Ou alors une histoire très travaillée sur le second
rôle ? Aha ? Vous commencez à bien gamberger.
Faze tou :créativ powerz ON ! Vous avez donc décidé qu’il fallait chambouler un peu ce château de carte, et en refaire un autre qui vous plait plus. Là vous avez tellement de possibilités que c’en est difficile de les dénombrer. Si vous voulez vous amuser rapidement, il ne faut pas que votre lore soit trop compliqué. Il faut atteindre si possible le but assez rapidement. Vous pouvez utiliser la technique “Dragon Ball” : faire un tournoi. Dans ce cas vous pouvez inventer n’importe quelle raison pour laquelle votre personnage se bat. Il se peut que ce soit pour un autre, il se peut que ce soit pour un idéal, il se peut que se soit pour sa propre truffe, il se peut que ce soit pour son chien… Il y a pleins de chemins possibles. Mais vous pouvez créer des histoires bien plus complexes, qui peuvent être réparties sur plusieurs épisodes. Là il vous faut prendre des notes, mais c’est bien plus amusant et passionnant. Il y a cependant dans cette voie deux grandes catégories : la réalité (ou la tragédie) et la comédie. La catégorie réalité est d’inventer une histoire qui peut sembler réelle, qui peut faire intervenir des sentiments comme
S'pas l'moment Randy !
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JEUX VIDEO l’honneur, la peur, la haine, le courage et j’en passe. Vous réécrivez une histoire avec des perso différents, avec des buts différents mais qui peuvent tout à fait faire une bonne histoire de jeux vidéo. Par exemple, Cammy qui est une espionne, ce n’est pas très crédible je trouve. Mais le métier d’espion est intéressant, vous pourriez l’utiliser sur un autre personnage dans un autre jeu, comme king of fighter. Donnez ce rôle à Robert Garcia par exemple. Ok c’est peut être un poil “James Bond” avec le coté fils de riche beau gosse. Mais il y a matière pour une histoire sérieuse. Mais si vous pensez que ce n’est pas sortir assez des sentiers battus, rabattezvous alors sur la seconde catégorie : la comédie. Reprenons mon exemple, donnons le rôle d’agent secret à quelqu’un. Moi je le donnais souvent à Joe Higashi, tellement cela ne collait pas avec le personnage. Vous avez saisi : je jouais sur l’irréalité, les apparences et d’autres choses. Comme le personnage est puissant mais assez débile, cela donnait des situations cocasses. Vous pouvez imaginer ce que cela donnait quand il affrontait Ralf ou Clark (qui était des flics ripoux dans mes histoires). La catégorie comédie est celle qui possède (je trouve) le plus gros potentiel pour faire de bonnes histoires, et qui plus est des histoires marrantes ! Vous pouvez tout faire, tout changer, ou voir créer des choses débiles. Qu’est ce qui peut bien vous arrêter ? Les person-
Dieu merci, c'est fini je vais pouvoir fuir de ce jeu vidéo nages des jeux ? Allons bon, ce ne sont que des sprites. Cependant il ne faut pas tomber trop facilement dans des clichés débiles, voir sexistes ou homophobes. Ce n’est pas très drôle de faire une histoire où Benimaru tente sa chance et se fait rétamer. Sachez donc doser. Vous pouvez aussi faire des histoires sur des choses bien plus bêtes qui peuvent donner des crises de fou rire assez incroyable. J’ai pendant longtemps imaginé une histoire sur un délire. Valgar, un personnage dans Guardian Heroes, tiens une posture un peu étrange quand il attend. Il semble mettre en valeur son pantalon. J’ai donc imaginé toute une série d’histoires aussi idiotes les unes
que les autres sur la recherche du jeans légendaire, ou alors que tout le monde veut le bastonner pour récupérer son futal ! Pour autan, votre histoire est différente des scénarii des jeux sur lesquels vous jouez. N’hésitez donc pas à changer également les noms de vos personnages. Restez logique selon la catégorie que vous avez choisie. Ne donnez pas de noms drôles si vous cherchez le réalisme ou si vous créez une nouvelle tragédie grecque. Petite astuce : pour la catégorie comédie, les noms doubles pour les personnages comiques sont très efficaces. Je donnais souvent le nom de Jean-Baptiste à un personnage qu’une héroïne pouvait invoquer.
Faze tri : Louis de Funès Notre célèbre acteur, père de toutes les grimaces et grognements cinématographiques le disait lui-même : il ne savait pas écrire un film. Mais si on lui demandait d’agrémenter un film, d’imaginer des scènes drôles ou des plans caméra, là il était bourré d’idées. La faze tri est donc importante car il s’agit de décorer le gâteau. Votre histoire c’est le gâteau lui-même, mais il faut lui poser de petites touches supplémentaires. Il faut lui mettre un peu de chantilly par là, ou un petit cœur en massepain par ici pour le rendre plus joli. Bref, il faut peaufiner pour le rendre encore plus beau.
Attention, ils veulent piquer les réponses du devoir de maths !!!
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Dans la construction de votre lore, c’est pareil. Votre histoire ne tiendra pas longtemps si vous n’y ajoutez pas quelques
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Pour résumer, ne restez pas cloitré dans un seul médium. Utilisez tout ce que vous pouvez pour améliorer votre lore ! Un dialogue épique dans un film génial ? Mettez-le en fond sonore et jouez !
Ne ratez pas la suite de télé pizza cats : la retour de la vengeance du jugement dernier de la pizza peperonni ! petites touches supplémentaires. Il y a plusieurs façons de le faire. Pour cela utilisez encore une fois votre imagination. Les coups de théâtre c’est bien. Vous pouvez utiliser également des challengers avec des histoires qui leur sont propres (et du coup faire des histoires qui s’entrecroisent. J’appelle cela le cross lore.) Mais ne vous limitez pas à ce qui se passe à l’écran. Vous pouvez utiliser tout ce que vous avez : de la musique sur votre chaine hi fi, la télé à coté, ou encore le doublage ! Utilisez vos compétences d’acteurs et doublez vous-même les personnages ! Changez votre voix
pour faire parler plusieurs personnages, ou bien faites des imitations. Vous pouvez écrire vos discours avant ou faire de l’improvisation, comme vous le sentez ! Vous pouvez même pousser le bouchon plus loin et jouer en mode histoire. A chaque fois qu’il y a un texte entre les personnages, faites un doublage qui n’a rien à voir. Si vous avez bien fait la faze ouane, vous devriez donc savoir par exemple quand se trouvent les fondus au noir du jeu pour les chargements, et les utiliser à votre compte. Exemple : la phrase célèbre “vous le
Seul Jean-Batiste peut nous sauver !
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Il y a pleins d’autres petites astuces. Vous les découvrirez petit à petit. Prenez celles que je vous ai racontées avec Jean-Baptiste. Vous pouvez trouver de petites phrases marrantes à sortir chaque fois que vous l’invoquez. “A moi Jean-Baptiste !” ou encore “Il n’y a que Jean-Baptiste pour nous sortir de cette situation !”. Utilisez des répliques cultes… ou créez-en ! ;-)
Faze faure : jouez, pensez, améliorez Dites-vous bien que les premières fois ne seront jamais les plus réussies. Il faut de l’entrainement et de la patience. Mais il vous faut aussi trouver votre rythme, les idées centrales qui feront votre lore. N’ayez pas peur du ridicule et faites-le devant vos potes pour voir si vous avez
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saurez… dAnS l’éPisODe QuAtRe !!11” est un classique dans les séries télé, mais génère beaucoup de rire si vous le placez bien. Si vous faites votre performance devant un public ou une caméra, c’est une valeur sûre. Lancez donc cette phrase juste avant un fondu noir qui prépare un nouveau combat. Vous n’avez qu’à dire que votre combat suivant est l’épisode quatre (c’est quand même bien fait les jeux vidéo, non ?)
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JEUX VIDEO trouvé un bon filon. Vous pouvez écrire des plans pour vous aider, vous prendre en vidéo si vous cherchez la performance. N’oubliez jamais que vous n’êtes limité que par votre propre imagination. Et comme l’imagination est infinie, vous avez de quoi ! Simplement, il ne faut pas vous perdre dans ses méandres, d’où la prise de note bienveillante qui vous sauvera vos meilleures idées. Nous avons fait le tour global de la question. Mais afin de vous aider encore un peu, voici une succession de conseils qui pourront vous inspirer. Mélangez les jeux, mais gardez l’essence même de votre histoire à l’esprit. Ne passez donc pas d’un jeu d’heroic fantasy à de la science fiction uniquement parce que c’est décalé, que cela n’a rien à voir. Il faut donc garder une certaine continuité. Ne passez pas de Primal à Dead or alive d’un claquement de doigt. Mais vous pouvez passer de Kof à Street fighter (cela se ressemble un peu plus).
Si vous utilisez Mugen sur un ordinateur, gardez alors cet esprit en ne mélangeant pas trop les personnages non plus.
Vous pouvez passer d’un jeu en 2D à un jeu en 3D tant que vous gardez en tête l’essence de votre histoire. Vous pouvez aussi faire une passe entre des jeux différent (j’ai fait passer Link dans des dimensions parallèles entre Soulcalibur 2 et Ocarina of time)
Les délires entre potes peuvent beau-
Zur et la puissance du de l'hyperslip coup vous aider. D’accord cela peut s’apparenter à du private joke, mais si vous décortiquez bien le délire, cela peut amener D’AUTRES idées. Toute piste est intéressante. Même des délires que vous avez eu sur Mario Party peuvent faire de grandes tranches de rigolade. Un exemple que j’ai connu, je jouais avec trois autres potes à Mario Party 5, nous avons eu un délire comme quoi le scénario MP5 était bien meilleur que FF7. On a fait une sorte de doublage/bande annonce avec l’intro du jeu et finalement on a passé la soirée à raconter nos souvenir sur FF durant Mario Party. Résultat, j’ai fait le plein d’idées débilos ! Les jeux où ça bourrine de partout et où l’on comprend rien est aussi du pain béni pour faire des histoires débiles.
Smash bros, Guardian heroes ou encore Power Stone. Mais il y a un double tranchant, il se peut que vous perdiez vite, sachez donc trouver des situations mauvaises pour votre héros ou votre groupe de héros. Et puis s’ils sont tout le temps gagnants, ce n’est pas intéressant non plus. Grâce à l’avènement de la technologie, il y a de plus en plus de jeux sur lesquels vous pouvez créer ou customiser vos persos. Je pense à Soulcalibur 3 par exemple. Servez-vous en évidemment, car ce sont de très bon outils pour créer vos propres héros sans passer par les personnages du jeu. J’ai moi-même inventé les aventures de masque rouge. Si vous jouez avec des amis, vous pouvez faire des combo comme Slip Man, aidé de son fidèle acolyte Caleçon Man qui luttent contre l’establishment des habits de mauvais goût dans les jeux vidéo.
dernier conseil : n’hésitez pas à mélanger vos blagues et vos histoires pour voir ce que cela donne ! Il se peut qu’un délire sur un jeu récréatif puisse parfaitement se caler sur un jeu de baston !
Voilà, voilà ! Faites donc du bien à la planète en recyclant vos jeux… en y rejouant tout simplement ! Et si un jour un nounours géant monte sur les buildings de Saint-Cyprien (dans le Périgord), ceci est un travail pour SLIP-MAN *ta-taaann !!!
Bobcat Ok undead hero, leçon n°1 : marcher normalement dans la rue
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MN YEAAH
Mince alors, tu aimerais profiter à fond du Bigdil, mais la réception de ta téloche est intermittentement foireuse ! Tu n'entends plus qu'une phrase sur 2. Sauras tu retrouver ce que dit le candidat ?
Solution : 32768 (-) 16384 (+) 24576 (-) 20480 (-) 18432 (-) 17408 (+) 17920 (-) 17664 (+) 17792 (+) 17856 = le prix exact.
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YEAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH
Le jeu moisi de Tonton Réchèr
CRITICAGE
Avengers
CINEMA
Needlasuiteneedlasuiteneedlasuiteneedlasuite
Ce 25 avril 2012 est un jour important dans "la vie de mes loisirs" car le film Avengers vient enfin de sortir au ciné. Et moi, j'ai toujours été fan des Avengers (ou Vengeurs en VF), plus que de n'importe quelle équipe de héros en fait. Il faut dire qu'ils nous avaient bien teasé ces salaupiauds avec des références à la fin de tous les films Marvel mettant un scène un des personnages des Avengers (Iron Man, Captain America, Hulk, Thor). Ceci dit, mettre autant de "gros" héros sur le même écran, ça pouvait être un exercice compliqué. Très compliqué même. En fait, ça pouvait même faire peur et laisser craindre un sale ratage (à la XMen 3, au pif). Et puis bon, ces derniers temps, les films Marvel, entre Ghost Rider 2 et X-Men : The Beginning, pas besoin de vous faire un dessin pour vous expliquer à quel point j'étais flippé... Alors ce film Avengers, un plantage de plus ou une bonne surprise ?
Quel scénario ? Pour le scénario - qui est tout sauf une pierre angulaire dans ce genre de film Marvel a habilement choisi de croiser le "vrai" scénario de la création des Avengers et de ses productions précédentes (Iron Man, Captain America et Thor, Hulk étant traité de façon différente). En gros, ça donne Loki qui cherche, fini par posséder, le Cube Cosmique (qui se fait appelé Tesseract en VO - j'ai pas vu le VF du film fuck yeah) et va essayer de tout péter. D'ailleurs, première fantaisie, Loki ne possède pas le Cube Cosmique "pour lui" mais il le fait "aux ordres" d'au autre personnage mystérieux, dont on reparlera plus tard. On apprend donc que Loki
est au service des Chitauris (qui ressemblent à des Protoss je trouve), une espèce alien introduite dans l'univers Ultimate et qui ressemble étrangement à
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des Skrulls de part leur menton verticalement ridé (ce détail a son importance, j'ai reviendrai plus tard aussi). le film se décompose en 3 phases :
CINEMA la "quête de Loki", trouver le Cube, s'en servir et pour cela utiliser HawkEye (que j'ai trouvé génial) ainsi qu'un NoName du film Thor
CRITICAGE
le nécessaire moment de baston entre les divers héros, parce qu'il faut savoir un truc dans les comics, avant que les gentils fassent équipe, ils se tapent TOUJOURS dessus avant de faire équipe, c'est une règle aussi immuable que la gravité.
la création (de facto) des Avengers et la baston finale.
Je pourrais spoil plus, mais ça serait con, parce que ce film mérite d'être vu au ciné, 3D merdique ou pas. (comme vous le devinez, la troidé sert à peanuts)
Personnage et casting C'est à ce niveau que Joss Whedon a, à mon sens, fait fort. Parce que, ce coup ci, Marvel a décidé de filer son bébé a un VRAI passionné de comics et pas à une truffe comme Gavin Hood (Wolverine). Ce bon Joss est connu pour avoir pas mal bourlingué dans les séries/films/comics, mais disons que, pour faire court, je vais dire un seul mot : Firefly. Hé ouais mec (NDCerb : Et awesomesauce BUFFY !!). Sinon, pour ce qui est des personnages, il a réussi à faire sortir du personnage son essence même, comme dans le comics, EXACTEMENT comme dans le comics :
Le costume de Cap est un poil foiré, par contre HawkEye casse la baraque. Captain America est un leader, un tacticien. Après un temps d'adaptation à notre époque (il a quand même pioncé 70 ans le vieux), Cap force le respect et son abnégation n'est pas à démontrer. Plus, et c'est ça qui est important, à la manière de Cyclope (le vrai, pas le mange-couilles des films X-Men), Cap sait réfléchir vite et bien, et ce surtout dans une situation d'urgence. Bémol cependant sur le costume que je trouve foiré. Autant celui du film Captain America envoyait du bois, autant celui ci me laisse perplexe ...
Iron Man est une espèce de "Héros parmi les héros". L'accent a délibérément été mis sur Iron Man (Robert Downey Jr.) parce que c'est le mec qui a la
classe, que les films Iron man l'ont consacré plus que les autres héros de la bande. Il faut avouer que sa "déshabilleuse personnelle" est complètement awesome et que les dialogues du film ont été pensé sur mesure pour Tony Stark. Preuve ultime qu'Iron Man est "favorisé", il se lance dans un 1v1 contre Thor et ne se fait même pas écrabouiller... Je veux bien qu'il y ait l'excuse des "400 %" mais faut pas déconner non plus, Thor a autant de mal à ouvrir Iron Man qu'une canette de Coca "en vrai". Black Widow : Natasha Romanov est de retour. Sa bouille à me faire craquer mon jean et ses courbes généreuses... et aussi des talents d'espionne. Le personnage est ici plus creusé que dans ses brèves apparitions dans Iron Man 2 (notamment sa technique d'interrogatoire qui m'a fait rire) et elle est sexy à mourir sans que Joss Whedon multiplie les plans nichons ou fion comme un vulgaire Michael Bay. C'est aussi ça la classe.
HawkEye : LA surprise de ce film. Je pensais sincèrement qu'il aurait un rôle au rabais et c'est absolument pas le cas. D'ordinaire lisse et relativement inintéressant, HawkEye est ici efficace, puissant et super classe. La façon dont est géré son combo arc/flèche est juste grandiose. HawkEye sera d'ailleurs une menace constante lorsqu'il sera sous la coupe de Loki, capable à lui seul et à ses multiples flèches de foutre un bordel comme c'est pas possible. En fait, HawkEye, c'est un peut la cerise sur le gâteau de ce film, une franche réussite.
Thor, je vais pas être forcément objectif puisque je trouve l'acteur à incarne
FUS RO DAH §§§
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CRITICAGE
CINEMA Boucle D'or un peu pourri. Cependant, en jartant son brushing de caniche, Thor gagne en charisme. il en impose plus et SURTOUT, les doses d'humour n'étant pas ridicule, il s'en retrouve grandi. Sinon, il est bien évidemment toujours aussi costaud et se révèlera être la bouée de sauvetage du monde quand ça va vraiment tourner au vinaigre. Hulk est la deuxième bonne surprise de ce film. Bien qu'on ait droit à un troisième acteur en autant d'apparitions du Colosse de Jade, je dois avouer que c'est celle ci qui m'a le plus convaincu (sans manquer de respect à Edward Norton). Ici a été pris le pari de faire un Hulk "vieux" et non un jeune premier comme dans les films Hulk et The Incredible Hulk. On a donc un scientifique avec de la bouteille (enfin, un peu, pas trop quand même) qui sera en fait le vrai héros de la Terre. Un grand bravo pour ce Hulk sans fautes.
Loki assure. J'aime l'acteur (Tom Hiddleston) et le personnage de Loki est au final très fidèle avec ce qu'on est en droit d'attendre de lui à une exception près (il se bat, physiquement, ce qui est tout bonnement wtf). Loki fait tout ça car il a du mal à être "dans l'ombre de" et il a besoin de cette soif de pouvoir pour prouver à Odin que son intelligence est supérieure à la force brute de Thor. Le passage en Allemagne où Loki est en costard suinte de classe, littéralement.
Nick Fury apparaît à son avantage,
I shall sing you the song of my people bien évidemmentcampé par un bon Samuel L. Jackson - bien qu'il n'ait pas le droit de dire "Fuck". On y retrouve quelques traits importants de Fury. Calculateur (les cartes), déterminé (il dégomme un zinc de sa propre flotte) et avec des "grosses comme ça" (je vous emmerde je fais comme moi je pense), il incarne cette mouvance qui manque aux héros depuis de longues années à savoir "j'emmerde le protocole et la politique, c'est moi qui décide gtfo".
ou aussi
et enfin XXX dans le spoiler à la fin qui provoque ce type de réaction :
Vous l'aurez compris, c'est vraiment du très très bon. On a même droit à quelques seconds rôles toujours aussi sympas (Robin de HIMYM, l'Agent Coulson et Pepper Potts) mais c'est globalement le sentiment de cohérence du casting et du rôle de chacun qui fait plaisir. Pas de "grosses conneries", pas d'acteur giga naze (Nicolas Cage dans Ghost Rider sans déconner...) et une façon habile de mixer les 3 univers (Marvel normal, Marvel Ultimate et les films Marvel). Nan, franchement, je suis souvent le premier à gueuler, mais là, je la ferme et j'apprécie.
C'est grâce à lui que ce film est si awesome. Donc, regardez bien l'image et prononcez ces 2 simples mots : "Merci Joss"
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Des héros, un héros Bien qu'on parle du film Avengers, cer-
CINEMA
tains personnages sont plus mis en avant devant la caméra que d'autres. Iron Man en premier lieu, bien entendu, mais c'est surtout Tony Stark qui est mis en avant. Lors des phases "humaines" ses vannes et sa répartie sont, comme dans le film Iron Man, sujettes à une attention particulière, sans que ça crève l'écran pour autant. Une fois qu'il faut castagner, Iron Man est en effet costaud, mais quand ça tape VRAIMENT dur, c'est pas lui la star. C'est pas même Thor (qui est occupé à se battre avec un autre Dieu), non, LA star, c'est Hulk. Comme dans le "vrai" univers, quand ça chie trop, celui qui sauve les miches à tout le monde, c'est le gros vert. Hulk est purement et simplement jouissif dans ce film. Outre le fait que le personnage soit graphiquement superbement animé, il nous gratifie de moments magiques comme les "fameuses cla-claques" qu'on a tous vu et revu dans les divers comics et jeu vidéos (notamment le gros coup de poing qui écrase le sol en éclatant tout ou le double-atémi qui provoque une onde de choc). Je sais pas trop comment vous décrire ça, mais on sent une sorte de jouissance à chaque fois qu'Hulk calle un pain dans la face d'un Chitauri. D'ailleurs, quand Hulk déboule, on sent d'entrée que le sens de la bataille va s'inverser. Parce qu'Hulk n'a pas commencé la bataille en même temps que tout le monde, pour des raisons logistiques et puis, parce que c'est Hulk quoi... Lorsqu'il déboulent, les Chitauris essayent bien de l'impressionner avec des cris (vous savez, dans un film, les méchants aiment hurler, pousser des gros cris annonçant que "ça va chier"). Hulk, quand on lui crie dessus, il réplique, et quand il réplique, c'est plus un
gigantesque FUS RO DAH §§§§ qu'un cri de baltringue qu'il renvoie. Une fois qu'il a annoncé la couleur, notre ami verdâtre va soigneusement tout casser (aidé des autres Avengers, mais c'est pas vraiment le même niveau de destruction...) jusqu'à s'occuper lui-même de Loki. Alors là, je vais pas spoil, mais sachez juste que c'est un des moments de cinéma les plus awesome que j'ai jamais vus. Il est fort possible que j'ai tâché mon pantalon de bonheur (et que si j'en crois la réaction de la salle, j'ai pas été le seul). Bref, Hulk > *
Un film pour qui ? Reste cette question : A qui s'adresse le
Je reviens au niveau du public. Ayant vu le film avec un autre grand fan de comics, je dois avouer qu'en sortant, si on avait voulu critiquer le film, on aurait bien été emmerdé. Je l'ai aussi vu avec quelqu'un qui n'y connait rien (il a juste
Loki en civil, paye ta classe.
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CRITICAGE
fapfapfapfapfapfap
film ? Et bien, il s'adresse, tout simplement, à "tout le monde". Aux fans comme moi, mais aussi aux cinéphiles, à ceux qui veulent se détendre, à ceux qui n'y connaissent rien, etc. Et c'est peut-être là une des grosses grosses réussites de Whedon, celui de pouvoir convaincre un paquet de personnes. Proposer un bon film d'action où ça castagne dur, avec une chouette réalisation, des acteurs décents (voir très bons) et beaucoup d'humour, c'est pas donné à tout le monde. D'ailleurs, l'humour, voilà un truc intéressant à propos de ce film. Jusqu'ici on avait eu droit à l'humour beauf et pas drôle de Wolverine et de Thor ou à l'humour funky d'Iron Man. Et bien ici, vous serez ravis d'apprendre qu'ici on est dans la catégorie "humour d'Iron Man", mais "en mieux". Les quelques doses d'humour qui parsèment le film sont tout bonnement géniales, placées au bon moment, dans le bon contexte et franchement drôles, les scènes humoristiques - qui ne concernent pas qu'Iron Man contrairement à ce qu'on pourrait penser - sont une franche réussite ! C'était d'ailleurs une de mes craintes, de devoir me retaper cet humour Dechavanne-Lagaf qui avait tant plombé le film Thor... Mais non tout va bien de ce côté-là.
CRITICAGE
CINEMA vu le film Thor) et qui a adoré le film parce qu'en plus d'être simple d'accès, il est bien foutu et il permet de se détendre "sans proposer des explosions débiles toutes les 2 minutes" (c'est pas mes mots, c'est les siens). Bref, The Avengers, fans de comics ou non, ayant vu tous les films Marvel ou non, ça passe tout seul et ça, c'est le bien.
J'ai toujours pas débandé Vous l'aurez compris, je suis complètement fan de ce film Avengers. Alors que d'ordinaire je trash un peu les films Marvel (enfin, pas tous non plus) parce qu'il y a de grosses fautes de cohérence ou d'autres choses vraiment gênantes, ici, c'est pas le cas du tout. The Avengers, c'est un peu le film parfait pour une équipe de super-héros. Il nous donne ce qu'on attend : une orgie visuelle bourrée de fun qui respecte les fans et sait conquérir les néophytes sans les prendre pour des bananes. Je pense cependant que la réussite de ce film (si j'en crois le box office, je vois pas comment on pourrait ne pas avoir une suite) tient très largement aux choix faits par Joss Whedon qui est tout sauf un plot. Si suite il y a, il faut espérer TRÈS FORTEMENT que ce soit lui derrière la caméra, sous peine d'une grosse désillusion. Oui, un peu comme Nolan et Batman, en somme... Avengers Assemble !
Polo
YO DAWG I PUT A SPOILER IN YOUR SPOILER ...
Vous savez, chez Marvel, il y a une tradition qui veut qu'à la fin du film on ait un petit spoiler. Le spoiler du film Avengers m'a presque fait pleurer de bonheur (et a fait pousser quelques cris de marcassin dans la salle). Comme vous l'ai dis plus haut, Loki est commandité par un Chitauri à menton fripé. Tout le film, TOUT LE LONG DE CE PUTAIN DE FILM, j'ai bloqué là-dessus et j'ai harcelé mon voisin "tu crois que c'est Thanos ?" "tu crois que c'est Thanos ?" "tu crois que c'est Thanos ?" "tu crois que c'est Thanos ?" mais, au fond de moi, je connaissais la réponse puisque le Chitauri avait une espèce d'armature métallique au niveau de la mâchoire et ça, ça collait pas du tout, ainsi que d'autre détails. Puis arrive le fameux spoiler de fin où on retrouve notre Chitauri à genoux, en train de parler à ce qui est visiblement son supérieur. Il lâche cette phrase "to challenge them is to court death" qui me fait dire tout fort "OH PUTAIN DE BORDEL A NOEUD TU VAS PAS ME DIRE QUE C4EST PAS TOUT QUESQUE QUE JCROIS". Et là, pouf pouf paf pastèque, le supérieur se tourne et et et et et c'est sans aucun doute possible lui : FUCKING THANOS §§§ Voir Thanos est gigantesque en soit, mais c'est pas ça le plus important ! Revenons sur la phrase du larbin : "to challenge them is to court death". Cette phrase est un spoil dans le spoil (Yo Dawg !). Il faut savoir que Thanos, lors d'une grande partie de son existence a courtisé La Mort. La Mort a toujours rejeté l'amour de Thanos sauf s'il lui offrait la moitié des âmes de l'univers en guise de présent (donc, trucider la moitié de l'univers, en gros, àa va, sympa le cadeau de mariage ...). Et ça, ça s'est passé dans un comics très spécial nommé Infinity Gauntlet (Le Défi de Thanos, mon comics préféré avec Earth X et The Man Without Fear, rien que ça) dont j'ai déjà parlé dans un numéro précédent de 42. Donc "to court death" + Thanos, vous voyez où je veux en venir ? Voilà. Marvel vient tout simplement de créer la pire attente possible chez les fans. Sur les forums ricains et d'ailleurs, l'heure est à la spéculation générale. Après tout, nous avons eu un film X-Men, un film Avengers, un film Fantastic Four, et on vient de voir Thanos. Concrètement, qu'est ce qui empêchent Marvel de nous créer le tant convoité Défi de Thanos ? Surtout que, encore un détail, dans le film Thor, on aperçoit ça :
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Rapide et Furieux
CINEMA
Le thème de ce mois étant le Jacky, cet être mi-homme, mi-machine, miede-pain, j’étais bien embêté quant au sujet de mon article. Après tout je ne connais rien au tuning et au wubwub si ce n’est que l’un cause de terribles souffrances à mes yeux et l’autre à mes oreilles. Puis soudain, l’idée ! Apprendre leur mode de vie au travers d’un documentaire ! Bien que celui-ci date un peu, j’ai donc choisi d’étudier les étranges mœurs de ces indigènes au travers de Fast And Furious (le lecteur avisé notera que les initiales donnent FAF. Coïncidence ? I don’t think so but maybe it could be !!). Sur ce, observons !
Fast&Furious : l’histoire d’un mec qui n’aimait pas le sansplomb Le film commence sur une bande d’automobilistes attaquant un camion de marchandises à bord de voitures avec des néons vert fluo, certainement pour plus de discrétion. Après tout pourquoi s’ennuyer à voler différentes voitures pour brouiller un tant soit peu les pistes, autant prendre les mêmes et leur rajouter un signe distinctif, c’est pas la bande à Oui-oui que diable. Nos brigands ont de la chance puisqu’ils roulent sur une autoroute parfaitement droite avec absolument aucune autre voiture pour les gêner. La technique consiste donc à cerner le camion de trois voitures, et de celle en tête de file sort un de nos compères voleurs qui d’un coup de harpon bien placé détruit la vitre, et en plante un deuxième avec un filin dans le fauteuil du passager, afin de monter à bord de l’engin.
Ok. Alors première observation : le Jacky est con. Je pense même que s’il y avait une école pour Jacky, on l’appellerait Derp-
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vard, parce que pour atteindre un niveau pareil, faut s’entrainer. Donc premièrement, attaquer avec des bagnoles ultra-repérables, on l’a dit. En-
CRITICAGE
Comme Rocco mais en moins bien
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CINEMA suite, planter un harpon dans le siège passager. Si justement il y en a un de passager, ils font comment, ils le plantent avec (remarquez, s’il est assez imposant ils pourront remporter l’achievment “Captain Achab”) ? Je sais que ça s’appelle la place du mort mais ce n’est pas une excuse. Enfin, l’idée en elle-même. Pourquoi risquer de se louper et de découvrir les joies du massage par un semi-remorque ou encore de se faire accueillir les gencives à coup de cric par le conducteur (qui a quand même le temps de le voir venir hein, il va pas se dire “Oh chouette, ils ont vraiment envie d’être copain pour prendre tant de risques.”) alors qu’il pourraient juste barrer la route, ou le forcer à s’arrêter ? Réponse plus haut, la faculté de Derpvard achève de sous-développer les leurs. Bref, ce vol à toute vitesse réussi, nous retrouvons donc Brian. Comme prononcer son nom à la française serait surestimer ses capacités intellectuelles, nous l’appellerons donc Blondine. Nous le retrouvons donc au resto routier du coin, tenue par une tenancière, Mia, pour laquelle Blondine a un vif intérêt. Voici une occasion d’assister à la parade amoureuse du Jacky. Tous les jours, Blondine vient demander un sandwich au thon, dont les vertus laxatives semblent pourtant faire l’unanimité, et espère ainsi gagner le cœur de la belle en vantant ses talents de cuisinière. Pour Blondine, le sandwich au thon est manifestement l'hareng saur du succès. Merci de ne pas applaudir.
"Bebert, pas de photo pendant que je fais mes besoins enfin !" Nous y retrouvons également Dominique, amateur de tuning et de courses illégales et accessoirement le frère de Mia. Alors je vous arrête tout de suite, j’ai déjà trouvé toutes les blagues que l’on pouvait faire sur son nom, que ce soit Dominque Orette, Dominique Talope ainsi que diverses variations impliquant des rapports incestueux avec la génitrice de quelqu’un. Nous l’appellerons donc Dom. C’est à ce moment que débarque la dream team du tuning : Letty (nommée daisy en hommage à sa duckface naturelle), Jesse, Vince et Léon, qui eux n’auront pas de surnom parce que j’ai la flemme. Or donc, Vince n’aime pas trop qu’un type avec un caniche collé sur la tête tourne autour de Mia, et lui prie donc d’aller voir ailleurs, ce que Blondine ne fait pas en s’invitant le soir même à
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Nous arrivons donc dans l’habitât naturel du Jacky : la rue. Étant donné les prouesses intellectuelles dont nous avons eu la preuve jusque-là, vous je ne sais pas, mais moi ça ne m’étonne qu’à moitié. On peut donc constater une certaine hiérarchie chez les mâles, ce sont généralement ceux qui ont le plus de femelles et qui font preuve du plus mauvais goût en matière de décoration automobile qui dirigent les autres membres. Blondine essayant de s’immiscer au sein du groupe, il doit impressionner les autres mâles par la puissance de son engin *hrm*, vu qu’il est un peu limite question femelles. Sa carrosserie étant au goût des mâles environnants (*tousse* houla, j’ai de ces maux de gorge en ce moment) il peut donc participer à la course, qu’il perd face à Diesel qui nous montre tout le sans-plomb, je veux dire tout le sang froid (oui, ho, hein, bon, fallait bien que j’en case une quelque part non ?) dont il est capable. Malheureusement, La fête est interrompue par l’arrivée un autre groupes d’animaux : la Police. Notons que la voiture de Blondine, qui fumait autant qu’une réunion des rappeurs anonymes cinq minutes auparavant part sur les chapeaux de roue (et le capot qui semblait a moitié défoncé est magiquement en parfait état). De son coté, Dom, après avoir semé la police et mis sa voiture à l’abri, se fait malheureusement repérer par une voiture de patrouille, mais c’est sans compter sur
Le Jacky est un réparateur aguerri.
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une course auto à laquelle Dom est présent.
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CINEMA partage donc leur vie, leurs coutumes ainsi que leur culte au dieu Decepticon (si si, le bénédicité est en hommage au dieu Vroum-Vroum).
“Ooooh, toi alors, non seulement tu m’as menti mais en plus tu veux que je donne littéralement mon frère aux flics, petit sacripan. Allez, d’accord, mais c’est bien parce que t’as une mignonne petite tête de poupougnou.” s’exclame donc la belle, et les voilà partis. On retrouve donc notre bande de joyeux voleurs, qui manifestement n’étaient pas pressés puisqu’ils sont tous partis de nuit et qu’il fait maintenant plein jour, s’attaquant à un camion innocent qui s’est écarté du troupeau, et ils ont une fois de plus la chance d’être sur une route parfaitement droite sans aucune circulation. Décidément, ils ont de sacrés coups de pot quand même (et quelque chose me dit qu’ils ont dû en avoir beaucoup sur la tête étant gamins, mais passons). l’arrivée de Blondine, équipé de son GPS Dom-Dom, qui lui permet de retrouver un chauve sur un rayon de 5km (leur slogan est très accrocheur “Votre chauve se sauve ? Chauve qui peut, utilisez Dom-Dom !”). Ils entreprennent d’aller chez Dom, mais un autre groupe de Jacky à deux roues leur tombe dessus et mettent le feu à l’ex-future voiture de Dom pour le punir d’avoir marché sur leur plates-bandes. Observation supplémentaire, le Jacky est
un animal territorial, et à l’instar des chats, il marque son territoire, mais plutôt à coup de cocktail Molotov. Nos deux larrons rentrent donc au nid familial, et Dom intègre Blondine au groupe. Ce qu’ils ne savent pas, c’est que Blondine fait partie de la police, et que s’il était si désireux de faire partie des leurs, ce n’était pas pour philosopher avec eux sur la transcendance divine de la soupape d’injection, mais pour enquêter sous couverture sur ces mystérieux vols de camions. Tel un Bear Grylls urbain, il
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Cette fois malheureusement, tout ne se passe pas très bien, puisque Vince est accueilli par une poignée de gros sel par le conducteur du camion qui n’aime pas trop qu’on lui salope sa vitre avec un gros harpon. Il est donc en mauvaise posture entre son filin d’acier qui lui lacère le bras et notre gentil camionneur qui se dit qu’à défaut de plomb dans la cervelle, il s’en prendra quelques grammes dans le ventre, et il ne peut compter sur le soutien de ses camarades puisque Léon est allé au secours de Daisy qui a expérimenté ce que pouvait
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Blondine est maintenant bien intégré au groupe, est plus encore à Mia. Il travaille avec tout ce beau monde pour préparer une course qui aura lieu dans le désert, et qui lui permettra de racheter sa dette auprès de Dom, et commence de plus en plus à s’identifier à ses sujets d’observation, ce qui n’est pas très professionnel. On se souviendra tous du Dr. Trololo qui, ayant trop pris à cœur ses travaux d’observations du grand singe noir des montagnes, fut piétiné à mort en tentant de séduire la femelle du chef de clan. Où en étais-je ? Ah, oui, Blondine donc, ayant maintenant la quasi-certitude que Dom est au centre de l’affaire des vols de camion, demande à participer au prochain casse. Le mâle dominant étant encore un peu méfiant, il ne lui dit rien, mais Blondine sait qu’un coup se prépare après la course dans le désert, c’est pourquoi il avoue à Mia être un policier après celle-ci, pour qu’elle l’aide à retrouver son frère.
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CINEMA ressentir une chaussette dans une machine à laver, et que Dom aura bien du mal à le récupérer à moins de savoir conduire avec les pieds. Blondine arrive sur ces entrefaites, sauve Vince, et le fait évacuer par un hélico de la police, dévoilant ainsi sa véritable identité à Dom, qui s’en va en le laissant sur place. Blondine le rejoint jusqu’à chez lui, rattrapé également par Jesse, qui meurt légèrement sous les coups de feu des Jacky à moto (quel timing, tout le monde arrive en même temps). Blondine et Dom se lancent à leur poursuite, et leur apprennent que c’est mal de faire des trous dans les gens sans leur consentement après une course-poursuite endiablée. Plutôt que de gentiment rentrer, Dom se dit plutôt que ça serait marrant, là, tout de suite, de faire une course consistant à passer la voie ferrée avant que le train ne lui passe dessus (sinon t’as un pote à l’hôpital et un autre qui souffre d’un forme aigüe de décès, tu n’as rien d’autre à faire à part jouer le kéké ? Non ? Bon, ok, ça valide la première observation). Observation amusante, le Jacky semble connaître par cœur tous les horaires de train puisqu’il sait, alors qu’il vient d’arriver, qu’après avoir démarré au quart de tour au feu vert un train passera pilepoil au moment où il arrivera. Dom et Blondine évitent de justesse le train, mais leur liesse leur fait oublier leur vigilance au volant, ce qui
Si vous ne voulez pas que votre enfant tourne mal, faites attention à ses lectures. fait que Dom ne voit pas le camion qui prend plaisir à se mettre au travers de sa route (ah mais, il fallait bien que ça s’arrête un jour ces routes droites sans circulation !), occasionnant moult cabrioles à la voiture de Dom, dont celui-ci
ressort avec. . . une petit coupure à la tête. Donc, un accident à grande vitesse comprenant des tonneaux à faire pâlir d’envie Diogène, et le tout sans ceinture, et monsieur s’en sort avec un petit bobo à la tê-tête. Observations physiologiques : le Jacky semble doué d’une grande résistance (j’ai même entendu dire que le gouvernement préparait un projet visant à les utiliser comme bélier durant les interventions de polices, réduisant ainsi les coupures budgétaires tout en nettoyant nos beaux quartiers de toutes nuisances visuelles et auditives, mais chut, c’est secret). La police arrivant, Blondine décide de lui offrir sa voiture pour lui permettre de fuir et. . . fin. Bilan des connaissances : le Jacky est un animal territorial, se déplaçant en troupeau, muni d’une résistance aussi grande que son manque de goût, ce qui explique certainement pourquoi l’espèce perdure encore aujourd’hui. Et surtout, il est con. Très. Je laisserai donc le gouvernement s’occuper de ce problème puisqu’il semble avoir quelque chose de prévu. Pendant ce temps, je vais plutôt peaufiner mes recherches du coté d’un autre grand ennemi de l’humanité : le fan de Justin Bieber.
Kalayel
La voiture de Daisy... quelque part je m'en doutais un peu.
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The Hunger Games
CINEMA
Il faut se rendre à l’évidence, quand il s’agit de faire des trucs glauquissimement chelou, personne n’arrive à la cheville des Japonais, PERSONNE !! Du coup, je me demande ce qui a pu pousser un jour un type d’obédience non-Japonaise enfin à part la drogue et
une nécrose du cerveau à se dire "Awputaing, c’est franchement cool Battle Royale, il y a des meurtres sanglants, de la cruauté atroce et de la nécrophilie, idéal pour un divertissement familial !". Mais bien sûr, et pourquoi pas "Oui-Oui contre Jason", "Martine visite R’Lyeh" ou "Gantz,Team Mon Petit Poney" pendant qu’on y est ? Oui, ça
serait awesome, je sais, mais faites sem-
blant d’être convaincus bande de vilains !
C’est ainsi qu’est né "The Hunger Games", un livre qui repompe joyeusement Battle Royale en l’adaptant au chausse pied pour les nenfants et qui passe totalement à côté de tout ce qui fait la force du bousin original (j’y reviendrai). Hélas, le livre ayant eu suffisamment de succès, Hollywood, qui serait capable d’adapter ma grandmère au cinéma si ça intéressait plus de quatre personnes, a décidé d’en faire un long métrage avec sa propre surcouche de stupidité, juste parce que ! C’est pour vous épargner le drame de souffrir vous-même 2h dans une salle de cinéma (les Somaliens l’ont facile, eux ne meurent QUE de faim, pas d’ennui), que j’men va vous spoiler joyeusement tout ça en plus les
spoiler c’est carrément raccord avec le
thème tuning !
Bienvenue chez les pauvres Après trois slides Powerpoint expliquant que "Hunger Game" est un jeu de com-
bat à mort qui voit s’affronter des enfants issus de 12 districts de ne sais pas quel monde futuro-alternatif pour une raison stupide que je détaillerai plus tard, l’histoire démarre dans le District 12, un bidonville crasseux plein de gens super pauvres et de mineurs (ceux avec la tronche sale et les casques funs, pas
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ceux qui sont interdits aux pédophiles), bref, Roubaix un jour de pluie. L’héroïne, Katniss Everdeen, que je nommerai désormais Mary Sue parce qu’elle est atteinte d’une bonne grosse infection de "j’suistroplus badass que la plus badass de tes copines, tout le monde
SPOILER
Sous Battle Royale pour épileptiques
SPOILER
CINEMA m’adore et je n’ai absolument aucun défaut à part peut-être celui d’être trop awesome", part, armée de son arc, chasser pour nourrir sa famille qui meurt de faim, enfin il paraît. Comme c’est une grosse rebelle, elle franchit le périmètre de sécurité du District composé de barbelés et d’un grillage électrique suffisamment large pour laisser passer un être humain normal qui pense à plier les genoux, rendant ces protections totalement absurdes. Une fois dans les bois, Mary Sue nous fait une démonstration de son true-skill à la chasse mais, alors qu’elle est à deux doigts de dégommer un daim, un type se ramène et effraie la bestiole, lui faisant rater son tir. Le type en question est un ami de ses potes appelé Gale qui ne sert à rien du film à part justifier un simili triangle amoureux dont tout le monde se tape. Mary Sue : Gale tu fais chier, c’était le premier daim de l’année ! Et puis arrête de me stalker comme ça, on se croirait dans Twilight. Irritation de la peau : Oh ça va, c’est bon, il y en aura d’autres. Et puis tu allais faire quoi toute seule avec un Daim de 50kg ?
Mary Sue : Je sais pas, je pensais me faire une balançoire avec ses tripes et une fois vidé ça m’aurais fait un fraking costume d’Halloween. T’es stupide ou quoi ? J’ALLAIS LE MANGER SALE GLAND !! J’AURAIS PU FAIRE SÉCHER LA VIANDE POUR NOURRIR MA FAMILLE
Le prochain mec qui m’empêche de latter du Daim, je le friendzone ! PENDANT PLUSIEURS SEMAINES §§ Plaques rouges cutanées : Rhô, pète un coup, si on crève de faim au District 12 c’est juste parce qu’on est une bande de blaireaux. Regarde, comment peut on mourir la dalle alors qu’à la moindre caillasse que je balance, un oiseau apparaît ? *lance un caillou et des oiseaux s’envolent*
Mary Sue : Awlavache c’est vrai *Shoote un piaf avec son l33t skill*
S’ensuit un dialogue profond à coup de "Ohlalala, les Hunger Games c’est kakaprout, obliger les gens à s’entretuer, ça les fait mourir, on devrait fuir dans les bois et vivre d’amour, d’eau fraîche et de daims de 50kg. En fait, pour qu’ils arrêtent les jeux, il faudrait que les gens ne regardent plus l’émission, comme ça les
sponsors seraient bien emmerdés, ils ne pourraient plus nous vendre des produits que l’on ne peut de toute façons pas acheter vu qu’on a pas une thune et que nous ne sommes donc clairement pas le public visé." Bigre, on est pas 10mn dans le film et ça veut déjà paraître profond alors que c’est ultra con ! On est pourtant pas dans un film Français boudiou ! Cette scène, pleine d’une tension sexuelle à l’intensité d’une pile LR5 déchargée, est perturbé par l’arrivée d’un vaisseau spatial (ou un dirigeable, enfin une image de synthèse moche quoi). "Les voilà, la moisson (signifie sélection/vote en langage hipster des bouseux de la campagne) va commencer". Les deux tourtereaux rentrent vite chez eux. Mary Sue achète une broche représentant un Geai Moqueur (il m’a fallu la moitié du film pour piger qu’elle ne parlait pas d’un "Gemme au cœur". Quoi, un gemme au cœur ? C’est un genre de tumeur ?) qu’elle offre à sa petite sœur tout en la rassurant "Tiens, ça te portera bonheur, en plus te stresse pas, t’es trop jeune pour être sélectionnée, t’a juste un billet, aucune chance que ça t’arrive". Puis, elle s’habille dans sa plus belle robe d’Amish parce que ça serait con de partir à l’abattoir habillée comme un sac.
Un prétexte alakon Alors que les candidats du district se rendent à l’endroit où le tirage au sort va avoir lieu, le caméraman est pris d’une première crise d’épilepsie, légère heureusement, agitant sa caméra de gauche à droite alors qu’il filme des gens marchant calmement. Purée, qu’est ce que ça va donner quand il y aura vraiment de l’action…
OUPS !
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CINEMA tenant les garçons *suspense inutile vu qu’on se fiche pas mal de qui va être pris* et l’heureux élu est "Un type" !
Le vote terminé, les heureux élus ont quelques minutes pour causer à leur famille avant le départ à la capitale où aura lieu le 74ème "Jeu du Manque de Nom Nom". Mary Sue retrouve sa petite sœur : Petite sœur : Tiens sœurette, je te file la broche du Geai Moqueur que tu m’as donné parce que je suis trop une radasse pour t’acheter un truc moimême ! Ça te portera bonheur !
Il reste 1h50 de film ? Vous êtes sûre ? La meuf chargée de l’élection (maquillée comme Heath Ledger mort) semble super jouasse d’envoyer des jeunes à la mort histoire de faire comme Battle Royale. D’ailleurs, quitte à repomper Battle Royale autant y aller à fond et c’est pourquoi "Maquillage à la truelle" balance une vidéo gouvernementale pour expliquer le principe des Hunger Games qu’ils connaissent déjà tous vu que ce n’est que la 74ème édition. Comme le Powerpoint du début le laissait soupçonner, il s’agit de l’explication la plus stupide que j’ai jamais vu pour justifier le massacre d’enfants à la télé ! Au moins Battle Royale restait vague et ne s’appesantissait pas pendant 1h de film à expliquer le pourquoi du comment, préférant se focaliser sur l’absurdité de la situation pour renforcer son horreur. Surtout que bon, quand on voit l’explication qu’ils nous ont pondus sur celui là, ils auraient pu s’abstenir :
quillage à la truelle" passe aux votes et, oh suspense on ne s’y attendait trop pas, annonce : Maquillage à la truelle : Petite sœur de Mary Sue !! Approche mon enfant woudidou c’est trop fun d’aller mourir !!
Petite sœur de Mary Sue : Ouin, je veux pas y aller, regardez, je surjoue la peur à mort, ouin, venez m’aider !
Mary Sue : Laissez-la ! Je me porte volontaire pour être tribut ! En plus elle joue comme un manche et même si je suis mono expression au moins je ne surjoue pas comme si ma vie en dépendait alors on gagne au change !
Maquillage à la truelle : Formidable ! Quel rebondissement inattendu ! Main
"Les districts se sont rebellés et comme on leur a bien maté la gueule on le leur rappelle tous les ans à travers les Hunger Games. Chaque district sélectionne 2 de ses jeunes de 12 à 18 ans, ils se battent à mort, on filme tout ça et voilà, youpla tagada à l’année prochaine". Ce qui se résume en gros par "Pour vous rappeler que se rebeller c’est mal on va vous donner plein de raisons de vous rebeller à nouveau en massacrant vos enfants !". Quinze minutes seulement, la vache, va être long ce film.
La moisson Après cette brillante explication, "Ma-
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Mary Sue : Tu parles bien de la broche que tu portais lorsque tu as été sélectionnée contre tout attente pour aller mourir dans un jeu sadique dès ta première année ?
Petite Sœur : Oh t’inquiète, depuis le début tu es présentée comme une badass de ouf et comme en plus tu es l’héroïne d’un film Hollywoodien tu es sûre de gagner. Le suspense c’est pour les faibles.
Sa famille barrée, c’est au tour de "démangeaison de l’épiderme" de faire ses adieux : Démangeaison de l’épiderme : Mary Sue, tu vas t’en sortir, TKT t’es trop parfaite. Tu dois juste trouver un arc !
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Un type : Ouaip, c’est moi, en plus comme par hasard je suis l’autre angle du triangle amoureux moisi mais pour l’instant personne n’est au courant alors je vais me contenter d’un regard de bovin mort.
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CINEMA Mary Sue : Awputaing merde oui, t’as raison ! Heureusement que t’es là ! Punaise j’étais en train de me demander qu’elle arme je pourrais bien choisir et mon cœur balançais entre un écureuil séché et des caillasses, TOCARD §§ T’es vraiment sûr que c’est la dernière phrase que tu veux prononcer de TOUT le film ?
Apparemment oui…
Voyage Voyage Les deux candidats du District 12 sont ensuite amenés à la capitale en train. J’imagine qu’il ne devait pas rester de place dans le ballon dirigeable/vaisseau moche qui a servi à amener tout le matos (écran géant et bataillon d’hommes en armes) pour deux mioches supplémentaires. L’intérieur est extrêmement luxueux avec de la nourriture à foison sur laquelle le caméraman insiste lourdement pour bien faire comprendre qu’il y a de l’injustice dans ce bas monde, REVOLUSSIONE ! Oups, désolé, je spoile le tome 3 du bouquin. Bref, une fois installés, "Un type", qui est le seul motivé par l’idée de survivre aux Hunger Games vu qu’il sait qu’il n’est pas le héros du film et qu’il ne dispose pas en plus de l’awesomeness emplie de perfection de Mary Sue, cherche à rencontrer le mentor du District 12 (un ancien candidat victorieux) afin d’écouter ses précieux conseils. Ce dernier est un alcoolique à géométrie variable qui va passer magiquement au cours du film de pochtron "je pique dans tous les verres dès l’instant ou le degré d’alcool dépasse la température à l’ombre du désert de Gobie !!" à sobre sans que l’on comprenne bien pourquoi, mais bon, le réalisateur ayant moins de 30s pour poser
Mentor qui vient de repérer une vodka pomme sauvage. le personnage de l’ex-candidat hanté par ce qu’il a dû faire, fallait y aller dans le clicheton : Mentor : Pour survivre dans la nature pendant plusieurs jours, tu ferais quoi ?
"Un type" : J’allumerais un feu, parce que je suis un gros blaireau sans sens commun.
Mentor : Tu as parfaitement raison ! Pas pour le feu mais pour le blaireau ! Non, ce qu’il te faut c’est… Hé Mary Sue, passe moi la confiture s’teu plait.
Mary Sue, qui arbore une sublime mono expression de la colère ("agreugreu colère être je"), passe alors sans raison en mode Bishop. Elle chope un couteau sur la table et le plante pile entre les doigts de la main de Mentor. Mentor : Arrête-moi si je me trompe espèce de psycho, je suis le seul mec qui
depuis le début de ce film de chiasse te donne des conseils pertinents autre que "trololol utilise un arc" ET la seule personne qui semble un tant soit peu affectée par toute cette histoire de jeu de massacre et c’est moi que tu attaques ? Pas l’autre truie en mode "Youpi youpla dé enfan ki se tu juska ce kil meure c vrémen tro rigoulo" ? Comme le regard fixe et vide de Mary Sue ne change pas, le Mentor fait comme si de rien n’était. Mentor : Ce qu’il vous faut c’est que le public vous adore, comme ça, en cours de partie, les sponsors pourront vous apporter un coup de pouce qui pourrait faire la différence. D’ailleurs, conseil bonus, pour que le public vous adore IL FAUT EVITER D’ESSAYER DE LUI PLANTER UN COUTEAU À BEURRE DANS LA MAIN !!
Le train arrive à destination dans la capitale qui pue le luxe et l’opulence (REVOLUSSIONNE BIS) et est habité par plein de gens échappés d’une reconstitution historique sous acide de la cour du Roi-Soleil.
Présentation bidon Comme Mary Sue et "Un type" sont des bouseux de la campagne et que la bienséance interdit d’aller massacrer d’autres jeunes sans sentir la lavande, ils sont préparés, lavés et épilés. Mary Sue est ensuite amené auprès de Lenny Kravitz SANS lunettes vu qu’apparemment Hollywood ne dispose plus d’assez d’acteurs de métier (cela dit, ce n’est pas non plus le plus mauvais acteur du film, étonnement).
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CINEMA
A cet instant, on en est à plus de 40mn de film et le seul truc qui est mort est un piaf, PAL-PI-TANT !
L’entraînement au combat en mousse Le film semble enfin soudainement se remémorer son pitch de départ. Mary Sue et "Un type" sont emmenés dans une salle d’entraînement ou se trouve de nombreuses armes et diverses cibles.
“On va juste faire s’entretuer 24 gosses, je ne vois vraiment pas comment cela pourrait mal tourner.” Ah ah ah, sacré Jules Verne Lenny Kravitz : Arrête de me dévisager comme ça ! Oui je suis Lenny Kravitz et non je ne chanterai pas. Bordayl, concentre-toi, je suis là pour remplir le rôle de figure paternaliste amicale avec qui tu vas créer des liens de confiance durable même si nous ne partageons que 3 scènes ensemble incluant en tout et pour tout 5 lignes de dialogues et tout ça sans compter le fait que ma participation active à l’organisation des Hunger Games pour lesquels je n’exprime pas de réelle opposition est une forme de collaboration de la pire espèce qui devrait te faire gerber.
Mary Sue : Gneu t’aime, tu é kome 1 pair pour moa !
Lenny Kravitz : … Bon *expire longuement* ! On va aborder le sujet que tout le monde attend dans un film sur un groupe de jeunes qui se trucident : les habits ! Pour la présentation des tributs des 12 districts vous allez défiler et comme ils faut que les sponsors vous kiffent le boule va falloir être sapé classe, ok.
flammes, probablement pour symboliser les mineurs morts à cause d’un coup de grisou pour rester dans le thème. Bien entendu, bien que ce soit les 74ème Hunger Games, la foule semble n’avoir jamais vu ça "OMAGAD DES FLAMMES SUR UN COSTUME JE JOUIS", à croire que Lenny Kravitz à construit ça tout seul dans sa cave et dire que d’autre font des armures de combat. Le président du bled, qui n’est autre que Jules Verne vu sa tronche, met alors sa plus belle Trollface pour annoncer : "Je vous souhaite de Joyeux Hunger Games !". Sérieusement ? Y a-t-il une seule personne dans ce film qui est consciente d’être en train de parler d’un jeu ou des jeunes se massacrent ou ils sont tous sans âme ? Enfin bref, après cette ma-
Responsable de l’entraînement : Au cours de ces quatre jours de formation, vous n’aurez pas le droit de vous entretuer.
Ah la la, comme j’aurais aimé que quelqu’un se lève pour répondre : Quelqu’un qui se lève : Ah ouais ! Et sinon quoi ? Vous allez nous tuer c’est ça !! Mouhahahahahahaha !!
Mais non, ils ferment tous leur mouille vu que dans ce monde de merde personne n’a l’air conscient d’aller à la mort dans un absurde jeu de massacre sadique et ne cherche donc pas à se venger ou fuir son sort ! Pendant ces quatre jours d’entraînement, on assiste à un certain nombre de trucs stupides. Hormis les classiques entraînement au tir à l’arc et au combat à l’épée on a droit à :
Mary Sue : Euh, ouais, ok, et sinon j’apprend quand à me battre ? De toute façon on fait comme tous les ans non, habillés en mineurs pour représenter la spécialité du district 12 !
Lenny Kravitz : Ah ah ah non j’ai bien mieux !
C’est ainsi que "Mary Sue" et "Un type" défilent devant une foule en délire dans des costumes composés de fausses
*Tousse* Monsieur Kravtiz ! Excusez moi, M. Kravitz ! La télépathie ne fonctionne pas comme ça (et si vous voulez lui donner un coup de boule faut bouger plus vite)
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gnifique cérémonie chiante, "Mary Sue" est amenée dans une chambre high tech top luxe ou elle s’endort après une petite séquence "je suis trop émotionnelle de la forêt tavu" lorsqu’elle découvre l’écran géant qui peut diffuser des paysages au choix.
SPOILER
CINEMA Une sorte de jeu sur écran géant ou une fille assemble des images de feuilles par groupe de deux identiques le plus vite possible. C’est vrai, on ne sait jamais, dès fois que sa survie dépende de sa capacité à faire une pile de feuille de châtaigniers et une de peuplier ! Les candidats des districts 1 &2 sont TRUE EVIL ! La moindre des scènes dans laquelle ils sont les présente comme sanguinaires, sans pitié, ouvertement agressifs pour rien et en plus ce sont des pistonnés qui ont bénéficié d’une école spéciale pour les former aux Hunger Games salauds de bourgeois. C’est bon, on a compris, ils sont supra mauvais, sans âme et oui, si l’héroïne les tue elle ne sera pas vraiment méchante du coup. Pfuu, subtilité. En plus d’être vraiment très très méchants, les membres du district 1 & 2 sont des fraking tireurs d’élite, capable de viser dans le mille que ce soit avec un couteau de lancer ou un arc. Oui, en soit ce n’est pas drôle mais gardez cette information bien en mémoire, c’est très important pour la suite. Mary Sue donne de mauvais conseils, surtout quand il s’agit de mettre dans la mouise un collègue, c’est ainsi, alors que "Un type" fait de la merde avec un javelot et que tout le monde se fout de sa gueule, qu’elle lui dit : Mary Sue : Montre leur ce que tu sais faire !
Un type : Pourquoi ? Mentor a dit de cacher nos forces !
Mary Sue : Il n’y connaît rien, après tout il n’a fait que gagner un Hunger Game, non ? Montre-leur ce que tu vaux, ces mecs te prennent pour leur prochain repas !
Un type : Et alors ?
Mary Sue : Ça veut dire que pendant le jeu ils vont essayer de te buter !
Un type : Oh, ok, dans ce cas ça change tout. Je vais leur montrer mes capacités comme ça au cours du jeu où on doit s’entretuer TOUS jusqu’au dernier peut être qu’ils se suicideront de terreur au moment de s’en prendre à moi ! Par contre, j’étais boulanger alors j’ai pas vraiment de point fort…
Hollywood, un éternel recommencement. Mary Sue : Mais si, tu savais porter des sacs de farine trop trop lourds donc t’es trop trop fort.
Convaincu par cette justification à la con, "Un type" récupère une sorte de sphère géante en métal avec une poignée de sac à main sur le dessus qui semble très lourde. Il la lance de toute ses forces dans une scène ridicule qui donne l’impression qu’il joue à a pétanque dans le jardin de Gulliver mais apparemment ça impressionne favorablement les TRUE EVIL du district 1 & 2 (je vous ai précisé qu’ils sont vraiment TRUE EVIL ?). Faut avouer, savoir jouer avec des grosses boules ça force le respect, ne reste plus qu’à trouver une caillasse géante le jour du combat. Apparemment, la formation de boulanger d’"un type" lui a également ap-
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pris à faire de la peinture réaliste sur son corps ce qui lui permet de se fondre dans la nature. Et quand je dis réaliste c’est hyper réaliste, le genre de réalisme qu’on apprend dans les écoles de ninjas, pas en faisant des éclairs au chocolat pour un district qui, je le rappelle, crève la dalle et n’avais probablement que rarement l’occasion de kiffer du sucre glace !! En tout cas, si "un type" trouve un gros caillou et des tubes de peinture, il a ses chances. "Un type", en plus de ses l33t sk1lls en pétanque et peinture sur soi, a des parents horribles. "Un type" : Avant de partir, mes parents m’ont dit qu’ils étaient contents, cette année le District 12 aurait peut être un vainqueur. Et ils ne parlaient pas de moi…
CINEMA
En plus c’est cool, ça fait une ultime couche pour les deux derniers dans le cinéma qui flippaient encore à l’idée que peut être, Mary Sue puisse perde… Bref, après quasiment une heure sans tuerie, ce film a bien mérité une pause philosophie !!
Pause philosophie
Mais, mais, mais… Y a-t-il une seule personne dans ce film qui ait une ÂME (bis) ???§§ Sans déconner, pourquoi s’arrêter en si bon chemin dans l’iveulness, après lui avoir dit ça pourquoi ne pas ajouter : Mère d’un type : Ne me dis pas que tu pensais que je parlais de toi quand je parlais de vainqueur ? Mouhahahahahh, Hé chéri, hé viens voir c’est énorme !! Il a cru que, BWAHAHAHAHAHA il a cru qu’on pensait qu’il allait MPPPPFFFFFRR gagner !! AHAHAHAHAAHH Purée, quand je te disais qu’on aurait dû l’avorter !
Et pendant ce temps là, aucune violence physique n’a encore eu lieu depuis presque une heure de film…
Les évaluations konsentapeonveudelactionbordayl
le prochain qui me file un conseil qui me donne l’impression d’être prise pour une gigantesque truite, je lui bouillave les dents ! Face au jury désintéressé, Mary Sue décide d’attirer l’attention en tirant à l’arc non pas sur la cible au fond la pièce mais carrément sur le jury, ou plus précisément dans la pomme fourrée dans la gueule d’un rôti qui trône sur une table au beau milieu du jury... Apparemment, personne n’a jugé bon de mettre des protections, vous savez, pour séparer les gens responsable des Hunger Games des personnes qui y participent et qui n’ont plus rien à perdre et pourraient vouloir se venger avant de crever !!! Bien sur, comme c’est Mary Sue qui fait ça et qu’elle est awesome, tout le monde est très impressionné, d’ailleurs, ils lui fi-
Le producteur de l’émission télé Hunger Games et sa barbe chelou rencontre le président Jules Vernes dans un parc pour un échange d’une grande puissance : Jules Vernes : Dites moi Mr "Producteur à barbe chelou", pourquoi avonsnous besoin d’un gagnant ? Pourquoi ne pas juste aligner les 24 candidats et les tuer tous ?
Mr "Producteur à barbe cheloux" : Vous faites bien de me le demander parce que je trouve ça très con en effet, en plus le prétexte qu’on donne est d’une stupid…
Jules Verne : L’espoir, Mr "Producteur à barbe chelou", l’espoir est plus efficace que la peur.
Mr "Producteur à barbe chelou" : Ah oui, l’espoir qu’un jour ton gosse soit tiré au sort pour aller crever le gosse du
Pour attribuer les sponsors aux candidats, ceux-ci doivent passer une évaluation devant un jury pour montrer ce qu’ils savent faire. Avant d’y aller, Mary Sue est bien aidée par "Mentor" et "Un type", et par bien je veux dire "aussi stupidement que possible" : Mentor (phrase 100% véridique) : Il y aura un arc, fais en sorte de l’utiliser.
Mary Sue : Et moi qui pensait que c’était pour m’essuyer la sueur du visage !! Ohlalalalalala la bourde que ça aurait été !! "Un type" (phrase 100% véridique) : Mary Sue, dans le mille !
Mary Sue : Sans déconner les mecs,
Mais en fait tes techniques sont géniales ! Des boules, des déguisement d’arbres, hop, sapin de noël humain ! Ah mais non je suis bête, tu as jamais dû connaitre noel c’est vrai, rapport à l’avortement toussa.
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lent même la note de 11/12, la meilleure note de ce Hunger Games vu que même les mutants sans âme du district 1 & 2 n’ont obtenus que 10 ("Un type" se contente d’un 8 avec probablement comme commentaire du jury "L’hommearbre lanceur de boules ferait un tabac dans un cirque").
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CINEMA voisin, très intelligent Monsieur Verne, trèèèèèèèès intelligent.
L’émission télé Puisque RIEN ne nous sera épargné avant que la baston ne démarre enfin, les candidats sont tous invités à un talkshow pour raconter joyeusement leur vie comme si le lendemain ILS N’ALLAIENT PAS TOUS CREVER DANS D’ATROCES SOUFFRANCES §§ Je sais, je me répète, mais c’est vraiment un film de psychopathe à ce niveau, PERSONNE ne semble prendre conscience de la situation du coup à aucun moment le spectateur ne prend lui-même conscience de l’horreur du truc, ça ressemble juste à un jeu télé normal ou au lieu de gagner des millions tu gagnes un décès ! Tous les candidats passent à tour de rôle et, pour ceux qui n’étaient pas encore au courant que les types du district 1 & 2 sont le mal élémentaire incarné (c’est pourtant pas faute d’insister), voici l’intégralité du passage ou le candidat du District 1 s’exprime : Candidat du district 1 : Je suis vicieux et surtout j’en veux *mime un coup de couteau*
Il manque juste un rire sadique et un orage dans le fond et on a la totale. De son côté, Mary Sue fait du Mary Sueisme de compétition avec Lenny Kravitz :
Mary Sue : J’ai le trac
Lenny Kravitz : Mais non faut pas, t’es trop bonne et en plus t’es formidablement awesome tout le monde t’adore
au naturel alors soit naturelle. Mary Sue : C’est dur d’être adorée sans faire d’effort !
Bien entendu, elle fait un carton à la télé et nous ressort même le coup de la robe qui s’enflamme et fait jouir le public, sûrement une autre création Made in Cave de Lenny Kravitz. "Un type" s’en sort plutôt bien également, totalement à l’aise à la télévision il se confie au présentateur : Présentateur : T’as une biatch au bled ou bien ?
"Un type" : Euh, oui *air timide glauque*
Présentateur : Oh, incroyable ! J’aurais presque envie de dire que c’est con
vu que tu vas crever mais j’oubliais que je suis censé ne pas me rendre compte de ce qu’il se passe donc je vais me contenter de te demander si tu iras la retrouver à la fin ? "Un type" : Non, parce que, …, elle est venue avec moi !
Tout le monde comprend qu’il parle de Mary Sue et c’est la folie ! D’ailleurs, pour fêter ça, j’appellerais désormais "un type" : "True love". Hélas, cette déclaration semble déplaire à Mary Sue qui n’aime pas se faire voler la vedette : Mary Sue : Espèce de connard, à quoi tu joues, t’as pas le droit de m’aimer sans ma permission. En plus tu la joues perso depuis le début à t’entraîner dans ton coin et le public doit me croire sur parole parce que le réalisateur n’a jamais rien montré de tel !!
Mentor : Arrête d’agresser True Love, il a bien joué, les sponsors vont surkiffer, on vous appellera "Les amants maudits" et on pourra décliner vos aventures dans un livre et un film que des gens iront voir en croyant mater un remake pour ado de Battle Royale.
Encore du calme avant la tempête petite brise marine La veille du lancement du Hunger Game, on retrouver Mary Sue et True Love dans leur chambre luxueuse histoire dééééééétirer encore plus le début des choses sérieuses. Par chance, on a droit à une nouvelle perle de stupidité qui fait passer la pilule :
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CINEMA
Sans rire, cette scène est incompréhensible, peut être y a-t-il eu 15 morts, peut être que personne n’est mort, c’est quasi impossible à dire tellement la caméra est monté sur ressorts, eux-mêmes montés sur ressorts, eux-mêmes accrochés à une maison de retraite (parkinson, ce fléau) ! Ça valait bien le coup d’attendre 1h10 pour un medley tout pourri entre Battle Royale et Cloverfield !!
True Love : Je ne veux pas qu’ils me changent. Je refuse de n’être qu’un pion dans leur jeu.
Mary Sue : Et donc tu ne tueras pas ?
True Love : Si, je tuerai s’il le faut mais j’aimerais leur montrer que je ne leur appartiens pas, tu comprends ce que je veux dire ? Tout le cinéma : Non !! Tu dis de la mayrde, Trololol je ve pa ètre 1 pion mé je vé kan même joué selon leur raigles, VA MOURIR !!
Mary Sue la mytho : Oui
1h10 de film, il va peut être falloir s’y mettre…
une clairière au milieu d’une forêt banale (mais du futur) pour réduire les coûts de production. Les 24 jeunes sont répartis en cercle et chacun attend avec impatience le signal du départ. Tout le monde est très nerveux même si leur niveau d’excitation n’est rien comparé à celui du caméraman qui semble couiner "OMAGAD OMAGAD JE FILME UN FILM D’HOLLYWOOD JE SUIS TOUT EXCITE !!11" vu la façon dont sa caméra s’agite alors qu’il ne se passe rien.
Ah, si, j’ai quand même bien vu quelque chose : La stupidité crasse de Mary Sue qui, comme de bien entendu, s’est jeté comme une gorette en direction de la corne d’abondance qu’il fallait pas y aller parce que c’est dangereux, mais non, mademoiselle sait mieux que tout le monde !! Et le plus beau c’est qu’elle n’a pas fait ça pour récupérer un arc, ouhlalalala non, faut pas déconner, mais juste pour choper un sac au pif qui passait pas là (et ne contenait pas d’arc, ou alors un arc en kit de chez Ikea vu sa taille). Dans la manœuvre elle a manqué de mourir 2 fois et n’a été sauvée que par la complaisance des scénaristes "zut alors, le couteau touche le sac et pas LA FACE de Mary Sue, fichtre quel suspense, va-t-elle mourir ?".
Le compte à rebours commence 10…9…8 ! Enfin bordayl de déjection ! Le cameraman s’agite de plus en plus. 4…3…2…1 GO !! Wouhou hé mais c’est quoi cette bouillie visuelle ?? Pourquoi le caméraman filme plus souvent l’herbe que les
Son sac pourrave sur le dos, Mary Sue court dans la forêt pour s’éloigner du massacre, ce faisant, elle percute une autre participante qui semble totalement inoffensive et gentille (je l’appellerais donc "Gentille" parce que je n’ai pas
Mode épileptique ACTIVATED Enfin !! Ça commence ! Les 24 participants sont embarqués sur le champ de bataille dans un vaisseau spatial et "Mentor" donne un dernier conseil à Mary Sue (mais pas à True Love parce qu’il craint) : "Tu verras, au point de départ ils ont installé la corne d’abondance (une sorte de bâtiment chelou), dedans il y aura plein de matériel et probablement un arc. N’y va pas, ça va être un bain de sang, c’est mis là exprès pour ça !". Tous les concurrents s’installent dans un tube/ascenseur qui les fait émerger dans
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combats ? Punaise c’est qui qu’est mort là ? C’était une tête ou un pied ? Je pige rien ! J’ai envie de vomir !! Tiens un autre mort, enfin je crois, quelqu’un peut m’expliquer depuis quand ce film se passe sur un bateau qui tangue autant ??
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CINEMA d’imagination). Comme Mary a un contrat qui stipule bien qu’elle "ne tuera que des adversaires à l’âme aussi noire que le néant absolu dans lequel baignent les démons des 6 plans infernaux", elle ne fait bien entendu rien et continue son chemin. Bah oui, ça aurait été dommage d’avoir un dilemme moral, ça aurait pu rendre le film intéressant... Une fois bien loin de tout ce merdier, Mary Sue construit des pièges avec des bouts de bois juste pour montrer son M4d Sk1llz vu qu’ils ne serviront à rien du film. Après ça, elle grimpe dans un arbre pour roupiller, la course à pied ça fatigue houlala. A cet instant, les scénaristes, qui viennent de se rendre compte que PERSONNE n’a compris ce qu’il s’est passé au début du jeu, envoient des coups de canon, 6 au total, pour indiquer le nombre de morts. C’est les aveugles qui sont venus voir le film qui doivent être contents, pour une fois ils en savent autant que les voyants.
Le groupe démoniaque La première nuit du jeu se déroule dans un ennui profond vu que, même si 13 participants sont soi-disant éliminés, on n’assiste à AUCUN des affrontements l’épilepsie n’est même pas en faute, tout est hors-champ, c’est conceptuel !! En fait ce n’est pas tout à fait vrai, on voit bien un des meurtres mais je le qualifierai plus de suicide puisqu’il s’agit d’une truffe qui allume un feu en pleine nuit entraînant son décès par connerie et par coup de couteau dans le bide filé par True Evil
du District 1 et sa bande qui ont suivi la lu-
mière.
AGREUGREU ! JE SUIS VRAIMENT TRÈS TRÈS MÉCHANT ! Surtout depuis que ma tête n’est pas proportionnée à mon corps
D’ailleurs, pour ceux d’entre vous qui n’auraient pas compris que les gens des District 1 & 2 ont tous été sculptés dans l’âme noire de Méphistophélès luimême, on surprend quelques unes de leur conversation lorsqu’ils passent aux abords de l’arbre de Mary Sue : Une des filles du District 1 : *Prenant une voix de fausset* Pitié, me tuez pas !! Ahahahaaahahahhahahaahhaahahaahha
Bien sûr, tout le monde s’esclaffe, tuer est tellement fun. Soudain, Mary Sue à un choc ! "True Love" fait partie de ce
groupe de vilains, ils pointent même du doigt une direction au pif en disant "Elle a dû aller par là". Rhô le traître, je me demande bien s’il a vraiment trahi la gentille héroïne alors qu’il n’est pas 100% pure méchanceté comme le reste des types qui l’entoure, quel suspense. Les deux über vilains restés un peu en arrière ont d’ailleurs une conversation totalement inattendue à ce propos : Astromeda, démone de la souffrance du District 1 : J’aime pas l’avoir avec nous, on le tue quand ? Uhuhuhuduhrduhr tué say rigolo !!
Méphisto, démon de la furie sanguinaire du District 1 : On le tuera plus tard, il est notre seule chance de la dénicher (Mary Sue pardi).
Hum, mon gros, si elle te paraît suffisamment dangereuse pour que tu t’allies avec un mec qui peut te trahir n’importe quand, POURQUOI TU NE L’AS PAS TUÉ À LA CORNE D’ABONDANCE QUAND TU EN AVAIS L’OCCASION !! On appelle ça prioritiser espèce de gros naze, on tue d’abord les plus dangereux "Oué mè réflaichir sé dur, tué say fun, uhrduhr" !!
La frontière du n’importe quoi
MOUHAHAHAHA MOI AUSSI JE SUIS TRES TRES MECHANTE MOUHAHAHA
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Comme Mary Sue est bien décidée à rendre ce film aussi chiant que possible, elle augmente les chances que le réalisateur ne montre PAS de scènes de baston en s’éloignant le plus possible de
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Bordayl, ils ne peuvent pas arrêter de rire comme des glands et d’avoir l’air de faire une simple putain de balade en forêt entre potes ? Ils sont là pour s’entretuer, ça n’a rien de drôle même si les voix dans votre tête prétendent le contraire bande de psychos !!
l’épicentre des combats. Bien sûr, cela ne plaît pas à "Mr Producteur à barbe chelou" qui choisit de régler le problème avec du feu. Ouaip, apparemment un simple grillage c’est trop compliqué à gérer, mieux vaut napalmer le terrain pour faire revenir un joueur égaré. S’ensuit une scène débilos au possible au cours de laquelle Mary Sue fuit un incendie de forêt sorti de nulle part et où Mr Producteur invoque des arbres et des boules de feu issues du néant grâce à sa console virtuelle fonctionnant au bullshit, faisant de lui le plus puissant magicien d’Hunger Games. Je n’invente rien, voici les dialogues exacts :
nez avec le groupe de sociopathes mené par les gens des District 1 & 2. S’ensuit un trouzmillième dialogue plein d’evilness encore plus con que les autres : Meuf District 2 : Elle est à moi, on va se marrer Meuf District 1 : Ah ah ah ah c’est trop fun ! J’adore tuer des gens en pleine nature et puis tout cela est si amusant que j’en oublierai presque que je devrai
Une folle course poursuite s’engage et après une nouvelle crise d’épilepsie du cameraman, Mary Sue trouve refuge en haut d’un arbre. Le groupe de vilains est bien embêté, comme vont-ils faire pour la tuer maintenant qu’elle est à 4 mètres du sol camouflée derrière 3 pauvres branches ? Un des mec True Evil se décide alors à grimper à sa suite mais, hélas, dans son école d’élite de formation aux Hunger Games, il n’a pas pris l’option "escalade aux branches" c’était ça ou le cours renforcé en "rire sadique" et il se casse donc la gueule comme une grosse buse. Bien sûr, après UNE SEULE tentative et malgré la présence d’autres membres du Evil Groupe qui ont prouvé pendant l’entraînement qu’ils étaient très agiles, tout le monde en conclut qu’il est impossible d’aller chercher Mary Sue là-haut "Arbre maudit ! Bois Mauvais ! Pas aller ! Tuer ! Tuer fun, uhr duhr !!". Du coup, plan B, notre groupe de tueurs d’élite réalise enfin qu’aller nez à nez au contact avec un adversaire potentielle-
Mr Producteur à barbe chelou : Créez-moi un arbre ! Un technicien : *manipule un arbre en image de synthèse et le colle sur la carte du champ de bataille* Voilà. Attention, on en envoie une seconde (boule de feu) dans 3…2…1
Et le tout dit avec le plus grand sérieux... Bref, Mary Sue échappe de peu à ce piège mortel et se retrouve maintenant avec une vilaine blessure à la cuisse.
Idiocratie
Ma barbe fait nimp, votre argument est invalide.
Hélas, dans sa fuite, elle tombe nez à
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massacrer de mes propres mains mes compagnons d’infortune avec qui je m’éclate comme une fofolle vu qu’il ne peut y avoir qu’un seul vainqueur. Mais bon, je suis conne alors ça va, j’y pense pas uhuhuhuhuhu attrapons-la, fun fun fun !
SPOILER
CINEMA ment dangereux et qui n’a plus rien à perde est, comment dire cela poliment, de magnitude 9 sur l’échelle ouverte de la grosse connerie ! Une des filles chope alors son arc et tire une flèche. Zut, raté. Rageux, True Evil Guy lui chope l’arme des mains et tente sa chance, zut, encore raté ! Après ces deux échecs consécutifs, le Evil Groupe en conclut que l’arbre doit être entouré d’un champ de force magique, ou alors que le Hunger Game est devenu subitement une variante hardcore du chat perché, sinon pourquoi abandonnent-ils après deux pauvres essais ?? Ils ont prouvé à de nombreuses reprises qu’ils tirent à l’arc comme des dieux que je sache ? Ils ont même dans leur groupe une meuf capable de balancer des couteaux de lancer à des distances phénoménales avec la précision d’un missile nucléaire tactique alors pourquoi "moi vivante jamais je ne ferais de mal à un arbre” ?? Pourquoi ?? Du coup, ils passent au Plan C (pour Con) :"On a qu’à attendre au pied de l’arbre, elle finira bien par descendre" ! POURQUOIIIIIIIIIIIIIII BIIIIIIIIS ??? Et attendez, ce n’est pas tout, pour finir de prouver la profondeur abyssale de leur connerie, l’élite team of doom décide d’allumer un feu de camp "le camping say fun surtou kan on pe tuhé dè jan !!". Oui vous avez bien lu, les même personnes qui depuis le début du jeu traquent et tuent les gens en se repérant
grâce aux feux qu’ils allument, font un feu de camp !! Vous allez me dire "Oui mais c’est peut être un piège, ils se mettent en embuscade pas loin pour choper les mecs qui s’approchent trop près" et j’aurais envie de vous répondre en vous pointant du doigt "MOUHAHAHAHAHAHAHHAHA ESPÈCE DE NAÏF" mais
comme j’ai trop de respect pour mes lecteurs je me contenterai de dire : non, ils dorment tous au pied du feu, juste sous l’arbre où se trouve l’ennemi qui NE DOIT pas leur échapper et, merci de le demander, non, ils n’organisent pas de tour de garde !! RAH MAIS FOUTEZ LE FEU A L'ARBRE AVEC VOTRE FEU DE CAMP C4EST POURTANT PAS COMPLIQU2 §§§ Si c’est ça l’élite des districts 1 & 2, je ne veux pas voir leur idiot du village !!
Moule girl Mary Sue, aidée par la stupidité crasse de ses adversaires, profite de la nuit dans son arbre pour soigner sa jambe grâce à une crème magique que ses sponsors lui envoient par un parachute, lui aussi magique. Pas vraiment indisposée par la menace sous ses pieds, elle en profite pour piquer un petit somme. Elle est réveillée le lendemain matin par un bruit dans l’arbre voisin. "Rue", une petite gamine du District 11 est perché en haut et lui indique du doigt un Deus Ex Machina qu’elle était trop stupide pour voir elle-même : juste au dessus du l33t h4rdc0re group of Epic Evilness ENDORMI sous l’arbre (ça parait de plus en plus con à chaque fois que je le répète ! Endormis ! Dans un jeu de massacre !! C’est à pleurer…) se trouve un énorme nid de guêpes, mais attention, pas n’im-
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CINEMA par 3 pauvres feuilles ? Est-ce qu’à un moment quelqu’un va faire au moins semblant que les Hunger Games sont dangereux ou pas ? Maintenant que Mary Sue en a marre de glander dans les arbres (ce qu’elle a fait 95% du temps de ces 4 premiers jours de Hunger Games) et probablement rassurée d’être aidée par une gamine de 10 ans, elle se sent enfin de taille à contre-attaquer ! En plus, elle a un plan, si si.
Donc, Mary Sue, qui est tellement stupide qu’elle a besoin des conseils d’une gamine de 10 ans pour se sortir de l’embuscade tendue par un groupe de mongolos endormis, entreprend de couper la branche sur laquelle se trouve le nid. Mais attention, c’est super héroïque comme scène, il y a de la musique suspense et en plus Mary souffre le martyr parce qu’elle se fait piquer en même temps, quel courage, ça nous détournerait presque du fait qu’elle a surtout le cul bordé de nouilles cette grosse naze.
Gamine : Ils ont construit un camp totalement à découvert dans la clairière de départ. Ils ont empilés leur provisions en pyramide tout au centre, ce n’est bien entendu pas un piège, je me demande d’ailleurs ce que signifie les mottes de terre retournées tout autour ? Se pourrait-il qu’ils y aient dissimulé des mines anti-personnelles ?
Bref, le nid tombe, les vilains sont réveillés en panique, les guêpes au LSD piquent, OMAGAD I’M TRIPPIN’ BALLZ, la Evil Meuf à l’arc est tuée pour que Mary Sue puisse récupérer son arme et le reste du groupe fuit, loin "Abeilles pas fun !! Tuer fun !! Uhr Duhr !". Hélas, notre formidable héroïne se met elle aussi à halluciner et c’est dans un état second qu’elle voit "True Love" s’approcher d’elle pour lui hurler "COURS ESPECE DE GROSSE NAZE INCAPABLE DE PRENDRE LA MOINDRE DECISION INTELLIGENTE SANS QUE CELA TE SOIT PREMACHE PAR UN DES SECOND ROLE, COURS §§" ça alors, ce n’était donc pas un traître. Ce qu’elle fait, puis elle s’écroule quelques mètres plus loin en total badtrip plein de flashbacks pourris et autres effets psychédéliques.
Mary Sue : Hé mais ça me donne une super idée. On va faire une diversion en allumant un feu qu’ils iront forcément voir sans penser que c’est un gros piège parce qu’ils sont cons comme des manches de pioche. Ensuite, j’irai là bas et, hum, je ferai des trucs, je suppose.
Gamine : Ok.
Et c’est ce qu’elles font. "Gamine" allume le feu et pendant ce temps Mary Sue se faufile jusqu’à la clairière. Comme elle le pensait, l’3l1t t43m of Doom est composée uniquement de créatures mononeuronales qui, dès qu’elles aperçoivent la fumée "Uhr Duhr Fumée ! Tuer ! Fuuuuun !!" se barrent toutes du camp en ne laissant derrière elles qu’une pauvre sentinelle armée d’une lance (ça vous aurait bouché le trou de balle d’au moins lui filer une arme qui tire à distance ?). Vous allez me dire "Mais c’est chiant la moule qu’elle a à la fin ! Seule contre 1 pauvre gars ça devrait aller non ??". Ah ah ah, petit naïf, le scénariste n’en a pas fini ! Soudain, une silhouette sort des bois, c’est "Gentille" qui courre vers la pyramide en zigzaguant entre les mines anti-personnelles supra bien dissimulées sous des mottes de terre fraiches, chope un sac de provision et se casse. La sentinelle restée en arrière voit ça et part à sa poursuite, lais-
Post trippin’ Ballz Mary Sue se réveille au milieu de la forêt avec des feuilles sur les bras (totale fufu donc). La gamine du District 11 a pris soin d’elle pendant les 2 jours où elle a été inconsciente. Hum, deux jours ? Dans un jeu de survie où chacun cherche à s’étriper ? Cachée
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SPOILER
porte quelles guêpes, des guêpes au LSD génétiquement modifiées (j’aimerais que ce soit une blague). Quel chiant heureux hasard !
SPOILER
CINEMA sant le camp entièrement vide… La suite est encore plus affligeante, Mary Sue aperçoit un sac de pommes sur le tas de provision et, vu qu’elle semble atteinte d’une haine viscérale de ce noble fruit depuis son évaluation, elle tire dessus. Le sac percé, les pommes tombent par terre et déclenchent les mines car, par chance, celles-ci appartenaient à une variété à la densité proche du Plutonium leur donnant le poids d’un homme. Boum badaboum, toutes les provisions sautent, en plus ça fera chouette à mettre dans la bande annonce pour faire croire que le film contient des scènes d’action. Le 3v1l gr0up revient à ce moment et, constatant les dégâts, un des Evil Mec s’approche de la sentinelle et lui brise la nuque de rage. C’est chouette, le public avait failli oublier pendant une fraction de seconde qu’il est le fils du Diable réincarné dans le corps d’un jeune au physique antipathique ! Mary Sue, satisfaite, fuit dans les bois à la recherche de la gamine…
OMG Ze drama …qu’elle retrouve piégée dans un filet entre deux arbres ! Comme les notions de paranoïa ou de saine méfiance semblent ne pas exister dans ce jeu, elle se jette pour délivrer son amie ! Bien sûr, attention à ne pas tomber de votre chaise, c’était bien une embuscade !! EST-CE QUE QUELQU’UN REFLECHIT DANS CE FILM ?? Un type sort des fourrés et envoie son unique lance sur la seule personne désarmée en face de lui (la gamine) afin de contribuer à son petit niveau au fait que la moyenne du QI des participants à ce jeu n’ait qu’un chiffre. Mary Sue riposte avec son arc et plante une flèche dans le torse du mécréant, le faisant mourir de décès. Elle a le droit, il a tué une gentille donc était forcément un monstre sans cœur et pas juste une victime des circonstances atroces de ce jeu ! Ne compliquez pas tout, la morale ça doit être facile ! La scène qui suit est, à mon humble avis qui n’est pas humble du tout, la scène la plus stupide de tout le film, celle qui fait dire que, oui, définitivement oui, le pitch de départ est con comme un peigne ! La gamine étant mourante, nous avons droit à une belle scène à base de "Mais non tu vas pas mourir, t’as perdu que 5L de sang", il y a de la musique émotionnante, Mary Sue chante une comptine
pour en rajouter une couche dans le niais, la mioche meure, les racistes du net balancent "j’ai pas pleuré comme dans le bouquin parce que je savais pas qu’elle était noire" (véridique), etc. Jusque là c’est chiant mais ça se tient. Non, là où c’est n’importe quoi c’est quand on voit la scène en cours de retransmission au District 11, le district de la gamine. À la mort de la mioche, ce District décide tout simplement de se révolter et défonce donc copieusement la tronche de tout ce qui ressemble de près ou de loin à un représentant de la dictature !! Pourquoi ? Ou plutôt, pourquoi maintenant ? Après 74 années de Hunger Games qui ont vu la mort de centaines d’enfants, pourquoi ne se révolter que maintenant ? Que le pitch de départ soit absurde d’accord, mais que le film/livre lui-même le démontre par l’exemple, wouah, c’est à se demander si quelqu’un a relu cette bouse avec son cerveau allumé ?
Changement de règles & Opportunisme Le fait qu’un District puisse se rebeller parce qu’on massacre ses petits nen-
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fants à la télé est une révélation pour les producteurs de l’émission "je comprends pas pourquoi, tué c’est fuuuuuun". Du coup, "Mentor" en profite pour faire une suggestion : Mentor : Pour reprendre le contrôle il faut leur donner une chose en quoi il peuvent croire, comme un amour naissant.
Bah oui, tout le monde sait que deux boutonneux qui se lèchent la face rendent le deuil d’un enfant supportable. Hélas, la logique n’ayant pas prise dans cet univers, les producteurs du jeu annoncent à tous les participants : Annonceur : Comme le veut la tradition des émissions de télé réalité, on change les règles sans prévenir ! Désormais il peut y avoir deux vainqueurs à condition qu’ils appartiennent au même district. D’ailleurs, s’ils pouvaient appartenir au District 12 et s’appeler Mary Sue et True Love ça nous arrangerait pas mal.
Entendant ça, Mary Sue décide de partir à la recherche de True Love. Elle le trouve quasiment par miracle en lui marchant dessus, le brave étant passé en
CINEMA vraiment krékré méchant", la vilaine se lance alors dans un monologue au lieu de juste tuer et on en parle plus :
Soudain, Evil Girl est soulevée de terre par un type qui s’est téléporté dans la scène. Deus Ex Machina sous forme humaine : Queuuah ! C’est vous qui avez tué la petite du même district que moi ? Je vous ai fait confiance alors que vous êtes clairement des êtres malfaisants ! J’aurai dû me douter d’un truc quand vous ponctuiez toutes vos phrases par des rires sadiques !
Il tue Evil Girl en lui tapant dessus puis dit à Mary Sue de partir : Deus Ex Machina sous forme humaine : Je te laisse, pour elle, quand bien même je n’ai absolument pas assisté à la scène poignante de sa mort dans tes bras ni été informé de la révolte du District 11 vu que l’émission n’est pas retransmisse à l’intérieur de l’arène mais je la sens bien, de bonnes vibrations émanent de toi !
mode fufu ninja grâce à son skill pâtisserie. Mary Sue : True Love, enfin ! Je ne t’abandonnerai jamais !
Ce qu’aurait dû dire True Love : Arrête de faire ton hypocrite de merde, tu avais rien à carrer de ma tronche avant le changement de règles sinon on aurait pu faire équipe dès le départ pauvre pomme. Lâche-moi !
cet instant, les producteurs de l’émission refont une annonce : Annonceur : On a rechargé la corne d’abondance, vous trouverez plein de trucs formidables pour, par exemple, soigner les blessures infectés faites hors caméra ! Ouhouhou comme c’est excitant !
Mary Sue étant déficiente mentale, elle y va.
La corne d’abondance de conneries
Nos deux tourtereaux relous trouvent refuge dans une grotte près d’une rivière et Mary Sue en profite pour examiner les blessures de True Love. Il a dû se les faire lors d’un combat épique hors caméra qui ne devait pas être suffisamment intéressant pour que l’on coupe une miette de Mary Sue qui dort dans un arbre au montage, faites un effort d’imagination. Bien sûr, la blessure est infectée, sinon ça ne serait pas dramatique. À
Sur place, notre héroïne découvre que 4 sacs ont été posés dans la corne d’abondance, chacun avec un numéro de District. Mary cours à découvert, récupère le sac numéroté 12 (et pas les autres parce que voler c’est mal) et s’apprête à repartir quand soudain, une crise d’épilepsie atteint le caméraman ! AH, ça doit vouloir dire qu’un truc se passe, sûrement. Lorsque les choses se calment, on s’aperçoit que "Evil Girl Lanceuse de couteaux sauf sur les arbres" est assise sur Mary Sue avec une de ses lames posée sur sa gorge et, parce que rien ne nous sera épargné dans le cliché "je suis
Ce qu’il dit en réalité : Gneu t’M ! Gneu T toujour aimé, Gneu T même stalké tous les jours après l’école, paraît que ça marche pour draguer les filles, du moins chez les vampires à paillettes.
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Elle fuit donc et rejoint la grotte où elle soigne True Love. Puis, ils s’endorment, pour la trouzmillième fois du film. TRÉPI-DANT !
Le préservatif final Il ne reste plus que 5 survivants. "True Evil Guy", nos deux blaireaux, "Deus Ex Machina sous forme humaine" et "Gentille" du début. Comme le film à décidé d’être chiant jusqu’au bout et d’éviter ABSOLUMENT tous dilemme moral avec une force de conviction qui impose le respect, on découvre que "Gentille" est morte tout seule comme une grande après avoir bouffé des baies supra mortelles : Mary Sue : C’est triste, elle était très intelligente.
C’est sûr, intelligente au point de bouffer
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Evil Girl : Mouhahahaha ! On fait moins la maligne quand on n’es plus sur son arbre magique ! Je vais te faire souffrir !!! MOUHAHAHAHAHHA TU ES À MA MERCI ! RIEN NE PEUT PLUS M’ARRÊTER, TU VAS MOURIR INCESAMMENT SOUS PEU C’EST CERTAIN ! Dommage que je n’ai pas pu faire pareil à ta copine, la petite, on l’a tué tu sais et maintenant c’est ton tour !
SPOILER
CINEMA
des trucs trouvés dans les bois sans savoir ce que c’est !! À ce compte-là, tous les mioches en pleine phase "JE LÈCHE TOOOOOOUT" sont des génies en puissance, hypocrite ! "Deus Ex Machina sous forme humaine" quant à lui crève simplement hors caméra dans l’indifférence générale. Du coup, il ne reste plus que nos deux tourtereaux et le Evil "Boss Final" Guy. Le producteur de l’émission qui a envie, comme les spectateurs, d’en finir avec cette bouse, invoque alors des chiens géants de l’apocalypse. Une fois encore il les sort du néant avec sa machine virtuelle alimentée au connardium. Si les mecs sont capables de générer par magie des animaux géants, je me demande par quel miracle le District 12 crève la dalle. Pour ce qui est de l’attaque des chiens elle-même, je ne vous cache pas, je n’ai rien compris. Le mix "scène de nuit" ajouté à l’épilepsie déjà insupportable des scènes d’action rend ce passage complètement incompréhensible à un point qui dépasse l’entendement. À croire que personne n’a revu le film avant sa projection. Toujours est il qu’après 5mn de gloubi-boulga visuel, d’aboiements et de cris hystériques, Mary Sue et True Love finissent par se réfugier sur le toit de la corne d’abondance. Evil Guy est là aussi, c’est parti pour la bataille finale torchée en 2 minutes après une nouvelle séance de caméras mongoliennes, une flèche entre les deux yeux et un plongeon au milieu de la meute des chiens en contrebas. Youpi, les TRÈS gentils ont gagné contre les TRÈS méchants !
SCIENCE §§
Double Trollface
meute qui aurait pu tous les massacrer ?
Au lever du jour, les chiens ont disparu, la poudre de perlimpinpin qui les compose ne doit pas résister à la rosée du matin… Mary Sue et True Love attendent que leur victoire soit annoncée :
Enfin, au moins la bonne nouvelle c’est que cette bouse est presque finie…
Annonceur : Ah ah ah, en fait quand on disait que les règles avaient changé on voulait plutôt dire qu’elle n’avaient pas changé du tout, vous pouvez vous tuer maintenant.
Dépités, Mary Sue et True Love se regardent dans le blanc de leurs yeux bovins pendant de longues et gênantes secondes. Mary Sue : Je refuse ! *Tendant les baies ultra empoisonnées qu’elle a récupérées auprès du cadavre de "Gentille" à True Love* Tiens, fais-moi confiance, à 3 on les mange. True Love : Confiance ? Ok, ouais, tu me demandes de bouffer des trucs empoisonnés, ça a l’air safe.
Les deux approchent les baies de leur bouche, l’absence de suspense est écrasant quand soudain, oh surprise :
Conclusion En vrac, on termine avec "Mr Producteur à barbe chelou" qui se fait tuer parce qu’il a fait de la merde dans sa gestion du jeu ou juste parce qu’il a une barbe de merde, difficile à dire. Mary Sue et True Love repassent à la télé avec son présentateur en mode "hihihi tout ce massacre était tellement fun". Ils reçoivent une couronne en or des mains de Jules Verne en mode passif-agressif pour bien montrer que le prochain film sera très probablement sur la révolte contre la vilaine oppression et tout le monde rentre chez soi en train. De leur côté, les spectateurs ont eu l’immense joie de vivre une distorsion spatio-temporelle, 2h de leur vie ont semblé durer 6h. La fin, enfin !
CerberusXt
Annonceur : Arrêtez ! Ah ah ah, en fait quand on disait que les règles qui avaient changé n’avaient pas changé c’était juste pour confirmer qu’elles avaient bien changé. On ne veut surtout pas que vous mouriez tous les deux, houlalala non !
Euh, hum, ok. Est-ce que quelqu’un peut m’expliquer pourquoi, s’ils ne voulaient pas qu’ils meurent tous, leur ont-il balancés une meute de chiens enragés au cul cette nuit alors ? Vous savez, la
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Put*** de maladie !
MN FUUU
Et autres dérives du cinoche
Une fois n'est pas coutume, je vais cracher sur la 3D. Alors cette fois-ci, ce n'est pas sur la technologie en ellemême, mais sur ce point qui fait toujours chier et qui empoisonne notre existence : les dérives commerciales. Vous n'avez pas remarqué tous ces films qui ressortent en 3D ? Star Wars (va te faire enculer Lucas), Titanic 3D, le Roi Lion 3D... Pour ce dernier encore, on peut moins faire la gueule pour deux raisons : ce film surdéfonce ce film est vraiment du surdéfoncage.
M
ais voilà que Spielberg décide de ressortir JURASSIC PARK EN 3D en juillet 2013, soit au 20e anniversaire de sa sortie en salle (du moins chez nous). J'ai beau adorer ce film comme un dingue, j'ai beau être enthousiasmé à la pensée de voir un T-Rex en 3D, je reste sceptique et inquiet. Car avec toutes ces ressorties au cinéma de films bien vieux (au moins 10 ans depuis la première sortie des films concernés) on assiste à un massacre du cinéma. Un massacre car on veut palier le manque d'idées et d'inspiration en ne faisant que des remakes et des ressorties. Et on massacre les longs-métrages d'avant, parce que bon, on est en 2012, c'est l'année de la 3D, faut en profiter c'est trop chouette. On a une avalanche à venir de film ressortis en 3D. Et même si j'ai envie de revoir le Roi Lion au cinéma, ça me fait mal. Bientôt on aura la trilogie Retour Vers le futur en 3D (inévitable je le sens, ça va me tuer), Le Monde Perdu en 3D, et pourquoi pas le
Seigneur des Anneaux tant qu'on y est ? Qu'on ressorte aussi Blade Runner en 3D (ah non y a déjà le remake de Michael Bay), L'Arme Fatale, tous les Die Hard, Terminator 2 et, soyons fous, Matrix ! Hollywood part complètement en sucette. Et j'ai envie de dire que le cinéma français n'est pas épargné, avec cette mode de l'adaptation BD tous azimuts. On massacre Ducobu, avec Elie Semoun aussi crédible que Morano en miss Uni-
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vers, on continue sur Astérix... La nouvelle victime est Boule et Bill : AVEC FRANCK DUBOSC DANS LE RÔLE DU PÈRE. Un gamin moche, en Boule méconnaissable, et Marina Foïs qui n'a rien à faire là dedans. Nous sommes foutus. Y aura bientôt Spirou, Gaston, et puis Rahan tant qu'on y est. J'ai peur.
Draxx
MN FUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUU
Les resorties en 3D
MN YEAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH
MN YEAAH
Le syndrome du dé en peluche ou le tuning pour les nuls
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Guillaume Guedre
DOSSIER DÉCOUVERTE
BD/COMICS
Grant Morrison présente... ...BATMAN !!
Comme j'aime spoiler, je préviens que cet article en est rempli. DC Comics est le bien, contrairement à ce que souhaite vous faire croire Polo. C'est bien simple, DC Comics c'est l'ouverture ! Batman et Robin en est l'exemple parfait. Ce duo est le couple homosexuel le plus reconnu, avec un léger soupçon de pédophilie. Le cocktail parfait de Frédéric Mitterrand. D'ailleurs, encore actuellement, Batman est entre les mains d'un auteur de malade : GRANT MORRISON ! Ce scénariste britannique a offert sûrement quelques uns des plus grands runs sur notre Dark Knight. Il a permis d'ouvrir l'univers vers de multiples possibilités. Cet article va tenter de vous expliquer l'énorme parcours de Grant sur Batman ! Surtout qu'en juin sortira le comic “GRANT MORRISON PRÉSENTE BATMAN” chez Urban Comic. Une sortie en 7 tomes !
G
rant Morrison est un véritable nécrophile ! Oui je commence fort, mais c'est pour mieux globaliser l'énorme travail de recherche qu'a fait l'auteur sur la série. Il va réutiliser des vieux personnages, modifier des origines, et enfin utiliser des anciennes histoires pour créer un véritable parcours du combattant, à travers plusieurs runs, à notre héros caped crusader. En gros tout y passe, mais le premier point important est le comic book “le fils du démon”, datant de 1989, scénarisé par Mike Barr et dessiné par Jerry Bingham. Ce comic est véritablement la source de départ que s'approprie Grant Morrison sur son récit. L'histoire de ce
comic raconte la romance de Bruce Wayne avec Talia Al Ghul, fille de Ra's Al Ghul. (Qui a tout une armée de Ninja
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super flippants, appelé la ligue des assassins, que même Richard Harrison en a peur !) Cette histoire est importante,
BD/COMICS car de par cette union, un enfant va naître : DAMIAN ! Talia cachera l'existence de ce fils à Bruce pendant des années.
Cette présentation faite sur ce nouveau personnage intégré par Morrison, le récit peut prendre son cours sur le grand ennemi que va devoir affronter Batman : le groupe “LE GANT NOIR”. (aka “The Black Glove” in the british language, yeah i know, i speak english very well in my kitchen) Je disais donc que Morrison, ce violeur de tombes, va repêcher des supers héros qui auront fait équipe avec Batman, dans des anciens comics, comme Wingman, formé par Batman dans le
“Batman #65” ou encore le chevalier et l'écuyer, qui sont apparus dans “Batman #62”, ou le Sioux et little raven du “Batman #86”. Tout ce beau monde, sera réuni dans “Detective Comic #215” via Batman, pour former “La Ligue des Batmen de l'international”. Ce groupe créé dans les années 60/70 (je n'ai pas les dates exactes), et tombé dans l'oubli depuis longtemps, ressuscite dans le comic “L'île de Monsieur Mayhem”.
Je ne le répèterai jamais assez, Morrison puise vraiment ces idées de très anciens comics, passés souvent inaperçus, voir même souvent reniés par DC Comics. Il va se révéler que deux autres arcs des années 60 aura son importance sur la suite du récit. L'un étant sur les origines du chef du “Gant Noir”, le Docteur Simon Hurt, et qui vont emmener les évènements “R.I.P.”. Soit la mort de Batman !
Batman et Robin sont conviés à une soirée les réunissant tous sur une île. Les retrouvailles faites, “Le Gant Noir” s'en va casser l'ambiance, en annonçant qu'il les tuera tous, un par un. Un comic prenant, une petite enquête criminelle, à la Agatha Christie, passionnante et qui finira sur la résolution du meurtrier, qui était en fait l'un des super-héros, conviés à la fête. Le richissime Mayews, qui annonce à Batman que “Le Gant Noir” se referme sur lui.
Grant Morrison, ce profanateur de tombes, va utiliser le Batman #156, datant de juin 1963, pour créer un ennemi inoubliable : le docteur Simon Hurt. Pour bien comprendre à quel point Morrison a l'esprit timbré pour imaginer toute une histoire sur ce simple comic, je vous le résume. Batman accepte de participer à une expérience de la N.A.S.A, pour qu'il mette des tas d'électrodes sur son corps (tentacle medical !). L'expérience va se terminer, car Batman ne cessera d'avoir des hallucinations sur Robin en constant danger. Voilà, c'est tout ! Oui de cette histoire, avec quelques cases du docteur Hurt, médecin de second rôle, juste parce qu'il fallait bien présenter le docteur responsable de l'expérience, Grant va créer un des pires ennemis de Batman. Car oui, dans l'esprit complètement malade de l'auteur, cette expérience va permettre au docteur Hurt, de découvrir tous les secrets de Batman, et surtout pouvoir l'hypnotiser à n'importe quel moment. Dans l'arc R.I.P., le principal objectif du Gant Noir est la lutte du Bien contre le Mal. Ils veulent faire triompher le Mal et réduire le Bien. Les membres
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DOSSIER DÉCOUVERTE
C'est donc via cette base que Morrison décide de débuter son aventure. “La Résurrection de Ra's Al Ghul” de 2007, raconte les premières mésaventures de Damian (Ses premières apparitions car auparavant il ne sera que mentionné). Le spectre blanc souhaite voir Ra's ressuscité. Et quoi de mieux que d'utiliser le corps de Damian, pour ramener à la vie son maître adoré en transférant son esprit sur le corps de son petit-fils (légèrement incestueux tout ça...). Batman enquêtant derrière sur la disparition de deux jeunes biologistes, les histoires vont s'entre-mêler et permettre la première rencontre entre le père et son fils (et accessoirement le grand-père Ra's qui ressuscitera quelques minutes avant de crever à nouveau). Après avoir tatané quelques ninjas, tout ce beau monde s'enfuit, même Nightwing (Dick Grayson, le premier Robin) et le troisième Robin (Tim Drake) qui ont rejoint la bataille entretemps (une belle orgie ce combat). Cela va permettre aussi à Damian de s'émanciper sur la famille Al Ghul.
DOSSIER DÉCOUVERTE
BD/COMICS du Gant Noir se réunissent une fois par an lors de la cérémonie qu'ils appellent la Danse Macabre où ceux-ci parient qui du représentant du Bien, en l'occurrence ici, Batman et qui du Gant Noir l'emportera... Pour cela, ils vont faire douter Bruce Wayne, physiquement comme moralement (Par exemple, en lui annonçant que Alfred serait son vrai géniteur et aurait eu une liaison avec Martha Wayne). D'abord, ils vont lui envoyer trois clones, des “Batmen”, représentant chacun un des fantômes qui le hantent. Batman va être hanté par de cauchemars sur cette expérience d'autrefois. Mais encore pire, ils vont lui envoyer un de leur membres, Jetzebel Jet conquérir le cœur de Bruce Wayne afin de mieux le manipuler et l'espionner. Affaibli, Batman aura une véritable obsession de capturer le groupe. Obsédé par cette idée, Hurt en profite pour capturer Alfred et Nightwing et d'utiliser la drogue et l'expression “Zur-En-Arrh” pour briser mentalement le Croisé masqué. Robin, quant à lui, laisse Gotham sans surveillance, pour appeler à la rescousse le Club des Héros, dépassé par les évènements. C'est à partir de ce moment du récit qu'on va comprendre à quel point Grant Morrison est un véritable fou, un maniaque du détail, connaissant chacune des histoires du comics, et qu'il en propose sa propre interprétation. Déjà enrichi par des alliés ou ennemis des années 60, jamais réapparus, une histoire partiellement oublié, et même renié par DC Comics dans la continuité, car le personnage ne réapparaissant jamais, va servir de DEUS EX MACHINA incroyable, fou et magique à ce moment du récit.
Le Gant Noir vient de battre Batman. Le droguant avec cette expression “Zur-EnArrh”. Le docteur Simon Hurt, ayant uti-
lisé cette expression, pour rendre amnésique Bruce. Tout cela fut créé lors de l'expérience où Hurt a pu manipuler Batman à sa guise. Sauf que cette expression est aussi l'expression que va choisir Bruce, si il devenait amnésique ! WHAAAAAATTTTTTTTTTT ??????? Pour bien comprendre, il faut, là encore, revenir en arrière, jusqu'en 1958, sur le Batman #113, où Batman va découvrir Tlano Baroos, scientifique vivant sur Zur-En-Arrh, qui découvre les exploits de Batman sur Terre, et décide de devenir le Batman (gay, avec son costume violet) de sa planète. Pour Morrison, ce grand malade (ou génie c'est selon), cette histoire est un rêve ! Oui, un rêve, ce scientifique n'ayant jamais existé. Mais sera l'expression de l'esprit libéré de Batman, plus violent, plus sur de lui,
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BD/COMICS
Il était marqué que Bruce mourra la prochaine fois qu'il portera son costume de Batman. Bruce ayant survécu au crash d'avion, il sera ensuite capturé par les alliés de Darkseid dans Final Crisis. Après avoir réussi à s'échapper, Batman va détruire deux de ces serments, il va utiliser une arme à feu contre Darkseid pour le tuer. (Bruce s'étant jurer de ne jamais tuer, ni d'utiliser d'armes à feu, qui fut responsable de la mort de ces parents.) Darkseid sera blessé, et lancera son rayon omega tuant Batman. Batman est mort ! Sous les yeux de Superman, portant son cadavre. C'est à partir de ce postulat, que Grant Morrison va multiplier les nouvelles séries, offrant à l'univers de nouvelles horizons complètement folles ! Mais tout ça sera pour un prochain numéro !
Pacboy
"ZUR MOTHERFUCKER ! ZUR !" plus brutal, plus animal. (et plus gay aussi) LE BATMAN DE ZUR-EN-ARRH ! Le fauve est lâché, le gant noir décide de faire la fiesta à l'asile d'Arkham. Mais la fête est gâché, par l'arrivée de Batman, Hurt décide de laisser Joker affronter son pire ennemi (Joker n'aimant pas être un pion, il tuera quelques membres de l'organisation, et empêchera Hurt de tuer Batman, estimant qu'il est le seul à avoir le droit de le faire). Joker battu, Batman s'en va délivrer Jet, qui annonce faire partie de l'organisation. Batman paralysé et endormi, sera enterré vivant. Mais encore une fois, l’organisation va sous-estimer le Justicier et ses alliés : Batman, qui avait été enterré vivant va se libérer, Nightwing fait de même tandis que Talia Al Ghul, Damian et la Ligue des Assassins arrivent eux aussi en renfort. Le Gant Noir est défait et doit s’enfuir… Batman laisse Jet s'enfuir (de toute façon Talia, Damian et la ligue se charge de s'occuper d'elle... Et ça va piquer.) pour s'occuper de Hurt.
Révélation de dernière minute, Hurt annonce qu'il est Thomas Wayne ! Le père de Bruce, mort. Batman dément et dit que Hurt est en réalité Mangrove Pierce, un acteur qui pouvait doubler Thomas Wayne. Hurt dit avoir dépecer Pierce.
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(Actuellement, on ne sait toujours pas ce qui est vrai.) Hurt s'enfuit en hélicoptère, mais Batman s’accroche à l’engin et le fait s’échouer dans les eaux de Gotham. Le ménage fait par la ligue des assassins, Batman et Hurt sont portés disparus.
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MN FUUUU
La minute TELEduquons de Bobcat L'hexadécimal
Avec la poussée technologique de ces dernières années, on a l’impression qu’on invente toujours des choses toutes neuves et incroyables, oubliant bien souvent qu’on améliore des choses qui existent déjà et qui ont été pensées il y a fort longtemps. C’est d’autant plus flagrant avec l’informatique. Tout le monde s’en sert et trouve cela top méga cool. Mais à l’intérieur ? Que s’y passe-t-il ?
B
ien que vous êtes une bande de petit geeks, un p’tit cours magistral ne vous fera pas de mal ! C’est de l’électricité qui passe dans des circuits. Cela donne le code binaire : 0 quand il y a rien et 1 quand il y a un courant qui passe (ce sont les bits). Mais comment fait alors l’ordi pour comprendre tout cela ? Passke franchement des 0 et des 1, ça ne fait pas avancer la charrue ! Ne vous inquiétez pas, nos’z’ancêtres avaient pensé à tout. Les mathématiciens pour être plus précis. Avec de la réflexion et du red bull, ils ont trouvé que ce qu’il y a de mieux serait que l’ordi fonctionne en hexadécimal, c'est-à-dire en base 16 ! [musique céleste ON]. Ma qué ? Nous, humains (et encore c’est à vérifier), comptons en base 10, en décimal, car les’z’ancètres’de’nos’z’ancêtres se sont dit que c’était plus simple de compter sur leurs 10 doigts. Voilà pourquoi quand on atteint la dizaine, on r’met ça jusqu’à vingt, etc… On pense donc sur 10 entiers naturels. Ben l’ordi lui il compte sur 16 entiers naturel. De 1 à 9, et pour les derniers on prend les symboles graphique de A à F. Mais franchement : pOuRqUoIIIiiii ???
Simple ! 16 est une puissance de 2 ! Avec cette base, on peut facilement traduire du binaire en hexadécimal et réciproquement. Exemple : 4 chiffres en base 2 donne un seul chiffre en base 16 ! De plus cela fait gagner de la place
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sur le disque dur et de vitesse de calcul pour le CPU. Et c’est encore plus génial car c’est aussi traduisible en octet (ou “byte” qui veut dire “multiplet” normalement). Petit pense bête pour vous : un octet est un regroupement de 8 bits, et
MN FUUUUUU
Non mais franchement, nos’z’ancêtres étaient purement géniaux ! Ça offre pour l’œil humain une meilleure lisibilité (car 4 fois moins de chiffres à se taper que le binaire). Mais ces petits saligauds avaient aussi prédit l’émergence des geeks ! Ma qué² ? Voui, ils se doutaient que les mèmes, les fariboles, les blagues potaches et la règle 34 arriveraient un jour. Il faut se pencher sur l’étymologie du mot hexadécimal. “Hexa” veut dire 6 en grec ancien, alors que “décimal” veut dire 10 en latin (6+10=16). Où est le mal vous allez me dire ? Voici le problème : ¡¡¡ On nE MéLanGe pAs Le gReC AveC Le LaTiN !!!!1111eleven
dans l’expression “c’est pour bibi !”. Mais surtout c’est pour son code bibi-binaire, car 16 peut être écrit 2 exposant 2 exposant 2. Il a donc créé une numération en hexadécimal avec 16 chiffres prononçables. Pour ceux-ci, Bobby s’est basé sur 4 consonnes et 4 voyelles, donnant en ordre croissant : HO (0), HA (1), HE (2), HI (3), BO (4), BA (5), BE (6), BI (7), KO (8), KA (9), KE (A), KI (B), DO (C), DA (D), DE (E), DI (F). Pour citer un nombre, il suffit alors de dire les chiffres qui le composent.
42 donne en bibi : HEKE (car 2A en sexdecimal).
Tous les membres de la secte des académiciens vous le dira ! Même les séparatistes comme Devos, Capelo, Grévisse et j’en passe ! Vu qu’on parle de “décimal” pour ne pas perturber les esprits fragiles, il faut rester en latin. Mais pour parler de 16, il faut utiliser le préfixe “sexdeci-” car 6 est “sexa”. Donc nous devrions dire normalement “sexdécimal”. Je pense que vous voyez où je veux en venir. Le mot est trop proche de “sexe”. Nos’z’ancêtres avaient vu qu’il serait facile de faire des blagues grivoises si on gardait ce mot. Et l’informatique c’est un sujet trop sérieux, nom de nom !! Voilà pourquoi ils sont allés à l’encontre de la secte des académiciens en mélangeant du grec avec du latin. Mais ne croyez pas que tous nos’z’ancêtres étaient d’austères et sérieuses personnes. Il y avait aussi des trublions, ancêtres des nerds et des geeks. En France on peut citer le chansonnier Bobby Lapointe qui avait créé en 1968 la numération bibi. Bobby était LE grand spécialiste des jeux de mots et des calembours dans ses chansons (et en plus il était super pote avec Brassens). Il a inventé le bibi car on peut y aller, niveau lecture ! Bibi peut désigner la “bibine”, mauvais alcool rouge, ou encore “moi”
Rien à voir avec l’Hexadécimal (avec le sexdécimal par contre...)
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Bobcat
MN FUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUU
comme c’est encore une puissance de 2, c’est facile à traduire ! Exemple : 8 bits correspond à 2 chiffres en hexadécimal ! C’est plus commode ainsi.
LANGE FRANCÈZE
IRL
Le tuning de la langue française En termes de lourditude, on est juste clairement sur du vrai.
Le professeur Boulet, éminent blogologue, nous rappelle dans l'un de ses billets d'humeur (http://www.bouletcorp.com/blog/2010/11/14/codes-deconduite/) que les tics de langage sont terriblement contagieux. D'où provient ce phénomène ? Je ne saurai vous le dire avec certitude. Je vous propose ici un début d'explication, suivi des toutes dernières tendances en terme de tuning linguistique.
Comment ça fonctionne ? Captain Obvious, dans son immense sagesse, nous apprend qu'une langue vivante, ça vit. Et donc les mots et expressions se renouvellent, et suivent des effets de mode. D'après ce site http://www.dicomoche.net/, les buzzwords à la con et le parler moche ne sont pas nouveaux. C'est peut-être un phénomène "naturel". Personnellement, je pense qu'il s'est davantage développé avec internet. (C'est déjà la cause de plein de problèmes, doublé d'un réservoir de pirates pédophiles nazis, ça peut donc aussi contribuer à la décadence de la langue française, on n'est plus à ça près). Lorsqu'une "autorité extérieure" tente d'imposer à l'ensemble de la population, une nouvelle expression ou un nouveau mot, ça ne fonctionne en général pas bien. L'origine du nouveau mot est connu de tous. Si vous décidez de l'employer, vous passerez automatiquement pour quelqu'un sans aucune personnalité, qui se contente de répéter ce qu'on lui dit, "comme un gentil perroquet", incapable de déterminer tout seul comment parler correctement. Bref, un gros débile.
Parfois l'autorité extérieure, c'est l'Académie Française. Est-ce que vous connaissez des gens de votre entourage qui utilisent les mots "Cédérom", ou "gratuiciel" ? Et parfois l'autorité, c'est la télé, et "les médias traditionnels". Est-ce que vous connaissez des gens de votre entourage qui utilisent le fameux "maroufler", ou le "à tantôt tout le monde" de la pimbêche météo de Canal Plus ? Il y a des exceptions, en particulier lorsque les gens se reconnaissent un mi-
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nimum dans l'autorité extérieure. Mais même dans ce cas, on n'utilise jamais le nouveau mot au premier degré. Il y a toujours un petit clin d’œil explicite envers l'autorité en question. Bref, maintenant, beaucoup de gens s'amusent à employer le mot "bref". Et si vous comprenez rien à ce qu'on vous dit, vous pouvez toujours répondre "kamoulox !". Lorsque le nouveau mot est amené par un de vos amis, vous allez le réutiliser sans crainte auprès d'autres personnes,
IRL Les tendances du moment
L'adjectif "vrai" a encore de beaux jours devant lui, d'autant qu'il est apparu à cause d'internet. En effet, sur internet tout est virtuel, donc pour qualifier les choses qui ne sont pas de l'internet, on dit que c'est "vrai". N'hésitez pas à y accoler un "du monde réel". Par exemple : "j'ai une copine, et c'est une vraie femme du monde réel".
L'inventeur de "groumf", le tout premier mot. Méprisé par ses congérères qui le considérait comme un intello pédant. car vous vous dites qu'elles ne le connaîtront pas. Et vous passerez pour quelqu'un d'à la mode, qui connaît les dernières exclusivités vocabularistique, voire pour quelqu'un de créatif, si vous parvenez à faire croire que c'est vous qui avez inventé le mot. C'est là qu'internet intervient. Puisque cet outil crée du "lien social", chacun est en contact avec beaucoup plus d'autres chacuns. Ce ne sont pas forcément des vrais "amis", mais ça discute. Par conséquent, les nouveaux mots circulent beaucoup plus vite, et chaque personne finit par les connaître, tout en ayant l'impression qu'elle est l'une des premières personnes à l'avoir découvert. Et c'est comme ça que les buzzwords se répandent, et que le monde entier à l'air peuplé de demeurés. Au passage, le mot "buzzword" est lui-même un buzzword, mais c'est pas moi qui l'ai découvert, c'est http://fr.wikipedia.org/wiki/Buzzword.
Une règle simple à retenir : si ça apparaît dans un "média traditionnel" (en particulier la télé), c'est déjà ringard, et vous devriez arrêter de l'utiliser. Si c'est un nom d'émission, alors c'est même devenu le top de la ringardise. Ouais, "y'a pas photo", mais "on n'demande qu'à en rire". Et "de bon matin", "on n'est pas couché". Que voulez-vous, "c'est mon choix", "on ne peut pas plaire à tout le monde".
D'autre part, il faut faire attention au moment où un buzzword devient ringard. Si vous continuez à l'utiliser, vous devenez ringard. Vous risquez alors de vous attirer les foudres de gens qui voudront se vanter d'avoir flairé le caractère éphémère du buzzword avant les autres, et qui vous diront : "Ah, ça m'énerve les gens qui disent ça. Tout le monde dit ça. C'est vilain."
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Il y a quelques mois à peine, j'ai vu une publicité pour Sensodyne (du dentifrice). A la fin, y'a un connard qui dit : "on est sur une vraie bonne nouvelle concernant le brossage de dents". Les deux buzzwords sus-cités sont donc ringards. Le mot "juste" est officiellement ringard depuis plusieurs années, à tel point qu'il est utilisé dans une publicité d'utilité publique. Pourtant, il continue à perdurer. S'il tient le coup encore longtemps, les gens oublieront son statut de buzzword, il entrera dans le langage courant, et tout le monde pourra l'utiliser sans aucune honte. Dans 10 ans, on pourrait même le voir apparaître dans les manuels scolaires.
LANGE FRANCÈZE
Le "on est sur" a eu son petit moment de gloire. Par exemple, au lieu de dire "Je viens de chier une merde de 3 kilos", dites "Là, on est sur une merde de 3 kilos". Au lieu de "j'ai tellement pas d'argent que je ne peux plus m'acheter qu'une paille, sans le coca", dites : "Là, on est sur la paille."
LANGE FRANCÈZE
IRL J'en profite pour rappeler à votre souvenir la polémique amusante qui a eu lieu avec l'expression "au temps pour moi". D'un seul coup, tout le monde s'est découvert ardent défenseur de la langue française, et s'est mis à hurler que ça s'écrit "au temps pour moi", et non pas "autant pour moi", et que le monde entier se trompe à ce sujet, et que c'est très grave car ça décadencifie notre langage, et que heureusement que eux détiennent la vérité pour le sauver. Personnellement, j'écris ça "hôte, empourre-moi", et je vous emmerde. La récente victoire de la gauche aux présidentielles nous fera peut-être voir réapparaître les bons mots humoristique se terminant par "itude" : bravitude, lolitude, ringarditude, etc. Ils se rajouteront aux transformations déjà en vigueur : les "isation", "ification", "ablisation", etc. Ça marche assez bien avec les sigles : PDFiser, OKiser, PQfier, ... Cette "ise"isation des mots doit certainement provenir de la langue anglaise, dans laquelle la transformation d'un mot en verbe n'est pas choquante. Je ne suis pas sûr de ce fait, mais ça fait vachement bien de clamer que la vilaine langue anglaise est en train de nous envahir, et que c'est mal. Oh, et sinon, j'ai vu le mot "micro-ondable" sur l'emballage d'un plat préparé. Certains gens se plaignent que d'autres gens raccourcissent les mots. Eh bien c'est pas le pire truc que les gens (les deuxièmes gens, pas les premiers) pouvaient faire. Pour vous donner un air savant, vous pouvez les rallonger (les mots, pas les gens). Dites "symbologie"
au lieu de "symbole", "problématique" au lieu de "problème", "volumétrie" au lieu de "volume" et "méthodologie" au lieu de "méthode". Et si c'est trop long à dire, c'est pas grave, raccourcissez. Dites "méthodo" au lieu de "méthodologie". Ça se mord la queue. C'est la queutologie. Le buzzword qui a le vent en poupe, c'est le "en termes de". Je l'ai d'ailleurs utilisé au début de cet article, et il y a quelques chances que vous n'y ayez vu que du feu. Le "en termes de" est super pratique. Comme pour la technique précédente, il permet de rallonger très facilement une phrase, et de lui donner un air savant. Par exemple, au lieu de dire : "les chiottes sont pleines de merde", vous pouvez dire : "en termes de merde, les chiottes sont pleines". Je conseille de rajouter un adverbe, pour cacher la fausse complexité sous encore un peu plus de complexité. "en termes de merde, les chiottes sont
carrément/clairement pleines". Certaines personnes un peu plus intelligentes ont commencé à se rendre compte que tout le monde utilise ce buzzword. En terme de terme à la mode, le "en termes de" a une durabilité qui diminue de jour en jour. On voit donc apparaître d'autres excroissances linguistiques : "en matière de", "en ce qui concerne le", etc. Les mots en "iquement" sont également fort prisé de nos jours. Typiquement : le mot "basiquement". Et "vite fait", parce que "à un moment donné", faut arrêter, je tiens à signaler le mot "biaisé". Il permet de dire qu'un truc est foutu/cassé/pourri/perdu d'avance. Je ne suis pas sûr que ça devienne à la mode, mais une working-girl avec un pantalon en cuir l'a dit ce matin dans le car, en discutant avec sa copine. À suivre de près, donc (le mot, pas la working girl).
Le tuning linguistique est-il le mal ? Je ne pense pas. Si créer des mots et des expressions est le mal, alors il faudrait jeter au bûcher Raymond Devos, votre neveu qui apprend à parler et qui dit des choses toutes choupimeugnonne comme "étoile d'araignée" ou "épluchures de yaourt", et le type qui a inventé la blague de Cathy Penflam. Donc le problème ne vient pas du tuning de la langue, mais de l'intention qu'on y met. Lorsqu'un jeune cadre dynamique vient vous balancer une phrase surpercutantes tel que "il faut drastiquer le turn-under des partenaires off-shorisés", il le fait sur
Le PQfiage, ça c'est du tuning !
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IRL ber, mais vous ne pouvez pas forcer l'humanité entière à agir comme si ses chansons n'avaient jamais existé. Mais alors que faire ?
Bernard Pivot a écrit un livre pour sauver des mots, MTLMSF un ton très sérieux. Il essaye de vous faire croire que les expressions qu'il utilise ont "de tout temps" existé, alors qu'il les sort de son chapeau, ou d'une discussion à la machine à café, avec ses collègues qui ont, eux aussi, essayé de lui faire croire que ces expressions existent.
langage, tout comme la culture, la connaissances et l'art, vivent dans un monde fabuleux appelé le Monde Des Idées. Vous ne pouvez rien détruire dans ce monde. Vous pouvez tuer Justin Bie-
Dans le cadre de la résistance à la n'importe-quoi-tisation du langage, cela consisterait à en faire des tonnes. Reprenez le contrôle, réappropriez-vous la langue et inventez encore plus de buzzwords que le jeune cadre dynamique de tout à l'heure. Dites que le drastiquationnage du turn-under peut se solutionnifier par un glissé-déplacé de la workflesh, de l'off-shore vers le farshore. Mais n'oubliez pas que l'important, c'est l'intention qu'on y met. Donc dites-le en montrant bien que vous ne vous prenez pas au sérieux, et que vous êtes un tout petit peu (mais pas trop) en train de vous moquer du jeune-cadredynamisme en général. Vous passerez pour quelqu'un de bizarre, mais c'est toujours mieux que les autres solutions sus-citées. Et le bizarrisme, c'est classe.
Réchèr
Dans une telle situation, vous pouvez réagir de différentes manières : Vous demandez la signification de la phrase qu'on vient de vous balancer à la tronche, et vous passez pour un crétin.
Vous luttez, vous dites que la phrase ne veut rien dire, et vous donnez sa formulation équivalente "en bon français". Vous passez pour un dictateur réac' qui impose sa vision et son vocabulaire à tout le monde. À la prochaine faute de français que vous ferez, vous vous "prendrez un tir monumental".
Vous ne dites rien, et vous admettez implicitement la légitimité des expressions de votre interlocuteur. Vous passez du côté obscur.
Comment résister efficacement à ce n'importe-quoi-tisage ? Captain Obvious nous apprend que le
Raymond Devos se lole dans sa tombe, EIABR (et il a bien raison)
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LANGE FRANCÈZE
Puisque vous ne pouvez rien détruire, la seule solution qu'il vous reste est de construire autre chose à côté, qui vous semble meilleur, et de tout faire pour attirer l'attention de l'humanité là-dessus.
JOURNALISME TOTAL
IRL
T'en veux du journalisme total ? Tu vas en avoir fiston.
Ce mois-ci, on a décidé de taper fort avec la thématique tuning. J'avoue que de toutes les thématiques pourlingues qu'on a pu trouver au fils des mois, celle-ci met la barre assez haut. Comme vous le savez tous, je suis un sale con et j'adore me foutre de la gueule des gens ce qui explique en partie pourquoi je suis un sale con d'ailleurs. Ceci dit, sale con ou pas, je me suis engagé envers vous, chers lecteurs, à être un journaliste gonzo total. Et oui, je suis allé dans un rassemblement tuning, juste pour votre pomme.
J'y suis même pas encore que... Je vous cache pas que j'en ai chié comme un russe pour trouver un pote pour m'accompagner. Faut pas croire mais à la question "tu fais un truc dimanche y'a un rassemblement tuning, on pourrait y aller non ?", un déluge de créativité se met en marche : "ah non, ma copine veut qu'on fasse des pochoirs" "j'peux pas, y'a Troyes-Le Havre à la télé, ça va être brutal" et, tenez vous bien "nan je dois aller à une expo de perruches (!!!!)" et du coup, j'ai dû coincer un de mes potes pas créatif pour un sous avec une offre impossible à refuser "en rentrant j'ai Gran Torino en Blu Ray et de la bière trappiste". Je suis diabolique. Bref, arrivée sur les lieux ; ça commence dès l'entrée du parking visiteur où le "garde" me demande si je venais pour exposer. Putain, c'est aussi vexant que les mails Amazon "sélection sur mesure : nous recommandons pour vous Call of Duty sur PS3". Après un regard circonspect (levé du sourcil gauche), je lui dis que non, je viens certainement pas ex-
Il y a aussi des jeux éducatifs poser (ma voiture n'est absolument pas tunée, 100% d'origine...). Arrivés sur le parking et le défilé commence. Pour vous donner une idée du parking, on se retrouve entre une fusion bizarre de la fosse du Hellfest qui attend un groupe et d'un Dimanche matin chez Gifi, soit la stade ultime de la Méga-Beauferie (qui sera le fil rouge de la journée, mais niveau Beauferie, le parking, ça envoie). Avec un B majuscule. Techno dégueulasse, mecs en marcels
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blancs (avec des tâches hein, faut pas abuser), casquettes ridicules en train de se rassasier de boissons énergétiques et autres Red Bull, parce que c'est clair, qu'il va en falloir, de l'énergie... Bon, faut que je me casse du parking sinon je vais péter un câble.
Là, j'y suis. Jusqu'au cou Me voilà dans le vif. Très vite si on a le coup d’œil, on se rend compte que le tu-
IRL
C'est quand même un sacré choc visuel de voir des véhicules aussi hétéroclites les uns à côtés des autres. Parce que, bien que le tuning ne soit absolument pas ma tasse de thé, il y a quand même des réalisations plutôt sympas (disons "propres", pas faites à la truelle par Jean-Roger après 15 Ricard) et elles se retrouvent à côté de la simca1000 rouge-verte à Raymond Lataupe, et ça, ça pique les yeux.
Vous voyez l'image "voiture de fou + bombasse" ? Bah disons que ça ressemble plus à ça en vrai ... ning est une discipline très stratifiée niveau véhicules puisqu'il y a : Les tas de merde atroces qui ressemblent à rien de chez rien (si je dois imager le truc, je dirais un moutons chihuahua qui a la Malaria), dans le too much total, juste atroce. La vraie voiture de kéké, souvent une Peugeot 306, une Seat Ibiza ou une Honda Civic avec des néons partout, un triple spoiler arrière (!) et un fier propriétaire qui ressemble quand même vachement aux mecs que je croise devant le PMU du coin.
faux pot", soit le fake-tuning mais qui dit quand même qu'il a tuné sa caisse, parce que ça roxxe. Et enfin, le "Fast and Furious" qui a un coupé Jap (Nissan, Toyota...), tout flashy avec une couleur acidulée, des noms de sponsors écrits sur la portière des enceintes des 3m de diamètres qui balancent de la J-Pop ou K-Pop à fonds les ballons.
Concrètement, il y a de tout, des jantes de 20 pouces sur des 205, des jantes
Bon, j'ai vu les voitures, c'est quand même globalement super moche et avec plein de mauvais goût dedans (les néons violets, sérieusement ?), comme par exemple ce gars qui a une espèce de parc aquatique miniature dans son coffre (!), sans dec, what the fucking fuck mec ? Tout en essayant de rire discrètement (parce que sinon, il y a quand même un risque de se faire avoiner le pif), mon pote me glisse que ça serait sympa d'aller un peu parler avec les "heureux propriétaires de ces bijoux". Bah ouais, lui aussi c'est un connard, sinon, on serait pas pote.
VOSTFR Alors je voudrais pas faire dans le cliché surabusé mais j'ai quand même croisé un paquet de mecs qui m'ont fait penser
Le "je fais n'imp' parce que j'ai pas un rond" avec des voitures (qui ont 20 ans) blindées de mastic, avec des morceaux de carrosserie de couleurs différentes, des portières blindées de bosses (et l'autocollant "The GTI Touch"), etc...
Le "ma vie c'est ma Seat Ibiza" où le mec a investit 25 000 € d'équipement dans sa bagnole. Du cuir partout, une quadruple sortie d'échappement, des sièges baquet (desquels on ne peut pas entrer/sortir sans un chausse pied). C'est propre comme truc (j'ai pas dis beau) mais ça fait quand même une Seat Ibiza 1.9L diesel à 45 000 € à la fin. Et ça, ça fait mal...
La JeanTchangMobile, haters gonna hate
Le "j'ai juste rajouté des jantes et un
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JOURNALISME TOTAL
brillantes qui "spin", des sono impossibles, des voitures FULL MOQUETTE, des écrans LCD PARTOUT (certains SOUS la voiture...) des ailerons dignes d'A380 et des personnalisations... indescriptibles avec des mots humains. Bref, entre les giga-poubelles et les voitures "YO DAWG", ça donne...
JOURNALISME TOTAL
IRL à ça :
http://www.youtube.com/watch?v=dh8iOHHZsKo
Outre le fait que je bitais rien à ses histoires de pourquoi "truc" était mieux que "machin", c'est la combinaison de la puissance du débit de parole, du bouffage de syllabes et de jargon tuning qui font que je me sentais dans la 4ème dimension. Pour ne rien arranger, il semblerait qu'il y avait pas mal de mec du Noooooord et de Belges, l'élite du tuning quoi. Surtout que les mecs en questions appartiennent souvent à un "Clan" ou "Crew" et qu'il y ait une petite guéguerre entre certains clans, ce qui est franchement hilarant parfois. Les mecs sont des passionnés, OK, et chacun sa passion mais MERDE QUOI pourquoi tu peux pas parler normalement ? Sans déc', quand je parle de comics ou de foot, je suis à peu près sûr que je parle FRANÇAIS et pas comme "ça". Donc j'enchaîne les phénomènes qui me racontent l'évolution de leur "bébé" (et surtout que ça leur a coûté giga cher) et qui veulent savoir en quoi je roule et pourquoi je l'ai pas tuné "parce que c'est bien d'avoir une voiture juste à toi que personne d'autre il a la même" *sigh*. De temps en temps, ils démarrent leur voiture, pour me montrer le superbe bruit (le bruit d'un 2 litres diesel qui claque à froid, quel régal !) grâce au ph4t filtre à air, etc... J'ai assez vite décidé de laisser tomber le côté "discussion" (enfin, "discussion", on s'est compris ...) pour mieux me fo-
Concours de BBRRRRZZZUMMMMMMM. Passionnant caliser sur l'observation. Et là, je me rend compte que les exposants sont souvent au diapason de leur véhicule. Le marcel dégueu pour la vieille Toyota défoncée de partout (mais avec un aileron de Bugatti) et le jogging flashy avec lunettes de soleil chelous et coupe de chevaux Tektonik pour Jean Tchang et sa Nissan NarutoKakashi orange fluo. Il y a une sorte d'osmose entre le propriétaire et son véhicule (la voiture est-elle une extension de l'Homme ?) qui n'en devient que plus délicieuse lorsque deux propriétaires discutent et entament le "I shall sing you the song of my people" aka "c'est moi qu'a la plus grosse bite et les couilles les plus velues". Une discussion entre deux tuneurs
semble créer un vortex spatiotemporel qui absorbe à peu près tout ce qui se trouve autour de lui. Impressionnant, fascinant mais surtout effrayant.
Concours et chef de meute Au milieu de la plèbe semble arriver le "chef de meute", celui qui a gagné le respect de tout le monde (?) parce que sa poubelle c'est "la plus mieux". Il est connu de tous, envié, un petit Lore lui est même dédié et il n'hésite pas à se la raconter à la Aldo Maccione (http://www.youtube.com/watch?v=Y7d g8QfO8c4) puisqu'il semblerait que tout le monde voudrait être lui et que les femmes flaquouillent rien qu'en y pensant. Le chef n'hésite d'ailleurs pas à sur-soigner son entrée à base de "check Matt, bien ou quoi ?" "Yo Cheb, alors ce nouveau filtre, ça pulse ?" et autres joyeusetés. Je m'arrache un œil, prend une bière et allume un cigarillos parce que merde, le repos des guerriers, c'est pas qu'un mythe. Alors que j'arrive sur la fin de ma bière, une espèce de forain se met à beugler dans les enceintes disséminées partout "EH OUI C'EST GENIAL BLA BLA BLA BLA CONCOURS SONO". Mes yeux s'illuminent, mon cœur bat la chamade, on est, semble-t-il, au moment crucial de la journée. Un stand est préparé avec des appareils de mesure (enfin je crois) et des ÉNORMES casques (wtf ?) et un animateur raconte de la merde avec un accent de forain pour rameuter le chaland. La première voiture arrive, Jacky sort, sert
L'écran dans le coffre, un must
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IRL
On fait avec les moyens du bord hein ... la main de l'animateur, lève les bras au ciel et prend un des énormes casque en question. Il rentre dans sa voiture, met le casque et un énorme BRRRRRZZZZZZZUUUMMMMMM sort de sa charette. Les gens applaudissent, j'ai rien bité mais j'en suis pas moins estomaqué. Ainsi les voitures vont défiler pendant 2 heures et faire des bruits étranges et dégueulasses, la foule hurlant plus ou moins fort devant l'intensité de cet espèce de pet gras de Rhinocéros (http://www.youtube.com/watch?v=tZv 5Wab4sAM). Ouais, c'est ça un concours sono... Remarque, ça a au moins le mérite de couvrir le bruit des trouzemilles voitures derrière qui font un concours de "c'est moi qui ait le plus de basse". C'est déjà ça...
une VRAIE voiture et pleins de vannes racistes sur les asiats.
Pour moi, globalement, ça a été un supplice interminable. Vu que je suis passionné d'automobile, on pourrait croire que finalement, c'était pas si dérangeant que ça comme journée. Et bien non, pas du tout ! C'est l'inverse même ! Moi, ce que j'aime, c'est les voitures de grand tourisme, et tout particulièrement les anglaises et franchement, me retrouver "là-dedans", ça fait mal à la tête, mais, pour 42, je l'ai fait !
For Xtrem people only Soyons clairs, si vous n'êtes pas fan de tuning, passer une journée comme ça est éprouvant. Surtout mentalement. Une journée dans ce genre d'évènement se doit d'être appréhendée comme un voyage entre le défunt Thejackytouch, FastandFurious et le bar PMU du coin. Loin de moi l'idée de défoncer des portes grandes ouvertes (je laisse ça à TF1) mais c'est un microcosme HYPER particulier que celui du tuning. Il y a bien sûr des gens normaux (enfin je crois, ils sont bien cachés en tout cas ! /troll) qui ne souhaitent que personnaliser leur voiture, mais il y a des cas difficilement
Il semblerait toutefois, qu'une fois encore, ce soit les Jean Tchang qui l'emportent avec leur sono-néon dignes de Fast and Furious, ce qui ravit certains et en fâche d'autres ("marre de ces connards friqués avec leurs japonaises"), ce à quoi j'acquiesce, pour le fun, pour montrer à mon voisin que je compatis avec sa profonde détresse. Et puis ça me permets aussi de me mettre en jambe pour matter Gran Torino en rentrant. La journée suit ensuite lentement son court avec d'autres concours alakon (les runs où on voit des 205 blindées de bonbonnes de nitro ou je ne sais quoi, fendard comme truc !) et au gré des arrivées/départs de tuneurs et fans de tuning. Quelques dernières rigolades et je décide de rentrer, me sentant sale. Et puis, il y a Gran Torino à la maison, avec
La Seat Ibiza, un grand classique
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Polo
JOURNALISME TOTAL
descriptibles. La palme allant quand même à ce genre de gars qui engloutit vraisemblablement la quasi-intégralité du budget du ménage pour tuner sa Golf 3 (on peut pousser le vice en se disant que c'est sa femme qui taffe et lui qui se la coule douce à la maison, émission de Striptease like) qu'on semble croiser bien trop souvent.
BAYDAY
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Pacboy
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MN YEAAH
Un groupe d'amis vient d'étudier un manuel de Kâmasûtra, et souhaiterait mettre en pratique ces connaissances nouvellement acquises. Malheureusement, ils ne parviennent pas à trouver la disposition la plus optimisée possible. Sauras-tu les aider ? Chaque homme/femme/animal/plante/objet peut être tourné. Les zones rouges sur les bords des cases indiquent un contact physique, de quelque nature que ce soit. L'ensemble doit former un rectangle de 8 cases sur 6, et doit être connexe. C'està-dire que tous les éléments sont connectés entre eux, éventuellement en passant par des intermédiaires. Bon courage ! (Question subsidiaire : le groupe d'amis compte parmi eux un personnage célèbre de la télévision, sauras-tu le reconnaître ?)
Solution : Voir page 78
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YEAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH
Le jeu moisi de Tonton Réchèr
JEUX DE RÔLE
Extension
PORTNAWAK
du domaine du tuning "Tout se transforme" nous disait Lavoisier
Le tuning, c'est un peu comme Bernard Henry-Lévy : c'est officiellement risible. Vous pouvez vous foutre de leur gueule en toute impunité, même les plus fervents handicapés de l'humour n'iront pas vous le reprocher. La seule chose à laquelle vous devez prendre garde, c'est de ne pas vous trouvez en présence d'un fan de tuning ou de BHL. Heureusement, ils sont facilement reconnaissables. Et c'est tellement utile d'avoir des sujets de moquerie en commun, pour faciliter le rapprochement des peuples ! Mais saviez-vous qu'il n'y a pas que les voitures qui se tunent ? On peut transformer un tas d'autres choses. Cependant, ça ne constitue pas des sujets aussi officiellement risibles que ceux sus-cités. Je vous propose ici un petit tour d'horizon, ainsi qu'une classification en terme de risibilitude. Puisque nous allons étendre le domaine du tuning, il me semble important de donner une définition la plus précise et la plus générique possible de cette discipline. Je propose que soit nommé "tuning" toute activité ayant pour but de transformer l'apparence d'un objet afin de le rendre esthétiquement discutable. Pas forcément moche, juste esthétiquement discutable. C'est à dire qu'ils se trouvera un nombre important de personnes pour argumenter, avec plus ou moins d'acharnement, le caractère supermoche ou super-beau de l'objet.
Les ordinateurs AAaaahh, les PC de Jacky. Il y avait un vieux site web qui les recensait. Je ne me souviens plus de son adresse, mais il
Platinum BHL demands an explanation for all this shit avait existé avant même l'apparition d'internet (et m'emmerdez pas). Le PC, c'est un truc de geek, et les geeks, ça a toujours été plus ou moins considéré comme des gamins débiles, dont on peut facilement se moquer. Pour cette raison, j'évalue la risibilitude de ce tuning à : 3 Bernard Henry-Lévy de platine.
Les animaux Ce tuning se décline en deux sous-tuning. Le "léger", où l'animal est simplement déguisé en autre chose. On retrouvera une tendance geek, puisqu'il y a beaucoup de cosplay : Dark Vador, vaisseau de Star Trek en carton...
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Le tuning "lourd" consiste à modifier l'animal lui-même, avec force teintures
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et tondages de poils, pour qu'il ressemble à un autre animal. (Je me souviens avoir déjà fait une news à ce sujet d'ailleurs). Vous voulez avoir un poneyz mais vous n'avez qu'un caniche ? Ce n'est pas grave. Un petit passage chez le tuneur et le tour est joué. Tout cela est sacrément risible, mais j'en connais que ça ne fait peut-être pas "se poiler", car on ne leur a pas demandé leur avis : les animaux eux-mêmes. Par conséquent, je n'octroie qu'un seul BHL de platine.
Les maisons Vos voisins vous cassent les oreilles avec leur musique de metal jusqu'à minuit du soir ? Cassez-leur donc les yeux ! Munissez-vous de quelques hectolitres de
peinture bien criardes et tunez votre maison ! Et sinon, êtes-vous déjà allé à Belfort ? Dans cette ville, un minimum de tuning maisonnal est légalement imposé. En effet, pour les façades, les blancs et la plupart des beiges sont interdits. Les nuances de couleur autorisées sont classées en 5 gammes : rose, jaune, vert, violet et bleu. Il est interdit d'avoir des couleurs de la même gamme sur deux façades qui se suivent, "afin de rythmer la rue". Vous ne me croyez pas ? Allez donc sur la page officielle du façadage belfortain, ici : http://www.ville-belfort.fr/page.php?id=656&lang=fr. J'y ai pompé ce paragraphe plus ou moins texto. J'ai vécu 5 ans dans cette merveilleuse
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ville, et je peux vous dire que parfois, ça pique un peu. Ça mérite 5 BHL de platine (un par année de marrade). Il existe une déclinaison au tuning maisonnal, que nous pourrions qualifier de "copycatienne". Elle ne consiste pas à transformer, mais à reproduire des monuments connus, afin de prendre la culture architecturale d'un pays et de gagner des touristes. Par exemple : la Falconcity of Wonders, à Dubaï, avec ses projets de réplique de la tour Eiffel, du Taj Mahal, de la tour de Pise et j'en passe. Où encore la réplique chinoise complète du village autrichien de Hallstatt. Je met 0 BHL de platine au tuning copycatien, non pas parce que je ne trouve pas ça risible, mais parce que ces pays vont bientôt devenir les maîtres du monde et nous racheter entièrement. Il
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PORTNAWAK me semble donc de bon aloi de ne pas trop me foutre de leur gueule.
Les jeux vidéo L'art du tuning de jeu possède un nom spécifique : le modding. Il trouve ces racines dans les plus anciennes oeuvres, lorsque des développeurs offraient aux joueurs avides de créativité des éditeurs de niveaux, plus ou moins complet. C'est le jeu Doom qui initia véritablement le concept, avec une multitude de petits utilitaires, qui permettait de tout changer : les niveaux, les armes, les monstres... La plupart des mods ne sont pas "esthétiquement discutable", et ne peuvent donc pas vraiment être qualifié de tuning. Fort heureusement, j'ai trouvé quelques petites perles, dont je vous laisse admirer les screenshots. En revanche, ça ne me semble pas spécialement risible. Seulement 2 BHL de platine, donc.
Le self-tuning Se tuner soi-même ? Qu'est-ce donc que cette idée ? La chirurgie esthétique bien sûr ! Que l'on devrait d'ailleurs appeler
"la chirurgie esthétiquement discutable". Une petite modification par-ci par-là n'est pas forcément une hérésie méritant un sacrifice de la personne modifiée sur l'autel du "acceptez-vous comme vous êtes". Et puis ça peut permettre aux moches de se sentir mieux et de pouvoir s'inscrire sur des sites de rencontre "pour célibataire exigeants", et ainsi avoir le droit de se taper de la bourgeoise ou du bourgeois. Mais une chose est sûre, la discutabilité esthétique de ces transformations est indiscutable.
Y'en a qu'aiment vraiment et y'en a qu'aiment vraiment pas. Voici quelques images de cas de tuning corporel extrêmes, où l'apparente appartenance avec l'espèce humaine devient difficilement décelable. Contrairement aux animaux, aucun corps n'est ici modifié contre son plein gré (enfin j'espère), on peut donc se moquer allégrement, et décerner sans aucun scrupule 5 BHL de platine.
Conclusionning Suivez vos rêves et n'écoutez pas ces jaloux qui disent que ce que vous faites est risible. Modifiez des trucs pour voir ce que ça donne, car c'est une démarche d'artiste, de bricoleur, de personnes qui s'approprient les objets de leur entourage. Le tuning de tout-et-n'importequoi est une façon de dépasser le statut de simple humain consommateur que l'on nous impose d'être. Et qui sait, peutêtre deviendrez-vous le prochain Picasso (qui lui aussi, était esthétiquement très discutable).
Réchèr
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Laser game
PORTNAWAK
Longtemps John McBride avait attendu ce moment ! Longtemps John avait arpenté les champs de bataille. Longtemps il avait cherché l’apothéose du combat. Longtemps il a cherché la voie ultime du soldat… John est un vieux mercenaire. Sur ses 39 ans de vie sur cette planète, il en a passés 28 sur les champs brumeux des conflits armés. Il a participé à toutes les guerres : dans la jungle, dans les villes dévastées, dans les épaves de vaisseaux spatiaux, dans les bases intersidérales… John est un vieux routard. C’est une légende parmi les légendes. Même Big Boss lui demandait des conseils. Ah Big Boss ! Un frère d’arme ! On pouvait s’appuyer sur lui, il ne vous lâchait jamais. Putain que c’est con qu’il soit mort ainsi ! John pense. Il est à l’affût de ses ennemis. Il sent les pièges, il veut se battre. Il va se battre et gagner l’ultime bataille ! Mais aujourd’hui, rien n’est moins sûr. Il estime qu’il a 50% de chance de réussite. Il faut le faire. Il va le faire. Pour ses frères d’arme ! Pour ses amis ! Pour lui !
P
laqué contre un mur, accroupi, John reste silencieux. La musique forte bourdonne et les basses de la techno fait limite vibrer les parois. WUBWUBWUB ! Il faut qu’il repère ses ennemis. Hélas même avec la fumée, les lumières de son armure le rendent visible. Mais c’est la même chose que ses adversaires. Il regarde l’écran de son flingue. Il lui reste assez de munition pour repousser les assauts des scouts et flinguer le reste de l’armée d’en face à distance. Il faudrait qu’il se trouve un coin de snipe. Mais pour cela il lui faut monter au premier étage, et la rame
d’accès est forcément contrôlée par l’ennemi.
Contrôlée par l’ennemi… Dès qu’il a commencé à pratiquer en 1984, le jeu de laser tag était tout nouveau. C’était inspiré d’un système d’entraînement militaire au laser nommé MILES créé aux États-Unis. Cela permettait de calculer les points et donc savoir qui faisait les meilleurs tirs. Bien sûr le système s’est affiné. Mais c’est surtout George Carter, l’inventeur du laser tag qui est resté dans les mémoires, car
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c’est lui qui a créé et ouvert les centres d’entraînement. On prétend que c’est après avoir vu les films Star Wars qu’il a eu l’idée. Mais il ne faut pas oublier que l’airsoft existe depuis les années 70 ainsi que le paintball. Mais ces formes primitives de combat n'étaient réservées qu’aux collectionneurs et aux friqués. John était gamin à cette époque, genre 11 ans.
Onze ans ! Précoce le “kid”. Même s’il disait “aire de jeu” pour parler de l’arène de combat, il
REPORTAGE
Is serious business
REPORTAGE
PORTNAWAK était très motivé. John s’est vite démarqué avec quelques potes à lui. Il était fourré tout le temps là bas et il a très vite prit les réflexes et les termes techniques militaires. Précoce et doué, il va sans dire qu’il a été vite remarqué par les vétérans et a commencé à faire ses preuves dans des tournois. Bien sûr il ne pouvait pas affronter encore de grands guerriers adultes, mais il fraggait aisément des ados qui se prétendaient foudre de guerre. Mais bien sûr à cette époque, le matériel était différent d’aujourd’hui. Très différent. Le flingue laser ne tire en réalité qu’une onde infrarouge. Sur de petites arènes fermées, cela permet de fonctionner sans problème car quand la distance augmente, l’imprécision vient s’en mêler. Le laser est donc là pour aider à voir ce que l’on fait. Il est d’autant plus visible que l’on diffuse un brouillard par machine de fumée. Et plongé dans la pénombre du labyrinthe, seul les loupiotes aident à se repérer, car dans ce monde, la lumière noire est reine ! Il est vrai que comme tout le monde, John avait fait l’erreur de jeunesse de porter des T-shirt blanc, le rendant plus visible par la lumière noire. Mais c’est un de ses amis qui lui conseilla de toujours porter du noir. Cet ami c’était Big Boss ! Il n'avait depuis plus jamais fait l’erreur. A force de se côtoyer, ils étaient devenu le binôme parfait. Tout le monde pensait qu’ils pouvaient communiquer par télépathie leurs stratégies. En réalité, ils étaient si entraînés qu’ils pouvaient chacun interpréter l’intention de l’autre par
la simple gestuelle, la position du corps ou même l’inflexion de voix. De plus, ils avaient parcouru toutes les arènes possibles. La jungle avec ses motifs végétaux avec de la peinture phosphorescente pour réagir à la lumière noire. Les vaisseaux spatiaux d’aliens et les décors en plastoque, ou encore les villes post apocalyptiques… Ils les connaissaient par cœur. Ils savaient où se trouvaient les bombes, les bases, les rechargeurs, les rampes vers les étages, les coins de snipers. Tout !
War… War never changes. Mais même si le principe ne changeait pas, la technologie s’affinait et donnait des possibilités nouvelles, permettant des stratégies plus complexes. Au début ce n’était qu’une bête armure avec deux capteurs de touche (sur le ventre et le
dos) et un sur le flingue. Il n’y avait même pas d’écran d’information sur les armes. Pour savoir qui était le meilleur de la partie, le nombre de tir, les personnes touchées, il fallait attendre la fin de partie pour avoir son bulletin de score imprimé (les flingues émettent des ondes radio pour renseigner le serveur). Puis plus tard la technologie Q-Zar (ou Quazar) est arrivée. Toujours les mêmes capteurs sur le corps, mais trois zones de touche sur le flingue. Selon la zone de touche, on faisait plus ou moins de dégâts et des fois on pouvait fragger en un coup… Un petit écouteur était présent, ce qui permettait d’améliorer les bruitages laser du flingue ainsi que de diffuser des voix enregistrées. Un petit écran a été intégré aussi pour vous renseigner à propos du nombre de vies ou de tirs qu’il vous reste. Pour vous recharger, il fallait faire passer son flingue devant une borne de respawn, le “energizer”. Il y avait également les bases. C’était un capteur spécial qui était incrusté dans une partie du décor. Il y en avait deux, une pour chaque équipe. C’est à cause de ça qu’il y a cette putain de guerre ! Grâce à tous ces changements, le combat s’est beaucoup étoffé. Jeu de domination, chasse à l’homme, Grab the Flag, stealth attack, stand the juggernaut, le VIP protector, attaque des bases… Ce dernier mode était le meilleur car chaque équipe devait défendre sa base face à l’adversaire, mais également tenter de détruire celle de votre ennemi. Cela valait beaucoup de points ! Défendre sa base. John l’avait très souvent fait. Son plus dur combat a été d’affronter une équipe de 5 champions avec uniquement Big Boss et un de ses cousins qui était venu en renfort. C’était
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PORTNAWAK
First action hero
également la toute première partie de John en défense de base. Même s’il était surdoué, un petit gamin de 13 ans face à baroudeurs de 20 ans… et à cinq contre trois ! Ce n’était pas gagné. John se souvint de l’angoisse qui l’avait prit. Ils avaient essuyé plusieurs assauts des méchants et la base a été détruite deux fois. Big Boss avait alors voulu contre-attaquer en envoyant une escouade contre la base adverse. Il tenta en partant avec son cousin. John se retrouva seul à défendre le territoire des rouges. Il senti LA PEUR ! La peur d’être seul face à 5 costaux. La peur de se faire wipe/humiliation. La peur de perdre encore une fois la base. Il ne se sentait pas à la hauteur. John se voit encore : debout devant le capteur, le flingue laser tenu à deux mains face à lui en position de réplique. La chaleur étouffante de l’arène et l’odeur de la machine à fumée. Il respirait trop fort et trop vite et transpirait à grosses gouttes. Le silence s’enchaînait avec les changements de musique techno WUBWUBWUB ! Et toujours rien ! Les minutes semblaient des éternités. Et soudainement des cris et des râles retentirent : “You fucking bastards !! I’m gonna..” ; “Parle français, nous sommes écrits par un geek parisien !” ; “Ah oui. Salaud d’enculé de fils de péripatéticienne !”. Un carnage de bruit de laser assourdissant. John ne savait pas ce qu’il se passait mais son instinct s’éveilla au dub de Sion. WUBWUBWUB ! D’un réflexe fulgurant il se plaqua sur le coté et tira des salves. Trois verts étaient arrivés à la base qu’il gardait, mais ses tirs
d’intimidation permirent non seulement de les stopper à l’entrée, mais aussi d’en tuer un qui hurla de colère. Une nouvelle sortie tenta de déloger John qui réussi le coup double d’abattre les deux autres mecs, lui donnant par là le mode “mitraillette” à son flingue laser. La peur s’était dissipée et l’adrénaline galvanisant revint dans ses veines. Son courage ressurgissait tel un lion et il fonça à la poursuite de ses anciens bourreaux. Il en flingua 4 en chemin avant de revenir à sa base. C’est à ce moment-là que la musique de destruction de la base adverse retentit. Big Boss avait réussi. S’étant rejoint, nos trois rouges décidèrent de tenter l’ultime attaque contre la base verte. John et Big Boss laissèrent en arrière le cousin et filèrent vers la
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John secoua la tête ! Non il ne faut pas penser à cela ! Pas en plein combat. Il a face à lui l’armée la plus difficile qu’il n’ai jamais affronté depuis le début de sa carrière ! Il faut se concentrer ici et maintenant ! Il faut prendre la rampe et monter à l’étage, trouver le coin à sniper. C’est sa meilleure chance. John se remit debout et évolua en silence, tuant des ennemis embusqués et une patrouille d’éclaireurs. Ils se dispersèrent en hurlant. Peuh ! De piètres adversaires que ceux-là. Ils ne méritaient pas de vivre. C’est la guerre ici ! Le plus gros morceau se cache dans le quartier ouest. Mais ils allaient sonner l’alarme et les meilleurs combattants allaient débouler. John en traqua quelques-uns et s’éloigna de son objectif pour mieux préparer sa couverture. Une des techniques de guérilla qu’il a apprit sur le terrain. La guérilla. Il l’a connu aussi. Et les trahisons. Q-zar était bien pour s’entraîner et s’améliorer, mais ce n’était pas la marque de jeu ultime. Quand vint la marque Intersphere, une nouvelle di-
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base maudite. Bien que John avait perdu le mode mitraillette, ils usèrent de leurs techniques en binôme et purent wipe les cinq verts ! (faut dire aussi qu’ils avaient fait la connerie de s’engueuler devant leur base en baissant les flingues). AH ! Quelle bataille magistrale ! Les honneurs pleuvirent sur nos héros. Bien d’autres suivirent. Ainsi qu’une multitude de tournois. Les “top-gun” s’enchainaient…
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PORTNAWAK mension du lasertag arriva. Les bases étaient gardées, mais des systèmes de mines ont fait leur apparition. Ce sont des balises qui se trouvent en haut des murs et elles tuent sur un périmètre. Il était possible de les désactiver si on parvenait à tirer dessus avant. Et quelques fois elles livraient un bonus mitraillette. Des labyrinthes encore plus complexes et détaillés, avec des décors et des bidons. Le barda a aussi évolué avec une nouvelle armure en V et quatre zones de touche sans compter le flingue. Sur les épaules, le ventre et le dos. Le pistolet laser reçu une belle avancée technologique. Il était possible de voir le nombre de vies, de tirs, de points et le nom du soldat. Encore plus de bruitage… et toujours la musique sourde de la techno. WUBWUBWUB ! Après avoir prit du galon et avoir été reconnu comme le binôme le plus dangereux du milieu, John et Big Boss découvrirent un troisième équipier : Dark Vador. En réalité c’était le chef d’une petite escouade qu’il entraînait depuis quelques années non loin de Camp David (genre à 400 ou 500km). Ils firent plusieurs entraînements ensemble pour enfin décider de faire un tournoi. Ils furent aisément sélectionnés pour la compétition inter-état et lors de la toute première bataille, l’équipe entière s’est retournée contre John, Big Boss et surtout Dark Vador qui fut le plus choqué ! Ils apprirent plus tard que toute son équipe avait été payée pour faire perdre le duo infernal et l’évincer du circuit en leur infligeant l’ultime humiliation. Et comme Dark Vador semblait despotique et méchant, ils en profitèrent pour le chasser aussi.
La bataille fût sanglante, et pour cause : vos adversaires vous traquent et vos anciens collègues vous plombent. Jamais ils n’avaient couru dans tout les sens, ne faisant même plus attention aux coins où derrière eux. Les lasers fusaient. Leur seule chance était de sortir de l’arène et d’abandonner, permettant d'annuler les stats. John avait un goût amer, comme s’il fuyait la pluie, le combat. Mais la situation était désespérée. Il courait, derrière Big boss, mettant carrément un bras devant lui pour le ne pas prendre un laser dans les yeux et tirant derrière pour tenter de couvrir la fuite. Il ne se souvient même plus des bruitages de son armure lui signifiant qu’il était touché, ni même la musique… il lui semblait courir au ralenti avec ses seuls vrais amis dans le silence le plus total, avec des lasers verts et rouges qui ne cessaient de les mitrailler. Malheureusement, l’ennemi avait prévu le coup et avait laissé tout un bastion de
garde à la sortie. Ils ne pouvaient pas sortir sans forcer physiquement le barrage, en allant à l’encontre des règles et du code d’honneur de la chevalerie. Plaqués dans un coin, nos trois rebelles ne savaient que faire. Et c’est là que Dark Vador se leva et dit : “C’est de ma faute, c’était mon équipe. Je vais les attirer pour que vous puissiez vous faufiler vers la sortie. Arrêtez cette boucherie. Bonne chance.” Il tourna aussitôt les talons et couru sans même entendre les plaintes. John tira par le bras Big Boss qui était hébété. Observant bien les coins, ils se déplaçaient selon le son des batailles et purent trouver la sortie vite. Ils s’y précipitèrent et juste avant de passer la porte salvatrice, John se retourna et vit au premier étage de l’arène Dark Vador poursuivit par son ancienne équipe. Il se retrouva acculé et fit volte-face pour contre-attaquer. Mais ce fut trop tard et il se fit mitrailler sur place. John hurla un “NON !” et leva son flingue dans la direction de ces salauds et tira tout ce qu’il pouvait, ce qui attira irrémédiablement l’attention. Big Boss, qui avait retrouvé ses esprits, le tira hors de l’arène. En sécurité dans l’air sas, Big Boss expliqua la situation au MJ, qui arrêta aussitôt pour abandon. John, traumatisé, ne parlait pas. Il déposa son armure et son flingue et parti, dépité qu’une telle tragédie puisse arriver. Quelques temps plus tard ils se retrouvèrent et formèrent un trio remarquable. Mais quelque chose s’était cassé en eux. Comment pouvait-on commettre de telles atrocités ? Et au nom d’un désir vénal et de vengeance ? L’adrénaline des bataille ne sera plus jamais la même.
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Wake up ! Never lose. John sorti de sa rêverie par réflexe en voyant des choses bouger devant lui. Il pivota et mena une attaque discrète derrière ses adversaires qui ne virent que du feu. Les ayant tous délogé, la rame vers le premier étage était dégagée. Il fit volte-face pour vérifier que personne ne le suivait, et monta. En haut, il fit le tour de l’étage afin de déloger les gardes. En effet, s’il prenait tout de suite la meilleure place de sniper, il serait totalement à découvert. Et puis il fallait vérifier si la seconde rampe était dégagée par ses alliés.
Ses alliés. Après la tentative d’humiliation pour les bannir du circuit, le trio JBD démontra tout le contraire. N’utilisant plus que quelques faire-valoirs pour entrer en compétition, ils raflèrent de nombreux prix au fil des années. Mais…
se remettait en marche. Il s’allongeait par terre et mettait son armure sous son sweat shirt afin de couvrir le plus possible les zones de touche. Prenait le flingue d’un de ses co-équipier pour faire double tir. Il sprintait souvent, bousculant carrément des concurrents. Il était souvent rappelé à l’ordre, mais il faut dire aussi que grâce à lui, le trio put faire de magnifiques coups d’éclat ! Hélas vint le jour tragique de la Grande Connerie. Durant un match, quelqu’un énerva tellement Dark Vador qu’il décida de le prendre pour cible tout le temps, foutant en l’air les stratégies d’attaques. Et à force de le poursuivre, il le plaqua au sol et le maintenait avec ses genoux, tout en tirant sur les zones de touche afin de faire gonfler son score et encore plus humilier sa victime. Quant à la suite elle est… évidente. John se demandait pourquoi il pensait ainsi au passé en pleine bataille. Cepen-
Mais la cassure était toujours là. Le firmament semblait s’éloigner car leurs réussites étaient de moins en moins glorieuses. De plus en plus plates et classiques. Le sommet de la vague semblait un souvenir lointain sur la pente qui mène vers le désert. Le second coup dur était prévisible, mais John s’était visiblement mit des œillères durant toutes ces années : Dark Vador banni à jamais pour haute trahison (tricherie). La rancune contre son ancienne équipe avait rendu aigri Dark au fil des années. Faisant des entorse de-ci de-là dans le règlement afin d’assurer plus facilement la victoire. Il lui arrivait de poursuivre une victime afin de l’abattre systématiquement lorsque son système
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Ah quand il y repense. Cela fait drôle d’évoluer seul. Le troisième coup dur fût la mort de Big Boss. On sentait que la passion n’était plus vraiment là. De plus en plus de défaites et moins de victoires. Souvent le binôme remettait cela sur le dos des équipes en mousse avec lesquelles ils allaient sur le front. John n’avait rien remarqué car le feu de l’action brûlait toujours, mais pour Big Boss… C’était autre chose. Et cela arriva durant un match d’entraînement contre une équipe mexicaine. Durant une attaque de la base, les mexicains se rebiffèrent plus fort que prévu et poursuivirent le duo. Mais quelque chose n’allait pas chez Big Boss. Il faisait des erreurs grossières, comme ne pas vérifier les cotés, ne contournait pas les champs de mine. Il était devenu une cible facile et l’adversaire s’en donnait à cœur joie… et durant le retour vers la base, il fut poussé à courir et l’accident arriva : Big Boss tomba au sol ! Touché ! Inerte. John hurla “BOOOOSSS !” en dérapant pour se précipiter sur lui. Mais comme l’ennemi arrivait, il releva Boss et le tira jusqu’à la base, couvert par leurs alliés. John posa contre un mur le pauvre Boss. Il était mal et souffrait d’une crise d’asthme. John fouilla dans sa poche et trouva sa mentholine. Il réussi à lui administrer, mais les se-
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dant ses réflexes avaient prit le dessus et tout l’étage était dégagé. Les rares ennemis avaient fuit en geignant. Ses “collègues” (si on pouvait les appeler comme cela car il ne leur faisait pas confiance) étaient reparti en dessous chasser les plus faibles. Deux personnes restaient avec John.
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PORTNAWAK condes semblèrent des heures. La crise passa péniblement et Boss s’adressa à John suffoquant : “John, je… je dois te dire. Je n’en peux plus de ces conneries. Je ne peux plus le faire. Je ne veux plus le faire” ; “Calme toi Boss, il faut que tu économises ton souffle ! La partie est bientôt finie. Tu pourras te reposer. Reste ici garder la base, je vais mener moi-même le dernier assaut.” ; “Non John. Il faut que le te dise un truc. Je… Je quitte le laser game. Je vais me marier avec Adrienne.” ; “Que, quoi ? Non, non boss. Tu peux pas me faire ça ! Pas après toutes ces années. Tu ne peux pas me 404 ainsi, c’est pas possible !!1” ; “Si John, il le faut… J’ai fait mon temps. Je sais que tu comprends. Et puis, Adrienne…” ; “Oui je le sais depuis bien longtemps Boss.” Se relevant avec quelques larmes aux yeux, John décida que les dernières secondes de la bataille seraient le baroud d’honneur pour la mort de Big Boss. Rassemblant ses troupes, ils décidèrent de faire une attaque frontale. John leva son flingue et donna le départ en courant le premier et hurlant “Bande de méchannnts !!! Encu-”
Quelle connerie la guerre ! Cette partie tragique restera dans les mémoires. Mais la mort de Big Boss n’occulta pas l’envie de John de retourner sur le champ de bataille. Cependant il cherchait à reconstruire une nouvelle équipe, et cela prenait du temps. Trop de temps à son avis. Il est vrai qu’il avait des exigences très précises. C’était pour
cela qu’il ne faisait que des matchs dans les circuits amateurs, afin de mieux observer le potentiel de chacun. Voila pourquoi ils étaient là, dans ce taudis miteux afin de les tester. Ahlala… Ce taudis. Intersphere ne fut pas la marque qui perdura le plus. Le marché eu un gros coup de développement, ce qui entraîna l’apparition de nouvelles machines et de nouvelles marques. Cela se traduisit par un débarquement massif sur le marché, avec leurs propres armures et règles, créant alors de nouveaux tournois, ce qui multiplia la venue d’amateurs se prenant pour des pro dans le vrai circuit. Laser Blade, MegaZone, Laser Landers… Certaines armures et flingues n’étaient pas mal, mais si ce n’était pas le matériel qui était moyen, c’était les labyrinthes qui étaient miteux. Mais le plus gros souci était bien sûr l’arrivée mas-
sive dans les tournois des amateurs, ce qui tira vers le bas la qualité des combats. Le sens de l’honneur, les duels épiques, la fraternité et autres hauts faits devenaient de plus en plus rares et de moins en moins beaux. Cela dégoûtait John, ce qui le motivait pour restaurer les anciennes habitudes de combats et de tournois. Mais pour cela, il lui faut son équipe. Installé sur son perchoir à sniper, il pouvait mieux observer les autres. La chance voulue qu’ils affrontent une équipe terriblement difficile, ce qui le changeait comparé à d’habitude. Il ne s’y attendait pas au début mais tant mieux. John eu un petit sourire carnassier. La partie continuait. Notre héros snipait bien de-ci de-là, mais il ne jugeait pas son équipe bonne. La pression ? Non c’était autre chose. L’équipe adverse avait l’énorme défaut d’être imprévisible, c’était passionnant. Et soudain, des bruits laser derrière lui ! Visiblement ses collègues n’ont pas tenu la ligne de défense. John se retourna pour se préparer. L’adversaire était décidément formidable. Il y avait trop de bruit de pas sur la rampe d’accès en bois pour pouvoir estimer les personnes. Qu’importe ! Il allait faire face car il avait en lui la bravoure du lion. Mais pour pouvoir se contrôler, John poussa un cri d’effroi qui se fit entendre malgré la techno (wubwubwub!) : un flood rush par des gamins de 7 ans ! Ce fut le quatrième et dernier coup dur.
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Le sexe en voiture
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LA CHANCE AUX CHANSONS
http://www.youtube.com/watch?v=kWAJhUNj8Xg