Exposition Florilège - les années 1980 dans la collection des P&T (2013)

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Florilège

Les années 1980 dans la collection des P&T

Exposition du 16 mars au 14 avril 2013

au Cercle Cité, Ratskeller, à Luxembourg

www.cerclecite.lu



Sommaire

Préfaces – M. Xavier Bettel Bourgmestre – Mme. Lydie Polfer Echevin de la culture – M. Claude Strasser Directeur Général de l’Entreprise des P&T

P&T,

passions, possessions, perspectives

M. Lucien Kayser Commissaire de l’exposition

Liste des artistes

Quelques oeuvres au choix



Préface

(c) Hervé Montaigu

Florilège – un recueil de pièces choisies, une sorte de « best of » de la création artistique des années 1980 au Luxembourg, voilà ce que l’entreprise des P&T s’apprête à mettre à disposition du public. Quel lieu plus indiqué que le Cercle Cité, qui depuis plus de cent ans d’existence, est un espace de rencontre et de convivialité au cœur de la Ville, le centre de la vie sociale de la capitale, cher au cœur des Luxembourgeois ? Depuis sa réouverture en 2011, le Cercle Cité a pu renouer avec cette tradition ; dans son cadre impressionnant il accueille des événements de prestige et ouvre ses portes aux associations et aux résidents de la Ville. Avec son centre de conférences et ses salons qui accueillent les grands événements de la vie sociétale à Luxembourg ainsi qu’avec son espace d’exposition, le Cercle Cité continue à être un haut lieu culturel en plein centre ville. Par sa politique d’entrée gratuite le Cercle Cité n’est pas un musée mais un lieu où la culture est accessible à tous et complète ainsi utilement l’offre culturelle des institutions municipales et étatiques. Au nom du collège échevinal nous tenons à remercier les P&T de nous avoir proposé de montrer ici, au cœur de la Ville – une partie de leur importante collection, mettant ainsi à la disposition d’un large public les œuvres de quelques-uns des plus grands artistes luxembourgeois de ces dernières décennies. Nous exprimons nos sincères remerciements à Monsieur Lucien Kayser, commissaire de l’exposition, ainsi qu’à toute l’équipe du Cercle Cité. Nous sommes persuadés que l’exposition Florilège connaîtra un grand succès et contribuera encore à asseoir la notoriété du Cercle Cité en tant que lieu convivial d’accueil en plein cœur de la Ville. Xavier Bettel Lydie Polfer Bourgmestre Echevin de la culture – Florilège –


– Florilège –


Préface

La présente exposition d’œuvres d’art de la collection de l’Entreprise des P&T peut surprendre. Notre entreprise n’est en effet pas connue pour être un acteur sur le marché de l’art au Luxembourg. Notre collection n’est pas connue du grand public et les artistes dont nous possédons une ou plusieurs œuvres ignorent plus que probablement que P&T en est propriétaire. L’explication est simple : P&T a acquis cette collection il y a une douzaine d’années dans le cadre d’une transaction immobilière. Le propriétaire desdits immeubles était amateur d’art. Au fil des années, il avait réussi à constituer une collection de plus de 300 œuvres d’artistes luxembourgeois ou résidant au Luxembourg, en grande partie des tableaux et sculptures des années 1980. Depuis, ces œuvres enrichissent de leurs formes et couleurs nos halls, salles de réunions et bureaux, au grand bonheur de nos collaborateurs et visiteurs. A Monsieur Lucien Kayser, commissaire de cette exposition, revient le mérite d’avoir réussi à sélectionner une cinquantaine d’œuvres de cette collection autour du thème « Florilège », morceaux choisis donc et représentatifs des années 1980, une décennie très dynamique du point de vue de la création artistique au Luxembourg. Mes remerciements s’adressent également au Cercle Cité de la Ville de Luxembourg qui, d’emblée, a soutenu le projet de cette exposition et a activement contribué à sa réalisation. Pour cette première, il me reste à souhaiter à tous les visiteurs beaucoup de plaisir à découvrir cette exposition d’œuvres d’art des P&T, miroir d’une époque et de notre culture.

Claude Strasser Directeur Général

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P&T,

passions, possessions, perspectives 1 - Les musées, en gros, ont la triple fonction de conserver (ce qui est estimé digne de l’être, précieux, dans quelques domaines que ce soit), d’étudier (en faire un objet d’étude), d’exposer (et contribuer ainsi à sa connaissance et sa propagation). Et en tant qu’institutions, ils ont vu leur importance croître avec l’obligation éducatrice qui revenait à la société, à l’Etat. Parallèlement, l’origine publique de l’argent n’était pas sans influence sur la constitution des collections. Recherche d’un consensus ; on regrette souvent que d’un musée à l’autre une monotonie se soit établie, sous quel diktat, du goût, d’un esprit du temps, du marché (de l’art). Les collections de jadis, des princes, des dignitaires de l’Eglise, ont été reprises, noyau de ce qui a été rassemblé depuis la fin du dix-huitième siècle. L’avènement de la bourgeoisie, son enrichissement, ont depuis démocratisé, mis en tout cas sur une échelle plus large le comportement et le procédé. Des personnes privées s’y sont mises, ont acquis et accumulé des œuvres, avec des motivations diverses, et il en va de même des finalités. Enfin, nouvel avatar, les collections d’entreprises, où il s’agit aujourd’hui de transporter à l’extérieur une image. Au mieux, la chose est fondée sur la prise de conscience d’une responsabilité sociale et culturelle. Je cite l’industriel autrichien Karlheinz Essl : « Mir persönlich geht es darum, Kunst als gesellschaftsrelevanten Faktor stärker im Bewusstsein der Menschen zu verankern und ihnen somit eine Möglichkeit zu bieten, sich mit Fragen unseres Lebens und unserer Zeit kritisch und zugleich kreativ auseinanderzusetzen. In diesem Sinn sind die vielfältigen Aktivitäten im Kunsthaus der Sammlung Essl zu verstehen. » 2 - Leidenschaft oder kühler Plan ? Une étude de motivation révélerait un éventail des plus larges, allant de la passion ludique à l’engagement fanatique, peut-être aussi de la volonté de possession à celle de puissance. Cela change évidemment de personne à personne, à la tête des entreprises aussi, et les moyens ont de même leur importance. Difficile d’autre part de négliger ce qui se rapporte à des traditions, ce qui appartient à l’environnement culturel. Cela fait que les uns (parmi les personnes privées, dans telles entreprises)

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achètent et collectionnent pour leur intérieur, question de climat de vie, et donc de façon plus au moins éclectique, les autres carrément pour aboutir à une collection plus cohérente, et ils lui chercheront le cas échéant un domicile (dans un musée existant, dépourvu dans un moment où l’argent public fait défaut), ou se feront eux-mêmes constructeurs. C’est de la sorte que les choses se sont passées la plupart du temps dans les vingt ou trente dernières années. Et dans tels pays, avec une tradition plus longue de mécénat, avec la mentalité du protestant qui n’a pas honte, au contraire, de l’argent gagné, affiche sa réussite et en tire une obligation, l’ouverture était inscrite d’emblée dans le projet. 3 - Voici que les P&T ont décidé à leur tour de faire connaître à l’extérieur les œuvres d’art réparties en temps normal dans leurs bureaux, sur d’autres lieux de travail. Il y en a quelque trois cent cinquante, en toute logique d’artistes luxembourgeois, et il est évident que le lieu de l’exposition, quelque propice qu’il soit à l’accès des visiteurs, oblige fortement à un choix. Fallait-il dès lors ne retenir que quelques noms et les montrer de façon plus consistante ? Ou alors aller vers une plus grande ouverture dans le choix, quitte à condamner l’exposition à une hétérogénéité inévitable ? C’est cette seconde option qui a été retenue, et son défaut se trouve quelque peu atténué par le fait que, les circonstances de l’acquisition des œuvres le voulant ainsi, la majorité d’entre elles datent des années 1980. C’est donc, s’il le faut absolument, bien classiquement une unité de lieu et de temps qui caractérise collection et exposition. Quelques rares œuvres sont antérieures, de nos Stoffel, Probst, Gillen, on y verra comme un fondement solide, eux passeront pour des figures tutélaires. Même la génération née dans les années 1920 est représentée par des créations faites après 1980. A fortiori, les artistes de l’après-deuxième guerre mondiale. Pour en finir avec les questions de temps ou d’époque, la collection s’est arrêtée d’un coup, il s’ouvrira peut-être un jour de nouvelles perspectives. Aujourd’hui, le point de vue porte en arrière, retour à une décennie qui peut être considérée comme un entre-deux. Comme un moment où les choses – Florilège –


n’étaient plus fixes, figées, avec des possibilités (du côté des artistes, certes, une prise de conscience aussi dans le public, et le côté matériel n’étant pas négligeable, des richesses, des velléités d’achats qui ont d’ailleurs vite fait se multiplier le nombre des galeries). Paris et l’abstraction (la voie vers la modernité avant) ont perdu de leur hégémonie. Pour preuve, rien que la dissémination de nos futurs artistes dans leurs études. Et quant à l’esthétique, la figuration retrouve ses droits, du moins il n’existe plus d’anathème, d’exclusion. Une liberté a été gagnée, elle se manifeste souvent dans un geste large, emporté, et un penchant à la dramatisation (là où le lyrisme avait toujours prévalu) porte aux grands formats. Volontairement, et volontiers, on laissera deux questions sans réponse, on les soumettra simplement aux visiteurs : le nombre grandissant de jeunes femmes parmi les artistes nés dans les années 1950 aboutit-il à une peinture (esthétique) spécifiquement féminine, et qu’en est-il dans la production déployée sur les cimaises d’une particularité luxembourgeoise (précise) ? Toutefois, que pareilles invitations ou interrogations empoisonnées n’empêchent ou ne gâtent en rien le plaisir, la délectation (pour parler avec Poussin) qui restera toujours une des fins majeures d’une exposition, de l’art en général. Lucien Kayser Commissaire de l’exposition

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Liste des artistes Bertemes Fernand Bertemes Roger Bewing Jeannot Biwer Jean-Marie Brandy Robert Dasbourg Fränz de la Fontaine Jean Deny Martine Dillenburg Henri Drescher Doris Feiereisen Marie-Paule Georg Jim

Michels Gast Ney Moritz Nicolas Pit Philipps Ray Monde Probst Joseph Prüm Antoine Prüm Dany Reckinger Marc-Henri Reding Yola Reinertz Charly Roda Fernand Roef Sonja

Gillen François Graas Gust Heyart Ben Hoffmann Germaine Hoffmann Mett Junius Jean-Pierre Kerschen Marie-Josée Kesseler Will Kirscht Emile Kohl Charles Kraus Henri Lippert Patricia

Schauls Roland Schortgen François Stoffel Michel Strainchamps Armand Theisen Lou Thurm Nico Vinck Ann Wagner Dieter Weiwers-Probst Anette Wercollier Lucien Weyland Raymond Wurth Hubert

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Quelques oeuvres au choix

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Roger Bertemes, 1927-2006, (1984, Vigies)

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Jean-Marie Biwer, *1957, (1987, sans titre)

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Robert Brandy, *1946, (1988, sans titre)

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Henri Dillenburg, *1926, (1987, sans titre)

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François Gillen, 1914-1997, (1966, sans titre)

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Jean-Pierre Junius, *1925, (1988, Incendie de forêt)

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Charles Kohl, *1929, (sans titre)

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Patricia Lippert, *1956, (1989, sans titre)

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Gast MICHELS, 1954-2013, (1987, Arc et flèches)

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Pit Nicolas, *1939, (1989, sans titre)

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Ray Monde Philipps, *1960, (1988, sans titre)

– Florilège –


Joseph Probst, 1911-1997, (1954, sans titre)

– Florilège –


Fernand Roda, *1951, (1988, sans titre)

– Florilège –


Sonja Roef, *1952, (1989, sans titre)

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Roland Schauls, *1953, (1988, Der Queen die Hand geschüttelt)

– Florilège –


Michel Stoffel, 1903-1963, (1958, sans titre)

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