The present is yours, the future is mine Exposition Cercle Cité
Commissaire Karolina Markiewicz
ArtisteS Christian Aschman Gerson Bettencourt Justine Blau David Brognon & Stéphanie Rollin Grégory Durviaux Marco Godinho Martine Feipel & Jean Bechameil Sophie Jung Paul Kirps Mike Lamy Tom Lucas Lidia Markiewicz Isabelle Marmann Max Mertens Mik Muhlen M+M Gilles Pegel Pascal Piron Roland Quetsch
Préface _pp.3-5 Karolina Markiewicz
TRaductions Anglaises _pp.48-59
Colophon _p.60
Artistes _pp.8-45 Christian Aschman Gerson Bettencourt Justine Blau David Brognon & Stéphanie Rollin Grégory Durviaux Marco Godinho Martine Feipel & Jean Bechameil Sophie Jung Paul Kirps Mike Lamy Tom Lucas Lidia Markiewicz Isabelle Marmann Max Mertens Mik Muhlen M+M Gilles Pegel Pascal Piron & Karolina Markiewicz Roland Quetsch
THE PRESENT IS YOURS, THE FUTURE IS MINE
Préface
The present is yours, the future is mine (en français « Le présent est vôtre, le futur est mien ») est un extrait d’une citation de Nikola Tesla : « Let the future tell the truth, and evaluate each one according to his work and accomplishments. The present is theirs; the future, for which I really worked, is mine », inventeur ingénieux qu’Albert Einstein voyait comme son supérieur scientifique et intellectuel. Elle réunit 23 artistes dont 6 qui travaillent en duo. Ceux-ci ont un dénominateur commun, celui d’avoir exposé dans l’ancien Kiosk de l’AICA – Luxembourg. Ils ont tous aimé l’idée complexe de l’exposition, le sujet et surtout la conception de leurs scénarios du futur. L’exposition s’articule autour de trois mouvements temporels : le passé, représenté par les traces laissées dans le Kiosk (dans un catalogue qui reprend les expositions dans l’ancien Kiosk de l’AICA) ; le présent, décliné par autant de travaux actuels des artistes participants et donc le futur, amorcé par des esquisses utopiques ou dystopiques, abstraites ou concrètes – que les artistes ont réalisées en partant d’un format A4, et qui seront regroupées dans une sorte de cabinet des futurs possibles.
4.
L’artiste s’inscrit dans cette partie comme un citoyen esquissant sa vision de la société, déclinée par les différentes formes que peut revêtir l’art. Car toute expérience de réalité, comme un acte de résistance ou une anticipation du futur possible passe par un détour ou par une prise de forme. Cette forme, qu’elle soit raison, poésie ou art est à proprement parler, une création d’une forme dans laquelle la réalité passée, présente ou future peut se lover. C’est cette expérience qui semble construire un pont vers le passé et l’avenir, à partir de là où elle se trouve et à partir de celui qui l’exerce. L’histoire et le temps, mais aussi la mémoire – sa source et sa distance nécessaires sont autant de points qui coordonnent la réflexion et la présentation de cette exposition unique d’artistes en lien avec le Luxembourg. Il semble que les temps sont ceux de la précipitation historique et notre savoir lacunaire d’un passé commun ne nous permet presque plus de prévoir l’avenir. Alors que le travail comme fonction, représentait encore à l’époque de Nikola Tesla, une valeur ancrée pour la construction d’un futur radieux, tant le travail était visible – autant les conjonctures actuelles, notamment économiques, sont abstraites et invisibles, le travail et le travailleur physique fondamentalement dénigrés, mais la mise au chômage, le statut de sans-emploi, d’autant plus. A cela s’ajoute l’incertitude, l’instabilité des frontières, des statuts, dues notamment aux flux migratoires, jamais aussi marqués et jamais autant perlaborés par les médias et les réseaux sociaux. Dès lors que nos connaissances historiques lacunaires demeurent – nous avons, semble-t-il effacé de notre mémoire collective, l’arrivée
THE PRESENT IS YOURS, THE FUTURE IS MINE
et l’installation de gouvernements fascistes et répressifs, l’Holocauste semble désormais détaché de son contexte, de sa source. C’est ainsi qu’il est devenu nécessaire, même pour un artiste, de s’asseoir très simplement et silencieusement, un instant dans une étrange grande salle d’attente, où les idées sont révélées à travers l’art et la science, la raison et la poésie. De cette manière, il est possible d’entrevoir le paradoxal Nachleben, autrement dit « l’après-vie » (mise en théorie par Aby Warburg, en vue d’une anthropologie historique des mémoires et de leurs images), et acquérir une distance juste et nécessaire (der rechte Abstand comme le nomme Walter Benjamin) afin de sortir de l’espace périphérique de la contemporanéité, déchirer cette dernière (à travers de «violentes tâches de mémoire» qui se trouvent dans notre corps universel, exactement comme l’expliquait Aharon Applefeld dans son récit biographique intitulé Histoire d’une vie). Et de ce fait, de cette expérience, être à même à nouveau, peut-être, de prévoir et de se réjouir, en connaissance de cause. Voilà ce qu’est l’exposition The present is yours, the future is mine, à savoir, d’une part un état des lieux du travail des 23 artistes participants dans leurs contextes actuels respectifs, et d’autre part, une salle d’attente en vue non pas d’une apocalypse, mais d’un enchantement de lucidité. Ainsi chacun des artistes a accepté de présenter son travail actuel et d’esquisser sous une forme simple, un scénario du futur. L’exposition en elle-même n’a pas de volonté politique ou engagée définie, le montage entre les trois temporalités semble en revanche en dessiner une, notamment dans les extensions utopiques ou dystopiques. Karolina Markiewicz / commissaire
"So long as there are different nationalities, there will be patriotism. This feeling must be eradicated from our hearts before permanent peace can be established. Its place must be filled by love of nature and scientific ideal. Science and discovery are the great forces which will lead to that consummation....The consequences of such an advance are incalculable. A new epoch in human history would be inaugurated and a colossal revolution in moral, social and other respects accomplished, innumerable causes of trouble would be removed, our lives profoundly modified for the better, and a new and firm foundation laid to all that makes for peace." Nikola Tesla, published in 1914 under the title: Nikola Tesla looks to science to end the war
8.
Christian Aschman Photographe indépendant depuis 1992, il est l’auteur de nombreux reportages de mode, de portraits et de commandes photographiques autour du thème de la ville, de la construction et de l’architecture. Christian Aschman, né en 1966 à Luxembourg, a étudié à l’Ecole de Recherche Graphique (ERG) à Bruxelles et partage son temps entre Luxembourg et Bruxelles.
En 2011, exposition dans le KIOSK, place de Bruxelles d’une grande photo représentant le kiosque lui-même. En 2014, résidence d’artiste à Tokyo et publication en 2015 du livre d’artiste The space in between publié aux éditions Théophile’s Papers. Il est aussi l’auteur de plusieurs livres de photos, dont le 747-8. Les dernières années Christian Aschman a eu des expositions personnelles et de groupe à Bruxelles, Luxembourg, Liège, Paris, New York, Tokyo et Varsovie. www.christian-aschman.com
THE PRESENT IS YOURS, THE FUTURE IS MINE
in between – # 001, 2016 (détail) Permanent Inkjet Print, 150 cm x 60 cm © Christian Aschman
10.
Gerson Bettencourt Helsinki Finlande (2009) qui donneront le jour à trois monographies, Frisch, Frei, Stark, Treu !, Junctions et Tapaaminen Puistossa & other Artistic Tapas.
Gerson Bettencourt, né en 1975, est un artiste qui vit et travaille en France et au Luxembourg. Il effectue ses études d’art à l’ÉSAL à Metz, où il découvre la photographie. Diplômé en 2000, il poursuit des études d’histoire et d’ethnologie à l’Université de Lorraine et à l’Université de Franche-Comté. Sa démarche artistique s’affine par une production dense qu’il enrichit au cours de nombreux voyages et résidences d’artistes : à la Künstlerhaus Bethanien à Berlin (2003-2004), IASKASpaced à Perth en Australie (2005) et HIAP
Son travail a été exposé notamment au Perth Institute of Contemporary Arts en Australie, à la Künstlerhaus Bethanien à Berlin, à l’Institut Français de Berlin et aussi au Magazin 4 à Bregenz (Autriche), au Centre d’art de la ville de Dudelange, au Monte Vanvitelliana à Ancône (Italie), au Musée d’Art de la Ville de Luxembourg et plus récemment au CAC Faux-Mouvement à Metz. Ses projets les plus récents incluent Nus Maison un travail de portraits photographiques qui articule les notions de nudité et d’espace intime, Équatoriales, Land Cruiser Art, un projet photographique et vidéo qui entraîne l’artiste dans un trek aux allures d’une quête aux confins de l’Afrique, du Gabon au Congo. Ces dernières années, soucieux d’approfondir sa démarche, Gerson Bettencourt n’hésite pas à déborder du cadre photographique et à explorer d’autres médias, tel que, le dessin, le son, ou l’installation.
THE PRESENT IS YOURS, THE FUTURE IS MINE
Marguerite, 2012-2015 LED sur dibond, 60 cm x 90 cm © Gerson Bettencourt
12.
Justine Blau
L’approche artistique de Justine Blau est multidisciplinaire, mêlant sculptures, installations, photographies et vidéos. Elle aime s’attarder sur les questions autour de la nature, du territoire et de l’origine derrière les habitudes de tous genres. Une approche artistique, mais tout aussi anthropologique. Elle s’intéresse aussi aux effets d’internet et de l’utilisation de la photographie dans notre quotidien. Dans sa création artistique, elle envisage le futur, tout en conservant des fondements ancestraux.
Parmi ses expositions comptent : LEAP Luxembourg Encouragement For Artists Prize, Rotondes (2016); The Circumference of the Cumanán Cactus, Cité de l’image, Clervaux (2015), Tous les chemins mènent à Schengen, Frac Lorraine, Metz (2015); Don’t Panic. A harmless exhibition, Cape, Ettelbruck (2015); The adventure of a photographer, Museo Laboratorio di Arte Contemporanea, Rome (2014), The Project, Galerie Bradtke, Luxembourg (2014); The world is blue like an orange, Arendt & Medernach, Luxembourg (2014) Subjective maps / Disappearances, a Little Constellation project, National Gallery of Iceland, Reykjavik (2013); Los primeros emprendores, Galerie Toutouchic, Metz (2013); Los primeros emprendores, Centre d’Art Dominique Lang, Dudelange (2013); DistURBANces, – LandEscapes, MNHA, Luxembourg (2013); Landmark: The Fields of Photography, Somerset House, Londres (2013); Anatomicals, Bergman Berglind Gallery, Luxembourg (2013); DistURBANces, MUSA, EMOP, Vienne (2012); Noorderlicht Festival, Terra Cognita, Museum Belvédère, Oranjewoud (2012). www.justineblau.com
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24, 25, 26 Manned mission, 2014 Drawing, inkjet prints, 2/6, h: 30 cm x 40 cm © Justine Blau
14.
David Brognon & Stéphanie Rollin
David Brognon, né en 1978 à Messancy (B), et Stéphanie Rollin, née en 1980 à Luxembourg (L), vivent et travaillent à Paris et Luxembourg. Lauréats en 2013 du Best Solo Show à Art Brussels et finalistes en 2015 du Prix Fondation Entreprise Ricard à Paris, Brognon-Rollin manipulent un matériau sociétal brut, souvent marginal, dont les motifs récurrents sont l’enfermement, l’attente et le contrôle. Des systèmes de confinement qu’ils confrontent à leurs propres systèmes de réfraction de la réalité, des prismes minimalistes capables de faire jaillir d’éclatants et fugaces arcs-en-ciel.
Avec Fate will Tear us Apart (2011), les lignes de destinées recueillies dans la paume de consommateurs de drogues dures irradient les murs dans un éclair de néon. L’horloge 8m2 Loneliness scande le temps interrompu du prisonnier dans sa cellule, tandis que The Most Beautiful Attempt (2012) capte l’espoir dans la candeur de son mouvement perpétuel. Avec Cosmographia (Gorée Island) (2015), ils réalisent une pièce folle et monumentale qui archive physiquement la réalité contradictoire de l’île entre prison et évasion : centimètre par centimètre, pendant 6 jours, les 2,4km du tracé de l’île sont décalqués sur papier, envoyés par la poste pour être rangés et remis sous scellé dans une étagère inox. Ils participent cette année à l’exposition The Distance of the Day au Israeli Museum à Jérusalem et à la réouverture du Casino – Forum d’Art Contemporain à Luxembourg avec une série de vidéos réalisées à Jérusalem en octobre 2015. www.brognon-rollin.com
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The Agreement, 2016 © David Brognon & Stéphanie Rollin
16.
Grégory Durviaux
Grégory Durviaux, artiste bruxellois né en 1975, a suivi une formation en philosophie et à l’ERG (Ecole de Recherche Graphique). Il a montré plusieurs fois son travail à la galerie Nosbaum&Reding (en 2003, 2008 et 2013), ainsi que sous forme de nombreux projets solos mais aussi collectifs à Bruxelles et au Luxembourg. En 2007, il expose au Kiosk de l’Aica Luxembourg invité par Sophie RichardReisen et en 2013 au Frac Poitou-Charentes.
Grégory Durviaux développe depuis le début des années 2000 une pratique picturale où l’image est considérée comme élément formel, réflexif et intentionnel de la réalisation d’un tableau. Fasciné et nourri par l’imprimé et l’écran, il met en place une série de gestes et de concepts qui cherchent à provoquer une lecture conceptuelle, physique ou évocatrice de l’image peinte, et ce de l’intention jusqu’à l’exposition du tableau.
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Drums Between The Bells, 2015 Huile et gesso sur aluminium, 150 cm x 103 cm © Grégory Durviaux
18.
Marco Godinho
Le Luso/Luxembourgeois Marco Godinho est né en 1978 au Portugal et partage sa vie entre Paris et Luxembourg. Dans un esprit conceptuel, il est intéressé à la perception subjective du temps et de l’espace à travers l’exploration des notions d’errance, de déplacement, d’exil et de temps tel qu’il est vécu. Il mesure les distances physiques et mentales en cartographiant des territoires intimes et communs et qui créent un décalage constant entre nos réalités sociales et les limites de nos frontières culturelles. Depuis 2006, il a eu plusieurs expositions personnelles, y compris : MNAC – Museu Nacional de Arte Contemporânea – Museu do Chiado, Lisbonne, Portugal (2015), Museo Universitario Universidad de Antioquia, Medellin, Colombie, Casino Luxembourg – Forum d’art contemporain (2013), Mois de la Photo, Montréal, Canada (2011), La Chaudronnerie – FRAC Champagne-Ardenne, Reims (2007) et Galerie Hervé Bize, Nancy, France (2007, 2009, 2012).
Ses œuvres ont été exposées dans de nombreuses expositions de groupe, y compris : but even if I cannot see the sun, Grey Noise Gallery, Dubai, UAE, Periplos, CAC – Centro de Arte Contemporáneo, Málaga, Espagne, Espagne, Art Central Hong Kong, avec Sapar Gallery New York, Hong Kong, Eppur si muove, MUDAM – Musée d’Art Moderne Grand-Duc Jean, Luxembourg (2015-2016), Alternativa, Wyspa Institute of Art, Gdansk Shipyard, Pologne (2014), Bienal video y artes mediales, Museo National de Bellas Artes, Santiago du Chili, Autocorrect, Galerie Josée Bienvenu, New York, Les lignes du geste, Centre Pompidou-Metz et Frac Lorraine, France (2013), Mappamundi, Museu Coleção Berardo, Lisbonne, Portugal (2011), Marcher-Créer, Les rencontres d’Arles, France (2010), Expérience Pommery # 5, Domaine Pommery, Reims, France (2008). Ses œuvres font partie de diverses collections publiques, y compris : MUDAM, Loterie Nationale, Ministère de Culture, Centre d’Art Dominique Lang, Villa Vauban, Musée d’Histoire de la ville, Luxembourg / MNAC, Portugal / CAC – Málaga, Spain / Fondation Salomon, CNAP, FRAC (Lorraine, ProvenceAlpes-Côte-d’Azur, Champagne-Ardenne, Poitou-Charentes, Limousin), France. www.marcogodinho.com
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Consider the other as a we the same as a you, 2016 Bombe de peinture aérosol ou marqueur permanent ou photocopies (29,7 x 21 cm), dimensions variables, œuvre à réaliser in situ selon un protocole défini © Marco Godinho
20.
Martine Feipel & Jean Bechameil
Le travail de Martine Feipel et Jean Bechameil aborde la question de l’espace. En 2011, les deux artistes ont été sélectionnés pour représenter le Luxembourg à la 54e Biennale de Venise. Leurs œuvres révèlent de façon destructrice la complexité sous-jacente des idées dans la manière traditionnelle de construire l’espace, tout en ouvrant une fenêtre vers une réflexion alternative. L’art et la société vont ici de pair. Martine Feipel et Jean Bechameil travaillent ensemble au Luxembourg depuis 2008. Née à Luxembourg (L), en 1975, Martine a étudié les beaux-arts à l’Université Marc Bloch de Strasbourg (F), à l’Université des arts de Berlin (D) et au Central St. Martins College of Art & Design de Londres (UK), où elle a obtenu un master en beaux-arts en 2002. Né à Paris (F), en 1964, Jean Bechameil travaille comme sculpteur indépendant depuis 1990. Il a également été scénographe pour le théâtre et le cinéma et a conçu les décors de plusieurs films de Lars Von Trier.
En 2012, Martine Feipel et Jean Bechameil ont été sélectionnés pour la résidence d’artistes de la Cité internationale des arts, à Paris. Ils ont aussi participé à la Nuit Blanche de Metz (F) en 2011. Ils ont pris part à des expositions collectives à la Triennale d’art contemporain de Beaufort (B) en bord de mer en 2012 et au Kunstmuseum Bonn (D), ainsi que lors de l’inauguration du Pavillon Vendôme à Clichy (F), en 2013. Plus récemment, en 2014, ils ont organisé une exposition personnelle au Pavillon de l’Arsenal, à Paris, participé à une exposition collective à la Kunsthalle de Mulhouse (F), présenté l’installation Many Dreams dans le Park Draï Eechelen, à proximité du MUDAM, à Luxembourg, et participé à leur deuxième Nuit Blanche à Paris. Ils ont aussi participé à la Lustwarande ’15 de Tilbourg (NL). En outre, le duo a été sélectionné pour réaliser la commande de 2014 pour l’Œuvre de la GrandeDuchesse Charlotte à Luxembourg, ainsi que la nouvelle commande de 2015 pour l’École européenne de Mamer (L). Martine Feipel et Jean Bechameil ont aussi été choisis pour le programme de résidence du projet Public Art Experience à Belval (L). www.feipel-bechameil.lu
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Does the future belong to us?, 2016 Mixed material, 0,25m x 1,40m © Martine Feipel & Jean Bechameil
22.
Sophie Jung
Sophie Jung née en 1982 à Luxembourg, vit et travaille à Bâle et Londres, a une licence en beaux-arts de l’Académie Gerrit Rietveld d’Amsterdam et un master en beaux-arts de Goldsmiths, University of London. Le travail de Sophie Jung porte sur la fascination pour la sémiotique instable. Avec ses sculptures textuelles et texturées, elle explore le désespoir sincère et souvent absurde qui émane des concepts incertains à travers des mots, des objets et des expressions faciales, en transposant leur signification
supposée d’une œuvre à une phrase à une chanson. Ses derniers projets et expositions incluent Äppärät au Ballroom Marfa, Eh, co? Nah cis. Us! à la Kunsthalle Basel, dans le cadre de Jungs, hier kommt der Masterplan, et Uncanny Valley au Wysing Art Centre de Cambridge, au Royaume-Uni. Parmi ses futurs projets figurent une lecture à l’évènement Fiktion: New Writing Group à l’ICA de Londres, son exposition en solo In Der/Die/Das Tat (titre provisoire) dans le cadre du programme Nosbaum Reding Projects en mars 2016, une nouvelle performance pour Art16, organisée par Nicoletta Lambertucci, le séminaire d’écriture transversale à l’École d’architecture du KTH de Stockholm et Poetry off the Page (titre provisoire), organisé par Frances Loeffler aux Oakville Galleries, en Ontario, en juin 2016. En 2015, Sophie a passé 6 mois à l’ISCP, à New York, grâce au Edward Steichen Award Luxembourg qu’elle avait remporté en 2013. www.sophiejung.com
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Times without Number, 2016 Mixed media © Sophie Jung
24.
Paul Kirps
Né en 1969 au Luxembourg, Paul Kirps est diplômé en communication visuelle de l’ECAL de Lausanne. En 2005, il fonde l’atelier de création graphique au Luxembourg. Ses travaux englobent aussi bien des réalisations graphiques que des interventions artistiques, expositions et projets personnels.
Ses oeuvres font partie des collections du Museum of Modern Art de New York, du Musée d’Art Moderne Grand-Duc Jean Luxembourg et du Museum für Gestaltung à Zürich. Paul Kirps déploie dans l’organisation et l’expression formelle de ses objets une extrême rigueur qui n’est contrebalancée que par l’ironie ou la distance du choix des motifs. Qu’il s’agisse du logo d’une marque de colle industrielle, de l’emballage graphique d’une cassette VHS, du packaging d’une boîte de comprimés, de l’interface d’une chaîne hifi, d’un distributeur automatique d’argent ou d’un jeu d’Arcade, l’artiste semble d’abord chercher à en extraire le code graphique. Puisant dans toutes les sphères de la vie hypermoderne (finance, consommation, communication, information, urbanisme, spectacles), il met en scène les éléments formels et visuels de notre esthétique industrielle globalisée. www.paulkirps.com
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2014 Polyurethane, acrylique sur toile, 90 cm x 120 cm © Paul Kirps
26.
Mike Lamy
Mike Lamy, né en 1978, articule sa vie autour du graphisme et de la photographie plasticienne. Cette dernière, qu’il exerce en mode slow, est le fruit d’une gestation et d’une maturation. Après l’ERG et l’ECAL, une rencontre décisive, avec Marie-Claude Beaud. Et une exposition de ses Trésors au MUDAM. S’ensuivent Silos (Künstlerhaus Bethanien et Galerie l’Indépendance), Sans titre (Triennale Jeune Création) et Déferlante (Kiosk).
Mike Lamy apprivoise à travers la photographie des éléments de tous les jours et les fait naviguer ensuite entre fiction et réalité. Il parvient à modifier leur nature, à placer la réflexion de l'observateur en tension. Des objets ou des lieux communs deviennent des éléments métaphoriques, aux contours quasi peints, à la lumière dosée à la perfection. A travers son traitement et sa pratique, Mike Lamy crée des objets ou des portraits, des lieux aussi, comparables à de mystérieuses icônes. www.mikelamy.com
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Spectre, 2009/2016 Encadré, tirage aux pigments sur aluminium, 33 cm x 42 cm © Mike Lamy
28.
Tom Lucas Il a participé à nombreuses expositions au Luxembourg ainsi qu’à l’étranger, notamment au Photon en 2005, à l’exposition Schaugrund en 2006 à Vienne, aux Portfolio Nights au Centre national de l’audiovisuel (2008 et 2011) ainsi qu’à l’exposition Roundabout en 2007. Tom Lucas est né en 1977 à Ettelbruck, il est photographe diplômé, il vit et travaille au Luxembourg. Après l’obtention du graduat en photographie à l’Institut Supérieur des Beaux-Arts St. Luc à Liège (Belgique) en 2000, Tom Lucas a suivi une spécialisation en image numérique et en webdesign. Après une première expérience professionnelle au Casino de Luxembourg et des premiers pas en tant que photographeportraitiste, il travaille actuellement en tant que photographe de studio pour les musées de la Ville de Luxembourg.
Ses travaux récents sont de minutieuses enquêtes documentaires qui enregistrent les moindres mutations du paysage contemporain non-urbain avec une démarche de type new topographic, et ce à l’ère du street view. www.tomlucas.net
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Mir wëlle bleiwe, 2015 Pigment ink print, 30 cm x 45 cm, encadré 50 cm x 60 cm © Tom Lucas
30.
Lidia Markiewicz Elle a fondé son propre atelier en 1994, le Kanner Konscht Atelier. Elle est également l’auteure de programmes didactiques et de publications thématisant la créativité chez les enfants, notamment La joie de créer (2015). Lidia Markiewicz est née en Pologne, elle vit et travaille au Luxembourg depuis 1975. Elle est diplômée en pédagogie en arts et en arts plastiques. En Pologne, elle réalisait des affiches de théâtre, des scénographies, des installations et enseignait l’art au lycée. Pour des raisons politiques, elle a quitté la Pologne pour s’installer au Luxembourg, où elle enseigne le dessin aux enfants ainsi qu’aux adultes depuis plus de 25 ans.
Depuis 1975, sa création s’est davantage tournée vers l’école abstraite, notamment en peinture et en sculpture. Elle y insère toute la maturité, la puissance et le plaisir d’une forme, d’une nuance et d’une matière sur la toile. En 2006, elle revient vers l’installation en co-réalisant (avec son fils, Filip) Zollzeit pour le Kiosk de l’AICA. Son parcours témoigne de nombreuses expositions personnelles et collectives depuis 1987, notamment en Pologne, en Allemagne, en Belgique, en France, en Grande-Bretagne et au Luxembourg. www.galerie-schortgen.lu
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Shout, 2015 Dessin au charbon © Lidia Markiewicz
32.
Isabelle Marmann la culture 2007, Elo. Inner exile – outer limits au Musée d’art moderne Grand-Duc Jean en 2008 et Luxembourg – Salzbourg en 2011.
Isabelle Marmann (née en 1975 à Luxembourg) pratique le dessin et l’expérimentation graphique. Son travail se présente sous forme de fictions, entre image et texte, qui nous plongent dans le monde de l’imaginaire, du rêve et de l’utopie. Après avoir obtenu un Master en arts plastiques à l’Université de Strasbourg, elle expose au Luxembourg et à l’étranger et réalise des commandes d’illustrations. Son premier projet Foundfaces a fait l’objet de plusieurs publications et d’expositions dans le cadre du collectif Multiplex. Son travail a été sélectionné pour figurer dans des expositions collectives comme Roundabout – Refreshing Art à l’occasion de Luxembourg et Grande Région – capitale européenne de
En 2009, elle réalise Le vent picotait mes joues, une installation commissionnée par l’association internationale des critiques d’art (AICA) pour le Kiosk, place de Bruxelles à Luxembourg. Elle présente sa première exposition personnelle intitulée Moon au centre d’art Dominique Lang à Dudelange en 2011. Dans le cadre du cycle d’exposition Portraits de jeunes artistes luxembourgeoises, elle montre en 2013 au CAPe l’installation D’abord, il faut que la terre s’arrête. En 2014, elle réalise un portfolio d’estampes numériques qui fait l’objet d’une exposition en 2015 au KHN à Niederanven. Depuis 2008, ses dessins se trouvent dans différentes collections privées et publiques, notamment celle de la Ville de Dudelange et du Musée d’art moderne Grand-Duc Jean. www.isabellemarmann.com
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Hell has become paradise, 2016 Dessin pour néon © Isabelle Marmann
34.
Max Mertens Ses œuvres sont régulièrement exposées au Luxembourg et à l’étranger depuis 2003. Max Mertens est né en 1982 à Luxembourg et a étudié à l’Université des arts appliqués de Vienne. Ses sculptures évoquent le quotidien de façon ludique : les significations se transforment, tandis que des éléments souvent participatifs aboutissent à un concept de sculpture de la narration et de la communication.
Parmi ses principales expositions figurent notamment sa participation, en 2007, au Prix d’art Robert Schuman à Trèves (D), sa participation à l’évènement Moving worlds – Roundabout II, en 2010, aux Carrérotondes à Luxembourg, son exposition en solo Plugand-play, organisée en 2013 à la galerie BYCR, à Milan (I), ou encore, la même année, Wundernehmen, à la Galerie Clairefontaine de Luxembourg. www.mmertens.com
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Cabane, 2016 Maquette, bois, ficelle, 20 cm x 30 cm x 40 cm © Max Mertens
36.
Mik Muhlen
Mik Muhlen est un illustrateur et graphiste luxembourgeois. Après son diplôme en illustration de l’Université des Arts de Bournemouth (Royaume-Uni) en 2007, il débute comme designer indépendant, avec la création d’un portefeuille de travail allant de pièces de
design graphique, de logos et de catalogues aux installations et aux projections, notamment en intervenant pour Soleil Noir (groupe de doom rock instrumental). Il est influencé par une variété de thèmes, allant du mysticisme et de l’occultisme, aux sous-cultures contemporaines. Son travail est une réflexion sur ces thèmes, fidèle à ses racines en tant qu’illustrateur, il incorpore également des éléments provenant de domaines très différents, notamment liés à la géométrie. Actuellement, il travaille au Luxembourg, œuvrant sous le pseudonyme omniscientbeing pour ses projets personnels.
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Kintsukuroi, 2016 Esquisse sur feuille A4 © Mik Muhlen
38.
M+M
M+M désigne la collaboration artistique entre Marc Weis, né en 1965, et Martin De Mattia, né en 1963. Dans ses œuvres, ce duo artistique germano-luxembourgeois fait fi des frontières traditionnelles entre les genres. Photographie, sculpture, architecture et cinéma se confondent et sont perçus comme une seule entité. Le duo a organisé plusieurs expositions individuelles au cours des dernières années, notamment au Museum für Fotografie de
Berlin, au Casino Luxembourg – Forum d’art contemporain, à Luxembourg, à la Galerie im Taxispalais d’Innsbruck, ou encore au Musée d’art contemporain de Montréal, au Canada. Ils ont également participé à de nombreuses expositions collectives, entre autres au Musée Folkwang d’Essen, au Kunstmuseum du Liechtenstein, à Vaduz, au Kunstmuseum Bonn, à la Neue Galerie de Graz, à la Haus der Kunst de Munich et à la Kunsthalle de Hambourg. www.mm-art.de
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Panic Room, 2007 Pergamon Museum, Berlin, Fotocredit Heinrich Hermes © M+M
40.
Gilles Pegel
Gilles Pegel est né à Esch-sur-Alzette le 21 avril 1981. Il vit et travaille au Luxembourg Il a obtenu son diplôme à l’ISLAP – École de Recherche Graphique (ERG) à Bruxelles, ensuite il a travaillé dans le département de communication au MUDAM Luxembourg. Depuis 2012, il est artiste professionnel indépendant. La création artistique de Gilles Pegel aborde l’être humain et sa condition contemporaine, tant dans son évolution propre, mais parallèlement aussi dans celle déterminée par le progrès technologique, les sciences ou l’économie.
Il tente toujours de prouver à travers ses travaux que le savoir détenu par ses congénères évolue en constance. Ses travaux sont dotés d’une certaine ironie, voire d’un humour grinçant, c’est de cette façon que Gilles Pegel dépeint notre société. Avec son formalisme qui se décline à travers des objets et de matériaux triviaux, il parvient parfaitement à offrir à l’observateur une certaine note de confort. Des décalages légers rendent les interprétations dissonantes et équivoques. Il critique aussi les phénomènes de masse virtuels, le partage aveugle, notamment les likes, comme nous les saisissons dans la bulle des réseaux sociaux. Expositions notables et récentes: Prix d’Art Robert Schuman (2016), Salon du CAL – Luxembourg Art Week (2015), Fail dans la galerie Nosbaum Reding (2014), Angste povera au CarréRotondes (2014). Il a aussi réalisé une commande publique, intitulée this play, pour le Lycée de Redange (2014). www.medium.lu
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1:186255328737 (celestial body), 2016 Graphite on paper, 21 x 29,7 cm (30 x 40 cm framed) © Gilles Pegel
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Pascal Piron & Karolina Markiewicz Mos Stellarium a fait l’objet d’une installation vidéo et a été sélectionné pour représenter le Liechtenstein lors de l’exposition The Silver Lining à la Biennale d’Art de Venise, en 2015. Karolina est diplômée en sciences politiques et philosophie et Pascal en arts plastiques. Tous deux travaillent autour de sujets semblables, avec de médias différents, leur parcours commun démarre en 2013, avec l’exposition Everybody should have the right to die in an expensive car (2013/2014) pour le Kiosk de l’AICA Luxembourg. La collaboration qui en découle permet d’une part à Pascal Piron de se détacher de la peinture et d’envisager l’image dans l’espace. Cette rencontre fait avancer son travail à travers d’autres médias et d’autres pratiques artistiques (vidéo et installation). D’autre part, pour Karolina Markiewicz, cela permettra de reprendre son travail autour de la mise en scène, la documentation vidéo et l’écriture et de finaliser en duo le projet documentaire entamé en 2008: la co-réalisation de Les Formidables, en 2014, présenté aux Rencontres Internationales à Paris (2014) et Berlin (2015) et Mos Stellarium, produit par Tarantula, en 2015.
Par ailleurs, ce travail en commun s’élargit à d’autres projets qui s’articulent autour la vidéo plastique ou informative, notamment avec le videoblog Kulturstruktur, dédié aux interviews avec des créateurs; le théâtre (Philoktet d’après Heiner Müller) et les arts plastiques (A few people laughed, a few people cried, most people were silent, 2015). Ils tentent d’observer l’individu comme faisant partie d’une communauté humaine, quelque peu résignante, mais qui à travers de certains événements ou objets: film, œuvre d’art, pièce de théâtre, réalisation architecturale, composition musicale ou réflexion philosophique, peut redevenir lucide et forte. En mai 2016, ils présentent leur travail vidéo au Casino Luxembourg – Forum d’art contemporain, une exposition solo dans le cadre du programme BlackBox. www.markiewicz-piron.com
THE PRESENT IS YOURS, THE FUTURE IS MINE
We build but to tear down, 2016 2 channel video, sound, 480 minutes © Karolina Markiewicz & Pascal Piron
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Roland Quetsch
Roland Quetsch est diplômé en arts plastiques à l’Université Marc Bloch de Strasbourg. Il vit et travaille à Luxembourg. Roland Quetsch est un peintre rigoureux et d’une certaine façon, un constructeur. Chaque élément qu’il tend en toile et qu’il assemble devient un objet à proprement parler. L’assemblage de ces éléments séparés créent des supports avec des délimitations différentes. L’espace du support est fragmenté, devient plus profond, concrètement plus malléable, même à l’œil. Ce sont des toiles sur lesquelles luit la matière. Il s’agit de peinture abstraite, mais réaliste, un peu dans la pratique de Robert Ryman.
Roland Quetsch travaille en série, d’innombrables objets de peinture sont préparés avec grand soin. L’artiste serait de ce point de vue-là, bien plus qu’un artisan-créateur qui s’efforce d’améliorer ses gestes. Il apparaît à l’observateur de ces toiles abstraites, agencées au millimètre près, que Roland Quetsch envisage son environnement à travers sa topographie et ses nuances, ce sont elles qui émettent les différentes intensités, et étrangement, car ici il n’est pas question de anthropocentrisme organique et/ou spirituel, les toiles provoquent non seulement des émotions, mais elles en émettent. Roland Quetsch est représenté par la Galerie Bernard Ceysson, il y expose régulièrement. Il a également exposé au Mudam, au Casino Luxembourg – Forum d’art contemporain ou encore en Autriche, en Suisse, en Allemagne et en Belgique. www.rolandquetsch.com
THE PRESENT IS YOURS, THE FUTURE IS MINE
Untitled (IF 61/52), 2016 Mixed material 61 cm x 52 cm x 7 cm © Roland Quetsch
"No, do the best you can to make the present production a success don't spoil the entire play just because you happen to think of another one that you'd enjoy rather more." Thomas More, Utopia
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The present is yours, the future is mine
The title The present is yours, the future is mine is inspired by the following Nikola Tesla quote: "Let the future tell the truth, and evaluate each one according to his work and accomplishments. The present is theirs; the future, for which I really worked, is mine". Albert Einstein regarded this ingenious inventor as his scientific and intellectual superior. The exhibition features 23 artists including 6 who work together in pairs. They all have one thing in common – they have all exhibited at the AICA Luxembourg Kiosk. The complex idea of the exhibition, its theme and, in particular, the brief of conceiving scenarios for the future, appealed to all of them. The exhibition focuses on three time phases: the past represented by traces left in the Kiosk (parallel to this exhibition, AICA is publishing a catalogue of exhibitions held in the former AICA Kiosk); the present, represented by the participating artists’ current work; the future, viewed through abstract or realistic sketches reflecting utopian or dystopian visions imagined by the artists in A4 format, which will be put together in a sort of museum of possible futures. The artists are engaged in this last phase as citizens sketching out their visions of society through the various forms that art can take. Indeed any experience of reality, such as an act of resistance or premonition of a possible future, entails the observer taking a detour or expressing the experience as form. This
THE PRESENT IS YOURS, THE FUTURE IS MINE
form, whether reason, poetry or art is, strictly speaking, a creation in a form around which past, present or future reality can coil. It is this experience that appears to build a bridge to the past and future from the place in which it is occurring and from the person having it. History, time and, of course, memory – its obligatory source and distance are the points that coordinate the rationale and presentation of this unique exhibition. It appears we are in the midst of an era of unprecedented haste and due to our patchy knowledge of our shared past, we are virtually no longer able to foresee the future. Whereas in Nikola Tesla’s days, work as a function still embodied a fixed value for building a brighter future, since work was visible, current conditions, and in particular economic conditions, are abstract and invisible, with work, physical workers and in particular job losses, fundamentally denigrated. Added to this is uncertainty and instability of borders and status due largely to unprecedented migration and unprecedented dissection of the phenomenon in the general and social media. And since we continue to suffer from historical amnesia (it seems we have wiped the rise and entrenchment of repressive, fascist regimes from our collective memories) the Holocaust now appears detached from its context and source. It has therefore become necessary, even for artists, to sit very
modestly and silently for a moment in the great waiting room where ideas are revealed through art, science, reason and poetry. In this way, it is possible to foresee the paradoxical Nachleben or ‘afterlife’ (theorised by Aby Warburg with a view to establishing a historic anthropology of memories and their images), and to achieve a true and necessary distance (‘der rechte Abstand’ in Walter Benjamin’s words) in order to emerge from the peripheral space of modernity and tear it up (through «violent tasks of memory» that reside in our universal body, exactly as described by Aharon Appelfeld in his biographical tale entitled The Story of a Life). And on the basis of this fact, this experience, we may perhaps rediscover our ability to foresee and rejoice in full knowledge of the facts. This is the essence of the exhibition The present is yours, the future is mine – on one hand a snapshot of the 23 participating artists’ work in their respective current contexts and on the other a waiting room, not for the apocalypse but for a flash of lucidity. Each artist has agreed to sketch out a scenario for the future in a simple form. While the exhibition itself has no defined political basis, the montage spanning the three time phases seems to acquire one, notably through utopian or dystopian visions. Karolina Markiewicz / curator
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Christian Aschman Born in Luxembourg in 1966, Christian Aschman studied at the Ecole de Recherche Graphique (ERG) in Brussels and splits his time between Luxembourg and Brussels. A freelance photographer since 1992, he has produced numerous fashion reports, portraits and photography commissions on the themes of cities, building and architecture. In 2011 he exhibited a large-scale photograph in KIOSK in Place de Bruxelles, Luxembourg City, representing the building itself. In 2014, he undertook a residency in Tokyo, and in 2015 Théophile’s Papers published his art book The space in between. He has also produced several books of photographs including 747-8. In recent years, Christian Aschman has held solo and group exhibitions in Brussels, Luxembourg, Liege, Paris, New York, Tokyo and Warsaw. www.christian-aschman.com
Gerson Bettencourt Gerson Bettencourt born in 1975, is an artist who lives and works in France and Luxembourg. He studied art at the ÉSAL in Metz where he discovered photography. In 2000 he graduated continuing his studies in history and ethnology at the University de Lorraine and the University of Franche-Comté. His artistic approach became more refined with a dense photographic
production which he enriched during the course of much travelling and artists’ residences: at the Künstlerhaus Bethanien in Berlin (2003-2004), at IASKA-Spaced in Perth, Australia (2005) and HIAP Helsinki Finland, which resulted in his three monographies, Frisch, Frei, Stark, Treu !, Junctions and Tapaaminen Puistossa & other Artistic Tapas. His work has been exhibited notably at the Perth Institute of Contemporary Arts and at the Künstlerhaus Bethanien in Berlin, at the Institut Français of Berlin and also at the Magazin 4 in Bregenz (Austria), at the Centre d’Art de la Ville de Dudelange, at the Monte Vanvitelliana in Ancona (Italy), at the Musée d’Art de la Ville de Luxembourg and most recently at the CAC Faux-Mouvement in Metz. His most recent projects include Nus Maison, a work of photographic portraits which articulate the notions of nudity and intimate space and Equatoriales, Land Cruiser Art, a photographic and video project which led the artist on a trek having the appearance of a quest to the far-reaches of Africa, of Gabon and The Congo. These last years, in order to develop his artistic approach, Gerson Bettencourt doesn’t hesitate to step over photography and explore other media such as drawing, sound or installation.
Justine Blau Justine Blau follows a multidisciplinary approach, combining sculptures, installations, photographs and videos. In her work she deals with nature, territories, and the origin
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of specific habits. She is also interested in the impact of the Internet and the use of photography in our daily life. Her exhibitions include: LEAP Luxembourg Encouragement For Artists Prize, Rotondes (2016); The Circumference of the Cumanán Cactus, Cité de l’image, Clervaux (2015), Tous les chemins mènent à Schengen, Frac Lorraine, Metz (2015); Don’t Panic. A harmless exhibition, Cape, Ettelbruck (2015); The adventure of a photographer, Museo Laboratorio di Arte Contemporanea, Rome (2014), The Project, Galerie Bradtke, Luxembourg (2014); The world is blue like an orange, Arendt & Medernach, Luxembourg (2014), Subjective maps / Disappearances, a Little Constellation project, National Gallery of Iceland, Reykjavik (2013); Los primeros emprendores, Galerie Toutouchic, Metz (2013); Los primeros emprendores, Centre d’Art Dominique Lang, Dudelange (2013); DistURBANces, – LandEscapes, MNHA, Luxembourg (2013); Landmark: The Fields of Photography, Somerset House, London (2013); Anatomicals, Bergman Berglind Gallery, Luxembourg (2013); DistURBANces, MUSA, EMOP, Vienna (2012); Noorderlicht Festival, Terra Cognita, Museum Belvédère, Oranjewoud (2012). www.justineblau.com
David Brognon and Stéphanie Rollin
City (Luxembourg) in 1980, live and work in Paris and Luxembourg City. Winners of the Best Solo Show at Art Brussels 2013 and 2015 finalists of the Prix Fondation Entreprise Ricard in Paris, Brognon-Rollin work with raw, often marginal social material where the recurrent themes are confinement, expectation and control. They confront these restrictive systems with their own systems of refracting reality – minimalist prisms capable of emitting dazzling and fleeting rainbows. In Fate will Tear us Apart (2011), fate lines from the palms of hard drug users cast a neon glow on the walls. The clock 8m2 Loneliness charts the interrupted time of a prisoner in his cell, while The Most Beautiful Attempt (2012) encapsulates hope through the innocence of perpetual motion. In Cosmographia (Gorée Island) (2015), they have created a work both mad and monumental that physically archives the contradictory reality of the island, combining concepts of prison and escape: over six days, the island’s 2.4 km outline was traced onto paper centimetre-by-centimetre, dispatched by post, sorted and placed under seal in a stainless steel shelving unit. This year, they are involved in an exhibition entitled The Distance of the Day at the Israeli Museum in Jerusalem and the reopening of the Casino Luxembourg – Forum d’Art Contemporain with a series of videos made in Jerusalem in October 2015. www.brognon-rollin.com
David Brognon, born in Messancy (Belgium) in 1978 and Stéphanie Rollin, born in Luxembourg
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Grégory Durviaux The artist Grégory Durviaux is a Brussels native born in 1975 who studied philosophy at the ERG (Ecole de Recherche Graphique). He has exhibited his work at the Nosbaum & Reding gallery on several occasions (2003, 2008 and 2013) and as part of various solo and group projects in Brussels and Luxembourg. In 2007, he exhibited at the AICA Luxembourg Kiosk at the invitation of Sophie Richard-Reisen and at the FRAC Poitou-Charentes in 2013. Since the early 2000s, Grégory Durviaux has developed a pictorial technique whereby images are treated as formal, reflective and conscious elements when producing paintings. Fascinated and sustained by print and screen, he applies a series of actions and concepts aimed at prompting a conceptual, physical or evocative interpretation of painted images from the initial idea to the time the painting is exhibited.
Marco Godinho The Luso/Luxembourger Marco Godinho was born in 1978 in Portugal and shares his life between Paris and Luxembourg. In a conceptual spirit, he is interested in subjective perception of time and space through exploration of the notions of wandering, displacement, exile and time as it is lived. He measures physical and mental distances by mapping intimate and common territories, creating a constant shift between our social realities and the limits of our cultural boundaries.
Since 2006, he has had several solo exhibitions, including : MNAC – Museu Nacional de Arte Contemporânea – Museu do Chiado, Lisbon, Portugal (2015), Museo Universitario Universidad de Antioquia, Medellin, Colombia, Casino Luxembourg – Forum d’art contemporain (2013), Mois de la Photo, Montreal, Canada (2011), La Chaudronnerie – FRAC ChampagneArdenne, Reims (2007) and Hervé Bize Gallery, Nancy, France (2007, 2009, 2012). His works have been in many group exhibitions, including : but even if I cannot see the sun, Grey Noise Gallery, Dubai, UAE, Periplos, CAC – Centro de Arte Contemporáneo, Málaga, Spain, Art Central Hong Kong, with Sapar Gallery New York, Hong Kong, Eppur si muove, MUDAM – Musée d’Art Moderne Grand-Duc Jean, Luxembourg (2015-2016), Alternativa, Wyspa Institute of Art, Gdansk Shipyard, Poland (2014), Bienal video y artes mediales, Museo National de Bellas Artes, Santiago de Chile, Autocorrect, Josée Bienvenu Gallery, New York, Les lignes du geste, Centre Pompidou-Metz and Frac Lorraine, France (2013), Mappamundi, Museu Coleção Berardo, Lisbon, Portugal (2011), Marcher-Créer, Les rencontres d’Arles, France (2010) and Expérience Pommery # 5, Domaine Pommery, Reims, France (2008). His works are part of various public collections, including : MUDAM, Loterie Nationale, Ministère de Culture, Centre d’Art Dominique Lang, Villa Vauban, Musée d’Histoire de la ville, Luxembourg / MNAC, Portugal / CAC – Málaga, Spain / Fondation Salomon, CNAP, FRAC (Lorraine, Provence-Alpes-Côte-d’Azur, ChampagneArdenne, Poitou-Charentes, Limousin), France. www.marcogodinho.com
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Martine Feipel & Jean Bechameil The work of Martine Feipel and Jean Bechameil addresses the question of space. In 2011 they were selected to represent Luxembourg in the 54th Biennale de Venice. Their work shows in a destructive manner, the hidden complexity of the ideas in the traditional way of constructing space. At the same time, their work also opens a perception for an alternative reflection. In it, art and society go hand and hand. Martine Feipel and Jean Bechameil have worked together since 2008 in Luxembourg. Born in Luxembourg (L) in 1975, Martine studied fine art at the University Marc Bloch in Strasbourg (F), the University of Art in Berlin (D) and at the Central St. Martins College of Art & Design in London (UK) where, she received her Master of Fine Arts in 2002. Born in Paris (F) in 1964, Jean Bechameil has worked as an independent sculptor since 1990. He has also worked as a scenographer in theater and films as well as working as a set designer in several of Lars Von Trier films. In 2012 they won the award of the residency of La Cité Internationale des Art in Paris. They also participated to the Nuit Blanche in 2011 in Metz (F). They held group shows at the Triennial of Beaufort – Contemporary art by the sea (B) in 2012, at the Kunstmuseum Bonn (D) and for the inauguration of the Pavillon Vendôme in Clichy (F) in 2013. More recently in 2014, they held a solo show at the Pavillon de l’Arsenal in Paris, participated in a group exhibition at La Kunsthalle in Mulhouse (F), showed the installation Many Dreams at
Park Draï Eechelen next to the MUDAM in Luxembourg and were part of their second Nuit Blanche in Paris. They have been part of the Lustwarande ’15 in Tilburg (NL). The duo was selected to create the 2014 commission for l’Œuvre de la Grande-Duchesse Charlotte in Luxembourg and the new 2015 commission for the European School in Mamer (L). Martine Feipel & Jean Bechameil have also been chosen for the Public Art Experience – Residency 2016 in Belval (L). www.feipel-bechameil.lu
Sophie Jung Sophie Jung born in 1982, Luxembourg, lives and works in Basel and London, received her BFA from the Rietveld Academy, Amsterdam and her MFA from Goldsmiths, London. Sophie Jung’s work revolves around the awe of unstable semiotics. With her textual and textured sculptures, she addresses the earnest and often absurd desperation it hough which wobbly concepts are packed into words, objects or facial expressions, shifting their assumed meaning from work to sentence to song. Recent projects and exhibitions include Äppärät at Ballroom Marfa, Eh, co? Nah cis. Us! at Kunsthalle Basel for Jungs, Hier Kommt der Masterplan and Uncanny Valley at Wysing Art Centre, Cambridge, UK. Future projects include a reading with Fiktion: New Writing Group at ICA, London, her solo exhibition In Der/Die/Das Tat (working title) at Nosbaum Reding Projects in March 2016,
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a new performance for Art16, curated by Nicoletta Lambertucci, the Transversal Writing Seminar at the School of Architecture, KTH Stockholm as well as Poetry off the Page (working title) curated by Frances Loeffler at Oakville Galleries, Ontarion in June 2016. In 2015 Sophie has spent 6 moths in New York at ISCP, coutesy of the Edward Steichen Award Luxembourg, which she received in 2013. www.sophiejung.com
Paul Kirps Born in Luxembourg in 1969, Paul Kirps is a visual communication graduate from ECAL in Lausanne. In 2005, he set up a graphic art workshop in Luxembourg. His work includes graphic pieces, artistic interventions, exhibitions and personal projects. It is exhibited in the New York Museum of Modern Art, MUDAM Luxembourg and Museum für Gestaltung in Zurich. Paul Kirps applies an extreme level of precision to the organisation and formal expression of his representations, counterbalanced only by irony or the disparate choice of motifs. Be it the logo of an industrial glue brand, the packaging of a VHS tape, the design of a box of pills, the interface of a HiFi system, an ATM or an arcade game, the artist seems to be seeking to extract an object’s graphical code. Drawing on all spheres of hypermodern life (finance,
consumption, communication, information, urbanism and entertainment), he stages the formal and visual elements of our globalised industrial aesthetics. www.paulkirps.com
Mike Lamy Born in 1978, Mike Lamy splits his time between graphic design and art photography. He takes the latter very slowly, giving it chance to gestate and mature. After graduating from the ERG (Ecole de recherche graphique) and ECAL (Ecole cantonale d’art de Lausanne), he met Marie-Claude Beaud, which proved to be a life-changing event, and exhibited Trésors [Treasures] at MUDAM. Further exhibitions followed featuring his works Silos (Künstlerhaus Bethanien and Galerie l’Indépendance), Sans titre [Untitled] (Triennale Jeune Création) and Déferlante [Breaker] (Kiosk). Mike Lamy approaches photography through everyday objects and lets them navigate between reality and fiction. He managed to change their nature, to keep the viewer’s reflection in tension. Objects or commonplaces become metaphorical elements, quasi painted in a perfectly dosed light. Through his treatment and practice, Mike Lamy creates objects or portraits, even places, comparable to mysterious icons. www.mikelamy.com
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Tom Lucas Tom Lucas was born in Ettelbruck in 1977 and is a qualified photographer who lives and works in Luxembourg. Having graduated with a photography degree from the Institut Supérieur des Beaux-Arts StLuc in Liege (Belgium) in 2000, he specialised in digital image and web design. Following his first job at Casino Luxembourg and his first experiences as a portrait photographer, he now works as a studio photographer for museums in Luxembourg City. He has taken part in numerous exhibitions both in Luxembourg and other countries including Photon in 2005, the Schaugrund exhibition in Vienna in 2006, Portfolio Nights at the Centre National de l’Audiovisuel (2008 and 2011) and the Roundabout exhibition in 2007. His recent works are painstaking documentary surveys charting the slightest changes to the modern non-urban landscape using an approach reminiscent of ‘New Topographics’, which he considers to be entirely in keeping with the age of Street View. www.tomlucas.net
Lidia Markiewicz Lidia Markiewicz was born in Poland and has lived and worked in Luxembourg since 1975. She is a qualified art and fine art teacher.
In Poland, she produced posters for theatre productions, stage sets, installations and taught art at secondary level. For political reasons, she left Poland to settle in Luxembourg where she has been teaching drawing to children and adults for over 25 years. In 1994, she set up her own workshop, the Kanner Konscht Atelier. She has also written various curricula and publications focusing on creativity in children. Since 1975, her work has taken an abstract turn, which is especially apparent in her paintings and sculptures. She imbues these with all the maturity, power and pleasure of form, nuance and material on canvas. In 2006, she revisited installation art with the work Zollzeit coproduced with her son Filip for the AICA Kiosk. Over the course of her career since 1987, she has given numerous solo and group exhibitions, notably in Poland, Germany, Belgium, France, Great Britain and Luxembourg. www.galerie-schortgen.lu
Isabelle Marmann Born in Luxembourg in 1975, Isabelle Marmann produces drawings and engages in graphical experimentation. Her work takes the form of fiction combining image and text to immerse us in a world of imagination, dreams and utopia. With a master’s degree in fine art from the University of Strasbourg, she exhibits in Luxembourg and other countries and
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produces illustration commissions. Her first project Foundfaces was included in several publications and exhibitions as part of the Multiplex collective. Her work was selected for inclusion in group exhibitions such as Roundabout – Refreshing Art in 2007 when Luxembourg and the Greater Region were the European Capital of Culture, Elo. Inner Exile – Outer Limits at the MUDAM in 2008 and Luxembourg – Salzburg in 2011. In 2009, she produced Le vent picotait mes joues [The wind stung my cheeks], an installation commissioned by the International Association of Art Critics (AICA) for the Kiosk in Place de Bruxelles, Luxembourg City. She held her first solo exhibition entitled Moon at the Dominique Lang art centre in Dudelange in 2011. As part of the Portraits de jeunes artistes luxembourgeoises [Portraits of young Luxembourgian artists] exhibition cycle, she exhibited the installation D’abord, il faut que la terre s’arrête [First the earth must stop] at CAPe in 2013. In 2014, she produced a portfolio of digital prints included in an exhibition at KHN in Niederanven in 2015. Since 2008, her drawings have been acquired by various private and public collections including those held by the City of Dudelange and MUDAM. www.isabellemarmann.com
Max Mertens Max Mertens was born in Luxembourg in 1982 and graduated from the University of Applied Arts in Vienna. His sculptures take a playful look at everyday life, shifting meanings and often involving participatory elements, presenting a concept of sculpture as a way of communicating and telling stories. His work has been regularly exhibited in Luxembourg and abroad since 2003. His most important exhibitions have included: 2007, participation in the Prix d’Art Robert Schuman in Trier (D), 2010, Moving worlds – Roundabout II, Carrérotondes in Luxembourg, his solo exhibition in 2013, Plug-and-play, at the Gallery BYCR in Milan (I), and in the same year Wundernehmen, at the Galerie Clairefontaine in Luxembourg. www.mmertens.com
Mik Muhlen Mik Muhlen is a Luxembourgian illustrator and graphic designer. After graduating with a degree in illustration from Arts University Bournemouth (UK) in 2007, he started his career as a freelance designer building a portfolio of work ranging from graphic design pieces, logos and catalogues to installations and projections.
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He is influenced by a variety of themes from mysticism and the occult to modern sub-cultures. His work is a study of these themes and remains true to his roots as an illustrator while also incorporating elements from very different disciplines. He currently works in Luxembourg under the pseudonym omniscientbeing for his own projects.
M+M M+M stands for the artistic partnership between Marc Weis, born in 1965, and Martin De Mattia, born in 1963. This GermanLuxembourgian pair of artists cross over the traditional genre boundaries in their work. Photography, sculpture, architecture and film are all combined and regarded as a single entity. M+M have held solo exhibitions in recent years in, among other venues, the Museum für Fotografie, Berlin, the Casino – Forum d’art contemporain, Luxembourg, the Galerie im Taxispalais, Innsbruck, and the Musée d’art contemporain, Montreal/ Canada. They have also taken part in numerous group exhibitions, including at the Museum Folkwang, Essen, the Kunstmuseum Liechtenstein, Vaduz, the Kunstmuseum Bonn, the Neue Galerie, Graz, the Haus der Kunst, Munich, and the Kunsthalle in Hamburg. www.mm-art.de
Gilles Pegel Gilles Pegel was born in Esch-sur-Alzette on 21st April 1981. He lives and works in Luxembourg. He graduated from ISLAP-ERG (Graphic Research and Liberal Arts Institute) in Brussels before working at the communication department of MUDAM Luxembourg. He has been a professional freelance artist since 2012. Gilles Pegel’s work addresses humans and their modern condition both in terms of how this has evolved naturally and as a result of technological progress, science and economy. Through his pieces, he is constantly striving to prove that his fellow humans’ knowledge is constantly evolving. His works are imbued with a sense of irony that verges on dry humour, which is Gilles Pegel’s way of depicting our society. His formalism expressed through everyday objects and materials succeeds in offering observers a certain degree of comfort. Minor discrepancies lead to dissonant and ambiguous interpretations. He is also critical of mass virtual phenomena and mindless sharing, especially ‘likes’ and the way we cling onto them in the social media bubble. Notable and recent exhibitions: Robert Schuman Art Prize (2016), Salon du CAL – Luxembourg Art Week (2015), Fail in the Nosbaum Reding gallery (2014), Angste povera in the Carré Rotondes (2014). He also produced a public commission entitled this play for the Lycée de Redange (2014). www.medium.lu
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Pascal Piron & Karolina Markiewicz Karolina graduated in philosophy and political science, Pascal in visual arts. Both work around similar topics, using different media. Their collaboration started in 2013 with the exhibition Everybody should have the right to die in an expensive car (2013/2014) for Kiosk AICA Luxembourg. This work and the resulting partnership has allowed Pascal Piron to break away from painting and consider images differently, viewing them in space as opposed to two dimensions. As a result of this encounter, his work developed to include other media and artistic techniques (video and installation art). From Karolina Markiewicz’ perspective, the collaboration allowed her to resume her research on production, video documentation and writing and complete a documentary project started in 2008 with her partner. The pair co-produced two documentaries Les Formidables in 2014 shown at the Rencontres Internationales in Paris (2014) and Berlin (2015) and Mos Stellarium in 2015. The two films describe the stories, terrible fears and teenage dreams of asylum seekers who had been their former students. Used as the basis for an installation, Mos Stellarium was chosen to represent Liechtenstein at its collateral event The Silver Lining at the 2015 Venice Biennale. The two artists have also collaborated on other projects involving more informative videos, including the video blog Kulturstruktur
which features interviews with artists, theatre (Philoctetes inspired by Heiner Müller) and fine art (A few people laughed, a few people cried, most people were silent, 2015). They try to view individuals as part of a rather resigned human community capable of rediscovering its strength and lucidity through certain events or objects including films, artworks, plays, architectural works and musical compositions. In May 2016, they present their video works in a solo exhibition at Casino Luxembourg – Forum d'art contemporain, as part of the BlackBox program. www.markiewicz-piron.com
Roland Quetsch Roland Quetsch was born in Luxembourg in 1979. He is a fine arts graduate of Marc Bloch University in Strasbourg and lives and works in Luxembourg City. Roland Quetsch is a rigorous painter and in some respects a manufacturer. Each element he commits to the paintings he builds is painted meticulously and becomes an object in its own right. By assembling these separate elements, he creates paintings with different demarcations – the painting’s space becoming deeper and tangibly more malleable, even to the eye – on which the material glistens. His style is abstract yet realistic, somewhat reminiscent of Robert Ryman. Rol Quetsch is a serial producer of work who
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carefully prepares countless objects for his paintings. In this respect, the artist seems to be much more than a creative craftsman striving to fine-tune his methods. These abstract, assembled paintings laid out with millimetre precision give the observer the impression that Rol Quetsch considers his environment through its topography and nuances and it is they that emit the various intensities in a strange way, since there is no question of organic and/or spiritual anthropocentrism here, although the paintings not only inspire but emit emotions. Rol Quetsch has been represented by the Galerie Ceysson since 2012 and exhibits there regularly. He has also exhibited at the Casino Luxembourg – Forum d’art contemporain as well as in Austria, Germany and Belgium. www.rolandquetsch.com
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La commissaire Karolina Karolina Markiewicz remercie / The curator Karolina Markiewicz thanks Jean-Marc Adolphe, Silvia Costa, Jill Gasparina, Lucien Kayser, Danielle Igniti, Kevin Muhlen, Danièle Wagener Merci à /Thanks to Service de l’éclairage public de la Ville de Luxembourg Editeur / Publisher Cercle Cité – Agence Luxembourgeoise d’Action Culturelle Conception graphique / Graphic design Arnaud Mouriamé graphicdesign Impression / Print Imprimerie Hengen, Luxembourg ISBN 978-99959-911-4-2 © Cercle Cité – Agence luxembourgeoise d’action culturelle, les artistes Luxembourg, mars 2016 Le Cercle Cité est soutenu par la Ville de Luxembourg / Cercle Cité is supported by the City of Luxembourg
Cercle Cité Place d’Armes B.P. 267 L-2012 Luxembourg www.cerclecite.lu