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Éducation nationale
Éducation nationale Au progrAmme, flou et incertitudes
En cas dE rEtour dE l’EnsEignEmEnt à distancE, lEs EnsEignants dEvraiEnt à nouvEau fairE prEuvE dE lEur EngagEmEnt, Et dE compétEncEs quE lE ministrE pEinE EncorE à rEvalorisEr.
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l« ’Éducation nationale gère cette rentrée comme elle a géré le confinement et le déconfinement, en laissant les personnels seuls pour appliquer des consignes incohérentes » : comme le constate la Cgt Éduc’action à l’instar de l’ensemble de la communauté éducative, le navire navigue à vue face à une pandémie pourtant en grande partie prévisible. Ainsi, le 17 septembre, un nouvel allégement du protocole a été annoncé, afin d’enrayer les fermetures de classes voire d’établissements qui se multiplient au moindre signalement de contamination d’un élève ou d’un membre des équipes pédagogiques. Début septembre, le ministre de l’Éducation a bien tenté d’imposer l’idée que cette rentrée scolaire était « normale ». La réalité pour les 12,4 millions d’élèves, pour les personnels et pour les parents, témoigne d’une rentrée en tous points particulière, sous le signe des incertitudes et en grande partie de l’improvisation. Après maints changements de cap et polémiques sur les moyens à engager – ou non – pour la sécurité sanitaire, le masque est imposé à toute personne de plus de 11 ans, donc à l’ensemble des élèves et enseignants à partir du collège. Cela ne garantit pas la distanciation sociale – les locaux et équipements ne le permettent pas, ni l’hygiène systématique – dans la cour ni à la cantine, la chaleur du mois de septembre rendant particulièrement insupportable le fait de passer toute la journée avec un masque. Les enseignants, qui ont fait ce qu’ils pouvaient – plutôt bien d’après toutes les enquêtes – sans préparation ni formation, pour maintenir le lien pédagogique pendant la fermeture des écoles, continuent donc d’innover. Difficile, dans un contexte où le Covid reste une contrainte permanente, impliquant de réajuster nombre de pratiques pédagogiques, de reprendre les cours des apprentissages comme si rien ne s’était passé. Le mois de septembre a été consacré à la remise en place de la vie sociale dans les établissements, des interactions nécessaires pour que les classes fonctionnent et que tous les élèves y retrouvent leur place. Le ministère a également tenu à «tester» et à «évaluer» les élèves à des niveaux charnières (Cp, Ce1, 6e, seconde) afin d’évaluer les effets du confinement et de l’enseignement à distance. La méthode est jugée contre-productive ou inutile par bien des enseignants, qui estiment avoir d’autres choses plus indispensables à faire… Contrairement aux discours officiels et volontaristes, c’est l’inquiétude qui domine. Les enseignants ont le sentiment