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Rétrospective

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Exposition

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PARI s/rétrospec tive HANS HARTUNG DU DÉBUT à LA FIN

Hans Hartung, Sans titre (1955), 18,9×12,2 cm, encre sur papier, Fondation HartungBergman, Antibes.

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Après sa réouverture au terme de travaux de rénovation, le Musée d’art moderne de Paris présente « Hans Hartung, la fabrique du geste», rétrospective consacrée aux soixante ans de création de celui qui est désormais considéré comme un précurseur de l’abstraction. Le parcours comprend une sélection de quelque 300 œuvres. Hans Hartung (Leipzig 1904-Antibes 1989) dont, dès 1920, les premières œuvres non figuratives doivent encore aux expressionnistes Nolde et Kokoschka, se rapprochera de plus en plus de la calligraphie extrême-orientale. Il s’installe à Paris en 1935 pour fuir le nazisme. De cette époque datent ses premières toiles importantes, où s’affirme un talent rigoureux, traduit par le trait noir amplifié et volontaire d’où sortira l’expression graphique qu’il ne cessera d’explorer. Son ami Soulages, maître du noir sanctifié, reconnaît volontiers sa dette envers lui. La guerre interrompt le travail d’Hartung. Engagé dans la Légion étrangère, grièvement blessé, il est amputé d’une jambe. Après la guerre, décoré, ayant acquis la nationalité française, il occupe une place prépondérante dans ce que l’on nomme l’abstraction lyrique, avec des œuvres souvent fondées sur un dense réseau de lignes dynamiques étalées avec force ou qui zèbrent la toile avec une violence savamment calculée. En 1973, il s’installe à Antibes avec son épouse Anna-Eva Bergman. À partir de là, s’adjoignant des assistants, il multiplie les expérimentations de grand format sur la couleur, en utilisant une vaste panoplie d’outils inusités, tels que l’aérosol, le spray, le pistolet à air comprimé, la sulfateuse à vigne…

Stéphane HA RCOURT

• JUSQU’AU 1 MARS, 11 AVENUE DU PRéSIDENT-WILSON, P 16 . WWW.MAM.PARIS.FR

Toulouse/portrait QU’EST-CE QUE DEVIENT Stéphanie FUSTE R?

Aurélien Bory (né en 1972), est tout à la fois scénographe, metteur en scène et plasticien. Avec sa Compagnie 111, ancrée à Toulouse, il œuvre allègrement sur le renouvellement des formes et développe une pratique qui mêle le théâtre, la danse, le cirque, la musique, les arts visuels. Dans Questcequetudeviens?, il met en jeu la danseuse et chorégraphe Stéphanie Fuster. Partie à Séville s’immerger totalement dans l’art du flamenco, elle en est revenue huit ans plus tard, en qualité de répétitrice et de danseuse auprès des plus grands, dans cette discipline spécifique puissamment identitaire. Aurélien Bory déclare avoir voulu réaliser d’elle « un portrait scénique et imaginer l’espace sur scène qui est celui de son parcours extérieur et imaginer sa danse, qui relève de son parcours intérieur». • LES 24, 25 ET 26 MARS AU ThéÂTRE DE LA CITé (CDN TOULOUSE OCCITANIE), 1, RUE PIERRE-BAUDIS, TOULOUSE (31). WWW.T EATRE-CITE.COM

Sort ies films

Écho Rúnar Rúnarss on (ISLANDE) C’est le troisième long-métrage d’un cinéaste au regard froid sur la société qui l’a vu naître il y a quarante-deux ans. Dans une suite d’instantanés et de courtes histoires révélatrices (56 scènes au total!) qui se passent entre Noël et la SaintSylvestre, il parvient à brosser le portrait sarcastique et cruel de son monde.

L’Art du mensonge BILL CON DON (États-Unis) Un vieil escroc chasseur d’héritages jette son dévolu sur une veuve richissime subjuguée. Cela ne se passera pas comme prévu et, au terme d’un jeu du chat et de la souris sophistiqué, on est surpris de voir que tel est pris qui croyait prendre.

First Love. Le dernier Yakuza TAKASHI MIIKE (JAPON ) Voilà un film d’action mariole avec une somme d’ingrédients spectaculaires, dont, entre autres figures pittoresques, un boxeur taciturne souffrant d’une tumeur au cerveau, une prostituée droguée en mal de père, un flic borné corrompu, un yakuza sans pitié, un chef de gang coupeur de têtes… Un mélange explosif jeté sur l’écran avec un humour tranchant.

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