Télécom aviation web janvier 2012

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BELGIQUE  BELGIË

P.P.  P.B. B386

JANVIER 2012

68e année - n°1 - janvier (ne parait pas en août) dépôt CHARLEROI X | P402047 | retour : CGSP place Fontainas, 9/11 1000 Bruxelles

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DOSSIER P. 4

ÉDITO Pour 2012, un peu de testostérone en plus P. 3

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EUROPE Un véritable corset budgétaire P. 7

TÉLÉCOM AVIATION Une autre politique est possible !

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actualités

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Manifestation: voici ce que les syndicats ont demandé à Elio Di Rupo (RTL) Grande manif: 50.000 personnes attendues à Bruxelles

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édito

Pour 2012, un peu de testostérone en plus C’est ce qu’on peut souhaiter au gouvernement : un peu de testostérone. Un peu de courage politique. Un peu de vision d’avenir. Nous avons besoin, pour 2012 et les années à venir, de politiques porteuses du futur, de croissance sociale. Et non d’une austérité incapacitante et réductrice. L’orientation donnée au gouvernement ne nous convient pas. Ce n’est pas un secret. Nous l’avons déjà dit. Nous le réaffirmons aujourd’hui après avoir analysé dans le détail l’accord gouvernemental (voir le dossier en page 4). Nous ne sommes pas dupes. C’est encore et toujours les plus faibles qui sont ciblés par les « économies ». Alors que les responsables de la crise restent, en grande partie, hors d’atteinte ! L’empreinte libérale est tellement forte dans cet accord qu’on se demande vraiment s’il y avait un seul socialiste à la table de négociation. L’indexation salariale a été sauvée. Mais à quel prix ! Et les coups pour la détruire continueront. Il faut rester vigilant. L’orientation prise au niveau de l’Union européenne est encore moins satisfaisante. À l’instar de plusieurs dirigeants syndicaux européens, nous voulons tirer la sonnette d’alarme. « De plus en plus de citoyens abandonnent le projet européen et s’en méfient. Les anciens préjugés et les clichés négatifs revoient le jour. » Le point inquiétant est le parti pris des institutions européennes qui encouragent désormais ouvertement ce démantèlement important du modèle social. Ce n’est pas tolérable. L’Europe doit conclure un nouveau contrat social et économique avec ses citoyens. C’est une nécessité plus urgente que de s’empresser de répondre à la demande, volatile, des marchés. Même si les temps semblent durs, même si nous nous sentons isolés politiquement, il ne faut pas courber la tête. Nous serons toujours là pour défendre nos acquis et lutter contre la régression sociale que nous imposent l’Europe et le Gouvernement belge. Mais nous voulons aussi être présents en force de proposition. Certaines de nos revendications sur la régulation bancaire, sur la taxe Tobin sont en passe aujourd’hui d’être reprises. Certains responsables politiques, hier réticents voire hostiles, se ravisent et changent peu à peu d’avis. Ces discours doivent maintenant être suivis d’actes. Mais c’est signe que nous ne nous étions pas trompés. Nous devons aussi nous mobiliser pour que nos autres revendications : l’idée d’une banque publique pérenne, l’idée d’un renforcement des services publics, apparaissent tout aussi logiques à eux qu’à nous. Les temps changent. Le combat continue car nos idéaux restent intacts. Nous vous souhaitons à vous-même, à vos proches, la meilleure année 2012 qui soit, même si nous n’avons pas reçu le gouvernement qu’on aurait voulu !

Francis Wégimont, Secrétaire général de l’IRW-CGSP Alain Lambert, Vice-président de la CGSP fédérale

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dossier

l’accord gouvernemental du 1er décembre une question d’« équilibre » …

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e PS a beau se targuer d’avoir conclu « un budget juste qui tient compte de la capacité contributive de chacun », nous ne sommes pas dupes : c’est encore et toujours les plus faibles qui sont ciblés par les économies ! Alors que les responsables de la crise restent en grande partie hors d’atteinte ! L’empreinte libérale est tellement forte dans cet accord qu’on se demande vraiment s’il y avait un seul socialiste à la table de négociation.

Ainsi, l’objectif budgétaire des prochaines années est de diminuer le déficit de la Belgique jusqu’à atteindre l’équilibre en 2015. Un déficit qui vient tout juste de s’accroître de manière spectaculaire lors du renflouement des banques par le gouvernement précédent. Mais le tableau ci-dessous démontre qu’il n’y a pas d’équilibre entre « nouvelles recettes » et « économies ». Économies 2012 2013 2014

42 % 48 % 53 %

Nouvelles recettes 34 % 31 % 28 %

Divers 24 % 21 % 20 %

économie et économies Précisons les choses d’emblée : le mot économie ne signifie pas ce que tout bon citoyen comprend, c’est-à-dire la chasse aux gaspillages et l’épargne qu’elle engendre. Il s’agit bien ici de coupes sombres dans la sécurité sociale (chômage, prépensions, pensions, …) et dans les services publics. De la même manière, toutes les « nouvelles recettes » ne sont pas des impôts nouveaux ; c’est notamment le cas des limitations portées sur les intérêts notionnels, gaspillage faramineux qui continuera à pourrir le budget fédéral. Bref, ils nous imposent 4,4 milliards d’économie contre 3,5 milliards de nouvelles recettes. En outre, l’importance des économies augmente dans les années à venir jusqu’à atteindre 53 % en 2014.

Peut-être n’avons-nous, tout simplement, pas la même notion de ce qu’est l’équilibre. En effet, pour le formateur il suffit de diminuer de manière drastique les dépenses publiques et d’augmenter modérément les recettes. Tandis que, pour nous, il s’agissait plutôt, non seulement, de répartir les efforts en fonction du ratio économies/recettes nouvelles mais également de tenir compte de la justice fiscale et sociale, de préserver notre modèle social à travers une relance durable. le secteur public est attaqué sur tous les fronts Tout d’abord, l’accord prévoit le gel pendant deux ans des dépenses de personnels et crédits de fonctionnement des services publics fédéraux (170 millions d’€). Ainsi que des

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économies supplémentaires sur la Défense (15 millions d’€) et dans les entreprises publiques autonomes (263 millions d’€ pour la SNCB et 10 millions d’€ pour bpost).

Ensuite, les transferts de compétences prévus du fédéral vers les entités fédérées ne sont couverts que par 90 % du budget prévu et de surcroît, ils entraîneront une mise en concurrence des Régions entre elles. En effet, l’autonomie fiscale partielle décrite ouvre la voie à la concurrence fiscale et salariale entre les Régions. Ces mesures ne constituent que la partie visible de l’iceberg. En effet, le secteur public connait déjà de graves difficultés liées aux conséquences de la crise économique et financière mais il faudra en plus gérer tous les problèmes liés à la communautarisation et à la régionalisation. Et, bien sûr, aucun budget supplémentaire n’a été alloué au transfert. chômage : on « dégresse » Dès 2012, la dégressivité des allocations de chômage sera renforcée. C’est-à-dire que les allocations seront plus élevées pendant les 3 premiers mois (65 % du salaire perdu plafonné). Ensuite, il y aura une diminution progressive des allocations, dont le rythme dépend de la durée de la carrière professionnelle. Cette diminution aboutira finalement aux minimas (qui se situent, selon les cas, en dessous du seuil de la pauvreté). En ce qui concerne les chômeurs âgés, le complément d’ancienneté ne sera plus octroyé qu’à partir de 55 ans, au lieu de 50 ans actuellement. Tandis que pour les plus jeunes, le stage d’attente deviendra un stage d’insertion professionnelle. Tous les 4 mois, le jeune sera évalué. Il ne pourra bénéficier de ses allocations d’attente qu’après 3 évaluations positives.

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En cas d’évaluation négative, le droit aux allocations sera suspendu pendant 6 mois. Ils n’ont pas l’air de comprendre que les chômeurs existent parce qu’il n’y a pas suffisamment d’emplois pour tout le monde. En outre, le contrôle de la disponibilité sera élargi progressivement aux chômeurs jusqu’à 58 ans en 2016 et la notion d’emploi convenable passera de 25 km actuellement à 60 km, quelle que soit la durée de déplacement. En clair, si vous êtes chômeur, vous ne savez pas toujours conserver votre voiture par manque d’argent et si vous refusez un emploi à 60 km de chez vous parce que vous n’avez pas de véhicule, vous n’avez plus droit aux revenus de remplacement ! On peut très clairement parler de chasse aux chômeurs et non pas de lutte contre le chômage. Ce qui risque de peser très lourd socialement. Cette mesure touchera plus spécifiquement les Wallons (puisqu’il est statistiquement prouvé que les demandeurs d’emploi de longue durée sont plus nombreux en Wallonie) mais également les jeunes et les plus âgés. Prépensions : on durcit Sous prétexte d’augmenter le taux d’emploi des plus de 50 ans, l’âge minimum pour accéder à la prépension passera de 58 à 60 ans et la condition de carrière sera portée de 38 à 40 ans. La mesure sera mise en application dès 2015 et, fin 2014, une évaluation déterminera si l’âge minimum doit être porté à 62 ans à partir de 2020. crédit-temps Le simple crédit-temps sera désormais limité à l’équivalent d’un an et ne sera accessible qu’après 5 ans de travail dont 2 ans dans l’entreprise. Pensions : travailler plus longtemps

L’accord annonce une réforme de long terme du système des pensions du secteur public. Comme vous avez pu le lire dans Tribune de décembre, il n’y a rien de bon pour nos pensions. Sous prétexte d’une population vieillissante, l’accord procède à l’accélération de l’érosion du 1er pilier au profit du 2e et/ou 3e pilier. « Ces gens-là ne veulent pas comprendre que ce ne sont pas les pensions publiques qui sont trop élevées mais bien les pensions du secteur privé qui sont trop basses. » explique Alain Lambert, Vice-président de la CGSP fédérale, en charge du dossier pensions. soins de santé La norme de croissance passe de 4,5 à 2 %. En 2012, le montant qui résulte de la norme sera donc abaissé de 1,562 milliard d’€. En 2013, il le sera de 2,061 milliards d’€. Il n’y aura donc pas de marges pour pouvoir conclure des accords tarifaires. De ce fait, les médecins pourraient facturer des tarifs libres et les patients paieraient plus. Des économies linéaires ne sont pas une solution : elles créent un problème supplémentaire ! En effet, la pression budgétaire sur les soins de santé, qui sont en constante innovation, est récurrente et l’accord n’implique aucune vision à long terme. Un récent rapport de l’INAMI indique clairement que c’est de toute façon le patient qui paiera la facture au bout du compte.

Nouvelles recettes Au programme :

Pour l’essentiel, les mesures concernent des incitants « positifs » à travailler plus longtemps. Ainsi, toutes les années de travail seront dorénavant prises en compte dans le calcul de la pension (au lieu des 45 meilleures années) et le travail après 65 ans sera possible sans limites.

•  l’harmonisation du précompte mobilier, porté à 21 % (sauf pour les livrets d’épargne et les bons d’État récemment lancés) et le taux de 25 % sur les dividendes sont maintenus. Pour les revenus mobiliers supérieurs à 20 000 €, un impôt de 4 % supplémentaire sera prélevé ;

Les pensions de survie seront, pour les bénéficiaires futurs, transformées en une « allocation de transition vers un emploi ». Et la durée de l’octroi de la pension sera fonction de l’âge, du nombre d’enfant et du nombre d’années de cohabitation légale ou de mariage.

•  des efforts en matière de fraude fiscale seront également consentis afin de récupérer 720 millions d’euros ; •  l’évaluation forfaitaire au moment de l’octroi des stockoptions passera de 15 à 18 % ;

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•  le taux de taxation sur les opérations de bourses sera augmenté de 30 % et les plus-values sur actions réalisées par les sociétés seront taxées à 25 % (uniquement pour les titres vendus moins d’un an après leur acquisition) ; •  le taux pour la déduction des intérêts notionnels est abaissé de 3,425 % à 3 %, sauf pour les PME (3,50 %) et suppression de la possibilité de report sur les années suivantes ; •  les véhicules de société les plus polluants seront taxés dès 2012, ce qui rapportera 200 millions d’€ ; •  la TVA passera de 6 à 21 % pour les décodeurs de télévision numérique, de 12 à 21 % pour les huissiers de justice et notaires. Les accises sur le tabac et l’alcool (sauf bière et vin) seront augmentées ; •  la taxe bancaire sera revue et augmentée de 100 millions pour atteindre 490 millions ; •  le fonds de protection des dépôts sera porté à 476 millions. La rente nucléaire sera augmentée de 300 millions pour s’élever à 550 millions. En outre, un contrôle plus strict des prix de l’énergie sera effectué par la CREG. On peut, sans exagération, considérer tout cela comme des mesurettes quand on pense que les intérêts notionnels vont continuer à être distribués, que les producteurs d’électricité continueront à engranger des bénéfices scandaleux sur le dos des consommateurs, qu’il n’y a rien d’envisagé pour réguler le secteur bancaire et éviter ainsi un nouveau crash, que les spéculateurs pourront toujours jouer au casino avec l’argent des petits épargnants, que les actionnaires pourront toujours se remplir les poches sur le dos du monde du travail … Bref, nous sommes bien loin d’un impôt progressif. Toutes les mesures relatives aux nouvelles recettes restent très frileuses et ne constituent pas une attaque sérieuse

des excès du capital. Malgré notre insistance, ce ne sont pas les responsables de la crise qui porteront l’essentiel de l’austérité mais bien les travailleurs et allocataires sociaux. En effet, il n’y a aucune mesure fiscale à long terme mais bien « deux poids, deux mesures » dans la contribution à la résorption du déficit : d’une part, les travailleurs et les allocataires sociaux qui passent à la caisse tout de suite et subissent l’essentiel des économies réalisées et, d’autre part, les grandes entreprises et le monde financier qui restent très peu sollicités comparativement aux revenus de chacun et aux dégâts que leurs « indélicatesses » peuvent occasionner dans la société ! Les mesures fiscales principales consenties par l’accord, n’auront qu’un effet très limité, voire nul sur les plus gros bénéficiaires des ristournes fiscales. En outre, aucun moyen supplémentaire n’est alloué à la lutte contre la fraude fiscale. Au contraire ! L’accord prévoit des économies dans les frais de personnel, de fonctionnement et d’investissement des administrations publiques. un accord de droite En conclusion, les changements constatés par rapport aux premières notes du formateur ne font qu’aggraver la situation des plus faibles de la société. Il s’agit bel et bien d’un accord de droite, conclu par des gens de droite qui se paient la tête des travailleurs et protègent les plus hauts revenus et le monde de la finance. Mais la réaction est en marche et, ce 2 décembre lors de la manifestation en front commun, nous avons déjà pu assister à la collision entre deux visions de la démocratie et de la société : celle du monde du travail, qui est descendu dans la rue avec ses 78 000 personnes et ses solutions alternatives et, en face, cette classe politique qui se félicite d’avoir « résolu » la crise politique la plus longue de l’histoire… grâce au détricotage de notre modèle social. 

une vision bien particulière des services publics À la page 148 de l’accord gouvernemental, les services publics sont définis comme « essentiels pour faciliter la vie quotidienne des citoyens et des entreprises ». Et nous qui pensions qu’il s’agissait des services permettant aux Citoyens d’exercer leurs droits fondamentaux en leur donnant les moyens de mener une vie conforme à la dignité humaine, les seuls services permettant une redistribution efficace des richesses produites. Au moins, le message est clair, les services publics « facilitent la vie des citoyens et des entreprises » ! Force est donc de constater que ce qui est envisagé aujourd’hui est non seulement de fragiliser mais également de dénaturer le secteur public pour satisfaire aux exigences économiques ou communautaires alors que chacun sait que seul un secteur public fort permet d’amortir l’impact négatif des crises économiques.

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des promesses… à l’accord gouvernemental du 1er décembre 2011 Promesses du programme électoral du PS pour les élections fédérales 2010 « Faire progresser la qualité de l’emploi » (p. 19). « Assurer l’évolution des revenus de remplacement sur le long terme » (p. 40).

Principales mesures socio-économiques de l’accord gouvernemental Réforme du régime de chômage : - le stage d’attente passe de 9 à12 mois ; - dégressivité des allocations renforcée ; - procédure de contrôle de disponibilité plus rapide et jusque 60 ans dès 2013 ; - la notion « d’emploi convenable » passe de 25 km à 60 km.

« Donner des avantages aux seniors qui restent plus longtemps au travail » (p. 44).

Réforme des fins de carrières/prépensions.

« Mieux concilier vie privée et vie professionnelle » (p. 22).

Réforme des crédits-temps et interruptions de carrière.

« Renforcer les acquis historiques des pensionnés » (p. 43). « Prolonger l’existence du bonus de pension et avancer l’âge d’octroi ce celui-ci » (p. 44). « Donner plus de moyens aux pensionnés » (p. 42). « Préserver l’assimilation des périodes d’inactivité à des années de travail dans le calcul de la pension » (p. 44).

Réforme des pensions : - augmentation de l’âge de retraite anticipée ; - réforme des pensions du secteur public ; - valorisation du travail après 65 ans ; - transformation des pensions de survie en allocations de transition.

« Porter progressivement la pension minimum à 1 150 € nets/mois » (p. 42).

Amélioration du revenu des pensionnés : pensions minimums automatiquement indexées tous les 2 ans.

« Les services publics, une plus-value sociale » (p. 90). « Préserver des services publics de qualité » (p. 90).

Gel des dépenses de personnel et crédits de fonctionnement des services publics fédéraux + économies supplémentaires sur la Défense, la SNCB et bpost.

Diminuer le coût des soins de santé (p. 24).

Soins de santé : réduction de la norme légale de croissance des dépenses de soins de santé

europe  un véritable corset budgétaire Le « Pacte budgétaire » adopté le 9 décembre par la Belgique avec 25 autres États membres de l’Union européenne est pour le moins déséquilibré. Il prévoit l’inscription d’une règle d’or dans la Constitution, interdisant un budget en déficit de plus de 0,5 % du PIB. Il permet l’application de sanctions automatiques en cas de déficit excessif (plus de 3 % du PIB). Une mesure qui pourrait s’appliquer rapidement à tous puisqu’aujourd’hui 23 États sur 27 sont en déficit excessif. La Commission européenne aura mandat de suivre et d’évaluer les projets budgétaires. Elle pourra demander un correctif au budget si elle estime que les critères de Maastricht ne sont pas respectés. Ce « Pacte » conçu comme un nouveau Traité a pour ambition d’aller vers une « union économique plus forte ». Mais il paraît bien « léger » au regard de la crise économique en cours. Aucune mesure de relance, aucune mesure pour la croissance, aucune mesure sociale, aucun contrôle démocratique. Tout est « instrumental », « institutionnel », « intergouvernemental », avec une seule ligne directrice : réduire les déficits. Il n’est pas sûr qu’une économie enserrée dans un seul corset, celui du pacte d’austérité, conclu entre quelques chefs de gouvernement, puisse survivre et être comprise. En tout cas, cela ne nous promet rien de bon… 

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interrégionale de Bruxelles Gouvernements de « technocrates » oligarchie contre démocratie Sous prétexte de « crise de la dette », la Grèce et l’Italie se sont dotées de gouvernements de « technocrates » au cours du mois de novembre dernier. La cession du pouvoir exécutif par les représentants élus à de prétendus experts est le symptôme d’une régression de la démocratie. C’est paradoxal quand on sait que ce sont ceux-là mêmes, qui par leurs interventions inadéquates et mauvais conseils ont contribué à plonger ces pays dans une situation chaotique, qui sont appelés à jouer les sauveurs providentiels. C’est interpellant quand on connaît leurs parcours et les liens qu’ils entretiennent avec l’establishment bancofinancier international. C’est plus qu’inquiétant quand on se rend compte qu’ils veulent imposer des mesures d’austérité budgétaire qui auront comme principal effet durable la démolition de la protection sociale en Europe et la perte de pouvoir des États. En y regardant de près, il apparaît clairement que le système est pervers et que le conflit d’intérêt est patent. Tous ces « experts » ont été formés dans le même moule de la droite « bien-pensante » et néolibérale. De plus, la position qu’ils occupent aujourd’hui pose question, au regard de leurs rapports avec Goldman Sachs, la banque d’affaires omniprésente aux pratiques douteuses. de coïncidences… Prenons le cas du nouveau premier ministre italien Mario Monti. Il a été commissaire européen, au marché intérieur (1995), d’abord, puis à la concurrence (1999), avant de devenir consultant pour Goldman Sachs (2005). Dans son gouvernement composé de 17 ministres-technocrates, il occupe le

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poste clé de l’économie tandis que le super portefeuille du développement économique, de l’infrastructure et des transports a été confié au banquier Corrado Passera. Dans le même temps, son compatriote Mario Draghi prend la tête de la Banque centrale européenne (BCE). Élève des jésuites romains, diplômé de l’Université de Rome et du Massachusetts Institute of Technology (MIT), il s’est fait connaître de l’autre côté de l’Atlantique en tant que directeur de la Banque mondiale. Dans la péninsule, il a été directeur général du Trésor-public… chargé des privatisations ! Avant de devenir gouverneur de la Banque d’Italie. Entre temps il a été vice-président (de 2002 à 2005) de la branche européenne de Goldman Sachs, juste à l’époque où cette dernière a « aidé » la Grèce à entrer dans la zone euro grâce au travestissement de ses comptes qu’on lui reproche durement aujourd’hui ! M. Draghi dit tout ignorer de ces pratiques… Ce qui reviendrait à dire qu’un responsable de son rang n’était pas informé de l’un des plus importants dossiers du moment. Il y a là de quoi douter soit de sa probité, soit de sa compétence ! Il faut dénoncer le cynisme et la duplicité de Goldman Sachs car après avoir bidouillé la dette grecque pour la rendre présentable aux yeux de l’Union européenne, Goldman Sachs est revenue « aider » la Grèce à la demande du gouvernement de l’époque, (pour 300 millions de dollars de commission) ne se gênant pas dans le même temps pour spéculer sur sa dette, contribuant ainsi à la hausse des taux d’intérêts et à l’aggravation des difficultés de ce pays.

du même sérail… À la tête d’un gouvernement d’union nationale qui fait place à un parti religieux d’extrême droite, il est aussi passé par le MIT, la Banque centrale et Goldman Sachs ! Sans surprise, il promet une austérité sévère qui imposera de lourds sacrifices à la population ; qui affaiblit le rôle de l’État par des atteintes aux services publics (privatisations) ; qui détricote les mécanismes de solidarité.

devoir d’insurrection En Grèce, au Portugal, au RoyaumeUni, en France et chez nous, le citoyen rejette ces politiques injustes et se lève pour manifester son refus d’une telle approche politique. Implacables et déterminés les chefs de gouvernements néolibéraux ou assimilés n’écoutent pas les protestations et entendent poursuivre leurs funestes objectifs envers et contre tout, arguant qu’il n’y a pas d’alternative… Combien de temps encore les peuples supporteront-ils d’être ainsi méprisés, malmenés par une poignée d’oligarques qu’ils n’ont pas élus et qui n’agissent pas dans l’intérêt du plus grand nombre ? Jean-Pierre Knaepenbergh Secrétaire général IRB-BIG

www.cgsp-acod-bru.be

… en connivences En Grèce, le nouveau premier ministre, Lucas Papademos, provient

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iNterNatioNal

europe  Négociation sur le temps de travail Dans une lettre commune adressée à la mi-novembre au Commissaire européen László Andor, les partenaires sociaux ont indiqué qu’ils voulaient entamer des négociations suite à la consultation de la Commission sur la révision de la directive sur le temps de travail. La réunion

d’ouverture des négociations a eu lieu le 8 décembre 2011. Les partenaires sociaux européens ont neuf mois pour aboutir à un accord. Le temps de travail est un des vieux « serpents de mer » européens. Après plusieurs arrêts de la Cour de Justice européenne prescrivant aux employeurs, y compris le secteur public, de faire un décompte plus précis des heures de tra-

vail, notamment des temps d’astreinte, une première tentative avait échoué. Les partenaires sociaux n’avaient pas réussi à se mettre d’accord sur une négociation. Et la proposition de modification de la directive existante par la Commission européenne n’avait pas rencontré une majorité d’États membres en sa faveur. Un sujet à suivre de près…

royaume-uni  Grève massive du secteur public 2 millions de grévistes dans le secteur public ! C’est du jamais vu au Royaume-Uni depuis des années, depuis au moins 30 ans. Près de 2 millions de fonctionnaires et d’agents des services publics, enseignants comme personnels de santé, ont tenu à protester

contre la politique de coupes sociales du gouvernement conservateur-libéral de David Cameron. Le gouvernement britannique veut, en effet, faire passer l’âge de la retraite de 60 à 66 ans, augmenter les cotisations au régime de 3,2 % et diminuer le montant des pensions. Et il refuse de négocier. Les négociations étaient bloquées depuis

début novembre. La mobilisation a été large : les 3/4 des écoles étaient fermées, et près de 20 % des opérations ont dû être reportées dans le secteur hospitalier. Une grève soutenue. Plus de 6 Britanniques sur 10 soutiennent le mouvement de grève, signe que le vent tourne au Royaume-Uni…

république tchèque  Grève, 1 600 écoles se mobilisent Quelque 20 000 enseignants de 1 600 écoles, notamment dans les régions de Bohême du Sud et de Moravie du Nord, ont suivi le mouvement de grève prévu dans le secteur de l’Éduca-

tion le 7 décembre, selon la porte-parole des syndicats des enseignants Markéta Vondráčková. Les enseignants protestent contre la suppression de l’augmentation automatique du salaire, en fonction de l’ancienneté. Dans le nouveau système mis en place par le ministre de l’Édu-

cation Josef Dobeš, c’est désormais le directeur de l’école qui devrait décider de l’augmentation du salaire des enseignants. Les professeurs ont décidé un mouvement original : supprimer la première heure de cours…

turquie  Peines contre les syndicalistes enseignants La Confédération syndicale internationale (CSI) s’est jointe à l’Internationale de l’éducation (IE) pour dénoncer avec véhémence les sentences prononcées contre 25 syndicalistes turcs, du syndicat EGITIM Sen-KESK, condamnés à plus de 6 ans de prison en vertu de chefs d’accusation « fabriqués de toutes pièces au titre des lois antiterroristes ». « Nous nous trouvons face à un exemple déplo-

rable d’incarcération injustifiée et d’abus du système judiciaire. Nous appelons instamment le Premier ministre Erdogan à défendre les principes fondamentaux des droits humains et de la démocratie en prenant les dispositions qui s’imposent en vue de la libération immédiate des victimes et le retrait des poursuites », a déclaré Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI. La KESK, affiliée de la CSI, a fait appel contre la sentence du tribunal pénal. Le mouvement syndical interna-

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tional suivra de près les développements de non-respect flagrant des normes du travail en Turquie. Ce n’est pas la première fois en effet que la Turquie prend ses aises avec les droits des travailleurs. L’Organisation internationale du travail (OIT) a demandé, à maintes reprises, au gouvernement turc de respecter le droit des travailleurs à la liberté syndicale.

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édito

télécom aviation Une autre politique est possible ! Alors que 2011 s’achève, cela vaudrait la peine de porter à votre attention tout ce que nous avons concrétisé à Belgacom, l’IBPT, The Brussels Airport Company et à Belgocontrol. Nous le ferons à l’occasion de notre congrès statutaire quadriennal. Et je peux vous garantir que c’est impressionnant ! Dans la crise des dettes, la responsabilité des dirigeants politiques des institutions européennes et des principaux États membres est grande. Après deux ans de tergiversations, de contestations interminables et de mesures erronées, le problème initial — la crise financière grecque — n’est toujours pas résolu.

La crise de l’endettement s’est aggravée. La croissance est retombée fortement dans presque tous les États membres et, dans les pays qui connaissent les mesures budgétaires les plus strictes, le chômage a augmenté. Les conséquences sociales de la réduction des salaires et des pensions, des coupes dans les dépenses pour la protection sociale, l’enseignement et les soins de santé sont claires : une plus grande pauvreté, de nouvelles inégalités, une plus grande insécurité d’existence et une plus grande fracture dans la cohésion sociale. De plus en plus de citoyens abandonnent le projet européen et s’en méfient. Les anciens préjugés et les mauvais clichés revoient le jour. Un fait nouveau est que les institutions européennes encouragent ce démantèlement important du modèle social, alors que les valeurs et principes de ce modèle forment l’identité et la colonne vertébrale de l’Union européenne. Apparemment, les dirigeants politiques européens ne sont pas conscients du fait que les institutions européennes et de nombreux États membres sont en train de briser le pacte social qui a permis, après la Seconde Guerre Mondiale, la construction des États providence européens et le projet commun à la base de l’Union européenne. Mais la FGTB a des alternatives ! Pour lesquelles nous nous battons. mesures concrètes Revoir de fond en comble la fiscalité Rétablir l’équilibre budgétaire implique des recettes nouvelles sur les revenus les plus élevés et sur les revenus du capital qu’une fiscalité favorise trop. Cela suppose une réforme en profondeur de la fiscalité dont on peut estimer le produit, à savoir : - lutte contre la fraude fiscale : 4 milliards (court terme) ; - réforme de la taxe sur les revenus financiers : 3 milliards ; - la suppression des tarifs réduits dans ISoc : 120 millions ; - une taxe sur les revenus locatifs réels : 200 à 600 millions ; - suppression des sociétés de managements et rétablissement des tranches d’imposition de 52,5 % et de 55 % : 200 millions ; - suppression de certaines niches fiscales (intérêts notionnels, taux réduits de TVA pour l’horeca, épargne pension…) : 4 milliards. Au total 11,5 milliards. Miser sur la relance de l’emploi La FGTB veut relever les défis importants en misant sur une croissance plus forte mais durable, sur la création d’emplois, sur davantage de sécurité et de stabilité pour les travailleurs. La FGTB se prononce en faveur d’un nouveau modèle de croissance éco-solidaire. Sauvegarder nos systèmes de prépension Parmi les amortisseurs économiques et sociaux, les prépensions jouent un rôle important que ce soit dans le cadre de restructurations ou comme réponse à la pénibilité croissante du travail et à l’inégalité sociale face à la santé et à l’espérance de vie. L’évaluation du « Pacte de solidarité entre les générations » montre que le recul des prépensions s’accompagne d’une augmentation du nombre de chômeurs âgés parallèlement à une augmentation du chômage des jeunes. Le « cahier des charges » n’a été rempli que par les travailleurs. Les employeurs n’ont pas exécuté les mesures positives pour le maintien ou la remise à l’emploi des travailleurs plus âgés. Responsabiliser les employeurs Il faut maintenant responsabiliser les employeurs qui licencient des travailleurs plus âgés : - mieux protéger les ouvriers de 45 ans et plus contre le licenciement notamment par la prise en charge d’une partie de l’allocation de chômage par l’employeur si le travailleur concerné était en service depuis plus de 10 ans ;

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Œuvrer pour l’emploi : des jeunes, des femmes, des peu qualifiés, des travailleurs d’origine non européenne. L’accord gouvernemental Di Rupo I fait l’objet pour le moment d’analyses à tous les niveaux. Au niveau de la CGSP, un steering group (comité de pilotage) a été créé. Son objectif est que chaque secteur analyse les mesures de l’accord gouvernemental.

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- supprimer plusieurs obstacles à la reprise du travail ; - solidariser le coût de la prépension en cas d’embauche de travailleurs plus âgés.

C’est pourquoi, la FGTB réclame une concertation avec le gouvernement fédéral et les employeurs pour un assainissement plus juste et une politique crédible de création d’emplois de meilleure qualité. Pour y parvenir, un préavis de grève est déposé conduisant à une grève générale et/ou des grèves sectorielles, le lundi 30 janvier 2012 au plus tard. Samedi dernier, 10 décembre, le Parlement fédéral a voté la confiance au nouveau gouvernement Di Rupo. Mais ce vote n’a pas rétabli la confiance des travailleurs et des allocataires sociaux. Au contraire. Les partis gouvernementaux et les employeurs sont restés sourds à l’indignation des nombreux travailleurs, avec ou sans emploi, exprimée lors de la manifestation du 2 décembre. Cette indignation croît de jour en jour, au fur et à mesure que les travailleurs comprennent les conséquences drastiques que l’assainissement aura sur bon nombre de travailleurs et de chômeurs. Nous n’avons jamais contesté la nécessité d’un assainissement des finances publiques. Mais bien la façon dont c’est organisé. Nous continuons d’affirmer que les mesures décidées sont déséquilibrées, injustes et inéquitables, d’autant qu’elles n’offrent pas de perspectives crédibles pour la création d’emplois de meilleure qualité et alors même que l’effondrement de la croissance et de l’emploi est causé en partie par ce type d’opération d’assainissement et par des programmes semblables imposés dans d’autres pays sous la pression de l’Europe, du FMI et des agences de notation. Cet assainissement est injuste. Car les grandes fortunes et les gros investisseurs échappent à l’effort. Car au fil des négociations gouvernementales, on a demandé de moins en moins à ceux qui refusent de faire un effort et échappent de toutes les manières possibles à la fiscalité et aux cotisations sociales, transférant ainsi le poids de l’opération vers les travailleurs et les allocataires sociaux. Le seul espoir provient de l’ouverture que le Gouvernement a concédée, samedi, au Parlement, sous notre pression, pour organiser une concertation avec les interlocuteurs sociaux. Nous comptons l’utiliser pleinement pour obtenir des améliorations. Cette concertation doit déboucher à court terme sur des résultats concrets. Nous exigeons également que cessent les attaques lancées contre l’indexation automatique par les employeurs et la Banque nationale. Au cours de l’année 2011, nous avons mis tout en œuvre avec nos militants. Pas un seul effort n’a été de trop. C’est pourquoi, chers militants, nous vous remercions pour votre dynamisme et votre soutien. Nous avons beaucoup communiqué avec nos affiliés. Ils sont les fondations de notre maison syndicale ! Merci aussi à vous pour votre fidélité et votre soutien ! Pour cette raison, notre slogan de congrès est :

« Action-Ensemble-Vision »

À l’aube de l’année nouvelle, nous aimons à nous souhaiter Les uns les autres une excellente année. Des vœux de joie et de santé pour vous et votre famille. Du temps pour savourer les petites choses de la vie… Un sourire pour éclairer chaque journée… de l’amitié pour vous réchauffer le cœur… À toutes et tous, une merveilleuse année 2012 ! La CGSP Télécom Aviation, un maillon minuscule mais essentiel de la grande chaîne du monde. Au nom du secrétariat permanent,

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Éric Halloin, Secrétaire fédéral Michel Denys, Vice-président André Vandekerkhove, Président

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The Brussels Airport Company élections sociales 2012 En soi, les élections sociales de 2012 représentent une réelle opportunité. En tant que membre du personnel, ces élections, non seulement, vous permettent de choisir les personnes qui représenteront vos intérêts au sein du conseil d’entreprise et du comité pour la prévention et la protection au travail mais elles vous offrent, surtout, la possibilité de rejoindre nos rangs et de jouer un rôle clé dans votre entreprise. Je voudrais par ce biais m’adresser à nos affiliés. Depuis le 1er octobre dernier, Martin Roose, permanent régional, et moi-même sommes responsables, avec les membres du comité syndical, de la gestion syndicale journalière à The Brussels Airport Company. Il entre dès lors dans nos intentions de faire très prochainement votre connaissance. Martin et moi-même irons rendre visite à tous les services. Vous serez personnellement informé des dates. Et voilà. Le temps des élections sociales est de nouveau là. Elles se tiendront du 7 au 20 mai 2012. À The Brussels Airport Company, les élections sociales auront lieu le 9 mai. La procédure a été officiellement lancée au conseil d’entreprise du 6 décembre. Nous allons préparer ces élections sociales jusqu’au dernier carat. Pas de démagogie, pas de slogan, pas de populisme mais de réels engagements que nous entendons bien tenir.

en quelque sorte ! Avec un œil rivé sur l’accord gouvernemental, plus important que jamais. Nous voulons saisir l’opportunité d’œuvrer, avec nos membres, à l’amélioration des conditions de travail. C’est pourquoi, nous sommes à la recherche de candidats potentiels, d’hommes et de femmes disposés à prendre la défense de leurs collègues, et nous tenterons de les persuader de devenir un personnage clé dans leur entreprise.

Dans l’entreprise, le délégué joue un rôle crucial. Il est garant de la démocratie et du dialogue. Nous allons préparer Nous voulons être très proches de nos affiliés. Être proches du terrain, que ce soit au ces élections sociales « conseil d’entreprise » ou au « Comité de Prévention et de Protection au Travail » jusqu’au dernier carat (CPPT).

Nous avons nos valeurs sûres, nos actuels délégués et militants élus. Mais à leurs côtés, nous entendons bien donner une chance à de nouveaux candidats. Forts de leur expérience et pétris d’enthousiasme, ces élus ont certes fait en sorte, lors de l’évolution de The Brussels Airport Company, de consolider nos valeurs fondamentales. C’est un travail de tous les jours. Nous devons poursuivre sur la voie que nous nous sommes tracée. C’est pourquoi, nous allons élaborer un mémorandum dans lequel nous nous engageons formellement pour l’avenir. Nous entendons concrétiser des choses qui sont importantes pour l’affilié CGSP que tu es. Mettre les choses noir sur blanc

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Intéressé(e) ? Envoie-nous ta candidature pour le 10 janvier 2012 au plus tard via acodtel@skypro.be ou prends contact avec un de tes délégués. Nous prévoyons sous peu une journée de formation ! Ensemble, on est plus forts ! André Vandekerkhove Président

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IBPT Examen de promotion au niveau a Comme annoncé dans notre précédente édition, une sélection comparative d’accession au niveau A va être organisée. La date ultime pour s’y inscrire est fixée au 9 janvier 2012. Nous entendons épingler quelques points essentiels.

ici

Les candidats doivent remplir les conditions de participation suivantes au plus tard pour le 1er décembre 2011 : - être nommé à titre définitif et compter une ancienneté d’au moins deux ans dans le niveau B ou une ancienneté de niveau d’au moins cinq ans dans les niveaux B et C confondus ; - se trouver dans une position administrative où l’on peut faire valoir ses titres à la promotion ; - ne pas avoir obtenu, à l’évaluation, la mention finale « insuffisante ». L’agent statutaire qui ne remplit plus les conditions pendant la durée des opérations de sélection, maintient le bénéfice de la réussite éventuelle de l’épreuve qu’il a accomplie mais ne pourra plus participer à la suite de cette sélection de promotion. Programme d’examen Épreuve générale Durée : 3h30 Réussite : obtenir au minimum 40 points sur 80. Cette épreuve consiste en une série d’exercices basés sur des situations de terrain et des textes issus du milieu professionnel qui permettront d’évaluer les compétences génériques les plus caractéristiques dans l’exercice d’une fonction au niveau A. Il s’agit plus particulièrement d’exercices

tests bacs à courrier, test de jugement situationnel (SJT) et raisonnement abstrait. L’épreuve se déroulera sur ordinateur. Les compétences évaluées sont les suivantes : gestion de l’information, des tâches, des relations interpersonnelles et fonctionnement personnel, créer un esprit d’équipe. L’accompagnement des clients internes et externes constitue aussi une compétence importante. Agir de manière intègre, respecter la confidentialité et les engagements et éviter toute forme de partialité sont autant d’éléments qui relèvent aussi des compétences de base. Le raisonnement abstrait concerne la capacité à déduire des règles à partir d’informations abstraites et à appliquer ces règles à de nouvelles informations.

Épreuve particulière portant sur les instances européennes Durée : l’épreuve orale durera maximum une heure. Réussite : minimum 10 points sur 20. Seuls les lauréats seront appelés à participer à l’épreuve particulière suivante. Concernant le droit administratif, l’économie et les instances européennes, l’IBPT communiquera aux candidats les détails de la matière à connaître, la formation qui est prévue et le syllabus. Épreuve particulière Durée : l’épreuve orale durera maximum 3h30.

Épreuve particulière portant sur le droit administratif

Réussite : minimum 30 points requis sur 60.

Durée : l’épreuve orale durera maximum une heure.

La sélection consiste en un entretien basé sur un cas pratique lié à une fonction de niveau A. Le candidat disposera avant la sélection de 60 minutes pour étudier et préparer un dossier qui lui sera remis. Partant de ce dossier, qui contient diverses informations, le candidat devra faire un exposé d’environ 15 minutes devant la commission de sélection et en discuter ensuite de manière interactive.

Réussite : le minimum requis est 10 points sur 20. Seuls les lauréats sont appelés à participer à l’épreuve particulière suivante. Épreuve particulière portant sur l’économie Durée : l’épreuve orale durera maximum une heure. Réussite : minimum 10 points sur 20. Seuls les lauréats seront appelés à participer à l’épreuve particulière suivante.

De plus, le participant a pour mission d’analyser la documentation et de développer une approche pour résoudre de son mieux les problèmes exposés. Pour cette tâche, le participant reçoit un temps de préparation

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de 30 minutes à l’issue duquel il/ elle peut discuter du problème pendant 30 minutes au cours d’un jeu de rôle. Le candidat sera également soumis à une interview sur sa motivation et ses aptitudes à exercer une fonction de niveau A. Qui est lauréat ? Le candidat qui a obtenu au moins 50 % des points à chaque partie de la sélection comparative et au moins 60 % des points pour l’ensemble de la sélection comparative.

classement et délai de validité Les lauréats de cette sélection sont classés par groupe linguistique selon les points obtenus aux épreuves particulières. En cas d’égalité des points, le classement est déterminé selon l’article 49 de l’Arrêté royal du 11 janvier 2007 fixant le statut administratif du personnel de l’IBPT. Les lauréats conservent le bénéfice de leur résultat sans limite de temps.

souhaitez solliciter un aménagement de la procédure de sélection. Pour ce faire, il faut aller à la rubrique « Procédure pour les candidats présentant un handicap » dans les données personnelles de votre CV en ligne dans « Mon Selor ». Dans la rubrique « handicap », vous indiquez ensuite quelles sont les possibilités dont vous voulez faire usage.

candidats avec un handicap Vous pouvez demander une adaptation si, en raison d’un handicap, vous

IBPT

Pack télécom Comme annoncé antérieurement, nous avons posé plusieurs questions à propos du pack Télécom. Voici les réponses. Position du ScdF (Service central des dépenses Fixes) L’intervention dans le prix d’un pack Télécom n’est possible que pour les membres du personnel en activité de service et pas pour les pensionnés au motif qu’aucun précompte ne peut plus être prélevé ni aucune charge patronale versée pour des membres du personnel retraités. La gratuité de l’abonnement au téléphone sera maintenue pour les membres du personnel pensionnés.

Pour les membres du personnel qui ne souhaitent pas utiliser un pack télécom complet Ces membres du personnel bénéficient de services Télécom via des packs simples. La somme du coût réel est remboursée à concurrence d’un montant maximum de 50 euros. Il en va de même pour les membres du personnel qui souhaitent uniquement faire usage d’un abonnement simple. Ici aussi, on rembourse le coût réel de l’abonnement. Pour soumettre une demande d’intervention, il faut produire une copie d’une facture de l’opérateur. Étant donné que le statut prévoit déjà en son article 63 § 1 la garantie du remboursement de

l’intervention dans le prix d’un pack Télécom comprenant au moins la téléphonie fixe et/ou mobile et/ou une connexion large bande, aucune adaptation n’est requise pour l’intervention en faveur des membres du personnel qui souhaitent uniquement faire usage d’un abonnement simple. Néanmoins, il est à noter qu’en accord avec le service juridique de l’IBPT, l’intervention dans le prix de ces abonnements simples sera également déclarée comme avantage en nature.

Flash Belgacom Avis important aux membres du personnel en non-activité de service (à l’exception de ceux qui se trouvent cette année en troisième année de Tutorat). Rentrez de toute urgence vos formulaires d’inscription chez Vanbreda ! Si vous ne les avez pas reçus, contactez d’urgence le helpdesk de Belgacom au 0800-91003.

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À liRE

Engagez-vous ! Dans la lignée « d’Indignez-vous ! », cet ouvrage reprend et développe, sous la forme d’un entretien entre deux générations (Gilles Vanderpooten, 25 ans et Stéphane Hessel, 93 ans), le parcours singulier de ce dernier, homme au grand cœur, de cet humaniste authentique et présent sur tous les fronts. Cet ouvrage est l’occasion d aller plus loin, à travers un échange permettant de mieux saisir l’originalité de sa personnalité, la profondeur de ses engagements, et les multiples raisons qu’a Stéphane Hessel de nous inciter à nous indigner. Il nous livre des pistes pour agir, et s’engager. À 93 ans, Stéphane Hessel reste engagé sur tous les fronts : droits de l’homme, des sans-papiers et des sans-logis, lutte contre les inégalités, écologie. Éternel optimiste, il enjoint les jeunes générations à faire vivre l’idée de résistance contre les choses scandaleuses qui les entourent et qui doivent être combattues avec vigueur. « Indignez-vous ! » nous interpelle-t-il. Stéphane Hessel naît en 1917. Grand Résistant puis diplomate, il contribue à la rédaction de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948. Stéphane Hessel et Gilles Vanderpoorten, Engagez-vous !, Éd. de l’Aube, Paris, mars 2011, 112 p., 7 €. le Grand Basculement Crise alimentaire, crises sanitaires, crise énergétique, crise climatique et même crise financière et économique : la juxtaposition et la succession des événements extrêmes qu’a connus notre planète depuis dix ans sont stupéfiantes. Seraient-ils liés ? Des phénomènes structurels et transversaux n’expliquent-ils pas ces tensions, qui mettent à l’épreuve notre capacité à vivre ensemble – voire peut-être à survivre ? Nous avons atteint un niveau d’interdépendance sociale, économique et financière, inégalé dans l’histoire. Ce système a permis soixante années de croissance impressionnante et des progrès sans précédent. Il atteint pourtant aujourd’hui ses limites, sous l’effet de la croissance démographique et des contraintes physiques qui pèsent sur notre planète. D’où la pression qui suscite les crises auxquelles nous assistons. Cette interdépendance explique aussi l’ampleur des inégalités et les tensions sociales qui s’ensuivent, annonçant peut-être encore d’autres crises. La question sociale se hisse donc au rang des problèmes globaux. Au cours du siècle qui s’ouvre, la société internationale saura-t-elle la traiter ? Jean-Michel Severino est directeur de recherches à la Fondation pour la recherche sur le développement international (FERDI) et Olivier Ray est économiste. Jean-Michel Severino et Olivier Ray, Le Grand Basculement. La question sociale à l’échelle mondiale, Éd. Odile Jacob, Paris, octobre 2011, 299 p., 25 €. le réveil des démons On croyait les démons assagis : à la faveur de la crise financière de 2008, les États avaient repris le dessus sur les marchés financiers. Mais la tempête qui ébranle la zone euro depuis maintenant deux ans montre qu’ils n’étaient qu’assoupis. Ce qui n’était au départ qu’une crise banale dans une petite économie périphérique, la Grèce, a gagné un pays après l’autre et menace aujourd’hui d’emporter tout l’édifice monétaire européen. Les citoyens s’interrogent : Peut-on encore sortir de cette tempête ? Certains pays devront-ils quitter l’euro ? À quel prix ? Cette monnaie sera-t-elle le fossoyeur de l’Europe ou l’accélérateur de sa transformation ? Les États vont-ils perdre leur autonomie budgétaire ? L’Allemagne est-elle en train de prendre le pouvoir ? Jean Pisani-Ferry donne à lire comme un thriller l’histoire d’une monnaie orpheline d’un État, mais surtout d’un projet politique. Il déchiffre les différents scénarios de sortie de crise et évalue leurs chances de succès. Économiste, directeur du think tank européen Bruegel, Jean Pisani-Ferry est professeur associé à l’université ParisDauphine et chroniqueur au Monde. Jean Pisani-Ferry, Le réveil des Démons. La crise de l’euro et comment nous en sortir, Éd. Fayard, Paris, novembre 2011, 228 p., 15 €.

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À liRE

Une brève histoire des crises financières La finance a pris une place démesurée dans nos économies et ses dérapages pèsent lourdement sur l’emploi et le bien-être des populations partout dans le monde. Mais il n’est pas facile pour le simple citoyen de comprendre les ressorts de l’instabilité financière, afin d’apprécier la pertinence des politiques qui prétendent la combattre. D’où l’intérêt de revenir sur les grandes crises du passé. Tel est le propos de ce livre, où l’auteur fait le récit des plus exemplaires d’entre elles et de leurs issues : la fameuse bulle sur les tulipes dans la Hollande du XVIIe siècle ou la façon dont l’Écossais John Law a créé la première bulle boursière de l’histoire dans la France du Régent. Il revient sur la crise de 1929, en montrant comment Roosevelt a usé de toute son habileté pour imposer les régulations qui allaient assurer plusieurs décennies de stabilité. Se dessine ainsi une « économie politique des bulles », dans laquelle s’inscrit parfaitement le dérapage des subprimes. On comprend mieux alors les mécanismes économiques en jeu dans les crises financières. Mais aussi le rôle joué par les inégalités sociales, les rapports de forces politiques et les batailles idéologiques. Christian Chavagneux est rédacteur en chef adjoint du mensuel Alternatives économiques et décrypte sur son blog l’actualité de la régulation financière et des paradis fiscaux. Christian Chavagneux, Une brève histoire des crises financières. Des tulipes aux subprimes, Éd. La Découverte, Paris, octobre 2011, 236 p., 16 €. Une autre histoire de la puissance américaine Comment s’est constituée la puissance des États-Unis d’Amérique ? Comment, en à peine un siècle et demi, les anciennes colonies britanniques ont-elles réussi à supplanter l’Europe sur les plans économique, militaire et culturel ? Comment expliquer la dynamique expansionniste qui a propulsé le pays des marges au cœur du système international ? Les États-Unis sont-ils aujourd’hui sur le déclin ? Réinterprétant la trajectoire historique des États-Unis et contestant le récit libéral de la modernité, Philip Golub met en lumière la violence accompagnant la construction de l’État. Il relate les étapes d’ascension d’une nation née d’un empire avant d’en devenir un à son tour, depuis l’esclavage et l’expansion territoriale continentale au XIXe siècle jusqu’à la mondialisation de la fin du siècle suivant. Philip Golub est professeur de relations internationales à l’Université américaine de Paris. Il contribue régulièrement au Monde diplomatique. Philippe Golub, Une autre histoire de la puissance américaine, Éd du Seuil, Paris, novembre 2011, 281 p., 18 €.

SOMMAIRE

tRiBUnE

infos GénéRalES

infos télécom aviation

2 / Actualités • Manifestation du 2 décembre 2011 3 / Édito • Pour 2012, un peu de testostérone en plus ! 4 / Dossier • L’accord gouvernemental du 1er décembre : une question d’« équilibre » … 7 / Europe • Un véritable corset budgétaire 8 / IRB • Gouvernements de « technocrates » Oligarchie contre démocratie 9 / Actualités internationales

10 / Édito • Une autre politique est possible ! 12 / The Brussels Airport Company • Élections sociales 2012 13 / IPBT • Examen de promotion au niveau A 14 / IBPT • Pack Télécom 14 / Flash Belgacom 15 / À lire

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Membre de l'Union des Éditeurs de la Presse Périodique Mensuel de la Centrale générale des services publics (CGSP) de la FGTB

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Éditeur responsable : Francis Wégimont - Place Fontainas, 9/11 - 1000 Bruxelles - tél. 02 508 58 11

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