Dossier de presse sur les rencontres d'Options

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RENCONTRES D’OPTIONS 2011

MAÎTRISE INDUSTRIELLE : OÙ EN EST-ON ?

LE LOW COST : UN MODÈLE ?

UGICT-CGT

OPTIONS


QUI SOMMES-NOUS ?

INTRODUCTION

LE DOCUMENTAIRE

LES RENCONTRES

WWW.UGICT-CGT.FR

L’UGICT-CGT et OPTIONS L’Union Générale des Ingénieurs, Cadres et Techniciens de la CGT regroupe aujourd’hui 76 000 syndiqués issus de toutes professions (secteur privé, fonction publique, secteur public). L’Ugict-CGT est devenue, ces dernières années, une référence syndicale sur plusieurs axes : • Le temps de travail des cadres et les forfaits-jours. • La démarche d’alternative au Wall Street management. • L’embauche des jeunes diplômés avec la reconnaissance des stages et des diplômes. • L’Égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. L’Ugict-CGT s’est dotée depuis 1963 d’un journal à destination de l’encadrement (tirage 55 000 exemplaires), OPTIONS qui publie chaque mois dossiers et tables rondes sur les grands sujets sociaux, économiques et sociétaux, à l’échelle nationale, européenne et mondiale. Les Rencontres d’Options, organisées chaque année, visent à défricher, au-delà des premiers enjeux revendicatifs, les questions de société qui émergent de l’actualité. Avec la diffusion du film-documentaire sur le low cost « La face cachée du low cost, enquête sur le système Ryanair » réalisé par Enrico Porsia, OPTIONS affirme son choix de la conception d’une presse libre, qui privilégie l’investigation et les enquêtes approfondies. Pour l’Ugict-CGT, ce rendez-vous annuel favorise le débat d’idée, la recherche et la diffusion de l’information. Ces Rencontres participent au développement de la connaissance. Notre conception d’une presse « grand public » est de porter la qualité et le sérieux de l’information auprès de toutes et tous.


QUI SOMMES-NOUS ?

INTRODUCTION

LE DOCUMENTAIRE

LES RENCONTRES

Le low cost : modèle économique, modèle de société ? En 1977, Sir Freddy Laker proposait des billets Londres-New York pour quelques dizaines de livres. Tous les passagers étaient en stand-by pour le sky train, ancêtre de la navette qui décollait tous sièges vendus. Le voyage aérien perdait de sa superbe, mais gagnait en démocratie. Peu à peu, la distribution, les secteurs de l’alimentaire et du textile, des pans entiers de l’industrie et des services s’emparent de cette tendance : l’automobile, les télécoms, la banque, l’optique, les carburants… Aujourd’hui, les compagnies à bas coûts ont pignon sur tarmac et les grands groupes créent leurs propres compagnies low cost pour récupérer ou éviter de perdre des parts de marché. Le développement du low cost ne sera pas sans répercussion sur les modes de consommation en général, mais aussi sur les process industriels et l’ingénierie. Jusqu’où le low cost pourra-t-il aller, sans être contre productif ? Car, pour le moment, il est synonyme de délocalisation et de fabrication dans les pays émergents, comme c’est le cas pour RenaultDacia et ses modèles de Logan. Comment alors ne pas opposer l’intérêt du salarié à celui du consommateur ? Il est aussi légitime de se poser la question : quel est l’intérêt du consommateur ? Est-ce de lui proposer une voiture à bas coût fonctionnant à l’essence, et donc d’accroître le parc de véhicules potentiellement polluants, ou un véhicule made in Europe ou assemblé en Europe, en France, potentiellement propre ? Quels sont les choix industriels ? Quels sont les axes de la recherche ? Le low cost ne sera-t-il pas un obstacle aux ruptures technologiques ? C’est dans ce questionnement global que s’inscrivent ces Rencontres d’Options.

Les constructeurs des pays émergents vont-ils concurrencer les deux géants actuels avec des modèles plus rustiques, plus simples d’entretien, moins sophistiqués… et tout aussi sûrs ? À prix low cost, avions low cost ? Avec la diffusion d’un film-documentaire sur le low cost, Options fait le choix de la conception d’une presse libre, qui encourage l’investigation et les enquêtes approfondies, qui réalise des sujets sérieux sur l’actualité. L’installation de modèles low cost dans la crise et l’austérité actuelle nous apparait comme un sujet particulièrement important à analyser en profondeur face aux risques structurants dont ils sont porteurs. Nous avons donc voulu décrypter les mécanismes en cause au regard du rapport qualité/coût pour la collectivité et les salariés ainsi qu’au regard des nécessités de transparence, de démocratie et d’utilisation des fonds publics. Nous avons conscience que cette question fait écho, bien au-delà du secteur des transports, au risque de société à plusieurs vitesses qui se profile dans beaucoup de domaines.

ANALYSE

Le transport aérien reste, pour le moment, le secteur emblématique du low cost, car le besoin de déplacement ne semble n’avoir jamais été aussi prégnant. Pour le moment, l’enjeu est commercial, mais il paraît inéluctable qu’il se déplace vers la construction aéronautique. La flotte existante répondra-t-elle encore longtemps à la demande des compagnies ? L’A380 est-il l’avion du low cost ? La fréquence des rotations, la multiplication des escales ne vont-elles pas modifier même la conception des avions (configuration, motorisation etc.).


VERITE-LOWCOST.COM

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la face cachée du low cost : enquête sur le système Ryanair Le film : Comment Ryanair, compagnie low cost, réussit-elle à proposer des billets d’avion à des prix défiant toute concurrence ? En volant aux frais du contribuable. C’est à cette étonnante conclusion que parvient Enrico Porsia au cours de son enquête qui le mènera de Corse au paradis fiscal de l’île de Man. En décortiquant le modèle économique de la compagnie aérienne irlandaise, on s’aperçoit qu’elle fonctionne comme une pompe à subventions publiques, dopée par un chantage permanent auprès des collectivités territoriales. En dévoilant les mécanismes du système Ryanair, le film aborde la question du low cost en tant que modèle économique et modèle de société où le Code du travail n’aurait plus aucune valeur. L’auteur : Enrico Porsia 52 ans, photojournaliste, à ses débuts, publie entre autres dans le Figaro Magazine, Géo et travaille avec l’agence Sipa press. Il se lance dans l’écriture. Il publie des tribunes dans Le Monde, Libération, collabore à Bakchich.info. Avec Didier Daeninckx, il crée un site d’investigation : Amnistia.net. Plusieurs enquêtes retentissantes sur la Corse, où il réside, lui valent des poursuites de la part de certains élus et une critique particulièrement explosive. En 2010, il fonde Vidéo-News.Info, société de presse de production d’enquêtes documentaires. Il se lance dans une longue enquête sur les transports entre l’île et le continent où il met en évidence les mécanismes de subventionnement des compagnies low cost. Nous avons choisi d’aborder le low cost car nous sommes naturellement préoccupés par les conditions de surexploitation et de droits ignorés des travailleurs. Mais Options va plus loin. Nous considérons Ryanair comme la pointe avancée de l’iceberg de déréglementation en matière de « low costisation. » L’installation de modèles low cost dans la crise et l’austérité actuelle nous apparait comme un sujet particulièrement important à analyser en profondeur face aux risques destructurants dont ils sont porteurs. Nous avons donc voulu décrypter les mécanismes en cause à la lumière du rapport qualité/coût pour la collectivité et les salariés ainsi qu’à la nécessité de transparence, de démocratie et d’utilisation des fonds publics. Nous avons conscience que cette question fait écho, bien au-delà du secteur des transports, au risque de société à plusieurs vitesses qui se profile dans beaucoup de domaines. Depuis 2008, la crise financière est devenue une crise économique, puis une crise sociale, et l’Ugict, par l’intermédiaire de son magazine OPTIONS, mène un travail de réflexions sur les moyens de sortir de cette crise et non de l’accompagner, en revendiquant notamment un mangement alternatif, au sens large. La low costisation n’est-elle qu’un accompagnement de la crise ? Le débat est ouvert.


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low cost : jusqu’où ?

Ryanair : en apparence, l’une des réussites de la libéralisation du transport aérien affichant un nombre croissant de passagers transportés et un résultat net global d’environ 290 millions d’euros par an. Une réussite financière presque insolente. Mais artificielle « Ryanair ne vit pas de la vente des billets. Sans les aides publiques qui lui sont octroyées, estimées à quelque 650 millions en 2008, elle serait aujourd’hui déficitaire », explique José Rocamora de la Cgt Air France, qui qualifie l’entreprise non de compagnie low cost mais de « chasseur de subvention ». Une étude du fonctionnement du terminal low cost de l’aéroport Marseille-Provence, où Ryanair est basée depuis 2006, semble indiquer que « le total de ces subventions représenterait une réduction de 15 euros par passager ». Si, en 2009, la direction d’Air France a contesté la légalité de ces aides auprès de la Commission européenne - une plainte toujours en suspens -, faisons une première constatation : ce billet à quelques euros, le passager, qu’il soit debout assis, d’ailleurs, l’a déjà en partie prépayé. Comme contribuable. Il est aussi perdant comme assuré social. À la suite de deux plaintes déposées par l’Unac (Union des navigants de l’aviation civile) et le Snpl (Syndicat national des pilotes de ligne), Ryanair a, le 28 septembre dernier, été mise en examen, notamment pour « travail dissimulé », prêt illégal de main-d’œuvre » et « emploi illicite de personnel navigants ». Là aussi c’est la base de Ryanair de Marseille qui est visée : les cent vingt salariés, pilotes et navigant commerciaux ne seraient pas déclarés en France, mais en Irlande, la compagnie s’exonérant ainsi du paiement des cotisations sociales. Si la compagnie low cost conteste un décret de 2006 relatif aux bases d’exploitation des entreprises du secteur aérien, la Cgt, qui s’est portée partie civile dans ce dossier, pose un second calcul : comparativement à Air France, par exemple, c’est encore une « économie » de 19 euros par billet d’avion que fait Ryanair grâce au dumping social. Cette différence de traitement, dénonce le syndicat, met en danger l’équilibre économique des entreprises qui respectent le droit français et les règlements européens, menaçant plusieurs milliers d’emplois. Des profits financés par le contribuable, une recherche toujours plus drastique de réduction des coûts, pas seulement salariaux : « Ryanair pousse le raisonnement de la libéralisation jusqu’au bout, avec un modèle low cost qui s’applique à tous par touches successives, déstabilisant la chaîne de sécurité, souligne en outre Raymond Besco, secrétaire général de l’Ufict-CGT des transports, responsable de la branche du secteur aérien. « Voyager pour quelques euros tirerait toutes les activités vers le bas ». Jusqu’où ? Car c’est déjà en partie le cas : sous-effectifs chroniques, temps d’escale écourtés pour des rotations plus nombreuses, hôtesses de l’air obligées de réaliser une partie des activités au sol comme le ménage, sous-traitance au sol justement totalement privatisée et « smicardisée »… Économies de carburant aussi ? C’est en tout cas ce que soupçonnent les autorités espagnoles après qu’un vol Ryanair a atterri d’urgence à Alicante avec un de ses trois réservoirs complètement vide. Les passagers, heureusement, ne se sont aperçus de rien. Assis ou debout ? Article de Christine LABBE, publié dans Options n°560, octobre 2010, le journal de l’Ugict-CGT www.ugict.cgt.fr

LU DANS OPTIONS

La compagnie irlandaise à bas coûts vient d’être mise en examen, notamment pour « travail dissimulé » et « emploi illégal de personnel naviguant ». Après le copilote « en option », le billet d’avion à quelques euros pour les passagers voyageant debout, voici l’une des dernières provocations du P-DG de Ryanair, Michael O’Leary. Mais quiconque serait à l’avenir tenté par l’aventure, séduit - même en position verticale - par ce tarif « imbattable » devrait y regarder de plus près avant de s’embarquer sur un des Boeing 737 de la compagnie irlandaise low cost.


QUI SOMMES-NOUS ?

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Transport aérien-Construction aéronautique Enjeux propres et enjeux communs

TABLE RONDE 1

En l’absence de filière industrielle, comment de grands groupes français peuvent-ils participer à une maîtrise, un développement et une dynamique d’aménagement du territoire ? Les stratégies autonomes de ces groupes ne rencontrent-elles pas des aspects contradictoires ?  Comment allier la compétitivité d’un grand groupe à la cohérence d’une politique industrielle française ?  Comment percevoir les impulsions et actions de la puissance publique, de la commission de Bruxelles ?  Enfin, quels sont les principaux défis pour EADS dans la construction d’avantages compétitifs durables (enjeux de l’emploi qualifié, formation entre autres…) ? Comment Air France envisage-t-elle de consolider des avantages compétitifs et le besoin d’un maillage territorial parfois distinct d’une profitabilité à court terme pour la collectivité ? Comment affronter la concurrence (déloyale) de certaines compagnies low cost :  Jouer le low cost contre low cost ?  Affirmer une différenciation qualitative ?  Mutualiser la rentabilité des lignes ?... Participants Animateur : Pierre Tartakowsky, rédacteur en chef d’OPTIONS Jean-Cyril Spinetta : Président du Conseil d’administration d’Air France : KLM et d’Air France Dominique Sellier : Expert Groupe Alpha-Secafi Louis Gallois : Président d’EADS France SAS Marie-José Kotlicki : Secrétaire générale de l’Union générale des ingénieurs, cadres et techniciens de la CGT


QUI SOMMES-NOUS ?

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LE DOCUMENTAIRE

LES RENCONTRES

Impacts du low cost sur l’économie, le développement des territoires, les attentes des usagers Le low cost envahit tous les secteurs de l’économie : aérien, grande distribution, industrie automobile, banques et assurances, optique etc.

Le transport aérien est un cas d’école dont il faudra tirer les conséquences, notamment pour les pouvoirs publics. Le point de vue de l’ensemble des acteurs.

Participants Animateur : Jean-Pierre Casamayou, rédacteur en chef d’Air et Cosmos Michel Boutant : Sénateur de Charente Dominique Bucchini : Président de l’Assemblée de Corse George Carillo : CCEO Espagne Stéphane Fargette : Consultant transports aériens Yves Lambot : syndicat CNE Belgique Pascal Péri : Économiste José Rocamora : CGT Air France

TABLE RONDE 2

Autour de la projection du film « La face cachée du low cost, enquête sur le système Ryanair » réalisé par Enrico Porsia, se poseront les questions du rôle du low cost comme modèle économique et modèle de société et de son impact sur les territoires, de l’emploi et des attentes des usagers.


UNION GÉNÉRALE DES INGÉNIEURS, CADRES ET TECHNICIENS DE LA CGT

JEUDI 24 NOVEMBRE 2011 Les Colombages 12 rue Arthur Rozier - 75019 Paris Métro : Jourdain (ligne 11) ou Botzaris (ligne 7 bis) Bus n° 26 - arrêt Jourdain

programme Accueil : 9 h 30 Table Ronde 1 : 10h -12h Transport aérienConstruction aéronautique Enjeux propres et enjeux communs Table Ronde 2 : 13h30 - 16h Impacts du low cost sur l’économie, le développement des territoires, les attentes des usagers

263 rue de Paris - Case 408 - 93516 Montreuil Cedex Tél. : 01 48 18 81 25 - Fax : 01 48 51 64 57 www.ugict.cgt.fr - ugict@cgt.fr


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