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Éducation nationale

ÉDUCATION NATIONALE Quoi Qu’il en coûte… aux personnels

Une rentrée soUs pression, le ministère qUi ferme les yeUx et garde le cap: Une première joUrnée nationale d’action a eU lieU le 23 septembre.

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on serre les dents et on avance. Le ministre de l’Éducation nationale voudrait, une fois de plus, que les personnels continuent de prendre sur eux pour accompagner au mieux le parcours de leurs élèves. Malgré – entre autres – le manque d’anticipation sur les conditions sanitaires de la rentrée scolaire ; malgré l’absence de consultation sur leur travail, sur les pistes pour l’améliorer et mieux l’organiser ; malgré l’absence de revalorisations qui permettraient aux métiers de l’éducation de redevenir attractifs. Une mobilisation nationale était organisée le 23 septembre, à l’appel de la Cgt Éduc’action, de la Fsu, de Sud et de Fo, pour faire entendre que les personnels ne sont pas dupes des maigres concessions faites par le « Grenelle » de l’Éducation, et pour un véritable plan d’urgence pluriannuel. Il était prévisible que la pandémie marque encore la rentrée; elle a pourtant fait l’objet de protocoles inapplicables, encore retoqués mi-septembre par le Conseil scientifique et par le Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale, affirmant qu’il ne sert à rien d’isoler tous les élèves d’une classe en cas de Covid d’un de leur camarade, l’isolement des seuls cas contacts non vaccinés étant suffisant. Au 17 septembre, 3400 classes et 16 établissements avaient pourtant déjà fait l’objet d’une fermeture.

Improvisation, cynisme et brutalité: la méthode Blanquer persiste

Malmenées depuis le début de la crise sanitaire, les équipes pédagogiques doivent, une nouvelle fois, s’adapter aux revirements de consignes et faire avec les moyens du bord : impossible par exemple, faute d’anticipation et de moyens, de mettre en place des cours hybrides, s’adressant à la fois aux enfants présents et isolés… Pour le reste, le ministre fait comme si la pandémie était un lointain souvenir, et poursuit à marche forcée l’ensemble de ses réformes. Celle du bac qui, pour la première année, concernera des élèves inscrits dans le nouveau dispositif depuis la seconde. Aucun ajustement n’a pris en compte les nombreuses critiques du nouveau bac, qui affaiblit la valeur nationale du diplôme. Les bacheliers seront certes plus nombreux, mais la plateforme Parcoursup confirmera que le tri social reste de mise y compris pour accéder à l’enseignement supérieur. Plus encore pour la voie professionnelle, où après deux années d’enseignement dégradé, rien n’est envisagé pour renforcer les apprentissages qui ont fait défaut : « La réforme de la voie professionnelle poursuit un objectif clairement budgétaire », dénonce un communiqué (CgtÉducaction, Snuep et Snep-Fsu, Sud et Cnt) qui rappelle notamment la suppression de 1 000 postes dans ces filières ces trois dernières années, et le non-renouvellement de contrats de non-titulaires,

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