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Agirc-Arrco RetRaites aU pRix foRt

La sous-indexation de La vaLeur de service du point décidée cet été a un effet immédiat sur Le pouvoir d’achat des retraites compLémentaires, revaLorisées d’à peine 1 % en novembre.

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au cœur de l’été, une négociation express : c’est ainsi que les partenaires sociaux ont conclu un accord sur le régime de retraite complémentaire Agirc-Arrco, signé par la Cfdt et la Cftc (voir Options n° 669). À l’origine de cette négociation, la mise en place d’un « système de pilotage » imposant le maintien des réserves à un niveau égal à au moins six mois d’allocations sur une période de quinze ans « glissants » : un impératif absolu selon le Medef, qui serait rompu à l’horizon 2029. Si les organisations syndicales et patronales ont dû se retrouver au cours de quelles la Cgt fait des propositions (voir encadré), ce rétablissement est opéré en faisant porter l’intégralité des efforts sur les salariés actifs et les retraités. La première décision concerne la valeur de service du point, qui détermine à la fois l’évolution des pensions liquidées et des droits en cours de constitution. Cette valeur correspond au montant annuel de pension auquel un point donne droit. Multipliée par le nombre de points acquis tout au long de la carrière, elle détermine le montant de la pension. L’accord acte une perte du pouvoir d’achat de cette valeur de service, de l’ordre de 1% en 2021 et 2022 précise l’Ugict-Cgt, en la sous-indexation de –0,5 point par rapport à l’inflation, au lieu du –0,2 prévu dans l’accord national interprofessionnel de 2019. Passage aux actes en novembre : les retraites complémentaires ne seront revalorisées que de 1 %. À cela s’ajoute une seconde décision qui vise le prix d’achat du point, relié à l’évolution du salaire moyen. Plus ce prix d’achat est élevé, moins on acquiert de points pour

trois séances de négociation, c’est donc pour rétablir, par avenant, le niveau des réserves après une alerte déclenchée par le conseil d’administration du régime Agirc-Arrco. Alors que leur «raison d’être est leur mise à contribution pour maintenir les prestations en cas de retournement de la conjoncture », les signataires ont « décidé de les sanctuariser en diminuant les droits de chacun d’entre nous», dénonce l’Ugict-Cgt*. Avec la pandémie, le retournement de conjoncture a effectivement été brutal : mais faute de discussions sur les ressources financières du régime, pour les-

Proposition

La Cgt propose notamment d’instaurer à l’Agirc-Arrco une contribution patronale en faveur de l’égalité salariale entre les femmes et les hommes. Elle rapporterait immédiatement 4 milliards d’euros par an. Elle serait modulée entreprise par entreprise en fonction de l’ampleur des inégalités et diminuerait au fur et à mesure de leur réduction jusqu’à extinction une fois l’égalité réalisée. Elle ne concernerait que 44% des entreprises: celles qui ont une mixité de genre par emploi. La plupart des Tpe et Pme n’y seraient donc pas assujetties.

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