Introduction Introduction
Festival des Architectures Vives à Montpellier,
un rendez-vous entre création contemporaine et un patrimoine vivant Pour cette quatrième édition du Festival des Architectures Vives à Montpellier, les lieux choisis restaient en adéquation avec la ville. Montpellier possède plus de soixante dix hôtels particuliers, et nombre de ces hôtels et cours intérieures privées, ne sont pas accessibles au public. Ainsi l’objectif de ce festival est double. D’une part ouvrir aux habitants de Montpellier ces sites emblématiques, leur faire découvrir les lieux cachés de leur propre ville. D’autre part, grâce à l’intervention d’équipes de jeunes architectes présentant une oeuvre spécifique à chaque lieu, il s’agit de révéler une relation intime entre une architecture contemporaine et un site patrimonial. La modernité et la contemporanéité vues comme parties de l’histoire. En effet la création contemporaine ne peut faire fi de la culture et des traces du passé. Mais à contrario, prendre en compte le patrimoine ne peut signifier de le figer en l’état. Cela nécessite une prise de conscience et un respect du site dans lequel l’intervention doit prendre place tout en s’inscrivant dans une attitude résolument contemporaine.
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C’est dans ce contexte et dans la continuité des trois premiers festivals que le public a pu découvrir, pénétrer et s’approprier les cours des hôtels particuliers. L’objectif est de déplacer chaque année les sites d’accueil, permettant aussi d’ouvrir de nouveaux espaces cachés de la ville. Cette année la thématique était «éphémères curiosités». Depuis la deuxième édition du festival nous avons souhaité inviter une école d’architecture. En 2007 ce fut l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Montpellier. En 2008, et afin d’affirmer la dimension internationale du festival, nous avons invité l’école ELISAVA de Barcelone. Cette année, l’association a invité le Département Architecture de la Tohoku University de Sendai au Japon à prendre part au Festival. Trois étudiants en master d’architecture ont donc réalisé un projet en collaboration avec leurs enseignants. 5
Introduction Introduction L’édition 2009 s’est déroulée sous le parrainage de Patrice Genet, architecte à Montpellier: sous sa présidence un jury s’est réuni afin de décerner trois prix. Le prix du Festival 2009 a été remis à l’équipe de la Tohoku University (Hiroya URANAMI + Satoshi YAMADA + Hisato UEMATSU, étudiants en Master d’Architecture, encadrés par Tohru HORIGUCHI et Masashige MOTOE, professeurs et architectes à la Tohoku University) pour le projet «U-CHI-WA». Ce projet a particulièrement retenu l’attention du jury car c’est avec un simple module de base, un éventail japonais qui pourtant semblait n’avoir que peu de valeur car constitué de simple plastique, que cette équipe a su révéler l’espace de la cours. Parti d’une forme qu’ils avaient prédéfinie avant même de visiter le lieu. C’est une fois sur place qu’ils ont résolument modifié leur plan afin de mieux s’adapter au site. C’est en suivant les lignes et les courbes de la cour, tout en se laissant mener par les contraintes de la matière choisie que « U-CHI-WA » a sur trouver sa juste place dans la cour de l’Hôtel de Mirman. Il fut attribué deux mentions spéciales cette année. L’une à l’équipe ALCMEA (Yann Martin et Benjamin Clarens) pour le projet «Hibernature», l’autre à l’équipe de Julien Pinard, Cécile Combelle, Sophie Guéritée et Antonio Di Bacco, pour le projet «Sable y est». Le jury a particulièrement été sensible à ces deux installations qui avec des matériaux simples et éphémères dans leur mise en œuvre ont su transformer et transcender les lieux qu’ils investissent. Un nouveau rendez-vous a vu le jour lors de cette quatrième édition. Ce fut la conférence du Festival des Architectures Vives, qui s’est, tenue le samedi après-midi. Lors de ce temps de discussion ouverte et de rencontre avec le public, chaque équipe a pu présenter et expliquer son projet. Avancer ensemble dans la discussion autour de la compréhension des Architectures Vives, telle est aussi notre ambition. Ainsi onze cours ont ouvert leurs portes, se dévoilant chacune au public des architectures vives. Elles proposaient de questionner l’espace avec des règles dont les visiteurs ont pu à leur gré se jouer ou respecter afin de mieux s’approprier ces nouveaux espaces d’expérimentation. Cette quatrième édition du Festival a su fédérer une foule de visiteurs, qui au nombre de 6300, programmes à la main ont arpenté les rues, allant d’une installation à l’autre, se souvenant parfois de celle qui avait pris place un an plus tôt. Enfants comme adultes, avertis ou non ils se sont laissés porter par ce festival de micro architectures, tout en découvrant le patrimoine de la ville de Montpellier. The Festival of Lively Architecture in Montpellier, a meeting between contemporary design and existing heritage. The places chosen for Montpellier’s third Festival des Architecture Vives were representative of the town. The city centre in Montpellier boasts more than seventy private mansions and many of these were not
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accessible to the public. This festival therefore had two missions: to make these emblematic sites visible to the audience, helping to discover the hidden treasures of their town; as well as introducing a new link with modern architecture through the work of teams of architects presenting their own work in each space. Modernity and contemporaneousness are part of history. Contemporary creations in fact can not disregard all traces of the past. This does not mean, however, that they cannot break away from them. All it takes is an awareness of, and respect for the site in which the work is constructed, as well as an attitude which is resolutely contemporary. It is in this context, and following on from the first three festivals, that the public discovered, entered and took over the courtyards of private mansions. The aim was to find new hosting sites, thus allowing the opening of new , hidden places within the city. This year the thematic was «Short-lived curiosities». Since the second edition of the festival we wished to invite a school of architecture. In 2007, it was the National and Superior School of Architecture in Montpellier. In 2008, in order to assert the international dimension of the festival, we invited the ELISAVA school of Barcelona. This year the association invited the Architecture Department from Tohoku University in Sendai, Japan to participate in the festival. Three students from the Masters of Architecture programme realized a project in collaboration with two professors. The 2009 edition took place under the patronage of Patrice Genet, architect in Montpellier: under his chairmanship, a jury got together in order to award three prizes. 2009’s festival prize went to the team from Tohoku University (Hiroya URANAMI + Satoshi YAMADA + Hisato UEMATSU, students from the Masters of Architecture programme, guided by Tohru HORIGUCHI and Masashige MOTOE, professors and architects at Tohoku University) for the project «U-CHI-WA». The jury was struck by the use of a basic module, a Japanese fan that did not seem to have a lot of value since it is only made of plastic, with which the team was able to reveal the space of the courtyard. Based on a form they conceived before visiting the place, it is really only once they were there that they modified their plan in order to adapt it to the space. They were inspired by the lines and curves of the courtyard, guided by the constraints of the material chosen, thanks to this «U-CHI-WA» has been able to find its place and its meaning in the courtyard of the Hotel de Mirman. Two honourable mentions were given. One went to the ALCMEA team (Yann Martin and Benjamin Clarens) for the project «Hibernature». The other one went to Julien Pinard, Cécile Combelle, Sophie Guéritée and Antonio Di Bacco, for the project «Sable y est». The jury was particularly sensitive to these two installations which with simple and short-lived materials transformed and transcended the spaces they invested. A new engagement was created for this fourth edition of the Festival of Lively Architecture which took place on the Saturday afternoon. It was an opportunity for discussion with the audience, during which
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each team presented and explained their project. Another of our aims is to make progress by discussing the purpose of the Festival of Lively Artchitecture together with the audience. Thus, eleven courtyards opened their doors to the public, each one unveiling itself and exhibiting lively architecture. Visitors were invited to consider the spaces to which new rules were applied, that visitors could either respect or renounce in order to appropriate these new and experimental spaces. This fourth edition of the festival attracted a large numbers of visitors, 6300 in total, with their programmes in hand they wandered the streets from one project to another, occasionally remembering exhibits from previous years. Both adults and children let themselves be transported by this festival of micro-architecture, whilst at the same time discovering the town’s existing architecture.
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Ephémères curiosités La ville, théâtre de diverses émotions, nous offrent des espaces où nous nous sentons bien, d’autres qui nous apaisent. Certains nous bouleversent, nous obligent à modifier notre rapport au temps et à l’espace, et d’autres encore comme les cours d’hôtels particuliers attisent notre curiosité. Dans leur histoire les cours espaces semipublics semi-privés, se sont vues attribuer des fonctions très diverses entre lieu de représentation, d’accueil, de distribution, mais aujourd’hui elles restent inhabitées. Ces espaces qui se cachent derrière de lourdes portes cochères interpellent car ils ne se laissent voir que ponctuellement. Ils ravissent, quand par chance ils laissent entrevoir leur univers. On y devine un jardin, un escalier majestueux, un pavage d’époque… Le temps d’un regard, ces cours modifient notre relation à la ville et invitent notre imagination à compléter les quelques détails architecturaux entrevus par surprise. Les cours deviennent de véritables curiosités. Jouons de cette nuance poétique et déroutante, révélons ces curiosités le temps du Festival. Les espaces deviennent confus. Retrouvons, le temps du festival le plaisir de parcourir la ville pour déambuler de surprises en surprises. Retrouvons et révélons par des jeux d’espaces de couleurs et de matières… les qualités de ces cours et leurs particularités. Redonnons leur vie, grâce au plaisir du lieu, à un imaginaire de ville habitée et non simplement traversée. L’architecture contemporaine par jeu révèlera et réveillera des sites endormis. The city, set for numerous emotions and feelings, offers us spaces where we fell fine, others that calm us. Some of them disappoint us, or oblige us to modify our relationship to time and space. And there are also spaces like the courtyards that instigate our curiosity. Historically, the courtyards, semi-public semi-private, have been allocated several functions, from place of representation, distribution reception, but today, they remain uninhabited. These spaces hide themselves behind heavy doors that question us, even though they remain discreet in the city. They delight us, when and only when we have the chance to have a glimpse of what the courtyard is like. We guess behind those heavy doors we’ll find a garden, a majestic staircase, an ancient pavement… Just a glance at these spaces and our relationship to the city is changed, and our imagination is invited to complete the few architectural details we saw by surprise. The courtyards become real curiosities. The Festival offers to play with this poetic and disconcerting nuance, and reveal curiosities during the festival. Spaces become confused. Let us find during the festival the pleasure to go all over the city to stroll from surprise to surprise. Let us find and reveal with games of spaces, games of colours and games of matters… the qualities of these courtyards and their particularities. Let us insufflate them life, thanks to the sensory pleasure of a place, thanks to the imaginary of an inhabited city and not only by crossing it. Contemporary architecture will be revealed with ephemeral games and will awaken sleepy places. 9
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A Chrysalide // Hôtel de la Coquille / 12 rue du Palais des Guilhem B Sable y est // Hôtel de Griffy / 26 rue de l’Aiguillerie
• Mention spéciale du jury du Festival des Architectures Vives 2009
C U-CHI-WA // Hôtel Mirman / 7 place du Marché aux Fleurs
• Prix du Festival des Architectures Vives 2009
D Paysage artificiel // Hôtel de Belleval / Place de la Canourgue E Flying walls // Hôtel de Loys / 5 rue de Vallat F Iceberg // Hôtel d’Aurès - Conservatoire de Musique de Montpellier / 14 rue Eugène Lisbonne G Miniature+GIANT // Hôtel Saint-Côme / 32 Grand’ Rue Jean Moulin H Bande à part // Hôtel de Varennes / 2 place Pétrarque I Hibernature // Hôtel Baudon de Mauny / 1 rue de la Carbonnerie
• Mention spéciale du jury du Festival des Architectures Vives 2009
J Bribes // Hôtel du 4 rue des Trésoriers de la Bourse K Métamorphose // Hôtel Montcalm / 5 plan du Sauvage
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7 place du marché aux fleurs
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1 rue de la carbonnerie
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Rue d
place de la canourgue
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12 rue du palais des guilhem
26 rue de l'aiguillerie
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Arc de Triomphe
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Place Ste Anne
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Opéra
14 rue des trésoriers de la bourse 32 grand rue jean moulin 5 rue de vallat
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U-CHI-WA // H么tel Mirman / 7 place du March茅 aux Fleurs
TOHOKU UNIVERSITY
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U-CHI-WA
Master d’Architecture, Tohoku University, Sendai – Japon Hiroya URANAMI + Satoshi YAMADA + Hisato UEMATSU [Etudiants en Master d’Architecture, sous la direction de Tohru HORIGUCHI et Masashige MOTOE, professeurs et architectes à la Tohoku University | Sendai – Japon] U-CHI-WA signifie éventail en japonais. Quand l’été est chaud il crée une douce brise. Quand vous grillez des poissons, il permet d’éventer des flammes. U-CHI-WA est un élément indispensable des festivals japonais chaque été. Comme le vent dans ses élans transporte les fleurs, U-CHI-WA est exporté du Japon vers Montpellier, il est distribué partout en ville, et également assemblé dans un travail simple d’installation. L’architecture vive repense la perception de décalage entre la vie ordinaire et l’événement extraordinaire dans une cour déjà remplie d’éléments éphémères comme la lumière, le vent, le bruit et l’odeur. L’architecture vive offre aux visiteurs des expériences interactives grâce à un matériau unique et typique de la culture japonaise, avec certains anachronismes et en apportant de petits éléments étrangers, de nouvelles possibilités voient le jour dans la cour et au delà sur l’ensemble de la ville. U-CHI-WA is a Japanese word for fan. U-CHI-WA is a tool used to create wind. During the hot summer, it creates a gentle breeze. When you are grilling fish, it fans the flames. U-CHI-WA is muchh needed during Japanese summer festivals. When you need refreshing, it creates a gentle breeze. U-CHI-WA is exported from Japan to the city of Montpellier, will be distributed all over the city, and also assembled into a single installation work. Thus, they are thinking of activating and visualizing possible phenomena hidden in the courtyard through a transported Japanese filter. Those small interventions will provide visitors some small interactive experiences, and opportunities to recognize those elements and find a new meaning of courtyard. 13
U-CHI-WA // H么tel Mirman / 7 place du March茅 aux Fleurs
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U-CHI-WA // H么tel Mirman / 7 place du March茅 aux Fleurs
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Sable y est // Hôtel de Griffy / 26 rue de l’Aiguillerie
PINARD / GUERITEE / COMBELLE / DI BACCO
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Sable y est
Julien PINARD / Sophie GUERITEE / Cécile COMBELLE / Antonio DI BACCO [Architecte, chercheur, designer, graphiste | Paris, France] Le sable, comme matériau de base s’est imposé car il porte en lui des caractéristiques qui s’articulent particulièrement bien autour de la notion d’«éphémères curiosités». Il est intrigant, d’une part, car sa situation est pour le moins incongrue dans cet espace qu’est la cour intérieure d’un hôtel particulier. Incongruité qui s’accroît à mesure que la forme évolue et devient informe, au gré du vent, des gens et du temps, laissant à l’imagination le plaisir de prolonger cette curiosité, au-delà même de l’installation. Et c’est cette même évolution qui renvoie inéluctablement à la dimension éphémère de cet élément naturel, dont le projet prolonge la vie à travers son recyclage. Sand, as a basic material, seemed essential and logic to us because it carries the characteristics which are linked together through the concept of the ephemeral. On the one hand, it is intriguing, because its situation is all the more incongruous in this space which is the interior courtyard of a private mansion. Incongruity which increases as the form evolves/moves and becomes formless, over the course of time, the effects of the wind and people, leaving the pleasures of prolonging this curiosity up to the imagination, even beyond the installation. And it is this same evolution which returns ineluctably to the ephemeral dimension of these natural elements, in which the project prolongs their life through recycling.
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Sable y est // Hôtel de Griffy / 26 rue de l’Aiguillerie
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Sable y est // Hôtel de Griffy / 26 rue de l’Aiguillerie
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Hibernature // H么tel Baudon de Mauny / 1 rue de la Carbonnerie
ALCMEA
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Hibernature
Antoine LACAZE + Charles MANTOUX [Architectes | Paris, France] Une architecture en mouvement, une curiosité, un instant qui ne ressemble pas à celui de la veille ni à celui du lendemain. C’est dans un contexte écologique particulièrement sensible que nous mettons en scène des morceaux de nature incrustés dans des blocs de glace. D’abords figés, ces objets se dévoilent peu à peu par la fonte progressive de la glace, mettant en scène le caractère évolutif et éphémère de l’installation. Tel Hibernatus reprenant vie, la nature préservée se dévoile peu à peu aux visiteurs tout au long du festival. La cour devient le théâtre de l’évolution du temps. Cette installation joue également sur l’ambivalence de la notion de curiosité qui peut être à la fois objet, phénomène ou attitude. Qu’est ce qui est curieux? L’installation? Cette installation dans ce lieu? Le phénomène? Ou le visiteur? Architecture in movement, a curiosity, a moment that looks different from one day to the next. It is in a particularly significant ecological context that we installed pieces of nature encrusted in blocks of ice. At first they are stuck, these objects are revealed little by little by the progressive ice melting, showcasing the evolutionary and ephemeral character of the project. Like Hibernatus taking life again, preserved nature is revealed little by little to the visitors during the festival. The courtyard becomes the theatre of time evolution. This installation also exploits the ambivalence of the concept of curiosity which can be at the same time object, phenomenon or attitude. What is curious? The installation? This installation in this hotel? The phenomenon? Or the visitor?
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Hibernature // H么tel Baudon de Mauny / 1 rue de la Carbonnerie
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Hibernature // H么tel Baudon de Mauny / 1 rue de la Carbonnerie
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Chrysalide // H么tel de la Coquille / 12 rue du Palais des Guilhem
YVES ROLIN
Chrysalide
Yves ROLIN [Architecte | Paris, France] Du sol de la cour émerge un champ d’herbes d’or qui ondulent et scintillent. Une chrysalide de dentelle, volume parfait d’ombre et de lumière, flotte au dessus. Les battements d’ailes des papillons créent un mouvement perpétuel qui rend le cube vibrant, vivant. C’est un paysage humanisé, contrôlé, factice. Un souvenir de Nature sublimée, transformée par l’Homme. Une confrontation entre les formes géométriques et naturelles, celle que l’on retrouve gravée sur les façades de cette cour. Un écrin éphémère d’un fragment de nature, qui s’ouvre pour laisser les papillons s’envoler dans le ciel de Montpellier. A “natural” short-lived structure. A field of golden grass emerges from the ground that undulates and scintillates. A lace chrysalis, a perfect volume of shade and light, floats above. The beating of the butterfly wings creates a perpetual motion that maintains the cube vibrating and alive. It is a humanized landscape, controlled and factitious. It is the memory of a sublimated nature, transformed by man. A confrontation between the geometrical and natural forms which one finds engraved on the frontages of this courtyard. An ephemeral case of a fragment of nature, which eventually opens to let the butterflies fly up into the sky of Montpellier.
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Chrysalide // H么tel de la Coquille / 12 rue du Palais des Guilhem
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Paysage artificiel // H么tel de Belleval / Place de la Canourgue
KLNB
Paysage artificiel
Keeyong LEE / Nenad BASIC [Architectes | Paris, France] Explorer l’existant et le transcrire dans un nouveau langage semble être particulièrement intéressant pour commencer à réfléchir sur le lien étroit entre les différents éléments historiques cohabitants dans un même espace-temps. Un objet étranger est inséré dans la cour choisie. Il est possible de le pénétrer, entrer, sortir, le contourner. C’est un paysage artificiel par lequel est créé un parcours alternatif, en modifiant la morphologie de la cour. Il est formé par une superposition de strates de carton ondulé, découpées au laser, d’une précision extrême. Ces strates sont ensuite empilées afin de donner corps à l’objet, conçu comme un îlot libre posé dans l’espace. Exploring built entities and transcribing them into a new language is particularly interesting in order to begin thinking about the close link between the various historical elements cohabiting in the same space-time dimension. A foreign object is placed in the courtyard. One can penetrate it, enter, leave, and circumvent it. It is an artificial landscape by which we create an alternate course, thus modifying the morphology of the courtyard. It is formed by a superimposition of layers of corrugated cardboard, cut out with a laser with extreme precision. These layers are then piled up in order to give shape to the project. The project is designed like a small and free island put in space.
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Paysage artificiel // H么tel de Belleval / Place de la Canourgue
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Flying walls // H么tel de Loys / 5 rue de Vallat
ATELIERMOB
Flying walls
Andreia SALAVESSA / Tiago MOTA SARAIVA [Architectes | Lisbonne, Portugal] Se basant sur le solide et le permanent de l’hôtel particulier, le projet fait évoluer l’échelle de la cour pour l’adapter à l’univers des enfants. Ce matériau simple et mouvant vient mettre en exergue les nombreux détails de l’architecture existante. Cette architecture vive change totalement la perception de la cour par la superposition de pans transparents et colorés. L’agitation des fils en plastique, produites par les mouvements du visiteur ou par le vent, donne le sens désirable de mutation et le mouvement et la curiosité des enfants a un rôle important dans l’évolution de cette architecture éphémère. Starting from the solid and permanent (the existing building), we intended to rescale the courtyard to a childlike universe, highlighting small details of the existing architecture, changing the overall perception and creating layers of transparency, as shown in the image. The movement of the plastic stripes, made by visitors or by the wind, gives the desired sense of mutation and movement, and children’s curiosity also has an important role in this lively architecture.
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Flying walls // H么tel de Loys / 5 rue de Vallat
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Iceberg // Hôtel d’Aurès - Conservatoire de Musique de Montpellier / 14 rue Eugène Lisbonne
[c]cut architectures
Iceberg
Benjamin CLARENS / Yann MARTIN [Architectes | Paris, France] Un iceberg, une cellule de fraîcheur curieusement échouée dans une cour au début de l’été. Sa forme minérale développe des facettes immaculées invitant le visiteur à s’approcher de l’iceberg, le contourner pour saisir sa singulière géométrie. Par l’une de ses extrémités, le visiteur peut s’immiscer à l’intérieur de l’iceberg et entrer dans un espace confiné et frais où résonne le souffle d’une tempête de neige polaire. Il reste un instant dans ce microclimat inversé puis ressort dans l’atmosphère estivale de la ville. A l’extérieur, la peau de l’iceberg est un géotextile à l’aspect duveteux et réfléchissant la lumière à la manière de la neige poudreuse, il est composé d’une grille polypropylène noire à l’intérieur assurant la stabilité de l’ensemble. Un ventilateur est intégré derrière une paroi ajourée au fond de l’iceberg de sorte à générer un souffle d’air faisant écho au son d’une tempête de neige diffusé dans le volume. Amazingly, an iceberg, a cell of freshness fails in a courtyard as the summer begins. Its mineral form develops immaculate facets inviting visitors to approach the iceberg, to circumvent it, to seize its singular geometry. Through one of its ends, visitors can enter the iceberg to find a confined space and experience the sound of a polar snowstorm. Visitors spend a short time inside this reversed microclimate then come out into the summer atmosphere of the city again. Outside, the skin of the iceberg is made of a geotextile with a soft appearance which reflects the lightness of powdered snow. On the inside it is made up of a black polypropylene grid ensuring the stability of the unit. A fan is integrated behind an openwork wall at the bottom of the iceberg in order to generate an air blast echoing the audio recording of a snowstorm diffused in the space. 43
Iceberg // Hôtel d’Aurès - Conservatoire de Musique de Montpellier / 14 rue Eugène Lisbonne
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Miniature+GIANT // Hôtel Saint-Côme / 32 Grand’ Rue Jean Moulin
NAN.KO STUDIO
Miniature+GIANT
Leah NANPEI / Koko HOVAGUIMIAN [Architectes | Los Angeles, New-York, Etats-Unis] Qu’est-ce que l’échelle? Comment affecte-t-elle nos actions, notre relation à l’espace? L’objet vu seul représente le géant. Puis à mesure que le visiteur évolue dans la structure l’objet se réfère au miniature et le visiteur au géant. Les éléments miniatures sont des intermédiaires qui se greffent aux GÉANTS et au sol de la cour existante. Ils stimulent le comportement récursif de la forme globale. Notre éphémère curiosité explore le rapport entre la miniature et le géant conçu comme élément de langage formel. Ils cohabitent en tant que langage sur un niveau et un méta-niveau. Identifiant la forme et la géométrie de la miniature et du géant comme autoréférentielle et récursive. La hiérarchie entre les deux est altérée par la récursivité des géométries et par l’alternance dynamique de leur taille. Le système est éphémère, ses reflets évoluent sans cesse et permet une régénération constante de l’architecture. The short-lived curiosity as a thematic underpinning suggests an ephemeral condition that we explore architecturally as miniature and GIANT, as two scales of formal language. As a language the two exist on a level and a meta-level. This identifies the form and geometry of the miniature and giant as self-referential and recursive. The hierarchy between the two is distorted by the recursion of the geometries as well as the dynamic alternation of their size. What does it mean for the object, the self, to reflect upon itself? As it generates beyond recursion, it regenerates on scalar levels, either as giants or miniatures. What does scale mean? How does it affect the way we act, the way we exist within the space? At the proposed installation, the Giants, as autonomous objects, are designed for habitation. They subsequently change to miniatures at the moment of engagement with the user. The user becomes the Giant and the object becomes miniature. The miniature elements are also designed as intermediary elements that attach to the GIANTS as well as the ground plane of the existing courtyard. They stimulate the recursive behaviour of the overall form.
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Miniature+GIANT // Hôtel Saint-Côme / 32 Grand’ Rue Jean Moulin
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Bande à part // Hôtel de Varennes / 2 place Pétrarque
FLEX ARCHITECTURE
Bande à part
Julien BONNOT / Mélanie GERBAIL [Architectes | Montpellier, France] Une bande de tissu blanc dépasse et attire le regard. La curiosité de chacun s’éveille, l’envie de pénétrer est la plus forte. Le tissu se déroule, s’étend, se ploie et invite à progresser. Au fond la cour, lumineuse, comme point d’orgue de ce parcours dans laquelle la bande de tissu ne peut que disparaître et laisser place, le film peut commencer … Contraste d’une forme contemporaine universelle mondialisée avec la prégnance d’un langage architectural codifié. Le vide de la rue à la cour est le vecteur de découverte des codes architecturaux classiques, il en est le support. De l’éphémère curiosité engendrée par cet objet décontextualisé nous entendons le mener vers des interrogations toutes autres, illustrées au travers de séquences vidéo réalisées par des artistes et architectes de toutes origines. Les productions sont projetées sur le support architecturé lui-même qui a pour vocation de mettre en exergue la singularité des réponses. A white fabric band exceeds and attracts the glance. The curiosity reaches the attention of passers-by , indeed they must go inside. The fabric unfolds, extends, and invites us to move forward. At the bottom of the porch is the courtyard, it is luminous, this is where the fabric can disappear and vanish. The film can start… Contrast of a global and universal contemporary form with the pregnancy of a codified architectural language. The emptiness from the street to the courtyard is the vector for the discovery of traditional architectural codes, it is its support. Our project depends on that, it is a formal, material installation: it will lead the visitor towards unknown and immaterial places. We understand, from this short-lived curiosity generated by this decontextualized object, that we must carry it towards totally different matters. These interrogations about past and current codes, about their evolution, about what the architecture of yesterday represents today will be questioned through video sequences made by artists and architects of several origins. Productions will be shown on the structure itself which enlightens the singularity of the answers.
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Bande à part // Hôtel de Varennes / 2 place Pétrarque
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Bribes // H么tel du 4 rue des Tr茅soriers de la Bourse
GUILLON / THIERRY
Bribes
Isabelle GUILLON / Maëla THIERRY [Architectes | Paris, France] Un bruit insolite nous parvient. Nous cherchons l’origine du son, parcourons du regard les façades…pour être attiré par un porche dont la lourde porte verte, verrouillée d’habitude, est cette fois entrouverte. Le bruit reprend et nous pouvons maintenant l’identifier comme celui d’un gong ou d’une cymbale, preuve que nous sommes sur la bonne voie. Un bruit cuivré et ensoleillé. A présent c’est plusieurs fois d’affilée qu’il retentit. Alors… nous poussons la porte, enhardi par la présence d’un autre passant, intrigué tout comme nous ; c’est une fragmentation de la cour qui nous apparaît. Nous ne pouvons en voir que de minces bribes. Charmés, emportés, dans cette sorte de cinéma antique, nous avançons lentement. Le regard reste fixé sur les fentes, observant la cour toujours différente et pourtant toujours tellement la même. Et tout à coup, resurgit la lumière… Suddenly there is a strange noise. We try to find out the origin of the sound, searching the frontages… we are drawn in by a porch, the heavy door of which is usually locked. The noise can be heard again and we can now identify it as the sound of a gong or a cymbal, proof that we are on the right track. The noise is coppered and shiny. Now it resounds more frequently. Then… we push the door open, surprised by the presence of another passer-by, intrigued just like us; we cannot see anything but a fragmentation of the courtyard. There are only bits of the courtyard remaining. Charmed, carried, in this cinematic-like way, we move forward slowly. Our glance remains fixed on the slits that look out onto the courtyard that appears to be different from wherever we stand and yet always the same. And suddenly, we emerge into full light…
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Bribes // H么tel du 4 rue des Tr茅soriers de la Bourse
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M茅tamorphose // H么tel Montcalm / 5 plan du Sauvage
NEUWELS / CAILTEUX / HAUTFENNE / TERMOTE
Métamorphose
Julie NEUWELS / Axel CAILTEUX / Céline HAUTFENNE / Delphine TERMOTE [Architectes | Bruxelles, Belgique] ‘Métamorphose’ est une intervention architecturée, abordant la notion d’éphémère à travers une architecture de la légèreté, de la fluidité, de l’abstrait et du symbolique… Partant de la métaphore de la naissance, mélange subtil d’éphémère et de curiosité, l’intervention se confond dans l’idée du cocon. Une structure à usage unique, qui semble aux limites de l’équilibre, à la frontière du stable. L’évolution de l’installation proposée, offre aux spectateurs un cheminement sensible à la découverte du lieu. Métamorphose s’inspire du site, elle module ses formes en fonction des lignes directrices de la cour afin de devenir un élément complémentaire sublimant l’existant. L’attitude de ‘Métamorphose’ à l’égard de son usage potentiel pousse à la curiosité. Sa configuration hybride, entre objet de contemplation et d’appropriation, revisite, souligne, raconte, stimule, suggère… Architecture of lightness, fragile, fluid, abstract, impalpable… Thus, using the metaphor of birth, a delicate mix of the ephemeral and of curiosity, the intervention is merged in the idea of the cocoon. A structure with a single use, which sometimes seems to be unstable. An evolutionary landscape is proposed to visitors in the form of a sensorial experiment, a crossing point wrapped in a veil of mist. The landscape shown is a course of unceasingly renewed images where each new and personal glance becomes a discovery. The structure is hung on the walls and develops itself from there. The project is subjected to a double evolution, a gradation in its density and an alteration in its geometry, it marks the borders of various states. It will then come to be diluted from these points of tension, weaving interferences and cohesions with the surroundings. Its hybrid configuration, half-closed, half-opened, tells, stimulates, and suggests uses without ever imposing a specific behaviour. More than anything «Métamorphosis» is a sensitive course, a succession of visual and tactile sequences. 59
M茅tamorphose // H么tel Montcalm / 5 plan du Sauvage
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Inauguration et Prix Opening and Prize
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Historiques des cours Hôtel Mirman / 7 place du Marché aux Fleurs Tohoku University U-CHI-WA La bâtisse du 13e-14e siècle fut réaménagée pour Jean de Mirman par Simon Levesville entre 1634 et 1645, puis à sa suite pendant tout le 3ème quart du 17e siècle. Le décor de gypserie de l’une des pièces se situe dans cette seconde fourchette. Une étude des styles permettent de dater différents remaniements importants vers 1770, au cours desquels entre autre une redistribution a permis de moderniser l’ensemble. L’hôtel était construit sur le modèle d’une maison médiévale en quadrilatère sur cour ayant gardé différents éléments d’origine: son passage d’entrée, sa loge à deux travées, le plafond peint d’ une grand-salle et les restes de décoration peinte d’ une autre salle. L’espace de la cour centrale, prolongé par un porche couvert voûté d’ogive, est resté à peu près inchangé depuis l’origine, de même que les magasins aussi voûtés d’ogives et l’allée d’entrée voûtée en berceau. La salle se trouvait à l’étage, côté rue jusqu’où menait un escalier extérieur. L’immeuble n’avait anciennement qu’un étage et ses murs de façade étaient couronnés de merlons. Quelques précieux vestiges d’aménagements intérieurs médiévaux méritent d’être signalés : un fragment de fresque à thème de joutes découvert sur le mur d’une pièce du rez-de-chaussée et un plafond à caissons, sculpté et peint, extraordinaire témoignage des échanges culturels ayant existé entre Montpellier et la péninsule ibérique pendant la première moitié du XIVe siècle : ces décors de grand luxe attestent que la prééminence de l’étage n’exclut, nullement tout fonction noble au rez-de-chaussée. L’hôtel de Mirman a été classé Monument Historique en 1944. The residence built over the 13th and 14th centuries was refitted for Jean de Mirman by Simon Levesville between 1634 and 1645, and continued again during the 3rd quarter of the 17th century. The gypsery decoration in one of the parts of the building was created during this second campaign of construction. A study of the styles makes it possible to date various important rehandlings around 1770, during which amongst other things a redistribution made it possible to modernize the whole building. The hotel was built upon the model of a medieval house in quadrilateral giving access to a courtyard having kept various elements from the original building: its entry passage, its cabin with two spans, the painted ceiling of a large room and remainders of painted decoration of another room. The space of the central court, prolonged by an arched-covered warhead porch, remained unchanged since the original construction, as were the arched warhead stores and the cradle
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-arched alley entrance. The room was on the ground floor, on the side of the street where an external staircase led. The building had, in the past, only one floor and its frontage walls were crowned with merlons. Some invaluable remains of medieval interior installations have to be mentioned: a fragment of fresco with jousting themes discovered on the wall of a part of the ground floor and a coffered ceiling, carved and painted, it is an extraordinary testimony to the cultural exchanges that existed between Montpellier and the Iberian peninsula during the first half of the 14th century: these luxurious decorations by no means attest that the preeminence of the floor does not exclude, any noble function on the ground floor. The Mirman Hotel was listed as an Historic building in 1944. Hotel de Griffy / 26 rue de l’Aiguillerie PINARD / GUERITEE / COMBELLE / DI BACCO Sable y est L’hôtel actuel a été construit avec trois anciennes maisons qui s’étendent de la rue Gleyse à l’andronne séparant ainsi le 26 et le 24 de la rue de l’Aiguillerie. Il avait comme limite Sud une autre ruelle qui rejoignait la rue Gleyse, qui s’est appelé autrefois rue de l’Alouette, par un porche dénommé au XV° siècle «porche à Griffy». De ce château primitif il ne reste que très peu de vestiges. L’un des copropriétaires de cet hôtel avait nettoyé ses caves et avait découvert des salles voutées ainsi qu’un passage très ancien, qui avait été muré mais qui pouvait servir de communication avec les immeubles situées en face. Les Griffys, une des familles de commerçants italiens, prirent possession de l’hôtel vers la fin du XV siècle et le gardèrent pendant une centaine d’années puis, l’immeuble, à la suite du mariage de Garsinde de Griffy fut transmis à la famille Roquefeuil qui le conservèrent pendant plus de cent ans. Cette famille était très connue en Languedoc depuis la croisade des Albigeois. De Garsinde de Roquefeuil l’hôtel passa à la famille Pavée de Villevieille où ce dernier demanda, en 1758, l’autorisation de faire placer deux animaux représentant les armes de sa famille à l’extrémité de l’entablement. A l’intérieur de la cour, se trouve ces colonnes d’ordre toscan, le motif sculpté au-dessus de la porte d’entrée du jardin qui représente un fleuve ainsi que de jolis balcons avec leurs beaux motifs donnant sur la cour intérieur, et de nombreux vestiges de l’époque de Louis XIII.Les dernières constructions furent au XVIII siècles où l’hôtel passa entre les mains des Soubeyran de Vic puis fut vendu à la Dame Coste de Féjorgues. Enfin un passage souterrain devait conduire à l’hôtel de Planque situé en face. L’hotel de Griffy a été classé Monument Historique en 1944. The current hotel was built with three ancient houses which extended to the street Gleyse at the corner of numbers 26 and 24 of the street of Aiguillerie. To the south it was limited by another alley which joined the street Gleyse, which was formerly called street of the Lark, linked thanks to a hall in 15th century «Griffy’s hall». Of this primitive castle there are only very few vestiges. One of the co-owners of this hotel cleaned the caves and discovered vaulted
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rooms, and an old path, that have been closed. It was probably used for the communication with the buildings around it. The Griffy, a family of Italian retailers, bought the hotel at the end of the 15th century and kept it for decades. Then after Garsinde de Griffy’s wedding, it was handed over to the Roquefeuille family, who owned it for more than a hundred years. This family was famous in Languedoc since the Albigeois crusade. Then into the possession of the Pavée of Villevieille family, who asked in 1758 for the authorization to set two animals to represent the coat of arms of the family. Inside the courtyard, there are these columns of the Tuscan order, the motif sculptured above the front door of the garden which represents a river as well as attractive balconies with their beautiful motifs giving onto the courtyard inside, and numerous vestiges of the era of Louis XIII. The last constructions were build in the 18th century when the hotel was then own by Soubeyran de Vic and then was sold to the Lady Coste de Féjorgues. Finally a subway was build that lead to the hotel de Planque situated in front of the Hotel de Griffy. The Hotel was listed as a Historic Building in 1964. Hôtel Baudon de Mauny / 1 rue de la Carbonnerie ALCMEA Hibernature L’un des seuls hôtels à posséder une façade aussi pure du style de Louis XVI, Il fut construit en 1777. Le style baroque est présent de part ses mascarons, ses guirlandes, ses frises un peu lourdes au-dessus des fenêtres. Cependant l’ornement est moins chargé qu’à l’époque Louis XV: sobre, régulier et géométrique. L’hôtel appartint aux Grasset qui étaient catholiques. Ils avaient prêté de l’argent aux capucins sous le règne de Henri IV pour la construction de leur couvent. Il fut ensuite acheté par Baudon Mauny aux descendants de Fulcran d’Airebeaudouze, d’où son nom: L’hôtel de Baudon de Mauny. Il acheta en réalité deux maisons contiguës, l’une et l’autre et les démolies en partie afin d’arrondir les coins et d’ouvrir au rez-de-chaussée six arceaux dont l’un est utilisé comme porte cochère et les autres à usage de commerce. L’hôtel a été acquis en 1777 et édifié peu d’années après. Sa construction est contemporaine de la guerre d’indépendance de l’Amérique. En effet les deux têtes qui se trouvent sous le balcon ont des coiffures composées de plumes, rappelant ainsi les indiens. Les sous sols de l’hôtel sont très vastes et sont constitués de deux étages. L’hôtel Baudon de Mauny invente une forme absolument inédite: un grand escalier placé au fond de la cour distribue les étages tandis qu’une extraordinaire galerie lancée comme un pont à travers la cour, relie la cage d’escalier et les appartements à l’étage noble dans le corps de façade. Cet hôtel a été classé Monument Historique en 1964. One of few hotels to have a facade that is very pure, in the style of Louis XVI, it was built in 1777. The baroque style is present in its mouldings and cornices, its bold adornments above the
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windows. However the ornament is less loaded than in the era of Louis XV: sober, regular and geometrical. The hotel belonged to the Grasset who were Catholic. They loaned money to the Capucins under the reign of Henri IV for the construction of their convent. It was then bought by Baudon Mauny from the descendants of Fulcran de Airebeaudouze, from where came its name: Hotel Baudon de Mauny. Indeed he bought two contiguous houses, and those partially demolished, in order to make the corners round and open at the six arches on the first floor, one of which is used as the carriage entrance and the others for commercial use. The hotel was acquired in 1777 and built a few years later. Its construction is contemporary, from the war of independence from America. Indeed both heads which are under the balcony have hairstyles consisting of feathers, in the style of the Amercan Indians. The basement of the hotel is very vast and covers two floors. The Baudon de Mauny hotel invents an absolutely new shape: a huge staircase placed at the bottom of the courtyard that gives access to the various floors. An extraordinary gallery thrown like a bridge across the courtyard connects the stairwell and the apartments with the piano nobile floor in the body of the facade. This hotel was listed as an Historic Building in 1964. Hôtel de la Coquille / 12 rue du Palais des Guilhem Yves ROLIN Chrysalide L’hôtel a semble-t-il été absorbé par un remembrement d’a priori quatre maisons, occupées par des notaires, avocats, chirurgien. En 1723, Pierre Duran, président à la cour des Comptes, Aides et Finances, demande l’alignement de la façade de «sa maison qui fait coin et qui est proche de celle de monsieur de la Greffe», située sur la rue du Palais. L’alignement est autorisé avec une tolérance de «quatre pouces de sortie», pour les «pillastres de l’ornement d’architecture pour la porte d’entrée». Cette opération date manifestement le gros-oeuvre de la demeure. The hotel was absorbed after the regrouping of four houses, where notaries, lawyers and surgeons used to live. In 1723, Pierre Duran, president of the Court of Accounts, Assistance and Finance, asked for the alignment of the frontage of “his house on the corner near the Clerk’s office”, located on Du Palais Street. The alignment was authorized with a tolerance of “four inches of exit”, for the “pilasters of the architecture adornment for the main door”. This operation of alignment clearly dates the structural work of the residence.
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Hôtel de Belleval / Place de la Canourgue KLNB Paysage artificiel A l’origine, l’ancienne demeure des Guilhem faisait retour sur la rue des Puits des Esquille, elle comprenait deux maisons et un verger. La première fut inféodé le 15 juillet 1615 et la seconde le 2 octobre 1643. Leur héritier commun, Charles de Boulhaco fit de ces deux maisons et d’une troisième achetée le 25 janvier 1659, un à laboureur nommé Moulez, un seul et grand bâtiment, qui passa dans la famille de Belleval par mariage. En effet Anne, la fille unique de Boulhaco et de Anna de la Croix de Candillargues, épousa Georges de Belleval et lui apporta après la mort de sa mère, l’hôtel de la place de la Canourgue et le beau Château de la Piscine, route de Lodève. Gaspard de Belleval, fils d’Anne Boulhaco, hérita de l’hôpital de la place de la Canourgue et du Château de la Piscine : en 1709, il épousait Elizabeth de Freyssieu, propriétaire de plusieurs petites maisons attenantes à la Canourgue et formant anciennement la Vestarité, ainsi nommé parce qu’elle avait été la propriété du Vestiaire du Chapître de Maguelone. L’hôtel fut à nouveau agrandi par l’apport de ces maisons et occupa alors tout l’île Sainte-Croix. La Chapître de Maguelone avait aussi, un puits ayant fait partie de la demeure des Guilhem et qui se trouve aujourd’hui dans la maison à l’angle des rues Puits des Esquilles et Vieille Intendance. Cet hôtel qui avait appartenu pendant plus d’un siècle à la famille de Belleval fut ensuite vendu à la Ville pour abriter les services municipaux en 1816 pour la somme de treize mille francs. Originally, the former home of the Guilhem made a return to the street of the Puits des Esquilles and included two houses and an orchard. The first one was indentured on July 15th, 1615 and the second one on October 2nd, 1643. Their common heir, Charles de Boulhaco made two homes , and the third, bought on January 25th, 1659. He gave one to a ploughman called Moulez, the largest of the buildings, which, by marriage, was passed down to the Belleval family. Indeed Anne, the only daughter that Boulhaco and Anna de la Croix de Candillargues had, married Georges de Belleval and gave him, after the death of her mother, the hotel on Canourgue Square and the beautiful Castle de la Piscine on Lodève street. Gaspard de Belleval, son of Anne Boulhaco, inherited the hospital on Canourgue square and the Castle de la Piscine. In 1709 he married Elizabeth de Freyssieu, owner of several small houses adjacent to Canourgue also formerly forming the Vestarité, thus named after it had been the property of the Vestiaire of Chapître de Maguelone. The hotel was enlarged again by the contribution of these houses and occupied the entire Saint-Croix island. Chapître de Maguelone also had a well, which had been a part of the house of Guilhem and which is on the corner of the Puits des Esquilles and Vieille Intendance today. This hotel, which during more than a century had belonged to the family of Belleval was then sold to the City to shelter the municipal services in 1816 for the amount of thirteen thousand francs.
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Hôtel de Loys / 5 rue Vallat ATELIERMOB Flying walls Cet hôtel a été acheté en 1729 par Jean Loys, conseiller à la Cour des Comptes, cependant rien ne permet de remonter aux origines de cette demeure présentant des fenestrages gothiques du XIVe siècle, qui a été réaménagée au XVIIIe siècle et remaniée au XIXe siècle. Il est construit en pierre de taille, de calcaire coquiller, formant ainsi des assises régulières. L’hôtel de Loys présente trois corps de bâtiment disposés en U autour d’une cour intérieure fermée sur la rue de l’Ancien Courrier par un mur percé d’une porte. La porte principale est située sur la rue de Vallat; elle permet également d’accéder à la cour par l’intermédiaire d’un porche. L’accès aux étages se fait par des escaliers situés à l’Est et à l’Ouest de la cour: d’une part, un escalier d’honneur et d’autre part un escalier commun. En effet, l’escalier d’honneur est un escalier à la française se développant dans une cage rectangulaire composé de trois volées droites formées de marches droites, profilées tandis que l’escalier commun présente un escalier à vis inscrit dans une cage carré, composé de quatre volées d’une révolution chacune dont les marches dansantes sont profilées. La porte d’entrée est située au centre de la façade antérieure, encadrée d’une moulure saillante qui, sur les piédroits, présente des décrochements. Quant à la façade postérieure, celle-ci est composée d’un mur, séparant la cour intérieure de la rue et du retour d’équerre des façades sur cour. Le mur, situé entre ces retours s’élève jusqu’à la hauteur du premier étage où il est couronné par une balustrade en pierre. Chaque corps de bâtiment est couvert d’un toit à double pente formé de tuiles creuses. Ainsi, il apparaît qui l’édifice a connu des transformations à quatre époques différentes; autrement dit au XIV-XVe siècle avec les arcatures gothiques sur la façade antérieure, puis à la première moitié du XVIIIe siècle avec l’aménagement de l’escalier d’honneur et du balcon sur la façade Nord de la cour, la seconde moitié du XVIIIe siècle avec l’aménagement de la rampe d’escalier d’honneur et les gypseries et enfin au XIXe siècle avec la mise en place de galeries sur la façade Sud ainsi que les vitrages dans l’escalier. Les arcatures gothiques sont à rapprocher de celles qui se trouvent sur la façade postérieure de l’hôtel de Montcalm situé au 3 rue de l’Ancien Courrier. This hotel was bought in 1729 by Jean Loys, councillor to the revenue court, however nothing tells us about the previous history of this house which contains Gothic windows of the 14th century and which was reorganized in the 18th century and reshaped in the 19th century. It was built in stone limestone, forming regular assizes. The hotel shows three entities composed around a closed courtyard with a small door on the Ancien Courier. The main entrance is to be located on Vallat street. It allows access to the courtyard thanks to a porch. One can access the several floors thanks to two stairwells, one to the east, and the other one to the south: the centre staircase and the common one. Indeed, the central one has a French style, developing a three storey volume, whereas the other staircase is smaller. The main door is located in the centre of the back façade, and adorned with amazing architecture mouldings. On the other hand, the front façade is more simple and consists of a wall separating the inner courtyard from the street
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and then a recurrence of square facades on the courtyard. The wall, located between these recurrences rises up to the height of the first floor where it is crowned by a stone balustrade. Each entity of the building is covered with a double slope roof, made with curved tiles. It appears that the building was transformed four times: in the 14th to 15th centuries with the Gothic details on the previous facade, then in the first half of the 18th century with the arrangement of the main staircase and the balcony on the facade north of the courtyard, then in the second half of the 18th century with the development of the main staircase ramp, and finally, in the 19th century with the organization of the gallery to the south façade and the windows in the staircase. Hôtel d’Aurès - Conservatoire de Musique de Montpellier / 14 rue Eugène Lisbonne [c]cut architectures Iceberg Aux environs de 1700, la propriété figure au compoix divisée en plusieurs lots: maisons, jardin et étable. En 1718, elle est vendue à David Chaunel, receveur du taillon à Montpellier. Celui-ci, remarié, fait construire l’hôtel pour sa jeune femme: cette campagne lui donnera son état actuel. Le bâtiment revient à son fils, qui le vend en 1763 à JeanPierre Aurès, seigneur de la Loubatière, près de Pézenas. L’hôtel va alors loger chaque année l’archevêque de Toulouse, pendant la tenue des Etats; à cette occasion, Aurès fera somptueusement décorer le petit salon et le boudoir du rez-de-chaussée. L’hôtel ira ensuite à son fils, Jean-Pierre-Antoine, puis à sa femme Gillette, qui s’en défera au profit de M. Mercier, armateur à Sète, en 1811. La demeure restera par voie d’héritage dans la famille Mercier. Mais en 1868, la municipalité de Montpellier préparait l’ouverture de ce qui devait être la rue Impériale et proposait au propriétaire de l’époque 17 000 francs pour 60 mètres carrés de son terrain. Jaumes refusa, et pour 160 000 francs, se fit exproprié le 24 décembre de la même année. La ville est depuis cette date propriétaire de l’immeuble, qui après plusieurs affectations, abrite aujourd’hui le Conservatoire National de Musique de la ville de Montpellier, et a été classé Monument Historique en 1951. Around 1700, the property appears in the compoix –the ancient property register– divided into several batches: houses, garden and stable. In 1718, it was sold to David Chaunel, who received the talion in Montpellier. He married again, ordered to build the hotel for his young wife in the form that can be seen today. The building was returned to his son, who sold it in 1763 to Jean-Pierre Aurès, Lord of Loubatière, close to Pézenas. The Archbishop of Toulouse resided there during government control when Aurès sumptuously decorated the small living room and the boudoir on the ground floor. The hotel was then owned by his son, Jean-Pierre-Antoine, and then by his wife Gillette, who sold it to Mr. Mercier, a shipowner from Sète, in 1811. The residence was kept in the Mercier family heritage but in 1868, the municipality of Montpellier prepared the opening of what was to be the Imperial Street and offered the owner at the time 17.000 francs for 60 square metres of its grounds. Jaumes refused, and for 160.000 francs only, was expropriated on December 24th of the
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same year. Since then the city owns the building, which after several assignments, houses the National Academy of Music of the City of Montpellier, and was listed as an Historic Building in 1951. Hôtel Saint Côme / 32 Grand Rue Jean Moulin NAN.KO STUDIO Miniature+GIANT Montpellier acquiert vers le milieu du 18ème siècle le statut de «pôle méridional de la science française». Alors que la médecine est en plein essor, des chirurgiens encouragés par François Gigot de Lapeyronie tentent de faire reconnaître la chirurgie comme discipline. Par ailleurs François Gigot de Lapeyronie lègue à sa mort quelques 100 000 livres ainsi que deux maisons pour que «sur leur terrain, il soit construit un amphithéâtre pour les démonstrations anatomiques et les logements nécessaires pour les assemblées des maîtres en chirurgie de cette ville». Terrain qui ne sera pas retenu pour l’édification de l’amphithéâtre, du fait de son emplacement peu adapté. Des architectes de Montpellier, mais également de Paris participent au «concours». Il vise à offrir un lieu pour l’enseignement et accueillir entre autres le legs de Lapeyronie. Jean-Antoine Giral voit son projet sélectionné. Pour le nouveau Saint-Côme il a une idée précise: «comme cet édifice public ne saurait être trop solidement construit, je désire qu’on y apporte tous les soins possibles, qu’on en prenne le modèle sur l’Amphithéâtre de Saint-Côme de Paris, et qu’on le rende même plus parfait s’il est possible». La première pierre sera posée le 27 septembre 1752, l’édification elle-même durera près de cinq ans. Malgré les rumeurs circulant autour de l’attribution du projet, l’hôtel Saint-Côme reste selon l’opinion publique un édifice à «l’élégance sobre» et «de belles proportions». L’Amphithéâtre d’Anatomie SaintCosme, qui accueille aujourd’hui la Chambre de Commerce et d’Industrie de Montpellier a été classé Monument Historique en 1945. In the mid-18th century Montpellier acquired the statute of «southernmost pole of French science». Although medicine was in full rise, surgeons encouraged by François Gigot de Lapeyronie tried to make surgery a recognized discipline. In addition François Gigot of Lapeyronie bequeathed to his death some 100.000 books and two houses so that «on their grounds, there will be built an amphitheatre for giving anatomical demonstrations and the residences necessary for the assemblies of the Masters of surgery of this city». Grounds which were not used for the construction of the amphitheatre, because of its small size and non-adaptable site. Architects of Montpellier, but also of Paris took part in the «contest». It aimed to offer a place for teaching and to accommodate the legacy of Lapeyronie. Jean-Antoine Giral’s project was selected. For Saint-Côme he had a precise idea, “as this public building will not be firmly built, I wish that all care will be taken, that one will take the model of the Amphitheatre of Saint-Côme in Paris, and that it will be made even more perfect if possible”. The first stone was placed on September 27th, 1752, the construction itself took nearly five years. In spite of rumours circulating around the attribution of the project, the hotel SaintCôme remains, according to public opinion, a building with “sober elegance” and “beautiful proportions”.
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The Amphitheatre of Saint-Cosme Anatomy, which houses the Chamber of Commerce and Industry of Montpellier today, was listed as a Historical Building in 1945. Hôtel Baudan de Varennes / 2 Place Pétrarque FLEX ARCHITECTURE Bande à part Au XIIIe et XIVe siècle existaient à l’emplacement actuel de l’hôtel de Varennes deux maisons patriciennes distinctes séparées par une impasse, qui constitue l’actuel passage d’entrée de l’hôtel. Elles font l’objet d’un remembrement au cours du XIVème siècle; c’est alors que la venelle fut inféodée et couverte d’une croisée d’ogive. Une des travées de cette suite de voûte fut utilisée comme écurie: on discerne encore l’ouverture du canal à fourrage évidant l’un des quartiers de la voûte. La multitude de traces de redistributions foncières fait de cet hôtel un exceptionnel témoignage d’architecture domestique médiévale. Devenu propriétaire de l’ensemble, Fulcran Roux décide vers 1758, d’unir cet assemblage disparate en un tout homogène. Il fait procéder au réalignement de sa façade qu’il rebâtit ex-novo. Dans l’axe, il fait ouvrir une porte pour gagner l’escalier qu’il implante au terme de l’allée centrale, à la jonction des deux parcelles primitives. L’intention du riche négociant est évidemment de gommer progressivement les traits gothiques de sa demeure, mais les quelques essais ne furent pas convaincants et la belle façade en pierre de Saint-Géniès de Fulcran Roux ne reste depuis qu’un simple écran dissimulant la réalité de deux demeures médiévales distinctes, unifiées par la cage d’escalier mais non pas par une écriture architecturale. L’hôtel de Varennes a été inscrit aux Monuments Historiques en 1944. In the 13th and 14th centuries on the current site of the hotel of Varennes there were two distinct noble houses (called patrician) separated by a cul-de-sac, which constitutes the current passage of the entrance of the hotel. They are the subject of a regrouping during the 14th century; at this point in time the alley was indentured, and was covered with intersecting ribs. One of the vaults was used as a stable: the opening of the feeding canal can still be discerned, in a corner of the intersecting ribs. The multitude of traces of land redistributions makes this hotel an exceptional testimony to medieval domestic architecture. Fulcran Roux became the owner of the unit, and decided in around 1758 to link this disparate assembly in a homogeneous whole. He undertook to realign the facade designed ex-novo. Through the axis a door is created to gain access to the stairs built at the end of the central alley, exactly at the limit between two original parcels. His intention is obviously to gradually glue together the gothic features of the place, but the few tests were not convincing enough and the beautiful stone facade of Saint-Geniuses of Fulcran Roux is finally a simple screen hiding the reality of two distinct medieval houses, unified by the stairwell but not by an architectural style. The Hotel of Varennes was listed as an Historical Building in 1944..
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Hôtel du 4 rue des Trésoriers de la Bourse / 4 rue des Trésoriers de la Bourse GUILLON / THIERRYS Bribes Le plus vaste hôtel de Montpellier a porté différents noms, notamment ceux des titulaires de cette charge qui l’occupèrent successivement: Pierre de Sartre à partir de 1693, Reich de Pennautier à partir de 1709, enfin Joseph Bonnier de la Mosson à partir de 1712. Si le noyau est l’hôtel de Daniel de Gallières, président de la cour des Comptes, Aides et Finances, propriétaire à partir de 1632, l’édifice actuel est le produit de trois campagnes principales. La première, dans les années 1650, est l’oeuvre de Pierre de Gallières, héritier de l’hôtel en 1652: lui revient le grand escalier de la première cour, oeuvre probable du maçon Antoine Laurens, spectaculaire quoique truffé de fautes de traits, dues au caractère empirique du mode de construction. C‘est sous Pierre de Sartre, que se fit l’extension de la demeure vers l’arrière et que fut édifié le quadrilatère des bâtiments sur jardin, datés de la décennie 1690. Le style des motifs décoratifs et les caractères généraux de la construction évoquent une très probable intervention d’Augustin Charles d’Aviler. Puis c’est à Joseph Bonnier de la Mosson, au début du XVIIIème siècle, d’effectuer la création de la belle porte sur la façade du corps opposé à l’entrée. Celle-ci, très marquée par le style d’Aviler, est assurément l’oeuvre d’un de ses disciples, peut-être Jean Gir al. Le même ornemaniste travaille d’ailleurs au même moment chez le frère de Joseph Bonnier, Antoine Bonnier d’Alco, pour un portail d’allure approchante. Enfin, de nombreuses reprises seront effectuées au XIXème siècle, lui donnant son allure actuelle. L’hôtel du 4, rue des Trésoriers de la Bourse a été classé Monument Historique en 1945. The largest hotel of Montpellier has been renamed various times, it has been named after the several holders of this title who occupied it successively: Pierre de Sartre since 1683, Reich de Pennautier since 1709, and lastly Joseph Bonnier of Mosson since 1712. If the core is the hotel of Daniel de Gallières, Court of Auditors, Aides chair and Finances, owner since 1638, the current building is the product of three main campaigns. The first, in the 1650’s, is the work of Pierre de Gallières, heir of the hotel in 1652: he received the large staircase of the first courtyard, probably made by the mason Antoine Laurens, which is spectacular but full of feature defaults, due to the empirical character of the type of construction. When Pierre de Sartre occupied the mansion, the extension of the residence towards the back, and the buildings forming a square were built around the gardens in the 1690’s. The style of the decorative pattern and the general character of the construction allow us to think it is probably an intervention of Augustin Charles d’Aviler. Joseph Bonnier of Mosson, at the beginning of the 18th century then carried out the creation of the beautiful door on the façade of the building facing the entrance. Marked by the style of Aviler, this work must have been made by one of his disciples, perhaps Jean Giral. The same decorator worked elsewhere at the same time Joseph Bonnier’s brother, Antoine Bonnier d’Alco, building a gate for a similar place. Lastly, a lot of work was carried out during the 19th century, which gave the hotel its current look. The hotel of the 4, rue des Trésoriers de la Bourse was noted down to the Historic Buildings in 1945.
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Hôtel Montcalm / 5 plan du Sauvage NEUWELS / CAILTEUX / HAUTFENNE / TERMOTE Métamorphose Le processus de constitution de cette parcelle est particulièrement difficile à établir ainsi que l’établissement des bâtiments qu’elle porte dont l’hôtel Montcalm. Le noyau du remembrement est l’hôtel de Calvet, importante parcelle avec le jardin faisant angles des rues de l’Ancien Courrier et rue Saint Guilhem, la plus importante parcelle de l’îlot. Probablement à la suite d’un partage, et vraisemblement d’un mariage, le besoin se fit sentir courant XVIIe siècle de créer, à côté de l’hôtel d’origine, une nouvelle unité d’habitation ayant son entrée, sa cour et ses distributions indépendantes de la précédente. Il fallut adjoindre à la parcelle d’origine une nouvelle parcelle pour pouvoir y aménager la cour et la nouvelle entrée. Il s’agit là d’une impasse ouvrant sur la rue du même nom: ce passage, en effet très étranglé, de la voirie médiévale, n’en était pas moins une artère très fréquentées de la ville, avant les percements haussmanniens de la ville. Des travaux sont signalés en 1951; d’autres en 1680 il semble que le travail de remodelage de la demeure se soit étalé sur cette longue période sans qu’aucun élément probant de style permette d’établir une chronologie précise du chantier. A l’heure actuelle les deux unités d’habitation correspondant aux hôtels de Calvet et de Montcalm, continuent de figurer au cadastre sous le même numéro, chacune possédant son accès particulier, même si les deux sont très étroitement imbriquées : le corps de logis de Montcalm est compris sous le même couvert de toiture que le fonde l’hôtel de Calvet et le même espace libre, à l’origine le jardin du seul hôtel de Calvet, tient lieu aussi de jardin pour l’hôtel de Montcalm. La scission de l’unité d’habitation d’origine en deux correspond sans doute à une nécessité momentanée du groupe familial Calvet-Montcalm, la vieille maison démodée des Calvet étant par la suite affectée comme annexe de la nouvelle consacrée à l’usage locatif. L’hôtel Montcalm a été classé Monument Historique en 1944. The process of the constitution of this parcel is particularly difficult to establish as well as establishing those of the buildings which it holds including the Montcalm. The core of the regrouping is the Calvet, an important piece with the garden at the corner of Ancien Courrier and Saint Guilhem street, the most important piece of the block. After a division, most likely a divorce, in the 17th century they needed to create a new housing unit with its own entrance, its own courtyard and its own independent distribution next to the original building. There it was necessary to associate the original parcel with a new parcel in order to arrange the courtyard and the new entrance. There is a dead end opening onto the street with the same name: this passage, indeed extremely cut-off and from the medieval roadway system, was no less than a very important artery before the haussman bore holes through the city. Building work was planned in 1951; it seems that other work in 1680, of replanning the residence was spread across this long period without any convincing element of style, making it possible to establish a precise chronology of the building site. Today, the two housing units corresponding to Calvet and Montcalm continue to appear in the land register under the same number, each one having its particular access,
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Historiques des cours History of the courtyards
even if both very narrowly overlap eachother: the main building in Montcalm shares the same roof as the Calvet and the same free space, as the original garden of the only hotel in Calvet, which is also used by the Montcalm. The separation of the original housing unit undoubtedly corresponds to a temporary need for the family group Calvet-Montcalm, the old obsolete house of Calvet was then treated as an appendix to the new house which is now rented out. The Montcalm hotel was listed as an Historic Building in 1944.
Source pour les historiques des cours: D.R.A.C., Service RÊgional de l’Inventaire, J-L Vayssettes et B. Sournia
A Chrysalide //
Contact Equipes Contact Teams
YVES ROLIN
Yves ROLIN yvesrolin@hotmail.fr Paris - France
B Sable y est //
PINARD / GUERITEE / COMBELLE / DI BACCO
Julien PINARD / Sophie GUERITEE / Cécile COMBELLE / Antonio DI BACCO pinardesign@gmail.com Paris - France
C U-CHI-WA//
A
FAV2009
TOHOKU UNIVERSITY Hiroya URANAMI + Satoshi YAMADA + Hisato UEMATSU Etudiants en Master d’Architecture, sous la direction de Tohru HORIGUCHI et Masashige MOTOE, professeurs et architectes à la Tohoku University
tohru25@rc4.so-net.ne.jp Sendai – Japon
FAV2009
D Paysage artificiel //
KLNB Keeyong LEE + Nenad BASIC mroddier@umich.edu Paris - France
Obayashi Foundation
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Cartonnerie de Gallargues Avenue des Marchandises 30 660 Gallargues le Montueux France Tél : +33(0)4 66 35 90 90 Fax : +33(0)4 66 73 70 00 Web : www.smurfitkappa.com
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Contact Equipes Contact Teams
E Flying walls //
H Bande à part //
ATELIERMOB
Andreia SALAVESSA + Tiago MOTA SARAIVA info@ateliermob.com Lisbonne - Portugal
F Iceberg //
E
Benjamin CLARENS + Yann MARTIN contact@cut-architectures.com Paris - France
FAV2009
ALCMEA Antoine LACAZE + Charles MANTOUX
contact@alcmea.com Paris - France
J Bribes //
NAN.KO Studio Leah NANPEI + Koko HOVAGUIMIAN
khovaguimian@gmail.com Los Angeles, New-York - Etats-Unis
F
jbonnot.flex@gmail.com Montpellier - France
I Hibernature //
[c]cut architectures
G Miniature+GIANT //
FLEX ARCHITECTURE Julien BONNOT + Mélanie GERBAIL
G
GUILLON / THIERRY Isabelle GUILLON + Maëla THIERRY
guillonisabelle@yahoo.fr Maine et Loire - France
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Contact Equipes Contact Teams
K Métamorphose //
Julie NEUWELS / Axel CAILTEUX / Céline HAUTFENNE / Delphine TERMOTE j.neuwels@mdwarchitecture.be Bruxelles, Belgique
7 place du marché aux fleurs
FAV2009
FAV2009
1 rue de la carbonnerie
le l'Evê
que
NEUWELS / CAILTEUX / HAUTFENNE / TERMOTE
Rue de
la Sal
place de la canourgue
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c
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Arc de Triomphe
12 rue du palais des guilhem
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Ca rb on ne rie
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26 rue de l'aiguillerie
2 place pétrarque
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Place Ste Anne
h rs rie so ré se s T ur de Bo R. e la d
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Plan du
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e 14 rue eugène lisbonne
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5 plan du sauvage
Opéra
14 rue des trésoriers de la bourse 32 grand rue jean moulin 5 rue de vallat
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Crédits Credits
Organisateurs Organizers Festival des Architectures Vives à Montpellier organisé par l’association Champ Libre. Association de loi 1901, présidée par Elodie Nourrigat et Jacques Brion architectes. L’association basée à Montpellier a pour vocation la diffusion de la culture architecturale. Association Champ Libre 2 rue Saint-Côme. 34000 MONTPELLIER t : 04.67.92.51.17 / f : 04.67.92.51.77 asso_champlibre@yahoo.fr http://favmontpellier.nerim.net
Remerciements Acknoledgements Pour leur soutien For their support
Ville de Montpellier
Préfecture Languedoc Roussillon, Direction Régionale des Affaires Culturelles Languedoc Roussillon
Région Languedoc Roussillon
FDI Groupe
Crédit Immobilier de France Sud
Département Hérault
Ordre des Architectes Languedoc Roussillon
Pour la diffusion For the diffusion
RFM
Maison de l’Architecture Languedoc Roussillon
Crédits Credits
Aux membres du jury To the members of the jury:
Patrice GENET, Architecte, Président du jury, Stéphanie SOBEZYK, Chargée des Arts Plastiques et Visuels, Région Languedoc Roussillon Dominique GUERIN, Directeur Général de FDI Groupe Nicolas CREGUT, Architecte Anne LERAY, journaliste, en charge de la Culture
Pour la mise à disposition des cours For opening the courtyards: la copropriété du 12 rue des Palais des Guilhem la copropriété du 26 rue de l’Aiguillerie la copropriété du 7 place du Marché aux Fleurs la Première Présidente et le Procureur Général de la Cour d’Appel de Montpellier le Greffier en Chef du Conseil des Prud’hommes de Montpellier la copropriété du 5 rue Vallat le Conservatoire à Rayonnement Régional de Montpellier Agglomération la Chambre de Commerce et d’Industrie de Montpellier la Ville de Montpellier la copropriété du 1 rue de la Carbonnerie la copropriété du 4 rue des Trésoriers de la Bourse la copropriété du 5 rue du Plan Sauvage l’Agglomération de Montpellier
Médiateurs présents dans les cours The mediators present in the courtyards:
Thibault AMAT, Hadrien AUZIOL, Marie-Charlotte BOYER, Sébastien BONNET, Manon BRISSAUD, Samy FRANCK, Estelle GENET, Pauline HELIES, Lydie LAHITETTE Laura NARGEOT, Thibault PERRET, Clothilde POULAIN, Guillaume ROS
Traduction Translation
Graphisme Graphic Design www.federationofideas.com
Direction d’art Art direction Mauricio O’Brien
Impression Printing
ANMAN Gràfiques del Vallès S.L.
Edition Publishing
Association Champ Libre 2 rue Saint-Côme 34000 Montpellier T: +33 4 67 92 51 17 F: +33 4 67 92 51 77 Email: asso_champlibre@yahoo.fr
Valérie Hoareau
Photographe Photographer Sergi Fernández Moure Association Champ Libre
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ISBN: 978-2-9533985-1-9 EAN: 9782953398519
Autres livres de l’association Champ Libre Other books from the association Champ Libre Beyond Shrinking Japan, 2003 // ISBN: 2-9519793-0-4 Easily Flooded Architecture, 2004 // ISBN: 2-9519793-1-2 ADN Studios d’Architecture, 2005 // ISBN: 2-9519793-3-9 ADN Studios d’Architecture, 2006 // ISBN: 2-9519793-6-3 City of Innocence, 2006 // ISBN: 2-9519793-5-5 FAV – Pop-City Montpellier, 2006 // ISBN: 2-9519793-7-1 Nano City, 2007 // ISBN: 2-9519793-8-X FAV – Jeux de Cour Montpellier, 2007 // ISBN: 2-9519793-9-8 Entropia, 2008 // ISBN: 2-9519793-2-0 FAV – In[side] out Montpellier, 2008 // ISBN: 2-9519793-4-7 World Architecture Workshop, 2008 Post-Oil Cities, 2008 // ISBN: 2-9533985-0-2 +info: asso_champlibre@yahoo.fr